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Lorsque la journée ne s’y prêtait guère, où lorsqu’aucune obligation ne pouvait la contraindre, Darth Ynnitach restait très souvent dans sa demeure, une Tour effilée montant haut dans le ciel sombre, zébré d’éclairs et pleurant sa pluie continuelle. Battue par les vents parfois violents vers les bâtiments. La journée se résumait à du travail là aussi. A consulter les rapports retenus à son attention provenant des quatre coins de l’Empire. Certains provenaient déjà de territoires qui seraient annexés dans les mois à venir. D’autres provenaient de ceux membres du Conseil Noir, ses ministres pour le dire vulgairement.
 
Aujourd’hui, la Sith est surtout plongée dans les rapports concernant les mesures prisent par l’un des membres de son Conseil, le Maître des Forges qui n’est autre que Lord Janos. A bien des égards il est celui dont elle se méfie le plus. Quand bien même elle se méfie de tout le monde ! Mais comme elle lui avait donné un poste stratégique, il valait mieux le faire surveiller de près. Surtout après qu’il ait tenté de la forcer à reprendre la guerre au plus vite en dépit de ce qu’elle cherchait à obtenir dans l’immédiat ! En plus de rapports de ceux qui rapportaient les réformes entreprises et autres décisions par le seigneur Sith, il y avait aussi des notes provenant de ceux qui collaboraient avec lui.
 
Pourtant cette surveillance orchestrée par la Dame Noire et celle certainement procédée par sa chère « sœur » Darth Riakath, ne lui suffisait pas. Elle souhaitait avoir un autre regard braqué sur lui et une autre oreille pour écouter ce qu’il dit et avec qui il parle. Que se soit ici dans l’Empire ou dans la République. Ce moyen devrait être simple. Un tas de boulons comme Lord Janos devait être suffisamment capable de « sentir » les systèmes d’écoutes perfectionnés et de s’en prémunir. Il faudrait donc que ce moyen passe inaperçu, ou tellement évident que s’en serait trop gros. Et lorsque l’on est Dame Noire des Sith, on peut avoir les deux, le moderne et l’archaïque, y compris le troisième moyen que personne ne pense.
 
Terminant de lire un rapport, la Sith appuyait sur une touche de son communicateur. Cette action produirait un son à un autre appareil de ce type. Il serait inutile de parler. Ce son vaudrait tout les appels de voix. Darth Ynnitach demande tout simplement que la servante choisie apparaisse devant elle dans la minute. Finissant de taper une note à ce rapport, l’esclave demandé faisait son apparition dans la pièce. La Sith ne lui accordait aucun regard, aucune attention. Elle savait très bien qui elle avait fait venir. Sachant parfaitement qu’elle ne tenterait rien contre elle et sachant aussi que les deux gardes présents dans la pièce, dissimulés derrière les tentures ne la lâchait pas du regard. Finissant de taper cette note et de la renvoyer, la Sith annonçait d’un ton badin :
 
-Je vais me débarrasser de toi, esclave.
 
Darth Ynnitach savourait pendant un moment la silence qui restait en suspend après cette affirmation et ce que cette dernière pouvait annoncée pour la Togruta qui se tenait en face d’elle, à genou. Cette simple phrase pouvant avoir des conséquences funestes pour cette dernière. Un sourire mauvais venait illuminer le visage de la Sith.
 
-Non, pas ce à quoi tu peux bien penser. Tu vas juste changer d’affectation…
 
Là aussi, ce qui devait normalement la rassurer ne l’aiderait pas vraiment. Changer d’affectation peut tout aussi bien signifier une dégradation considérable de son existence d’esclave dans cette maison que l’envoi dans les arènes sanglantes, là ou se complaisent certains Sith en voyant la mort être infligé à autrui sans que cette dernière n’ait une quelconque importance. Patiente, la Sith attendait de voir la réaction de celle qui fut proche d’elle pendant ces trois dernières années.
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Kalya somnolait. Elle ne se rappelait pas quand elle avait vraiment dormis pour la dernière fois. Il lui fallait toujours être prête à servir sa maîtresse. D'autres avaient appris à leur dépens les conséquences d'un retard. Et la dame noire n'était pas du genre à se soucier des horaires. Aussi avait-elle appris à prendre un peu de repos dès que l'occasion lui était laissée. Et bondir du lit dès que la sonnerie dédiée se faisait entendre. Elle la vérifiait chaque fois. Après tout elle s'était débarrassé d'une rivale en étouffant sa sonnerie.
La togruta se leva en hâte et enfila les couloirs qui menaient à sa maîtresse, lissant sa tenue puisque Ynnitach ne souhaitait que des esclaves impeccables. Elle expira une dernière fois puis poussa discrètement la dernière porte et se glissa dans la pièce. Elle était silencieuse pour ne pas déranger sa maîtresse, mais ne prenait pas plus de précautions : il ne fallait pas donner l'impression de chercher à se cacher non plus. Jaugeant qu'il n'y avait personne d'autre dans la pièce -en tout cas personne qu'on désirait qu'elle voie- elle s'avança au centre et mit genoux à terre. Non pas un seul, comme le ferait un apprenti ou un sith de rang inférieur mais possédant quand même sa valeur propre, mais les deux genoux. La posture était encore plus soumise puisqu'elle empêchait tout mouvement rapide -et était, de surcroît, rapidement douloureuse-.

La première phrase, dis sur un ton parfaitement anodin -mais on ne s'adressait jamais à un esclave de façon anodine-, resta longtemps en suspens dans le silence qui suivit. Kalya hésita un instant à la supplier, mais se retint juste à temps : c'est tout juste si un souffle franchit ses lèvres. Elle savait que ce genre de chose ne changerait rien. Voir aggraverait la situation. En revanche, elle n'arrivait pas à porter son regard sur sa maîtresse, elle avait trop peur de ce qu'elle pourrait déceler. Elle sentit une goutte de sueur rouler doucement le long de sa nuque.
Lorsque sa maîtresse s'expliqua un peu, elle fut soulagée, puis balayée. Elle avait encore à l'esprit les affectations auxquelles certains autres esclaves étaient partis. Elle n'avaient rien d'enchanteur. Elle se mordit la lèvre intérieur pour s'empêcher de parler imprudemment, suffisamment pour faire perler une goutte de sang qui se répandit sur sa langue. Elle devait choisir ses mots avec soin. Elle n'était pas sûre qu'on attendait d'elle une réponse, mais elle était certaine de ne pas réussir à rester impassible.

« Maîtresse. » C'était un bon début, mais loin d'être suffisant : « Je ne souhaite que vous servir avec fidélité, comme je l'ai toujours fait et continuerai à le faire. »

C'était convenable. Elle doutait pouvoir la faire changer d'avis si elle avait vraiment décidé de l'envoyer à la mort. Elle s'inclina devant elle, venant presque toucher le sol de son visage, servile. C'était en plus une bonne façon de ne pas avoir à affronter son regard. Elle fixait le sol, dans l'attente du couperet qui ne tarderait guère. Elle sentit une goutte de sang poindre entre ses lèvres scellées par l'anxiété, gonfler doucement puis chuter au sol. Elle se persuada à ne pas voir dans la tâche au sol un augure de sa destinée.
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Darth Ynnitach eut un sourire. Un sourire, qui pendant quelques secondes, aurait presque pu être pris pour compatissant. Bien qu’elle n’attende pas une réponse de son esclave, cette dernière l’avait fait. La Togruta avait prise la parole alors que la plupart serait resté tétanisé par cette nouvelle. Les autres auraient suppliés, en pure perte bien entendu.
 
-Parfait !
 
Lâchait la Sith à cette mention concernant la fidélité acquise de la jeune femme se tenant à genou devant elle.
 
-En plus de changer d’affectation, tu vas quitter Dromund Kaas.  Tu ne seras plus à mon service.
 
Ce genre de chose était courant sur cette sombre planète. Les esclaves changeaient parfois de lieux et de maîtres. Soit comme cadeau, ce qui se faisait souvent. Mais parfois il y avait d’autres raisons comme l’espionnage ou le meurtre aussi, bien que plus rare. Oui, rare car à force ce genre de choses ne faisait qu’entraîner de la méfiance envers les esclaves et ceux offerts en cadeaux ne restaient en vie suffisamment longtemps.
 
Darth Ynnitach se levait de son fauteuil, faisant le tour de son bureau pour se tenir devant la Togruta qui avait la tête baissée. Elle la contemplait ainsi quelques instants avant d’ordonner :
 
-Lèves-toi…

Se faisant elle allumait un holo-projecteur. L’image bleutée qui en scintillait montrait une planète. La Togruta pouvait le savoir, elle n’était pas dans l’Empire, du moins dans la zone de l’espace qu’elle connaissait en suivant sa maîtresse.
 
-Il s’agit d’Aargau. Une planète sise au sein de la République. En appuyant sur une nouvelle touche le visage d’un homme remplaçait la planète. Lord Janos. Il s’agit du sénateur de cette planète. En plus de cette fonction, il se trouve que c’est un seigneur Sith, membre du Conseil Noir et Maître des Forges. C’est lui que tu serviras.
 
En ponctuant cette tirade elle eut un sourire mystérieux.
 
-Oui que tu serviras… Tant que cela ne compromettra pas la tâche que tu rempliras pour moi auprès de lui ! Tu devras me prévenir de ses activités en tant que sénateur, seigneur Sith et Maître des Forges.
 
La raison pour laquelle je t’offre à lui, est très simple. Malgré qu’il soit un seigneur, et un siège au Conseil Noir, ce n’est pas un familier de Dromund Kaas et des Sith. La raison pour laquelle tu te rendras auprès de lui c’est en tant que cadeau. Une marque d’estime et d’affection de ma part, rien de plus.
 
Bien entendu, il faudra t’attendre à de la réticence de sa part. Mais pas d’acte inconsidéré. Il se doutera peut être que tu ne serais pas un cadeau « sincère ». Mais il n’en fera rien. Rien qui passerait pour un refus. On peut décemment refuser un cadeau de la Dame Noire des Sith sans s’attirer ses foudres.
 
Pour appuyer ses dires, la Sith offrait un sourire se voulant réconfortant à l’esclave Togruta.
 
-De plus, j’imagine parfaitement le comportement qu’il aurait face à toi. Il te considérera comme une personne. Il fera fi de tout ce qui fait l’ordre et la discipline nécessaire au sein de l’Empire. Un reliquat de son passé sans nul doute ! Ce que tu découvriras vite par toi-même…
 
Eteignant l’holo-projecteur, la Dame Noire venait plonger son regard dans celui de la Togruta. Portant une main gantée à son visage, le caressant avec douceur.
 

-Et si jamais il cherchait à me trahir… Tu sais quoi faire, n’est-ce pas ?  
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Lorsque sa maîtresse lui expliqua qu'elle ne serait plus à son service, Kalya ne sut quoi penser. Certes elle avait déjà dit se débarrasser d'elle, et lui donner de toutes autres tâches, mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne lui obéirait plus. Ce que suggérait cette dernière phrase. Ce qui signifiait un nouveau maître. De nouvelles habitudes à apprendre, une nouvelle place à se faire... Elle le redoutait déjà. Ynnitach était sans conteste une maîtresse exigeante et terrifiante, mais au moins Kalya commençait à la connaître, elle la servait depuis trois ans. Une nouvelle situation n'était pas exactement une bonne nouvelle. Mais elle n'avait pas à discuter. Elle sentit et entendit sa maîtresse venir se placer devant elle. Elle pouvait deviner qu'elle la regardait, et guettait une éventuelle punition -peut-être n'était-elle plus satisfaite d'elle et était-ce pour cela qu'elle s'en débarrassait ? Non, elle aurait probablement été plus expéditive.

A son ordre, elle se releva rapidement, léchant rapidement ses lèvres pour en faire disparaître toute trace de fluide carmin. Elle contempla la planète qui s'affichait. N'ayant rien d'une érudite elle ne sut en tirer d'information utile si ce n'est qu'elle n'y était probablement jamais allé, elle ne reconnaissait rien de ce qu'elle avait déjà pus voir lors des déplacements de Darth Ynnitach dans lesquels on lui avait demandé de l'accompagner.
Puis la tête d'un homme apparus et elle s'affaira d'en mémoriser les traits, puisqu'il s'agissait de la personne à qui elle devrait désormais obéissance. Il avait l'air sévère et ses yeux l'effrayaient sans qu'elle ne puisse vraiment en saisir la raison. Elle reporta son attention sur les explications de sa maîtresse, qui révélait plus directement ses ordres et le jeu auquel elle allait devoir participer.
Espionner un seigneur sith. Cette simple possibilité fit courir un frisson le long de son échine. S'il était semblable à la Dame Noire... Mais elle oublia cette idée aussitôt, nul ne pouvait pour l'heure prétendre à égaler Darth Ynnitach sur le trône mêlé de terreur, d'obéissance aveugle et de toutes les impressions qu'avaient pus faire la sith sur son esclave. Kalya ne sut d'ailleurs comment interpréter le sourire qu'on lui adressât, s'il s'agissait d'un espèce d'encouragement, ou de cynisme sur ses chances.
Elle n'eut pas le temps de s'interroger sur les dernières phrases traitant de sa nature et de comment la percevrait le lord, qui lui semblèrent terriblement absurde tant elle était habituée à et façonnée par sa condition dans l'Empire et n'arrivait plus à en imaginer, ni même à s'en souvenir, une autre. Sa maîtresse la regardait dans les yeux, et la togruta sentait sur sa joue la caresse gantée de sa main, qu'elle avait davantage appris à craindre qu'à chérir. Elle la testait très probablement. Ce que ne remis pas en doute sa question.

« Je vous en informerais aussitôt, maîtresse, et veillerais à l'en empêcher par tous les moyens possibles. » Elle avait déclamé la phrase comme si elle l'avait apprise par cœur, ce qui n'était pas totalement faux, son esprit la tenait de fait comme une vérité absolue. « Vous êtes la seule que je sers et servirais toujours. » Elle avait ajouté la phrase avec une conviction palpable. La perspective d'obéir à un autre la déchirait bien plus qu'elle ne s'en rendait même compte. Elle hésita avant de poser une question : « Comment pourrais-je vous faire parvenir ce que je sais ? »

Elle savait se servir des appareils de bases, mais dans son esprit, l'espionnage relevait de techniques qu'elle ne connaissait pas. Elle n'avait aucune envie de se retrouver incapable de prévenir sa maîtresse si jamais elle découvrait effectivement quelque chose d'intéressant. Elle n'avait aucune envie qu'elle puisse la suspecter de la trahir.
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Darth Ynnitach finissait par retirer sa main et elle retournait s’asseoir. Kalya n’était qu’un animal. Malgré sa présence à ses côtés depuis quelques années, elle restait et resterait un animal de compagnie. Quoi qu’elle dise ou fasse qui irait dans le sens contraire, rien ne serait totalement vrai. Et si jamais le rêve, la perspective de changement atteignait un jour ce qui servait de cerveau à la Togruta ou à qui que se soit que la Dame Noire considérait ainsi, serait remplacé définitivement. Et ce, s’il est utile de préciser, non pas sans souffrance…
 
-Se sera très simple, tu auras un communicateur.
 
Elle avait dit cela sur un ton badin. Comme si se serait aussi simple que ça. A dire vrai, elle imaginait sans mal Janos penser que la Togruta serait un cadeau empoisonné et ayant pour principale tâche de l’espionner. Donc il serait parfaitement logique de penser qu’il la ferait fouiller ou jouerait un rôle de « gentil » comparé à elle et lui accorderait sa confiance dans l’idée de le révéler par elle-même.
 
-Bien entendu… Dit-elle en s’asseyant dans son fauteuil derrière son bureau. Lord Janos, te fera fouiller ou alors il fera en sorte que tu te montre honnête envers lui. C’est ce que tu feras… 
 
La Dame Noire sortait un communicateur et le faisait glisser sur le bureau. Il s’agissait d’un modèle standard utilisé par les services de renseignements de l’Empire. Dont l’aspect extérieur était des plus banals. Il ressemblait en tout point à un comlink standardisé que l’on trouve partout, que se soit dans l’Empire, la République ou même dans l’Espace Hutt.
 
-Il est probable qu’il te le confisquera. Mais c’est ce que je veux. Dans tes bagages, un autre sera présent, dissimulé dans l’une de tes petites affaires. Il sera indétectable et ainsi tu pourras transmettre des messages.
 
Tout ceci semblait très simple. La réalité serait qu’un autre agent, mieux formé qu’elle, serait présent et serait celui qui récolterait le dit message et le transférerait, codé, aux Renseignements. Mais ce petit détail, il valait mieux pour Kalya qu’elle l’ignore.
 
-Ne t’inquiète pas… Dit-elle la voix douce. Ta mission ne durera pas éternellement… A ton retour, une meilleure place te sera accordée auprès de moi. A présent, va.
 
Darth Ynnitach lui donnait congé après lui avoir tendu la friandise que son animal de compagnie attendrait de déguster avec impatience. Dans l’esprit sombre de la Sith, il y avait de fortes chances pour que cette promesse ne puisse jamais être honorée. Mais si la Togruta revenait, elle aurait changée et la place promise serait sans aucun doute réclamée et méritée à juste titre. L’esprit déjà ailleurs, Darth Ynnitach replongeait son attention à des dessins bien plus ténébreux.  
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Un communicateur. Oui, ça elle savait s'en servir, évidemment, mais elle comprenait mal en quoi elle allait pouvoir tromper la vigilance de qui était un seigneur noir avec un simple communicateur. Cela semblait révéler de l'absurde. Elle écouta donc avec une attention redoublée les explications de la Dame Noire, voulant être bien certaine de comprendre sa mission. Les impairs ne payaient très cher au service de Darth Ynnitach, et elle était encore là parce qu'elle avait justement appris à les éviter. Elle ne comptait pas déroger à cette règle maintenant.
D'autant plus que jamais on ne lui avait confié de tâche aussi particulière. Elle se contentait habituellement de choses plus à le mesure des capacités d'une simple esclave domestique. Elle ne savait pas réellement si elle devait s'estimer chanceuse de l'attention que lui accordait sa maîtresse pour cette mission, mais il s'agissait en tous cas d'une occasion de se montrer utile et précieuse, tout au moins autant qu'une esclave pouvait l'être -ce qui, de fait, restait très peu-. A la crainte du simple échec s'ajoutait donc la pression de ce que pouvait envisager comme avenir un succès.
Ainsi donc le communicateur ne servait que de leurre. C'était assez simple tout compte fait. Mais tout dans ce plan était assez simple. L'évidence même. Et pourtant, sur un instant d'inattention... ça pouvait marcher. Son rôle serait très certainement compris, voir utilisé, mais sur une erreur d'appréciation, un moment d'égarement, elle pourrait peut-être apprendre quelque chose d'intéressant. Elle hocha la tête pour signifier qu'elle avait bien compris les instructions puis fit quelques pas prudents vers le bureau afin de récupérer le communicateur qu'elle devait gardé sur elle. L'autre devait déjà se trouver dans un bagage qu'elle emporterait -puisqu'elle n'avait pas, à proprement parler, d'affaires à elle-. Elle allait repartir mais la Dame Noir reprit une dernière fois la parole. Ce qu'elle dit confirma à Kalya qu'elle se trouvait dans une situation inconnue pour elle jusqu'alors, en équilibre précaire.

« Je ne vous décevrais pas, maîtresse. »

Elle s'inclina aussi bas que terre puis, devinant que l'entretien était finis et que la Dame ne lui accordait déjà pas plus d'attention qu'au mobilier, elle quitta la salle sans un bruit par le passage des esclaves. Lorsqu'elle arriva aux salles communes, comme elle s'en doutait l'un des hommes de main l'attendait déjà avec un baluchon qu'il lui jeta dans les bras, puis lui ordonna de le suivre. Elle ne s'autorisa qu'à peine le temps d'une longue inspiration puis emboîta son pas rapide en direction des plates-formes de vaisseaux.
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