Evadné Publius
Evadné Publius
Messages : 390
Eclats Kyber : 10
    Une silhouette drapée de sombre patiente dans le corridor principal de l'Astroport. Sa posture dérange les passants pressés qui pestent à voix basse en la rencontrant sur leur chemin. Les moins polis néanmoins la bousculent dans une course effrénée vers le prochain cargo stellaire.
    Quelques « pardon ! » fusent, mais leur sens s'éloigne au fur et à mesure qu'elle s'inquiète pour sa propre barge diplomatique. D'ailleurs son bras menu est fatigué de porter sa malle de voyage dont elle se décharge au sol, indignée par l'attente.


    « Que fait-il....il devrait déjà être de retour pour me ramener sur Coruscant. » soupire-t-elle en lançant des œillades aux alentours, terriblement seule.

    Les minutes lui paraissent durer des heures, et les heures se convertissent en journées interminables. Il avait été convenu que son père lui prêterait une barge diplomatique fabriquée par la SteCo pour son voyage d'étude sur Ondéron. Les rencontres se sont enchaînées et son observation du système politique en vigueur sur cette planète s'est achevée abruptement. Elle aurait une peine colossale à conclure son rapport par manque de temps. Cette pensée rajoute la migraine à l'inquiétude sans cesse croissante. A chaque fois qu'un pilote en uniforme approche sa personne, son cœur loupe un ou deux battements et elle se met à espérer. Aucun d'eux pourtant ne se présente à ses devants pour lui annoncer son embarquement immédiat
    .

    « Je vais....devoir trouver une place sur un cargo... » s'encourage-t-elle dans une grande inspiration.

    Au moment où cette difficile décision est prise, un groupe de soldats armés vient à sa rencontre. Leur chef lui adresse un salut protocolaire avant de lui tendre une main cordiale qu'elle enserre sans force, toute pâle. Elle lit déjà sur le visage de ces hommes les prémices d'une terrible nouvelle. Ils évitent ses yeux et trahissent des gestes de nervosité évidente.


    « Mademoiselle Publius ? » s'assure le premier qui poursuit après une affirmation muette de la concernée, « Je suis le Sergent Annibal, et voici Monsieur Volrude, l'un des responsables radar de l'astroport. »

    De l'ombre du sergent émerge un humain d'un âge avancé. Il est bardé d'un badge représentant l'emblème de l'Astroport d'Ondéron. Dans un silence poli, elle les implore du regard
    . Pas de mauvaises nouvelles, je vous en prie, pas de mauvaises nouvelles, pense-t-elle avec force.

    « Je suis navré Mademoiselle Publius mais nous avons perdu la signature radar de votre vaisseau. Sa dernière position était située à moins d'une année-lumière. Les dernières communications radiophoniques confirmaient qu'il se poserait sur Ondéron pour vous transporter. Le Sergent craint une attaque pirate, elles sont nombreuses ces temps-ci. » explique-t-il d'un ton neutre, mais l'air navré.

    Avant qu'elle n'ait pu aligner un mot, le militaire prend la parole :


    « Nous comptons lancer un éclaireur à la recherche de votre barge. »

    « Et votre père a été prévenu, » surenchérit Volrude dans un rictus contrarié, « Il émet expressément le souhait que vous ne rentriez pas via un Cargo stellaire mais que l'on affrète pour vous une autre barge. Je crains néanmoins qu'il faille s'armer de patience, nous n'avons pour le moment pas de vaisseau privatif à mettre à votre disposition. Ne quittez pas l'astroport nous faisons notre possible. »

    « Comment une telle attaque a-t-elle pu se produire ? Je pensais les conduits spatiaux diplomatiques sûrs ! »

    Elle trouve son point de rupture dans cette indignation et fronce les sourcils pour les sonder tour à tour, inquisitrice. En guise de réponse, Annibal enfile son casque et fait signe à ses cinq soldats de rompre les rangs.

    « Vous êtes en sécurité Mademoiselle....inutile de vous inquiéter. »

    « Mais là n'est pas la question.... » débute-t-elle complètement sous le choc, « Je dois présenter mon rapport d'observation dans deux jours et je n'ai rien de prêt ! »

    « Ca, Mademoiselle. Vous pouvez toujours prendre un cargo stellaire, mais je vous le déconseille. Nous vous tiendrons au courant. »

    Et sur ce, il la salue une dernière fois avant de s'éloigner, Volrude sur les talons. Offerte en pâture à une nouvelle solitude, Evadné regagne un siège d'attente sur lequel elle s'effondre dans un long soupir.


Invité
Anonymous
-"Je veux que tu restes ici. J'aimerais que tu réfléchisses sur ton futur voeu de Jedi, et que tu fasses les recherches qui te sont nécessaires pour ton futur choix de la voie que tu veux suivre."

C'est par ces mots que Gabriel avait annoncé à Elora que cette fois, elle ne serait pas du voyage. Il appréciait pourtant énormément la compagnie de sa Padawan, elle qui était toujours si pleine de vie à sa façon ; mais il ne pouvait oublier qu'elle était sur la fin de sa formation. L'heure viendrait bientôt pour elle de se montrer digne du titre de Jedi. Pour autant, Gabriel trouvait cela dur à endurer, et comprenait enfin ce que les Maitres du Conseil avait peut-être cherché à lui enseigner en lui demandant de prendre un Disciple en fin de formation. Ce si peu de temps avait accentué l'attache qui s'était formé dans le coeur du Maitre à l'égard de la jeune femme, mais aussi avait su éveiller une peur : "Aurait-il le temps de lui apprendre ce qu'il était son devoir de faire ?".

Rien n'était moins sur, mais cela ne l'empêcherait pas d'essayer. Et c'est bien ce qui avait mû son choix. Dans la tâche qu'il avait reçu aujourd'hui du Conseil, rien n'indiquait qu'Elora apprendrait quelque chose d'utile en plus pour son avenir, aussi valait-il mieux qu'elle se recentre au Temple, pendant que son Maitre mènerait celle-ci à bien.

-"Maitre Fyelën... Maitre Fyelën ..."

La voix d'un garçon arrêta le Corellien dans sa marche qu'il avait entreprit, usant du sentier sûr séparant Iziz et le Temple Jedi. Et se retournant, il constata que la voix était en accord avec l'impression qu'elle laissait entendre, l'enfant venant de fournir visiblement un réel effort, au pas de course, pour rattraper son but.

-"Qu'y a-t-il, mon garçon ?"

-"Maître Jeseladai ... vous demande ... de bien vouloir ramener à Coruscant... une personne du nom d'Evadné Publius. ... La sécurité de l'astroport nous en a fait la demande. Pfiouuuu..."

Un dernier soupir, venant conclure la respiration haletante du garçon. Et dans un sourire, le Maitre Jedi acquiesça, répondant à l'enfant face à lui :

-"Informes Maitre Jeseladai qu'il n'y a aucun souci. Je me rendrais au bureau de la sécurité de l'astroport avant d'embarquer. Et prends ton temps pour rentrer. Reprends ton souffle, et ton calme."

Un "Oui Maitre" plus tard, l'enfant rebroussait chemin, suivant les conseils du Corellien et allant d'un pas digne du mot "marche". Gabriel quant à lui, entreprit de conclure la distance qui le séparait de l'astroport.

****

-"Miss Publius ?"

Gabriel s'était approché d'une personne à la chevelure blonde, correspondant au portrait que l'on lui avait dépeint de sa nouvelle compagne de route. Sa barge avait, de ce qu'il avait compris, subit une attaque de pirates, et elle s'était retrouvé coincée. Au final, un agent sachant que le Jedi devait se rendre sur Coruscant avait fini par proposer le vol commun des deux, afin de minimiser et l'attente, et les frais occasionnés par ce désagrément.

-"Je me nomme Gabriel Fyelën, membre de l'Ordre Jedi. La sécurité m'a mis au courant de votre situation, et il se trouve que je dois me rendre à Coruscant via le cargo là-bas. Ce n'est certes pas le plus confortable de tous, mais je serais heureux de vous accompagner durant la durée du vol."

Encore fallait-il qu'elle accepte elle-même. Si il l'avait tout d'abord imaginer, avant de s'en entretenir avec la sécurité, cette dame était loin d'être une criminelle souffrant d'un transfert. C'était surtout la fille d'une personne riche et influente, qui s'était laissé convaincre difficilement par la proposition soumise. L'agent avait même précisé que le mot "Maitre" avait aidé, signe que Gabriel reconnaissait dans un amour paternel très... paternel.
Evadné Publius
Evadné Publius
Messages : 390
Eclats Kyber : 10
    Evadné eut un faible mouvement de recul en apercevant son interlocuteur. Si elle n'était pas une adversaire des Jedis, elle les craignait depuis l'incident avec le meurtre du Chevalier et les interrogatoires qui en découlèrent, menés par l'Ordre. Son air pâlot trahissait d'ailleurs une appréhension naïve. Et dans un réflexe de nervosité, elle ajusta délicatement la fleur exotique qui parait sa chevelure entretenue. Toutefois, malgré son émoi apparent, la demoiselle rayonnait de sa beauté naturelle et un sourire poli conquit ses lèvres rosées.

    "-Monsieur Fyelën..." répéta-t-elle dans un salut "Je suis navrée de constater que vous dérangez votre voyage pour des futilités, veuillez m'en excuser."

    Un petit moment de silence durant lequel elle pinça ses lippes, puis :

    "-Je ne recherche pas le confort, mais le moyen d'arriver à destination. Vous rendez ce moyen possible, par conséquent je vous suis reconnaissante." 

    L'essentiel était de couper le plus rapidement possible le contact visuel avec le Jedi. Elle aurait trop peur qu'il puisse lire en elle, et déceler des choses qu'elle ne pensait pas. Son esprit n'était qu'une tempête d'anxiété. Si la crainte s'effaçait peu à peu, d'autres préoccupations prenaient le dessus. Le coeur de la semi-Hapienne n'en battait que plus fort, plus vite; tellement vite même qu'elle se voyait expirer.

    "-Mes affaires." annonça-t-elle pour justifier son éloignement vers une hôtesse de l'Astroport afin de demander à ce que l'on charge sa valise dans le cargo.

    ~~

    Effectivement, le confort du cargo laissa à désirer sur plusieurs aspects. En embarquant avec Gabriel, Evadné se rendit compte de l'aménagement spartiate des lieux. C'était un vaisseau qui transportait principalement des marchandises et les caisses de fret étaient particulièrement volumineuses. Rajoutons à cela, un contenu dont l'odeur laissait à désirer et c'est une jeune fille à l'air pincé qui tenta de trouver une place presque à tâtonnements puisque la luminosité frôlait l'inexistence, entre deux néons défectueux. Ses mains délicates, au vernis pourpre, touchaient la surface des murs pour espérer l'orienter convenablement. 

    "-C'est un peu embêtant..." soupira-t-elle. 

    L'équipage n'avait pas vraiment l'air d'être sur le pied de guerre. Deux hommes de main et un pilote. Le copilote? Accessoire, visiblement. Ce qui avait de quoi rassurer. Notons sans doute la présence d'autres passagers tout aussi mal lotis mais qui n'avaient pas trouvé moins cher.
      
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn