Travis Torn
Travis Torn
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Le soleil d'Onderon filtrait à travers la baie vitrée de la petite cantina, sur les hauteurs tubulaires du temple Jedi. Le blanc immaculé de la superstructure attirant à lui la clarté progressive du ciel azuré, la faisant scintiller comme un cristal moiré au coeur de la jungle abondante. Au-delà, loin dans l'atmosphère, vivotait la surface malachite de Dxun, la lune somnolente dont le puis gravifique badinait avec le climat tempéré de la planète. Au point de jonction entre les deux astres, justes sous les miroirs orbitaux d'Onderon, les vaisseaux de tous types formaient des nuées de moustiques étincelants qui allaient et venaient entre Iziz, la capitale, et les routes stellaires du système Japrael.
L'ensemble fourmillait de vie...se répercutant dans la Force en de lentes pulsations cadencées qui vibraient dans l'esprit du jeune homme comme des tambours de guerres Kaleesh.
Lentement, le padawan inspira, faisant le tri à travers toute cette maestria pour ne conserver que des agréments prompts à lui apporter la tempérance dont il avait besoin.
Ses iris, plus bleues que les étendues océaniques de Mon Calamari, et plus tumultueuses que la voûte orageuse de Kamino, se détournèrent de la fenêtre...laissant derrière elles les miasmes patelines du spectacle d'Onderon.


"Et Travis, tu m'écoutes ?", résonna la voix de Stavi à travers le tumulte habituel de la cantina, assiégée par les padawan, durant les heures de repas.

"... je ne fais que ça.", répondit l'apostrophé l'air légèrement absent.

"Tu bluff très mal tu sais.", lui souffla le garçon blond, un sourire badin au coin des lèvres. Le regard de Travis étincela. "Allons allons, ne te vexe pas, je me demandais simplement pourquoi avoir attendu si longtemps pour revenir à la civilisation ?"

Il embrassa la cantina du regard, l'étincelle d'amusement persistant dans ses yeux sombres mais amicaux.
Travis se radoucit.
Stavi était l'un des rares padawan à l'avoir accepté telle qu'il était, à l'incipit de ses premiers pas sur Onderon. Aimable et spontané, il était doté d'une gouaille naturelle qui lui avait toujours attiré la sympathie des autres. Il ne l'avait jamais jugé lorsque son caractère tranchant, vestiges d'une enfance agitée dans les abîmes de Corusca Circus et Nar Shaddaa, l'avait souvent conduit en ligne de front avec les autres novices, dans les couloirs du temple.
Aujourd'hui cette désinvolture affable n'avait pas changé.
Mais Travis, lui, était devenu plus pondéré.


"Dois-je en conclure que Kashyyyk n'entre pas en ligne de compte dans ton panel des endroits fréquentables de la galaxie ?", murmura t'il, pince sans rire.

"Ah je n'ai pas dis ça. Je dis juste qu'un wookie, ça a tendance à te manifester sa sympathie en commençant par les vertèbres.", rétorqua Stavi en désignant Trokmo, un padawan wookie se disputant une assiette de barq avec son voisin, un peu plus loin.

"Et encore, tu n'as rien vu...", déclara Travis en se levant. "...à Kachirho, les blondinets ont un certains attraits."

"Tu es sérieux ?", répondit l'autre, en rougissant.

"Non."

"Idiot...hep attend, ton assiette !", lui lança t'il tandis que Travis s'éloignait.

"Je n'ai pas très faim. Donne-la à Trokmo, je suis sûre qu'il sera ravi."

"Dieu que tu es susceptible..."

Résonna la voix de Stavi dans son dos, tandis qu'il refermait la porte derrière lui, troquant l'agitation foisonnante de la cantina pour le calme apparent des couloirs du temple.
S'il n'en n'avait rien laissé paraître, les paroles de son ami l'avait irrité.
Sur Kashyyyk, il avait souvent reçus l'aide des wookies dans les champs de namana ou sur les hauteurs des arbres sohli pour en arracher l'écorce, et Travis savait que derrière la rudesse de leur caractère ambivalent se cachaient un sens aigüe des valeurs morales, accouplé à une grande réserve de sentiment.
Une vertu en voie de disparition ces derniers temps.

Instinctivement, le jeune homme remonta les allées vultueuses pour déboucher sur une grande salle, agencée en arc de cercle. Plusieurs armes ; bâtons énergétiques, sabres d'entraînement, perches à induction, étaient accrochées à des râteliers de plastacier, tandis qu'une aire en marbre luminescent se profilait le long d'une verrière de permaverre, donnant sur la jungle luxuriante de la planète et, au loin, les premières strates architecturales de la cité d'Iziz.
Aussitôt, la scène fit remonter en lui les stigmates d'un grand zabrak au sourire chaleureux. Il se tenait en garde devant lui, un sabre laser nimbé d'une douce radiance améthyste au creux des mains.
Travis les refoula in peto...
...ça et les émotions vives que le souvenir suscitaient.
Les enfermant dans la forteresse de cortosis, érigée autour du brasier nucléaire qu'il avait dans le coeur.
Il suspendit sa bure, couleur minuit, sur la barrière de démarcation du terrain d'entraînement, et se laissa doucement envahir par les courants que la Force avait tracés pour lui. Sa respiration se fit plus profonde, et graduellement, il se lança dans une série d'exercices d'étirements ; son corps souple suivant sans contraintes la cadence, ses jeunes muscles se prêtant aisément aux mouvements.
De nombreux Jedi se statufiaient pour méditer, hiératiques, les jambes croisées ou agenouillées, dans une attitude contemplatrice de stoïcisme absolu. Cherchant la tranquillité de l’esprit par l'immobilité.
Pas Travis.
Lui qui, tout enfant déjà, ne tenait pas en place...qui éprouvait des difficultés à se concentrer...qui ne parvenait pas à se vider l'esprit...toujours distrait, toujours dissipé. Beaucoup de maîtres s'étaient escrimer à tenter de lui inculquer la rigueur nécessaire à l'épanouissement de la sérénité, mais seul Ighelm avait su faire sauter le loquet en duranium, profondément engoncé dans l'esprit du garçon.
Se servant du Teräs Käsi pour amortir les tensions qui couvaient en lui.
Il se mit en équilibre sur le pied gauche, plia les genoux, et tendit la jambe droite derrière lui. Il leva les bras, mis ses paumes l'une contre l'autre, et, lentement, en synchronisant le mouvement avec sa respiration, il arqua le dos en arrière jusqu'à ce que son corps prenne la forme d'un croissant de lune, imitant à la perfection la pose du Sourire du Nexu.
Il ramena son corps en avant, et s'immergea dans une lente sarabande de tours et de sauts, de pirouettes et de bonds.
Le spectacle était cru et ininterrompu, presque artistique.
Subitement, Travis activa son sabre laser, accompagnant la tarentelle chorégraphiée par le lourd bourdonnement d'une lame azuréene.

Plusieurs minutes s’écoulèrent sans qu'aucun murmure, aucun bruissement, ne vienne perturber la concentration minutieuse de Travis Torn.
Et puis une vibration dans la Force vint l'avertir de quelque chose.
Il n'était plus seul dans la pièce...


"Tu en as mis du temps."

Déclara t'il, sans cesser de bouger, en effleurant de son esprit la présence nouvelle qui lui était intimement familière.

"D'ordinaire tu es plus ponctuel."

Le ton était calme et profond, mais une infime touche espiègle roula sur les intonations veloutées de sa voix de basse lorsque Travis s'autorisa à se retourner. Avisant le nouveau venu de ses yeux pâles.
Ferus Livian
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Un réveil en sursaut, un cauchemars, une sensation de froid...voila comment c'était réveillé notre padawan aujourd'hui comme la quasi totalité des jours. La mort planant autour de lui tel un vautour prêt a frapper encore. Sa peine se transformant chaque jour un peu plus en colère divinatoire. Pourquoi les jedis avait-il si peur de toute ses émotions comme la haine ou la colère pourquoi? Il était humain avant d'être jedi et toutes choses faisaient partie intégrante de l'être qui l'était. Les renier ou encore les rejeter ne serait que pure futilité. Les sith cultivait la passion de la force, mais à y réfléchir toute ces bas sentiments n'étaient pas tous mauvais. La haine par exemple si on y réfléchissait bien qu'elle use de notre plus grande force et énergie en une direction unique nous laissant sur d'autres sentiments d'admirable désintéressement. Mais ce point de vue semblait faire peur au jedis, ils craignaient cette force brute et agressive. En réalité ils craignaient de ne pouvoir la contrôler. La plupart des jedis du temple pensait que la force était vivante, qu'elle avait un esprit et qu'il suivre le chemin tracé par la Force en tentant d'y interférer le moins possible; pour Ferus Livian la Force n'était pas quelque chose de vivant, il s'agissait d'un don que l'on devait utiliser pour atteindre ses objectifs, un outil qui selon le sens et  la manière dont on l'utilisait pouvait permettre de faire de grande chose et refuser de penser comme cela était de l'hypocrisie pure et simple.


Certains jedis gris l'avait bien compris et leur connaissance de la Force s'en était accrue, ne voyant plus ceci comme quelque chose de vivant mais comme quelque chose d'immatériel ne prenant vie que lorsqu'il décider de le façonner a leur manière. Ni sombre, ni lumineux, il était l’entièreté, ils avaient compris que chaque émotions, chaque ressentit était à accepter.


Tournant son regard vers l'heure, il s’aperçut qu'il était temps pour lui de poursuivre l'entrainement, bientôt Maitre Luuna Shein serait à nouveau apte de reprendre sa formation aussi il devait se tenir prêt, et se rappeler les conseils de son Maitre. C'est a la salle d'entrainement qu'il décida d'aller pour parfaire sa maitrise du sabre mais aussi car c'était là qu'ils s'étaient rencontrer pour la première fois. Se rappelant de cette forme différente de celle du djem so qu'elle avait appliqué pour renverser la situation, utilisant même son énergie contre lui, non Maitre Shein était une professeur vraiment doué autant sur les mots que sur la pratique.


Il arriva finalement devant l'entrée de la salle d'entrainement, qu'il ressentit une aura familière et révélatrice d'un passée tumultueux...Travis Torn. L'une des seule personnes qu'il pouvait considérer comme un "ami" au temple. Comme lui il suivait la voie du jedi gardien, de ceux qui choisirent le combat armée plutôt que la diplomatie comme Luke Kayan ou encore d'autre. la voie du guerrier. Il pénétra donc dans la salle, et y aperçu le jeune homme, a la chevelure aussi noire que la sienne bien que plus courte. Ferus observa alors un moment le jeune Travis laissant pendre devant son visage fin ses quelques mèches rebelles, lesquelles masquait difficilement cette balafre lunaire qui lui couronnait la joue droite et n'était la que le témoignage d'une vie déjà bien difficile pour son âge.


Travis : "Tu en as mis du temps."

"..."


Un sourire en coin s'esquissa discrètement de la commissure de ses lèvres, a la remarque du padawan Torn.

Travis : "D'ordinaire tu es plus ponctuel."

"....D'ordinaire...je suis souvent seul ici à cette heure..."

Lui répondit alors notre jeune Livian d'un ton neutre mais qui laissait témoigner une sorte de défi a son interlocuteur.

"Cela fait un moment que je ne t'ai pas vu...Travis"

Ferus s'approcha un peu plus de son vieil ami et sortit son propre sabre laser, dont l’aspect était bien plus sombre que son homonyme Travis, des arêtes et des volumes témoignant ainsi de son caractère impulsif et d'un comportement imprévisible.

"...Une passe d'arme...?"

Lui dit-il activant alors son sabre, la position qu'il prit indiquait clairement son style de combat qui n'était autre que le Djem so. S'étant donner corps et âme dans cette forme de combat depuis la mort de son ancien maitre, il était l'un des jeune padawan disposé a devenir un spécialiste de cette forme de combat agressive qui pouvait si l'utilisateur en était doué, battre aisément un pratiquant de la forme II makashi. Son ami pouvait le sentir, Ferus avait quelque peu changer, une peine lourde lui couvait le coeur et sa colère le gangrenait tel la peste, pourtant il luttait essayant de suivre les conseils de son nouveau maitre. En sa présence, Ferus arrivait calmer tout cela. Mais comme tout humain vu son âge il avait parfois du mal a contrôler toute cette énergie.
Travis Torn
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Ses prunelles acérées détaillèrent la mince silhouette de Ferus Livian avec une froide intensité...
Un peu plus petit que lui, mais plus trapu, il avait troqué ses tuniques claires contre un accoutrement plus sombre. Ses épaules s'étaient épaissies et sa chevelure aile de corbeau, moins terne que la sienne, semblait plus longue que dans ses souvenirs. Son visage ascétique ne reflétait ni surprise ni satisfaction, et ses iris de guède, plus grises que bleues, étaient dardées sur lui...semblables aux réverbérations adamantines d'un mur de cortosis.

*Un regard en acier trempé.*, songea Travis.
Mais ce ne fut pas ces changements physiques...ce ne fut pas cette petite cicatrice arquée qui lui tenaillait désormais la pommette droite, ni la présence de ce gant, en synthécuire noir, qui firent sourciller son ami. Non, c’était un détail plus subtil…une vibration étrange dans la Force, émanant de ce profile impétueux que Travis Torn connaissait si bien. Quelque chose de chaud, de brûlant même, lorsqu'on s'en rapprochait d'avantage, et qui irisait la surface de l'air comme les turbines surchauffées d'un canon de turbolaser. Ferus avait toujours eut un caractère volcanique, c'était un fait, à l'instar de Travis il avait du mal à gérer ses émotions, intériorisant ses sentiments les plus vifs, ne parvenant à se les extirper qu'à travers la chaleur enfiévrée des sessions d'entraînements, et le vrombissement du sabre laser.
Oui...comme Travis, il s'était aperçus qu'une partie de lui ne pouvait se conjurer que par la violence.

Mais il y avait néanmoins des divergences entre les deux. La colère de Torn était le fruit des collapsus de son passé, un exutoire à la douleur des bas-fonds de Corusca Circus et de la corruption des strates de Nar Shaddaa. Elle était froide et contrôlée par un bloc de morale brut, et une volonté d'iriidite purement Jedi. La fureur de Livian, elle, était naturelle. Elle battait au rythme de ses émotions comme les pulsations hiératiques d'un gigantesque réacteur à particule. Chauffée à blanc, elle ne connaissait aucune limite si ce n'est les douces paroles de Maître Si'tahari, ou la muraille boréale de Travis Torn lorsqu'il l'avait jadis poussé dans ses retranchement, à l'époque où leur rivalité enfantine ne s'était pas encore changée en amitié.
S'il fallait mettre une image sur ce caractère, le coeur de Livian ressemblait à Mustafar ; une fournaise de flammes et de lave stérilisées par le grand vide de l'espace étoilé.
Ou presque...

Discrètement, Travis plongea dans la Force, et ouvrit cette sorte de troisième oeil qui était son don de perception particulier...
...et ce qu'il vit le peina autant que l'étonna.
Mustafar était désormais engoncé dans une sorte de fumée noire de perte et de douleur. Et il y avait un noeud, au milieu de toute cette brume, qui vibrait suffisamment pour fendre la planète.
Le point de rupture.


* Que t'es t'il arrivé Ferus ? *

Murmura t'il intérieurement, au moment où la voix de son ami résonnait dans la grande salle.

"Cela fait un moment que je ne t'ai pas vu...Travis"

" J'ai eu quelques affaires personnelles à régler, j'ai vécu en marge du temple pendant un temps. Une mission si tu veux, mais un peu différentes des autres celle-là. Enfin...je vois que peu de choses ont changé par ici. ", dit t'il en embrassant le temple du regard tandis que Ferus se débarrassait de sa bure pour pénétrer dans l'air d'entraînement, sabre activé.
Ce qui mis la puce à l'oreille de son ami.


"...Une passe d'arme...?"

Travis l'observa un instant, laissant le bleu cæruléum de ses iris s'enfiévrer progressivement.

"Ah...je t'ai manqué à ce point alors.", murmura t'il doucement.

Puis, il commença à lui tourner autour, sa lame azurée décrivant quelques cercles négligents dans sa main.
Lentement, elle s'éleva en garde Juyo...
...et, sans crier gare, plongea vers le visage de Ferus à une vitesse foudroyante. La silhouette élégante de Travis se détendit au maximum, puis dans un mouvement presque félin, orienta son attaque au dernier moment vers la poitrine de son adversaire en un shiim superficiel.
Le timing était parfait, l'enchaînement, habile et minutieusement dosé. Pourtant Ferus allait parer. Et même contre-attaquer.
Il le savait.

Car ce duel serait plus une danse qu'autre chose. Un dialogue entre deux amis intimes qui ne s'étaient plus revus depuis longtemps, et qui avaient beaucoup de choses à se raconter.
C'était leur façon à eux de se retrouver...
Ferus Livian
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"Ah...je t'ai manqué à ce point alors."

Un simple et léger sourire en coin suffit a Ferus pour amener a répondre a la question rhétorique du jeune Travis sur le simple fait que son ami lui avait effectivement manqué. Laissant le calme et le silence envahir la pièce, notre jeune avatar de la colère observa son ami Torn se préparer pour le duel. Sa pose, témoignait parfaitement du style Juyo qu'il allait utiliser. Un style que Ferus n'appréciait pas vraiment ce style base sur le Makashi. A cette forme de combat notre jeune Livian était quant à a lui un fervent spécialiste du Djem so ou forme V qui combinait parfaitement défense et attaque. Ce style de combat par cette forme offrait a son utilisateur une stratégie offensive plus large, une focalisation précise associé a un enchainement d'attaques directs sous couvert de peu de feinte. Cependant par essence même le Djem so est un style offensive et pouvait très vite devenir agressif, trahissant au cœur du combat, par facilité ou perte de contrôle la philosophie même du jedi.


Un spécialiste du Makashi avait très peu de chance de s'en sortir face a un spécialiste du Djem So, mais bien souvent il fallait prendre en compte la volonté du bretteur et non sa forme. La forme I offrait un panel plus large dans sa simplicité déconcertante aussi Ferus ne pratiquerait ainsi pas uniquement son Djem So mais l'associerait a la forme IV Ataru qui s'associait parfaitement bien sous le couvert de la forme I.


Travis engagea le combat en premier déferlant sur Livian dans une danse parfaitement synchronisé, surprenant même Ferus quelques instant. usant de son djem so, le jeune Naboo para le coup dans un sourire élancé, heureux de retrouver son ami de cette manière. Mais notre jeune padawan à la cicatrice lunaire n'allait pas en rester là et Travis le savait c'était certain, il connaissait bien le tempérament Feu de son amie, prompt a user d'une contre-attaque précise et puissante. Aussi Ferus n'en dérogea pas et dans un enchainement près du corps déferla sur son ami dans une passe d'armes aussi remarquable qu'une danse. les deux jeunes hommes s'offrait ainsi a un jeu de lumière et de parade sous le bruit électrique des lames qui s'entrechoquaient.

"...."

Ferus néanmoins décida de passer a la vitesse supérieur, en effet le Djem so puisant dans ses émotions vives et chaudes, Travis pouvait le sentir, une colère qui flirtait avec les mouvements de ses attaques. Ce fut dans un dernier assaut que le jeune Livian passa du Djem so a l'Ataru effectuant un flip avant au dessus de Travis pour reposer pied a terre. Ce passage permis a Ferus de redescendre cette monté de fureur guerrière prendre le dessus, car notre jeune Livian ne parvenait toujours pas à contrôler suffisamment cette peine qui lui couvait le cœur et  se manifestait sous une colère qui ne prenait vraiment forme que dans un combat. Une petite vague de Force précise et contrôlé se matérialisa par la suite se projetant sur Travis. Ce genre d'attaque de Force lui avait été enseigné par maitre Shein, montrant ainsi a Ferus que le maniement de la Force était importante et pouvait s'associer parfaitement à un jedi gardien; c'est également elle qui permit au jeune Livian de comprendre que le Djem so puisant trop par facilité dans ses émotions et que le passage a la Forme IV permettait de lâcher la pression et d'offrir ainsi un style de combat varié qui pourrait surprendre l'adversaire et sous les conseils pratique de Maitre Berryl, lui avait apporté beaucoup dans le domaine du maniement de la Force.

"Tu as changé j'ai l'impression......"

"Tu semble plus....déterminé..."

Notre padawan après son attaque ré-enchaina denouveau dans un tirade d'assaut offensive destinant Travis a se reporter sur sa défense. Pourtant La colère semblait elle prendre forme a chaque nouvel assaut du padawan Livian, comme si le Djem so ouvrait les portes une à une. Paradoxalement se style se confondait naturellement avec Ferus qui le laissait ruisseler.
Travis Torn
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On n'estimera jamais assez l'élégance de la technique au sabre laser de Travis Torn. Elle répand une sensation à nulle autre pareille. Elle ne ressemble à celle d'aucun des nombreux sabreurs de l'Ordre Jedi. Travis n'a absolument pas l'éclat, le pur brio d'un Pendragon Berryl...on chercherait vainement en lui la férocité crépusculaire d'un Ferus Livian ou la grâce stylistique d'une Alyria Von ou d'une Myir Alshain, et il n'a rien du tourbillon dévastateur que peut devenir le double sabre d'une Solstice Horain.
Il était la subtilité et la simplicité incarnées...
...et, surtout, il était imprévisible.
Il ne quitta pas Ferus des yeux lorsque le Djem So envoya son sabre laser s'écraser contre sa lame dans un jaillissement d'étincelles à l'éclat cordiérite. Le faisceau azuréen émis un Vroooonshhh grésillant lorsque Travis coula son arme sous la garde de son adversaire pour reculer d'un pas ; et il ressentit, plus par la Force que par instinct, les prochains coups de son ami, portés avec toute la puissance de la forme V. Patinant avec adresse sur le parquet de plastacier, le coruscanti dévia chaque attaque dans une succession de parades souples entrelacées de fioritures. Maniant son sabre laser à deux mains, puisant dans le savoir qu'il avait acquis à travers des milliers d'heures à s'entraîner avec Ferus dans cette même pièce pour dissiper la puissance brute du Djem So.
Il savait comment s'y prendre...
Il ne bloquait jamais frontalement, ni ne s'exposait à un contre direct qui lui aurait disloqué les articulations des bras ou lui aurait renvoyé son propre sabre laser dans la figure. Car c'était bien là l'avantage des techniques de Ferus ; les coups étaient si puissants qu'ils pouvaient transformer toutes parades en piège mortel pour l'adversaire.

Il se contentait de détourner chaque attaque, son sabre ne bloquant pas, mais glissant sur la lame adverse, orientant habilement l'énergie cinétique du Djem So vers l'extérieur. Changeant les offensives de son ami en charges maladroites qui venaient mourir dans le vide de l'espace environnant ou se fracasser sur le sol imperméabilisé de la salle d'entraînement.

Travis senti monter l’exaltation dans le coeur de Ferus, et la Force vibra à travers les pars feu de sa concentration Jedi lorsque son ami modifia subitement sa tactique d'approche.
Il sauta en vrille juste au-dessus de la tête de Travis, si vite que ce fut comme s'il s'était volatilisé, les pars feu explosèrent et une alarme se déclencha au moment ou son amis reprenait pieds...
...pile derrière lui.
Travis bondit à son tour, une fraction de seconde avant la vague de Force qui satura l'atmosphère autour de lui, transformant son saut en un véritable rigodon de pirouettes aériennes et de virevoltes contrôlées.
Se contorsionnant dans les airs, il pivota sur lui-même, tendit le bras en avant...
...et lança son sabre activé droit sur Ferus.
S'il y en avait eu, n'importe quel spectateur aurait pu interpréter cela comme une impulsion soudaine...une tentative irréfléchie de retrouver l'avantage dans une situation inconfortable, voir même définitive. Et puis, quand le sabre laser décrivit une embardée, un autre sentiment aurait succédé à la stupeur.
Travis Torn avait visé.

Le sabre bourdonna dans l'air et survola les quelques mètres qui le séparaient de Ferus, tournant si vite sur lui-même qu'on aurait dit un disque bleu.
Il n'y eut pourtant aucun impact.
L'air siffla quand le plasma glissa à moins d'un centimètres du visage du naboo, calcinant quelques mèches d'obsidienne au passage, répandant une forte odeur d'ozone dans son sillage...
...pour finir dans la main tendu de son ami.

Travis était...
...sur lui ?

Et c'est alors que Ferus pu comprendre ; le lancer de sabre n’avait été qu'une diversion...quelque seconde de poudre aux yeux, de pantomime, pour permettre au coruscanti d’atterrir et de se rapprocher soudainement, sa vitesse avivée par la Force.
Ce fut au tour de Travis de passer à l'offensive, sa lame bleutée frappant de shiim et de shiak dans une kyrielle concentrique d'arabesques bleutées.
Un dernier coup fit reculer Ferus, et les deux padawan marquèrent une pause.


"Tu as changé j'ai l'impression. Tu sembles plus...déterminé..."

"Et toi, tu sembles plus agité.", murmura son ami avec précaution, se rapprochant lentement de lui, avec une sorte de grâce hypnotique ; comme s'il flottait, monté sur une plate-forme à répulseur invisible. "Il s'est passé quelque chose durant mon absence ?"

Sans crier gare, Ferus l'attaqua avec violence, son sabre s'effondrant sur sa défense dans une avalanche de chocs ininterrompus. Et à travers la Force, Travis pu sentir la fureur monter en crescendo.
Volontairement, il recula, engageant Ferus à l'acculer contre l'une des parois de ferrobéton de la vaste pièce. Son propre sabre laser lançant des attaques saccadées et décousus pour forcer son ami à garder ses précautions, minimisant ainsi l'impacte de sa charge.
Juste assez, en fait, pour amener le coruscanti à manoeuvrer comme il le souhaitait. Lorsqu'il sentit la froideur du mur contre son dos, il profita d'un retour de lame de son ami pour changer son angle d'attaque. Brusquement, il se rapprocha du naboo, cala son sabre contre le sien, et...entraînant son adversaire avec lui...vira à cent quatre-vingts degrés, de manière à retourner la situation à son avantage. Se retrouvant en position de force face à un Ferus coincé entre Travis et la paroi.
Les deux ami s’observèrent par-dessus une croix d'azure crépitante.


"Oui...", déclara finalement Travis, son regard imperturbable braqué sur l'acier des iris de Ferus. "...il s'est passé quelque chose."

Le ton avait été modéré...sans aucune exhortation. Comme si le jeune homme constatait un détail nouveau, sans pour autant chercher à tout prix à en percer les secrets.
Ferus Livian
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Ferus et Travis avait une grande complicité dans leur manière de se battre, l'un étant le miroir de l'autre, comme si chaque face d'une pièce était représentée dans ce duel. Deux bretteur remarquables et prometteurs au sein de l'ordre des jedis gardiens. Et pourtant ils venaient tous deux d'une classe social distincte. Mais dans leur différence, une ressemblance se mélangeait subtilement, comme si ces deux jeunes garçons auraient été frères dans une autre vie. D'ailleurs ils n'étaient pas passer inaperçu au yeux des Maitres d'armes que ces deux jeunes adolescents seraient sans nul doute dans l'avenir de grands bretteurs qui pourraient rivalisé avec les plus grands. Mais il y avait une différence entre le combattant et le guerrier. Le combattant use de la violence et des combats pour résoudre un conflit ou défendre alors que le guerrier vivait l'instant présent et s’enlisait dans la violence et le combat, car c'est ce qu'il aimait et des deux, seul le guerrier pouvait espérer l'emporter. Car le guerrier se concentrait sur le moment et vous seriez étonné de voir ce que l'on peut faire lorsqu'on vidait sa tête des ordures et qu'on se focalisait sur le moment présent et de le faire aussi bien.

*Rapide...il vient d'éviter ma vague de Force*


Le combat continua dans un mélange d'étincelle et de vrombissement, une passe d'armes qui s'élevait dans une danse guerrière. Un lancé de sabre que notre jeune Livian prit d'abord pour une tentative désespéré pour reprendre le contrôle de la situation n'était en faite qu'une feinte servant à le focaliser sur se sabre avant d'être à nouveau sur lui. Les enchainement reprirent de plus belle et cette fois-ci Travis passa à l'offensive désirant retrancher notre jeune Naboo en défense et il réussit. Forçant Livian à reculer d'un bond pour marquer une pause.

"Et toi, tu sembles plus agité."

"Il s'est passé quelque chose durant mon absence ?"

La question était perçante, Ferus n'arrivait pas à comprendre comment Travis pouvait si bien  lire en lui. Comme si il possédait une sorte d'empathie. Ce qui eut pour réponse un froncement de sourcil témoignant ainsi que son ami voyait juste. Notre avatar de la colère enchaina donc à nouveau sur son ami qui finit par retourner la situation à son avantage plaçant Ferus contre le mur par une habile manœuvre qui restait néanmoins étonnamment d'une grande simplicité mais qui se voyait redoutable et finement calculé comme chaque action qu’entreprenait Travis, comme quoi parfois la simplicité pouvait rester la plus sûre des conceptions.

"Oui..."

 "...il s'est passé quelque chose."


Le constat indéniable de Travis sur sur le jeune naboo fit bouillir de rage intérieur. Celle-ci s’était amplifiée le long de la dernière passe où Ferus Livian dût se porter sur la défense. Une chose que notre jeune adolescent ne supportait pas.

"....Hmm..."

Amplifié par cette colère brute notre jeune Livian décida de sortir de cette situation de prisonnier qu'il ne supportait pas dans un combat ou autre, et laissant ruisseler avec ferveur la Force dans chacun de ses membres, expulsant cette énergie sauvage et violente en une onde de choc de Force qui prit naissance lorsque notre jeune bretteur d'un geste musculaire poussa sa lame, qui était alors contre celle de son ami dans un duel de force pure. Ce geste vif et sec s'était emmagasiner de l’énergie pour l'expulser, brisant ainsi l'offensive de Travis. Libre de passer à l'offensive à nouveau et de reprendre le contrôle du combat, il devait se montrer plus imprévisible et plus instinctif.

*Flashback*

Si'Taharii lors de l'entrainement au sabre...

Ferus: "..."

Si'Tahari: "Où es-tu Ferus?"

Ferus: " Ici.."

Si'Tahari :" Quel heure est-il?"

Ferus : " Maintenant"

Si'Tahari : " Qu'est-ce que tu es?"

Ferus: " Ce moment"

*Fin flashback*


Reprenant le contrôle de soi, Ferus se souvenait alors des paroles de son ancien Maitre et dans un murmure plus pour lui-même que pour son ami, notre padawan s'exprima.

"Ce moment"

Ferus Livian préférant ne pas laisser le temps à son adversaire de reprendre la situation, passa à l'offensive dans un Djem so plus fluide et plus précis. Mais il associa à ce Djem so plusieurs tactique de l'Ataru, s'ouvrant ainsi à un panel plus large au niveau des angles d'attaques. Virevoltant une fois autour du padawan Travis, une fois se contre-calquant sur son Djem so pour l’ensevelir d'une tirade d'attaques toute aussi puissante et précise. La souplesse et la rapidité de l'Ataru lui permettait d'éviter pour la majeur partie du temps les contre-attaques de Torn.


"......."


La rage guerrière bouillonnant, le jeune Livian déployait une puissance étonnante et si dans la majorité des cas ses adversaires s'épuisaient sous les assauts de notre padawan, il savait que Travis était capable d'endurer ses assauts.
Néanmoins Ferus sous le couvert de l'Ataru tenta une phase d'attaque qu'il s'était entrainé à faire, puisant dans cette fluidité et rapidité de mouvement que pouvait produire la Forme IV, il exécuta une sorte de toupille sur lui même lors d'un saut en avant vers son ami. Il réussit non sans mal à y apporter la puissance que pouvait offrir le Djem so et combina ainsi rapidité et puissance afin de brisé la garde de Travis. Cette attaque forcait son ami a tenir sa garde et sous le couvert d'une bonne  dose de force, résister à cette attaque, qui sous l'effet du mouvement circulaire se voyait décupler en puissance et rapidité, ou encore d'éviter tout simplement l'attaque. Par le biais de cette technique, son ami aurait du mal ainsi à glisser son sabre dans un effet d'écoulement pour rejeter l'énergie.

Travis Torn
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* Il n’y a pas de chaos, il n’y a que l’harmonie. *

Tel était Travis Torn dans la lumière...
Alors qu'un éclair d'énergie bleu le repousse en arrière, presque à la renverse, il n'a pas besoin de regarder autour de lui pour savoir mettre les pieds, et comment rétablir son équilibre. Il n'a pas besoin de tourner la tête pour estimer le champ nécessaire à la fluidité de son esquive. Il ne prend même pas la peine de lever les yeux pour affronter les flammes du brasier qui chatoyaient dans le regard de son ami.
Là...en cet instant...il n'a même plus besoin de puiser dans la Force.
Il s'est déjà laissé investir par la Force.
La Force se déverse en lui et autour de lui comme s'il passait sous une cascade d'une pureté cristalline, perdue dans le vert dédale d'une forêt tropicale oubliée. Lorsqu'il s'ouvre à cette onde étincelante, elle coule avec lui, en lui, et le traverse sans le moindre concours de sa volonté consciente. La partie de lui qui s'appelle Travis Torn n'est qu'une ride sur l'eau, un tourbillon dans la mare où il se déverse interminablement.
Il y a aussi d'autres parties de lui à cet endroit...
...il n'y a rien, ici, qui ne fait pas partie de lui, depuis l'éraflure sur le dôme en permaverre de l'immense baie vitrée qui ponctuait les limites de la salle d'entraînement jusqu'à l'ourlet effiloché sur la tunique de Ferus, de la fissure étoilée sur le parquet de plastacier, à ses pieds, jusqu'à la brise fugace des vents d'Onderon qui caressaient la structure bombée du temple, à l'extérieur.

Parce que tout cela fait partie de la Force...

D'une certaine façon, le nuage noir de Mustafar, qui assombrissait l'espace autour de Ferus, s'est mystérieusement éclairci, et il retrouve la clarté limpide du temps où ils étaient tous deux novices quand la Force n'était pas encore troublée par les souvenirs qu'il conservait d'un seigneur Sith sur Telos IV...du sourire bienveillant d'un grand zabrak...d'un massacre au coeur d'un astroport ravagé, sur une planète en guerre...
...d'un bûcher funéraire, au parc d'Onderon.
Brièvement, subtilement, il dissipe tout cela et se rappel le temps où la Force était encore pure, nette, et parfaite. C'est comme si l'obscurité se retirait, repliée sur elle-même, pour lui offrir un moment de clarté et lui restituer la pleine puissance de la lumière, ne serait-ce que l'espace de cet unique instant.
Il ne sait pas pourquoi, et il ne se le demande même pas. Dans la Force, il est au-delà des questions, et tout ce qui compte pour lui, en cet infini présent c'est quand, et comment agir.

Ainsi lorsque la lame de Ferus fond sur lui avec toute la puissance qu'elle peut drainer à travers la Force, Travis sait déjà ce qu'il doit faire.
Le coup fuse et claque sur son propre sabre laser, l'écartant promptement. Loin d'essayer de rétablir son équilibre, le coruscanti se laisse tomber en arrière, se réceptionne sur ses mains, et juste quand le deuxième shiim arrive, exécute un saut périlleux qui le renvoie hors de porter de la colère de son ami.
Mais pas pour longtemps...
...la tempête le suit.


"Ce moment."

Ferus s'approche, mécaniquement, inexorablement, avec l'incroyable puissance d'un droïd destroyer armé d'un sabre laser ; à chaque pas un coup, et à chaque coup, un pas en avant.
Et dans chaque échange, Travis cède du terrain.
C'est sa manière.
Les éclairs fusent. Leurs sauts s'achevant par des glissades, des balayages esquivés ou des parades tandis que l'espace autour d'eux crachait et chuintait dans un jaillissement ininterrompu d'arceaux turquins.
Et brusquement, Ferus bondit sur lui, sabre au clair, tournant sur lui-même à une vitesse folle...si folle qu'il aurait été tout bonnement suicidaire d’attaquer ou de s’interposer frontalement.

Il n'y avait pas d'alternative.
Ou presque...

Travis fit la seule chose à faire en cet instant.
Il lâcha prise...
...sur tout.


"..."

La lame de Ferus percute une nouvelle fois son sabre laser, si fort qu'elle l'envoie valdinguer dans les airs en tourbillonnant. Mais le jeune homme n'y prête pas attention. Dans un mouvement parfaitement synchronisé, la Force lui intime comment plonger au sol, entre les jambes du naboo, glisser dans l'espace restreint délimité par ses pieds, freiner des quatre fers et, en prenant appuie sur une main, pivoter en équilibre pour lui lancer ses propres bottes dans les talons, dans un double fouetté magistral.

Violemment...si violemment qu'un petit objet mécanique...une sphère de duracier, pas plus grosse qu'un poing d'ewok, s'échappe des plis de sa tunique pour rouler sur le sol, loin...toujours plus loin...en direction du sas d'entrée entrebâillé.
Il y eut un petit clang lorsqu'elle traverse l'embrasure pour finir sa course...

...entre les pieds d'un inconnu.
S'activant au passage, laissant filtrer l'image, en trois dimensions, d'un visage féminin aux lignes délicates.
Celui d'une jeune mirialan.
Ferus Livian
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Le combat était enivrant, exaltant et pourtant tout deux avait un style bien différent. Si Travis était plus élégant et noble dans sa manière de combattre, employant un style offensif mais d'où se tirait fluidité et mobilité celui de Ferus était le digne représentant d'un Djem so alliant puissance et rapidité , très peu mobile certes, mais les coups du jeune naboo fuselait tel des tir de blaster ; nul doute que Ferus deviendrait plutard un spécialiste du Djem so, cette forme semblait l'appeler et elle se manifestait naturellement. Cette passe d'arme aussi violente que rapide allait donner écho dans la Force dans un futur lointain, c'était certain. Ces deux jedis étaient prêts à suivre le chemin des jedis gardiens, ces guerriers qui préféraient la violence et la force brute au discutions longue et pénible que pouvaient souvent offrir les jedis consulaires. Les gardiens étaient le bras armée de l'Ordre, ils étaient la projection pure et parfaite que les jedis étaient avant tout des guerrier et non des sages, car c'est dans le combat qu'on pouvait être réellement soit-même. En effet le combattant était a cet instant entier, car bien que les mots aidaient pour la plupart des temps, ils étaient en combat que des ordures inutiles, le jedi gardien avait besoin de vider son esprit de toutes ses choses inutile que le consulaire prenait lui pour utile. Deux visions bien éloignés l'une de l'autre, mais qui au final finissaient par se rejoindre.


La dernière attaque en toupie du padawan Livian fut si puissante et rapide que son homologue Travis ne put pas résister au choc et lâcha son propre sabrelaser dans la foulée, mais dans un réflexe synchronisé, il sut se glisser entre les pieds du jeune naboo pour lui asséner un coup violent dans les talons afin de le déséquilibré. Ferus perdit donc l'équilibre et repliant le coude par réflexe il put amortir sa chute. Il entendit le bruit d'un objet métallique tombé au sol à ce même instant, mais pour notre jeune Livian,le combat ne semblait pas terminer, aussi profitant de l'occasion que son ami était désarmé, il pris appui sur sa jambe gauche pour se relever rapidement après sa chute et d'un saut élancé de la Force bondit sur le jeune Travis et plaça son sabrelaser devant le visage de son ami, le tenant ainsi en joue avec sa lame bleuté.

"....."


"....Impressionnant....j'en tremble encore d'excitation ..."

Le regard de Ferus était profond et brillait du combat, il était heureux d'avoir retrouvé son ami ainsi, celui-ci avait fait de formidables progrès depuis leur dernière passe d'armes alors qu'ils n'étaient encore des novices. Mais cette fois-ci c'était lui qu'il l'avait emporter. Désactivant son sabrelaser, Ferus aperçu l'hologramme représentant le visage d'une Mirialan à la beauté exotique. Le padawan resta un instant fixé sur ce visage dont la beauté semblait l'avoir hypnotisé pendant quelque seconde avant de reporter son regard sur l'individu qui venait de faire irruption dans la salle d'entrainement.... Une chevelure blonde, il s'agissait de Luke Kayan, le Hapien qui avait su par ses mots retranché le jeune noble et percer quelque peu cette carapace de glace qu'il s'était formé.

Puis d'un geste purement amicale, il tendit sa main à Travis pour l'aider à se relever. Après tout il était de la même trempe que lui. Un léger sourire sur la commissure de ses lèvres à peine perceptible, mais qui ne serait passer inaperçu sous l’œil de son ami. témoignant ainsi de l'amitié profonde que vouait Ferus à Travis, lui murmurant quelque mots.

"...Tu as perdu quelque chose..."


Levant à nouveau son regard vers le hapien, notre padawan rangea son sabrelaser. A vrai dire il ne savait pas comment réagir, ni quoi dire, celui-ci suivait la voie du jedi consulaire, aussi il ne comprenait que très peu le fait qu'il soit présent ici.

"Hmm..."
Luke Kayan
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Bon, ce n'était pas que son sabre-laser prenait la poussière, mais il faudrait peut-être songer à le faire sortir de son fourreau, ne serait-ce que pour vérifier qu'il s'allume bien. La métaphore était un peu exagérée certes, mais le fait est que Luke n'avait pas travaillé depuis longtemps ses "talents" de bretteur. Si le Padawan continuait à s'entraîner avec acharnement, course à pied (sur un terrain bien entendu plat et dénué d'obstacles, avec une barrière à proximité ornée de bandeaux de tissus pour se repérer), étirements, et autres exercices physiques, le jeune homme avait tendance à délaisser l'art de la lame. Bien que son niveau ait augmenté pour atteindre celui d'un jeune de 18 ou 19 ans dans la moyenne, le Padawan avait toujours autant de mal à apprécier la puissance du sabre-laser. Bien sûr Luke savait parfaitement qu'un bon bretteur pouvait combattre efficacement, il ne méprisait aucunement les Gardiens, admirant même leurs capacités. Pour autant puisque sa propre nature et son handicap le condamnaient à une certaine médiocrité dans le domaine, il s'était concentré sur l'usage de la Force rapidement. Ainsi le jeune homme ne se rendait à la salle d'entraînement que rarement, en général, peu sensible aux simulations holgraphiques de paysages-et pour cause-Luke travaillait dehors. Cependant, il préférait un endroit fermé, jugé dans les normes par le Temple pour l'épée de Lumière. Au moins ici, il respecterait les strictes consignes de sécurité même si s'exercer dans un endroit confiné ne lui convenait pas trop. Lui préférait la vraie nature, celle qu'il pouvait sentir à travers la Force. Le mouvement d'un insecte en fuite face au danger pouvait le guider, il suffisait de remonter à la source pour localiser l'ennemi. Les animaux ne se trompaient jamais. Ou également se fier au vent, aux bruits de pas dans l'herbe craquelant, mais ici, tout était vide. Caisse de résonance trompeuse où l'ouïe affinée du blond le trompait plus qu'autre chose.

Depuis quand avait-il commencé à développer ce genre de "claustrophobie" ? Au fur et à mesure que ses dons dans la Force s'affinaient certainement. Au début c'était une "allergie" au côté obscur, l'incapacité de supporter des sentiments négatifs qui décuplaient son potentiel. Lequel devenait trop fort pour le pauvre réceptacle fragile qu'était son corps. Au lieu de le dévorer lentement, le côté sombre de la Force le détruirait directement ou presque, le consumant avec violence au vu de son lien exceptionnel avec la Grande puissance mystique. Puis, Luke avait également commencé à ne pas apprécier les lieux coupés d'informations, là où il parlait moins avec la Force. Ce n'était pas flagrant et cela ne devrait pas empirer, heureusement d'ailleurs car le pauvre avait suffisamment de handicaps qui s'accumulaient à cause de son hypersensibilité. Trop proche de la Force, trop "puissant", ça n'était pas un cadeau, surtout quand cela supposait un grand déséquilibre entre les capacités mystiques et plus terres à terres comme le maniement au sabre.

Il lui fallait donc lutter pour travailler le sabre-laser, se pousser en se répétant les sages paroles de Maître Don. Dans la formation d'un Jedi, rien ne devait être mis de côté. Luke était comme très souvent tout à fait d'accord avec le vieux sage. C'était grâce à ce dernier que le jeune homme avait d'ailleurs pu remonter à un niveau correct de maniement du sabre-laser, sans pour autant atteindre ne serait-ce qu'un bon niveau. Sans Saï, le Padawan serait surement resté au niveau d'un adolescent. Voie consulaire ou non, Luke devait donc se faire violence. Il marchait donc d'un pas déterminé vers la dite salle, une main posée sur le mur pour s'aider. De ce dernier quelques vibrations émanèrent, surtout quand il s'approchait de la salle d'entraînement. La paroi du couloir était la même que celle de la pièce, Luke pouvait donc ressentir les plaquages/mouvements qui étaient à l'intérieur pourvu qu'il soit suffisamment prêt. De plus, la Force lui indiquait clairement des remous, assez violents qui plus est. Pressant légèrement le pas, inquiet de sentir une certaine obscurité envahir la pièce, le Padawan pensait découvrir deux jeunes en train de s'écharper. Les règlements de comptes arrivaient assez peu souvent, mais ils pouvaient être violents, menés par des apprentis à bout de force morale, ulcérés par la vie si austère des Jedis. Luke lui-même avait eu de la peine à accepter tous ces règlements quand bien même quelques normes s'étaient assouplies. Entraînements, cours nombreux, études à fournir en-dehors et bien peu d'amusement. Au passage de l'adolescence cette vie bien orientée était parfois frustrante. Il y avait aussi cette compétition pour avoir un maître, malheureusement effective car il y avait plus de Padawans que de mentors disponibles. "Dressés" depuis leur arrivée au Temple à n'avoir qu'un seul rêve, celui de devenir Jedi, certains jeunes perdaient pied à l'idée de peut-être devoir renoncer à ce voeu qui leur avait été inculqué. Enfin, il y avait aussi le facteur "caractère" qui pouvait jouer dans une bagarre. Les Padawans étaient très surveillés mais pas conditionnés-enfin en principe- et ils s'exprimaient dans toute leur personnalité. Plusieurs adolescents capables de se battre vivant sous le même toit n'était pas toujours une sinécure. Il suffisait qu'une certaine rivalité s'installe entre eux et cela pouvait partir en charpie. Ainsi le Temple pouvait connaître de grands moments de calme comme d'agitation à cause de deux membres qui ne pouvaient pas se voir en peinture.

Lorsqu'il arriva au niveau de la porte cependant, alors que ses doigts cherchaient la poignée, l'aveugle constata que la vague féroce s'était calmée. Le jeune homme s'apprêtait donc à quitter les lieux discrètement. Quand deux âmes s'adoucissaient, mieux valait les laisser régler leurs soucis ensemble. S'il s'était trompé d'interprétation et qu'il n'avait s'agit que d'un entraînement (ayant tout de même un peu débordé à son goût) le Padawan préférait tout de même les laisser seuls, il n'avait pas à se mêler de ça sous prétexte de vouloir travailler, il reviendrait plus tard point.

Pour autant sa "magnifique" logique supposant une scène des plus simples fut légèrement fissurée lorsqu'un bruit parvint à ses oreilles. Un objet qui se rapprochait, trop petit pour inquiéter l'aveugle qui devina que ce n'était pas un Tank qui se dirigeait vers sa personne mais suffisamment disposé à le percuter pour le convaincre de bouger. Ne sachant pas à quoi s'attendre-ce pouvait tout aussi bien être un sabre qui roulait, or marcher dessus faisait vraiment très mal, parole de Luke-le Hapien eut un petit pas de recul vif, démontrant que malgré sa formation de Consulaire il s'attachait à travailler aussi le physique. Bon la démonstration n'avait rien d'impressionnante, mais elle prouvait quand même que le blond était attentif à son environnement. Lorsque l'hologramme s'activa, Luke se rapprocha, il ne pouvait bien évidemment pas se rendre compte que l'image bleutée se trouvait tout à coup un peu déformée, glissant sur sa peau, croisant sa machoîre puis sa main lorsqu'il se baissa de manière bien caractéristique. Comme tout aveugle, ce fut le dos et la tête très droits que le jeune homme se laissa choir vers le sol jusqu'à s'accroupir pour chercher l'objet, ses doigts patinant un peu dans le vide avant de se refermer sur l'objet.

L'émotion le percuta de plein fouet lorsque le blond intercepta le flot qui émanait des deux auras précédemment en pleine escarmouche. [hj: proposition de Travis]. L'une d'elles semblait presque "craintive" pour la chose que Luke tenait entre ses mains. Une boîte pour messages holographiques d'après son expérience. Le jeune homme avait en effet suffisamment ramassé de ces petites choses après un cours pour les reconnaître, en revanche la présence qu'il devinait était un peu trop attaché à une chose aussi insignifiante. Mais pas seulement. Non il y avait encore une bizarrerie qui venait s'ajouter à la scène. Luke rouvrit sa main, esquissant un pas vers l'inconnu. Son aura lui semblait familière. Lointaine mais familière. Le Padawan savait avoir été marqué par cette personne dans son passé. Constat plutôt étrange quand il savait avoir été "autiste" pendant au moins ses deux premières années au Temple. Au début il y avait été amené pour devenir Jedi, subjuguant les aîné de part son taux de midichloriens. Cependant bien vite l'enfant s'était révélé décevant, nul au sabre-laser, terrifié même par ce dernier et peu réactif. Or si bon était-il à l'heure de manier la Force, un apprenti sans aucune empathie vers le monde extérieur, complètement renfermé n'était pas voué à cette formation basée sur l'écoute et l'aide à autrui. Luke était donc devenu une sorte de patient, pour une thérapie bien spéciale. On lui faisait suivre la formation mais sans vocation particulière. Petit à petit certains maîtres avaient baissé les bras et le laissaient fuir le sabre-laser, on ne le cherchait qu'après le cours, tout de même inquiet de ne pas le voir réapparaître. Les autres enfants s'ils ne se moquaient pas trop de lui, bien éduqués en général, ils ne s'approchaient guère de sa personne, ce qui semblait convenir à tout le monde y compris le Hapien.

Comment le jeune homme pouvait-il donc se rappeler de "quelqu'un" avait que Saï ne le prenne sous son aile ? Effectivement le blond se rappelait de son redoutable prof de sabre-laser qui ne comptait pas abandonner l'idée de lui mettre une épée dans la main. Mais à part ça, qui d'autre pourrait l'avoir marqué ? Autrement que désagréablement ? Tout lui était indifférent à cette époque, tant et si bien qu'on avait songé à le mettre dans une école spécialisée pour autistes. Mais il y avait cette petite lueur, ce mot qui revenait dans l'esprit du jeune homme bloqué au point d'en oublier son fameux "bonjour". A force de sonder les lieux, le blond reconnut Ferus mais ne s'en émut pas ni ne le repris pour les relents encore "obscurs" qu'il sentait. Par instinct plutôt le Padawan libéra sa propre aura, comme pour appeler ses souvenirs. La lueur douce et apaisante s'étendit dans la pièce, à la recherche de cet instant que le petit garçon avait apprécié en compagnie d'un autre au lieu de se renfermer. Un mot tentait de revenir dans sa tête. C'était un autre enfant qui avait stimulé son esprit, très étonnant vu qu'ils étaient ce qui perturbait le plus le Hapien à cette époque, remuants et trop indifférents ou trop bavards. Mais pas celui-ci... Il avait juste dit une chose pour entrer en contact avec lui, ou peut-être quelques autres mots aussi mais rien de trop envahissant. Le gamin s'était alors sentit content, heureux d'avoir de la compagnie. Parce que l'autre avait "joué" à sa façon.[/i]

-Tra...vis ?

C'était ce mot oui. Luke se rappelait avoir fourni beaucoup d'efforts à l'époque pour faire la connexion entre les lettres, puis pour deviner qu'il s'agissait d'un prénom. L'autre s'était présenté à sa façon, pénétrant dans son monde sans brutalité, avec un respect étonnant de la part d'un enfant. Avant même Saï Luke avait communiqué. Fragile preuve de sa capacité à se réintégrer qui était passée inaperçue aux yeux des Maîtres car loin de tout, dans un autre monde. Encore choqué par ce qu'il pensait s'être souvenu-comment en être sûr vu son état d'avant qu'il ne savait même pas définir lui-même.- le jeune homme se dirigea vers Travis pour lui tendre le petit objet qui semblait tellement lui tenir à coeur. Sortant légèrement de sa torpeur, le Hapien se rattrapa en se rappelant de Ferus.

-Bonjour Ferus.

Fit-il en recouvrant une partie de son habituelle dignité qui le caractérisait. Droit et fier sans aller jusqu'à l'arrogance, Luke était l'image parfaite de ce que devait représenter les Jedis. Il avait bien entendu ses défauts, mais lorsqu'on le voyait arriver, il donnait LE visage de l'Ordre Jedi, son côté androgyne aidant, ainsi que son physique de Hapien évidemment. Il était l’ambigüité entre la femme et l'homme, la puissance supposée derrière une allure normale voir fragile. Bref, un Padawan très bien "dressé" qui s'attachait désormais à retrouver l'attitude neutre et courtoise que l'on attendait de lui. Pour autant incapable de rester neutre ou de mentionner la chose qu'avait perdu Travis, Luke sentait ses doigts le trahir en tremblant légèrement alors qu'il attendait que le garçon vienne -ou non- prendre l'objet là où il se trouvait. Du peu qu'il se souvenait, Travis n'avait jamais essayé de le toucher à l'époque, devinant peut-être son aversion pour le contact. Sans le vouloir le Hapien avait plus ou moins replongé à cette époque, il désirait autant qu'il redoutait un simple toucher de la part de son cadet. Le dit cadet le reconnaîtrait-il d'ailleurs ? Luke n'en savait rien, il était certes le Padawan de Saï Don mais l'eau avait coulé sous les ponts, comment faire le lien entre ce jeune homme certes timide mais tout de même sociable et ce petit garçon dont on prenait soin sans y croire et que l'on pensait envoyer dans une école spécialisée dans les couloirs ?
Travis Torn
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Sous la clarté miroitante d'une salle d'entraînement, un sabre laser fuse dans les airs, ondoyant dans le silence comme une lance de feu bleu bourdonnante tandis qu'à travers les arpèges de la Force, sur la surface cristalline de l'océan, la ride qui s'appelle Travis Torn tinte au rythme d'une sphère adamantine sur le sol. Sa concentration commence à se fracturer et les parcelles de son individualité qu'il avait laissé flotter, partout autour de lui, réintègrent le réceptacle qu'était son corps sans la moindre aménité, le laissant pantelant sur le parquet de duranium. L'espace d'un instant, le faciès élimé de son adversaire quitte son esprit et les deux perles antarctiques de son regard se figent sur l'objet précieux qui disparaît dans l'embrasure du sas, éparpillant sur son sillage les échos de joie, d'amour, d'espoir et de tristesse d'un Maître zabrak aujourd'hui disparu.
L'attention de Travis vacille, et pour Ferus, tout devient clair comme de l'eau de roche...
...car dans cette lucidité parfaite, il ne voit qu'une seule chose à faire.
Décider.
Et il le fait.
Il décide de gagner.
Lorsque Travis tend la main vers la porte, celle d'electrodriver et de connexions artificielles du naboo s'empare du col de sa tunique. Un genou lui écrase la poitrine et une lame azurée vibre à quelque centimètres de son visage.
Les deux padawan s'observent entre une ligne de plasma crépitant, chacun prenant la mesure de ce qui venait de se produire, l'étudiant, l'acceptant dans l'aspect crue de sa froide réalité.
Le regard de Travis Torn était indéchiffrable.


"Tu es devenu très fort.", finit t'il par dire sans quitter son ami des yeux.

"Impressionnant...j'en tremble encore d'excitation..."

Lui répond la voix de Ferus, vibrante d'émotion.
Le coruscanti esquissa un sombre sourire.


"Profite-en seulement, tant que cela peut encore arriver."

Il n'y avait pas la moindre trace de sarcasme dans sa voix rauque, juste un mélange d'agrément et d'honnête résignation. Et peut-être...de la fierté ?
Pour Ferus ?
Le sourire en coin n'avait pas quitté ses lèvres pleines et, brièvement, l'espace infinitésimal d'une courte seconde, son minois policé s'éclaira ; laissant filtrer une subtile touche espiègle dans ses yeux pâles avant de reprendre son sérieux habituel.
Le regard redevint dur et inflexible, et sans un mot de plus, le jeune homme accepta de bon coeur la main tendu de son ami.

Car tels étaient Ferus Livian et Travis Torn lorsque la Force les réunissait.
Une pièce de bronzium à deux faces, une balance en équilibre au sommet d'une montagne escarpée, oscillant d'un côté puis de l'autre sans jamais s'effondrer. Torn préférait la quiétude à la véhémence, mais lorsqu'il fallait tirer le sabre, la Force grondait. Livian, lui, était un champion d'audace ; son énergie, sa vaillance et sa férocité complétaient parfaitement la tempérence et la force tranquille de Torn. Ensembles, ils se comprenaient plus intimement que des frères...ils s'éprouvaient...s'épanouissaient...grandissaient et combattaient en cohérence avec chacun.
Ils vibraient à l'unisson.
Et rien ne pouvait morceler le pivot de leur fusion.


"Tu as perdu quelque chose ?", lui demanda Ferus, lorsque la poignée de son sabre laser lévita à travers la salle pour venir se lover en douceur dans le creux de sa main, trouvant sa place naturelle.

"Perdu n'est pas exactement le terme approprié.", lui répondit Travis, gêné.

Sans un mot de plus, il accrocha son arme à sa ceinture et marcha vers le sas. Il allait attirer l'holo-scan jusqu'à lui lorsqu'une présence dans la Force le frappa comme un rayon de soleil sur une pierre précieuse. Un joyaux d'exonium...assez gros pour englober la planète toute entière.
Travis se figea.
La sensation était unique...
C'était comme une brise printanière après la froideur de l'hiver, le chant d'un oiseaux au crépuscule, l'harmonie après une tempête...une éclaircie qui, lentement, fugacement, se changeait en douce radiance jusqu'à monter en crescendo pour irradier d'une puissance incroyable dans l'atmosphère.
L'aube au-dessus d'une forêt millénaire…

Un jeune homme apparut dans le couloir, il se déplaçait avec précautions, sans le moindre geste brusque. Comme si l'univers tout entier était d'une fragilité soyeuse autour de lui. Plus petit que lui, il était fin et bien proportionné, son visage était magnifique, mais son regard semblait figé dans l'éternité. Ses yeux avaient une couleur étrange ; l'un était de prusse, d'un bleu plus profond que les siens, tandis que l'autre scintillait comme du jade opalescent. Il avait une longue chevelure solaire qui cascadait sur ses épaules comme la crinière d'un togorien.
Lentement, il se pencha et tâtonna un instant sur le sol marbré pour ramasser l'holoprojecteur.
Le coruscanti resta de marbre lorsqu'il se redressa, mais son regard acéré semblait le passer au crible sous toutes les coutures.
Enfin il se tourna vers lui.


"Tra...vis ?", demanda t'il tandis qu'un même moment, un souvenir frappait l'intéressé de plein fouet.

Un enfant, solitaire et différent, qu'une bande de novices houspillait dans une salle de méditation…
Il ne connaissait personne à cette époque, et n'aimait pas non plus se mêler aux autres...les sévices de Nar Shaddaa étaient encore frais dans son esprit mais aussi indifférent eusse t'il été aux brimades, il y avait des choses qu'il ne pouvait pas laisser passer.
La scène lui avait évoqué une bande de mynock en train de fustiger un chauve-faucon.
Tranquillement, il s'était installé à côté du garçon et avait fixé le groupe…longuement, intensément, comme pour leur signifier l’implacable pureté de sa détermination.
Dépassant d'une tête la plupart des autres enfants de son âge, il avait déjà commencé à se tailler une réputation dans les salles d'entraînement, ce dont ses camarades avaient conscience. Les camouflets et les hués s'étaient tus, et le groupe avait déguerpi sans demander son reste, mais Travis Torn, lui, était resté.


La sensation éprouvé aujourd'hui était la même que celle ressentie à l'époque.

"Bonjours, Ferus."

La voix, en revanche, il ne l'avait jamais entendue.
Elle était douce et musicale, agréable à l'oreille, et ponctué par une diction qui détachait chaque syllabe dans un phrasé éloquent.


"Tu...as changé Luke.", s'entendit t'il répondre lorsque le jeune homme lui tendit l'appareil. Le geste le surpris, et son regard se prolongea sur les lignes de son aîné. "...oh oui, tu as changé."

Délicatement, il s'empara de la petite sphère, et s'enfonça un peu plus dans la Force pour effleurer sans brusquerie la conscience de Luke Kayan, appréciant la quiétude qui en résultait. Lui rappelant également l'ébauche d'une époque depuis longtemps révolue.

"Merci.", murmura t'il discrètement. "Je vois que vous vous êtes déjà rencontré, toi et Ferus ?"
Ferus Livian
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Le Gardien agit, seul le consulaire réagit...

La passe d'arme terminée pour le moment, puisqu'un imprévu était venu interrompre la séance. C'était un jeune homme blond à l'apparence androgyne, le regard impassible, l'allure fiere et droite. C'était Luke Kayan, le hapien. Un froncement de sourcil instinctif se dessina sur le visage de notre jeune naboo qui bien qu'ayant passer quelques moments en sa compagnie ne l'appréciait pas vraiment; En réalité ce n'était pas tant qu'il n'aimait la personne au fond, mais c'était son incroyable aveuglement dans un code qui ne laissait parfois aucune place à la liberté. Oui Livian se rappelait très bien de Luke, ce jedi bon et droit qui ne jurait que par l'Ordre et était même prêt à sacrifié sa propre existence pour celui-ci, aucune réflexion personnelle, tout lui était dictée par le code et il ne vivait que par le code. Un mouton aveugle parmi les moutons qui mourrait certainement mouton sans jamais vraiment avoir pris réellement le temps de vivre vraiment, c'était tellement triste au fond. Aveugle au sens propre du terme il l'était aussi dans sa manière de penser et d'agir tout chez lui exprimait la volonté de l'Ordre c'était décevant...non pitoyable même pensait Ferus.

Aussi lorsque celui-ci s'était aventuré dans la pièce il resta d'un mutisme parfait comme il pouvait l'être généralement. En réalité le hapien avait su brisé quelque peu cette carapace qu'il s'était forgé depuis la mort de son ancien maitre et pour cette raison notre jeune Noble ressentait de l'appréhension.


"Bonjours, Ferus."

"..."

Pas un mot ne sortis de sa bouche, juste un regard fixe sur le minois angélique du hapien. Mais ce qui irrita notre padawan ne fut pas tant sa présence ni le fait que Travis et lui semblait se connaitre, non ce fut cette aura lumineuse qu'il dégagea et qui le frappa de pleins fouets comme une claque au visage.

Raccrochant son sabre a son ceinturon, il resta assez éloigné des deux protagonistes sans pour autant être absent de ce qu'ils se disaient.

"Je vois que vous vous êtes déjà rencontré, toi et Ferus ?"

Avant que le Hapien ne réponde a la question, Ferus intercala quelques mots.

"Une rencontre dont j'aurais voulu me passer..."


La phrase était piquante certes, mais après tout ceux-ci étaient différents l'un de l'autre, nul doute que jamais ils ne deviendront amis, trop de différence. Comme si la nature avait fait ses choix. Mais après tout, tout le monde n'était pas fait pour s'entendre.

Derrière Travis, le jeune naboo se tenait droit attendant la suite des évènements. Sa chevelure sombre lui tombant au visage masquant cette cicatrice lunaire qui lui couronnait la joue droite au travers de quelques mèches. Ses yeux de prusse étaient d'un bleu sombre et son minois fin, taillé en lame de couteau témoignait de la Noblesse dont il descendait. Car bien que faisant partie de l'aristocratie naboo, Ferus ne pouvait que profiter des revenus qui lui étaient dut mais n'avait aucun droit sur leur manipulation ou contrôle, tout cela se faisait par le billet de Kalsius Dred's. Un homme qui avait été chargé par son père de s'occuper des affaires du jeune Livian depuis son entrée au Temple jedi.



[NB: désolé un peu court je ferais mieux prochain poste, mais j'était assez pressé^^]
Luke Kayan
Luke Kayan
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-On change tous

Répondit doucement Luke bien qu'il trouvait que Travis n'avait pas beaucoup évolué... Sans doute parce qu'il ne le connaissait pas beaucoup, qu'il ne se rendait pas compte à l'époque mais surtout que son opinion sur le garçon était déjà plus que positive. Le fait que son interlocuteur ait su garder la même sensibilité à première vue attrayait Luke qui cherchait son contact au sein de la Force après que celui physique se soit rompu. Les doigts de son interlocuteur avaient poussé les siens à se rétracter un peu mais juste de surprise, pas de dégoût loin de là. L'expérience fugace, anodine d'apparence était parfois désagréable pour le Hapien qui conservait les traces d'un autisme généré, mais pas cette fois. Non, cela l'avait juste aidé à se souvenir plus précisément d'un antan qu'il pensait révolu. Comme ça, d'un coup, des sensations sans images étaient revenues dans sa tête et sans pouvoir s'en empêcher, contre toute attente d'ailleurs, le blon avait sourit. Les souvenirs hantés par Travis étaient de bonne augure, Luke avait connu des éclaircies en sa présence et pour cela il lui en serait toujours reconnaissant. Les petits riens étaient en général ceux qui aidaient les plus touchés à remonter, oui son cadet avait contribué à sa convalescence, travaillant de pair avec Saï Don, sans le savoir bien sûr. D'ailleurs le Padawan se souvenait parfaitement que son mentor était très content de lui ce jour là, parce qu'il avait été particulièrement enjoué et ouvert, s'attelant même à travailler au sabre-laser avec un étrange enthousiasme. Travis avait contribué au déblocage, c'était sûr et certain. Ferus en revanche ne semblait pas sensible au don de son camarade. Toujours renfrogné l'adolescent se refusa encore une fois à saluer le Hapien. Ce dernier fut un peu décontenancé, il pensait que leur conversation aurait modifié leurs relations. Sans se sauter dans les bras, le garçon aurait au moins pu le saluer.

-Enfin presque tous... Toujours aussi poli à ce que je vois. Et je vois relativement bien dans des cas comme celui-ci.

Fit-il avec une petite touche d'humour qui espérait cacher sa surprise mais aussi sa déception. Fin psychologue à ses heures, à côté de la plaque à d'autres moments, Luke ne remarquait pas du tout l'appréhension de son cadet ni son évolution. Pour lui le garçon l'avait plutôt mené en bâteau l'autre fois afin qu'il lui fiche la paix. D'ailleurs le Padawan avait l'impression de sentir le regard de son interlocuteur glisser sur sa silhouette avec tout le mépris imaginable. Dignement le Hapien lui fit face, sans rancune ni haine mais solide comme un roc malgré ses courbes clairement androgynes. Sans le savoir, en s'opposant ainsi à Ferus, il ne faisait que souligner leur différence, autant mentale que physique. Si l'autre avait des cheveux noirs corbeaux, Luke arborait une crinière blonde soleil, plus longue et légèrement ondulée qui encadrait un visage doux, sur lequel on ne semblait pas pouvoir se blesser. En revanche son camarade avait des traits taillés au couteau plein de caractère, dénotant sérieusement avec les lignes presque "nuageuses" de Luke, dont on ignorait la véritable définition tant elles étaient fines, n'osant pas s'imposer. Le regard prusse transperçant de son "adversaire" contemplait deux prunelles limpides, une verte et une autre bleue, elles aussi implacables, brillantes même si leur fixité pouvait déranger, avouant un problème. Quant aux auras, elles aussi se heurtaient dans une joute silencieuse, tout ça pour se rejoindre sur un même point de rupture... La cicatrice lunaire de Ferus et les deux fines coupure sous l'oeil gauche du Hapien. La première donnait une certaine virilité à son propriétaire alors que la seconde était ironiquement bien dessinée, découpée au scalpel par un autre Hapien. Elles n'osaient pas abîmer la douceur du visage de Luke, s'intégrant à son physique pour mieux s'y fondre et "disparaître" si on n'y prêtait pas attention. En revanche si le regard se portait dessus, la présence de ces deux petites marques surprenait grandement. Chez les Hapiens fous de la beauté, tout devait être parfait, même les cicatrices. Evidemment les blessures étaient nettes parce qu'elles avaient été faite au scalpel, tout cela était du pur hasard mais c'était un détail qui opposait encore les deux garçons.

Rompant le premier l'affrontement, le Padawan décida d'ignorer Ferus, nouvelle technique tiens. Tant qu'à être aveugle, pourquoi ne pas en profiter tiens. Choisissant de s'intéresser à Travis principalement -ce qui allait sûrement arranger Ferus songeait Luke, un bon compromis entre eux n'est-ce pas ?- le jeune homme l'interrogea calmement.

-As-tu un maître ? Humm et vous étiez en train de travailler au sabre-laser, avec un certain enthousiasme si je ne m'abuse...

Un sourire léger illumina les lèvres du Padawan. Il savait que la première question était à double et même à triple tranchant. Certains jeunes de l'âge de Travis n'avaient pas encore de mentor malgré le fait qu'ils soient doués, c'était juste une question d'effectif ou de malchance. D'autres venaient de perdre le leur... Mais bon étant apprentis Jedis, la discussion finissait souvent par intégrer cette question aussi stéréotypée qu'intéressante. Quant au combat que Luke avait entendu et qui l'avait fait presser le pas, il intégrait un peu Ferus malgré lui. Sacré duel, peut-être un peu trop enthousiaste aux yeux du Hapien pour deux alliés. Mais bon, pour ce qu'il voyait et ses dons de bretteur en même temps !

-Je devrais peut-être vous laisser...

Suggéra finalement le Hapien sans aller jusqu'à s'excuser-il avait été interrompu dans sa marche avant de le faire en pensant qu'ils étaient en plein duel à mort.-. Par contre il songeait en effet à partir et sans faire la leçon à Ferus cette fois, n'étant pas du genre à s'acharner (tout du moins pas autant^^) et surtout la courtoisie lui avait été enseigné, pas comme à certains. Maintenant qu'il savait que les deux garçons n'étaient pas en train de s'écharper, il pourrait peut-être passer son chemin. Bon pour l'entraînement au sabre-laser, déjà qu'il n'était pas motivé de base, c'était raté. Mais au moins pas de quoi se sentir coupable, la salle était prise, pour une fois ce n'était pas de sa faute. Héhé.
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