Darth Velvet
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Je ne sais plus depuis combien de temps je suis ici, statue de jade plongée dans les ténèbres de cette petite chambre spartiate et silencieuse. Les minutes, les secondes s'égrènent, m'abandonnant sur les rivages moroses de mes pensées. Lentement... inexorablement... l'angoisse me serre peu à peu le cœur d'un carcan de nervosité. Mes doutes resurgissent du néant où je les avais noyés. Mes doutes... ma tristesse et cette pointe d'aigreur qui tourmente mon âme depuis la dernière fois où nous nous sommes vus, depuis qu'il a disparu sans un mot. Ma main glisse doucement sur mon visage, sur mes yeux cernés par la fatigue, les remords et la douleur, essayant sans succès d'extirper la tension qui m'habite. Peine perdue... nos retrouvailles auront le goût amer de la rancune et de la colère, je ne me fais aucune illusion.. aussi suis-je incapable de trouver une once de sérénité dans le calme apparent de cet endroit. Pourtant... je soupire, la poitrine compressée et le cœur lourd... qu'importe mes souhaits, de toutes évidences je suis amplement responsable de ce gâchis, même si je ne suis seule à en supporter les conséquences ou les tords. Oh évidemment ce n'est pas ainsi qu'il doit concevoir la chose... et ma visite, j'en suis certaine, ne lui apportera que déplaisir.

Je pourrais tout simplement oublier... Partir... Retrancher de ma vie, ces quelques derniers mois, mais j'en suis incapable. J'ai besoin, un besoin vital de le revoir... à croire que je ne sais que reproduire mes erreurs passées. Après tout n'a-t-il pas lâchement fuit pour éviter la confrontation ? Ne s'est-il pas enfuie, condamnant sans connaître les motivations de mes actes ? N' a-t-il pas rompue sa promesse ? Un rire désabusé me secoue. Idiote ! Comme si tu ignorais ce que tu encourais en choisissant cette voie, comme si tu ne savais quelle serait sa réaction lorsqu'il découvrirait tes intentions. Et tout ça pour quoi ? Pour rien.... Noval.... Noval n'est plus. Ma gorge se contracte, sur mes cils des larmes, que je me retiens de chasser, sourdent discrètement. Moi qui pensais avoir enfermé mes sentiments sous une armure bardée de pierre et métal, moi qui pensais m'être caparaçonnée pour que ce genre de traits ne m’atteignent... à l'évidence je faisais erreur, et l'abstraction de mes sentiments ne signifiaient pas qu'ils n'existaient. La tendresse, le respect, l'amitié que je lui octroyais, me percent comme autant de flèches... Faites de cette même matière, que celles plantées dans mon cœur par la disparition de Léonard.

Ma lèvre tremble d'une faiblesse que je ne me reconnais pas, et mes doigts, rageurs essuient brutalement la larme filant sur ma joue. Le côté obscur n'apporte pas obligatoirement l’égoïsme... dommage, il m'aurait épargné bien de la peine s'il avait perverti suffisamment mon esprit pour que je ne ressente plus rien. Alors pourquoi être ici.. ? Remuer le couteau dans une plaie déjà purulente ? Non... juste... juste faire le deuil d'une émotion que je croyais ensevelie, morte avec mon passé... juste le besoin de... de rien. Ou plutôt si... lui rendre ce qu'il m'a offert en retenant cette porte dans le sénat avant qu'elle ne me découpe ou ne me capture. Mais au fond... n'est ce pas juste un prétexte...

Le verrou holo-électronique irradie d'une lueur bleuâtre la pièce, inondant momentanément le décor et mon visage tourmenté avant que la porte ne s'ouvre dans un léger chuintement métallique. Je me tend, incertaine, parcourue de doutes et de craintes. Et si ce n'est pas lui ? Et si dans ma précipitation je n'avais investi la bonne chambre ? Et si ce n'était que celle d'un de ses collègues briguant son savoir dans les amphithéâtre de l'Université ? Une indécision mêlée de méfiance s'infiltre en moi comme un serpent pernicieux et brûlant. La porte se referme sur une ombre projetée par la maigre lumière filtrant des stores complètement clos. Préventivement, juste avant qu'elle ne les relève pour dissiper la pénombre ambiante, je bondis sur elle. Mon corps, dans un élan sauvage, la repousse sans douceur contre le mur adjacent et je la plaque usant de mes mains et de mes genoux comme d'une arme, d'un étau. Je suis peut être d'aspect, frêle et fine, mais sous mon épiderme, mes muscles regorgent d'une force insoupçonnée que je déploie pour la maintenir sous domination. Mon bras, plaqué sur son torse presque à hauteur de ses épaules, mes jambes accolées aux siennes et contenant toutes formes de velléités, mon buste jouant les contre-poids pour la figer contre le mur dans un simulacre d'enlacement amoureux.

Sous moi, je sens la chair palpiter, sa tiédeur, l'odeur propre des vêtements et d'une eau de toilette, les cognements sourds d'un cœur surpris. L'ombre est assurément masculine, et mes yeux se lèvent sur son visage à demi-dévoré par l'obscurité. Son regard me transperce, froid, imperturbable, une lame mise à nue déchirant ma poitrine de son éclat d'argent.

« Léonard... » soufflais-je d'une voix mal-assurée tout en relâchant légèrement mon étreinte sans en afficher la moindre gêne.

Est-ce une condamnation qui ébranle le feu anthracite de ses prunelles, une colère froide et calculée ? Du dégoût peut-être ? De mes actes... de moi... de ma proximité... Cette proximité qui devrait me jeter dans des affres souffreteuses et déchaîner les pires démons sommeillant dans mes entrailles et qui pourtant diffuse une chaleur bienfaitrice dans mes veines... Je crois que nous n'avons jamais été aussi proche physiquement l'un de l'autre alors que son souffle s'égare sur mon front. En fait, je n'ai pas été aussi proche de qui que ce soit depuis longtemps... je tremble légèrement, comme une feuille soumise au facétie d'un vent de printemps sans éprouver le besoin de mettre de la distance entre nous. Sa présence m'a terriblement manquée ces dernières semaines, de nos disputes aux moments de complicité, de nos divergences à nos ressemblances... Je n'ai pas envie de me séparer, pas immédiatement comme si j'avais le besoin primaire de m'assurer de sa présence, de m'assurer qu'il est bien là et qu'il n'est pas une chimère. Vivant... agacé et en colère mais bien vivant.

Je me décroche, rétive à quitter cet havre réconfortant pour rejoindre des rivages plus froids... et la dispute qui couve entre nous.

« Même ces reproches que je lis dans tes yeux, m'ont manqué... »

Ma voix n'est rien de plus qu'un murmure étiolé que je m'adresse plus qu'à lui dans un soupir las. Une lassitude qu’étreint ma poitrine d'une poigne d'acier. J'aimerais dissimuler cette fébrilité sous les artifices d'une colère factice, mais je n'ai nulle envie de gâcher ce minuscule instant où il ne me larde pas encore de ses paroles blessantes même si ses yeux gris me transpercent aussi sûrement qu'une lance. Je soupire légérement, m'abandonnant un moment aux tumultes de mes émotions contradictoires, de cette peine engrangée dans l'attente espérée de son retour, de cette crainte de ne parvenir à le rejoindre, de tous ces sentiments accumulés ces dernières semaines depuis l'attaque Sith jusqu'à aujourd'hui. Ma gorge se serre douloureusement. Ces réminiscences sont comme un sol se dérobant sous mes pieds, me suspendant dans un vide échappant à tout contrôle. Perdue, jetée dans ce gouffre sans fond dont il m’apparaît soudainement comme le seul pilier solide et viable, comme la seule échappatoire... Je me hausse sur la pointe des pieds, et sans lui laisser l'occasion de me clouer au pilori de ses remarques acerbes, de ses accusations, et j'effleure de mes lèvres les sienne, venant boire au calice de sa bouche, son souffle tiède. J'ignore quelles folies me poussent à agir de la sorte.. Je ne suis plus vraiment moi, et je ne perçois la caresse soyeuse et légère de ce frôlement qu'au travers d'un voile brumeux, d'un rêve que je ne parviens à dissiper. Je ne sais comment, ni pourquoi ce geste, c'est un peu comme si mon âme se scindait de mon corps pour que l'un ne puisse en faire qu'à sa tête... comme une nécessité primaire, un besoin vital de se raccrocher à lui pour ne pas sombrer, pour ne pas choir irrémédiablement dans la démence de mes turpitudes.

Stupide ! Irrémédiablement stupide !

Je me reprend, chasse d'un battement de cils cette monumentale bétise et me retranche parfaitement dans les prémices d'une colère, capable de me faire oublier toute la portée de ce « baiser ». Je recule brusquement, agissant à présent comme si les quelques secondes précédentes n'avaient jamais existées. Je ne désire qu'oublier, passer sous silence la traîtrise de ce corps et de mes contradictions.

« Je vois que finalement tu te portes plutôt bien, m’inquiéter pour toi après ta défection était finalement bien inutile... enfin qu'attendre d'autre d'un jedi trop prompte aux serments. Assurément tu n'es pas différent des autres ! »

Amère, acerbe... je suis injuste ou plutôt pas totalement juste mais qu'importe ! Je redresse juste entre nous ces remparts et ce bouclier qui jamais n'auraient du tomber. Il est bien plus simple d'aiguillonner ma colère, d'étouffer sous les cendres d'une haine factice, les tremblements de mes remords et mes regrets. Qu'il en soit dupe ou non, je m'en moque ! D'un geste je coupe toute volonté de sa part de me répondre, et poursuit , toujours aussi tranchante :

« Par chance et ce même si je suis sith, je n'oublie pas aussi facilement que toi, et je sais pertinemment que je suis redevable pour cette histoire de Sénat et de porte. C'est l'unique raison de ma présence ici. Mais ne t'inquietes pas, je ne m'attarderais pas dans tes affaires plus de temps qu'il n'en faut. Je suis tombée sur... »

Je lui tend un dossier rouge, recelant un certain nombres de données sur des jedis et quelques padawans. En quelque sorte des fiches d'identités accompagnée de photos et de renseignements d'ordre général oblitérées d'un tampon sith très reconnaissable. L'une d'entre elle est marqué d'un onglet comme pour inciter Léonard à ouvrir l'ensemble sur cette page précise

«  ça... Je ne m'y serais pas attardée outre mesure si je n'avais vu ton nom apparaître. La photo offre une ressemblance avec toi, et il me semble avoir déjà vu ce garçon sur l'une des photos de ta maison à Kuat... j'imagine que c'est l'un des tiens ?  »
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-Raison pour laquelle, jeunes gens, la Justice n’est pas forcément le Juste.. Et faire ce qui est juste n’est pas nécessairement rendre Justice.

Je soulignais cette phrase d’un doigt, laissant apparaitre le trait sur mon tableau interactif hight-tech auquel je ne comprenais rien. Depuis que j’avais réussi à lui donner une couleur bleue vif hier en usant des commandes poussée, je me contente présentement de ne rien faire d’autre dessus qu’user de la technologie tactile et de reconnaissance orale d’écriture.

-Voilà qui clôturera ce cours. Ceux qui n’auront pas été satisfait des retours sur leurs précédents devoirs pourrons me remettre un essaie libre de forme et de contenu sur le sujet suivant « Droits et loi, agir en consensus ». Et j’insiste sur le S à la fin du premier mot, lequel renvoie aux chapitres d’études précédents que nous avons abordés.
Je rappelle par ailleurs que je n’accepte que les rendus manuscrits. Et je reste disponible pour toutes questions. A la semaine prochaine, et merci de votre attention.


Cela étant dit, je réajustais ma toge et repris en mains mon bâton, avant de ramasser mes dossier et fiches pour les caler sous mon bras avant de prendre le chemin de ma chambre de fonction pour m’occuper de tout ce que je peux bien avoir comme travail en retard à faire.
Je grimpais donc.. Jusqu’à ralentir, un mauvais pressentiment à l’âme. Je laissais mon bâton à l’entrée de ma chambre avant de prendre en main mon sabre, et d’entrer de la façon la plus classique au monde. Les stores étaient baissés.. J’avais donc eut raison. La différence étant qu’a peine avais-je posé un pieds dans la chambre, fort de cette agilité d’esprit remarquable qu’était la mienne.. J’avais déjà compris qui. Restait cependant à savoir pourquoi. Je n’avais rien à craindre.. Si elle était là, ce n’était pas pour me tuer.. Par encore.
En revanche.. Puisqu’elle était là.. Elle allait avoir tout le temps de le regretter.

Je me laissais faire, plaqué, muet, impassible dans la pénombre. Mes yeux gris observaient cette mirialan bien connue d’une cruelle façon dépourvue de tout sentiment. Uniquement le jugement lourd d’un Jedi sur la défensive et très peu heureux de la revoir.
Oui, Léonard. Et si tu avais deux sous de jugeotes, tu ne serais ni soulagée ni détendue de le réaliser. C’était folie d’être revenue. Tu aurais pu te tirer sans payer l’addition..
Lourds de reproches, mes yeux suffisaient et rendaient obsolète la moindre salutation, ou le moindre mot. La surprise ? Je m’en étais très vite remis pour revenir à cet état si efficace pour l’accomplissement sans failles du devoir. La trahison laissait une trainée noire dans l’âme.. Et il était hors de question que la moindre once de faiblesse ne se fasse sentir en présence de cette Sith. Car elle avait fait son choix, ni plus, ni moins.
J’aurai pu répondre si ses lèvres n’avaient pas finis sur les miennes.. Et la réponse la plus adéquat était alors l’absence de réponse. La laisser faire.. La laisser faire et ne pas réagir pour bien signaler que même CA. Même CA venant d’ELLE, je m’en fichais totalement et parfaitement. J’avais retrouvé la quiétude du Temple, et j’avais dissipé mes troubles, prenant des leçons de mes échecs, et réorienté un peu ma façon d’être Jedi, comprenant, et je devais l’en remercier, un peu mieux la façon d’être des Ombres. Mais pour le reste.. C’était terminé.

Elle devait le voir d’ailleurs. Je ne cillais pas à ces sarcasmes.. Je ne voyais plus Velvet comme une sœur perdue qui avait besoin d’aide. Mais comme une femme accomplie qui avait terminé son chemin vers le côté Obscur, et choisis en conscience d’être Sith. Elle pouvait me cracher dessus, je ne l’aurais pas plus mal pris que si ça avait été l’autre tarée qui avait attaqué le Temple. Argumenter avec elle ? Non.. L’écouter, tout au plus.. Savoir ce qui la menait ici.. Et lui signaler que c’était la dernière fois que je comptais lui faire la fleur de ne pas la poursuivre. Et encore.. Cela irait dépendre de la fin de ce monologue… Mais la faille était trop belle pour que je ne la prenne pas. Au moment où Velvet tendit le bras.. Le mien, armé dans la pénombre, fit en échos le même geste.
La lame verte jaillit, longeant le bras de la mirialan, jusqu’à menacer la gorge de Velvet. Ni haine, ni colère. Juste la froide menace d'un Jedi prudent. La moindre des réaction face à une Sith déclarée qui avait clairement fait montre d'hostilité à la République. Frapper sans raisons et le premier étaut exclus. Dégainer le premier pour, par la contrainte, préserver la paix.. Je n'avais aucune confiance.

-Voilà pour mettre les points sur les i.. Tu n’as de dettes envers moi que celles que tu estimeras avoir. Pour ma part, je ne fais face qu’a une Sith, une terroriste.. Et qui plus est, s’il faut expliquer des raisons plus personnelles, une femme qui a fait le choix explicite de se dresser contre tout ce que j’ai choisis de représenter et défendre. Et ce, en parfaite connaissance de causes alors même que je lui faisais confiance.
Modère ta langue. Je n’ai pas de compte à te rendre. En revanche, je peux encore choisir d’en avoir assez de t’écouter.


Non.. Ca n’avait rien d’un avertissement en l’air. Mon sabre était parfaitement bien placé pour porter un coup décisif. Et même si elle arrivait à s’en soustraire, le bras ne pourrait être replié de façon indemne. De plus, à la lueur du sabre, mes yeux ne sauraient mentir. C’était cette même lueur menaçante qui luisait en eux que celle qui m’avait fait agir sur le vaisseau.
De ma main libre, je pris le dossier et l’ouvris à la page marquée après l’avoir vaguement parcouru.. Puis je relevais la tête.

-J’espère que tu as une excellente raison de me montrer ça…

J’avais beaucoup appris depuis le Sénat.. Les manœuvres de Force et les guérisons m’avaient couté.. Mes cheveux blancs en témoignaient.. J’étais d’ailleurs en repos, en convalescence, et m’étais limité à un enseignement théorique.. Et j’avais finis par comprendre, depuis mon expérience sur le Zénith.. Que l’émotion mise au stricte service du devoir et dans la mesure où on présente un esprit assez partionné pour la laisser s’exprimer et la tempérer comme il le faut en temps et en heure était une force du Jedi. La voie des Ombres. L’essence de l’ancien Code et la raison d’être du Juyo. Et j’étais présentement parfaitement en droit de canaliser ce ressentiment profond qui grimpait en moi pour neutraliser mon adversaire, comme je devrais le faire, et prendre d’elle ce qu’elle était venu me dire plutôt que d’attendre.

Elle avait intérêt à se montrer très convaincante..
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Léonard....

La surprise souffle ma vindicte, si fébrile qu'elle dressait entre nous un bien maigre rempart. Mais si les protections de mon âme gisent, ébréchées, à demi-effritées, elles rencontres les hautes murailles de froide indifférence derrière lesquelles il se calfeutre. Son regard d'argent me perce, figeant son mépris en plein cœur alors que bourdonne menaçante sa lame, délicatement et irrémédiablement lovée contre ma gorge. Que reste-t-il de cet homme et de ses promesses tentatrices, de sa chaleur, de ces sentiments qu'il conservent usuellement enfermé à double tour dans sa poitrine mais qui parfois apparaissent un peu à la façon de certains récifs lorsque l'océan se retire... Que reste-t-il de ce jedi rencontré par hasard sur un vaisseau et devenu un temps le compagnon de mes pérégrinations... Rien à ce qu'il semble... Rien d'autre que cet avatar dénué d'émotions, s'auréolant de ce qu'il imagine être sans aucun doute, une justice sans faille. Pourtant n'est ce pas l'écho d'une déception, d'un profond ressentiment que j'entends alors que ses mots claquent d'autant plus cruellement qu'ils ne sont pas entièrement dépourvus de vérité. Une vérité relative, mais néanmoins réelle.

L'espace d'un murmure, mes paupières se closent sur une amère lassitude, s'ajoutant à un discret soupir Je suis tentée de lui envoyer à la face, la rancune qui monte à mes lèvres et le dépit qui bouillonne dans mes veines, je suis tente de lui jeter ses erreurs au visage... de le défier, de l'obliger à achever son geste juste pour voir si cette main qu'il m'eut tendu hier, tremblerai aujourd'hui en coupant le fil de ma vie.... Mais en réalité, cela ne changerait rien. Même si je lui expliquais, il ne voudrait entendre. D'ailleurs en ce sauvant la dernière fois, ne me prouvait-il pas qu'il n'en avait que faire. Finalement lui aussi ne souhaite rien de mieux que vivre dans ses illusions, s'imaginant pourtant armée d'une vérité universelle et son seul détenteur... condamnant sur des impressions sans s'être assuré de la réalité... s'il savait... mais de moi il ne saurait rien. Rien du tout. Et je ne m'abaisserais certainement pas devant lui

 « As-tu fini de cracher ton venin. Je ne t'ai fais nulle promesse et encore moins celle d'embrasser ta cause ou tes croyances. Quant à cette confiance que tu imagines que j'ai trahis... j'ai tout fait pour que tu ne sois pas mêler ça, que tu n'es à choisir entre tes serments et ta promesse. M'est d'avis que c'est d'avantage ton orgueil qui fut blessé de ce que j'ai pu te cacher... »

Je suis incapable d'endiguer le flot de paroles qui me submerge, incapable de faire taire mes griefs, marancune, ma déception. Moi qui me voulais diplomate et conciliante, je lui crache toute mon amertume et ma colère. Oh je savais pertinemment que nos retrouvailles n'auraient rien de tendres ou d'aimable, mais je ne supporte plus cette défiance à laquelle il me livre, et l'éclat menaçant de son sabre vers mon cou. J'ignore pas quel procédé perfide il en arrive à cette extrémité, comme si j'étais capable de venir ici pour l'assassiner ! Je n'ignore pas qu'il sait parfaitement qu'il n'en est rien. Méfiance  ? Et puis quoi encore !

Je reprends laissant ma voix s'endeuiller d'une ironie mordante, d'une pointe de défi au mépris que la plus élémentaire des prudences.

«  … maintenant si tu veux vraiment mettre les points sur les i, Chevalier, ne t'en prive pas ! Après tout je ne suis qu'une terroriste, une sith, Personne ne t'en voudras si tu m'achèves et puis je me suis introduite chez toi comme une voleuse ! Et bien vas-y donc tu ne veux quand même pas que je te mâche davantage le travail ! Allez ! Personne ne le regrettera, toi moins que quiconque, et puis c'est si facile... regardes ! Simple comme un bonjour, je ne suis même pas armée ! Pourquoi l'aurais-je été … je ne faisais que passer voir une personne que j'estimais, un vieil ami dirait certain ! Lui annoncer que son fils, le fils de ses soeurs, son cousin ou son « je ne sais quoi » était encore en vie, prisonnier mais en vie et que je savais où et comment le faire sortir de son trou à rats où il ne doit pas manquer de souffrir de certaines façon que tu n'imagines même pas! Mais quelle importance ? Je suis sure que n'en crois pas un mot. Ou alors tu t'imagine que je te tends un piège, encore une fois, que je vais te trahir comme au Sénat... oui je suis à peu près sûre que c'est ce que tu penses... si seulement..."

Les mots ont encore dépassés ma pensée, mais cette fois je me refrène. Je m'interromps quelques secondes pour reprendre le souffle qui me manque, éteindre sur mes joues le feu passionné de ma virulence. Mon regard n'a pas quitté le sien, et si ses yeux conservent leurs froideurs imperméables, les miens, eux, ne dissimulent rien. De toutes façons, je sais maintenant exactement ce qu'il pense et sa façon arbitraire d'émettre un jugement. Il se complaît dans sa version des événements. Pour une personne qui se droit et impartiale... il est particulièrement engagé... Mais s'il ne veut voir de moi que la Sith, rien ne saurais l'en détourner... rien... pas même cette possibilité que je lui offre de sauver ce membre de sa famille.

Je soupire, et mon indignation coléreuse s'échappe dans une longue expiration emplie de lassitude. Il est temps de mettre un terme à cette situation, d'une façon, ou d'une autre. Ma voix s'éleve, une dernière fois, monocorde et plate, et presque aussi dénaturé que celle d'un droide.

«  Tu vois Léonard, tu vas devoir te décider. Ou tu me tues, ou tu abaisses ton arme et nous en parlons de ce garçon comme deux adultes sensés. Il n'y a pas d'autres choix et je ne te laisserais pas l'opportunité d'en envisager un autre. »
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Je levais les yeux au ciel… Bon sang, Velvet.. FERME-LA ! Monument voué à l’inconstance la voilà qui était partie dans ses délires mélodramatiques portés par une mauvaise foi qui titillait dangereusement les limites de ma patience. Elle espérait quoi ? Me convaincre ? Si oui, elle aurait mieux fait de se taire. Parce que SI, Velvet. Il existe de nombreuses autres alternatives, et si je n’avais pas été Jedi, j’aurai commencé par la plus évidente. Je sabre, et attendant que tu perdes conscience, j’aurai profité de la faiblesse de ton esprit fatigué pour savoir ce que je voulais savoir par la Force.
Non.. Tu n’as pas épousé mes principes.. Mais pas une seule fois tu t’es privée d’en profiter. Et elle osait venir ici-même me faire la morale..Non.

Si ma lame se rétractai.. Ma main, elle, se leva, envoyant Velvet droit dans le mur, sans la moindre délicatesse, tandis que ma voix s’élevait, sifflement glacial et redoutable, dangereux.

-Ne t’avise plus ni de me parler sur ce ton, ni de venir me faire la morale.

L’atmosphère était aussi froide que ma voix tandis que la chambre semblait devenir un peu plus sombre et inquiétante tandis que l’Obscur me faisait proférer des menaces. Et le pire dans l’histoire.. C’est que c’était là, à la façon des Ombres, une des façon de faire typiquement Jedi..

-Sache, Velvet, que des alternatives, il y en a. Que tu manques de recul et d’intelligence pour le voir, c’est ton problème. Mais tu as vu ce que je pouvais faire.. Ne commets pas une seconde fois l’erreur de sous-estimer les limites de ma patience.

Je fis un second geste de la main, la forçant à retrouver l’appui de ses pieds et la position debout.

-Et au demeurant, je n’en ai plus rien à faire de ce que tu penses de moi, et de ton avis sur ce qui s’est ou non passé. Tu peux me prendre pour un con si t’as envie, et tu peux essayer d’utiliser de ta mauvaise foi crasse pour te convaincre. Mais essaie encore une fois de me vendre tes salades.. Et c’est dans ton esprit brisé que j’irai prendre ce que je veux savoir. Et alors peut-être que tu comprendras ce que « Jedi » signifie en me voyant dépasser les limites que tu n’as affectivement pas embrassé.. Mais dont tu t’es allègrement servi.

Merde à la fin ! Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, si on avait passé ce temps ensemble, c’était parce qu’elle avait accepté de prendre la main que je lui avais tendu.. Alors non, cela ne faisait pas d’elle une Jedi. Mais j’aurai pensé qu’elle aurait été capable d’un peu plus de réflexion.. Eh quoi.. Elle me prenait pour un demeurer à penser qu’elle pouvait me rendre sur Coruscant, et de son coté, attaquer le Sénat sans que je fasse rien ? Si c’était tout ce qu’elle était capable de faire, penser que j’étais idiot au point de rien remarquer, pour que j’agisse pas.. C’est qu’il lui manquait clairement.. Oui, non, c’était pas une supposition.. Pour venir jusque dans ma chambre, s’offusquer de ma méfiance virulente et aller même jusqu’à me REPROCHER d’avoir fait MON DEVOIR, opposant cela à une action sans doute crapuleuse faites au mieux, par allégeance Sith, au pire, par amour de l’argent.. Et dans l'affaire, c'était qui le fidèle qui avait manqué de perdre la tête pour trahison ?!

-Si t’étais pas capable de te contrôler, fallait dire, non. Dès le début. Pas espérer qu’un autre ferai le boulot à ta place et sauter sur la première occasion venue de faire une connerie et venir dire enfin « je t’avais prévenu ». Le kolto, l’argent du kolto et le sourire du toubib.. C’pas comme ça que ça marche.

Je levais un doigt, comme pour lui intimer l’ordre de ne surtout rien dire. Mon rempart gris glacial d’une température pas très loin du zéro absolu signait bien l’absence totale d’exagération. J’étais le pied sur le seuil de mes limites. Un mot, un seul, et s’il était mauvais, on allait droit au massacre.

-Fort heureusement pour lui, je tiens plus à la vie de mon neveu et à mes principes qu’au ressentiment que je sais avoir pour toi. Donc je vais t’écouter.

Je repris en main le dossier, le commençant du début et plus en détail tout en prenant un siège, sans ranger mon sabre pour autant. En revanche, je ne la regardais clairement plus.

-Je vais t’écouter.. Mais certainement pas comme une adulte sensée. Tu es une gamine irresponsable et paumée qui n’est pas capable de se prendre en charge. C’est donc la confiance relative à ce genre de personnage là que je t’accorderai. Cela étant, je t’en prie.. Puisque tu es là pour parler d’un cas d’otage à secourir, parle.

Sous-entendu.. « le reste m’intéresse pas ». Je savais que de toute façon, on tomberait pas d’accord..
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La douleur fuse, rayonnant dans chaque fibre de mon être. Sous le choc, mes poumons se vident, ma poitrine se comprime expulsant un feulement d'animal blessé. Derrière moi, le mur s'est déformé pour mieux m'avaler et ma silhouette se retrouve comme dessinée sur cette cloison lézardée par l'impact. A la commissure de mes lèvres, un mince filet écarlate dégouline alors que toutes les cellules de mon corps hurlent sous ce traitement. Je tousse, avalant à grande goulée cette poussière blanchâtre régurgitée par le plâtre du mur. Je me sens brisée, je me sens lasse, découragée... je n'entends plus rien de ce qu'il peut dire. Les mots glissent sur ma compréhension, telle l'eau vive sur les roches. Il ne reste dans mon esprit que cet étonnement mêlé de tristesse. La turpitude de la déception ne dure qu'un court instant, se teintant inexorablement d'une colère brute. Lentement les ailes de ma folie se déploient envahissant mon Moi d'un ciel de ténèbres d'où ne jaillit aucune lumière. Ma langue claque, houleuse, sur mon palais et mes paupières se closent sur une lueur meurtrière. Mon obscurité se nourrit de cette situation, de cette douleur qui irradie chacun de mes membres, de cette attaque aussi sournoise qu'inattendue. Elle s’attise, distille dans mes veines un parfum de vengeance, me sommant de lâcher prise et de la laisser prendre mon contrôle. J'inspire longuement, comme pour refouler tout au loin ces pensées néfastes et ces visions sanglantes. Je refuse de perdre le contrôle, je refuse de la laisser s'emparer de mon corps, je refuse de lui laisser envenimer davantage mes relations avec Léonard. Je me mord l'intérieur de la bouche, récitant mentalement un mantra pour me calmer, pour reprendre le dessus. Insidieusement elle se retire avant de disparaître totalement, dissipant cette tension palpable et cette envie de sang présente dans l'air, ne laissant derrière elle que le froid glacial d'une voix d'homme.

« Satisfait ? Tu te sens mieux maintenant j'espère... » murmurais-je en ôtant fébrilement de ma chevelure d'ébène, la poudre blanche du mur.

Je ne sais pas comment je me suis de nouveau retrouvée debout et non plus encastrée dans la cloison, mais honnêtement je m'en aperçois à peine. Mes bras se croisent pas dessus ma poitrine, et mes mains se posent près de mes épaules pour réprimer un frissonnement.


« Cette liste représente les jedis que les siths ont capturés durant les dernières offensives. Ils sont tous retenus dans un vaisseau prison. Je te laisse imaginer ce qu'ils subissent, surtout ceux qui ne sont qu'une monnaie d'échange de moindre importance. Je suis en possession des coordonnées de ce vaisseau. Je sais où le trouver, et je possède les accès requis pour y pénétrer. Je te propose de récupérer ton neveu avant qu'il ne le brise ou pire. »

J'avance d'un pas vers la fenêtre, et remonte le volet pour admirer le paysage, tournant délibérément le dos à Léonard pour qu'il ne puisse lire les émotions sur mon visage.


« Si l'idée de pénétrer dans mon esprit pour soutirer cette information, te venais à l'idée, sache que cette localisation ne s'y trouve pas. Voilà c'est à toi de voir, néanmoins tu devras accepter certaines conditions qui ne sont pas négociables. »

Je me retourne m'adossant légèrement à la vitre tout en plongeant mon regard dans le sien.

« Ca se passe entre toi et moi. Je ne veux pas d'une armada de jedis prêts à monter à l'assaut d'une plateforme sith ou autre... D'autant plus que la Dame Noire préférera l'auto-destruction du bâtiment et de ses prisonniers plutôt que de le laisser prendre. En supposant que ce ne soit pas tes amis ou la République qui le désintègre. Je t'assure que c'est dans l’intérêt de personne et surtout pas de Zelonnion. Ensuite on sort de là ton neveu et lui seul. »

Je pressens qu'il n'arrivera jamais à accepter cette condition, mais je n'ai d'autres choix que de la lui imposer. Je continue cependant, ne cherchant pas même à argumenter ou a essayer de deviner ce qu'il pense.

« Et en dernier... Tu devras me faire confiance et ne pas discuter mes directives... J'imagine que tu auras du mal avec cette close, mais c'est une nécessité si on veut avoir une chance. »

J'avance vers lui.

« A toi de voir maintenant, ce que tu veux... la décision t'appartient. Je pars demain avant le levé du soleil. Si tu viens soit à l'astroport quai 24 tarmac 3. J'espère sincèrement que tu laisseras pas ta rancœur à mon encontre obscurcir ton jugement. »

Je le dépasse, le pas raide, me dirigeant vers la porte, les yeux rivés sur celle-ci.


« Encore une chose Léonard, je suis désolée... et je te remercie d'avoir apporter un peu de lumière à ma nuit. »

Il est rien à ajouter, et si mes derniers mots sonnent davantage comme un adieu c'est que le pressentiment qu'il ne viendra pas me noue les entrailles... non... demain il ne sera pas là devant mon vaisseau...
Invité
Anonymous
Je lève les yeux au ciel, avant de répondre du tac au tac dans un sifflement polaire :

-Aucunement, mais continue comme ça, et la prochaine fois, c’est à travers le mur que tu passes, et tu négocieras mon humeur avec le vide.

Visiblement, lui remettre les idées en place, c’était peine perdue. Me défouler ? Non, il n’était plus question de ça. Mais jusqu’alors, je n’avais jamais levé la main sur Velvet, du moins pas en contexte « calme ». Et visiblement, mon ton glacial n’arrivait pas à mettre les points sur les i.. J’espérais quelque part qu’en l’expédiant contre les limites de ma chambre, elle constate qu’elle avait franchis des limites, et que j’avais ajusté ma conduite en conséquence.
Mon acier gris se posa à nouveau sur elle, agacé par son attitude suffisante, ses bras croisés sur son torse dans une posture ferme. Non.. Je ne voulais plus rien à voir avec elle. Pas cette Velvet-là.
Etait-il surprenant que je trouve une certaine satisfaction à le voir tourner dos ? Au jeu de dupe, elle ne pouvait pas m’avoir. Je flairais d’ici les faiblesses de son âme, ses oscillations vers la colère, ou vers le doute… Non, non.. Il n’est plus question de tromper et mentir.. On ne roule que ceux qui ont confiance.. Et tu m’as déjà prouvé que je ne pouvais t’accorder ce bien là.

Pas la moindre note variée.. Non, ni troubles ni indulgence.. Lorsqu’enfin, tu te retournes, c’est un rempart de fer qui rend à tes yeux leur audace inféconde.

-Tu me croyais vraiment capable de faire, ça, Velvet ? Agir avec égoïsme, et accepter de sauver mon neveu et abandonner tous mes frères ? C’est là ce que tu pensais de moi ? Que j’étais capable d’être abject à ce point ?

J’eu un rire jaune, sans émotion, froid.. Terrifiant tant il était vide et pourtant porté par l’echos de mon implacabilité. Une lueur féroce brille au fond de mon œil, avatar non pas de colère, mais de mépris.

-Tu croyais que je m’en remettrais à toi ? Pour ce que j’en sais, tu as peut-être négocié juteusement ma vie ? Et même.. Tu crois vraiment que je pourrais faire équipe avec toi ? Même sans sabres et sans la Force, j’irai plus loin seul qu’avec toi..

Stoïque, j’étais l’exemple même de ces statues religieuses.. On devine dans leurs yeux qui vous toisent un insondable reproche.. Mais pas la moindre colère. J’en étais plus là.. Je n’avais plus cette force, au fond. Velvet m’avait blessé.. Et je n’avais pas envie de porter le combat sur le domaine personnel. Je l’avais simplement dégagé de ce que je pouvais encore avoir d’humain, avant d’opposer à une Sith cet empirisme logique, basé cette fois sur une expérience désastreuse.
Calme et passif.. Impénétrable et monocorde.. Inhumain au possible, un océan de glace hostile.. Une banquise stable mais inhospitalière vers laquelle Velvet avait avancé. Je ne fis, en retour, pas le moindre geste. Son offre ? Pfffuh. Et puis quoi encore ? Me pointer sans armes, les yeux bandés et à cloche-pied en chantant "Il était un un petit Jedi, pirouette cacahuète" sur l'Atramentar ?

-C’est non. Et tu es stupéfiante de culot d’avoir pensé que je pourrais accepter. Mon neveu est une regrettable perte de guerre, comme tant d’autre de vie. Et mon devoir comme ma jugeote me gardent loin des vadrouilles suicidaires avec toi. Il n’y a pas de place pour le sentimentalisme absurde dans les temps de crises. Tu le savais. J’aurais dû ne pas l’oublier.

Une rancœur ? Même si j’avais pas été trop épuisé pour la laisser s’exprimer.. Elle aurait été terrassée par cette réaction fraiche qui avait gommé de moi tout aspect d’humanité émotionnelle. L’homme de devoir n’a pas besoin de cœur.
Elle me connaissait surement pour savoir que ce n’était pas totalement moi, qu’il y avait un Jedi capable d’empathie et de douceur, puisqu’elle m’avait déjà vu lorsque je la soignais.. Mais présentement, la réaction avait été ferme et directe : c’était non. Velvet s’était présentée en adversaire, elle n’aurait donc rien d’autre que ce que je présente à mes adversaires.

-Va-t’en, tu n’as rien à faire ici. Va voir ailleurs si tu veux soulager ta conscience, j’ai déjà donné.

J’allais la laisser partir ainsi.. Avant de rajouter, d’une voix claire, alors qu’elle avait déjà passé le seuil de la porte.

-Tu sais, Vel.. C’est surement à cause de combine à la con de ce genre que ton Maître a jamais pu te retrouver..

Et à cause d'une magouille à la con que je peux plus te sauver.
La porte se ferme.. Les jeux sont faits.. Un dernier regret.. Je me laisse aller contre le mur.. Je glisse lentement au sol, une vive douleur se réveillant dans mon genou.
Je porte mes mains à mes tempes. Je suis fatigué.. Si fatigué..
C'est si faible, un homme...

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