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Du sable, encore du sable, du sable à ne plus savoir quoi en faire, et de temps en temps, quelques Hommes des sables ainsi que des personnes peu fréquentables. Voilà comment on aurait pu décrire Tatooine, de manière un peu caricaturale certes, mais juste un tout petit peu. Certainement pas un endroit que l’on vous recommanderait pour faire du tourisme, quelque soit la ville où vous vous rendiez. Mais qu’importe, Siobhan n’était pas là pour cela, mais pour le travail, lequel elle venait tout juste de terminer. Une banale livraison de marchandises illicites sous couvert de celle de divers produits agricoles pour les fermes avoisinantes. Légèrement assommant et ennuyeux pour la jeune femme, mais tant qu’elle était payée, elle le supportait. Pouvant bien se permettre de prendre un peu de bon temps avant son départ, elle se mit en quête de la cantina d’Anachore, ce qui lui prit au bas mot une grosse demie-heure avant de finalement trouver son chemin par pur hasard. Sio, se perdre ? N’allez jamais le lui dire en face…

Seulement, une bien mauvaise surprise l’attendait juste avant l’entrée de la cantina. Une surprise qui portait affectueusement le surnom de « Wagyx », ou trou du cul en vieux coréllien, attribué par Siobhan dont les connaissances linguistiques dans d’autres langues se limitaient aux insultes. L’individu en question, un homme brun et terne dans la trentaine dont le véritable prénom était Horême, croisa le regard de Sio avant de s’approcher d’elle.

« On a quelques petites choses à se dire, toi et moi… »

Pour seule réponse, la jeune femme le bouscula comme elle aurait renversé une vulgaire poubelle en plein milieu de son chemin. Cet homme, qui travaillait comme elle pour l’Echange, elle ne pouvait clairement pas l’encadrer. Il pouvait se montrer tout aussi insupportable qu’elle, mais la principale raison de son mépris à son égard, c’était son incroyable savoir-faire pour la fourberie et les coups fourrés. Ajoutons à cela l’ambition du bonhomme pour gravir les échelons et obtenir toujours plus d’influence, et vous obteniez un véritable aimant à problèmes lorsque vous vous retrouviez dans son champ d’action.

« Tu changeras peut-être d’attitude si je te dis que je sais ce que tu magouilles dans notre dos ! »

Dans le même temps, il l’avait attrapé par le poignet et la retenait de toute sa poigne, ce qui marqua la fin des efforts de Sio pour l’ignorer et lui laisser une chance de repartir entier. Brusquement, elle le repoussa contre un mur, serrant sa main libre sous le nez d’Horême pour que s’extraie et s’active la lame de son vibropoing juste sous son nez.

« Tu sais même pas t’essuyer le cul tout seul, gueule de Bomarr, qu’est-ce que tu saurais de c’que je fais ou pas ?

- Tu n’es pas assez discrète, ma jolie… Tu savais que c’était comme ça qu’on s’était aperçu que ton prédécesseur voulait nous doubler ? Il avait le même comportement que toi. Il prenait peu à peu ses distances, il cherchait du travail ailleurs. Tu es en train de faire la même chose.

- Va donc le crier sur les toits, que j’rigole un peu. T’as pas de preuves.

- Qu’est-ce qui te fait croire que ce n’est pas le cas ? »

Profitant du doute qui commençait s’installer dans l’esprit de la jeune femme, il en profita la repousser et tenir une distance acceptable entre eux deux.

« Mais ça peut très bien se régler à l’amiable. La moitié de ce que tu gagneras sur chacune de tes prochaines missions, et cette histoire restera entre nous deux.

- Tu n’as rien pour le prouver ! Et ta moitié des gains, tu peux te la mettre dans le cul ! »

Seul un sourire arrogant vint lui répondre. La moitié ? Qu’il aille se faire foutre avec son chantage ! Il n’en verrait même pas la couleur de son argent. Mais s’il avait vraiment une preuve concrète ? Si on la prenait en faute maintenant alors qu’elle n’avait pas encore eu le temps de mettre de côté et de se faire des contacts solides, bien vue ou pas par ses supérieurs, elle était morte. Ou peut-être même pire. Dans ce genre de situation, elle ne connaissait qu’une seule réponse face au risque de mort : tuer avant d’être tuer. S’il savait vraiment quelque chose, ce guignole allait emporter son secret avec lui dans la tombe. Il dut sentir le changement dans l’attitude de la jeune femme car son sourire se fit moins assuré.

Sentant le danger, il chercha à l’immobiliser pour l’empêcher d’atteindre ses armes, mais trop tard. Subitement, vibrocouteau dégainé, Sio feinta son adversaire avant de remonter sa lame en un arc de cercle. Une estafilade rougeâtre vint parcourir l’avant bras de l’homme, celui poussant un hurlement qui dû se faire entendre jusqu’au fond de la cantina dont ils se trouvaient toujours à proximité de l’entrée. Ne voulant pas faire durer l’affrontement plus longtemps, Siobhan visa aussitôt la gorge. Mal lui en prit son empressement, car Horême tira sur son bras, déviant la trajectoire de sa lame et lui asséna un violent coup de genou dans le ventre. La jeune femme se retrouva à genoux, le souffle coupé et se tenant le ventre. En riposte, elle frappa le tibias de son adversaire de sa main gantée de son vibropoing, avant de récupérer sa lame et de rouler sur le côté pour éviter des représailles. A nouveau debout, elle esquiva les coups que tenta de lui porter Horême, cherchant à le fatiguer, guettant une faille. Jusqu’à ce qu’il finisse par porter la main vers son blaster. Sio l’empêcha d’aller plus loin en le chargeant, mais alors il la saisi à la gorge et le mouvement de charge les fit tout deux basculer dans la cantina. Plaquée brutalement contre une table, toujours agrippée à la gorge, elle en lâcha son arme. Dans l’impossibilité de repousser son adversaire ou de s’emparer de son blaster sans que son intention ne soit évidente, la voilà qui se retrouvait dans une situation délicate…

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Emhyr plissa les yeux, ébloui par la luminosité soudaine qui l’accueillit à la sortie du spatioport. Mais il n’y avait pas que la clarté émanant des reflets sur le sable des deux soleils, il y avait également une chaleur étouffante qui vous prenait immédiatement, alors que vous n’étiez même pas sorti de la zone d’ombre projetée par le porche marquant l’entrée du bâtiment le plus large et le plus important d’Anachore. De ce qu’il en savait, seule la cantina rivalisait d’importance, d’ailleurs. Mais bref, passons. Il mit une main devant les yeux pour essayer de gagner un peu de temps pour s’adapter à la luminosité aveuglante.

Ce fut peine perdue, car il se rendit rapidement compte qu’il n’y avait pas grand-chose à faire contre cet adversaire : mieux valait avancer et se dépêcher d’atteindre le lieu où il souhaitait se rendre. Aussi se mit-il en marche sans perdre davantage de temps, rajustant son écharpe afin qu’elle lui couvre également le bas du visage. Il se dirigea vers les étals qui jonchaient le spatioport, ou du moins ses abords, dans l’espoir de trouver quelque chose qui l’aiderait tout de même à supporter davantage la chaleur. Par chance, il ne mit pas longtemps à dénicher ce qu’il espérait : une cape légère mais qui lui permettrait de rabattre sur son visage une capuche bénéfique. De même, et au cas où il serait poursuivi par quelqu’un, cela lui permettrait d’avoir de quoi passer inaperçu dans une foule de voyageurs.

Cinq minutes plus tard, la ceinture allégée de quelques crédits et le visage entièrement dissimulé par la capuche et l’écharpe, Emhyr se dirigea vers la cantina. En chemin, il croisa divers individus à l’air peu recommandable, ainsi que d’autres qui avaient cet air désespéré commun aux personnes qui venaient de subir des coups durs. Dans son propre cas, le coup dur était passé depuis quelques mois déjà. Il préféra éviter de s’abîmer dans une telle réflexion. La douleur en aurait été trop inutile et trop difficile à supporter. Il avait assez rongé son frein comme ça, il était temps de repasser à l’action.

Il s’arrêta à une vingtaine de mètres de la cantina. Un groupe d’individus y discutait. Mais son attention était attirée par un petit esclave qui faisait la manche à côté de lui.

« M’sieur ! Un peu d’argent pour manger… »

Emhyr le regarda de son air fatigué et las de toutes ces choses. Néanmoins, il restait quelqu’un qui aidait les faibles, et il consentit à lui donner une poignée de crédits. Tout heureux de voir cette générosité, le gamin voulut s’échapper à toute vitesse, mais le Jedi Gris le retint par l’épaule.

« Un instant, petit. Tu connaitrais pas quelqu’un qui saurait avoir des informations sur tout et tout le monde, ici ? »

« Allez voir Dok, le barman ! Il sait tout. »

Ce fut tout ce qu’il put tirer de l’enfant, car celui-ci se dégagea et partit en courant. Se rendant compte qu’il était en train de fondre au soleil et était couvert de sable, Emhyr s’assura qu’il avait bien sa capuche et son écharpe d’ajustés, et il s’orienta vers l’entrée de la cantina. A peine arrivé, il sentit une hostilité sous-jacente dans l’air. Quelqu’un s’était battu, ici. Il se dépêcha d’entrer dans le bâtiment. Il se retrouva alors devant une scène qu’il ne connaissait que trop bien, après avoir parcouru de nombreuses planètes similaires.

Il dissimula son sabre laser en le cachant dans sa manche. L’individu devant lui avait le dos tourné par rapport à Emhyr, et il tenait à la gorge une jeune femme aux cheveux violets. Il analysa rapidement la situation : les clients du bar observaient la scène, la plupart n’ayant pas encore remarqué son arrivée. Le barman – un Twi’lek – était de ceux-là. L’ex-Jedi fit un pas en avant, le visage toujours masqué.

« Tu ne veux pas blesser cette gamine. » déclara-t-il d’un ton calme.

L’autre se retourna, l’air surpris et énervé. Il lâcha la jeune femme, qui s’effondra au sol. Il balança quelque chose en Hutt, qu’Emhyr ne comprit pas. Puis il tenta de lui asséner un coup de poing. Sauf qu’il se retrouva à terre, assommé, sans avoir le temps de demander son reste. Aussi le Jedi Gris s’avança vers le bar, relevant la jeune femme au passage, pour s’accouder au bar. L’activité – et la musique – reprit aussitôt. Emhyr retira capuche et écharpe, exhibant son visage couvert de cicatrice.

« Une boisson fraiche, sans alcool. » demanda-t-il simplement.

Il allait se désaltérer, puis demanderait son renseignement. En espérant ne pas faire fausse route.
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Une personne normale ayant échappée à une mort probable par l’intervention d’une aide extérieure se serait très certainement confondue en remerciements, aurait exprimé sa gratitude, l’assurance de revaloir ça à son sauveur, ou même, pour les plus extrêmes, aurait remis sa vie entre les mains de son sauveur pour payer sa dette. C’était là un exemple de réactions classiques, attendues dans ce genre de situation. Mais les notions de politesse et de reconnaissance échappaient clairement à Siobhan. Au contraire, appeler ou recevoir de l’aide sans même la demander c’était tout simplement une blessure portée à son ego, elle qui avait l’habitude de se débrouiller seule. Alors quand en plus son sauveur non désiré acheva son amour propre en la relevant comme une enfant, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Une fois son souffle repris, elle adressa un regard noir à son sauveur qui lui tournait le dos, accoudé au bar. La voix un peu rauque et acerbe de la jeune femme ne tarda pas à fuser.

« Je t’ai rien demandé, toi. Ce wagyx, je l’aurais buté moi-même. »

Ce qui aurait tout de même été incertain, mais elle était convaincue que si cet individu n’était pas intervenu, un bon vieux coup de vibropoing en plein visage aurait suffit à forcer Horême à lâcher prise et à inverser les rôles.

Siobhan se pencha alors pour récupérer son vibrocouteau et le remettre dans son étui. Son regard glissa alors vers son assaillant, à terre. Simplement assommé, il respirait encore. Si elle écoutait la rage qui bouillait en elle à son égard, elle l’aurait déjà achevé, mais leur bagarre avait eu le mérite de lui remettre les idées en place. Le tuer maintenant devant témoin allait lui causer des ennuis et son sang chaud ne serait pas une excuse cette fois. Quoiqu’elle pourrait toujours dire qu’elle s’était défendue. Passant la main sur son cou endolori, elle n’aurait pas été étonnée que des traces de strangulation persistent un temps. Elle ferait bien mieux de s’en débarrasser maintenant, comme le lui soufflait sa « conscience », si tant est qu’on puisse lui donner ce nom. Les gêneurs, il fallait les éliminer avant qu’ils ne vous causent des ennuis, c’était ce qu’elle avait appris très tôt. Visiblement, ses intentions qui semblaient se renforcer un peu plus à chaque seconde n’échappèrent pas au barman qui la fixait d’un air désapprobateur. Ce cher Dok, qui gardait sans doute encore quelques mauvais souvenirs de son dernier passage à Anachore.

« Ça suffit, Blackway. A chaque fois que tu regardes quelqu’un comme ça, cet établissement finit sans dessus-dessous. Je ne tolérerai pas un énième blessé ou pire. Ou tu viens t’asseoir tranquillement et boire, ou je te fais sortir d’ici. Et tu devrais plutôt remercier cet homme pour son intervention, car je ne suis pas certain que les choses se seraient bien terminées pour toi cette fois… »

Étonnamment, la jeune femme obtempéra, non sans décocher un regard assassin au barman. Elle prit place à une certaine distance de son sauveur, mais néanmoins à porté d’oreille, ne quittant pas des yeux Horême, toujours à terre, comme un prédateur guetterait une proie. Elle réfléchissait à une alternative qui lui permettrait de s’en sortir avec le moins de problèmes possible, mais aucune autre solution que de le faire taire définitivement ne la satisfaisait. Dok s’approcha pour la servir une choppe à la main, savant déjà qu’elle serait son choix : un Sunburn.

« Tu vas au moins prendre sur ta note la consommation de monsieur, non ? Tu lui dois bien ça.

- Qu’il aille se faire foutre ! Et ne dit plus un mot à ce sujet… »

Horême poussa un grognement juste à ce moment, semblant visiblement reprendre peu à peu ses esprits, ce qui acheva de conforter Siobhan dans son choix, quelles qu’en seraient les conséquences. Elle dégaina son blaster et le pointa vers Horême, toujours étalé par terre, avec la très nette intention d’en finir d’un tir.

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La boisson lui fit du bien, tandis que le liquide frais s’écoulait dans sa gorge. Une petite gorgée pour entamer le verre, plutôt que de le vider directement sans faire attention. Tout était dans le dosage, afin de profiter du goût tout en savourant le bien que provoquait la sensation glacée. S’il existait encore des choses susceptibles d’éveiller en lui une joie certaine, c’était bien ça : la désaltération fraiche par une boisson qu’on affectionne. Sans la dose d’alcool embrumant les sens qu’il prenait soin d’éviter. Il avait assez joué avec l’alcool dans sa jeunesse.

Evidemment, lorsque la jeune femme fut remise à sa place par le dénommé Dok, Emhyr put comprendre toute l’étendue des ennuis où se trouvait la gamine : elle était en état de stress quasi-permanent et n’était probablement pas certaine de s’en sortir sans dommage. N’importe idiot pouvait le deviner, aussi fut-il un peu rassuré en la voyant le savoir. Il réprima un sourire – sourire qui aurait trahi son attention pour la conversation – et se contenta de boire son verre en observant la fin d’un match de holoball. Il n’avait jamais été passionné de sport, et il du donc se faire violence pour faire semblant d’être concentré.

Il sentit plus qu’il ne vit le blaster. Mais que faire, alors ? Si elle le tuait, elle ne pourrait jamais obtenir des renseignements qui pouvaient lui sauver la vie. Ce n’était qu’une hypothèse, mais beaucoup de choses pouvaient changer si elle pesait correctement le pour et le contre de sa décision. D’un autre côté, tuer cet abruti éliminerait le problème pour un temps, et pourrait même envoyer un message suffisamment fort à ceux qui cherchaient des problèmes à la jeune femme. Dans tout ça, Emhyr n’était pas plus avancé dans sa propre décision. S’il essayait d’agir, peut-être ne pourrait-il pas obtenir de Dok ce que lui-même désirait. Tout était à lui de déterminer. Mais que faire, concrètement ? Il n’était pas certain que la jeune femme le prenne bien, d’ailleurs, s’il l’empêchait de tuer l’imbécile qui n’allait pas tarder à reprendre conscience.

Et finalement, il opta pour une solution radicale : il se leva, prit le blaster des mains de la brigande et frappa l’autre de la crosse. Le coup laissa une vilaine marque sur son front, mais au moins il ne risquait pas de se réveiller de sitôt. Il détacha sa cape – au diable la protection futile qu’elle représentait – et la plia en boule avant de la placer sur le visage du blessé. Sans dire un mot, il démonta le blaster et posa les pièces sur le comptoir. Il termina son verre, puis, sans prêter attention à la jeune femme, se tourna vers Dok.

« J’aurais besoin de rencontrer quelqu’un du nom de Polka. Un type assez armoire à glace, qui porterait une armure qui ressemble davantage à une ruine qu’autre chose. Ca vous dit quelque chose ? »

Trente secondes plus tard, il était de retour sous le soleil de Tatooine, plissant les yeux afin de s’y habituer de nouveau. La chaleur l’avait repris à la gorge, mais il n’en avait que faire. Il avait voulu sortir de la cantina en espérant que personne ne remarque le sabre laser désormais visible à sa ceinture. Et cette gamine… il jeta un coup d’œil derrière lui pour vérifier qu’elle n’y était pas. Il avait préféré éviter de lui parler et de la regarder dans les yeux. Tout dans l’expression du visage et la façon de s’exprimer lui avait rappelé sa padawan, et il refusait de s’enfoncer dans ce jeu-là. Elle n’était pas la jeune Zabrak qui prenait plaisir à le taquiner. Simplement une gamine grossière.

Il se remit en marche, avec l’intention de louer une motojet. Il savait où aller : une ferme à plusieurs kilomètres de la ville, où résidait quelqu’un portant étrangement le même nom que sa cible. Il se rendit compte qu’il avait payé son propre verre, au final. Alors qu’il aurait pu humilier un peu plus la gamine en la laissant le faire. Tant pis. Si elle le suivait – et il sentait que c’était possible – il aurait surement l’occasion de le faire encore.
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La chose avait été tellement improbable que Siobhan en était restée sciée. Elle avait clairement envoyé cet inconnu se faire voir en guise d’avertissement, et il avait le culot de se mêler une deuxième fois de ce qui ne le regardait pas, de lui arracher son blaster des mains, et de le mettre en pièces détachées sur le comptoir ? Qu’est-ce que c’était que cette connerie ? En plus Horême respirait toujours ! Mais quel pouvait bien être le problème de ce type, il ne tenait plus à la vie peut-être ? Finalement, lorsqu’il se débarrassa de sa cape, la jeune femme comprit tout de suite un peu mieux pour qui cet homme se prenait en apercevant furtivement l’arme accrochée à sa ceinture : un Jedi, rien que ça. Et ce type qu’il cherchait, Polka… Ce nom lui rappelait vaguement quelque chose. Que pouvait bien faire un Jedi sur une planète à peu près aussi attractive qu’un Bantha et en territoire Hutt ?

Alors que ce dernier venait de sortir, Sio récupéra son arme et la rassembla distraitement en guettant Horême du coin de l’œil. La question était toujours en suspens après la deuxième intervention de cet étranger : devait-elle ou non se débarrasser de ce minable ? C’était bien la première fois qu’elle s’embêtait autant avec ce genre de question. Et une autre inquiétude commençait à poindre : mais que diable venait foutre ici un Jedi ? Selon les indications que lui avait donné Dok, il allait se rendre du côté des fermes et selon l’avis de Siobhan, cela n’augurait rien de bon pour les affaires qu’un Jedi vienne dans les parages. Hé bien, n’avait-elle pas son compromis juste sous les yeux… ?

Rengainant son blaster enfin entièrement remonté, la jeune femme quitta à son tour la cantina sur les traces du Jedi, laissant là son collègue passablement abîmé mais surtout, en vie. Cet imbécile ne savait rien, elle en aurait mis sa main à couper. Jamais elle n’avait énoncé à voix haute ni écrit où que ce soit son intention de quitter l’Echange, tout comme elle ne l’avait pas non plus fait comprendre plus ou moins subtilement à qui que ce soit. Elle avait toujours effectué quelques petits boulots par-ci par-là en plus de ceux de son organisation, et tant que les premiers influençaient pas les derniers, c’était une de ses pratiques qui avaient toujours été tolérées. Personne ne pouvait savoir ce qu’elle avait jusqu’à maintenant toujours gardé enfoui dans sa tête. N’est-ce pas… ? Ce minable d’Horême avait seulement visé juste sans le savoir. Il cherchait seulement à lécher les bottes de tous ceux qui étaient au-dessus de lui. Mais elle allait leur démontrer à tous qu’il avait tord, si l’envie lui prenait de parler, et de manière subtile pour une fois.

Elle allait tout simplement garder à l’œil ce Jedi et essayer de découvrir ses intentions. S’il pouvait nuire à l’Echange de par sa présence sur Tatooine, elle en avertirait ses chefs. Après ça, qui aurait le culot de venir lui dire qu’elle cherchait à se faire la malle alors qu’elle démontrerait son soutien envers l’organisation ? Comme quoi, elle pouvait bien éviter les carnages quand elle s’en donnait les moyens !

Nul besoin de se presser, elle connaissait la destination du Jedi, et elle préférait ne pas l’avertir tout de suite de sa présence à ses trousses. Quoiqu’avec leurs fichus tours de passe-passe, ce dernier connaissait peut-être déjà ses intentions, qui sait… ? Ces conneries de Force l’avaient toujours dépassé et agacé au plus haut point. Elle allait se faire conduire à la ferme de ce Polka par quelqu’un histoire d’éviter de se perdre, et elle aviserait ensuite.

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Le marchandage n’était pas le point fort d’Emhyr, comme le prouvait les difficultés qu’il avait pour obtenir une motojet. Le Duros auquel il essayait de soutirer un prix convenable ne daignait pas se laisser faire. Il s’efforçait même de prouver qu’un prix exorbitant était ce qui pouvait arriver de mieux dans une transaction à Anachore. S’efforçant donc de rester calme comme à l’accoutumée, l’ex Jedi tenta une fois de plus d’obtenir un prix plus abordable. Ce fut peine perdue, car le Duros commença à s’énerver. Alors, Emhyr changea de tactique. Il commençait à en avoir assez, et usa donc de la Force pour le convaincre de lui donner gratuitement une motojet.

Il obtint un véhicule neuf, ce qui fut un soulagement pour lui en voyant les tas de ferraille qui se trouvaient à côté. Par soucis d’honnêteté, il laissa quand même quelques crédits dans la poche de l’alien. Puis, ayant réglé cette triste affaire, il enfourcha le véhicule et partit à toute vitesse à travers le désert. La chaleur, le sable, la forte luminosité, tout l’irritait sur cette planète. Mais il se forçait à ne pas en tenir compte, continuant sur sa lancée afin de réussir à atteindre la destination. Il ne savait pas exactement à quelle distance se trouvait la ferme, il savait juste qu’elle était située à l’écart de la ville d’Anachore.

Il avisa des rochers, situés un peu à l’écart d’une ferme hydroponique. Il décéléra brusquement, allant cacher son véhicule derrière l’abri médiocre qu’offrait l’ombre projetée par la pierre. Il coupa le moteur, descendit puis se plaça au sommet du rocher, allongé sur la pierre chaude. La main en visière, il essaya de distinguer quelque chose. Malheureusement, il n’y voyait pas grand-chose. La ferme semblait être entretenue, mais il n’y avait pour ainsi dire personne. Peut-être que Polka se cachait quelque part à l’intérieur. Une certaine fébrilité commençait à s’emparer d’Emhyr, qui dut se calmer. Il se décida à aller jeter un coup d’œil lui-même, et abandonna là sa motojet.

Il eut beau faire trois fois le tour de la propriété, elle était déserte. Pas une âme vivante en ces lieux. L’ex Jedi trouvait ça plutôt suspect, et des soupçons se formaient à l’encontre de Dok, le fameux informateur de la cantina. Soit il avait donné de fausses informations, soit il avait prévenu Polka de l’arrivée d’Emhyr. Néanmoins, cette hypothèse ne lui paraissait pas plausible. Il avait comme un doute sur une éventuelle traîtrise. Polka n’était surement pas là, tout simplement. Ou bien sa ferme n’était pas celle-ci. Il décida de retourner récupérer sa motojet. Pour avoir la mauvaise surprise de tomber sur…

Des Jawas ! Deux d’entre eux se trouvaient autour de sa motojet. Ils étaient probablement en train d’estimer le prix pour la revendre, si bien qu’Emhyr se mit aussitôt à parler d’une voix forte. Il n’aimait pas qu’on lui vole son véhicule !

« Eh ! C’est ma motojet les gars ! »

L’un des Jawa lui répondit alors dans son langage. Il paraissait énervé.

« Oui, oui, pas de tir. Dis-moi où je peux trouver un certain Polka ? »

Nouvelle réponse énervée. Mais également un peu apeurée.

« La caverne ? Il est cinglé ou il veut se faire des dragons Krayt ? »

Enième réponse, cette fois incertaine.

« D’accord, d’accord. Tenez les gars, des crédits pour vous. Si vous souhaitez de la camelote, il y en a plein la ferme. Et si vous tombez sur une jeune femme aux cheveux violets : dîtes-lui qu’elle doit encore me rembourser mon verre. »

Il enfourcha la motojet et partit en trombe vers l’est. Il y avait, au loin, des falaises et des grottes. Si Polka se trouvait là-bas, il allait être rapidement déniché. Et Emhyr était impatient d’en finir avec lui. Il se rapprochait du but.
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Mieux valait que ce soient les autres qui aient des dettes envers vous plutôt que l’inverse. Pour Siobhan, c’était même une règle de vie qu’elle s’imposait autant que faire se pouvait, et jusqu’à maintenant on pouvait dire que cela lui avait plutôt bien réussi et même facilité la vie dans certaines situations. Encore une fois, elle allait le démontrer en obtenant une motojet sans rien donner en retour au Toydarien qui la lui prêta, si ce n’est son silence à propos des petites magouilles de ce dernier qui n’auraient pas manqué de lui coûter son business et même un peu plus si l’humaine l’avait crié sur les toits. N’était-ce pas magnifique, cet accord et cette parfaite entente sur leurs intérêts communs ? Elle n’avait pas eu besoin de débourser quoique ce soit ni de jouer des poings, ni même de le menacer bien longtemps.

Toutefois, elle ne fut pas pleinement satisfaire de leur accord, car il lui faudrait se débrouiller uniquement avec les indications de l’alien pour trouver sa destination… Enfin, ce n’était pas bien compliqué d’aller tout droit après la sortie de la ville, n’est-ce pas ? Elle n’allait quand même pas se perdre pour si peu… Finalement, ce n’était pas tant la perspective de se perdre éventuellement dans le désert sous une chaleur torride qui l’inquiétait, mais plutôt l’avance qu’avait pris sur elle le Jedi depuis qu’il avait quitté la cantina. Elle décida donc d’accélérer la cadence et entreprit tout de suite de se lancer à ses trousses une fois hors de la ville.

La motojet carburant à son maximum, elle ralentit l’allure lorsque la ferme arriva en vue, puis en se rapprochant, chercha du regard un quelconque signe indiquant la présence du Jedi ou d’autres formes de vie. Aucun véhicule en vue, pas même celui qui aurait pu appartenir à l’homme qu’elle poursuivait. Ce constat ne lui plut que moyennement : quelque chose n’allait pas rond ici. En se rapprochant d’avantage de la ferme, toujours sur sa motojet, elle tomba sur un spectacle improbable en arrivant aux abords de la propriété. Deux Jawas amassant tout un tas de camelote. Leur dernière trouvaille semblait être un droïde passablement usagé qu’ils tentaient de remettre en marche, pour l’instant sans succès. Les deux petits êtres se retournèrent subitement en entendant le vrombissement du véhicule de Siobhan, et se mirent à baragouiner quelque chose de leur petite voix aiguë que l’humaine ne saisit pas dans un premier temps, avant de réaliser qu’ils la désignaient comme « la jeune femme aux cheveux violets » avant de s’approcher d’elle.

« Vous avez pas vu le gars qui habite ici, Polka ? Un autre type aussi, qui doit être arrivé récemment, et qui le cherche. »

Elle eut un peu de mal à saisir tout ce que dit le Jawa qui lui répondit, mais sa cible ne s’était visiblement pas attardée ici. Le second Jawa ajouta autre chose, que la jeune femme comprit immédiatement cette fois. D’un geste vif, elle attrapa le deuxième Jawa par le col avant de le regretter un peu en sentant de plus près l’odeur qu’il dégageait. Son partenaire pointa aussitôt son arme sur elle en l’apostrophant d’une voix énervée, mais elle ne se préoccupa pas de lui.

« Il est parti par où… ? »

Le Jawa qu’elle tenait lui donna plusieurs indications empressées, avant qu’elle ne le relâche et ne démarre au quart de tour, prenant la direction des falaises, où la pierre rivalisait en présence avec le sable. Énervée par le message que lui avait fait passer le Jawa, elle eut tout de même le temps de réfléchir un peu pendant le trajet. Cette histoire de caverne, ça sentait à peu près aussi bon qu’un Jawa… La jeune femme avait comme un mauvais pressentiment, mais en l’absence d’un réel danger bien tangible et face à elle, ce fut la perspective de remettre ce supposé Jedi à sa place comme elle aurait dû le faire à la cantina qui l’emporta.

« Attend un peu de voir où je vais te l’mettre ton verre ! »

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Les falaises se rapprochèrent rapidement, au fur et à mesure qu'Emhyr poussait la motojet dans ses retranchements. Il avait conscience de tirer sur la corde avec son véhicule, qu'il ne manquait plus qu'un peu de malchance pour qu'il se retrouve dans le sable avec une motojet en panne. Et en plein désert, ce pouvait rapidement être fatale que de se retrouver seul au milieu des dunes. Ou d'une étendue désolée. Voir les deux. Mais son esprit était occupé par tout autre chose : la perspective de mettre enfin la main sur Polka, et donc peut-être d'obtenir des renseignements utiles à propos de sa padawan disparue. Animé par une détermination sans faille, il avançait enfin.

Il dut néanmoins se stopper à environ cinquante mètres des falaises, lesquelles le surplombait de haut. Il lui semblait être minuscule, ici, aux pieds des imposantes roches qui masquaient même les soleils de Tatooine. Son regard tomba sur une ouverture dans la pierre, devant lui. Il semblait y avoir là autre chose qu'une simple grotte, qui de surcroît lui paraissait un peu trop en évidence pour ce que ce soit sans danger. Il coupa le moteur, descendit du véhicule et fit quelques pas dans le sable. Il sonda les environs dans la Force, à tout hasard, afin de détecter le moindre piège ou toute sensation résiduelle qui aurait pu le mettre en alerte. Il ne sentit rien, et ne vit rien non plus. Tout semblait donc indiquer qu'il pouvait avancer sans trop s'inquiéter de ce qui pouvait se passer.

Et pourtant... la prudence le força à attendre dans le silence de plomb des falaises. Il prit son sabre laser et le garda désactivé dans sa main droite. Ses yeux scrutèrent le sommet des falaises, le désert derrière lui puis l'entrée sombre. Il n'y avait aucune trace de pas ni d'un quelconque dispositif prouvant la présence d'être organiques par ici. Ou même d'une quelconque installation de quoi que ce soit. Il finit par se décider, et avança pas à pas.

Lorsqu'il eut atteint l'entrée, il n'y avait rien de plus pour le mettre en danger. Il sentit une forte sensation de fraîcheur lorsqu'il pénétra dans le tunnel, qui était haut d'environ six mètres pour quatre de large. Des crânes jonchaient le sol à quelques mètres de l'entrée. Grâce à la luminosité de l'extérieur, Emhyr put distinguer leurs formes, ainsi que leurs tailles. Si la plupart étaient petits, certains faisaient presque la taille de son avant bras en longueur. Et il ne s'agissait pas d'os humains, oh ça non. Des dragons Krayt. Autrement plus dangereux pour Emhyr, qui s'immobilisa. Après quelques instants de silence, il se força à avancer pas à pas, sans se précipiter. Il tenta d'être aussi silencieux que possible.

De l'extérieur lui parvint, quelques instants plus tard, le bruit d'un véhicule. Amical ou hostile ? Blackway ou Polka ? Dans les deux cas, il n'était pas certain de pouvoir y trouver un allié. Plutôt que de s'arrêter, il se força à continuer encore et encore, se guidant uniquement grâce à la Force dans cette obscurité. Il estima avoir parcouru une bonne centaine de mètres quand il vit de la lumière devant lui. Et il déboucha alors sur une caverne suffisamment spacieuse pour accueillir un vaisseau cargo. Mais elle ne contenait aucun vaisseau, seulement six hommes. Dont l'un était assis sur une chaise en plein milieu de la salle.

 « Tiens, tiens ! Regardez qui s'pointe, les gars ! T'es pas mort ? » s'exclama l'homme assis.

 « Je l'étais. Mais c'était avant que j'apprenne que tu en avais réchappé aussi. » répondit Emhyr d'un ton tranchant.

 « Qu'est-ce que tu veux, Zaknafein ? Je n'en ai plus rien à foutre de toi. »

Emhyr activa son sabre laser, le pointant vers Polka. Il portait toujours son armure rafistolée et son casque mandalorien. Casque qu'il avait probablement volé.

 « Lyanna. Tu sais, l'ado Zabrak que tu as voulu tuer ? Je veux savoir où elle est, ou à défaut de ça, ce que tu en as fait. »

Polka eut un petit rire, puis il fit un geste. Aussitôt, ses hommes pointèrent leurs armes sur l'ex-Jedi, qui serra davantage la main sur son sabre laser. Il n'aurait pas trop de mal à affronter les sous-fifres, mais il n'avait pas envie de sous-estimer le chasseur de primes encore une fois. Une mort lui avait suffit.

 « Je l'ai vendue comme esclave, ta copine. Elle fera sans doute une excellente prostituée. Allez, tuez-le ! »

Les tirs fusèrent alors, tous dirigés vers Emhyr. Ce dernier se mit en Soresu, et brandit son sabre. Le combat allait être acharné, mais il ne devait pas céder à la colère.


HRP
Spoiler:
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Ce Jedi… Elle lui allait lui botter le cul, lui balancer son verre à la gueule ! Non ! D’abord, appliquer le plan qu’elle s’était fixée, du moins si on pouvait appeler ça un plan. Disons que celui-ci laissait la part belle à l’improvisation… Et une fois qu’elle en saurait plus sur ses raisons de rôder dans le coin ainsi que ce qu’il voulait à ce Polka, elle aviserait. S’il n’était pas une menace, peut-être se retiendrait-elle de lui chercher des noises. Mais il ne fallait pas trop compter dessus. Après l’épisode avec Horême, elle ne demandait qu’un seul prétexte, aussi futile soit-il, pour se défouler sur le premier venu.

S’il avait fallu s’enfoncer dans les falaises, sûrement se serait-elle perdue comme elle savait si bien le faire, mais la vue d’une motojet arrêtée à quelques mètres de celles-ci lui fit stopper sa course effrénée, son véhicule protestant bruyamment face à ce brutal freinage. Une motojet certes, mais aucune trace de son satané conducteur. Siobhan fronça les sourcils à ce constat. Elle ne croyait pas que cet homme, même Jedi, aurait risqué de s’aventurer à pied dans les falaises. C’était un endroit dangereux, entre les Hommes des Sables et les dragons Krayt, trop pour s’y aventurer sans avoir un moyen de décamper rapidement. Et puis même sans ça, avec le désert qui s’étendait à perte de vue, il aurait fallu être fou tout simplement.

A force de chercher du regard quelque chose qui aurait pu indiquer le chemin du Jedi, elle finit alors par remarquer une grotte. Pile en face de sa position, piste évidente et grossière. La jeune femme eut alors un bien mauvais pressentiment, une nouvelle fois. Ca sentait le traquenard, ou alors elle ne s’y connaissait pas. Peut-être était-il temps de revoir ses objectifs et de faire demi-tour avant de se retrouver dans les ennuis jusqu’au cou, une fois de plus ? Mais non, butée et acharnée comme à son habitude, elle délaissa sa propre motojet pour aller voir de plus près la cavité. Alors qu’elle s’avança sur les premiers mètres, elle lâcha un juron en constatant la longueur du tunnel qui paraissait s’enfoncer plutôt loin et sa totale obscurité, avant de remarquer les crânes éparpillés ça et là. Vu le type de crâne dont il s’agissait, il était tout simplement hors de question qu’elle s’aventure à tâtons là-dedans…

C’est en jurant de nouveau qu’elle ressortit, agacée et cherchant un moyen de se procurer un éclairage quel qu’il soit.

« Saloperie de désert, y’a rien ici ! »

Retournant vers les deux motojets qui gisaient dans le sable, elle inspecta la sienne et ne se gêna pas pour faire de même avec celle du Jedi, en quête d’un objet susceptible de l’éclairer. Finalement ce fut dans le vide-main de son propre véhicule qu’elle trouva ce qui s’apparentait à une petite lampe torche. Le faisceau lumineux clignota un bref instant en l’allumant, mais tenu le coup. Au moins pourrait-elle savoir où mettre les pieds, mais il ne faudrait pas en demander plus. Elle retourna donc à la grotte, avançant plus loin. Des bruits de blaster et des exclamations finirent par lui parvenir alors qu’elle apercevait de la lumière au loin, déformés par la cavité qui résonnait. Elle éteignit la lampe pour se laisser guider l’autre lumière, avançant à pas feutrés, dégainant son blaster. Visiblement, les hostilités avaient commencé sans elle !

En bout de tunnel, dissimulée le long de la paroi et par les aspérités de cette dernière, Siobhan évalua rapidement la situation et ce qui lui serait profitable de faire. Six hommes faisaient face au Jedi, et des tirs de blaster fusaient de toutes part dans sa direction. Si ces types n’avaient pas mieux sous la main, ce n’était pas comme ça qu’ils parviendraient à percer la défense de leur adversaire, pour ce que la jeune femme en avait vu une fois. Mais ils avaient malgré tout l’avantage du nombre, quoique face aux petits tours des Jedi, pouvait-on vraiment parler d’avantage ? Elle serait bien restée là, à les regarder le descendre à petit feu, voir même à se joindre à eux. Comme ça, quelles que soient les raisons de la présence du Jedi, il ne pourrait plus se mêler des petites affaires discutables de Tatooine.

Mais il y avait un détail qui changeait la donne : en y repensant, elle n’était pas certaine qu’elle s’en serait sortie seule face à Horême, aussi enrageante et insupportable que soit cette idée aux yeux de l’humaine. Elle n’aurait jamais reconnu avoir peut-être une dette envers lui pour son intervention, mais elle ne l’aurait pas nié non plus. Non, elle gardait un minimum d’honneur sur ces questions-là, étonnamment. Un infime reste d’une conscience qui n’avait que très peu existé dans sa vie, peut-être ? Toujours est-il que cette idée était bien là et l’agaçait prodigieusement.

« Et puis merde… » bougonna-t-elle à voix basse.

Tant pis pour les conséquences, au moins, ce foutu Jedi n’aurait plus de prétexte pour lui réclamer un verre. Toujours à couvert et d’un tir de blaster bien ajusté bénéficiant de l’effet de surprise, l’un des six malfrats tomba comme une mouche, touché en plein torse.

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Ne cessant de parer, Emhyr commençait déjà à sentir la fatigue dans ses bras. S'il ne trouvait pas rapidement une solution, il serait bientôt contraint et forcé d'abdiquer vers l'ouverture de la caverne, ce qu'il désirait éviter. Ces malfrat savaient probablement une sortie cachée, et ils se déroberaient donc à sa vue le temps de fuir. Et puis, il y avait le risque qu'ils déclenchent un éboulis juste pour l'éliminer, le considérant comme trop dangereux pour eux. Et il ne tenait pas non plus à prendre ce risque-là.

L'un des hommes de Polka tomba, un tir renvoyé en pleine poitrine. Un autre tomba également, mais ce n'était pas de son fait. Avec la Force, il sonda les alentours, et sentit la présence de Blackway derrière lui. Bien, il était temps de changer de tactique. Fini la défense. Il s'interrompit donc brusquement, s'aidant de la Force pour effectuer un saut prodigieux en direction de l'adversaire le plus proche.

Son sabre-laser s'enfonça profondément dans la chair, passant sans difficultés les couches de vêtements. Une horrible odeur de chair brûlée emplit immédiatement l'atmosphère, alors qu'il retirait son arme et passait au suivant. Mais c'est alors que Polka lui-même se mêla au combat. Il se jeta sur Emhyr, utilisant une imposante vibro-lame comme couteau. Ou plutôt comme épée, car la taille de l'engin était considérablement plus élevée que celle d'un poignard. Le Jedi gris lui fit face, et passa à l'attaque.

 « Je vais te tuer, Zaknafein ! » s'écria le chasseur de primes.

Ce dernier ne répondit pas. Il souhaitait rester le plus concentré possible sur sa cible, chose qu'il n'avait pas fait assez la dernière fois. Sous-estimer Polka aurait été une grave erreur, car il constituait un adversaire formidable, il le voyait bien. Ce dernier feinta à droite, avant de lancer son attaque sur la gauche. Emhyr para le coup avec difficulté, grâce à ses réflexes augmentés par la Force. Néanmoins, il aurait du être en mesure de parer avec davantage de facilité, et non pas en ayant l'impression de se traîner.

Je commence à me faire vieux, décidément, se dit-il quelques instants plus tard, alors qu'il échangeait quelques passes plus rapides avec Polka. Le chasseur de primes n'aurait pas du être en mesure de lui opposer autant de résistance. Emhyr était un Jedi de quarante ans, encore vigoureux et capable de frapper sans sourciller. Mais l'explication venait peut-être du fait qu'il ne s'était pas concrètement battu depuis bien longtemps. Et peut-être que cela venait aussi de son sabre-laser, avec lequel il avait un lien moins important du fait de sa conception récente.

Toujours était-il que lorsqu'il parvint à mettre son adversaire à terre, celui-ci n'était pas blessé, juste désarmé. Le sabre-laser pointé vers lui, Emhyr se tourna d'abord vers Blackway, qui se trouvait non loin.

 « Merci de ton aide. Je t'avoue m'y être à moitié attendu. »

Il se tourna alors vers le mercenaire, qui n'en menait pas large. Il semblait persuadé qu'il allait mourir ici, ou être abandonné là. Cette dernière idée n'était pas pour déplaire au Jedi.

 « Quant à toi... où est Lyanna ? A qui l'as-tu vendue ? Parle, ou je te jure que je vais te tuer lentement. »

 « Tu ne parviendras pas à la retrouver. Je l'ai vendu à un Hutt, sur Klatooine. Je pensais en avoir pour une bonne prime, d'autant qu'elle semblait s'être débarrassé de ses tours de Jedi. Elle ne s'en servait plus, mais moi j'pense qu'elle n'y arrivait tout simplement pas. Et au final, je l'ai pas eu pour beaucoup, alors j'me suis intéressé à c't'affaire. Et tu sais quoi ? Si j'avais su, je l'aurais pas vendu à ce sale fils de Bantha. Elle a été presque immédiatement refourguée à un Sith. Désolé, Zaknafein. J'ai essayé de la racheter, après ça. Mais... »

Le visage dur, Emhyr était cependant convaincu qu'il ne mentait pas. Ses émotions montraient clairement qu'il avait essayé, et qu'il s'était ravisé en voyant qu'il pouvait y laisser sa peau. Il désactiva son sabre laser, puis tourna les talons.

 « On s'en va. » déclara-t-il simplement pour la jeune femme.

Polka ne méritait pas de mourir de sa main. Mais si le désert le dévorait, ce serait tant pis pour lui. Dans tous les cas, il se fichait de son sort, désormais. Plus rien ne le retenait sur cette planète.
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Enfin, monsieur semblait décidé à clore cette affaire pour de bon ! Toutefois, Sio resta un temps incrédule en voyant la brutalité avec laquelle le Jedi se défit des derniers hommes de main de Polka. Des coups violents, qui ne laissaient guère de chance à ces derniers, et qui firent douter Siobhan un instant. Avait-elle réellement un Jedi devant elle, ou quelqu’un qui se faisait passer pour l’un d’eux ? De ce qu’elle en savait, ces soit disant défenseurs de la paix n’avaient pas assez de jugeote pour tuer aussi facilement. Non, ils préféraient des méthodes plus douces, plus pacifiques. Associant systématiquement sabre laser et Jedi, peut-être s’était-elle trompée. En ce cas, à qui donc avait-elle à faire… ?

Le chasseur de prime et son adversaire en étaient tout deux venus au corps à corps, sabre laser contre vibrolame. Ainsi au contact de l’arme de l’autre, un tir de blaster aurait eu plus de chances d’avoir des conséquences malheureuses plutôt que de faire mouche, même pour une tireuse douée comme la jeune femme. Elle se résolut donc à attendre, guetter un dégagement propice et non risqué, qui ne vint pas. A la place, son attention fut attirée par l’un des hommes de main de Polka, encore en vie. Celui-ci rampait laborieusement vers son blaster échoué non loin de lui, les deux autres combattants trop occupés par leur propre affrontement pour lui prêter attention. Avant qu’il ne se saisisse de son arme, Siobhan l’abattit sans la moindre pitié d’un tir de blaster, mettant fin à sa réplique avant même qu’elle n’ait eu lieu.

De son côté, le Jedi était finalement parvenu à faire basculer la situation en sa faveur, Polka désormais désarmé. Son arme toujours pointée vers Polka par sécurité – elle connaissait assez ce genre d’énergumènes pour savoir qu’il fallait s’attendre à tous même lorsque cela paraissait improbable – c’est avec un reniflement de dédain qu’elle accueillit les remerciements et la remarque du Jedi. Au moins, il le reconnaissait, elle l’avait aidé. Alors qu’il ne vienne pas lui parler d’un verre ou d’une quelconque dette. En attendant, elle préférait garder à l’œil Polka pour le moment.

La suite se révéla plus intéressante. Une personne vendue ? Cela arrivait bien plus souvent qu’on ne voulait le croire. Réceptive à la Force apparemment ? Une Jedi en lien avec lui sûrement, pour qu’il cherche ainsi à la retrouver. Il n’était donc pas ici dans le but de compromettre quelques activités illégales. Parfait. Qu’il cherche donc cette Lyanna, tant qu’il ne gênait personne, et surtout pas elle ou ses contacts. Mais alors, l’affaire perdait tout son intérêt pour elle, surtout si elle n’avait rien à gagner.

« On s'en va. »

Siobhan haussa un sourcil moqueur en l’entendant.

« Allez-vous en si vous voulez mais ne me donnez pas d’ordres. De toute manière y’a rien de plus à voir… »

Ca aurait été elle, elle aurait achevé Polka. Mais puisque ce Jedi semblait si sûr de lui pour s’en abstenir et ne pas craindre de représailles, c’était son affaire. Avant de lui en laisser le temps, elle emprunta la première le long tunnel qui les mena jusqu’à la sortie, et alors qu’elle s’engageait dans le sable pour rejoindre sa motojet, elle se retourna.

« Que ce soit clair. Ne venez pas me dire que je vous dois quoi que ce soit, même un ridicule verre. On est quitte. Allez pas dire le contraire, j’ai bien vu que vous peiniez face à ce type. »

Sans se préoccuper de sa réponse, la jeune femme se remit en marche vers son véhicule. Elle avait bien assez perdu de temps comme ça, et être ainsi au milieu de nulle part l’agaçait.

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Le temps de regagner la sortie, Emhyr avait eu le temps de passer en revue les différentes options qui s'offraient à lui. Si la padawan avait été enlevée par un Sith, il ne restait par conséquent pas énormément de choses faisables pour lui porter secours. N'ayant aucune attache et ne devant rien à personne – et surtout pas à l'Ordre – l'ex-Jedi décida de prendre la solution la plus dangereuse mais aussi celle qui lui permettrait de se rapprocher le plus de Lyanna : trouver un moyen d'aller dans l'Empire Sith.

Mais comment y parvenir, se demandait-il désormais. Il doutait que la jeune femme qui marchait devant lui ne sache quoique ce soit à ce sujet. Elle était peut-être plus débrouillarde qu'il ne le pensait, mais ça ne changerait rien à l'affaire. Elle ignorerait probablement où se rendre pour aller vers le cœur de l'Empire Sith, et elle n'en aurait pas envie. Tant mieux, à vrai dire. Lui-même n'était guère rassuré à l'idée de tenter une telle aventure, mais il n'avait pas le choix. Il s'était juré de la retrouver et il le ferait. Quelques Sith ne l'en empêcheraient pas. Il était capable de faire mieux.

Mais même en arrivant en dehors de la grotte, sous le soleil éclatant et aveuglant de Tatooine – ou plutôt les soleils – il n'avait pas de solution. Il se contenta de s'étirer, de pousser un soupir et de jeter un coup d’œil en arrière, vérifiant que Polka n'était pas là à tenter de le prendre par surprise. Mais il n'y avait rien ici, à part deux humains et leurs motojets. Et une phrase plutôt sous-entendue de la part de la jeune femme, phrase à laquelle Emhyr réagit par un simple coup d’œil.

 « Vous ne me devez plus rien, effectivement. Reste que votre aide me fut précieuse, merci beaucoup Blackway. » dit-il finalement.

Il lui adressa un bref sourire, puis prit place sur sa motojet. Il alluma le moteur, mais son regard se perdit derrière lui, parmi les canyons. Il n'y avait aucun élément de réponse à ses questions là-haut, c'était donc inutile de s'attarder. Poussant un nouveau soupir, il lança son véhicule en direction d'Anachore. Le voyage ne lui apporta pas davantage de conseils, à vrai dire. Rien dans ce désert brûlant n'allait le lui permettre. Une fois arrivé, il laissa la motojet en plan, puis effectua quelques pas dans les rues.

D'ici, il pouvait voir l'imposant spatioport. Un vaisseau pourrait-il le guider jusqu'à une planète plus proche de l'esapce Sith ? Voir même à l'intérieur ? Moyennant quelques crédits, tout était possible dans cette galaxie. Il se tourna vers la jeune femme.

 « Vous connaîtriez pas un pilote avec qui je pourrais obtenir des infos sur un voyage disons... hors des frontières de la République ? Genre en direction de l'espace Sith ? »

Il escomptait que quelqu'un comme elle, même si elle n'avait pas les moyens de le faire elle-même ou l'envie, en serait cap. Elle devait bien connaître quelqu'un bon sang. N'était-ce pas l'apanage de tous les petits escrocs dans son genre ?
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Un regard méprisant accueillit les remerciements du Jedi. C'est ça, et maintenant fin de l'histoire ! Siobhan ne voulait plus entendre parler de cet homme, ni de cette journée qui s'était révélée pour le moins contrariante. Sans un au revoir ni sans se préoccuper du Jedi, elle enfourna sa propre motojet et démarra au quart de tour, pressée de retrouver la civilisation. Ou du moins, un semblant de celle-ci, Anachore n'étant pas non plus la ville la plus développée de la galaxie. Et même, de façon plus radicale, elle envisageait d'écourter son séjour et de quitter dès maintenant les lassantes étendues de sable qui entouraient la ville et de fuir la chaleur assommante de cette maudite planète.

Elle mit directement le cap sur le spatioport, où elle pourrait retrouver son cargo corellien ainsi que ses deux droïdes. Concernant le Jedi, qu'il aille où il voulait, elle considérait que leur compte était clos. Forcée de s'arrêter pour rejoindre l'astroport à pied, elle n'eut pas plus de considération que son compagnon de fortune pour son véhicule et le laissa là. Dans d'autres circonstances, sans doute l'aurait-elle embarqué avec elle, peut-être pour son usage personnel ou pour le revendre. L'individu auquel elle l'avait emprunté n'aurait pas risqué de le lui réclamer, il avait bien plus à perdre qu'une vulgaire motojet.

« Vous connaîtriez pas un pilote avec qui je pourrais obtenir des infos sur un voyage disons... hors des frontières de la République ? Genre en direction de l'espace Sith ? »

La jeune femme se stoppa, se retournant vers le Jedi. Quoi, il n'était toujours pas parti ? Et il lui demandait des renseignements en plus ? Un demi sourire filou vint étirer ses lèvres. Elle ne perdait pas le nord comme ça, dès qu'il y avait une occasion de profiter de la situation.

« C'est tout à fait possible... Mais ça sera pas gratuit. »

L'espace Sith, ce n'était pas un endroit qu'elle fréquentait. On ne l'avait encore jamais envoyé de ce côté-là pour l'instant. En revanche, elle avait bien un contact ou deux qui pourraient mettre le Jedi sur une piste et lui fournir les informations qu'il souhaitait.

« C'est quoi votre nom déjà ? Je peux très bien vous renseigner, c'est pas le problème. Mais si vous n'avez rien en échange, vous pouvez déjà aller voir ailleurs. De toute manière, les autres vous diront la même chose... »

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Emhyr observa la jeune femme, sans rien répondre pour le moment. Il était parfaitement conscient que ce genre de voyage ne serait pas gratuit, et par conséquent il envisageait divers moyens de payer. Des crédits ? Il en avait, davantage qu'il n'aimait l'admettre d'ailleurs. Il détestait profiter d'une certaine opulence, et il touchait donc très rarement à cet amas de crédits qui l'attendait sur son compte. A vrai dire, il ne se rappelait même plus comment il était parvenu à en avoir autant, vu qu'un Jedi n'a pas de salaire.

 « Zaknafein. Emhyr, pour ceux qui me connaissent vraiment. » répondit alors pour donner son nom.

Il sentait venir un surnom effronté, du à l'insolence naturelle de la jeune femme. Tant pis. Ce n'était qu'un nom, et il espérait ne pas avoir à le regretter, bien qu'il ne soit guère inquiet à ce sujet. Elle n'airait probablement pas le vendre à un ennemi de la République, et puis de toute façon il n'avait plus personne qui puisse lui en vouloir, si bien que donner son nom n'avait rien d'un problème. Néanmoins, un doute persistait dans son esprit, qu'il tenta d'écraser rapidement. Et si elle était une agent Sith déguisée, ou une espionne qui travaillerait pour eux ? Elle pourrait alors donner son nom, nom qui ferait écho à Lyanna, la jeune zabrak qui avait été sa padawan. Mais il se força à ignorer cet accès de paranoïa. Elle n'était pas du genre à être une agente Sith.

Il repensa plutôt à ce qu'il allait pouvoir donner en échange. Des crédits, ou peut-être un service. Après tout, il n'était guère du genre aimable, mais il savait faire preuve de bonne volonté pour donner autant qu'il demandait. Après tout, c'est plus ou moins ce qu'il venait de faire avec Blackway, à qui il ne demanderait pas de faire ce voyage. Il préférait changer de pilote. On ne savait jamais. Il grimaça intérieurement à ce nouvel accès paranoïaque, puis se ressaisit juste assez pour continuer à paraître songeur.

 « Allez, Blackway. Emmenez-moi voir ces pilotes. Je suis sûr que vous en connaissez et de toute façon, ma façon de régler mes affaires ne vous regarde pas. »

Ton formel, comme d'habitude. Il ne la brusqua pas, mais il esquissa le geste de partir en direction du spatioport, conscient qu'il l'inciterait davantage à en faire de même s'il pressait l'allure. Il commençait à comprendre comment fonctionnait cette jeune pilote, et quelque chose lui disait qu'elle accepterait de l'emmener voir d'autres pilotes par simple curiosité, ou tout en sachant qu'ils refuseraient catégoriquement. Les deux n'étant pas impossible, Emhyr dut se faire violence pour ne pas sourire. Cette situation l'amusait un peu, sachant qu'il avait simplement évité des embrouilles à la jeune femme et qu'en échange il lui demandait de l'aider à en chopper davantage pour lui-même. Etrange façon que d'échanger des bons procédés, mais bon. Les affaires sont les affaires.

HRP : désolé de peu avancer, je préférais ne pas trop en faire au cas où ta perso refuse de l'aider.
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Lorsque l'occasion se présentait de se faire un peu d'oseille, vous pouviez être quasiment certain que Siobhan répondait présente. En l’occurrence, elle avait senti le filon lorsque Zaknafein lui avait posé sa question. Peut-être bien qu'il ne roulait pas sur l'or non plus, mais il avait sûrement suffisamment pour satisfaire les exigences de la jeune femme. Après tout, ce n'était pas non plus comme s'il s'agissait-là d'un renseignement de haute valeur, même s'il fallait bien dire que la contrebandière gonflait toujours un peu ses prix, tactique habile pour remporter une mise plus élevée avec les plus crédules, ou de quoi amortir la baisse des gains face à un négociateur zélé.

« Je m'en balance de vos affaires. Qu'est-ce que ça peut me foutre qu'un Jedi cherche à aller prendre le thé avec des Sith ? On parle affaires là, que je sache, je sais fermer ma gueule au moins sur ces sujets-là. »

Et c'était vrai. Si les intentions de Zaknafein l'avaient intrigué au début car elle s'interrogeait si sa présence pourrait lui profiter, elle n'en avait cure maintenant qu'elle savait que ce n'était pas le cas. Le sentant partir, elle se mit carrément sur son chemin avant de poursuivre :

« Moi je vous emmènerai pas là-bas. J'ai d'autres choses à foutre. Mais je peux vous envoyer vers un contact qui trouvera un pilote fiable pour vous. »

Sûrement y’avait-il peu de pilotes qualifiés ayant le culot nécessaire pour mettre les pieds en territoire Sith. Sans doute serait-ce un petit défi pour Velhek, le contact vers lequel comptait l’envoyer Siobhan. Mais au moins, elle était prête à donner sa parole que le service rendu le serait correctement. Et avec Velhek pour s’en charger, elle était également certaine de toucher également sa part, bien qu’elle serait plus modeste que celle du zabrak puisqu’elle ne ferait que lui envoyer un client. Mais tout argent était bon à prendre.

« Vous avez juste à aller sur Nar Shaddaa, du côté des bas-fond, et dire que vous cherchez Velhek. Dîtes que vous venez de ma part, et vous pourrez le voir. Il vous trouvera un vaisseau et bon pilote en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Sinon tant pis, démerdez-vous. »

Sur ces mots, elle tourna les talons pour pénétrer dans le spatioport, dans l’intention de regagner son vaisseau. La balle était dans le camp du Jedi désormais. Son désir de quitter cette planète se faisait pressant et avait finalement prit le dessus, mais elle lui avait donné assez d'informations pour qu'il en fasse ce qu'il voulait, sans trop en dire non plus. Mais pour le reste, Siobhan ne s'inquiétait pas. Elle le connaissait bien, le Velhek. Sous ses airs de petit malin et son humour parfois fanfaronnant ou douteux, il savait se montrer prudent et minutieux. Un parfait informateur en soi.

HRP:

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