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Flânant à travers les chefs-d’œuvre apaisants du cosmos, Octavian inspirait de grandes bouffées d’air frais avec délectation, la tête encore lourde du sommeil précédent. Après avoir faussé compagnie à son maître sans aucune difficulté, qui s’en accommodait de toute façon fort bien, il s’était porté en ce lieu pour profiter des bienfaits de Dame nature sur son organisme et son moral en cette heure matinale. Laissant son esprit vagabonder au gré des diverses sensations lénifiantes que seul un endroit pareil pouvait lui offrir, il fit sans réellement s’en rendre compte sa petite promenade attendue, entrant en phase avec son environnement. En conséquence de l’heure précoce, très peu de gens parcouraient le parc, et encore moins murmuraient quelques mots. Un silence presque complet, qu’un vent frais venait parfois également perturber en jouant avec les différents végétaux. Octavian, reprenant pleinement conscience de ce qui l’entourait, et sortant de son état de transe, finit par s’immobiliser. Là, il s’allongea en douceur sur un tapis de mousse gorgé de la rosée du matin.

Son regard vagabonda alors à travers la cime des arbres, essayant de traverser son épaisseur pour contempler le ciel, promesse éternelle d’un voyage souhaité, d’une ouverture sur les mondes et d’une volonté de connaître cette galaxie jusqu’alors à peine effleurée grâce aux différents écrits parcourus. Car depuis sa prise en charge par les Jedis, il n’avait jamais quitté Ondéron. Jamais. Même sa lune, Dxun, demeurait méconnue à son organisme. Un désir ardent poussait en lui depuis quelques années, et il souhaitait plus que tout quitter enfin le temple Jedi, qu’il considérait désormais comme une prison, pour élever son être à travers les immensités territoriales des nombreuses contrées d’une galaxie si diversifiée. A la vérité, il ne connaissait même pas la planète Ondéron en dehors du temple Jedi et de ses forêts. Son astroport, sa cité, son palais, sa cantina… Alors, oui, vraiment, il se sentait de plus en plus étouffé dans ces lieux. Et les divers combats d’entraînement qu’il menait contre d’autres padawans ou avec son maître peinaient à contenir sa frustration.

Tant et si bien que depuis plusieurs mois déjà il se laissait aller à délirer en imaginant un plan d’évasion quelque peu farfelu. Des rêves dans lesquels il se voyait voler un sabre laser, un vrai, puis s’échapper vers l’astroport, s’emparer d’un petit vaisseau et s’envoler ensuite vers les nombreuses aventures galactiques qui lui chuchotaient monts et merveilles. Enfin il reviendrait après plusieurs années, auréolé de gloire et pardonné par l’ordre Jedi, retrouver sa mère adoptive pour renouer leurs liens affectifs. Cette mère aimante qui était la seule personne en laquelle il tenait plus que tout. La seule considérée. La seule obsession de sa vie. Il ferma les yeux et se laissa, à nouveau, emporter par le sommeil.
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Trois jours, cela faisait déjà trois jours que la jeune Zabrak n'avait pas franchi les portes du Medcorps. Que le temps lui semblait long sans ses patients à aller voir. Normalement, elle serait déjà entrain de rouspéter sur son manque de temps. Elle serait entrain de courir entre les différentes chambres, les réunions du Medcorps, parce que oui il y en avait quelques unes, elle reprendrait encore une fois une infirmière ou un(e) interne parce que cette personne avait eu le mauvais goût de l'appeler « Madame ». Mais aujourd'hui comme depuis ce fameux jour où elle avait fait la connaissance de maître Vorkonsigan, elle errait comme une âme en peine dans les couloirs du Temple. N'étant plus obligée de se dépêcher le matin, elle mettait des heures à s'extirper de son lit, provoquant l'inquiétude de sa camarade de chambrée. Au bout du deuxième jour, Alicia finit par la traîner à l'infirmerie pour qu'on l'examine. Evengellyne exprima toute sa colère en face de la pauvre infirmière qui ne savait plus quoi faire. Ce n'était pas de repos dont elle avait besoin, mais bien de faire quelque chose de ses dix doigts. Alors après avoir supplier Alicia de demander à Cannelle qu'on lui laisse l'accès aux salles, d'entraînements et de méditation, la jeune femme y passa de longues heures, plus à l'entraînement qu'à méditer.

Dans l'obscurité de la salle de méditation, l'ombre d'une silhouette assise en tailleur, le dos des mains délicatement posé sur ses genoux se profilait. Sa respiration était lente, calme et sereine pour une fois. Les yeux mis clos, on pouvait percevoir de légers mouvements sous leur paupière. Une autre personne s'approcha discrètement de la méditante et attendit sans rien dire.

« Alicia, tu crois que je ne t'ai pas remarquée ?
- Ahah grillée, bon dans ce cas tu voudrais pas arrêter là ?
- Je ne me suis pas rendue compte. Cela fait longtemps que je suis ici ?
- Un peu, je commençais à m'inquiéter. Tu ne restes jamais très longtemps dans une salle de méditation d'habitude.
- Il faut croire que j'en ai besoin.
- Faut croire. »

Eve rouvrit les yeux, se leva et finalement les deux amies sortirent de la pièce en bavardant joyeusement. Si la Brune n'avait rien de très folichon à raconter à son amie, ce n'était pas le cas de la twi-lek. La discussion alla bon train et la Zabrak finit même par lâcher un petit rire discret. Entendre Evengellyne rigoler rassura Alicia. Son amie était sur la bonne voix si elle retrouvait sa joie de vivre et sa bonne humeur légendaire. Mais la jeune femme aux boucles brunes fit faux-bon à sa camarade au détour d'un couloir et se dirigea vers les locaux du Medcorps. Elle allait bien croiser l'un de ses membres. Son intuition ne la trompa pas. Elle croisa une interne qui manifestement venait de commencer sa pause... déjeuner. Il était si tard ? Evengellyne consulta l'heure et remarqua que la matinée était effectivement bien avancée. Elle lui adressa alors quelques mots pour se tenir au courant de tout ce qui se passait là-bas. Puis, les deux femmes se saluèrent et chacune partit dans une direction opposée. Evengellyne regagna la cantina pour y prendre un petit truc à grignoter et se dirigea vers le jardin. Elle aimait manger dehors. Les arbres et la nature donnait un côté pique-nique improvisé à ce qui ne l'était pas.

C'est dans le jardin, alors qu'elle engloutissait son en-cas qu'Eve fut attirée par l'esprit voyageur d'une autre personne. Se laissant guider qu'à elle, elle arriva aux pieds d'un jeune padawan endormis par terre au pied d'un arbre. Sans faire de bruit, la jeune femme s'installa à ses côté et le regarda un petit moment. Décidant finalement qu'il valait mieux le réveiller, Evengellyne passa une main dans ses cheveux telle une mère et dit d'une voix douce :

« Il faut se réveiller maintenant jeune homme. C'est l'heure de manger. »

le sourire aux lèvres, la chevalier attendit patiemment qu'il revienne du monde des rêves.
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Ses larges ailes déployées, il fendait les cieux majestueusement, provoquant des cris d’admiration de ceux, qui, dépourvus de tout attribut nécessaire à leur envolée, enviaient cet oiseau splendide que le monde ne pouvait retenir, détaché qu’il était de la prison terrestre. Son vol lui fit parcourir bien des contrées et bien des climats. Avant que le crépuscule ne jette son manteau de cette lueur atmosphérique si envoûtante, le roi des cieux alla se poser dans un arbre massif qu’un large nid supporté par de solides branches occupait. Ce vol quotidien l’avait bien épuisé, aussi la nuit s’annonçait réparatrice et bienvenue. Mais c’était un bien maigre sacrifice que d’accepter cette fatigue en échange de l’émerveillement suscité chez ses êtres étranges pour lesquels la nature avait refusé d’accorder le don des ailes. Pauvres créatures, si simples et si primitives. Soudain, alors que sa tête allait se fourrer sous son plumage, quelque chose tomba dans son nid. Inquiet, il se redressa d’un bond sur ses pattes graciles. Une grenouille d’un bleu violacé, perchée sur le bord de son nid, le regardait calmement. « Il faut se réveiller maintenant jeune homme. C'est l'heure de manger. »

L’oiseau, surprit, bondit hors de son support, et alla trouver refuge sur une branche un peu plus loin. Là, il se retourna pour observer le nid. Mais la grenouille avait disparu. Inquiet par cet être étrange qui ne devrait pas pouvoir parler comme certains de ceux qui, en bas, contemplaient son vol quotidien, il dirigea son regard dans tous les sens, à la recherche de cette bizarrerie. C’est alors que quelque chose atterrit sur lui. La grenouille s’étala de tout son long et de toute sa largeur sur son crâne, ses pattes pendantes allant même jusqu’à obstruer la vision de l’oiseau. Ce dernier, poussant un cri de surprise parfaitement compréhensible, secoua vivement sa tête pour s’en débarrasser au plus vite et fuir loin de cette folie. En vain. Epuisé, l’oiseau chancelait encore sur ses pattes que la grenouille se laissa glisser le long de son front pour se jucher sur son bec. Là, essayant tant bien que mal de ne pas loucher, l’oiseau eut droit à une nouvelle originalité. En effet, à la place de ce qui aurait dû être sa tête d’amphibien se tenait le visage souriant, complétement disproportionné par rapport au corps, d’une Zabrak à la peau orangée, aux longs cheveux noirs ondulés, aux yeux gris, un croissant de Lune tournée vers le haut sur son front, trois cornes sur le haut du front et deux paires de petites boucles d'oreille. Le non-sens s’emparait de ce monde.

Octavian ouvrit brusquement les yeux, complétement désorienté par ce rêve des plus étranges. D’un bond il se mit sur ces pieds, les poings fermés non loin du visage prêts à frapper ou à se protéger. Mais le sang n’eut pas le temps de monter jusqu’à sa tête, s’étant levé bien trop rapidement après cet état de somnolence alors si calme et si apaisant. Des points noirs vinrent danser devant ses yeux, le faisant tituber quelque peu. Tel un boxeur ayant reçu un coup bien placé, il luttait pour ne pas tomber dans les pommes. Petit à petit sa vue s’éclaircit à nouveau, et solidement campé sur ses appuis, il contempla la grenouille… enfin, une femme Zabrak qui se tenait devant lui. Voir cette tête qui auparavant était vissée sur le corps d’un amphibien le déstabilisait quelque peu. Le rêve, encore trop frais, obscurcissait la réalité. Finalement il décida de prendre l’initiative, comprenant peu à peu ce qui venait de se passer. La femelle, assez jeune visiblement, peut-être du même âge que lui, ne semblait pourtant pas Padawan. Quelque chose en elle, si ce n’est ses habits et sa coiffure, trahissait sa fonction actuelle. Elle devait, sans doute aucun, être membre des Chevaliers Jedi. Aussi Octavian décida-t-il d’adopter un ton respectueux, sans pour autant manquer de se divertir en enrobant ses paroles dans une verve avec laquelle il s’amusait fortement, pour se moquer gentiment ou faire rire ses camarades du moment.

« -Madame, je vous saurais gré de ne point vous permettre de laisser courir vos mains sur mon crâne parfaitement entretenu, ainsi que sur cette crête de cheveux qui fait ma fierté. C’est se permettre une intimité que nous n’avons, me semble-t-il, pas. Aussi, veuillez prendre en considération l’état présentement offusqué qui m’anime, et me laisser de ce pas poursuivre le déroulement de ma journée. En vous remerciant Madame de votre compréhension qui, sans l'ombre d'une hésitation, se nourrit d'une  sagesse remarquable ne manquant pas de vous animer au quotidien. Au revoir. »

Gardant toute la solennité requise en pareils propos, Octavian commença à s’éloigner de la Zabrak tout en prenant grand soin de remettre en ordre sa crête grâce à de vifs mouvements de doigts maintes et maintes fois répétés.
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Toujours assise, Evengellyne le regarda se lever d'un bond. Clignant des yeux, elle ne comprenait pas sa réaction qu'elle jugeait quelque peu disproportionnée. Elle le laissa revenir parmi les vivants sans rien dire. Malgré tout ses yeux de médecins le fixèrent en le voyant tituber. Voilà ce qui arrivait lorsque l'on se levait trop vite. Le sang montait au cerveau et perturbait l'équilibre des individus. Puis elle se leva également et épousseta sa bure. Son petit air offusqué amusait beaucoup la jeune femme. Et pour une fois, elle se prit à sourire. À n'en pas douter Evengellyne avait bien fait de se rendre dans le jardin. Elle avait espéré trouver là-bas quelques personnes avec qui rire, ou du moins se changer les idées. Elle était comblée. Ce jeune garçon promettait de bons moments. Alors qu'elle allait lui asséner un coup fatale dût à une blague dont elle avait le secret, ce dernier commença un long monologue. Alors qu'elle s’appétait à rire, un mot, il ne suffit que d'un mot pour lui ôter toute envie de rigoler. Décidément, c'était bien une manie que les jeunes avaient de l'appeler «Madame», chose qui avait le don de la mettre dans la zone rouge. Bien sûr, elle n'était pas stupide et réagissait de façon proportionnelle avec l'âge de l'inconscient. Mais là, là, il était peine plus jeune qu'elle. Elle devait avoir deux ans de moins ou un peu plus mais à peu de chose près, ils avaient le même âge. Alors pourquoi ce besoin de mettre une telle distance. Elle n'était pas vieille non de non. Mettant une main sur ses hanches et levant l'autre à la hauteur du garçon, elle se planta pile devant lui, alors qu'il s'en allait. Les yeux gris de la Zabrak se plongèrent dans les siens avec un air qui voulait dire «Je te déconseille de partir mon gars»

« Je vous demande pardon ? Déjà pour commencer, veuillez bannir le mot "Madame" de votre vocabulaire en ma présence jeune homme. Au vu de votre physique je peux facilement en conclure que nous avons sensiblement le même âge. Par conséquent je n'admettrais pas que vous me considériez comme étant aussi vieille pour être qualifiée de Dame ! Par ailleurs si tu penses que je vais te laisser tranquille parce que tu fais preuve du grande politesse à mon égard... bah tu te trompes. Pour commencer autant de respect me met mal à l'aise. Je n'aime pas avoir trop de distance avec mes interlocuteur, surtout quand il s'agit de padawan ou de chevalier.
En ce qui concerne ta coiffure je ne pense pas que mes mains puissent abîmer quoi que ce soit. »


Evengellyne sourit et reprit sur un ton tout aussi sérieux. Cependant, le timbre de sa voix était légèrement différente. Il n'avait plus cette pointe d'agacement. Non, tout ceci était passé.

« D'ailleurs, que fais-tu dans le jardin ? Tu t'étais endormis alors qu'il est bientôt l'heure de manger. Je doute que ton maître approuve ce comportement. Au pire, tu devrais aller t'entraîner tu ne crois pas ? Franchement je ne sais pas qui est ton maître mais il devrait s'intéresser davantage à son élève. C'est triste. Lorsque l'on prend un padawan on s'engage au près du Conseil à le former et à l'amener au rang de chevalier. »

La jeune femme s'arrêta un instant au prise un doute.

« Mais tu as un maître au moins ? Sinon tu ce que je viens de dire ne sert strictement à rien. Cela voudrait dire que j'ai parlé dans le vide. Or je n'aime pas parler pour rien, surtout lorsque le sujet est aussi sérieux. »

La Zabrak se tut et croisa les bras sur sa poitrine. Soutenant le regard du garçon, elle attendit une réponse, n'importe laquelle. Enfin non pas tout à fait, elle espérait une réponse satisfaisante et surtout qu'il ne vienne pas confirmer son doute concernant son manque de maître.


Spoiler:
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Lorsque la femme se planta devant lui, obstruant son axe de progression, il leva un sourcil interrogateur, tout en sachant pertinemment, au vu de l'attitude quelque peu offusquée de son réveil improvisé, qu'une tirade moralisatrice ou appelant à rendre des comptes allait s'ensuivre. Il plaça ses mains derrière son dos et attendit les paroles de la Zabrak; paroles qui ne tardèrent guère. S'il s'était attendu à ce genre de remontrances et de questions, il fut surpris de constater que la marque de politesse "Madame" ait pu susciter en elle tant de colère. En l'écoutant attentivement, soucieux de découper chacun de ses mots afin de mieux cerner la personne en face de lui, il se fit une première image de son interlocutrice, lui permettant ainsi de mieux appréhender le caractère de la femme qui se tenait en face de lui. Le doute n'était plus permis, elle faisait bien partie de l'ordre des Chevaliers Jedi. Si son physique et ses cheveux le lui avaient déjà fait penser à pareil poste, sa façon de s'exprimer à son égard acheva de lever la légère incertitude qui gravitait autour de la question. Cependant, il semblait évident qu'elle désapprouvait grandement toute marque de politesse, même basique, qu'un élève peut se sentir obligé de lui céder, eu égard à son rang. Autrement dit, cette femme ne devait être Chevalier que depuis bien peu de temps, et n'avait pas eu l'occasion de se construire un caractère raisonnablement autoritaire ou charismatique pour assumer pleinement sa fonction, et se détacher nécessairement des Padawans. Difficile pour ces derniers de présenter ses respects et son intérêt pour un personnel situé plus haut dans la hiérarchie si ce dernier refuse de se détacher d'eux en mettant une certaine distance, et, ainsi, se constituer en pilier véritable pour montrer la voie aux élèves.

Car qui irait suivre les enseignements ou les ordres d'un Chevalier se considérant du même niveau que les Padawans? Personne. Octavian lâcha un petit rire moqueur. En voilà une, qui, encore, avait du mal à assumer ses responsabilités. Fort bien, il en jouerait. Son intervention l'avait quelque peu énervé, et il se régalait à l'avance de ce qu'il allait lui infliger comme affront. Car si il y avait quelque chose qu'Octavian détestait particulièrement, c'est la faiblesse de ceux qui étaient censés incarner l'avenir de l'Ordre. Comment voulez-vous que des Padawans prennent exemple sur ce genre de personnage si peu assuré ? Comment pourraient-il en tirer la force nécessaire pour guider les populations et combattre la menace des Siths ? Les Siths qui ne connaissent ni la pitié ni l'honneur ? Octavian racla le fond de sa gorge tourna la tête, puis cracha son glaire. Ensuite, plantant à nouveau ses yeux dans ceux de la Zabrak, il lui signifia son mépris d'un simple soupir dédaigneux. Oh il avait trouvé là un bon amusement, en vérité. Le style dont il se faisait un plaisir de faire durer, pour satisfaire son orgueil et ses idéaux bien tranchés sur ce que doit être un vrai Jedi. Alors Octavian lâcha les rennes. Les rennes de la moquerie, qu'une couche d'hypocrisie venait faire semblant de cacher.

"-Vous vous offusquez donc pour si peu, jeune femme, puisque je ne peux vous appeler Madame ? Mais le mot qui vous offusqua tant n'est qu'une marque de politesse nécessaire du moment qu'elle concerne une femme telle que vous. Je ne suis qu'un humble Padawan ne demandant qu'à respecter ses aînés et ceux qui, déjà, peuvent se considérer Jedi à part entière, de par le poste. Comme vous, par exemple, jeune femme. Si par mes mots avenants votre caractère décide de vous emporter sur le chemin de la colère, je ne peux qu'émettre une grande déception. En effet, en tant que Padawan, je considérai les Jedi comme un modèle inébranlable et une inspiration supérieure. Or, votre comportement déplacé bouscule grandement les idéaux qui jusque là m'animaient. Je suis profondément secoué par vos propos. Pour moi les Chevaliers Jedi sont censés être charismatiques, maîtres de leurs émotions, adulés pour leurs diverses qualités. Malheureusement je ne retrouve en vous aucun de ses atouts si nécessaires à notre éducation. Aussi, comprenez-bien le désarroi actuel dans lequel je me trouve jeté par vos soins.

Octavian ponctua son discours d'un soupir particulièrement sonore, tout en s'affaissant.

-Quant à mon maître, vous n'avez nul droit de le connaître, et je n'ai nulle obligation de vous le présenter. Cette matinée était consacrée à ma méditation, et maintenant que celle-ci fut interrompue de façon inconsidérée, je m'en vais aller me sustenter puis poursuivre mes activités quotidiennes. Celles-là même qui me permettront de poursuivre mon élévation spirituelle. Maintenant, petit être, veuillez avoir l'obligeance et l'amabilité de gentiment dégager de mon chemin. Ou alors soyez prête à débuter un entraînement martial non prévu et non désiré. Il serait si triste que de blesser votre visage enfantin."

Les dés étaient désormais jetés, et Octavian, fier d'avoir pu trouver situation pareille, savourait grandement l'offense faite à cette femme qu'il détestait déjà. Elle n'avait que deux solutions, et dans les deux cas elle perdrait la face. Car si elle cédait le passage pour laisser Octavian poursuivre sa route, elle avouait sa faiblesse mentale et serait jeté dans la honte et le mépris, du moins dans la tête du jeune homme. Et si elle cédait à la colère en relevant son défi, sa fonction de Chevalier s'en verrait grandement entachée. Ah ! Par les sangs ! Qu'il aimait s'amuser ainsi avec les faibles d'esprit !
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Evengellyne resta là, debout exactement à la même place. Elle observait ce garçon avec beaucoup d'intérêt. Ses yeux parcouraient chaque parcelle de son corps. Elle regardait avec ses yeux experts de médecin le jeune homme qu'elle avait réveillé un peu plus tôt. C'était sa façon à elle d'appréhender son interlocuteur. Et si le premier contact fut assez froid, voir glacial par l'indélicatesse du garçon à l'avoir appeler «Madame», son haussement de sourcil n'arrangea rien. Certes elle n'aimait pas mettre trop de distance entre elle et les autres mais il y avait un juste milieu. Or le padawan faisait ouvertement preuve d'insolence à son égard. Evengellyne n'était pas la démonstration de la force, de sa supériorité tant par son rang qu'autres choses, elle ne le supportait pas. Néanmoins, il était clair qu'elle ne laisserait pas passer ce comportement tout à fait inapproprié. De toute façon, plus le temps passait et plus le garçon aux cheveux dressés en crête sur son crane lui sortait par les yeux. Le fait était rare de par son caractère mais existant. Ne voulant pas céder à l'agacement, Evengellyne souffla et ferma un court instant les yeux avant de les ouvrirent à nouveau pour tenir à l’œil le padawan. Elle devait paraître totalement calme du moins en apparence. En réalité son sang bouillonnait face à l’impertinence du jeune homme qui ne cessait de croître. Voilà maintenant qu'il lâchait un petit rire moqueur. Il se payait officiellement sa tête et Evengellyne avait du mal à laisser passer cela. Elle avait beau être gentille et douce, elle avait son petit caractère bien à elle et surtout il y avait des limites à ne pas franchir. La jeune Zabrak eut un petit rictus lorsque le rire s'éleva dans le jardin. Elle se retint de ne pas exploser. Cette fois c'en était trop pour elle et les heures de méditation qu'elle venait de faire allaient bientôt ne plus servir à rien. Ce n'était certes pas le bon jour pour jouer avec les nerfs de la jeune femme. Trois jours sans contact avec ses patients et à se sentir utile, elle se transformait en dangereux animal sauvage. Le jeune padawan se croyait visiblement tout permit et Evengellyne étai bien décider à lui remettre les pendules à l'heure. Lorsque le garçon se tut, la jeune femme le regarda d'un air furieux.

« Maintenant cela suffit. Tu vas baisser d'un ton tout de suite. D'une part le «Madame» pouvait aisément être remplacé par un «Mademoiselle». Je ne suis pas assez vieille pour avoir cette marque de politesse mets-toi bien ça dans la tête. D'autre part je pense que nous nous sommes pas compris. Ne pas aimer avoir trop distance ne veut pas dire que je n'en met pas. Simplement je préfère ne pas prendre de haut les padawans sous prétexte que j'ai un grade plus élevé qu'eux. Et en ce qui concerne les chevaliers et bien nous sommes tous au même rang. Par ailleurs le temple est une famille et je perçois les membres du temple comme des membres de ma famille. C'est une seconde famille que j'ai trouvé ici.
Pour ce qui est de mon caractère il faudra t'y faire. Il n'est malheureusement pour toi pas près de changer. Et oui je peux m'emporter assez vite. Mais sache une chose je n'était pas énervée simplement très très contrarié parce que je n'ai pas encore l'âge que l'on me nomme «Madame». Pour ce qui est de ta déception et de ta façon de voir les chevaliers tu est dans l'erreur. Il n'a jamais été dit qu'un Jedi confirmé devait être irréprochable et absolument parfait. Et tu sais pourquoi ? Parce que cela est tout à fait impossible. Nous sommes des êtres vivants avant tout que nous le voulions ou pas et en tant que tel, nous ne sommes pas inébranlable. De plus en ce qui me concerne je ne cherche pas à être adulée pour quoi que ce soit. Je fais mon travail du mieux que je peux et c'est loin d'être facile surtout quand je me trouve en face de padawans aussi aussi... Par ailleurs mes exploits ne sont pas forcément criés sur les toits du temple mais sache que ce que je fais est tout à fais reconnu. De plus, si tu ne cherches que ces critères pour reconnaître un Jeditu te fourvoies et je suis heureuse d'avoir semer un tel trouble dans ton esprit dans ce cas. »


C'était un poil provocateur, Evengellyne le savait pertinemment mais elle assumait. Ce padawan la cherchait et il allait la trouver. Quelle arrogance, décidément le padawan horripilait la jeune femme. Comment avec l'éducation que le temple apportait une telle impertinence pouvait encore être présente. Certes Evengllyne n'était pas pour réprimer le caractère des jeunes mais il y avait des limites. Absolument pas décider à laisser le jeune garçon de si tôt Evengellyne le défia du regard.

« Oh mais oui tu n'as aucune obligation mais à moins que mon maître m'aie mal apprit la méditation je doute que méditer consiste à dormir au pied d'un arbre jeune homme ! À moins que ton maître ne soit finalement pas digne du titre et du devoir que le Conseil lui a confié ou alors tu n'es qu'un salle gamin arrogant et orgueilleux qui ne sait pas où se trouve sa place. Qu'en au «petit être» que je suis sache qu'il ne te laissera jamais tranquille et non il ne se poussera pas de ton chemin. Qu'en à un entraînement martial improvisé cela ne me fait pas peur. N'oublie pas que je suis chevalier et de fait je sais me battre. Par conséquent ne crois pas pouvoir abîmer mon visage aussi facilement. Cependant, il se trouve que selon ma très chère supérieure Cannelle, je n'ai pas le droit de combattre au sabre. Je suis en convalescence voix-tu ? Mais si tu veux faire un entraînement je connais la personne qu'il te faut. »

Une fois qu'elle eut fini, Evengellyne sourit au Padawan. Puis elle se détourna de lui et prit d'un pas lent le chemin des salles d'entraînements. Elle voulait ne rien manquer de la réaction du garçon. Elle serait sûrement mémorable. De plus, elle savait que son comportement déplairait à ce vaniteux. Mais Evengellyne n'avait rien à lui prouver.

Arrivant à l'intérieur du Temple, elle parcourut les couloirs et alla chercher le maître auquel elle pensait. Elle finit par le trouver dans une des salles d'entraînements au sabre. Elle allait franchir la porte discrètement lorsque son padawan Kalen. Elle le laissa sortir et entra dans la salle.

« Leto, je peux vous parler une minute ? Je viens de rencontrer un padawan dans le parc. Il est insupportable et arrogant au possible. Il me sort littéralement par les yeux. Il a même osé me défier et me prendre de haut. Je ne sais pas qui est son maître mais il semble faillir à son rôle. Pourriez-vous si vous en avez le temps d'aller lui parler ? Je pense que votre présence à ses côtés sera la bienvenue même si je sais que vous avez déjà votre padawan. »
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Touts les dialogues et descriptions concernant Kalen ont été écrits avec sa participation et son accord total afin de jouer son personnage pleinement en concordance avec lui. Merci de sa participation !

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Les murs blancs de la salle d'entrainement individuel du Temple Jedi avaient été fraichement lessivés, le sol ocre veiné d'argent était lumineux et le père du jour dardait de puissants rayons chauds à travers la baie vitrée en obus côté sud. Des tentures couleurs sobres et claires étaient disposées au fond de la pièce, ondulant délicatement au gré des souffles qui animaient les environs. Ici, deux Jedi s'entretenaient. L'un était un Nautolan, Padawan, relativement jeune mais déjà plus proche de la fin de sa formation que du début. L'autre était un Falleen, beaucoup plus âgé et irradiant de sagesse. Le premier avait un sabre-laser bleu qu'il faisait ricocher sur le vert de l'autre. Moulinets et chorégraphie hypnotisant s'enchainer avec une fluidité remarquable. Les deux avaient l'habitude de travailler ensemble, cela était une certitude. Le Falleen respectait un enchainement de dérives, d'attaques, de feintes et de dérobades pour imposer à son disciple plusieurs situations face auxquelles il devait réagir vite et bien. Puis une fois ceci fait, c'était au jeune homme de prendre les commandes, varier les angles d'approche, détourner sa lame, parader et changer d'axe pour tenter de déstabiliser son adversaire. Ce schéma, ils le répétaient tout les deux depuis des jours, de longues heures durant.

Et une fois qu'ils eurent terminés, ils désactivèrent leurs sabre-laser. Le Maître félicita son studieux Padawan.

- « Voici une semaine que nous travaillons cet enchainement, tu as gagné en précision et en application, maintenant que tu as trouvé tes marques, tu peux oser l'initiative. Improvise.

Une semaine sur Onderon équivalant à huit jours.

- Oui, Maître. Se faisant, il s'inclina. J'aimerais ajouter mon travail sur mon style à cet enchainement. Vous en avez sans doute aperçu des bribes sur Tatooine... Je ne me repose plus seulement sur le Soresu. Trop statique, ça n'encourage pas assez d'initiative à mon gouts. J'essaye d'y ajouter la forme V pour un équilibre entre attaque et défense, avec une petite touche de forme III, notamment les mouvements que vous m'avez apprit. En raccrochant son sabre à sa ceinture, Leto écoutait attentivement son disciple. Je pense devenir bien plus efficace ainsi, je pense travailler encore là-dessus, improviser des enchainements qui me font changer de style en plein combat, si vous le voulez bien.

Leto distingua en Kalen une nouvelle confiance, une affirmation qui commençait à naitre en lui. Son vocabulaire avait changé, sa façon d'expliquer les choses, de mettre des mots sur son ressenti et surtout sa façon de communiquer ses souhaits. Sa volonté de dynamisme et de polyvalence dans son maniement du sabre-laser lui plaisait et son approche de cela lui semblait plein de logique et de bon sens.

- Il ne faut pas omettre que la discipline que tu impose à ton adversaire dépend de celui-ci, ton comportement au combat influera sur le sien. Si tu utilise le Soresu, cela t'aidera à te sentir apaiser et en sécurité, ta défense sera vue comme invulnérable par l'ennemi qui si il ne se maitrise pas sera découragé et maladroit. Il se décala sur le côté, se mettant en chemin pour rejoindre la porte d'entré de la salle, se faisant, il mit la main sur l'épaule de son cher Padawan. L'Ataru est en soi une discipline déjà très variée dans son approche, elle propose un panel de technique d'attaque extrêmement vaste mais réclame une technicité et une application exigeante. Ton Djem So est intéressant et en phase avec ta condition physique, je pense qu'il s'agit d'un bon axe de travail pour la suite de ta formation.

- Merci pour vos conseils. Conclut le jeune homme.

Puis Leto laissa Kalen s'éloigner seul, arriver à mi-chemin entre le centre de la pièce et l'entrée. Là, le Nautolan, satisfait de sa mâtiné d'entrainement croisa la route d'Evengellyne Belluma. La Zabrak s'écarta une demi-seconde avant que les deux jeunes gens ne se percutent tandis que le Padawan choisit de brusquement stopper son avancée avant de franchir le seuil de la salle.

- Mademoiselle Belluma. Leto eut une moue malicieuse. Kalen s'était visiblement montré attentif à propos de quoi il l'avait mis en garde. Je vous ai déjà aperçut plusieurs fois, mon Maitre m'a beaucoup parlé de vous. En bien, je vous rassure. Kalen sourit à l'intention du Falleen rester en arrière. Prenez soin de lui, il ne veut pas l'avouer, mais ce qui reste de ses blessures le gêne encore un peu. » Puis en saluant ses deux supérieurs, il s'éloigna.

Leto s’attarda un instant sur la présence résiduelle de son apprenti dans les remous de la Force, avant de placer ses bras croisés derrière son dos, à l'écoute d'Evengellyne. Son visage safrané était agité par l'exaspération, ses pommettes rebondies soutenaient des yeux d'ordinaire semblables à des joyaux, mais cette fois-ci perturbés par une vive détresse. Ses lèvres généreuses ne cessèrent de battre pour exprimer ce désarroi au Maître attentif, ses mots se suivaient si proche qu'on aurait dit qu'elle devait attraper un skybus à l'autre bout de la planète dans la minute qui suivait. S réaction était fidèle à elle-même, du Evengellyne tout crachée. Leto commençait à en avoir l'habitude. Sous ses airs de colérique impénitent se dissimulait en fait une volonté de bien faire, une considération d'autrui qui la rendait diligente et attachante. Opiniâtre et déterminée, elle n'hésitait pas à suivre le chemin qu'elle s'est elle même fixée quand bien même cela la mène parfois vers des obstacles fâcheux et conséquents. Lorsqu'elle eut conclut sa diatribe, Leto alla à son contact :

- « Je sais, Octavian Aogusthe, n'est-ce pas ? J'ai senti votre agitation au moins depuis le moment où vous avez mis le pied dans l'enceinte du Temple. Mais avant qu'il n'y ai un malentendu, il renchérit. À vrai dire, Kalen aussi a dut la ressentir, vous êtes toujours aussi fulminante. Il se détourna en décroisant ses bras de son dos puis esquissa un léger haussement d'épaule. Mais, ce n'est pas forcément un travers, quoiqu'en dise le dogme Jedi.

Puis, il s'éloigna pour aller appuyer sur une petite série de bouton située sur un petit interface à même le mur, prêts des tentures. Là, un doux vrombissement se fit entendre et des fines lamelles métalliques se déployèrent devant la baie vitrée, puis leur inclinaison changea imperceptiblement pour ombrager la pièce. En même temps qu'il s'assurait que le système soit verrouillé et que la porte coulissante se referme correctement lorsqu'il aurait quitté la pièce, il s'adressa à la jeune femme.

- Touts les Maîtres ou presque connaissent ce Padawan, c'est un sujet qui revient régulièrement sur la table au sommet de l'Ordre. Et étrangement, je savais pertinemment que cela me concernerait un jour ou l'autre, fatalement, même si rien n'arrive par hasard.

Enfin, il rejoint à nouveau son interlocutrice, lui effleura la main et lui dit :

- Je suis content que vous aillez pensé à venir me voir, à moins que cela ne soit que fatalité là aussi ? Même si il en doutait, Leto n'écartait pas l'éventualité qu'Evengellyne ai été rencontrer d'autres Maîtres avant d'être repoussée, ignorée, puis redirigée contre son gré vers lui. Il faut agir avec discernement, aucun comportement, même les plus arrogants et insupportables ne sont adoptés sans raisons. Pour changer une personne, il faut d'abord la comprendre. Voulez-vous qu'on vienne à sa rencontre ensemble ? »

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Si en se levant ce matin Octavian n'aurait jamais pensé devoir se confronter à un Chevalier, pensant au contraire profiter de la journée pour flâner dans le Parc, faire ses exercices physiques quotidiens selon le propre programme qu'il s'était créé, et consulter une ou deux entrées données par son Maître au sujet de la galaxie, maintenant il c'était chose faite. Plus encore, cet échange peu aimable allait lui attirer quelques ennuis notables. Du moins si cette Zabrak tenait parole, et allait effectivement pleurnicher auprès de ses supérieurs. En réalité, peu importe. Octavian en avait quelque peu sa claque de cet immobilisme ambiant qu'il subissait depuis bien des années à cause de ce Maître si peu concerné par sa personne. Certes, tout ceci l'arrangeait, lui permettant de disposer d'une indépendance d'organisation journalière certaine, mais à voir autour de lui des anciennes connaissances accéder au rang de Chevalier, il commençait franchement à se poser la question si cela était réellement la meilleure façon d'agir. Soit ! Cette Zabrak lui permettrait peut-être de s'extirper d'ici. Et puis il avait bien rigolé avec elle. Une petite joute verbale comme il les aimait, surtout à l'encontre de ceux qui sont censés, d'après lui, être au-dessus des Padawans. Il ne craignait pas davantage les éventuelles punitions. Après tout, qu'avez t-il fait réellement de mal ? Rien. Rien qui puisse justifier une expulsion.

De toute manière, il avait l'habitude de mentir, de cacher ses aspirations réelles, ou ses pensées. Un caractère cultivé depuis bien des années, dès sa séparation avec son premier Maître, celle qu'il considère encore comme sa mère adoptive. Profitant de sa paix retrouvée, la Zabrak ayant quitté les lieux, Octavian commença à faire, toujours dans le parc, ses séries de pompes et d'abdominaux, attendant patiemment la venue de celui, de ceux ou de celle qui, suite au compte-rendu du Chevalier, viendraient lui demander des explications. Il décida ainsi de sauter le repas, acte qui pourrait lui servir d'argument lors d'une conversation à venir. Car il en était convaincu désormais, son échange ne serait pas sans conséquence, et celle-ci interviendrait dès aujourd'hui, voir dans l'heure présente. Qu'il est agréable de provoquer le destin. A cette réflexion Octavian lâcha un rire franc, tandis qu'il commençait sa première série d'exercices.
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Evengellyne sourit au Padawan. Ce pourrait-il que le maître Jedi est touché quelques mots à son padawan au sujet de la façon de lui parler ? Elle inclina légèrement la tête. Alors comme cela maître Vorkosigan souffrait toujours de sa blessure ? Elle savait bien que ce n'était pas une bonne idée qu'il parte pour Tatooine. Elle le comble c'est qu'elle n'avait pas su l'en empêcher alors que c'était son travail. Elle s'en voulait un peu garda dans un coin de sa tête qu'elle en toucherai deux mots à Nada-Ma dès qu'elle le pourrait. Elle laissa Kallen sortir écouta les réponses du maître Jedi. Dès les premières réplique du maître, Evengellyne baissa les yeux. Elle se mordilla les lèvres et répondit à cela.

« Je suis désolée si je vous ai perturbé dans votre entraînement. Ce n'était pas du tout mon but. Quant à Kallen j'espère ne pas avoir perturbé son esprit avec mon agitation mentale. Mais oui vous avez raison. Il s'agit bien d'Octavian Aogusthe. Ce... garçon... »

Elle n'arriva même pas à finir sa phrase. L'agacement était encore perceptible et son simple nom lui hérissait le poil. Oh bien-sûr elle n'était pas un modèle de discipline dans le Temple et beaucoup le savait, mais jamais elle ne se serait permise d'avoir un ton aussi insolent, jamais. Ou du moins si un jour cela se produisait la jeune femme se prenait presque instantanément et allait s'excuser sur le champ ou presque. Eve vit le maître remettre en état la salle et préféra le laisser continuer avant d'intervenir à nouveau. Elle l'écouta attentivement et ses poings se serrèrent un instant. Manifestement elle n'était pas la seule à avoir des problèmes avec ce garçon. En un sens cela la rassurait et en même temps la désespérait. Comment les maîtres du temple en étaient-ils arrivé jusque là ? C'était une question à laquelle elle n'avait pas de réponse. Elle le regarda et fit un sourire pincé mais sincère lorsque le maître lui proposa enfin d'aller à sa rencontre ensemble. Eve ne se voyait pas de taille à revoir ce sale gosse seul. Elle se connaissait et en l'état actuel des choses ils n'étaient pas à l'abri d'un excès de colère qui la caractérisait assez bien au vu des autres Jedi.

« Je ne saurait que trop vous remercier de bien vouloir m'aider avec ce cas. Vous êtes sans aucun doute beaucoup plus diplomate que je ne le serai jamais. Je me connais assez bien pour savoir que de rester seule en sa présence ne serait ni bénéfique pour ni lui pour moi. Il arrive en peu de temps à m'énerver assez pour que je perde une partie de mon calme. Il peut me critiquer mais dire que je suis faible et sous-entendre que je suis lâche.. il y a des choses que je ne peux tolérer. Ce morveux ne connaît pas l'horreur de la guerre et les choix qui s'imposent à nous dans tels moment. Il vit bien sagement dans ce petit cocon et ose critiquer ses aînés de la sorte... »

Evengellyne fixa un tapis et d'un geste de la main bien sentit l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. Puis elle respira un bon coup. Voilà, l'orage était finalement passé. Elle retrouva son calme mental et sourit au maître. Elle se dirigea ensuite vers la porte et la franchit. Elle attendit que le maître la rejoigne avant de prendre la direction des jardins,une fois de plus. Triste journée, elle qui y était allée pour se reposer c'était raté. Mais en un sens cela l’arrangeait un peu. Au moins elle se sentait utile ici au temple. De toute façon elle n'avait pas le choix. Elle devait rester éloigné du Medcorps sans quoi Cannelle se ferait un plaisir de lui rappeler qu'elle devait se reposer. Déjà qu'elle n'était plus réellement consignée à sa chambre.

Ils arrivèrent enfin dans le parc et Evengellyne chercha du regard le garçon insupportable à la crête. Elle le vit finalement et marcha d'un pas décidé vers lui. Arrivée de nouveau à sa hauteur, la chevalier se planta pile devant lui et se mit à le fixer l'air grave.

« Voici maître Vorkosigan. Voyons si tu es aussi infect avec lui. »

Voilà les choses étaient dites. Evengellyne se recula légèrement et laissa le maître prendre le relais... pour le moment.
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En quittant la pièce d'entrainement, il prit soin de la verrouiller derrière lui. Puis en écoutant attentivement les plaintes de sa jeune consoeure, il eu un petit rictus amusé. Depuis les quelques cycles où il avait rencontré pour la première fois la jeune femme, ce phénomène rarissime et étrange sur le visage de marbre de Leto s'était multiplié. Mais pour un œil observateur comme aurait put l'être celui de Kalen si il avait été présent, la fréquence de ce genre de sourire était visiblement reliée à la présence de la Zabrak dans les alentours. Leur démarche était lente, même si devinait une précipitation toute naturelle de la Jedi, le contraste avec son ainé était palpable. Leto respirait sans bruit, sans même faire lever sa poitrine par dessous sa tunique de Jedi, alors même qu'il venait de sortir d'un entrainement intensif au sabre-laser. Il contemplait aux alentours, sans mot dire, sans que rien d'autre que de l'apaisement ne vienne traverser son visage. Parfois, lors de situation particulièrement délicate ou lorsque le danger était tout proche, les gens alentours pouvaient penser que Leto soit un simple d'esprit qui n'a pas la parfaite conscience de ce qui se déroule autour de lui tant son visage était placide. Sa nature de Falleen dont les émotions ne se manifestaient guère physiquement, qu'ils soient Jedi ou quelque chose, n'arrangeait pas cet état de fait. Les initiés et les jeunes Padawan en avaient parfois peur. Pas moins à cause de son faciès flegmatique que de sa réputation d'exigence absolue, qui était exacte, et de dégout envers les jeunes novices, ce qui était faux.

En empruntant le majestueux escalier principal qui séparait le hall du Temple Jedi à ses jardins frontaux, Leto empoigna sans heurt ni violence l'avant-bras d'Evengellyne et lui intima calmement :

- « Nous sommes tous conscient de votre grande valeur Chevalier Belluma, n'ayez crainte. » Cette remarque venait en réponse à la colère grandissante de la jeune femme à propos d'une notion qui intéressait tout particulièrement le Maître. À nouveau la preuve que les évènements et les combats de Byss avait profondément marqué la Zabrak. Mais elle ne semblait pas s'en enorgueillir, elle semblait plutôt regretter cette douloureuse expérience. Comme un soldat revenu de guerre qui n'assumerait pas et qui prétendrait quelque chose comme ''c'était pas ma guerre''. Pourtant, la similitude n'était pas évidente, et Leto comprenait plus que bien le ressentiment de la jeune femme.

Enfin, ils arrivèrent à destination, Leto se tenait en retrait, les mains entrecroisées dans son dos tandis que la jeune femme l'introduisait non sans une pointe d'assurance retrouvée dans la voix. Leto fit un pas en avant, mais si le Padawan avait pensé qu'il allait faire face à une déferlante de réprimandes toutes plus injustes les une que les autres, il n'en eut rien. En silence, le Jedi observait ses alentours, comme si il cherchait vaguement quelque chose, ou quelqu'un puis devant l'attentisme du garçon, il s'approcha. Octavian était de bonne taille, presque plus grand encore que le Falleen, car oui, c'était possible. Leto avait son visage imperturbable et ses yeux tempétueux pour lui, se fixant sur sa cible telles des pointes de lances furieuses, le jeune homme avait son crane rasé et sa coupe de cheveux qui laissait deviner d'un tempérament volcanique et d'une très forte confiance en soi. Il n'irait pas par quatre chemins, et en réalité n'avait pas vraiment l'intention de revenir sur ce qui avait été dit ou fait lorsqu'il avait eu son altercation avec Evengellyne. Car il savait que la raison d'un tel comportement avaient des racines plus profondément enfouies que ce qu'on pouvait imaginer. Les si peu de mentors réellement investis dans son éducation n'auraient jamais put s'en douter, mais Leto pensait sans gêne avoir presque aussitôt saisi la nature du problème.

- « Toute cette agitation … tu perturbes ton environnement Padawan, ne le sens-tu pas ?

Les oiseaux s'étaient tut depuis plusieurs minutes. Dans les environs immédiats, personnes, on pouvait apercevoir au loin un groupe d'étudiant déambuler calmement aux travers des allées pavées menant au Temple. Ça et là, un Chevalier menait une méditation à l'abri de la frondaison verdoyante. Mais ici, même le vent avait semble-t-il cesser de s'infiltrer dans les moindres recoins du décors, de siffler et de hululer mélodiquement à l'oreille de ceux qui savaient l'écouter.

- Il y a des installations conçues pour travailler et se dépenser. Ici, ce n'est pas le lieux. Le Jedi a pour responsabilité de ne pas créer le déséquilibre autour de soi. La voix de Vorkosigan était pédagogue mais ferme et son discours ne se permettait aucune pause. À lui de suivre le rythme. Il avait dès le départ refuser de parler à Octavian comme à un enfant, chose que bon nombre de ses anciens maîtres n'avaient même pas songer à faire. Il est grand temps que nous changions de méthode avec toi, jeune homme. Je ne vais pas reprendre tout de zéro mais au contraire passer à la vitesse supérieure. Tu as certaines prétentions qui ne sont certainement pas celles d'un Padawan, alors soit, on va voir de quoi tu es capable et tanpi pour toi si tu n'es pas à la hauteur ! Leto décroisa ses mains et vint les pauser lourdement sur ses hanches, ses épaules s'écartèrent et son torse parut plus impressionnant encore. Avec cette allure, difficile de jouer les trublions indisciplinés et goguenards. Tu viens avec moi, tu vas être mis à l'épreuve. ''Et rien de tel que de voir la défaite vous éclater en pleine figure pour se rendre compte qu'on est bravache, imbécile et inexpérimenté.'' Ou en tout cas c'est ce qu'aurait voulu ajouter le Jedi mais il n'en fit rien. Il rebroussa presque aussitôt chemin sans même s’enquérir du choix d'Aogusthe, se contentant simplement de l'enjoindre à le suivre avec un geste de l'index et du majeur.

Vorkosigan et la Zabrak relièrent le parc du temple à ses archives d'un pas martial. Il fallait marier subtilement fermeté et justesse, ne pas être intolérant ni cruel sous peine de ne jamais rien obtenir de bon du disciple. Le silence de crypte de la salle des archives contrastait fortement avec le nombre conséquent d'étudiant qui occupaient les lieux. Plusieurs initiés saluèrent sobrement le maître lorsqu'ils l'aperçurent et le Jedi enclin Octavian à prendre place derrière un pupitre. À ses côtés, Leto utilisa l'interface tactile de l'écran pour naviguer dans les différent menu, puis après avoir sélectionné ce qui l'intéressait, il lança un programme éducatif fort complet développé par les Maître Jedi Consulaire eux-même. Celui-ci présentait bon nombre de documents écrits et vidéos de grande qualité, avec des précisions intéressantes sur énormément de domaines. Ici, cela concernait la lune d'Ondéron : Dxun. Plusieurs onglets apparurent, donnant le choix à celui qui voulait s'instruire de se renseigner sur les espèces animales et végétales natives de cet astre, sa géographie, son hydrographie, son histoire. Plusieurs textes expliquaient même les relations d’attractivité gravitationnelle que Dxun entretenait avec Ondéron.

Sans laisser le moindre choix au jeune homme, Leto lui dit :

- « Complète tes connaissances sur cette lune, quitte à y passer la nuit. Nous nous y rendons demain au levé du jour, je t'attendrais au hangar du Temple. Je t'exposerais l'objectif de ceci en cour de route. Avant de prendre congé, le Falleen se pencha en avant de sorte que même un murmure provenant de sa bouche soit entendu très clairement par l'Humain. Ne me déçois pas. » Ceci avait plus des airs d'avertissement que d'encouragement, la rugosité du ton employé le prouvait.

Si Octavian était digne de ses fanfaronnades, et si il désirait ne plus être traité comme un petit Padawan sans envergure, il allait être servi. Mais les épreuves seraient rudes, et l'échec proscrit. Qui sait si cela ne pourrait pas lui donner une leçon d'humilité, à défaut de pouvoir atténuer la rancœur d'un passé trouble où jamais personne n'avait le temps ou la volonté de considérer Octavian pour ce qu'il était : une jeune garçon sans repères et sans but.


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