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-"Qu'est-ce que je peux vous servir, Madame ?"

Mes yeux s'ouvrirent à la question. Combien de temps s'était écoulé ? Une minute ? Une heure ? Une journée ? Je m'étais absenté de tout, de l'Empire, de mes responsabilités, de Dromund Kaas et même de ma soeur. Oh celle-ci saurait. Je le savais, elle me ferait suivre, et peut-être même par mon apprentie. Trayus grandissait aux dernières nouvelles, mais je n'en avais cure pour le moment. Depuis que j'étais sortie de ma prison, il n'y avait eu que Corellia, en compagnie d'Ilithya qui avait été délectable. Une fête dans un hangar, et le massacre qui s'en était suivi. Douce saveur que celle-là, j'avais fini par y céder de nouveau. Mais je n'aurais pas su vous dire les mondes que je venais de visiter.

Coruscant, avec en extra une entrevue autour d'une table avec une peste d'Umbaranne, et d'autres mondes. Je n'arrivais pas à me rappeler. Mon esprit était embrumé par la fête, les cris, le goût... la chasse. C'était un sillage de sang que je laissais derrière moi avec toujours un sourire malicieux aux lèvres. Cette drogue m'accaparait au plus haut point, et bien que je la savais nocive, je ne pouvais y résister. Il allait pourtant le falloir, au risque d'éveiller trop de soupçons. Mais n'était-ce pas déjà fait ?

-"Je commence à perdre patience ..."

Où suis-je seulement ? La seule chose que je vois, ce sont mes jambes, assise sur une banquette. Et vu la première question, je gage de connaître la nature de l'endroit : un bar. Et le barmaid est l'homme si proche. Son odeur ... il empeste l'alcool. Quelle était mon dernier choix ? Où avait décidé de me rendre ? Inspirant profondément, je cherchais la réponse dans mon esprit.

-"Ecoutez. Foi d'Alderaanien, si vous ne commandez rien, je vous prierais de sortir."

Alderaan. Mais bien sur. Cette planète si paisible, si écœurante. Voila ma dernière étape. J'avais décidé de perturber le calme immonde de ce lieu, et l’entraînant dans mon chaos. Un bip me fit cependant relever la tête des bras encore un peu endoloris de l'avoir supporté. Et prenant le datapad, je lisais un message venant d'Eerhia.

Eerhia a écrit:La Dame Noire vous demande, Excellence. Je suis en route.

Quelle concision. L'Arkanienne progressait. Et une fraction de seconde plus tard, j'effaçais le message. Devais-je m'étonner ? Avais-je trop laissé de morts derrière moi ? Ou bien ce message était-il empreint d'une réelle vérité ? La finalité restait la même, ma virée allait prendre fin.

-"Si c'est votre mari qui vous rappelle, dites-lui merci de ma part. Et sérieux, demandez-lui du blé pour vous zapper autrement."

Mon regard dériva vers l'homme, légèrement bedonnant. Tant de respect de sa part était un cruel manque de manière. Trop cruel. Mais j'allais corriger cela bien vite, une vague de phéromones s'échappant déjà de moi et se voulant "tranquillisante". Mais main vint effleurer son visage alors que je me levais, et j'usa de mes facultés pour l'assagir le temps de... Puis je sortis du bâtiment, par la porte et retourna l'écriteau "Open" tout en essuyant un léger filet de sang qui s'était formé sur le bord de mon menton. Proprement infect était le goût de celui-ci mais je n'aurais plus à l'entendre geindre une seule fois dans ma vie. Mes mains replacèrent mon capuchon sur le haut de mon visage et...

Je m’arrêtais. Trop lumineux. Beaucoup trop lumineux. Qu'était-ce donc ? Question superflue, alors que la Force s'agitait tout autour. Des Jedi ? Quel merveilleux cadeau, de quoi finir en beauté.
Saï Don
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A l’intérieur de sa cabine sombre, le vieux Maître était penché sur un bureau, de petites lunettes rondes posées sur son nez aquilin. Une lampe diffusait sur la carte galactique étalée sous ses yeux une lumière d’un jaune électrique. Le document était gribouillé, et la main ridée du vieil homme pianotait parfois sur le datapad posé à côté de la carte pour y ajouter quelques notes supplémentaires. Le roulement régulier du vaisseau s’intensifiait parfois au point de faire vibrer le bureau métallique, mais Maître Don ne semblait y prendre garde. Il marmonna entre ses dents un flot de réflexions pour récapituler ce qu’il savait du cheminement du démon qu’il traquait.

Bien des heures solitaires et studieuses s’étaient écoulées avant que ne retentisse dans un haut-parleur une voix grésillante. Alderaan, atterrissage prévu dans 22 minutes. Très bien.

Saï ôta ses lunettes avant de s’étendre en arrière, reposant sur le siège inconfortable son dos meurtri par les heures du voyage, et frotta ses yeux fatigués. Le padawan Torn avait dû lui aussi entendre le message du pilote et devait probablement se préparer à descendre. Au travers des parois de métal, insonorisées, il pouvait percevoir l’aura sereine du jeune homme. Il était si différent de Luke, dont l’animation intérieure, pleine de vie, avait accompagné le vieil homme pendant plus de dix années ! Comparée à cette frénésie, la présence de Travis était aussi calme… Qu’une absence. Parfois, le Maître s’interrogeait sur le bien-être du padawan : cette sérénité apparente cachait-elle des émotions non maîtrisables au fond de lui ? Il le saurait bien assez tôt.
Le voir sur le terrain serait déjà d’une aide considérable. Pas seulement concernant la découverte de ce jeune homme, mais aussi pour ses aspects pratiques : Saï n’avait plus l’âge de courir après les Sith. Deux jambes bien fermes et de la détermination, voilà l’accompagnement parfait pour ses prochaines missions. Et Travis avait accepté sans détour, preuve d’une bonne volonté certaine.

Ils n’avaient guère eu de temps pour apprendre à se connaître, mais ce voyage avait été l’occasion pour Maître Don d’informer le padawan sur leur destination et leurs objectifs.

- Certains parlent d’un démon,
avait-il expliqué en se remémorant les explications des témoins terrifiés qu’il avait pu entendre par holoprojection, d’autres d’une meurtrière. Le nom qui lui est donné, Nosfera, m’a tout l’air d’être un surnom qu’elle se serait elle-même donnée, car il est bien trop symbolique. Un Chevalier de notre Ordre présent sur Corellia a pu visiter l’un des lieux de crimes quelques heures à peine après son passage. Il m’a confié avoir senti la marque du côté obscur… Et d’une certaine puissance. C’est pourquoi j’ai repris l’affaire ; s’il s’agit d’un Seigneur Sith, alors peut-être l’ai-je déjà croisé… Mais pour l’instant, nous ne suivons qu’une trace volatile. Alderaan est notre destination par simple déduction logique : elle semble s’intéresser particulièrement aux mondes du Noyau, et si possible à ceux qui font parler d’eux. Cela dénote une envie d’être remarquée… Or, Corellia et Coruscant ont été ses victimes très récemment. L’attendre sur Alderaan ne sera pas une mince affaire. Il faudra ouvrir tes perceptions à la Force, identifier le côté obscur là où nous passerons. Il y a peu de chances que nous la croisions en personne, mais si nous pouvions au moins passer sur un chemin qu’elle a emprunté, cela nous en apprendra beaucoup.

Il y avait peu d’espoir, en effet, pour mettre la main sur elle. Maître Don avait ensuite transmis les données qu’il possédait, notamment les retranscriptions des témoignages, sur le datapad de Travis, avant de lui intimer de prendre quelques heures de repos pour être frais lors de l’atterrissage. Conseil qu’il n’avait lui-même pas suivi, à son grand désarroi : après avoir donné son avis sur les dossiers que traitaient actuellement le Conseil par transmission holographique, il n’avait pu trouver le sommeil et s’était tout simplement relevé pour se remettre au travail.

Désormais, la journée commençait à peine, et elle s’annonçait longue : rencontrer les autorités locales, visiter brièvement les points d’intérêt de la capitale d’Alderaan, puisque Nosfera semblait privilégier les lieux animés et fréquentés. Peut-être aurait-il dû se faire aider d’un Chevalier, mais la plupart de ceux disponibles au Temple étaient fort occupés avec l’Empire. Ils devraient donc se contenter de leur duo improvisé.


***


La nuit pointait doucement le bout de son nez, couvrant Aldera d’une obscurité chaude et douce. La journée s’était écoulée avec rythme mais, comme il s’y était attendu, Maître Don avait globalement fait chou blanc. Les remous de la Force ne parlaient pas – la capitale était trop fréquentée, les émotions étaient attisées par les évènements politiques. Finalement, le vieil homme avait invité le padawan à le suivre dans le centre-ville afin de se restaurer – tout en gardant un œil sur le cœur palpitant de la ville.

- Hé bien, Travis, est-ce la première fois que tu visites Aldera ? interrogea le vieux Maître tandis qu’ils marchaient dans une allée pavée et bordée d’enseignes lumineuses, pour leur première discussion de la journée qui ne se porterait pas sur leur travail. Je ne sais guère si cette mission à mes côtés t’apportera beaucoup, mais j’imagine que cela ne peut pas être pire qu’une nouvelle journée d’entraînement au Temple.

Il avait cet étrange pressentiment, toutefois, que Travis verrait de l’inattendu. Il ne parvenait pas vraiment à ressentir cette même intuition pour lui-même, car il doutait réellement de pouvoir mettre la main sur cette Nosfera. Des indices, plutôt, seraient un premier aboutissement intéressant pour ces quelques jours sur Alderaan. Il y aurait d’autres victimes, malheureusement, mais ils n’avaient pas assez d’informations pour aller plus loin pour le moment. Pourquoi alors croyait-il percevoir quelque chose pour le padawan ?

L’atmosphère se refroidissait, pas d’agitation particulière autour d’eux. Maître Don commençait à croire qu’il n’y aurait plus d’indice aujourd’hui, mais il fallait rester en éveil, ne serait-ce que parce qu’une ville, la nuit, offrait bien d’autres informations que celles que l’on y glanait le jour.

- Que penses-tu de la paix proposée par les Sith, Travis ? Le Conseil et les Maîtres Jedi en général ont bien leur avis sur la question, mais il m’intéresse de savoir ce que peut en penser la nouvelle génération…

La conversation s’interrompit brusquement quelques secondes plus tard, et soudain, Maître Don comprit : il ne pressentait pas de trouver Nosfera, car c’était Nosfera qui s’occuperait de les trouver. Le vieil homme fit volte-face lorsqu’il ressentit le côté obscur se focaliser sur leur duo, et s’empara de son sabre laser, sans l’allumer. Il chercha du regard celle qui les toisait et découvrit une silhouette féminine, assurée, qu’il n’avait jamais rencontrée.

- Travis, murmura-t-il, tiens-toi prêt.

Le danger était proche, si proche. Maître Don se rendait compte, brusquement, qu'il y avait peu de chance pour que leur survie ne leur soit accordée par de simples paroles. Et dire qu'il avait un padawan à ses côtés, de qui il risquait la vie !
Ne détachant pas son regard de la silhouette venimeuse, il appela la Force à lui, lumineuse, protectrice, pour former autour de leur duo un bouclier salvateur.

-- Activation de bouclier de Force niveau 2 --
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Bouclier de Force de Saï raté. ¤&#{?!@ !!!


(Eerhia, Riakath, je peux mettre vos jauges à jour ou vous les utilisez ailleurs ?)
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Aldéraan la pacifique…

Ce monde en lui-même était un symbole du ridicule Républicain. Comment pouvaient-ils faire efficacement face aux menaces extérieures alors qu’en son sein, nombre de mondes se soulèveront pour prôner l’inaction. C’était tout simplement pitoyable. Car au final, les assaillants ne s’arrêteront pas à la simple levée d’un drapeau blanc ou à la déclaration de « Planète ouverte ». Cependant, Aldéraan disposait de certains avantages que l’on ne pouvait nier. La grande bibliothèque et les archives présentes dans la capitale étaient d’une valeur inestimable.

Alors bien évidement, lorsque ma maitresse avait décidé que nous devions nous séparer, je n’avais pas hésité une seconde à me diriger vers ce lieu où se trouvent certains trésors de la République. Car même si j’en connaissais beaucoup sur cet organisme que j’avais délaissé, il y avait certaines lacunes que j’avais besoin de combler. De toute façon, c’est par la connaissance de l’adversaire, de sa façon de penser et d’agir que l’on façonne les meilleurs pièges. Détenir le savoir, c’est en quelque sorte détenir le pouvoir.

C’est ainsi que j’avais gravi les marches menant à l’immense bâtiment des archives d’Aldéra, me frayant un chemin entre les simples touristes intrigués, les hommes chargés de la sécurité et les archivistes pour finalement prendre place derrière un terminal situé dans le recoin d’une des nombreuses salles du bâtiment. Masquée au mieux dans la Force –car je ne possédais pas encore une véritable maitrise de cette capacité-, je pouvais enfin partir à la recherche de ce qui pouvait bien m’intéresser alors que d’une main, j’insérais une une datacarte vierge dans le lecteur du terminal.

Relativement seule, peu de monde semblant passer par l’endroit où je me trouvais, je pouvais transférer bon nombre de dossiers fort intéressant. Mais aussi profiter du calme du lieu. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pu me poser, respirer. Et pourtant, d’une certaine manière, le calme me dérangeait. Il manquait quelque chose d’exquis, quelque chose d’enivrant. Et le calme ne me l’offrait pas.
Finalement, un bip caractéristique me sortit de mes pensées, et ma main attrapa mon communicateur pour finalement l’activer. La voix d’un homme grésilla. C’était l’un de nos membres d’équipage, qui étaient restés à bord du vaisseau.

- Pardonnez-moi de vous déranger Madame mais je n’ai pas pu entrer en contact avec son Excellence. J’ai un message prioritaire, la Dame Noire souhaite vous voir au plus tôt.

J’acquiesçais et mettais un terme à la communication ? Par « son Excellence », il avait voulu parler de ma maitresse. Sans doute devait-elle être occupée. Pas de soucis, je la retrouverais plus aisément que lui. Mais encore perdue dans mes pensées, j’avais oublié de faire attention aux alentours, au point de me retrouver surprise par un archiviste un peu trop curieux, et sans doute un peu trop... crétin ?

- Oh, et qui est donc cette « Dame Noire » ? Une amie ?

Sans attendre, j’avais pivoté pour lui faire face. Et avec rapidité, une de mes mains gantées avait gentiment finit sa course sur le crâne de l’homme, sans violence. Quant à la Force, elle était déjà là, à nous entourer tous les deux.

- Oublies ça et dors...

Son corps s’effondra en avant aussitôt que la suggestion ait frappé son esprit. Le laissant dans cette position inconfortable, le corps affalé par le dessus le dossier du siège, je m’éclipsais. Bientôt, je sortais du centre des archives, envoyant un message écrit à destination de ma maitresse. Puis je m’ouvrais à la Force, sans discrétion, pour la retrouver. Et mine de rien, ce ne fut pas grâce à son aura que je finis par retrouver sa trace, mais bien à cause de celles lumineuses typiquement Jedi. L’une d’entre elle était bien trop lumineuse pour être celle d’un simple Chevalier. J’aurais préféré les éviter, mais hélas, je compris bien vite que l’affrontement était inévitable lorsque je sentis l’aura de Riakath au milieu de celles des Jedi. Ils l’entouraient, et semblaient tout autant qu’elle prêt à bondir.

Je ne pouvais la laisser ça. J’aurais pu la laisser en plan, et prendre la fuite. L’abandonner. Mais pourtant, je devais rester. C’était plus qu’un devoir d’apprentie. J’avais besoin de ses connaissances pour progresser. Et puis mine de rien, je commençais à l’apprécier…
C’est ainsi que je profitais du fait qu’elle attirait toute leur attention pour grimper sur un toit, visualisant d’abord le Maitre, puis ce qui devait sans doute être le Padawan. Pourtant, il ne semblait pas y avoir de réel lien entre eux. Un sourire s’étira finalement sur mes lèvres alors que je me laissais tomber derrière le second, sabre allumé, au milieu de la foule intriguée qui s’agglutinait pour chercher à comprendre ce qui pouvait bien se tramer.

A peine avais-je foulé le sol que la Force me cerclait, la dirigeant vers le Padawan pour le fustiger sur place, pour l’empêcher de charger ma maitresse en même temps qu’elle s’élancerait surement vers le Maitre.


[Jet de Sagesse pour télékinésie sur Travis]


Je réprimais l’envie de lâcher une pique cinglante, préférant savourer et profiter au maximum de l’instant de surprise. La lame rougeoyante de mon sabre virevolta devant moi pour fondre sur le Padawan alors que mon pied d’appui faisait un pas en avant. Quitte à choisir une cible, autant ne pas en changer !


[Jet d’Agilité pour une frappe au sabre sur Travis, une nouvelle fois !]




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Télékinésie de Eerhia réussie. Travis ne pourra lancer qu'un seul dé à son prochain tour.

Eerhia : - 22 PF.

Attaque d'Eerhia ratée.
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La chasse...

J'aimais cette partie de mon jeu. Prendre une cible, la suivre jusqu'au moment propice, cherchant à dévoiler petit à petit ma présence à celle-ci. Souvent, la cible finissait par paniquer, par céder à la torpeur, torpeur dont je ne ferais que me délecter davantage. Mais l'avantage quand la cible était des Jedi, c'est que les voir n'était pas la chose la plus nécessaire. Les suivre, pour quelqu'un comme moi, c'était comme suivre une odeur à la manière d'un chien. Ou remonter le fil d'ariane jusqu'à eux. Au détour d'une ruelle, vous savez s'ils y sont passés, et pour peu que vos sens soient parfaitement aiguisés, vous savez par où ils ont continués.

Ils étaient deux. Devais-je penser à un duo Maitre/apprenti ? Quelle importance... Quelle différence cela pouvait-il faire, pour autant que j'inscrivais chacun au tableau de mes trophées ? L'envie de comparer leur nectar me brûlait déjà les lèvres. Peut-être un peu trop car voila que l'ancien s'arrêtait net pour se retourner et finalement me trouver du regard. Vilain attentif que voila. C'était là le seul défaut de la chasse aux Jedi : ils ont les mêmes sens que nous. Et ils leur arrivent de savoir s'en servir.

Un engagement prématuré...

Le vieil homme fut le premier à dégainer, murmurant quelque chose à son condisciple. Mais je sentis un remous dans la Force. Provenant également du vieil homme. Un simple remous, sans incidence visible. Et mes lèvres ne s'étirèrent que plus dans l'ombre de ma cape. Était-ce tout ? Était-ce ce dont il était capable, en tant que Jedi expérimenté ? Une envie profonde d'hurler de rire s'empara de moi, mais fut tout de même réprimer par une autre intervention.

Eerhia. Eerhia. Voila qu'elle nous avait rejoint dans sa fougue que je lui connaissais. Toujours la première, elle y mettait un point d'honneur. La première à asservir la Force dans ce combat, la première à enclencher son arme et à la faire entendre, visant à propager mort et souffrances. Deux choses pouvaient en être déduite : le message était réellement important ... et mon apprentie avait encore trop de respect pour ma soeur. Ce respect, je présumais, lui donnait envie d'en finir vite. Mais à bâcler les choses, l'on se retrouve toujours surpris. Et puis, c'était MA virée. Et au final, ordre d'Ynnitach ou non, cette dernière ne prendrait fin que lorsque j'en aurais décidé ainsi. Ces Jedi seraient la cerise sur mon gâteau.

A Marque des Ténèbres, Fléau est toujours associé ...

A tant de sabres déployés, je ne pouvais que répondre en sortant les miens. Un dans chaque main, parfaitement identiques jusqu'au moment où je les activais. La lame de ma Marque des Ténèbres était lisse, parfaite pour marquer la chair et laisser une trace nette de mon passage quand le Fléau était à la mesure de son nom : brutal à souhait. Et à ce moment précis, mes sens s'ouvraient à la Force, à l'environnement. Je voulais tout ressentir : la joie, la peur, la douleur, la mort,... tout sans la moindre exception. Je voulais me délecter comme une apothéose, comme une vengeance sur septante années qui m'avaient été retiré. Septante années où je n'avais pu m'adonner à mon loisir, à mon sport favori. Et la Force me donnait le droit à deux Jedi pour se racheter. Gentille petite.

Et je m'élançais enfin dans la mêlée. Eerhia avait choisi de se concentrer pour sa première vague sur le jeune, le vieux serait donc ma première cible. Une cible que j'allais attaquer avec mes deux lames, fondantes directement sur lui avec pour unique but de lacérer sa chair. C'était l'avantage de ma condamnation : j'étais probablement plus vieille que lui, mais avec un corps bien plus jeune.

-*Merci, ma soeur, pour ce cadeau...*

Une simple pensée, qui se traduisit pour ceux qui était présent par un rire de démence digne de rivaliser avec celui que l'on connaissait sous le surnom de "Seigneur fou".



--- Double jet pour double attaque au sabre sur le vieillard fripé. Jet d'agilité, cela va de soi. ---
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Coup critique de Darth Riakath !

Saï : - 36 HP.

Seconde attaque échouée.
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Le vieux Maître fut un instant décontenancé par l'arrivée d'une seconde aura obscure auprès d'eux. Son attention une seconde relâchée suffit à l'empêcher d'activer autour de lui et Travis la protection de Force qu'il envisageait. Il jura intérieurement, mais se garda bien d'émettre le moindre son prouvant sa propre déception. Il se faisait vieux, désormais, il le sentait bien. Chacune de ses missions était aujourd'hui parsemée de petits accidents comme celui-ci. Le déclin se produirait-il si vite, et l'empêcherait-il bientôt de quitter le Temple ?

Il n'était pas sage de s'interroger sur ces questions personnelles au milieu de cette rue, où la foule les observait. Et surtout, il n'était pas prudent de quitter des yeux la Zeltronne. Un instant, Maître Don s'était demandé si quelqu'un de sa puissance était venu la rejoindre, mais il s'avéra que la deuxième aura était celle d'une plus jeune adepte, qui s'attaquait déjà à Travis. Tant pis, il allait falloir que ce dernier se défende lui-même, dans ce cas. Saï n'avait guère le temps de se soucier de lui quand la Zeltronne s'apprêtait à les attaquer tous les deux. Son pressentiment était qu'il ne fallait rien attendre de la part de cette femme : ni pitié, ni hésitation. Leur unique et bien maigre espoir était que Nosfera commît une erreur par excès de confiance en elle, maintenant qu'ils n'avaient même plus l'avantage numérique.

Elle fondit sur lui comme un prédateur sur sa proie. Le vieil homme affirma sa position et serra les dents, prêt à parer le sabre redouté de Nosfera. Il savait bien, pourtant, les risques que cela représentait : Saï n'avait jamais été un bretteur hors pair, au contraire de son frère. Et pourtant, il l'avait vaincu. Vaincu grâce au côté lumineux de la Force, grâce à son respect pour la vie et sa discipline personnelle. Même Darth Ritter, il avait mis un terme à sa vie. Sans colère, ni affolement, et déjà âgé. Jamais la Force ne lui avait fait défaut : la seule fois où il aurait dû périr face au côté obscur, un vieil ami était venu le chercher...

Les grésillements puissants éclatèrent entre eux comme la foudre aurait surgi entre les nuages. La foule était effrayée, mais le vieux Maître ne la voyait déjà plus. Une seule partie de son esprit n'était pas encore tout à fait à s'occuper de Nosfera, en raison de l'oeil qu'il voulait garder sur le padawan Torn. Il paya le prix fort pour ce manque de concentration totale. Si l'une des lames rouges fut facilement déviée, une douleur atroce traversa le torse du vieillard lorsque la seconde s'enfonça brutalement quelques centimètres au-dessus de sa hanche. Il ouvrit la bouche sous l'effet de la souffrance, et écarquilla ses yeux pour rencontrer ceux, dément, de Nosfera. Etait-ce un rire qui retentissait à ses oreilles ?
Par réflexe et comme si cela pouvait éteindre sa douleur, Maître Don repoussa la Sith en appuyant sa lame sur la sienne. Il ne se dégagea que quelques instants très brefs, car le combat allait reprendre aussitôt. Il tenta rapidement d'occulter la tâche rouge sombre qui s'étalait lentement sur sa bure claire, signe évident que Nosfera avait fait mouche. Qu'elle croit être parvenue à l'atteindre, c'était aussi bien !

Maître Don profita du bref répit qui lui était offert pour rassembler la Force autour de lui, et l'étendre de nouveau autour d'eux. La foule ne percevrait pas ce qui se produirait s'il avait assez de temps et d'énergie pour amoindrir la puissance du côté osbcur autour d'eux, mais les deux Sith, elles, seraient probablement légèrement entravée. Il fallait espérer que cela donnerait quelque facilité supplémentaire pour Travis.


-- Activation de Apaisement de l'Obscur --


Un instant plus tard, Nosfera était de nouveau sur lui. Au diable les méthodes défensives, cette fois, il ne se laisserait pas avoir. Il fallait prendre le dessus en attaquant à son tour. Sans un mot, le Maître changea de forme et s'employa à trouver les failles de Nosfera dans leurs passes d'armes. A la première faille qu'il entrevit, il s'y engouffra sans hésitation.


-- Attaque physique sur Darth Riakath --

Avec un peu de chance, sa première manoeuvre l'aurait peut-être suffisamment déstabilisée pour que le côté osbcur ne l'aide pas trop à riposter. Mais il savait bien que les deux lames virevoltantes auraient tôt fait de reprendre leur agressivité, dès que Nosfera se sentirait menacé. Pour l'instant, il avait peut-être tout l'air d'un vieillard diminué... A lui de prouver qu'il était un peu plus que cela au bon moment.




Spoiler:
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Apaisement de l'obscur de Saï réussi. Les jets réussis d'attaque au corps à corps des Sith sont réduit de 1. Les jets réussis d'attaque des pouvoirs obscurs sont réduit de 2, quelque soit son utilisateur.
Saï : - 10 PF.

Attaque de Saï ratée.
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Finalement, le Padawan se révéla plus doué que ce que j’avais pensé au préalable. Il avait su réagir assez rapidement à mon attaque surprise au point que ma première frappe avait fini dans le vide. Fort heureusement, celui que je pensais être le mentor du plus jeune était occupé par Darth Riakath et j’allais donc pouvoir poursuivre ma danse autour du Padawan sans trop d’inquiétude.
Frappant encore et encore avec une certaine aisance, mon adversaire semblait réellement capable de rendre des coups similaires. L’espace restreint causé par l’amassement de la foule autour du duel transformait le combat en un enchaînement de frappes rapides et proche de l’adversaire. Moi qui préférais les espaces ouverts, ce style de combat-là n’était clairement pas mon préféré.

Mais là où un Jedi se sentirait obligé de poursuivre l’affrontement de la sorte dans l’idée de protéger la foule contre d’affreux Sith sanguinaires, moi je n voyais aucune objection à l’idée de taillader quelques passants pour remporter ce duel. C’est pourquoi je ne perdis pas un instant pour repousser notre affrontement dans la foule, tranchant au passage quelques bras et têtes pour nous frayer un chemin. Un tel mouvement de notre part provoqua un mouvement de panique au sein de la foule qui commença à s’écarter et à fuir dans tous les sens pour mon plus grand plaisir.
Je me délectais de ces expressions de peur et d’effroi qui habitait chacun des passants alors que les lames du Padawan et moi s’entrechoquaient. Le fait de nous retrouver au cœur de la foule l’incitait à être plus prudent et je disposais d’une plus grande marge de manœuvre. Je pouvais me montrer d’autant plus pressante, plus agressive.

Puis vînt cette sensation étrange. Cette vague, cette fluctuation soudaine au cœur de la Force qui venait me priver de ma communion avec l’Obscurité, avec ce carnage qui semblait pointer le bout de son nez tant je profitais de nos échanges pour massacrer quelques passants de plus. Mon regard, lui, se perdit un instant sur l’épicentre de ce tsunami qui avait brisé mon élan. Le Vieux. C’était de sa faute !
Ce bref instant de déconcentration manqua de m’être fatal. Me courbant à l’extrême, j’évitais la lame de mon adversaire in-extremis. Adversaire qui venait d’ailleurs de perdre en intérêt à mon égard. Hargneuse, c’est ainsi que je laissais frapper une nouvelle fois de la sorte, feintant la surprise pour au final agripper le manche de son arme pour faire pivot et décocher un coup de botte dans son torse pour l’éjecter vers la foule.

Pourquoi ne pas le tuer ? Parce qu’il était clairement sans importance en comparaison du vieux croulant qui l’accompagnait. Je venais juste de le remarquer, mais j’avais fini par identifier le Maitre qui affrontait Riakath. Comment aurais-je pu louper Saï Don, Maitre Conseiller de l’Ordre, alors que c’était justement ce même Conseil qui m’avait envoyé finir mes jours à l’Explocorp il y a de ça quelques années ?
Profitant que le Padawan était encore déboussolé, je me taillais un passage au milieu des quelques passants restants, les invitant à rejoindre leurs compères qui jonchaient le sol. Bondissant finalement, j’usais de la Force dans sa forme la plus neutre pour déstabiliser le vieillard



[Jet de Sagesse pour Télékinésie sur Saï]


Tout cela pour finalement offrir un soutien à a maitresse qui, si elle ignorait encore à qui elle avait à faire, se délectera encore plus en l’apprenant. Car à ce que j’avais compris, elle n’avait pas passé la dernière décennie à semer le chaos dans la galaxie. Et c’est à l’aide d’un simple signal télépathique que j’informais Darth Riakath de l’identité du Jedi alors que mon sabre s’abattait sur lui avec fracas.

Soudainement, je voulais monter au Conseil ce qu’il était advenu de mon « échec » durant mon apprentissage au sein de cet Ordre perfide dont le Code n’est en réalité qu’une insulte. Je voulais qu’il voit ce qu’il advenait de ceux que le Temple rejetait, mais aussi et surtout, que ce que j’étais actuellement me convenait à merveille. Oui, c’était clair. Il allait sans doute me reconnaitre et alors ? Tant qu’il ignore qui je sers vraiment, je n’avais strictement rien à craindre.



[Jet d’agilité pour une attaque au sabre sur le vieux schnock !]
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Télékinésie d'Eerhia réussie. Saï ne pourra lancer qu'un seul dé à son prochain tour.

Eerhia : - 20 PF.

Attaque d'Eerhia réussie (à hauteur de 3 sur le dé). Saï peut se défendre avec un jet d'agilité. s'il le souhaite.
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Sa souffrance ... je pouvais la sentir. Elle exploasait en moi comme lorsque je découvris ce sentiment la première fois, alors que mon Maitre avait mit fin aux jours de ma famille d'accueil sous mes yeux. Quand on y pense, c'est ce qui expliquait que j'y prenais un tel goût, une telle extase lorsque je la ressentais chez autrui. Et j'aimais encore plus quand j'en étais la cause.

Comble ou idéal, mon apprentie m'en offrit encore, ne se souciant pas de la foule et plongeant celle-ci dans une torpeur de mort juste... exquise à ressentir pour la diablesse de Zeltronne que j'étais. Il y a longtemps, ce genre de sentiments m'aurait encore influencé, mais j'avais tellement appris à canaliser mes propres émotions que ...

Je m'apaisais. Je me calmais. Pourquoi ? La foule restait en folie, la mort et la souffrance restait omni-présente, mais je ressentais autre chose. Un blocage. Une... PUANTEUR. C'était lui. Ce fichu Jedi... Par les ossements des anciens, je n'imaginais pas qu'après septante années d'exil, il puisse encore exister homme à connaitre cet état de calme et d'apaisement à travers la Force. Une fois déjà, j'avais rencontré un être capable de cet exploit... Reculant de deux pas, je sentais la haine de mon apprentie qui s'emplissait. Elle voulait le déstabiliser, et je savais -je devinais- qu'elle avait un passé commun avec ce vieil homme. Au moins m'en dirait-elle plus après... mais pour l'heure, il me fallait répondre.

Et c'est un rire, plus fou encore que le précédent. Plus ricaneur encore que celui du Fou dans sa cage, isolé mais croyant encore pouvoir gagner. C'est ce genre de rire qui s'échappa de moi alors que j'offrais un répit à chaque être présent.

-"Tu veux apaiser MON OBSCURITE, JEDI !"

Un nouveau rire s'échappa de moi, tant l'idée me laissait amusée. Sentirait-il à travers les phéromones mon état d'esprit ? Comprendrait-il dès lors de quel race j'étais ? Peut-être bien, mais le doute resterait, et je m'y attellerais par la suite. Présentement, j'allais répondre à sa manoeuvre, ne serait-ce que pour lui montrer la supériorité de l'Obscur face à leur lumière ?

-"Voyons la différence entre l'étendue de tes pouvoirs et l'obscurité de mon coeur."

Jedi, aimes-tu le soleil ? L'idée de lui poser la question me tirailler l'esprit alors qu'un voile d'obscurité se dessinait dans la zone, émanant de moi. Je le plongeais, lui et tout ce qui se trouvait à portée dans ce que je pouvais nommer le voile de mon coeur. Qu'il tente dès lors d'apaiser cela, car chez moi, rien n'était lumineux. Et le voile, il s'en rendrait compte, était bel et bien des plus opaque.

Nosfera... Ce nom était empreint de ce pouvoir, de mon désir de chasser la plupart du temps dans l'obscurité. Mynoch, Shyrarch, tant de créatures qui n'étaient pas de mon niveau et pourtant bel et bien crainte par foule de monde.

-"Tu aimes ça, Jedi ? Peux-tu seulement me voir ? As-tu peur ? Est-ce cela que je sens chez toi ?"

Non ... je ne me basais pas cette fois sur les phéromones. Mon discours avait vocation de deux buts : le premier, amener l'idée de peur dans son esprit, car l'idée peut engendrer le sentiment ; et la seconde, combattre le fait qu'il puisse deviner ce que j'étais réellement, car une Zeltronne ne se serait jamais trompée.

-"Entre droite et gauche, peux-tu deviner d'où viendra ..."

Et ma main emmena la marque des ténèbres droit sur le vieil homme, mes pas me rapprochant de lui. Je n'avais pas bouger, ce qui m'amener à attaquer ni de droite, ni de gauche, mais bien de devant. Mon geste était sûr, et sa garde avait tout intérêt de l'être, sinon, je me délecterais de sa chair plus tôt que prévu.

Quant à Eerhia, je la voyais. Mais je savais d'expérience que mon brouillard la perturberait tout autant que les Jedi.

Pour ce que ça changeait à mes yeux...

// Jet de sagesse pour Brouillard de l'Ombre // Jet d'Agilité pour attaque au sabre //
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Brouillard de l'Ombre de Riakath réussi. Eerhia, Travis et Saï perdent alors 2 points d'agilité le temps du brouillard (10 posts).
Riakath : - 35 PF.

Attaque de Riak' réussie (à hauteur de 2). Saï peut se défendre avec un jet d'agilité s'il le désire.




Brouillard de l'Ombre : 10.
Saï Don
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Des cris s’élevant de la foule alertèrent le vieux Maître. Il percevait la terreur, voire l’horreur dans la réaction de la foule – ainsi donc, leur combat commençait à faire des dégâts parmi les civils. Voilà qui n’allait pas arranger le moral des deux Jedi, déjà bien entamé par la violence de la confrontation avec ces deux Sith. La population commença à vouloir se disperser – du moins ceux les plus proches de l’affrontement – mais les rues se compressaient au-delà de dizaines de badauds souhaitant « voir ce qu’il se passait ». Il en résultat un mouvement de foule désordonné autour d’eux qui allait plus encore les gêner dans leur combat. Du coin de l’œil, le vieil homme perçut des gens se bousculer dans l’affolement, certains trébucher tandis que d’autres marchaient sur ceux à terre. Visiblement, Travis et l’autre Sith était sortis avec brutalité du cercle initial. Heureusement, les gens avaient eu l’instant de ne pas l’approcher, lui, ni de son adversaire aux sabres et à la peau rouge comme la braise.

Mais pendant ce temps, son petit stratagème à lui commençait à faire effet. Il sentait la Force apaisante l’envelopper, lui, Nosfera, Travis et l’autre protagoniste, comme un bain de lumière au milieu de la violence que ses adversaires lui avaient imposé. Ils ne pourraient guère lutter contre sa luminosité. Les effets étaient limités, il le savait, mais ils auraient au moins l’avantage de redonner un peu de courage dans le cœur de Travis et dans le sien.

Alors qu’il échangeait quelques passes rapides avec la Zeltronne – sur le mode de la défense pour sa part, il ne pouvait guère faire plus en se concentrant aussi avidement sur la Force – le padawan disparut brusquement de sa conscience. Maître Don ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil en arrière. Là où il était tombé, un trou s’était formé dans la foule, probablement à cause de son corps inerte. Il devait être inconscient pour que le vieux Maître en perde ainsi toute trace… Il était livré à la mort si les Sith décidaient de l’achever. Il souhaita ardemment que la foule ait le bon cœur de l’écarter du danger, car il ne pouvait personnellement rien faire pour lui à cet instant.

Sauf attirer l’attention à lui. Là-dessus, aucun problème, son apaisement à travers la Force semblait avoir animé la colère de deux Sith en même temps qu’elle en limitait les effets.

Tout se déroula soudain très vite : la plus jeune des deux Sith revint vers lui en bondissant tandis que Nosfera continuait de s’acharner sur le vieux Maître. Il ne pourrait faire face aux deux en même temps, mais comptait bien se débrouiller pour se déplacer et prendre une position moins dangereuse que d’avoir l’une de ses ennemies dans son dos. Alors qu’il plongeait de côté, cependant, il se sentit déraper, poussé par une main invisible. Il roula durement à terre en étouffant un grognement de douleur et de surprise.
Il se remit sur pieds aussi vite qu’il le put et chercha des yeux la Sith qui lui semblait la plus dangereuse. Terrible choix, car c’était la plus jeune qui s’était décidée le plus vite et, comme sortie de nulle part, il sentit une lame incandescente lui transpercer l’épaule. Le vieil homme laissa échapper un glapissement et porta la main à la plaie fumante en faisant volte-face. Son visage ridé était déformé par la douleur tandis que ses yeux parcouraient les gens autour de lui. Plusieurs personnes étaient si proches – avait-il donc dérapé si loin ? – que les corps s’entrechoquaient entre eux dans l’espoir vain de reculer et de s’éloigner de ces armes rugissantes.

Mais les silhouettes que le vieux Jedi épiait disparurent en même temps que le reste de la foule. Il se trouva soudain dans un brouillard épais qui n’avait rien de naturel, et qui offrait une sensation de sécurité absolument trompeuse. Les Sith coopéraient-elles afin d’organiser leur fuite, ou plutôt de l’achever ? Dans la position où il était, il y avait fort à parier que le stratagème était plutôt voué à le piéger définitivement.

Maître Don puisa dans la Force lumineuse qui l’entourait encore pour surmonter la douleur dans son épaule gauche. Au moins son bras blessé n’était-il pas celui qui tenait son sabre, se consola-t-il avec lassitude. Mais il était difficile de conserver son calme avec l’attitude hystérique de l’une de ses adversaires. Comment pouvait-elle se concentrer, se battre, et s’exprimer avec une telle exubérance ? Au moins était-il convaincu qu’il était tombé sur un gros poisson. Mais s’il en mourrait, il n’y aurait aucun mérite à avoir réussi à remonter la piste de Nosfera.

Evidemment, le brouillard était de son fait. Pour ne pas entrer dans son jeu, le vieil homme ne répondit pas, économisant ses forces et se concentrant sur ce qui se passait autour de lui – les coups allaient pleuvoir, et cela commencerait d’un moment à l’autre. Elles jouaient avec comme un dragon krayt avec un homme des sables. Voilà bien longtemps qu’il ne s’était senti être une telle proie…

Soudain, la lame incandescente apparut droit devant lui. Il leva sa garde au dernier moment, dans l’espoir fou de stopper le prédateur que la Sith était devenue. Dans son effort, il sentit son épaule blessée s’étirer et son esprit vaciller sous l’effet de la douleur aiguë provoquée par le mouvement. Un nouveau grognement de douleur lui échappa.


-- Défense physique contre Darth Riakath --

L’espace d’un bref instant, il songea à ce qui arriverait si les Sith mettaient fin à sa vie, ici et maintenant. Travis parviendrait-il à s’enfuir, où les Sith l’achèveraient-elles aussi ? L’épargnerait-elle en espérant le convertir, ou obtenir de lui des informations ? La seule chance d’un tel drame, se dit-il serait que des dizaines de témoins les auraient vu s’affronter, ce jour. Et l’on ne dirait plus que les Sith étaient pacifiques, car ils étaient bel et bien ceux qui avaient attaqués, en plein cœur du Noyau…
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Saï encaisse l'attaque d'Eerhia.

Saï : - 17 HP.

Défense de Saï Don ratée.

Saï : - 18 HP.



Brouillard de l'Ombre : 9.
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J’avais frappé et j’avais pu sentir ma lame écorché sa bure et surtout sa chair. C’était là un moment de délice intense que de savoir ce Jedi encaisser si facilement les coups. Lui qui était au Conseil et qui le représentait en ce lieu et à cet instant. Il allait succomber, j’en avais la certitude. Cela devait arriver. Ils devaient comprendre ce que nous étions capable de faire. Et frapper les Jedi juste pour le plaisir, au lieu de fuir comme nous aurions pu le faire, était tout sauf une erreur. C’était au contraire envoûtant, plaisant. Un délicieux présent. Oui, le mot délicieux était celui que je trouvais le plus approprié en cet instant. Il m’était venu à l’idée de frapper encore et encore, avec sauvagerie. C’est sans doute ce que j’aurais dû faire mais il me sembla plus judicieux de laisser Darth Riakath s’ouvrir à ce genre de choses en lui laissant une marge de manœuvre que j’aurais restreint en restant près du vieil homme.

C’est ainsi que je m’étais écartée pour m’assurer de l’arrière garde de Darth Riakath. Qui sait ? Ce Padawan reviendrait peut-être de nulle part ? Et si elle décidait de faire appel à moi, alors je serais là. Prête à agir. Mais elle ne le fit pas. Au lieu de cela, je vis ce brouillard faire soudainement son apparition. Cette brume impénétrable. Je savais que c’était de son fait. Le problème était qu’il venait réduire mes capacités tout autant que celles du Maitre Jedi.

Je ne pouvais plus la voir. Je ne pouvais plus le voir. J’étais à la fois seule et à la fois très proche d’eux mais je ne pouvais rien faire si ce n’est attendre. Et si le Jedi m’attaquait, je serais sans défense ou presque. Je devais réfléchir, penser à comment sortir de là ou bien comment les repérer. Peut-être devais-je exiger de la Force qu’elle me révèle la position des deux autres protagonistes ? Non, cela ne fonctionnait pas. Je l’avais assez vu à l’entrainement. Et le fait était là : dès que le brouillard faisait son apparition, je me faisais littéralement mettre en pièces par ma Maitresse. Et d’ailleurs, j’espérais sérieusement que so envie de mort ne s’étendrait pas à moi également.

Qui sait, peut-être était-ce la fin ? Peut-être avais-je fais une erreur et qu’elle allait me le faire payer ? Ou bien mon intérêt avait-il diminué que je ne représentais rien pour elle ? Peut-être n’étais-je que « remplaçable » comme n’importe lequel des apprentis de Korriban…

C’était là qu’était le souci. Elle était imprévisible. Et c’est pourquoi je ne pouvais me permettre de gâcher mon énergie à frapper dans le vide. Je me concentrais et me laissais tomber à genoux. Je fermais les yeux et faisais appel à la Force. Je voulais recouvrer une partie de mes forces. Et seulement ensuite je pourrais frapper l’adversaire… quel qu’il soit.




[Pas d'attaques pour ce tour.]
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-"Mwhihihihi..."

Sadique et moqueur, voila ce qu'était mon rire en cet instant, dans cette brume, alors que mon adversaire fendait l'air en vain dans le but de me contrer. Comment aurait-il pu réussir, dans cet noirceur où j'étais le Maitre ? Maitre dans la Noiceur, dans l'Obscurité, dans le Coté Obscur, c'était une obligation de ma part tant ma Soeur elle, était la Reine de l'Obscurité. Ce n'était que jouer sur des mots, mais elle était bien là la différence.

J'excellais dans l'Ombre, et c'est pour cela que mon rôle au Conseil Noir était parfait pour moi. Mais qu'en savait mon ennemi ? N'étais-je pas pour lui Nosfera ? La cruelle Nosfera ? L'être sans pitié qui s’abreuvait du sang de ses victimes, la rebelle de l'Empire ? J'allais prendre plaisir à lui arracher le coeur, à m’abreuver de ses veines. Lui, son padawan, et même cette planète... rien ne pouvait arrêter ma soif et ma détermination.

Dans le brouillard, je voyais aussi Eerhia, mais mon esprit ne se détourna pas vers elle. Elle se recentrait, bien différemment du Jedi que nous affrontions. Et je sentais son "calme". Mais était-ce vraiment utile ? Bien sur que non. Mon adversaire était vieux, faible, fatigué par une vie et amoindrie par son corps fatigué. Bien entendu, sur un plan technique, je l'étais plus que lui, mais pas mon corps, tout du moins celui que j'habitais. Lui était jeune, fort, et beaucoup plus vivace.

-"Tu veux abandonner Jedi ? Te rendre peut-être ?"

Encore plus d'ironie dans l'écho de ma voix au sein du Brouillard. Ne serait-ce pas délicieux que de sentir la perte de l'envie de se battre, de se déchainer, ou de penser réellement à abandonner ? Le calme avant la sentence, la dernière étincelle d'espoir dans son regard, l'idée d'une mort lente et douloureuse se déroulant dans son esprit.

Ma poigne se resserra sur les poignées de mes sabres, tant je comptais encore m'en servir. Lequel utiliser en premier ? Le fléau, brutal et sauvage, ou la marque des ténèbres, qui laisse sa marque de manière indélébile ? Une réponse qui se voulait facile, évidente : c'était un vieux mur en face de moi, un vieux mur à abattre avec force et hargne. Brandissant le fléau, j'avançais vers mon ennemi, et visait à le mettre à terre.

Définitivement...

[Double Jet d'Agilité pour double attaque au sabre]
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Coup critique de Riakath !
Saï Don : - 36 HP.

Saï Don est vaincu.


Seconde attaque ratée.
Riakath : - 4 PF.
Saï Don
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Tout s’était enchaîné très vite. Une défense ratée, des attaques en pluie. Il sut rapidement qu’il n’avait plus de marge de manœuvre.

Nouvelle lame incandescente, nouvelle douleur qui irradiait dans le corps du vieil homme. Touché aux côtes, à une cuisse, à l’épaule. Le vieil homme sentait l’odeur de la chair brûlée, qu’il mit un temps à réaliser être la sienne. La souffrance avait terrassé sa conscience quelques secondes – à moins que ce ne soit quelques minutes ? Comme par réflexe, il serrait dans ses mains le manche de son sabre à la lame d’un vert émeraude. La seule lumière à laquelle il pouvait se raccrocher, en cet instant précis.

Au milieu du brouillard imposé par la Sith, le vieillard était désormais à genoux, son pantalon de toile déchiré par endroits, sa bure claire tâchée de noir et de pourpre. Il ferma les yeux et serra les dents, attendant sagement le coup suivant car il savait qu’il n’aurait plus la force de se défendre, désormais. Il avait été vaincu, platement. Ils étaient venus mal préparés. Il ne s’était pas attendu à ce que Nosfera soit accompagnée, encore moins à la trouver si vite. Il n’avait récolté que ce qu’il méritait. Le plus difficile à surmonter restait l’implication du jeune padawan qu'il avait amené avec lui. Sa seule lueur d’espoir était que les Sith ne s’intéressassent guère à lui, obnubilées qu’elles pouvaient l’être de vaincre un Maître du Conseil Jedi.

Mais le dernier coup, celui destiné à l’achever, ne vint pas. Le vieil homme ne percevait qu’un rire aigu, moqueur. Mais il se fichait bien de la honte. Voilà longtemps que son ego de jeune homme voulant impressionner la galerie s’était évanoui dans les méandres d’une vie mouvementée, agitée de douloureuses déceptions entre les petites victoires qu’il avait connu. S’il n’avait été Maître du Conseil, il n’aurait été un trophée pour personne.

Il n’entendait plus la foule autour de lui. Dans la Force, pourtant, il savait qu’il y avait encore beaucoup de gens, terrés dans des recoins, apeurés, tandis que d’autres avaient pris leurs jambes à leur cou. Au moins Nosfera ne pourrait-elle plus agir tranquillement sur Alderaan maintenant qu’elle savait les Jedi à ses trousses.

Lentement, Maître Don abaissa sa garde, puis éteignit son arme. La lumière disparut, l’abandonnant dans cette obscurité poussiéreuse, mais il avait retrouvé sa sérénité. N’avait-il pas fait, toute sa vie, tout ce qui était en son pouvoir ? Avec un chemin parsemé d’erreurs, il avait malgré tout été un rempart, si maigre soit-il, contre la violence des Sith en ces temps troublés. Nosfera pourrait le blesser, mettre à sa vue les pires des horreurs et le faire souffrir tout ce qu’elle pourrait avant qu’il ne trouvât la mort… Mais elle ne lui retirerait pas son histoire. Et dans cette histoire, elle était arrivée bien trop tard pour l’empêcher de nuire aux Sith.
Il aurait souri, si la douleur ne lui paralysait pas la moitié du corps. Il préféra se concentrer sur sa respiration, dont le rythme court lui infligeait des vagues de souffrance comme une mer agressive s’acharnerait sur une grève déjà vaincue.

Il parvint pourtant à lever doucement les yeux, pour ne voir qu’un écran de fumée noire. Il savait cependant qu’elle était là, juste derrière ce voile protecteur. Se montrerait-elle ? Certainement, maintenant qu’il ne présentait plus aucun danger.

- Échec et mat, souffla-t-il dans un chuchotement à peine audible, mais serein.

Ses mains étaient jointes devant lui, toujours réunies sur la garde de son sabre éteint, tandis qu’il attendait patiemment que se montre son bourreau et sa comparse. Des gouttelettes de sueur perlaient sur son front livide, et ses rides s’étaient creusées entre ses deux yeux. Ils brillaient comme des saphirs, seuls témoins la vie véritable qui continuait malgré tout de s’écouler dans ce vieux corps abimé. Maître Don tâcha de conserver le dos droit, de regarder en face cette Nosfera. Il voulait comprendre, au moins, qui elle était. Il y aurait sûrement une faille en elle… Comme en chacun.

Alors, seulement alors, il serait rassuré : un autre Jedi la découvrirait lui aussi un jour, et s’y engouffrerait. Qui s’en chargerait ? Luke, dans quelques années, ou bien Travis ? Peut-être un autre membre du Conseil… Peut-être Solstice, lorsqu’elle apprendrait, de là où elle était, comment est-ce que son vieux mentor avait été balayé.

D’un instant à l’autre, il allait défaillir, il le savait. Mais il fallait tenir encore quelques minutes, quelques poignées de seconde de conscience avant l’obscurité éternelle…
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Dans le brouillard, je le vis plier le genoux... et puis les deux. Ma lame avait fait mouche, et le Fléau avait à nouveau terrasser un ennemi sur ma route. C'était l'instant le plus délicieux du combat à mes yeux : lorsque l'ennemi était à ma merci. Et quelle proie que celle-ci : deux Jedi, un met presque délicat à mes yeux. La cerise prévue sur mon gâteau de retour dans la Galaxie.

Le moment était venu pour moi, un moment d'exaltation intense. Mon envie était forte de mordre dans la carotide du vieil homme, accélérer par le ressenti de sa douleur que mes phéromones me renvoyaient. Quand j'y pense, je devais être anormale d'aimer ressentir cette douleur en moi, mais j'adorais cela, mon passé pour cause. Plutot que de me tétaniser, la douleur d'autrui réveillait chez moi la joie que j'avais connue enfant, alors que j'assistais à mon tout premier massacre en simple spectatrice. J'avais été formée, façonnée pour des moments comme maintenant, et encore aujourd'hui, digéré qu'il était par un Sarlacc de la Vallée des Seigneurs Noirs de Korriban, mon ancien Mentor pouvait être fier de lui.

Un pas, puis un autre. Mes sabres s'éteignirent, dans un vrombissement classique. Je n'en avais plus besoin, de ce que je sentais à travers l'adversaire. Mais alors qu'il restait que quelques pas avant de l'atteindre à nouveau, je m'arrêtais net. Je sentais autre chose, une autre envie. Et alors que ma tête se tournait vers Eerhia, l'accroissement de phéromones présent me fit mieux comprendre son geste passé. Tout du moins, cela me fit le comprendre avec plus de force encore : elle avait voulu défier le Jedi, qu'il voit ce qu'elle était devenue. Pourtant, les archives étaient claires à son sujet, elle n'avait pas eu de Maitre. Et si je n'étais pas versé chez les Jedi, c'est tout de même un détail qui l'avait épargné à mes yeux. Alors pourquoi je sentais tant de fierté en elle ? Etait-il possible qu'il s'agisse d'un des Jedi du Conseil ? L'un de ceux qui formait le Conseil de la Réassignation qu'elle avait connu ?

L'idée d'avoir vaincu un Maitre du Conseil était d'autant plus flatteuse, mais ce n'était pas ce qui m'arrêtait. Pour la première réelle fois, et probablement parce qu'elle était ainsi encore méditante, Eerhia influait sur moi, me passait "une envie". Bien sur, je la décodais à ma façon, et elle ne faisait que la susciter sans même s'en rendre compte, mais pouvais-je résister à pareille idée ? Non. Car une envie, aussitôt qu'elle est formée dans mon coeur -ou dans mon esprit, car il pourrait être sot de penser que j'ai un coeur- me rend irrationnelle et déraisonnable.

Humilier le Jedi. Lui montrer la différence entre lui et moi. Lui montrer ce que j'étais devenue.

Mes yeux se vidèrent tant l'idée était plaisante, attrayante. Ainsi, je lui laisserais la vie. Car maintenant, ce n'était plus son sang que je désirais. Ce que je voulais, c'était qu'il voit une part de mon âme, et que cette part le laisse sans-voix, craintif, apeuré de l'avenir. Je voulais le condamner à ses yeux, réveiller ses pires craintes, lui offrir une fin de vie désastreuse. En étais-je capable ? Bien sur, je vous répondrais que oui. Mais la réussite n'était pas l'objectif. L'objectif réel, c'était de gouter au plaisir de le faire. De le tenter. Et d'enlever au Jedi toute sa quiétude.

Enfin je franchissais les derniers pas qui m'amenaient à lui, dans un nouveau rire, pas moins inquiétant cependant. Je connaissais la Force, et ce qu'elle permettait de faire. J'avais expérimenté ce pouvoir par le passé, dans mon ancien corps, et c'était -merci apprentie fidèle- l'excellent moment pour voir si ce nouveau corps en était aussi capable. Tout du moins à ce niveau.

-"Tu as perdu vieil homme. Tu as perdu... mais pas ce que tu crois."

Ma poigne attrapa son cou, et mes yeux le fixèrent. A cette distance, et vu ma décision, je n'avais toujours pas baissé le Brouillard de l'Ombre. Mais voila qu'un autre pouvoir me transcendait, visant à prendre un moment le Contrôle de son Esprit. Je voulais d'abord qu'il ne voit que deux points jaunes vifs, en forme d'yeux dans le voile sombre qui l'entourait. Ensuite, je voulais qu'il se batte, qu'il use de ses forces pour ne pas sombrer dans l'inconscience de laquelle il était proche. Et la vision se dessinait alors à son esprit...


"Voici ce que je suis... ou ce que j'étais : Une enfant innocente chez les Sith. Et cela depuis bien longtemps avant même ta naissance, Jedi."


Des images floues, sans précisions aucune, voila ce que je voulais qu'il voit. Mais dans ces images, l'on me distinguait, moi qui avait la peau rouge. L'enfer de ma plus tendre enfance, les coups que je recevais de la part de ma famille d'acceuil, et au final, même mes pleurs. Le détail d'un âge avancé, je voulais également qu'il le sache déjà, car l'adversaire qu'il avait eu aujourd'hui était vivace, plus qu'une centenaire à la peau frippée.


"Mais cela n'a pas duré. On m'a trouvé, éduqué et j'ai grandi dans le sang de mes victimes. J'ai été façonné, non pour gouverner, mais pour apporter le chaos à un Ordre séculaire -le tien- et à l'entité qu'il défend : cette pitoyable République."


Quelques images d'exploits passés, avec toujours cette rage qui m'habitait. Des yeux incandescants, irradiant de ma gloire passée, étaient la seule chose visible de l'Ombre que j'étais à ses yeux, et que j'acceptais de révéler. Pourchassant mes victimes, plantant mes crocs dans leur chair, prenant plaisir à les vider de leur sang, voila le spectacle que j'offrais à ce veillard presque sans vie, et qui avait faillit goûter à ce destin.


"Passons à l'avenir. Ton Temple, ton Ordre, cette République... Je vais tout réduire en cendres. Je me délecterais du sang de vos enfants, de vos Padawans, de vos mères. Et rien ne pourra m'arrêter.

Il est des enfers que l'on ne veut pas connaître, mais je vous ferais gouter aux pires. Cette Force que vous prétendait servir, j'en suis la Maitresse Sombre. Prépares-toi, vieil homme. Si tu le peux."



Un rire. Voila la dernière chose que je laissais à son esprit. Mon rire dans son timbre le plus machiavélique. Et ma poigne lâcha sa gorge, satisfaite de ce que j'avais fait. Reculant, je rappelais à moi brouillard et apprentie, et tournait le dos à mon adversaire défait. Une chose m'arrêta, un autre corps allongé : le disciple. Et devinant des témoins encore présent, je clamais haut et fort :

-"BRAVES JEDI. VOICI COMMENT ILS PROTEGENT LES ENFANTS QUE VOUS LEUR CONFIER ..."

A nouveau mon rire se fit entendre, défiant ainsi la populace et les lois la régissant.
Saï Don
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Oui, elle finit par apparaître aux yeux du vieil homme. Elle s’approcha néanmoins drôlement plus qu’il ne s’y était attendu. Il sentit sa main, encore chaude d’avoir tenu une lame brûlante, se glisser dans son cou, tandis que leurs yeux se rapprochaient. Le vieil homme y lisait l’émotion, puissante, bien sûr. Une joie qu’il attribuait au sadisme, une attente qu’il savait ne pouvoir combler en son âme et conscience. Toujours mystérieux étaient les désirs des Sith ; car même lorsqu’ils les formulaient, ce n’étaient que des voiles sur de vieilles blessures, de vieux rêves, de soifs moins avouables.
Mais le vieil homme n’espérait pas percer les secrets de Nosfera. Il n’espérait pas même rester en vie. Bien sûr, son comportement le mettait néanmoins mal à l’aise, mais il était trop concentré à supporter la douleur que lui infligeait son corps pour s’en soucier réellement.

Il comprit néanmoins rapidement le pourquoi de ce comportement. Elle avait des choses à lui transmettre. Personnellement. A la manière des Sith, bien sûr, elle voulait présenter cela de manière effrayante. Elle y parvenait, mais le vieil homme avait déjà accepté la mort, et savait que toutes ces souffrances ne seraient qu’un long épisode, certes fort désagréable, avant le repos éternel.

Il fut cependant plus surpris de constater ce que la Sith souhaitait lui transmettre : son histoire ! Eberlué, il suivit avec stupéfaction le cheminement de son ennemie. Une enfant battue… qui à l’âge adulte, avait décidé d’imposer à bien des innocents une vengeance sanglante. Ainsi plantait-elle ses crocs dans le cou de ses victimes pour boire leur sang. Voilà qui était bien singulier, et le vieillard frissonna en se demandant si c’était ainsi qu’on retrouverait sa dépouille : la gorge perforée par les dents de Nosfera.
L’acharnement qu’elle montrait contre les Jedi et la République lui demeurait mystérieux cependant, ainsi que ses raisons. Elle les menaçait avec tant de certitudes… Pourquoi ? Il ne saurait probablement jamais. Mais pourquoi lui demander de se préparer… Alors, elle ne souhaitait pas l’achever ? Elle voulait le voir vivre ?

Les yeux jaunes disparurent aussi brusquement qu’ils étaient apparus, et lorsque la main vicieuse quitta son cou, le vieil homme glissa sur le côté et s’effondra. Son visage était si proche du sol qu’il humait la route de bitume sur laquelle ils s’étaient battus, encore chaude de leur affrontement. Un silence morbide s’était installé, seulement brisé par le rire de Nosfera. Il la sentit s’éloigner plus qu’il ne la vit, car sa vue se brouillait un peu plus à chaque instant. Il l’entendit dénigrer les Jedi – quoi de moins surprenant. Il ne lui restait plus qu’à souhaiter que Travis, lui aussi, pût s’en sortir indemne.

- Vous… parlez comme… une envieuse,
siffla-t-il, mais sa voix était à peine perceptible.

S’il l’avait pu, il aurait souri. Il était sincèrement désolé de n’avoir trouvé à l’époque, cette enfant malmenée par la vie, afin de l’empêcher de nuire au plus tôt. Mais il n’avait pas croisé son chemin, ni un autre Jedi ne l’avait fait, et le résultat était là : un amas de haine et de violence, la preuve évidente de l’importance du travail des Jedi auprès des enfants sensibles à la Force. Peut-être ne les protégeaient-ils pas toujours très bien, mais au moins ne finissaient-ils pas en monstre sanguinaire.

Peut-être Nosfera n’était-elle effectivement conduite que par l’amertume de n’avoir pas eu la chance de ces autres enfants, tombés entre les mains précautionneuses des Jedi.

- Quand bien même, ces enfants… ont eu plus de chance... et de mérite que vous.


Pour la chance, il n’était guère certain. Mais il voulait lui faire savoir ses suppositions, ne serait-ce que parce qu’elles étaient provocatrices. Si le vieux Don ne croyait guère en la rédemption de ce genre de personnage, il pourrait au moins lui montrer que son comportement pouvait être interprété de bien des manières. Si elle pensait, en voyant la crainte dans les yeux des autres, y lire une quelconque trace de respect, elle se méprenait totalement.

Cette fois, l’inconscience l’engloutit.




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