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    « Un deux trois
    Trois petits chats
    Trois vilains petits fripons
    L'autre nuit
    Sans un bruit
    Sont entrés dans ma maison.
    -Kiara ! »


    Je me retournais vers Maryassa qui m’appelait à l’autre bout de la cour, puis trottinait dans sa direction tout en continuant de chanter la chanson qu’on apprenait à l’école. Ce soir je la chanterais à papa. Il sera content. Et moi j’aime chanter alors c’est encore mieux.

    « Tu joues avec moi? .
    -Mais oui ! Je suis le loup ! »


    Maryassa me souria et partit en courant. Maryassa était gentille. Et elle était jolie. Mais j’étais la seule qui jouait avec elle. Je savais pas pourquoi. Une fois j’ai demandé à un des garçons pourquoi il n’aimait pas Maryassa et il m’avait dit que c’était parce qu’elle ne pouvait pas voir, alors que ce n’était pas important et qu’un ami qui pouvait pas voir c’était chiant parce qu’elle ne pouvait pas aider à faire des choses. Moi je la trouve jolie. Une fois papa m’a dit qu’il existait des personnes qui ne voyaient qu’à travers la force et je crois que c’est ce qu’était Maryassa. Moi je trouvais ça jolie. Elle avait beaucoup de chance, et elle était gentille ! Alors je lui courais après et une fois attrapée, ce fut son tour de me pourchasser. Puis la maîtresse vint nous chercher pour retourner en classe. J’aimais bien la classe, c’était drôle. Et puis Maryassa et moi on dessinait bien alors la maitresse elle nous donnait toujours des images quand on faisait tout, tout bien. Et puis après, on faisait une sieste, et après on mangeait des cookies et papa venait me chercher. Et dès que je le vu, de l’autre côté de la barrière, j’accourais à lui. Et trébuchait.

    Nikas rigolait à côté de moi, il m’avait fait un croche-pied. La maitresse lui attrapa le bras pour le gronder, mais je me relevais. J’avais mal, ça piquait et j’avais sali ma robe rose, mais ce n’était pas grave. Mon papa était là et dès que je fus à son niveau je me mis dans ses bras.

    « Papa »

    Je relevais mon visage vers lui, un grand sourire sur les lèvres. Moi je n’avais que mon papa. Et j’étais heureuse qu’il soit là. Je lui pris la main et commençais à me diriger vers la maison. Je ne voulais pas rester ici alors que tout le monde m’avait vu tombé et que Nikas avait rigolé de moi. Et j’avais mal. Alors je voulais qu’on parte loin des autres pour que personne ne voit que j’avais envie de pleurer. Mon papa ne pouvait pas marcher. Mais il venait quand même toujours me chercher et j’étais contente. Parce que je n’aimais pas quand c’était Miss Cooke, la dame qui s’occupait de moi quand papa ne pouvait pas. Elle était toujours très froide. Mais je crois que c’était papa qui lui avait demandé…je ne savais pas pourquoi.

    Mais ce n’était pas grave ! Moi j’aimais mon papa. Je lui lâchais la main et courais un peu plus en avant en souriant. Nous habitions à Coruscant et je n’aimais pas cette ville. On ne voyait jamais d’arbre. Papa avait proposé de faire faire une sorte de jardin sur notre toit mais ce n’était pas pareil. Ici, il n’y avait que du métal de partout et même si papa se défendait en disant qu’on était dans le plus joli des quartiers, moi je trouvais ça moche ! Toutes les princesses rencontraient leur prince charmant dans une forêt ou un champ et ici il n’y en avait pas ! Alors comment je pouvais rencontrer un prince mois ?! Quand je l’avais dit à papa, il m’avait regardé bizarrement et demandé d’aller dans ma chambre. Pfff.


    « Papa, on peut aller sur Kashyyk .... »

    Je m’arrêtais en plein milieu de la rue un grand sourire aux lèvres.

    « Avec Maryassa ! Papa. Les enfants comme elles deviennent des Jedi après non .... »

    Je baissais la tête et continuais calmement le chemin.

    « Tu crois qu’un jour moi aussi je pourrais être un Jedi avec Maryassa . »
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-Madame Cooks, je vous ai demandé de ne pas trop gâter cet enfant, pas de l'ignorer totalement et d'agir de la sorte. Je veux que Kiara apprenne à bien se comporter et à ne pas faire de caprices mais c'est une gosse, ce n'est pas moi qui vais vous apprendre qu'il leur faut un minimum de tendresse. Vous êtes encore moins sociable que moi Miss et ce n'est pas un compliment nous vous en doutez. La prochaine fois que j'apprends que vous vous comportez comme un droïd c'est bien simple je vous remplace par l'un d'eux. Ils sont programmés pour faire semblant au moins.

La vieille humaine renifla un "oui monsieur" mais Aramyss savait pertinemment qu'il n'avait pas dressé la mégère. Sitôt partie elle irait faire des commérages sur son compte à ses copines toutes aussi aigries qu'elle. Le Sephi la gardait comme employée, attendant patiemment la faute irréparable. Miss Cooks pensait que son handicap atteignait autant son cerveau que ses jambes, qu'il ne pouvait pas se rendre compte de son travail mal fait, expédié tant pour le ménage que pour la garde de cette gosse trop gâtée quoique "Monsieur" dise. Jalouse de cette gamine trop blonde qui avait tout pour elle, Miss Cooks l'avait pris en grippe ainsi que son père. Lequel attendait avec délice le moyen de la virer proprement, ce à quoi la nounou infernale ne s'attendait évidemment pas. Bien sûr Kiara n'était pas battue, sinon le Jedi n'aurait pas attendu pour attraper la fautive, mais comme le cas n'était pas si grave, le jeune homme s'amusait beaucoup dans son rôle de prédateur sans oublier son objectif principal. Elle allait payer c'était certain, on ne se moquait pas impunément de sa fille.

Après la "dispute" cependant, il n'aurait pas été conveable d'envoyer la mégère chercher l'enfant, de plus Aramyss avait fini son travail tôt aujourd'hui. Après quelques semaines de Rush à cause de la remise à jour de la comptabilité du casino, le Sephi entamait une période de calme particulièrement satisfaisante. Le jeune Jedi profita de l'air plus ou moins bien recyclé à ce niveau de Coruscant, il se promena une bonne heure, continuant ainsi de pratiquer le sport si cher à ses yeux puis revint sur ses "pas" tout près de l'appartement. Kiara était scolarisé dans la meilleure école du ocin. Le Sephi s'était refait une santé après que son ex l'ait dépouillé et ses finances au beau fixe profitaient à sa fille. Pour sa part il était bien vêtu mais sans excès alors que Kiara disposait de certaines tenues faites sur mesure.

Ces dernières années avaient été très difficiles pour Aramyss qui faisait face à son nouveau handicap ainsi qu'à sa nouvelle paternité. Malgré sa répulsion pour ce genre d'association dégoûlinantes de bons sentiments, le jeune homme en avait fréquenté une pour obtenir de l'aide sociale et des conseils. Dans les premiers temps Kiara et lui avaient vécu dans une misère noire, chez les parents d'Aramyss. Le Sephi n'avait alors pour toute possession qu'un droïd de protocole et quelques vieux habits de bébés cédées par l'association. Par la suite Aramyss avait fait des donnations importantes, rendant au quadruple ce qu'on lui avait offert, ainsi il se sentait moins redevable. Cependant le Jedi n'oubliait pas qu'une vie pouvait basculer en un jour, il en avait fait la cruelle expérience et souhaitait que Kiara également en soit consciente. Sans la brusquer parce qu'elle n'était qu'un enfant et surtout SON enfant, le jeune homme tâchait de faire la part des choses. Gâtée ? Oui Kiara l'était, pour son anniversaire il lui faisait coudre des robes de princesse sur mesure comme elle les aimaient tant, mais d'un autre côté la petite fille devait savoir s'arrêter. Un caprice devait rester exceptionnel et demeurer fantasme car on ne pouvait réaliser tous ses rêve. Il fallait mettre de côté, s'habituer à ne pas tout obtenir facilement. De plus, bien qu'Aramyss ait tendance à être un papa poule, son coeur fondant comme un Chamalloz devant ses grands yeux, il laissait Kiara se faire punir par les professeurs si elle était en faute et ne lui donnait pas raison. Un juste milieu très difficile à trouver, domaine dans lequel le Séphi tâtonnait constamment.

Heureusement toutes ces difficultés en valaient la peine. Kiara était une enfant délicieuse, un peu trop naïve à son goût mais vive, intelligente et bien éduquée. Contrairement à lui la blondinette était également sociable, ce qui le rassurait car au fond ne jamais avoir eu d'amis avait pesé au Séphi. Aujourd'hui il avait Kiara, son monde, sa Galaxie. A ce propos le jeune Jedi fronça un sourcil en voyant la gamine chuter au loin. Il eut le réflexe de retirer le frein de son fauteuil pour voler, ou plutôt rouler à son secours mais la maîtresse s'en chargea. Le jeune homme aurait bien fait chuter le fautif d'une petite onde de Force mais en plus d'être trop loin, avec des gamins ce genre de choses ne se ferait pas. Non sans blague... Mais Aramyss aurait pourtan agit ainsi à une époque, à croire que Kiara le rendait un peu plus compréhensif et tolérant.

Le Jedi Gris se contenta donc de rattraper Kiara en vol avec de sacrés réflexes, d'ailleurs ça valait mieux vu comme le petit paquet de bouclettes blondes et de rose avait bondit, totalement confiante sur les genoux de son père. Papa tout ému tâcha de ne rien faire voir de l'amour qui l'innondait totalement en cet instant. Que c'était bon de se sentir ainsi désiré, recherché par quelqu'un vous acceptant tel que vous étiez.- en même temps la pauvrette n'avait guère le choix.-Aramyss n'avait jamais senti cela ou très vaguement lorsque ses parents s'étaient rapprochés de lui à la mort de Tarock. Le Jedi avait été plus affecté que prévu, il avait consenti aux attentions de ses proches avec soulagement, mais par la suite ils étaient redevenus comme avant. Sous-entendant que son handicap le rendait peu apte à s'occuper d'une gamine de l'âge de Kiara ceux ci avaient essayé de le diriger, et pire encore de faire l'éducation de la petite. Depuis le jeune homme préparait soigneusement les visites obligatoires chez eux, il surveillait tout.

L'enfant le fit revemir à la réalité, lui parlant de Kashyyyk, une planète sauvage dont il avait vaguement entendu parler. Kiara avait parfois de drôles de lubies, certaines s'en allaient, d'autres à son grand désespoir demeuraient. Comme cette manie à vouloir devenir Jedi. Aramyss avait longuement réfléchi à la question par ailleurs. Pour son âge, il n'était pas alarmant que Kiara n'ait encore montrée aucune disposition à la Force, lui même avait eu les premiers signes à 10 ans. Sauf qu'étant née prématurément Kiara avait subi toute une série de tests sanguins, de plus le Jedi avait souhaité confirmer ceux-ci lorsque l'enfant avait accompli ses deux ans. Kiara n'était pas sensible à la Force, son taux de midichloriens étant nettement trop faible. Il n'y aurait donc aucun signe précurseur à ses 10 ans ou plus tard. En soi, le Jedi gris était légèrement déçu, cela lui aurait fait quelque chose de plus à partager avec sa fille, de l'autre il s'en fichait royalement. Il adorait Kiara avec ou sans dons. Ainsi il ne comettrait aucune erreur dans un quelconque apprentissage, sans compter que posséder la Force n'était pas toujours un cadeau. Dans tous les cas lui s'était largement préparé à cette éventualité avant la naissance de l'enfant. Les "élus" étaient extrêmement rares, et même les petits issus de deux parents Jedis n'étaient pas obligatoirement destinés à l'être. Sachant que Kiara avait une mère "normale" et qu'il n'était génétiquement pas son père, le pourcentage avait encore diminué.

Mainenant c'était à Kiara qu'il allait falloir faire comprendre cette vérité, Aramyss ne pourrait pas s'échapper éternellement. Suivant la main de l'enfant le Jedi se détacha du groupe d'enfants, parents et professeurs. En temps normal le Sephi aurait insisté pour rester un peu plus, que Kiara au bord des larmes ne s'enfuit pas à la moindre déconvenue comme sa chute, mais il avait trouvé une manière d'esquisser un début de réponse à ses questionnements. Mieux valait évoquer le sujet maintenant bien que ce ne soit pas forcément le bon moment avant que son coup de génie pédagogie prenne la fuite. Aramyss n'étant pas doué pour la délicatesse devait toujours profiter de ses rares éclairs pour parler avec sa fille bien qu'il se soit nettement amélioré dans le domaine grâce à elle. Lui dire qu'elle ne serait jamais comme son modèle était un vrai crève coeur, surtout qu'Aramyss était particulièrement fier de voir qu'elle voulait suivre ses traces, inquiet également mais surtout très content. Une panoplie de sentiments contradictoires l'envahissait donc, et le Jedi se força à aborder une mine joyeuse, il devait absolument faire comprendre à Kiara qu'être ce qu'l était n'était pas si formidable que ça. Le contraire de ce qu'il pensait donc, l'idéologie de toute sa vie, la signature de son amour avec Kiaran, son compagnon défunt qui avait donné son nom à la chère enfant de celui qui était resté.

-Hum, tu sais chaque personne a une destinée un peu spéciale. Certains sont faits pour être Jedi, d'autres professeur, ou je ne sais quoi... On ne peut pas tous être pareils et ça dépend des caractères. Tu sais les Jedis ne s'amusent pas beaucoup, ils ne mettent pas de robe, jamais et encore moins du rose. Je ne crois pas que tu serais très heureuse, tu vois bien comme ça me rend grinchon en plus. Et puis la princesse de la maison c'est toi, moi je suis le Jedi, ton chevalier servant.

Le voilà en train de gagâtiser exactement de la même manière que ces parents dont il se moquait avant. Pourtant le jeune homme ne sentait pas ce "sacrifice" comme sans retour en comparaison à la peine qu'aurait sa fille s'il avait répondu naturellement. D'ailleurs sa véritable nature depuis 4 ans était de faire en sorte de ne pas blesser Kiara ou le moins possible.

-Quant à Kashyyyk je doute que tu apprécierais, il y a plein de vilaines bébêtes dedans. Des grosses comme ça qui veulent te dévorer toute crue !

Aramyss profita de s'être éloigné de la maternelle pour lui envoyer une onde de Force douce qui fit voltiger ses cheveux blonds. Ensuite il tenta de plonger sur elle pour la chatouiller et la gratouiller à la façon d'un "monstre" qui souhaitait la dévorer.

-Mais nous irons dans un endroit encore plus beau, avec plein de nature pour les vacances, je te le promets. Exactement comme dans les contes de fée.

Naboo ou Alderaan seraient des planètes parfaites pour leurs premières vacances. Aramyss avait désormais assez d'argent pour acheter une petite maison dans un beau quartier ailleurs. Il pouvait également louer un bel hôtel ou les isoler dans un recoin de nature magnifique. Le jeune homme avait hâte de faire découvrir d'autres paysages à sa fille bien qu'il appréhende aussi un peu. Un voyage c'était dangereux pour une enfant, enfin surtout pour un papa poule. Quant à gambader dans les grandes prairies de Naboo hélàs ce serait en option pour lui qui évoluait dans un fauteuil en grande partie manuel. Bon il restait les Eopies pour le transporter mais ils n'en étaient pas encore là.

-Bon ça te dirais d'aller prendre un petit goûter dans un salon de thé ? Comme la grande que tu es.

Un salon de thé comme les vraies demoiselles, Aramyss espérait lui faire plaisir. Lui-même n'appréciait pas vraiment ces endroits hupés qui lui rappelaient le milieu dans lequel il avait été éduqué. Hypocrite, précieux, ennuyeux mais les pâtisseries fines arrangeraient son humeur, de plus, voir ce monde à travers les yeux de sa fille en pleine découverte lui donnerait certainement une toute nouvelle dimension.
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    Sont entrés dans la cuisine;
    On renverse la farine;
    Ils se sont roulé dedans;
    En sont ressortis tout blanc…

    Les chats c’est fripon. Un chat il fait ce qu’il veut et même si on le gronde, bah il recommence. Maryassa elle n'aime pas les chats. Moi j’aime bien, je crois. C’est doux un chat mais je sais que si un jour, je demandais à papa d’en acheter un pour moi, il me dirait que ça demande du temps et des responsabilités que je ne suis pas encore en mesure de prendre. Alors je me disais que je pourrais lui demander un autre animal. Un autre animal ce n'est pas un chat. Alors ce n'est pas pareil. Et puis si ce n'est pas un chat, alors Maryassa elle pourra jouer avec moi et mon animal comme ce n'est pas un chat. Et je pourrais l’amener en secret à l’école et il me défendrait quand les garçons sont méchants, et ce serait amusant. Mais il ne faudra pas que la maitresse le voit parce qu'alors je serais puni et j’aime pas être puni. Je suis toujours puni quand on fais de la peinture parce que je veux pas attacher mes cheveux. Mais c’est moche d’attacher ses cheveux.Maryassa elle s’en fiche mais pas moi. Et quand je suis puni je dois rester au coin pendant au moins 1000 heures ! c’est trop long et après je n'ai pas le droit au gouté…mais papa il me donne des biscuits à la maison alors ça va ! Papa il est gentil. Il me donne des cookies.


    -Hum, tu sais chaque personne a une destinée un peu spéciale. Certains sont faits pour être Jedi, d'autres professeurs, ou je ne sais quoi... On ne peut pas tous être pareils et ça dépend des caractères. Tu sais les Jedi ne s'amusent pas beaucoup, ils ne mettent pas de robe, jamais et encore moins du rose. Je ne crois pas que tu serais très heureuse, tu vois bien comme ça me rend grinchon en plus. Et puis la princesse de la maison c'est toi, moi je suis le Jedi, ton chevalier servant.

    Mon chevalier servant ? Oui mais…

    « Mais je pourrais être une princesse Jedi non . La première du nom ! tu crois que c’est possible ? ... et puis sinon ce n'est pas trop grave…de toute façon, j’aurais beaucoup de choses à faire. Les princesses ont tout un royaume à diriger quand le prince va à la chasse non ? »

    Je trottinais un peu devant lui sur le trottoir de Coruscant. Papa m’avait déjà parlé de tous les endroits qu’il avait visité dans la galaxie et même ceux qu’il n’avait pas encore vus. Moi aussi je voulais aller de partout et tout voir. Mais nous restions tout le temps ici, avec Miss Cooks. Maryassa m’avait dit une fois qu’elle restait à l’école mais juste un peu, parce qu'après elle partirait avec sa maman dans la galaxie pour commencer sa formation. Papa me l’a jamais dit à moi. J’avais envie de commencer une formation moi aussi. Parce que Maryassa en avait une et qu’après, ça voudrait dire que je la verrais plus. La galaxie était trop grande pour nous deux. Alors, tout en espérant qu’il me dise : Allons-y ma princesse ! Partons sur-le-champ ! J’attendais mon prince charmant. Même si je savais déjà où le trouver.

    -Quant à Kashyyyk je doute que tu apprécies, il y a plein de vilaines bébêtes dedans. Des grosses comme ça qui veulent te dévorer toute crue !

    Une vague de vent souleva mes cheveux et je rigolais parce que je savais que c’était papa qui utilisait sa magie pour simuler une attaque.

    « hihihi, mais papa, si des monstres ne m’attaquent pas, je ne serais pas en détresse ! Alors comment mon prince pourra-t-il me sauver ? Que tu es bête ! et puis je n’ai pas peur ! Je suis une princesse Jedi moi ! »

    Je lui lançais un regard de défi. Parce que de toute façon, je m’en fichais moi, je serais une princesse qui saura se battre, mais qui sera quand même parfois en détresse. Mais pas beaucoup et seulement quand ce sera vraiment trop difficile parce qu’on ne peut pas savoir tout faire !

    -Mais nous irons dans un endroit encore plus beau, avec pleins de nature pour les vacances, je te le promets. Exactement comme dans les contes de fées.

    Comme dans les contes de fées. D’accord.

    -Exactement pareil ? Pareil pareil ?

    Je regardais papa avec des étoiles dans les yeux. Si papa disait oui alors c’était que ce serait forcément vrai. Je rêvais d’une grande maison rose avec un poney, un vrai de vrai, pas un faux qui n’est même pas rose avec des étoiles dans la crinière. J’avais exactement le cheval de mes rêves en jouet. C’était un cadeau de papa. Il était beau. J’aimais jouer avec et imaginer qu’il était pour de vrai. J’avais demandé à papa s’il pouvait utiliser sa magie pour le rendre vrai mais il m’avait dit non. Mais je ne sais pas si c’était parce qu’il ne voulait pas de lui ou s’il ne pouvait vraiment pas et comme je sais que papa aime pas trop les princesses et les chevaux alors je n’ai pas demandé. Et puis il m’avait proposé du chocolat chaud et des biscuits alors bons…

    -Bon ça te dirait d'aller prendre un petit goûter dans un salon de thé . Comme la grande que tu es.

    J’affichais un grand sourire conquis. Chocolat ! chocolat ! chocolat !

    -Ouiiiii !

    Je le dépassais d’une centaine de mètres devant lui parce que je savais exactement où se trouvait le salon de thé et que je voulais y être avant lui. Une fois devant la porte je me retournais vers mon papa, encore bien derrière moi et criais « gagné ! » avant de pousser la porte d’entrée.

    À l'intérieur une dame me salua et je fis une révérence de princesse pour faire de même avant d’aller me diriger calmement sur une des tables avec un canapé d’angle.
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Comment lui dire ? Si Kiara avait bien un point commun avec son père, c'était son entêtement. A 4 ans, la jeune fille n'en démordait pas, détruisant avec une logique infantile implacable les arguments de ce dernier. Le Jedi se donna donc le temps de réfléchir, il savait via l'association qui l'avait aidé dans les premiers temps qu'un rêve impossible que l'on laissait mûrir car c'était pratique pouvait réellement faire mal, entraînant une frustration disproportionnée. Aramyss ne voulait pas de ça pour sa fille. Il souhaitait la voir heureuse avec ses compétences qui lui était propre sans envier celles des autres ou se sentir mal à l'aise. Elle devrait pallier à ses défauts par des qualités et de gros efforts dans cette vie sans pitié si elle voulait ne pas se faire marcher sur les plis de ses robes de princesse. Hélas l'enfant était toujours aussi naïve, douce, agréable, courtoise mais totalement inconsciente. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé de lui forger un peu le caractère ! Bien sûr le Séphi aurait pu lui enseigner la dure loi de la vie en se montrant plus brutal, via des punitions corporelles mais il n'était pas ainsi, jamais il ne songeait à s'abaisser à ce genre de choses. Tout au plus, Kiara recevait une fessée méthodiquement appliquée lors de ses plus grosses -mais rares- bêtises, décidément, il s'était vraiment converti en guimauve. Aramyss toujours un peu en arrière soupira pensivement, dire que Kiara souffrirait de sa propre faiblesse pour elle, enfin bon... Elle n'avait que 4 ans pour l'instant, bientôt 5 d'ailleurs, il avait encore le temps de voir venir, sans compter que la demoiselle ne lui laissa pas vraiment le temps de s’appesantir. Le Jedi gris lui sourit puis se composa un masque de déception. Après tout il avait perdu la course.

Pénétrant dans le salon de thé le jeune homme fit de réels efforts pour passer le seuil. Encore un de ces foutus magasins qui n'était pas adapté ! Avant jamais le Jedi aurait remarqué ce genre de détails, mais depuis son accident, c'était comme une sorte d'obsession... Il vivait toutes ces malfaçons comme une humiliation, bon sang ça n'était pas si compliqué d'avoir un minimum de jugeote en la manière lorsqu'on était un ingénieur. Non mais à quoi les payaient-on ceux-là ? Aramyss s'énerva un peu plus sur les roues de son engin, jusqu'à passer la petite montée avant que la vendeuse ne vienne poser ses sales pattes sur les poignées, sans parler de ses yeux plein de pitié. Au passage le Séphi lui décocha un regard noir, émettant un "bonjour" de circonstance froid parce qu'il fallait bien montrer l'exemple de politesse à la petite. Au lieu de vouloir voler à son secours, il faudrait penser à retoucher sa porte, et ça se disait un salon de thé de luxe ça ?

Pire encore, la jeune demoiselle bien ronde fut tellement scotchée qu'elle ne pensa pas à anticiper quand Aramyss en aurait bien eu besoin. Le jeune homme se dépêtra donc seul avec la chaise qui bloquait son passage, finissant par l'attirer grâce à la Force pour lui faire quitter le dessous de la table et se garer à sa place. Autant dire que cela ne le mettait pas forcément de bonne humeur mais il contint un peu son caractère ronchon pour se concentrer sur Kiara. Il n'avait hélas pas oublié les questionnements et remarques de cette dernière. A croire que la Galaxie entière avait décidé de comploter pour lui rendre la vie impossible aujourd'hui. Son ton fut néanmoins doux et ses yeux couleur miel beaucoup moins acides lorsqu'il coula un regard à la blondinette.

-Une princesse Jedi ? Tu n'aurais pas le temps de tout faire. L'entraînement est beaucoup trop long mais une guerrière oui pourquoi pas ! Je t'enseignerai un ou deux trucs tu verras pour qu'on ne te fasse plus de mal. Mais attention, pour se défendre uniquement, et bien sûr, je ne veux pas d'une petite fille chochotte qui pleure pour qu'on ne lui attache pas les cheveux si je t'apprends.

Fit-il d'un ton doux mais ferme. Oui, Aramyss comptait sur cette occasion en or pour éloigner l'enfant de ses rêves de Jedi impossible tout en la menant vers l'auto défense. Pour une fois que Kiara acceptait de quitter son monde rose, le Séphi n'allait pas se faire prier. La gamine devait apprendre à se défendre un jour ou l'autre. Mais pour cela il choisirait une méthode ludique, il ne voulait surtout pas forcer son enfant. Une vraie guimauve je vous dis.

-Mais tu as raison c'est très important de vouloir savoir se battre. Quant à ton prince, il m'est d'avis que c'est lui qui sera en détresse
-ajouta-t-il à mi voix pour lui-même. Non mais un prince quoi ! Quelle obsession et à son âge encore en plus, puis il reprit d'une voix normale.- Tu sais ma chérie, il existe quelque chose qui s'appelle "émancipation de la femme"... Ce qui veut dire que les princesses modernes, celles d'aujourd'hui donc, n'ont plus besoin de princes pour les sauver. Elles se sauvent elles-même ou elles ont leur papa pour ça.

La vendeuse intervint, coupant le duo, heureusement après les propos du Séphi qui se serait sans doute réellement énervée sur elle dans le cas contraire, Kiara ou non.

-Pour moi ce sera un café accompagné d'un gâteau "croquant à la framboise avec son coulis de fruits rouges" s'il vous plaît, et toi, tu veux un petit pain au chocolat ? Une madelaine ? Des macarons ?

Le salon de thé n'était pas vraiment fait pour les enfants, aussi les pâtisseries fines ne convenaient pas aux petites quenottes, le prix élevé laissait ensément comprendre que ces gourmandises là étaient trop savoureuses pour des enfants. C'était comme donner de la confiture à des Gamorréens selon certaines mauvaises langues. Mauvaises langues qu'avait cru entendre Aramyss à une autre table où se trouvaient deux commères qui contemplaient le duo d'un air suspect et à peine discret. Sans doute attendaient-elles le fameux moment où l'enfant commencerait à hurler ou faire des caprices, car c'était bien l'apanage de cette race insupportable n'est-ce pas ? Ce qu'elles ne savaient pas, c'est qu'Aramyss avait entièrement confiance en sa fille pour savourer le gâteau à 5 ou 6 crédits pièces et que des deux, ce serait lui qui piquerait une crise en premier si elles continuaient de les regarder ainsi. Un des avantages d'être en fauteuil roulant était qu'on hésiterait sûrement à le condamner s'il attaquait. Un handicapé qui frappe, on le pardonne plus facilement. Sales mégères ! Dire qu'on ne pouvait pas être tranquille avec sa fille une minute. Sans doute le prenaient-elles pour son grand frère un peu irresponsable qui venait déranger les bonnes gens en emmenant une gosse dans un endroit aussi raffiné.

-Et en boisson je ne saurais que vous recommander un chocolat chaud mademoiselle

Acheva Aramyss en prenant un air très digne, calquant sur ses leçons de bienséance qui s'étaient malgré lui enfoncées dans son crâne. Il n'avait jamais aimé l'étiquette qu'il trouvait particulièrement alambiquée et hypocrite. Malheureusement Kiara n'ayant pas pris de ses gênes-aucun risque pour ça- adorait ce monde qui devait lui paraitre exceptionnel. Quand elle serait plus grande hélàs, elle serait forcée de comprendre... Alors oui, autant l'amuser un peu et lui laisser cette touche d'innocence qui inquiétait tant Aramyss pour sa sécurité.
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    Papa ne cessait de parler et de parler comme s'il voulait changer de sujet, changer un sujet que je ne comprenais pas trop. Si il ne voulait pas parler de quelque chose, pourquoi ne me le disait-il pas ? Pensait-il que j'étais trop petit pour comprendre ? Moi ce que je comprenais c'est qu'il ne connaissait rien aux princesses et qu'il n'avait absolument aucune imagination. Une princesse n'était pas une princesse dans son prince. C'était comme dire qu'un prince pouvait l'être sans château ! Ce n'était pas possible ! Papa ne comprendrait jamais.

    Papa m'emmenait toujours dans des endroits raffiné. Maryassa était un peu jalouse, elle me l'avait dit. Mais moi j'en avait l'habitude. Ma gouvernante m'avait appris toutes les attitude de bonne société parce que j'adorais ca. Je voulais être une parfaite princesse. Je savais comment diné avec pleins de couverts, je savais quel verre utilisé pour n'importe quel boisson et je savais prendre le thé avec élégance et classe. J'aimais apprendre toute ces petites choses qui faisait d'une jeune fille une vrai jeune fille de bonne famille. Et moi j'en étais une. Je me tenais fièrement sur ma chaise, regardant la carte des desserts, et même si je savais à peine décrypté ce qu'il y avait d'écrit je connaissais la carte par cœur, ou presque. J'avais déjà jeter un coup d’œil à la vitrine et ses délicieuses pâtisseries.


    -Pour moi ce sera un café accompagné d'un gâteau "croquant à la framboise avec son coulis de fruits rouges" s'il vous plaît, et toi, tu veux un petit pain au chocolat ? Une madelaine ? Des macarons ? Et en boisson je ne saurais que vous recommander un chocolat chaud mademoiselle


    La vendeuse me regardait d'un œil légèrement frustré. Elle devait se dire que c'était étrange que papa me demande mon avis, mais j'étais grande, et jolie. J'étais une princesse et je levais fièrement le menton avec un grand sourire.

    « Pour moi ce sera une tartelette au citron meringué avec une tasse de lait chaud. Merci beaucoup madame. »

    La serveuse me regardait avec un regard entre stupéfaite et légèrement septique. Elle attendait sans doute l'aval de papa mais mon sourire insistant ne lui laissait pas trop de quoi attendre plus. J'avais peur que papa me dise non, mais je ne voulais plus des pains au chocolat et des chocolat...les princesses ca ne buvait pas du chocolat ! Dès qu'elle fit demi-tour pour préparé notre commande, je fis un regard mécontent à papa.


    « Le chocolat ca fait grossir ! C'est Miss Nelya qui l'a dit. Les princesses ne doivent pas grossir. »


    Miss Nelya c'était ma maîtresse. J'aimais beaucoup ma maîtresse. C'était une belle et grande Twi'lek qui était incroyablement gracieuse et douce. Je la regardait avec envie. Un jour je serais comme elle, je le savais. Miss Nelya c'était une princesse. Maryassa disait que ce n'était qu'une maîtresse, mais moi j'étais sur qu'un jour un prince la demanderais en mariage. Elle était si jolie !

    « Papa, est-ce que tu connais des princes ? »
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