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Je souris de manière amusée alors que j’approchais d’Onderon à bord de mon vaisseau. Comparée à la jungle Luxuriante de H’ratth, Onderon était immensément plus peuplée, et les échos dans la force la faisait ressembler à une fourmilière, toujours en mouvement, toujours active. Bien sûr, ce n’était rien comparé à des mondes comme Coruscant ou Nar Shaddaa, mais bon, c’était toujours un petit détail qui me faisait sourire quand je quittais H’ratth.

J’avais demandé permission de prendre quelques jours de repos au temple d’Onderon afin de méditer, de consulter la bibliothèque, ainsi que de me reposer un petit peu après un couple de missions d’exploration derrière la frontière de la République. Ces quelques jours m’ont été accordés sans souci, et pour des questions logistiques, j’ai même été autorisé à prendre mon vaisseau afin de faire le trajet. Un peu de détente de de calme ne me fera pas de mal.

Un appel entrant afin de vérifier mon identification plus tard, et j’entrai dans l’atmosphère de la planète, navigant avec dextérité afin d’éviter les turbulences et autres mouvements d’air susceptibles de déstabiliser légèrement la trajectoire du vaisseau. Ce n’était pas particulièrement utile, mais j’appréciais utiliser la Force ainsi, sonder l’espace m’entourant et me laisser guider afin de naviguer de manière la plus souple possible. C’était une expérience que tous ceux qui naviguent à l’aide de la Force affectionnent, en tout cas tous ceux que je connais dans l’Explocorps, c’est-à-dire pas tellement que ça. Mais se perdre dans la Force, jusqu’à être à la limite de la laisser prendre les commandes, c’était quelque chose de tout à fait particulier, unique.

Rapidement, je me trouvai dans le hangar, finissant les dernières vérifications d’après vol et utilisai la Force afin d’en finir plus rapidement sans pour autant diminuer l’efficacité. Je ne rigolais pas avec la sécurité de mon vaisseau, mais bon, utiliser la Force afin de vérifier un compteur un peu éloigné, ou pour éteindre une console hors de portée n’était pas vraiment quelque chose de risqué pour moi. J’avais l’habitude, et aimais bien de toute façon m’exercer régulièrement dans le maniement de la Force, même pour des taches mondaines ce qui est normalement déconseillé. Après, je n’étais pas au niveau des meilleurs maitres dans le maniement de la Force, mais ce que je savais d’expérience, c’est qu’en l’utilisant pour tout et n’importe quoi, j’en étais arrivé au point que je pouvais l’utiliser dans presque n’importe quelle situation, sa manipulation et son contrôle étant devenu une seconde nature pour moi. Après, il arrivait toujours d’y avoir des ratés, mais je pense que c’est la manière de la Force de faire en sorte que je ne devienne pas trop arrogant. Plutôt futée…

Je souris et retirai mon masque, sachant parfaitement quelle serait la réaction du personnel du temple à ma vue. Je dois avouer que ça a fait bizarre aussi à mes collègues sur H’ratth, mais ils s’y sont rapidement habitués, ce n’était pas vraiment une entorse grave. Par contre, ici sur Onderon, certains ne m’avaient probablement pas encore vu, et seraient surpris par ma tenue. C’était une combinaison environnementale créée spécialement pour les situations difficiles, procurant une armure légère permettant de résister aux éléments et aux animaux rencontrés. Elle se trouve être verte et marron clair, composée de quelques plaques de métal léger ne perturbant pas ma mobilité et d’un tissu composite en dessous, à la fois flexible et parfaitement étanche. Il y avait bien sûr un casque qui allait avec, sans visière, mais j’avais décidé de le laisser au vaisseau. En soi, une armure qui ne serait pas surprenante dans les mains d’un explorateur lambda, mais pas vraiment au temple Jedi.

Je souris, amusé, lorsque je ressentis la surprise de ceux qui me virent, mais répondis simplement par un hochement de la tête, avant d’utiliser la Force afin de fermer le sas de mon vaisseau et me diriger vers le responsable du hangar.

« Bonjour à vous, inutile d’envoyer une équipe s’occuper de l’appareil, je vais m’en charger immédiatement. Par contre, si vous avez de quoi faire le plein et faire une vérification de la coque, je vous en serai gré. »

Au travers de la Force, je pus voir son incompréhension.

« Bonjour chevalier Kerin, et bienvenue au temple d’Onderon. Je ne comprends pas par contre votre demande, c’est normalement la règle que nous nous chargions de l’entretien des vaisseaux. »

Je secouai légèrement ma tête, montrant mon désaccord avec cette idée.

« Je suis assez intransigeant avec mon vaisseau, au point que je souhaite toujours faire les opérations dessus moi-même. Je comprends que vous ayez un souci avec ça, et je ne souhaite pas remettre en compte la qualité de vos équipes, le peu d’accidents dus à des pannes sur les vaisseaux parle de lui-même. Je dois néanmoins insister. Malheureusement, c’est un de mes défauts que j’ai appris à tolérer, je ne supporte pas ne pas effectuer moi-même les vérifications et le ravitaillement, au point où si quelqu’un d’autre le fait j’ai besoin de repasser derrière et tout revérifier. Je vous prévenais simplement afin d’éviter que vos équipes ne perdent du temps, mais si vous le souhaitez absolument, je suppose que je ne vais pas vraiment pouvoir refuser. »

Il me regarda quelques secondes, vide d’expression, avant d’approuver avec un petit sourire sur son visage.

« Soit, mais j’aimerais vous voir à la tâche. Ce n’est pas souvent que l’on voit des Jedi qui se soucient vraiment de notre travail, même dans l’Explocorps, et je dois avouer ma curiosité quant à la certitude que vous avez en vos capacités.»

Je rigolai doucement et répondit d’un hochement de tête avant de me tourner en direction de mon vaisseau, qui était déjà entouré d’anciens novices n’ayant pas réussi à passer l’épreuve pour devenir Padawan. Aussitôt, le chef de hangar leur lança quelques ordres et ils s’éloignèrent de leur matériel, perplexes.

Immédiatement, la trappe d’alimentation du moteur en carburant s’ouvrit grâce à une simple utilisation de la Force, et de la même manière je dirigeai le tuyau d’alimentation vers le réservoir, enclenchant le ravitaillement à la seconde où les deux étaient connectés. Une fois fait, je pris en main l’outil d’analyse de la structure de la coque et fis rapidement le tour à la fois avec l’outil, mais aussi avec la Force, ne trouvant aucun dégât, aussi mineur soit-il.

Le ravitaillement en essence était terminé, et je n’avais pas consommé de nourriture durant le trajet, donc je déconnectai la machine de mon appareil et refermai la trappe à nouveau grâce à la Force. Me retournant lorsque j’entendis un sifflement approbateur du chef de hangar.

« Plutôt rapide, même pour une vérification aussi banale, je comprends pourquoi vous avez tenu à le faire vous-même… Allez-y, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, et je vais mettre votre bébé au chaud. »

Je laissai échapper un petit rire amusé et quittai le hangar après l’avoir salué de la main. Où aller maintenant ? Je décidai de me rendre dans les jardins, décidant de m’agenouiller dans l’herbe dans un endroit paisible afin de me ressourcer, près d'un petit jardin potager. Je préférais toujours la nature aux salles de méditation, une préférence personnelle qui n’était pas trop dérangeante sur H’ratth, mais pouvait l’être un peu plus ici.
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La journée avait très bien commencée pour Saphira. Le seul point noir était qu'elle n'avait pas pu aller voir son jardin dans la matinée comme elle le faisait d'habitude. Elle avait dû aider un jeune Padawan dans ses travaux de lecture. Elle lui avait promit de l'aider la veille mais, elle ne se doutait pas qu'il viendrait aussi tôt dans la journée. Elle avait à peine terminé son déjeuner que le gamin s'avançait vers elle avec ses livres. Elle se résolut donc d'aller dans son jardin dès qu'elle aurait un moment de libre. Après le petit cours de lecture, elle avait fait ses entraînements au sabre comme elle le faisait tous les jours.

Finalement, ce ne fut qu'en tout début de l'après-midi qu'elle prit le chemin de son jardin avec un panier. Quelques jours auparavant, elle avait constaté que certains des fruits et des légumes étaient presque prêts pour être cueillis. Avec un peu de chance, elle pourrait récolter de bons légumes et des fruits frais pour les cuisines du temple. Elle arriva donc tranquillement d'un pas doux et presque silencieux. Elle était un peu dans sa bulle donc, elle ne remarqua pas immédiatement qu'elle n'était pas seule. La jeune Twi'Lek entra dans son jardin et déposa son panier sur le sol. Des oiseaux vinrent voltiger autour d'elle en pépiant.

-Bonjour à vous aussi, mes petits amis. Ravie de voir que vous protégez encore mes récoltes. Le jardin a bien profité sous votre surveillance.

Les oiseaux semblaient lui répondre. Saphira avait toujours aimée la nature et celle-ci semblait lui rendre bien. Seuls les animaux les plus agressifs lui donnaient du fil à retordre. Donc, ses amis à plumes étaient bien docile en comparaison. Comme à chaque fois qu'elle était dans son jardin, elle se laissa porter sur les voies de la Force. Celle-ci semblait couler dans ses membres comme une rivière limpide. Elle sentit bientôt l'autre personne non loin d'elle mais, cette personne semblait méditer. Elle attendrait donc qu'elle termine avant de la saluer. En attendant, elle se mit à cueillir fruits et légumes mûres pour les cuisines. Elle remplit bien vite son panier et se permit aussi de goûter quelques fruits. Ils étaient frais et juteux à point. Parfait!! Ce serait les cuisiniers qui seraient contents.

Le temps clément des derniers jours aidait beaucoup son jardin à prospérer et Saphira en était très fière. De plus, l'aide ne manquait pas quand elle devait s'absenter. Elle se faisait souvent aider par des plus jeunes à qui elle donnait quelques conseils en matière de méditation. Ce n'était pas donné à tout le monde d'être capable de méditer dans la salle prévue pour ça au temple. Beaucoup préférait le faire dans le parc. Les bruits ambiants devaient aider. Dans le fond, son jardinage était en quelque sorte sa méditation à elle.
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Cela faisait près d’une heure que je méditais lorsque je ressentis l’arrivée de la padawan. Curieux, je ne rompis pas ma méditation immédiatement, mais gardai un ‘œil’ sur la nouvelle arrivante. Je sentis la Force autour d’elle, ainsi que sa joie de vivre. C’était rafraichissant, et je ne pus empêcher un sourire d’apparaitre sur mon visage lorsqu’elle commença à discuter avec les oiseaux. Ce n’était pas simplement un simple bavardage, je pouvais ressentir la Force dans ses mots. Elle comprenait les oiseaux, et arrivait à se faire comprendre d’eux. Langage des bêtes hmm ? Un don plutôt rare, mais somme toute assez utile, même si c’était pour un usage aussi mondain que celui-là. Heh, je n’étais pas prêt de condamner un usage mondain de la Force alors que je le faisais constamment.

Un temps indistinct passa et je sortis lentement mais surement de ma méditation, me levant lentement avant de m’étirer afin de soulager l’engourdissement de mes membres. C’était malheureusement un des inconvénients à rester dans une position fixe pendant une durée indéterminée. Après m’être désankylosé et avoir fait quelques pas, je me tournai vers la jeune Twi’lek et un petit sourire s’afficha sur mon visage qui se tourna en direction de la padawan.

« Bonjour à toi et merci de ne pas m’avoir dérangé pendant ma méditation. Je dois avouer que je n’apprécie pas particulièrement les salles prévues à cet effet. Question d’habitude je suppose. »

J’étendis mes sens autour de moi, un peu surpris de ne ‘voir’ que la jeune femme en face de moi et personne d’autre dans nos alentours immédiats, mais ce n’était pas vraiment important. J’allais dire autre chose avant qu’une pensée ne traverse mon esprit.

« Oh, mais je suis horriblement malpoli. Je suis Yashaan Kerin, chevalier rattaché à l’Explocorps, un plaisir de te rencontrer. »

Je souris une fois de plus avant de rajouter.

« Et excuse-moi si je te parais malpoli de te tutoyer immédiatement, mais j’ai toujours préféré ça au vouvoiement, même si je l’utilise de temps en temps selon les cas. Et ça marche dans les deux sens d’ailleurs. J’espère que ça ne te dérange pas trop.»

Ce serait bien qu’elle ne râle pas trop pour ça. Il me semblait fortement qu’elle était une padawan, mais j’espérais juste qu’elle n’était pas coincée comme un tel nombre de Jedi au temple. Mes vacances deviendraient très rapidement ennuyeuses si c’était le cas.
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Saphira venait de terminer sa cueillette quand elle vit l'homme se lever et s'étirer. La méditation en pleine nature semblait l'avoir bien aidé. Il se tourna alors vers elle et elle pu voir qu'il s'agissait d'un Miraluka comme son amie Elora. Il fit quelques pas dans sa direction et la remercia de ne pas l'avoir interrompu dans sa méditation. Elle sourit alors et lui répondit.

-Ce n'est rien. Je sais que beaucoup de monde aime méditer dans le parc. Comme moi, en fait. Et, ils n'aiment pas se faire interrompre non plus. Les salles de méditation doivent être surpeuplée car, méditer près de la nature est devenu très populaire dernièrement.

Saphira ramassa son panier pendant que le Miraluka se présentait. Ainsi donc, il était attaché à l'Explocorps? C'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un en faisant partie. Bien sûr, comme tous les apprentis, elle en avait entendu parler et avait lu sur le sujet mais, elle n'avait encore jamais rencontré quelqu'un qui en était membre. Elle proposa quelques fruits du jardin qu Chevalier.

-Je suis Saphira, Padawan du Chevalier Arkel Valholl. Mon Maître s'absentant assez souvent en me laissant ici, j'ai décidée de me lancer dans une nouvelle forme de méditation en faisant ce jardin. C'est très salutaire quand je veux passer mes nerfs sur quelque chose d'autre que des droids d'entraînement.

Ils se mirent ensuite à discuter. Le Chevalier lui demanda alors si cela la dérangeait s'il la tutoyait. Saphira lui assura que non, n'étant pas très formaliste elle non plus. D'ailleurs, son franc parler en gênait quelques-uns parfois. Mais, bon, son enfance dans les rues de Ryloth n'avait pas mit l'emphase sur l'éducation des bonnes manières. Certains des autres enfants avec qui elle avait vécue avaient des écarts de langage pire que les siens. Donc, qu'un étranger la tutoie ne la dérangeait absolument pas.
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Arkel, voilà un nom que je n’avais entendu depuis bien des années. Il était, si je me souvenais bien, à peine plus âgé que moi, un ou deux ans, et était devenu chevalier avant moi. Apparemment, il avait aussi une apprentie depuis un petit moment au vu de son âge. C’était… bon de retrouver d’anciennes connaissances comme ça, même par personne interposée. Après tout, mon passage par l’Explocorps, bien qu’étant mon but depuis le début, m’avait éloigné de mes anciens camarades, et le travail à y accomplir m’avait empêché jusqu’à présent de socialiser avec quiconque n’étant pas sur H’ratth.

« Arkel, voilà un nom qui me fait remonter en arrière. Je l’ai croisé plusieurs fois au temple dans ma jeunesse. Très intelligent, plutôt dégourdi avec un sabre à la main. Il doit être un bon maitre pour toi… quand il est là. »

C’est vrai qu’il avait déjà tendance à l’époque à vadrouiller un peu dans le temple. Franchement, je plaignais légèrement la jeune Twi’Lek. Être une padawan dont le maitre n’était que rarement là devait être frustrant et assez dérangeant pour la préparation aux Epreuves.

Je souris lorsqu’elle me dit que ça ne la dérangeait pas que je la tutoie. Il fallait croire que j’avais de la chance. Ça m’allait parfaitement. Je regardai le jardin à nouveau, et sourit vers la jeune femme.

« En tout cas, c’est un bien beau jardin que celui-là, et le pouvoir que tu as utilisé tout à l’heure, Langage des bêtes n’est-ce pas ? C'est un pouvoir inné pour toi ou quelque chose que ton maître t'a appris ? »

Je dois avouer que je ne savais pas trop quoi dire, alors je lui laissai l’occasion de s’exprimer sur ce pouvoir qu’elle semblait vraiment affectionner. Et sur son maître aussi d'ailleurs.
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