Invité
Anonymous
Assya Asharaya,
la fille à la rose



Nom : Asharaya


Prénom : Assya


Nom en tant que tueuse : Hel
Au nom de la Rose [Terminée] Sorci%25C3%25A8re+chat+noir


Surnom dans le milieu de la pègre (rarement utilisé) : La fille à la Rose


Code pour la contacter : ENFANT


Âge : 21 ans


Race :Une Humaine de 1 m 65 et de environ 51 kg


Côté de la Force : Neutre : elle ne fait qu'accepter des contrats


Rang désiré : Criminelle sous couverture


Professions : officiellement danseuse, officieusement tueuse à gage et exceptionnellement voleuse


Lieu d'habitation : Un charmant et très luxurieux appartement avec un escalier extérieur. Il est situé dans les hauts quartiers de Coruscant


Arme : Que dire sur les armes d'Assya ? Cette jeune femme tout juste sortie de l'adolescence se bat ou plus exactement tue, le plus généralement à l'aide d'une arbalète. Discrétion et précision tels sont ses maîtres mots. Il lui arrive aussi de commettre ses meurtres avec un simple fil qui lui permet d'étrangler ses victimes. Elle possède également dans sa panoplie de tueuse à gages professionnelle une multitude de saberdard prêtes à être enfoncées dans la chair. Assya s'en sert principalement pour assassiner des personnes dont la mort doit rester la plus discrète possible. Dans tous les cas, Assya est une tueuse remarquable qui, si elle laisse une trace de son forfait, a au moins le mérite de ne pas abimer les corps.
La seule arme qu'elle porte constamment sur elle est un petit couteau laser.


Caractéristiques :

Force : 2/6
Dextérité : 4/6
Agilité : 4/6
Constitution : 3/5
Intelligence : 4/6
Sagesse : 3 +1 = 4/5
Charisme : 3/6


Pouvoirs : Ma danse, mon charme et mes saberdards, non ? Plus sérieusement, mon don inné pour le relooking


Points Forts :

Hel, de son vrai nom Assaya Asharaya, est une femme très prudente. Sa prudence, elle l'a apprise au cours de son enfance à ses dépens. Lorsqu'elle effectue ses missions, Hel, Assya, est une femme discrète. Cela semble évident mais il est toujours bien de le rappeler. C'est notamment grâce à cette discrétion qu'elle est connue dans le milieu. Lorsqu'un client lui confie une mission il peut être certain qu'elle l'effectuera dans l'ombre. Puis la discrétion est une affaire de survie. Surtout quand la cible est haut placée, très haut placée.

Assya en tant que Assya, est une jeune femme plutôt sociable. Travaillant comme danseuse cela serait un comble si elle ne l'était pas. Et là encore sa sociabilité est un atout non négligeable pour ses deux métiers.

Depuis toute petite, Assya Asharaya a développé certaines compétences à un haut niveau. L'une d'elles est notamment son agilité et sa souplesse digne d'un chat sauvage.

De plus, Assya est dotée d'une excellente vue, couplée à une précision gestuelle à toute épreuve. Cette compétence s'avère très utile pour manier ses petites fléchettes empoisonnées préférées.

Enfin, son grand point fort est sa capacité à changer d'apparence. Entendons-nous bien, elle n'est pas une changeante à proprement parler. Cependant, sa vie lui a appris qu'il valait mieux savoir se métamorphoser. En somme, Assya est une vraie professionnelle du relooking expresse ou non d'ailleurs.


Points Faibles :

La jeune femme n'est pas très musclée. Au premier coup d'œil ,elle semble même assez fragile. Peu douée, voir presque nulle, au combat rapproché, elle préfèrera toujours tuer à distance.

De plus, elle ne sait presque pas se servir d'un blaster. En d'autres termes, elle est un véritable danger public avec cette arme entre les mains. Autant vous dire qu'il ne vaut mieux pas s'amuser à lui en confier un au risque qu'elle abatte ses alliés comme ses ennemis.

Mais le plus grand problème d'Assya après son manque de sagesse dans certains moments, c'est qu'elle a une peur incontrôlée, voir même violente parfois, de la gent masculine. Cette peur remonte à son enfance et à sa vie servile. Elle fait de véritable ravage sur son passage. Elle essaye cependant de se soigner par le mal comme on dit. Pour cela elle a intégré, ou plus exactement on lui a fait intégrer l'Astre bleuté dirigé, selon elle, par... un homme. Ainsi elle est bien obligée de se contrôler a minima.



Caractère :

En apparence (en dehors des contrats) :

Assya est une jeune femme douce, gentille et surtout protectrice. C'est également une jeune fille tendre. De nature très aimable et avenante, elle a su se faire une place de choix dans le milieu de la danse. Régulièrement, les clients du nigth-club où la jeune femme se produit louent son amabilité et sa douceur. Élevée par des parents de bonnes vertus, elle est une femme polie qui ne dit jamais un mot plus haut que l'autre.
Cependant et c'est peut-être le seul défaut qui vient entaché ce magnifique tableau ou pas, Assya reste une jeune femme légèrement soumise à tout être ayant de la prestance et plus particulièrement aux hommes. Cette soumission est logiquement liée à sa peur des mâles et à sa vie d'esclave.

Lorsqu'elle effectue ses contrats :

Mais lorsque Assya effectue ses contrats sous le nom d'Hel, il ne s'agit plus du tout de la même personne. En effet, la jeune femme revête alors un masque. Elle se montre alors froide, distante et calculatrice. Personne n'est alors capable de lire dans son cœur, ou presque.
Elle fait également preuve d'une grande ironie à vous glacer le sang.
C'est aussi ce que nous appelons communément une femme de tête. Elle est assez indépendante et individualiste. Mais sa plus grande marque de fabrique c'est qu'elle soit une femme vicieuse. Elle est par conséquent tout à fait capable de séduire une cible ou de l'attendrir dans le seul but de la tuer.

Mais la grande question qui résulte de tout cela c'est : laquelle de ces deux jeunes femmes est réellement Assya Asharaya ?



Description Physique :

D'après ce que l'on raconte, Assya Asharaya est une femme belle, élancée et gracieuse. De taille moyenne, elle mesure 1 m 65 et pèse environ 51 kg. La jeune femme aux cheveux châtain clair tirant sur le blond en été. Sa longue chevelure ondulée fut pendant un moment la fierté de sa mère. Ses cheveux encadrent un visage à la peau blanche comme le lait. Son teint velouté accentue davantage cet effet poupée. Elle sait par ailleurs captiver les autres à l'aide de ses magnifiques yeux bleus couleur océan. Elle reste en revanche très naturelle et ne se maquille pas ou très peu lorsque cela est nécessaire.

Assya porte régulièrement un collier à plusieurs rangs ou un collier avec un simple pendentif. Côté vêtement, la belle blonde porte souvent une longue cape à capuche de couleur violet pâle ou pèche cachant ses vêtements lorsqu'elle sort dans la rue. Elle s'habille de façon très simple comme toute « civile » de son âge qui se respecte. Malgré ses efforts, Assya n'arrive pas à se débarrasser des vêtements qu'elle portait lors de la cérémonie de tatouage. Par conséquent, lorsqu'elle est chez elle ou même des fois lorsqu'elle sort, cela lui arrive de porter cette robe blanche agrémentée de son pendentif saphir. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une jeune femme connue dans les hautes sphères et il lui arrive de recevoir de la visite.

Elle porte en revanche, pour commettre ses forfaits, soit une robe lorsqu'il s'agit de pénétrer la haute société, soit de simples habits noirs. Ne dit-on pas que le noir scier à merveille aux blondes au teint pâle ? Ressemblerait-elle à un magnifique vampire dans cet accoutrement ? Elle utilise également des lentilles pour changer la couleur de ses yeux. Assya a aussi l'habitude de légèrement lisser ses cheveux.

Son seul signe distinctif est un tatouage de rose sur l'omoplate gauche. Cette marque est le symbole de son appartenance à son ancien maître. En effet, ce dernier avait pris l'habitude de marquer au fer rouge ses esclaves, ses choses comme il aimait les appeler. Comme cet homme ne manquait pas d'humour, il les marqua toutes d'une fleur différente. En ce qui concerna Assya, il trouva que la rose était sans aucun doute la fleur qui lui correspondait le plus : belle avec des épines.

Tatouage de rose :

Au nom de la Rose [Terminée] Pochoir-tatouage-rose-lady


Invité
Anonymous
Histoire : Le nom de la rose

Soeur d'Assya : 18 ans en 3486
nièce d'Assya née en 3474 qui a 20 ans en 3454
Enora (petite nièce d'Assya) née en 3446


La boîte de Pandore


Corscant, An 3436 av BY : quand le passé est découvert

« Enora, Enora, viens par là ma chérie. »

La jeune femme faisait signe à sa fille. De ses yeux verts roulaient des larmes. Elle se tenait accroupie dans le salon d'une petite maison. Elle tendit les bras et réceptionna l'enfant qui ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.

« Écoutes-moi bien ma chérie. Tu vas aller avec Katia, ta nourrice. Maman va rester ici encore un peu d'accord ! Elle va aller parler aux messieurs dehors. Toi pendant ce temps tu vas partir d'ici. »

La femme regarda la nourrice d'un air suppliant. Elle reporta ensuite son attention sur la fillette de dix ans. Elle l'embrassa sur le front, lui donna une petite clé et l'amena à Katia.

« Je vous la confie. Vous savez où vous devez aller ?
- Oui Madame. Je veillerai sur elle vous n'avez rien à craindre. »

Rien à craindre, c'était vite dit. Pourtant la mère ne contredit pas la nourrice. Elle les regarda s'éclipser par une porte dérobée. Elle se dirigea ensuite vers le hall d'entrée. Là, au sol, face contre terre gisait déjà un homme. La femme baissa les yeux vers lui et soupira. Elle fixa ensuite le groupe d'individus à la porte. D'une voix calme et posée elle déclara seulement :

« Faites messieurs, faites ! »

Puis elle murmura : « attend-moi mon aimé. Ma chérie maman sera toujours là. » Des bruits de coup de feu retentirent et la femme s''écroula, un filet de sang aux lèvres. Son corps tomba à côté de son mari. Les hommes qui avaient tiré se retirèrent en silence. Pendant ce temps-là, Katia emmenait la petite Enora loin de cette horreur. Elles finirent par quitter Coruscant et s'embarquèrent pour Impératrice têta. Impératrice têta, planète natale de la grand-mère d'Enora et de sa Grand-tante. Sa grand-tante et ses mystères. Enora ne prononça pas un mot durant tout le voyage. Elle se contenta de jouer avec la petite clé entre ses doigts. À quoi pouvait-elle bien servir ? La fillette leva les yeux vers sa nourrice. Elle les fixa un moment et finit par comprendre. Katia, sa nourrice, elle savait. Mais elle savait quoi ?
Arrivées sur Impératrice têta, les deux femmes se dirigèrent vers une grande demeure. Elle portait un petit écriteau « Demeure Asharaya ». C'était la maison familiale de sa grand-mère et de sa grande tante. Enora y vécut avec Katia jusqu'à sa majorité. Et puis un jour qu'elle venait faire du rangement dans la maison, elle tomba sur cette petite clé que sa mère lui avait donnée étant petite. Avec le temps, la fillette avait grandi et avait finit par laisser la clé dans un tiroir, dans ce qu'elle avait investi comme sa chambre. Ce jour-là, elle fit tourner la clé dans sa main et commença à chercher ce qu'elle pouvait ouvrir. C'était surement quelque chose qui se trouvait dans cette maison, sinon sa mère ne lui aurait pas confié. Après trois bonnes heures de recherches à travers toute la maison Enora finit par trouver. La clé ouvrait une boîte en bois richement décorée. La clé fit un doux cliquetis en tournant dans la petite serrure et elle s'ouvrit. À l'intérieure, Enora y trouva un livre. Elle le feuilleta et en fit tomber une page d'un journal intime.

« Été 3466,
Hier j'ai revu pour la première fois ma sœur. Quel choc de la revoir après tout ce temps. Elle se tenait là, devant moi. Elle ne prononçait pas un mot, elle me regardait juste. Ses yeux, oh ses beaux yeux noirs ils n'avaient pas changé. Ils m'avaient tellement manqué. Son regard était rempli d'incompréhension. Comment lui en vouloir. Elle, d'après ce que je pouvais déduire de son uniforme, elle appartenait à l'armée. La joie me submergeait alors qu'elle me questionnait sur le pourquoi du comment. Comment avais-je pu devenir ce que j'étais ? C'est vrai que cela faisait bizarre. Moi, tueuse à gages redoutable et elle, une militaire de renom. Difficile à croire que le même sang coulait dans nos veines. Nous avons un peu discuté, puis nous avons trouvé un accord. Elle me laissait en vie et moi je ne cherchais pas à la revoir. Je ne chercherais pas à la retrouver. J'ai été heureuse de la revoir mais nos chemins sont à présent bien trop différents... »


L'histoire continuait visiblement. Cependant, Enora avait eu beau chercher elle n'avait pas trouvé la suite. Elle compara l'écriture de la page arrachée et celle du livre. C'était bien la même écriture à cela près, que les années distançaient les deux textes. Visiblement, la page du journal avait été rédigée bien après le livre. L'écriture était visiblement plus droite plus assurée aussi. Mais chose étrange, elle semblait plus dure, plus rapide, comme si la personne ne pouvait pas prendre son temps. La page avait été mal arrachée pour être glissée à la va-vite dans le livre. Pourquoi un tel empressement ? Enora ne le saura jamais. Seule la personne qui avait écrit ces lignes le savait. Elle prit le livre entre ses mains. Sa couverture était marron et assez sobre. Il n'y avait qu'une rose des vents gravée dessus. Aucun titre, aucune autre image y était visible. Elle l'ouvrit et regarda la première page. Magnifiquement calligraphiée, il n'y avait que deux lignes inscrites sur une page vierge.

« Hel, la fille à la rose » sous-titré « ou l'histoire d'une tueuse »

Elle parcourut le livre en diagonale. C'était étrange. L'histoire qui se déroulait sous ses yeux était celle d'une jeune femme. Elle était écrite à la troisième personne du singulier. Pourquoi son auteur avait-elle fait ce choix ? Enora ne comprenait pas. Il était évident que c'était le début d'une autobiographie. Alors pourquoi ce choix, pourquoi écrire de façon si détachée, comme si, il ne s'agissait pas d'elle ? C'était peut-être cela au fond. Il ne s'agissait pas vraiment, ou pas totalement, de la vie d'Hel. Non il y avait l'histoire d'une autre femme. Un double d'Hel et ces deux femmes étaient comme deux faces d'une même pièce. Enora s'assit sur une chaise et commença sa lecture.


Au nom de la Rose [Terminée] 50324287

Le début d'une longue histoire


C'était au printemps 3507, que la petite Assya Asharaya poussa son premier cri. L'aube baignait la demeure d'une froide chaleur. La lumière ambrée qui éclairait la pièce, illuminait le visage pâle de l'enfant. Un spectacle magnifique ce déroulait en se début de saison. Déjà, les yeux bleus du nourrisson émerveillaient l'assemblée qui s'était formée autour de lui. Tous gaga devant ce petit être. Mais déjà, l'heure de sa naissance annonçait sa vie future dirait un devin. Oui, l'enfant était née à ce moment précis où la nuit faisait place à la lumière. Elle avait vu le jour à cheval entre obscurité et lumière et elle y passerait sa vie probablement. Cette mignonne petite fille grandit dans la joie et l'amour que lui offrait sa famille. Elle devint bientôt l'heureuse sœur ainée d'une seconde enfant qui vit le jour en hiver elle, deux ans après. Leur mère la prénomma Shalimar. Sa sœur avait les cheveux noirs et la peau tout aussi blanche que son ainée. Ses yeux noirs comme l'ébène offraient un étrange mélange avec sa chevelure corneille. Elle était belle oui Assya n'avait pas peur de le dire. Si elle avait été un garçon et si elle n'avait pas été de la famille, nul doute qu'elle en serait tombée amoureuse. Sa petite sœur était un ange. Une créature magnifique qui grandissait doucement. Une chose était certaine, elle ferait des ravages en devenant une femme. Mais aux dires de leur mère, Assya n'était pas en reste non plus. Les deux sœurs formaient un duo de choc. Mais cette joyeuse petite famille cessa brutalement d'exister. Un beau matin d'été, des pirates fraichement débarqués sur Impératrice Têta envahirent les alentour de la demeure. Assya avait 10 ans et sa sœur 8 cette année-là. Les pirates cherchèrent plusieurs endroits pour passer la nuit. Et évidemment la demeure des Asharraya attira leur attention. Ils frappèrent à la porte et obligèrent son père à les loger. Ne voulant pas d'ennuis, le maître de maison accepta. Le soir venu, le cauchemar de la jeune Assya débuta. Avec ses beaux cheveux et ses yeux bleus elle captiva vite l'un des intrus. Elle le captiva bien trop pour que ce dernier ne puisse s'empêcher de lui caresser la joue. Le contact de sa main sur son visage fit tressaillir l'enfant. Elle se réfugia alors auprès de sa mère. Cette dernière afficha d'ambler un visage sévère. Elle regarda d'un air assassin les étrangers. Il était hors de question que l'un d'entre eux pose une fois de plus ses sales pattes sur l'une de ses filles. La maîtresse de maison envoya rapidement ses filles se coucher, créant ainsi un certain rempart entre elles et ces mufles. La nuit passa et le soleil se leva sur la famille. La famille ou ce qui en restait. Lorsque Assya descendit dans le salon, elle découvrit avec horreur les corps sans vie de ses parents. Au moment où elle voulut se retourner pour remonter dans sa chambre et partir avec sa sœur, une main l'agrippa. Elle serra ses doigts sur l'épaule de l'enfant et de son autre main l'homme tourna sa tête vers lui. Il la regardait avec un sourire malsain et la força à sortir de la maison. Là il lui entrava les pieds et les mains. Quelques minutes plus tard, un autre revenait avec sa sœur en pleurs. Les hommes les emmenèrent sur Tatooine. Là-bas, ils les firent prisonnières pendant deux longues années. À 12 ans, Assya s'efforçait de remonter le moral de sa jeune sœur. Mais plus le temps passait et plus il lui devenait difficile ne pas désespérer elle aussi. Elle avait à présent douze ans. Elle se devait de faire quelque chose pour sa sœur. Alors un soir, elle alla attendre leur tortionnaire dans l'une des chambres. Elle ne l'avait pas choisie par hasard. Non, il s'agissait de celle de l'homme qui avait posé ses yeux sur elle il y avait deux ans de cela. Elle s'assit sur le lit et attendit que l'homme passa le seuil et referma la porte à clé. Là, elle se leva et se planta devant lui. Elle plongea ses yeux bleus dans son regard. Elle ne portait qu'une fine tunique blanche-crème trop grande pour elle.

« J'ai une proposition à vous faire. » sa voix était claire presque chantante. La scène était risible. L'homme affichait un sourire satisfait et la fillette, une moue déterminée. Oui, l'homme était satisfait. À ce moment précis, il sut qu'il allait enfin obtenir ce qu'il voulait depuis deux ans. Il s'approcha d'elle et sa main effleura la joue d'Assya. Cette dernière ne bougea pas. Elle resta campée sur sa position. Elle reprit alors sur le même ton.

« Si vous laissez partir ma sœur... », Assya se mordit les lèvres comme pour se donner du courage et porta ses doigts au collier de famille qu'elle avait autour du cou, un simple pendentif offert par sa mère.

«... Je... serai à vous ! » Elle accompagna ses mots d'un geste sans équivoque. Elle dénoua le petit nœud de sa tunique et la laissa choir sur le sol. La tunique glissa le long de son être, dévoilant un corps nu légèrement mature pour son âge. Déjà, des courbes commençaient à se dessiner, prometteuses de délices futurs. L'homme la regarda avec envie et fit le tour de la fille. Il passa une main dans ses cheveux et lui susurra quelques mots à son oreille. Puis, il ramassa la tunique et la déposa sur les épaules d'Assya.

« C'est très courageux, fillette. » fit l'homme avec un petit rire sadique. Il la toisa du regard attendant une quelconque réaction. Assya ne bougea pas d'un pouce. Elle soutint son regard avec la force du désespoir. Elle était l'ainée, elle se devait de la protéger quitte à y laisser sa propre liberté. Sa sœur n'était pas aussi forte qu'elle, pas encore du moins. Elle s'approcha de l'homme et finit par répondre sur un ton froid, distant et avec un air de défi.

« C'est à prendre ou à laisser. Soit vous acceptez et je suis à vous ; soit vous refusez et je nous tue toutes les deux. »

L'homme esquissa un sourire. Décidément cette petite était pleine de ressources inattendues. Il aimait cela, il aimait son air de défi. Il voulait la voir poussée dans ses derniers retranchements. Il s'approcha d'elle et lui caressa la joue. Il la plaqua contre un mur un sourire mauvais sur les lèvres. Assya se mit à serrer les poings. Elle enfonçait ses ongles dans la peau claire de ses mains. Elle était prise au piège. Acculée contre la pierre, elle ne put qu'encaisser son baiser. Elle détourna les yeux, rageuse.

« Trop jeune, tu n'es pas encore assez mûre pour que l'on puisse te cueillir fillette. J'accepte ta proposition. J'aime qu'on me résiste un peu. Va-t-en maintenant ! Va profiter de tes dernières heures de liberté ! »

L'homme la lâcha et Assya sortit en courant de la pièce. Elle ne dit pas un mot à ce sujet à sa jeune sœur. Le matin même, Shalimar était libre, Assya prisonnière.


On ne nait pas toujours esclave,
mais on peut toujours le devenir


1 mois plus tard,

« On se réveille petit ange. Aller réveille-toi petit ange. »

Assya ouvrit un œil mal assuré. Assise à côté d'elle, il y avait une jeune fille de quinze ans tout au plus. Elle la regardait de ses yeux d'or. C'était une jeune métisse humaine/Cathar. Assya la regarda et se mit sur ses genoux. Elle frotta ses yeux encore endormis. Quelle heure il pouvait bien être . Dans cette petite pièce où il n'y avait que deux lits, Assya ne pouvait pas voir la lumière du jour. Des bruits de pas se rapprochèrent et la porte s'ouvrit sur un homme grand et costaud. Ses épaules de camionneurs imposaient le respect. Instinctivement Assya regarda le sol. L'homme rigola silencieusement puis fit un petit signe de tête leur intimant de sortir. Les deux filles s'exécutèrent en silence. L'homme referma la porte. Tenant chacune d'elles par le poignet, il les amena dans une grande salle. Arrivée là, Assya posa ses yeux bleus sur l'assemblée qui lui faisait face. Il y avait un homme sur une banquette. Il était à moitié allongé et entouré de filles et de femmes. D'un signe de tête, les filles et les femmes se reculèrent le laissant seul en avant. L'homme qui avait amené les deux jeunes filles se recula dans un coin et attendit simplement. L'individu semi-allongé se présenta comme étant le maître des lieux et des filles. D'une voix roque, il demanda :

« Quel est ton nom jeune fille ? »

Un silence mortuaire saisit la salle. À plusieurs reprises Assya ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle était soudainement devenue muette. Elle ouvrait la bouche et la refermait comme un poisson manquant d'air hors de l'eau. Sa camarade de cellule ou de chambre - on ne savait pas trop ce que c'était – lui donna un coup de coude et montra d'un signe de tête le maître.

« Réponds-lui petit ange. Il ne faut pas faire attendre le maître voyons. », lui chuchota-t-elle tout bas. Mais une fois de plus, Assya fut incapable de répondre quoi que ce soit. L'homme en face d'elles commença à s'impatienter, pianotant sur le rebord de sa banquette. Sentant la nervosité de son maître auprès d'Assya, la jeune fille prit la parole à sa place.

« Elle s'appelle Assya Asharaya maître.
- Tais-toi insolente ! T'ai-je demandé d'intervenir ! tonitrua l'homme
- Non, je... veuillez m'excuser... je... », elle n'eut pas le temps de finir que déjà un coup de fouet venait claquer au près d'elle. C'était l'homme qui les avait amener qui était intervenu. D'un geste vif, il la saisit par une mèche de cheveux et la ramena à lui. Son imposante main vint se plaquer sur sa gorge et il commença à serrer.

« Arrêtez ! Je m'appelle Assya. Assya Asharaya. , finit-elle par lâcher d'une voix peu rassurer.
- Plus fort ! demanda le maître.
- Je m'appelle Assya Asharaya, répéta-t-elle d'une voix à peine plus assurer.
- Encore plus fort !
- Assya ASHARAYA, finit-elle par crier. Mais je vous en prie laissez-la !
- Lâche-la ! ordonna le maître. Jeune fille, ton nom oublie le c'est un ordre. Désormais tu t'appelleras Rose. Emmène Rose pour la cérémonie », demanda-t-il à l'homme.

Celui-ci s'exécuta silencieusement. Il la prit par le bras et l'embarqua avec lui. Assya ne comprenait pas. Elle lança des regards inquisiteurs à sa camarade cette dernière ne répondit rien et les suivit discrètement à bonne distance. Comment pouvait-elle lui dire qu'elle allait perde son identité ? Comment pouvait-elle lui dire que ce n'était que le début de l'horreur. Que son cauchemar ne faisait que commencer. Elle ne pouvait pas tout simplement. Elle avait appris qu'ici, les filles jetaient un voile pudique sur toutes ces choses. Elle avait appris qu'on ne les apprenait que par soi-même parce que au final, personne ne peut poser de mots pour les décrire. Arrivée dans une salle sombre éclairée par des bougies, l'homme s'éclipsa pour revenir avec une robe blanche, une cape couleur pèche et un pendentif saphir. Il les lui donna et alla se poster dans un coin sombre. Assya mit un certain temps avant de comprendre qu'elle devait se changer. Elle finit par le faire en vitesse craignant les regards indiscrets. Et puis le maître entra à son tour dans la salle. Il alluma les dernières bogies restées jusque-là éteinte. L'horreur qui attendait la jeune fille apparue devant elle. Trois petites marches menaient à un autel de marbre blanc. L'homme dans le coin s'avança, porta Assya et l'allongea sur la pierre froide. Assya commença à se débattre alors qu'il dégageait son omoplate gauche. Du coin de l'œil, elle remarqua le fer rouge. Une grimace se dessinait peu à peu alors qu'elle essayait en vain de se dégager. Malheureusement pour elle, l'emprise de l'homme était bien trop forte. Le maître se saisit d'un fer en forme e fleur, une rose, conçu spécialement pour elle. Lorsqu'il jugea que le fer avait assez rougi, il l'appliqua d'un geste net et précis sur l'omoplate de la pauvre fille. Un cri s'éleva dans la pièce faisant frissonner la jeune fille qui les avait suivis. Surprise par le choc, Assya s'évanouit sur l'autel. Alors l'homme qui la tenait fermement la ramena dans sa chambre/cellule et la lâcha négligemment sur ce qui lui servait de lit. Sa camarade d'infortune la rejoignit et veilla sur elle le reste de la journée.

La nuit commençait lentement à tomber lorsque Assya revint enfin à elle. Ses yeux examinèrent les lieux et se posèrent sur sa camarade de chambre. Elle était assise à ses côtés, silencieuse, le regard triste. Voyant que sa jeune amie la fixait, elle se leva et alla chercher un mouchoir qu'elle humidifia. Elle lui fit signe de lui montrer son omoplate avant d'appliquer le mouchoir sur le tatouage encore rouge. Assya grimaça au contact du tissu. Pourquoi l'aidait-elle maintenant ? Pourquoi n'avait-elle rien fait avant ? Tant de questions se bousculaient aux portes de ses lèvres.

« Pourquoi m'aides-tu ? Comment t'appelles-tu ?, finit-elle par demander d'une petite voix.
- Je m'appelle Amaryllis ici. Mais mon vrai prénom était Ketlyne.
- Amaryllis ? Pourquoi un tel nom aussi compliqué ? Pourquoi ne t'appelle-t-on pas Ketlyne ?
- Petit ange, parce qu'ici le tatouage devient ton nom. Le maître t'as fais tatouer une rose. Cette rose est ton nouveau prénom. Regarde le mien et tu comprendras. »

Sans plus attendre la dénommée Ketlyne souleva le bas de son haut. Dans le creux de ses reins une magnifique Amaryllis y siégeait. Comme toutes les filles du maître, elle avait été tatoué environs un mois après son arrivée. Ce laps de temps était la coutume. C'était le temps dont il avait besoin pour savoir s'il allait les garder ou non. Dans le cas où il les gardait, il les faisait tatouer d'une fleur, chaque fois différente. Assya regarda le tatouage et n'osa plus rien dire. Elle ne demanda même pas pourquoi Ketlyne l'appelait constamment « petit ange ». Le reste de la semaine se termina sur le même rythme que le mois précédent. Le gros changement eut lieu la semaine suivante. Le premier jour le maître les réclama toutes les deux. Toujours semi-allongé sur sa banquette il annonça qu'il était temps pour Rose de travailler. Cependant, comme elle était encore jeune, elle n'aurait pas les mêmes tâches que ses aînées. Le plus gros de son travail consisterait à danser pour les invités du maître. Ce dernier précisa avec un sourire diabolique qu'elle ne ferait que danser contrairement aux autres plus âgés. Il ajouta qu'il devait la garder pure pour son ami. Assya ne comprit pas tout de suite de qui il voulait parler. Puis l'homme précisa sa pensée. Il déclara même que cela avait été conclu lors de son achat. Assya frissonna à ses révélations. On ne pouvait pas dire qu'elle ne s'en doutait pas. Elle avait elle-même mis en jeu son corps pour sauver sa sœur. Néanmoins, maintenant que l'échéance était visible, elle regrettait presque ses paroles. Assya retourna ensuite seule dans leur chambre. Ketlyne alias Amaryllis la rejoignit au bout d'une heure. Cette dernière franchit le seuil de leur porte les cheveux en bataille, le regard perdu dans le vide. Elle se laissa tomber sur le lit comme épuisée. D'une voix essoufflée, elle lâcha cette simple phrase lourde de conséquence pour les deux jeunes filles.

« Je serai ton maître dans cet art... »

Ketlyne ne finit pas sa phrase. Elle n'en avait nul besoin. Assya avait saisi de quoi il s'agissait et ses yeux fuirent son interlocutrice.


Vivre en esclavage : Horreur et liberté retrouvé


C'est ainsi qu'Assya devenue Rose apprit l'art de l'amour. Ketlyne lui apprit les techniques, mais aussi les subtilités et tout ce qui allait avec. Elle apprit auprès d'elle à utiliser ses charmes et ses atouts. Le premier d'entre eux selon la jeune fille était la voix, la façon de parler. Les paroles étaient surement l'une des meilleurs armes qu'une femme pouvait avoir. Ses mots devaient chanter en sortant de sa bouche, toucher non pas le cœur mais l'âme de ceux qui l'écoutait. Le cœur était trop fragile, trop changeant contrairement à l'âme.
Mais cet apprentissage n'était que le début d'un long cauchemar. Bientôt le maître l'appela à le rejoindre dans la salle habituelle. Dans cette grande salle où il trônait en majesté, jonchait à ses pieds un corps. Un corps livide, un corps froid, raidi par la mort. Il baignait dans une mare de sang rouge. Les yeux encore ouverts fixaient le plafond d'un air résigné. Qui était cette femme ? Le maître lui ordonna de le débarrasser de ce corps désormais inutile. Rose exécuta la demande. Lorsqu'elle entreprit de déplacer le corps, un tatouage de fleur apparut. C'était l'une de ses filles. Rose ne la connaissait pas, elle ne pouvait pas toutes les connaître déjà. Refoulant ses larmes, elle débarrassa la salle du corps. Elle nettoya ensuite le sang. Elle devait se dépêcher si elle ne voulait pas qu'il sèche et colle au sol. Rose venait de voir le sort que cet homme réservait aux filles devenues inutiles. Ici, aucune fille ne sortait vivante de cet enfer. Puis les mois passèrent et la danse et le nettoyage de crime devinrent vite le quotidien de Rose. De temps à autre, lorsque le maître était satisfait il la mettait en « congé ». Une autre manière de dire que ces jours-là, l'unique préoccupation de Rose était les cours de Ketlyne. Toujours plus poussés, toujours plus explicites. La théorie laissa vite place à un semblant de pratique. Avec le temps, Rose s'y était habituée et une complicité et une solide amitié liaient maintenant les deux jeunes femmes.

Deux ans étaient passés. Rose avait quinze ans à présent. Le maître jugea qu'elle avait assez bénéficié des cours de Ketlyne. Elle était maintenant prête. Un soir de banquet, alors que Rose dansait comme à chaque fois, le maître lui fit signe de venir. Elle finit sa danse et alla le rejoindre.

« Va te changer Rose ! » ordonna-t-il.

Rose ne se fit pas prier. Elle quitta la pièce prestement et alla se changer. Elle revêtit une robe simple mais plus appropriée. Elle plaça dans ses cheveux une petite épingle. Quelques minutes plus tard elle apparaissait à nouveau auprès de son maître. Il lui fit un petit sourire et lui désigna un homme debout dans un coin un peu plus sombre. Il avait l'air nonchalant appuyé contre le mur. L'homme la remarqua et esquissa un sourire satisfait. Rose reconnut immédiatement l'homme. Son sang se glaça dans ses vaines. Le jour était enfin venu. Elle aurait aimé disparaître à ce moment-là, ne pas être là, mais c'était trop tard. Comme cinq ans auparavant, il avait posé ses yeux sur elle. Des yeux avides de la posséder. Il ne venait que pour une seule chose, réclamer son dut. Il avait laisser partir sa sœur uniquement parce qu'elle avait décidé de lui appartenir. Il l'avait vendue à cet ami avec la condition qu'il serait son premier. À la regarder ainsi, il constata avec plaisir qu'il ne s'était pas trompé. Elle avait bien grandi et mûri de la façon la belle qui soit. Ses formes avait changé et étaient devenues exquises. Le pirate décida enfin de se décoller du mur et avança d'un pas léger vers sa proie. Rose le fixa et déglutit lentement. Arrivé à sa hauteur, il lui saisit le bras avec une douceur encore inconnue de la jeune fille. Manifestement, il ne voulait tout simplement pas abimer son jouet d'un soir. Lançant un regard entendu à son ami, il s'éclipsa à travers les couloirs et les chambres, entrainant Rose derrière lui. Dans la chambre des invités, le pirate referma prestement la porte et la ferma à clé. Rose, elle, alla s'assoir sur le lit et attendit. Elle lui devait ce cadeau, mais en même temps cela la dégoutait. Elle revoyait ses parents morts, sa sœur amaigrie et apeurée. Cependant, ceci était son travail, elle ne devait avoir que cela en tête. Elle devait agir sans réfléchir c'était le principal conseil de Ketlyne. D'après elle, c'était la première fois la plus dure. Il s'approcha d'elle, lui caressa la joue et dénoua les lacets de sa robe. Rose ferma les yeux et essaya de penser à autre chose. Mentalement inerte, les gestes que lui avait appris Ketlyne lui revinrent en mémoire. Elle les effectua comme un automate. Puis tout s'accéléra, les caresses et les baisers. Rose ne ressentait rien, elle donnait simplement l'illusion d'y prendre plaisir. Une règle essentiel selon son amie. Il faut toujours faire croire que cela nous fait plaisir. Le lendemain matin, Rose se réveilla en premier. Les yeux encore un peu collés, elle parcourut du regard la chambre. À ses côtés, le pirate dormait le sourire aux lèvres. Rose se regarda et en sentiment de souillure l'envahit. La simple idée de ses doigts sur son corps la révulsa. Ses yeux clairs le fusillèrent du regard. Discrètement, elle se saisit de son épingle posée sur la table de nuit. D'une main tremblante elle l'approcha de la gorge du pirate. Puis soudain, le visage de Rose se figea dans une expression des plus morbide. Elle enfonça l'épingle et lui incisa la gorge. Le laissant se vider de son sang sur le lit, Rose quitta la pièce. Sur le pas de la porte, elle faillit bousculer son maître. À la vue de son ami mort, il ne dit pas un mot. Pire que cela en un sens, une idée germa dans son esprit machiavélique. Manifestement cette relation obligatoire répugnait Rose et son maître décida de l'exploiter au maximum. Ainsi à chaque fois qu'il voulait se débarrasser d'un homme gênant, il l'envoyait systématiquement à Rose. Elle, comme dans un état second, à chaque réveil, elle assassinait cet homme. Elle associait ses victimes au pirate. Rose venait de tomber dans une nouvelle forme d'esclavage. Plus le temps passait et plus son maître devenait exigeant. Elle devait agir toujours plus discrètement, plus subtilement. Plus elle tuait plus elle voulait oublier ses crimes. Elle décida alors de les cacher à Ketlyne. Elle ne se reconnaissait plus, ou du moins plus vraiment. Elle était à la fois la jeune fille douce que Ketlyne connaissait et une jeune tueuse froide et calculatrice.

Lorsque Rose eut dix-sept ans, un nouvel événement eut lieu. Son maître venait de mettre à morte l'une de ses filles. Rose comme à chaque fois devait s'occuper de nettoyer et de débarrasser le corps. Cependant, contrairement aux autres fois, elle connaissait la fille. Elles étaient devenues proches avec le temps. C'était une de ses cadettes et voir son corps inerte la plongea dans une colère noire. Elle avait décidé de faire payer son maître, de gagner sa liberté. Alors comme elle avait finit par l'apprendre au court de ses dernières années, elle utilisa son charme et sa façon d'amener les choses pour convaincre quelques filles de se joindre à elle. La première d'entre elles fut tout naturellement Ketlyne. Un jour, Rose mit son plan à exécution. Cependant, tout ne se passa pas comme prévu. Leur maître avait vu venir le coup. À peine venait-il d'être tuer par Rose que des hommes pénétraient déjà les lieux. C'était des hommes liés au maître, leur but, éliminer les coupables. Ketlyne et Rose s'enfuirent par une porte dérobée.

« Ketlyne, dépêches-toi, s'exclama Rose.
- Ne t'en fais Rpas rose je protège tes arrières !
- Non, oublie ça, on doit s'en sortir toutes les deux. Tu verras on va enfin être libre. »

Une salve de détonation se fit entendre. Rose voulut se retourner lorsque la voix de Ketlyne raisonna.

« Cours..reste en vie As... »


Quatre mots sur un piano, ce qu'elle a laissé...


Une ruelle, de la poussière, des hommes et des femmes magouillant ici et là. Voilà le début du quotidien de Rose après son meurtre. Elle devait se faire oublier, se faire discrète. À l'aide d'un petit canif, elle se coupa les cheveux. Elle dégota sur un cadavre un châle qu'elle se mit à porter pour se protéger le visage. Le meilleur moyen de ne pas se faire remarquer était encore de se fondre dans la masse. En cette période de fréquente tempête de sable sur Tatooine, le châle protégeant le visage était une chose des plus communes. Rose errait çà et là. Elle devait trouver un endroit sûr pour se retourner. Elle devait se poser quelque part à l'abri des oreilles indiscrètes et des regards suspicieux. Mais ce n'était pas chose aisée sur une planète où la contrebande et les manigances règnent en maîtres. Ici tout le monde espionne tout le monde et tout se sait très vite. Partir de Tatooine au plus vite voilà ce qui préoccupait la jeune fille. Le problème était seulement de trouver le moyen de le faire alors qu'elle n'avait pas beaucoup d'argent. Son petit pactole provenait de ce qu'elle avait pris en partant sur son maître et ce qu'elle avait touché lors de la vente de ses cheveux. La nuit commençait lentement à tomber lorsque Rose entra dans une taverne. Elle s'assit au comptoir à côté de deux hommes. Elle demanda simplement à boire. Ses yeux fixaient le bois et rien d'autre. Elle ne prêtait pas attention à tout ce qui se disait dans la salle. Elle se concentrait sur le moyen d'obtenir un lieu pour dormir. La voix d'un homme à côté d'elle la tira brutalement de ses pensées.

« Vous êtes nouvelle sur Tatooine, jeune fille ?
- Oui en quelque sorte, répondit à mis mot Rose.
- Oh, je vois. Et que vient donc faire ici une jeune fille toute seule ? » demanda une autre voix.

C'était le deuxième homme qui venait de s'inviter à la conversation. Il se leva et alla s'assoir de l'autre côté de Rose. Ses doigts se mêlèrent un court instant à ses cheveux lui arrachant un frisson. Elle n'aimait pas cela. Ils lui faisaient peur, détournant le regard elle éluda la question. Elle saisit son pendentif et pria pour qu'on vienne l'aider.

« Ce n'est pas bientôt fini les charmeurs ? Vous voyez pas que vous la mettez mal à l'aise notre petit ange ! »

« Petit ange », l'expression raisonna dans l'esprit de Rose. Elle se retourna vivement sur sa chaise pour voir qui venait de s'exprimer ainsi. Avait-elle l'espoir de voir Ketlyne, là, debout devant elle ? Un soupir s'échappa de sa bouche. Un subtil mélange de déception et de fatalité. Ketlyne était morte, elle le savait mais l'espace d'un instant elle avait espéré, si simplement espéré. Une femme se tenait dans l'entrebâillement de la porte. Elle s'avança jusqu'à Rose et passa un bras autour de son cou.

« Eh bien, eh bien, j'espère que ces deux-là ne vous ont pas trop enquiquiné . Je suis Carole, chasseuse de primes... à la solde de la république, souffla-t-elle à son oreille, aller, venez jeune fille ce n'est pas un endroit décent pour vous. »

Rose n'eut que le tend d’esquisser un sourire plein de gratitude que déjà Carole l'embarquait à l'extérieur avec elle. C'était une jeune femme aux cheveux couleur de jais. Ses yeux verts brillaient de mille feux. Elle devait avoir dans la trentaine de ce que pouvait en juger Rose. Elle la fit monter sur sa moto-jet et fila vers le nord. Carole s'arrêta au bout de sa course devant un petit abri. Elle gara sa moto devant et entra tout en faisant signe à Rose de faire de même.

« Voilà mes quartiers quand je suis en mission sur Tatooine. Fais comme chez toi tu veux. Tu es de passage ? C'est quoi ton petit nom trésor ? Tu vis toute seule ? »

Trop de questions, elle lui posait bien trop de questions d'un coup. Rose alla s'assoir sur un canapé et parcourut l'espace.

« De passage. Ketlyne, oui »

Ce n'était pas des phrases, seuls des mots jeter au-dehors. Elle ne voulait pas tout dire, elle ne voulait qu'elle sache son nom ou son surnom. Non elle devait oublier et cacher sa vie passée. Le passé était le passé et maintenant elle devait penser à l'avenir, à son avenir. Elle resta sur Tatooine avec Carole encore un mois. Puis les deux femmes quittèrent la planète pour Coruscant. Là-bas, Carole réinvestit son charmant appartement. Rose, elle, se créèrent encore une fois un look et une apparence différente de celle de Tatooine. Elle s'appelait maintenant Ketlyne et était une cousine éloignée de Carole. Auprès d'elle, elle perfectionna son art de l'assassinat mais aussi du vol. Lorsque Carole en avait besoin, elle demandait à Rose de l'accompagner. Les mois puis les années se succédèrent les unes aux autres. Pour aider Carole, Rose commença à se mettre à son compte. Elle créa un système pour la contacter et lui proposer des contrats. Le nom de code : ENFANT !

Et puis un jour, Rose reçut une demande. Comme à son habitude, Rose l'accepta. Ce n'est que sur place qu'elle comprit son erreur. Un fantôme du passé venait de refaire surface. Ne dit-on pas que le passé nous rattrape toujours. Aujourd'hui Rose en faisait l'amère constatation. Elle ne serait jamais tranquille, jamais. Elle s'acquitta de sa tâche comme à chaque fois avec la discrétion qu'on lui connaissait. Le lendemain, Rose se leva aux aurores, griffonna un mot sur un bout de papier, plia sa maigre valise et disparut. C'était un matin de l'été 3487, Assya Asharaya ou bien Rose ou encore Ketlyne avait 20 ans. Tant d'identités, tant de mensonges, qui savait réellement comment s'appelait la jolie blonde aux yeux clairs ?

Seule, elle alla s'installer dans un petit logement des bas fonds. N'ayant pas de travail digne de ce nom, elle ne subsista qu'avec l'argent qu'elle gagnait en effectuant toujours plus de contrat. C'est comme cela qu'elle fit la rencontre de Johanna. C'est cette femme qui la ramena vers la lumière du jour.


… Quatre vents sur un passé, mes rêves envolés



Assise devant un miroir, dans sa chambre baignée de lumière Assya se coiffait. Encore un nouveau visage à maquiller, à sublimer. Elle brossait ses cheveux, redevenus longs comme avant. Elle avait aussi cessé de les lisser. Encore une nouvelle vie qui commençait dans les hauts quartiers de Coruscant.

Quelques mois plus tard,

« Assya, dépêches-toi !
- J'arrive Johanna! »

La jolie blonde finissait de se changer. Ce soir comme un soir sur deux, elle chantait dans un nightclub de Coruscant. L'endroit était chic et huppé. Assya connaissait presque tous les clients. Et pour cause, la grande majorité était des habitués. Prête, Assya entra en scène et chanta toute la soirée comme à chaque fois. C'était un medley bien rodé dans lequel elle incorporait quelques nouveautés environ de temps à autre. Charmer son public pour qu'il reste, pour qu'il revienne, voilà son travail. Elle était là garantie que le club soit plein chaque soir et jusqu'à tard dans la nuit. Johanna, regardait sa petite protégée depuis un recoin. Rien ne lui échappait. Et tous les soirs, elles rentraient toutes les deux
Des rumeurs, il y en avait sûrement, mais Assya s'en moquait éperdument. Elle avait trouvé en Johanna une personne sur qui compter. Elles étaient assez proches pour se supporter malgré leurs différents caractères et pourtant, la jolie blonde la voyait toujours comme une vague connaissance. Elle n'avait pas énormément d'affection pour elle. C'était un subtil équilibre qui permettait à la jeune femme de rester dans cette demeure, auprès de cette femme sans avoir le sentiment qu'elle finirait par lui porter malheur. Et puis Johanna avait le bras long, très long. Son établissement était réputé. Elle connaissait du monde dans les hautes sphères mais aussi dans les plus sombres, les plus criminelles. On ne se mesurait pas à Johanna sans en payer le prix fort. Mais la femme se faisait vieillissante et lasse de tout cela. Or, lorsque l'on a des ennemis il est dangereux de vieillir, très dangereux. La seule façon de ne pas se faire tuer c'est d'avoir une personne qui nous protège. Pour Johanna, cette personne était la blondinette. Elle le sentait sûrement par instinct. L'instinct oui parfois il nous sauve. C'est parce qu'elle présentait quelque chose que Johanna avait fermé exceptionnellement le night-club un peu plutôt ce soir-là. Par précaution qu'elles étaient rentrées par un autre chemin aussi. Mais quelques fois, tout cela ne suffit pas. Pourquoi ? Parce que les autres y ont pensés aussi, parce qu'ils avaient un coup d'avance. Cinq hommes armés les attendaient devant chez elles. N'ayant pas le choix, Johanna et Assya se sont battues, battues pour rester en vie. Un instant d'inattention aura suffi pour qu'une petite aiguille se plante dans le coup de la blondinette. Un tout petit instant pour qu'elle titube et s'écroule dans les bras de Johanna. Ne pas s'en prendre directement à la vieille voilà le mot d'ordre qui circulait par tout. Mais l'atteindre par la gamine était chaudement recommandé. [color:d4de=#0000 ff]« On se retire les gars ! » s'écria ensuite l'un des attaquants. Johanna rentra sa protégée et la posa dansa chambre avant de faire venir un médecin. Ce n'était pas du poison, le but n'était pas de la tuer. Non l'objectif était simplement de montrer à Johanna que l'on ne la craignait plus tant que cela dans le milieu. Le résultat eut l'effet escompté. D'après le médecin l'injection comportait une bactérie s'attaquant aux cordes vocales, la laminabacta. Il ne pouvait pas faire grand chose. Il fallait attendre et espérer que son corps réagisse assez vite pour limiter les dégâts. Limiter la perte de la voix voilà tout ce qu'on pouvait faire. Après un mois de convalescence, Assya était rétablie, mais pas ses cordes vocales. Interdiction de faire du chant son métier. Il fallait alors trouver une solution et ce fut la danse. Après tout Assya avait dansé tant d'années pour son maître en tant que Rose alors pourquoi pas maintenant. Puis le cadre était différent.

Début de l'An 3486,

« Assya, viens, il faut que je te parle.
- Johanna, qu'est-ce qu'il y a ?
- Je dois te présenter un ami. Aller vient vite !
- Mais où ça ?
- Ne pose pas de question habille-toi. Je t'attendrai dehors. »

Assya enfila une élégante veste et des bottes et alla rejoindre Johanna. Une heure plus tard, elles se retrouvaient dans un endroit charmant. Au côté de Johanna et d'un homme en noir qui ne lui inspirait pas confiance et la mettait mal à l'aise comme toujours, elle traversa des enfilades de salles. Au bout d'un moment, le trio s'arrêta. Dans la pièce un nouvel individu les attendait. Il était assis dans un fauteuil devant une fenêtre. L'homme en noir s'avança jusqu'à l'inconnu et lui murmura quelques mots. À ses dires, l'autre fit tourner son fauteuil vers les deux femmes. Assya se rapprocha instinctivement de Johanna. L'homme en noir salua son interlocuteur et se posa à ses côtés. Les deux hommes faisaient maintenant face aux deux femmes.

« Mon cher ami, voilà la jeune femme dont vous aviez entendue parler. Comme vous le savez probablement, nous nous sommes fait attaquer il y a peu de temps..., commença Johanna.
- Vous présumez de nous, Madame, l'interrompit l'homme en noir.
- Oh non monsieur, je sais parfaitement que votre supérieur se tient informer de ce qui arrive à ceux qui travaillent pour lui.
- Oui, oui ! Venez-en au fait Madame ! déclara l'homme en noir agacé.
- Cessez donc d'être aussi impatient Monsieur ! De toute façons nous savons tous les trois pourquoi je suis ici. Je suis venue vous demandez d'accepter de prendre cette jeune femme comme l'une des votre. Elle me remplacera au sein de votre organisation. Vous vous en doutiez sûrement mais je me retire. Elle s'appelle Hel. J'aimerai avoir votre réponse, Alan, mon ami.
- Laissez nous y réfléchir...
- Non, nous n'avons pas besoin de réfléchir davantage. Je vous fais confiance et je l'accepte, l'interrompit le dénommé Alan, toujours assis dans son fauteuil.
- Je vous remercie mon cher. J'aimerais juste qu'elle demeure chez moi. Il se trouve que je m'y suis attachée.
- Bien sûr faites ! » dit-il en se levant avant de quitter la pièce du pas qui était le sien, suivi de près par l'homme en noir.

Assya et Johanna les regardèrent partir avant de s'appéter à faire de même. Assya soupira. Enfin libre et détendue de se retrouver seule avec la femme. La présence de ces deux hommes l'avait angoissée au plus au point.

« Tu les reverras Assya. Tu devras prendre sur toi, tu le sais ?
- Oui Johanna, oui »


Élection du chancelier suprême et rituel sith sur Byss



« Assya, viens voir les discours des candidats à la chancellerie.
- Oh Johanna, pitié ! Nous savons toutes les deux que la victoire importe peu. Du moment que j'ai toujours du travail, le résultat me conviendra très bien.
- Tu ne peux pas dire cela. Renoncer à s'intéresser aux évènements actuels c'est accepter un gouvernement qui ne nous convient pas. Assya ne l'oublie pas.
- Johanna, je ne l'oublie pas. Cependant j'estime que je n'ai pas les compétences nécessaires pour donner un avis juste et réfléchi. Je veux juste pouvoir faire ce pourquoi je suis faite : la danse et mes contrats. De toute façon ils veulent tout les deux revenir sur ce traité non ? Ils veulent se montrer ferme face aux siths ? Ils n'entraineront que misère et désolation. La misère entraine la haine, la haine engendre la mort et la mort donne naissance à la vengeance.
- Alors que vas-tu faire ? Vas-tu les mettre en garde ?
- Non, leurs opposants s'y chargeront bien eux-mêmes qu'ils soient sith, jedi ou autres.
- D'ailleurs en parlant des sith, ils envoient une délégation sur Byss, non ?
- J'en sais rien Johanna. Je viens de te dire que je ne m'y intéressais pas !
- Assya tu es désespérante !
- Je sais, je sais...

La jeune femme se tourna vers une fenêtre et soupira. Elle le pensait réellement. Les résultats lui importaient peu. La Galaxie avait déjà connu des temps de semi-crise et elle en connaîtrait d'autres. Quand bien même l'impératrice acceptait une quelconque négociation, il suffisait que les shits la destituent pour que tout soit à refaire. Au fond Assya ne voulait qu'une chose pouvoir travailler. Parce que travailler c'est assurer sa liberté. Sa liberté voilà ce qui importait vraiment à ses yeux. Même si son travail donne la mort. De toute façon elle ne savait réellement faire que cela. Elle avait été formée à tuer. La danse ce n'était qu'une couverture pour survivre. Une simple assurance-vie si elle venait à se faire remarquer proche du lieu de son crime. Et puis accessoirement, son travail lui permettrait peut-être un jour de revoir sa sœur, même juste de loin.

Communication des résultats : Valérion Scalia est élu chancelier suprême,

« Et voilà, encore un fou pour nous gouverner ! » s'écria Assya. Elle envoya valser un malheureux pot de fleur à travers la pièce d'un geste rageur. Puis elle alla se rafraichir les idées sur le balcon.

Le rituel amorcé par L'impératrice est interrompu,

« L'Impératrice a des difficultés manifestement. Enfin tant que l'on ne me dit pas d'y aller je ne bougerai pas le petit doigt. Après tout je ne fais qu'accepter des contrats rien de plus. »


Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? : DC d'Evengellyne :)
Luke Kayan
Luke Kayan
Messages : 3119
Eclats Kyber : 0
Bonjour et re-bienvenue à toi.

Donc j'ai tout lu attentivement et c'est une histoire bien sympathique quoique cruelle. On aurait aimé avoir un peu plus de précisions quand même sur ce qu'elle pense des récents évènements secouant la Galaxie. Y a-t-elle prit part ?

As-tu également l'autorisation d'Alan pour l'avoir "joué"

Voilà sinon tout est parfait, je te validerai quand ce sera modifié. study
Invité
Anonymous
Salut,
Pour Alan oui oui je lui ai demandé et je lui ai même montrer le passage histoire d'être absolument certaine que cela lui convienne :).
Pour les récents évènements je vais essayer de caser cela quelque part dans la fiche à la fin de l'histoire.

PS : prenez votre temps pour la validation c'est un DC donc moins "important" que d'autre premier compte lancé avant moi :)

Edit : J'ai apporté les modifications j'espère que ça va sinon je développe pas de soucis :) (Normalement j'ai corrigé :) )
Invité
Anonymous
Désolée pour le double post Sad je remonte juste ma fiche histoire qu'elle ne soit pas perdue dans les très fonds des présentations :) .
Luke Kayan
Luke Kayan
Messages : 3119
Eclats Kyber : 0
Bonjour !

Désolé, après l'avoir précisé en section staff (oui on a une section cachée Twisted Evil ) j'ai oublié de le faire ici. J'ai été très malade pendant plus d'une semaine, du coup, je ne venais quasiment plus. Bon en même temps j'avais lu tes modifications déjà, et tout me va, donc tu es validée ! Bienvenue, amuse toi bien
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn