Invité
Anonymous
Eh merde... J'avais trouvé ce que je voulais, enfin presque, mais il avait fallut que je me fasses griller. Et du coup, comme d'habitude, je m'étais carapaté, faufilé entre les gens, poursuivis que j'étais par ces deux empaffés du Temple, probablement à la solde de Tonton... Encore que non, Tonton, lui, il aurait pas envoyé ces deux guignols. Bref, résultat, j'étais monté dans le premier vaisseau à portée et la porte s'était fermé de justesse devant eux.

Oui sauf que je voulais pas monter dans ce vaisseau moi ! Il allait à Nar Shaddaa. Qu'est-ce que j'allais y foutre moi à Nar Shaddaa ? C'est pas comme si ça m'arrangeait, où qu'il y avait une vieille carte stellaire y dormant, sur ce gouffre de contrebande... En plus j'avais entendu des histoires horribles sur ce monde. Japrael, il disait que c'était la tanière de l'échange, et des Hutts, et que s'ils apprenaient pour la planque sur Iziz, ils nous feraient frire comme des oignons pour un plat de consistance de grands restaurants et que ... Oui enfin, c'est Japrael quoi. Fallait pas tout prendre au pied de la lettre avec lui, mais quand même.

Forcément, à l'arrivée, c'est capuche sur la tête que je suis sorti, en essayant de me faufiler le plus possible et passant parfois autant que faire se peut pour l'adolescent d'une famille que je suivais pour le coup. Mais le problème restait le même : qu'est-ce que j'allais foutre sur ce ^$µù^de monde ? Il me fallait un départ, et le plus tôt possible, encore que trop tôt pourrait être potentiellement problématique. Bah oui, les probabilités que mes poursuivants anticipent ce choix restaient élevées. Mais un autre problème allait vite se déclarer à moi : la tune. Venir sur Nar Shaddaa, c'est facile -autant que tricoter, encore que...- mais en partir, on dirait que tous les astro-pilotes sont devenus des escrocs. Et avec cet aller imprévu, l'argent que m'avait filé maman était loin de suffire à un nouveau départ. Me voila donc coincé, au beau milieu de ce monde pourrave qui pue l'huile de moteur.

-"Fais chier..." maugréais-je une fois de plus, shootant du pied dans une canette traînant dans la rue.

Il me fallait de la tune, et ça rapidement. Mais du reste, j'avais aucune idée de comment en trouver. Travailler ? Et qui emploierait un gosse de 14 ans ? Même avec la Force, c'était pas gagné ? Remarque, je pouvais aussi tenter d'utiliser la Force pour convaincre le guichetier de me vendre un billet à prix réduit, mais si je foirais, ce serait direction case "échange" et sans passer par la case départ en touchant les 20.000 crédits. 20.000 crédits sur lesquels je ne cracherais pas d'ailleurs...

Inutile de vous dire que j'étais dépité, faisant les cents pas dans la rue et allant sans savoir où. J'étais parti du Temple pour retrouver quelqu'un, qui au passage ressemblait à cette femme là-bas et je me retrouvais ici et ... Étrangement, mon esprit s'arrêta alors que ma tête se relevait un petit peu et que mon regard se faisait cherchant. Mes yeux se plissèrent, et encore un peu plus, et effectivement, il y avait là-bas une personne qui ...

-"P'tin j'y crois pas ..."

Ma main a coupé que c'était elle -oui, bon la mécanique, parce qu'avec la distance, impossible d'être sur et au moins cette main là est remplaçable- mais à peine un pied posé pour reprendre une marche rapide dans sa direction que BAM ! Et je me retrouves à terre. Ce que je fous à terre, n'y pensais même pas ; je m'étais juste fait renverser par un crétin, bousculé qu'il m'avait avant de continuer sa propre course effreiner. Et une insulte plus tard, ma tête se retourna vers mon espoir... qui n'était plus à sa place. Bordel, elle était où ? Courant dans la direction de l'endroit où elle était, je souriais la revoyant enfin pour crier -comme un con- :

-"Eh ! Vous !"

C'est sur que comme approche, y avait mieux...
Darth Velvet
Darth Velvet
Messages : 1060
Eclats Kyber : 0
Deux lunes. Deux lunes jumelles, s’auréolant d’une lueur sanglante sur le tissu d’obscurité de cette nuit sans étoiles, déchirant l’épaisse couche de nuages opaques, de leurs lumières meurtrières. « Un soir de peine et de mort… » Souffle le vent dans les frondaisons des arbres centenaires, dans les tuiles d’argiles des toitures, dans les girouettes métalliques de la ferme.

Je suis là, tapie dans l’épaisse mousse qui abonde dans cette région, la respiration silencieuse, le regard rivé sur le bâtiment précaire. Il n’y a rien de moderne dans sa silhouette massive, ses toitures de glaise, ses volets clos d’un rideau de plastifer. Une bâtisse sortie d’un autre temps, l’ertzaz d’une vieille ruine rénovée pour des buts inavouables.

 Il n’a pas été simple de remonter le chemin jusqu’à ce coin au milieu de nulle part, perdue dans les collines verdoyantes et boisées de cette planète presque inhabitée en raison des radiations solaires, mortelles sur le long terme. Dommage, elle a ce gout de paradis interdit et inaccessible… avec ses étendues d’émeraudes et de flavas pourpres, ses arbres robustes et chatoyants, ses ruisseaux et ses lacs turquoises, ses plages de sables argentés. Et elle a le précieux avantage, que personne ne s’y aventure jamais. Pas étonnant que nul ne relève l’activité anormale de cette masure délabrée… que nul ne vienne remuer son nez par ici. Ni les autorités républicaines, ni les jedis, ni personne...Le secret est bien gardé, et je ne l’ai éventé que par chance.

 Mes doigts, au travers de ma combinaison anti-radiation, se crispent sur la garde de mon blaster. Etrangement tout est calme… beaucoup trop calme en fait. Je ne doute pas de mes informations, arrachées au corps défendant de cette pourriture de mercenaire, mais rien ne m’affirme qu’elles soient toujours exactes. Ce genre de trafic nécessite mobilité, et je ne doute pas d’un instant que le réseau dispose d’un bon nombre de planques, celle-ci incluse. J’espère juste… que le déménagement n’a pas encore eu lieu, auquel cas attendre qu’ils usent de nouveau de cet endroit pourrait prendre des années…

Ma silhouette glisse, fantomatique, ombre parmi les ombres, aussi affûtés que dangereuse, jusqu'au bâtiment. Sous mes assauts , la porte émet une vive plainte métallique avant de s'écraser au sol dans un nuage de poussière sableuse... Déserte.. désespérément déserte !


Nar Shadda.... le bourdonnement inlassable d'une activité qui ne manque pas de me rappeler Corruscent. L’effervescence d'un monde en perpétuel mouvement, charriant sur ses allées bétonnées, entre ses immeubles de verre et d'argent, la folie grouillante de ses habitants. Je n'aime pas cet endroit nauséabond et surpeuplé où la moindre plante verte se doit d’être choyée pour ne pas succomber à une pollution si dense que les bas fonds s'en recouvre de brume. Ma main serre, dans les replis de mon mantel brun, la petite boite d'allumette découverte dans la cache de mes proies. Elle tourne entre mes doigts, comme l'on ferait d'un objet précieux. Après tout elle est mon seul lien, mon dernier espoir de remonter la piste des kidnappeurs de Nolwan.


« Eh ! Vous ! »

Je me retourne par mécanisme, sans réellement savoir si l'interjection m'est destinée. Lentement ma bouche s'ouvre sur le coup de la surprise avant de libérer un juron. Le neveu de Léonard. Ici. Au plein milieu d'une foule et juste sous mon nez. Rapidement je balaye les alentours d'un œil averti. Je n'ai pas spécialement envie qu'il me ramène toute l'armada du Temple et encore moins son parent. A l'évocation mentale du jedi, mes lèvres se pincent, et mon cœur se serre, comme asphyxié.

« Zelonion ? C'est pas vraiment un endroit pour un apprenti seul... tu fais quoi ici ? »
demandais-je tout en notant qu'il semble bien plus vaillant qu'à notre précédente rencontre, avant d'ajouter à mi-voix « … je sais pas pourquoi mais je sens que ta réponse va pas me plaire... »
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn