Invité
Anonymous
Sheala descendit du vaisseau et posa le pied à la surface de la planète. Elle haïssait cordialement Tatooine. L'air était plus sec que le gosier d'un trandoshan et aussi chaud que les dessous d'une danseuse twi'lek. Et il n'y avait pas le moindre point d'eau sur toute sa surface. Rien que du sable. L'on pouvait difficilement trouver environnement plus hostile pour la nautolan, et d'ailleurs les siens étaient rarissimes sur ce bout de caillou perdus de la Bordure Extérieure. Du reste, il ne présentait pas grand intérêt en dehors d'une plate-forme de commerce pour contrebandiers et chasseurs de primes. Les richesses du désert étaient, pour ainsi dire, inexistantes.
Toutefois, occasionnellement, il arrivait qu'une épave ancienne soit retrouvé sous les sables, renfermant parfois des trésors archéologiques. Et c'est précisément la raison qui l'amenait ici. Une poignée d'explorateurs avaient mis à jour un vaisseau datant, d'après eux, de l'ancienne guerre entre les siths et les jedi. Une telle trouvaille était, pour le moins, exceptionnelle. Et aussi peu probable. Néanmoins Sheala n'avait pas hésité trop longtemps à venir vérifier en personne si la chose était vraie, auquel cas l'épave pourrait receler d'antiques secrets. Exactement le genre de choses qu'elle traquait à travers la galaxie.
Et elle était donc là, au milieu de l'astroport de Mos Esley, couverte de poussière, à chercher des yeux son contact. Elle aperçut alors un weequay semblable à celui avec qui elle avait discuté par holo transmission et s'approcha. En la voyant arriver, drapée dans sa robe exceptionnellement blanche -le noir n'était pas du tout adapté à un soleil aussi ardent- celui-ci se releva du mur auquel il s'était adossé et s'épousseta pour essayer en vain d'enlever le sable qui s'accrochait à ses vêtements. Il avait l'allure habituelle des contrebandiers et autres criminels que l'on voyait en nombre sur cette planète infâme.

« Bienvenue sur Tatooine, Dame Frey, j'espère que vous avez fait bon voyage. Je suis Guno, pour vous servir.
-Enchantée. Mon voyage n'est pas le sujet de conversation actuelle. Si vous m'emmeniez tout de suite voir votre découverte ?
-Mais avec plaisir. Si vous voulez bien me suivre. »

Il la guida à l'extérieur du spatioport, où les attendait un speeder conduit par un autre weequay salement amoché. Il essaya de se rendre poli en décochant un sourire auquel manquait plusieurs dents lorsque Sheala monta à bord, puis ils se mirent en route pour la périphérie de la ville. Ils s'arrêtèrent devant ce qui devait être un entrepôt désaffecté. Le soleil descendait sur l'horizon. La plupart des issues avaient été grossièrement condamnées depuis peu. Elle devinait une agitation à l'intérieur. Celui qui l'avait accueillis répondit à ses questions avant qu'elle ne les pose.

« On a ramené l'épave ici pour pas la laisser traîner en plein désert, on a dus rapidement boucler les lieux. Question de sécurité voyez. Mes gars sont à l'intérieur, ils nous attendent.
-Bien. Je suppose qu'il serait indiscret de vous demander si vous avez eu d'autres contacts pour l'achat de cette épave.
-En effet. Très indiscret. »

Il la guida jusqu'à l'entrée et se fit reconnaître par une petite trappe. On leur ouvrit la porte et ils pénétrèrent dans le bâtiment. Juste avant d'entrée, elle frôla de sa main le manche de son arme, dans un repli du vêtement, pour s'assurer qu'elle était toujours présente. Un geste discret qui n'échappa pourtant pas à la vigilance du mercenaire juste derrière elle. L'intérieur était essentiellement constitué d'une seule grande salle, au centre de laquelle trônait une épave de vaisseau apparemment très ancienne. Une demi-douzaine de gardes vaquaient à leur occupation. Pour l'essentiel des weequay mais elle distingua également un zabrak et deux humains. Le chef s'avança devant elle et lui désigna d'un geste l'épave :

« Alors, ne vous l'avais-je pas promis ?
-Il faut que je vérifie l'ancienneté... »
Le mercenaire édenté se rapprocha d'elle d'une manière qui l'irrita au plus haut point, bien qu'elle se retint de le griller sur place :
« Vous pouvez vérifier... tout ce que vous voulez. » Elle le repoussa d'une main, sans violence mais avec insistance, tandis que quelques rires gras s'élevaient.
« Laisse la dame tranquille. Prenez tout votre temps pour examiner ce que vous souhaitez. »

Elle s'approcha donc de la carcasse. Elle était extrêmement abîmée, ce qui compte tenu du temps qu'elle était censé avoir passé dans les sables était logique. Le métal avait été érodé sur la majorité de sa surface, les symboles et reliefs effacés. Certains étaient toutefois encore à peu près visibles. Elle se pencha sur l'un d'eux, qu'elle mit un peu de temps à reconnaître comme la griffe d'une corporation actuelle.

« Celui qui vous a authentifié cette carcasse rouillée c'est moqué de vous, elle n'a pas plus de quelques siècles. » dit-elle en se relevant et en se retournant vers les mercenaires, pour se retrouver face à une demi-douzaine de blasters.
« Oh. Vraiment ? » demanda le chef en ne cachant pas un rictus moqueur. Elle porta la main à sa hanche mais n'y trouva rien. L'édenté leva alors la main, dans laquelle il tenait le sabre laser.
« Et bien... on a perdus quelque chose ? »

Tout alla très vite. Elle projeta un éclair qui le frappa en pleine poitrine, l'envoyant s'échouer sur le sol en lâchant le sabre. Les blasters firent feu mais elle avait déjà roulée sur le côté et s'était jeté sur son arme. Elle atterrit à genoux, fit jaillir la lame d'un éclair en tranchant le genoux d'un homme de main proche, puis se stoppa en sentant un canon se poser contre sa joue. Elle replia la lame et posa doucement l'arme au sol tout en tournant légèrement la tête pour se voir tenue en joue par le zabrak, qui se tenait pourtant à quelques mètres de là la dernière fois qu'elle l'avait aperçu.
Le chef du groupe s'approcha d'elle, une massue électrifiée se balançant négligemment au bout de son bras. Il posa une main amicale sur l'épaule du zabrak tout en fixant Sheala d'un regard mauvais.

« Bien joué Vrakor. Comme d'habitude. Quant à vous... »

La massue la frappa au ventre, l'électricité la parcourut et elle se contorsionna sur le sol. Puis elle vit la massue s'abattre et fondre vers son crâne. Un éclair et tout devint noir.



Lorsqu'elle se réveilla, elle était allongée au sol. Elle voulut s'aider de ses mains pour se relever mais elles étaient entravés de menottes énergétiques. Elle parvint juste à se redresser en position assise et se rendit compte qu'on avait arraché sa robe, ne restait plus que quelques bandes de tissus recouvrant sa poitrine, de toutes évidences remises en place pour la rendre suffisamment présentable, et son pantalon.

« Alors, on est réveillée ? »

Elle leva les yeux pour apercevoir à travers les barreaux de sa cellule l'édenté qui la fixait, le regard brillant de vengeance. Il allait de nouveau parler mais elle tendit la main et lui compressa la gorge avant qu'il n'articule le moindre mot. Il s'étrangla dans un borborygme et s'employa à taper frénétiquement sur le côté de la porte, tandis que son autre main essayait de desserrer une étreinte qui n'était pas physique. Finalement il parvint à appuyer sur le bouton qu'il voulait et une décharge de courant traversa les poignets de la sith, la faisant relâcher son étreinte et arquer le dos sous la douleur. Le weequay prit quelques minutes pour reprendre son souffle tandis qu'elle se remettait debout, puis s'éloigna en se massant le cou et en maudissant la nautolan à demi-mots. Sheala attendit un instant, avant de se rasoir, jambes croisés, et de réfléchir à comment elle allait sortir de là.
Invité
Anonymous



Le désert s'étendait à perte de vue. Il n'y avait que du sable, du sable et du sable. Des plus imposantes dunes au plus petit grain, rien ne pouvait lui résister. Absorbant les rayons des soleils, érodant les rares rochers encore présent, il était synonyme de désolation, de mort. Ni les Siths ni la République n'avait eu pour intention de conquérir un jour cette planète dénuée de toute ressource, de toute valeur. La seule richesse que l'on pouvait y trouver n'était finalement qu'un Jedi Noir...

Kliff relut une dernière fois son ordre de mission avec appréhension. Il devait immédiatement se rendre sur Tatooine afin d'y rencontrer un chasseur de prime s'étant présenté comme ayant capturé un Jedi Noir avec l'aide de ses hommes. L'Ordre souhaitait vivement vérifier cette information avant d'engager éventuellement quelques négociations afin de récupérer le Jedi. Rangeant la tablette sur le côté de son siège, Kliff soupira, perplexe. Comment un Jedi Noir avait-il bien pu se faire capturer par un groupe de chasseurs de primes ? S'était-il laissé berner ? S'était-il jeté sans le savoir dans un guet-apens ? C'était la seule explication possible. Cependant, les informations du chasseur de prime pouvaient bien êtres fausses. Dans ce cas, c'était lui qui se jetait tout droit dans un piège.

Mettant de côté toutes ces théories, Kliff arrima son chasseur à un anneau d'hyperdrive. Il lança ensuite la procédure de passage en vitesse lumière, indiquant aux navicomposants sa destination : Tatooine. Les calculs terminés, les réacteurs de l'anneau s'allumèrent et le chasseur fut propulsé dans l'Hyperespace. Se trouvant alors sur Corellia, le voyage ne dura que quelques heures, grâce à la voie commerciale. Pendant ses quelques heures, le Chevalier médita, tentant de percevoir l'avenir...

Un voyant rouge s'alluma sur le tableau de bord pour signaler au Jedi la fin du voyage. Ce dernier ouvrit les yeux et désactiva l'hyperpropulsion. Instantanément, le vaisseau sorti de l'hyperespace et ralenti. Le spectacle qui s'offrit à lui, lui fit ouvrir de grands yeux. De côté-ci de la planète, on pouvait apercevoir les deux soleils se lever, donnant à l’atmosphère une magnifique couleur orangée. Souriant, le Chevalier se désarrima de son anneau et entama sa descente. Entrant dans l'atmosphère, Kliff croisa de nombreux vaisseaux à l'approche de Mos Esley, sa destination. Ses habilités de pilotes furent misent à l'épreuve lorsque deux imposants vaisseaux de transport manquèrent d'entrer en collision avec un troisième. Kliff se trouvant au milieu, il dut exécuter quelques acrobaties pour éviter de se faire broyer. Enfin, il arriva en vu de la ville du désert. Immédiatement contacté par ce qui faisait office de douane par holo-transmission, il répondit dans un langage Hutt sans défauts et obtenu l'autorisation de se poser dans un hangar temporaire.

Descendant de son chasseur et sortant hors du hangar, il fut instantanément agressé par le climat chaud et sec de la planète. Ajustant sa bure, il se masqua le visage avec un morceau de tissu afin de ses protéger du soleil, particulièrement agressif. Prenant soin de bien dissimuler son statut au tout venant et particulièrement aux chasseurs de primes arpentant les environs, il se dirigea vers une boutique louant des speeders. S'acquittant de la somme en monnaie locale, il chevaucha sa nouvelle acquisition et s'élança en direction de la sortie de la ville. Si les coordonnées étaient exactes le voyage ne durerait qu'une dizaine de minutes. Sur le chemin, Kliff put constater que Tatooine n'avait pas beaucoup changé depuis sa dernière visite: les Hutts étant toujours au pouvoir et Mos Esley étant encore et toujours le lieu de rassemblement des pires fripouilles de la Galaxie. Il se dirigeait d'ailleurs dans l'un de ses pires quartiers.

S'arrêtant face à un entrepôt, il n'eut plus aucun doute sur sa destination. L'endroit était rêvé pour tendre un piège à un Jedi. Il descendit de son Speeder et lança un regard au désert tout proche. Le désert s'étendait à perte....

... Kliff s'approcha prudemment de la porte de l'entrepôt et frappa quelques coups. Une petite lucarne cachée derrière des barreaux coulissa et une paire d'yeux apparue. Cette dernière le dévisagea une seconde avant de s'adresser à ce qui lui semblait être un simple ermite :

- Tu t'es trompé de chemin dégage d'ici !

Le Chevalier Jedi fronça les sourcils et découvrit son visage.

- Je suis attendu. Dite à votre Chef que le négociateur est arrivé.

La paire d'yeux hésita une seconde avant de refermer la lucarne. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit et un Weequay lui fit face, l'invitant à entrer en écartant les bras avec un parfait jeu d'acteur :

- Oh, cher négociateur. Pardonnez l'attitude déplacée de mes collaborateurs, ils n'ont pas l'habitude des bonnes manières.

Kliff entra en abaissant la capuche de sa bure.

- Je ne suis pas là pour ça de toute façon. Le Jedi Noir est-il en votre possession ? répondit-il en essayant d'adopter une attitude plus intimidante pour des raisons évidentes de crédibilité.

- Bien sûr... Bien sûr... mais.... avez-vous de quoi négocier ?

Kliff sourit en coin en fronçant les sourcils. Sentant une odeur de souffre typique d'un courant électrique ayant circulé dans l'air, il commença à se méfier.

- Pourquoi serais-je ici si tel n'était pas le cas ?

- Bien entendu...

Le Chevalier maintenant une certaine distance avec les hommes de main qui l'accompagnait lui et son homologue, principalement lorsqu'il aperçu le manche d'un sabre laser à la ceinture d'un Zabrak, qui s'empressa de le dissimuler. Ainsi, le Jedi Noir avait été attiré ici, piégé et neutralisé à l'aide d'armes électriques. Ses chasseurs de primes n'étaient pas débutants pour y être parvenu. Néanmoins l'attitude prudente de ces derniers laissait entendre que la tâche n'avait pas été si facile que ça.

- La capture ne s'est pas révélée trop difficile ?

- Oh, nous savons comment nous y prendre avec les Jedis....

Le sous-entendu était clair. Kliff devait rester sur ses gardes. Il s'enfonça plus profondément dans l’entrepôt avant de traverser un sas, qui déboucha sur une série de cellules fermés par des barreaux. Dans l'une d'elle, Kliff aperçut une étrange créature à la peau verdâtre. C'est devant celle-ci que le groupe s'arrêta.

- Voyons si votre information était juste...

Le chef fit un signe de tête et l'un de ses hommes ouvrit les barreaux de la cellule. Kliff y pénétra et alla se poster face à la créature à moitié dénudée qui s'avérait être une Nautolan. Le doute n'était plus possible. Déjà en pénétrant par le sas, il avait senti qu'une force était présente ici. Il était bel et bien face à une Jedi Noire. Kliff se releva sans un mot, croisant le regard intense de la jeune femme.

- J'ai vu ce que j'avais à voir.

Sortant de la cellule, il rejoignit le groupe et tous évacuèrent les lieux. De retour dans la grande salle de l'entrepôt, il fut question des négociations.

- Nous ne vous avons pas menti... Faisons-nous affaire ?

Kliff sourit faussement à son interlocuteur.

- Je n'y vois rien qui ne s'y oppose. Mais permettez que je joigne ma hiérarchie afin de m'assurer que tout est en ordre concernant votre payement. Vous avez un holo-transmetteur ?

- Bien sûr. Vous en trouverez dans la pièce d'à côté.

Kliff s'y dirigea naturellement. Rapidement suivi par le Zabrak qui en avait discrètement reçu l'ordre. Arrivé dans la pièce, le Chevalier prit contact avec l'Ordre Jedi.

- Maitre, j'ai pris contact avec les chasseurs de primes.

- Très bien. Avez-vous pu vérifier la véracité de leurs dires ?

- Oui Maitre. Il s'agit bien d'une Jedi Noire... particulièrement puissante. Je me demande d'ailleurs comment ces chasseurs ont pu avoir raison d'elle... Il pourrait bien s'agir d'un piège.

- Si tout est en ordre, vous avez l'accord du Conseil pour entamer les négociations. Activez votre balise de détresse si vos soupçons se confirment. Nous avons des forces présentes dans le système voisin. Que la Force soit avec vous Chevalier.

- Bien Maitre. Que la Force soit avec vous aussi.

Kliff sorti de la pièce et alla rejoindre le chef. Ce dernier l'attendait, assis à une table.

- Nous pouvons commencer ?

- Je vous en prie.

Kliff s'installa en face de son interlocuteur et ouvra les débats.

- Je suppose que vous avez déjà en tête un tarif.

- Oh, mes hommes et moi n'avons pas l'habitude de vendre ce genre de marchandise... Les hommes entourant la table se mirent à ricaner. Mais j'avais dans l'idée de vous la céder pour... disons... cinq cent mille Wupiupi.

Kliff leva un sourcil. En Dataries, cela équivalait à un peu plus de trois cent mille. C'était une somme conséquente. Le Chevalier ne disposant que de deux cent mille Wupiupi, il étant temps de se montrer convaincant.

- Il s'agit là d'une Jedi Noire et non d'une Seigneur Sith. Elle ne vaut pas plus de cent cinquante mille.

Le visage du Chef se renferma. Il réfléchissait.

- Les informations dont-elle doit disposer valent bien plus cher. Pas moins de trois cent mille.

- Deux cent mille.

Le Weequay lui sourit, mais Kliff ne fut pas dupe. Ses hommes commençaient à s'agiter.

- Votre speeder au dehors est en parfait état. Si nous pouvions en disposer, j'estimerais que le compte serait juste...

Kliff se leva lentement de son siège avant de déclarer d'une voix monocorde.

- Hors de question.

Instantanément, des blasters furent dégainés et braqués vers le Chevalier Jedi. Le Chef alla se placer stratégiquement derrière ses hommes.

- Quel dommage... Voyez-vous, j'ai bien réfléchi. Si la République est prête à débourser une telle somme pour un Jedi. Quelle somme offrirait-elle pour deux Jedis. Maintenant, suivez-vous bien gentiment, sans votre sabre laser.

Kliff évalua ses chances et posa finalement son sabre sur la table et activa dans le même mouvement sa balise de détresse. Immédiatement, le Zabrak s'approcha pour le récupérer et mis des menottes énergiques au Jedi, avant d'utiliser une sorte de détecteur. Le détecteur émis un son, le Zabrak ouvrit la bure du Jedi et brisa la balise.

- Voilà qui est bien. Comme cela nous ne serons pas dérangés.

Pestant, Kliff se laissa mener jusqu'à la cellule de la Jedi Noire, qu'il rejoignit. Les barreaux se refermèrent et il fit de nouveau face à la Nautolan. Adepte des bonnes manières et malgré la situation, le Chevalier s'empressa de se présenter :

- Kliff Redrich, Chevalier Jedi. A qui ai-je l'honneur ?


Invité
Anonymous
Sheala méditait lorsqu'elle entendit plusieurs pas approcher. Et elle sentit que l'un d'eux n'était pas un simple brigand comme les autres. Elle en eu la confirmation lorsqu'on ouvrit la porte et qu'un humain vint la juger. Elle lui renvoya un regard dur et froid. C'était un jedi, elle le sentait, ou en tout cas il avait reçus l'entraînement de quelqu'un dans la Force. Il avait les traits marqués et une cicatrice. Certainement pas à sous-estimer. Elle comprenait mieux à quoi jouaient les chasseurs de primes désormais. Ils auraient pus chercher à faire chanter le clan Frey, mais s'ils auraient certainement payer plus cher que l'Ordre, ils se seraient aussi vengés à coup sûr. Alors qu'ainsi, ils pouvaient camoufler leur trace, s'ils la vendaient assez rapidement. Ils n'allaient probablement pas être très porté sur la négociation. Elle se replongea dans la méditation, cherchant comment s'évader de cette cellule. Si elle n'y parvenait pas avant le retour du jedi, il allait falloir réussir à lui fausser compagnie. Ce qui ne serait pas des plus simple.

Les chasseurs de primes revinrent, avec le jedi, qui cette fois portait les même bracelets qu'elle. Ils le firent entrer dans la cellule et, juste avant que la porte ne se ferme, le regard de la nautolan croisa celui du zabrak. Elle lui transmit toute sa haine. Il ne s'agissait pas à proprement parler d'une attaque mentale comme certains siths savaient, paraissait-il, le faire. Seulement une vague imitation de la part d'un néophyte. Elle eut quand même la satisfaction de voir une lueur de peur dans les yeux orangés du chasseur de primes. Puis la lueur disparut et le petit groupe s'éloigna le long du couloir. Il n'étaient qu'à peine hors de portée de voix lorsque le jedi décida de se présenter. Elle posa de nouveau ses deux yeux noirs et froids sur lui et répondit sans hésitation et d'une voix monocorde :

« Lyne Manbok. J'ai dans l'idée que vous savez déjà ce que je suis. »

Elle ne lui avait pas révélé son vrai nom, n'ayant aucune envie qu'il puisse le rapporter au conseil si jamais ils réussissaient à sortir d'ici. Quant à son prénom, les jedis ne comptaient pas aux rangs des quelques personnes à le connaître en dehors de sa famille.

« Vous êtes toujours si efficace dans vos missions ? » Demanda-t-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix tandis qu'elle se relevait et allait se poster près des barreaux. Il n'y avait pour l'instant personne dans le petit couloir mais rien ne garantissait que ça allait durer. « Heureusement, ils sont aussi orgueilleux que nous et nous ont enfermés dans la même cellule. Je crains que si nous voulons sortir d'ici sans leur servir de monnaie d'échange, il ne faille coopérer. Le panneau de commande de ces menottes semble être juste à l'extérieur mais nous faut d'abord réussir à ouvrir cette porte. Une suggestion ? »
Invité
Anonymous



Tous les systèmes de sécurité se ressemblaient. Ayant enfermé de nombreux criminels dans des cellules similaires, le Chevalier Jedi connaissait particulièrement bien leur fonctionnement. Depuis toujours, il avait été fasciné par l’électronique. Le Temple Jedi, outre l'enseignement qu'il lui avait dispensé, lui avait également permit d'avoir accès à de nombreux ateliers pour y développer ses talents et approfondir ses connaissances. Aujourd'hui, Kliff pouvait les mettre à profit. Ayant ressenti de légères vibrations de le plafond, il suivait donc les câbles dissimulés dans le plafond, jusqu'à la fameuse source d'alimentation...

Sans se laisser déstabiliser par le regard froid et la voix monocorde de sa compagnon de cellule, Kliff entreprit de tirer quelque peu sur ses menottes énergétiques. Soupirant, il se résolut à ne pouvoir les enlever tout de suite. Parcourant plutôt la pièce, il chercha un instant une issue. La Nautolan pour sa part se dirigea vers les barreaux barrant la sortie de la cellule.

- Vous êtes toujours si efficace dans vos missions ?

Ignorant le sarcasme, Kliff s'arrêta, observant méthodiquement le plafond. Au bout d'une minute consentit finalement à lui répondre.

- Ma foi, je pourrais vous retourner la question... dit-il avant de se retourner ... je n'ai pas eu les détails auprès de nos chaleureux amis, mais votre capture n'a pas dû être des plus compliqués...

Comme il s'y attendait, la Jedi Noire ne prit pas la peine de lui répondre. Scrutant le couloir, elle poursuivit :

- Heureusement, ils sont aussi orgueilleux que nous et nous ont enfermés dans la même cellule. Je crains que si nous voulons sortir d'ici sans leur servir de monnaie d'échange, il ne faille coopérer. Le panneau de commande de ces menottes semble être juste à l'extérieur mais nous faut d'abord réussir à ouvrir cette porte. Une suggestion ?

Les remarques de sa compagnon de cellule étaient justes et pleines de bon sens. Cela surpris d'ailleurs Kliff qui avait l'habitude d'autres comportements de la part des adeptes du côté obscur. Effectivement, il y avait à parier que les chasseurs de primes devaient en ce moment négocier un nouveau tarif, pour deux Jedis cette fois-ci. Ne répondant pas, Kliff poursuivit son observation du plafond. Il se déplaça finalement, semblant suivre des yeux quelque-chose d'invisible......

........ S'arrêtant finalement à proximité de la Nautolan, il rabaissa la tête en désignant le plafond.

- L'alimentation des barreaux se trouve ici... Je pense qu'à nous deux nous pourrions suffisamment la perturber avec la Force pour lui faire ouvrir les barreaux, du moins, pendant quelques secondes.

Face à la mine quelque-peu circonspect de sa compagnon de cellule, Kliff insista. Du moins c'est ce qu'il crut, car après tout, les yeux sombres de la Nautolan semblait toujours exprimer cet air.

- J'ai quelques connaissances dans ce domaine, faites-moi confiance... Sinon nous pourrions attendre que les troupes républicaines stationnées dans un système arrivent. Je n'ai activé ma balise de détresse qu'un bref instant, mais suffisamment pour avoir attiré leur attention. Malheureusement, nos chères geôliers voyant les troupes débarquer pourrait avoir l'envie de nous exécuter ou de nous prendre en otage pour s'échapper... Le choix vous appartient...

Fermant les yeux, il leva légèrement ses mains, se concentrant pour localiser la fameuse alimentation. Il sourit lorsqu'il senti la Jedi Noire le rejoindre dans cette entreprise. Au bout de quelques minutes et des efforts de concentration, un léger dysfonctionnement se produisit au niveau de l'alimentation, ce qui ouvrit les barreaux l'espace d'un instant. Rouvrant les yeux, le chevalier Jedi s'engouffra à toute vitesse dans l'issue avant de se retourner pour voir s'il avait été suivi par sa compagnon de cellule. Voyant les barreaux se refermer, il les retint un instant avec la Force pour laisser le temps à la Jedi Noire de passer. Réalisant son geste une seconde plus tard, il ressentit le besoin de s'exprimer :

- Ne me demandez pas pourquoi j'ai fait ça... disons que je suis fidèle à mes principes...

Souriant en coin à la Nautolan, il lui laissa le soin de décider de la suite des évènements.


Invité
Anonymous
Sheala aurait pus signaler au jedi que, contrairement à lui, elle n'était pas venu spécifiquement dans le but de négocier un otage. Le seul fait qu'ils avaient réussis à la capturer elle aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Et que même ainsi, cela avait coûté les genoux de l'un d'eux. Sans doute bien plus, sans le zabrak. Elle allait devoir s'en méfier particulièrement, de celui-ci, s'ils parvenaient à sortir. En attendant, son compagnon de cellule fixait le plafond d'un air absorbé. Elle se posa contre le mur à côté de la porte et attendit qu'il ressorte de sa transe.
Ses explications furent peu convaincantes, la laissant de marbre. Néanmoins, à force d'insistance il parvint à la convaincre de l'aider. Elle n'avait, de toute façon, pas mieux à faire. Ce genre d'exercices n'était pas exactement sa tasse de thé. Elle préférait de loin influencer des créatures plus vivantes. L'électricité ne lui convenait que sous forme d'éclairs. Néanmoins leurs efforts furent couronnés de succès, puisque les barreaux s’entrouvrirent un instant. Parce qu'elle leur tournait le dos et qu'elle n'était pas habitué à cet emploi de la Force elle faillit rater l'ouverture, si le jedi ne les avait pas retenus un instant. Il s'en excusa presque.

« Ne vous inquiétez pas, je ne le répéterai pas. »

En revanche tu t'en mordras peut-être les doigts d'ici la fin de tout ceci.

Elle s'approcha du panneau de commande et après un bref instant de recherche appuya sur un bouton. Aussitôt leurs menottes se décrochèrent et tombèrent au sol en tintant. Sheala se massa les poignets en réfléchissant à la suite. Il ne faudrait sans doute pas longtemps aux pirates pour se rendre compte de la situation. Et ils possédaient encore leur sabre laser. La priorité semblait donc être de les récupérer. Mais s'ils n'étaient pas idiots, ils les avaient probablement mis en lieu sûr. Peut-être même comptaient-ils les vendre sur le marché noir, où ils pourraient en tirer une certaine somme.
Le mieux à faire était d'isoler l'un des pirates et d'obtenir des réponses de sa part. Elle savait le faire. Mais elle savait aussi que ce n'était pas exactement les méthodes de son compagnon d'infortune. Il ne manquerait plus qu'il vienne tout gâcher en s'interposant au mauvais moment. La subtilité serait de rigueur.

« Ne nous attardons pas, je préfère leur tomber dessus que l'inverse. Et il faut que nous récupérions nos armes. »

Elle se dirigeai vers la porte quand celle-ci commença à s'ouvrir. Elle se précipita aussitôt contre le mur à côté, invisible pour quiconque passerait cette porte sans trop se méfier. Elle vit le jedi trouver également semblable cachette. La porte s'ouvrit en grand et laissa entrer un garde, le weequay édenté. Un sourire sinistre passa sur les lèvres de la nautolan lorsqu'elle s'en rendit compte tandis qu'il progressait dans le couloir lui tournant le dos. La porte se referma sans que personne d'autre n'entre. Elle s'avança prudemment à sa suite, gagnant du terrain à pas légers, discrète.
Elle aurait probablement réussit à le neutraliser si, arrivé à mi-chemin de leur précédente cellule, le bandit n'avait pas remarqué les menottes abandonnées au sol. Il porta vivement la main à son arme. Pas assez vite toutefois, celle-ci décolla de son holster pour gagner la main de la nautolan. Le weequay fit un bond en se retournant pour la découvrir, le tenant en joue, tandis que le chevalier sortait à son tour de la planque.

« Je serais toi, je répondrai gentiment aux questions. Où sont nos sabres ?
-Va te faire foutre, si tu tires tout le monde dans le bâtiment le saura.
-Je n'ai pas besoin de tirer pour te faire mal. »

Elle tendit une main et appliqua une légère pression sur la gorge du mercenaire, qui commença à s'étouffer. Pas assez pour même réellement en souffrir, juste de quoi s'assurer qu'il se taise. Elle tendit le blaster au jedi en lui demandant de lui tenir, puis tendit son autre main, visant cette fois une partie de l'anatomie habituellement située entre les jambes. La compression n'était pas beaucoup plus forte, mais la zone était incontestablement plus sensible. Malgré son étranglement, un sifflement aigu de douleur ainsi que les gesticulations du criminel trahirent ses sensations. La pression fut brève, ne laissant pas le temps au jedi de réellement intervenir et le weequay se retrouvait bientôt prostré en position foetale au sol, Sheala prête à le faire taire s'il s'avisait d'appeler à l'aide.

« Alors ?
-C'est Vrakor qui les garde. A sa ceinture. Le chef veut les revendre à part. Ils sont peut-être déjà partis.
-Merci. »

Elle s'approcha de lui et lui flanqua un coup de talon sur la tempe qui le fit sombrer dans l'inconscience. Après quoi elle s'autorisa de reprendre assez longuement son souffle, cela n'avait pas été si facile qu'elle avait voulue le faire croire.

« Des suggestions sur la suite ? »
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by