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Suite du rp : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]



Romy comprit que cette entreprise d’interroger le rodien était vaine, le salaud était entraîné et bon menteur par-dessus le marché, sa tentative des les berner sur l’emplacement de son vaisseau leurs avait fait perdre suffisamment de temps. Ils durent faire une croix l’appareil, planqué quelque part sur Mon Calamari. Le seul point positif dans cette histoire était le sort concocté par Gurda, que l’assassin semblait craindre au point de s’opter la vie. Après quelques heures de tortures il sera probablement plus loquace lâchant des informations utiles et fiables comme le nom du commanditaire ou le lieu où est garer son vaisseau, par exemple. Ils ne mirent pas longtemps à se mettre d’accord, ils avaient tous les deux un contrat avec Gurda qu’ils devaient remplir, par conséquent ils devaient nécessairement déposer leur colis sur Nar Shaadaa. Lieu de villégiature de Gurda le Hutt.

Alors que Rom s’occupait de paramétrer les coordonnées de la prochaine destination, Hal s’isola pour communiquer son patron. Durant sa solitude éphémère, elle repensa à la situation, dans quelques heures ils atterriront sur un autre astre familier sur bien des aspects de la jeune femme. Plusieurs chemins se présentait à elle : continuer auprès d’Haldäan étant que partenaire de mission et de couche OU profiter du répit de la situation pour gagner des informations sur l’emplacement de Cyb’ pour lui régler son compte seule et s’éloigner de tous risques potentiels. Comme pour mieux appréhender la réponse elle s’enfonça dans le fauteuil et ferma les yeux, elle aperçut des visages, des situations intimement liés à cette planète. Prise de vertiges elle se leva brutalement, évitant miraculeusement de percuter le zeltron qui revenait.

« Je suis prête à lancer l’hyperpropusion. Qu’a dit Gurda sur notre venue ? »
-pause- « Ravie ? Vraiment ? Pas de nous mais plutôt le cadeau que lui laisse, non !? » Son ton était faussement amusé, car elle sortait tout juste de ses songes.

Le jeune installé RedRorch enclencha la vitesse lumière, perdre le moins de temps possible était la meilleure solution pour elle à ce moment-là. Le voyage ne dura pas très longtemps, elle préférant s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil pendant le voyage elle laissa son comparse vaquer à ces occupations.


***Quelques s heures plus tard***


L’immense planète urbanisée apparut en grand format sur la vitre du cockpit, des va-et-vient de vaisseaux en continu animaient l’atmosphère de cette planète. Une chair de poule hérissa les poils des bras de la jeune femme illustrant ses sentiments partagés, entre nostalgie et angoisse profonde, pour cet astre. Suivant les indications précises du mercenaire, elle manœuvra dans les détales de couloirs d’accès, jusqu’à une plate-forme. Déjà 4 hommes bien armés et le visage fermé les y attendaient, elle se mit en retrait laissant Hal gérer cet échange. Cette partie des affaires le concernait plus particulièrement ! Le zeltron était passé prendre Gurddo le rodien qui se réveillait juste, le guidant sévèrement par le bras, ils descendirent de vaisseau par la trappe de la soute. Marchant d’un pas assuré, il salua le comité d’accueil, qu’il emblait connaître, puis tendit le prisonnier. Il fit prit en charge par deux des gardes les deux autres finirent de passer des informations au mercenaire qui les salua et se redirigea vers l’appareil. Durant tout se procéder, Red resta en haut de la pacerelle, droite, toisant du regard la scène qui se passait en contre-bas et gardant à l’esprit cette question qui en devenait un mauvais refrain.

*Que dois-je faire ? Que dois-je faire ? Fuir ou rester !*


Haldäan lui adressa un sourire franc et lui proposa de rejoindre son appartement le temps que Gurda les reçoive, ils pourront se reposer, manger et se rafraîchir. Quand au vaisseau les mécanos s’en occuperont.

« Bien, je vois que tout est au frais de la princesse. Dans ces conditions je te suis Hal. »

A la sortie de l’astroport, ils trouvèrent rapidement un taxi qui les déposa au pied d’un luxueux et immense immeuble. Cette énième preuve d’opulence finit de convaincre l’espionne qu’ils ne venaient vraiment pas du même milieu, lui faisant presque regretter de n’avoir jamais accepté de travailler que pour un seul patron. Le hall était à la hauteur du bâtiment, un énorme lustre illuminait chaudement la pièce, Haldäan se dirigea machinalement, lui sembla-t-elle, vers un ascenseur et appuya sur le bouton, puis une fois à l’intérieur, sur l’étage. Le silence entre eux était pesant mais nécessaire pour elle ! Les portes s’ouvrirent sur un appartement vraiment magnifique, une vue vertigineuse semblait-il sur la ville.

« Alors c’est ici que tu loge !? » -sifflement admiratif- « La vache !! Il est superbe cet appartement !! » -pause- « Je suis jalouse !! » sur un ton mutin.
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A chaque fois que j'arrivais sur Nar Shaada, je ressentais vaguement le sentiment de rentrer chez moi. Illusion bien entendu, car je n'avais en réalité pas de "chez moi". Ma famille qui m'avait éduqué sur Aldeeran ignorait ce que j'étais devenu. Quant à mes maîtres siths de Korriban, ils devaient me croire morts. Aucun de ces lieux n'évoquait pour moi le moindre sentiment d'appartenance, aussi la lune des contrebandiers avait-elle rempli ce vide. Depuis des années que je travaillais pour Durga, acquérant une place de choix au sein du clan Desijilic, Nar Shaada constituait un repaire sécurisé et probablement le seul endroit où je pouvais vraiment baisser ma garde.

Notre arrivée ayant été annoncé, quatre mercenaires du clan vinrent prendre possession du colis, à savoir l'assassin rodien du nom de Gurddo qui avait failli nous tuer sur Tatooine, que nous avions poursuivi sur Dantooine et finalement acculer sur Mon Calamari. Je leur passais la consigne stricte de ne surtout pas le tuer, et d'ordonner aux bourreaux de Durga d'y aller avec précaution afin de s'assurer que Gurddo ne meurt pas avant de nous avoir révéler tout ce qu'il savait. Acquiesçant, les mercenaires embarquèrent le prisonnier dans leur airspeeder sans que je daigne accorder au rodien un simple regard.

Oui, parfois je suis aussi insensible qu'un véritable sith.

En particulier lorsque ma vie est en jeu, ou celle de personnes auxquelles je tiens. Or j'étais accompagné d'une jeune femme nommé Romy Rorch, devenue depuis peu mon amante et envers qui mes sentiments me troublaient. Je tenais à elle bien plus qu'à mes précédentes conquêtes. Par moment, j'avais même le sentiment que le sexe ne tenait pas lieu d'alpha et d'oméga dans mes sentiments envers elle, ce qui allait à l'encontre de plusieurs années de vie hédoniste et me remuait dans des proportions jamais atteintes. S'agissait-il d'amour ? Je doutais avoir jamais ressenti de l'amour jusque là, aucune des séparations avec mes compagnes ne m'ayant fait souffrir, alors que la seule idée de perdre Romy ou de la voir s'en aller vers d'autres cieux me terrifiait.

Fort heureusement, nous arrivâmes à ce moment dans l'un des bâtiments principaux de la base de Durga, ce qui me permit de sortir de ces pensées dangereuses. Comme souvent à Nar Shaada, le luxe le plus éhonté côtoie la misère la plus crasse. La base du hutt ne faisait pas exception : tapisseries, dorures et sol en marbre s'offraient à nos yeux alors que quelques centaines de mètres plus bas, des enfants en haillons tentaient de survivre dans les bas-fonds en arrachant de maigres pitances à des gangs aussi cruels qu'impitoyables. Ressentais-je de la tristesse en pensant à cela ? Pas vraiment, tout au plus je regrettais cet état de fait sans voir la logique d'y remédier. J'étais riche, puissant et craint. Que les jedis et autres serviteurs de la lumière aillent s'occuper des injustices.

L'ascenseur nous amena à mes quartiers, tout en haut du bâtiment. J'occupais un immense triplex où aurait pu loger un bataillon entier de soldats avec leur équipement. Romy paraissait émerveillée et je lui indiquais galamment qu'elle disposerait d'une chambre d'ami. Le terme de chambre d'ami pouvait certes être inapproprié, la-dite chambre se composant de plusieurs pièces rappelant un peu la structure de notre appartement dans l'hotel de Mon Calamari. Nous faisions le tour du propriétaire et je montrais à Romy ma collection de curiosité, dont la pièce maîtresse était un holocron sith rougeoyant qui trônait au milieu de la vitrine, lorsque le droïde de service m’annonça qu'un visiteur venait d'arriver.

Ledit visiteur n'était autre que Durga lui-même, preuve que l'affaire Gurddo intéressait le chef de clan au plus haut point. D'habitude le hutt attendait de me recevoir en audience le lendemain, mais sa curiosité semblait aujourd'hui trop forte.


Ah, mon petit sith adoré. J'ai appris que tu as mis la main sur ce chacal de Gurddo. Bien, très bien.
En effet, Gurda. Je l'ai confié aux interrogateurs pour qu'ils lui arrachent tout ce qu'il sait. Comme je vous le disais, nous ignorons encore qui est le commanditaire du contrat me concernant ainsi que Romy, seul l'intermédiaire cybord du nom de Cyb' apparaissant dans la transaction.

Les yeux globuleux du hutt se tournèrent vers Romy et une lueur malicieuse y apparut. Mon patron ne manquait ni d'intelligence ni de savoir-vivre lorsque ses pulsions sadiques ne s'éveillaient pas. Et pour l'instant il semblait très calme, réservant sans doute toute sa cruauté pour sa visite à Gurddo.

Romy Rorch... Redrorch... vous m'avez rendu un grand service en veillant sur Haldäan. Suffisamment grand pour que je ne fouille pas trop dans votre passé ni dans vos relations avec l'ordre jedi. Comment s'appelait ce padawan, déjà ? Travis, c'est cela ? L'Echange n'a pas beaucoup apprécié cette affaire et a mis votre tête à prix. Peut être devrais-je l'encaisser ? Oh oh oh !

D'un signe discret, je recommandais à Romy de ne pas répondre. Durga aimait essayer de terrifier ses subordonnés en leur révélant ce qu'il pouvait savoir d'eux. J'ignorais tout de l'affaire, mais Romy allait devoir être méfiante si l'Echange l'avait mise dans sa liste noire. De toute façon, le hutt était déjà passé à d'autres sujets et revint vers moi.

Bien, en attendant que l'on découvre qui est derrière ce Cyb', il y a du boulot pour toi ici. Des gangs non encartés tentent de se créer un petit fief près des docks sud, au niveau des pylônes à accumulateurs. J'ai l'accord des autres clans pour régler l'affaire, à toi la main ! Fais leur regretter d'avoir oser tenter de s'accaparer un terrain appartenant aux Desijilic.

Sur ces derniers mots, la grosse limace fit demi-tour et s'en alla pesamment.
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Le regard de Romy fut particulièrement attiré par l’artefact, un holocron sith apparemment, cet objet triangulaire tournoyant sur lui-même dévoilant ces facettes rougeoyantes semblable à ses yeux quand elle s’enflamme, la subjuguait.  Cependant, sa contemplation fut interrompue par la visite peu annoncé de Durga, le gastéropode rampa frénétiquement vers Haldäan lui adressant une accolade brutale. Sa voix grasse et fausse dénaturait tout ce qui l’entourait, couvrant le décor d’une couche de crasse mafieuse. Le regard globuleux vient s’abattre sur elle ce qui l’a mis très mal à l’aise soudainement, néanmoins elle resta digne. Tout comme la blanche colombe face à la bave du crapaud.


L’amabilité de façade camouflait une duplicité à nulle autre pareille, mais il s’agissait d’un Hutt qu’est qui pouvait l’étonner à cela. Une chair de poule se propagea sur chacune des parcelles du corps de Rom. Le message du contrebandier était très clair : il était suffisamment renseigné sur elle et ses bras étaient suffisamment longs pour lui rendre la vie infernale si elle s’avisait de ne pas répondre à ces attentes.


*Message reçut 5/5 Boss ! * Ironisa-t-elle * Se méfier de la grosse limace ! * Pensa-t-telle nerveusement.


Son esprit se mit à voguer vers des souvenirs, oubliant au passage ce qui l’entourait. Ces mois passés avec l’Echange avait été du pain bénie, mais malheureusement ça ne s’était pas bien finit. Jamais elle n’avait trahit et ce n’était pas près d’arrivé même si les rumeurs prétendaient l’inverses. Elle n’avait pas d’énoncé ses amis de l’Echange pour réduire sa peine sur Balosar, néanmoins elle avait bien passé un accord pour éliminer des gens, des ennemis et non alliés de l’Organisation. Un jour il lui faudrait prendre du temps pour résoudre cette histoire, c’était mauvais pour les affaires. Mais pour le moment elle avait plus important : Cyb’ !


Le demi-tour de Durga amena Red à focaliser de nouveau son attention dans la pièce qui semblait vide à présent. L’ombre charismatique de la limace avait définitivement quitté leur étage. Elle posa son regard sur Hal qui semblait soudainement préoccupé, s’approchant tranquillement.


« Tu as l’air soucieux tout d’un coup, ça va ? » Allant poser sa main sur le bras du zeltron bras, elle freina son élan de compassion pour maintenir la distance de sécurité nécessaire.


« Je suis crevée, je crois qu’une bonne douche et une bonne nuit de sommeil me remettront d’aplomb ! » Un sourire gêné « Bonne nuit !? »


Adressant un signe de la main et un sourire sonnant faux elle s’éloigna du jeune homme pour se diriger vers la chambre d’ami. S’appliquant à fermer la porte silencieusement, la jeune femme put quitter son masque souriant pour un mou fatigué et tracassé. Elle se traîna jusqu’ à la salle de bain où elle fit couler l’eau de la douche, si chaude et réconfortante. Essuyant d’un revers de main la buée sur la glace, elle se retrouva face à son reflet, elle en détourna le regard affligé par cette vision.


Les draps soyeux lui caressant la peau lui rappelait le toucher doux et protecteur des mains d’hommes ayant partagées certaines nuits. Alors que ses rêves pouvaient se nourrir de ces images, tout le contraire se produisit : sa peau perlait de sueur, son corps s’animait de spasme, son souffle était rauque, sa gorge sèche. Romy poussait des gémissements plus ou moins forts, quand brutalement, elle sursauta ses yeux étaient écarquillés, la voilà à présent assise le souffle court. Elle alla se rafraîchir dans la salle d’eau mais cela n’allait pas suffire, ses mains tremblaient légèrement signe de manque.


*Merd* ! * Elle attrapa le paquet de cigarettes planqué dans ses poches de short et quitta la chambre en tentant de faire le moins de bruit possible, avec le raffut qu’elle venait de faire elle se doutait que son compagnon ne devait pas dormir.
Elle alluma sa cigarette regardant au travers de la fenêtre la vie qui s’activait continuellement, puis elle se souvient du holocron. L’artefact tournoyant toujours sur son étagère et comme envoûté par l’objet elle sentit une irrépressible envie de le toucher, de le tenir entre ses doigts. Posant sa cigarette dans le coin de ses lèvres elle leva ses mains et ses doigts fins se rapprochèrent lentement mais sûrement, que risquait-elle….
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Romy remarqua mon trouble suite au départ de Durga et me demanda gentiment si tout allait bien.

Je n'aime pas rester inactif en sachant que nos ennemis avancent. Pourvu que Gurddo avoue vite.

Dans les faits je mentais en affirmant que seul Gurddo m'inquiétait, car il me fallait admettre qu'en réalité la principale source d'inquiétude provenait de ma relation avec Romy que je n'arrivais pas à caractériser. Etait-elle mon amante ? Oui, et notre folle nuit torride sur Mon Calamari m'avait donné envie de recommencer. La seule pensée de ses doigts agiles ou de ses douces lèvres sur la peau me faisait frémir de désir. Etait-elle mon amie ? Oui, je l'appréciais en reconnaissant à la fois ses qualités professionnelles et humaines. Mais n'y avait-il rien de plus entre nous ? Ce trouble qui me poignait, cette sensation de peur à la seule idée de la perdre, cette envie de rester avec elle... tout cela ne pouvait pas provenir uniquement d'une complicité professionnelle et d'une partie de jambes en l'air. Lui souhaitant bonne nuit, je retournais dans ma chambre afin de tenter d'y mettre mes idées au clair.

La nuit était tombée sur Nar Shaada et j'ôtais ma tunique, restant longuement en méditation face à la clarté nocturne. Sur la lune des contrebandiers, l'obscurité n'existait que dans les niveaux inférieurs, la surface se trouvant toujours éclairée par les multiples affichages ou par les feux d'allumage des vaisseaux qui sans cesse atterrissaient puis repartaient. Tant que la menace de Cyb' et de son mystéiruex commanditaire perdurait, nous pouvions rester avec Romy dans cet entre-deux assez aisé car il ne nous obligeait pas à regarder nos sentiments en face. Mais ensuite ? Lorsque nous aurions envoyé le cyborg à la ferraille et son maître avec lui, que se passerait-il ? Romy retournerait-elle sur Tatooine ? Comment réagirait-elle si je lui demandais de rester avec moi ? Oserais-je seulement le faire en prenant le risque d'un refus et ses implications ?

Je fus interrompu par un rugissement rauque qui s'éleva dans le salon, suivi par un cri de douleur provenant de Romy. Sautant sur mes pieds, j'accourus pour la trouver évanouie au sol, l'holocron rougoyant à côté d'elle sifflant d'antiques paroles dans la langue des sith comme autant de menaces. J'avais trouvé l'objet sur Korriban, dans un tombeau non loin de la vallée des Seigneurs Noirs et où un sith du temps de l'Empire entassait ses secrets. L'holocron en lui-même n'en révélait aucun digne de changer l'histoire, il ne contenait que des enseignements académiques et quelques réflexions philosophiques. Les antiques paroles qui s'élevaient d'ailleurs dans la pièce n'étaient rien d'autres que cela : en l'occurence l'holocron récitait un discours enregistré plus d'un millénaire auparavant sur les capacités de manoeuvrabilité d'un modèle de croiseur sith tombé depuis longtemps dans l'oubli. Prononcé en basic, cela aurait été d'une rare banalité. Attrapant l'objet, je le coupais mentalement avant de m'agenouiller près de Romy.


Romy, Romy ?

La jeune femme rouvrit les yeux, apparemment secouée mais pas blessée.

Que s'est-il passé ?

Elle ne s'en souvenait pas exactement. Attirée instinctivement par l'holocron, elle l'avait saisit dans sa main et se rappelait juste avoir eu la vision d'une vallée désertique entrecoupée d'immenses statues d'où s'élevaient des ombres menaçantes.

La vallée des Seigneurs Noirs, sur Korriban,lui expliquais-je. L'holocron a été fabriqué là bas et en s'activant il envoie une projection mentale de l'endroit. Ne t'inquiètes pas, ce n'est rien de grave.

Rien de grave sur le plan physique ou sur les séquelles éventuelles. Cette vision s'imposait aussi à moi lorsque j'utilisais l'holocron et je rassurais mon amante en lui indiquant qu'elle ne souffrait d'aucune blessure autre que le choc qui s'impose à un esprit non entraîné lors de l'activation d'un artefact créé par une magie maléfique que peu de gens maîtrisaient encore. J'aurais moi-même été bien incapable de créer un holocron, seuls les plus puissants seigneurs siths en connaissaient peut être les secrets. Par contre, cet accident bénin en apparence révélait quelque chose de bien plus profond et surprenant.

Romy, cela n'aurait jamais du se passer ainsi. Cet holocron servait à un seigneur sith pour enregistrer ses connaissances et il ne s'active pas juste en le touchant ! Les anciens siths ne souhaitaient pas que n'importe lequel de leurs serviteurs puisse y accéder, pas plus que tu ne laisserais ton holocommunicateur ouvert.

Cela nous rappela notre rencontre sur Tatooine, où j'avais essayé en vain de briser les verrous de sécurité de l'holocommunicateur de Romy. Les siths de Korriban disposaient de verrous bien plus sophistiqués qu'aucun droide ne pourrait jamais appréhender.

Seul un jedi ou un sith peut activer l'artefact. Dis autrement : seul quelqu'un ayant une affinité à la Force.
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En rouvrant les yeux péniblement Romy vit le visage d’Haldäan au-dessus d’elle, l’air un peu inquiet, son corps jonchait le sol. Ses oreilles bourdonnaient légèrement, elle comprenait les questions mais était incapable de se souvenirs précisément ce qui venait de se passer.

« Je ne sais pas vraiment… Je me souviens que je n’arrivais pas à dormir… alors je me suis levée pour fumer dans le salon… Je me suis souvenue de l’artefact… J’ai voulu le saisir pour mieux l’observer… A peine en main qu’une violente douleur est arrivée puis des voix sont venues envahir ma tête… J’ai vu une vallée inconnue…. Une vallée aride et inquiétante… Comment c’est possible ? Tu y comprends quelque chose toi ? »

La voix de Rom était hésitante, rauque elle cherchait les bons mots fronçant parfois les sourcils comme pour mieux réunir ses pensées. On aurait dit un petit animal tout apeuré par ce qu’il venait de vivre. D’ailleurs, le contact froid du sol, lui procurant d’habitude une agréable sensation, lui faisait ressentir le contraire cette fois-ci, cela lui rappelait la froideur de la mort. Elle essaya de se relever difficilement, acceptant l’aide de son partenaire qui l’a rassura sur le fait qu’elle ne souffrait d’aucune blessure autre qu’un mal de tête et de quelques étourdissement légers.

Mais l’assaut qu’elle venait de subir était encore vibrant en elle, ce qui la rendait encore plus fragile qu’à son habitude. Une fois debout elle préféra garder appuis sur le mobilier à proximité, plutôt que sur son partenaire qui semblait soucieux. D’ailleurs cela lui permit de mieux encaissé la suite des informations que lui transmettait Hal. Il lui raconta la provenance et l’intérêt de cet objet comme tout ce qui se rapportait au côté obscure de la Force cela ne lui plaisait pas trop, sauf le zeltron évidemment !

Mais la suite lui coupa littéralement la respiration, la douleur intense précédente qui lui avait arraché un cri, la sensation qu’on lui hachait le cerveau avec une fourchette, l’abasourdissement des voix qui la hantait encore légèrement. Tout ça, n’était rien par rapport à ce que venait de lui apprendre son compagnon. Elle !? Une affinité avec la Force, aberrant ! Tout simplement hors de propos ! Qui plus, c’était un objet sith qui lui apprendrait, qu’est ce que cela pouvait il bien signifier ? Qu’elle avait une part de sombre en elle, mais encore !?

« TU raconte n’IMPORTE quoi ! C’est un vieux objet il est défectueux ! JE n’ai aucun lien avec la… La FORCE ou avec les SITHS ou autre ! » Le souffle court la voix légèrement aigüe traduisait sa panique.

« JE suis REDRORCH ! Rien de moins rien de plus ! Une MERCENAIRE ! Un grain de poussière dans la Galaxie quoi ! OK !? C’est n’importe quoi !! » S’éloignant du jeune homme, comme de la peste, en faisant des grands gestes comme pour s’accrocher virtuellement à ce qui l’entourait.

« Il faut que… Que… » Prenant de grandes inspirations et expirations. « Il me faut de l’air… de l’air… Il faut que je parte... Je ne peux pas... restée ici... » Ses jambes flanchant, elle s’affaissa dans le canapé complètement perdue incapable de rester concentrée sur une seule des pensées qui fusaient dans son esprit chamboulé.

Son regard était de la vide, mentalement elle essaya de récapituler ce qui venait de se produire et le mot qui lui sauta soudainement aux yeux c’était : sith. Tout ce qu’elle avait combattu durant les années !
Une violente rage mêlant injustice, colère, peur et incompréhension enflamma ses entrailles, elle se leva brusquement, son regard flamboyant braqué sur le jeune homme, son intonation était tranchante :

« Je suis REDRORCH, fille de Tatooine et d’honnête parents, décédés. Je SUIS mercenaire, espionne et tueuse à gage. Je hais l’Empire et plus particulièrement les siths. JE décide de ma vie toute seule ! Et s’est pas un maudit artéfact qui va le faire pour moi. Je n’ai rien à voir avec « La Force » et encore moins avec les chevaliers noirs capich’ !? »

Cette petite tirade était plus là pour la rassurer, que son comparse, tel les serpents elle se dressait droite comme « i » pour épater la galerie et ne pas montrer son mal-être et sa peur. Cette révélation était un véritable tsunami dans sa vie, passée et à venir. Elle avait toujours considéré les gens ayant une affinité avec la Force comme des élus, y comprit chez les siths, tout l’inverse d’elle. Un vent de solitude balaya son être :

« Que vais-je devenir ? Qui suis-je à présent ? Que suis-je ?» Souffla-t-elle, elle aurait aimé être ce grain de poussière en cet instant, son regard s’était apaisé se noyant dans une mélancolie abyssale, poser à présent sur le jeune homme. On pouvait y lire toute la détresse et l’affliction d’un monde qui s’écroule… Son monde...Allait-elle trouver un port t'attache en Haldäan...

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Je craignais que Romy ne réagisse violemment à la révélation que je venais de lui faire, mais cela dépassa toutes mes craintes. Affolée à l’idée d’être similaire aux siths qu’elle haïssait, décontenancée face à un changement aussi radical dans sa vie, les nerfs de la jeune femme avaient lâchés après plusieurs semaines d’intense mise à l’épreuve. A la limite de l’hystérie, elle allait et venait dans la pièce en hurlant qu’elle n’était qu’une simple mercenaire, pas une sith ou tout autre élue de ce genre, s’asseyant sur le sofa pour aussitôt se redresser et repartir dans ses diatribes sans cohérence.

Romy ! Tais-toi !

Lui dire de se taire était le meilleur moyen d’attirer son attention. C’était ça ou une paire de gifles, donc elle s’en sortait bien.

Tu n’es pas une sith. Calmes-toi et assieds-toi, il faut que je t’explique certaines choses.

Momentanément domptée, Romy se rassit sur le sofa tandis que je pris un tabouret pour m’installer face à elle. Bon sang, comment lui expliquer les choses ? Les seigneurs siths ou les maîtres jedis disposaient d’années d’expérience pour expliquer à leurs futurs padawans ce que représentait la Force, alors qu’il me fallait réussir à le faire en quelques minutes sous peine de déclencher une nouvelle crise de nerfs.

Ressentir la Force ne fait pas de toi une jedi ou une sith. Ces mots recouvrent des idéologies, ils ne définissent pas ce que tu es au fond de toi-même.

Merde, je m’embrouillais déjà ! Ces notions étaient évidentes pour moi qui baignait dedans depuis longtemps, mais il me fallait les simplifier pour les rendre compréhensible.

Considères la Force comme un fluide qui s’étend partout à travers l’univers, reliant toutes choses entre elles. Voilà plusieurs dizaines de milliers d’années, certaines personnes apprirent à se connecter à ce fluide pour en extraire l’énergie qu’il contient et influer sur leur environnement. Jusque là c’est à peu près clair ?

Je regardais Romy attentivement.

Bien. Pour se relier se fluide, il utilisèrent des techniques de méditation qui leur permettait d’ouvrir leur esprit et de le ressentir. On ne peut ni toucher, ni goûter, ni sentir la Force, seul l’esprit permet de l’appréhender. Lorsque tu me vois méditer, je suis en train de me relier à la Force pour pouvoir m’en servir par la suite.

Romy me comprenait-elle ou écoutait-elle juste pour se calmer et se concentrer sur autre chose que son propre sort ? Impossible à dire.

Il existe plusieurs façons de méditer, les jedis font appel à des sentiments apaisants tandis que les siths utilisent à des sentiments violents. Le lien avec la Force est différent et certains des effets obtenus par la suite varieront. Tu te souviens de la poussée télékinésique utilisée contre Gurddo ? Un jedi aurait fait exactement la même alors qu’il ne fait pas appel aux mêmes sentiments que moi pour se relier à la Force. A l’inverse, je peux utiliser des techniques qu’un jedi trouverait inaccessible, et vice versa.

Je me grattais un peu le front pour tenter de garder ma ligne directrice.

Ces deux méthodes de se relier à la Force sont communément appelées le côté clair et le côté obscur. Les jedis comme les siths représentent les principales organisations utilisant l’un des deux côtés de la Force, mais ils ne sont pas les seuls dans cet univers ! Bien que je sois un sith par ma formation et que j’utilise de ce fait le côté obscur, je n’ai pour autant plus rien à voir avec l’Empire ou leur idéologie. Mon cas n’est pas isolé, bien des utilisateurs de la Force ne se revendiquent ni jedi ni sith, et parfois n’en ont même jamais rencontré.

Je pris les mains de la jeune femme dans les miennes.

Romy, ressentir la Force est un don, pas une malédiction. Ce don n’est en soi ni bénéfique ni maléfique, seul l’usage que tu en feras pourras l’être.
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L’ordre vif et sec d’Haldäan arrêta net Romy qui dans son hystérie avait complètement occulté sa présence. Il était debout stoïque devant elle, sa voix était mesurée et autoritaire, au fond rassurante. Médusée par ce calme olympien elle vient s’asseoir sur le canapé sans broncher, son corps avait perdue tout son dynamisme, en un instant elle avait perdu sa volonté, sa ténacité légendaire. Les premières phrases hésitantes de son partenaire ne l’atteignaient même pas, son état végétatif, absent à toutes émotions, à toutes sensations ou chaleur. Une véritable statue !

Le regard dans le vide posé dans les douces et apaisées prunelles d’Hal, RedRorch était à des années lumières du moment présent. Néanmoins, toutes les explications du zeltron entraient et s’enregistraient dans sa caboche. Etonnant ! Son esprit vogua dans sa mémoire pour ranimer des souvenirs de son enfance : petite jouant dans le sable brûlant sous le regard amusé de sa mère ou trifouillant ses premières pièces mécaniques avec son père. Puis elle se remémora des événements plus récents : sa rencontre fortuite avec Haldäan, leur mission qui avait mal tournée, les instants sur Mon Calamari, cette océan et sa présence ici sur Nar Shaadaa. Elle tarda sur l’image de son compagnon entrain de méditer sur une terrasse au clair de lune, ses doigts parcourant ce corps meurtrie, tout comme le sien.

Une sensation de bien-être, d’une chaleur diffuse se propageant de son cœur vers ses muscles lentement. Elle ferma les yeux pour mieux apprécier, sa pensée vagabonde réintégra son cerveau lui permettant de se réveiller au monde qui l’entourait. En rouvrant les yeux à vit Hal assit en face d’elle, tranquille. Le contact des doigts de son partenaire sur sa peau fraîche accéléra le processus d’éveille pour le terminer. D’un ton calme et sincère :

« Je fais quoi maintenant ? Je suis qui à présent ? »

Tout ceci était à mille lieux de son quotidien, Red connaissait l’existence de la Force pour en avoir parlé ou en avoir subit l’utilisation. Mais rien à voir avec le fait qu’elle possédait des capacités pour interagir avec. Ca c’est une toute autre histoire ! Cependant elle comprit, grâce à son partenaire, qu’elle n’était pas une sith, sa plus grosse angoisse, que tout dépendrait de ses choix. Elle restait maître sa destinée ! Elle ne put retenir un souffle de soulagement profond et se promit deux choses de l’utiliser qu’en dernier recours et de toujours faire le bien.

La jeune femme se leva lentement gardant une des mains de son compagnon dans la sienne.

« Je suis épuisée je crois que j’ai besoin de sommeil. » Fixant le d’un regard doux « Tu veux bien rester avec moi cette nuit, s’il te plaît ? Je ne veux pas être seule. »

Elle le guida jusqu’au pied du lit et lâcha sa main pour s’installer dans les draps bouchonner, elle lui laissait faire son choix. Lui aussi était maître de son destin. Mais au plus profond d’elle elle espérait qu’il reste, elle avait besoin d’une présence, sa présence. D’un son rassurant, celui de son cœur. D’un corps à côté du sien, le sien. De son souffle, de ses bras, de son odeur car il était le seul à pouvoir l’aider, à être sa balise de survie… Elle avait besoin de lui…

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Le reste de la nuit se passa calmement, Romy dormant sagement blottie dans mes bras. De quoi rêvait-elle ? Du passé, de l’avenir ? De ses aventures dont j’ignorais quasiment tout ? Des impacts de ma révélation suite à l’affaire de l’holocron ? Impossible à dire, et moi-même je ne sombrais que fort tard dans le sommeil après avoir retourné mille fois dans ma tête cette situation pour le moins inattendue. Je ne pouvais m’empêcher d’être tenté par l’idée de prendre Romy comme apprentie afin de l’initier à la Force, malgré son âge bien supérieure à celui des nouvelles recrues de l’académie de Korriban… on se souviendra que je n’avais pas dix ans lors de mon arrivée là-bas ! D’un autre côté, de quel droit devrais-je lui imposer cet apprentissage ? Trop souvent j’avais critiqué les jedis et les siths qui arrachaient des enfants à leur famille pour les former sans même leur demander leur avis, allais-je agir de même ?

Finalement, le matin venu, j’avais décidé de laisser Romy décider seule de son avenir et de ne surtout pas la brusquer par des questions malvenues. Désireux de la laisser tranquille pour qu’elle puisse réfléchir, je lui expliquais qu’il me fallait reprendre des contacts dans la pègre afin d’évaluer les forces du gang que Durga souhaitait voir détruit. Déformant un peu la vérité, j’ajoutais qu’il valait mieux que j’y aille seul afin d’éviter qu’une nouvelle venue effraye mes contacts. Lui ayant recommandé de ne surtout plus toucher à l’holocron, je la laissais pour la journée en lui rappelant que tout mon appartement se trouvait à sa disposition. Entre la vue sur Nar Shaada, mes collections d’armes ou d’ouvrages rares, la jeune femme pourrait amplement s’occuper, bien que je soupçonnais que sa journée serait avant tout consacrée à une longue introspection.

De mon côté, j’entrepris donc de renouer de vieux contacts, soudoyant ou menaçant alternativement. Le gang qu’il nous fallait éliminer ne comportait pas plus de quinze membres selon les sources que j’interrogeais, aussi j’ordonnais à une dizaine de gros-bras au service de Durga de se tenir près dès le lendemain pour mener notre expédition punitive. Je pris le temps de les choisir un par un, ne souhaitant emmener que des mercenaires entraînés au combat et à l’action rapide, pas des tapageurs de taverne plus habile de leur langue que de leur blaster. Un détour par les salles de torture m’apprit que Gurddo résistait encore, la consigne imposant de ne surtout prendre aucun risque empêchant de lui appliquer certains traitements « spéciaux » aussi efficaces que potentiellement dangereux. Unique fil nous reliant à Cyb’ et à son maître, le rodien nous était précieux pour l’instant.

Je ne revins qu’au soir tombé dans mes appartements, y retrouvant Romy à qui je proposais d’aller prendre un verre sur la terrasse. Sortant un vieux cognac millésimé de ma réserve, je nous en servis deux verres alors que nous nous installions dans les massifs fauteuils amplement rembourrés installés devant l’immense baie vitrée qui dominait le spatioport. L’installation m’avait coûte cher car les vitres étaient lourdement blindées et subtilement teintées, les rendant totalement opaque depuis l’extérieur alors qu’elles paraissaient quasi-transparentes pour nous. Mais que ne ferait-on pas pour son confort, n’est-ce pas ?


Comment te sens-tu ? demandais-je à la jeune femme tout en trinquant avec elle.
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Romy fut heureuse de sentir les bras sécurisant d’Hal l’enlacer dans le lit, elle s’endormit un sourire aux lèvres. Cette fois ses rêves ne furent pas envahis d’ombres inquiétantes, de rires macabres ou de cadavres à foisons. Non ils étaient peuplés de créatures marines inconnues, nageant dans l’océan de Mon Calamari, la plénitude ambiante l’a portait dans une dimension irréelle et utopique, d’une vie qu’elle n’aurait jamais. Bien trop rangé à son goût ! Mais quelque chose de reposant, d’accomplie y régnait allumant une lumière, éteinte depuis longtemps, d’un avenir dans lequel croire. Aucune ombre au tableau, aucune crainte au creux de l’estomac, rien, que de l’agréable.
Rom fut plutôt silencieuse au réveil encore engourdit par les révélations de la veille, elle écouta d’une oreille distraite l’emploi du temps d’Haldäan. Non pas qu’elle s’en désintéressait mais la perspective de passer la journée seule lui apportait un certain réconfort. Elle ne souhaitait pas que son moral morose ne déteigne sur l’humeur de son compagnon. Et cela lui permettrait de réfléchir silencieusement aux choix qui s’imposaient à elle, à son avenir chamboulé.

Une fois seule, après une bonne douche et un petit déjeuner à peine avalé, RedRorch décida d’explorer son environnement. Elle commença par feuilleter de superbes et rares bouquins évoquant parfois des fresques historiques méconnues, d’autres fois analysant la faune et la flore de planètes éloignées et/ou oubliées. Puis elle examina des armes tant tôt affutées tant tôt excentriques d’ici et d’ailleurs. Attentive aux recommandations du jeune homme elle évita soigneusement l’artéfact. L’heure du déjeuner sonna, malgré le service irréprochable il se constitua d’une cigarette et d’un fruit, son estomac était noué. Le regard plongé dans le vide qu’offrait la baie vitrée, elle laissa son esprit se perdre dans les nuages blanchâtres qu’elle relâchait. Son cerveau tentait de dénouer les nœuds afin de trouver la solution la plus adaptée à sa situation.

*Je suis humaine. Je suis une mercenaire. Ça c'est le sûr ! Et j’ai une affinité à la Force. Bon et maintenant ?*

Red connaissait parfaitement son métier de mercenaire, à contrario d’Hal, elle n’était au service de personne remplissant des contrats au fur et à mesure de ses besoins. Son job d’espionne, certaine secondaire, lui avait permis de connaître quelques secrets et de rencontrer quelques éminentes personnalités de la guerre. Quand à son rôle de tueuse à gage, ce n’était certes pas son préféré, mais en temps d’affrontements il s’avérait très utile et lucratif. Pour chacune de ces facettes du boulot elle s’était entraîné dure et longtemps pour se parfaire et gagner la réputation qu’elle avait aujourd’hui. Or concernant la Force tout lui était inconnu, malgré les explications claires de son comparse.

*Il est peut-être là le problème ! Et la solution par la même occasion ! Je devrais capitaliser toutes mes connaissances et essayer de me renseigner sur son utilisation. J’y verrais sûrement plus clair après ça ! *

Tirant la dernière bouffée de sa cigarette, qu’elle écrasa dans un des cendriers du salon, elle partit à la recherche du nécessaire pour prendre des notes et le reste de sa journée se composa d’aller-retour entre sa mémoire et la bibliothèque bien fournis de son hôte.  Elle se rendit compte que le soir était tombé quand elle entendit Haldäan rentré, elle se leva et sortie de sa chambre laissant des livres anciens grands ouverts et des notes sur le lit.

«Volontiers » fut le seul mot qu’elle avait prononcé à l’écart du zeltron de toute la journée. Elle le suivit dans la véranda, les immenses baies vitrées laissaient une étourdissante vision du spatioport de la lune. Recroquevillée au fond des confortables fauteuils, les genoux rabattus sur le torse, elle n’osa regard son interlocuteur.

« Ca va. Merci. Et toi, ta journée ? Fructueuse ? » Son ton était sincère, malgré l’ambivalence de ses sentiments actuelles que se soit envers Hal ou sa situation.

« Je vois, c’est plutôt prometteur. Bien joué ! » - pause – « Ecoute… Je voulais te présenter mes excuses pour hier soir j’ai complètement paniqué… Je n’y connais rien dans tout ça là… La Force et le reste… » - Elle se racla la gorge comme pour gagner du temps et restée cohérente, ne plus s'emporter-
« Mais aujourd’hui j’ai pris le temps de me renseigner un peu et… comment dire… J’ai crus comprendre qu’il existait une forme d’apprentissage… Pour maîtriser tout ça… Si j’ai bien compris il faut un maître, qui connaît la Force et son utilisation et un apprenti…. Ecoute je ne sais pas si c’est possible… Ou réglementaire… Mais tu es le seul sur qui je peux compter… Je ne vois que toi… Est-ce que tu crois que tu pourrais…Comment dire… m’aider ? »
La jeune femme cherchait vraiment à être le plus honnête possible avec lui. Il était sa bouée, sa balise mais accepterait-il ? Là était sa plus grande crainte… accepterait-il….
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Tandis que j'expliquais à Romy les résultats de mes investigations du jour, je sentis qu'elle ne m'écoutais que d'une oreille assez distraite, apparemment l'esprit concentré sur autre chose. C'est donc sans grande surprise que je l'entendis remettre sur le tapis l'affaire de la veille, lorsque son affinité à la Force s'était révélé au moment où elle avait touché l'holocron. Un peu embarrassé, je ne répondis pas immédiatement à sa demande de la former, tant cela soulevait de questions complexes.

Je ne suis pas un maître formateur, Romy, d'ailleurs je n'ai d'ailleurs jamais eu d'apprenti lors de mes années passées sur Korriban.

Apprenti, padawan, deux termes pour recourir la même chose : une totale soumission et une obéissance de chaque instant envers son maître. Je me souvenais encore des coups et des brimades à chaque exercice raté, des privations de nourriture ou des séjours au cachot, et tous ces souvenirs me firent frissonner.

Les jedis comme les siths prennent les enfants jeunes car l'esprit y est encore assez malléable pour être endoctriné et obéir aux préceptes des maîtres. Crois-moi, les académies comme Korriban sont pires que tout ce que tu peux imaginer. Largement pires ! Quant à la formation des sujets plus âgés, elle est en général assurée par les grands maîtres car il est estimé qu'eux seuls ont la sagesse requise pour cela. Mais tu ne veux pas devenir une jedi ou une sith, n'est-ce pas ? Car c'est ce qui t'arriverait si tu intégrais une académie.

Je bus une gorgée d'alcool, à la fois pour me dégager la gorge et pour cacher mon trouble.

Je peux t'apprendre à maitriser ton don, Romy, à comprendre ce qu'est la Force et comment l'utiliser... tout du moins ce que j'en ai moi-même compris, sans prétention de détenir la vérité. Je ne chercherai pas à t'apprendre le code sith ou toutes ces conneries qu'on m'a fourré dans la tête durant ma jeunesse afin d'essayer de faire de moi un serviteur de l'Empire.

Prenant mon verre dans ma main, je le fis léviter par télékinésie, en faisant sortir l'alcool et les glaçons qui entamèrent une petite danse en l'air.

Si tu recherches le pouvoir, je ne suis pas le maître qu'il te faut car je ne t'enseignerai jamais les techniques risquant de trop te faire pencher vers le côté obscur. Si tu cherches à sauver le monde, je ne suis pas non plus le maître qu'il te faut car ce que tu feras de ton don ne concerne que toi et je ne prétends pas juger tes actes.

Les glaçons et l'alcool regagnèrent le verre qui se reposa sur la table.

Mais si tu cherches à savoir comment ressentir la Force, comment dominer tes pulsions, comment manipuler les objets par télékinésie ou améliorer tes capacités physiques, alors oui je peux t'enseigner cela. Mais surtout ne m'appelles pas "maître" et ne commences pas à croire que je suis infaillible.

En cet instant, je m'étonnais moi-même par cet absence d'orgueil bien rare chez moi. Fallait-il que je tienne à l'estime de la jeune femme pour ne pas tomber dans mes travers égocentriques habituels !

Ce sera long et difficile, Romy. Je ne te garantis pas le succès, même les meilleurs enseignants dans les académies ont des taux d'échecs élevés. Chez les jedis cela se traduit par un renvoi de l'académie, chez les siths... disons qu'il valait mieux éviter d'échouer. Ici, tu seras la seule à décider d'arrêter, saches que je respecterai ton choix et que cela ne changera rien à mes sentiments envers toi.

Les élèves à Korriban qui n'étaient pas considérés comme atteignant un niveau suffisant finissaient dans les salles de torture ou dans les arênes d'entrainement, leurs morts étant censées renforcer le lien des survivants avec le côté obscur. J'étais pleinement conscient qu'il me faudrait être très prudent pour éviter à Romy de succomber aux appels de pouvoir qui en émaneraient.

Si cela te convient, nous commencerons au plus tôt. Chaque jour nous ferons une séance de méditation ensemble afin de t'aider à contrôler tes émotions. Seul un esprit totalement en contrôle de lui-même peut s'ouvrir à la Force. Nous enchaînerons par des exercices physiques et des simulations de combats, qui varieront de ce que tu connais car je t'apprendrais à te laisser guider par la Force, à la laisser te renforcer jusqu'à ce que tu sois en osmose avec elle.

Tout en parlant, je m'étais approché de Romy, nos visages se touchant presque lorsque je me tus, nos souffles se mêlant. Il me fallait voir dans ses yeux sa réponse autant que l'entendre, tant cela allait impacter son avenir.

Alors, que décides-tu ?
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Romy qui observait le fond de son verre pour éviter de croiser le regard d’Hal, semblait particulièrement gêné. Demander de l’aide n’était vraiment pas son genre, cela lui coutait. Mais la situation lui paraissait insoluble seule, son partenaire ayant vécu des entraînements appropriés offrait une porte de sortie non négligeable. Néanmoins, elle fut légèrement déçut par l’air embêté, embarrassé qu’il affichait.

*Il ne souhaite pas endosser un rôle aussi important, pour moi ? Est-ce le début de la fin pour nous ?* Pensa-t-elle navrée.

Au début perplexe par le manque d’emballement, Rom, sentit une tristesse pincée son cœur, une sensation d’abandon au creux de son estomac. Au fur et à mesure, toutes ses craintes s’atténuèrent, il ne s’agit de modestie, son partenaire semblait douter de ces capacités à réussir l’exercice de lui inculquer les bases. Cela l’a toucha beaucoup qu’il se sente autant concerné par son sort. Elle accompagna le geste de son compagnon en avalant une gorgée d’alcool, le malaise lui asséchait la bouche.

La jeune femme remarqua qu’un frisson lui parcourait le corps quand Haldäan employait les mots « ton » et « don » consécutivement, pour elle cela lui semblait encore improbable, loi de sa réalité, de ses capacités. Elle devait le reconnaître la mise en application de son comparse la fascina, pouvoir séparer les éléments de cette manière était incroyable pour elle, lui ouvrait une multitude de possibilités. Elle reposa le verre sur la table basse, lui permettant par la même occasion de se déplier. 

Cependant, RedRorch saisit une profonde rancune chez son partenaire, envers les jedis et les siths. Son passé d’apprenti devait probablement se lire le long des cicatrices de son dos, à se demandé ce qu’endurait les apprentis tous confondus. Un jour peut-être aurait-elle son récit ? D’ailleurs jamais auparavant elle ne s’était poser la question, l’Ordre Siths était loin d’être le seul à être rude avec les élèves, qu’aurait à répondre l’Ordre Jedis. Se remémorant ses rencontres avec des padawans elle se souvenu de leur engagement s’en faille à leur Maîtres, l’exigence dont ils faisaient preuves. Elle ne souhaitait en rien cela, ni même sauver le monde ou le conquérir simplement apprendre, découvrir cette facette de sa personnalité et pourquoi pas devenir quelqu’un de meilleur.

Red rougit presque face au grand naturel du zeltron, peu d’être était capable d’assumer leur faiblesse, leur vulnérabilité à ce point. Devait-elle prendre ça comme une marque de confiance, de respect ou de quelque chose de bien plus profond ? Elle n’en douta plus lorsqu’il lui avoua ressentir des sentiments envers elle, mais desquelles s’agissaient-ils ? Elle soupçonnait qu’il lui portait une grande affection, surtout depuis Mon Calamari mais était-il du genre à passer à autre chose facilement ? Jusqu’à présent il n’avait rien laissé paraître, contrairement à elle, il se montrait toujours attentionné et patient. Cela déposa un voile de mystère supplémentaire dans son esprit, toutefois elle s’était faite une promesse : s’éloigner du jeune homme, ne pas retomber dans ses travers passé, mais qu’arriverait-il s’il s’avérait que cela était réciproque ? Elle ne l'avait jamais envisagé !
Légèrement troublé par la fin des propos d’Hal, qui lui proposait un emploi du temps de travail sérieux, tout en se rapprochant dangereusement d’elle. Face contre face, il aurait été facile qu’elle se jette sur ces fines lèvres chaudes pour illustrer son accord. Toutefois, elle déchiffra la formalité de cet instant particulier qui scellerait son avenir personnel, mais aussi sentimental visualisa-t-elle.

Alors dans un soupir, pour ainsi dire, un gémissement sensuel :
« J’accepte. » Son regard était emplit d’une zenitude peu habituelle mais profondément sincère. Allant pour s’embrasser probablement passionnément, l’ambiance fut interrompue par l’intervention d’un des valets de Gurda, venue annoncer l’heure du souper.
« Veuillez m’excuser. Le dîner est servi. Si vous voulez bien me suivre. » Un droïde protocolaire les invitait d’un geste de la main à rejoindre la salle à manger de l’appartement.

Romy rougit futilement, pourtant rien ne servait d’être gêné en présence d’un droïde, ils étaient de métal et manquaient parfois de second degré. Elle se leva hâtivement pour suivre le valet métallique, laissant Haldäan. Puis elle réalisa que sa tenue (une tunique longue bleue décolletée, manches ¾, en laine épaisse et abîmée ainsi qu’un pantalon moulant noire, sa ceinture pour affiner sa taille et ses bottes) était peut-être peu approprié pour un repas dans ce luxueux décor. Elle hésita un instant, regardant au passage sa chambre, mais une main, lui appliquant une légère pression dans le creux du dos, lui indiqua que le repas prévalait. Elle s’installa à un bout de la table, observant au passage la tablée, rien n’était laissée au hasard.  Le rouge naturelle maquillant encore ses joues elle posa son regard à présent apaisé sur son hôte…
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Durant le dîner, aucun de nous n’aborda le sujet lié à l’entraînement de Romy. La jeune femme avait accepté mon offre, il serait temps le lendemain de passer aux travaux pratiques. Tout en dégustant d’excellents mets, car les cuisiniers de Durga comptaient parmi les meilleurs du secteur, nous pûmes bavarder de sujets légers et sans importance pour l’avenir. Quasiment un repas entre amoureux, bien aidés par les bouteilles d’alcools que le droïde nous remontait régulièrement de la cave. En nous levant de table, nous avions le pas un peu tanguant et Romy glissa, tombant dans mes bras. Un regard, une hésitation, un baiser… et le reste de la nuit impose de tirer un voile pudique sur nos activités.

Nous avions de petits yeux le lendemain matin, ayant finalement assez peu dormi. Une douche glacée permit de se réveiller plus nettement et de nous préparer pour notre mission. En bas de notre immeuble nous attendaient la dizaine de mercenaire, dont un gamoréen et deux anciens droïdes de guerre siths reconditionnés par le clan Desijilic. La petite troupe se mit en marche derrière Romy et moi, quittant les beaux quartiers des hauteurs pour s’enfoncer peu à peu dans le cloaque puant que constituaient les tréfonds de la lune des contrebandiers. Sabre-laser et blaster en main, je guettais les silhouettes dans l’ombre, sachant le secteur dangereux, mais les racailles locales ne semblaient pas avoir spécialement envie d’en découdre avec un groupe aussi bien armé que nous. Tout le monde du crime peut se résumer à des prédateurs s’entre-déchirant. Ce jour-là, nous étions au sommet de la chaîne alimentaire, malheur à ceux qui allaient croiser notre chemin !

Après une demi-heure de marche, nous avions atteint un ancien quartier en piètre état qui servait de zone de stockage au spatioport avant que celui-ci ne remonte vers les couches supérieures. Je fis signe à mes compagnons de s’arrêter.


Stop. D’après mes informations, le gang dont nous devons nous occuper s’est installé ici, au milieu des entrepôts abandonnés. Ils sont une quinzaine, mais faites attention nous risquons aussi de croiser des quémandeurs ou des payeurs venus régler le prix du racket. Évitez les pertes civiles, cela dégrade la réputation du clan Desijilic et Durga n’aime pas ça.
Et les membres du gang ? demanda un zabrak tout en armant son fusil blaster.
S’ils se rendent, capturez-les, ça fera des esclaves à revendre. Sinon, abattez-les.

La pitié ou la diplomatie n’ont pas leur place sur Nar Shaada. Pour que les clans hutts locaux acceptent conjointement l’expédition punitive, le gang installé dans les entrepôts avait déjà du ignorer des menaces ou des « recommandations » à vider les lieux. De toute façon, que valait la vie d’une quinzaine de fripouilles ? Chacun de nous en avait déjà exécuté bien davantage sans le moindre remord.

En avant, essayons de les prendre par surprise.

Comme des ombres, les mercenaires de Durga commencèrent à se déplacer entre les caisses, cherchant un bon emplacement de tir avant que la bataille ne commence.
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Le repas fut délicieux et l’alcool décoinça l’atmosphère du parfait petit couple, qu’ils n’étaient pas. Laissant l’euphorie remplir leurs échanges banals à la vitesse des bouteilles qui se vidaient. Une parfaite harmonie, une perte d’équilibre, un rapprochement, un baiser langoureux, il n’en fallut pas plus pour qu’ils passent une seconde nuit dans les bras de l’un et de l’autre. Au matin, après avoir englouties un petit-déjeuner copieux, ils s’investirent la salle de bain, comme un petit couple installé, exposant leurs rituels à la vue de l’autre ce qui nourrit des conversations telles que « tu veux la douche ? » ou encore « Tu te brosses les dents comme ça ? ». Connaissant le programme de la journée Romy choisit une tenue passe-partout : un pantalon moulant marron foncé, une chemise rentrée qu’elle laissa décolletée beige, une veste militaire kaki, un keffieh marron foncé, sa ceinture et ses bottes. Elle vérifia rapidement le fonctionnement de son blaster et de son fusil Blaster ainsi que l’état de sa lunette. Tout était en place !

A la sortie du bâtiment un impressionnant groupe d’une dizaine de mercenaires patientaient lourdement armés. Haldäan prit le temps de résumer les éléments qu’il avait récupéré la veille puis le groupe enclencha sa marche funeste en direction des bas-fonds. Rom connaissait que trop bien ces ruelles crasseuses, pour les avoir empruntés à différentes occasions, ces murs suintant la pauvreté et tout ce que cela pouvait recouvrir de mauvais. Ces ombres errantes se confondant dans la noirceur du décor quelques soient l’âge, l’origine, la santé. En y repensant elle en conclu, que d’être née sur Tatooine avait peut-être été une chance pour elle, car même si la qualité de vie était loin d’être optimale là-bas, elle avait connu les grands espaces arides et le sable brûlant. A lieu de l’activité inlassable et de la nuit perpétuelle de Nar Shaadaa où les vapeurs nauséabondes engloutissent les profondeurs et la pauvreté.

Main posée sur la crosse de son blaster placé sur sa hanche, ils arrivèrent à quelques mètres du repère, Hal les fit arrêter, il semblait très concentré. Résumant la situation, d’après ces sources une quinzaine de d’assaillants occupaient des entrepôts abandonnés, il donna les dernières consignes : Durga préférait récupérer un maximum en vie pour pouvoir les revendre. Ordonnant aux membres du groupe de se disperser discrètement afin de profiter un maximum de l’effet de surprise pour déstabiliser l’ennemi, le jeune homme semblait inconsciemment, peut-être, retenir les séparations avec RedRorch. Dans un murmure, un sourire doux aux lèvres :

« T’inquiète donc pas. Tout va bien se passer. Ais confiance ! » Puis elle le quitta à son tour, résistant à une envie y répressible de l’embrasser.

Néanmoins, Red devait le reconnaître, d’habitude confiante en ses capacités doutait légèrement d’elle. Est-ce lié à la dernière mission sur Tatooine ? Ou bien est-ce dut aux révélations récentes ? Ou Est-ce une inquiétude non pour elle mais pour Hal ? De toute manière ce n’était ni le lieu ni le moment pour y réfléchir, si elle voulait continuer à se déplaçait avec autant de légèreté et rapidité qu’un chat entre les caisses elle devait se concentrer. Aux détours d’une cargaison, elle aperçut des conteneurs en bois qui formaient des paliers, le plus haut lui permettrait sûrement d’avoir un bel angle de vue. Elle se hissa agilement au dernier, son instinct avait vu juste, après avoir installé sa lunette sur son fusil blaster et prit position allongé, elle constata qu’elle balayait une large zone. Seul bémol son angle gauche en contre-bas : un angle mort, elle devra se méfier lorsque le combat éclatera, des attaquants pourraient profiter de cette brèche. Levant subitement son œil de la visée, elle sentit une présence veillée sur elle, est-ce Hal ? Ou son imagination ?

Dans son fort intérieure la jeune femme espérait qu’il s’agisse de son partenaire, certes, lors de leur rencontre elle avait peu apprécié qu’il soit sith, elle lui en avait voulu. Mais maintenant, après avoir fait connaissance, son avis avait changé, au point même, d’être rassurée de le savoir de son côté ou plus exactement auprès d’elle. Car même si elle s’était promis de ne pas retomber dans ses travers passés, elle ne pouvait qu’admettre son profond attachement pour lui. L’atmosphère s’était chargée en poudre, les ombres s’étaient enfin figées signe que les alliés étaient en place pour la bataille, il ne restait plus qu’attendre l’allumette. Dans cette ambiance orageuse un éclair de lucidité lui traversa la caboche, un compromis entre sa première promesse et la situation réelle. Elle glissa son index sous une de ses canines et  pressa fort jusqu’à sentir un goût de fer sur sa langue, chose faite, elle serra son poing laissant quelques gouttes tomber sur le bois.

*Si je veux protéger Hal, je dois éviter qu’on s’attache trop l’un à l’autre, sentimentalement. Pourtant je m’imagine mal l’abandonner à la fin de tout ça, je dois trouver un compromis. Ainsi je me promets de le protéger quoi qu’il advienne, envers et contre tous ! Tel un padawan envers son Maître.* Son ton était grave, un pacte de sang avec elle. Au loin une détonation sourde…
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J’avais rangé mon blaster, préférant utiliser mon sabre-laser qui pouvait me débarrasser d’un ennemi d’une manière bien plus silencieuse. Du coin de l’œil, je vis Romy monter se mettre en position sur des caisses afin de pouvoir balayer la zone de combat de ses tirs. Je me sentais satisfais de la savoir en sécurité, tout en me morigénant de cet accès possessif. Après tout, la jeune femme avait longtemps survécu au milieu des pires crapules de la galaxie, il fallait lui faire confiance quant à sa capacité de rester en vie. A moitié perdu dans mes pensées, je faillis buter dans une petite fille qui me rentra dedans à l’angle d’une caisse. Seuls mes réflexes me permirent de lui plaquer ma main sur la bouche avant qu’elle ne crie de terreur… après tout, tomber nez-à-nez avec ce qui s’apparentait fort à un sith pouvait engendrer de telles réactions.

Tais-toi. File d’ici en silence, tu as compris ?

Un assentiment de la tête, puis je laissais la gamine filer à l’abri. Sans doute venait-elle mendier quelques piécettes dans la zone, à moins qu’elle n’apporte l’argent que ses parents devaient payer pour la « protection » des bandits. Sans être un parangon de vertu, je méprisais foncièrement de tels rackets, bien conscient malgré tout que Durga lui-même exigeait de fortes sommes auprès de ses affiliés. Mais au moins, ceux qui payaient leur redevance au clan hutt pouvait venir lui demander sa protection, il m’était par le passé souvent arrivé d’aller protéger un commerçant fidèle au clan Desijilic et menacé par des fripouilles. Si j’avais eu des scrupules à tuer en ce jour, cette seule réflexion pouvait me permettre de les chasser.

A la caisse suivante, ce ne fut pas une gamine mais un des brigands qui apparut. Le gaillard eut l’air aussi étonné que moi, mais avant qu’il ne puisse dégainer son blaster pour me mettre en joue, j’utilisais la Force pour l’étrangler, lui bloquant en même temps les cordes vocales. Portant ses mains à sa gorge sans comprendre que ma prise était mentale et non physique, le brigand n’eut pas le temps de tenter une autre action car le mercenaire gamoréen qui m’accompagnait à quelques pas s’avança en grognant et lui fracassa le crâne de sa hache, faisant jaillir sang et cervelle aux alentours.


Merde, j’avais dit de les capturer vivant si possible ! pestais-je à voix basse.

La créature porcine me dévisagea de ses yeux stupides. Outre le problème de l’odeur, les gamorréens manquaient de la plus élémentaire subtilité. S’ils comprenaient bien la notion d’ennemi à détruire, toute action plus complexe ou nécessitant des phrases avec trop de mots les embrouillaient. L’espace d’un instant, je me demandais si j’avais bien fait d’emmener cette brute épaisse dans l’expédition, puis je me ravisais en admettant que le gamorréen montrerait tout son intérêt lorsque le vrai combat commencerait. Nous disposions de plusieurs tireurs d’élites placés dans les hauteurs, dont Romy, mais je ne pouvais pas mener seul la charge au sol.

A cet instant, un tir de blaster retentit plus loin. Ami ou ennemi ? Peu importe, la surprise ne jouerait plus et il fallait foncer. Passant au pas de course, je débaroulais sur une vaste place au milieu des entrepôts qui semblait servir de lieu de rassemblement au gang que nous cherchions. Divers véhicules et débris trainaient çà et là, tandis qu’une vingtaine de personnes se trouvaient assemblés devant une estrade bâtie en bois. Sur cette estrade, un massif gaillard portant une armure de guerre mandalorienne semblait s’être interrompu en plein discours. Leur chef, sans doute ? Les mandaloriens étaient d’excellents guerriers se retrouvant régulièrement à la tête de tels gangs.

Plusieurs civils présents devant l’estrade s’égaillèrent comme des moineaux en criant, tandis que les brigands se jetaient sur leurs armes et commençaient à répliquer aux tirs en provenance de mes alliés placés en hauteur. Mais le chef sur l’estrade jeta un regard furieux à lame rougeâtre que je tenais dans la main.


Un sith ! Crève, charogne !

Avec une agilité surprenante, le mandalorien me fonça dessus, dégainant une épée qu’il abattit dans ma direction. Guère surpris toutefois, je déviais le coup, constatant que mon sabre-laser ne tranchait pas l’arme ennemie. Sans doute l’épée avait-elle fabriquée en y incorporant un peu de cortosis, bien que l’instant soit mal choisie pour analyser les techniques de forge mandalorienne. Hurlant des injures trop vulgaires pour être rapportée, mon adversaire assena deux nouveaux coups que je parais aisément… non pas que le brigand soit un mauvais duelliste, bien au contraire ! Mais que pouvait-il contre un guerrier sith formé dans les arènes de Korriban ? Tournant légèrement sur le côté, je laissais son élan le propulser en avant, lui faisant un croche-pied qui l’envoya bouler dans la poussière.

Trop facile, commentais-je d’un ton narquois en le laissant se relever sans chercher à pousser mon avantage.

Me fusillant du regard, le mandalorien se remit debout et chargea comme un taureau. Nos lames s’entrechoquèrent une fois, deux fois, trois fois. Avisant une ouverture, je lui flanquais un coup de ma garde en plein menton, le faisant chanceler et reculer en catastrophe pour reprendre ses esprits. Profitant de son déséquilibre, j’utilisais une poussée de Force afin de le jeter à nouveau au sol.


Tu me déçois. Je croyais que les mandaloriens savaient se battre ?
Fermes ta gueule et bats-toi, rugit mon adversaire en chargeant de nouveau.

Cette fois le brigand n’eut même pas le temps d’arriver jusqu’à moi. Un éclair de force jaillit de mes doigts et le frappa en pleine poitrine, lui arrachant un hurlement de douleur. Par un spectaculaire effort de volonté, il parvint à rester debout malgré ses muscles qui ne lui répondaient quasiment plus, toutefois dans son regard je lus la défaite. Il savait que je pouvais le tuer sans difficulté, sans doute se demandait-il seulement pourquoi je ne l’achevais pas immédiatement.

Pourquoi ne l’avais-je pas achevé dès le premier assaut, d’ailleurs ? Pourquoi m’amusais-je ainsi avec lui comme un chat avec une souris ? Les siths appellent cela le « Dun Möch », il s’agit d’une technique visant à briser la résistance mentale de l’adversaire en le déstabilisant à l’aide de railleries ou de provocations afin d’exposer ses faiblesses. Ayant dominé avec aisance le combat face au mandalorien et voyant que ses séides avaient délaissés l’espace trop ouvert de la place pour se replier dans un entrepôt un peu plus loin, je tentais désormais de l’amener à m’obéir. Rengainant ma lame, je m’avançais tranquillement vers le vaincu.


Tu peux périr ici et n’être qu’un mort de plus sur ma liste, ou bien vivre en me jurant fidélité. Agenouille-toi et ordonnes à tes hommes de se rendre, je vous garantis la vie sauve et une place au sein du clan Desijilic sous mes ordres.

Durga avait demandé l’extermination du gang, mais l’idée de renforcer son influence serait tout aussi intéressante à ses yeux. Ayant déjà côtoyé des mandaloriens, je savais que la puissance militaire de ces redoutables guerriers avaient fait trembler la république plusieurs siècles auparavant, et que leur code d’honneur n’était pas un vain mot. Respectant et recherchant le combat, les mandaloriens servaient souvent comme mercenaires, étant fort apprécié pour leur loyauté envers ceux qu’ils considéraient comme plus fort qu’eux. Le chef de gang hésita un instant avant de plier le genou, jetant son épée à mes pieds.

Baissez vos armes, on se rend !

Croisant le regard de Romy, j’eus un petit sourire, l’air de lui dire : vois-tu ? Même le côté obscur peut servir à éviter des morts. J’espérais que la jeune femme comprendrait qu’il s’agissait là d’une démonstration d’un des principes édictés la veille : « seules tes actions comptent, pas les mots que tu mets dessus ».
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L’œil rougeoyant balaya la zone, de droite à gauche à la recherche de l’origine de la détonation : allié ou ennemi ? Son regard exorbité s’arrêta sur, ce que les conteneurs semblaient former, une immense place sur laquelle s’éparpillait déjà en criant des civils. Elle vit un mandalorien sauter de l’estrade de fortune pour foncer sur Hal sabre à la main. Elle s’appliqua à régler son tir quand son attention fut captée par une ombre parmi les conteneurs, un assaillant semblait vouloir prendre la défense de son Boss en s’attaquant au zeltron.

*Grave erreur l’ami, et quel manque de savoir vivre !* Elle patienta que l’attaquant sorte suffisamment pour déclencher son tir qui fit mouche. Le corps s’effondra lourdement une tâche rouge teintant son poitrail.

Rom balaya de nouveau la zone à la recherche d’un nouvel assaillant opportuniste, mais rien n’était à proximité. Néanmoins, ses alliés n’étaient pas en reste, prenant le temps nécessaire pour réussir ses tirs, elle sauva un ou deux membres de son groupe. Ce qui ne l’empêcha pas de se retrouver à son tour en position vulnérable, un aqualish particulièrement agile bondissait de caisses en caisses dans sa direction. Il l’avait probablement repérer en remontant les tirs, l’avantage et l’inconvénient de sa position en hauteur : très utile pour une vision d’ensemble mais terriblement à découvert. Entre le moment où elle le vit se rapprocher et la première attaque elle n’eut le temps que se retourner, passant de sur le ventre à sur le dos. L’aqualish atterrit sur ses deux pieds, blaster en main, la visant, il lui baragouina quelque chose qu’elle ne comprit pas mais devina qu’il s’agissait d’une sommation. Elle leva ses mains, obéissante, réfléchissant à une porte de sortie, l’extraterrestre commençait à s’énerver baragouinant de plus en plus fort et son corps se remplissait de spasme. La situation allait très rapidement dégénérer, elle devait trouver une solution au plus vite. Elle balança son pied sur l’entre-jambe, les cris se turent subitement, les yeux exorbités, l’arme lâchée et les mains sur le point d’impact. Il s’agenouilla brutalement, incapable de faire quoique ce soit, elle en profita pour assener un second coup de pied mais dans la tête cette fois. Le corps s’effondra sourdement, à proximité d’elle, soulagée elle reprit son souffle. Quand soudain, elle sentit une pression sur sa cheville.

Par réflexe, RedRorch s’accrocha à son arme avant de se faire âper. Elle chuta d’un palier, puis de deux, puis de trois, son fusil coller sur sa poitrine, son dos amortissant les chocs répétitifs. Prise par surprise elle était incapable de parer quelque ce soit. Au denier palier, deux mains l’attrapèrent par les revers de son col, par automatisme elle lâcha son fusil qui tomba sur le sol, et agrippa les avant-bras musclés de son assaillant. Il s’agissait d’une Falleen particulièrement agressive, qui la souleva pour écraser son corps contre un conteneur voisin puis la balancer à terre. A quatre pattes, dos à son adversaire, elle secoua vigoureusement sa tête pour se remettre les idées en place.

« ALLER ! LÈVE TOI QUE JE T’ÉCRASE MOUSTIQUE ! » Hurla la Falleen en garde.
Red se releva lentement pour lui permettre de gagner quelques secondes de répit car son opposant semblait particulièrement habitué aux combats à mains nues, ce qui n’était pas son fort. Prenant son aire peu aimable elle fit volteface poings fermés et en garde.  
 
Les deux jeunes femmes s’étaient transformées en deux combattantes féroces luttant pour leur survie. Physiquement la Falleen avait le dessus, par conséquent la jeune femme ne regrettait pas d’avoir forcé un peu la dose d’entraînement les mois derniers pour pouvoir encaisser. Son point fort était ta rapidité, mais elle le savait très bien, plus le combat durerait longtemps plus elles se fatigueraient et plus sa deviendrait compliqué. En un clignement d’yeux et un uppercut dans la mâchoire plus tard elle se retrouva au sol, son adversaire sur elle, tentant de l’étrangler à pleines mains. Elle lui envoya un poing dans le foie, lui permettant de créer une diversion suffisante pour quelle se glisse sur le côté, assenant un coup de coude au passage dans le visage. En moins de temps qu’il n’en faut elle se retrouva à la chevaucher, réaliste sur ses chances de gagner elle récupéra son fusil à proximité d’elles. Passa la dragonne de sécurité au tour du coup de son assaillante fit deux à trois tours et serra aussi fort et longtemps que nécessaire. Le corps sous elle s’affaissa finalement après s’être débattue furieusement, roulant sur le côté le souffle court, le regard fixant le ciel, sa poitrine se soulevant et s’abaissant rapidement.
Une fois remise de ses émotions Red se releva essuya de son pouce sa lèvre qui saignait. Elle enjamba le corps, récupérant au passage son fusil, ne vérifiant pas si la Falleen vivait encore, peu lui importait. Elle s’appuya sur un des conteneurs avant de s’engager dans le dédale de couloirs, elle enfila la dragonne de sécurité, la passant au-dessus de sa tête, et elle dégaina son blaster. Prête à toutes éventualités !
Aux détours des croisements elle nécessita pas à abattre de rares ennemis, au loin elle entendait les tirs et les jurons de ses compagnons mais pas qu’eux. Dans un moment court de tranquillité elle espéra qu’Haldäan s’en sortait, mieux qu’elle, si ce n’était pas le cas elle ne se le pardonnerait jamais. Hasard ou karma ? En tout cas, peu de temps après cette petite prière elle se retrouva sur la place, son compagnon le sabre laser pointant le mandalorien à genoux à ses pieds qui criait la reddition. Il lui adressait un grand sourire sous-titré qu’elle lui rendit. Il ne semblait pas avoir trop souffert de son duel, tant mieux, ce n’était pas la même histoire pour elle la lèvre toujours en sang.

« Bien joué ! » -pause – « Ça va, ça va. Ne t’inquiète pas ! J’en ai vue d’autre. Et puis tu devrait voir la tête de l’autre ! » Une sourire amusé et satisfait aux lèvres. « Et toi ça va ? Je vois que tu as su géré sans difficultés ! »

De part et d’autres des alliés sortaient des allées parfois avec des prisonniers, la jeune femme constata que les pertes étaient importantes, plus d’un côté que de l’autre certes. Et même s’il ne s’agissait que de mercenaires, à la botte d’un Hutt, ou de membres d’un gang, elle se sentait attristée par toutes ces pertes. Tuer n’était pas dans sa nature une mort restait une mort ! S’assurant que sur le champ de batailles il ne restait plus que des cadavres le groupe se retira en silence. Tout était silencieux d’ailleurs comme si le temps s’était arrêté ici.

Remontant les ruelles malfamées de NarShaadaa dans lesquelles la vie continuait son flot incessant, les conversations entre vainqueurs fusaient, entre mauvais humour, anecdotes sur la tuerie et tentatives de faire peur aux captifs. Rom était plutôt silencieuse, son combat avec cette jeune femme l’avait particulièrement remué et cela n’avait pas échappé au zeltron qui depuis leurs retrouvailles ne l’avait pas quitté d’une semelle. Elle appréciait cette attention volontaire ou non et d’autant plus il respectait son silence. Le retour lui sembla plus court, car déjà l’immeuble luxueux se profilait, elle entendait le nom d’Hal ou le sein dans les conversations euphoriques sans y prêter attention, pour autant, à ce qu’il se disait. Au pied Hal passa la main au groupe de mercenaires les remerciant au passage du coup de main.

Le groupe se retira bruyamment et joyeusement, laissant le couple entrer et rejoindre l’ascenseur. La montée fut silencieuse. Dans l’appartement le jeune homme lui proposa un verre pour fêter leur victoire déclinant poliment l’invitation préférant une cigarette, elle en proposa à son compagnon. Elle se rapprocha de la baie, lui faisant dos à présent, elle lâcha sa première taffe avant de se retourner et de lui adresser enfin la parole.

« J’aimerais que tu m’apprenne à méditer s’il te plaît. J’ai besoin de retrouver mon calme intérieur, cela fait trop longtemps que j’ai laissé les choses en plan. Tu veux bien ? » Sa voix était posée, calme.

La remarque de son partenaire sonna comme un gong dans son esprit : sa lèvre saignait encore, ses phalanges étaient égratignées et sales et ses vêtements n’étaient pas très nets. Il fallait le reconnaître que son aspect était négligé et une bonne douche paraissait conseillée. Elle se changea préférant une brassière de sport noire et un short court en moulant noir aussi.
Chose faite elle retrouva Haldäan dans la salle d’entraînement, elle remarqua qu’il s’était changé lui aussi et patientait tranquillement une trousse de pharmacie à ses pieds. Que voulait-il en faire ?


« La méditation s’est ci dangereux que ça ? » Pointant du menton la trousse un sourire aux lèvres….
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Tout en tamponnant la lèvre ouverte de Romy avec un tampon désinfectant, j’entrepris de lui expliquer comment allait se dérouler la séance de méditation que nous aurions quotidiennement. A l’académie sith, il s’agissait d’un rituel quasi-sacré dont personne j’aurais posé violé la solennité de craindre de subit le courroux des maîtres.

D’une certaine façon, oui, la méditation est dangereuse si tu ne la prends pas au sérieux. Maîtriser la Force est très compliqué, il faut être persévérant et ne pas se laisser aller à la frustration d’un échec. Le côté obscur de la Force est aussi puissant que tentateur, j’ai vu de jeunes apprentis consumés par leur soif de réussite au point d’en oublier tout le reste.

Ayant jeté le tampon, je plaçais un pansement pour maintenir accolés les deux bords de la plaie et éviter que celle-ci ne se rouvre.

Tu te souviens lorsque je t’ai expliqué que la Force est comme un flux énergétique reliant chaque objet de l’univers entre eux ? Les jedis comme les siths utilisent la méditation pour aspirer cette énergie et l’emmagasiner jusqu’au moment où ils en auront besoin. Vois un peu cela comme le chargement en carburant d’un vaisseau avant un saut en hyperespace.

Sans doute aucun maitre sith n’avait jamais utilisé une métaphore aussi triviale que celle du carburant pour expliquer l’objectif de la méditation, mais au moins je savais que Romy comprendrait mieux cela que des considérations métaphysiques fumeuses auxquelles je ne croyais guère moi-même. Je m’installais en tailleur face à la fenêtre et je demandais à Romy de faire de même. Devant chacun de nous, j’avais placé une carte venue d’un jeu de Sabacc qui traînait dans un tiroir de ma chambre.

Pour commencer, il ne faudra pas chercher à contenir cette énergie en toi, tu n’y es pas suffisamment habituée pour réussir cela. J’ai placé cette carte devant toi afin qu’elle te serve à y canaliser cette énergie. Pour mieux essayer de te guider, je ferai de même avec ma carte.

Depuis bien des années, je n’utilisais plus durant mes séances de méditation l’astuce de la carte que m’avait appris un de mes maîtres siths lors de mon arrivée à l’académie. Une dernière fois je demandais à Romy si elle était prête à se frotter à la Force, ce qu’elle me confirma. Fermant les yeux, je lui demandais alors de faire de même et de vider son esprit, d’écouter simplement mes paroles et d’y obéir sans chercher à les analyser sur le moment.

La paix est un mensonge, il n’y a que la passion. Penses à Cyb’, visualises son visage, analyses chaque détail de ses traits, de son rictus, de son regard narquois. Sens-tu monter la colère ? Tu le hais plus que tout, n’est-ce pas ? Mais tu as aussi peur de lui, peur de ce qu’il pourrait encore te faire. Ne rejettes pas ces sentiments, ils viennent des tréfonds de ton âme. Tu ne peux leur échapper, cette colère et cette peur menacent de te submerger.

C’était extrêmement malaisé de me concentrer sur ma méditation tout en dictant sa conduite à Romy. J’avais décidé d’utiliser la mémoire du cyborg car je savais que les sentiments de Romy envers lui seraient suffisamment violents pour espérer déclencher une réaction dans son esprit.

Par la passion, j’ai la puissance. Tu es Romy, tu as affronté et vaincu nombre d’ennemis. La colère, la peur que tu ressens à cause de Cyb’ cherchent à t’engloutir mais tu es plus forte que cela. Visualises des flots tumultueux qui battent vainement contre une citadelle de granit. Cette citadelle, c’est toi si tu acceptes le don que t’offre la Force.

Tout en appelant à moi des souvenirs personnels également douloureux, je continuais à guider Romy dans un chemin que seuls les jedis ou les siths connaissent.

Par la puissance, j’ai le pouvoir. Tu as peur ? Tu es en colère ? Non, plus maintenant. Tu vois les lames se fracasser sur les murailles de ta citadelle mentale. Observes-les sereinement, comme une mouette survolant la scène depuis les cieux. Il y a de la puissance dans ces vagues. Colère, peur… ces sentiments sont redoutables, ils menaçaient de te détruire mais tu vas les asservir à ta volonté.

Je sentais les sentiments violents de Romy sans même devoir étendre mes perceptions. Il me fallait espérer qu’elle arriverait à les contrôler, cette étape se révélant aussi compliquée que cruciale.

Par le pouvoir, j’ai la victoire. Plonges dans ces vagues. Ton esprit est blindé, ni colère ni peur ne peuvent t’atteindre. Ils t’entourent mais glissent inutilement sur toi. Étends ta volonté, arraches leur cette énergie qu’ils contiennent. Ce pouvoir est à toi, il t’es dû ! Cyb’ est le passé, tu es l’avenir ! Tu es Romy, la Force est ton arme !

Beaucoup d’élèves échouaient à ce stade. Réussir à extraire l’énergie de ses sentiments ne pouvaient se décrire précisément, chaque esprit se révélant différents et obéissant à sa propre logique.

Par la victoire, je brise mes chaînes. Les vagues ont disparues, seule demeure leur énergie. Ne cherches pas à la contenir, relâches là devant toi comme si tu jetais une pierre.

Tout en parlant, j’avais appelé à moi la haine que je ressentais envers ma famille, envers ceux qui tout enfant m’avait livré aux siths pour qu’ils fassent de moi un guerrier des ténèbres. Cette haine était un ouragan au milieu duquel je me tenais, serein. Étendant mes perceptions, j’arrachais sa force à l’ouragan comme un vampire suçant le sang de ses victimes. Ma famille n’était rien, Aldeeran n’était rien. J’étais tout ! Crispant les mâchoire, je relâchais d’un coup l’énergie accumulée.

La Force me libérera.

Je rouvris lentement les yeux. Ma carte de Sabacc avait été projetée à l’autre bout de la pièce par la vague télékinésique que j’y avais concentré. Curieux de voir comment Romy s’en sortait, je tournais la tête vers elle.
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Romy frissonna était-elle prête à prendre tous ces risques ? Gérer la frustration lié à un échec elle pouvait l’envisager, elle le vivrait certainement comme une preuve de son non-affiliation à la Force d’ailleurs. Mais aurait-elle suffisamment de force de caractère pour ne plus succomber à ses sentiments ? Là était toute la question, là se trouvait le doute. Elle remarqua tout le mal que se donnait Hal pour lui expliquer les choses afin qu’elle les comprenne et les assimile, pour lui elle devait essayer, quitte à perdre un peu plus son âme.

Un peu tendue car réellement néophyte à cette pratique, Rom obéit en s’installant en tailleur face à sa carte et à la fenêtre. Tout ceci lui semblait tellement étranger, qu’elle se trouva ridicule. Néanmoins, en apprentie soumise, elle ferma les yeux et écouta les paroles calmes d’Haldäan, elle se concentra aussi sur sa respiration pour faire taire les voix tourmentées de dans sa tête.

Enfin en harmonie avec elle-même, RedRorch fut particulièrement interloquée par les premières paroles de son partenaire. Comment pouvait-il lui demander de visualiser le visage de Cyb’ à des fins de méditation ? Est-ce une mauvaise blague de sa part ? Le douta pointa le bout de son nez mais la voix calme du zeltron lui fit comprendre qu’il était très sérieux. Prise d’une violente panique elle voulut ouvrir les yeux, se lever et quitter la pièce, cependant, les avertissements d’Hal lui revinrent en mémoire. Il l’avait prévenu que la méditation sith reposait sur la violence des sentiments et que la méditation était le premier pas vers l’utilisation de la Force et bien entendu que rien ne serait simple. Il l’avait avertit de tout cela. Tentant de reprendre le contrôle de ses sens elle se rendit compte de la chance que cette séance pouvait avoir celle de vérifier son affinité et celle de lutter contre ses démons intérieurs.

Focalisant son attention sur la voix de son partenaire, Red ferma plus intensément ses paupières s’obligeant à visualiser le visage du cyborg. Tout son corps était raide, traversé par quelques spasmes musculaires, ses poings étaient si serrés que les phalanges en étaient blanches et certaines de ses égratignures perlèrent de rouge carmin.

La jeune femme se retrouva en tailleur flottante au-dessus d’un océan noir et menaçant, au loin se dessinait une vague immense avançant à une vitesse vertigineuse. Plus la lame se rapprochait plus elle distinguait les contours du visage qui la hantait, prête à l’engloutir. Seule elle aurait prit ses jambes à son cou pour finir noyée, mais accompagné par les paroles d’Hal elle se risqua à rester de marbre. Plus les flots se rapprochaient plus elle se sentait en confiance et paisible, au moment de l’impact elle figea fermant intérieurement les yeux. Elle sentit sur son visage une pluie fine balayer ses traits, l’énorme vague avait libérer l’horizon, à la place une multitude de houles se rapprochaient. Forte de sa première victoire elle inspira longuement puis expira lentement, le pire devait être passé pensa-elle, elle ouvrit les bras confiante.

Cependant cette fois les rouleaux ne s’évaporèrent pas, ils l’emprisonnèrent dans leur cœur. La logique aurait voulut que l’eau pénètre dans ses poumons et qu’elle meurt noyé. Mais ce monde était fantasque, la logique n’y avait pas sa place. Soudainement, une violente charge électrique lui parcouru le corps puis une seconde et une troisième et la prison de flots disparut. Elle se sentit oppressée par toute cette énergie nouvelle, c’était à la fois doux et furieux, incapable de résister plus long temps à la pression, elle relâcha tout ce qu’elle pouvait contenir, lâchant au passage un soupir étrangler.

Romy ouvrit les yeux sur le monde réel, des larmes coulaient le long de ses joues en discontinues. Elle vit d’abord la carte d’Haldäan à l’autre bout de la pièce puis la sienne. Au départ, elle ne le crut pas pensant que son esprit fatiguée lui jouait des tours, puis en regardant de nouveau il semblait évident que la carte avait bougé. Perplexe elle jeta un regard interloqué à son voisin.

« Est-ce… Est-ce qu’elle a…. Est-ce que c’est moi qui l’ai faite bouger ? Ou toi ? » « Qu’est ce que sa signifie, Hal ? »


Prise d’un affolement brusque elle se leva rapidement, mettant de côté les légers vertiges elle se mit à faire les 100 pas dans la pièce, ne sachant pas comment réagir, hésitant entre joie et peur, se réjouir ou paniquer, don ou malédiction…
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La carte de Romy ne se trouvait plus au même emplacement qu'avant notre séance de méditation. Oh, elle n'avait pas été projetée à l'autre bout de la pièce, mais quelques centimètres la séparait de sa position initiale. Nous ayant mis volontairement à côté l'un de l'autre, je savais que ma propre décharge télékinésique n'aurait pas pu atteindre la carte de mon amante... ce qui ne laissait donc qu'une explication possible.

Remarquable, fut mon seul commentaire.

Je me levais pour aller prendre la jeune femme dans mes bras et calmer son affolement d'un long baiser. La Force, les siths, les jedis, tous ces concepts pouvaient se révéler bien stressants alors que de douces lèvres apaisent les esprits les plus agités.


Rares sont les apprentis à réussir dès leur premier essai.

Sans doute fallait-il y voir aussi un effet de l'âge. A l'inverse d'un enfant jeté dans le creuset d'une académie, Romy était une adulte pouvant plus aisément dominer ses émotions. Cela ne donnait aucune indication sur la puissance de son lien avec la Force, que je soupçonnais toutefois d'être assez modéré puisqu'il ne s'était jamais exprimé de façon sensible jusqu'à ce qu'elle touche l'holocron sith dans ma collection.

Oui, c'est bien toi qui a fait bouger la carte grâce à la Force. Durant un court instant, tu as réussi à t'y relier pour en aspirer de l'énergie.

J'entrepris alors de lui expliquer qu'il faudrait recommencer l'exercice tous les jours, en essayant de maintenir plus longuement cet état mental lui permettant de se relier à la Force. De même qu'un muscle doit subir des entraînements pour devenir efficace, le don des jedis ou des siths nécessite persévérance et maîtrise. Faisant léviter la carte au creux de ma paume, je recommandais à Romy de tenter la même chose lors des séances suivantes, son objectif devant être de maintenir la carte en lévitation aussi longtemps que possible.

Nous étions toujours serrés l'un contre l'autre, nos souffles se mêlant. Lentement, mes lèvres revinrent se poser sur celles de Romy alors que je resserrais mon étreinte autour de ses hanches. Le baiser fut rendu avec ardeur, donnant le signal d'un autre entrainement. Avec l'ardeur de deux adolescents, nous fonçâmes jusqu'à la chambre, nous déshabillant rapidement avant de nous allonger sur le lit. Baisers et caresses prirent le relais tandis que nous nous abandonnions à nos désirs charnels.

Plusieurs jours passèrent ainsi, de longues séances de méditation occupant nos journées que j'entrecoupais d'explications sur l'histoire des siths et des jedis. Afin de ne pas perdre la main, nous nous rendions également au gymnase dont nous revenions en sueur et épuisés. Après les courses-poursuites qui nous avaient menés de Tatooine à Mon Calamari, nous pouvions apprécier cette phase plus reposante où personne ne tentait de nous assassiner.

Nous étions arrivés sur Nar Shaada depuis près d'une semaine lorsqu'un serviteur du Durga vint nous annoncer la nouvelle : Gurddo avait craqué !
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L’étreinte d’Haldäan apaisa immédiatement l’esprit furieux de Romy, le contact de ces mains sur sa peau la brûla, sa pression tendre l’embrasa. La rencontre de leurs lèvres nourrirent une faim insatiable, éveillé depuis leur nuit sur Calamari, un besoin qu’elle contrôlait avec difficulté à chaque qu’ils se retrouvaient dans la même pièce. Créant une tension, une alchimie constante entre eux, les conduisant à se retrouver sous les draps pour atténuer ce besoin vital.

Les jours suivants se ressemblèrent rythmés par des séances de méditation exténuantes, des entraînements au corps à corps et aux armes épuisants et des rapprochements charnels dans la chambre épanouissants. Cette routine renforçait l’ancrage des sentiments profonds de Rom et lui faisait se poser des questions existentielles : était-ce qui arrivait au commun des mortels ? C’est à sa que ressemble la parfaite petite vie rangée ? Elle devait se l’avouer si elle était devenue une mercenaire réputée menant une vie de débauche c’était avant tout pour se sentir vivante, brûler la chandelle par les deux bouts, mais avait-elle vraiment fait le bon choix ?

Nue dans les bras d’Hal endormie tout avait pris une autre dimension, elle n’était plus seule son âme avait trouvé des points d’attaches solides dans la galaxie. Cette vision rassurante la réconcilia avec une partie d’elle-même, néanmoins cela signifiait aussi plus de personnes qui comptaient sur elle. Peu importante ! Cette même nuit elle fit un rêve très étrange, par son réalisme, elle se vit méconnaissable cultivant un potager dans une région verdoyante. Au loin se dessina une ombre qui semblait courir vers elle et l'appeler "Maman" agitant les bras, derrière une seconde ombre aux épaules carrés mais à la silhouette svelte veiller sur la séance. Le réveille fut particulièrement difficile, elle aurait aimer rester dans cette tromperie, est-ce son paradis ? Si oui elle aurait aimer mourir dans son sommeil paisiblement. Mais le destin est malicieux ! Pour se protéger elle se persuada qu'il s'agissait bien que d'un rêve, rien de plus.

Un jour de retour d’un entraînement, attendant leur collation, un serviteur de Gurda les salua et leur annonça que le Boss souhaitait les voir, le rodien avait fini par craquer. Comprenant l’exception e de la situation, ils partirent se changer faisant une croix sur leurs casse-croutes. RedRorch fit glisser sur sa peau encore humide, un débardeur noir, un pantalon prêt du corps beige, un long manteau kaki, sa ceinture armée et ses bottes. Avant de descendre rejoindre le taxi elle s’alluma une cigarette, leur chauffeur les conduisirent à la prison légèrement excentrer de l’immeuble. En chemin, elle se mit à regretter d’avoir laissé vivre Gurddo, car cette petite visite signifiait le début d’une nouvelle mission : celle de retrouver le commanditaire et par la même occasion Cyb’. Même si elle se sentait plus forte aujourd’hui elle angoissait encore à l’idée d’un face à face avec Cyb’, cet enfoiré l’avait marqué au tréfonds de son âme. De plus, une nouvelle mission était synonyme de la fin de leur idylle sur Nar Shaddaa, adieux simulateur d’une vie tranquille dans laquelle se projeter et construire un avenir plus fleurissant.


Le bâtiment était en piteux état mais elle remarqua l’impressionnante surveillance, le nombre élevé de gardes et les murs très épais. L’habit ne fait pas le moine ! L’intérieur était mieux entretenu, visuellement plus ordonné, les longs couloirs étaient continuellement utilisés par des hommes. Red fut heureuse d’être une invitée désirée entrée par la grande porte, ce lieu était redoutablement efficace. L’homme qui les avait pris en charge à leur arrivé, saluant amicalement Hal, les conduisirent vers une porte métallique semblable à toutes les autres, toqua, attendit quelques secondes puis ouvrit. Là se tenait Gurda devant une vitre teintée, un grand sourire aux lèvres. Elle ne sut quoi penser de se sourire entre le carnassier et l’exagéré.

« Vous voilà ! J’ai de très bonnes nouvelles pour vous ! Ce traite a parlé nous indiquant où se trouve Cyb’. Ce n’est pas une excellente nouvelle ? »

« Excellente vraiment. » Sa voix était basse et sa réplique acerbe.

« Sur Ilum, les coordonnées vous serons fourni avant votre départ. »

La jeune femme occulta momentanément la conversation, focalisant son esprit sur cette vitre, il devait s’agir d’une vitre avec des degrés de teintes, derrière se trouvait le corps meurtrie du rodien. Une vague féroce l’envahi, la poussant à vouloir voir la dépouille de cet enfoiré torturé depuis une semaine. Il méritait ce qu’il lui arrivait ! De retour à la réalité.

« Je vous laisse la journée pour vous préparer un plan et les armes nécessaire. Après mes agneaux, il vous faudra partir à la chasse au gros gibier ! AHAHAH»
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Ilum ? Je ne m’étais jamais rendu sur cette planète glacée et isolée des principales voies d’astronavigation. D’après les rumeurs, les cavernes millénaires de la planète abritaient des formations de cristaux utilisés pour la fabrication des sabre-laser, ce qui amenait des expéditions ponctuelles de siths dans le secteur. Pour autant, l’extraordinaire complexité de bâtir des défenses orbitales solides aussi loin des principales bases de l’Empire en limitait l’intérêt. De fait, personne ne revendiquait officiellement la planète, ce qui en faisait la base rêvée pour quelqu’un comme Cyb’ qui souhaitait se mettre à l’abri de ses ennemis. Utilisant un projecteur holographique, j’y entrais les coordonnées indiquées par Gurddo, voyant apparaitre à l’écran une chaine montagneuse apparemment vide de toute construction. Rien d’étonnant, les rares relevés topographiques d’Ilum dont nous disposions datant de plusieurs décennies et demeurant très sommaires.

Durga nous expliqua que selon le rodien, Cyb’ disposait là-bas d’une installation souterraine quasi-entièrement robotisée, où lui-même ne s’était rendu qu’une seule fois. Il s’agissait à priori d’une antique installation minière réaménagée, bien que Gurddo ait affirmé n’avoir aucune information ou plan plus précis.


Gurddo mentait peut-être.
J’en doute, mon petit sith adoré. Mes bourreaux savent bien délier les langues, oh oh oh !
Certes. Mieux vaut toutefois le laisser en vie jusqu’à notre retour d’Ilum. S’il s’agit d’une fausse piste, nous aurions perdu notre unique fil pour remonter à Cyb’ et à son maître.
Hmm… en effet. Dans ce cas, nous plongerons Gurddo dans de la carbonite le temps de votre voyage. Il fera un excellent trophée de chasse, non ? Oh oh oh ! Et si je m’ennuie, il sera toujours possible de le sortir de son hibernation pour le ramener ici, oh oh oh !

Un hutt pouvant vivre plusieurs siècles, Gurddo risquait de les passer dans cette horreur alternant entre une hibernation carbonite et des séances de tortures. Me désintéressant du sort du chasseur de primes, qui avait largement mérité tout ce qui lui arrivait, je fis signe à Romy que nous repartions, laissant Durga continuer ses « amusements » avec sa proie. Si nous voulions nous rendre sur Ilum, il nous fallait préparer notre expédition au mieux car le danger y serait maximal à chaque instant.

[Quelques heures plus tard]

J’emmenais Romy aux hangars, où l’As-de-Pique attendait à côté de l’Iron II, qu’un serviteur de Durga avait ramené de Tatooine.

Prenons mon vaisseau, il est équipé de système de chauffage optimisés sur les systèmes réacteurs et ne craindra pas les températures glaciales d’Ilum. D’ailleurs, nous aurons aussi bien besoin de… ou se cache-t-il ? X3 ?
Bip Biiiiiip Biiip !

X3-C7, le droïde astromécanicien que j’embarquais sur l’Iron II, apparut en contournant le vaisseau.

Bip ? Biiip ! Biip Bip Bip Biiiiiip, affirma X3, expliquant (pour les personnes comprenant le binaire impérial) que le séjour sur la caniculaire Tatooine l’avait obligé à des charges d’entretiens importantes au niveau des filtres et qu’il allait donc devoir désormais gérer de grands froids si nous allions sur Ilum.
Je n’efface jamais sa mémoire, expliquais-je à Romy. Cela est contraire aux procédures standards des droïdes car cela amène à un développement d’une personnalité propre, mais j’avais besoin d’un astromécano plus intelligent et adaptable que ceux habituellement en service dans les flottes. X3-C7 connait chaque boulon de l’Iron II, et ses capacités au combat pourront aussi nous être utile.
Bip Biiip ! confirma fièrement le droïde en dévoilant les blasters et le lance-flamme que j’avais intégré dans des caches de son châssis. Cela me fit penser qu’il me faudrait démonter un des blasters pour le remplacer par une arme ionique, plus adaptée face aux séides robotisés de Cyb’.

Le reste de la journée fut occupé à transborder depuis l’As-de-Pique les affaires et équipements dont Romy aurait besoin durant notre expédition, ainsi qu’à approvisionner la soute de l’Iron II. Durga nous avait proposé d’emmener quelques mercenaires sur Ilum, mais nous avions poliment décliné. Cyb’ était une affaire personnelle de Romy, et loin de Nar Shaada je me méfiais toujours de l’attitude des séides du hutt dont la loyauté ne tenait que par la terreur qu’on pouvait leur inspirer. Le soir venu, l’Iron II décolla, quittant Nar Shaada où nous avions passé quelques semaines plus paisibles. Alors que le tunnel hyperspatial vers Ilum s’ouvrait devant nous, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qui nous attendait là-bas.
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