Korgan Kessel
Korgan Kessel
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J'avance d'un pas rapide en direction de la cantina. Tatooine... Le trou du cul de la galaxie. Je ne peux m'empêcher de cracher de dégoût à cette simple pensée. Putain, ça fait chier d'être là. Moins que sur Nar Shaddaa... Mais ça me fait chier quand même. En plus, ici, tout pue la merde. En même temps, qui dit trou du cul...

La lumière m'irrite les yeux, le sable les narines, les soleils la peau. Mais comment peut-on aller vivre de son plein gré sur cette boule stérile ?! Et le comble dans cette histoire... C'est que je dois faire affaire avec une putain de limasse... Un Hutt sérieusement... C'est bien la preuve que l'évolution a le sens de l'humour, nan ? Parce que franchement... Le pire, c'est ce qu'un type m'a dit une fois à leur sujet. J'me souviens plus de son nom. Un pilier de comptoir, rencontré y'a une paire d'années sur Ryloth. J'sais pas pour quelle raison, sûrement parce qu'il avait un pète au casque, ce type s'était intéressé d'un peu trop prêt, à mon goût, de ces erreurs de la nature. Ouais, en y repensant... C'était pas Manfred, ou un truc du genre ? Putain j'sais plus, et franchement c'est pas important. En gros, le type, complètement bourré, a commencé à me sortir sa science. Je l'écoutais pas au début, bien trop occupé à observe le fond de mon verre, et les danseuses Twi'lek... Jusqu'au moment ou il a sortir un truc du genre :

*Sur leur monde d'origine, qui a disparu, ils étaient ni plus ni moins que l'espèce au sommet de la chaîne alimentaire*

Et là, je l'ai regardé et j'ai éclaté de rire. Putain... Sérieusement ? Si ces limasses géantes étaient l'espèce dominante de leur monde, à quoi pouvait bien ressembler les autres ?! Parce que merde, des trucs ventripotents qui n'ont ni jambes pour courir, ni bras assez solides pour tenir des armes... Ils faisaient comment ? Ils se cachaient dans un trou la gueule ouverte en attendant que ça leur tombe dedans ?

J'crois que je ne me suis plus jamais retapé une barre de rire pareille. L'autre, forcément, il l'a mal pris. Ça a fini en baston...

Et là, perdu dans mes pensées, je bute dans un type. Je baisse les yeux. Il paye pas de mine. C'est quoi ? Un paysan ? Le gars, il doit avoir la cinquantaine, pas une gueule de porte-bonheur... Fringué comme un clodo, les parasites en moins. Mon petit doigt me dit que ses joues bien rouges ne sont pas seulement le fruit de la canicule. Je fais deux têtes de plus que lui. Pourtant, loin d'être intimidé, il me lance d'une voix mauvaise :

« Tu peux pas regarder devant toi abruti ?! »

Je serre les dents et les poings. Putain, j'ai juste envie de lui foutre une beigne à ce vieux con. Il soutient mon regard. Allé... Vas-y... Rajoute en ! Intérieurement, j'espère qu'il va l'ouvrir un peu plus. Parce que ce serait l'excuse parfaite pour lui défoncer la gueule. La chaleur ça me rend nerveux... Et quand je suis nerveux, j'aime bien passer mes nerfs sur les pauvres cons. Ca défoule.

Mais rien. Il se tire. Moi, je secoue lentement la tête. J'essaye de la garder froide sous ce ciel de plomb. Planète de merde, locaux de merde. Je me ressaisis en me disant que ça aurait été vraiment stupide de le tabasser. J'suis pas là pour faire du tourisme, ou dépenser ma solde... Je suis en mission. Une mission de merde ouais, mais une mission quand même. Faut que je reste zen, et que je ne grille pas ma couverture en jouant au con susceptible.

A ce que je sais, y'a un ingénieur qui s'est tiré y'a quelques temps avec des plans. Perso, j'y comprends rien à ces histoires. J'suis pas l'un de ces intellos. Apparemment, ces plans, ils valent une fortune, ou tout du moins, assez de thune pour que même les Services du Renseignement se mettent à jouer aux chasseurs de prime. Une histoire de gros sous ? Plus ou moins. Mon petit doigt me dit qu'ils veulent surtout mettre la main dessus afin de disposer de la technologie avant tous les autres. Y'a toujours ces abrutis de Sith qui ne sont pas loin... Faudrait pas rater une occasion de les surclasser non ?

Et voilà comment je suis arrivé chez les bouseux. Pour jouer le jeu, fallait prendre le type qui avait le plus la gueule du mercenaire. Ils m'ont choisi. Les connards. J'ai tant une sale gueule que ça ? Ou c'est juste parce que j'ai l'habitude de l'ouvrir un peu trop et qu'ils se sont dit que ça me ferait la bite ? J'sais pas...

En tout cas, tel est le plan : prendre contact avec le gros tas de graisse, jouer au mercenaire... et improviser. Comme d'hab quoi. Pour les vraies missions, celles dont on maîtrise les paramètres, on envoie les soldats lambda. Pour les autres, celles qui risquent de tourner au suicide, on envoie les sales gueules des forces spéciales, ceux qui ont déjà un pied dans la tombe de toute manière. Celle là est quand même particulièrement pourrie : je ne porte même pas d'uniforme, personne pour me couvrir les arrières, je suis coupé du commandement, et on m'a filé un vieux tas de ferraille comme unique moyen de quitter ce monde. Un truc qui date des guerres de l'hyperespace, à se demander comment il fait pour encore voler... Je soupire. Quand faut y aller...

Je rentre dans la cantina. J'suis pas du genre à me démonter. Dans le style tête brûlée, je me défends pas mal. Première chose que je fais, je m'avance vers le comptoir, et pose mon cul sur le premier tabouret de libre. Le barman, un alien patibulaire dont je connais pas l'espèce, me lance un regard mauvais. J'suppose que c'est comme ça qu'ils prennent les commandes dans le coin...

« Un truc fort... »

Boire en mission ? Rien à foutre. En plus, le colonel m'a dit : faut faire vrai. C'est ce que je fais non ? J'me dis aussi qu'un petit remontant me permettra de mieux supporter la vue et l'odeur de la limasse... Au moment ou je pose les lèvres sur le godet dégueulasse, je regrette mon choix. On dirait de la pisse. Pire, de la pisse qui arrache la gueule. Je hausse les épaules et le descend cul-sec.

« Un autre... »

Je grimasse. Fait chier, même à l'ombre, la chaleur est étouffante, et j'ai encore l'impression de sentir ces deux putains de soleils me griller la peau. Je transpire à grosses gouttes. Mes fringues sont encore plus trempées que l'entre-cuisses d'une pute Calamarienne en rut. J'espère que l'attente va pas être trop longue. J'ai aucune idée de l'heure qu'il peut bien être. Vais-je rencontrer le Hutt directement ? Vais-je parler à un intermédiaire ? J'en sais foutrement rien.

Je descends le second verre. Et puis merde, ça sert à rien de se faire des nœuds au cerveau. Y s'passera ce qui devra se passer, c'est tout. Si seulement j'avais pu prendre mon fusil blaster... Mais au lieu de ça je sers les miches. Le colonel m'a clairement fait comprendre que je ne devais pas me rendre au rendez-vous armé. Du coup, j'ai laissé tout le matos au vaisseau... Sauf un pistolet planqué dans une botte, et une petite vibrolame dans mon... calbut. Celui qui ira la chercher celle là, il est pas encore né... A moins qu'il soit blonde à forte poitrine et qu'il ait envie de s'amuser un peu.

A ce moment, je me dis que l'attente va être une putain de torture... Du genre à me foutre les glandes et à m'aiguiser la mauvaise humeur. Mais comme j'ai pas le choix, j'attends. Pour passer le temps, je commence à compter les pustules sur le faciès du gamorréen qui me sert de voisin de beuverie.

Ça devrait m'occuper une bonne demi-heure, même en comptant vite...

Invité
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Après quelques minutes d'attente seulement, un Kubaz couvert de noir s'assoit juste à côté de Korgan.
"Vous êtes le contact?"
Korgan acquiesce.
"Venez avec moi."


Ils s'installent plus loin, à une table encastrée dans une alcôve, plus discrète que le comptoir. Le Kubaz tend la tête vers Korgan pour parler sans hausser la voix et être bien entendu.
"Sois moins tendu, humain, je ne suis pas armé. Je suis Kodzak, et c'est Soko le Hutt qui m'envoie. Je n'ai pas peur de te parler librement, car si tu essayes de me piéger, mon employeur te retrouvera et enverra ton corps découpé en petits morceaux à tes amis républicains..."


Puis le Kubaz passa à l'exposé de la mission: "Les chantiers corelliens tu connais? La Rendili Stardrive connait un... tracassement majeur qui inquiète la République également et qui nécessite l'intervention d'hommes de l'ombre. La Rendili Stardrive a besoin de discrétion, c'est là que j'interviens, et quant à la République, elle garde un oeil sur l'opération et insiste pour fournir la force de frappe: c'est là que tu interviens.
Un ingénieur de la Stardrive, un Calamarien, semble avoir joué double jeu et vend des informations aux plus offrant. Il vient de se faire la malle avec les plans d'un projet d'une importance capitale, commande de la République. Hors de question pour la Stardrive que son transfuge vende les plans à la concurrence, et hors de question pour la République que ces plans tombent entre les mains des Siths. Le côté sauvetage de l'honneur et préservation de la Galaxie, c'est ton job, moi et mon employeur, on s'occupe simplement de qui paye.
Selon nos informations le Calamarien se trouve à Corellia même, à Coronet. Il sera pour un échange au casino Aqua Riviera. Notre mission est d’atterrir sans se faire remarquer sur Corellia, de trouver l'ingénieur avant qu'il ne vende les plans, faire capoter la vente si elle est en cours à notre arrivée; embarquer le tout aussi vite que possible et rendre les plans à la Stardrive. Aucun ordre ne nous demande de ramener le Calamarien vivant.
Les risques de la mission sont minces, mais des mercenaires embauchés par les concurrents de la Stardrive pour faire l'échange pourraient résister. Aucun ordre ne nous demande de les épargner."


Le Kubaz s'enfonce dans sa banquette: "Si tu es toujours d'accord pour cette mission, tu gardes l'intégralité de la prime, à savoir 25000, et les plans retournent chez Stardrive, et la compagnie comme la République sont contentes. Soko trouvera son intérêt ailleurs. Mission acceptée?"






[HRP] après ta réponse, direction Corellia. Je demanderais plus de précisions aux MJ, mais nous jouerons dans notre coin notre mission, avec l'intervention ou non des MJ pour les éventuelles péripéties.
Korgan Kessel
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Soixante huit, soixante neuf, soixante dix... soixant... Merde ! Je perds le fil de mes pensées alors qu'un type louche s'installe à coté de moi. Un Kubaz. Un bien laid, comme tous ceux de leur espèce. Une autre blague de la nature ceux-là. Maintenant que j'y repense... Y avait un Kubaz dans notre unité, lors de ma première affectation sur Ryloth. On l'avait surnommé « Face de bite »... Pas besoin de faire un dessin.

Je laisse échapper un mince sourire en coin. Les meilleures années de ma vie ! Ouais ça c'est sur ! La traque aux narcotrafiquants. Les bars à putes, les soirées beuveries. Mais aussitôt l'abruti me coupe dans mes pensées.

"Vous êtes le contact?"

J’acquiesce, espérant que deux barons du crimes n'ont pas donnés rendez-vous à leurs sous-fifres au même endroit à la même heure. Ça aurait quand même été une saloperie de coïncidence.

"Venez avec moi."

Je grimasse. J'aime pas ce ton autoritaire qu'il prend avec moi. J'suis pas une soubrette. Alors autant je tolère les ordres donnés par les supérieurs dans l'armée... Parce que c'est l'armée, c'est comme ça que ça marche. Autant j'ai une putain d'horreur des sales types qui se prennent pour des petits chefs. Surtout des gars dans son genre, qui sont rien de moins que des sous-fifres sans réels pouvoirs. Malgré tout j'obtempère en silence. J'suis pas assez con pour foutre en l'air l'opération pour ce genre de détails. Il a du bol que je sache me maîtriser quand même. En tout cas, j'me promet une chose : si j'ai l'occasion de lui filer un coup de latte dans les roustons, un de ces quatre, je le manquerais pas.

On s'assoie à une table, dans une alcôve. Pas vraiment ce que j'appelle quelque chose de discret, même si ça l'est plus que le comptoir je suppose. En même temps, j'me dis que tous les gars qui traînent dans des coins comme ça ont quelque chose à cacher, ou à se reprocher. C'est sur que ça pue pas honnêteté et la franchise dans le coin. C'est pas qu'ça m'dérange hein, j'suis pas une sainte-nitouche. Mais on peut pas dire que ça me plaise pour autant. Quelque part entre les deux. Faut être franc, devoir surveiller ses arrières en permanence, c'est une philosophie de vie, du genre usante quand t'as pas l'habitude. J'pense qu'il a du remarquer mes regards en coins, c'est pour qu'il me dit d'me détendre... Mais pour qui il se prend ? Putain, ce genre de phrases a le don de me mettre hors de moi ! J'sais pas s'il le voit. En tout cas mon visage se crispe, tandis que j'arrive à retenir de justesse un flot d'insultes. Je plonge un regard noir dans le sien. J'le laisse causer, même s'il me répète ce que m'a déjà dit le colonel lors du briefing. Autant en finir le plus vite possible, avant que je perde mon self-control. Lorsqu'enfin je peux en placer une, je le rate pas :

« Déjà mon gars, tu vas changer de ton avec moi. J'suis pas l'une de ces petites putes avec lesquels t'as l'habitude de faire le chef. Me détendre... C'est mon avant-bras que je vais détendre dans ta gueule si tu me fais encore une remarque de ce genre, c'est pigé mec ? »

Tout en crachant mon venin – putain que ça fait du bien – j'écarte les jambes et m'affale sur le banc tout sauf confortable. Je continue, sur le même ton agressif et sec :

« J'vais te dire un truc : j'en ai strictement à foutre des intérêts de ton boss, et je vais même lui retourner son compliment : s'il s'avise de trahir ou de doubler la République, j'te jure qu'il aura l'intégralité des services du Renseignement au cul... Et quand ces fouines l'auront retrouvé, je serai moi-même à la tête de l'escouade chargée de le couper en rondelles. C'est bien compris ? J'déconne pas.

Un mec comme toi mesure certainement pas la gravité de la situation... Si mes boss ont décidés de faire affaire avec un voyou comme ton Hutt pour retrouver ces plans, c'est parce c'est la merde jusqu'au cou.

Rendili, c'est vraiment des buses. Des putains de grosses buses. A vouloir étouffer cette affaire, ils ont tout laissés pourrir... Au lieu de nous prévenir, ils ont préférés se faire aider par des bandes de mercenaires et de contrebandiers. Résultat : ils ne contrôlent plus rien. N'importe qui peut être après ces plans maintenant... Rien ne garanti que celui qui les retrouvera la rendra à leur propriétaire... C'est vraiment du grand n'importe quoi ! S'ils avaient directement prévenus les autorités légales, tout aurait été plus simple... »
Et j'aurais jamais eu à avoir à échanger avec une pourriture comme toi. Je garde cette dernière pensée pour moi. Je reprends immédiatement, égal à moi même :

« En bref, y'a deux conditions à notre petite affaire. Un, vous devez rester réglo, ça je l'ai déjà expliqué... Deux, à aucun moment Rendili, ou quiconque, doit savoir que la République est dans la confidence... Je me balade pas sans uniforme pour m'amuser, hein. Mais bon, j'suis d'avis que ton boss est plutôt sur la même longueur d'ondes. Si ça se savait, dans le milieu, que le Hutt fait équipe avec la République, ça serait pas bon pour ses affaires, n'est-ce pas ? »

Je conclu les préliminaires ainsi. J'espère avoir mis les points sur les « i », on va pouvoir enfin passer aux choses sérieuses, et pratiques.

« Tu peux m’appeler Kessel... Corellia tu dis ? En plein cœur de la République, c'est sacrément culotté... Et pas rassurant, si tu veux mon avis. C'est pas le genre de mission dans un trou paumé qui sera accepté par n'importe quel amateur. Si d'autres types veulent ces plans, on aura de vrais pro en face, pas des tafioles en mal de sensations fortes... »

Je grimasse. C'est vraiment une mission de merde.

« Les risques sont minces ? Tu déconnes ou tu te fou de ma gueule ? Parle pour toi et ton mac de Hutt... Pour moi et la République c'est autre chose. Il n's'agit plus d'une « simple » mission spéciale, mais d'une opération interne ! On va devoir agir dans l'ombre, au nez et à la barde des forces de sécurités locales. Autant dire qu'on a intérêt à assurer, au risque de créer un incident diplomatique de premier ordre... Déjà que Corellia menaçait de quitter la République y'a une paire d'années... Putain, on a pas intérêt à se louper mon gars. »

Et connaissant le caractère à la con des Corelliens, ça pue les emmerdes à plein nez en cas de fuites, de dérapages ou de bavures. Même moi j'ai du mal à mesurer l'énormité de la situation... C'est pas tellement mon genre de faire dans la dentelle habituellement. Moi, je suis plutôt affecté aux missions musclées, du genre je tire et je discute après... En parlant de tirer...

« Et dernier détail... Opération secrète ou non, si c'est en territoire Républicain, faudra respecter les règles. Les pertes civiles ne sont pas tolérées. Ni les tirs dans tous les sens. J'espère que ton patron est clair à ce sujet, sinon on va pas être pote. »

Bon, j'en ai marre. J'ai qu'une envie : me casser et laisser cette face de bite loin derrière moi. Plus les minutes passent, plus la situation pourrit. Faut passer à l'action maintenant.

« C'est bon, c'est tout ? Il a prévu quoi ton boss ? Parce que moi, je suis à deux doigts de demander quelques renforts. Sans dec, franchement, ca va être chaud cette histoire. Y'a déjà un plan d'approche du casino ou vous avez prévu d'improviser sur place ?

En tout cas, si t'as rien d'autre à dire, j'y vais. Y'a pas une seconde à perdre. C'est encore pire que ce que l'on avait estimé... »
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