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La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur le nouveau pied-à-terre du Clan Castaka : Un gigantesque penthouse au dernier étage d'un des nombreux immeubles des quartiers riches. Jack sortit de l'ascenseur et pénétra dans la pièce principale du penthouse : une grande pièce rassemblant séjour, salon et cuisine. Elle représentait la moitié de la surface d'habitation.
Il se dirigea vers la partie cuisine, derrière un bar Griffith s'activait à la préparation d'un repas. Le sénateur avait tombé le costume, tout du moins le haut. Il avait remonté les manches de sa chemise et arborait un tablier blanc. Il se tourna vers Jack un couteau dans la main droite et une grosse pièce de viande, il ne réagit pas à la présence de son assistant et posa la viande sur le plan de travail derrière le bar. Jack s'assit au bar et sortit un datapad.


Nous avons trouvé le voleur, enfin, la voleuse devrais-je dire, lança l'assistant.

Quelques semaines auparavant, un des cargos transportant les affaires du, alors tout nouveau, sénateur de Rhinnal avait été attaqué. Enfin, on ne connaissait pas vraiment les détails de l'histoire. Jack avait constaté l'absence de certaines possessions dans le hangar de dépôt que le clan Castaka louait à l'astroport principal de Coruscant. Griffith avait donc chargé son assistant de trouver le voleur.
Le cuisinier ne prêta pas plus d'intérêt à son assistant et commença à découper la pièce de viande. Jack ne semblait pas vexé et continua.


Il s'agit de Siobhan Blackway, une jeune femme de 27 ans. Nous n'avons pas énormément d'information sur elle. Notre service de sécurité l'a capturée, il y a quelques heures. Enfin le sénateur leva la tête.

Fais la monter. Il connaissait assez son assistant pour savoir qu'elle ne devait pas être très loin.

Mais Griffith, c'est p…

Fais la monter, trancha-t-il d'un ton plus sec alors qu'il continuait à découper sa viande.

Jack s'écarta et sortit un comlink. Quelques minutes plus tard, l'ascenseur s'ouvrit sur Siobhan menottée et deux membres du service de sécurité du Clan en armure et casque. Ils firent avancer la contrebandière jusqu'au bar et l'un deux posa diverses armes sur le bar.

Voici les armes qu'elle portait, monsieur, se sentit-il obligé d'ajouter.

Pour la première fois, Griffith posa son couteau et focalisa son attention sur Siobhan. Il se frotta les mains sur son tablier. Il étudia la jeune femme et la toisa de haut en bas. Il n'avait pas besoin du datapad, il connaissait le dossier par coeur. Il n'aimait pas se faire avoir, perdre la position de pouvoir. Il avait donc suivi avec attention le dossier et avait été notifié dès l'arrestation.

Désentravez la et laissez nous, s'exclama-t-il sans quitter la jeune femme du regard. Jack tenta d'intervenir mais un regard du sénateur le fit taire. Les trois hommes quittèrent la pièce laissant Siobhan (et ses armes) et Griffith seul à seul.

Je vous en prie, prenez un tabouret, le sénateur avait retrouvé sa voix calme et posée, il tourna le dos à la contrebandière pour se saisir d'autres aliments. Il s'agissait aussi de lui montrer qu'il n'avait pas peur d'elle et d'assurer son autorité.

Je n'aime pas qu'on me vole… Si vous aviez fait ça sur ma planète, la famille Castaka n'aurait probablement pas réagi aussi calmement que moi, Elle n'aurait probablement plus vu la lumière du jour, mais le sénateur n'était pas forcément de cet avis là. Il fallait perfectionner son service de sécurité, qui de mieux que l'intrus pour le faire. De plus, il n'avait pas beaucoup de contact sur Coruscant, ce serait peut-être l'occasion de s'en faire. Il entreprit de détailler les légumes qu'il venait de prendre. Pourquoi attaquer un de mes cargos, précisément celui-la ? Etait-ce un contrat ou votre idée ? Le regard du sénateur alternait entre la jeune femme et son découpage.
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Sur ce coup-là, Blackway avait mal joué. Mal parié aussi. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’elle avait merdé. Mais le pire, c’était sans doute qu’elle ne savait même pas qui précisément en avait après elle, où elle avait bien pu cafouiller pour se retrouver dans sa situation actuelle, laquelle n’avait rien de très réjouissant. Menottée et encadrée par deux hommes en armure et à peu près aussi buté que celui d’un Gammoréen. Elle s’était attendue à se retrouver dans une cellule de détention, à la place on l’avait amené dans l’un de ces innombrables et gigantesques immeubles qui infestaient le paysage de Coruscant telle de la mauvaise herbe. Qui n’avait pas déjà entendu le nom de la ville-planète ? C’était la toute première fois qu’elle mettait les pieds sur cette planète en vérité, et il avait fallu que ce soit les mains liées et sous la menace d’individus armés. Elle tenait bien trop à sa liberté et son petit business pour risquer sa peau en mettant le pied à Coruscant. Mais finalement, c’était Coruscant elle-même qui l’avait fait venir à elle et contre toutes attentes.

La jeune femme ne facilitait en rien le travail de ses gardes, se montrant rebelle et acharnée à chaque pas qu’on la poussait à faire. Elle avait déjà tenté deux fois de neutraliser les deux hommes avec l’intention de prendre ensuite le contrôle de la petite navette qui les avait conduit jusqu’ici, sans succès. Maintenant qu’elle se trouvait dans cet immeuble, elle avait conscience que la fuite n’était plus possible. Cela ne l’empêcherait en rien de se montrer imbuvable et de mauvaise foi jusqu’au bout. Jusqu’où allait-on la conduire ? La situation avait quelque chose d’incongru à son goût. Ou alors elle avait loupé un épisode. Il y avait anguille sous roche, quelque part, elle le sentait. Restait à voir de quelle nature serait celle-ci. Lorsque que leur trio arriva finalement au dernier étage et qu’on l’a fit entrer dans une immense pièce comme elle n’en voyait pas souvent, un début de réponse sembla s’esquisser. Peu intéressée par ce qu’elle pouvait voir autour d’elle, elle préféra plutôt fixer son regard pâle et troublant vers l’homme qui se tenait derrière le bar : Griffith Castaka, sénateur de Rhinnal.

« Désentravez la et laissez nous. »

Ainsi donc, un début de réponse daignait l’éclairer. Il y a quelques temps de cela, on lui avait confié un court contrat sortant quelque peu de l’ordinaire par rapport à ses attributions habituelles : un vol, dissimulé sur le coup par une habile mise en scène de détournement de vaisseau. Pure poudre aux yeux, puisque le véritable objectif de cet abordage avait été en réalité la récupération d’informations personnelles et politiques au sujet du sénateur fraîchement élu. Elle s’était donc emparé d’un ou deux datapads, puis de quelques autres objets qu’elle avait jugé intéressant, aussi bien pour son employeur que pour son propre bénéfice, à la revente. Bien sûr, la demande ne venait nul autre que de la part d’un autre sénateur ou visage politique, quel qu’il soit. A vrai dire, Siobhan n’avait pas eu affaire au commanditaire. Sage décision de la part de celui-ci, autrement elle se serait probablement laissée tenter par la possibilité de faire du chantage à la personne en question pour lui soutirer encore et toujours un peu plus d’argent. Si elle avait un minimum de principes lorsqu’on parlait affaire, les politiciens ne lui inspiraient aucune confiance, aussi passaient-ils entre les mailles déjà détendues et déchirées du filet de morale de la jeune femme.

Dédaignant l'invitation à s'asseoir ainsi que l'avertissement du sénateur, l’envie de lui planter son vibrocouteau qui trônait sur le bar entre les deux omoplates l’effleura, alors que celui-ci lui tourna le dos. Douce vengeance, petite victoire en cet journée d’échecs successifs. Ça lui aurait fait tout drôle à ce gus, si elle avait eu le culot de le faire. Elle n’aurait plus eu qu’à le regarder crever, rampant dans son sang, s’abaissant peut-être même à appeler à l’aide, et se laisser aller à la satisfaction d’avoir rendue la monnaie de sa pièce à l’individu qui lui avait pourri sa journée en envoyant ses hommes à ses trousses. Mais cette joie serait de courte durée, car après, c’est sa propre tête qui sauterait. Elle le savait. Et ça, ça ne la branchait que très peu.

« Pourquoi attaquer un de mes cargos, précisément celui-la ? Était-ce un contrat ou votre idée ? »

Étrangement, le sénateur se montrait plutôt calme, et même d’humeur bavarde. Pourquoi l’avoir fait venir ici et désentravée ? Certainement pas pour prendre le thé. Il voulait des réponses, mais sa manière de faire ne collait pas. Ou du moins, elle ne correspondait pas à ce que Siobhan connaissait. Pouvait-elle en tirer avantage ? Elle était coincée au dernier étage d’un immeuble qui en comptait un nombre à vous en donner le vertige. La fuite n’était pas possible, et s’en prendre au sénateur ne changerait rien, bien au contraire. Mais sa soif de liberté et de vie étaient tout aussi évidentes que l’éclat de noirceur et de haine dans ses prunelles si pâles.

« C’était un contrat, fin de l’histoire. Si vous voulez plus de détails, faudra vous démerder pour trouver le commanditaire. »

Dans le même temps, elle avait remis en place le holster de son blaster et récupérer son vibrocouteau, ne laissant plus que son vibropoing sur le bar. Si le sénateur de Rhinnal avait une proposition, sans doute ne devrait-il pas attendre trop longtemps pour ferrer l’attention de la contrebandière. Car qu’elle reconnaisse qu’il s’agissait d’un contrat n’était pas fortuit.

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Griffith posa son couteau avec délicatesse et leva la tête vers la contrebandière. Habité de son flegme habituel, il toisa la jeune femme. La réponse qu'elle venait de lui donner ne le surprenait guère. Toutefois, il s'attendait à mieux. Il jeta un oeil satisfait à sa découpe. Il se saisit de sa canne et fit le tour du bar de sa marche claudiquante. S'il pouvait tenir debout sans trop souffrir, il lui était presqu'impossible de se déplacer sans sa canne.

Bien bien.. Vous donnerez le nom de votre contact à mon assistant, il se chargerait de la suite. Vous avez constaté qu'il était plutôt doué dans ce domaine, dit-il avec un certain sarcasme. Sa première phrase n'avait rien d'une demande mais plutôt d'un ordre.

Le sénateur était déjà derrière la contrebandière et se dirigea vers son armoire à alcool. Il en revint avec deux verres et un des meilleurs whiskys Corrélien. Il se positionna au bout du bar, entre la cuisine et le séjour, perpendiculaire à Siobhan. Le rhinnalien servit deux verres et en glissa un vers la contrebandière sans lui demander son avis.


A l'instar de certains, j'estime qu'on apprend beaucoup plus de ses échecs que de ses réussites. Dans le cas présent, votre vol est un échec, constata-t-il. Il but une gorgée de son verre et se dirigea avec ce dernier et la bouteille dans une main vers l'ilot central de la cuisine en s'appuyant sur sa canne avec le rythme d'un métronome. Cet ilot contenait, entre autre, l'espace de cuisson. Il déposa sa canne contre le bar.

Griffith sortit une poêle et la chauffa à feu vif. Il y ajouta de la matière grasse et une fois celle-ci frémissante, il y déposa avec une délicatesse maitrisée la viande qu'il avait découpé précédemment.


Le premier point important d'apprentissage est la défaillance du service d'escorte de ma famille. Nous nous pensions bien protégé mais apparemment pas assez. Alors qu'il parlait, il continuait à veiller à la cuisson. Une fois la viande saisie de chaque coté, il y ajouta du whisky qu'il fit flamber.
Une fois les flammes disparues, il retira les morceaux de viandes et les déposa sur une planche de découpage. Il se saisit des légumes face à Siobhan et les jeta dans la poêle. Maintenant, il ne restait plus qu'à laisser réduire. Le sénateur reporta toute son attention sur la contrebandière et se rapprocha d'elle.


Je pense plus loin que la simple satisfaction de la vengeance, je vous l'ai dit. C'est pourquoi je vous propose de vous payer pour conseiller mon service de sécurité afin qu'on ne me vole plus comme vous l'avez fait. Contrairement à précédemment, son regard s'était fait plus intense. Pendant un instant, il fixa Siobhan comme pour lire en elle.
Il posa son verre et fit volte face. Il sortit deux assiettes anthracites rectangulaires d'une des nombreuses armoires et coupa le feu. Il y déposa un morceau de viande ainsi que quelques légumes et la sauce dans laquelle ils avaient été cuits.


Pour le payement, ce sera à votre convenance : crédits, matériels, … Je suis sur que nous trouverons un arrangement ainsi que pour le montant, dit-il avec détachement. Il saisit les deux assiettes et en positionna une devant la contrebandière. L'instant d'après, il plaça des couverts anthracites ouvragés à coté de l'assiette.

Coeur de filet de Shaak flambé au Whisky, dit-il en indiquant l'assiette d'un signe de tête, vous manqueriez quelque chose. Griffith coupa un morceau de son morceau de viande révélant l'intérieur saignant. L'espace d'un instant, le plaisir put se lire sur son visage alors qu'il mâchait le coeur de filet. Rapidement, il retrouva son calme.

Toutefois, comme tout bon joueur de Dejarik, ceci n'est que le premier mouvement d'une stratégie plus grande, commença-t-il. Il but une gorgée de whisky avant de continuer. J'aurai besoin de personne comme vous dans mon entourage dans le futur. Pas dans mon entourage direct entendons nous, nuança-t-il avant de manger un nouveau morceau de viande, négligeant volontairement les légumes. Bien entendu, tout ceci irait avec les rémunérations en conséquence. Qu'en pensez-vous? Son regard s'était à nouveau fait plus intense alors qu'il fixait la jeune femme en buvant une nouvelle gorgée.
Spoiler:
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Un ordre… ? Cet espèce de misérable Banthaa infirme venait de lui donner un PUTAIN d’ordre ? Aaaah, mais ça n’allait pas le faire, là. Comment était-elle censée garder un minimum son calme pour se retenir de ne pas le zigouiller, alors que ça aurait été tellement simple étant donné qu’il ne semblait pas pouvoir tenir debout sans sa canne ? Soyons vicelards et honnêtes, la contrebandière fut nettement tentée, en le voyant passer près d’elle, de coller un bon coup de pied qui aurait fait s’envoler la canne, juste pour le plaisir de voir le sénateur se rétamer sous ses yeux et par la même occasion, pour lui remettre la langue en place.

Au verre d’alcool qu’il lui servit – et qui n’était visiblement pas de la piquette – elle vida le contenu cul sec pour éviter la terrible tentation de lui coller une droite dans sa face arrogante alors qu’il venait de lui lâcher que son vol était un échec. Ça, au vu de sa situation actuelle, elle n’avait pas besoin de l’entendre lui dire qu’elle s’était foirée. Elle le savait très bien et c’était là une blessure portée directement à son orgueil. Et le voilà qui retournait à la confection de sa petite tambouille. A bien y réfléchir, ce détail intrigua la contrebandière. A bien y penser, elle aurait plutôt imaginer des serviteurs lui préparer sa bouffe, plutôt que de le voir la faire lui-même. La paranoïa de subir un empoisonnement peut-être ?

« Je pense plus loin que la simple satisfaction de la vengeance, je vous l'ai dit. C'est pourquoi je vous propose de vous payer pour conseiller mon service de sécurité afin qu'on ne me vole plus comme vous l'avez fait. »

Ce n’est qu’en entendant cette phrase, alors qu’elle était en train de lorgner la bouteille de whisky ainsi que quelques babioles ornant ici ou là la vaste pièce et dont elle estimait le prix de revente, qu’elle reconsidéra son intérêt pour le sénateur, et envisagea pour la première fois de ne pas lui faire sauter la caboche. Alors seulement, elle retourna un regard acéré et dérangeant de cette couleur délavée qu’avaient ces iris. Son attention était captée, sa loyauté et son engagement, c’était encore une autre histoire. A voir s’il s’avait se montrer intéressant dans cette affaire.

Jetant un regard sceptique à l’assiette que le sénateur avait posé devant elle avec l’intention ferme de ne pas y toucher, elle s’avoua cependant vaincue lorsque celui-ci commença à manger et que son estomac se tordit sous l’effet de la faim. Et puis merde, elle avait trop la dalle et puis elle l’avait vu le préparer devant elle, c’est qu’il ne devait pas y avoir d’entourloupe, autrement elle l’aurait remarqué, non ? C’est à la viande qu’elle s’attaqua elle aussi, plus friande de celle-ci que les légumes en général. N’importe quoi ! Elle était en train de manger quelque chose qui avait été préparé par un sénateur, et mangeait même face à celui-ci, alors qu’il l’avait fait capturé plus tôt par ses hommes. C’était du grand n’importe quoi cette soirée ! Était-elle vraiment réveillée et pas en plein trip étrange après avoir accepté de fumer ou de boire quelque chose qu’elle aurait mieux fait de ne pas toucher ?

« La partie sécurité contre des crédits et ma liberté, ça me va. Pour le reste ça dépendra de ce que vous me demanderez. On vous a dit quoi au juste, à mon sujet ? »

Pour que ses hommes aient réussi à la retrouver, ça supposait qu’ils avaient appris dans quel milieu elle travaillait, afin d’orienter leurs recherches. Toutefois, flirter avec l'illégalité ne voulait pas dire qu’elle faisait tout et n’importe quoi. Elle faisait son boulot, le reste, c’était du bonus qu’elle se réservait le droit d’accepter ou de refuser.

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