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Anonymous


Cinq mois plus tôt, système d’Ondéron
 
J’avais encore du mal à comprendre la véritable raison qui aurait pu pousser Zélonion à fuguer. Le message laissé à l’intention de son oncle par l’Initié lors de son départ donnait pourtant quelques pistes que j’allais pouvoir exploiter pour le retrouver. Tout d’abord, j’irais me rendre sur Kuat. Je n’aimais pas l’idée de rencontrer la famille de mon ancien mentor –oui, Zélonion et Léonard sont issus de la même famille- et je me demandais comment j’allais bien pouvoir expliquer toute cette histoire à la mère du jeune Jedi. La mission donnée par le Conseil était de le retrouver et de le ramener au Temple pour qu’il puisse s’expliquer. Cette fois-ci, les charges qui pesaient sur lui étaient très grave. Récidiviste, qui plus est sous surveillance du fait de son séjour sur l’Atramentar –tout comme moi je l’ai été avec Léonard, d’une certaine manière-, il était à présent passible de se retrouver dans les Corps de Services ou pire encore, être exclu définitivement de l’Ordre Jedi. Et d’une certaine manière, je ne pouvais adhérer à cette idée. Je pensais que Zélonion était tout à fait apte à faire un bon Chevalier. Le souci étant qu’il devait avoir un blocage, une chaîne qui le tirait en arrière. Plus encore, je pensais que ce problème n’avait pas grand-chose à voir avec la raison de sa fugue. C’était autre chose de plus profond en lui et qui devait être présent depuis bien des années déjà.
 
 « Maitre Geilvta, pensez-vous réellement que l’Initié Tianesli n’ait pas la volonté de revenir ? Je veux dire, vos propos m’ont paru des explicites sur le sujet. C’est quelque chose que je ne partage pas. Je pense au contraire que ses raisons sont en partie légitimes. Après tout, j’aurais moi aussi cherché à comprendre de quelle manière j’ai été retrouvé, comment et pourquoi. Admettez que présenté comme tel, c’est assez étrange. » lançais-je calmement à l’intention de la Conseillère Jedi que j’avais confronté précédemment en compagnie des autres membres disponibles de cet illustre assemblée. La Jedi semblait perplexe face à mes propos, preuve qu’elle ne partageait pas vraiment mon avis sur la question. Je la voyais porter une main au menton en signe de réflexion avant de finalement reprendre sur un ton tout aussi clame que le mien :
 
 « Certes, je peux le comprendre. Cependant, vous ne seriez pas partit de la pire manière qui soit sans prévenir qui de droit de votre départ. Ici, l’Initié Tianesli a fait preuve de nombreux manquements à ses droits et devoirs en tant que Jedi. Il doit être sanctionné. Et comme nous l’avons dit, à la vue de son dossier, cette sanction risque d’être sévère. »
 
Mon regard figé sur les arbres de la jungle qui se balançaient au gré du vent, je soupirais lentement. A peine adoubé, je me retrouvais dans une mission complexe. Car plus elle durerait, plus les chances de retrouver Zélonion diminueraient. Et cela pouvait rapidement s’accentuer s’il changeait régulièrement de mondes. Les traces finiraient forcément par s’amoindrir jusqu’à disparaître. Je finissais par quitter l’antichambre du Conseil pour rejoindre mes appartements. Le temps étant compté, je décidais de partir sur le champ. Parcourant les couloirs du Temple, je finissais par faire irruption dans ce qui était encore mes quartiers de Padawan. Je n’avais pas trouvé le temps de déménager dans des appartements plus adaptés. Je saisissais le vieux sac que j’utilisais depuis des années déjà et je faisais le plein de matériel. Certains me manquant, j’allais voir le responsable des réserves pour obtenir les derniers appareils : grappin, etc… Enfin prêt, je m’assurais que mon arme se trouvait bien attaché sur mon flanc et je prenais la direction du hangar du Temple. Le Conseil m’avait réservé un speeder pour me rendre à Iziz et de là, je prendrais un billet pour Kuat. Grimpant à bord du dit speeder, je me perdais pas de temps et prenait mon envol. Habitué de la ligne Temple – Iziz, j’accélérais. J’évitais avec habileté les autres appareils qui allaient et venaient et je faisais attention à ne pas recréer certains incidents qui m’avait valu pendant un temps d’être surnommé « Le Casseur de Speeders » par mes camarades. Il faut dire que même Léonard ne pouvait s’empêcher de « plaisanter » avec ça. J’atteignais rapidement Iziz et je posais mon appareil à proximité du spatioport. Évitant la maigre foule présente devant l’édifice, je ne tardais pas à y entrer pour me diriger vers les bornes de retrait automatiques d’où je récupérais le billet pour Kuat sur mon datapad personnel.  Il était désormais temps de patienter et mes pensées vinrent se perdre dans les souvenirs que j’avais de Zélonion : notre rencontre, nos expériences hasardeuses sur la Force et notre combat commun contre les Sith. Notre capture et ce que nous avons enduré sur l’Atramentar également, bien que j’ignorais réellement s’il avait été longuement torturé, par qui, pourquoi et de quelle manière. Torturé il l’avait été. Cela se voyait dans son regard dès que quelqu’un voulait lui parler de ces événements. Ces faits sont désormais marqués à vie à la fois dans nos esprits et sur nos corps respectifs. J’espérais seulement que son esprit n’avait pas été altéré, auquel cas il me serait compliqué de le ramener à la raison. Enfin bref…
 
 « SITH !! »
 
Un cri strident dans mon dos me fit bondir de surprise mais aussi d’inquiétude. Le mot Sith n’était pas à employer à la légère. Surtout en ce moment et dans des lieux aussi proches du Temple Jedi. Pour tout dire, une de mes mains avaient déjà glissé le long de mon arme, prête à s’en saisir pour intervenir. Evidemment, ce ne fut point nécessaire dès lors que j’eus reconnu la personne à l’origine de cette alerte et qui se trouvait seulement à moins d’un mètre derrière moi. Et c’est d’un air quelque peu blasé que je me détendais, soupirant d’exaspération tout en désapprouvant de la tête.
 
 « Cale… Sérieusement, quand est-ce que tu vas arrêter avec ce genre de farces ? » lançais-je platement, sans réelle animosité à l’encontre de mon camarade Jedi encore Padawan. Il avait l’air d’être en forme après son séjour sur Coruscant ! Tout sourire, il semblait fier de sa farce bien que nombre de gens semblaient à présent nous regarder d’un œil discret mais inquisiteur.
 
 « Roh ! Mais seulement lorsque tu ne te feras plus avoir comme un bleu, Joc’ ! D’ailleurs, félicitations pour ta promotion. Tu le mérites. T’as toujours été l’un des plus sérieux. Pas comme moi ! »
 
J’eus un léger rire auquel Cale ne tarda pas à faire écho C’était bien vrai que de Johun, Cale, Dakin, Lant et Moi, mon ami Mon Calamari et moi-même étions les plus sérieux et les plus attentionnés dans notre apprentissage. Je n’irais cependant pas dire que Johun, Dakin ou Cale n’ont pas les exigences pour être Jedi. Bien au contraire ! Ils sont tout aussi talentueux si ce n’est plus pour certains ! On a chacun nos méthodes, voilà tout. Je faisais signe à mon collègue de se décaler avec moi dans un espace plus tranquille et éloigné de tout le brouhaha provoqué par la foule. « C’est le cas de le dire ! Tu te souviens quand Maitre Tianesli t’avais épinglé en plaisantant lors de mon retour de Bandomeer ? Ahah ! Mais dis-moi, qu’est-ce qui t’amène sur Ondéron ? Ton mentor et toi en avez finis avec vos travaux au Temple de Coruscant ? »
 
 « Ah, oui ! J’avoues qu’il a un certain don pour déstabiliser les gens, le Tianesli ! rétorqua-t-il immédiatement dans un léger rire, avant de reprendre avec plus de calme :
 
 « Pas exactement. Il m’a envoyé récupérer des affaires à Ondéron pour poursuivre nos recherches. Mais nous devrions avoir terminé d’ici deux ou trois mois. Enfin, j’espère. Et toi, tu pars où ?
 
Encore deux à trois mois sur Coruscant à écouter les politiciens plus corrompus les uns que les autres et qui ne pensent qu’à leur personne avant même leur monde et dans une plus grande mesure, la République. Si j’eus été à sa place, cela ferait longtemps que j’aurais jeté l’éponge. La politique n’était clairement pas ma tasse de thé et j’espérais ne jamais y être confronté. La simple pensée de ces sénateurs véreux s’affalant sur leurs fortunes au détriment des peuples qu’ils représentent me révulsait. Certains diront que ce ne sont que des préjugés et que certains représentants sont tout à fait intègres mais ce n’est là qu’une minorité, nous le savons tous. Et les élections à venir ne risquaient pas de les mettre en valeur à la vue des candidats et de leurs soutiens : les sénateurs de Bakura et de Kuat en sont des exemples probants…
 
En ce qui concerne ma mission…
 
 « Je suis en mission pour le Conseil. Je dois retrouver quelqu’un. J’espère qu’il n’a pas trop de longueurs d’avance sur moi sinon la tâche risque de s’annoncer bien plus compliquée. M’enfin, j’ai déjà des pistes. »
 
Ah Zélonion, imbécile que tu es. Avait-il réfléchi aux conséquences de ses actes ? Je ne pense pas.
 
// Les passagers à destination de Kuat sont priés de se présenter aux portes du Voute Céleste. Je répète, les passagers à destination de Kuat sont priés de se présenter aux portes du Voute Céleste, merci. Départ imminent.//
 
Mon transport. Je regardais rapidement vers quelle porte je devais me diriger pour embarquer. Il était temps de commencer ce qui s’apparentait à une traque. Je n’aimais pas ce mot mais c’était bien de ça qu’il s’agissait, hélas. Saluant mon camarade d’un Que la Force soit avec toi, je filais pour me ranger dans la foule qui patientait pour embarquer. Et lorsque finalement je montais à bord, je me dirigeais vers les appartements qui m’étaient attitrés. Une journée de voyage et il sera temps de se mettre au travail…

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