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La méditation. Venas n'avait pas été une grande adepte de ce genre d'exercice que ce soit du temps sa formation que celui de ses activités d'assassin. Pourtant, depuis plusieurs semaines déjà, la Dathomirienne s'essayait à cette nouvelle pratique avec plus ou moins de réussite. Malgré les effluves lumineuses perturbantes émanant de la structure qui l'emprisonnait, la Jedi Noir tentait de restaurer son lien avec le Côté Obscur. Malgré toutes les épreuves, les obstacles auxquels elle avait dû faire face, le côté sombre de la Force ne l'avait jamais abandonné. Il lui avait offert la puissance, le moyen de développer son potentiel, de libérer ses instincts. Il ne l'avait jamais trahi. C'était un ami fidèle. L'unique...

Au cours des derniers jours, ces petits exercices lui avait permis d'entrevoir l'avenir. En effet, elle avait prédit le matin-même la visite de ses premiers invités de marque : un maitre Jedi, un ministre aussi moche qu'agaçant et une poupée de porcelaine qui s'était avérée être la génitrice de la princesse qu'elle avait tenté de kidnapper. Cette entrevue s'était d'ailleurs révélée très intéressante. Seulement intéressante malheureusement, car la Dathomirienne se trouvait toujours entre quatre murs. Insulter ses visiteurs n'était jamais bon, mais de toute façon, la jeune femme ne se faisait aucune illusion sur son sort. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne passe jugement et ne soit condamnée. La mort l'attendait probablement aux termes de ces procédures, car elle serait sans aucun doute désignée comme Sith. Une chose était sûre, elle sauterait sur la moindre occasion pour s'échapper. Mourir sans combattre n'était pas dans ses habitudes, surtout à cause d'un régime qu'elle ne reconnaissait pas.

Nostalgique, elle n'oubliait pas son objectif ultime: revenir sur sa planète d'origine pour la conquérir. Enfant, elle avait été arrachée à ses origines, à son clan pour être formée comme Apprentie Sith. Si rien de tout cela ne s'était passé, elle aurait probablement gouverné son clan en devenant matriarche. Mais aujourd'hui, elle possédait un puissant allié: le Coté Obscur. Elle savait manier la Force et le Sabre Laser. Conquérir la planète et soumettre tous les clans serait un jeu d'enfant. Aux yeux de la galaxie, Dathomir n'était qu'un caillou sans valeur, mais aux yeux de Venas, il s'agissait de SA planète. Au sein des clans, le plus fort dirigeait. Elle dirigerait donc...

Aujourd'hui encore, elle en était persuadée, elle recevrait de la visite. La seule question était qui et pourquoi.

Patience, Venas continua à s'exercer car n'ayant rien d'autre d'intéressant à faire. Finalement, au bout de quelques heures. La Jedi Noire sentit une présence. Ouvrant les yeux, son visage se déforma alors en un grimace haineuse.

- Toi... dit-elle simplement en fixant son visiteur avec un regard noir.

Contenant sa colère, la Dathomirienne se leva pour aller à l'encontre de l'homme qui l'avait capturé. La demoiselle s'approcha pour se placer face à lui, ne laissant que le champ de force les séparer.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Me narguer en me montrant ta jolie médaille ou bien rejouer à nouveau ? cracha-t-elle en désignant sa tête.

Ce Jedi avait berné son esprit, c'était introduit à l'intérieur pour le manipuler. Elle avait été littéralement réduite à l'état de pantin. Elle conservait tous les souvenirs de cette mésaventure. Comment elle s'était soumise, avait donné ses précieux sabres lasers, avait tendu ses poignets pour les menottes et marché jusqu'à cette cellule qui était maintenant la sienne depuis des semaines.

- Je te hais tellement pour cette humiliation... Qu'espères-tu donc obtenir de moi en venant à ma rencontre ?

Malgré sa haine, Venas ne perdait pas son objectif de vue. Le Jedi avait-il une offre à lui faire ?

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Être au Conseil avait changé beaucoup de choses.. Mais certainement pas toutes. J’avais donc coupé court à des séries d’interrogations de mes pairs, et de sollicitations pour me retirer quelque peu et me reposer. Ils étaient fatiguant à souffrir de tant d’illogisme. Peu réellement voulaient être conseillés.. Trop cherchaient uniquement à être rassurés, et j’avais l’impression de perdre un temps précieux. Mais ma tâche n’était pas de leurs dire « Révisez votre Code ! » mais bel et bien de détailler chaque réponse.
Quelle plaie.. Mon retour de Coruscant m’avait placé sous les projecteurs, et j’avais hâte de retrouver mes livres, mes études, mon administratif, et me replier dans des recoins calmes ou l’on ne venait me chercher que lorsqu’on avait réellement quelque chose de pertinent à ma demander.

En l’occurrence j’avais réussi à retrouver mes cuisines, puis j’avais passé le balai après avoir préparé le repas du self du soir. Consciencieusement, je nettoyais tout en laissant mon esprit vagabonder et errer, une forme comme une autre de méditation.

Il restait une énigme que je n’arrivais pas à résoudre. Enfin, pas qu’une, mais il restait un seul et unique objet pauvrement physique que je n’avais pas élucidé, et qui était à ma porté. Cette femme étrange que j’avais arrêtée. Elle n’était pas particulièrement plus intéressante que mes séances de méditations ou je sondais les profondeurs de la Force, mais les prisons d’Iziz étaient calmes, et après le fouillis passé, j’avais besoin de cette quiétude. Toute cette agitation était dérangeante et éprouvante. Cette ruche d’être émotionnellement atteins qui agissaient trop souvent en absence totale de logique.. Je terminai donc de balayer, avec la résolution d’aller rendre visite à cette prisonnière.


En chemin, je repassais rapidement en mémoire notre dernière et unique entrevue. Nous nous étions battus, et elle avait fini coincée, et j’avais du duper son esprit pour réussir à la faire se rendre. Je me devais de me concentrer sur cette dominante-là.. Outre les circonstances qui traduisaient l’échec, elle avait peur… Beaucoup de Sith avaient peurs de leurs supérieurs.. Mais elle.. Non, elle n’avait ni assez de technique ni assez de discipline pour correspondre à l’idée d’un Sith envoyé en commando sur Coruscant. C’était pire.. Un franc-tireur qui avait des raisons particulières d’avoir peur.. Lesquelles ? Pourquoi ? Comment.. ? Son désespoir avait été la cause de sa peur. Mais quel était cet espoir ? Cette.. Ambition ?
Enfin.. Revenons au présent : j’étais à présent à Iziz, et il me fallait présenter mes autorisations. Il allait sans dire que j’avais le droit d’être ici, privilège de la fonction..


Tandis que j’approchais de son bloc carcéral, je fronçais le nez. Elle puait.. Mentalement, elle empestait la haine, la colère, la frustration.. Un lion en cage qui gâte les oreilles de tous par de vains cris de rage. Ce n’était pas bon, non.. Elle n’avait pas besoin de tout cela. Clairement pas.


Je me posais devant elle, de l’autre côté du champ de Force. Mon sabre était bien dans ma manche, précaution avisée, sait-on jamais. Je posais mes yeux anthracites sur elle, la transperçant de ce regard froid et inquisiteur qui me caractérisait.. Je la passais en revue, l’étudiais. Ce qu’elle avait à dire, cette haine qu’elle me crachait au visage, elle m’indifférait. Non.. Pour l’heure, ce qui m’intéressait c’était de l’étudier. Elle appartenait à un sous-type d’humain peu commun. D’où ? Cette question méritait d’avoir une réponse pour connaître son environnement culturel..
Puis je détaillais sa peau, ses muscles, ne laissant aucun détail échapper à ma machine mentale. Une guerrière entraînée, mais sans discipline. Son état prouvait un manque total d’autogestion, elle ne savait donc pas se battre. Quoi d’autre.. ? Sa notion d’humiliation impliquait une notion d’honneur.. Futile. Je pouvais en conclure que c’était peut-être une de ces guerrières déformée par des Sith, trop instable pour qu’on lui inculque réellement la sagesse du côté Obscur..
Une machine à tuer.. Un chien de guerre ? Il était trop tôt encore. Un espoir ? D’autre s’en occuperont..

Toujours est-il que je croisais les mains, face à elle, concentrant mon aura.. Non, étrangère, tu n’auras pas besoin du côté obscur, ici.. Aussi entrepris-je de l’apaiser. Aussi simplement que cela, je me mis à rayonner. Ce n’était pas une agression, ni même une manière de forcer son esprit.. Simplement, si le Côté obscur lui donnait une force ou des raisons de rester énervée, ce n’était à présent plus le cas, comme si une éclatante brise avait écarté les nuages. Oh, il était encore là.. Mais c’était comme si le Monstre auquel elle s’était habituée pour motiver ses plus noires réactions et obtenir des pouvoirs était devenu une peluche qui fait « Tûûûût » quand on la sollicitait.
Bien.. C’était mieux, elle pouvait rester énervée si elle en avait envie, à présent au moins, elle avait cessé d’être soumise au côté Obscur. Pas ici, pas en ma présence.


Ce que j’attends de toi ? Ma pauvre enfant, bien plus que ce que tu ne pourras jamais me donner. Des réponses aux questions existentielles : qui ? Comment ? Et surtout : pourquoi ? Il ne s’agit pas de ce que je veux, mais de ce que tu me donneras.. Et jusqu’à preuve du contraire, vu ce que tu es capable de dire, j’aime autant que tu te taises. Oui.. Oui, il était bien plus productif de rester là, l’œil fixé sur elle à la regarder, l’étudier et la comprendre, plutôt que d’essayer de discuter avec elle et de ramasser un plateau d’insulte motivé par une colère qui n’a pas terminé de tomber..
Telle une statue de pierre, je demeurai donc là, à neutraliser et apaiser la source de son pouvoir et à la regarde, aussi simplement que ça. A sa rage de bête enfermée, j’opposais mon calme parfait, mon silence pesant et mon aura d’apaisement.
… Au fond, je crois que j’attendais simplement qu’elle me dise bonjour.

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