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Coruscant. Appartements privés de Lord Janos. Quelques temps après l'attentat de Flydon Maxima.

Il était rare que sur son front se dessinent les rides d'un homme contrarié ; il était rare qu'un sujet le préoccupe au point qu'il baisse la tête, se frotte les yeux, et se demande ce que l'avenir attendait de lui ; rare que le doute vienne l'envahir, que sa foi effrénée en l'Ordre se trouve ébranlée par un évènement quelconque. Non, jamais il ne doutait. Jamais...

Et pourtant, le doute l'envahissait, cette fois.

Et si la République apprenait ? Si, par exemple, une Mira-luka découvrait son penchant pour le Côté Obscur ? Et si le crime de son père, la fausse accusation de son frère, le formatage de son apprentie, les nombreux meurtres qui s'étaient ensuivis étaient révélés ? Et s'il se heurtait une fois de plus à l'incompréhension unanime, si aucun de ces moutons ne saisissait les circonstances atténuantes, ne comprenait la Raison de l'Ordre ? Alors, on l'emmènerait au tribunal, on le jugerait, on l'enfermerait dans un cachot, et l'Ordre n'aurait jamais plus de porte-parole. Alors il deviendrait la risée de la République. Goguenard, Rejliidic viendrait le rencontrer en prison ; il l'humilierait de toute sa pesanteur. Alors Scalia... Mais non ! Il en était hors de question ! Hors de question !

Le visage fermé, Lord Janos était assis dans son lourd fauteuil de cuir. Un hologramme flottait sans pesanteur au dessus de son bureau. L'immobilité régnait en souveraine sur la pièce silencieuse, que seul troublait le va et vient incessant des vaisseaux, par la fenêtre. Sur l'hologramme, un article de presse sur les relations entre le Temple Jedi et le gouvernement républicain. Et une information gênante, très gênante...


«Mademoiselle Evans ? Pouvez-vous me rejoindre dans mon bureau, je vous prie ?»

Oui, très gênante...


* * *

Astroport de Korriban. Quelques mois plus tôt.

Darth Deinos venait à peine de quitter la Dame Noire. Si on le lui avait demandé, il n'aurait su décrire avec précision les sentiments qui l'animaient à cet instant précis. Bien sûr, son identité secrète était préservée. Mieux : voilà qu'il appartenait désormais au Conseil Noir des Sith, un atout plus qu'intéressant pour le jeu qui était le sien. Un pied dans la République sous le masque de Lord Janos, un autre dans l'Empire naissant sous celui de Darth Deinos. Mais il n'était pas dupe : pour que la Dame Noire lui proposât d'intégrer le Conseil, celle-ci devait avoir ses raisons. Une femme comme elle ne vivait que de machinations et de manipulations.

Eh bien ! Que le bras de fer commence !

Darth Deinos hésita quelques instants. Fallait-il encore s'attarder en ce lieu chaotique et sablonneux ? En somme... Toutes les précautions avaient été prises pour préserver sa double identité. Pourquoi ne pas sonder le terrain et en découvrir davantage sur cet Empire Sith ?

Toujours couvert de son masque blanc et de sa cape de pourpre, il se dirigea vers son vaisseau d'un pas altier. Désormais, plus personne ne pourrait lui interdire l'accès à la Bibliothèque Sith. Autant profiter de ses tout nouveaux droits pour en percer davantage sur les mystères de la Force, sur les ressorts de l'Ordre dans les éléments de cet univers...


* * *

Coruscant. Appartements privés de Lord Janos. Quelques temps après l'attentat de Flydon Maxima.

Les lourdes portes s'ouvrirent. Janos regarda Gabrÿelle Evans s'introduire dans le bureau avec prestance et légèreté. Sa créature respirait l'harmonie. Il oubliait souvent l'étrangeté de cet être qui lui devait tout. À force, cette situation était devenue "normale". Mais celle que l'on considérait comme la secrétaire du Lord n'était qu'un échantillon. L'échantillon d'une expérience extraordinaire consistant à extraire un individu de l'environnement où il était condamné à naître, à le préserver de la corruption de ce monde, à lui offrir la chance de conserver son innocence. La beauté de l'Ordre gravée dans la chair et dans le sang.

«Mademoiselle Evans, êtes-vous au courant qu'une jeune Jedi risque bientôt de faire surface dans la scène politique ?»

Janos prit la tasse de thé qui traînait sur la table, aux côtés de l'hologramme. Il but une gorgée, scrutant sa secrétaire d'un œil sévère.

«C'est une Mira-luka.», ajouta-t-il innocemment.

Elle avait compris...


* * *

Bibliothèque de Korriban. Quelques mois plus tôt.

Darth Deinos se dirigeait vers la Bibliothèque, quand soudain, une conversation sur le pallier retint son attention.

«Tu n'es qu'un impudent, Kail ! Un petit impudent que je briserais volontiers... Le Côté Obscur ne doit pas te mener à ces voies-là. Si tu acceptes ce genre de jouissance cruelle, alors tu deviendras comme nombre d'entre nous ! Des chiens égoïstes qui gâchent leur puissance pour le plaisir de s'entretuer !»

«C'est vous qui ne comprenez rien, Maître ! Rien du tout ! Ces instants de cruauté me donnent des pouvoirs inouïs ! Une puissance que je n'aurais jamais imaginée ! Et je veux continuer à la développer ! À l'accroître !»

«Apprends d'abord à te contrôler, Kail ! Le mystère du Côté Obscur peut se maîtriser si l'on s'y adonne plus intelligemment que par la cruauté ! Ne te laisse pas envahir par un excès de facilité ! Sinon, tu finiras comme tous ceux qui nous entourent : tués par leur propres alliés quand ils ne s'y attendent pas...»

«Ceux-là ne sont que des faibles, Maître. Si vous en faites partie, je vous tuerai aussi, un jour.»

«Mais ces pouvoirs que tu as acquis par la cruauté, tu peux les apprendre par l'étude, Kail. Et les unir à ceux des autres Sith ! Crois-moi : si nous cessions de nous entre-tuer, nous serions les maîtres de cette Galaxie depuis bien longtemps. Canalisons nos forces et unissons-les ! Je n'aurai de cesse de le répéter !»

«Vous ne comprenez rien, Maître. À vous écouter, on croirait entendre un Jedi. Vous me dégoûtez.»

«Très bien. J'ai compris. Je pourrais te tuer pour cela, mais je vais te laisser là, avec ta rancune et ta cruauté. Tu sais parfaitement que si tu me combats, tu ne feras pas le poids. Si un jour tu changes d'avis, tourne-toi vers moi. Sinon, ne m'adresse plus jamais la parole. Adieu, Kail.»

«Le jour où je m'adresserai à vous, ce sera pour vous tuer, vous et votre lâcheté ! Et ce jour-là, mes pouvoirs auront pris une ampleur nouvelle ! Je vous écraserai ! Je vous...»

Mais le Maître n'écoutait déjà plus. Il avait fait volte face et s'en était allé. Le regard noir, il manqua de bousculer Darth Deinos, pour disparaître dans l'ombre.

Sous son masque blanc, les yeux du Seigneur Sith s'illuminèrent. Il se dressa face à ce jeune apprenti impétueux. Sa cape pourpre volait au vent, projetant une ombre massive sur le palier de la Bibliothèque. D'un pas de dominateur, Darth Deinos s'avança lentement vers le jeune Sith prostré dans sa haine et dans sa rancune. Il attendit quelques instants, inclina légèrement la tête sur le côté, puis posa sa main gantée sur l'épaule de l'apprenti.


«J'ai cru comprendre que tu désirais accroître tes pouvoirs, Kail...»


* * *

Coruscant. Appartements privés de Lord Janos. Quelques temps après l'attentat de Flydon Maxima.

Un message holographique avait été envoyé à la dénommée Ylm'Üli'Nohrria Ater. Un message très courtois l'invitant à rejoindre Côme Janos, sénateur d'Aargau, sur le chantier du musée qu'il faisait construire au cœur de la Capitale. Rien de plus commun : le Lord désirait exposer certains objets jedi dans ce centre culturel ; pour ce faire, il lui fallait un porte-parole entre le Temple et lui-même, et son choix s'était tout naturellement porté vers cette jeune femme destinée à faire son entrée sur la scène politique. D'ailleurs, son passé comme Jedi consulaire l'avait amené à éprouver quelque sympathie pour une personne d'une rigueur semblable à celle de Janos, du temps où lui-même avait fait carrière dans l'Ordre.

Le Lord transmit ce message holographique à sa secrétaire pour qu'elle en prît note et proposât à la padawan une date de rencontre. La réponse ne tarda pas et le rendez-vous fut fixé plus vite qu'il ne le pensait.

Dès qu'il fut assuré de la date, il sortit d'un tiroir de son bureau un petit droïde sonde, pourvu d'un datapad intégré à ses circuits. Il prononça une phrase, une seule phrase que le destinataire comprendrait :


«J'ai bien reçu ton cadeau. Je t'en remercie grandement. Ton ami de toujours.»[/color]

Sur ces mots, Janos ouvrit un pan de la large baie vitrée qui couvrait les murs de son bureau. Un espace assez large pour que la petite sphère du droïde sonde s'y immisçât et se plongeât dans le chaos urbain de Coruscant. Aussitôt, la machine s'engouffra dans un axe de circulation, dépassa plusieurs séries de vaisseaux et speeders en tout genre, passa par un long tunnel où le trafic ne désemplissait pas, puis, arrivée à un carrefour, fit un plongeon jusque dans les bas-fonds de la Capitale. Parvenu à un motel crasseux illuminé par quelques néons violets, le droïde transmit le message à Korriban, filtrant la voix de Janos pour lui donner les intonations d'une personne âgée, puis s'autodétruisit sans plus attendre.

Dans la masse de tous les messages transmis à travers la Galaxie, les services de renseignement de la République ne prêteraient jamais attention à la missive qu'un vieil homme avait envoyé à son ami sur Korriban depuis une obscure ruelle de Coruscant...

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Coruscant. Appartements privés de Lord Janos. Quelques temps après l'attentat de Flydon Maxima.

« Mademoiselle Evans, êtes-vous au courant qu'une jeune Jedi risque bientôt de faire surface dans la scène politique ? C'est une Mira-luka. »

« Oui, Sénateur. Quelques rumeurs, de-ci, de-là. Voulez-vous que je lui propose un rendez-vous afin de faire sa connaissance ? »

L'Ordre était menacé. Il nous imposait une solution unique, définitive mais nécessaire. Le rideau tomberait avant même que cette jeune artiste n'entrât en scène. Je m'étais retournée, souplement, en silence, dans les mains le plateau dans lequel le Sénateur avait déposé sa tasse de thé vide, et était disparu dans l'embrasure des portes, plus silencieuse encore que leurs sifflements.

Dès le lendemain, j'avais récupéré toutes les informations qu'il était possible d'avoir sur cette jeune femme et les avait communiqué au Sénateur. Ce dernier avait dressé son profil, comme il en avait l'habitude dès lors qu'il rencontrait un nouveau visage actif en politique.

Nom : Ater.
Prénom(s) : Ylm'Üli'Nohrria.
Race : Mira-luka.
Âge : Vingt-et-un an.
Statut : Jedi Consulaire.
Position quant à Cosmos : Inconnue, possibilité d'ouvrir à travers le sujet un nouveau dialogue avec le Temple Jedi. Rendez-vous programmé sur le chantier du Musée Atunda 7 Elona 21,513 à 14 h 20 selon les standards coruscanti.

***

Atuna 7 Elona 21513, 14 h 00, Bureau du Directeur d'Administration et de Recherches.

Une lumière pâle inonde la pièce. Produit misérable de centaines de satellites épuisés. Je suis seule. Il arrive sous peu, je le sens. L'Ordre avance et son Héraut vient. Je me redresse, m'approche de la large baie vitrée dont les stores découpent le paysage urbain. Juste assez près pour voir dehors. Juste assez loin pour que le dehors ne me voit pas. Perçue par aucun, je n'existe pour personne. Une ombre. Je suis à peine plus vivante que ne le sera bientôt l'objet de ma présence.

Un soupir. Je suis... étrangement dérangée. Cet objet, je l'ai étudiée. Elle est... ordonnée, parfaitement. Exemplaire. Qu'elle faute a-t-elle commise ? Quel Chaos a-t-elle apporté ? Aucun encore. Ne serait-elle pas capable de comprendre ? De réaliser son erreur et de devenir une alliée plutôt qu'une disparition nouvelle pour garantir notre idéal ? Le Seigneur nous a assuré du contraire. Qui sommes-nous pour en douter ?

Je le revois, sur la banquette, perdant conscience. Son visage meurtri à son retour de voyage. Son refus de nous laisser remplir notre fonction et de nous joindre à Lui sur Flydon. Pourquoi le Héraut en personne semble s'entêter à...

La douleur revient. La lumière, même guère plus qu'opalescente suffit à saturer nos pupilles. Sang bâtard, inabouti. Je m'écarte de la fenêtre pour tenter de calmer la peine dans l'Ombre. Deux... Trois... Quatre... Le rythme parfait d'un pas ordonné. Cette marche impérieuse est perturbée par les saccades d'un galop chaotique. La démarche d'un esprit bien trop brillant et trop peu éclairé. Jalen Fël'Jedel. Ce twi'lek ne connaît pas de rival dans son domaine mais sitôt sorti de son bureau il se trouve même incapable de suivre Sa marche pourtant parfaitement calibrée. Il ne doit pas nous voir.


« Monsieur le Sénateur, Monsieur Fël'Jedel. »

J'inclinais rapidement la tête pour saluer les deux personnes qui venaient de pénétrer dans le bureau. Pourquoi le Sénateur était-il inopportunément accompagné était une chose qui me dépassait. Un rendez-vous était pris par mon intermédiaire en un maximum de six minutes et vingt trois secondes pour une durée n'excédant jamais les treize jours, et pourtant, malgré tous mes efforts pour réduire l'inopportunité désastreuse de ces individus qui gravitaient autours du Sénateur, il s'en trouvait toujours un pour venir l'importuner sans en ressentir le moindre remord. Il me fallait passer un message au chercheur, un propos clair qui soulignerait adéquatement la gêne qu'il occasionnait.

« Monsieur le Sénateur, votre rendez-vous est sur le point d'arriver sur le site du musée, je vous attendais pour que nous puissions aller à sa rencontre, vous serez enchanté d'apprendre que Mademoiselle Ater est réputée pour sa ponctualité. »
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Quand Gabrÿelle Evans fit irruption pour chasser poliment le sieur Fël'Jedel, Lord Janos esquissa un petit sourire courtois dont il savait que sa secrétaire saisirait toute l'ironie.

«Vous avez raison, Mademoiselle Evans. Le devoir nous appelle.»

Puis, se tournant vers son interlocuteur :

«Vous savez, mon cher, que mon grand projet occupe la totalité de mon emploi du temps, en ce moment.», déclara-t-il en toute cordialité. «Comme la composition de mon Musée des Arts et Cultures se fait en étroite collaboration avec le Temple, mes horaires sont particulièrement stricts. D'ailleurs, à l'heure où je vous parle, un Chevalier Ewok se trouve sur la lune forestière d'Endor, où j'ai envoyé un groupe d'ethnologues payés à mes frais. Sur ce, je vous laisse : vous n'aurez qu'à décider d'un autre rendez-vous pour une prochaine rencontre.»

Le sénateur prit congé de son hôte d'un pas franc et déterminé. Suivi de Gabrÿelle Evans, il se dirigea vers sa limousine étincelante, qui planait allègrement au dessus de la plate-forme de décollage s'étalant au devant de sa suite luxueuse.

Janos rentra dans la cabine de son véhicule et laissa sa secrétaire s'installer aux commandes. Une fois qu'il eut pris place sur la banquette de cuir, il vérifia à l'aide de l'écran installé sur son poignet gauche que les caméras de surveillance avaient bien enregistré leur entrée dans le véhicule. De là, il ouvrit un programme informatique maintenu sous sécurité dans ses fichiers internes, et afficha un plan précis du moteur de la limousine. Ce faisant, il lui fut extrêmement simple de laisser son esprit parcourir les circuits de son propre air-speeder. Gabrÿelle Evans dut sûrement sentir la Force s'insinuer à travers les parois de métal et les fauteuils rembourrés. La vague s'empara du propulseur, à l'avant du vaisseau, et, sans plus attendre, le brisa en deux. Au moment où la secrétaire du sénateur voulut démarrer, plus rien ne réagit.

Parfait. Étape numéro 2, maintenant...

Sous le regard assidu des caméras de surveillance, le Lord sortit de la limousine, furieux.


«Eh bien, Mademoiselle Evans ? Que se passe-t-il ? Pourquoi ne démarrez-vous pas ?»

Comme convenu au préalable, celle-ci répondit qu'elle ne comprenait pas, que le moteur semblait endommagé et qu'il faudrait probablement faire venir un droïde astro-mécanicien. Toujours sous le faisceau des enregistrements, le sénateur rétorqua froidement :

«Bon... Et nous ne disposons pas d'autre véhicule ? Nous allons arriver en retard, que diable !»

Bien entendu - et Janos avait fait en sorte que sa limousine fût le seul moyen de transport disponible - il ne s'en trouvait guère à disposition... Le Lord fronça ostensiblement les sourcils afin que son mécontentement fût parfaitement saisi par les caméras.

«Appelez immédiatement une unité spécialisée dans la mécanique. Moi, je remonte à bord. Et faites-en autant une fois de retour. Ainsi, dès que ce maudit moteur est réparé, nous nous mettons en route. En attendant, je vais contacter le personnel du Musée pour que notre hôte soit informée.»

Aussitôt dit, aussitôt fait. Janos se réinstalla dans sa limousine en regardant sa secrétaire courir à la recherche d'un droïde. Seulement, une fois assis, il ne contacta pas le Musée...

Phase numéro 3.

Le Sith se défit de l'élégante cape bleu foncé dont il était paré et la plia soigneusement en huit. Il appuya sur un petit bouton encastré dans l'accoudoir, où se dessina une petite trappe qui s'ouvrit aussitôt. À l'intérieur, se trouvaient deux masques gris et deux capes pourpres. Il ôta son premier habit et se recouvrit du second, ainsi que du visage de fer. Il vérifia que les caméras de surveillance eussent bel et bien dans leur champ la face gauche de la limousine, mais fussent incapables d'enregistrer ce qui pouvait se passer à droite.

Au bout de quelques temps, Gabrÿelle Evans refit surface, suivi d'une petite unité astro-mécanicienne. Comme la jeune femme pénétrait dans le véhicule, le droïde plongea ses circuits dans le moteur, cherchant à identifier ledit problème. Darth Deinos tendit à son ancienne apprentie la seconde cape et le masque attenant.


«Voici nos armes.», dit-il froidement.

Sur ces mots, il sortit par la portière de droite et invita Darth Sicaë à en faire autant. Les caméras de surveillance ne purent saisir ce mouvement : officiellement, Lord Janos et sa secrétaire seraient restés à l'intérieur du véhicule.

Tout se passait parfaitement. Phase numéro 4, maintenant...

Imité de la jeune femme, le Sith s'approcha du bord de la plate-forme, adressa un léger coup d'œil au vide qui s'étendait à ses pieds, évalua la distance qui le reliait aux étages inférieurs et sauta sans plus attendre. Son corps prenait de la vitesse et s'alourdissait à mesure qu'il se rapprochait d'un sol encore invisible, quand, d'un coup de Force d'une précision sans pareille, il se précipita hors de sa trajectoire et s'agrippa à une barre de fer en moins d'une seconde. La cape au vent, les pieds dans le vide, il replia le coude et se hissa à la rambarde pour y poser le talon et passer de l'autre côté, sur une passerelle de métal normalement réservée au personnel robotique de l'immeuble. Darth Deinos patienta trois secondes, et au moment-même où son horloge interne lui indiqua l'heure exigée, sa partenaire surgit sur le balcon de la même manière que son ancien Maître. Le Sith esquissa un petit sourire, invisible sous son masque.

D'un simple signe de tête, il demanda à sa complice de le suivre. Il parcoururent deux cent soixante-treize mètres le long de la passerelle pour aboutir à un ascenseur métallique dans lequel ils s'engouffrèrent. Deinos vérifia que la caméra dudit ascenseur les eût bien filmés, avant de le propulser jusqu'au niveau moins un de l'immeuble. Une fois au sol, dans les méandres crasseux, sinueux et mal éclairés de la capitale, tous deux s'enfoncèrent dans un quartier sordide bordé de bars sinistres et de maisons closes. Un mendiant en loques tendit la main en direction du Sith pour lui demander une petite pièce, mais ce dernier ne s'arrêta pas. S'il n'atteignait pas son speeder d'ici treize minutes cinquante deux secondes, il se pouvait que son plan échouât. Et il en était hors de question. Aussi courut-il plus vite encore, programmant ses jambes mécaniques pour pousser leurs capacités physiques au maximum ; il se retourna et vérifia que Darth Sicaë le suivait toujours, mais manifestement, la formation d'assassin qu'avait reçu cette dernière lui offrait une endurance digne d'un corps artificiel.

Les deux Sith parvinrent au point précis à douze minutes deux secondes. Parfait... Il s'agissait d'un garage crasseux où se trouvaient entassés plusieurs vaisseaux en piteux état. Seul un speeder semblait en état de marche, bien que teinté de rouille et couvert de suie. Deinos monta sur le siège du passager et laissa sa partenaire prendre les commandes.


«Nous sommes dans les temps.», déclara-t-il. «Maintenant, nous avons vingt-trois minutes pour atteindre les bouches d'aération du Musée. Si nous y parvenons, il nous faudra encore cinq minutes trente secondes pour nous trouver au cœur du bâtiment. Tout se passe comme prévu...»
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« Vous avez raison, Mademoiselle Evans. Le devoir nous appelle. »

Le devoir. Oui. La nécessaire préservation du héraut afin d'assurer la survie d'un Idéal qu'il était le seul à pouvoir porter aux nues. Nous ne pouvions faillir aux portes d'un panthéon que nous étions sur le point de conquérir. L'Ordre avançait.

La première étape avait été d'une simplicité aussi enfantine qu'elle m'avait demandé de violence porter à moi-même. Certes l'Ordre l'exigeait et la logique nécessaire de son exécution m'avait sauté sitôt qu'Il me l'avait exposée mais.... Tout de même ! Exiger de moi d'introduire dans une organisation sans faille un trouble si grand que l'on ne trouvât plus aucun air-speeder disponible dans notre secteur ! Organisation qui était de mon fait ! Toute ma fonction première, toute mon éducation avait hurlé à l'hérésie jusqu'à ce que cette Voix parviennent les faire taire.

La seconde étape avait été la plus complexe technique à réaliser ; bien qu'elle ne me posa, elle, aucun problème éthique. Parvenir à placer la limousine personnelle du Sénateur afin qu'elle se trouvât à la fois en un lieu ordinaire, exposé à de nombreuses caméras de sécurité à l'exception de son flanc droit tout en se trouvant à proximité d'un vide dans lequel se jeter. Bien sûr, d'autres détails tels que la proximité d'autres structures qui devaient nous éviter une mort certaine avaient été autant de facteurs contraignants à intégrer à ma réflexion. La quête de ce lieu eut été longue si je n'avais pas été chargée de définir le système de sécurité du Musée et, de ce fait, parfaitement au point quant à l'agencement de ce bâtiment singulier.

La troisième étape s'était concrétisée par la préparation du véhicule lui-même, l'installation en son sein des différents composants nécessaires à notre mission, son parfait positionnement naturel, sept heures vingt-huit auparavant, lors de notre arrivée le matin même.

La quatrième étape avait été amorcée par la sentence du Sénateur et la comédie commença aussitôt d'être jouée. Des tentatives infructueuses pour démarrer la limousine jusqu'au panache de fumée ionisée que je recevais en plein visage en ouvrant le panneau principal du véhicule, tout avait été parfaitement orchestré et interprété.


« - Je ne comprends pas d'où peut provenir cette panne, Sénateur. J'avais pourtant pris soin de faire réviser notre parc de véhicules il y a sept jours par nos propres services de maintenance. Je vous présente mes excuses et vous assure que cela ne se reproduira plus. Je prendrai les mesures nécessaires afin que l'origine de cette défaillance soit rapidement identifiée et palliée. »

Je contactais immédiatement les services techniques automatisés du Musée qui, opinément fort occupés, m'informèrent de leur arrivée prochaine dans trente-sept minutes quarante deux. Je reprenais ma place à bord de la limousine, tentait de démarrer une nouvelle fois le véhicule, faisant jaillir une grande gerbe d'étincelles du panneau laissé ouvert, et me tournait vers le Sénateur.

« - Voici nos armes. »

L'Ordre avance.

Ma respiration se met à résonner à l'intérieur du masque osé sur mon visage. L'écran holographique s'active et m'indique les informations prévues. Sans plus tarder, Il sort et je le suis. À cette altitude, le vent s'engouffre dans ma capuche et l'aurait jeté à bas si l'acier et le tissu ne s'étaient parfaitement épousés. Nous nous jetons dans le vide, chacun à notre façon, dans une simultanéité parfaite. Puissance et Grâce chutent de concert. Le vent s'oppose, furieux, à notre course. Alors qu'il use de la Force dans toute sa superbe, je saisis la fine corde à ma ceinture et la guide vers une excroissance métallique salvatrice. La tête brillante s'y fixe, le cuir de mes gants crisse, ma trajectoire s'altère en une courbe fluide et mes pas rencontrent sans même une secousse le métal tandis que je me mets à courir dans le même mouvement. Trois mètres parcourus me suffisent pour faire à nouveau disparaître le filin dans ma ceinture. Je cours aux côtés de mon Seigneur, sans mal. Plus tard, je lui conseillerai une optimisation de ses articulations afin de le faire gagner en vélocité. Ma cape, si elle fait montre d'un esthétisme certain aux yeux des faibles d'esprit, me gêne à claquer au vent. Plus de cape.

L'ascenseur est là, sans surprise, nous y entrons et descendons. Bientôt, mes mains se posent sur de nouvelles commandes. Un goût sucré séduit ma langue.


« Aucun doute, nous y serons. »

J'ai moi-même donné l'air à cette machine de n'être plus qu'une ruine à réacteur et je suis donc la seule à savoir que la rouille ne l'a gagné qu'en apparence. Je démarre immédiatement à vive allure, quittant le sol, traversant l'espace ouvert du toit, rejoignant en trente-huit secondes les couches les plus inférieures de la circulation. Les couloirs aériens n'ont plus aucun secret pour moi. À cette heure, la fréquentation moyenne ne dépasse pas les deux cents véhicules minutes pour les strates basses et elle n'atteint qu'un seul de cinq cent véhicule pour les paliers médians et élevés. Cela tient plus du jeu d'enfant aveugle que d'un véritable challenge pour moi.

Notre progression est rapide, nous sommes même légèrement en avance jusqu'à ce que j'aperçoive un barrage aérien. Nous ne pouvons décrocher du couloir sur lequel je me suis engagée sans attirer l'attention et immédiatement être pris en chasse par les véhicules des autorités. Les semer n'aurait pas poser de problème mais nous aurait coûté un temps précieux. Il n'y a qu'une solution. Passer le barrage.

Un à un les air-speeders s'avancent, sont contrôlés et repartent sans soucis. Notre tour vient. L'officier de sécurité de Coruscant se présente à nous, je le vois surpris de nos tenues et profite de cette faille dans sa concentration pour m'introduire au creux de son esprit si terriblement faible.


« Nous ne représentons aucun trouble pour l'Ordre. Vous allez nous laisser passer sans problème et réfléchir aux qualités d'un monde ordonné jusqu'à ce soir. Lorsque vous vous endormirez, vous ne vous souviendrez plus de nous avoir vu. »

« Bonjour, Mademoiselle. Je vois que vous ne représenté aucun trouble pour l'Ordre. Je vous laisse passer sans problème. Au revoir. »

Derrière mon casque, je souris. Si seulement les moutons pouvaient se montrer tous aussi obéissants. Si peu menaçants. Nous reprenons notre route. Vingt minutes et seize secondes auront suffit à nous mener jusqu'au lieu programmé.
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Darth Sicaë avait réagi comme elle se devait, et son Maître s'en réjouissait. Le naturel avec lequel elle était parvenue à prendre le contrôle de ce faible d'esprit faisait d'elle un être digne de l'Ordre, digne de Deinos. Un court instant - et bien que ce ne fût pas l'objet de l'affaire en cours - ce dernier songea que, si un jour il venait à mourir, son ancienne apprentie saurait prendre le relai sans qu'il n'eût à s'inquiéter pour sa postérité. Voilà qui résorbait l'une des plus grandes angoisses de cet homme sans cesse vieillissant : son idéal ne l'accompagnerait pas dans la tombe sans avoir su germer en d'autres esprits et d'autres volontés. Cependant, l'Ordre avait en Janos un sénateur puissant et en Deinos un Maître des Forges fraîchement élu ; pour sa part, Darth Sicaë avait beau composer un redoutable assassin, elle n'occupait guère une importante fonction dans la société. Aussi fallait-il...

Mais au diable ces considérations. Pour l'instant, un seul objectif importait : éliminer une jeune Jedi qui, par son acuité, pouvait faire s'effondrer près de trente ans de travail. Ce meurtre n'était ni infâme, ni gratuit : il relevait d'une précaution, d'une simple précaution. Ce futur Chevalier aurait pu être converti à la cause de l'Ordre, si Deinos et Sicaë en avaient eu le temps et l'occasion. Mais à ce stade, mieux valait ne pas passer par quatre chemins : par l'ampleur de ses conséquences, le facteur de risque légitimait que l'on éliminât la jeune femme. Sinon, une fois découverte par la Mira'luka, la double identité du sénateur et du Sith s'effondrerait en un rien de temps. Et il en était hors de question.

Darth Sicaë arrêta le speeder devant les bouches d'aération qui menaient directement au Musée. Les deux Sith sautèrent en même temps et atterrirent droit sur la grille de fer qui s'ouvrit à leurs pieds. Darth Deinos sortit de son poignet artificiel un détonateur thermique, qu'il lâcha sur le véhicule. Il fallut attendre cinq secondes et un petit bruit strident pour que le tout explosa. Une trace facilement visible ensuite, lorsque les forces de l'ordre coruscanti tenteraient de comprendre le scénario qu'on daignerait tout au moins leur faire reconstruire. Mais quand les flammes suscitées par l'explosion léchèrent les parois métalliques du tunnel d'aération, les deux partenaires étaient déjà loin.

Il fallait deux minutes cinquante huit secondes pour atteindre l'intérieur du Musée. Au cœur de ce conduit, sous la cadence quasi-militaire que suivaient le couple, l'Ordre avançait, invisible, serpentant au grès des virages, tapi dans les fondations mêmes de la métropole, prêt à agir. Cette course effrénée était celle que l'on prêtait au Destin. La jeune Mira'luka, qui devait maintenant pénétrer dans cet édifice entièrement consacré à l'Harmonie, progressait pas à pas vers une mort inéluctable que seuls ses choix avaient programmée. Un sacrifice nécessaire dont Deinos se serait passé si la Destinée lui en avait laissé l'occasion. Le sacrifice d'une jeune victime qu'on immolerait sans scrupule sur l'autel intransigeant de l'Ordre.

Une fois que tous deux furent arrivés dans les entrailles du Musée, l'ancien Maître ordonna à son ancienne apprentie d'adopter la position qui serait cette fois la sienne. C'était là une injonction inutile, mais dont Darth Deinos ne pouvait se passer, comme s'il désirait fixer par les mots ce sort dont il était en cet instant le démiurge et l'exécutant.


«Notre victime arrive. Vas là où tu sauras la voir sans que celle-ci ne puisse te regarder. Concentre-toi sur ce que je t'ai appris : emploie la Force pour que même un être dont les yeux sont Force soit incapable de te saisir. Une fois que je l'aurai désarmée, tu la tueras dans le dos. L'honneur s'efface quand il se subsume en l'Ordre.»

Darth Sicaë agit ainsi que l'on en avait convenu. En un instant, son corps se fondit dans les ombres.

Son ancien Maître s'assit en tailleur sur la passerelle où il se trouvait. Il médita quelques instants pour vider en lui tout sentiment de puissance - chaotique, par nature - et se concentra sur les impératifs que son idéal lui imposait. Peu de temps après, la voix d'un droïde protocolaire résonna à travers les parois de ce sombre édifice.


«...en prie, passez devant moi. Comme vous pouvez le voir, cette partie est encore inachevée. Une fois que ces poutres et passerelles seront recouvertes d'un sol et de murs, un vaste complexe holographique y accueillera les foules dans un espace entièrement dédié au loisir. Lord Janos vous le dira peut-être dès qu'il sera arrivé, mais il a envisagé de...»

Comme prévu, la jeune Jedi avait été accueillie par une unité de protocole qui, en attendant que le maître des lieux n'arrivât, avait commencé par faire la visite à l'invitée du sénateur.

La main de Darth Deinos se rétracta sur elle-même. Une vague dans la Force vint toucher la sensibilité de l'apprentie. Le droïde explosa.

Le seigneur se leva et, d'un simple geste, fit se refermer le lourd volet de métal qui menait à cette partie de l'édifice. Puis, d'une simplicité déconcertante, un triple salto avant le fixa droit devant la jeune Jedi, qui ne put s'empêcher de reculer de trois pas. Aussitôt, une lame violette surgit dans la main du Sith.

Il aurait voulu tout lui expliquer. La philosophie de l'Ordre. La nécessaire exploration du Côté obscur. La stérilité des Jedi et l'aveuglement des Sith. Tout... Mais il n'en avait pas le temps. Aussi se contenta-t-il d'une formule, d'une seule.


«Je suis désolé, mais je n'ai pas le choix : votre mort m'est nécessaire, nous est nécessaire. Au moins ne sera-t-elle pas vaine.»
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« - Notre victime arrive. Vas là où tu sauras la voir sans que celle-ci ne puisse te regarder. Concentre toi sur ce que je t'ai appris : emploi la Force pour que même un être dont les yeux sont Force soit incapable de te saisir. Une fois que je l'aurai désarmée, tu la tueras dans le dos. L'honneur s'efface quand il se subsume en l'Ordre. »

Pas un mot, une simple inclination. La chose est facile. Aucune chance qu'elle en réchappe. L'Ordre et son Héraut en ont décidé ainsi. Les événements en seront ainsi. De toute éternité il a été décidé que cette jeune Jedi d'exception mourrait ici, poignardée sans avoir aucune chance de se défendre. Voilà sa récompense pour avoir mené une carrière émérite, exceptionnelle de retenue, de dignité, pour avoir œuvré à instaurer l'Harmonie au sein d'un ordre religieux millénaire auquel le Héraut lui-même a appartenu. Un éclair de douleur parcourt soudain ma tempe et me rappelle à ma Fonction.

Disparaître. J'inspire, j'expire, je me fonds dans ce monde froid et inerte, toujours présente pour un œil aiguisé mais parfaitement inexistante pour qui ne savait voir que par la Force. D'une passerelle à une autre, je me déplace sans que mes pas n'entraîne plus qu'un bruissement métallique. J'entends déjà l'écho de leurs pas. L'Ordre avance.

Guidé par un homme de métal à la démarche légèrement saccadée, la Jedi, que je perçois irradiante de Lumière, avance, au rythme imposée par son accompagnateur, sans saccade, sans cliquetis, sans imperfection. Un Ordre parfait incarné en une autre qui, pour ce que nous savons d'elle, remplit tout aussi parfaitement sa Fonction que nous, que moi. La douleur revient, je la chasse.

Mon Seigneur sonne le glas de cette femme. Le droïde est aussitôt démantelé par la puissance obscure. Le piège est refermé. La jeune Jedi, surprise, a été balayée elle aussi. Rayonnante, elle se redresse et tente vaillamment de faire face à son Destin, imposant le vert émeraude au violet qui la menace et la domine déjà.


« - Je suis désolé, mais je n'ai pas le choix : votre mort m'est nécessaire, nous est nécessaire. Au moins ne sera-t-elle pas vaine. »

Les lames se rencontrent. L'Ordre avance. Ma main trouve une corde. Je la fixe et me laisse glisser sans bruit, envolée de tissu sombre. Les échanges continuent, elle n'a pas conscience de la fin qui se profile, encore trop inexpérimentée. Mon Seigneur, impassible, voit l'Ordre avancer et l'oblige à lâcher son arme dont le bruit en heurtant le sol se mêle au bourdonnement de la lame encore active. Ma main gantée de cuir vient étouffer le son qui s'apprêtait à quitter ses lèvres. La lame de mon avant-bras n'apparaît qu'une seconde et sectionne nettement la colonne vertébrale de la Miraluka. Aussitôt, celle qui aura combattu jusqu'au bout s'effondre, désormais captive de son propre corps. Je recueille doucement son corps et accompagne sa chute jusqu'à m'accroupir, retenant sa tête et serrant son corps contre nous. Sa lumière vascille.

« - Mon Seigneur, elle n'est plus une menace. Sa blessure n'est pas mortelle. Elle est toujours consciente. Nous croyons qu'elle a le droit de connaître l'Idéal pour lequel elle doit mourir. Lui accorderiez-vous votre Savoir ? »

Cela n'est pas prévu mais nous ne pouvons faire autrement. Elle devrait être déjà morte. La Nécessité me presse à commettre cette entorse à notre plan. Elle doit savoir. Elle n'a pas commis d'erreur, elle qui n'a jamais fait naître le Chaos, elle a le droit de savoir.
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