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Réveil matin, 5h, Chien se réveille comme une fleur, la tête dans le macadam, il se dit qu’il a foutrement besoin d’un doliprane. Ses pensées retracent sa soirée, mais rien à faire, il n’arrive pas à se souvenir d’autre chose que son état d’ébriété. Il avait bu… Ou plutôt, il avait encore TROP bu. Il se relève doucement et regarde autour de lui. Au final, c’était bien le macadam qu’il avait dans la tête. Un peu de sang sur le sol, une croute sur la tête, il s’est passé quelque chose… Il se relève, pas très équilibré et se retrouve à courir contre le mur le plus proche, tentant vainement à chaque pas d’arrêter sa course folle et involontaire et de retrouve un semblant d’équilibre. Sa tête heurte le mur avec violence. Finalement, il s’était peut être blessé tout seul hier.

Le temps passe, il pleut… Attendez, de la pluie dans les sous-sols de coruscant ? Chien regarde les goûtes qui lui tombe dessus, sa vue est trouble, pas d’odeur, pas trop de couleur, surement une canalisation qui a sauter. Dans les niveaux inférieurs, les canalisations qui cassent sont souvent celles des déchets, généralement les déchets qui puent. Conscient, du moins, plus ou moins conscient de cet état de fait, Chien s’attendait à recevoir une pluie de merde sur a tête, mais rien ne vint. Il restât là, assit contre son mur, bavant abondamment sur son costard, poussant des grognements à peine humains.

Le temps fila, les gens aussi. Personne ne faisait attention à ce débris car il n’était qu’un parmi tant d’autres. Si Ralph l’avait vu ainsi, il lui aurait surement botté le cul jusqu’à la surface et sans utiliser les ascenseurs. Imaginez 460 étages à se faire botter les fesses, surtout qu’après, il faut redescendre.

Le temps ralentit, les capacités cognitives du chien reviennent et reprennent leur droit sur cette épave qui sert de corps. D’une main plus assurée qu’il y a quelques heures, il s’agrippe à la barrière toute proche pour se relevé. Au-delà de cette barrière ? Une bonne trentaine d’étages de vide pur, la chute aurait pu être longue. Les souvenirs reviennent.

Sa tête fait des aller-retours sur une autre tête, il enchaîne coup de boule sur coup de boule, sa victime ne bouge plus et vu l’image qu’il en a, elle ne devait plus bouger de puis une bonne dizaine d’attaques. Le crane commence à se ramollir, mais le chien continue, encore et encore, jusqu’à ce qu’un morceau d’os lui ouvre le front. Le sang venait donc de là. Pire il devait en avoir plein la gueule.

Chaque chose en son temps, d’abord, se souvenir de tout.

Une fois le crane suffisamment mou, Chien balance le pauvre homme par-dessus la barrière et manque de l’accompagner tant son équilibre est précaire. Il ne sait plus le pourquoi de cette bagarre, mais il voit encore clairement le badge des FSC s’envoler avec le corps. Puis tout devint noir. Là, c’est la merde.

Chien lâche sa barrière si rassurante et commence à marcher. Il reconnait là où il se trouve, c’est un dépôt de marchandise abandonné. Au moins, il n’y aurait pas trop de témoins de la bagarre. Il traverse passerelles, couloirs, bâtiments et squats sans même faire attention aux regards qu’on lui jette. Encore deux bornes et il est chez lui. C’est long deux bornes quand une tribune d’Ewok ont décidés de faire la fête dans votre crane.

Son QG, il est là, devant lui, grouillant d’activité comme d’habitude. Rien ne semble avoir changé. Il s’approche, doucement, restant tout de même aux aguets. Un de ses hommes lui fait signe, il le suit, prenant l’air le plus détendu possible.

« Les FSC sont là ! Ils vous cherchent… Pourquoi vous avez la gueule couverte de sang ? »

Et là, une idée brillante lui traversa l’esprit. Il tourne la tête à droite, à gauche, derrière, personne, nulle part, parfait. Il passe sa main le long de sa cuisse et sent sa vibro-dague. Tant pis pour le pantalon. II le déchire, sort l’arme et tranche la gorge de l’employer, se faisant volontairement gicler du sang dessus, beaucoup de sang.

C’est totalement ensanglanté qu’il traverse la porte de son bureau, trois FSC sont là pour l’accueillir. Ils le regardent, d’un air surpris. Devant eux, Thomas Anderson, dit chien, est couvert de sang, des pieds à la tête. Une plaie couvre une bonne partie de son front. Dans sa main droite, une dague qui vibre encore, dans sa main gauche, une tête qui bave toujours. En temps normal, personne ne pourrait arriver comme ça devant les FSC, mais, dans les sous-sols de Coruscant, rien n’est jamais normal et les FSC n’ont presque aucune autorité. Chien regarda les trois hommes puis leur fit son plus beau sourire.

« Je ne tolère ni la drogue, ni les tentatives d’assassinat. Un peu plus et c’était la gorge qu’il me tranchait et non le front. Vous permettez ? »

Sa dernière question était rhétorique, aussi n’attendit-il pas la réponse et se dirigea directement vers la salle d’eau située derrière son bureau. Il se nettoie le visage, calmement, tout en parlant aux FSC, pour gagner du temps.

« Vous saviez que dans ma zone, le trafic de drogue avait quasiment disparu ? Vous vous rendez compte, dix étages sans drogue, c’est du jamais vu ! »

« Vu le taux de mortalité dans ces dix étages, la drogue semblait largement préférable… »

« Taux de mortalité ? Vous parlez des quelques morts ici et là ? Ils sont nécessaires au maintien de l’équilibre qui règne ici ! Sans ça, ces dix étages seraient le territoire de quelques gangs qui se feraient la guerre et qui recruteraient des enfants pour vendre leur drogue ! Avec moi, les enfants ne travaillent pas. »

« Ils perdent quand même leur père. »

« Nouveau sacrifice nécessaire ! Ils sont trop vieux et trop pourris pour pouvoir rester en vie. Quand un bantha est malade, on le tue, on ne le laisse pas contaminer tout le troupeau. »

Chien sorti de la salle d’eau, entièrement du, un pansement de bacta sur le front. Il se dirigea, sans éprouver aucune gêne, vers un placard qui était à l’autre bout de la pièce et commença à s’habiller.

« Bien, que me vaut l’honneur de votre présence, messieurs ? »

« Ce n’est pas un honneur… »

« Tatata ! Vous ne mettez jamais les pieds ici, je ne vous ai vu qu’une seule fois en vingt-six ans, donc c’est un honneur pour moi d’enfin voir des gens de la haute se donner la peine de venir nous voir… »

« Comme si on l’avait… »

« Silence capitaine. Monsieur Anderson, nous sommes à la recherche de l’un des nôtre. La dernière fois qu’il nous a fait un rapport, il se dirigeait vers vos étages. Vu que vous êtes le grand manitou, vous savez peut être ce qu’il lui est arrivé. »

Chien savait très bien ce qui était arrivé à leur homme. Il fit mine de se concentrer pour faire son nœud de cravate. Puis il menti.

« Vous savez, un FSC qui descend ici, cela se sait. J’ai beau éliminer la pourriture de mes niveaux, certains bantha malades passent entre les mailles du filet. Il suffit qu’il soit tombé sur la mauvaise personne au mauvais moment et il n’est plus de ce monde. »

« Une personne comme vous, monsieur Anderson ? »

« Silence capitaine, dernière fois que je vous le dit ! … Excusez le, monsieur Anderson, c’est sa première descente, il ne sait pas à qui il s’adresse… »

« Ah ! Parce que vous, vous pensez le savoir ?! Vos débarquez là avec vos petites bottes, en pleine journée, alors que j’ai passé une nuit entière à traquer un groupe d’assassin qui avait infiltré l’un de leur homme dans ma modeste entreprise, et vous m’accusez plus ou moins de meurtre et vous osez dire que vous me connaissez ? La seule chose qui m’empêche de vous découper en morceau et de vous donner à manger aux pauvres, c’est ma bonne fois et ma sympathie pour les gens qui exerce votre métier.

Maintenant, le grand Manitou, qui s’appelle Chien, vous demande de sortir de ce bureau et d’aller mener votre enquête loin d’ici, sans quoi je serais obligé de vous montrer à quel point vous me connaissez mal ! »


« Capitaine, lâcher votre blaster ! Le tuer amènerai surement plus de mort que de le laisser en vie… »

« Sage décision commandant. Vous connaissez le chemin, dégagé. »

Le ton qu’il employa ne permettait aucune contestation. Aussi, le commandant et ses deux hommes quittèrent le bureau sous le regard courroucé de leur hôte.

« M’accuser de meurtre, moi ? Le bon samaritain que je suis ? Quel toupet ! Ils mériteraient que je leur fasse bouffer leurs pieds ! »

Une fois convenablement habillé, Chien balança la tête de son ancien employé par la fenêtre.

« Il aura au moins été utile à un moment dans sa vie. »

C’est avec satisfaction qu’il vit le crane voler, évitant les passerelles et tombant bien au-delà de son territoire.

« Bon, c’est l’heure de mon bain de prétentieux ! »

Son bain de prétentieux était les termes qu’il utilisait pour dire qu’il remontait dans la ville haute. L’argent qu’il récoltait grâce à son entreprise lui permettait de s’acheter des passes pour la surface. Encore quelques moi et il aurait son propre appartement là-bas. Le trajet se fit sans encombre et il trouva même un taxi près à l’emmener là où il voulait. En général, il observait le sénat de loin avant de demander à aller dans un bar branché de la ville. Là il ne savait pas trop.

« Hmm… Emmenez-moi sur la place qui borde le temple jedi. »

« Temple ? Vous voulez dire l’enclave ? »

« Oui oui c’est ça… » Il veut mourir lui ? Se dit Chien.

Voir Coruscant depuis le ciel était quelque chose qui plaisait beaucoup au malfrat. Même si le taxi ne volait pas au-dessus des plus hauts building, son altitude était tout de même assez élevée pour dominer un grand nombre de bâtiments. Ses yeux et son esprit s’emplissaient de toutes ses lumières. C’était la première fois qu’il allait vers l’enclave, il espérait y rencontrer de ces « jedi » et ainsi voir si le mythe était réel.

Le taxi déposa son client au milieu de la place et reparti une fois le paiement effectuer. Chien se retrouvait maintenant seul, dans son beau costard noir, au milieu d’un vide gigantesque qui n’était arpenté que par peu de monde.
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Il y avait même presque personne, à croire que cet endroit était oublié de tous ou, en tout cas, que personne ne voulait y aller. Le chien marcha seul pendant un moment, profitant de ce gigantesque espace qui lui était offert. Les lumières des buildings montaient haut dans le ciel, le passage frénétique des speeder avec quelques chose de vertigineux. Thomas se sentait à la fois extrêmement petit, voir même insignifiant parmi toute cette activité. Dans la ville basse, il était quelqu’un, il était craint et respecter, il était talentueux dans son métier… Si on peut appeler ce qu’il fait un métier. Ici, quand il arrivera enfin à acheter son passe définitif pour la ville haute, il ne sera plus personne, un homme parmi des dizaines voire des centaines de milliards d’autres. Cette pensée lui donna le vertige, il n’allait pas rester inconnu longtemps, un Chien fini toujours par mordre…

Pour comprendre cette impression d’immensité, il est bon de rappeler à quoi ressemble la ville basse. La ville basse est certainement plus grande que la ville haute, mais aussi beaucoup plus dense. Les espaces sont plus réduits, l’activité est beaucoup plus frénétique, mais la plupart des choses que l’on peut voir sont de taille humaine. Il n’y a pas de ciel, pas d’étoile, pas de soleil, juste du métal et des lumières artificielles qui ne sont même pas programmées pour suivre le rythme du jour et de la nuit. Les gens finissent par être zombifiés par ce manque de rythme, les heures, les jours, les mois, les saisons puis les années finissent par ne plus rien vouloir dire dans ce lieu ou rien ne s’arrête jamais. Thomas à plusieurs fois failli se faire avoir. Sans Ralph, il aurait surement fini comme beaucoup de ses psychopathes que l’on croise, complètement fous, dans les ruelles sombres de quartiers peu fréquentables.

Cette nouvelle pensée, en plus de faire naître une certaine nostalgie de l’époque où Ralph était encore en vie, fit aussi comprendre à Chien que s’il voulait s’en sortir, être vraiment quelqu’un, il lui fallait quitter le sous-sol et suivre le chemin des lumières, celles des buildings, pour se rapprocher petit à petit de ce qu’il veut, de ce qu’il cherche… Et de ce qu’il aura.

« Mais Ce ne serait pas le petit toutou de tout à l’heure ? »

Chien se retourne et vit le capitaine FSC, sans uniforme ce coup-ci et deux autres personnes, certainement des amis à lui.

« Je savais que les FSC gardaient un œil sur moi quand je remontais en surface… Mais je doute que tu fasses parti de ceux qui me surveillent. Finalement tu as enlevé l’uniforme qui fait de toi un rampant ? Du coup tu te sens pousser des ailes et tu penses pouvoir venir me casser les couilles sans rien risquer ? Tellement naïf… »

« Le chien montre les crocs ! On va les lui faire avaler ! »

« Tu peux t’enfoncer le bras dans l’œil jusqu’au rectum si tu penses pouvoir me toucher sans mourir avant. »

Sur cette belle phrase, tous sortirent leur blaster, mais Chien fut le premier à tirer. Il ne pouvait pas tuer quelqu’un à la surface, s’il le faisait, il disait au revoir à son passe, à sa nouvelle vie, à son rêve. Il tira sur le sol, forçant ses adversaires à reculer et à se couvrir les yeux, puis il courut. Sa marche lui avait fait traverser une bonne partie de la place, il était proche des premières rues piétonnes. Il s’y précipita, la foule le protégerait de ses poursuivants.

« Ici le capitaine Schirak ! Nous somme à la poursuite d’un homme blanc, la trentaine, costard. Il a ouvert le feu sur trois agents des FSC, la poursuite est engagé dans les ruelles à l’OUEST de l’enclave, à cette vitesse, nous arriveront rapidement au couloir aérien Républica, demande de renforts pour interception ! »

« Demande de renforts prise en compte Capitaine, tous les unités dans la zone ont été prévenues ! »

Le Chien courait vite, il avait l’habitude, on ne faisait que courir dans les bas-fonds. Les règles pour survivre étaient simples :

Règle n°1 : Un bon Cardio !

Thomas, de haut de ses vingt-six ans, était encore dans le bon âge pour ce genre d’activité. Il s’entraînait souvent sur un tapis dans son appartement et une fusillade n’était réussie pour lui que s’il y avait une bonne course poursuite après. Pour les FSC, c’était différent, ils étaient habitués à la ville haute, aux speeder et au surnombre. Même à trois ils ne parvenaient pas à donner le change avec Chien, qui, sous le coup de l‘adrénaline, s’était transformé en marathonien.

Le groupe fini effectivement par arriver au couloir aérien Republica. C’est dans ce couloir que l’on retrouvait les appartements de nombres de sénateur, c’est dans ce couloir qu’il y avait le Célèbre 501 Republica, l’un des plus hauts buildings de Coruscant et sans aucun contestes le plus luxueux. Arriver à cette endroit signifiait deux chose pour Chien : La première, c’est que le cardio faisait palle figure face aux speeder qu’il voyait au loin. La deuxième, c’est qu’il allait avoir beaucoup moins de place pour courir. Tant pis, il était déjà engagé sur l’un des passerelles, faire demi-tour signifiait sa capture, ou la mort.

Le vrombissement des speeders était assourdissant, les pilotes FSC ne passaient qu’à quelques mètres de la passerelle, tentaient de déséquilibrer le fuyard tandis que les tireurs utilisaient des pistolets assommants pour le neutraliser. Par chance pour Chien et beaucoup moins pour les passants, les tirs ne touchaient que les civils autour de lui. Il n’était pas impressionné par les speeders et ne se laissait donc pas distraire. Néanmoins, il savait ce qui l’attendait à l’autre bout de la passerelle. Une passerelle n’a qu’une entrée et qu’une sortie. Si personne ne l’avait empêché d’entrer, il n’allait certainement pas pouvoir ressortir aussi facilement.

Puis la solution vint à lui… Ou plutôt, il l’entendit, dans sa tête, une petite voix qui répétait « saute ». Il l’écouta, escalada la rambarde et se laissa tomber, sans savoir ce qui l’attendait en dessous. Dans le meilleur des cas, c’était un speeder qui l’accueillerai au bout de quelques mètres, dans le pire, la chute allait être longue. Derrière, le capitaine le vit passer pour dessus la barrière, il écarquilla les yeux et en échappa son blaster, avec ce chien volant, il voyait sa promotion s’envoler.

La chute fut bien entendu courte, à peine cinq mètres. Il atterrit sur un grand speeder, ceux de type limousine. Quitte à jouer sa survie au pile ou face, Chien aurait préféré un rapide petit speeder, mais tant pis. Son atterrissage fut remarqué par le droïde pilote. Ce dernier se retrouva dans une situation que sa programmation ne lui permettait pas d’appréhender, ce qui le fit bugger, littéralement.

Règle N°2 : Toujours réduire les robots en passoire.

Son blaster toujours en main, Chien tira plusieurs rafales dans le parebrise, pour le briser et pour vaporiser le droïde. Il était désormais l’heure de rentrer à la maison ! La limousine plongea, poursuivit par les speeder FSC et leur sirènes assourdissante.

Mais au fait, y-avait-il un passager ?
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La politique avait beau être passionnante, ce n'en était pas moins un travail à plein temps. Lana revenait d'un diner mondain en compagnie de la crème de la planète qui, s'il avait eu toute les apparences de luxes et de frivolité, n'était en faites rien d'autres que les joutes verbales habituelles. Des fortunes se faisaient ou se défaisaient, des personnes gagnaient en popularité ou étaient descendus en flèche par les commérages... Oui, la politique était une guerre de tout instant, subtile et vicieuse. On disait souvent que la politique était une guerre plus violente que la guerre elle-même. Et c'était pour ça que l'umbaranne l'adorait. C'était presque inscrit dans son code génétique, et complétement dans son éducation.

Lana sortit du Republica 501, avec le sentiment d'une douce victoire. Elle avançait lentement ses pions en vue de la prochaine élection du chancelier suprême, mais elle les avançait quand même. La soirée avait été riche en intrigues, et c'était avec plaisir qu'elle allait enfin prendre un peu de repos. Escortée par la sécurité du bâtiment jusqu'à son véhicule, elle monta dans sa limousine volante, soulevant les pans de sa robe pour ne pas risquer de les coincer dans la portière. Elle portait une riche robe de soirée noire, sans manches, suffisamment longue pour lui couvrir les pieds malgré ses petites mules à talons. Lana étant petite, elle avait souvent recours à ce petit stratagème purement féminin pour ne pas avoir à lever les yeux vers ses interlocuteurs. Enfin, tant qu'ils étaient d'une taille "normale", bien sûr...

A l'intérieure de la limousine, elle était coupée du monde extérieur, isolée des sons et des odeurs. Elle ne voyait même pas le conducteur, étant séparée de lui par une vitre sans teint. Un grand classique chez les politiciens, surtout quand les discussions se poursuivaient en déplacement. Lana ne le faisait que rarement cependant. Ici, c'était dans son esprit l'un des rares lieux où elle pouvait se détendre, être un peu seule. Elle bailla à s'en décrocher la mâchoire, sûre d'être à l'abri des regards indiscrets, puis ferma les yeux en profitant d'une valse de Naboo que l'ordinateur de bord lui diffusait. Elle rentrait directement à ses appartements. Demain, le combat politique continuerait. Elle devait rattraper son retard et choisir un camp dans lequel se ranger pour les élections. Autant ce choix avait été facile lors pour les candidats précédents, vu qu'il y avait un jedi parmi eux. Mais aujourd'hui... Non seulement les candidats étaient semblables dans leur programme, mais en plus aucun ne semblait pouvoir assurer sa victoire.

Plongée dans ses pensées, elle ne nota pas la légère déviation du véhicule, largement absorbée par les compensateurs inertiels de la limousine, qui accompagna la chute de Chien, pas plus qu'elle ne n'entendit les tirs de blaster. Être coupée du monde extérieur, bien que reposant, semblant avoir quelques désavantages finalement... Elle sentit par contre parfaitement le véhicule plonger dans les profondeurs de la ville. Lana, glissant graduellement des sièges en cuir, manqua de tomber, et fut ainsi tirée de ses rêveries. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer ?

Une brusque embardée la jeta au sol sans ménagement. Venait-elle d'avoir un accident ? Non, visiblement non, le véhicule continuait d'avancer dans ce qui semblait, aux yeux de la sénatrice, une marche tout à fait normale. Ce devait être un problème du pilote. L'imbécile... Droïde ou humain, il allait passer un sale quart d'heure ! Elle tenta de se relever, furieuse, mais une nouvelle embardée du véhicule la propulsa sur un siège, la tête en bas. L'épaule douloureuse, elle vit ses cheveux long cheveux noirs retomber misérablement sur ses yeux. La broche qui retenait sa coiffure soignée avait dû se briser... D'un mouvement maladroit, Lana se remit à l'endroit. Elle se promit intérieurement que le pilote venait de signer son arrêt de mort pour se prendre pour un pilote de pod racer.

S'accrochant aux ceintures de sécurité qu'elle aurait peut-être mieux fait de boucler, elle s'avança péniblement jusqu'à la vitre la séparant de la partie avant, bringuebalée par la conduite sportive du conducteur. Même si tout s'arrêtait maintenant, elle avait avoir une sacrée série de bleus. Elle ouvrit la vitre, prête à pousser une sacrée gueulante...

Mais une bourrasque d'air bloqua ses cris. Le vent s'engouffrait maintenant dans la partie arrière, à travers la vitre que Lana venait d'ouvrir et le pare-brise éclaté. Le vent était si violent à cause de la vitesse qu'elle dû momentanément fermer les yeux. Nom d'un chien, que se passait-il ici ?! Ils avaient été attaqués, ils avaient eu un accident ? Elle rouvrit péniblement les yeux, les gardant mi-clos pour se protéger un minimum. C'est alors qu'elle vit un homme aux commandes, sur les restes d'un droïde conducteur qui ne conduirait probablement plus rien de sa vie. Sans prendre la peine de réfléchir, la sénatrice se mit à genoux sur son siège pour se rapprocher du conducteur, et hurla pour couvrir le sifflement du vent :


- Qu'est-ce que vous faites ? Qui êtes-vous ?!

Ce n'était probablement pas le plus intelligent à demander... Lana se sentit brusquement impuissante. Elle ne savait pas conduire. Elle ne pouvait pas se débarrasser du conducteur, ou même tenter de l'influencer par la Force sous peine de finir encastrée dans le flanc d'un immeuble... Ce fut une des rares fois dans la vie de Lana que celle-ci se sentit cruellement à court d'options.

Elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage qu'un brusque coup de volant la propulsa en arrière. Son pied gauche s’emmêla alors dans la ceinture de sécurité, bloquant sa chute vers le fond du véhicule, mais la ramenant brutalement vers le sol. Elle vit brièvement que ce dernier était recouverte par une fine couche de moquette, mais cela ne suffirait jamais...

Avec un bruit sourd son front heurta le sol, et ce fut le noir total. Son corps inconscient continua mollement à bouger au rythme des chaos de la route, entravé par la ceinture coincée autour de sa cheville, accumulant les bleus. Au moins ne risquait-elle pas de se cogner plus fort...
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Le moteur vrombissait de plus en plus fort, atteignant ses ultimes limites, les répulseurs avaient du mal à tenir à cause des nombreux chocs dont la limousine avait été victime, des bouts de taule s’envolaient de temps à autres, des morceaux de verre faisaient des aller-retours dans l’habitacle en fonction des virages que Chien faisait faire à sa monture. L’air s’engouffrait dans la voiture, la ralentissant, rendant ce voyage assourdissant.

Quelques secondes plus tôt, il avait entendu une voix derrière lui, une voix de femme. Il n’avait pas pris le temps de répondre, à quoi bon perdre du temps à répondre à une question à la con quand on doit sauver sa vie ? Chien donna un grand coup de manche pour se débarrassé de la passagère gênante, c’était sa façon de lui dire « ta gueule ». Lana, plutôt que de s’envoler à l’arrière de la limousine, de briser la vitre puis de s’écraser sur un speeder des FSC, elle s’était emmêlé les pieds dans une ceinture et s’était fracasser le crâne sur le sol. Au final, c’était tout aussi efficace.

Un bras par la fenêtre, Chien tirait un coup en haut, un coup derrière, un coup en bas. Il ne visait pas, il voulait juste foutre le bordel, il était doué pour ça. L’un de ses tire toucha un transporteur planétaire de marchandises, l’un de ses répulseurs explosa, le vaisseau tanga dangereusement, emmenant avec lui deux speeder FSC et un quart de limousine. La passagère ne devait pas être loin d’avoir la tête dans le vide. Les forces de sécurités continuaient néanmoins la poursuite. Chien sentait que quelque chose n’allait pas, on ne déployait pas autant de monde pour un simple criminel… Il se risqua un œil derrière. Sa passagère était tassée dans un coin de la limousine, loin du quart manquant. Il n’y connaissait rien en politique et en vêtement de riches, il ne put donc pas deviner qu’elle était sénatrice. Pour lui ce n’était qu’une femme comme une autre.
Les secondes semblèrent s’allonger, l’adrénaline faisait son effet, ses sens s’aiguisaient. De la sueur coulait sur son visage et devant ses yeux, ses cheveux volaient, désordonnés, au rythme des rafales de vent, ses lèvres étaient sèchent, son regard perçant. Il avait le souffle court et était concentré sur ce qu’il se passait devant lui. Il évitait les speeders civils avec toute la dextérité possible avec une limousine largement défoncé, faisant de grands écarts, des plongeons et des remontées. Les FSC suivaient mais ne tiraient pas, ce qui était très étrange. Chien consultât l’holocarte qui était présente sur le tableau de bord de son véhicule. Il y était presque, l’entrée N°13, l’un des accès à la ville basse.

Les accès à la ville basse étaient tous contrôlés et seules les personnes autorisées pouvaient passer, dans un sens comme dans l’autre. Toutes avaient la même architecture, un énorme sas, toujours ouvert avec des barrages de contrôle et des scanners géants pour limiter le trafic. L’entré N°13 ne dérogeait pas à cette architecture. Ici, le seul problème était qu’ils avaient fermé le sas…

Vingt secondes. La zone avait été entièrement dégagée, les FSC avaient tendu leur piège. Ils savaient que Chien chercherai à rejoindre les bas-fonds et l’avaient donc suivit jusqu’à une porte pour l’y piéger. Mais le Chien était aujourd’hui enragé, il n’allait pas se laisser faire.

Quinze secondes. Le pilote automatique est engagé, il doit aller en ligne droite jusqu’au sas, sans jamais s’arrêter et le percuter à pleine vitesse. Thomas se précipite au fond de la limousine, prenant Lana dans ses bras. Si les FSC ne l’avaient pas vaporisé avant, c’était à cause d’elle. Avec de la chance, ils rouvriraient le sas avant que la limousine ne se transforme en crêpe.

Dix secondes. Les FSC pointent des armes éectromagnétiques sur la limousine et ouvrent le feu pour tenter de stoper le véhicule avant le sas, sans effet.

Cinq secondes. Le sas commence à s’ouvrir, les propulseurs et les répulseurs du véhicule ont grillé, la limousine plane pour encore quelques secondes. Chien s’est attaché un bras à Lana qui est elle-même attaché à son siège. Ils sont sur le siège du fond, Thomas tien son blaster dans la main droite et regarde l’énorme porte blindé s’approcher à grande vitesse.
Impact. Le sas s’était juste assez ouvert pour qu’un gros bout de la limousine passe. Le toit se fait arracher, des débris cisaillent le visage du Chien, ce qui reste de son véhicule de forte plonge vers les passerelles, en démolissant plusieurs avant de s’immobiliser sur une petite place. Pas le temps de perdre connaissance, il faut fuir. Il faut fuir avec elle.
Thomas a l’épaule et la main gauche en compote. La femme semble en bonne santé, avec un peu de chance elle se réveillera vite. Il entreprend de la détacher, des badauds commencent déjà à s’approcher de l’épave. Tous reculent en voyant Chien sortir. Il tire la jeune femme par les cheveux avec sa main droite, son blaster coincé dans sa ceinture, son bras gauche pendant mollement le long de son flan. Il marche et quitte la petite place. Les sirènes de FSC se rapprochent, mais il est ici chez lui, les FSC ne sont pas les bienvenus et une telle invasion de leur part fera forcément réagir les gangs de ces niveaux. Pendant qu’il marche, Chien parle à la jeune femme, pour se concentrer sur autre chose que la douleur.

« Heureusement que t’es maigrichonne, sinon j’aurais dû te laisser aux mains des violeurs du coin. »
« Je ne sais pas qui tu es, mais t’es suffisamment importante pour qu’ils ne prennent pas le risque de te tuer. »
« Finalement t’es pas si légère que ça… »
« Si je me fracasse le crane, j’aurai plus mal au bras non ? »
« L’ascenseur est là, on arrive bientôt… »


Chien entre dans l’ascenseur, dépose Lana dans un coin et s’assoit à côté d’elle, épuisé, essoufflé, en sang.

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Ce fut la douleur qui tira Lana de sa léthargie. Une douleur tenace, sourde, qui traversait tout son corps. Encore assommée, elle poussa un long gémissement, une note plaintive et aigüe... Par quoi commencer... ? Le plus dur, peut-être. Elle avait l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la tête. Un mal de crâne insupportable qui lui donnait la nausée, résultat du violent impact qui l'avait plongée dans l'inconscience. Elle voulut toucher son front d'une main tremblante, mais s'arrêta rapidement dans son geste avec un nouveau gémissement. Ce simple mouvement lui avait donné l'impression que ses côtes se trouvaient dans une broyeuse. La chute finale de la limousine avait dû lui laisser quelques côtes fêlées, voire peut être cassées. La douleur n'était pas grand-chose à côté de son mal de crâne, mais le tout mélangé devenait difficilement supportable. Au moins ne sentait-elle plus les multiples bleus qui parsemaient sa peau pâle en de larges hématomes sombres.

Oui, Lana avait connu pire. Elle avait échappé à la mort deux ou trois fois, avait dû endurer les entrainements de son maitre, ses corrections de temps à autre. Elle s'était battue contre un Tuk'ata qui avait tenté de la déchiquetée à grands coups de griffes. Ce dont elle souffrait actuellement n'était rien en comparaison. Mais voilà, tout ça remontait à quelques temps maintenant. Ses entrainements, ses combats... Cela faisait des années qu'elle menait une vie plus paisible, une vie politique, loin des problèmes physiques. Pourquoi ces derniers voulaient-ils se rappeler à elle si souvent ? Elle se plaqua le bras gauche en travers de l'abdomen, comme si cela pouvait calmer ses côtes douloureuses d'une quelconque façon que ce soit.

Ce mal de tête qui ne voulait pas la lâcher...

Elle devait faire peine à voir. Elle avait une petite plaie à la tempe gauche. Elle avait dû heurter le sol avec suffisamment de force pour faire éclater la peau. Du sang s'en était écoulé, et avait séché sur une bonne partie gauche de son front, de sa tempe et de sa joue. Sa magnifique robe était déchirée en de multiples endroits, parsemée de morceaux de verre brisé et de débris métalliques. Irrécupérable. C'était un tel gâchis que Lana sentit ses yeux devenir humides. Non, ce n'était pas ça qui la faisait pleurer. Non, ça devait être plutôt la douleur.

Cette putain de douleur au crâne, comme si un wookie avait décidé d'en sortir par la force en tambourinant contre les parois...

Elle ouvrit les yeux. Même cela lui demandait des efforts. Sa vision était brouillée, en partie cachée par les cheveux qui lui pendaient tristement sur le visage. Cependant, elle parvint quand même à voir les parois métalliques, qu'elle mit quelques secondes à associé à un ascenseur. Elle vit aussi un homme, assis sur le sol, à côté d'elle. Il y avait un homme, inconnu, juste à côté d'elle. Son esprit embrumé par la douleur mis un certain temps à faire le rapprochement entre cet homme, et l'énergumène qui avait tenté de lui voler son speeder. Voler son speeder ? Non, elle ne voyait nulle trace du véhicule. Par contre, il semblait qu'il l'avait prise, elle, dans sa fuite. Se pouvait-il qu'il soit en train de tenter de la kidnapper ?

Lana se sentit brusquement en danger et réagit instinctivement. Avec une brusque poussée d'adrénaline, elle tendit un bras mal assuré vers Chien, qui se retrouva brutalement propulsé sur le mur opposé à celui de la sénatrice, les pieds ne touchant même plus le sol. L'impact éclaboussa la paroi métallique du mur de sang frais. Était-ce le sang de ses précédentes blessures, ou venait-elle de lui faire encore plus de mal ? Elle ne savait pas. Elle s'en foutait complétement. Elle était persuadée qu'il lui voulait du mal. Et, contrairement à la situation d'impuissance qu'elle avait expérimentée dans la limousine, elle pouvait faire quelque chose. Cela expliquait pourquoi elle avait recours à la Force, alors qu'elle n'était pas à l'abri des regards indiscrets. Heureusement pour elle, l'ascenseur lui procurait toute l'intimité nécessaire pour cela, et la caméra de sécurité avait depuis longtemps cessé de fonctionner dans cet endroit lugubre.


- Qui êtes... vous ? demanda-t-elle d'une voix qu'elle aurait voulu plus assurée.

Une main contre le mur, l'autre toujours pointée sur Chien pour le clouer au mur d'une puissante force invisible, elle se releva péniblement, dans un long gémissement et une grimace qui ne seyait pas du tout à une princesse.


- Qui vous...engagé...me kidnapper ? fit-elle d'une voix essoufflée, plusieurs mots étant littéralement avalés par sa respiration sifflante, comme si elle venait de courir un marathon.

L'ascenseur s'arrêta alors brusquement, et l'arrêt fut à peine amortit par des compensateurs trop vieux. Une sensation de vertige s'empara de Lana, qui relâcha brusquement la pression qu'elle exerçait sur chien. La douleur dans sa tête semblait vouloir exploser à présent, et elle plaqua une main contre son crâne, sans grand effet. L'autre main resta contre le mur pour être sûr que ses jambes en coton continue de la soutenir...
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La douleur lui lancinait le bras, comme si on lui enfonçait des dizaines d’aiguille dans l’articulation et qu’on lui demandait de nager le crawl juste après. Même là, assit dans l’ascenseur, il avait du mal à rester conscient, il avait du mal à garder les yeux ouverts, à respirer. Du sang sortait maintenant de sa bouche, son estomac ou sa gorge devait être coupé… Mauvaise nouvelle. Si trop de sang passait dans ses poumons, il risquait de mourir.

Il voulait maintenant prendre le temps de regarder la jeune femme qui était avec lui. Bon, il l’avait un petit peu kidnapper, mais avec un peu de chance, elle ne lui en voudrait pas trop et tout le monde s’en sortirait ou au moins pas tout à fait mort. Il tenta de tourner la tête, mais elle refusa. Il resta donc là, à regarder le sol, tournant les yeux pour essayer de voir celle qui était à côté de lui. Il devait avoir l’air un gros débile à pousser des grognements par intermittence et à avoir des petits spasmes à chaque fois qu’il essayait de bouger.

Finalement, ce fut Lana qui l’aida à trouver une solution.

Chien sentit son corps s’élevé jusqu’à ne plus toucher le sol puis fut projeter contre le mur opposé dans l’ascenseur. Cette douleur, qui n’était présente que dans son épaule, se rependit dans tout le reste de son corps. Une grimace, horrible, déforma les traits de son visage, du sang sorti encore plus de sa bouche, son dos craqua. Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, il ne cherchait pas à comprendre, un voile noir descendait déjà doucement devant ses yeux. Elle parla mais il n’entendait déjà plus rien, la pression contre son corps était toujours aussi forte, il allait perdre connaissance si quelque chose n’arrêtait pas très vite cette torture.

Finalement, l’ascenseur arriva au 463ème étage.

L’arrêt brutal de l’ascenseur déconcentra la jeune femme, la pression se relâcha, Chien tomba mais parvint à rester debout. L’adrénaline faisait effet, il retrouvait un peu de vigueur grâce à elle. Ce n’était que temporaire, il le savait. Il regarda la jeune femme, puis se tourna vers les portes maintenant ouverte de leur cage en métal.

« Aller chez moi… Cuve Bacta… »

Ce fut tout ce qu’il parvint à prononcer alors que la phrase dans sa tête était très complète. Il ne leur restait que quelques centaines de mètres à faire à pied pour arriver chez le Chien. Quelques longues centaines de mètres. Thomas marchait, même les droïdes de protocole avançaient plus vite que lui, c’est dire ! Finalement, la marche, bien que longue, fut sans accro… Enfin presque.

« Chien ! Qu’est ce qui t’arrive ? »

Un jeune gars d’une vingtaine d’année maximum s’approcha du criminel, sans faire attention à la jeune femme qui était derrière. Chien le regarda et glissa sa main droite, seule main valide, dans sa veste. Le jeune homme se mit face à chien à a peine trente centimètres.

« A… gueule… ! »

Un « ta gueule » à moitié étouffé par des gargouillis de sang. L’attaque n’en resta pas moins fulgurante pour quelqu’un d’aussi blessé. La vibro-dague fusa dans l’air, tranchant chaire et os, coupant presque la tête du pauvre homme. Son sang gicla un peu de partout et le corps s’affaissa, une grimace pleine de surprise gravée sur le visage. Chien enjamba le cadavre et continua sa route jusqu’à chez lui.

Chez lui… Il voyait la porte, il était juste devant lui, plus que dix mètres, plus quelques pas à l’intérieur et il aurait accès à sa cuve de Bacta. Plus que cinq mètre, libération était proche. Plus que deux mètres, il y est ! … Perte de connaissance. Le corps de Thomas devint lourd et tomba plus lourdement encore sur le sol. Du sang coula de sa bouche, il ne respira plus pendant quelques secondes. La petite voix qui lui avait dit « saute » lui cria « réveille-toi » et cela marcha. Une grande inspiration convulsa son corps de douleur. Une quinte de toux se chargea de chasser l’air des poumons du criminel. Il releva un peu la tête et dit :

« Thomas Chien… Anderson… autorisation… d’accès. »

La porte lui répondit « Accès autorisé » puis elle coulissa, se cachant dans le mur. Le tueur se mit à ramper avec son seul bras valide à l’intérieur de son appartement. Il fouilla un petit socle sur la droite de la porte et en sorti plusieurs seringues. Il se mit sur le dos, leva son bras, armée d’une seringue, bien au-dessus de lui, puis se la planta directement dans le cou, libérant ainsi le produit qu’elle contenait dans son corps. Son cœur se remis à battre plus fort, sa respiration se fit plus rapide, plus régulière, ses pupilles se dilatèrent. Il regarda la jeune femme et lança une seringue à ses pieds.

« C’est… Adrénaline… Pour tenir… »

Le criminel s’aida de la cloison pour se relever et avança lentement dans son appartement. Pur geste de bonté ou simple souvenir du respect qu’il doit aux femmes, il indiqua à Lana la cuve de Bacta, l’invitant à y prendre place la première. Lui ne prit qu’une simple seringue de ce même Bacta et se l’enfonça dans le ventre. Avec un peu de chance, cela réparerait son estomac endommagé et arrêterait de le faire saigner.

« On parlera… après… ou tu… partiras… rien… foutre. »
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Elle s'était attendu à ce que l'homme l'attaque au moment où elle avait relaché son étreinte, mais il n'en fit rien. Peut être était-il trop blessé, peut être ne tenait-il pas à abimer plus sa prisonnière... L'homme ne semblait pas du tout avoir réagi à l'utilisation de la Force. Il semblait avoir le cerveau éteint, à tel point qu'elle ne comprit rien lorsqu'il lui gargouilla quelque chose en pointant la porte de l’ascenseur. Elle se demanda si elle n'y était pas allé un peu fort en le frappant contre le mur de métal... Tant pis. Toute cette histoire était sa faute, au final !

Chien la snoba de façon monumentale en quittant l’ascenseur sans lui accorder un regard supplémentaire. Le bougre. Si elle n'avait pas eu aussi mal au crâne, il en aurait eu pour son grade !

Lana regarda autour d'elle, la vue encore un peu brouillée. Il ne s’intéressait plus à elle. Elle pouvait fuir. Elle lacha son crane un instant, et tendit une main tremblante vers le bouton de l’ascenseur. Elle retint cependant son geste. Fuir ? Pour aller où ? Elle réalisa alors qu'elle était perdue, quelque part dans les bas-fonds de Coruscant. Elle n'avait pas la moindre idée d'où elle pouvait être, où elle devait aller. Cet ascenseur pouvait-il remonter jusqu'à la surface ? Elle en doutait. Si elle fuyait, elle risquait de tomber sur des gangs, ou des racailles... Elle ne se sentait vraiment pas en état de se battre. Si elle avait pu maîtriser Chien, c'était uniquement parce qu'il était dans un état encore pire que le sien.

Avec une certaine réticence, elle le suivit péniblement. Heureusement, il n'avançait pas trop vite. Elle gardait toutefois une distance de sécurité de quelques mètres. C'était peut peut être idiot, mais elle avait encore peur qu'il lui saute dessus, ou qu'il se décide à la tuer. Il ne semblait vraiment pas en état de le faire pourtant. Elle se trompait lourdement, quand Chien égorgea sauvagement quelqu'un qui venait de lui parler. Le geste avait été si rapide qu'elle l'avait à peine vu. Ou peut être était-ce son mal de tête qui la rendait lente à la compréhension.

Elle s'arrêta un instant, incrédule devant tant de violence, le regard fixé son ravisseur couvert de sang. Heureusement, elle même étant assez loin, elle n'avait pas été touchée par les éclaboussures. Elle n'était pas sûr que ses nerfs l'auraient supportés. La journée avait déjà été très pénible jusque là, il n'y avait aucune raison de la laisser empirer...

Elle comprit que cet homme ne voulait pas la tuer. Vu ses capacités à tuer, il avait eu de multiples d'en finir avec elle sans qu'elle puisse se défendre. Elle continua de le suivre jusqu'à ce qu'elle supposa être les appartements de l'homme. Ce dernier semblait vraiment mal au point. Elle le regarda tomber, ramper, s'étouffer dans son propre sang, et souffrir avec une certaine satisfaction. Finalement, il y avait peut être une certaine justice dans l'univers. Rien de tout cela ne serait pas arrivé s'il n'avait pas pété un câble et sauter sur sa limousine. Elle serait tranquillement chez elle, en train de dormir, au lieu de suivre un psychopathe... Ce n'était qu'un juste retour des choses qu'il souffre, qu'il en paie le prix.

Elle vit l'homme se planter une seringue dans le corps, puis une autre. Que venait-il de s'injecter ? Elle regarda avec des yeux ronds la seringue qu'il lui avait fait glisser sur le sol. Sérieusement, il voulait quoi ? Il pensait qu'elle allait s'injecter ce... liquide, quel qu’il puisse être, dans le corps ? Si elle n'avait pas eu aussi mal aux côtes, elle se serait bien foutu de sa gueule. Elle prit la seringue, et la lança à l'autre bout de la pièce, où elle se brisa sur le sol.

Il lui indiqua alors la cuve à bacta. La solution pour calmer la douleur était beaucoup plus tentante déjà... Mais c'était une question de confiance. Elle ne savait pas ce qu'il lui voulait. D'accord, il ne voulait pas la tuer, mais il pouvait y avoir autre chose. Elle croyait difficilement que c'était le hasard qui l'avait conduit à sauter sur sa limousine. Si elle pénétrait dans cette cuve, elle serait plongée dans l'inconscience, le sommeil réparateur du bacta. Alors, Chien pourrait faire ce qu'il voulait d'elle. Bon, peut être pas lui-même, vu son état, mais il pouvait avoir des complices.

Non, elle préférait encore souffrir.

Elle se laissa péniblement glisser le long d'un mur, et prit une position assise en s'y adossant. La douleur a sa tête s'estompait doucement, et ses pensées commençait à s'éclaircir. Elle souffrait encore, mais cela était revenu dans la limite du supportable. Elle se força à prendre une respiration lente et régulière. D'ici quelques minutes, une heure tout au plus, elle se sentirait probablement mieux. Il suffisait d'attendre. Par contre, au fur et à mesure que son mal de crâne se dissipait, la douleur aux côtes augmentait. Non, elle n'augmentait pas tout à fait... C'était simplement que la douleur à la tête avait occulté celle aux côtes. Elle serra les dents. La douleur restait supportable, tant qu'elle ne faisait pas de mouvements brusques. Finalement, elle ne s'était pas trop mal tirée de ce crash.

Elle regarda alors Chien, qui agonisait sur le sol. Il semblait être prêt à mourir dans la minute. Elle hésita un instant. S'il mourrait, elle n'était pas sûre de pouvoir sortir de ce labyrinthe sous-terrain en vie. Cependant, si elle le mettait dans la cuve de bacta, il en ressortirait comme neuf... Lana avait pu voir de quoi il était capable alors qu'il était blessé. Elle n'avait pas envie de le voir en pleine forme, car elle n'était pas sûre à ce moment là de réussir à le contrôler, sans avoir à le tuer. Cela ne lui laisser pas beaucoup de solutions...

Elle s'approcha de la forme allongée, probablement inconsciente, et posa une de ses mains sur son torse, l'autre sur son ventre. Elle sentait le sang couler entre ses doigts. Tant pis pour la manucure… Elle se concentra pour utiliser la Force. Ce n'était pas facile, à cause du mal de tête qu'elle avait, mais doucement, la Force coula en elle, puis glissa dans le corps de Chien. Lana avait quelques compétences dans le domaine des soins grâce à la Force, même si ses connaissances étaient très limitées.

Cela permettrait à Chien de survivre, mais pas beaucoup plus. Tant mieux, c'était le but visé. Il devait juste être capable de marcher, elle ne lui demanderait pas de courir un marathon... Elle avait seulement besoin qu'il puisse la mener à la sortie. De parler aussi, à la limite... Comme ça, elle était sûr de garder l'ascendant sur lui en cas de problème… Enfin, elle l’espérait. En tout cas, il aurait besoin d'un séjour dans sa cuve de bacta, mais elle ne le laisserait pas faire tant qu'elle même n'aurait pas rejoint la surface, là où les gens convenables vivaient !

Elle attendit que Chien rouvre les yeux, et recula hors de portée, de sorte à qu'il ne puisse pas l'atteindre directement. Elle lui intima alors d'une voix ferme :


- Bien. Maintenant, vous allez me conduire à la surface.
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Chien rouvrit les yeux d’un seul coup, prenant une longue et douloureuse respiration. La douleur était moins forte qu’il y a quelques secondes. La femme s’éloignait de lui, que lui avait-elle fait ? Cette question était la seule dont il voulait la réponse. Il se redressa et regarda la sénatrice, sans savoir que s’en était une, s’assoir à même le sol à l’autre bout de la pièce. Son ventre ne lui faisait plus mal. Il se redressa doucement, il sentait encore les effets des seringues d’adrénaline, il se sentait presque en pleine forme.

« Vous ramener à la surface ? Euh… Non. »

Il se détourna du regard de la jeune femme et ouvrit tout un pan du mur qui était derrière lui, révélant un énorme dressing. Il regarda plusieurs costumes et en sorti deux. Il en lança un à la jeune femme, il ne voulait pas prendre le risque de s’approcher d’elle et posa le deuxième sur le bureau juste à côté. Il entreprit de lentement se dévêtir, il était sans pudeur, sans gêne.

« Et avant que vous ne me colliez une baffe invisible ou je ne sais quoi d’autre, je vais vous dire pourquoi je ne vous ramènerai pas tout de suite à la surface. Premièrement parce qu’aucun de nous deux n’est en état pour se déplacer dans les territoires des gangs. On se ferait capturer et si vous utilisez vos trucs bizarres pour les éloigner, on se ferait carrément vaporiser… Et je n’ai pas envie d’être vaporiser…

Deuxièmement, je vous dois la vie, plusieurs fois en plus. La première étant que les FSC n’ont pas détruit la limousine parce que vous étiez dedans. Donc c’est grâce à vous que nous sommes encore avec deux jambes et deux bras. Bon, j’avouerai qu’au début j’avais pensé vous faire passer par une fenêtre quand je vous ai vu, mais vous avez été plus utile inconsciente que consciente, c’est rare vous savez ? »


Il était maintenant en boxer, il se regarda dans un miroir. Ses côtes étaient, pour beaucoup, dans des positions étranges et non naturelles. Il en toucha une, mais une grimace lui déforma le visage. Il soupira et alla chercher d’autres seringues.

« Vous auriez vraiment dû aller dans cette cuve… »

Deux seringues.

Chien s’attache la main à une des barres de la penderie. Sous l’effet de l’adrénaline, ses veines se gonflent, son cœur accélère, ses sens se font plus affutés, il réfléchit moins et n’a plus peur. Prenant appuie à l’aide d’un pied sur le mur, il positionna sont épaule dans ce qui lui semblait être la bonne position et poussa d’un seul coup sur ses jambes, tirant en même temps sur son bras attaché pour remettre en place son épaule démise. Il resta suspendu quelques secondes, quelques longues secondes avant de sembler se ranimer.

« Pendant que vous seriez en train de flotter là-bas dedans, j’aurai pu me remettre en place tout ce qui devait être remis en place et nous aurions pu partir d’ici plus vite. Là, on perd du temps et j’ai horreur de perdre du temps. Prenez le costard et changez-vous. Votre robe est déchiré et pleine de sang, vous passez difficilement inaperçue… Il y a une salle de bain à votre droite. »

Il se défit la main et entreprit d’enfiler ses nouveaux vêtements après avoir nettoyé le sang qu’il avait sur lui.

« L’autre chose qui nous empêche de partir tout de suite, c’est qu’aucun gang ne laissera jamais des contingents de FSC se balader dans les niveaux des bas-fonds. Ils ont du se taper dessus et pour éviter que la pourriture de la ville basse n’atteigne la ville haute, ils ont surement fermés tous les sas. Il faudra trouver d’autres moyens pour sortir et c’est là que c’est la merde, car ces autres moyens coûtent très cher. »

Chien terminait de reboutonner sa chemise. Il ressemblait presque à quelque chose maintenant.

« Vous connaîtriez pas un bon chirurgien ? J’en ai besoin pour être remis en bon état… »

Le criminel gardait toujours une bonne distance de sécurité avec la femme. Il ne doutait pas que cette distance ne servait pas à grand-chose, mais il espérait qu’elle comprendrait qu’il n’était pas une menace, en tout cas, pas pour le moment. Il s'approcha d'un mur et le fixa quelques instants, cherchant quelque chose du regard, qu'il finit trouver.

« Dépêchez-vous, les FSC savent qui je suis, ils ne tarderont pas à arriver, eux ou les soi-disant jedi, apparemment ils passent plus facilement les cordons de sécurités des gangs… » Il appuya sur un bouton encastré dans le mur et tout le mur du fond de l’appartement se leva. Le vent s'engouffra, une énorme rafale qui fit voler tous les papiers soigneusement rangés.

Et voici nôtre porte de sortie.» Dit-il en fixant l'énorme rond lumineux qui se découpait dans le ciel métallique quelques centaines de mètres plus haut. Il se tourna vers la jeune femme et lui dit, avec un sourire d'amusement dessiné sur le visage :

« Bienvenue dans les bas-fonds…

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L'homme se releva presque aussitôt qu'elle eut finit de refermer sa plaie au ventre. Il regarda autour de lui et se releva prestement. Pour quelqu'un d'aussi blessé que lui, et malgré les soins sommaires apportés par Lana, il semblait en forme le bougre... Probablement l'effet de cette substance qu'il s'était injecté. Peut être était-ce de la drogue, ou un quelconque stimulant. Elle ne préférait même pas savoir à vrai dire. Elle se dépêcha simplement de s'éloigner hors de sa portée, avant qu'il ne décide de lui faire le même coup qu'au pauvre malheureux qui devait encore être étendu, à moitié égorgé, pas loin de la porte d'entrée. Une main serrée sur ses côtes, elle marcha d'une démarche incertaine à l'autre bout de la pièce, et s'affala dos au mur, se laissant doucement glisser jusqu'à ce que ses fesses touchent le sol.

Son mal de tête était revenu. Elle n'aurait jamais dû soigner cet ingrat... Il ne semblait même pas savoir la chance qu'il avait eu qu'elle décide de l'aider. Une main sur la tempe, elle ne vit même pas Chien lui lancer un costume, qui lui tomba sur la tête. Un violent réflexe, ayant une bonne seconde de retard, la fit repousser le bout de tissu comme s'il était en feu. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, et son mal de tête n'arrangeait rien à sa compréhension. Elle le regarda d'un air un peu ahuri déambuler à moitié nu dans la pièce, s’auscultant devant un miroir, se lavant sommairement, se rhabillant, tout en baragouinant un flot de paroles presque continus qui bourdonnaient désagréablement aux oreilles de la sénatrice. Elle avait du mal à en saisir le sens, mais compris l'essentiel.

Ce qu'elle comprit ne fit rien pour aider son regard abasourdi. Il lui donnait des ordres ? Il lui faisait des reproches ? Pour qui se prenait-il ? C'était lui qui l'avait mené dans cette expérience absurde ! C'était à cause de lui qu'elle vivait un enfer ! Ses mains pâles se mirent à trembler, et de petits éclairs bleus commencèrent à courir le long de ses doigts et de ses avants-bras. Elle se sentait lentement perdre le contrôle, et ne parvenait pas à se concentrer suffisamment pour le récupérer. Cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, mais il fallait dire que la situation était un peu extrême de son point de vue... Elle fit un effort pour ne pas déverser toute sa rage sur l'humain en face d'elle.

Elle le vit ouvrir le mur du fond, laissant voir la face cachée de Coruscant, personnifiée par les Bas-Fonds, immonde bric-à-brac de verre et de duracier. A peine avait-il un rayon de lumière naturelle ici, alors qu'ils étaient proches d'un des puits d'aération et de circulation. Non pas que la luminosité ambiante la dérange, loin de là, mais les conditions de vies paraissaient à peine supportable pour une personne du statut de Lana. Même lors de sa jeunesse, qui lui paraissait une éternité auparavant, sur Umbara, coincée dans les basses castes de sa société, elle avait mieux vécu. Enfin, c'était ce dont elle se rappelait en tout cas... Et lui qui la regardait, avec ce sourire niais étalé sur le visage, à lui souhaiter la bienvenu. Comme s'il avait la moindre chose drôle dans la situation actuelle d'amusante, voir même d'agréable... Le moment le plus drôle de la soirée avait encore été lorsqu'il s'était douloureusement replacé le bras dans l'articulation de son épaule...

Au prix d'un important effort de volonté, elle reprit le contrôle sur ses pouvoirs, et les éclairs disparurent du bout de ses doigts.


- Vous n'avez vraiment... aucune idée de qui je suis... n'est-ce pas ? demanda-t-elle, le souffle un peu court.

Sa respiration n'était pas très régulière, et elle semblait encore affectée par son mal de tête. Malgré tout, il ne lui suffit que d'une simple pensée pour appuyer sur le bouton du mur grâce à la Force, ramenant la pièce à son état normal.


- Finalement je... pense que nous allons resté ici. Vous l'avez dit... vous... même que les forces de l'ordre viendraient... par ici... Je n'ai qu'à attendre...

L'information de Chien n'était pas tombé dans les oreilles d'une sourde. Les policiers allaient passer par ici d'ici peu de temps. Elle n'avait qu'à les attendre... Chien ne lui était plus utile, mais elle tenterait quand même de le garder sous la main, au cas où. Il avait aussi mentionné les jedi... Tant pis. Elle les connaissait maintenant assez bien pour savoir qu'ils ne tenteraient pas de la faire disparaître en s'arrangeant pour qu'elle ne quitte jamais les bas-fonds. Cette bande d'idiots étaient bien trop nobles pour ça...

Elle jeta un rapide coup d’œil au costume que l'homme lui avait lancé. Cela pouvait être luxueux ici, dans les Bas-Fonds, mais c'était tout juste le type d'uniforme qu'elle donnait à ses domestiques... D'accord, sa robe était froissée, déchirée, recouverte de sang dont la plus grande partie n'était pas même pas le sien, mais ce n'était pas pour ça qu'elle allait mettre ses frusques. Elle préférait rester dans ses habits, en aussi mauvais état soient-ils, plutôt que de ressembler à un de ses sous-fifres, surtout si elle n'avait même pas besoin de sortir de cette pièce. Avec ce qu'elle avait sur le dos, les policiers la reconnaîtraient immédiatement au moins !

Son regard plein de défi revint sur Chien, et ses yeux umbarans si particuliers fixèrent l'homme :


- Je ne... bouge...rai pas d'ici...
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