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Le Maître de l’Aveugle se rendit dans le cockpit de l’appareil, son Apprentie sur les talons. Elle touchait les murs, les différents commutateurs, les portes, etc… Afin de mémoriser leurs emplacements. Une fois dans le poste de pilotage, elle tourna sur elle-même, lentement, à fin de savoir où se trouvaient les différents emplacement, les sièges, les commandes, etc… Elle entendit son Maître programmer leurs destinations sur la carte stellaire, avant d’indiquer au pilote qu’ils étaient prêt à partir.

Le soldat appuya sur quelques boutons, un rugissement se fit entendre depuis la salle des machines et la Miraluka tiqua en sentant son ouïe être agressée par le bruit infernal. Le vaisseau vibra et s’éleva dans l’atmosphère. La Miraluka se stabilisa en s’appuyant contre un mur. C’était la première fois qu’elle était dans un poste de pilotage quand le vaisseau décollait et elle décida que ce n’était guère agréable et de passer ce dur moment dans sa cabine les prochaines fois.

C’est alors qu’une série de *bips* sonores se firent entendre et la jeune femme battit en retraite dans la salle principale, le temps que cette agression auditive cesse. Le pilote se leva, avant d’annoncer aux deux Siths que le vaisseau allait mettre du temps avant de passer en vitesse supraluminique.

L’infernale nuisance sonore ayant cessé, Maelyna rejoignit Darth Nichts, qui lui demanda si elle avait beaucoup voyagé, mis à part Korriban et Dromund Kaas. Elle fit la moue en haussant les épaules. Elle était bien allée une fois sur Tatooine, mais sans plus.
Le Darth expliqua que la planète sur laquelle ils se rendaient était Raxus, dans l’espace Hutt, au climat tempéré. Maelyna comprit son erreur, elle avait bêtement pensée qu’il s’agissait de Raxus Prime, mieux connue pour ses innombrables usines.
Son Maître allait ensuite parler plus en détail des Hutts. De ce qu’en savait la Miraluka, il s’agissait de grosses limaces géantes, sans aucun sens moral. Si il y avait quelque chose d’autre à savoir sur eux, elle était prête à écouter et apprendre. Mais avant que le Sith ne dise quoi que ce soit, l’alarme de l’holocommunicateur résonna.

Les deux Siths se rendirent dans la salle principale et l’homme appuya sur la touche d’appel.
Maelyna entendit le son caractéristique de l’hologramme se formant, mais elle ne pouvait voir la personne qui appelait : Elle n’était pas physiquement présente, là, dans la pièce. Mais la voix indiquait qu’il s’agissait d’un alien ne parlant pas le Basic, ou qui ne souhaitait pas le parler. Nichts appuya sur le traducteur et l’on entendit une voix rendue désincarnée par le traducteur électronique. La personne expliqua qu’il s’agissait donc du contact de l’Echange, qui les attendrait au « Berthom’ », une cantina de la capitale de Raxus. La communication se coupa et Darth Nichts demanda au pilote quand le vaisseau passerait en vitesse supra-luminique. A la réponse du soldat, les deux Siths allèrent s’asseoir dans un fauteuil.
La jeune femme s’agrippait à son fauteuil en attendant la fin des secousses. Enfin, après quelques minutes, ils parvinrent à Raxus Prime.

"Maître, je pense qu’il nous faudrait… Nous déguiser, passer inaperçu. Votre sabre-laser est discret, mais je devrais prendre garde à mon arme… A moins…"

Elle fit lentement les 100 pas, réfléchissant à un plan acceptable. Se fondre dans la population ne lui serait guère aisée. Il y avait sans doute moyen, mais il fallait l’accord de son Maître.

"J’ai une idée. Et vous pourrez à la fois conserver discrètement votre sabre-laser et montrer ma vibro-rapière. Nous… Nous nous ferons passer pour… Un jeune couple de Dromund Kaas, venu passer sa lune de miel sur Raxus. Vous pouvez revêtir une tenue Sith qui soit… « Festive », quand à moi, je dois bien avoir une robe qui puisse passer pour une robe de mariée dans mes affaires. "

C’est ainsi que, une bonne heure  plus tard, du spatioport sortit un jeune couple. Le visage de la Miraluka semblait radieux comme celui d’une femme ayant prononcé ses vœux. Elle était vêtue d’une robe de facture Miraluka blanche, avec quelques ornements dorés. Elle tenait le coude d’un Sith masqué, vêtu d’une robe Sith pourpre et noire, à peine plus grand qu’elle, portant une vibro-rapière à son flanc. Ils se parlaient à mi-voix en Sith, langue parlée uniquement sur quelques planètes sous influence impériales et surement pas sur Raxus.
Ils parvinrent, finalement à une cantina, après avoir cherché l’adresse exacte durant une bonne heure et s’installèrent à une table après avoir commandé des boissons et de la nourriture.
Maelyna but une petite gorgée de drilbian, avant de sourire en direction de Darth Nichts.

"J’espère que votre contact ne tardera pas. Cela me met un peu mal à l’aise, je dois l’avouer."

Elle posa négligemment sa main sur le dos de celle de son Maître, à l'instar de certaines personnes dans les jeunes couples souhaitant montrer un peu d'affection, et trinqua avec lui.
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Assassinat sur Raxus - Partie II
Transaction sur Raxus

N.B : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
N.B n°2 : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Le vaisseau avait amorcé sa descente et d’ici une dizaine de minutes, l’appareil toucherait la croûte terrestre de Raxus. Alors que Darth Nichts observait la planète depuis le cockpit, la voix de son élève résonna derrière lui. Il tourna alors la tête et l’écouta avec attention. Après avoir réfléchi quelques instants, Maelyna finit par émettre une idée pour passer inaperçu au cœur de la capitale. Elle n’avait pas tort après tout : même si Raxus faisait partie de l’Espace Hutt, neutre vis-à-vis des conflits qui opposaient les Sith et les Jedi, leur présence était souvent mal vue et les habitants des mondes pacifiques redoutaient une guerre sur leurs territoires. De ce fait, les Hutt déployaient sans arrêt un réseau de gardes du corps et d’agents de sécurité afin de surveiller activement les manipulateurs de la Force.
La Miraluka proposa alors l’utilisation de déguisements pour ne pas attirer l’attention. Puis elle se tut avant de se lever et de marcher quelques minutes. Stueel imagina quel genre de costume il pourrait revêtir. L’idée de passer incognito lui plaisait bien, si bien qu’il laissa son apprentie poursuivre et voir jusqu’à quel point Maelyna pouvait être inventive.

Elle releva alors la tête, comme si quelque chose venait de faire un tilt au creux de son esprit, puis elle se tourna vers son maître et lui expliqua grossièrement son plan. Vêtus tous deux d’habits cérémoniaux, les deux Sith pourraient se faire passer pour un couple à peine marié, qui souhaiterait passer sa lune de miel dans la capitale de Raxus. Stueel esquissa un sourire : il y avait parmi la galaxie de nombreuses planètes bien plus attirantes que celle-ci, mais bon, l’idée n’était pas mauvaise du tout. Notre Seigneur Sith attendit donc que son apprentie achève sa proposition puis prit quelques secondes pour se poser et réfléchir à ce plan. Enfin, il ouvrit la bouche et s’expliqua :


« Eh bien, je pense avoir dans mes affaires une robe d’apparat Sith… elle fait très « armure blindée » mais au pire, je retirerai le masque. Dans tous les cas, nous devons nous préparer avant de rejoindre le spatioport de la capitale. Nous nous retrouverons dans la salle principale du Fureur une fois que nous serons prêts. »

Darth Nichts se leva de son siège et quitta le cockpit avant de rejoindre ses appartements. Il se dirigea vers l’armoire placée dans le fond de la pièce et après avoir entré le code de sécurité, il attrapa des éléments de tenue qu’il déposa sur le lit.

Une demi-heure plus tard, notre héros avait terminé de s’habiller… mais un dernier élément manquait à son imposant costume : le heaume surmonté de rouge et de pourpre. Le revêtir lui donnerait un air menaçant et qui forçait le respect… les gens le soupçonneraient de quelque chose, voire même l’identifieraient comme un Sith. « Oh et puis mince ! Les gens penseront ce qu’ils veulent ! » s’énerva notre héros qui ne comptait pas passer cent sept ans sur cette question absurde. Il récupéra le masque, l’installa sur sa tête délicatement et activa les systèmes internes de son armure. Un bip résonna dans le creux de son casque et bientôt, une interface informatique apparut devant ses yeux, sur les écrans qui lui permettaient de voir devant lui. Darth Nichts appréciait énormément cette tenue, néanmoins il regrettait parfois le fait de voir tel un cyborg à travers le masque… mais il s’en accommoderait très bien.

Après avoir achevé les derniers préparatifs, le Seigneur Sith rejoignit la salle principale et attendit l’arrivée de son apprentie. Une dizaine de minutes plus tard, Maelyna finit par apparaître, habillée d’une longue robe blanche composée de quelques ornements dorés. Elle était très belle, c’était indéniable. Stueel la félicita pour l’effort apporté sur la tenue et présenta son bras à son apprentie. Celle-ci approcha sa main du coude de son maître et tous deux descendirent du vaisseau, salués par le soldat et les dockers spatiaux.
Au terme d’une traversée de la ville à la recherche de la cantina « Le Berthom’ », nos deux Sith finirent par s’installer confortablement à une table loin du bruit des artistes Bith et du tumulte des ivrognes qui se rinçaient l’œil à proximité des danseuses Twi’lek. Notre protagoniste observait les environs, le regard vif, et attendait avec impatience l’arrivée du Duro. Maelyna, quant à elle, buvait tranquillement son verre et se comportait comme une jeune mariée heureuse. Néanmoins, elle avoua que cette situation la mettait mal à l’aise et espérait que le contact de l’Échange ne se fasse pas trop attendre.

Tout à coup, un individu approcha de leur table, un verre à la main. Ses yeux rouges et globuleux se posèrent sur les deux Sith et, après avoir hésité un instant avant de s’installer, se posa sur un siège devant eux et salua ses interlocuteurs. Darth Nichts hocha simplement la tête et, d’un geste furtif, il activa le traducteur intégré au casque de sa tenue… « Hmpf… un jour j’apprendrai les langues parlées dans la galaxie… » se dit-il mentalement avant d’entamer la conversation :


« Nous avons failli attendre… j’espère au moins que notre entretien se terminera bien.
- Je l’espère aussi, maître Sith. L’Échange n’est pas du genre à perdre son temps, vous voyez ?
- Je vous rassure : l’Empire non plus… »

Le Duro poursuivit alors, expliquant l’arrangement recherché et les termes du contrat. Il était question d’armes pour l’armée impériale, de nouveaux fusils d’assaut, des blasters nouvelle génération et des lasers particuliers pour les véhicules et les speeders. L’offre de l’Échange était des plus alléchantes mais… au bout d’une heure de tractation, le Duro annonça le tarif d’une telle relation commerciale :

« Pour une offre de ce genre, mes employeurs ont fixé un prix qui, je pense, sera des plus abordables. Le Duro se pencha en avant et, plongeant son regard dans celui de la jeune Miraluka, déclara Pour un lot d’une cinquantaine de blasters, des munitions et tout le reste… hm… nous dirons 500 000 crédits. »

Darth Nichts ouvrit de grands yeux. 500 000 crédits pour tout ce tas de ferraille ? Voilà qui semblait démesuré compte tenu des prix habituels. Le Sith s’indigna et rétorqua :

« Vous n’êtes pas sérieux ? L’Empire n’a pas de crédits illimités et il est hors de question de débourser une telle somme pour si peu !
- Si vous n’êtes pas contents, l’Échange peut s’arranger avec la République… je suis sûr qu’ils seront de bien meilleurs clients que vous. »

Notre protagoniste se tourna vers son apprentie et lui fit signe qu’il était temps de partir. Le comportement de son interlocuteur ne lui plaisait guère et si cela continuait, il n’hésiterait pas à l’étrangler et à le laisser crever bêtement sur la table de cette cantina… Mais après mûres réflexions, il valait mieux ne pas attirer l’attention.

Darth Nichts se leva brusquement, ne prit même pas le temps de saluer le Duro et quitta l’établissement, suivi de près par son apprentie… voilà qui concluait l’échange avec l’Échange…
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Le duo de Sith fut finalement dérangé par un étranger, parlant une langue inconnue de la jeune femme. Son Maître activa quelque chose sur son masque et entama la conversation. Il devait s'agir d'une sorte de traducteur, mais qui ne fonctionnait que pour lui. La personne en face devait sûrement comprendre le Basic, puisqu'il répondait aux questions du Sith.
La jeune femme tourna la tête vers sa droite, afin de tromper son ennui tandis que Darth Nichts marchandait avec l'alien. Un groupe jouait une musique de cantina, un air entraînant, avec des danseuses Twi-Lek pour le plaisir des yeux des ivrognes, qui éructaient des imprécations graveleuses dans diverses langues. L'Aveugle en comprit quelques-unes et se détourna, le visage en feu. 
Elle plongea le nez dans son verre, ou presque, et le finit rapidement, avant de s'intéresser à nouveau à la conversation qui avait lieu à côté d'elle.

Son Maîtres s'étrangla à moitié en entendant le prix demandé. Elle ignorait ce qu'il demandait, et pour quel type de marchandise, mais il y avait sûrement de quoi écœurer un Hutt. Il expliqua à son interlocuteur que l'Empire ne disposait pas de crédits illimités, contrairement à ce que ce dernier semblait penser.
Le Sith se tourna vers son Apprentie et tout deux s'en furent hors de la cantina, plantant là l'alien. Ils prirent tout de même le temps de payer leurs consommations.
Ils sortirent et commencèrent à errer un peu au hasard des rues. Maelyna parla en Sith à son Maître, se tenant près de lui, la tête légèrement inclinée en sa direction : 

"Maître, je ne sais pas ce qu'il vous demande, mais nous pourrions nous y prendre autrement, non ? Il va bien finir par se rendre à l'entrepôt dans lequel il conserva ses marchandises... Et nous pourrions le suivre... Et les lui prendre de force ?"

Bon, le plan avait une faille. Il fallait ensuite les faire charger par quelqu'un et les envoyer à destination de l'Empire. Ici, les Siths n'avaient pas autant de pouvoir que dans les secteurs contrôlés par l'Empire. 
Ils s'arrêtèrent sur une place et la Miraluka enlaça Darth Nichts. Il était probable qu'ils soient suivis, par des agents au service des Hutts et il valait mieux continuer à donner le change.

"Nous pourrions sinon... L'influencer ? Mais je ne pense pas que l'Echange apprécierait. Ni l'Empire..."

Elle le lâcha et toussota discrètement pour masquer son trouble, avant d'explorer la place avec la Force. Elle finit par repérer une personne, qui était comme une sorte de gène, qu'elle ne parvenait à identifier, ce qui avait pour don de la mettre en rogne. C'était rare que cela lui arrive et cela l'irritait au plus au point.
La forme se rapprocha. 
D'un point de vue extérieur, non soumis à l'handicap des Miralukas, il s'agissait d'un humanoïde de la taille de Darth Nichts, engoncé dans une tenue de facture et de couleur neutre, avec une capuche qui lui couvrait entièrement le visage.
Il parla aux deux Siths avec une voix désincarnée, modifiée par un vocodeur, ce qui agressa les oreilles de la jeune femme.

"Vous êtes... Charmant. Et vous trompez assez bien les badauds. Mais pas le Postvort. Et le Postvort, c'est moi. Vous avez pris contact avec un Duro, nommé Gurnar et avez refusé son... Offre. Et ce dernier vient de mourir. On lui a éclaté la tête avec un tir de blaster. Ce n'est pas vos... Méthodes."

Il laissa le temps aux Siths de digérer l'information. La jeune femme aurait haussé les sourcils d'étonnement, si elle le pouvait. A la place, ses lèvres se pincèrent.

"Je pense que nous pourrions... Reconsidérer l'offre... Et faire un prix avantageux à l'Empire, si vous retrouviez le ou les assassins de Gurnan. Certes il avait tendance à prendre des décisions... Irréfléchies, dirons-nous, mais c'est un membre de l'Echange. Et ce meurtre est impardonnable. Qu'en dites-vous ?"

Maelyna tourna son visage vers celui de son Maître, attendant la réponse de ce dernier. Elle... De son point de vue, le deal était acceptable, même si elle regrettait de ne pas avoir fait souffrir par elle-même le Duro.
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Après avoir abandonné le Duro à la table et payé les consommations au comptoir, Maelyna et Darth NIchts rejoignirent la rue qui donnait sur la cantina. Voilà qui était fâcheux… L’Empire avait réellement besoin de ces armes. Grâce à celles-ci, les forces impériales pourraient gagner du terrain face à la République Galactique !

Errant dans la capitale sans réellement avoir de but, nos deux Sith conversaient discrètement et essayaient de trouver une solution à leur problème. La Miraluka proposa deux idées qui plurent à notre protagoniste, mais il ne fallait pas agir trop vite et à l’encontre des objectifs de l’Empire. Même si éliminer cette raclure lui permettrait d’évacuer ce trop-plein de colère et de haine, il valait mieux rester calme et observer.

Outre l’élimination, technique froide, directe mais ô combien efficace, Maelyna émis d’autre part une autre façon de faire : influencer voire même menacer ce Gurnar et l’obliger à coopérer. Une fois de plus, la manipulation faisait partie du modus operandi du Seigneur Sith, mais comme l’avait souligné la jeune femme, ni l’Empire ni l’Échange n’accepteraient de tels procédés… non, il fallait trouver autre chose.

Soudain, quelque chose attira l’attention de nos deux protagonistes. Cela faisait quelques minutes que quelque chose ou quelqu’un les observait sans dire un mot. Un peu plus loin, à l’entrée d’une ruelle ombragée à l’extrémité de la place, une silhouette les examinait avant de prendre la décision de s’approcher. Vêtu d’une tenue qui englobait la quasi-totalité de son corps, seuls deux yeux rouges étaient visibles, ce qui donnait à cet individu un aspect mystérieux… intimidant même. Sa taille était équivalente à celle du Seigneur Sith, peut-être légèrement plus grande. Une fois arrivé à proximité d’eux, l’inconnu se mit à parler. Sa voix était artificielle, comme modifiée pour ne pas être identifié. Astucieux quand on souhaite rester discret.

Il se faisait appeler le Postvort. Compte tenu de ses paroles, il savait pour l’entretien entre Gurnar et les deux Sith et, par conséquent, cela sous-entendait qu’il devait avoir au moins des relations au sein de l’Échange. Il évoqua à nouveau comment s’était conclu le dialogue avec le Duro, ce qui fit bouillonner notre protagoniste, lui qui avait réussi à effacer cela de sa mémoire.

Il poursuivit avant d’annoncer une nouvelle qui calma la colère de Stueel : le contact de l’Échange avait été retrouvé mort dans la cantina. Un travail de pro, rapide et efficace. Le type est entré quelques instants après leur départ, s’est placé face au Duro qui terminait un verre et s’est pris un tir de blaster en pleine tête. Une fois son cerveau spongieux éparpillé dans la salle, l’individu prit la fuite par une porte dérobée et disparut aussi vite qu’il était arrivé.

Darth Nichts esquissa un rictus désappointé. Lui qui aurait bien voulu se venger de ses propres mains… c’était raté. Le Postvort expliqua alors qu’il y avait une alternative à l’offre proposée par l’Échange. Au lieu de débourser la modique somme de 500 000 crédits, l’Empire bénéficierait d’une sorte de promotion si ses deux interlocuteurs, Maelyna et Stueel, retrouvaient la trace de l’assassin… Notre protagoniste, trouvant que cette nouvelle offre frisait le ridicule, s’indigna :


« Je ne vois pas pourquoi nous devrions nous charger d’une telle enquête… si cela ne tenait qu’à moi, je serais déjà parti et je vous aurais laissé vous débrouiller avec cette histoire. Mais si cela permet à l’Empire d’obtenir les marchandises espérées… Darth Nichts prit une grande inspiration avant de soupirer bruyamment, puis conclut nous acceptons… »

Le Postvort sembla ravi et profita de la réponse positive du Seigneur Sith pour donner quelques informations sur le meurtrier. Apparemment cela faisait quelques jours qu’un individu rôdait non loin des entrepôts de l’Échange, masqué et encapuchonné. Mis à part sa taille et les vêtements qu’il portait, le Postvort avait trois hypothèses. Premièrement, le meurtrier en avait après Gurnar lui-même, ce qui paraissait plausible vu que l’Espace Hutt n’était pas considéré comme un havre de paix. Deuxièmement, l’assassinat de Gurnar servait plutôt à déstabiliser l’Échange et l’obliger à prendre au sérieux d’éventuelles menaces. Et, troisième hypothèse, la moins pertinente de toutes mais qui devait quand même être prise en compte : l’assassin devait éliminer le Duro pour l’empêcher de contacter l’Empire. Chaque théorie avait sa place… mais qu’en était-il de la réalité ?

Le Postvort se gratta le menton et réfléchit quelques instants. Il ne voulait pas laisser les deux Sith vagabonder à travers les rues de la capitale sans avoir de piste. D’un geste vif, il attrapa de sa poche un bout de papier et de quoi écrire et nota alors sur celui-ci une sorte d’adresse. Enfin, il tendit le bout de papier à Darth Nichts et lui dit :


« Voici l’adresse de Gurnar… Je ne sais pas ce que vous trouverez là-bas, mais cela devrait vous aider. Je vous souhaite… bon courage, maîtres Sith. Je vous… recontacterai plus tard… »

L’homme de l’Échange fit alors demi-tour et disparut dans l’ombre d’une ruelle, laissant Maelyna et Stueel sur la place. Voilà qui devenait de plus en plus intéressant : un meurtre suivi d’une enquête.
Quel beau voyage de noce, tiens !

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Darth Nichts protesta devant la proposition du Postvort. Il s'indignait que lui et son Apprentie puissent être chargés d'une telle enquête, mais l'Empire avait besoin de ces armes pour vaincre la République une bonne fois pour toute et établir la domination Sith sur la galaxie.
Le Postovort émit ensuite quelques hypothèses quand à l'assassinat du Duro.
La première était qu'il s'agissait simplement d'un meurtre crapuleux et l'Aveugle ne put qu'approuver. Si cela se trouve, il avait été tué pour avoir offensé quelqu'un et en ce cas, son châtiment était mérité.
Deuxièmement, il était possible qu'il ai été tué pour déstabiliser l'Echange-même, mais dans quel but ? Possible que ce soit pour négocier le contrat avec l'Empire, mais Maelyna ne voyait pas qui serait intéressé. Peut-être le Soleil Noir, mais ce serait bien trop officiel et dangereux pour cette organisation criminelle...
Enfin, la troisième hypothèse était la plus probable : il avait été tué pour empêcher l'accord entre l'Echange et l'Empire. Cela menait à deux autres hypothèses, était-ce la République ou un dissident Sith ? Et comment l'assassin en avait entendu parler ?

Le Postvort leur donna ensuite l'adresse de Gurnar, à fin que les deux Siths puissent démarrer leur enquête là-bas. Il était vrai que c'était un bon départ. L'humanoïde leur souhaita bonne chance et les avertit qu'il les recontacterait plus tard, sans préciser comment. Il était probable qu'il les fasse suivre, à moins qu'il n'ai implanté un mouchard...

Les Siths partirent de leurs côtés, à la recherche de la maison du défunt Duro. 
Elle se trouvait dans les bas-quartiers. Une bonne couverture, il était vrai. Se fondre dans la populace était ainsi plus aisée.
La jeune femme sentait que les regards de certains se tournaient vers elle et elle se mordit les lèvres pour ne pas se laisser aller à la tentation du massacre en pleine rue. Ils ne voyaient donc jamais de femmes, dans les bas-quartier s? Elle se reprit.
Ils ne voyaient sûrement jamais de Miralukas, qui plus est, bien vêtues comme elle l'était à cet instant.
Ils forcèrent la porte. La jeune femme entra en première, fouillant l'ensemble avec ses sens améliorés. Rien de vivant, mis à part sans doutes la vermine qui pullulait dans ce genre de quartiers.

"Maître, je ne sens rien de particulier. Je vais surveiller l'entrée pendant que vous fouillerez..."

Joignant l'acte à la parole, elle sortit de la maison et se posta à côté de la porte, les bras croisés, plongée dans ses pensées.
Elle en fut brutalement tirée en entendant quelqu'un s'approcher. Son haleine, un mélange de mauvais alcool, d'hygiène dentaire déplorable et de vieux repas, agressa ses narines et elle crut qu'elle allait défaillir.
L'inconnu s'approcha d'elle et commença à lui tenir des propos des plus salaces. Voyant que la jeune femme n'ouvrait pas la bouche, en grande partie pour s'empêcher de rendre son repas, il se fit plus insistant et finit par lui attraper le bras pour l'entraîner dans un coin.
La réaction de Maelyna fut immédiate : elle lui envoya son genou dans l'entrejambe, avant de l'envoyer bouler tête la première contre un mur d'un mouvement fluide de la main.

C'était gênant. A présent, la nouvelle que se trouvait au moins un Utilisateur de la Force dans les parages allait se répandre comme un feu de brousse dans les bas quartiers.
Quelque peu paniquée, la Miraluka revint à l'intérieur, en direction de son Maître.

"Maître, je m'excuse, nous avons été repérés... Par ma faute. Qu'allons-nous faire ? Avez-vous trouvé un indice ?"
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L’adresse de Gurnar désormais entre les mains des deux Sith, le Postvort avait disparu et laissé la place à ses interlocuteurs. Notre héros l’observa partir discrètement et essayait d’imaginer à quoi il pouvait bien penser. Les faisait-il suivre ? Allait-il surveiller leurs moindres faits et gestes ? Il fallait se méfier avec l’Échange : leurs façons de faire sont généralement similaires à celles de l’Empire. Observer, analyser, espionner… Quel était le pourcentage que les places de la capitale soient constamment épiées par des caméras dissimulée ?

Darth Nichts cessa d’y penser : un peu plus et il risquait de devenir complètement paranoïaque !
Sans perdre de temps, Maelyna et son maître prirent l’allée derrière eux et traversèrent plusieurs voies de la ville avant d’atteindre l’adresse du Duro.

Le dénommé Gurnar avait élu domicile dans les bas-quartiers de la capitale. Jeux illégaux, trafics en tout genre et prostitution… Cet endroit servait de repaire à tous les bandits et malfrats qui souhaitaient soit disparaître pendant quelques temps, soit pour écouler des marchandises ou chercher du travail. Idéal pour passer inaperçu, le contact de l’Échange avait eu une idée judicieuse en s’installant ici… quoique, cela ne l’avait pas empêché de se faire assassiner.

Tandis qu’il progressait à travers les différents commerces et drogueries, Darth Nichts voyait les habitants cesser leurs activités en cours et observer, la bouche ouverte et la salive qui dégoulinait le long des lèvres, sa jeune apprentie. Ces idiots ne savaient pas ce qu’ils faisaient… si l’un d’entre eux osait s’approcher d’elle, il risquait d’y perdre ses parties génitales. Voire la vie.

Notre protagoniste sentait la rage et la colère qui montaient en elle. Mais alors qu’il allait se pencher discrètement vers elle et lui ordonner de ne pas s’adonner à un massacre de bêtes civils, la Miraluka se calma d’elle-même et se concentra sur l’objectif de leur mission.

Arrivé devant la porte de Gurnar, Darth Nichts s’approcha de l’espèce de digicode sur le mur et l’examina quelques instants. « Hm… l’accès est verrouillé… » songea notre Sith en se concentrant sur la porte. Parviendrait-il à forcer l’entrée grâce à l’utilisation de son énergie mentale ? Le système de verrouillage était assez rudimentaire, si bien qu’il ne sera pas difficile de réduire la sécurité à néant. Stueel ferma les yeux et tentant de percevoir, via la Force, les circuits électriques derrière le digicode. Après avoir situé le fil le moins protégé, notre Sith posa la main sur le digicode et fit circuler un fort courant électrique. Un bruit semblable à un court-circuit s’échappa du digicode, suivi d’un petit nuage de fumée gris puis, comme par magie, la porte s’ouvrit.


« Sésame, ouvre-toi déclara Stueel avant de s’engouffrer dans l’habitation. »

Maelyna le suivit puis, grâce à ses dons et à l’utilisation de la Force, elle examina les lieux. Elle se retourna alors vers son maître et lui annonça n’avoir rien trouvé. Puis elle se dirigea vers la porte et s’installa à l’entrée afin de monter la garde.

Pendant ce temps, Darth Nichts ne laissait rien au hasard : il examina chaque cantine, fouilla parmi les blocs de données, infiltra l’espèce d’ordinateur placé dans le fond de la pièce… il n’y avait rien du tout, pas le moindre petit indice. Mais après avoir franchi la porte qui menait dans une sorte de chambre à coucher, Stueel aperçut que le matelas du lit n’était pas correctement placé sur son support. Curieux, il s’approcha et dégagea le matelas, révélant un coffre caché, encastré dans le sommier. « Voilà qui est intéressant. » se dit Stueel en soulevant le couvercle du contenant. Vide ! Il n’y avait absolument rien, comme si… comme si quelqu’un était déjà venu récupérer quelque chose. Darth Nichts se redressa et alors qu’il allait quitter la pièce et retourner dans le séjour, son regard s’attarda sur un bout de papier qui traînait à terre. Sur celui-ci se trouvait un Zabrak. Le regard vif, les cheveux foncés et rouges, un implant au niveau de l’œil gauche… Au dos, une phrase écrite : « Spatioport – 23h30 – Mardi ». Si Gurnar avait une photo de ce type dans ses affaires, c’est qu’ils devaient sans doute se connaître. Quant à l’indication au dos… il s’agissait sans doute d’un rendez-vous.

Après avoir placé la photo dans l’une des poches internes de sa robe d’apparat, notre Sith rejoignit le salon, au même moment où Maelyna pénétra dans la pièce. D’un ton qui laissait légèrement transparaître de la panique, elle expliqua à son maître que leur couverture était désormais menacée. Darth Nichts fronça les sourcils et sortit alors de l’habitation.

Devant l’appartement : trois individus armés de pistolets et fusils blaster. Une sorte de milice qui semblait faire régner la loi dans les bas-quartiers. L’un d’eux, un Twi’lek, fit un pas en avant et pointa la bouche de son fusil en direction du Seigneur Sith, avant de déclarer en galactique :


« Vous là ! Il paraît que vous pouvez utiliser la Force. On n’veut pas d’vous par ici compris ? Alors vous allez partir gentiment, sinon mes gars ouvriront le feu ! »

Les deux autres miliciens firent à leur tour un pas en avant et visèrent les deux Sith. Darth Nichts observa alors tour à tour ses adversaires. S’il tentait quoi que ce soit, il n’aurait pas le temps de se protéger un tir de blaster… il fallait ruser. Après avoir tourné la tête en direction de son élève, il obtempéra et tourna les talons puis commença à marcher. Sentant que ses cibles avaient légèrement baissé leur garde, Notre protagoniste se retourna brusquement, étendit les bras en avant et électrocuta les deux acolytes du Twi’lek grâce à de violents éclairs de Force.

Ce dernier, voyant qu’il avait été dupé, redressa la bouche de son fusil mais il était trop tard : Darth Nichts dirigea à présent son énergie sur le corps de l’alien et exerça une violente pression au niveau de sa gorge. Sous l’étreinte, il lâcha son arme et commença à s’élever dans les airs.

Le Sith s’avança alors et, tout en conservant le contrôle de sa technique, extirpa la photo de sa poche et la montra au Twi’lek :


« Tu me seras sans doute utile… as-tu vu cet homme ? »

Son interlocuteur approcha ses mains de sa gorge, comme s’il souhaitait retirer la main qui l’étranglait, et se mit à gesticuler, voulant qu’on lui laisse un peu d’air. L’Inquisiteur relâcha partiellement son emprise pour entendre ce que l’alien pourrait lui dire :

« Je argh… ce type s’appelle Aran… Griggs. C’est un contrebandier qui fait la navette entre Raxus et les… planètes républicaines… on a déjà eu des soucis avec lui mais il… argh !!
- Continue ! s’énerva Darth Nichts en refermant lentement sa main, forçant le milicien à coopérer.
- … il… nous n’avons pas… réussi à… l’attraper… personne ne sait où il se… trouve ! »

Darth Nichts tourna la tête vers les habitants des bas-quartiers qui observaient, horrifiés. Il libéra alors l’individu de son étreinte, qui se mit à suffoquer violemment. Darth Nichts s’éloigna alors de la place, suivi par son élève. Tous deux quittèrent les lieux et rejoignirent le vaisseau.

Une fois à l’intérieur du Fureur, et à l’abri des oreilles indiscrètes, notre héros tourna longuement autour de l’holocommunicateur et réfléchissait, tout en parlant :


« Cet homme sur la photo… il doit avoir un lien avec Gurnar. Et si j’en crois ce qui est inscrit… ils devaient avoir rendez-vous au spatioport mardi qui vient à vingt-trois heures. Si cette hypothèse est la bonne, Gurnar devait rejoindre le spatioport demain. Il faut que nous allions sur place et que nous interrogions ce… Aran Griggs. Il marqua une pause et dévisagea son apprentie avant de poursuive Malheureusement, ton visage est connu, Maelyna, tout comme mon accoutrement… et après mûres réflexions, je pense que j’aurais dû éliminer ce Twi’lek… il risque de nous attirer des ennuis… Nous allons nous faire discrets jusqu’à demain soir, puis avec nos tenues habituelles, recouvertes d’une bure à capuche, nous nous rendrons au spatioport. Puis, une fois sur place, nous forcerons le dénommé Aran jusqu’au Fureur pour… l’interroger. Néanmoins, si tu as un avis ou une idée à proposer, je t’écoute… »

Sur ces mots, le Sith croisa les bras et attendit la réponse de son apprentie.

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Le Maître de la jeune femme sortit de la maison, cette dernière sur les talons. Au-dehors, trois personnes, armées semblait-il, les attendaient. Sans doute une milice auto-proclamée, qui graissait largement la patte aux Hutts pour ne pas être irrémédiablement écrasée par les limaces géantes.

Les trois miliciens ordonnèrent aux Siths de s’en aller au plus vite. A la grande surprise de la jeune femme, Darth Nichts obtempéra et commença à s’éloigner. Elle lui emboîta  le pas, serrant les poings et la mâchoire, se retenant de sauter à la gorge de ces imprudents, qui osaient donner des ordres à leurs supérieurs naturels, les Siths. Même à Dromund Kaas, où certains quartiers étaient gangrenés par les gangs et les trafics, les malfrats évitaient de s’en prendre aux Siths, car ils savaient que s’attaquer à eux, c’était s’attaquer à l’Empire et donc risquer de rencontrer un terrain favorable à un décès prématuré.
Soudainement, le Sith masqué se retourna et des éclairs de Force jaillirent de ses doigts tendus, en direction de deux des miliciens. Ces derniers hurlèrent de douleur en se tordant au sol et la jeune Miraluka vit leurs vies s’éteindre. Le dernier milicien, celui qui avait parlé, tenta de menacer le Sith, qui l’étrangla grâce à la Force, le soulevant dans les airs.


La jeune femme récupéra son arme et alluma la cellule d’énergie alimentant le fil de sa lame. Pendant que son Maître interrogeait sa victime, elle allait s’assurer que personne ne les dérangerait. Il était fortement improbable que seuls trois miliciens ne viennent encourager deux Utilisateurs de la Force à décamper.
Et ses soupçons furent fondés quand elle tomba nez à nez,, avec un Nikto. Ce dernier devait avoir été laissé en arrière, en renfort. Il tenta de l’attraper à la gorge.
Maelyna fit tournoyer sa lame et lui sectionna quelques phalanges. Les écailles de la créature reptilienne étaient assez dures pour ne pas toutes être tranchées par le fil de sa lame. L’alien cria de douleur et lui porta un coup de poing. La Miraluka sentit le poing la toucher à l’épaule et elle frappa à l’abdomen en retour. Le coup avait laissé une entaille peu profonde, mais juste assez pour ce qu’elle avait en tête. Elle tendit les doigts et des éclairs en jaillirent, frappant la blessure de plein fouet. Le Nikto hurla de douleur et une odeur de chair brûlée s’éleva dans les airs.


Pendant ce temps, la jeune Apprentie sondait les alentours. Un fuyard. Il devait sûrement accompagné le Nikto. Il n’allait pas revenir dans les bas-quartiers avant un bon moment. Alentour, la faune habituelle du coin pointait doucement le bout de son nez. Une fois que la jeune femme serait partie, ils iraient piller le corps de l’alien.
Elle revint donc à son Maître, qui venait de laisser partir le Twi-Lek. Elle éteignit la cellule d’énergie de son arme et emboîta le pas au Sith, pour revenir au Fureur.

Une fois au vaisseau, Darth Nichts expliqua ce qu’il avait appris. Un homme, sur une photographie trouvée chez Gurnar, se nommait Aran Griggs. Il s’agissait d’un contrebandier. Gurnar devait à priori le rencontrer le lendemain. Les deux Siths iraient, vêtus de bures anonymes, attraperaient le contrebandier et l’amèneraient au Fureur pour interrogatoire.
La jeune femme acquiesça, elle ne voyait aucun problème à ce plan. Elle s’inclina et s’excusa auprès de son Maître, mais elle souhaitait se prélasser et se débarrasser de la crasse qui devait sûrement lui coller à la peau depuis sa visite aux bas-quartiers.
Elle ressortit de sa cabine une heure et demie plus tard, douchée et vêtue de façon plus confortable, de son point de vue. La robe qu’elle avait porté aujourd’hui était cérémonielle et peu agréable à porter. Elle avait tendance à l’irriter dans le dos, là où elle ne pouvait se gratter décemment en public. Elle avait aussi retiré le bandeau qui couvrait d’ordinaire ses yeux. L’Aveugle alla s’asseoir sur l’un des confortables fauteuils de la salle principale, un verre d’alcool fin devant elle.

"A votre avis… Le Postvort… Il tiendra parole ?"


Il était difficile pour elle de le savoir. Ce dernier l’intriguait. En soupirant, la Miraluka prit son verre et but une gorgée. Le deal était acceptable, certes, mais qu’est-ce qui prouvait qu’il tiendrait ensuite parole ? Elle avait effectué quelques recherches sur ce Postvort sur l’Holonet, et les rapports reçus, peu explicatifs à la base, la laissèrent perplexe : il semblait travailler pour une demi-douzaine d’organisations criminelles.
Elle soupira à nouveau et s’étira comme un félin, avant de reporter son attention sur son verre. L’alcool était bon, fin et agréable. C’était un autre avantage des Siths sur les Jedis, ils pouvaient faire pratiquement ce qui leurs plaisaient, sans avoir besoin de se restreindre. Elle allait apprécier aussi l’avantage que celui d’être au service d’un Seigneur Sith : sa propre cabine, la possibilité de boire et de manger des mets bien plus fins que ceux dont elle avait l’habitude à l’Académie…
Et puis, surtout, la possibilité de suivre un enseignement différent de celui des Instructeurs.
Elle se cala confortablement dans le fauteuil et tourna ses orbites vides en direction de Darth Nichts.

"A quoi pensez-vous, mon Maître ?"
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Les bras croisés face à son interlocutrice, Darth Nichts attendait une quelconque manifestation de sa part. Maelyna prit cependant quelques secondes pour réfléchir mais elle finit par approuver le plan de son maître, sans ajouter quoi que ce soit. Par la suite, la jeune Miraluka se pencha en avant et, après s’être excusée, rejoignit ses quartiers, laissant seuls Stueel et le soldat qui surveillait le vaisseau.

Notre héros continua de faire les cents pas dans la salle principale du Fureur, les mains dans le dos et la tête qui fixait le sol devant lui. Cette situation était des plus épineuses… L’Empire avait un besoin certain de ces armes mais la disparition du contact de l’Échange n’arrangeait pas du tout ses affaires. Le Sith aurait dû prévoir cela, après tout, les relations avec les Hutt et les membres de cette organisation criminelle étaient loin d’être sûres et fiables. Mieux valait donc toujours avoir un coup d’avance en cas d’imprévu… et pour cela, autant se fier aux services secrets impériaux.

Après avoir cessé de tourner en rond et cessé de cogiter à ce qu’il s’était passé, Darth Nichts s’approcha de l’holocommunicateur et établit la transmission avec l’agent sous ses ordres.

L’individu apparut alors presque immédiatement au cœur de l’appareil, sous la forme d’un hologramme. L’agent Lugan termina ce qu’il était en train de faire puis se concentra sur la conversation :


« Vous avez besoin de moi, Seigneur ?
- Oui… cette histoire commence sérieusement à m’énerver et je perds patience ! Non seulement nous n’avons pas conclu de marché avec le contact de l’Échange, mais en plus, celui-ci a été éliminé de sang-froid par un assassin inconnu… De plus, notre présence sur Raxus n’est plus secrète et malheureusement je ne parviens pas à envisager l’avenir. Je vais avoir donc recours à vos services…
- Seigneur Nichts, nous ne détenons que très peu d’informations sur le contact que vous deviez rencontrer. Nous ne savons rien de ses intentions, de ses motivations et…
- Ne pensez plus à ce Duro ! Il est mort à présent ! Stueel récupéra la photo d’Aran Griggs et la passa sur un appareil qui permettait le scan de documents écrits. Je vous fais parvenir la photo d’un individu nommé Aran Griggs. Il s’agit d’un contrebandier qui, semble-t-il, voyagerait régulièrement entre l’espace républicain et les planètes sous l’emprise des Hutt… avez-vous ce nom dans votre base de données ? »

L’agent Lugan réceptionna le fichier scanné, l’afficha sur un ordinateur et tapa à plusieurs reprises sur le clavier… des bips sonores résonnèrent depuis l’holocommunicateur et, après quelques secondes, l’agent impérial se retourna face à son supérieur. Accompagnant ses paroles d’un geste de la tête, il poursuivit :

« Je suis désolé, Seigneur… cet Aran Griggs n’apparaît pas dans nos fichiers. Pour quelles raisons, je l’ignore, mais il est probable qu’il utilise une fausse identité pour ne pas attirer l’attention et rester invisible…
- Hm… très bien, mon apprentie et moi nous occuperons de lui… de votre côté, j’aimerais que vous me trouviez des informations sur… « Le Postvort ».
- Pardon Seigneur ? Vous avez dit ?
- « Le Postvort », oui… un individu qui travaille apparemment pour l’Échange et qui nous a demandé d’enquêter sur la disparition de Gurnar et de trouver l’assassin. Si nous retrouvons sa trace, l’Échange devrait reconsidérer l’offre pour l’Empire.
- Je… je ferai ce que je peux, Seigneur. »

Sur ces mots, Darth Nichts coupa la communication et gagna la salle de réunion de son vaisseau et s’y enferma, afin d’avoir un peu de répit…

Il prit place sur l’un des sièges s’installa confortablement, et se pencha sur la table, les doigts croisés entre eux et le menton qui reposait sur les pouces. Décidément, cette situation commençait sérieusement à l’agacer. Et où pouvait bien se cacher le meurtrier du Duro ? Raxus était certes une grande planète, mais la majeure partie de la population était concentrée dans la capitale, autour du bâtiment administratif principal. Cela signifierait que leur cible se cacherait parmi les habitants… mais le temps jouait contre eux : chaque seconde d’inaction laissait un peu plus de répit à l’assassin et lui permettait de préparer sa fuite.

Mais que pouvait bien faire l’Empire ? Organiser un blocus autour de l’orbite de la planète ? Les forces impériales n’avaient aucun droit au cœur de l’Espace Hutt… Ordonner aux vaisseaux de ne pas quitter la planète ? Inutile, les contrebandiers avaient la… fâcheuse tendance de n’écouter que ce qui les arrangeait. La seule chose que pouvaient faire Maelyna et Stueel était de mettre la main sur Aran Griggs et l’obliger à coopérer.

Au moment où notre protagoniste se leva, celui-ci sentit son environnement instable, comme si sa tête tournait. L’utilisation de la Force lors de l’altercation de tout à l’heure l’avait affaibli, si bien que s’il avait recours une fois de plus à l’un de ses pouvoirs, il risquait de tomber dans les pommes… voilà qui serait très « prestigieux » pour un Seigneur Sith, non ?

Darth Nichts rejoignit alors ses quartiers, d’un pas lent qui laissait transparaître un brin de fatigue. Son apprentie et lui avaient encore un peu de temps avant de partir pour le spatioport, il profiterait donc de ce laps de temps pour régénérer sa Force.

Une heure plus tard, Darth Nichts avait quitté sa chambre et rejoint la pièce principale, vêtu de sa bure habituelle. Il s’installa sur un siège et se mit à réfléchir à la suite de leur mission. La cheville droite qui reposait sur la cuisse gauche, la tête légèrement penchée sur la gauche qui s’appuyait sur le poing gauche, notre héros scrutait un point invisible devant lui et laissait son esprit gamberger…

Il n’entendit pas son apprentie arriver dans la salle et s’asseoir à son tour, un verre d’alcool à la main. Elle tenta de tirer son maître de son voyage intérieur, en lui demandant si, selon lui, le Postvort était digne de confiance, mais Stueel était ailleurs… « Hm… l’heure approche et je suis incapable de voir comment vont évoluer les choses… » songea-t-il en serrant les dents.

Soudain, la voix de son élève parvint à traverser le mur qu’il s’était constitué :


« A quoi pensez-vous, mon Maître ? »

Le Seigneur Sith redressa brusquement la tête, dirigea son regard vers la jeune aveugle, et prit quelques secondes pour se remettre les idées en place. Il toussota un bref instant, histoire de ne pas forcer bêtement sur sa voix, et expliqua :

« Je ne sais absolument pas ce qui va se passer… comme je l’avais escompté, la tournure que prennent les événements m’incommode fortement, et je ne parviens pas à voir comment régler une bonne fois pour toute ce problème. Si nous quittons la planète maintenant et que nous laissons tomber le marché conclu avec l’Échange, l’Empire risque de ne pas apprécier… et je dois t’avouer que perdre mon temps à chercher un homme qui nous a privés d’une bonne vengeance m'insupporte ! Dans tous les cas, nous n’allons pas tarder à gagner le spatioport et capturer notre nouvelle cible… Il marqua une courte pause et après avoir plongé son regard dans celui de son apprentie, une idée lui vint à l’esprit. Et d’ailleurs, je pense qu’il est temps pour moi de voir de quoi tu es capable. Je n’ai pas pu apprécier ton combat avec le Nikto et, avant de te donner ton propre sabre laser, je pense qu’il serait juste de voir ce que tu sais faire. »

Après avoir expliqué ce qu’il attendait de la Miraluka, Darth Nichts se redressa, tira sur le bas de sa bure afin de faire disparaître le pli, et se mit en marche en direction de la passerelle, suivi de son apprentie qui avait été contrainte de finir son verre à la vitesse de la lumière.

Cap sur le spatioport.


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Darth Nichts leva la tête et dirigea son regard vers son Apprentie. Il semblait à cette dernière qu’il fixait ses orbites vides, mais ne prit pas ombrage de cela. Il était son Maître, après tout. Il toussota et expliqua. Les évènements el gênaient. Mais ils ne pouvaient pas quitter la planète, pas maintenant. L’Empire avait besoin de ces armes et partir, c’était risquer la colère de la Dame Noire et de ce que la jeune Aveugle avait entendu de cette dernière, mieux valait ne pas la contrarier.
Toutefois, rechercher un homme qui avait privé son Maître d’une vengeance dans les règles de l’art l’horripilait et il espérait lui mettre la main dessus au plus vite.
C’est alors qu’il parla à nouveau de la possibilité d’un sabre-laser pour la jeune femme, qui dressa, métaphoriquement bien entendue, l’oreille à cet énoncé. Il voulait voir de quoi elle était capable au sabre-laser. Elle s’étonna. Voulait-il un duel ? Elle risquait d’être rapidement défaite… Après tout, il s’agissait d’un Seigneur Sith…

Il lui expliqua en réalité ce qu’il attendait d’elle : Retrouver Aran Griggs, lui parler, l’amener au Fureur. A elle de trouver le moyen. Son maître se leva et se prépara à partir. Maelyna se rua dans ses quartiers pour se changer, mettre une bure anonyme et un bandeau sans guère de décoration sur ses yeux. Puis, elle rejoignit son Maître et tous deux se rendirent au spatioport. Elle se demandait pourquoi partir aussi vite, mais elle n’allait pas contester les ordres de son Maître.
Elle-même réfléchissait à un moyen d’action. Elle avait prit sa bourse, avant de partir et un plan commença à murir.
Ils parvinrent au spatioport et la jeune femme demanda à son Maître de rester en arrière, de n’intervenir qu’en cas de besoin.
Elle se dirigea vers un Rodien, lui demanda où se trouvait le capitaine Griggs. Elle fut redirigé vers un Zabrak qui s’affairait autour d’un vaisseau de classe Corellien XS.

"Capitaine Griggs ?"

Le Zabrak cessa son activité, pour regarder son interlocutrice. Il arrêta son regard sur les hanches de la jeune femme, en conclut qu’il s’agissait d’une vraie femme et non pas d’une adolescente cherchant fuguer.

"Oui ?"

"Je cherche à quitter Raxus… Au plus vite. Je suis prête à payer cher pour cela."

Le Zabrak caressa l’une de ses cornes. Si les contrebandiers avaient un code d’honneur, ce dont doutait l’Aveugle, celui-ci le suivait apparemment à la lettre. Certains n’auraient pas prit la peine de la détailler et auraient accepté de l’emmener où elle le souhaitait contre rémunération pécunière et autre… Mais celui-ci était honnêtes, pour un Contrebandier, et continua son interrogatoire.

"Pour quelle raison ? Et pour aller où ?"

Maelyna prit l’air gêné et… Apeuré, ce qui était peu aisé quand on n’avait pas de globes oculaires pouvant regarder en tous sens à la recherche d’un éventuel adversaire.
Le tout était d’inventer un mensonge crédible.

"J’ai fuis Alphéridies. Je viens d’une famille aisée et l’on a souhaité me marier à un Humain, un de bonne condition et surtout riche. Moi, je ne l’aime pas et j’ai fui ici. Malheureusement, il s’avère qu’il sait user de la Force et a trouvé le moyen de retrouver ma trace. Je cherche à partir vers Ondéron, à demander asile là-bas."

C’était un peu gros, mais cela passait amplement pour la vérité. La Miraluka n’avait pas la peau très marquée par le soleil, les cicatrices reçus durant son noviciat étaient cachées par ses vêtements et ses lèvres tatouées pouvaient être un signe de coquetterie.
De plus, sa bure n’avait pas de décorations, certes, mais elle était de bonne facture, sur mesure, tout comme son bandeau était assez stylisé pour la faire passer pour une jeune bourgeoise alphéridienne.
Enfin, le fait qu’elle ait précisé qu’un Utilisateur de la Force la recherchait et qu’elle souhaitait se rendre sur Ondéron indiquait qu’il ne s’agissait pas d’un Jedi et qu’elle avait besoin de sécurité. Et le Temple Jedi la lui fournirait surement.
Le Zabrak l’observa encore un peu. Comme elle semblait être ce qu’elle paraissait, il se détendit.

"Je prends 2000 crédits. En comptant l’avance."

Logique. Il n’était pas contrebandier pour rien. Elle lui tendit deux plaquettes de crédits, correspondant à environ 500 Dataries. Cela ne semblait pas beaucoup, mais c’était tout ce qu’elle avait eu le temps de prendre avant de sortir du Fureur.

"Pourriez-vous m’aider ? J’ai laissé un droïde protocolaire en compagnie de mes bagages, mais j’aurais sûrement besoin d’aide pour tout transporter…"

Aran soupira puis se dit que, pour 2000 Dataries, ça valait quand même la peine de jouer au larbin.
Il suivit la jeune femme et cette dernière lui indiqua avoir laissé ses effets derrière une caisse de haute taille. Le Zabrak la contourna rapidement et se retrouva nez-à-nez avec Darth Nichts. Il se retourna vers Maelyna et reçut le poing de cette dernière en pleine figure.
La tête du Zabrak cogna contre la caisse et une de ses cornes se cassa. Il s’effondra à terre, inconscient.
Maelyna tourna sa tête vers son Maître, souriante et se massant le poignet.

"J’oublie toujours qu’il faut verrouiller le poignet… Mais je n’aurais jamais cru que le coup de « la demoiselle fuyant un terrible époux » marcherait. Il doit rester un soupçon de romantisme et d’honneur chez certains contrebandiers…"

Le soldat, appelé en renfort, souleva le corps inconscient et le ramena au Fureur, suivi par les deux Siths.
Une fois à l’intérieur, le contrebandier fut attaché à une table d'opération.
En attendant son réveil, les deux Siths discutaient du Code Sith, à fin de faire passer le temps.
Enfin, le Zabrak s’éveilla, en papillonnant des yeux.
Maelyna tourna la tête vers son Maître.

"Alors… On fait comment ? Doucement ? Ou façon Sith ?"
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Après avoir quitté le vaisseau impérial, Darth Nichts et son apprentie partirent en direction du spatioport… contrairement à la plupart des cités, la capitale de Raxus avait plusieurs hangars à vaisseaux et de spatioports différents. Il aurait trop simple de trouver le Zabrak Aran Griggs juste à côté de l’emplacement où était stationné le Fureur, non ?
Au terme d’une bonne marche à travers les rues de la ville, durant laquelle nos deux protagonistes firent tout leur possible pour ne pas attirer l’attention, Stueel et Maelyna atteignirent le spatioport.

Arrivés sur place, la jeune Miraluka avait déjà une façon de faire en tête, si bien qu’elle demanda à son maître de ne pas intervenir… sauf si la situation venait à dégénérer. Darth Nichts accepta alors la condition et resta au loin, laissant ainsi son apprentie agir selon son plan.
Dissimulé derrière des piles de caisses, Stueel parvenait à voir ce qu’il se passait, mais avec le brouhaha général, il lui était impossible d’entendre quoi que ce soit. Une fois la cible retrouvée parmi les autres capitaines et pilotes, Maelyna engagea la conversation avec le Zabrak. Que pouvaient-ils bien se dire ? Darth Nichts observait les deux individus comme un scientifique observerait des animaux de laboratoire, voulant décrypter et interpréteur chacun de leurs faits et gestes.

Soudain, Aran se mit à suivre la Miraluka et tous deux finirent par approcher de la position du Seigneur Sith. Devait-il agir et menacer l’alien ? Non, Maelyna devait sans doute avoir tout prévu. La voix de celle-ci parvint aux oreilles de Darth Nichts et, au moment où il allait bouger, le Zabrak se retrouve face à lui. Surpris, il se retourna en direction de la jeune femme et quelle ne fut la surprise de notre protagoniste de voir son apprentie décocher un magnifique coup de poing qui mit K.O Aran. La tête propulsée contre la caisse métallique, son cerveau s’ébranla dans sa boîte crânienne et, sous la violence du choc, l’une de ses cornes se cassa. Le Zabrak tomba la tête la première sur le sol, complètement sonné.

Satisfaite que son plan ait fonctionné, Maelyna se frotta le poignet, à qui elle avait demandé un puissant effort, et demanda à son maître s’il était possible de demander au soldat de venir les aider à récupérer l’extraterrestre.
En deux temps trois mouvements, ce dernier fut transporté jusqu’au Fureur. Une fois à l’abri des regards indiscrets, le corps évanoui du Zabrak fut attaché sur une table d’opération, qui servait également à torturer les différents prisonniers potentiels. Darth Nichts remercia le soldat, lui ordonna de quitter la pièce et verrouilla l’accès, afin de rester seul avec Maelyna et leur « petite victime ».


Le temps passa… Aran Griggs finit par se réveiller, quelque peu désorienté, et demanda, en toute logique, où il se trouvait. Maelyna s’était entretemps tournée vers son maître et lui demanda comment procéder ?

« Nous n’avons pas de temps à perdre. Occupe-toi de lui, pendant que je lui pose quelques questions. »

Maelyna hocha la tête et se plaça face au Zabrak avant d’étendre les bras devant lui. Elle hésita quelques instants en voyant le visage de l’alien qui semblait implorer sa pitié, mais elle ne se laissa pas attendrir : des éclairs jaillirent de ses mains et parcoururent le corps d’Aran qui hurla de douleur. Et, pendant que la jeune femme torturait l’individu, Darth Nichts posait ses questions :

« Que sais-tu à propos d’un Duro nommé Gurnar ? Il a été assassiné hier soir par un type que nous cherchons… Est-ce qu’il avait des ennuis avec quelqu’un ? »

L’homme se tordait dans tous les sens, si bien que Stueel ordonna à son élève de cesser la torture. Aran Griggs répondit, haletant :

« Ha… ha… Je… je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez… ha… parler… »

Stueel se tourna alors vers son élève et hocha la tête, lui signalant qu’elle pouvait reprendre l’électrocution. Maelyna fit jaillir de nouveaux éclairs du bout de ses doigts, ce qui relança les cris du Zabrak.

« Je suis fatigué de devoir attendre, Aran ! s’énerva le Seigneur Sith. Je veux des réponses, et je les veux maintenant ! Alors réponds à ma question : Gurnar voulait quitter Raxus à bord de ta navette, pourquoi ?! »

Le pauvre extraterrestre forçait sur les attaches qui retenaient ses poignets à la table d’opération, souhaitant de tout son cœur que cesse cette torture. Mais Darth Nichts ne comptait pas s’arrêter tant qu’il n’aurait pas toutes les cartes en main pour être sûr d’emporter la partie. Maelyna laissa au Zabrak un peu de répit afin qu’il puisse s’exprimer. Finalement, il se montra plus loquace qu’au début…

« Je… je vais… parler… Gurnar pensait qu’il était suivi et que ses jours étaient comptés. Il avait reçu une menace de mort et… ha… il se disait qu’en disparaissant de Raxus il… serait enfin tranquille…
- Bien, on va y arriver finalement… Qui avait planifié son exécution ?
- Et bien… d’après ce qu’il m’a dit, un membre de l’Échange, un Seigneur du crime du nom de Rohlu Nag l’avait dans le collimateur. C’est une personne influente de Raxus sous les ordres des Hutt… il aurait établi un réseau d’espions et de chasseurs de primes. Chacun de ces individus ferait le sale boulot pour lui et ce sale rat womp ne peut être atteint. Il ne se mouille jamais…
- Génial ! Déjà que cette histoire n’était déjà pas facile à suivre, voilà qu’un Seigneur de crime entre en scène ! Quoi d’autre ?
- C’est… c’est tout ce que je sais ! Pitié, je vous en prie, ne me tuez pas !
- Hm… je ne vais pas te tuer… Au moment où le Zabrak se mit à sourire, heureux d’avoir la vie sauve, Darth Nichts poursuivit pour l’instant… Nous allons te garder ici. Si jamais tu nous as menti, crois-moi… l’électrocution sera une bénédiction à côté de ce que je ferai ! »

Sur ces mots, le Seigneur Sith quitta la pièce, suivi de son apprentie. Le soldat, quant à lui, resta devant l’entrée de la salle, verrouilla la porte et se mit à monter la garde.
Stueel se tourna vers Maelyna :


« J’ai une idée… nous allons retourner à la cantina et essayer d’en apprendre davantage sur ce… Rohlu Nag. J’espère que cette histoire touche à sa fin, je commence à en avoir marre de tout ça… »

Le groupe devrait donc se mettre en route pour la cantina sous peu… qui sait ce que leur avenir leur réserver ?
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Darth Nichts répliqua qu'il n'y avait pas de temps à perdre et que ce serait elle qui se chargerait de rendre leur prisonnier loquace. Ce dernier leva la tête en direction de la jeune femme et émit un doux gémissement, tentant apparemment d'inspirer de la pitié à l'Aveugle. Avec un sourire, cette dernière étendit les mains et des éclairs jaillirent de ses doigts pour frapper le corps de l'alien.
Il hurla de douleur tandis que le courant traversait son corps. Maelyna veillait à modérer son ardeur et son enthousiasme. Si elle se laissait aller, l'intensité des éclairs serait trop forte et tuerait sa victime. Or, il fallait uniquement qu'elle réponde et donc reste en vie. Elle cessait de temps à autre, sur l'injonction de son Maître, à fin que les questions soient posées. Puis, elle reprenait. 

La douleur finit par avoir raison des résistances d'Aran. Il expliqua que le Duro souhaitait fuir la planète, sa vie étant menacée par un certain Rohlu Nag, un membre de l'Echange lui aussi et un influent seigneur du crime aux ordres des puissants Hutts. Et bien, ce Duro devait avoir réellement un instinct de survie sous-développé si il parvenait à être dans le collimateur d'un seigneur du crime. Le Seigneur Sith décida de se rendre à la cantina, à fin d'en apprendre plus sur ce Rohlu. Membre de l'Echange ou non, il allait apprendre à se frotter aux Siths.

Maelyna objecta que la nuit était tombée depuis quelques heures, si son horloge biologique ne la trompait pas et il valait mieux s'y rendre le lendemain. Elle-même commençait à être fatiguée et n'avait pas mangé depuis... Depuis leur premier passage à la cantina, au moins une dizaine d'heures auparavant.
Elle parvint à convaincre son Maître et tout deux se retrouvèrent bientôt attablé devant une assiette qui avait contenu de l'endwa, en dégustant du nougat tranna. Ce dernier était délicieux, la Miraluka l'admettait.
Une fois le repas achevé, elle souhaita la bonne nuit à Darth Nichts, avant de rejoindre ses propres quartiers et de s'endormir rapidement. Toutefois, elle eu un sommeil agité et peuplé d'étranges rêves, qui la troublèrent, à tel point qu'elle finit par passer la nuit assise dans la salle principale du vaisseau, emmitouflée d'une couverture.

Le lendemain, elle se vêtit d'une bure d'Apprenti sans guère de fioritures, de couleur noire et rouge, avant de ceindre sa taille de sa vibro-rapière. Maelyna rejoignit son Maître et tous deux se rendirent à la même cantina que la veille. Ils s'attablèrent devant un verre d'alcool et cherchèrent quelqu'un qui pourrait leurs donner des informations. La jeune femme capta quelque chose. Elle tourna la tête en direction d'un alien, qui était sensible à la Force. Il n'était ni Sith, ni Jedi, n'avait reçu aucun entraînement et se cachait de son mieux des deux Siths, craignant sans doute qu'ils ne l'emmènent de force à Korriban.
Maelyna sourit. Peut-être était-il possible d'envoyer un régiment d'Impériaux s'emparer de lui, elle devrait voir cela avec son Maître...
Le tenancier avait reçu une poignée de crédits pour qu'il redirige vers les Siths toutes personnes qui pourrait leurs donner des informations, de préférence un Chasseur de Primes, puisqu'il semblait que Ruhlo en employait beaucoup.
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Il y avait, pour Aïa, deux types de primes : celles qui valaient la peine, et celles qui étaient une perte de temps. Malheureusement pour elle, celle-ci avait été de la deuxième catégorie. C'était pourtant une proie facile qui s'était retrouvée être classé au statut "d'acquisition". Un Duro, du nom de Gurnar, ou plutôt un inconscient qui avait encore énervé la personne qu'il ne fallait pas contrarié. La vie était ainsi faite dans cette partie de la Galaxie : un jour, vous avez un ami, et le lendemain, cet ami placarde votre tête sur un avis de recherches. Ce n'était pas le même principe que dans l'espace Républicain, mais au moins, les primes dans ce coin ne manquait pas alors.

-"Mais qui dit prime facile ne veut pas dire prime acceptée..." dit alors, pour elle-même, la chasseuse attablée sur une banquette, dans un coin à part de la cantina. Et passant en revue ce qu'elle avait retiré de ses quelques recherches sur le sujet de la prime.

Affilié à l'échange. C'était probablement là l'information qui avait fait qu'Aïa s'était ravisée. L'Echange... Sierra leur avait appris à se méfier de cette organisation. En son sein, c'était facile de gagner sa vie. Mais Gurnar en faisait les frais, c'était aussi très facile de la perdre. Et ça, quoi qu'il arrive.

Prenant son cocktail, elle en porta la paille à ses lèvres, et aspira légèrement le nectar qui se trouvait dedans avant de reposer le verre sur la table. C'est ce moment que choisit quelqu'un pour s'asseoir à la table. Relevant les yeux, un instant, elle regarda l'étranger, suivit d'une jeune acolyte à ses talons, qui ne tarda pas elle-aussi à s'asseoir. Mais la question demeurait : que faisait ce visage "familier" ici ? Revenant à son datapad et à sa boisson, Aïa ouvrit enfin la bouche, rompant le silence.

-"Dois-je présumer de ce qui t'amène ici, sur cette planète ?"

« Connais-tu un certain Gurnar ? Tu n'aurais pas des fois des informations sur lui. »

Fidèle à ce qu'Aïa connaissait de lui, l'ainé des deux allait droit au but. Levant à nouveau le regard, Aïa tenta alors de jauger la situation. Elle était venu jusqu'ici, s'était renseigné sur plusieurs personnes dont le nom qui venait d'être cité, avait renoncé par "principe" à une prime, pour se retrouver ici, avec ce qui pourrait être un trou dans sa comptabilité. Après tout, le carburant pour le Saphir n'était pas gratuit, et ce n'était pas là les seuls frais. Mais la chance devait exister, pour que cet homme -cette vieille connaissance- cherche des informations sur ce pauvre Duro.

-"Tout dépend de l'information que tu cherches..."

« Et du prix que je serais prêt à payer je suppose ? »

-"La vie est ainsi faite, non ?"

"On a rien sans rien". Une autre des devises de Sierra. Et l'homme en face d'elle avait connu Sierra, car cette dernière avait plus d'une fois travaillé pour lui. L'avantage, c'est qu'il savait aussi la qualité des informations que l'on pouvait obtenir auprès de bons contacts.

« Combien ? »

Aïa réfléchit l'espace d'un instant, avant de sourrire et de taper de l'index sur la table. Il était amusant que ce petit jeu là, celui où le client décidait de la somme et obtenait l'information en conséquence. Après tout, Aïa n'était pas du même acabit que le bien connu et très méconnu "Fantôme". Le Sith sortit alors son propre pad, et envoya une première somme : 500 crédits.

-"Gunrar, bien sur. Il faisait partie de l'échange, mais il a été tué. C'est bête."

Un nouveau sourire malicieux se dessina sur le visage d'Aïa, presque provocateur. Une deuxième somme passa, plus conséquente cette fois : 1500 crédits.

« Passes aux informations qui sont susceptible de m'intéresser. »

-"Et bien à te voir, je suppose que tu sais que sa tête était mise à prix. Tu sais peut-être aussi qui l'a mise à prix. Et si tu le sais, tu te dis peut-être que je m'en suis occupée. Mais non."

« Alors qui ? »

-"Un chasseur avec un blaster, ca court les rues. Avec une prime sur sa tête, ce pauvre Gunrar n'avait pas beaucoup de chance de s'en sortir en vie. Même avec sa "porte de sortie". "

« Continues. »

A nouveau, l'index tapa sur la table. L'impatience se fit alors voir, et entendre :

« Ce jeu de ton ancien mentor ne m'a jamais amusé. Combien veux-tu pour ce que tu sais ? »

-"15000 crédits. Et pas impériaux."

La voix d'Aïa avait prise le ton à la mesure de celui de son interlocuteur. Mais celui-ci était excédé, et la conséquence était là. Faisant transiter une nouvelle somme, de 13000 crédits, il déclara :

« Voila, moins les deux milles que je t'ai déjà donnés. »

La chasseuse le regarda. C'était ainsi, et elle savait qu'il n'irait pas plus haut. Eteignant son datapad lorsque la transaction fut finie, elle regarda les deux Sith et ajouta :

-"Ton Gurnar a fait une bêtise, une de trop. Ca concerne une certaine cargaison d'armes. Certaines rumeurs affirme que devant le bon client, il a eu les yeux plus gros que le ventre. Et un certain Hutt n'aurait pas apprécier."

« Que sais-tu sur la cargaison d'armes ? »

-"Ce sont des rumeurs, mais deux mois avant qu'elle n'apparaisse sur le marché, la République s'est fait délesté d'une cargaison plus ou moins équivalente. C'est embêtant quand l'argument de la concurrence est avancée. Car la République n'achèterait jamais ces armes. Et l'écouler au marché noir reste difficile. Du matériel militaire, ca passe pas inaperçu partout."

« Et Rohlu Nag ? »

Aïa laissa échapper un rire.

-"Un seigneur du crime sur Raxus. Influent. Mais invisible pour de nombreuses personnes. Trop méfiant soit disant."

« Soit disant ? »

-"Soit disant, oui. Rolhu Nag n'est qu'un anagramme, un nom de code dans la langue des Hutt pour dire "Idiot". La vraie personne à la tête de Raxus, ce seigneur du crime, est un lieutenant du Hutt du secteur. C'est plus facile pour le partage du butin. Moins d'intérêt. Et pour les clients, c'est plus rentable. Un intermédiaire sur une chaine, c'est une raison d'augmenter les prix."

« Alors qui ? Qui a tué Gunrar ? Tu veux dire que l'Echange m'a demandé de trouvé le responsable dans leurs propres rangs ? Tu crois vraiment que je vais croire ça ?»

-"Crois ce que tu veux, mais c'est d'un poste de l'échange que l'avis de prime est parti. Mais seuls quelques malins peuvent voir ça. Sauf que l'Echange, leurs régles, n'autorise pas ce genre de choses. Pour tuer de cette manière un membre de clan, il faut avoir certaines autorisations. Lorsqu'on les a pas, on procède autrement... En mettant une prime par exemple, sous couvert d'un pseudo en Hutt bidon."

« Et tu sais qui je suppose ? Qui aurais profité de cette mort ?»

-"Celui à qui reviendra les bénéfices. Ou plutôt celle. Une diablesse des quartiers Ouest. Qui a engagé un porte blaster plutôt compétent ? "

« Le nom du porte-blaster ?»

-"Dans le milieu, on l'appelle Sadok. Et on dit qu'il est sadique."

« Autre chose.»

-"Rien que tu n'aies payé. Trouves Sadok, et tu auras la preuve que tu recherches pour ton provost."

Devait-il s'étonner qu'elle sache ça aussi ? Elle n'allait pas en attendre la réponse. Se levant, elle enleva la paille de son cocktail et bu le reste à même le verre. Puis, après une formule de politesse, elle se dirigea vers la sortie. Au final, ce déplacement sur Raxus n'aura pas été inutile, et une dernière visite à un autre "vieux" client la rendrait peut-être encore plus bénéfique. Mais en sortant, et en ajustant son gant, Aïa déclara :

« Mon pauvre vieux Stuell... Tu aurais du payer plus. Tu aurais su que ta cible et son commanditaire étaient tous les deux dans le salon VIP secret du lieu où tu te tiens. Enfin bon ... »
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Alors que Darth Nichts allait se diriger vers la rampe d’embarquement pour quitter le Fureur, son apprentie souligna qu’il serait plus judicieux d’attendre que la nuit passe et que le sommeil ait pu réinitialiser leur compteur de sommeil. Bien que notre protagoniste voulait terminer cette mission au plus vite, il accepta la proposition de la Miraluka et verrouilla l’accès au vaisseau avant de rebrousser chemin.

Après un repas plutôt conséquent et la bonne nuit souhaitée, nos héros gagnèrent leurs quartiers pour s’isoler le temps d’une nuit avant la poursuite de leur mission.

Peinant à trouver le sommeil, sans doute préoccupé par la tournure que prenaient les événements, Stueel était assis face à son bureau, les doigts qui pianotaient sur son bloc de données… Chercher des informations à la cantina tout à l’heure pourrait leur servir. Du moins, le Seigneur Sith l’espérait : s’ils pouvaient retrouver la trace de l’assassin rapidement, ce serait parfait. Mais malheureusement, les choses n’étaient pas aussi simples. Les personnalités avaient pour habitude de déléguer les basses besognes à plusieurs personnes pour effacer toutes traces. Et la chance avait fini par diriger les pas de Stueel et Maelyna sur les traces d’un homme du nom de Rohlu Nag. Maintenant, il ne restait plus qu’à remonter sa piste et le… questionner.

Cependant, les individus tels que lui sont difficiles à approcher, par conséquent, il faudra jouer serrer…

Le lendemain, après une nuit plus ou moins réparatrice, Stueel se vêtit de sa bure et plaça sur son visage le masque avant de relever sa capuche. Puis, une fois Maelyna et celui-ci prêts, les deux Sith quittèrent le vaisseau en direction de la cantina. Une dizaine de minutes plus tard, ils s’installèrent à une table. Maelyna commanda un verre d’alcool mais le Seigneur Sith préféra ne rien boire, voulant se concentrer sur la mission et ne pas être perturbé. Le regard qui glissait d’individu en individu, Darth Nichts observait sans dire un mot, essayant de lire dans les pensées des personnes présentes dans la salle principale. Il s’était, en entrant, adressé au gérant de la cantina et lui avait gentiment demandé de le diriger vers toute personne capable de les renseigner sur Rohlu… En sachant que l’expression « gentiment demandé » employée ici signifiait « débourser quelques crédits ».

Soudain, un homme s’approcha d’eux et, après s’être penché sur la table, leur expliqua d’une voix discrète qu’il y avait, un peu plus loin, une personne qui serait en mesure de répondre à leurs questions. Stueel le remercia et une fois son interlocuteur parti, se leva suivi de son apprentie.

Les deux Sith traversèrent la salle, zigzaguèrent entre quelques tables et finirent par atteindre celle qui les intéressait. Légèrement en retrait, placée dans un coin à l’abri des regards et oreilles indiscrètes, se trouvait une jeune femme d’une vingtaine d’années qui semblait plongée dans son datapad. Elle releva la tête en voyant les deux individus approcher, elle les observa s’asseoir tour à tour avant de replonger dans son appareil et de boire une gorgée de son verre.

Enfin, elle finit par engager la conversation.

A en juger sa voix posée et ses paroles ciblées, cette chasseuse de primes savait ce que recherchaient ses deux interlocuteurs. Stueel répondit alors, expliquant la raison de leur venue en ces lieux. Et, au fur et à mesure que la conversation progressait, notre Seigneur Sith semblait remettre un nom sur le visage de la jeune femme… comme s’il l’avait déjà vue auparavant.
Il fut par la suite question de l’information recherchée, associée bien entendu au prix le plus approprié…

Les indications de la chasseuse de primes tombaient au compte-gouttes, ce qui ne faisait qu’énerver notre protagoniste, lui qui n’avait que peu de temps à perdre. C’est d’ailleurs à cet instant qu’il parvint, enfin, à retrouver l’identité de la personne face à lui : Aïa Trador, une jeune femme sous l’aile d’une ancienne mercenaire extrêmement douée et efficace du nom de Sierra. Comment l’oublier ? Sa chevelure bleue attirait bien des regards !

La sangsue était des plus coriaces : les transactions bancaires se suivaient les unes après les autres, tandis que la langue d’Aïa se déliait progressivement. Et, après avoir aligné pas moins de quinze mille crédits, la chasseuse de primes finit par éteindre son datapad, satisfaite d’avoir reçu autant d’argent en si peu de temps. Stueel souligna d’ailleurs ce procédé vicieux et fourbe pratiqué par le mentor de son interlocutrice, mais il était bien obligé de reconnaître que c’était très efficace.

Enfin, les informations tant attendues finirent par arriver. Gurnar aurait été un peu trop ambitieux et surtout cupide vis-à-vis d’une cargaison d’arme subtilisée à la République.

Malheureusement, son vol a été révélé aux pontes de l’Échange, et ces derniers devaient réparer cette erreur au plus vite, avant qu’une enquête ne soit ouverte. Voilà qui risquait de leur causer bien des désagréments… Et cette cargaison devait être revendue à l’Empire. Et devinez à qui devaient profiter les crédits ? A ce Duro, bien entendu. L’Échange aurait, bien sûr, obtenu sa part mais l’alien aurait détourné quelques crédits pour son propre compte bancaire… C’est un comble : une organisation criminelle composée de voleurs qui se fait elle-même volée.

Gurnar était donc traqué pour sa convoitise… mais qui était donc ce Rohlu Nag qui aurait, semble-t-il, commandité son assassinat ?

Darth Nichts poursuivit la discussion et posa sa question. Le rire que lui rendit Aïa l’énerva davantage, mais préféré ne pas provoquer d’esclandre dans la cantina… La jeune femme expliqua qu’il ne s’agissait que d’une couverture, une identité factice pour passer outre les règles et les limites de l’Échange. Rohlu Nag : un anagramme Hutt qui signifiait « Idiot ». Sous les ordres du Hutt qui contrôlait la planète, un lieutenant qui, apparemment, n’aurait absolument rien à voir dans cette affaire… enfin, pas totalement. L’existence de cet individu virtuel créait un maillon supplémentaire à la chaîne lors de transactions, ce qui par conséquent rendait ces dernières plus « risquées » et donc augmentait les prix. Voilà un processus très intéressant.

Mais cela ne renseignait en rien notre Seigneur Sith qui voulait connaître l’identité de celui ou celle à l’origine du meurtre de Gurnar ! Stueel sentait la colère monter en lui, si bien que le ton de sa voix se fit plus insistant, voire plus agressif.

Cependant, Aïa ne vacillait pas d’un poil. Elle savait pertinemment que son interlocuteur ne pouvait rien contre elle, pas ici. Elle continua ses explications, en essayant néanmoins de ne pas faire de détours inutiles.

La prime aurait été déposée depuis un bureau de l’Échange, ce qui confortait la théorie d’un conflit interne. Cependant cette mission n’était pas accessible de tous, il fallait avoir un peu de jugeote et de l’expérience pour pouvoir s’en charger. L’Échange avait des règles, un code d’honneur, et il était interdit de mettre un contrat sur la tête d’un membre de l’organisation… paperasse, preuves, un véritable parcours du combattant, et en général, les membres du syndicat du crime avaient d’autres chats à fouetter. Et donc, la conclusion de cette histoire est celle que nous connaissons : quelqu’un, sous une fausse identité, aurait mis la tête du Duro à prix et quelqu’un s’en serait chargé. Mais alors qui ?

A cet instant, Aïa se pencha légèrement en avant, après avoir observé furtivement si des gens les observaient, puis expliqua ce qu’elle savait. Une femme, demeurant dans les quartiers Ouest de la capitale, aurait engagé un assassin expérimenté du nom de Sadok pour éliminer Gurnar.

C’était tout ce qu’elle savait… et c’était suffisant. Enfin Darth Nichts entrevoyait une issue à leur interminable enquête. Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver ce Sadok et lui extorquer des informations sur celle qui l’a engagé.

La chasseuse de primes se leva alors, acheva son verre et salua ses interlocuteurs, avant de se diriger vers la sortie, laissant seuls Maelyna et son maître.

Ce dernier se tourna vers la Miraluka et lui demanda, discrètement :


« Nous avons ce qu’il nous faut… j’avais dans l’idée de prendre contact avec les services secrets impériaux pour en savoir plus sur cette affaire, mais je pense qu’ils ne nous seront d’aucune aide. Il pencha la tête en direction du verre de son apprentie et conclut Termine ton verre et partons. »

Notre héros croisa les bras et s’avança sur la table, avant de se mettre à réfléchir, tandis que Maelyna achevait la boisson alcoolisée qu’elle avait commandée.
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Maelyna avait la tête plongée dans son verre, pratiquement littéralement. Elle avait bien peu dormi cette nuit-là, et savait que Darth Nichts non plus. Elle ignorait toutefois quelle était la cause de l'insomnie de son Maître. De son côté, elle savait parfaitement pourquoi elle dormait mal. 
Son Maître, apparemment, devait payer cher l'informatrice qui les avait rejoint. 
Enfin, l'informatrice, jugeant qu'elle avait assez saigné les crédits du Sith, expliqua qu'apparemment, Gurnar s'était trouvé trop gourmand.

La cargaison d'arme qu'il souhaitait refourguer à l'Empire avait été détournée de sa destination originelle : la République.
Si la Miraluka pouvait hausser les sourcils de surprises, elle ne s'en serait pas privée. Il avait eu le culot de voler des armes à la République et cherchait à les écouler chez l'Empire ? Quand au mystérieux Rohlu Nag qu'ils recherchaient, il s'agissait de l'anagramme d'une insulte Hutt. Voilà qui avançait bien les Siths, on s'était moqué d'eux. Le contrebandier Zabrak, à leurs retours, allait comprendre que l'on ne se jouait pas impunément des Siths ainsi...

Enfin, ils apprirent que la prime sur le Duro provenait... D'un bureau de l'Echange. Étrange, pourquoi mettre une prime sur la tête d'un employé ?  A moins que le Duro n'ai sérieusement fait foiré d'autres arnaques... Même si celle dont elle venait d'avoir eu vent n'était pas trop mal non plus, voler des armes, les revendre aux ennemis jurés de leurs anciens possesseurs...
Ils apprirent, enfin, qu'une femme des quartiers Ouest aurait engagé un dénommé Sadok, assassin expert de son état, pour abattre le Duro. 
L'Aveugle soupira en son for intérieur. Combien de temps seraient-ils baladés ainsi ? Et qu'est-ce qui la retenait de prendre l'informatrice par la tête pour écraser cette dernière contre la table, à fin de lui faire cracher le restant de ses informations ? Ah oui... Le fait qu'ils auraient alors à se battre pour leurs vies jusqu'à leur départ de la planète.

L'informatrice finit son verre et s'en fut après avoir salué les Siths. Darth Nichts ordonna à son Apprentie de finir son verre et de le suivre. Il comptait demander des informations au SIS, mais ce dernier ne risquait guère de les aider, ce qui signifiait qu'ils allaient devoir trouver les informations nécessaires par eux-même. L'Aveugle finit de boire son verre et se leva pour suivre son Maître.
Ils avaient à peine faits quelques pas dans la rue que Maelyna ressentit une sorte de petite insistance. Une des formes grises qui évoluaient autour d'elle lui rappelait quelqu'un. Le Twi'Lek de la veille, celui que Darth Nichts avait laissé partir. Il les suivait ? Ou il allait, contre toute coïncidence, dans la même direction qu'eux ?

Elle le fit remarquer à son Maître et le duo ralentit le pas. Quand l'alien se trouva à moins d'un mètre d'eux, elle se retourna brusquement.

"Tiens... Te voilà..."

Elle plaça son pouce et son index de part et d'autre des tempes de l'alien, qui avait sursauté. Puis, elle fit doucement descendre ses doigts, leurs contacts avec la peau du Twi'Lek étant aussi doux que celui d'une caresse.

"Dis-moi... Nous suivrais-tu ? Notre rencontre d'hier ne t'as pas suffit ? Réponds immédiatement et tout se passera bien... Sinon..."

Elle pressa ses doigts sur les ganglions de l'alien. Elle ne savait pas étrangler grâce à la Force, mais elle savait où frapper pour faire mal. Ses lèvres tatouées se retroussèrent en un sourire sadique.

"J'imagine qu'une petite frappe comme toi est au courant de la majorité des affaires importantes du coin... Nous recherchons des informations sur un dénommé Sadok."

C'est quand elle entendit derrière elle le déclic du cran de sûreté d'un blaster qu'elle se maudit. L'esprit occupé par le Twi'Lek, elle n'avait pas réfléchi à la possibilité qu'il ai des alliés. L'Aveugle repoussa l'alien et dégaina sa vibrolame, se plaçant dos à dos avec son Maître. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe. C'était la première fois qu'elle allait affronter réellement quelqu'un armé d'un blaster.
En face, ils étaient environ une demi-douzaine. Le Twi'Lek se releva en riant grassement. Deux seulement de leurs adversaires tenaient des armes de corps à corps. Enfin... Corps à corps... L'un tenait deux couteaux énergétique, l'autre une vibrolame. Elle déglutit. Ce ne serait pas aisé. 

Elle s'écarta de son Maître, veillant à tout de même pouvoir protéger son dos au cas ou. Un de leurs adversaires tira et elle parvint à dévier le tir énergétique. Maelyna ressentit tout de même l'impact. C'était bien joli, de savoir dévier un tir de blaster. Il fallait juste préciser qu'avec une vibrolame, l'énergie du tir n'était pas totalement absorbé. Elle pivota sur elle-même et se précipita vers le ruffian armé d'une vibrolame. les lames s'entrechoquèrent, les particules d'énergie grésillèrent. Elle plaça sa main sur le visage de son adversaire et laissa ses éclairs lui griller la face. Une odeur de chair brûlée s'éleva dans les airs.
C'est alors qu'un des assaillants lui tira dessus. Le tir fut mal dévié et elle sentit l'impact meurtrir son épaule, lui arrachant un cri de douleur.
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Les deux Sith avaient quitté la cantina et rejoint la rue principale de la capitale. Quelle était la suite de leur programme ? Retrouver la trace de Sadok ? Il s’agissait de leur unique piste, après tout… S’ils avaient ne serait-ce que l’identité de la personne qui a embauché cet assassin, leur enquête aurait été bien plus simple. Mais Aïa n’avait pas su leur dire qui était cette mystérieuse femme, si ce n’est qu’elle s’était retranchée dans les quartiers Ouest de la ville.

Alors qu’ils venaient tout juste de sortir de l’établissement, Maelyna ressentit derrière elle et son maître une présence familière. Grâce à ses dons, elle identifia l’individu et, d’une voix discrète, elle se pencha en direction de son coéquipier. Celui-ci tourna machinalement la tête vers sa jeune apprentie et écouta ce qu’elle avait à dire. Apparemment, le Twi’lek qu’il avait épargné la veille les suivait pour en apprendre un peu plus sur leur présence sur Raxus. Un rictus désappointé se dessina sur les lèvres de notre héros. Lui qui avait pour habitude de toujours vouloir tout contrôler, apprendre la présence de ce parasite sur leurs traces l’énerva à un plus haut point. Qu’à cela ne tienne, les Sith allaient lui montrer qu’il ne faut pas entraver la route de l’Empire… La Miraluka et son maître ralentirent le pas, laissant ainsi leur cible s’approcher davantage d’eux.

Tout à coup, Maelyna se retourna brusquement, ce qui ne manqua pas de surprendre le Twi’lek, lui qui était persuadé d’être toujours invisible… Après avoir signalé la présence de l’alien, la jeune Sith posa sa main sur celui-ci, avant de le questionner, sous le regard excédé de son supérieur.

Notre protagoniste commençait à en avoir sérieusement marre, et le moindre petit accroc ne ferait qu’aggraver la situation. Bien décidée à extorquer des informations au milicien, elle exerça une douloureuse pression au niveau des ganglions de sa cible, ce qui la fit vaciller et serrer les dents. Mais au moment où elle finit par lui poser la question fatidique, un léger bruit se fit entendre un peu plus loin. Darth Nichts leva aussitôt la tête et constata avec désarroi au premier abord environ cinq hommes armés face à eux. Maelyna pesta contre l’extraterrestre qu’elle tenait fermement puis le poussa loin d’elle avant de dégainer sa vibrolame et de se placer dos à son maître qui examinait l’aire d’affrontement.

Devant eux : huit individus, dont le Twi’lek qui savourait déjà sa revanche. Parmi leurs opposants, deux portaient des armes de corps à corps, notamment un couteau énergétique ainsi qu’une vibrolame. Les autres, quant à eux, avaient à leur disposition des blaster ce qui risquait d’être problématique. Darth Nichts serait certainement en mesure de dévier voire renvoyer des tirs de blaster sur certains de ses opposants, néanmoins il ne pourrait pas protéger à la fois sa vie et celle de son apprentie.

Soudain, celle-ci s’écarta de lui avant de se jeter dans la bataille. Elle para aussitôt un tir de blaster avant de se diriger vers l’un des bretteurs. Stueel ne devait pas rester immobile : la bataille débutait ! Il s’empara de son sabre laser et l’actionna, révélant ainsi la lame rouge vif de son fidèle « ami ». Le Seigneur Sith concentra de l’énergie dans ses pieds et l’éjecta en une fraction de seconde, ce qui lui permit de se hisser sur le tas de caisses à proximité, où se trouvait l’un des tireurs. En quelques instants il lui trancha un bras avant d’enfoncer la lame de son sabre dans son torse. Mais il n’allait pas s’arrêter là : aussitôt sa première victime à terre, il redescendit sur la terre ferme et brandit le flux d’énergie de son arme devant lui, parant et renvoyant deux tirs de blaster sur un autre de leurs agresseurs. Deux étaient déjà à terre, ainsi qu’un troisième que Maelyna avait éliminé entretemps. Il n’en restait plus que cinq à atteindre.

Trois armés de blaster, le Twi’lek qui n’avait pas encore dégainé son arme et « l’épéiste » au couteau… celui-ci ne serait d’ailleurs pas très difficile à tuer compte tenu de sa pitoyable allonge.

Devant lui, deux tireurs qui levèrent simultanément leur arme respective avant de tirer. Stueel étendit les bras et prépara une nouvelle électrocution. Mais alors que les éclairs allaient jaillir, l’un des deux hommes actionna la gâchette de son revolver et le tir atteignit l’épaule de son acolyte. Meurtrie, elle laissa s’échapper un cri de douleur avant de saisir instinctivement la zone d’impact et de la serrer fortement. La rage du Sith s’intensifia davantage, ce qui provoqua une véritable explosion de Force lorsque les éclairs traversèrent de part en part les corps des deux miliciens. La chair brûlée et le système nerveux complètement aboli, ils tombèrent l’un après l’autre. Plus que trois…

Darth Nichts revint auprès de son élève et para un nouveau tir de blaster. Mais dans le feu de l’action, il n’arriva pas à le rediriger sur le tireur, qui se mit à secouer son arme dans tous les sens… visiblement, elle commençait à surchauffer !

L’homme au couteau électrique s’approcha, brandissant ce vulgaire jouet, et s’apprêtait à blesser le Seigneur Sith. Celui-ci se pencha alors, profitant de l’ouverture béante que lui offrait son adversaire et leva la lame de son sabre : le bougre s’empala de lui-même sur la lame, avant de tomber raide mort aux pieds de Stueel et de son acolyte.

Le Twi’lek n’en croyait pas ses yeux. Lui qui avait préparé son plan avec la plus grande minutie, voilà que son peloton venait d’être réduit à néant. Il ne restait plus que lui ainsi que le dernier tireur qui s’énervait sur son pistolet blaster. « Quelle chance ! » songea Darth Nichts en se relevant et en empoignant par la Force le tireur, avant de serrer le poing et de broyer sa gorge.

L’alien, rescapé du massacre, se mit à trembler avant de dégainer un bâton électrique qu’il actionna, ce qui étendit les deux extrémités et fit jaillir un léger courant électrique dans celles-ci. Stueel ricana et approcha sa lame.


« Je sens que je vais m’amuser lâcha-t-il sur un ton moqueur et intimidant. »

Sur ces mots, son opposant se jeta dans l’affrontement, agitant son arme avec la ferme intention de pourfendre le Seigneur Sith. Hélas, ses mouvements étaient trop lourds et bien trop peu fluides… Darth Nichts n’avait qu’à se décaler sur le côté pour éviter les assauts de son adversaire.

Après quelques échanges de coups, et profitant d’une erreur de placement du Twi’lek, le Sith trancha le pied gauche de ce dernier, le faisant ainsi trébucher la tête la première sur le sol. Son bâton ripa de ses mains et vint rouler un peu plus loin devant lui. Rampant le plus vite possible, il s’approcha de plus en plus de son arme, espérant pouvoir la récupérer, mais c’était peine perdue. Darth Nichts tendit la main gauche et attira grâce à la Force le bâton, avant d’ajouter d’une voix humiliante :


« Arrête de jouer avec ça, tu vas te faire mal… »

Il le confia à son élève, qui entretemps s’était remise de sa blessure, puis s’accroupit devant l’extraterrestre.

« Je crois avoir fait une erreur en te laissant la vie sauve, hier… mais après mûres réflexions, tu peux encore m’être utile. Comme te l’a demandé ma jeune apprentie tout à l’heure, as-tu des informations sur le Sadok ? Il le fixa dans le blanc des yeux et serra le poing de telle sorte à ce que son interlocuteur puisse bien le voir Et prends garde à ne pas me faire perdre mon temps : tu l’as constaté hier, non ? Je manque cruellement de patience ! »

Alors que le Twi’lek avait eu pour idée de cracher au visage du Seigneur Sith, il reconsidéra son choix. Un éclair de génie, ou plutôt de stupidité, lui traversa l’esprit : s’il parlait, son bourreau lui laisserait la vie sauve ? Quel imbécile…

« L’homme que vous recherchez a pour habitude de fréquenter la cantina où vous étiez. Il devait y rencontrer une femme des quartiers Ouest de la ville… si vous vous dépêchez, vous devriez pouvoir le trouver ! »

Darth Nichts esquissa un sourire cruel avant de poser sa main sur le sommet du crâne de l’extraterrestre.

« Merci pour ta collaboration… mais sache que je ne fais jamais deux fois la même erreur. Meurs ! »

Sur ces mots, il aspira l’énergie vitale de l’extraterrestre jusqu’à le vider entièrement, telle une sangsue qui se gorgerait du sang de sa victime. Dans un cri de douleur, le Twi’lek essaya de se débattre… mais il était trop tard, et bientôt, l’alien finit par rendre son dernier soupir.

Darth Nichts se redressa, jeta un dernier regard à la carcasse qui gisait au sol et revint auprès de son élève. Lassé de tout ceci, il la frôla et, d’un pas décidé, il rejoignit la cantina, accompagnant ses mouvements d’une simple phrase :


« Retournons à la cantina… »

Les deux Sith se mirent en route… s’agissait de la fin de leur enquête ?
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La main était serrée contre sa peau. La douleur provoquée par l'impact du tir d'énergie s'était étendue à toute son épaule et la Miraluka serrait les mâchoires. Ce n'était pas la même douleur qu'elle avait ressenti durant ses duels. Elle sentit, derrière elle, la présence de son Maître, qui se battait. Peu à peu, il ne resta plus qu'un assaillant, le Twi'Lek. Ce dernier tenta d'affronter le Seigneur Sith et fut aisément défait. 
Maelyna se leva et tâta délicatement sa blessure, avant de grimacer de douleur. Le tir n'avait pas pénétré sa chair, mais avait creusé un fin sillon sur son trapèze. La jeune Aveugle ramassa son arme et la rangea, avec quelque difficulté. Elle avait été blessée à l'épaule droite.

Darth nichts questionnait le Twi'Lek. Ce dernier, pensant surement avoir la vie sauve, déballa ce qu'il savait. Elle haussa son épaule valide. Si ce n''était pas son Maître qui le tuait, elle s'en chargerait. Avec un des couteaux énergétiques. Et lentement. L'alien expliqua que celui qu'ils cherchait était souvent à la cantina qu'ils venaient de quitter. Alors qu'il pensait avoir la vie sauve, Nichts le tua en absorbant littéralement sa vie. Ensuite, le Sith se leva et indiqua à son élève qu'ils se rendaient à la cantina.
La jeune femme le rattrapa. Son bras droit était plié. Si elle faisait un mouvement un peu trop brusque, la douleur revenait.

"Pardon, Maître. Je n'ai pas été assez vigilante, mais je me souviendrais de cette leçon."

A présent, elle souhaitait faire souffrir quelqu'un pour cela. Ils parvinrent rapidement à la cantina. Le tenancier, voyant revenir dans son établissement deux Siths semblant sur le point de tout dévaster. Il eu alors sans doute un éclair de génie, ou possédait un instinct de survie lui dictant de tout révéler, sous peine de voir son établissement finir à feu et à sang.
Il expliqua où se trouvait le Sadok : dans le salon VIP.
Ils se rendirent dans ledit salon.

Deux gardes tentèrent de s'interposer. Darth Nichts fit un geste de la main, enjoignant aux deux sbires de s'écarter. Poussés par une force mentale bien supérieure à la leur, ils s'écartèrent sans mots dire, allant jusqu'à ouvrir la porte pour eux.
Se trouvait dans ledit salon un cyborg, qui se retourna à leur arrivée. Il poussa un juron et ouvrit la fenêtre, avant de s'enfuir en courant. Maelyna jura à son tour, en Miraluka, avant de partir à la chasse, suivie par son Maître.

Elle percuta deux-trois badauds, qui l'insultèrent au passage. Elle était concentrée sur la forme du Sadok, qui courait devant elle. Son bras blessé était replié contre son ventre, et son souffle devenait court. Elle se jeta en avant et percuta le chasseur de prime. Ils roulèrent au sol et la Miraluka hurla en sentant sa chair déjà meurtrie par le tir d'énergie s'ouvrir alors que son épaule heurtait le sol. Elle sentit le sang couler et serra les mâchoires. La jeune femme se releva avant le Sadok et commença à le marteler de coups de pieds au visage et au ventre, se déchaînant littéralement contre lui, passant sa frustration et sa rage sur l'assassin.
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Maelyna et Stueel avaient quitté l’aire d’affrontement et se dirigeaient à présent vers la cantina. Blessée à l’épaule droite, la jeune femme se tenait fermement le bras, ressentant la douleur qui s’était entretemps étendue… Marchant à ses côtés, elle prenait soin de ne pas trop bouger la zone endolorie. Serrant les dents, retenant ses émotions et masquant sa douleur, elle s’excusa auprès de son maître, et finit par le rassurer : à l’avenir, elle se montrerait plus vigilante.

Le Seigneur Sith tourna la tête dans sa direction et lui répondit :


« Prends garde à toi : la prochaine blessure pourrait t’être fatale… dans tous les cas, n’oublie jamais cet échec : il alimente ta puissance et ne fait que croître le côté obscur. »

Sur ces mots, les deux individus atteignirent la cantina. Au moment où ils franchirent la porte, le tenancier leur lança un regard et, à en juger l’expression terrifiée figée sur visage, il savait que les choses risquaient de dégénérer s’il ne se montrait pas… loquace !

Darth Nichts s’approcha du comptoir, se pencha légèrement en avant et, à travers son masque, s’adressa au patron d’une voix directe et claire :


« Où est le Sadok ? »

L’individu pointa le doigt en direction d’un renfoncement au fond de la salle principale et joignit à son geste quelques mots :

« Dans… dans le salon privé, là-bas. »

Sans même le remercier, le Seigneur Sith se détacha du comptoir, traversa la salle, évitant sur son chemin quelques individus, et finit par se placer, lui et son élève, devant la porte gardée par deux gorilles. Ceux-ci s’interposèrent entre les deux inconnus et le passage menant au salon VIP. Mais avant même que l’un d’eux ne lève la main et ne signale que l’accès était réservé, notre protagoniste fit un rapide geste de la main et incita, grâce à la Force, les deux hommes à s’écarter. Pris même d’un « élan de gentillesse », ils ouvrirent les portes, révélant ainsi une grande pièce.

Le sol recouvert d’une sorte de moquette rouge bordeaux, les murs au naturel métallique, la salle était bien mieux entretenues que celle la précédant. Devant les deux Sith, installé dans un canapé circulaire, un cyborg sirotait tranquillement un verre avant de se lever. Il tourna la tête sur sa gauche et remarqua la présence de Maelyna et Stueel. Après avoir poussé un juron, le cyborg se dirigea rapidement vers la seule issue, à savoir la fenêtre, l’ouvrit et gagna la rue. Maelyna se mit aussitôt à sa poursuite, suivi de Darth Nichts qui rejoignit à son tour la rue face à la cantina.

Sur les talons du cyborg, la Miraluka courait à vive allure et tentait, tant bien que mal, de ne pas bousculer les gens. Elle en percuta quelques-uns mais ne prêta aucune attention à leurs insultes. Focalisée sur sa cible, elle ne le lâchait pas d’une semelle. Stueel, quant à lui, surveillait avec attention ses mouvements, prêt à bifurquer au cas où le fuyard déciderait de s’engouffrer dans une ruelle.

Au bout de quelques minutes de course-poursuite, Maelyna finit enfin par se jeter sur le Sadok et le percuta violemment. Tous deux trébuchèrent alors et glissèrent sur le sol. La jeune femme lâcha un hurlement de douleur en sentant la blessure la relancer. Mais cela ne l’arrêta pas : elle se rapprocha de l’assassin et le roua de coups. Darth Nichts la rattrapa et s’interposa violemment :


« Arrête ça Maelyna ! Ça suffit ! »

La jeune Sith stoppa son acharnement et s’écarta du Sadok qui se recroquevilla sur lui-même, joignant à son mouvement un léger son de plainte et de douleur. Stueel s’avança de l’homme et le toisa de haut. Ce dernier leva les yeux en direction de son bourreau et s’énerva :

« Mais vous êtes qui bordel ?!
- Sais-tu que tu t’es attiré les foudres de l’Empire avec tes agissements ?
- L’Em… l’Empire ?! Mais vous n’avez rien à faire sur Raxus !
- L’Empire fait ce que bon lui semble... Et je te conseille de changer de ton si tu tiens à la vie… »

Le Sith récupéra son holocommunicateur et contacta le soldat toujours posté dans le Fureur. Après une brève conversation, Stueel coupa la transmission et reprit la conversation, commençant par une pointe d’humour :

« Aaah… que ferions-nous sans notre bon toutou impérial… enfin bref, reprenons : tu as éliminé récemment un homme capital pour l’Empire. Et ses employeurs sont… comment dire… désappointés…
- Ce sont les risques du métier ! Et vous allez m’faire quoi ? Me tuer ?
- Oh non… pas nous. »

Quelques minutes plus tard, le soldat impérial rejoignit les deux Sith et le Sadok et bientôt, le petit groupe rejoignit le Fureur.

Arrivés sur place, Maelyna et le soldat attachèrent le Sadok, après l’avoir neutralisé, tandis que Stueel contacta le Postvort :


« Nous avons attrapé l’assassin de Gurnar. Notre mission est terminée j’imagine ? Où devons-nous déposer le colis ?
- Je suis déjà au courant de votre capture… donnons-nous rendez-vous ce soir, dans la zone réservée aux cargos du spatioport. »

La communication fut aussitôt coupée. Bien, il ne restait plus qu’à attendre…

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Elle s'acharnait, frappant de toutes ses forces le Sadok au sol. Elle sentait le sang couler le long de son épaule, imbiber sa robe et cela, en plus de l'horripiler, la mettait hors d'elle. Elle fut brutalement tirée en arrière, tandis qu'on lui ordonnait de cesser cet acharnement. L'Aveugle était sur le point de frapper cet intrus et se retint en se rendant compte qu'il s'agissait de son Maître. Elle s'écarta en tenant son épaule blessée et gémit intérieurement en sentant l'humidité sous ses doigts. C'était une robe de fichue...
Sa victime se recroquevillait sur elle-même et ne devait être rien de plus qu'un amas de chair perclus de douleurs.

Son Maître s'approcha du Chasseur de primes et l'interrogea, le menaçant de mort, si il continuait à parler ainsi, de façon si... Impolie, alors qu'il venait de se faire passer à tabac. Darth Nichts eu une conversation avec le soldat, resté dans le vaisseau, avant de reprendre son interrogatoire. Il voulait faire comprendre que la mort du Duro, bien qu'appréciable compte tenu de l'arrogance de l'alien, ne mettait pas les représentants de l'Empire de meilleure humeur et que sa vie ne tenait qu'à un fil.

Le soldat arriva et prit le Sadok, avant que le petit groupe ne revienne au vaisseau. Le cyborg fut attaché et neutralisé, à côté d'Aran. La jeune femme se rendit dans sa cabine et prit une longue douche, avant de s'injecter un stim et de bander son épaule. Elle ressortit de sa cabine un bandeau simple sur les yeux, les cheveux encore humides, vêtue d'une robe chaude et emmitouflée dans une couverture. Darth Nichts lui apprit qu'ils avaient rendez-vous avec le Postvort le soir-même, et qu'ils devaient lui amener l'assassin de Gurnar.

Elle acquiesça et s'assit dans le canapé, après s'être servi un verre d'eau. Son épaule la tançait encore, malgré le stim et ses vertus apaisante. Maelyna replia ses jambes contre sa poitrine et arrangea la couverture, avant de poser le verre sur une table basse. Elle tourna son visage vers son Maître. La jeune femme s'était rendue compte que ses interlocuteur appréciaient de savoir qu'au moins, elle donnait l'illusion de les regarder. Cela les mettait à l'aise.

"Dites-moi, Maître, avez-vous déjà fait quelque chose... Qui était contre certaines règles de l'Académie ? Ou du moins... Contraires à l'éthique Sith ?"

Elle eu un léger sourire. En attendant l'heure du rendez-vous, autant apprendre à se connaître. L'Aveugle se resservit un verre d'eau. Une fois que la mission serait finie, elle aurait peut-être le droit d'abattre leur deux prisonniers, qui sait ? ..
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Après avoir « confortablement » installé le Sadok dans la salle de torture où se trouvait déjà le Zabrak Aran Griggs, Darth Nichts verrouilla la porte et ordonna au soldat de monter la garde. Puis il rejoignit son élève dans la salle principale du Fureur. Tout en s’asseyant sur l’un des sièges à proximité d’une table rectangulaire, il expliqua à la Miraluka que le Postvort leur avait donné rendez-vous ce soir au spatioport. Décidément, toutes les rencontres se faisaient à cet endroit !

Perdu dans ses pensées, le Sith ne remarqua pas les regards soutenus que lui lançait son apprentie… enfin, « regards »… c’était façon de parler ! Au bout de quelques secondes de silence, la jeune femme prit la parole, souhaitant en apprendre davantage sur l’époque où son maître n’était encore qu’un aspirant Sith.

Stueel leva la tête, la tourna dans sa direction et se mit à réfléchir à ce qu’il allait dire, tout en croisant les bras et en se redressant sur son siège. Enfin, il ouvrit la bouche :


« Quelque chose de contraire aux règles de l’Académie ? Eh bien… hm… »


Il prit quelques secondes pour réfléchir, s’assurant de ne pas commettre de faux pas. Après tout, la trahison était l’un des premiers préceptes appris à l’Académie. User de la trahison et de la manipulation par exemple pour obtenir un poste convoité et éliminer la concurrence… et même si la jeune femme n’était encore qu’un acolyte, elle était tout à fait en droit de dénoncer son maître si celui-ci lui paraissait trop faible ou peu certain de ses choix. Les comportements des Sith étaient constamment surveillés.

« Lorsque je suis arrivé sur Korriban, je n’étais pas encore certain de devenir un Sith… à dire vrai, je n’étais pas de la même trempe que certains aspirants. Il évita volontairement l’époque où il envisageait même de renoncer à son apprentissage en raison des pratiques barbares de l’Empire et poursuivit Mais au fil du temps, les enseignements ont façonné mon esprit, le rendant imperméable aux sentiments primaires comme la pitié ou même l’empathie. Mais une fois, alors que je n’étais encore qu’un jeune adolescent, j’ai voulu aider un autre acolyte… Je me souviens avoir été puni pour cet acte de lâcheté. Le Sith, qui était à l’époque mon maître, n’avait pas apprécié mon geste et me l’a fait payer. »

Il retroussa quelque peu les manches de sa tunique, ayant quelque peu glissé le long de ses poignets, et se leva de son siège. Il fit quelques pas en avant, observant par la même occasion l’agitation devant le vaisseau par le biais du cockpit, et poursuivit :

« Quelques jours après, je me suis retrouvé dans une situation délicate, lors d’une excursion dans l’un des tombeaux de Korriban. Alors que je faisais équipe avec l’acolyte que j’avais aidé, je suis tombé dans une sorte de crevasse, et je pensais que l’autre aspirant me rendrait la pareille… grossière erreur ! Sur Korriban, nous ne pouvons nous fier à personne, la seule chose qui importe est notre seule survie. Au lieu de m’aider, l’acolyte a continué sa route et m’a laissé seul durant plusieurs heures, avec pour objectif de rentrer seul à l’Académie et annoncer mon décès… et ainsi récupérer les honneurs. Devant tant de fourberie, je compris l’enjeu de notre apprentissage : les plus faibles disparaissent. La loi de la jungle, en quelque sorte. Déterminé à me venger, je parvins à me sortir de ce faux pas et je finis par rentrer à l’Académie. Accueilli comme un héros par mon maître, l’acolyte reçut d’excellentes appréciations… quant à moi, je devais m’estimer heureux d’être encore en vie… »

Sur ces mots, Darth Nichts posa la main sur la paroi interne du vaisseau, à proximité de l’un des tableaux lumineux, et serra le poing avant de terminer :

« Mais je ne comptais pas me laisser faire ! Si les plus faibles devaient être éliminés, je n’avais qu’une chose à faire : rétablir mon honneur en tuant cette vermine. Le lendemain, j’avais organisé un entraînement avec cet acolyte. Mon maître devait nous noter et j’avais bien l’intention de lui montrer ce dont j’étais capable. Lors de l’entraînement, nous nous sommes très bien battus mais je finis par prendre l’avantage. Implorant ma pitié, priant pour que je lui laisse la vie sauve, ce chien kath m’a regardé droit dans les yeux et me supplia. Mais ma colère avait pris le dessus sur mon esprit et je finis par lui asséner le coup fatal, sous le regard satisfait du Sith qui devint, quelques années plus tard, mon maître… Il tourna la tête dans la direction de son apprentie, puis conclut Enfin, je ne vais te raconter toute ma vie plus, mais il faut savoir une chose : désobéir aux règles de l’Académie peut conduire à de lourdes sanctions... Les faibles sont éliminés, tel était le paradigme principal connu de tous les aspirants. »

Il retourna sur son siège, après avoir jeté un rapide coup d’œil à l’heure affichée sur un tableau de bord, et désigna de l’index son apprentie.

« Et toi alors ? As-tu déjà enfreint une règle de l’Académie ? N’aie crainte : si tu es ici aujourd’hui, c’est que tu t’en es plutôt bien sortie jusqu’à présent… »

Il laissa alors la parole à son élève, l’invitant à partager à son tour son passé d’aspirant Sith…
Et pendant ce temps, l’heure tournait…



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La jeune femme s'était pelotonnée dans le canapé, un petit sourire aux lèvres. Son Maître lui parla de son arrivée à l'Académie, et des nombreuses désillusions qu'il vécut à ce moment-là. A sa grande surprise, il avoua qu'il ne souhaitait guère devenir un Sith, qu'il n'était pas, à l'époque, de la trempe dont on fait les Siths. Toutefois, les années passées là-bas l'avait forgé et firent de lui l'Inquisiteur qu'il était à présent.
L'Aveugle n'avait pas réellement eu ce genre de problèmes. Elle avait été formatée dès la découverte de ses affinités avec la Force, à devenir une Sith. Autant dire que, mis à part la première année, où elle eu du mal à s'intégrer notamment à cause de sa cécité, elle avait été en grande partie dans son élément.

Darth Nichts en vint au moment où il avait "fauté" selon les standards de l'Académie de Korriban. Il était venu en aide à un autre Apprenti et avait été puni par son Maître. Ensuite, ayant été en mauvaise posture dans l'un des tombeaux de la Vallée des Seigneurs Noirs, il avait espéré que l'autre Apprenti fasse de même avec lui, mais ce dernier ne fit rien, l'abandonnant à son sort. Ce fut à cet instant que le Maître de la Miraluka comprit ce que signifiait être un SIth : le fort vit, le faible meurt. Il expliqua alors comment il s'était débarrassé de cet autre acolyte.
Il l'avait tué durant un examen, au su et au vu de tous. Ce dernier l'avait supplié de l'épargner, pour rien, puisqu'il périt sous la lame de Nichts.
Le Sith demanda ensuite à son Apprentie si elle aussi, elle avait désobéi à une règle ou une autre.

Cette dernière sourit. Ses pieds dépassaient de la couverture et se frottaient l'un contre l'autre. Elle reposa son verre, après l'avoir terminé, et se passa la langue sur ses lèvres. L'heure tournait, mais il semblait bien qu'ils avaient encore une heure à tuer avant de se préparer au rendez-vous avec le Postvort.

"J'ai connu... Le contact des lèvres de quelqu'un, un Apprenti nommé Dalek, sur les miennes. Et j'eus à le tuer. Ensuite, je me rendis auprès de son père, qui m'ordonna de tuer mon Instructeur. C'est ce dernier qui m'avait ordonné de tuer Dalek. Mais... Cet Apprenti et moi nous étions rencontrés alors que j'en combattais un troisième, un Kel Dor, qui cherchait à devenir Instructeur. Dalek m'a aidé à le tuer et nous avons sympathisé depuis. Enfin... "Sympathisé"... J'imagine que vous comprenez ce que je veux dire."

Elle réfléchit à ce qu'elle venait de dire, avant de se corriger, les joues rouges de confusion et peut-être mêlées à une sorte de honte, qui sait ? 
Après tout, le choix de ses mots n'avait guère été sage, mais elle n'avait su quel mot dire à cet instant pour expliquer quelle avait été la nature de sa relation avec le Mirialan.

"Ne vous méprenez pas... Nous n'avons jamais partagé le même lit, cet Apprenti et moi-même. Ce n'est jamais allé plus loin qu'un court instant enserré dans les bras l'un de l'autre. Mais je dus le tuer. Et j'obéis. Et j'obéis aussi, quand j'eus à tuer mon Instructeur, ce que je fis avec un plaisir net."

Maelyna se rajusta plus confortablement contre le dossier du canapé, avant de passer sa main dans ses longs cheveux blonds. Sa relation avec Dalek avait été on ne peut plus paisible et surtout constituait ce qu'elle considérait comme l'une de ses rares fautes envers le règlement rigide de l'Académie de Korriban.
Elle se leva et se dirigea vers le petit bar du vaisseau, se servir un verre de vin rosé, avant de reprendre sa place sur le canapé et de humer le verre. Maelyna y trempa ses lèvres et claqua de la langue en appréciant la saveur de l'alcool.
La Miraluka toucha son épaule blessée et fit une légère grimace en sentant une petite pointe de douleur, mais elle était aussi assez satisfaite que la plaie soit en voie de guérison, même si elle se morigénait intérieurement pour ne pas avoir pensé que tous les tirs ne seraient pas déviés comme elle le souhaiterait.
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Darth Nichts et son apprentie se faisaient face, faisant passer le temps en évoquant leur passé d’étudiant à l’académie. Notre Sith n’avait jamais eu de réelles occasions de s’ouvrir, étant donné que les règles qui régissent l’ordre Sith sont très claires et qu’elles ne laissent que peu de liberté en ce qui concerne les liaisons et les sentiments…

C’est alors que la jeune Miraluka prit la parole, suite à la demande son mentor. Elle évoqua son passé, sa rencontre avec un apprenti du nom de Dalek. Ils s’aimaient, mais malheureusement la doctrine Sith est ce qu’elle est : froide et indiscutable. La pauvre femme n’eût d’autre choix que de l’éliminer, suite à la demande de son instructeur… tout n’est qu’histoires de manipulation, trahison et autres joyeusetés du même acabit. Et, tandis qu’elle parlait, elle se sentit rougir ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention du Seigneur Sith. Elle se rattrapa aussitôt alors qu’elle approchait d’un élément quelque peu intime, et clarifia les propos qui pouvaient paraître ambigus.
Elle insista sur le fait d’être obéissante, suivant les ordres à la lettre sans poser de questions… un vrai petit soldat.

Après s’être confiée, Maelyna se leva de son siège et rejoignit le petit bar du vaisseau, avant de se servir un vin rosé. Et, tandis qu’elle s’exécutait, le Seigneur Sith prit la parole :


« Obéir est réservé aux soldats qui ne doivent en aucun cas discuter les ordres de leurs supérieurs… en tant que Sith, nous sommes au-dessus de cela : nous donnons les directives et ils les exécutent. A partir de maintenant, tu as pris ta place dans l’Ordre et tu devras te comporter comme tel… et un jour tu prendras ma place et, à ton tour, tu auras pour mission de diriger. Ainsi est construit l’Empire… chaque génération se doit de laisser sa place à une nouvelle pleine de vigueur et de puissance… »

Entretemps, la jeune Sith s’était réinstallée sur le canapé et, tout en écoutant les propos de son maître, elle trempa ses lèvres dans le verre qu’elle venait de se servir.

Soudain, un bruit strident se fit entendre dans la salle principale du Fureur. Le Seigneur Sith se leva aussitôt, traversa le couloir et rejoignit l’holocommunicateur avant d’activer la transmission. Devant lui, toujours la même silhouette : le Postvort qui, de sa voix synthétique, prit la parole :


« Vous pouvez prendre la route en direction du spatioport… vous retrouverez un de mes subordonnés qui récupèrera notre cible. »

La communication coupa aussitôt… visiblement, cette chose était très directive. Un comportement qui ne plaisait que très peu à notre protagoniste : de quel droit osait-il se montrer aussi… supérieur ? Certes, cette planète n’était pas entre les mains de l’Empire, mais ses habitants se devaient de se montrer plus respectueux. Et, pour couronner le tout, un de ses sbires serait envoyé sur place pour récupérer le Sadok… ce Postvort n’était pas net… néanmoins, c’était la seule manière qu’avaient nos deux Sith pour achever une bonne fois pour toute cette satanée mission !

Avant de rejoindre son apprentie dans la pièce voisine, Stueel Nichts s’adressa au garde, lui demandant d’enchaîner le Sadok et de le sortir de son cachot. Puis notre protagoniste retourna auprès de la Miraluka et lui dit qu’il était temps d’y aller.
Ni une ni deux, nos deux Sith accompagnés du garde et de l’emprisonné quittèrent le Fureur en direction du spatioport réservé aux cargos.

Une vingtaine de minutes plus tard, le petit groupe atteignit le lieu du rendez-vous. Étrangement, Darth Nichts sentait venir une sorte de guet-apens… comme s’ils se jetaient tout droit dans la gueule du loup. Il finit par laisser de côté ses préjugés, bien qu’il prit soin de rester vigilant… sait-on jamais !
Le garde, qui marchait derrière le Sadok son fusil à la main, scrutait les alentours sans dire un seul mot. Lui aussi sentait que quelque chose se tramait, si bien qu’il resserra ses doigts sur son arme, prêt à tirer.

Soudain, une silhouette sortit de l’ombre et s’approcha, attirant l’attention de nos quatre personnages. Les bras qui pendaient le long du corps, un masque qui recouvrait la partie inférieure de son visage et qui relâchait de temps à autre une espèce de fumée noirâtre, cet homme avait une apparence des plus énigmatiques. Darth Nichts fit un pas en avant et jeta un rapide coup d’œil autour de lui. Cet endroit ne lui disait qui vaille…
L’inconnu désigna du doigt le prisonnier et déclara, la voix étouffée derrière son masque :


« Il s’agit du Sadok ?
- Et vous travaillez bien pour le Postvort ? s’empressa de répondre le Seigneur Sith, qui n’avait pas l’intention de céder son otage au premier venu.
- Oui… veuillez excuser mon supérieur, mais depuis votre échauffourée avec le prisonnier dans les rues de Raxus, il ne préfère pas risquer sa vie pour une si petite affaire…
- Parce que vous croyez sincèrement que, pour une pourriture de son genre, nous prenons des risques ? Ah ! Qu’importe ! Dépêchez-vous, nous n’avons pas que cela à faire… »

L’inconnu fit un pas en avant et, alors qu’il allait contourner le Seigneur Sith pour récupérer le Sadok des mains du garde, un tir de blaster de précision perfora la poitrine du meurtrier, qui s’écroula net !
Aussitôt, le garde brandit son fusil d’assaut, observa les environs et cherchait la position du tireur d’élite. L’homme au masque respiratoire fit un pas en arrière et avant même de dire un seul mot, un nouveau tir l’abattit sur le coup. Darth Nichts se tourna vers le garde et son apprentie et leur lança :


« Abritons-nous là-bas, derrière ces caisses ! Vite ! »

Ni une ni deux, les trois individus quittèrent le champ de tir. Après avoir esquivé quelques tirs, l’un d’eux frôla la jambe gauche de notre protagoniste qui, malgré la douleur qui se répandait dans sa chair, continua sa course et finit par se réfugier derrière l’obstacle. Le garde s’agenouilla à ses côtés et lui demanda, alarmé :

« Vous êtes blessé, Seigneur ?
- Hmpf… ça va aller… dit-il en retirant son gant et en appuyant délicatement contre la plaie. »

Un rire s’éleva aussitôt… un rire féminin… Darth Nichts se pencha légèrement sur le côté, souhaitant voir à qui appartenait ce son de gorge. Une Togruta plutôt grande, la peau pigmentée de rouge, de grandes cornes blanches rayées, et de grands ovales blancs autour des yeux ce qui attirait automatiquement le regard dans cette direction.

La femme, les mains posées sur les hanches, cessa de rire et s’exprima :


« Vous autres Sith n’avez rien à faire sur Raxus… et les affaires qui s’y trament ne vous regardent pas. Je vais me montrer clémente et vous laisser la vie sauve... mais je vous préviens : la prochaine fois, je ne vous ferai aucun cadeau ! »

Sur ces mots, l’alien tourna les talons et s’éloigna, avant de s’enfoncer dans l’ombre du spatioport. Darth Nichts enregistra le visage de son interlocutrice, puis se redressa lentement, soutenu par le soldat impérial. Ils avaient gagné la partie, mais la guerre n’était pas terminée !

Le petit groupe rejoignit le Fureur difficilement, après quelques arrêts nécessaires au Seigneur Sith pour se rétablir. Enfin à l’abri dans le vaisseau, Stueel se posa délicatement sur l’un des sièges de la salle principale, tandis que le soldat s’était muni de la mallette de premiers secours.

Cette situation le dérangeait de plus en plus… non seulement le Sadok était mort, mais en plus il n’avait aucune idée sur comment retrouver cette Togruta…
Les voici revenus au point de départ…
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Et bien… Tout se passait bien, un échange normal entre une Apprentie et son Maître, cette dernière ayant eu de quoi cogiter, sur l’importance de l’autorité conférée par le statut de Sith.
Puis, le Postvort les avait appelé, les enjoignant de rejoindre un hangar, où un agent de l’Echange se chargerait de prendre en main le Sadok. Au moment de partir la jeune Miraluka s’était demandée si son Maître l’autoriserait à disposer du Contrebandier, une fois cette affaire finie. Après tout, il faudra faire en sorte à ce que leur intervention ne soit pas connue de la République… Ou d’autre personnes…
 
C’était au hangar que les ennuis avaient commencé. L’agent du Postvort se trouvait être des plus arrogants et la jeune femme fut surprise que son Maître ne corrige pas l’agent pour son impudence. Toutefois, l’échange se passa relativement bien, c’est-à-dire qu’un Sadok complètement défoncé ne fait guère de résistances quand on l’envoie à l’abattoir.
 
Puis, ce fut ce que l’on appelait, à l’Académie, un « joyeux bordel désorganisé ». Deux tirs de snipers retentirent abattant l’agent de l’Echange et le Sadok. Les deux Siths, suivis du soldat, qui avait un instinct de survie des plus développés puisqu’il ne proposait pas d’offrir son corps en guise de bouclier, coururent en direction d’un tas de caisses derrière lesquelles ils s’abritèrent, sous un tir nourri de sniper. Toutefois, Darth Nichts avait été touché, à la jambe gauche. Le garde s’était agenouillé auprès de lui et cherchait à prendre soin de sa blessure, ce qu’il rejeta. Un rire éclata dans le hangar et une personne vint, se moquant d’eux et les menaçant de mort s’ils ne quittaient pas Raxus immédiatement.
 
C’était ainsi qu’ils se retrouvaient à nouveau dans le vaisseau. Maelyna, après avoir entendu la description de son Maître, avait chargé le soldat de chercher les Togrutas femelles travaillant pour l’Echange se trouvant à Raxus. Elle-même soignait la plaie de Darth Nichts, touchant précautionneusement la zone meurtrie et appliquant dessus un gel médical, pour ensuite l’environner de bandelettes.
Le garde revint, avec les informations demandées.
Ils pouvaient enfin mettre un nom sur la Togruta : Aerka Verin. Il s’agissait de la seule Togruta travaillant à une position assez haute dans l’Echange pour mettre une prime sur quelqu’un en usant du pseudo de « Rohlu Nag ». La jeune femme alla se changer, prendre une tenue plus adaptée à l’infiltration. L’Aveugle savait qu’elle aurait à agir seule. Son Maître ne pourrait se déplacer avec sa jambe blessée, quant au soldat… Mieux valait faire un casse seule, après tout, rien ne prouvait que le soldat était capable de discrétion, ou bien de repérer quelqu’un comme elle pouvait le faire. Même si elle se maudissait intérieurement de ne pas avoir repéré le sniper à temps.
 
Maelyna s’était vêtue avec une tenue de cuir sombre, avec un capuchon recouvrant ses cheveux blonds et accessoirement le lieu où ses yeux étaient supposés se trouver. Au soldat, elle emprunta un poignard énergétique, qu’elle cacha dans une de ses bottes. C’était inconfortable, mais elle préférait assurer sa sécurité que d’être prise au dépourvue. La personne qu’elle allait « visiter » était assez riche pour se payer un bon Chasseur de Primes. Sa rapière fut sanglée à sa ceinture, de façon à ne pas la gêner en cas de besoin. Pour rassurer son Maître, si cela est possible, elle prit un communicateur qu’elle plaça dans sa « cagoule » de façon à pouvoir parler sans gênes.
 
La jeune femme quitta le Fureur, telle une ombre. Maelyna avait mémorisé les plans de la demeure d’Aerka et les routes y menant. Ses pas légers la menèrent à une grande villa. Il devait s’y produire une fête, puisque de nombreuses personnes bien vêtues s’y rendaient. Mais le fait qu’ils montrent patte blanche, en touchant un datapad rendait l’idée de revenir au vaisseau et se changer pour s’inviter à la sauterie plutôt improbable.
Elle soupira et entreprit d’escalader le mur d’enceinte de la propriété. Elle se récéptionna de l’autre côté… Enfin… Chuta, plus précisément, suite à la réception d’une déchargé électrique équivalente à celle d’une matraque de police, qu’elle reçut alors qu’elle était au sommet du mur.
Toutefois, après une petite vérification, sa chute n’avait pas semblé déclencher d’alarme, du moins, les gardes à l’entrée de la propriété ne semblaient pas réagir. La Miraluka courut en direction de la demeure. Elle passa une fenêtre et…
Une cellule laser se déclencha au moment où elle posait pied à terre. Deux gardes s’approchèrent. La cellule se désactiva et elle entendit deux tirs étouffés, alors que des seringues hypodermiques perçaient sa tenue. Elle s’endormit avant de toucher le sol.
 
Maelyna s’éveilla dans une position qu’elle n’appréciais guère : Assise sur une chaise, les mains attachées au dos. Une de ses épaules était dénudée, le cuir découpé précautionneusement. Sa rapière était posée au sol, devant elle. Sa jambe était encore douloureuse, signe que son couteau était encore en position, mais impossible à atteindre. Son capuchon était relevé. Devant elle, la Togruta tenait son appareil de communication. Et une matraque électrique.
 
"Bon… Je vois que vous ne savez pas écouter, quand on vous donne un conseil amical. C’est habituel, de la part des Siths. Mais je vais voir si vous autres, membres de l’Ordre Impérial, savez faire preuve de solidarité. Vous allez appeler votre Maître. Et il viendra."
 
Maelyna eu une réaction approprié : elle cracha au visage de la Togruta. Cette dernière ne l’injuria pas. Elle appuya sur le bouton enclenchant la communication et l’approcha de la bouche de l’Aveugle, avant d’appliquer sa matraque contre l’épaule nue de la jeune femme.
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Cette torture avait durée une heure, à tout le moins. Toutes les deux minutes, la Togruta appliquait sa matraque éléctrique contre l'épaule de la jeune femme pour la faire hurler en direction du communicateur. Maelyna avait la voix rauque et sa gorge lui donnait l'impression de brûler. De la sueur la recouvrait et elle avait contrôlé sa vessie au point que ses reins lui avaient donné l'impression de brûler. Enfin, la Togruta la libéra. La Miraluka tomba au sol en s'étreignant son épaule engourdie, tremblante. Deux servantes, semble-t'il, la soulevèrent et la menèrent à des toilettes proches, où elle put se soulager. Ensuite, un peu tremblante, la tête embrumée, elle fut reconduit devant la Togruta :

"Ton... Ton Maître ne semble pas vouloir venir. Il m'est inutile de te tuer ou de te conserver comme otage : tu n'es qu'une Apprentie, ta mort ne m'apporterait rien et je doute que quelqu'un dans l'Empire débourse ses crédits pour payer ta rançon. Un vaisseau commercial part pour Dromund Kaas dans deux heures au spatioport principal. Tu vas pouvoir réfléchir à ce que vaut la confiance, chez les Siths, durant ton trajet."

On rabattit violemment son capuchon sur sa tête, pour cacher son manque d'organes oculaires et on la reconduisit en-dehors de la demeure. Lentement, Maelyna reprit son chemin en direction du spatioport. Concentrée sur ce qu'il venait de se passer et pour résister à l'envie de s'évanouir, elle ne prit pas garde à la personne qui marchait à ses côtés. Il ressemblait, en bien des façons, à l'homme qui avait voulu prendre le Sadok.

"Le Postvort vous donne ce message : la mort du Sadok et celle de son envoyé ont changé la donne."

"Qu'en ais-je à faire ?"

"Vous devriez vous montrer plus... Prudente, jeune dame. Après tout, c'est vous qui avez passé une heure attachée et torturée, pas moi, ni le Postvort."

La Miraluka cracha au sol. Tout cela était parti sur une idée simple : permettre de mettre en place des contrats de vente d'armes entre l'Empire et l'Echange et cela avait fini par plusieurs meurtres. Certes, cela ne s'était pas aussi bien terminé, mais... Qu'y pouvait-elle ? Elle avait fait de son mieux...

"Vous prendrez ce vol commercial. Une place vous est... Réservée. Et vous laisserez l'Echange régler ce problème en interne."

"Et quand aux contrats ?"

L'homme avait déjà disparu dans la multitude. Maelyna serra les mâchoires et reprit sa route. Elle parvint au spatioport et se dirigea vers le vaisseau qu'on lui avait assigné. Il s'y trouvait un impérial qui expliqua qu'une cabine lui avait été réservé et que lui-même serait présent sur le vaisseau, prêt à se mettre à son service. La Miraluka le remercia d'un mol mouvement de tête et se laissa guider vers le vaisseau et sa cabine. Arrivée là, elle s'effondra sur son lit, encore habillée et s'endormit comme une souche.
Le vaisseau atterit quelques jours plus tard à Dromund Kaas. La jeune femme se rendit chez ses parents, le temps de "refaire" sa garde-robe restée sur le vaisseau de Darth Nichts. Puis, elle revint à l'Académie pour se remettre au service d'un Instructeur.
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