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Korriban... J'avais l'impression que ça faisait maintenant une éternité que je n'avais plus foulé le sol de cette planète ou même posé le regard sur ses étendues désertiques aux couleurs chatoyantes. Mais l'endroit ne m'avait guère manqué à vrai dire et je n'étais pas vraiment ravie d'y remettre les pieds. Mais dans la vie, bien ce que ce soit regrettable, on ne faisait pas toujours ce que l'on voulait. Il y avait les choses qu'on faisait par envie et celles qui étaient motivées par la nécessité. Et cette visite à l'académie relevait bien d'une obligation et non d'un désir particulier...

Mais si je n'étais guère ravie de ma présence sur ce cailloux, il n'en restait pas moins que je savais qu'elle me serait sûrement bénéfique: après plus d'une année d'absence il était judicieux de rappeler mon existence aux plus anciens des étudiants et de l'imposer aux nouveaux arrivants. Je devais tuer dans l'oeuf toute tentative visant à m'évincer de la si précieuse place que j'avais acquise auprès de la Dame Noire. Rappeler aux plus téméraires qu'elle n'était pas à prendre, que j'étais l'apprentie légitime de l'Impératrice et que la mort était la seule issue pour ceux qui s'opposaient à moi.

Mon regard acier se posa un instant sur la plateforme d'envol que nous survolâmes. Mes doigts se mirent à caresser machinalement la surface froide des poignées de mes sables avant que la navette se pose en douceur avant de s'immobiliser. Deux gardes en armures noires vinrent presque immédiatement me flanquer lorsque je me levai. En temps normal leur présence m'irritait mais en l'occurrence ils représentaient le crédit que Darth Ynnitach m'accordait. IL s'agissait avant tout de jouer sur les apparences pour convaincre les plus sceptiques que j'étais encore la favorite de la Dame Noire. Et le moindre petit ascendant que je pouvais prendre sur mes... camarades était toujours bon à prendre...

La rampe se déplia doucement pour m'autoriser l'accès à l'extérieur et je restai un instant immobile sur le seuil du sas pour m'habituer à la clarté des lieux. Le vent chaud fouettait ma peau et mes vêtements sombres capturaient déjà la chaleur ambiante. Je levai les yeux vers l'entrée de l'académie qui se situait à une trentaine de mètres de ma position, satisfaite de constater que rien n'avait vraiment changé. En temps normal j'aurais directement rejoint les niveaux réservé aux entraînements des pensionnaires pour éclaircir les rang des plus faibles. Un passe temps que j'affectionnais et qui se révélait également utile pour séparer le grain de l’ivraie. Mais cette fois j'avais droit à un comité d'accueil: une jeune femme qui devait à peu près avoir mon âge m'attendait en bas de la rampe. Curieux...

- "Si j'avais voulu qu'on m'accueille je me serais arrangée pour que ma visite soit annoncée..." indiquai-je simplement en rejoignant le sol.

Mais cette apprentie n'était pas comme les autres puisqu'il s'agissait de l'élève de Darth Riakath. J'avais eu le temps de me renseigner sur les personnes dignes d'intérêt à ma libération, histoire d'avoir en vue ceux ou celles qui risquaient de se révéler... gênants. Et cette Eerhia en faisait partie. Restait à savoir s'il fallait la catégoriser dans mes ennemis ou si elle pouvait m'être utile d'une façon ou d'une autre. En attendant il valait mieux éviter de perdre des forces dès mon arrivée pour m'en débarrasser. La patience amenait parfois à de meilleurs résultats que la violence pure. Dès lors...

- "J'imagine que ta présence ici ne doit rien au hasard n'est-ce pas?" repris-je en me positionnant face à elle, main sur l'une de mes hanches et l'autre tombant dans le vide. "Si c'est la mort que tu cherches, je me ferai un plaisir d'accéder à ta requête. Dans tous les cas mon temps est aussi précieux que limité et je n'ai ni le luxe et encore moins l'envie de le gaspiller avec une apprentie de seconde zone. Parles ou ôte-toi de ma route..."

Je la toisai de la tête aux pieds avec un air qui en disait long sur ce que je pensais de cette rencontre inattendue mais déjà intéressante à bien des égards. Je n'oubliais pas non plus que la survie sur Korriban était autant une affaire de puissance que d'image. Montrez un seul instants de la faiblesse et vous devenez automatiquement la cible des autres étudiants. Et ça, malgré ma mise en quarantaine, je ne l'avais pas oublié...
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Korriban. J’aurais bien essayé de me passer de ce jour où je remettais le pied sur ce monde rocailleux et sablonneux.  La chaleur ambiante était étouffante et les autochtones étaient tous sauf accueillants. En réalité, tout sur ce monde était fait pour vous tuer. Je détestais cette planète rougeoyante. Mais si je foulais de nouveau son sol, ce n’était plus en qualité d’acolyte. Désormais ma mission était tout autre et  la fin de cette journée sera sans doute marquée par le signe du sang. Sur Byss, j’avais donné l’impulsion. A présent que Darth Jugal était mort, Nosfera et la Dame Noire pouvaient avancer leur pion commun : Noval. Bientôt, ce dernier pourra prendre la place de Cardinal Noir. Mais d’abord, nous devions annihiler la moindre résistance pouvant encore émerger des quelques masses encore loyales au traitre du Conseil Noir dont la tête reposait désormais au sommet d’une des piques qui ornaient l’entrée de la Nouvelle Trayus. Cela passait par une certaine purge de l’académie de Korriban, et c’est pourquoi j’avais décidé de prendre l’initiative de passer à l’étape suivante de ce projet. Dès lors que les informations m’étaient parvenues, j’en avais immédiatement alerté la Dame Noire par la voie « habituelle ». Faute d’avoir ma maitresse présente sur les lieux, autant se référer à la personne se trouvant juste au-dessus d’elle. En d’autres mots : l’Impératrice.
 
Telle était la raison de ma présence. J’avais évidemment feinté en affirmant être présente pour évaluer certains acolytes pour, peut-être, en sélectionner certains. Tout cela était évidemment faux.  J’avais préparé le terrain et identifier la plupart des cibles. Le tout était à présent de frapper au meilleur moment, c’est-à-dire soit dans leur sommeil, soit lorsqu’ils seront tous trop occuper à se remplir la panse pour réagir à temps. Cependant, seule, je ne pourrais parvenir à accomplir mon objectif. C’est pourquoi je dû à contrecœur demande de l’aide…
Je finis donc par me présenter sur une des aires de stationnement de l’Académie, loin du circuit standard d’arrivée. J’attendis de longues minutes l’arrivée de l’élément envoyé par la Dame Noire. Je me doutais évidemment de son nom : Shaar-lâ. L’information de son retour avait vite fuité jusqu’à mes oreilles, et je ne serais pas surprise de la voir surgir du vaisseau qui se posa près de moi. Le souffle chaud des réacteurs s’ajoutant à la chaleur lancinante de la planète ne tarda pas à venir fouetter ma peau albâtre. Je levais alors les yeux, quittant l’intérêt des données présentes sur mon datapad.
 
Je laissais mes talons claquer sur le sol alors que je m’approchais de la rampe de laquelle descendait effectivement Zora Shaar-lâ, l’apprentie de la Dame Noire. Oh pardon, l’une des apprenties de la Dame Noire. A cette simple pensée, j’esquissais un léger sourire avant de porter un regard inquisiteur sur la jeune femme. Mes lèvres s’élargir pour se fendre d’un sourire bien plus prononcé alors qu’à peine arrivée, Shaar-lâ se montrait déjà déplaisante. Ah l’arrogance… On se voyait obligé de rappeler que sa condition était supérieure par rapport à celle des autres, etc… Hélas pour elle, je n’étais pas de celles ou de ceux qui pouvaient penser ce genre de futilité. Ces gens-là étaient faibles. Elle n’était pas plus distinguée que moi. J’avais tout de même mis fin à la vie de Darth Jugal !
 
 « Allons, Shaar-lâ… qui te dis qu’elle ne l’était pas ? me fendais-je en réponse, sans retenir un léger rire sarcastique à son égard. Elle se croyait grande et puissante parce qu’apprentie de Darth Ynnitach, parce que sur le devant de la scène. Mais elle oubliait quelque chose d’essentiel : le plus fort n’était pas toujours celui qui se mettait en avant, mais bien souvent celui qui se tapissait dans l’ombre et qui tirait, parfois, les ficelles. A mes yeux c’était bien cette place qui était la plus intéressante, pas la sienne. Croyait-elle vraiment que j’étais pour la tuer ? Ynnitach ne l’avait donc pas briefée ! « Oh, la mort ne tardera pas à régner sur ce lieu, Shaar-lâ… Mais tu ne seras pas la seule à la donner ! Si tu es ici, c’est parce que j’en ai fait la demande auprès de Darth Ynnitach. Je pensais qu’elle t’avait expliqué de le pourquoi de ta venue, mais visiblement elle ne te fais plus vraiment confiance… »
 
Je m’écartais légèrement, prenant appui sur l’un des caisses qui cerclait l’aire de stationnement. A l’inverse de la jeune femme, j’étais plutôt détendue : je savais qu’elle m’aiderait à massacrer ces traitres, ces impies…
 
 « Je suppose que tu sais ce qui est arrivé à Darth Jugal, n’est-ce pas ? Il se trouve qu’il était dérangeant pour les plans de nos Maitresses respectives. J’ai dû m’occuper moi-même de son cas sur Byss. Tu as raté quelque chose, tu sais… Cependant, bien que ses proches conseillers et lui-même aient péris, le gros de ses fidèles est toujours là. Une masse qu’il faut convaincre, ou bien se débarrasser… » expliquais-je alors avec plus de calme, un sourire quelque peu malsain s’étirant sur mon visage d’albâtre. Enfin, je ne pus m’empêcher une légère pique à son sujet. « C’est bon, tu piges ? Ce n’est pas trop compliqué pour l’apprentie de la Dame Noire que tu es de comprendre que l’on va devoir travailler ensemble à partir de maintenant ? Ou tu préfères que je te fasse un dessin ?»



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Comme bien souvent lorsque l'on côtoie des adeptes du côtés obscure, il est préférable de ne pas trahir ses émotions. La remarque d'Eerhia quant à la raison de sa présence surprit Zora mais cette dernière se nappa dans l'impassibilité. Un visage neutre était souvent la meilleure réponse à donner. Et spécialement lorsque vous n'aviez pas toutes les cartes en main pour juger d'une situation. Ainsi donc cette insolente avait souhaité mon aide. Voila qui était intéressant! Mais si elle croyait atteindre la rousse avec ses remarques sur la confiance, elle se trompait lourdement.

- "Ce n'est pas une question de confiance, voyons!" corrigea-t-elle finalement, amusée. "Tout Sith qui se respecte sait que ce concept n'a pas la moindre forme d'intérêt. Si ma maîtresse à gardé le silence à ton sujet, c'est certainement que tu n'es pas si importante que tu sembles le croire..."

Elle décocha un sourire vaguement amusé à son homologue avant de faire quelques pas sur le sable. Elle observa un instant les environs avant de faire à nouveau face à celle qui lui servait de comité d'accueil. Pourquoi Darth Ynnitach avait-elle passé sous silence le fait qu'elle devrait coopérer avec l'apprentie de sa soeur? Était-ce une sorte de test? Ou alors lui laissait-elle le loisir de décider ce qu'il convenait de faire d'elle? Les explications possibles ne manquaient pas mais une chose semblait certaine: c'était Eerhia qui avait demandé son aide et non l'inverse. De ce fait...

- "Travailler avec... toi?" fit-elle avec une moue de dégoût. "Et pourquoi ne laisserais-je pas les adeptes de Jugal venger sa mort? Après tout il me suffirait ensuite d'achever le travail quand tu auras éclairci leurs rangs ce qui serait, tu en conviens je suppose, plutôt amusant de mon point de vue..."

L'humaine toisa la jeune femme aux yeux noirs de haut en bas avant d'adopter une attitude plus amicale bien que, naturellement, feinte.

- "Donc tu veux mon aide?" releva-t-elle avec un plaisir évident. "Voila qui est... surprenant! Bien que j'en ai envie je ne vois pas vraiment de raison de refuser de te l'accorder. Après tout nos intérêts semblent converger pour l'instant et une coopération, à défaut d'être plaisante, peut s'avérer productive."

Si Zora ne savait pas qu'Eerhia serait présente, elle avait tout de même ses propres ordres. Et ils s'accordaient à la perfection. Signe que la proche humaine ne mentait pas en disant s'être adressée à Darth Ynnitach. Sans savoir de quelle nature était leur lien, il valait mieux jouer la carte de la prudence. Autrement dit, aller dans le sens de la jeune femme.

- "Alors? Je t'écoute? Tu dois bien avoir un plan d'action n'est-ce pas? Après tout on peut dire que tu es une spécialiste des... heu... Jugalistes, non?" ironisa-t-elle. "Comment comptes-tu procéder?"

L'humaine prenait finalement du plaisir à cette situation. Si cette apprentie était si compétente que ça, qu'elle le prouve. En attendant Zora se contenterait de la considérer comme un outil vaguement utile. Ce qui, en soit, était déjà une forme d'honneur...
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Zora étant une personne dangereuse, même pour moi, il était important de faire en sorte de suffisamment l’amadouer pour qu’elle préfère choisir de se placer à mes côtés plutôt que dans les rangs d’en face. Je me permettais quelques piques mais je n’irais pas jusqu’à placer une remarque assassine à son propos. Bien que je sois parvenu à éliminer Jugal et nombre de ses sbires, j’avais profité du chaos ambiant pour parvenir à mes fins. Zora était bien plus apte à se débarrasser de moi que moi d’elle. Je laissais le souffle chaud rebondir contre mon visage, alors que je quittais ma position d’appui pour faire quelques pas dans sa direction. Je m’arrêtais finalement, écartant négligemment du pied un débris sans doute laissé par un précédent appareil.

« Ou bien qu’elle ne te considère plus comme sa favorite pour le poste que tu prétends défendre. Et qu’elle attend que tu prouves ce que tu vaux réellement… répondis-je sur un ton légèrement amusée à ses propos. Le fait était qu’à ce rythme-là, nous ne serions pas prêt d’en finir avec ces piques quelques peu ridicules mais non pas moins amusante et plaisante. Mais nous avions d’autres choses à faire. Et plus le temps passerait, moins l’effet de surprise pourrait fonctionner.

Je me frottais lentement les mains, cherchant à me séparer des grains de sables qui volaient et venaient se coller à votre peau, et qui refusaient de s’en détacher. L’oreille attentive, je laissais la Force agir passivement, dans un rôle d’avant-garde. Elle était là pour m’avertir si jamais Zora décidait finalement de s’en prendre bêtement à moi. J’avais d’ailleurs envisagé cette possibilité et prévu un plan d’évasion. Le combat me serait évidemment défavorable. Je l’admettais, mais je ne le lui dirais surement pas. Et puis vu son arrogance, inutile de le lui faire remarquer…
Evidemment, je ne pouvais qu’offrir un léger sourire amusé en écoutant ses propos. Tout ce qu’elle disait pouvait évidemment lui être adressé. Car si je n’étais pas là, ils iraient sans doute s’en prendre à la première personne la plus proche d’Ynnitach présente, c’est-à-dire Zora. Mais finalement, celle-ci semblait comprendre que c’était la meilleure des solutions. D’un côté, on affaiblissait les restes de Jugal, et de l’autre elle pouvait éventuellement redorer son blason et reprendre sa place à la botte d’Ynnitach. Je croisais finalement les mains dans mon dos, redressant à nouveau mon regard pour venir le porter sur celui de l’apprentie.

« Après tout, tu sais très bien que les choix qui sont les tiens sont restreints. Et puis tu te doutes bien que si j’étais là pour te régler ton compte, je ne m’y prendrais pas de la sorte. Je ne suis plus une débutante. »

Je faisais finalement deux pas de plus dans sa direction, mon regard glissant rapidement dans mon dos pour s’assurer que nous étions toujours seules. Voyant que c’était le cas, je soupirais légèrement à l’idée de proposer un plan qui, je le savais, serait refusé par l’arrogante humaine avec qui j’allais devoir faire équipe. Mais soit, je l’avais demandé, non ? Je prenais le temps, délicatement, de récupérer la longue paire de gant en cuir noir que je portais à ma taille. Regardant négligemment Zora, je les enfilais lentement l’un après l’autre, tout en explicitant plusieurs propositions :

« Eh bien… je me suis servis des informations récupérées par nos services pour définir une liste des potentiels rebelles. Mais rien ne nous empêche de tailler un peu large ! Je suis venu en affirmant observer les acolytes pour éventuellement en dénicher un ou deux de potentiellement utile. C’est une piste que l’on peut exploiter. Ils se retirent aussi à peu près tous un peu après le repas du milieu de journée. Je ne pouvais pas les suivre sans me faire remarquer. Et déjà qu’ils veulent ma peau… Du coup, tu pourrais aller leur causer et savoir où ils vont. Et la fois d’après, on leur tombe dessus… Ou bien pendant leur sommeil. Le soucis c’est que ça risque de réveiller toute l’académie ! Mais je pense que tu as sans doute une idée derrière la tête ? Après tout, tu n’es pas venu sans avoir réfléchi de ton côté quand même ? »

J’esquissais un nouveau sourire léger, preuve que je trouvais cette « entente » plutôt amusante et plaisante. Et puis, c’était un drôle de défi ! Après tout, qui aurait pu dire que l’apprentie de la Dame Noire et l’apprentie de la Main pouvaient s’entendre de la sorte ?
Mais évitons d’aller aussi vite en besogne ! Rien n’était fait !


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Cette non-humaine commence à sérieusement m'agacer. Je n'aime déjà pas particulièrement parler avec les espèces inférieures... Alors si en plus elles se mettent à l'insolence... Si je tolère ses écarts c'est uniquement parce qu'elle est l'apprentie de la Main de ma maîtresse. Mais ma patience a des limites qui se veulent dérisoires lorsqu'il s'agit des non-humains. Je veux bien me montrer conciliante lorsqu'il le faut mais pas me faire marcher dessus. Et si mon alliée improvisée continue ainsi il y a de fortes chances que les adeptes de Jugal ne soient pas les seuls à mourir aujourd'hui...

Pour l'instant je ferme les yeux sur sa remarque quant à ma valeur et le fait que je doive peut-être la prouver à nouveau à ma maîtresse. D'ailleurs ça semble tomber sous le sens: un apprenti qui considère sa place comme acquis fini bien souvent par se relâcher. Et le relâchement, dans l'Empire, mène tout simplement à la mort. L'excès de confiance tue aussi sûrement qu'un sabre laser. Et le désert de Korriban grouillent de cadavres qui peuvent en témoigner...

Je me fends d'un sourire amusé lorsqu'elle m'annonce à nouveau qu'elle n'est pas ici pour me tuer! Allons, la bonne blague.... Elle s'en sent réellement capable? L'envie de lui dévoiler la différence de niveau qui nous sépare m'effleure un instant l'esprit mais j'ai besoin d'elle pour l'instant. Toutefois lorsqu'elle se vante de ne plus être une débutante je ne peux réprimer la remarque qui me brûle les lèvres:

- "Vraiment? Alors dans ce cas pourquoi tu as besoin d'aide pour te débarrasser de quelques étudiants?"

Je haussa un sourcil pour appuyer ma remarque. Ceci dit, nous sommes toutes deux conscientes qu'il est nécessaire de joindre nos efforts. Je l'écoute donc exposer son plan en faisant de mon mieux pour le prendre en considération malgré le dégoût que j'ai pour ceux de son espèce. Ou plutôt pour ceux qui ont eu la désagréable idée de ne pas naître humains. En résumer, isolez les cibles pour ensuite s'en débarrasser. Une fois qu'elle a terminé je ne prends pas la peine de répondre à sa question. Mon plan? Elle va le connaître bien assez tôt...

- "Ton idée n'est pas mauvaise!" oui, je le concède. Et croyez-moi quand je vous dis que ça m'irrite! "Mais elle manque un peu de.... comment dire? Oui, elle manque d'ambition!"

Agir dans l'ombre? Peut-être que c'était concevable pour elle mais l'apprentie de la Dame Noire n'avait pas besoin de recourir à de tels artifices. Les ennemis étaient connus? Très bien, nous n'avions guère besoin de plus! Je pris donc la direction de l'académie non sans avoir demandé à mon alliée de bien vouloir transférer la liste des prisonniers sur mon datapad. Ceci fait je la parcouru rapidement du regard tandis que nous terminions de monter les impressionnants escaliers menant à l'entrée de l'académie.

Sans autres formes de procès je rejoignis directement le mess où les autres apprentis étaient en train de se réunir pour le déjeuner. J'y entrai rapidement et comme bien souvent le silence répondit à mon apparition. Certains devaient être surpris de me voir en vie et la plupart estimaient certainement que ce n'était pas une bonne chose. Parfait! Ce genre d'accueil m'avait manqué! Les plus jeunes questionnèrent rapidement leurs aînés, leur demandant certainement qui j'étais. Ceux qui étaient déjà là deux années plus tôt, en revanche, ne m'avaient visiblement pas oubliés. Parfait!

- "Krissia Virgon?"

Je délaisse la liste de noms sur mon datapad pour lever le regard et attendre que l'intéressée se manifeste. Il fallut quelques secondes pour qu'une humaine se lève et attire donc mon attention. Après un regard à mon acolyte je haussai les épaules avant de me diriger dans sa direction. Je franchis les derniers mètres en courant et plonge ma lame dans la gorge de notre première cible. La surprise est totale et c'est tout simplement jouissif. Je fléchis mon poignet pour que ma lame divise la tête de l'intéressée et se libère de son écrin de chair.

Les personnes présentes ne tardent pas à réagir et la plupart portent la main à leurs sabres. Un enseignant à même l'audace de s'approcher de moi d'un air menaçant. Un nouveau? Je pointe ma lame dans sa direction après avoir bondi sur l'une des grandes tables et toise l'assemblée.

- "Il semblerait que certains d'entre vous ont décidé d'accorder leur loyauté à un traître. Ce qui fait d'eux des ennemis de l'Empire!" voila, autant annoncer la couleur directement. Je tourne mon regard vers l'enseignant qui s'est approché de moi. "Et donc, par extension, de l'Impératrice!"

Je bloque le sabre d'un audacieux qui prétend m'attaquer par derrière et pose ma main sur son torse avant de libérer une volée d'éclairs qui l'envoient à terre. J'énumère ensuite les noms de nos cibles à haute-voix.

- "Les autres, dehors!" le ton ne laisse pas place à la contestation. "Ceux qui décident de rester subiront le même sort que les traîtres à notre cause!"

Mon... plan a plusieurs lacunes et je le sais! Comment s'assurer que les traîtres ne tenteront pas de sortir avec les autres? Qu'ils ne tenteront pas de quitter la planète? Que certains maîtres ou apprentis ne décident pas de rejoindre la cause des Jugalistes? Sans parler du fait que nous allons devoir faire face à plusieurs ennemis... Mais une purge se doit d'être spectaculaire pour étouffer dans l'oeuf toute future tentative de trahison. Tuer des gens dans leurs chambres alors qu'on peut les exécuter devant des témoins? Allons...

J'ai envie de m'amuser et de voir ce que je vaux après des mois de captivité. Les enseignants - dont celui ayant activé son sabre - préfèrent visiblement éviter de se mettre la Dame Noire à dos et quittent la pièce. Ce n'est pas mon nom qui me protège mais bien celui de l'Impératrice. Et j'aurais tort de ne pas en profiter pas vrai? Ne reste bientôt plus que les cibles dans la pièce. Ou plutôt celles qui ont eu le courage de rester. Pour les autres, la chasse attendra...

Je jette un nouveau regard à Eerhia et hausse les épaules. Elle ne doit sûrement pas approuver ma façon de faire. Mais c'est elle qui a demandé mon aide, pas l'inverse. J'agirai comme je l'entendrai et tant pis si ça doit lui déplaire. J'active ma seconde lame et fait tournoyer la première dans ma main avec souplesse tout en me mettant face au groupe de récalcitrants qui compte huit apprentis. Et le sourire carnassier que j'ai sur le visage exprime plutôt bien le plaisir que j'éprouve en cet instant. Il manque deux traîtres mais nous nous en occuperons plus tard!

- "Tu n'es pas une débutante?" la remarque vise évidemment ma collègue. "Alors c'est le moment de le prouver..."

Puisque je la catalogue comme mon alliée je suppose que nos ennemis la considéreront comme telle. Je ne lui laisse guère le choix en fait! M'appuyer ou fuir! Nous sommes en infériorité numérique, certes. Mais ce serait dommage de gâcher le plaisir en privilégiant la prudence. Je n'ai guère envie de me montrer subtile, j'ai juste envie de m'amuser! Ce qui ne va pas tarder puisque nos adversaires nous chargent de front! Que la fête commence!
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Plus Zora cherchait à se démarquer à se montrer différente et au-dessus du reste des Sith, plus elle démontrait la banalité de sa pensée. Au final, l’humaine n’était que le reflet des autres apprentis bardés d’ambitions mais dont l’unique volonté de domination menait à la paranoïa, et donc à un échec certain. Elle se croyait plus intelligente, plus forte, plus maline. Son arrogance ne ferait que précipiter la chute engendrée par la paranoïa. Zora en devait même prévisible, et ses paroles dénuées de tout intérêt particulier. J’avais évidemment prévu qu’elle viendrait me faire une remarque suite à ma dernière prise de parole, et si j’avais parié, j’aurais pu gagner gros. Je ne peux m’empêcher de secouer la tête, accompagnant le mouvement d’un profond soupir devant tant d’arrogance et de stupidité. Si j’avais demandé son aide, c’est justement parce que je ne pourrais pas tous les éliminer seule. Cela valait également pour elle. Seule, elle n’aurait aucune chance. L’expérience et les compétences ne font pas tout, et la masse se révèle souvent l’arme la plus destructrice des deux.

Je ne relevais évidemment pas le fait qu’elle refoulait le plan initial au placard, tout comme je ne répondais pas à sa précédente pique. C’était là encore une preuve de son arrogance. D’ailleurs, bien que je sache la nécessité de réussir cette opération, je ne pouvais repousser une certaine envie de la voir échouer pour pouvoir le lui faire remarquer. Je me contentais alors de hausser un sourcil alors qu’elle parlait d’un certain manque d’ambition à mon sujet. Encore une pique de sa part pour se mettre en valeur. Décidément, elle n’arrêtait jamais ? En plus de cela, son comportement laissait clairement transparaître le fait qu’elle me considérait plus comme une tare qu’une alliée, comme si je ne méritais pas de vivre à ses yeux. Venant d’un Sith aussi arrogant, c’était évidemment compréhensible mais il y avait forcément quelque chose d’autre à son sujet. Etait-ce une certaine forme de xénophobie ? Ou bien est-ce que j’avais sous-estimée son arrogance et son estime-de-soi ?

Au final, je lui transmettais tout de même sur son datapad les données relatives à notre opération avant de la suivre au travers des couloirs menant au mess sans avoir au préalablement déposé une longue et sombre capuche sur mon visage pour en masquer presque la totalité si ce n’est mes lèvres et le teint blafard de mes joues. J’en masquais mes yeux, signe le plus distinctif de ma personne. Les adeptes de Jugal me connaissait, et j’espérais par cette manière –et en utilisant l’aide de l’apprentie de la Dame Noire-, leur faire croire que je n’étais pas la seule à les traquer mais qu’il s’agissait bien d’une armée de tueurs et d’assassins à leur poursuite. Ce n’est que lorsque nous arrivâmes à notre destination que j’eux la confirmation du plan de l’humaine. Elle comptait faire cela en public et aux yeux de tous, sans doute parce qu’elle pensait que son statut la protègerait du courroux des plus puissants de l’Académie. Je la laissais s’avancer dans la pièce, restant devant l’une des sorties de la pièce pour découvrir le reste de son stupide manège.

Croisant les bras devant moi, je regarde un audacieux tenter de prendre l’ascendant sur Zora avant de se faire violemment repousser dans ma direction, ce dernier échouant à mes pieds. Ne laissant pas de doute quant à la raison de ma présence et à mon soutien à l’apprentie de l’Impératrice, je posais ma botte sur son crâne de cette imbécile pour l’étouffer avant de décocher mon sabre pour en abattre la lame rougeâtre sur sa trachée et ainsi mettre un terme à sa misérable vie.

« Misérable… Pitoyable… » lâchais-je au condamné alors que toute trace de vie finissait de quitter son visage, et je me débarrassais du corps sans tête d’un coup de pied avant de reporter mon attention sur Zora et le reste des personnes ayant formés un semblant de cercle autour d’elle. Je n’approuvais pas sa méthode. Elle était pleine de failles plus importantes les unes que les autres. Les traitres avaient toutes les chances de filer par les diverses issues de la salle et nous ne pourrions pas les en empêcher. Et au final, seuls les plus puissants ou les plus stupides resteront pour nous affronter ! Et évidemment, après l’émission de l’ordre, il ne fut pas surprenant de voir la salle se vider rapidement pour ne pas avoir à assister à la scène qui allait se tenir en ce lieu, et donc, de risquer d’être pris à partie. Et tandis que Zora se faisait rapidement encerclée par un petit groupe, ma lame ne tarda pas à s’abattre sur la foule qui tentait de fuir par la sortie proche de moi. Je ne faisais pas de distinction dès lors que j’eus repéré un adepte de Jugal qui tentait de prendre la fuite. La lame rougeoyante de mon sabre transperça la foule sans difficultés et faucha une demi-dizaine d’acolytes dont même pas la moitié n’était ciblé par notre opération. Je laissais fuir les autres alors que je finissais de mettre à mort les corps qui jonchaient le sol avec agonie.

Je me retournais finalement dans la direction de l’humaine alors qu’elle m’interpellait et je lui offrais un sourire malsain pour seule réponse. Mes pensées, elles, s’étaient déjà tournées vers les huit imbéciles qui avaient pris la décision de défier l’autorité en place. Mon esprit ne rêvait dès lors que de leur mort, de leurs corps allongés sur le sol. Il n’y aurait pas de demi-mesure, il n’y aurait pas de pitié. Je pointais mon sabre dans leur direction alors que je rejoignais Shaar-lâ au centre de la pièce, attendant leur inévitable charge mortuaire. Ce qu’ils ignoraient encore, c’est qu’ils s’agissait sans doute de leur dernière…

« T’es en retard, je te signales … » soufflais-je simplement à l’humaine, en faisant référence au fait qu’elle n’avait tué qu’une seule fois alors que j’avais déjà plusieurs cadavres à mon actif. Un jeu, mais aussi une pique, alors que nos adversaires finirent par charger, nous forçant à quitter notre position d’immobilisme. Mon sabre rencontra plusieurs lames alors que je me décalais sur le côté, tournoyant pour ne pas me laisser submerger. Je me laissais glisser derrière une table pour éviter un coup tranchant pour finalement me redresser d’une roulade face à un adversaire. Nos lames ne tardèrent pas à claquer sous l’impact et je venais porter un coup de pied dans son genou, le forçant à reculer et m’offrant ainsi suffisamment d’espace pour parer le coup porté de flanc par un adversaire. La fête venait de commencer !

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Mon acolyte ne se débrouillait pas trop mal! Elle taillait large dans les rangs des fuyards et je dois reconnaître que ce manque de subtilité me plaît! De mon côté je maintiens ma position défensive en attendant que l'un des Sith qui m'entourent veuille bien passer à l'action. J'ai un large sourire parce que je sais qu'ils hésitent. Et s'ils hésitent c'est qu'ils reconnaissent que je leur suis supérieure. Enfin, nous... N'oublions pas la sous-race qui me sert d'alliée pour cette mission...

Cette dernière me fait d'ailleurs remarquer que j'ai du retard et qu'elle a tué plus de gens que moi. Elle obtient tout d'abord un reniflement de dédain en guise de réponse. Trancher dans le tas n'est pas la chose la plus compliquée qui soit alors pourquoi est-ce qu'elle la ramène? Elle veut une médaille ou quoi?

- "Je vise la qualité, pas la quantité! Les plus faibles sont sans intérêt!" je pointe l'un de mes opposants de mon sabre. "Rien ne vaut un bon combat..."

Je profite de l'irruption d'Eerhia pour le charger et porter un coup qui se voit bloqué. La riposte glisse contre garde et je pose a main libre sur le visage de mon adversaire. J'attends juste le temps qu'il faut pour qu'il comprenne ce qui va lui arriver avant de lui envoyer une volée d'éclairs qui s'écrase contre sa peau. Je pars une attaque sur mon flanc droit puis fait un bon en arrière avant de m'entourer d'un brouillard d'ombres épaisses. Maintenant que j'ai l'avantage du terrain je peux enfin passer à l'offensive. Finalement je crois que je vais rentrer dans le jeu de mon alliée et tuer plus de Jugalistes qu'elle. Il faut bien joindre l'utile à l'agréable...

Je saute au milieu de mes adversaires et le brouillard opaque qui m'entoure me facilite les choses. J'évite les coups les plus maladroits et les retourne contre leur propre camp. Jouant de la discorde qui découle de l'aveuglement des traitres je tranche les gorges qui s'offrent à moi. Un bref instant l'image d'un abattoir me vient en tête et provoque une esquisse de sourire au coin de mes lèvres.

La douleur me tire de ma douce rêverie quand un coup s'écraser contre mon flanc et l'entaille, me faisant tituber en arrière. Je baisse le regard sur ma blessure avant de le relever pour dévisager le jeune homme qui m'a touché. Un adolescent! Voila qui est... étrange!

- "Si tu avais eu un peu de jugeote tu te serais contenté d'une mort rapide..."

Je me rue sur lui et un échange de coups s'ensuit, nos lames écarlates traçant des cercles dans l'air à chaque frappe échangée. Il manque de peu de me blesser une deuxième fois mais finalement je parviens à le saisir à la gorge et lui enfoncer mon sabre dans le ventre. Une blessure douloureuse s'il en est...

- "Tu vois? Un insecte qui pique, on l'écrase..."

J'absorbe la vitalité qui est en train de le quitter et ma plaie se referme. Ceci fait je laisse le cadavre tomber au sol et lui jette un dernier regard curieux. Eerhia a fini de s'occuper de ses adversaires et la partie semble gagnée. Décevant! Ce Jugal était peut-être puissant mais ses ouailles sont pitoyables! Quoique... Une lourde porte blindée coulisse et un homme vêtu de la robe des seigneurs fait son apparition. Sa démarche nous annonce déjà qu'il n'est pas là pour nous aider. Tiens, voila qui promet d'être... intéressant...

- "Vous avez fait une grave erreur en venant ici!" qu'il nous annonce d'emblée. "Korriban sera votre tombeau!"
- "À ce rythme il va falloir en creuser des nouveaux!" je souris. "Je suppose que nous avons l'honneur de nous adresser au chef de la bande de clowns qui jonche le sol de cette salle? Enfin... Depuis le moment où vous avez décidé de vous dresser contre nous ça n'a plus vraiment d'importance de toute façon..."

Je lève ma lame dans sa direction et échange un regard avec mon alliée. Je ne connais pas ce type en face de nous mais son calme laisse présager de son expérience. J'espère que je peux vraiment compter sur Eerhia...
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Il n’était pas compliqué de tailler large dans un groupe de fuyard ne prenant pas la peine de surveiller ses arrières. Rapidement, la foule ayant tenté de s’échapper par cette sortie du réfectoire ne forme plus qu’un tas de cadavres plus mutilés les uns que les autres. Je n’avais pas fait dans le détail, n’hésitant pas à trancher jambes, bras, têtes et même torses pour parvenir le plus rapidement possible à mes fins. Ce ne sont pas ceux-là les plus inquiétants, bien que sans doute les plus malins, mais bien ceux qui tentent de résister parce qu’ils pensent pouvoir se le permettre. Car d’une certaine manière, eux qui tentèrent de prendre la fuite ont réalisé notre supériorité et leur insignifiance. Ce n’était pas le cas de ceux contre qui nous luttions à présent. Ils devaient être dressés puis exécutés pour leur trahison.

Mon sabre fauchant l’air, je forçais un de mes adversaires un peu plus tenace à s’écarter et chuter en arrière, ce qui m’offrit le temps de prendre note de la réaction de Zora. Je n’y répondis pas, c’était inutile. Je préférais me délecter de son caractère, de son égo des plus démesurés ; Chose qui la mènera à sa perte. Il n’y avait qu’à regarder de quelle manière elle s’était faite doubler par une autre, une non-humaine qui plus est ! Je manquais de ricaner à cette pensée, à l’idée d’imaginer ce qui pouvait bien se passer dans la tête de cette xénophobe qui me sert d’alliée.

Entre temps, mon adversaire s’était relevé, mais je le renvoyais rapidement au sol d’un coup de pied bien placé et, tournoyant, je l’achevais d’un coup tranchant. J’eus juste le temps de faire un pas de côté pour éviter de finir empalée par la tentative habile d’un prétendant. Me décalant, je revenais lui faire face alors que nos sabres venaient s’entrechoquer entre nos deux visages. Je ne lui offrais qu’un air de mort alors que nous nous repoussions mutuellement. J’entrais alors dans la danse, m’élançant sur le côté pour prendre appui sur le mur d’un saut et revenir dans sa direction, abattant ma lame devant moi pour le forcer à plier mais il se plaça suffisamment habilement pour me bloquer et je me laissais donc mon arme glisser contre la sienne pour me dégager.

Mon regard vient glisser l’espace d’un instant sur Zora, alors que celle-ci vient tout juste de planter son arme dans le torse de son adversaire, puis je repasse à l’attaque. Bondissante, je le harcèle, frappant de toutes parts. Finalement, son inexpérience finit par payer et, commettant une faute d’écart, mon sabre vient se glisser dans sa garde pour la réduire à néant, ses mains tombant sur le sol alors qu’il ne peut retenir un hurlement de douleur. Je le laisse prendre conscience de son sort, alors que je lève mon arme. Il tenta de se protéger comme il put, se laissant tomber en boule sur le sol, se protégeant avec ses bras. Dommage pour lui, il s’agit là d’une protection guère efficace contre un sabre-laser…

Je me délecte de cet aura de mort et de cette odeur qui vient se répandre dans l’atmosphère. Autour de nous, la pièce était jonchée de cadavres de toutes sortes, de toutes origines. Nous n’avions pas fait de distinctions. Pourtant, mon attention est très vite attirée par l’individu qui vient de faire irruption avec fracas dans la salle, hélas en retard pour ses congénères. Sans qu’il n’ait à se présenter, je pouvais aisément sentir sa puissance. Il n’avait rien d’un apprenti, au contraire. J’échangeais un bref regard avec Zora, elle qui semblait à tout prix vouloir en découdre. Elle n’avait pas tort pour le coup, car fuir aurait signifié notre échec et une forme de succès pour leur cause. Mais notre mort également. Aussi, nous devions en venir à bout, rapidement.

« Vous croyez être meilleur que toutes cette bande d’abrutis réunie ? Ou même que votre maitre, Darth Jugal ? » lâchais-je en appui des propos de Zora, un sourire pervers s’étirant sur mes lèvres.

Oh oui, elle pouvait compter sur moi. J’espérais qu’il en était de même la concernant. Sans attendre, je lève mon arme et m’élance dans une feinte et non une attaque directe, pour permettre à Zora de frapper réellement la première, si c’est ce qu’elle souhaite.


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Et bien Eeria semblait au moins aussi combative que moi. On ne sait jamais avec ces proches-humains, ils changent tout le temps d'humeur. La faute à leur constitution intellectuelle sans conteste inférieure à celle de la seule race qui mérite réellement de vivre en maîtresse absolue de la galaxie: les humains! Et moi à leur tête, évidemment...

Je fléchis les talons au moment même ou je sens mon alliée se préparer à attaquer. Et lorsqu'elle se jette à l'attaque je... recule et désactive mon sabre pour venir m'adosser à l'un des majestueux piliers de la salle. Puisque ma consœur a vaincu Jugal je suppose qu'elle n'aura pas de problème à faire de même avec son adversaire actuel. Et puis je n'ai pas vraiment envie de me jeter dans un combat aux côtés d'une personne dont je ne sais rien. Les coups de sabres perdus sont si vite arrivés n'est-ce pas?

- "Je n'interviendrai pas pour l'instant!" j'annonce la couleur, c'est honnête. "À moins que tu ne demandes mon aide, évidemment!"

Je lui décoche un sourire et un regard empli de malice. L'adversaire qu'elle affronte commence lentement à avoir l'avantage, que ce soit en terme d'expérience ou de combat au sabre. Si elle s'en sort je reconnais volontiers qu'elle aura réussi à m'épater. Et dans ce cas elle sera une alliée digne de valeur si elle passe sur mon petit... écart de conduite actuel.

Si elle meurt... Et bien dans ce cas elle m'aura prouvé qu'elle n'est pas digne de mon intérêt, bêtement! Et puis elle aura au moins réussi à amoindrir l'homme que je devrai alors affronter. Un combat qui restera quand même compliqué mais tout de même plus aisé avec le sacrifice d'Eerhia. Dans les deux cas, je gagne!

- "Ta garde Eerhia, ta garde! Tu veux qu'il te décapite ou quoi?" je me permets même des petits commentaires, oui. Quitte à agacer, que ce soit jusqu'au bout. "Comment tu as réussi à tuer Jugal avec des coups aussi approximatifs, hein?"

Je fais la maline et j'ai les bras croisés. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir mes sabres inactivés dans chacune de mes mains. Je me suis écartée du combat mais un coup tordu n'est jamais à exclure. Et puis l'homme qu'affronte ma "partenaire" n'est peut-être pas notre seul soucis. Qui sait combien de traîtres peuvent encore se préparer à attaquer?

Je fais voler jusqu'à moi un fruit violet à la peau lisse dans lequel je mords goulûment. Délicieux! Tout simplement exquis, même! Il va falloir que je songe à m'en faire livrer dans mes quartiers. Dranor appréciera sûrement lui aussi! Et puis ça l'aidera peut-être à faire passer la pilule quand je lui annoncerai que j'ai été... heu... obligée de torturer sa précieuse Nuray...

- "Tu vas t'en sortir?" je me concentre à nouveau sur ma collègue. "Non parce que tu sais ce qu'il te reste à demander si jamais hein? Et n'oublie pas le "s'il-te-plaît", s'il-te-plaît! J'apprécie la politesse!"

Je continue la dégustation de mon fruit en me demandant si elle s'abaisserai à demander mon aide ou si elle préfère la mort. Quoique... Non, ne soyons pas si défaitistes... Peut-être qu'elle peut l'emporter, qui sait? Je me fends d'un large sourire qui traduit à merveille la conviction que je mets dans cette pensée. Puis je continue à observer de mes yeux gris le combat qui fait rage à une dizaine de mètres de moi...
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Etait-elle réellement sérieuse ? Bien que je ne laissais presque rien transparaître de mon irritation, je bouillonnais intérieurement. Son geste de recul la plaçant hors du combat me révulsait. Sa trahison n’était pas pardonnable, et si elle ne se jetait pas rapidement dans le combat, alors jamais plus elle ne pourra compter sur mon aide. Ce Sith que j’affrontais était bien plus puissant. Moins que Jugal, certes, mais je ne pouvais pas profiter des avantages qui s’étaient présentés à moi sur Byss. Je ne pouvais pas « trahir » leur cause et retourner ma veste pour venir trancher la tête de celui qui me faisait face. Il n’était pas en position de faiblesse et l’affrontement tourna rapidement en ma défaveur. Il n’était plus question de chercher à attaquer, mais bien à faire durer l’affrontement, à l’épuiser pour pouvoir contre-attaquer. J’abandonnais les mouvements larges et rapides de l’Ataru pour revenir me positionner sur des bases solides et éprouvées : le Makashi.

Mon mouvement était à double tranchant, car s’il me permettait de disposer de plus d’aisance pour stopper ses frappes puissantes, je lui offrait les mêmes possibilités. Nos sabres s’entrechoquaient et je reculais. Je n’avais ni la puissance, ni les capacités martiales de le vaincre dans un duel loyal. Mais depuis quand les Sith respectent-ils les règles ? J’adoptais un semblant de Makashi, mais au final, je comptais toujours sur certains mouvements de l’Ataru pour effectuer des frappes d’opportunité, brèves et rapides, dont le but n’était pas de tuer mais de blesser. Cela me mettait également en danger, car je devais abandonner ma garde pour frapper aux bras ou aux jambes. Ce n’était pas des mouvements que l’on apprenait à tout le monde en ces lieux, car c’était une technique issue de mes connaissances Jedi, de mon apprentissage que l’on m’avait demandé d’oublier, mais dont je conservais des morceaux qui me semblaient bénéfiques. Des morceaux comme les méthodes et stratégies de combat à adopter en duel. Et face à un adversaire trop fort, trop puissant, il est préférable de laisser l’ennemi mener, de l’amener à frapper pour profiter des maigres contre-attaques pour faire mouche et blesser. Ainsi, l’adversaire s’écroulerait de lui-même, terrassé par les maigres mais multiples blessures apposées sur son corps.

Et aux propos de Zora, j’enrageais. Elle comptait réellement que je l’appelle à l’aide, après le coup bas qu’elle m’avait fait ? Non, j’avais une meilleure idée. Oui j’avais besoin de son aide. Mais j’allais l’obliger à intervenir, sans lui laisser le choix. Car bien que je reculais et évitais les frappes trop puissantes de mon adversaire, c’était moi qui commandait le mouvement, l’amenant où je voulais qu’il se présente. C’est pourquoi je sautais par-delà les tables et l’obligeais à sabrer les chaises sur son chemin, alors que je ripostais pour le blesser au bras.

« Fermes-là! »

Je glissais finalement sous une table pour éviter une attaque qui m’aurait tranché le torse, et réapparaissait derrière pour bloquer son sabre et frapper du talon de ma botte à son entrejambe, ce qui m’offrait le moyen de me placer hors de sa portée alors qu’il chancelait légèrement, sans pour autant se tordre sous une douleur qui devait pourtant être bien présente. Mais c’était un maitre Sith, et ce n’était pas un coup si bas qui risquait de le mettre hors combat. A l’inverse, cela ne fit que l’enrager et il bondit dans ma direction, direction qui nous approcha inexorablement de Zora et de son pilier. Nos sabres s’entrechoquèrent, et je sautais en arrière, passant sous le nez de Zora alors que le Sith s’apprêtait à changer brusquement de cible, dans une frappe d’opportunité visant sans aucun doute à surprendre ma « coéquipière » à la garde baissée.

Evidemment, Zora ne se laissa pas avoir, mais cela avait au moins l’avantage de presque me faire rire, m’arrachant une remarque tout aussi agaçante que celle que « l’apprentie » de la Dame Noire m’avait lancé :

« Mais qu’est-ce que tu fous, Shaar-lâ ? On ne t’as jamais appris à rester sur tes gardes ? »

Immédiatement, je ne pus retenir un ricanement qui se voulu presque malsain, alors que je laissais le côté obscur et cette aura de mort qui régnait sur le sol jonché de cadavre m’envahir. Et sans attendre, je repassais à l’attaque, me retenant de bousculer Zora ; J’avais faim, je voulais tuer ce traitre, le faire payer, et si possible, la faire payer, elle aussi, pour sa défiance !


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Le déroulement de cet affrontement était prévisible: Eerhia n'allait pas prendre le dessus seule sur un Maître. Comment je le sais? Parce que je n'y serais sans doute pas arrivée non plus... J'allais devoir intervenir à un moment où à un autre même si quelque part j'avais espéré pouvoir profiter plus longuement du combat qui se déroulait sous mes yeux. D'autant plus que je ne sais pas vraiment la mort duquel des deux adversaires me réjouirait le plus. Bien qu'elle soit sensée être mon alliée, Eerhia ne représente rien à mes yeux. Idem pour son opposant...

*J'imagine que ce serait trop demander qu'ils se neutralisent mutuellement?* une petite remarque adressée à la Force avec un soupçon de lassitude. *Bon, j'ai compris...*

L'Arkanienne s'arrange pour rapprocher son adversaire de ma position. Je dispose de quelques secondes avant que ce dernier opte pour une frappe d'opportunité en comptant sûrement sur la surprise pour m'avoir. Et lorsqu'il passe à l'action mes deux sabres s'activent et je capture sa lame entre les miennes, usant de la force qu'il a mit dans son coup pour l'accompagner plutôt que la bloquer. Le coup de pied que je tente en direction de son ventre se voit en retour bloqué par le solide bras du Maître. Et bien... un partout! Je me dégage d'un bond gracile en arrière avant de me mettre à nouveau en garde. Le tout pendant qu'Eerhia se permet une remarque à mon intention en réponse à celle que je lui ai faites quelques instants plus tôt...

- "C'est comme ça que tu remercies celle qui va sauver tes vilaines petites fesses?" paraît que je suis arrogante... "Et après on se demande pourquoi je n'aime pas les non-humains!"

Je la laisse me dépasser et se jeter à nouveau à l'assaut! Bien, elle ne cherche pas à rester en retrait au moins! Peut-être qu'elle pourra se révéler un brin utile tout compte fait! Toujours est-il que je ne sais pas si j'affronte le Maître en compagnie d'Eerhia où si je dois compter cette dernière comme une ennemie. Après tout ce serait plutôt logique qu'elle cherche à se venger à cause des premières minutes du combat...

*Dans le doute...*

Je me concentre et m'enveloppe d'un épais brouillard d'ombre comme j'apprécie tant le faire... Je ne me sens jamais autant bien que dans ces ténèbres issues de la Force obscure. Je vais affronter le maître aux côtés de l'Arkanienne. Pour autant je ne compte pas non plus lui faciliter la vie. C'est donc drapée dans les ombres que je me jette à mon tour à l'attaque de notre adversaire, bien consciente que ça risque de gêner Eerhia. C'est d'ailleurs pour ça que mon habituel petit sourire en coin revient s'installer au coin de mes lèvres...
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Le brouillard de l’Ombre. Une saleté de don du Côté Obscur qui venait troubler vos sens dans la Force et réduire votre champ de vision à seulement deux petits mètres. Un pouvoir vil, mais un pouvoir de lâche qui en disait plus encore sur le psychisme de cette folle d’humaine qui me servait d’alliée. J’avais demandé l’autorisation à la Dame Noire de frapper, et qu’est-ce qu’elle avait fait ? Elle m’avait envoyé sa chienne, celle dont elle semblait ne plus vouloir. Je lui avais demandé son aide, car nous progresserions bien plus rapidement à deux que seules. Et qu’est-ce qu’elle faisait, elle osait se croire supérieure, puissante, alors qu’elle ne faisait preuve que de lâcheté pour affronter ses adversaires. Adversaires qu’elle devait sans aucun doute choisir avec attention, pour être certaine de les vaincre et ensuite mentir quant à la puissance de ces derniers. En réalité, Shaar-lâ n’était qu’un lâche. Je me gardais cependant de le crier haut et fort. Mine de rien, j’avais besoin d’elle pour affronter ce Sith mais aussi pour légitimer cette purge effectuée en plein cœur de l’académie des Sith, sur Korriban.

J’avais déjà vu Riakath faire usage de ce même don, mais pour des raisons bien différentes. Pour s’amuser ou bien lorsque la situation lui semblait défavorable. Chose bien rare, néanmoins. Dans son cas, j’agissais souvent en me mettant en retrait, profitant de ces instants de répit pour me ressourcer et me retrouver prêt à frapper à nouveau lorsque Riakath l’estimait nécessaire. C’était pourtant une situation bien différente qui s’offrait à moi à présent. Les deux autres Sith présents dans la pièce étaient potentiellement hostile. Oh, le Maitre l’était. Mais Zora… je ne pouvais faire l’impasse sur le fait qu’elle puisse en profiter pour me tomber dessus.

Ramenant mon sabre face à moi, je répliquais à sa remarque alors que le Sith se portait contre l’humaine, comme s’il n’était pas si gêné par ce brouillard qui nous drapait :

« Nous verrons ça quand il t’auras coupé un bras… à ton arrogance et toi ! »

Je laissais échapper un léger rire alors que je voyais le Sith repousser les attaques de l’humaine, avant que le duo ne disparaisse une nouvelle fois dans le bouillard. Abaissant la lame de mon arme, je finissais néanmoins par intervenir, m’avançant à travers la brume en tentant d’anticiper leurs mouvements. Zora ayant deux sabres, je pourrais facilement faire la différence entre ennemi et alliée. Rapidement, je repérais les lames qui s‘entrechoquaient, avant d’identifier la position du Sith. Bondissant hors d’une volute de brume, mon sabre vient porter son soutien à ceux de Zora. Le Maitre fut forcé de reculer, alors que je cherchais à garder le contact. Néanmoins, je fus forcée de reculer lorsqu’il m’offrit une volée d’éclairs que je parvenais à parer de justesse, roulant au sol pour revenir sur mes appuis. Le temps de relever la tête et ils avaient de nouveau disparu, drapé par ce brouillard issu de la Force qui troublait ma vision et mou ouïe. M’avançant lentement, je repartais à leur recherche. Sauf que cette fois-ci, ce fut le Sith qui me trouva, fondant dans ma direction. J’eu juste le temps de me pencher en arrière pour éviter sa lame, pivotant aussitôt pour tenter de le frapper dans le dos. Il évita ma lame en s’écartant, et je vis Zora revenir à la charge, comme si elle espérait pouvoir profiter d’une ouverture. Le Maitre était bien plus puissant que nous, c’était une évidence. Je venais apporter mon aide à l’humaine une nouvelle fois, et ensemble, pour arrivâmes une fois de plus à le mettre en difficulté.

« Ton brouillard ne semble pas très efficace, Shaar-lâ ! »

C’était une évidence ! Elle devait le faire disparaître, pour me permettre de l’aider au mieux. Le Maitre Sith devait surement être capable de voir au travers, ou tout du moins disposer d’un champ de vision plus grand qu’espéré. Faisant tournoyer mon sabre, je repassais à l’attaque, abattant la lame de haut en bas, avant qu’elle ne croise celle de mon adversaire à hauteur d’épaule. Avant que je ne puisse retirer mon arme, je senti la Force enserrer ma gorge et me soulever, me faisant perdre prise, lui offrant ainsi l’opportunité de parer les frappes de mon alliée. Finalement, il projeta une volée d’éclairs sur Zora, avant de me lancer sur le côté tel un vulgaire fétu de paille. Je retombais sur le sol, sur le dos, alors que je cherchais mon souffle. Lentement, je me relevais, à la recherche de notre adversaire. Shaar-lâ, elle, avait dû encaisser, elle aussi. Le Sith semblait gagner en puissance à chaque instant. Il allait falloir trouver autre chose..


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Arrogante, moi? Allons bon... Dans le genre Eerhia n'est pas en reste! Si j'avais eu le temps j'aurais sûrement arboré un air faussement blessé ou me serais fendue d'une remarque à l'intention de mon alliée. Mais je suis trop occupée à parer les coups de mon adversaire et surveiller ce que fait l'Arkanienne pour me dissiper davantage. Je me contente donc de l'ignorer tandis que j'enchaîne sur une parade défensive pour mettre un peu d'espace entre le Seigneur Sith et moi. Les choses ne sont pas aussi aisées que je l'imaginais même si nous nous battons à deux contre un. Nous ne sommes pas face à Ynnitach sans quoi nous serions déjà mortes! Mais la partie n'est pas aisée pour autant...

- "Ce serait tellement plus simple si vous vous laissiez trancher la gorge..." je déplore avec un semblant de détachement la domination de notre adversaire. "Mais ce serait trop demander j'imagine?"

Une remarque à laquelle il ne prend pas la peine de répondre autrement que par un rire froid. Mouais, c'est bien ce que je me disais... Je reçois alors le soutien d'Eerhia - quelle étrange sensation! - et sa lame se mêle aux miennes pour tenter d'acculer l'homme qui nous tient la dragée haute pour le moment. Mais une volée d'éclairs à destination de l'Arkanienne l'écarte du combat un instant et je me retrouve à nouveau seule face au Seigneur. Si je n'avais pas tant besoin de mon alliée j'en aurais sûrement profiter pour tenter de l'achever! Mais pour le moment elle représente l'une de mes meilleurs chances de survie! Et inversement...

J'écarte donc cette idée ô combien tentante de mes choix et use de l'architecture du lieu pour placer des obstacles entre mon adversaire et moi-même. Je temporise, je fais ce qui est nécessaire pour permettre à l'arkanienne de revenir au contact. Ce qu'elle fait quelques instants plus tard!

- "Tu as décidé de te montrer un peu utile pour changer?"

Une question qui n'appelle pas de réponses mais qui exprime clairement mon avis sur la non-humaine. Comment est-ce qu'elle a pu tuer Jugal? Remarquez, c'est aussi la question qu'on se posait lorsque j'ai tué le maître de l'académie quelques années plus tôt et qu'Ynnitach m'avait pris sous son aile dans la foulée... Elle mérite sûrement le bénéfice du doute. Même si je n'ai guère envie de lui laisser...

Mon alliée me fait remarquer que mon brouillard n'est guère utile et je suis forcée d'abonder dans son sens, du moins en partie! Car si l'ombre ne semble pas vraiment gêner le Seigneur Sith, ce n'est pas le cas d'Eerhia.

- "Disons qu'il est... à moitié efficace!" je corrige et je sais qu'elle a compris ce que je veux dire. "Mais tu as sans doute raison..."

Je le dissipe, consciente que nous devons réellement unir nos forces pour espérer survivre. Je m'occuperai de cette parvenue une autre fois. Pour l'heure c'est bel et bien le Seigneur Sith dont nous devons nous méfier. Le brouillard est à peine dissiper qu'un coup de lame manque de peu de m'ouvrir la poitrine et de mettre un terme à ma vie. Je ne fais définitivement pas le poids seule. Je mesure alors le chemin qu'il me reste à parcourir avant de pouvoir prétendre au titre de Seigneur. Irritant...

Eerhia se fait soulever du sol à l'aide de la Force et je continue seule à parer les coups adverses, forcée de reculer malgré moi. Puis des éclairs aveuglants me foncent dessus et si je parviens à en absorber la majorité, ils se prolongent le long de mon bras et font naître une violente douleur. Je refrène un cri de souffrance mais uniquement parce que le mur contre lequel je suis projetée me coupe le souffle. Je me réceptionne sans douceur sur le ventre et lutte un instant pour me redresser. L'enfoiré! Je cherche Eerhia du regard et remarque qu'elle n'est pas non plus au mieux!

Mais on a pas le choix: il faut se relever, combattre! La moindre complaisance dans la faiblesse ne nous mènera nulle part sinon à la mort. Je me rapproche d'Eerhia en tenant mon flanc tandis qu'elle reprend également ses esprits.

- "Ok, ok..." je soupire. "On fait ça ensemble! Alliée?"

Je l'interroge du regard pour avoir confirmation, malgré tout consciente que cet accord de principe n'a aucune raison de tenir une fois l'affrontement terminé. Parfait, je n'ai guère envie que ce soit le cas de toute façon... Je lui décoche ensuite un petit signe de tête et on se rue à l'assaut de notre adversaire dans un même élan. J'attaque le Seigneur sur son flanc droit et laisse le soin à Eerhia de faire de même de son côté. Diviser son attention, les front sur lesquels il doit combattre et espérer que ça suffise...

Notre complémentarité n'est pas totale mais suffisante pour augmenter nos chances de victoire. Je pare, elle frappe! Elle pare, je frappe! Mais on peut encore faire mieux! Maintenant qu'on parvient à ne plus perdre de terrain, pourquoi ne pas en regagner? Et pour ça, je ne vois qu'une seule manière de faire: je sonde la Force à la recherche de l'esprit d'Eerhia que j'effleure d'une caresse invisible: une invitation pour la pousser à me l'ouvrir tout comme je suis en train de le faire! Pour survivre il faut parfois faire des choses aussi désagréables qu'irritantes...
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Voir le brouillard se dissiper fut un véritable soulagement, car mon champ de vision se voyait immédiatement agrandi. Finalement, Zora n’était pas aussi bête qu’elle n’en avait l’air et elle m’intriguait donc plus encore. Toujours quelque peu groggy, conséquence de mon vol plané, je toussotais doucement pour me remettre de la strangulation de Force endurée. Du coin de l’œil, j’avais pu voir Zora tenter de bloquer une vague d’éclairs avant de finalement se voir elle aussi projetée contre un des murs de la pièce. Me redressant péniblement, je me ressaisissais à nouveau de mon arme, laissant la lame écarlate ressurgir entre moi et le Sith qui nous avait toute deux malmenées. Ce dernier ne semblait pas se précipiter, ne se jetant ni sur Zora, ni sur moi-même. Au contraire, il semblait s’amuser de la situation, de sa domination sans partage sur cet affrontement.

Je me jurais que c’était là sa dernière erreur. J’allais lui faire la peau, avec ou sans Zora. Je bouillonnais intérieurement, et je réfléchissais à la meilleure approche. Clignant doucement des yeux, mon regard balaya la pièce à la recherche d’objets à utiliser contre le Sith pour finalement se poser… sur Zora. L’humaine s’était relevée, elle aussi, avant de profiter de l’inattendue inaction du Maitre Sith pour s’approcher de moi. Elle se tenait le flanc, comme si le choc contre le mur avait cassé ou déplacé quelque chose. En réponse à sa proposition, je ne lui offris qu’un sourire : Premièrement, elle était blessée et moi non. Deuxièmement, son idée m’allait à merveille.

Acquiesçant finalement d’un signe de tête, je venais acter ma décision :

« … Alliées. »

Redressant mon sabre devant moi, je venais fixer notre adversaire du regard. D’un vague signe de la main, j’indiquais à Zora qu’il était temps d’en finir et elle se propulsa sur le flanc droit du Sith. Je fis de même côté opposé, feintant une frappe pour que Zora attaque, avant de me lancer à mon tour dans la bataille. Les lames s’entrechoquaient avec fracas alors que nous cherchions à l’acculer. Hélas, notre complémentarité n’était pas parfaite, et le Maitre Sith manqua de justesse de nous décapiter toutes les deux d’un revers de sabre. Je ne devais mon salut qu’à un saut en arrière, et je retournais immédiatement au contact.

Finalement, je sens une présence qui tente de s’instiller en moi, qui effleure mon esprit. Immédiatement, je l’identifie : Zora. Je ne comprends pas tout de suite son intention, concentrée sur notre adversaire. Mais un regard entendu me fait rapidement revenir sur ma décision. Sans doute veut-elle que l’on symbiose, que l’on mette en commun non pas seulement nos efforts physiques, mais aussi notre esprit, pour pouvoir contrer notre adversaire avec plus de simplicité.

Son idée était intéressante, mais je devais me méfier. Peut-être allait-elle essayer de s’instiller dans mon esprit pour le briser, ou je ne sais quoi d’autres ! Mais d’une autre manière, c’était le seul moyen de gagner en efficacité. Ne laissant plus de temps au doute, je décidais de faire de même, de tenter le coup. Sondant la Force à mon tour, je venais effleurer l’esprit de Shaar-lâ alors que je lui ouvrais le miens. Rapidement, je cherchais à guider celui de Zora vers le bon chemin, et je me doutais quelle essayait de faire de même.

Et pendant ce temps, nos lames continuaient de s’entrechoquer. Pourtant, la connexion entre nos deux esprits se fit presque aussitôt sentir. Le Sith perdit enfin sa domination sur l’affrontement. Nos frappes semblaient bien plus calculées, temporisées. Les failles qu’il avait longtemps exploitées disparaissaient : il était sur la défensive.
Pourtant, ce qui nous donnait un avantage avait aussi ses inconvénients : Zora et moi pouvions ressentir les pensées de l’un et de l’autre. Aussi, sans doute verrait-elle que je la respectais, mais aussi d’autres pensées plus personnelles à son sujet. Je me maudissais pour avoir songé ne serait-ce qu’une seconde à ce genre de choses à son sujet. Mais parfois, l’esprit nous joue des tours.

Finalement, j’essayais de dépasser ces contraintes, sans pour autant rater une seule miette des pensées de ma partenaire à mon sujet. Nos frappes ne tardèrent pas à atteindre leur but. Pour la première fois, on le blessait, la lame de Zora venant frotter avec la jambe du Maitre Sith. Celui-ci chancela, signant dès lors son arrêt de mort. Déterminées à le tuer, pleines d’émotions, nous nous enfonçâmes dans la brèche de sa garde, ma lame venant lui trancher un bras, le désarmant. Zora, dans son élan, frappa aussitôt, lui retirant une jambe et transperçant son corps avec son autre arme alors que je finissais mon pivot meurtrier, ma lame rougeâtre venant trancher le cou du Maitre Sith démembré.

Je regardais ce qu’il restait de son corps s’écrouler sur le sol. Le bruit des lames ne tarda pas à être remplacé par un silence des plus morbides alors que seule l’odeur des cadavres calcinés venait à mes narines. Mes yeux, d’un noir profond, s’attardèrent un instant sur sa carcasse, avant de venir se porter sur Zora, alors que nos esprits étaient toujours liés. J’aurais sans doute pu utiliser mes dons pour la contraindre à plier les genoux devant moi, mais je ne le fis pas. Au lieu de ça, je fermais les yeux, soufflant lentement alors que je rétractais la lame de mon arme.

« Voilà qui est terminé… Sans doute les autres comprendront-ils ce qu’il en coûte de renier l’Impératrice et le Conseil Noir.. »


Invité
Anonymous

Je jette un regard au cadavre démembré du Seigneur Sith mais m'en désintéresse rapidement pour lever les yeux vers Eerhia. Pour une fois ils ne trahissent pas du mépris ou de la condescendance. Mon expression se rapproche plus d'un mélange de curiosité et de surprise. Je n'ai jamais ouvert mon esprit à quelqu'un d'autre. La symbiose? Merci mais... non merci! Très peu pour moi! Mais on ne peut pas vraiment dire que les circonstances nous ont laissé le choix n'est-ce pas?

- "Et s'ils ne comprennent pas... Et bien on aura au moins l'occasion de s'amuser encore un peu!"

J'essaie de traduire la même assurance que d'ordinaire dans le ton que j'emploi. Sans grande réussite, j'en ai bien peur. Je réalise alors que nous sommes toujours connectés et je romps le lien avec une précipitation qui trahi la gêne qui m'habite. L'a-t-elle sentie? Bien sûr! J'ai honte! L'intimité qui résulte de l'union de nos esprits est non seulement nouveau pour moi mais également désorientant.

C'est comme si je lui avais offert mon âme mise à nue, sans restrictions aucune. Elle a lu en moi tout comme j'ai lu en elle. Mes secrets, mes envies, mes espoirs... Je n'ai plus aucun secret pour elle. Elle a du ressentir toute la jalousie que j'ai à son égard vu la réputation qu'elle a acquis en mon absence. Elle sait que je la considère comme un danger mais aussi comme la seule autre apprentie capable de m'égaler. Elle a compris que je la hais et que je la respecte en même temps. Elle sait... tout!

Je me sens quelque part un peu coupable de ne pas avoir eu cette promiscuité avec Dranor. J'ai la désagréable sensation de l'avoir trompé avec quelqu'un d'autre et sans vraiment le vouloir. Je détourne finalement le regard de la jeune femme et cherche quelque chose à dire mais les mots ne viennent pas. Je ressens une... absence? Oui, je crois que c'est le terme qui traduit le mieux cette sensation...

- "Bon..."

Je suis incapable de dire autre chose et je me contente de ramasser la tête qui traîne sur le sol. Je ne suis pas seulement ébranlée par la mise à nu de mon esprit mais également par ce que j'ai pu lire dans celui d'Eerhia. Elle me respecte, soit! Encore heureux ai-je envie de dire! Mais je ne m'attendais pas à trouver des pensées si... personnelles à mon sujet. Je ne sais pas comment réagir mais je suis certaine d'une chose: l'intimité que nous avons partagée nous a rapprochées!

Je soupire et nos regards se croisent quand je me redresse. L'occasion de sceller sans le moindre mot un semblant d'accord: celui de ne pas dévoiler à l'autre les choses que nous avons apprises l'une sur l'autre. Je suppose que ça nous serait plus préjudiciable qu'autre chose. Je n'ai guère envie d'aborder certains sujets qui devraient l'être et je ne crois pas trop m'avancer en partant du principe qu'il en est de même pour Eerhia. Je lui adresse donc un signe de la tête et nous quittons la salle pour rejoindre l'entrée de l'académie et le paysage grandiose qui se déploie face à nous...

En guise d'avertissement je demande à deux gardes d'installer la tête de notre défunt adversaire bien en évidence avec la mention "traître" gravée sur son front. Voilà qui devrait donner à réfléchir à ceux qui voudraient placer leur loyauté en quelqu'un d'autre que la Dame Noire et son conseil! Et qui scelle d'une certaine manière l'alliance conclue entre Eehria et moi-même. Je doute que quelqu'un tentera quoi que ce soit contre nous après ça...

Je décoche un dernier regard à l'Arkanienne puis lui adresse un léger signe de tête avant de prendre la direction de ma navette. Je crois qu'il est plus que temps qu'on se sépare pour l'instant! Je me retrouve alors seule avec plus de questions que je n'en avais en posant les pieds sur Korriban...
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