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« Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite. »
Extrait de Pharsale
Lucain

Pour qui s'arrête et réfléchit à sa situation, il y avait toujours pire. Mais le temps à cet exercice n'était pas toujours donné, ou pris. Et dès lors, face au drame, il était facile de tomber dans une forme d'égocentrisme tout à fait naturel. C'est probablement l'une des raisons qui faisaient que l'on formait les Jedi à ne pas se précipiter, une des raisons qui avaient retenu les différents Conseils de l'Ordre séculaire à se jeter corps et âmes dans la bataille. Mais même au sein de l'Ordre, ce n'était pas toujours le cas. Il peut parfois être plus facile de faire preuve de sagesse, quand l'on est en dehors du feu de l'action.

-"Mhh..."

Un simple son, exprimant la douleur que pouvait ressentir Gabriel à la suite de sa chute. Elle avait été rude, et il s'était senti glissé, tombé mais surtout inquiet.

*** Une semaine plus tôt ***

-"Maitre Fyelën, vous et votre nouvelle Padawan accompagnerait le Chevalier Laye sur Sy Myrth. Votre mission consistera à assister à sa demande le sénateur Abédo Grant quant à sa tentative de désamorcer les troubles qui ravagent actuellement cette planète. Vous partez dès ce soir."

Maitre Brock. Le Nautolan membre du Conseil ne souffrait, comme à son habitude, pas de doutes dans sa voix, et n'avait pas trouvé dans le Corellien d'esprit de rébellion. Si le Conseil lui attribué cette tache, il était clair dans l'esprit de Gabriel que telle était la voie qu'il devait suivre, et telle serait-elle. Le soir même, il s'envolait donc, accompagné d'Elora et du Chevalier en question, dont il fit la connaissance.

*****

Après s'être plissés plusieurs fois, les yeux du Jedi parvinrent enfin à s'ouvrir, laissant une apparaître au cerveau du Corellien une image floue, sombre de l'endroit où il était tombé. Son corps était toujours engourdi, mais il ressentait ses doigts et ses pieds. En soi, c'était déjà un bon signe. Quelques clignements d'yeux plus tard, la netteté de sa vue s'améliorait et la sensation du toucher également. Il ramena alors sa main à sa tête, dans un réflexe visant à encore mieux voir, et ce fût son odorat qui revint cette fois-ci : il n'était pas tombé dans un parc remplit de fleurs, c'était certain.

Que s'était-il passé ? Alors que cette question se dessinait à son esprit, il revoyait son arrivée sur Sy Myrth, accueillit lui et ses deux accompagnants par un sénateur inquiet. Et quel sénateur : les Sy Myrthiens avaient de curieuses ressemblances physiques avec les Hutt, et lorsque l'on connait ces derniers, il est toujours un petit peu difficile de ne pas avoir de ressenti. Mais quelque soit les apprioris, ceux-ci avaient été vite balayés par l'urgence de la situation. Guerre civile, Loi martiale, échauffourées, attentats,... tant de mots qui ne pouvait que provoquer chez le Maitre Jedi qu'un sentiment de tristesse. La République avait sommé le Sénateur de parvenir à un arrangement, et le mot sonnait durement à l'oreille de Gabriel. Sommer... Face à une guerre civile dont les rapports indiquaient le mal profond dont souffrait le peuple de la planète : le traité en cours avec les Sith.

C'était ironique. Ce traité avait pour but la paix, du moins dans les paroles des deux parties, et aboutissait à des guerres fratricides. Quel jeu cela servait-il ? Sy Myrth ne serait pas un cas isolé, Gabriel en était certain. Mais il ne lui était pas donné de décider, ni d'agir sur chaque cas. En son fort intérieur, le Jedi ne pouvait dès lors que prier pour que l'Ordre dont il faisait sache avec sagesse maintenir cette "paix" fragile. Et c'était le rôle de trois Jedi -dont une en devenir- que de remplir cette tâche au mieux ici.

Le sénateur avait organisé un pour-parler. Une trêve avait été acceptée pour celui-ci. Et les leaders se réuniraient, afin de parlementer. Et Gabriel se souvenait des instructions qu'il avait à la fois données à sa Padawan, ayant un pouvoir décisionnel sur elle de par son rang, et préconisées au Chevalier, ne s'estimant pas son pédagogue et donc estimant celui-ci libre de ses actes :

-"Il n'est pas prévu que nous nous immiscions dans le débat, et nous ne le ferons qu'en cas de nécessité. Le Sénateur tient à ce que nous soyons avant tout des spectateurs, afin que notre avis soit neutre dans ce conflit. Elora, je souhaite que tu prennes la mesure de ce moment, car ces négociations sont importantes dans les efforts qui sont faits ici."

Afin de ne pas réagir, Gabriel avait choisi de n'agir que par urgence. Il souhaitait avant tout entendre chaque parti, et cela avant de se faire une définitive opinion. Et alors que la suite des événement lui revenait, ce fut l'ouïe qui reprit du service. Un écho au loin, des tirs et des explosions... Les combats avaient repris quand Gabriel se souvenait de l'explosion qu'il venait de vivre. Lui, le sénateur, les leaders,... Elora. L'idée de sa Padawan fut brusque, et entraîna le corps du Maitre dans un mouvement brusque visant à se relever. Sa tête tourna légèrement de l'effort, mais son esprit était à nouveau alerte. Dans la chute, il avait ressenti la mort du Sénateur, mais avant tenté de prémunir sa Padawan autant que possible via la Force. Et quand son regard se posa sur le corps de celle-ci, allongée non loin, ses jambes l'emportèrent à l'endroit en quelques pas. Ses mains la saisirent, la retournèrent et l'adossèrent à un rebord présent.

Elle était vivante... mais encore inconsciente. Sa main se porta au front de la Miraluka, et dans un geste empreint d'un sentiment paternel, ce fut pour la ramener que le Maitre se concentra dans la Force. Connor, lui, semblait se relever.
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J'attendais depuis des semaines que le conseil m'accorde le droit de participer à une mission. Il me fallait acquérir de nouveau la confiance du conseil, que j'avais perdu en ne répondant à aucun ordre à mon retour de Dagobah. Quel imbécile  je faisais d'avoir ainsi ignorer les conseils de l'ordre, par pure crainte du monde extérieure. Je n'avais plus confiance dans la majorité des jedi depuis la trahison de mon premier maître. Il s'était joint aux Sith et m'avait livré à ceux-ci comme gage de bonne volonté. Les jedi, ces fameux défenseurs de l'ordre, n'était peut-être pas si résistant que cela aux tentations du côté obscur de la force. Comme je l'avais compris à cette époque: le genre humain est la chose la plus nuisible au Jedi. C'est le genre humain qui impose en nous des sentiments pouvant nous détourner de notre voie. C'est lui aussi qui nourrit notre égo et fait grandir notre ambition...

Je donnais le plus de cours que possible aux padawans les plus jeunes comme les plus vieux, allant jusqu'à rester éveiller des jours entiers en préparant mes leçons, dans l'espoir de gagner la moindre brindille d'estime de la part du conseil des Jedi.
Un jour que j'enseignais la télékinésie à des padawans de huit à dix ans, un autre chevalier vint me trouver.

-Chevalier Laye, le conseil vous cherche.

-Prévenez le que je viendrais à sa rencontre dès l'heure finie.

C'est avec le plus grand enthousiasme que je pris le chemin de la chambre du conseil. Au moment où je passai les portes de la salle, les regards se tournèrent vers moi. Certains étaient animés d'une lueur de fierté, comme si ils avaient toujours cru que je reviendrais un jour dans cette salle, après avoir quitté mon apathie. D'autres en revanche étaient affreusement méfiant, et faisaient peser une tension des plus désagréables dans la chambre.
Je m'avançai au centre de la salle du conseil, qui, bien que non-réuni dans son intégralité état tout de même bien fourni en maîtres jedi.

-Bonjour maîtres, vous demandiez à me voir ?

-Chevalier Laye, nous voudrions que vous assistiez maître Fyelën dans sa mission sur  Sy Myrth. Votre tâche sera de le protéger, lui et sa padawan. Comme vous le savez probablement, la planète est en pleine guerre civile. Il est indispensable que vous assistiez le sénateur Abédo Grand au cas où les négociations avec les dissidents se passent mal.

-Bien maîtres.

-Nous comptons sur vous Connor, tâchez de ne pas nous décevoir.

-Je ferai selon vos ordres.

C'est ainsi que j'embarquai avec maître Fyelën à bord de notre vaisseau à destination de Sy Myrth. Comme à mon habitude, je me fis discret, aussi, je répondais aux quelques questions que Gabriel Fyelën me posa sans lui en poser en retour, et en scrutant sa padawan. J'avais peur, je l'avoue, qu'elle ne puisse être un pois et gêner le bon déroulement de la mission. En espérant que la formation de son maître ait été fructueuse, pensais-je.

Une semaine plus tard, dans la salle de réunion de Sy Myrth... 

Comme je l'avais pensé, les négociations furent très tendues. Aucun des partis en présence ne cédait aux avances du sénateur, qui lui-même refusait les demandes absurde où les compensations astronomiques que demandaient les autres négociateurs. Le ton montait d'une façon qui me déplaisait. Je n'avais pas confiance dans les politiciens. Leur soi-disant "souci de protéger les populations" n'était, de mon point de vue, qu'un absurde mensonge pour accéder au pouvoir. Je sentis finalement quelque chose. Un sentiment de peur intense me saisit, quand d'un coup, le sol céda, en même temps qu'une détonation déchirait le silence de la nuit. Je me sentis chuter et je perdis de vue maître Fyelën et le padawan Faren. Je ressentis en même temps la mort du sénateur, précédant celle de milliers d'autres personnes. La guerre recommençait...

Je me réveillais quelques heures plus tard dans un endroit sombre. J'eus à me débarrasser de quelques pierres. Je me relevais non sans mal, puis me mis à observer les lieux, l'odeur et le peu de lumière m'indiqua que je me trouvais dans des souterrains. Un hurlement retentit au loin. Je n'étais pas expert en bestiaire galactique, mais cela ne me disait rien qui vaille. Au loin résonnait le son des tirs et des explosions. La guerre civile recommençait. Je m'aperçus alors que quelque chose bougeait à côté de moi: je m'approchai et découvrit Gabriel Fyelën tentant de ranimer sa padawan. Je m'approchai et fit signe au maître de continuer ses efforts.

-Laissez-moi vous aider.

Etant un bon guérisseur, je posai mes mains sur les tempes de la miraluka, et lui transmettant mon énergie, dans le but qu'elle reprenne conscience.
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Elora avait un nouveau maitre et elle put reprendre sa formation un peu plus sereinement. Gabriel était un maitre sévère mais juste. Il était bien différent d'Horus Vahalor. Et maintenant on l'envoyait en mission avec ce dernier. Ils seraient accompagnés d'un chevalier jedi du nom de Connor Laye. Le voyage jusqu'à Syn Myrth avait était assez long, mais lorsqu'ils furent arrivés ils furent accueillit par un sénateur très anxieux. Une guerre civile faisait rage sur la planète : loi martiale, attentats, échauffourées. La jeune fille était face à quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Faisant preuve de prudence pour une fois, Elora resta prêt de son Maitre. Elle ne le quitta pas d'une semelle. Ils étaient ici pour servir d'arbitres neutres dans les pourparlers qui allaient être organiser par le sénateur Abédo Grant.

Les négociations commençaient mal. Aucunes des parties ne voulaient céder aux propositions du sénateur et tout le monde se tirait dans les pattes. Le problème était le traité en cours avec les siths. La demoiselle sentait bien que ce traité allait provoqué de nombreux problème et surement pas que sur ce monde. Elle pensait qu'on ne pouvait pas faire confiance aux siths. La jeune miraluka se souvenait parfaitement des instructions de son Maitre : ne pas s'immiscer dans les négociations sauf en cas de nécessité. La demoiselle avait signifié à son Maitre qu'elle avait bien comprit et assisté au début des échanges en silence attentives à ce qu'il se disait. D'un coup, elle eut un mauvais pressentiment et sentit quelque chose à travers la Force. Mais elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle sentit le sol céder en même temps qu'une détonation retentissait. Puis elle chuta en même temps que Gabriel et Connor.

Très réceptive à la Force de par sa race, la padawan sentit très nettement la mort di sénateur. Il avait disparu de sa perception de la Force tout comme d'autres êtres disparaissaient. Mais Elora n'eut pas le temps de s'en émouvoir qu'elle sentit un grand choc dans son dos et les ténèbres l'envahirent. Était-ce fini ? Avaient-ils échoué dans leur mission ? Les heures passèrent, mais la jeune fille n'en avait pas conscience. D'un coup elle sentit une chaleur l'envahir. Petit à petit elle retrouvait ses sens et sa vision à travers la Force. Elle perçu l'aura blanche et réconfortante de son Maitre ainsi que celle de Connor. Tout deux faisaient usage de la puissance mystique. La padawan pouvait nettement le sentir grâce au lien qu'elle entretenait avec elle. Cela lui rappelait la fois où elle avait poursuivit le sith à travers la jungle d'Iziz et était retourné voir les membres du Conseil pour les avertir de l'enlèvement de deux padawans. La jeune miraluka retrouvait peu à peu conscience. Elle était adossée sur un rebord. Vu l'odeur qu'elle sentait, ils avaient atterris dans des souterrains. Mais elle ne comprenait ce qu'il s'était passé.

"Maitre...que s'est-il passé et où on est ? J'ai sentit une perturbation dans la Force, comme un danger mais j'ai pas eu le temps de réagir. Le sénateur Abedo Grant est mort. Il a disparu de ma perception dans la Force. "

Elora entendait des échos au loin, des tirs et des explosions. Ainsi les négociations avaient échoués. Que devaient-il faire maintenant ? Ils avaient été envoyé pour servir d'arbitre neutre et ainsi éviter la guerre civile. Mais comment faire si personnes ne voulaient y mettre du sien ? Ce traité avec les siths n'allait apporter que des ennuis dans l'avenir. Ayant reprit complétement conscience, Elora essaya de se relever. Par chance, elle n'avait rien de cassée. Il fallait dire que malgré son apparence, elle était d'une bonne constitution.


"Les négociations ont échoué c'est ça ? Qu'est-ce que l'on fait maintenant ?"

Visiblement inquiète, elle attendit une réponse de Gabriel à ses questions. Devaient-ils continuer la mission et essayer d'arrêter le conflit et forcer les différents partis à trouver un accord ? Ou devaient-ils rentrer au Temple faire part de leur échec ? La jeune miraluka ne savait pas vraiment ce qu'il fallait faire dans ce cas-là.
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-"Calmes-toi. Prends le temps de respirer... Souviens-toi du Code."

Gabriel et Connor avait réussi dans leur tâche, et Elora semblait aller bien. Une chance, aux yeux du Consulaire qui attachait toujours une plus grande valeur à la vie qu'à la réussite de sa mission. Mais elle n'en semblait pas moins un peu dispersé. Gabriel ne pouvait donc lui répondre autrement que par un encouragement à se calmer un instant. Pour l'avoir vécu à l'identique de sa Padawan et du Chevalier proche, il imaginait très bien la confusion qui pouvait être présente dans l'esprit de la jeune fille. Et puis, il n'avait lui-même pas encore les réponses aux questions de la jeune femme.

Le Code serait d'une grande utilité, comme toujours. Et ignorant un nouveau cri retentissant dans les souterrains, annonciateur de problèmes à venir, Gabriel commença à en réciter les vers, dans un ordre plus propice à la situation, afin qu'Elora, mais aussi Connor et même lui y trouve la solution au problème auquel ils étaient confrontés tous les trois.

-"Il n'y a pas d'émotions, il n'y a que la paix. Prenez le temps de chasser toutes vos émotions négatives, votre ressenti face à ce qui vient de se passer. Il n'y a qu'ainsi que nous trouverons la solution la plus adéquate. Il n'y a pas de passion, il n'y a que la sérénité. Laissez nos ordres vous emplir, et oubliez votre moi profond. Ce qui se joue ici dépasse de loin notre égo, et aura des conséquences sur bien du monde."

Deux principes fondateurs, à la base de l'idéologie Jedi. Deux principes qui faisaient des Jedi ce qu'ils étaient : des personnes désintéressés tentant le plus possible d'agir pour le bien de tous. Et il était capital de ne pas l'oublier ici et maintenant.

-"Il n'y a pas de chaos, il n'y a que l'Harmonie. Oubliez un instant les troubles de la surface afin de vous fier uniquement à la Force. Elle est et a une volonté qu'il nous faut suivre si nous voulons réussir dans notre tâche."

Un nouveau rugissement gronda dans les tunnels, bien plus présent que les dernières fois, mais aussi beaucoup plus identifiables que les déflagrations de la surface. Et si l'esprit y était préparé, alors le danger imminent serait visible, et pourrait être affronté. Mais ce ne serait pas le cas si d'emblée, l'esprit de ses deux compagnons restait bloqué sur la situation de Sy Myrth.

-"Il n'y a pas de mort, il n'y a que la Force."

Un rappel puissant, qui ne souffrait pas de devoir être expliqué. Le sénateur était mort, ainsi que chaque leaders des camps en opposition. Mais de ce fait, si la tâche semblait beaucoup plus compliquée et la perte tragique pour la République, il n'en demeurait pas moins que le Sénateur avait à sa façon rejoint la Force. Et c'est dans cette idée que le réconfort nécessaire à la suite d'une perte pouvait se trouver. Si la mort d'un Sénateur n'était pas un lourd fardeau, elle pouvait en rappeler une autre, de manière inconsciente. Et Gabriel savait déjà que Elora en supportait une... Peut-être Connor aussi. Il y avait des chances, avec ce genre de vie qu'ils menaient tous les trois. Mais s’appesantir là-dessus n'était jamais une bonne chose.

-"Il n'y a pas d'ignorance, il n'y a que le savoir."

Gabriel avait voulu terminer par ce ver, tant pour lui, il était la clé de la réponse à la question d'Elora. Que faire ? Les négociations avaient-elles échoués ? Était-il encore possible de désamorcer la bombe qui couvait probablement encore plus dans les esprits de certains Sy Myrthians ?

-"Il n'est d'échec que l'abandon, Elora. C'est... illogique ce qui vient de se passer. Cela pourrait l'être, mais il n'en est rien, pour peu que l'on prenne du recul. Nous assistions à des pour-parlers, et des terroristes peuvent avoir envisager de se débarrasser de l'opposition durant ces négociations, mais quel terroriste se serait suicidé ainsi ?"

Tous les chefs de factions étaient présent durant cette trêve. Lequel aurait été fou au point de signer son arrêt de mort ? D'avis du Jedi qu'il était, rien ne permettait à Gabriel de juger sur ce point, la proposition la plus logique restant qu'ils avaient tous été victimes d'un attentat commun. Encore fallait-il le vérifier...

A nouveau un rugissement retentit, mais cette fois-ci, il était parfaitement audible, et raisonné dans tout le conduit du souterrain. La tête du Maitre pivota alors, et à travers la Force, dans l'obscurité totale d'un des cotés du souterrain, il pouvait ressentir une présence. Une présence qui était loin d'être seule, et loin d'être en paix avec elle-même. Le détail alors frappa son esprit, un nouveau souvenir du rapport qu'il avait lu au Temple sur la planète : "Présence d'une infestation récente de Rakgouls".

-"Et bien... Si vous trouviez qu'il n'y avait pas pire situation, voila la réponse de la Force à cette pensée..."

Sa main se porta sur son sabre, qu'il décrocha et activa en se relevant. Un faisceau vert en jaillit, dans un vrombissement typique d'activation.
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Elora reprit enfin conscience. Mes efforts et ceux de Gabriel n'avaient pas été vains. Une fois de plus, mes talents de guérrisseur m'avaient été utiles. Elle se réveilla et je sentis tout de suite son stress. Réaction normale pour une padawan. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et devait sûrement avoir un peu peur. Elle posa immédiatement plusieurs questions à son maître. Celui-ci lui répondit en citant le code jedi. Cela commença par m'agacer. Pourquoi citer ce code sans cesse bafoué de nos jours ? Tant des notres avaient enfreint ces fameuses règles. Avoir encore foi en ce code m'était difficile. Comien de jedi n'avaient pas su résister à la passion, aux émotions ? Des jedi ne s'étaient-ils pas mis en couple, voire marié ? Ma mère elle-même était tombée sous le charme de mon père, allant ainsi à l'encontre du code des Jedi. Le genre humain ne pouvait que nous imposer les sentiments. C'était aussi grâce aux sentiments que nous étions capables de comprendre, de pardonner et des nous battre. La compassion, la dévotion et ma foi dans la paix galactique guidaient mes pas dans la longue voie du Jedi. Je me relevais et me détournais de mes deux acolytes. Ils entretenaient un lien particulier, celui d'un maître et son padawan. Une relation à laquelle j'étais étranger, où je n'avais pas ma place.

-Dans quel guêpier je me suis encore fourré... maugréais-je.

Finalement, le maître Jedi continua de réciter sa poésie, puis je finis par comprendre qu'il ne choisissait pas ces vers au hasard. Chacune de ses citations avait un rapport avec ce que nous venions de vivre tout les trois. Quand il en vint à celui concernant la mort, je compris qu'il faisait référence à la mort du sénateur. Cela ne m'avait pas du tout affecté pour plusieurs motifs. Le premier était mon rejet vicéral des politicirns. Ils étaient menteurs, fourbes et ne faisaient tout cela que pour parvenir au sommet de la chaîne alimentaire que constituait notre société. Ensuite, je n'adhérais pas du tout à ses propos. Ce traité ne devait pas être signé. Les Sith ne pouvaient foncièrement pas rester en paix. C'était comme placer un voleur devant une bague en or massif et lui interdire de la lui voler. Flydon Maxima était la preuve formelle de cette incapacité des Sith à rester bien sagement à obéir aux ordres de leur chef.

Finalement, un nouveau hurlement secoua les souterrains. Je posai instinctivement ma main sur ma ceinture, proche de mon sabre-laser. Le contact du métal froid sous mes doigts me rassura. Des yeux brillèrent dans l'obscurité. Je finis par dégainer mon arme sans en allumer la lame, pour ne pas envenimer la situation. Je n'avais aucune connaissances sur les animaux qui peuplaient notre belle galaxie, mais cela ne me disait rien qui vaille. Je previns mes co-équipiers de prendre fare.

-Evitez les mouvements brusques...

Quatres nouveaux yeux brillèrent derrièère les précédents. Ma main se crispa contre mon sabre-laser. J'étais prêt à accomplir ce pour quoi le conseil m'avait choisi: protéger maître Fyelën et sa padawan.
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Les paroles de son maitre surprirent Elora. Elle devait se souvenir du Code. Maintenant qu'elle était plus âgée, elle le comprenait mieux même si elle avait longtemps été dans l'obscurité depuis la disparition de son ancien Maitre. La jeune padawan écouta avec attention ce que disait Gabriel et se rendit compte qu'il ne parlait pas du Code pour rien. Il expliquait chaque vers par rapport à la situation dans laquelle ils étaient. Chasser ses émotions négatives et oublier son moi profond. Laisser les ordres l'envahir. La Miraluka comprenait que ce qui se passait ici aura de graves conséquences sur bien du monde.

Puis il continua en parlant de l'Harmonie. Il expliqua qu'il fallait écouter les désirs de la Force, lui faire confiance pour réussir dans leur tâche. La jeune miraluka entendit un nouveau rugissement dans les tunnels. Son maitre continua avec le vers sur la mort. En effet, la mort du sénateur et des leaders de chaque camp avait rappelé à Elora la mort de son ancien maitre et cela l'affectait encore. Puis Gabriel termina par le vers sur la connaissance.

Il est vrai que ce qu'il s'était passé était illogique. Est-ce qu'une autre faction s'était cachée jusque là ? Une faction dont ils n'auraient pas eu connaissance. La jeune miraluka se concentra sur la Force afin d'apaiser son esprit. Il fallait qu'elle chasse toutes ces questions pour le moment afin de se concentrer sur l'instant présent. Elle laissa la Force couler sur elle telle une rivière afin de retrouver son calme. C'est alors qu'un nouveau rugissement se fit entendre.

Mais ce dernier était nettement plus audible et raisonnait dans la totalité du tunnel. Elora perçu très nettement plusieurs présence hostiles devant elle. Elle n'arrivait pas à déterminer ce dont il s'agissait à travers leur auras. Cela avait l'air assez sauvage et pas du tout amical en tout cas. La padawan se releva tout en décrochant son double sabre de sa ceinture. Puis elle se plaça à quelques mètres de Connor et de son maitre et n'en alluma qu'une lame pour l'instant. Le chevalier jedi leur conseilla d'éviter les gestes brusques. Mais la demoiselle doutait que ces "trucs" passent en se désintéressant d'eux.


"Maitres, je ne sais pas ce que c'est, mais ils ne sont pas du tout amicaux. Je perçois beaucoup de sauvageries et d'agressivités à travers la Force."

La jeune miraluka se tenait prête à devoir se défendre contre ce qui arrivait en face. Si c'était des animaux sauvages courir ne servirait à rien.
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Pas de gestes brusques... l'idée était heureuse autant que bonne. Mais c'était des Rakghouls en face. Leur vision nocturne était bonne, supérieure à l'humain si l'on en croyait les scientifiques. Quant au reste, leur instinct était... primale. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elles chargent, ensemble, attirés par le festin qui leur était gracieusement donné.

Le bras de Gabriel se tendit alors dans leur direction, et vague de Force en jaillit, afin de repousser violemment les ennemis plus loin.

-"Ne les laissez ni vous griffer, ni vous mordre. Ce sont des Rakghouls."

Et visiblement, de ce qu'il avait pu en voir, des Rakghouls arrivées à maturité. Leur taille avoisinait les deux mètres de haut, et leurs dents ou leurs griffes étaient de réels problèmes. Mais voila déjà qu'elles rechargeaient, frénétiquement et encore plus enragées qu'avant, beuglant après leur repas.

Anciens êtres intelligents, ces monstres étaient comme Elora les voyait : ancrés dans la sauvagerie et l'agressivité, mais aussi un fléau qui fallait arrêter. Contre lequel il fallait se prémunir. Nombre de recherches existaient concernant un sérum à ce mal, mais Gabriel était un Jedi avant tout. Ces trois Rakghouls représentait une menace contre lui, sa padawan et leur compagnon de route alors...

Trois bestioles, pour trois adversaires... Un combat équilibré et quand son ennemi sauta dans le but de tuer, Gabriel recula pour ne pas être victime de son attaque. Aucun salut n'était nécessaire ici, et quand l'animal tomba sur ses pieds, la lame verte vint lui couper une main puis l'autre, toutes deux au niveaux du poignet. La créature hurla jusqu'à ce que Gabriel termine ce qu'il avait commencé en séparant la tête du corps. Il n'y prenait aucun plaisir, comme d'accoutumé, mais cela devait être fait. Shanti le lui avait appris : "c'est parfois nécessaire". Un regard de dépit pour l'animal étendu à ses pieds, et Gabriel répéta ses paroles, avec le Timbre qu'aurait eu son mentor.

Et alors que ses deux compagnons en terminait avec leur opposant propre, l'esprit du Consulaire reconnut là un nouveau danger pour le monde de Sy Myrth dans son ensemble. La guerre civile risquait de profiter aux Rakghouls, qui n'auraient qu'à se servir. Combien de temps avant qu'elles n'atteignent la surface ? Combien de temps avant qu'elles ne se propagent ? Aucune réponse n'existait dans l'esprit du Corellien, mais l'urgence était de mise. Relevant la tête, le Jedi eut une considération pour ses alliés, disant :

-"Tout va bien ? Aucunes d'elles ne vous a mordu ? Ou griffé ?"

C'était important. Très important. Car leur venin était pire que mortel. Et après s'en être assuré, Gabriel tendit sa lame dans l'autre direction que celle d'où était visiblement venu les créatures. Il était temps d'avancer, et de trouver une sortie. Et cela fait, il ne faudrait pas oublier de la condamner, car -le Jedi le sentait- il n'y avait pas que trois Rakghouls dans ces souterrains. Mieux valait ne pas traîner dans le coin.

Le Consulaire prit la tête de la marche, préconisant qu'Elora se trouve au milieu et Connor la queue. Une seule consigne, pour sa Padawan : Se fier à ses sens. La nature l'avait doté d'un don qui, dans cette obscurité pourrait bien s'avérer très utile...
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Bientôt, les yeux luisants des Rakghouls cessèrent de me fixer pacifiquement. L'une des bêtes se rua sur maître Fyelën. Toutes griffes dehors, la bête chercha à l'éventrer sauvagement. Le consulaire réagit en se servant impitoyablement de son sabre-laser. L'animal subit une décapitation assez violente. Qui avait dit que les consulaires ne savaient pas se battre ?
L'autre Rakghoul, inquiété par le geste se mit dans une posture défensive, dévoilant des crocs comme mes doigts. Je ne connaissais rien du mode de vie de ces bestioles aux contours inquiétants. mais je fus pris d'une hésitation: et si ces monstres appelaient leurs camarades ? Nous étions dans des égouts, ce genre de bestioles devaient pulluler. Il ne nous fallait pas prendre de risque. Nous devions retourner à la surface pour protéger la population des dégâts collatéraux de l'échec des négociations.
Je décidais donc de prendre les devants et fonçais tête baissée sur le Rakghoul encore en vie. J'allumais la lame de mon sabre et le lançait sur mon opposant. L'arme lui sectionna une de ses pattes avant avant de revenir vers moi. La bête poussa un hurlement de douleur. Je sautais et récupérais mon sabre dans les airs. Le rakghoul me fixa lorsque j'étais dans les airs. ON y voyait sa rage. J'enfonçais mon sabre dans son crâne, mettant fin au supplice.
Le cadavre retomba sur le sol, y déversant son sang. Je me retournais vers maître Fyelën. Il s'inquiétait de notre état.

-Tout va bien. Nous devrions retourner à la surface. La discorde va régner de nouveau, voire de plus belle. Nous devrions tenter de calmer le jeu. Padawan Faren, mettez-vous entre votre maître et moi, mieux vaut ne pas vous faire courir de risques.

J'avais beau me dire que la padawan était entraîné depuis longtemps au temple, le fait qu'elle soit une Miraluka me dérangeait. Je n'étais atteint d'aucune cécité. Le fait qu'elle soit aveugle me faisait douter de ses capacités, et je ne pouvais pas la comprendre. J'étais honteux d'avoir ce genre de pensées, mais elle m'envahissait, au point que je n'en étais pas tranquille. En cet instant, malgré tout mes efforts, je percevais la padawan comme un boulet. Cette pensée m'était insupportable, pourtant, l'anxiété dans laquelle ces égouts me plongeait m'obligeait à la faire naître dans mon esprit. Raciste, je l'étais peut-être un peu, mais pas au point de douter de mes confrères jedi. Je chassais mes idées noires d'un revers de main, et me concentrais sur mon objectif: quitter cet endroit.
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Elora se mit en position de combat tout en gardant en tête les conseils de son nouveau maitre : ne pas se faire mordre ni griffer. Plus facile à dire qu'à faire. Heureusement que la jeune fille était très agile et savait plutôt bien manier le double sabre laser. Grâce à sa vision particulière et son lien avec la Force, elle arrivait plutôt bien à esquiver les attaques de son opposant. Puis elle lui asséna un coup de sabre sur la nuque, tranchant nette sa tête. Elora sentit sa part obscure s'agiter comme à chaque fois qu'elle combattait. Cette dernière avait encore essayé de prendre le dessus sur son esprit. La jeune miraluka éteignit son double sabre et respira un grand coup, essayant d'apaiser son esprit. Il fallait qu'elle garde à l'esprit leur mission première ici. La demoiselle tourna la tête en direction de Gabriel lorsque ce dernier leur demanda si tout aller bien. Voir son aura à travers la Force arrivait à calmer la jeune jedi en devenir. Elle lui répondit donc assez clairement, essayant de ne pas faire transparaitre ce qu'elle avait ressentit durant l'affrontement et quelques secondes après :

"Je vais bien Maitre. Mais je me demande d'où vienne ces créatures et comment elles sont arrivées ici."

Elora avait comprit pourquoi son maitre désirait à ce qu'elle soit au milieu. Sa perception particulière pouvait les aider pour repérer d'éventuels autres problèmes, mais la conclusion qu'en avait tiré le chevalier Laye la blessait au plus au point. La pensait-il si incapable de se défendre alors qu'elle approchait de l'âge de passer les épreuves jedi ? La jeune miraluka enferma son ressentit au fond d'elle, alimentant ainsi sa part sombre sans le savoir et se mit entre son maitre et le chevalier jedi. Alors qu'ils reprenaient leur route afin d'essayer de regagner la surface, Elora resta attentive aux murmures de la Force et à ce qu'elle percevait à travers la puissance mystique.

La faculté spéciale de sa race lui permettait de dépasser le champ visuel normal et de percevoir son environnement au-delà des murs et des obstacles. C'est ainsi qu'elle perçu nettement l'aura de plusieurs Rakghouls dans les tunnels proches du lieu où les trois jedis se trouvaient. Elle sentit aussi très nettement qu'un petit groupe de quatre/cinq monstres les suivaient de loin. La jeune miraluka en avertit directement Gabriel :


"Maitre, je perçois de nombreux Rakghouls dans les tunnels proches de là où on se trouve et visiblement un groupe de quatre ou cinq bestioles nous suit. Mais ils sont encore assez loin. Sont-ils capable de faire preuve d'adaptation Maitre ?"

Elora restait aux aguets tout en écoutant la réponse du Maitre jedi. Elle ne savait pas si ce dernier avait ressentit toutes les émotions qui l'avaient traversé entre le combat et les paroles du chevalier Laye, mais là n'était pas le problème premier.
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Le regard du Corellien toisa un instant celui du Chevalier. Était-ce réel, ce qu'il semblait sentir dans les paroles de ce dernier à l'encontre de sa Padawan ? Sonder un Jedi à travers la Force n'était pas dans ce que l'on pouvait qualifier de la "politesse", mais l'idée de le faire se dessina nettement dans l'esprit de Gabriel alors que Connor parlait. Il y avait... quelque chose.

Mais une fois de plus, Gabriel ne dit rien, ne renchérit pas là-dessus. Fidèle à lui-même, il était là, à ouvrir la marche dans ce conduit dont l'odeur était de plus en plus forte. Tantôt par ci, tantôt par là, les Jedi devaient enjamber ce qui semblait un corps déchiqueter, et inutile de demander pour qui ce corps avait fait office de festin... Ce simple détail le faisait au moins être d'accord sur un point avec le Chevalier Laye : il fallait sortir. Et l'autre raison avançait par le Connor n'en était pas moins vraies : les combats allaient reprendre, si ce n'était déjà fait.

-"Il s'agit d'un virus Elora. Une maladie métamorphique transformant un être vivant en ce type de créatures. Et le virus se transmet par morsures ou griffures. Le venin ..."

La morsure avait un plus gros taux de réussite, car le venin était alors injecté directement. Il y avait à parier que nombre de ces créatures étaient autrefois de Sy Myrthians, ou des personnes ayant transité par ce lieu. Mais cela n'enlevait rien à ce fléau. La maladie des Rakghouls était un réel problème dans la galaxie, et ce malgré la découverte d'un vaccin permettant d'endiguer la propagation du venin dans l'organisme.

-"Le seul remède qui existe reste un vaccin à prendre avant que le venin ne se soit répandu de manière complète dans l'organisme. Et bien sur, le vaccin n'est pas en "vente libre" dans de nombreux endroits. Il est même trop souvent vendu avec extorsion."

Malheureusement... Et la République faisait ce qu'elle pouvait pour changer cela, mais ce n'était pas gagné. Pour autant, le Maitre Jedi était de ceux qui se révélait optimiste dans ce genre de cas, si bien qu'il ajouta finalement :

-"Tu me rappelleras de transmettre l'information aux services de la République, afin qu'elle agisse pour que les Sy Myrthians obtiennent des vaccins de réserve."

Une secrétaire ? Absolument pas. Elora était là, dans ce cas précis, l'appui sur lequel Gabriel se reposait pour être sur de ne rien oublier. Et par cet acte, cette demande, en plus de reconnaitre qu'il n'était pas omniscient, avouant humblement une possible faiblesse à sa Padawan, il lui montrait également la confiance qu'il lui portait pour l'aider.

[color:4b31=00ffff]"Maitre, je perçois de nombreux Rakghouls dans les tunnels proches de là où on se trouve et visiblement un groupe de quatre ou cinq bestioles nous suit. Mais ils sont encore assez loin. Sont-ils capable de faire preuve d'adaptation Maitre ?"


A l'annonce de sa Padawan, le Maitre s'arrêta. Elle avait raison, il le savait. Dans des cas ainsi, les Miraluka ont toujours raison. Et c'était pour ça qu'il avait choisi de la placer au milieu. Lui de son coté, il pouvait sentir la présence de cette colère qui s'engouffrait dans les couloirs de ces souterrains interminables, et ne pouvait qu'en être inquiet au final. Car tout Maitre qu'il était, il n'était ni dupe, ni utopiste à l'excès. Ce que lui sentait, ses deux compagnons le sentiraient aussi. Mais quel effet aurait cette colère sur Connor, déjà sceptique ? Ou sur Elora, et sa "part obscure" qu'elle se voyait ?

La désagréable impression que s'il avançait plus dans ce couloir, l'un d'eux ne ressortirait pas indemne de ce périple devenait de plus en plus forte, présente à l'esprit du Maitre, et le Corellien n'était pas homme à prendre ce genre de risques. Pourtant, il fallait avancer. Car Elora avait sentit des Rakghouls les prenant en tenaille. Se retournant alors, il posa l'une de ses mains sur l'épaule d'Elora, et l'autre sur celle de Connor. Expirant profondément, ce fut une onde d'apaisement qui se dégagea du Jedi.

Il le fallait. Pour être sur. Pour mettre toutes les chances de leur coté. Et Gabriel usa de ce pouvoir que l'on nommait alors "l'apaisement de l'obscur". Un bouclier, qui ne serait que provisoire, face à l'étendue de la colère de ce lieu. Une colère semblant toujours se renforcer, et alimenter la part sombre de la Force pouvant exister en ce lieu.

-"Je ne sais pas s'ils peuvent s'adapter. Mais soyez prudent. Et préparé. Les Rakghouls... leur rage alimente l'obscurité de cet endroit. Et il serait facile d'y céder. Concentrez-vous, afin de ne pas vous perdre vous-même."

Des paroles digne d'un Maitre ? Il ne se serait pas prononcé sur la question, mais cela l'importait peu. Ce qui comptait, à ses yeux, c'était de pouvoir porter et Elora et Connor à la surface, en vie et en un seul morceau, sans changements. L'épreuve de ces souterrains, la véritable, commençaient maintenant.
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Je fermai la marche, suivant sereinement Maître Fyelën, un jedi à coup sûr extrêmement sage, et au moins tout aussi fort. Il aurait été idiot de ma part de ne pas suivre ses ordres, car il s'agissait certainement du meilleur moyen de quitter les galeries infestées de Rakghouls dans lesquelles nous avions atterri.
Je sentai de plus en plus nettement des perturbations à la surface, les combats avaient du reprendre, et des gens souffraient, de plus en plus nombreux. Il était de mon devoir de les protéger, de les épargner de la mort. C'est ainsi que pour la première fois, un idée germa dans mon esprit: nous avions la possibilité, nous les jedis, d'accorder la vie ou la mort aux êtres insensibles à la force, aux êtres plus faibles que nous. Nous les défendions depuis l'aube des temps, mais que cela nous avait-il rapporté ? Pas un brin de gratitude. Mes frères et  moi continuions à vivre dans la pauvreté, tel des marginaux. Je secouai la tête, chassant ses pensées de mon esprit. L'atmosphère de cet égout me faisait divaguer, au point de me perdre dans de fausses réflexions.

Maître Fyelën m'informa alors de ce qu'était les Rakghouls. J'avais peut-être tué une créature qui était autrefois humaine, comme moi. L'horreur de la chose me bouleversa au point que je sois pris de pitié pour ces pauvres bêtes qui avaient tout perdu, jusqu'à leurs corps et leur visage humain. De plus, il existait un vaccin contre cette abomination ! Mais où était donc les fameux services hygiéniques de la galaxie ? La vie des Sy Myrthiens avait donc si peu d'importance pour eux ? Méprisaient-ils à ce point d'autres personnes, sous prétexte qu'elles n'étaient pas toutes de la bonne classe sociale, ou qu'elles n'étaient pas nées au bon coin de la galaxie ? Je n'oublierais de mentionner cette négligence dans mon rapport.

-Trouvons un chemin pour sortir, avant qu'il ne reste plus personne à vacciner.

Connor se remplit lui-même de détermination, reprenant confiance en lui-même, en ses confrères jedi ainsi qu'en leur cause.

-Même si ces créatures ont un jour été humaines, tout espoir de leur rendre leur ancienne vie est impossible désormais, nous ne pourrons les délivrer qu'en les tuant. Il m'attriste de devoir dire cela, mais si vous croisez une bête, pas de quartier.
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Elora sentit une onde d'apaisement l'envahir lorsque son maitre posa sa main sur son épaule. Cela eut pour effet de faire disparaitre ses doutes et refouler cette part obscur qui avait commencé à l'envahir. La jeune fille ne put s'empêcher de sourire et de remercier silencieusement Gabriel pour ce qu'il venait de faire. Puis elle écouta avec attention les paroles de ce dernier. Elle était fière qu'il lui fasse assez confiance pour qu'elle lui rappelle une chose aussi importante et aussi reconnaitre qu'il pouvait avoir des faiblesses. Elora lui répondit alors assez vite :

"D'accord Maitre. Je vous le ferais rappeler quand nous rentreront. La république ne peut pas laisser les gens de cette planète en proie avec un tel fléaux."

La padawan avait très vite comprit qu'un tel fléau devait être endiguer au plus tôt. Mais elle se demandait s'il y avait un moyen de guérir les personnes infectés et dont l'administration du vaccin n'était plus possible. La miraluka sentit de nouveau que son Maitre agissait sur la Force et faire usage d'un pouvoir du côté lumineux, un pouvoir qu'elle ne connaissait pas et cela l'intriguait. Elle lui demanderait ce qu'il avait fais quand elle en aurait l'occasion.

Mais pour l'instant, elle percevait les Raghouls approcher de plus en plus. Ils semblaient plutôt à l'aise dans les égouts contrairement à eux. La chevalier Laye prit alors la parole. Trouver un chemin pour sortir : plus facile à dire qu'à faire quand on ne connait pas les lieux. Là aussi sa vision particulière pouvait les aider. Ce qu'il dit par la suite attrista la jeune jedi. S'il existait un vaccin, il y avait peut-être un moyen de guérir les personnes infectés. Elora se permit alors de répondre :

"Maitres, s'il existe un vaccin, n'y a t-il pas moyen de guérir définitivement les personnes qui on été infectés par le venin et n'ont pas pu recevoir le vaccin ? Je sais qu'une fois infecté elle ne sont plus humaines, mais elles n'ont pas choisis de devenir ainsi. La Force nous permet de faire des prouesses, mais n'est-il pas possible qu'on puisse faire quelque chose, nous les jedis ?"

Elora comprenait que pour l'instant le seul salut qui restait à ces créatures étaient la mort. C'était le seul moyen qu'ils avaient de les libérer de leur malédiction. Mais dans l'avenir ? Personne n'avait-il envisagé de trouver une autre solution que le vaccin à ce fléau ? En attendant la réponse de Gabriel, la jeune miraluka sonda les ténèbres grâce à sa vision particulière et après quelques seconde reprit la parole :


"Maitre, les Raghouls avancent vite, mais j'ai perçu une potentielle sortie à six cent mètres devant. En espérant qu'elle ne soit pas bouchée elle aussi."

La demoiselle espérait de pas se tromper. L'obscurité qui régnait en ces lieux avaient tendances à la perturber. Elle attendit que son maitre se remette en route pour le suivre tout en restant vigilante à la progression de leurs poursuivants.
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Gabriel s'arrêta au termes du Chevaliern et tourna la tête alors qu'Elora y répondait. S'il comprenait ce qui avait traversé l'esprit de Connor sur l'instant, il ne pouvait sciemment pas l'accepter. Pas avec Elora qui était encore face à certains doutes.

-"Non !"

C'était rare, mais le mot était dit sur un ton sec, ne laissant pas la place à la contestation. Et autant ce mot répondait à Elora et sa question, motivée et motivante ainsi que pleine d'espoir, autant son regard se porta sur Connor, espérant que celui-ci comprendrait qu'il ne devait pas continuer sur cette voie.

-"Ne laissez pas l'obscurité vous assombrirent les idées, chevalier. Ne cédez donc pas à la facilité..."

Il ne termina pas sa phrase, mais savait ce par quoi il l'aurait conclu : "ou je vous arrêterais moi-même dans votre propre folie". Mais était-ce utile ? Probablement pas. Gabriel n'en avait pas moins foi en ce Chevalier, et en son engagement. Pour le reste, les sens d'Elora firent le reste, rappelant à nouveau l'urgence de la situation au Trio : les rakghouls étaient sur leurs traces. Une nouvelle qui n'était pas non plus pour apaiser les esprits, si bien que le Maitre rejoignait l'avis général : il fallait sortir, et sans tarder.

-"Vous allez avancer, tous les deux, sans vous retourner. Allez vers cette sortie, et une fois dehors, vous allez rassembler les différents chef de parti qui existent. Pro-Empire, Pro-République, réunissez-les. Servez-vous des Rakghouls comme prétexte, et unissez-les contre ce fléau, afin de l'endiguer."

Si la guerre, le conflit, devait faire rage, alors le Corellien préférait le savoir contre un ennemi commun des deux camps, plutôt que contre l'un contre l'autre. Et quoi de mieux que des Jedi pour unir les peuples, n'est-ce-pas ? C'était là la meilleure chance de gagner du temps sur tous les tableaux. Lui, par contre ...

-"Je vais m'assurer que vous ayez le temps d'atteindre la sortie, puis je vous rejoindrais."

Ce disant, il serra sa main sur son sabre et sourit aux deux Jedi face à lui. D'une certaine manière, il avait toute confiance en eux pour cette tâche qu'il leur confiait, et espérait que Connor ferait abstraction de ses raisonnements "primaires".

-"Ne trainez pas. Allez, maintenant !"

Inutile de perdre du temps. Gabriel ne comptait pas laisser de Rakghouls, et surtout, comptait lui aussi s'en sortir vivant, et de forme humaine.
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