Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Alors que les premiers échanges de tirs retentissent, provenant des ruines de l'antique cité et du Temple Rakata où s'est posé la délégation Sith, les forces armées républicaines passent en alerte maximum. Sur ordre du Grand-Amiral Fyrd, à bord du Défiance, en orbite, le protocole Alpha Écarlate est décrété. Aussitôt, les trois escouades déployées sur Byss, nom de code Rancor, Krayt et Gundark embarquent à bord de leurs transports respectifs... L'objectif est clair : reprendre le contrôle des ruines et du Temple, découvrir ce qui s'y passe... Et agir en conséquences : protéger la délégation Sith, et éliminer ceux qui menacent la fragile paix...

Les trois transports de troupes s'élancent vers les ruines, rapidement pris sous le feu ennemi. Un tir de roquette s’abat sur celui de l'escouade Krayt, qui s'écrase avec fracas... Pas le temps de porter secours aux éventuels survivants, ils devront se débrouiller seuls... Les deux autres navettes passent les tirs de barrage et se posent durement à quelques dizaines de mètres de portes principales du Temple. La bataille pour la paix s'engage alors.


*****

Evengellyne n'a jamais été du genre à suivre les ordres à la lettre. Surtout lorsque ceux-ci lui semblent idiots. Les Sith sont forcément derrière tout ça ! Il ne peut s'agir que d'une mise en scène, ou de quelque chose du genre... Toute cette histoire est stupide. Laisser l'Empire venir sur Byss : quelle idée... Rien d'étonnant à tout ce qui se passe ici.

Alors que la navette se pose dans les ruines, sous le feu nourri d'ennemis difficiles à identifier, Evengellyne s'esquive, laissant derrière elle les autres membres de l'escouade Rancor dont elle devait théoriquement faire parti. Elle préfère agir seule. Elle s'enfonce dans les ruines. Guidée par la Force, ou l'intuition, ou même seulement la chance, elle entre dans un vaste bâtiment rectangulaire. A l'intérieur, des carcasses de véhicules. Plutôt du genre transports en communs qu'individuels. Un dépôt datant d'un autre temps ? Elle avance, prudente, alors qu'elle entend des éclats de voix, provenant de ce qui semble une rame de monorail, étrangement bien conservée malgré son immersion prolongée. Il s'agit d'un groupe d'hommes armés, portant l'uniforme de l'Empire d'Ynnitach. Peut-être pourrait-elle en apprendre plus en espionnant leur conversation ? Elle s'approche encore, et entre dans le dernier wagon, prudente.

Soudain, une ombre surgit de nulle part. Une ombre et une lueur rouge pour être exacte. L'instant suivant, les soldats s’effondrent, démembrés. La silhouette se retourne, et révèle son visage. Un Sith ! C'est bien la preuve qu'ils sont derrière tout ce chaos, non ? Ils tuent leurs propres hommes ? Evengellyne se met en garde, bien décidé à en découdre... Lorsque sans crier gare, le rame de monorail s'ébranle. Dans un crissement de métal elle commence à rouler, en prenant de plus en plus de vitesse...

*****

Syn Keffer patrouille dans les ruines lorsque la première explosion retentit. Plus loin, à proximité du temple, des coups de feu sont tirés. Que se passe-t-il ? Il lève les yeux et voit les transports de troupe de la République lui passer au dessus de la tête. Il comprend alors que ceux-ci ne peuvent être directement responsables de tout ce chaos, puisqu'ils se tenaient à l'écart. Aussitôt, il pense à des traîtres dans son propre camp, et cette idée le rend fou de rage.

Syn s'apprête à faire marche arrière, pour regagner le Temple et prêter mains fortes aux troupes impériales lorsqu'un bruit de course le force à se cacher. Cinq hommes passent. Ils portent les uniformes de l'Empire. Syn s'interroge. Que font ces hommes ici ? Il décide de les suivre, pour en savoir un peu plus. Discrètement, telle une ombre, il se fond dans les ruines. Bien que gardant une distance prudente, il reste assez proche pour les entendre parler. Il comprend rapidement que sous ces uniformes se cachent des rebelles Sith désireux de tout faire capoter. Ils entrent dans une édifice rectangulaire, avant de se cacher dans la carcasse d'une rame de monorail. Ils sont pris au piège, c'est le moment !

Syn sort de l'ombre, allume son sabre et frappe. L'instant suivant, les cinq types, surpris, gisent dans leur propre sang. Une présence derrière lui le fait sursauter. Il se retourne. Un Jedi. La rame s'ébranle, puis se met en mouvement. Le voilà coincé à l'intérieur avec un membre de l'Ordre lumineux ! Quelle poisse. Face à l'attitude de son adversaire, il n'ose baisser sa garde pour détourner les yeux et regarder la destination vers laquelle s'est lancée le monorail, à pleine vitesse. Est-il tombé dans un piège tendu par ce Jedi ? Mais comment savait-elle qu'il serait là ?

Ce qu'il ignore, c'est que la technologie Rakata est manipulée par le coté obscur de la Force. Sa seule présence, en ces lieux, est responsable de tout ce chaos.



Seuls les joueurs Evengellyne Belluma & Syn Kieffer sont autorisés à poster dans ce sujet.
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S'agissant d'un combat sans dé, vous serez départagés sur la qualité et la pertinence de vos RP, ainsi que l'originalité et l'intelligence de vos idées. Soignez donc bien votre écriture !

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-Seigneur Hatter, l'impératrice vous réquisitionne pour assurer sa sécurité sur Byss, lors de son prochain déplacement. Vous ne devrez pas coopérer avec la république, tout du moins ne pas communiquer avec elle, et rester le plus longtemps discret. Elle compte sur vos talents d'assassins pour éviter que la situation ne dégénère.

-Je ferai selon ses désirs...

L'impérial quitta les quartiers de Syn après cette déclaration. Le jeune Sith devrait accompagner la délégation sur Byss, afin de veiller au bon déroulement du rituel noir. Les esprits des grands seigneurs noirs choisiraient  bientôt Darth Ynnitach comme leur légitime successeur, Syn en était convaincu. Syn savait qu'une telle opération était risquée. Combien de jedi brûlaient d'engager le combat, combien de rebelles rêvaient de pouvoir s'en prendre à l'impératrice ? Des centaines, des milliers peut-être même. L'assassin sentit son sang bouillir dans ses veines, il'excitation du combat. Une excitation qui il le savait, serait à contenir face aux jedis...
Syn plia ses affaires, mais il décida de faire varier son armure : il conserva l'épaulière droite, ses avant-bras, et une légère protection pour son torse. Son casque resterait sur Korriban. Si les rebelles venaient, si ils l'osaient, ils observeraient les yeux couleur sang  de Darth Hatter. Syn contemplerait leur peur de ses vrais yeux.

-Allons défendre notre reine Syn...

Syn recouvrit son visage d'une capuche extrêmement longue, cachant la moitié supérieure de son visage.

-Et si tout ne se passait pas comme prévu...

Syn accrocha son sabre-laser à sa ceinture. Il sentit la force se concentrer en lui. Lui et son parasite étaient en parfaite harmonie, en symbiose. Son corps entier en tremblait, en vibrait de puissance, et sa voix se dédoubla sur ces paroles :

-Nous ferons couler le sang de nos ennemis, qu'il soit celui des traîtres, ou celui de la république...



Syn embarqua avec le reste de l'escorte impériale. Tout le voyage, il resta concentré sur son seul objectif : protéger son impératrice. Une obsession qui le poussa à entrer dans une intense méditation. La force le transcendait, animait sa colère, décuplait sa passion du combat.
Il sentit l'impact dans a force lorsque ses supérieurs firent immerger le temple. Qui pourrait vaincre une telle armée ? Qui pourrait surpasser la puissance de tout ces serviteurs du côté obscur ? Nul jedi, nul rebelle ne serait assez puissant pour vaincre l'empire Sith unifié.
On vint enfin le chercher, et un impérial vint lui expliquer en quoi consistait sa mission.

-Seigneur Hatter, vous devrez surveiller les ruines, et si jamais la situation venait à dérailler, vous devrez assassiner toute cible vous semblant suspecte...

L'homme laissa Syn, ou plutôt la chose qu'il était lorsqu'il était à ce point lié avec la créature, vaquer à ses occupations.

Syn patrouillait dans les ruines quand la première explosion ébranla la terre. Il regarda le ciel se déchirer sous les tirs de barrage. Il pense d'abord à un piège tendu par la république, mais l vit alors s'écraser près du temple une navette appartenant à celle-ci. Les rebelles, songèrent les deux esprits en communion, et commencèrent à prendre la direction de la bataille, souhaitant prêter main forte à leurs frères Sith, mais ils entendirent des bruits de pas. Une escouade tenait le pas de course, se dirigeant dans les ruines. Syn les prit en filature, souhaitant découvrir de qui il s'agissait. Ces cinq personnes portaient l'uniforme de l'empire, mais quelque chose clochait. Ils ne devaient pas se trouver ici, cette zone était celle de l'assassin, et il doutait que l'impératrice doute de ses compétences.
Il resta suffisamment proche pour entendre leur discussion. Il suffit d'une phrase pour qu'il comprenne leur manège :

-Il suffira de leur faire croire qu'on leur obéit, et quand ces lèches bottes seront de dos, on les abattra. Ils regretteront le jour où ils ont choisi d'accorder leur fidélité à cette faible d'Ynnitach !

Ils pénétrèrent dans la carcasse d'une rame de monorail. Ca y est, Syn tenait son occasion. Il se jeta sur eux. Surpris, ils n'eurent pas l'occasion de riposter. Cinq coups de lames suffirent à faucher la vie.
Syn sentit alors une lueur, une lumière dans la force. Il leva les yeux, découvrant une Jedi le contemplant d'une regard sévère. Une jedi pas beaucoup plus vieille que lui, mais dégageant une forte assurance. Chevalière certainement. Elle allait vite déchanter. Elle était hostile, Syn le sentit.

-Nous n'avons pas de temps à perdre avec toi, nous devons rejoindre nos frères...

Il leva sa lame écarlate, se préparant au combat.

-Cela n'a rien de personnel, c'est juste...

Syn se jeta sur sa victime, lançant un violent coup de lame étincelante dans sa direction.

-NOTRE DEVOIR !!!
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Èvengellyne sortit de la salle de bain en trombe. Elle se mit à courir partout dans la chambre sous les yeux ébahis d'Alicia. Elle faisait plusieurs choses à la fois et donnait le tournis à sa camarde de chambre. D'une main elle se séchait les cheveux et de l'autre rassemblait ses affaires sur son lit. Ses cheveux noirs, plus ondulés qu'à l'accoutumé à cause de l'eau goutait sur le sol. Comme lorsqu'elle était en retard Ève rouspétait à voix basse. Elle faisait des grands gestes et des allers-retour entre les différents espaces de sa chambre.

« Alicia ! Mais Lia pourquoi tu ne m'as pas prévenue avant qu'il voulait me voir ? Je suis en retard, je suis en retard. Je suis carrément à la ramasse moi maintenant ! Je dois me dépêcher vite, vite, vite ! C'est sûre, si je ne me pointe pas à l'heure ils vont me passer un de ces savons. Ralala je suis mal je suis mal ! »

Ève enfila en vitesse ses vêtements. Elle ajusta à la va-vite son haut rouge-orangé et sortit précipitamment de la chambre. Elle circula au pas de course dans les couloirs qui la menaient jusqu'à la chambre du Conseil. Que pouvait-il bien lui vouloir, encore ! Elle n'avait pas le temps d'y réfléchir. Elle zigzagua entre les padawans lançant quelques « pardon ! », ou encore des « Excusez-moi je suis pressée ! ». De temps à autre, lorsqu'elle croisait un collègue chevalier ou maître, elle le salua d'un bref signe de la main. Elle arriva enfin devant la porte. Reprenant son souffle, elle posa instinctivement sa main sur sa poitrine, inspira et expira lentement. Puis, elle se décida enfin à ouvrir la porte. À l'intérieur, trois personnes étaient présentes. Il y avait deux hommes et une femme. Au bruit de ses pas, l'un des hommes se retourna ainsi que la femme. Ève referma silencieusement la porte et attendit que l'un des deux lui adresse la parole. À sa grande surprise le son de la voix partit du fond de la pièce. C'était là-bas que se tenait le deuxième homme. Vêtu d'une longue cape il faisait dos à ses collègues. Plus que son attitude, ce fut le timbre de sa voix qui surprit la jeune femme. Un instant, elle crut le reconnaître. Impossible, c'était impossible, il n'avait rien à faire ici !

« J'ai bien essayé de leur faire comprendre que ce n'était pas votre place chère Èvengellyne. Mais ils sont têtus et ont fortement insisté. Je n'ai rien pu faire pour les en dissuader. J'en suis navré. »

Le ton était étrange. Il y avait comme un mélange de familiarité et de distance. Cela ne pouvait être cet homme. Il la connaissait depuis tant d'années. Il n'aurait jamais employé le vouvoiement même en présence d'autres maîtres, alors qui cela pouvait-il bien être ? La femme interrompit son questionnement. Elle répliqua presque instantanément à la remarque de l'homme, toujours au fond de la salle.

« Il suffit mon cher. Je nous trouve déjà bien indulgents pour vous permettre de circuler comme bon vous semble en ces lieux. On vous envoie en mission, c'est tout juste si vous ne cultivez pas des oranges pendant celle-ci et vous revenez comme cela vous chante. N'abusez pas de notre patience mon cher ami !

- Ne vous égosillez pas comme cela enfin très chère, s'interposa l'autre homme, debout à ses côtés. Le chevalier ici présent est tout à fait apte à mener à bien cette mission. J'en suis certain. »

L'homme regarda Ève et poursuivit d'un ton solennel.

« Nous vous faisons confiance chevalier Belluma. Vous êtes affectez à la protection de la délégation Sith sur Byss. »

La nouvelle choqua un peu la jeune femme. Le Conseil avait-il donc perdu la tête ? L'envoyer sur Byss n'était que pur folie. Eve avait encore du mal à contenir sa colère face aux Siths, alors pourquoi l'y envoyer ? Pour la tester ou pour l'obliger à se contrôler ? La jeune Zabrak le comprenait mais n'y avait-il pas un autre moyen moins, risquer ? À dire vrai elle n'eut pas le temps de le demander. La maître en face d'elle lui coupa l'herbe sous le pied. Alors que la bouche d'Eve s'ouvrait pour prononcer quelque chose, accompagné par l'agrandissement de ses yeux devenus aussi grands que des soucoupes, la femme lâcha une phrase lourde de conséquence.

« Vous ferrez le bon choix si nécessaire. »

Quelle blague franchement Èvengellyne n'en revenait toujours pas. Après cela, elle avait quitté la pièce refermant soigneusement la porte derrière elle. Elle se dirigeait maintenant vers le vaisseau qu'on lui avait assignée. Silencieuse, elle ne remarqua le reste de l'équipage. Elle se concentrait sur cette phrase, sur cet homme aussi. Ève était perdue dans ses pensées, les yeux dans le vague lorsque des tirs la sortirent de sa rêverie. Aussitôt, elle fixa l'horizon de ses yeux gris. Que se passait-il bon sang ? Déjà, les tirs fusaient dans tous les sens. Sur ordre du Grand Amiral elle rejoignit son escouade sans un mot. Les trois escouades s'en vont, mais l'une d'elle est touchée et s'écrase. Quels imbéciles, voilà la preuve qu'on ne peut pas faire confiance aux siths, pensa-elle.
Alors que la sienne se posait au milieu des tirs, Ève ne jeta pas un regard à son équipe et s'éclipsa discrètement. Ève se dirigea vers les ruines. Elle inspira un bon coup et avança à pas feutré tout en surveillant ses arrières. Il était hors de question qu'elle se fasse avoir par l'un de ces siths ! Elle arriva bientôt dans un bâtiment rectangulaire, si du moins on pouvait l'appelé ainsi et se figea net. Des bruits de voix provenaient d'une espèce de rame. Elle se mit à couvert et attendit de voir ce qui se passait. Elle les regarda attentivement et remarqua leur uniforme de l'Empire. Qu'est-ce que tout cela signifiait au juste ? Trouvant tout ceci bien étrange, elle prit la décision de les espionner le plus discrètement possible. Elle monta alors dans le dernier wagon. Les hommes discutaient puis l'instant suivant ils gisaient au sol. La raison était tout simple. Une ombre avec une lame rouge avait bondit sur les individus sans cri-égard. Ève resta bouche bée. Que c'était-il passé à la fin ? Puis l'ombre se retourna vers elle et montra son visage. Un sith, c'était un sith qui se tenait maintenant devant elle. Instinctivement, comme beaucoup de ses gestes, elle sortit son sabre et le brandit devant elle se mettant ainsi en garde. Qu'importe ce que voulait ce sith, il n'y avait aucune chance pour qu'il ne combatte pas. En fait cela arrangeait bien la jeune femme. Ève en rêvait et elle avait maintenant devant elle la possibilité de tâter du sabre avec l'un d'eux. Son regard ne vacillait pas. Ses yeux gris fixait le sith. Puis le sith leva son arme, prononça quelques mots et finit par se jeter sur elle lançant un coup de lame étincelante vers elle. Il était un peu plus jeune qu'elle d'après ce qu'elle pouvait voir. Malédiction ! Rapide, l'homme était rapide et Ève n'aimait pas plus que cela se battre au sabre malgré son statut de chevalier. Non elle préférait de loin utiliser la force. Elle aurait pu parer le coup, mais à ce moment là, la rame se mit en marche. Légèrement surprise, elle se baissa un peu pour ne pas perdre l'équilibre. Par chance, se mouvement la fit par la même occasion éviter la lame.

« Votre devoir ? Mais vous êtes malade ! Pour un peu vous alliez m'embrocher crétin ! »

Elle se redressa d'un geste de la main, elle utilisa son pouvoir de télékinésie pour projeter dans un des autres wagons son adversaire. Maintenant qu'il se trouvait à une distance plus respectable d'elle, elle tenta d'engager la discussion. Si tenté que cela soit possible.

« Ne pourrions nous pas discutez ? »

Ève savait qu'elle n'était pas réellement crédible. Néanmoins, à ce moment là, la phrase du maître dans la salle du Conseil lui était revenue à l'esprit. Faire le bon choix. Était-ce donc d'essayer d'entamer une discussion qu'elle savait inutile ?
HRP:
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Syn était l'ombre de lui-même. Une véritable bête sauvage excitée par le combat qui s'annonçait. Quand la jedi l'envoya valser,  il enfonça une porte, usée par des siècles de rouilles, avant de heurter le sol d'un autre wagon. Le choc l'énerva d'autant plus. Il était exactement ce qu'il n'avait jamais voulu être : un Sith dépourvue de toute humanité, de toute conscience. Syn était totalement corrompu par la créature en lui. Le Syn dans cette rame n'avait rien à voir avec l'apprenti mélancolique et tourmenté qu'il avait toujours été.
Un animal montrant les crocs, dont les yeux rouges brillaient de haine. Les mans crispées sur la garde de son sabre, les cheveux tel une crinière blanche hérissée.
Sur l'instant, le jeune homme n'était rien de plus que l'esclave de sa passion, sa conscience enchaînée par sa colère. L'ardeur du combat avait fait disparaître toute trace de l'assassin qu'il avait été. Il se redressa d'un mouvement agile et vif.

-Discuter ?

Un rire sauvage, cruel surgit de la gorge de Syn. Un tel changement de comportement aurait sauté aux yeux de n'importe qui. Un changement à ce point important en était presque tragique. Il avait suffi de quelques secondes pour qu'un guerrier méthodique et intelligent devienne un monstre assoiffé de sang. Si l'apprenti avait été lui-même, peut-être aurait-il tenté de trouver une solution pacifique à ce conflit, mais là, seul importait de massacrer l'imprudente qui s'était mise sur sa route.

-Vous me faites tellement rire...

Le résultat de l'union de Syn et de l'entité franchit le seuil de la porte qu'il avait arrachée. Un nouveau rire renforça l'atmosphère malsaine qui régnait dans les lieux. A chaque nouveau mot, chaque nouvelles réactions de Syn, le train s'emballait.

-Immondes créatures...

Il fit un moulinet de sa lame, fracassant la vitre à sa droite. L'appel d'air créa un immense capharnaüm dans la rame, aspirant quelques vestiges de ses précédentes utilisations. Un sourire malsain défigura une nouvelle fois le visage de Darth Hatter. Une expression de démence.

-Vous êtes les chaînes qui nous empêchent d'accomplir ce pourquoi nous sommes nés, ce pourquoi nous nous sommes trouvés...

Le Sith lassait toutes ses phrases en suspens, afin de faire monter la pression dans l'esprit de la jedi. La pousser à l'attaquer, la forcer à se montrer agressive. Mais rien de cela n'arrivait. Soit, ils franchiraient de nouveau le pas.

-La guerre !

Ils se jetèrent sur leur victime, abatant leur lame de haut en bas, en sautant sur leur proie. La bête et son hôte n'était toujours qu'une seule et même personne, prêts à massacrer la pauvre jedi. Ils croiseraient le fer de toutes leurs forces, laisseraient leur rage les guider. Leur lame écarlate vibrant d'excitation, prête à faire couler le sang de la république. Il l'abattit de toute ses forces. Syn et son mystérieux acolyte avaient bien compris deux choses :
D'un, la jedi hésitait. Elle n'était pas au summum de ses capacités, car son esprit était tourmenté. Un esprit qu'il leur serait facile de briser.
Ensuite, leur adversaire n'état pas une grande bretteuse. Cela était d'ailleurs à leur avantage, une fois de plus. Déployer ses pouvoirs dans un lieux corrompu serait dangereux pour un être de lumière comme cette jeune femme. Or, c'était très clairement son point fort. Le simple fait qu'elle ne se soit pas servie jusqu'à maintenant de son sabre laser le prouvait.

Le chapelier était en confiance. Aucun doute ne germait en lui, son esprit restait concentré sur un seul objectif : massacrer Evengellyne Belluma...
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La jeune femme regarda le corps de son adversaire traverser la porte du wagon. D'un geste lasse, elle passa une main dans ses cheveux. Elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille et attendit. Elle resta là, sans rien dire. Elle ne chercha pas à aller vers son ennemi, non elle demeurait sur place. Elle réfléchissait tout simplement. Elle profita de se très cour laps de temps pour visualiser ce qu'elle pouvait bien faire. Elle ne voulait pas le tuer, d'un autre côté s'il continuait ainsi, elle serait bientôt bien obliger de réagir de façon plus efficace. « Faire le bon choix », toujours plus facile à dire qu'à faire en réalité. Elle se devait de réagir d'une manière ou d'une autre si elle voulait le mettre hors d'état de nuire. Mais il semblait si jeune. Elle secoua la tête agacée. Voilà qu'elle se mettait à penser comme une vieille. Elle n'avait que vingt-deux ans bon sang. Soudain, un éclair traversa ses yeux gris. Combattre ce sith était peut-être une opportunité après tout. Qui mieux que les siths eux-mêmes pouvaient lui donner les informations que les maîtres lui avaient toujours refusée. Cependant, la question de son père n'était pas le seul sujet qui l'embarrassait. On lui avait donnée l'ordre de protéger la délégation sith. Alors pourquoi cet individu avait-il assassiné sans aucune hésitation des membres de l'armée impériale ? Les tires qui avaient fusé quelques minutes auparavant étaient aussi bien étranges. Ève en doutait de moins en moins. Mais était-il seulement possible que parmi les rangs sith certains en veuillent à l'Impératrice ? Il fallait le croire après tout. Mais dans ses conditions que devait-elle faire au juste ? Elle ne savait même pas dans quel camp son adversaire se trouvait.
Le rire du jeune homme qui revenait maintenant vers elle, la ramena à la réalité présente. Qu'avait-elle bien pu dire pour qu'il rigole ainsi ? Ses propos étaient-ils si étranges que cela ? Maintenant habituée aux mouvements de la rame, Ève resta campée sur ses deux pieds lorsque celle-ci s'emballa à nouveau.

« Mes paroles sont donc si risibles, jeune homme ? »

D'un mouvement rageur, elle ramena sur son visage son "châle rouge-orangé" pour se protéger de l'air qui venait de s'engouffrer. Elle regarda le sith et fit quelques pas en arrières. Elle avait à présent un nouveau problème. Manifestement, ce jeune sith, sûrement un apprenti était un meilleur combattant au sabre qu'elle. Elle avait beau être chevalier, elle ne maniait pas de façon extraordinaire cette arme si emblématique de son ordre. De plus, il était évident que d'utiliser ses capacités en rapport avec la force allait vite s'avérer dangereuse dans ce temple sith maudit. Il respirait le côté obscur de la force. Elle se concentra un court instant. Non, rien, visiblement, ils étaient bien les seuls ici. Dans le cas contraire, cela voulait dire que les autres individus étaient assez puissant pour ce soustraire à un sondage. Elle se mit à frissonner. S'il y avait d'autres personnes ici, l'un d'eux allait vite se trouver dans une bien mauvaise posture selon qu'il s'agissait de membres lumineux ou non. Èvengelyne tressait à nouveau. Elle n'aimait pas cette sensation qui planait dans cette rame. Elle n'aimait pas non plus ce sentiment qui commençait doucement à la prendre à la gorge. Elle le connaissait bien. C'était ce mélange d'envie et de réprimande qui faisait battre son cœur. Une envie de céder à l'invitation que lui faisait ce sith et en même temps, elle était chevalier. De ce fait, elle ne pouvait agir par instinct. Ses yeux scrutèrent le garçon devant elle et la Zabrak eut un mouvement d'horreur incontrôlable.

« La guerre », c'était donc tout ce qui lui importait. Elle le vit fondre sur elle abattant sa lame sur elle. Elle n'avait plus le temps d'esquiver le coup. Elle le para alors tant bien que mal et repoussa la lame rouge. Trop tard, elle sentit un léger picotement sur son épaule et un rictus se profila sur ses lèvres. Elle regarda et vit une légère estafilade ainsi que le trou sur son châle. Elle sauta alors par dessus son adversaire et se plaça à une distance raisonnable de lui. Un sourire se dessinait petit à petite sur ses lèvres alors qu'elle se retournait pour lui faire face. Ses yeux brillaient d'un feu nouveau. Elle avait finalement céder à l'appel. De toute façon il ne lui laissait pas vraiment le choix. Par conséquent c'était le meilleur choix à faire. Elle n'allait pas se laisser faire s'en rien dire. Elle délaissa un court instant son sabre pour remonter ses cheveux et les attachés avec une pince. Si elle devait se battre au sabre autant se mettre à l'aise, non ? Elle ne s'arrêta pas là et retira son châle désormais déchiré. Elle le jeta par terre en râlant, reprit son sabre et le plaça devant son visage avec satisfaction. Elle se tenais maintenant devant lui, simplement vêtue d'un haut à bretelles simple. Il laissait alors apparaître son tatouage infini et celui représentant les ailes d'ange. Mis ce n'était pas tout. Elle passa une main sur son visage et mit au jour celui du croissant de Lune. Elle était fin prête au combat. Elle n'était peut-être pas une experte au maniement du sabre mais il ne fallait pas non plus la sous-estimer. Elle était chevalier et par conséquent un certain niveau. Cependant elle ne devait pas non plus sous-estimer l'apprenti. Elle respira un bon coup et s'élança sur lui. Elle laissa ses yeux divaguer volontairement vers le bas du corps de son adversaire tout en abaissant son sabre, puis d'un geste sûr elle le dirigea vers l'un des bras de ce dernier.
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L'animal qu'était devenu Syn n'avait pas tout de suite pris conscience de sa question, avant de se jeter sur sa proie. Quand son sang, bien qu'en infime quantité, ruissela au travers des vêtement pas la petite blessure, l'apprenti fut pris d'un sentiment de jouissance extrême. Mais quand la jedi repoussa l'assassin une nouvelle fois, quelque chose dans son esprit dédoublé se réveilla.

La simple question d'Evengellyne déclencha en Syn, involontairement, un véritable conflit intérieur. Quelque par dans son âme pervertie, Syn prit conscience de ce qu'il était. De l'ampleur de ses paroles. Non, il ne voulait pas cette guerre dont il avait parlé, pas plus que son dégoût pour les jedi que lui faisait ressentir le parasite. Son esprit, uni jusque là à la créature, se divisa soudain en deux parties. L'une d'elle était sombre, assoiffée de sang et de puissance. Cette partie, le Syn totalement sous l'emprise de la bête infernale, était celle contre laquelle la deuxième luttait. Cette autre partie souhaitait entendre la jedi, souhaitait faire la paix, atteindre la solution la plus sage, celle qui serait la plus avantageuse, pour lui comme pour elle.
L'assassin fut pris d'une violente migraine. Ce conflit psychologique avait des répercutions sur son état physique. Les deux esprits s'entrechoquaient, se mêlant et se séparant à une vitesse ahurissante. La douleur en devenait insupportable, et l'apprenti ne savait plus faire la part des choses, il confondait ses sentiments et ceux du prédateur qui l'habitait. Tantôt il souhaitait se jeter sur son opposant, tantôt il souhaitait prendre la fuite et tenter de rejoindre les siens le plus vite possible. Dans son crâne, la voix froide et sinistre retentit à nouveau :

-Qu'Est-ce que tu fais ?

-Je fais ce qu'il me plaît ! LAISSE MOI SEUL, MAINTENANT ! Lui répondit intimement Syn, le plus violement qu'il put.

Encore dans une faible communion, les deux entités observèrent la jedi se préparer à l'affrontement, tandis qu'ils se recroquevillaient lentement, abattus par la douleur. Ils ne prirent d'abord pas la menace au sérieux, bien  qu'ils trouvèrent les tatouages impressionnants, ils ne trouvèrent pas de menace directe au fait qu'elle ait changé de tenue. Cependant, ils reconnurent la lueur dans ses yeux, une lueur guerrière, déterminée.
"Les yeux sont le reflet de l'âme", si cela est vrai, alors au plus profond d'elle-même, cette chevalière devait être quelqu'un de profondément puissant. Il ne faisait aucun doute qu'elle avait mérité son statut si cette lueur était à l'image de sa force. Quand elle prit finalement les devants, ruant sa lame sur le Sith, les deux esprits placèrent leur corps de profil, saisissant le manche de leur arme à deux mains, bloquant le coup de façon efficace.
Mais l'impact, mêlé à la vitesse, brisèrent l'équilibre précaire de l'apprenti, qui recula, manquant de chuter de façon dangereuse. L'assassin réussit à poser un genou à terre, enfonçant sa lame dans le sol pour plus de stabilité. Ses maux de crâne le poussèrent à place son front et ses yeux dans le creux de sa main crispée. La brève joute verbale reprit alors de plus belle :

-Je ne vais pas te laisser seul face à une telle adversaire ! Tu vas nous tuer ! Laisse moi t'aider Syn !

-CE CORPS EST MIEN ! JE SUIS ENCORE CELUI QUI COMMANDE !

Une migraine les reprit de plus belle, d'autant plus violente. C'est alors que Syn fit enfin pencher définitivement la balance :

-JE SUIS ENCORE SYN KIEFFER !

Immédiatement, tout cessa. La voix ne répondit pas, la migraine s'arrêta brutalement. Syn sentait son esprit complet lui appartenir. Aucune des ses émotions n'était altérée. Il se sentait lui-même. Un apprenti au-dessus des autres, à la fois fort comme fragile. Un Sith humain. Il se releva, regardant son adversaire d'un œil froid, compatissant.

-Tes paroles n'ont rien que je puisse railler. Elles sont sincères et justes...

Il pointa sa lame écarlate vers la jedi, ne laissant donc transparaître aucun signe de reddition. Sa voix déstabiliserait peut-être la jedi. étant qu'elle était redevenue à l'origine, grave, sans sous-entendus.

-Je suis comme toi, une pauvre âme qui ne cherche qu'à suivre son serment. Si tu comprends cela, rends-toi, sinon, nous devrons nous battre. Cela est inévitable...

L'apprenti fit un pas agressif en avant, lançant un coup simple mais tout autant violent.
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Èvengellyne était là, à attendre un geste de sa part. Elle profita de cette très courte accalmie pour intégrer dans son esprit les moindres recoins de la rame. Si elle devait se battre ici, elle devait en connaître les moins détails. Le sith avait l'avantage de la force obscure qui régnait ici, elle, elle devait trouver autre chose. Être malléable, s'adapter voilà ce qui devait faire la différence entre eux deux. Dans sa prospection, ses yeux se posèrent fatalement sur le jeune sith. Elle le vit alors soudainement s'affaiblir. Que se passait-il à la fin, ici ? Son adversaire n'avait pas l'air bien. Un instant, prise d'un élan sommes tout à fait stupide elle commença à s'avancer vers lui. Puis, elle se ravisa. Ses yeux auraient roulé dans leurs orbites si cela avait été possible. La situation en devenait presque comique au goût de la chevalier. Elle ne savait pas si elle devait interrompre ce combat et lui proposer son aide ou au contraire choisir ce moment pour le désarmer et y mettre fin définitivement. Son questionnement faisait légèrement surchauffer son cerveau. Si on avait pu y pénétrer, nul doute qu'on y aurait trouvé une "mini-Ève" entrain de faire de grands gestes.
Elle se mit en suite à rire. C'était un rire nerveux qui trahissait son incompréhension totale de la situation. La "mini-Ève" dans son cerveau était à ce moment là entrain de gagner à un jeu de hasard. Ses bras se levèrent et faire un petit geste de « winner ». Sans s'en rendre compte elle prononça à voix haute : « Et le gagnant est... MOII AHAH !! ». Mon dieu dans quoi s'était-elle engagée. Si seulement les siths n'avaient pas tout fichu en l'air. Et cela n'était rien comparer à sa situation actuelle. Non seulement elle se retrouvait coincer dans une rame en décrépitude, mais elle devait aussi se coltiner un sith et le combattre. Puis ce n'était pas n'importe quel sith, non bien sûr que non. Il avait fallut qu'elle tombe sur probablement, le sith le plus schizophrène de tout l'empire.

Elle le regarda ensuite se relever. Elle pouvait sentir le changement. Il n'avait presque plus rien de l'être avec qui elle venait de croiser le fer. Il la regarda froidement et lui répondit. Elle le laissa déblatérer sur ses paroles sincères et justes. Il semblait différent presque humain à présent. Elle allait s'avancer vers lui lorsqu'il pointa son sabre dans sa direction. Il la fixait bien décider à continuer le combat si elle ne l'arrêtait pas. Et puis ses mots vinrent raisonner dans son esprit. "Comme toi", "pauvre âme", cela fit rire Èvengellyne. Comment ce gamin pouvait les comparer ainsi. Ils n'étaient pas semblables et ne le seraient probablement jamais.

« Tu te trompe sur beaucoup de choses, mon ami. Je ne suis pas comme toi ! », lâcha-t-elle d'une voix cinglante. Elle l'avait volontairement appelé ami pour essayer de détendre cette atmosphère trop pesante à son goût. Il faut dire que c'était son arme favorite, sa pique préférée lancée çà et là. Plus d'un au temple en avait fait les frais et pour Ève, jedi ou sith c'était du pareil au même aucun ne pouvaient y échapper. Son visage se crispa en un petit sourire légèrement malsain et la chevalier reprit.

« Je ne suis pas une pauvre âme qui cherche à suivre son serment comme tu sembles le croire. Et puis qui te dis que ceux suivant leur serment son des «pauvres âmes» ? Je suis certaine que, eux ne se voient pas comme cela. Tu n'as pas à les juger.
Non vois-tu si cela avait été le cas, nous nous serions jamais retrouver l'un en face de l'autre dans cette maudite rame. J'agis beaucoup plus à ma guise que tu ne le penses. Cependant, tu as de la chance que je suive tout de même les ordres et les préceptes Jedis... Sinon, ton corps serait déjà étendu sur le sol, froid comme de la pierre. Alors tu vois je ne te ressemble pas. Et si tu crois que c'est finit, c'est faux, c'est juste une pose un répit.... Je ne me rendrais jamais tu m'entends, jamais ou je ne m'appelle plus Èvengellyne Belluma ! Je suis une chevalier de l'ordre Jedi ne l'oublie pas ! »


Ses yeux le fusillèrent sur place et elle se mit en garde pour encaisser son coup. Elle ne chercha même pas à l'esquiver. C'était comme si elle voulait le contacte. Les deux lames se frappèrent et elle ne cilla pas. Elle ne fit que plonger simplement son regard dans le sien. Au moment où leur sabre s'entrechoquèrent Ève fit un petit sourire et lui dit simplement.

« Tu n'avais pas l'air bien. Tu as un problèmes de personnalité ? Tu es différent de tout à l'heure. On peut toujours en parler pendant ce combat si tu veux. Je peux peut-être t'aider qui sait. »
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Syn sentit la combattivité de son adversaire. Elle était donc bien, au final, une guerrière. Une guerrière dont l'ardeur du combat faisait frissonner l'échine. Le garçon comprit qu'il avait face à lui une battante, une dure à cuir qui ne se rendrait pas de sitôt. Alors il n'aurait pas le choix. Il devrait se battre, s'il le fallait, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Sa propre passion n'en fut que décuplée, son amour du combat refaisant surface, réveillant le bretteur passionné qu'il avait toujours été.
La tirade de la chevalier jedi était une véritable mine de bons sentiments sur les valeurs de son ordre, sa fierté d'y appartenir, etc... Une confiture de bons sentiments qui lui donna la nausée. Quelque part, l'assassin n'avait rien contre ces gardiens de la galaxie, cependant, le fait qu'ils osent prétendre sacrifier leur vie sur l'autel du bien commun lui paraissait hypocrite. S'entraîner des années, se battre sans cesse, apprendre les secrets de la force... cela faisait partie de la vie d'un jedi comme d'un Sith. Mais oser prétendre ne jamais penser à ses intérêts était le comble  de l'ironie lorsque l'on portait un sabre-laser à son flanc. Ridicules prétentions que celles de vouer sa vie à l'ordre et la sécurité. N'importe quel mortel pensait à lui, et seulement à lui. Zabraks, Nautolans et autres humains étaient tous semblables sur ce point : rien ne passait avant leur propre personne.

-Soit... si tu t'entêtes à ne pas comprendre la stupidité de ce combat, alors je ferai ce que je dois faire... Au moins tu mourras avec honneur !

Lorsque les deux lames bleus et rouges se croisèrent dans un vrombissement assourdissant, Evengellyne proposa son aide à Syn. Cependant, l'esprit du jeune Sith était désormais fermé comme une huitre.  Plutôt mourir que de confier ses problèmes à la jedi. Comment pourrait-elle comprendre, quand lui-même ne le pouvait pas ? Comment lui parler de l'être enfermé dans sa conscience, de son combat pour garder le contrôle ? Car après tout, malgré la violence du duel, le combat le plus important, c'était dans son esprit qu'il se déroulait. Une lutte acharnée pour rester ce qu'il était, ne pas subir l'influence sombre du parasite en lui.
Le contact des deux sabres se prolongea, faisant crépiter l'air autour des lames. Cependant, le petit brin de femme que Syn avait en face de lui ne pouvait pas rivaliser contre une décennie d'entraînement physique intensif. Si c'était les muscles qui parlaient, pas grand monde ne pouvait vaincre le jeune homme. Aussi, il repoussa la lame bleutée au bout de quelques secondes de lutte, écartant son adversaire de lui.

-Que le plus puissant l'emporte chevalier Belluma ! Si tu tiens tant à satisfaire ton ordre d'ermites égocentriques, alors tu devras te battre contre moi, Darth Hatter, assassin de l'ordre Sith !

Syn ne révéla pas son véritable nom, pour la simple et bonne raison qu'il valait mieux le dissimuler au cas où. Deux précautions valaient mieux qu'une et la moindre erreur pourrait s'avérer fatale. La lame écarlate vrombit en s'abattant sur la jedi, en même temps que résonnait le hurlement de l'apprenti :

-POUR L'EMPIRE !

Une véritable valse s'ensuivit, des éclairs couleur cobalt et sang s'entrecroisant à un rythme effréné. Syn se déchaîna, plaçant toute sa force dans chacun de ses coups. Il assaillait son adversaire des dizaines de fois, se servant de sa méthode de combat favori : le Sokan. Une façon de se battre extrêmement rapide, afin de faire s'essouffler la jedi. Celle-ci n'étant pas une bretteuse d'exception, et au vu de sa carrure, pas non plus une guerrière aux muscles proéminents, il était plus que probable qu'elle n'arrive pas à maintenir la cadence. L'assassin frappait de sa lame le petit brin de femme à des dizaines de reprises, à des endroits variés, la forçant à se défendre de grands mouvements pour contrer le sabre-laser de son ennemi. Syn l'empêchait ainsi de contre-attaquer, faisant sans cesse planer sur elle l'épée de Damoclès d'un violent coup d'estoc en plein cœur. Tandis que sa lame s'affolait, prête à prendre la vie d'Evengellyne à la moindre faille, l'échine de Syn frissonna, quand une voix murmura sans rompre sa concentration pour autant :

-Pourquoi ce serait toi Syn ?
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« Tu oses parler d'un combat stupide alors que c'est toi-même qui l'a engagé. Vraiment les siths sont irrécupérables. Ton arrogance te perdra et je ne compte pas mourir ici. J'ai encore des projets et des recherches à faire. »

ne pas trop en dire, Èvengellyne ne devait pas trop en révéler sur ses fameux projets. Oui, tout cela ne regardait pas le jeune sith. Comme elle s'en doutait, il repoussa sa lame sans grande difficulté. De toute façon elle n'espérait rien de cet affrontements. Non, tout ce que la chevalier voulait était tout simplement gagner du temps. Elle voulait juste comprendre ce qui se passait ici. Pourquoi l'avait-il attaquée sans raison. Bien évidement il était un sith de fait ce simple statut devait l'expliquer. Cependant, siths et jedis étaient ici dans un cadre de semi alliance. L'ordre jedi avait été mobilisé pour protéger l'impératrice et non pour combattre des siths à tout bout de champs. Elle devait mettre de côté le fait qu'il était un sith. Elle devait simplement le traiter comme une personne qui l'avait attaquée et juste se défendre. Le problème c'est qu'elle ne pouvait supporter les siths et il était difficile pour elle de faire abstraction. Elle se contenta de se remettre en position de combat. On lui avait appris à ne pas s'engager en premier à rester calme. Malgré tout, Èvengellyne commençait à s'impatienter. Elle se mit alors à faire quelques mouvements de ses entraînements passés. Elle s'arrêta brusquement lorsque le sith parla de l'ordre jedi. Il utilisait des mots que la jeune femme ne pouvait accepter. Elle avait beau ne pas toujours être d'accord avec l'ordre, elle ne pouvait laisser passer de telles injures. Comment osait-il prononcer de tels insultes envers l'ordre Jedi. La jedi perdait peu à peu son sang froid. Si tel était l'objectif du sith alors elle devait reconnaître que le jeune homme avait atteint son but.

« Tu n'as aucun droit de dire de telles choses ! Mon ordre n'est en aucun cas un ordre d'ermites égocentriques. Les miens se battent pour certains en première ligne pour défendre la République. Je ne t'autorise pas à critiquer mon ordre. Je ne critique pas le tien alors respecte le mien. Mais si tu y tiens saches que le tien n'es pas mieux. Que penser d'un ordre qui ne respecte pas les autre planète et qui impose sa façon de penser. Au moins l'ordre Jedi n'oblige pas ses élèves à s'entretuer. L'empire conçoit un apprentissage horrible et inhumain ! »

Ève n'eut pas le temps de continuer. Déjà le sith recommençait à frapper. Il ne lui laisserait donc aucun répit. Il enchainait les coups qu'elle ne pouvait que parer du mieux qu'elle pouvait. Elle n'aimait pas la tournure que prenait se combat. À ce rythme là elle ne tiendrait malheureusement pas le choc de cet affrontement. Elle avait beau être plus âgée et plus expérimentée, elle n'avait pas sa force de frappe et encore moins sa technique de bretteur. Si le jeune voulait l'essouffler et la tuer, il était évident pour elle qu'il ne s'y serait pas pris autrement.

« À quoi joues-tu jeune sith ? Chercherais-tu à me tuer ? »

La Zabrak réussit finalement à s'échapper de cette situation. Elle recula et le dévisagea avant d'abaisser son sabre. Elle ne voulait pas vraiment se battre et encore moins le tuer. Mais à force, elle finirai par ne plus se retenir, là était tout le problème. Elle le regarda avec un air de défi. Elle voulait le ramener à la raison. Èvengellyne avait un mauvais pressentiment. Si tout ceci continuai, ils courraient tous les deux à la catastrophe.

« Mais je t'en prie si tu veux me tuer fait le ! Plante donc ta lame dans mon cœur. Tu te dis assassins alors prouve le. Mais je tiens à te dire que si tu me tues tu risque de déclencher une nouvelle guerre. Est-ce que c'est réellement ce que tu veux ? Je doute que ton Impératrice souhaite une nouvelle guerre entre son Empire et l'Ordre et la République. »

Et voilà Ève avait une fois de plus encore frappé. Mais pourquoi n'avait-elle pas pu se taire ? Elle venait trouver le moyen d'inciter un assassin à faire ce qu'il savait sans aucun doute faire le mieux : tuer ! Malgré tout Ève n'avait pas l'intention de mourir ici. Elle se tint donc prête à parer toutes les tentatives du sith. Elle voulait lui faire comprendre que les jedi n'étaient pas les hommes qu'il pensait. Oui, les jedi étaient bien plus altruistes que ce qu'il pouvait imaginer, bien loin de ces égocentriques.
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Enchaînant toujours des coups plus violents les uns que les autres, Syn poussait à la retraite la jeune femme qui lui faisait face. Une jedi pleine d'idéaux et de bonté, l'image même de son ordre. a représentation même de ce que le garçon avait imaginé en pensant aux défenseurs de l'ordre. Elle finit par échapper à l'affrontement, en reculant. Alors que Syn allait se ruer sur elle pour reprendre le combat là où elle avait voulu en rester, elle abaissa sa lame d'un bleu cobalt. Syn se retint de frapper, afin d'écouter ce que son adversaire avait à dire.
Evengellyne voulait à nouveau tenter d'apaiser le conflit. Syn resta à un bon mètre et demi d'elle, afin qu'elle se sente, l'espace de quelques instants, en sécurité. L'assassin ne voulait pas de ce combat, aussi, une issue pacifique serait la meilleure, tout du moins celle qui lui conviendrait le plus.

-Moi non plus je ne veux pas mourir ici. J'ai quelqu'un qui m'attend chez moi, un ami que je ne veux pas décevoir... Ce combat nous dépasse toi et moi. Nous sommes les marionnettes d'une pièce à deux sous. Nous ne faisons que reproduire les erreurs de nos pères. Seulement, es-tu prête à renier l'héritage de nos deux ordres ?

Syn abaissa sa lame. Il l'avait écoutée, c'était désormais à lui de s'exprimer. Il était probable qu'en cet instant, il aurait pu se jeter sur sa proie, avant de l'achever, seulement, saigner les monstres de Korriban et prendre la vie de quelqu'un d'aussi pur que le chevalier Belluma était deux choses bien différentes. Le jeune Sith était révolté à l'idée de supprimer quelqu'un qui s'était volontairement désarmé.

-Ne te fais pas d'illusions. Combien de tes frères d'arme comme des miens vont mourir ? Si je voulait te tuer, il serait plus qu'aisé de dissimuler ce crime en acte rebelle. Seulement...

Syn rappela sa lame, qui disparu en émettant une fumée rouge. Il baissa les yeux sur le plancher. La rame semblait ne jamais vouloir ralentir, le fracas du vent dans celle-ci devenait si secondaire qu'il était devenu muet aux oreilles de Syn. Il se sentit tout à coup très mélancolique. Comme si la tristesse, son amie d'enfance, revenait à la charge de plus belle.

-Hein ? Pourquoi tu serais Syn ?

Sa migraine le reprit faiblement, mais il l'ignora. Il ne voulait pas réagir, il savait que la créature pourrait le faire souffrir, l'obliger à lui laisser à nouveau l'accès à son corps, au moins à demi. Il résista néanmoins, car il aimait la tournure de cette conversation. Il pouvait enfin parler librement, montrer le vrai Syn Kieffer, pas le meurtrier de dizaines d'apprentis de son propre ordre.

-Seulement, je ne veux pas de ce combat...

Le jeune homme laissa tomber son sabre. Celui-ci roula le long de la rame, touchant le fond de celle-ci. Il releva la tête, dévisageant Evengellyne.

-Comprend-moi. Je n'ai jamais rien pu posséder, jamais rien chérir... Quelle autre issue possible que la noirceur de l'empire ? Regarde moi bien dans les yeux...

Syn ôta son casque, libérant son épaisse tignasse blanche et plongeant son regard écarlate dans celui de la jeune femme.

-Pendant des années j'ai parcouru les couloirs de l'académie en y semant le chaos et la mort. Et regarde-moi aujourd'hui. Je suis au service du plus grand seigneur noir à avoir jamais régné. Mon nom est un des symboles de réussite de l'éducation Sith. Je suis craint et connu sur Korriban, j'ai la réputation d'assassin redoutable auprès de mes pairs... En soit, j'ai réussi ma vie.

Le regard de Syn se fit plus profond, car plus triste. Son œil semblait être un trou de douleur sans fin.

-Mais quand je me retourne pour voir le chemin parcouru, je ne vois plus aucun de ceux que j'ai aimé à mes côtés pour savourer ma réussite...

La trame ralentit un peu, le vent se fit plus calme. Comme si elle se calmait tandis que l'obscurité quittait le cœur de Syn. Comme si l'environnement autour de l'apprenti partageait sa peine.

-Ici, parmi les miens, tu es impuissante Evengellyne. Crois-tu qu'un seul de mes pairs auras confinance en toi ? Je suis le visage de la dévotion à Darth Ynnitach. S'il te plaît,  arrête avec moi ce train, crois en moi comme je crois en ta bonne volonté en cet instant. Permets-moi de rejoindre celle à qui va toute ma dévotion. Je t'en supplie, lâche ton sabre, rentre chez toi et laisse moi défendre les valeurs naissantes de mon empire, fusse au prix de ma vie...

Il marque une pause. Sa garde semblait baissée, mais il restait près à réagir si la jedi cherchait à profiter de la situation pour la tourner à son avantage. Le jeune assassin savait aussi bien se battre avec ses poings qu'avec sa lame. Mais rien, ni sa posture, ni son air, n'avait l'air agressif chez lui.

-Je m'en remets à vous chevalier Belluma...
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La jeune femme était toujours prête à reprendre le combat. Elle avait réussi au oins pendant un instant à le stopper. Le jeune sith en face d'elle l'avait écouté et au fond elle prenait cela comme une première victoire. Installer un dialogue sans que les lames s'entrechoquent était déjà une victoire. Il resta là, à une certaine distance d'elle. Èvengellyne sut alors qu'elle pouvait reprendre un peu de son souffle. Elle commença à se détendre un peu même si elle se devait de rester sur ses gardes. Elle n'avait pas confiance en lui, elle n'avait confiance à dire vrai en aucun sith. Il ne faisait pas l'exception. Elle l'écouta et sourit malgré elle. Il parlait d'ami, d'ami qu'il voulait revoir. Finalement ce jeune garçon avait réussi à tisser des liens solides dans les ténèbres qui l'entouraient. « Nos pères », le mot raisonna dans l'esprit de la Jed. Il n'y avait que sa mère qui avait été une jedi. Son père ne faisait pas parti de l'ordre. Non, elle ne ferait pas les mêmes erreurs que sa mère. Jamais elle ne ferait la même bêtise que son idiote de mère. Mais elle ne pouvait pas non plus tout accepter de l'héritage de ses paires. Tout le problème était là. Eve était sans cesse tiraillée entre sa mère et l'ordre. Son souhait était justement de pouvoir allier ses deux enseignements.

« Je ne compte pas renier l'héritage de l'Ordre. Cependant je pense que toute organisation doit savoir évoluer et s'adapter à son temps. Je constate d'ailleurs avec joie que l'Ordre commence doucement à changer. Je soutiendrai ses changements parce qu'ils sont nécessaires. Je ne considère pas reproduire les erreurs de mes prédécesseurs. »

Le jeune sith abaissa sa lame. Renonçait-il donc à ce combat ? Èvengellyne n'allait pas tarder à le savoir. Elle le regarda faire sans rien dire. Là, comme ça l'arme baisser il ressemblait presque à un jeune adulte sans agressivité. Le dialogue s'apaisait lentement mais sûrement. La jeune femme avait alors bon espoir pour qu'il ne se termine pas dans un bain de sang. Elle avait gagné son pari. Elle pouvait maintenant être presque certaine qu'il ne la tuerait pas ou qu'il ne la forcerait pas à le faire. La chevalier soupira de soulagement. Et puis, quelque chose dans le discours du sith interpela la jeune femme.

« Le faire passer pour un acte rebelle ? Que veux-tu dire par là ? Y aurait-il des conflits internes au sein de l'Empire ? »

Èvengllyne soupira à nouveau. Manifestement il n'y avait pas qu'un problème mais bien deux. L'Ordre ne devrait pas uniquement surveiller de quelconque opposant à l'Empire mais également des rebelles au sein même des troupes de l'Impératrice. Elle secoua la tête lentement de gauche à droite. À quoi bon y réfléchir. De toute façon elle n'aiderait pas l'Impératrice. Elle n'aiderait d'ailleurs personnes. Ce n'était pas son combat et elle n'aimait pas l'Impératrice en qui elle n'avait aucunement confiance.

« Écoute, je sais pertinemment que certains de miens ne reviendront pas d'ici. Chacune de ces pertes m'arrachera une larme. Je ne me berce pas d'illusions et aucun des miens le fait. Nous savons tous qu'en nous engageant nous remettons nos vie entre les mains de l'Ordre. Néanmoins, nous nous battrons toujours pour rester en vie et pour éviter de nouvelles guerres. Éviter une guerre tel est le but de notre présence ici. »

Èvengellyne s'interrompit. Elle avait couper le long discours du sith. Elle regagna le silence pour le laisser finir. Puis les mots tombèrent. Il ne voulait pas plus de ce combat qu'elle. Finalement, ils étaient au moins d'accord sur une chose. Elle se remit à sourire, c'était un bon début après tout. Le bruit du sabre touchant le sol de la rame attira le regard de la chevalier. Elle le vit rouler et ne dit rien. Les paroles de ce derniers la ramenèrent à lui. Il semblait si triste, si mélancolique. Quel visage pouvait bien cacher ce masque. Une imposante tignasse blanche et des yeux rouges écarlates. Des yeux couleur sang, voilà ce qui se cachaient derrière. Rouge comme les larmes qu'avaient versé sa mère des années auparavant. Ève se perdit alors un peu dans ses propres souvenirs. Sa mère et le triste sort qu'elle s'était elle-même imposée finalement. Et son père dans tout cela, avait-il cherché à reprendre contact ? Èvengellyne l'ignorait. C'était un des nombreux mystères qui planait autour de se fantôme. Le garçon à peine plus jeune qu'elle était si seul. Il s'était jeté corps et âme dans la réussite. Il avait semé les graines de la solitude. C'était donc cela l'apprentissage sith, s'enfermer dans la solitude et toujours être le meilleurs au détriment de l'amitié. Mais déjà, il venait de souler un point important. Il était évident qu'aucun sith ne lui faisait confiance et quoi de plus normal dans la mesure où cela était réciproque. Elle ne leurs en voulait d'ailleurs pas pour cela. Les choses avaient voulu que sith et Jedi ne s'entendent pas, qu'ils ne se fassent pas confiances et qu'ils s'entretuent à la moindre occasion. À la fin de sa longue tirade, la chevalier Jedi passa une main dans ses cheveux. Elle les détacha et les laissa volter au gré du vent qui régnait dans la rame. Elle rappela sa lame et rangea son sabre à sa ceinture. Elle se dirigea en suite vers l'endroit où avait rouler le sabre du jeune sith. Elle le ramassa et lui ramena. Le sabre à la min elle lui sourit et finit par lui dire :

« Il n'est pas trop tard. Tu as encore le temps pour trouver des êtres qui seront chers à tes yeux. Ils le seront peut-être même bien plus que ton Impératrice. Lorsque tu auras trouver ne les laisse pas partir. Ils te permettent de rester ce que tu es, de rester sur le chemin que tu as tracé. Tu te battras pour eux, ils seront ta force. N'oublie pas que ces personnes ne sont pas toujours celles auxquelles tu avait pensé. Je sais de quoi je parle. Des fois tu fais de merveilleuses découvertes. »

Elle s'interrompit un court instant. Elle pensait à ses camarades qu'elle avait quitté pour finir par se retrouver dans cette rame. À ce moment là, sa curiosité, son impulsivité avaient pris le dessus et elle commençait à le regretter. Si jamais il leur était arrivé quelque chose alors qu'elle n'était pas là, jamais elle ne le se pardonnerait. Èvengllyne lui prit la main et lui remit son sabre.

« J'ai beaucoup mieux à faire que de me battre contre toi, jeune sith. J'ai des amis à retrouve. Tu as l'air sincère concernant tes sentiments en vers l'Impératrice et je salue cette dévotion. Je veux bien t'aider à arrêter cette maudite rame. En revanche, même si je te laisse partir, sache que je ne t'aiderai pas d'avantage. Je n'ai pas encore confiance en l'Impératrice pour aller la défendre. Néanmoins, tu es une personne très intéressent. Si j'ai un conseil à te donner, tache de rester en vie. Je ne voudrai pas apprendre que tu as été tué. Tu as une réputation à garder et un assassin ne doit pas se laisser assassiner de façon trop stupide ! Peut-être que nos chemins se recroiseront. D'ici là j'espère que les choses auront changé entre nos deux Ordres ! »

Ève se recula et tenta de ramener un peu de lumière dans la force. Oui, il était temps que les choses changent, enfin.
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L'affrontement fut bref, mais intense, autant sur un plan physique que psychique. Chacun des deux belligérants a semble-t-il su réprimer la part d'ombre en lui afin de parvenir à cette trêve. Ils peuvent être particulièrement fiers d'eux : Ils ont su éviter le pire. La rame de monorail s'arrête d'être-même après quelques instants, les mécanismes ont visiblement rendu définitivement l'âme. Ils se séparent alors, chacun retournant auprès des siens.

Evengellyne Belluma et Syn Kieffer accèdent tous les deux au tour suivant !

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