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Le message avait peut-être été trop informel et court. Tellement court que Svein avait oublié de donner son adresse. Quelle tête en l'air il est. Heureusement, madame Octance avait pensé à donner joindre un plan au message, plan indiquant le chemin à suivre en partant du sénat. Il n'avait cessé, trois jours durant, de tout préparer, l'arrivée de nombreux sénateurs chez lui était un événement d'importance, il lui fallait faire bonne impression auprès de ses convives. Voilà trois jours qu'il cuisinait et dépensait son propre argent (pas question d'utiliser le budget accordé par Balmorra au sénateur pour un simple repas) pour faire venir des denrées dans quatre coins de la galaxie. Ces mets comprenaient même les bestioles dont raffolaient la plupart des Hutt. Il espérait que Ragda était l'un d'eux. Le sénateur cuisinait lui-même une bonne partie des plats, plus qu'un hobby, c'était un antistress pour lui, que de cuisiner. Tout son appartement avait été vidé, les meubles les plus imposants avaient été entreposés dans un garde meuble, les plus petits enfermés à la cave. Seul son bureau personnel n'avait pas été touché, le sénateur devait encore travailler cette nuit.


    De nombreuses choses avaient changées en quelques jours. Tout le personnel de l'ancien sénateur avait été révoqué pour laisser place à du personnel Balmorréen en qui Svein pouvait avoir confiance. Les nouvelles missions étaient quelque peut déroutantes pour les nouveaux employés, mais ils faisaient de leur mieux pour toutes les accomplir correctement. Le sénateur ne savait pas si son personnel lui était reconnaissant ou s'il le haïssait, à dire vrai, il ne s'en préoccupait pas, seul les résultats comptaient. Les trois jours de préparatifs furent surement les plus durs pour eux. Certains avaient fait d'innombrables allers-retours entre l'appartement et les rues commerçante. Tous savaient que Svein voulait que tout soit parfait. La salle de réception commençait enfin à prendre forme. Le représentant Balmorréen était content.


De grands rideaux rouges couvraient les fenêtres, laissant une ouverture juste assez grande pour laisser la lumière illuminer la salle. La table et le buffet étaient en bois, à peine sculptés, pour que les meubles restent sobres. Les chaises étaient hautes, pour que toutes les races, quelques soient leur taille, puissent être à leurs aises. Dans le cas ou Ragda voulait descendre de son siège volant, un véritable tapi en poile de Wampa, teint en rouge pour l'occasion, avait été posé le long de la table. Dans un coin de la pièce, une petite table était couverte de divers verres et mets, des dizaines de coussins étaient autour. Svein aimait beaucoup s'asseoir autour d'une petite table et parler de tout et de rien avec ses convives, il avait donc tenu à ce qu'un coin comme celui-ci soit aménagé. La pièce baignait dans une lueur orangée, lui donnant un aspect chaleureux, c'était très important pour le sénateur que ses invités se sentent à l'aise. De plus, il voulait casser avec l'apparente froideur du sénat. Il était plus de vingt-trois heures quand tout fut près. Il restait encore une journée à Svein avant le grand soir. Il y avait encore nombres de plats à préparer, mais le sénateur ne pouvait plus s'en occuper, les compétences de cuisinier qu'il fallait les plats restant, étaient largement au dessus des siennes. Il se résigna donc à laisser sa cuisine à deux cuisiniers professionnels embauchés pour l'occasion. Le sénateur parti en direction du sénat.


    Coruscant ne dormait jamais, c'est en tout cas ce que disait la rumeur et Svein ne put que constater une nouvelle fois que c'était vrai. Sur la grande place bordant le sénat, des centaines de gens se promenaient. Le sénateur se demandait même si certains n'étaient pas jedi. Il prit le temps de s'arrêter pour observer la planète. Cela faisait plus de dix ans qu'il vivait là et pourtant, il était à chaque fois émerveillé par le spectacle que lui donnait à voir les lumières de la planète. Il reste là, les yeux ronds comme ceux des enfants qui viennent de voir quelque chose d'extraordinaire. Les voitures volaient dans tous les sens, vu du sol, rien ne semblait organiser, il n'y avait rien pour délimiter les gigantesques routes informatiques pour enfermer le trafique dans des lignes bien précises. Soudain, Damask se sentit tout petit et décida de retrouver le calme de son bureau au sénat. Il y avait encore du monde dans le bâtiment en lui-même, des gens que le sénateur ne connaissait pas et c'était certainement réciproque. L'humain n'avait pas encore décoré son bureau à son goût et une chose était sûre, Kodwel était quelqu'un qui aimait beaucoup la sobriété. Il n'y avait pas de tableau, pas de tapis, pas de table, ni de lampe d'ambiance, juste un bureau, une chaise et un ordinateur. Svein nota dans un coin de son esprit qu'il fallait redécorer cet endroit. L'homme travailla toute la nuit durant, remplissant des papiers et encore des papiers, il n'aimait pas l'administratif, préférant largement les débats. Il espérait que sa soirée en serait remplie.


Le jour J fut vite là. Svein s'assura toute la journée durant que tout était près, revérifiant plusieurs fois la même chose, au cas où. Son stress était palpable et contagieux car bientôt toute sa suite agissait de manière précipitée et sous tension. A 19h30, l'humain se planta non loin de la porte, attendant les premiers invités.
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[HJ: Autorisation donnée par le joueur, merci au passage^^ Si quelque chose ne va pas je change !]

Damask. Connu et reconnu comme tous ses confrères politiciens tombé dans la marmite de la parlotte étant petits. Pour autant, il n'était pas célèbre pour les mêmes raisons que d'habitude, ou tout du moins, pas seulement. Un homme simple, vrai et sympathique. Un tantinet sceptique Aramyss demandait à voir, lui qui traînait en marge de cette société dans la société bien particulière, il avait jusque là remarqué que ce genre de rumeurs n'étaient que des coups de publicité supplémentaires. Celles qui concernaient Svein étaient soient très bien menées soient fondées car persistantes en tout cas et le Séphi était curieux de voir un politicien différent. Enfin, mieux valait prendre cette nouvelle soirée pour un jeu de découverte de toutes manières puisqu'il n'avait pas d'autre choix que de s'y rendre. Son frère vieillissant était encore une fois malade et, souhaitant absolument se faire bien voir auprès de cet homme à l'aura si "pure" pour blanchir la sienne, il avait envoyé son frère. Le Jedi Gris n'avait plus de dettes d'argent, ni même de problèmes à ce niveau grâce à son travail dans la boîte du Hutt Ragda, pour autant, il préférait continuer son double travail car mieux valait prévenir que guérir, de plus Tarock était quand même sa famille, et, les deux frères ayant adoucis leur rancune, Aramyss pouvait bien faire ça pour lui.

C'est ainsi que vêtu d'habits de bonne qualité sans être extravagants, sinon tout au contraire sobres, le jeune homme se dirigea vers l'adresse ajoutée au message. Il avait signifié à la secrétaire n'être que l'émissaire de "Tarock L. Janeiro, s'attendant à être éventuellement rejeté. Pourtant ce ne fut pas le cas, et il avait finalement pu embarquer dans cette "nouvelle aventure". Hésitant entre lassitude et curiosité, le maître des roulettes avait décidé d'attendre de voir avant de juger, un cadeau rare venant d'une personne aussi fonceuse que lui. Le fauteuil l'avait-il assagi ? Peut-être un peu, mais c'était surtout la présence de sa fille qui le poussait à devenir plus prudent. C'est pourquoi il n'avait pas crée de vagues dans le repas avec Lord Janos qui avait pourtant fini par l'ennuyer-or quand Aramyss s'ennuyait, en général il mettait le bazar- avec ses idées son Ordre chronique, sa maladie du Cosmos. C'était admirable oui, de vivre pour ses idées, mais de là à l'imposer à tous... Jusque dans les petits fours impeccablement rangés dans leurs plateaux ?

Quoiqu'il en soit, ce soir, si les rumeurs étaient fondées encore une fois, ce serait différent. Étant l'un des premiers, le Jedi Gris pu au moins avoir l'impression que le repas ne serait effectivement pas le même. La salle vêtue de rideaux rouges était plus chaleureuse, il y avait même une espèce de petite table dans un coin, comme chez lui, pour discuter après le repas près du feu. Est-ce ce que ce meuble avait la même fonction ici ? Difficile à imaginer.

Plus dur encore à croire, bien que les yeux de miel du Séphi contemplent cette scène à l'instant même: le sénateur en personne qui attendait ses invités. Si sa réputation n'était qu'une façade maintenue, elle était sacrément bien maintenue, collée au personnage de manière aussi efficace que la bave d'un Hutt savait tâcher tout tissu à sa portée. Intrigué, Aramyss observa un instant l'homme de loin, profitant de l'excuse du fauteuil roulant pour ne pas arriver trop vite. L'humain avait la cinquantaine selon les données d'holonet, il était donc son cadet bien que le Séphi aborde le corps d'un jeune de 20 ans à peine. Le sénateur lui n'avait pas échappé au temps vu sa race, mais il était bien conservé, de larges épaules, une silhouette entretenue et non empâtée comme beaucoup de politiciens. Il devait faire du sport ou être naturellement gâté par la nature. Enfin, ses vêtements ne semblaient pas ostentatoires contrairement aux toges exubérantes qu'aimait aborder Tarock voir les Panchos hors de prix de son "patron", le Hutt Ragda. S'avançant jusqu'à l'hôte de la soirée, le Jedi Gris lui tendit la main, occultant une certaine gêne, car oui, il était étrange de ne pas avoir à faire à une secrétaire particulièrement jolie à complimenter. Le sénateur en personne c'était bien plus intéressant, aussi, suffisamment entretenu pour le moment, le jeune homme ne songea pas à faire le pitre et fut plutôt docile, jusque là positivement surpris par Svein bien que loin d'être convaincu.

-Bonsoir monsieur le Sénateur, félicitations pour votre nomination. Je suis Aramyss L. Janeiro, je suis venu au nom de mon frère Tarock L. Janeiro, il se sent mal au point de devoir rater cette soirée. Il vous prie de l'excuser pour son absence au passage.

Fit le jeune homme en tendant une main aussi fine que déterminée. Dans ses yeux dorés, aucune ironie cependant ni malice. Pour le moment, avec son attitude, le sénateur gagnait sa tranquillité. Il avait même éveillé un début de sympathie du Jedi en fauteuil roulant qui ravala ses sarcasmes pour des compliments sincères. Étant connu pour dire ce qui ne lui plaisait pas dans toutes les soirées, au point que lui aussi possédait sa petite réputation, Aramyss pouvait surprendre avec cet abordage aussi simple que calme. Sa fille l'avait assagit mais pas autant non plus, c'était simplement le signal qu'il appréciait particulièrement l'accueil du sénateur, lequel pouvait choisir ou pas de lui serrer la main d'ailleurs.

-Le peu que j'entrevois derrière cette porte est prometteur, j'aime bien la décoration, ou tout du moins, l'impression que j'en retire d'ici.

Un léger sourire farda les lèvres du Jedi qui attendit sagement qu'on le laisse passer-tout en priant que la porte ne soit pas trop étroite, la pente trop ardue ou qu'il n'y ait pas que des escaliers pour accueillir les invités.-
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Mademoiselle Evans avait répondu à l'étrange invitation que leur avait envoyé ce Svein Octave Damask. Lord Janos avait quelque peu hésité avant de donner sa décision, se demandant ce que l'Ordre pouvait exiger face à cet homme qui frisait l'impolitesse, tant son hologramme était informel et chaotique. Or la politesse est la grammaire sociale de l'Ordre : il faut savoir en respecter les règles, quand bien même celles-ci sont guidées par l'arbitraire du conventionnel, pour tisser une harmonie dans les rapports humains. Mais passées les définitions théoriques, la nécessité pratique de faire bonne figure l'emportait sur tout scrupule : en ces temps troublés, l'Ordre désirait accroître le nombre de ses serviteurs ; pour ce faire, il fallait endosser le masque du politicien coûte que coûte, d'autant que le nouveau sénateur de Balmora avait établi sa liste d'invités sans tenir compte des convictions de chacun. Si les représentants de diverses mouvances étaient présents, cette soirée risquait fort d'être mouvementée ; or l'Ordre devait trouvé son héraut dans le brouhaha chaotique qui s'élèverait de ces ses vues opposées et contradictoires.

«Cette tenue vous convient-elle, sénateur ?»

Janos lança un regard acerbe au droïde qui se chargeait de le vêtir. Il était des jours où l'impassible rigueur de ces machines l'exaspérait au plus haut point. C'était absurde, pourtant : une Galaxie de droïdes serait bien plus ordonnée, bien plus harmonieuse que cet Univers infect peuplé d'être vivants, que cette prolifération organique qui ne cherchait qu'à persévérer dans sa misérable existence, sans transcender l'étape de son auto-conservation et la satisfaction effrénée de ses désirs abjects ; oui, le monde avait l'allure d'une jungle massive faite d'arbres de chair, qui s'accroissaient sans but en étouffant sous leurs racines l'essence même de la vie. Oui, un Cosmos habité de machines se fût avéré bien plus digne de l'Ordre que tout ceci. Et pourtant, pourtant, la quasi-perfection de ces êtres de fer n'était rien moins qu'exaspérante. S'il s'était écouté, Janos aurait utilisé les pouvoirs que lui procuraient le Côté Obscur pour...

Mais non ! Il devait conserver un entier contrôle sur ses passions. Rester maître de soi, quoi qu'il arrivât, quel que fût l'aboutissement de ses récentes décisions. Le Côté Obscur n'était qu'un moyen en vue d'une finalité suprême, pas une fin en soi ; ce n'était qu'un simple rouage au cœur d'une superbe mécanique que guidait une téléologie inconnue du commun, mais que les rares initiés à l'idéal de l'Ordre pouvaient saisir. Et servir...


«Élégante et harmonieuse. Elle fera l'affaire, j'en suis certain.»

Il n'y avait plus aucune raison de demeurer dans ce bureau. Selon les savants calculs de Mademoiselle Evans, il fallait 23 minutes 41 secondes pour se rendre des locaux de Cosmos jusqu'à la résidence de ce Svein Octave Damask ; en comptant 1 minutes 39 secondes pour aller jusqu'à la plate-forme de décollage, il était temps de partir. Janos quitta son lieu de travail d'un pas déterminé et passa devant le bureau de sa secrétaire, qui se leva aussitôt qu'elle le vit. Ils n'avaient pas besoin de se parler : la rigueur et la régularité de leurs existences parallèles suffisaient à instaurer entre eux une parfaite synchronisation.

La limousine privée de Lord Janos s'éleva dans les airs pour s'engouffrer dans la circulation chaotique de Coruscant. Le sénateur d'Aargau ne prit pas la peine de regarder par la vitre : le spectacle de cette frénésie le dégoûtait au plus haut point. Il lui arrivait parfois de rêver à la mise en place d'un système de circulation plus rigoureux : la République planifierait une industrie de production d'engins standards ; ainsi, chaque citoyen bénéficierait du même véhicule ; on reprogrammerait également les axes un à un, et tout serait pour le mieux dans le monde le plus ordonné qui fût. Un bien beau projet... Mais à l'heure où Artorias avait été attaquée par un Empire Sith surgi de nulle part, il y avait plus important à penser.


«Mademoiselle Evans, pouvez-vous demander au chauffeur de ralentir légèrement notre course ? À ce rythme, nous aurons 3 minutes 52 secondes d'avance - et je vous passe les centièmes.»

Ainsi, à 0 minutes 0 secondes de l'heure H, Lord Janos et sa secrétaire pénétrèrent dans la résidence de Svein Octave Damask, forts d'une ponctualité que même un droïde aurait eu du mal à imiter. Bien évidemment - et comme toujours -, ils faisaient partie des premiers arrivants.

La touche baroque de ces rideaux rouges et de ce mobilier bigarré heurta ce sens de la sobriété qui, pour le sénateur, était tout à la fois un idéal politique et une philosophie de vie. Mais la politesse exigeait une auto-censure sans complaisance.

Suivi de sa secrétaire, Janos alla directement vers Svein Octave Damask, aux côtés duquel se tenait un homme que son œil artificiel identifia à Aramyss L. Janeiro, et qui, d'après l'historique de sa mémoire cybernétique, avait participé à cette fameuse soirée où lui-même avait osé s'exprimer en tant qu'émissaire de l'Ordre.


«M. Octave Damask, M. Tianesli, bonsoir. C'est toujours un plaisir que de rencontrer un sénateur fraîchement élu. Je me présente : Côme Janos, sénateur d'Aargau. Mais, je vous en prie, faites comme tout le monde ; appelez-moi par mon titre : Lord Janos. Voilà qui est bien plus commode que l'affreux prénom dont m'a affublé ma mère.»

Non, Janos n'avait pas le sens de l'humour. Mais il savait qu'une pointe d'auto-dérision habilement placée dans une conversation pouvait alléger l'ambiance et s'attirer les sympathies. Aussi laissa-t-il s'échapper cette chose qui, disait-on, consistait en une mécanique plaquée sur du vivant, mais à laquelle lui-même ne s'adonnait que par bienséance et stratégie politique : le rire.

«Et voici ma secrétaire, Mademoiselle Evans. Je pense que M. Tianesli sera d'accord avec moi sur ce point : il faut reconnaître que votre entrée au Sénat s'est faite au moment où la conjoncture ne pouvait être plus chaotique. Mais, comme qui dirait, vous avez - nous avons tous - du pain sur la planche. Sans vouloir paraître trop direct, avez-vous déjà une idée fixe de la marche politique que vous comptez suivre ?»

Allié ou ennemi ? C'est ainsi qu'un impudent eût formulé la chose. Mais Janos n'était pas un impudent, c'est le moins qu'on pût en dire.



Spoiler:
Ragda Rejliidic
Ragda Rejliidic
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« Sénateur Janos ! Tout de suite les questions sérieuses ! Mais où sont donc passées vos bonnes manières ? » lança soudain le Hutt, qui avait pris un malin plaisir à s'approcher dans le dos de l'intéressé, abusant du mode « silencieux » des répulseurs de son chariot. « Nous n'allons tout de même pas entamer ce genre de conversation sur le pas de la porte... Et puis, ne l'oubliez pas, cette soirée a été placée sous le signe de la décontraction... Alors, déridez-vous pour une fois... »
 
Ragda ricana, visiblement jovial.... Et très heureux d'avoir pu moucher le Sénateur Janos dès son arrivée. Les petits plaisirs de la vie. Son faciès hideux se para d'un large sourire. C'était amusant... Il y avait des milliers de Sénateurs dans cette République, mais on tombait toujours sur les mêmes têtes... Surtout celles que l'on aurait préféré éviter.
 
Et oui, la soirée avait été présentée comme décontractée, ou tout du moins, c'était ce que le Hutt avait retenu du message décomplexé de leur hôte. Certes ils parleraient politique en temps voulu... Mais l'important pour le moment n'était-il pas de faire connaissance ? Et de briser la glace avec ce nouvel arrivant dans le club très sélect des hommes les plus puissants de la galaxie ?
 
D'une pression de son index boudiné, Ragda actionna les commandes de son chariot répulseur, afin de le faire glisser lentement en direction du Sénateur de Balmorra. Il se redressa bien droit, tout en bombant le torse... Dans cette position, il révélait toute la splendeur de sa tenue de soirée... Un poncho très moulant, dont la teinte irisée variait du rose bonbon au violet pourpre, selon l'orientation des fibres du textile par rapport aux sources lumineuses.... Aux extrémités des ses manches, le Hutt portait des boutons de manchettes en or massif. Son large col, type « mao », s'agrémentait d'une collerette sur l’arrière de son crâne glabre. Sur le devant, une broche tout aussi précieuse le maintenait solidement fermé.
 
Il n'était pas seul sur son chariot. A son coté, les pieds pendant nonchalamment à quelques centimètres du sol, se prélassait une femme, allongée dans les coussins écarlates qui garnissaient le plateau de l'engin. Une mirialan au teint emeraude. Une fois le regard capté par cette plantureuse créature, il était difficile de s'en détacher... Une silhouette fine, athlétique, à la longue chevelure ébène, qui lui donnait des allures de félin apprivoisé. Ses yeux, d'un bleu profond, reflétait un mélange déconcertant d'innocente et d'assurance, de provocation presque... Oui, ce terme était le premier qui venait à l'esprit lorsque l'on baissait les yeux pour découvrir sa tenue... Une longue robe de satin des plus minimaliste, d'un violet sombre. Bras nus, dos nu, décolleté jusqu'au nombril, et fendue des deux cotés jusqu'au bassin. Si cette robe avait été payée au prix du tissu, elle n'aurait presque rien coûtée... Mais fort heureusement, cette débauche de chairs exposées évitait de justesse la vulgarité, par l'utilisation savantes de dentelles et des résilles pour protéger du regard les zones les plus intimes. Néanmoins, le galbe parfait de ses fesses et de sa poitrine prouvait qu'elle ne portait ce soir là aucun sous-vêtement...
 
« Sénateur Damask ! » déclara le Hutt, avec un mouvement de tête signifiant son respect. « Ravi de pouvoir enfin vous rencontrer ! Toutes mes félicitations pour votre récente nomination... Je n'ai malheureusement pas eu le temps de suivre les élections sur Balmorra... Alors j'espère que nous trouverons le temps ce soir pour que vous puissiez nous raconter toutes vos péripéties ! Je suis toujours friand de ces petites anecdotes de campagne. » Il inclina encore plus bas sa tête. « Sachez que je suis très honoré de faire parti de la liste de vos invités... Avec les rumeurs sordides que font circuler certains sénateurs opportunistes à mon encontre, je ne m'attendais pas à recevoir votre invitation. Qu'il est bon de rencontrer un peu de sang neuf ! Une personne entière, naturelle, dont l'intellect n'a pas encore été formaté par les rouages usés de notre République vieillissante. »
 
Ragda posa ensuite les yeux sur Aramyss. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu ? Quelle ironie ! Il fallait encore que soit organisée une soirée pour qu'ils puissent trouver le temps de parler... Alors que chacun savait que l'autre détestait ce genre d’événement mondain. Pourtant, contrairement à son habitude, le Hutt s'était promis de ne pas faire trop de vague... Enfin... Si on le provoquait pas ! Ses alliés se faisaient rares ces temps-ci... Et sympathiser avec un Sénateur fraîchement élu ne pouvait pas faire de mal.
 
« M. Janeiro... Comment vont les affaires ? »
 
Ragda sentit la jeune femme gigoter à son coté... Il l'avait presque oubliée !
 
« Je suis venu accompagné... J'espère que cela ne vous dérange pas. Je ne l'avais pas précisé dans ma réponse... Au pire, nous partagerons la même assiette, il n'y a pas de problèmes.» expliqua t-il au maître des lieux, avant de baisser les yeux sur la demoiselle : « Tu dis bonjour Sweety ? »
 
La Mirialan se redressa en position assise, avec souplesse. « Bonjour Sweety ! » répondit-elle, avant de pouffer. « Non, je plaisante ! C'est plus fort que moi, je fais cette boutade à chaque fois ! Enchantée Sénateur Damask, je suis très honorée d'accompagner mon plus illustre client à votre soirée. » Tout en parlant, elle tendit alors sa petite main gantée de dentelles en direction de leur hôte, de manière à ce que celui-ci puisse lui en baiser le dos. Ce petit geste faussement innocent révéla alors la somptueuse bague qu'elle portait à l'annulaire. Un anneau dorée, serti d'une immense gemme de Corusca... Le genre de bijou qui valait plus que ne pourrait gagner un citoyen lambda en toute une vie de dure labeur... Alors qu'elle esquissait un sourire charmeur capable de fondre les glaces millénaires de Hoth, Ragda repris :
 
« Bien. les présentations sont faites... Vous avez invité beaucoup de monde pour ce soir Sénateur ? Peut-être devrions nous les attendre à l'intérieur, j'ai l'impression qu'il y a de l'orage dans l'air. »
 
Bien évidemment, Ragda n'avait ni salué le Sénateur Janos, ni son assistante. Ces deux là, il préférait les ignorer. Même son escorte n'avait posé le moindre regard sur les deux intéressés...
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HRP:

Le premier invité était là, Svein stressait. Le jeune homme en face de lui était en fauteuil roulant. Le sénateur ne le reconnaissait pas, il ne savait pas qui était celui qui arrivait en face de lui. Ce dernier mis un temps interminable pour arriver. L’humain avait l’impression que le temps défilé au ralentit. La tension crée tout au cours de la préparation de cette soirée s’était finalement transformée en adrénaline. L’humain était beaucoup plus alerte que d’habitude, plus vif, plus énergique, il sentait son cœur battre dans ses tempes. Il se concentra quelques instants sur le boom boom de son cœur, mais fut bien vite sorti de sa rêvasserie pas son invité. Ce dernier lui tendait la main. Svein la prit, sa poignée de main était énergique et forte, peut-être un peu trop se dit-il après réflexion.

« Merci beaucoup Monsieur Janeiro et bienvenue à vous au sein de ma petite mais chaleureuse demeure. » Il lui sourit avant d’enchainer. « J’espère que votre frère se rétablira vite, il n’est jamais bon, pour qui que ce soit, d’être souffrant, je n’ai donc pas à l’excuser, son absence est tout à fait justifié. »

Svein regarda derrière lui, il réfléchit quelques instants avant de reprendre d’une voix forte et grave :

« Madame Octance, veuillez enlever la chaise à ma droite s’il vous plait. » Il se tourna ensuite vers le jeune Sephi. « Premier arrivé, premier servit, sauf si vous préférez être placé ailleurs ? »

La jeune femme s’exécuta pendant que le sénateur se retirai de l’entrée pour laisser passer son invité.

« Tout ce qui est derrière cette porte est à vous, mettez vous à l’aise. » Un grand sourire illumina le visage de l’humain.

Il ne savait pas bien comment aborder le jeune Aramyss. L’ancien sénateur de Balmorra avait laissé Svein sur la touche sur la plupart des rencontres politique. De ce fait, l’humain n’avait aucune idée de qui pouvait bien être le jeune en fauteuil qui était devant lui. Il lui fallait faire connaissance, en apprendre plus, il était donc la variable aléatoire de ce diner. Penser au Sephi en ces termes fit sourire le sénateur, mais il n’eut pas le temps de profité de cette simple pensée, le deuxième les deux autres invités étaient là. Il n’eut même pas besoin d’entendre leur nom pour savoir qui ils étaient. Le sénateur d’Aargau et sa secrétaire. Il les connaissait de réputation, son prédécesseur lui en avait parlé, les décrivant comme deux nobles coincés se sentant supérieurs aux autres. La présentation que lui fit le « Lord » Janos ne fit que confirmer ce que pensait Svein.

Le regard du sénateur s’arrêta quelques instants sur la jeune femme. Elle portait une longue robe blanche qui la mettait en valeur, tout comme sa coiffure. Elle était surement là pour distraire les regards et, en d’autre circonstance, Svein aurait du admettre que cela marchait plutôt bien. Puis son regard se planta droit dans celui de Janos. Cet homme était étrange, il ne plaisait pas au sénateur Balmorréen. Il compte trois secondes exactement avant de répondre aux premières paroles de son interlocuteur, comme pour marquer qu’il s’savourait la fausse touche d’autodérision. Cet homme voulait juste qu’on l’appelle Lord pour être supérieur aux autres et Svien n’était pas homme à faire des courbettes. C’était un lion, pas une gazelle.


« Nos mères ont toutes des lubies bizarre, Monsieur Janos. Madame. » Dit-il en souriant à la jeune femme.

Il tendit la main pour l’inviter à rentrer, se postant de côté par rapport au sénateur d’Aargau. De là où il était, il ne voyait pas l’entrée et pourtant, cela lui aurait été bien utile, car c’est un nouvel invité qui s’approchait désormais, Ragda Rejliidic. Le sénateur de Bakura s’était avancé discrètement-sournoisement d’après Svein- avec son chariot. La remarque du Hutt à l’encontre du sénateur d’Aargau fit sourire intérieurement l’humain, mais il se garda bien de le montrer. Il prit la parole, d’une voix totalement neutre.

« Comme l’a dit Monsieur Rejliidic, nous aborderons cette question plus tard, nous avons tout notre temps, n’est-ce pas ? Ceci dit, je suis d’accord avec vous, la conjoncture actuel est bien dure pour une prise de fonction, mais cela ne peut rendre les choses que plus intéressante. »

Svein s’effaça ce coup-ci totalement pour laisser passer le sénateur Janos et ainsi pouvoir saluer le Hutt. Ce dernier était revêtu d’un poncho des plus visibles. L’humain trouvait que ces couleur agressait visuellement, mais les goûts vestimentaire du Hutt étaient de notoriété public, aussi, Svein ne fut pas plus surpris que ça en le voyant. Puis le regard de l’humain descendit sur la femme qui était elle aussi présente sur le chariot. Le tissu couvrait juste ce qu’il fallait, tout en en découvrant suffisamment pour « donner faim » à n’importe quel homme. Le sénateur détourna bien vite le regard pour se reconcentrer sur le Hutt, c’était préférable pour son état psychologique. L’adrénaline était au plus haut dans son sang, son cœur battait à tout rompre, la soirée se mettait en place, les inimitiés étaient déjà apparues entre Janos et Ragda, cela ne laissait présager que du bon aux yeux de Svein.

« Bonsoir sénateur Rejliidic, je ne vous tiendrais pas rigueur pour ne pas avoir suivit les élections de Balmorra, je sais que vous avez été quelqu’un de très occupé dernièrement. J’espère que le retour du Chancelier aura allégé vos journées, car nous savons tous quelles sont très longues. » Svein fit une petite pause. « Quand aux anecdotes, j’en ai effectivement un certain nombre que je me ferais un plaisir de conter à qui voudra bien les entendre. » Ce coup-ci, il sourit, un large sourire. « Je ne pouvais pas ne pas vous inviter, pas après tout le travail que vous avez fait. Je susi au courant de ce qui circule sur vous, mais je préfère généralement me faire ma propre idée sur les gens, je trouve ce procédé beaucoup plus fiable que de s’arrêter sur les « on dit ». » Svein s’arrêta de nouveau, son regard glissait lentement vers la jeune femme au pied (le seul pied d’ailleurs) du Hutt. Il se reprit rapidement. « Le précédent sénateur à bien veillé à ce que je ne sois pas influencer par ce qui se passait dans la rotonde pendant son mandat et je ne peux que le remercier, sans cette précaution, ce repas n’aurait certainement pas lieu. »

Le Hutt lui présenta officiellement la jeune femme à ses pieds. Svein sourit de manière polie à la blague de la jeune femme puis lui répondit machinalement le message de bienvenue habituel. Il était concentré sur autre chose que ses paroles, mais il ne voulait pas se l’avouer. L’humain avait toujours eut un faible pour les personne de race exotique, ce qui expliquait sa solitude sentimentale. Svein se retourna aux trois-quarts pour regarder Madame Octance. Cette dernière avait bien compris ce que regardait Svein quelques instants plus tôt. Son regard était courroucé.

« Madame, pouvez-vous rajouter une assiette à côté de la place de monsieur Rejliidic s’il vous-plait ? »

Ce n’était qu’une pure question rhétorique et la jeune femme le savait. Svein avait fait sortir tous les domestiques, pour qu’il ne reste que les sénateurs et leur accompagnatrices pour ceux qui en avaient. Son assistante, grande brune à la peau blanche et aux membres fins, s’approcha ensuite de Svein, elle voulait le surveiller, il le savait. Il ne s’offusqua pas de la présence de la jeune femme à ses côté et s’effaça de devant le Hutt.

« Je vous en prie, entrez, je n’ai pas l’intention de laisser qui que ce soit sur le pas de la porte. »

Svein sourit à l’évocation de l’orage dans l’air. Tout le monde ici savait que l’orage suivait chacune des rencontres entre le sénateur Janos et le sénateur Rejliidic. L’humain remarqua aussi l’absence de salutation entre Janos et le Hutt. Cette soirée allait être définitivement très intéressante, en tout cas aux yeux de Svein. Ce dernier referma la porte vitrée une fois le Hutt passé pour garder la chaleur à l’intérieur de l’appartement, puis il s’approcha de ses hôtes, Madame Octance le suivait à sa droite.

« Bienvenue à tous chez moi, mettez vous à l’aise, donnez moi vos manteaux pour ceux qui en ont, je les poserais dans la chambre à couché. En attendant, servez vous sur le buffet, ce sont de petits amuses bouches, il y a de tout, des feuilletés, des petites tartes, des légumes, de la viande, de quoi satisfaire tout le monde, je l’espère. Il y a aussi de quoi boire, servez-vous ou demandez moi si vous ne savez pas quoi prendre, je me ferai un plaisir de vous indiquer quoi prendre. »

Svein sourit, mais il savait que les discussions sérieuses allaient rapidement commencer, surtout avec Janos et Ragda dans la même pièce. Il alla poser les manteaux qu’on lui avait donnés. De la chambre il entendait quand même les discussions. Il revint bien vite dans la salle principale et se dirigea vers le buffet, son ventre commençait à gargouiller et il avait passé plusieurs heures à préparer une partie de ce qui allait être mangé ce soir. Il était temps de gouter ce qu’il avait préparer, c’était en quelques sortes, sa récompense.
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[HJ: Je suppose que le "Bonsoir monsieur Tianesli m'étais dirigé ?^^ Sinon je réponds mais que ça ne bloque pas les nouveaux venus éventuels ! C'est juste que je ne veux pas me perdre en attendant encore de trop  Embarassed D'ailleurs désolé mais je ne fais pas trop avancer la chose :/]

Aramyss tourna vivement la tête, Lord Janos s'était soudainement trouvé derrière son dos à le saluer ainsi que le sénateur. Il était plutôt étrange de voir cette figure se plaisant à créer une une distance certaine entre les autres et lui. Tout du moins c'était l'impression que le Jedi avait. Son temps de parole qui semblait soigneusement calculé-même si cela restait une hyperbole, ce serait tellement ridicule de compter les secondes de cette façon. N'est-ce pas ?- ses pas mesurés, jusqu'aux expressions de son visage. Lord Janos, rien qu'avec son nom imposait une présence charismatique. Bien qu'il ne soit pas d'accord avec les idées de celui-ci, Aramyss conservait une certaine "admiration" pour cet individu qui vivait uniquement pour sa cause, à moins que cela soit un hologramme de façade encore une fois. Pour autant, le sénateur d'Aargau paraissait sincère, tout comme Svein. Ces deux-là devraient bien s'entendre, faisant des plans pour rebâtir un monde meilleur et sans corruption jusqu'à des heures indues. C'était tout du moins ce que soufflait son instinct social au Séphi qui décida brutalement de se méfier de ses interprétations, il connaissait très bien ses capacités à comprendre autrui. Exactement le contraire de cette femme qui accompagnait le sénateur bien entendu. Discrète, belle et avenante Gabrÿelle avait su  mettre à l'aise le jeune quinquagénaire à l'aise pendant la soirée de Janos, une chose très peu aisée quand on connaissait le goût de celui-ci pour les soirées mondaines. L'exploit de l'Humaine était d''autant plus impressionnant que c'était précisément dans cette ambiance raide et sans hasard qu'elle était parvenue à détendre un peu le pauvre Séphi. Laissant couler son regard miel sur sa personne pour éviter de s'attarder sur Janos qui parvenait quand même à l'impressionner, le jeune homme prit un ton détendu pour saluer le sénateur et son assistante.

-Bonsoir. Sénateur, Mademoiselle Evans. Enchanté de vous voir ici

Se contenta-t-il, restant aussi poli que sobre, bien que le fait qu'il se rappelle du nom de l'assistante montre sa considération envers la "secrétaire" qui pour lui, était aussi importante que le leader. Après tout, que seraient les grands sans les petits qui les assistaient ? Néanmoins, il fallait suivre le protocole et l'appliquer à sa propre petite personne. Aussi resta-t-il lui-même sobre, n'étant pas l'hôte de la soirée, son rôle était à la politesse effacée, laissant toute la lumière à monsieur Damask-pour une fois, le protocole l'arrangeait.-. D'un rang bien moins élevé que Janos en tant que simple émissaire, le Jedi devait faire figure basse, ce qui pour une fois l'arrangeait. Qu'on l'oublie surtout, sans lui demander ce qu'en aurait pensé Tarock au cours d'une discussion entre politiciens et il ferait moins de gaffes.

Gaffe que Ragda n'hésita pas à commettre, arrivant derrière tout ce petit beau monde dans un silence surprenant pour sa taille. L'être baveux étant immunisé contre la Force, le Jedi Gris ne l'avait pas senti arriver, et encore moins remarqué à cause de cette saleté de fauteuil roulant qui diminuait bien la flexibilité de son champs de vision. Sans rien en laisser paraître même si son coeur battait encore la chamade-essayez de rester stoïque, même intérieurement lorsqu'une masse énorme arrive soudain derrière vous qui êtes assis dans une chaise.- le jeune homme salua son patron et son immonde vêtement. Pfft, même lui qui n'avait aucun goût pour les soirées mondaines savait avoir un certain cachet vestimentaire. Cachet que la fille aux pieds du baveux semblait ne pas vraiment respecter non plus.

-Bonjour

Lança le Séphi sans se soucier plus de l'apparence de son chef, après tout, pour ce qu'il en avait vraiment à faire lui. Du moment que le Hutt ne lui demandait pas de porter la même chose au casino. Étonnamment ses relations avec la limace n'étaient pas mauvaises. Le gastéropode ne l'avait jamais arnaqué jusque là et respectait sa part de contrat, lui permettant de retrouver sa fortune vite et bien, Aramyss posa deux doigts sur sa tempe et les retira énergiquement dans un genre de salut gentiment moqueur mais nullement destiné à rabaisser le sénateur, c'était simplement sa personnalité qui s'exprimait, facétieuse et sincère avec ceux qu'il respectait.

-Ça roule !

Oups Encore trop mal à l'aise avec son handicap pour en rire, le jeune homme dû faire un gros effort pour transformer cette bévue en une réplique voulue.

-Et pour vous, tout rampe comme vous voulez ?

Ajouta-t-il avec un sourire qui revenait timidement après qu'il se soit surpris tout seul avec son jeu de mots involontaire. Ses yeux de miel se posèrent alors sur la femme qui se prélassait à côté du Hutt. Sa race exotique la rendait encore plus attrayante. Aramyss trouva très grossier de la part de la limace de l'avoir amené ainsi, lovée comme une prostituée contre ses flancs baveux, ce qu'elle était d'ailleurs, et sans le cacher puisqu'elle parlait bien de "client". Loin de s'offusquer cependant parce qu'il n'était pas à cheval sur les codes et parce que ce n'était pas chez lui que s'invitait l'étrange couple, le jeune Jedi se contenta d'un sourire à l'encontre de Sweety. La femme avait fait une blague stupide avec son prénom, mais par la suite, son langage prouva qu'elle devait en avoir dans la tête, tout comme le diamant ornant son doigt. A ce niveau, on exigeait des prostituées qu'elles aient une certaine maîtrise du dictionnaire couplée à celle de leur cerveau, sans parler du sang-froid nécessaire à se trémousser aux côtés d'un physique aussi abominable que celui d'un Hutt. Bien qu'il ne soit pas intéressé par la demoiselle, Aramyss lui lança une œillade destinée à être discrète tout en étant remarquée d'autrui. L'émissaire avait toujours montré son intérêt pour la gente féminine, l'appuyant de sourires charmeurs et de jeux séducteurs. En général son physique lui permettait d'ailleurs de leur plaire assez facilement, quant à la prostituée présente impossible de savoir si le sourire fut de convenance ou de complicité. Le Jedi Gris lui laissa savamment son œil traîner encore un peu sur le décolleté de la demoiselle exotique dans une parfaite imitation d'homme intéressé qui savait se retenir.

-Madame

Fit-il avec grâce en guise de rencontre, inclinant légèrement la tête et lui offrant la possibilité d'un baise-main si cette dernière ne se dérobait pas. S'il n'était pas très diplomatique, Aramyss savait jouer les Galants. En considérant une prostituée à l'égal qu'une dame de haut rang par exemple. En général elles aimaient ses manières et ses petits tours de magie comme il aurait l'occasion d'en faire pendant le repas pour Sweety qui sait.

Sans insister plus, sous peine de donner moins d'importance à la limace qu'à son accompagnatrice. Malgré ses soucis sociaux, Aramyss avait suffisamment de jugeote pour ne pas créer d'incident diplomatique pour une chose aussi ridicule, et surtout avec son patron. D'ailleurs s'il s'intéressait à Sweety c'était parce que les autres l'impressionnaient, il ne se sentait pas du tout dans son monde ici. Loin d'être un politicien le jeune homme avait à coeur de se faire oublier pour éviter de commettre une bévue. Non pas que mettre la pagaille le dérangeait, mais quand c'était justifié et utile. Pour autant Svein n'agissait pas selon les codes habituels. Il semblait réellement plus simple et plus sain. Loin d'être oublié dans son coin, le Séphi eut l'honneur de se voir proposer la chaise à droite du sénateur. Surpris il mit quelques secondes à répondre, se demandant comment réagiraient les deux autres hôtes de marque quand lui n'était qu'un émissaire. Visiblement Damask était vraiment lui-même et non un de ces hypocrites, il suivait ses propres codes, quitte à créer un incident diplomatique. Au moins, ça ne serait pas le Jedi qui fauterait le premier normalement. En tout cas, même pour une personne immunisée à la flatteries, c'était apprécié comme geste.

-Pour rien au monde, je vous remercie de votre sollicitude.

Lança amicalement le Séphi qui se sentait pris d'une certaine compassion pour le nouveau sénateur qui devait désormais faire face à Ragda et Janos qui ne s'étaient pas salués, sans oublier l'assistante et la prostituée. Une drôle de situation qui le dépasserait personnellement. Rien que de penser que Tarock aurait pu lui demander d'organiser une soirée, le jeune homme en avait des sueurs froides. Force était donc de reconnaître que Svein possédait un certain talent.

-Je vous en prie.

Lâcha Aramyss, laissant entrer Janos et Ragda en premier avant de passer, non sans une petite difficulté sur une mini pente mais sans repartir en arrière ou tout fracasser pour une fois. Soulagé, le Séphi se gara tant bien que mal -c'était une autre histoire ça- aux côtés de la chaise du sénateur qui les invitait. Ses yeux furetèrent sur le buffet, bizarrement, cela semblait plus consistant que lors des autres soirées mondaines. Fait avec plus de coeur, pas comme ces toasts enchaînés chez les traiteurs. Esthétique parfaite, même goûts. D'ailleurs, Svein semblait aussi connaître ce qui était proposé dans ses plateaux, comme s'il s'y était intéressé avant qu'ils ne viennent, un détail surprenant. Il avait tout revu lui-même en plus de l'accueil personnalisé ?

-Et bien justement, je vais abuser de votre savoir-faire, j'avoue que je n'ai aucune idée de quoi prendre s'il vous plaît.

Bien entendu Aramyss aurait pu se contenter de piocher au hasard, après tout il s'en fichait un peu de la boisson ds petits fours, mais cela pouvait continuer de révéler ce que Svein Damask était, un bien drôle de politicien. Pour le moment le Jedi ne pouvait juger que l'homme pas le sénateur mais cela lui plaisait. Très curieux, Aramyss jetait aussi un coup d'oeil discret à Janos et son assistante, il aimerait bien savoir comment le sénateur de l'Ordre mangeait de manière, sûrement de manière très ordonnée. A côté du Hutt, la scène serait sûrement comique. On s'amusait comme on pouvait en tant qu'émissaire qui n'avait pas grand chose à dire ou défendre, tout du moins pour le moment.
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Que Rejliidic ne saluât pas le Lord, voilà qui n'était guère surprenant. Cependant, il n'était pas dans les pratiques de Janos que de pousser la rancune jusqu'à en troubler l'Ordre social ; il se serait même permis de satisfaire les exigences de la politesse, s'il n'avait pas été littéralement décontenancé par la compagne allongée aux côtés du Hutt. Une... prostituée ?! Cette créature n'était rien moins qu'une prostituée ! Certes, Janos n'était pas fondamentalement hostile à la prostitution : il savait pertinemment que le peuple se trouvait incapable se détacher de ces vendeuses de charme ; aussi la loi n'avait-elle pas à prohiber de telles pratiques, car la prohibition n'entraîne que la légalisation de l'interdit et rend coupables tous les citoyens contraints de la transgresser. Mais il était en revanche intolérable qu'un sénateur - et ministre, de surcroît ! - se complût dans l'ostentation de son stupre et de sa luxure ! De quoi aurait donc l'air cette noble et sacro-sainte institution qu'était la République si ses représentants se trouvaient incapables de conserver un minimum de tenue ! Quand il entendit la jeune femme s'adonner à une plaisanterie des plus viles, Lord Janos ne put que se féliciter d'avoir mis fin à la dictature provisoire de ce patron de casinos : s'il n'était pas intervenu en personne à la Cour Suprême de Justice, combien de temps encore la République se serait corrompue sous la direction de cet être infâme qui détenait toujours le monopole sur l'économie ? Ah, il était grand temps de se débarrasser d'une créature si répugnante !

Bien sûr, nulle de toutes ces pensées ne transparut sur le visage du sénateur d'Aargau. Un petit sourire courtois fit l'affaire, inexpugnable forteresse de politesse derrière laquelle un Sith bouillonnait de rage, tant son idéal se voyait souillé par toutes ces créatures chaotiques au possible. Il respira lentement, recouvrant tout l'empire qu'il exerçait sur sa personne en se concentrant sur ce flux ténu qu'il exhala avec une maîtrise hors du commun, et ce fut fort d'un inébranlable contrôle de soi qu'il s'installa avec les autres convives à la table que leur présenta Svein Octave Damask.

Seul un mot, un simple mot, faillit tout faire vaciller :
intéressant. Oui, le sénateur de Balmora jugeait la conjoncture actuelle intéressante. Intéressante... Mais quel politicien digne de ce nom pouvait trouver un si terrifiant chaos intéressant ? La République était sur le point de s'effondrer ; des centaines de mondes pouvaient basculer d'un jour à l'autre dans une guerre dont personne ne voulait, mais que rien ne pouvait empêcher ; des monstres aussi corrompus que Rejliidic trônaient toujours du haut de leur insolence et de leur impudence. Et cet homme osait prétendre que cette catastrophe était intéressante ? Janos eut envie de l'insulter. Comme lors des accords d'entraide exceptionnels, Darth Deinos se réveilla en lui, prêt à dégainer son sabre et tuer de rage ces créatures insouciantes. La haine l'anima un instant. Une haine qui le mena à la colère. Une colère qui laissa parler le Côté Obscur de la Force en lui.

Il ferma les yeux, fit le vide dans ses idées, pour reprendre la détermination rigide qui ornait son quotidien. Tout ceci ne dura qu'une petite seconde, une simple seconde dont personne ne dut s'apercevoir tant ces sentiments étaient fugaces. Mais même si ce n'était qu'un éclair, le Côté Obscur avait poussé un cri strident. Et un manipulateur de la Force s'en serait peut-être aperçu... Il fallait mieux contrôler ces pulsions, oui, quand bien même elles tournaient le Sith vers la soif de voir son idéal se réaliser ; il fallait empêcher le vase de déborder, pourvu que l'Ordre fût le premier à bénéficier du sacrifice de toute cette énergie créatrice.

Se contrôler. Se contrôler. Se contrôler.

Voilà qui était fait. Anesthésie complète de Darth Deinos. Totale domination de Lord Janos. Il se sentait parfois comme un droïde qu'il fallait sans cesse reparamétrer.

Une fois à table - et à proximité de Rejliidic, comme si l'Ordre cherchait à mettre à l'épreuve sa patience -, Janos adopta cette posture mondaine qu'il se plaisait à prendre lorsqu'il était en public : la tête légèrement inclinée sur le côté, un brandy assandran à la main droite, les jambes croisées. Une manière de se sentir maître de soi.


«Je ne prendrai qu'un peu de salade, je vous remercie.», dit-il nonchalamment. «Voyez-vous, mes problèmes de santé m'interdisent de faire bonne chair. Aussi suis-je condamné à ne manger que des légumes - un excellent régime, par ailleurs ; tout le monde devrait en faire autant...»

Et de lancer un petit regard sournois au Ministre de l'Économie... Puisque ce dernier ne désirait que des frivolités, autant leur donner un minimum de sens.

«Le reste de mon alimentation est en fait purement artificiel. Étant robotique sur une grande surface de mon corps, je me nourris à peu près comme un droïde. Mais, par respect pour les commodités, je ne vous demanderai pas de me servir à boire de l'huile de moteur.»

Par cette petite plaisanterie improvisée, le Lord espérait bien détendre l'atmosphère qu'il sentait lourde à cause de la présence du Hutt.

« Au fait, Monsieur le Ministre. J'ai frisé l'impolitesse tout-à-l'heure par cette omission. Mais toutes mes condoléances pour la disparition de votre ancien suppléant. Je suis sincèrement désolé que cette affaire se soit terminée ainsi. Il est d'ailleurs déplorable que de tels individus puissent enfreindre des espaces aussi sacrés que la Cour Suprême de Justice.»

Bien évidemment, ce n'était pas en parlant de mort que la tablée se dériderait. Mais l'Ordre social exigeait ce minimum de décence ; et le sénateur d'Aargau espérait bien que Rejliidic ne commettrait pas l'impudence de lui reprocher une fois de plus - une fois de trop - son sérieux.

Janos sentit que tous les convives n'étaient pas tous au courant de cette sinistre histoire. Vu qu'il s'était lancé dans cette voie, il décida d'éclaircir le sujet, en songeant à changer de propos dès que possible.


«Monsieur O'bann, le suppléant de Monsieur Rejliidic est décédé récemment. Il a été tué par un fou anti-républicain qui s'est introduit par effraction dans la Cour Suprême de Justice. Un regrettable évènement qui aurait pu me coûter la vie également, ainsi qu'à d'autres sénateurs...»

Ce qui était faux : il avait utilisé ses pouvoirs pour parer un tir de blaster et sauver les sénateurs de l'Union loyaliste. Malencontreusement, l'un des lasers avait rebondi sur l'une des parois et tué ce pauvre O'bann qui ne méritait pas un tel destin, quelles que fussent ses idées politiques.

«Mais veuillez me pardonner cette sinistre parenthèse. Ce n'est pas ainsi que la soirée se détendra. Je vous en prie, sénateur, racontez-nous plutôt une anecdote plaisante de votre campagne. Comme l'a si bien dit Monsieur Rejliidic, il n'est rien de plus agréable. J'en ai moi-même qui en feraient sourire plus d'un, aussi surprenant que cela puisse paraître d'une personne aussi psychorigide que moi.»

Rien de mieux que l'autodérision pour s'attirer les sympathies de l'auditoire. Et même Janos était capable d'en user, en respectant bien sûr un scrupuleux dosage, mais qui ne manquait pas à chaque fois de faire son effet. Car qui mieux que le masque peut jouer avec sa figure ?
Darth Velvet
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Strass, champagne, étalage de mondanités et de savoir vivre, langues de bois et courtisans... les symptômes révélateurs d'une soirée dans les hautes sphères de Corruscent. Celle-ci arbore, non sans une élégance guindée, le florilège fastueux de ses consœurs sous les oriflammes d'importance d'un Sénateur fraîchement émoulu. Mais dans le monde des Grands de notre Galaxie, elles sont toutes si semblables et ressemblantes qu'il paraît impossible de les départager pour un œil non averti. Oh, bien sûr, il arrive parfois que l'une d'elles laisse éclater dans ses alcôves l'étincelle d'un scandale ou d'une extravagance, mais cela reste exceptionnel, une rareté. Quoique... peut-être cette fois-ci mon compagnon et moi-même allons nous retrouver au cœur de ces agitations, de ces ragots énoncés en catimini sur un ton docte. D'une certaine façon, je suis persuadée qu'il le souhaite... oui probablement … Plus les bouches s'agitent, roulant son nom comme une litanie, plus son influence se renforce en quelque sorte. « Qu'importe que l'on en disent du mal pourvu qu'on en parle... » pourrait être sa devise. Et moi ? Et moi, je joue le jeu, me fondant dans la masse grouillante de ces langues de vipères, de ces béni-oui-oui, de ses hautains qui s'imaginent plus important que ceux qu'ils représentent, de ces politicards trop imbus de pouvoir et d'eux-même, ces narcissiques sans scrupules et ces lèches bottes avilis. Enfin me fondre... pas tout à fait... Difficile de devenir qu'une silhouette anonyme dans la multitude lorsque l'on pénètre le salon sur le chariot d'un Hutt extravagant, lorsque l'on vous pare avec une indécente élégante de dentelles et soieries. Je suis le faire valoir de Redjiliic, et ma tenue en est un parfait exemple tout comme mes manières.

« Bonjour Sweety ! » répondit-je, avant d'émettre un rire de gorge forcé « Non, je plaisante ! C'est plus fort que moi, je fais cette boutade à chaque fois ! Enchantée Sénateur Damask, je suis très honorée d'accompagner mon plus illustre client à votre soirée. »

Mes lèvres s'étirent d'un sourire fallacieux pourtant d'apparence chaleureux. La crainte pourtant de m'ennuyer s'effacent inexorablement sous les œillades dissimulées ou ouvertement désapprobatrice dont on m'enrobe. Il est presque amusant de s'essayer à savoir ce que pense tout ce beau monde. Comme ce sénateur Damask qui, bien que discret, laisse ses yeux s'égarer sur les courbes de ma féminité habilement dissimulées par le jeu d'ombre des dentelles violines et le satin presque noir glissant sur ma peau avec une sensualité provocante. Il est vrai que cette robe davantage crée pour attiser la concupiscence garde cependant une part de mystère m'évitant la vulgarité des prostituées de bas étage. Et si le décolleté de mon dos, glissant jusqu'au creux de mes reins dévoile sans pudeur la carnation parfaite de ma peau jade, il est longuement balayé par ma chevelure d'encre perlée de diamants. Ou bien encore comme cet autre sénateur, droit comme la justice, dont le pli à la commissure de la bouche exprime ne peut signifier que du mépris. Certes la mimique est presque inexistante sur sa façade lisse et pourtant...

"Madame..."

On effleure légèrement ma main ganté et mon souffle se coupe. Je tremble imperceptiblement sous ce contact fugitif, sous cette tiédeur diffusée par ces doigts. Mon esprit se concentre, muselant mes démons avec une facilité qu'il y a peu, je ne possédais pas.

"Tout le plaisir est pour moi, Monsieur. Je suis enchantée de vous rencontrer."

Quelques mots poliment échangés avec ce Selphi, puis je me retourne du coté de Redjiliic et du certain senateur Janos.

«  La question qui devrait se poser, monsieur le Sénateur, est comment un fou furieux a-t-il pu pénétrer dans l'enceinte pourtant sécurisé de la Cour. C'est presque à se demander s'il n'a pas bénéficier d'une aide au cœur même de cette institution pour être parvenu jusque là. D'autant plus que lorsqu'on connait les revendications de feu Monsieur O'Bann … cette histoire a comme un goût étrange et amer qui laisse perplexe. Vous ne trouvez pas ? Des âmes avides d'un « bon scoop »» pourrait oser le mot complot. »
Ragda Rejliidic
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Ragda manqua de s'étouffer à l'écoute de la remarque de Sweety. En réalité, il pouffait de rire, un large sourire aux lèvres. Sacrée Sweety ! Elle agissait exactement comme il l'avait espéré... Oui, lui s'était promis de rester politiquement correct ce soir, histoire de redorer un peu son image ébréchée par les récents soupçons pesant sur sa pesante personne... Mais Sweety, elle, et bien... Il n'était pas vraiment responsable de ses propos... Elle était une grande fille qui n'avait jamais mâchée ses mots, et c'était ce qui avait attiré le Hutt à leur première rencontre... Mouvementée, sur Arkania... Ce qui l'avait conduit à l’amener ce soir avec lui. Elle jouait parfaitement son rôle !
 
Jusqu'à présent, Ragda avait plus ou moins suivi le gros de la troupe... Il était entré sur l'invitation de leur hôte, il s'était servi plusieurs verres de whisky corellien... Il s'était également gavé d'amuse-bouches carnivores. Le moins que l'on puisse dire c'était que le Sénateur Damask savait recevoir ! De la nourriture à profusion... Et d'excellente qualité de surcroit ! Que demander de plus ? Ce repas avait quelque chose de... rafraîchissant... Très loin de ces dîners guindés, que l'on nommait pompeusement apéritifs dînatoires, où les convives restaient debout, à parler de la pluie et du beau temps. Sweety elle, était resté non nonchalamment à son coté, se laissant porter à la guise du Hutt. C'est donc tout naturellement qu'elle s'était retrouvée, elle aussi, à proximité du Sénateur d'Aargau.
 
Une fois son petit rire passé, le Hutt lança, avant que le Sénateur Janos ai pu placer une réplique :
 
« Il est vrai que certaines feuilles de choux... Vous savez, ces journaux à sensations qui ne vérifient jamais leurs sources... Ont déjà émis cette hypothèse... La théorie du complot, oui ça fait vendre, parce que les gens sont friands de ce genre de petits mystères. » En tout parlant, il fouillait dans la poche ventrale de son poncho. « Mais ne vous inquiétez pas... Ce genre de rumeurs ne durent qu'un temps... Le pire que vous pourriez faire serait de vous justifier, alors, vous passeriez pour plus suspect que vous ne l'êtes déjà... Et croyez moi, je sais de quoi je parle... En grande partie grâce à vous d'ailleurs... Alors remerciez vous vous-même pour ce petit conseil amical. » De sa poche il retira un petit etuit doré, rectangulaire, deux fois plus gros que sa paume. De celui-ci, il retira un cigare, qu'il alluma aussitôt avant de le coincer entre ses lèvres. Par politesse du demanda :
 
« Quelqu'un en veut un ? » Puis il cracha un épais nuage de fumée en direction du Sénateur psychorigide, l'air de rien... Avant de soupirer, et de reprendre, sur un ton plus tristounet « Ah... Manfred O'bann... Il me manquera... Condoléances acceptées... Je sais très bien que vous n'y êtes pour rien... Enfin j'ose l'espérer... Disons que je vous imagine user de techniques plus subtiles pour me mettre des bâtons dans les roues. Dans le cas contraire, je serais extrêmement déçu. Un bon gars ce Manfred... Je vais réellement avoir du mal à le remplacer... Certes il ne brillait pas par son intelligence... Mais il avait obéir. Un homme ordonné, capable d'écouter et d'appliquer à la lettre les ordres. Les gens de son espèce se font de plus en plus rares à l'époque où nous vivons, ou chacun fait passer ses propres intérêts avant ceux des autres... »
 
Il respira un bon coup, puis tourna son regard vers leur hôte, adoptant un ton plus enjoué :
 
« Mais, comme il a été dit, ne ternissons pas la soirée avec ces mauvaises nouvelles. Sénateur Damask, Mr Janos vous a posé une question intéressante... Et je suis curieux de connaître la suite... »
 
Alors que l'intéressé allait répondre, le Hutt récupéra une coupe de champagne sur la table, puis la tendit à la jeune Mirialan, toujours étendue à coté de lui. Ce faisant, il lui chuchota : « J'ai vu les regards que te porte Svein... Tu devrais peut-être lui tourner un peu plus autour... Pour voir. » Sweety n'était pas stupide, elle l'avait forcément remarqué. Incroyable comme certains hommes arrivaient à se confier dans les bras d'une jolie demoiselle. Svein était-il de ceux là ?
 
Enfin, tout en feignant d'écouter les anecdotes, Ragda chercha à capter le regard d'Aramyss... Un regard qui voulait lui dire : j'ai quelque chose à te dire, il faut que l'on parle seul à seul...
Emalia Kira
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Si Emalia était jugée superficielle et que certaines mauvaises langues avaient fait remarquer que de nos jours, l’on ne se dérobait plus aux regards pour cause de grossesse, il fallait reconnaître que ces quelques mois à l’écart avaient bien des avantages avant d’enfanter, et pas seulement pour des raisons esthétiques : la souveraine évitait ainsi les tourments de la vie politique, parvenait à se focaliser sur sa santé et celle de son bébé. Le souci des toilettes sur mesure multipliées était allégé puisque pour une fois, les tenues étaient lavées et portées une nouvelle fois grâce à l’absence des médias et de la cour. C’était aussi une question de sécurité pour l’enfant et sa génitrice affaiblie, et l’on évitait ainsi les comportements étranges dus aux hormones de la jeune femme au ventre rond : quand elle était enceinte, elle souriait trop. Elle était presque capable d’être aimable avec un domestique, quel comble !

Bref, sauf cas de force majeure, il était hors de question que la souveraine échappe à cette retraite pour cause de grossesse. Elle avait donc bien l’intention de rester tranquillement dans l’arrière-pays Ondéronien à roucouler auprès de monsieur Darinson quand… le cas de force majeure, justement, était arrivé.

- QU’ILS AILLENT TOUS RÔTIR SUR TATOOÏNE !
avait-elle tempêté comme une furie tandis que son médecin lui enjoignait avec une petite voix de ne pas se mettre dans des états pareils, mais rien n’y aurait pu faire. ONDÉRON VENDUE ! ONDÉRON REJETÉE ! ONDÉRON MARCHANDÉE ?! NOUS SOMMES JETÉS EN PÂTURE AUX DREXLS COMME DE VULGAIRES DÉCHETS GALACTIQUES ! QUI A DÉCIDÉ CELA ??! CE FICHU JEDI DE CHANCELIER A-T-IL VRAIMENT OSÉ ME FAIRE ÇA A MOI ?!

Heureusement que Jake avait emmené Milésya pour jouer dans la cour ce jour-là. Encore qu’Emalia n’était pas sûre qu’ils ne furent pas alertés par ses cris, mais c’était alors le cadet de ses soucis. Elle avait longuement – et très très furieusement – arpenté le salon principal comme un maalraas enragé. Certains domestiques avaient craint de la voir s’évanouir. C’était mal la connaître : elle ne s’était pas sentie aussi en forme depuis une éternité. Elle était à deux doigts de dévorer le Chancelier Arnor pour le goûter et de préparer la soirée à assaisonner l’Impératrice Ynnitach pour en faire son dîner.

Fort intelligemment, Aleema Corla avait calmé le jeu. D’une intelligence froide, elle avait fait remarquer à Emalia que déclarer la guerre au reste de la galaxie n’était pas le plus judicieux, surtout quand on n’avait pas d’armée. Mais il était hors de question qu’elle se laisse ainsi faire, et elle avait ruminé son animosité de longs jours durant.


Il lui avait fallu presque un mois pour prendre la décision : le Chancelier Arnor, malgré les communiqués de presse où elle insistait lourdement sur le fait que la République lui devait des explications, était resté silencieux comme une tombe. Ah, il n’osait pas s’adresser à elle ? Qu’à cela ne tienne, elle irait à lui. Autant dire que Coruscant ne lui avait jamais paru être un terrain de jeu si intéressant.

ᴥ ٭ ᴥ ٭ ᴥ ٭ ᴥ

La fureur rouge d’Emalia était devenue amertume froide et vengeresse. Bien sûr, elle avait promis à Jake de faire très attention à l’enfant. Elle ne prendrait aucun risque physique, et elle ménagerait ses émotions. Néanmoins, il était désormais hors de question de rester à l’écart des jeux politiques qui se tramaient entre Empire et République. Elle avait également promis de revenir pour l’accouchement. Elle calcula donc qu'il lui restait environ un mois avant qu’elle entamât son neuvième mois de grossesse et qu’elle dût être à portée de l’endroit où elle désirait accoucher. Autrement, rien n’empêcherait qu’Ethan vît le jour sur Coruscant… Mais elle avait donné sa parole à Jake et à Milésya, et il faudrait donc s’y tenir. Un mois pour défendre sa planète, cela ne serait pas de trop... Mais elle n'en gaspillerait pas une seule minute.

L’occasion d’approcher le Chancelier et son gouvernement sans s’abaisser à demander une audience s’était montrée quelques heures à peine après son arrivée dans le Noyau. C’était bien là un signe du destin, s’était dit la souveraine, et déjà elle savait quelle robe elle porterait pour l’occasion. Oui, il faudrait qu’elle soit belle malgré son ventre proéminent, il faudrait qu’elle soit souriante malgré sa peine et sa colère, il faudrait qu’elle se montre raisonnable malgré le feu qui la brûlait.

Le soir vint, et Emalia fut revêtue d’une robe longue couleur ivoire. Ses formes étaient très visibles – à ce stade, il était inutile d’essayer de cacher son état. Mais seuls ses avant-bras, une partie de ses épaules et son cou de nacre étaient réellement dévoilés. Le reste de sa peau disparaissait sous des drapés clairs évoquant l’innocence et la vulnérabilité supposées des femmes enceintes. Son visage aux joues bien remplies affichait une santé pleine et déterminée, et ses longues boucles sombres donnaient à l’ensemble de sa silhouette une grâce à la hauteur de son rang social.

Elle n’était pas arrivée parmi les premiers invités, volontairement. Histoire de laisser le suspense sur sa possible présence – l’invitation de monsieur Octave Damask s’adressait plutôt à des sénateurs mais lorsque ses gens avaient signalé à cet illustre inconnu que la Reine en personne était présente pour seconder son personnel au vu des évènements délicats, son bureau (ou lui-même ?) avait accepté sa venue avec toute la déférence due à son rang. Jusque-là, et même si elle n’avait pas eu affaire à lui en personne, il lui avait donc fait bonne impression.

Balmorra n’était certes pas un monde du Noyau, mais si le Chancelier avait annoncé sa venue, c’était probablement que ce monde pesait dans la balance politique… Et en temps de guerre, la raison en était évidente : Balmorra était l’un des plus gros producteurs de munitions. La planète fournissait allègrement l’armée Républicaine depuis des décennies. La Reine envia une ressource telle que celle-ci avant de se raisonner très vite : elle aimait les industries lorsqu’ils n’empiétaient pas sur son territoire. Il y avait d’autres moyens de faire de l’argent !

La Reine apprécia tout de suite l’accueil et le décor de la soirée : sobriété et raffinement, et cette peine que se donnait le sénateur Damask de les accueillir en personne à l’intérieur de son petit paradis. Ce n’était pas un étalage de luxe – d’un autre côté, c’était normal, c’était son domaine à elle et il n’aurait pu rivaliser ! – mais tout semblait pensé à l’avance dans les moindres des détails. Et Emalia adorait la méticulosité. Quant à l’homme en personne, son visage paraissait bienveillant et il arborait la stature de l’homme bien proportionné qui fait attention à lui. Même ses vêtements lui plurent, aussi afficha-t-elle un sourire dès que leurs regards se croisèrent. Elle arrivait alors à la hauteur d’un groupe de personnes – ou plutôt de créatures – dont elle feignit d’abord d’ignorer royalement la présence. Il était pourtant difficile de manquer la masse énorme et gluante qui s’imposait parmi eux. La souveraine effectua un léger mouvement de salut de la tête en s’approchant à pas mesurés – son ventre encombrant ne lui permettait pas l’énergie qu’elle déployait d’habitude pour faire son entrée dans une soirée.

- Monsieur Svein Octave Damask, sénateur de Balmorra, je me trompe ?
l’aborda-t-elle avec un sourire radieux, toujours indifférente au reste de l’assemblée qui s’était regroupée autour d’un buffet élégamment garni. Je vous remercie pour cette adorable invitation. J’espère que vous pardonnerez mon retard, je suis arrivée dans les mondes du Noyau il y a quelques heures à peine.

Elle tendit une main douce pour serrer celle de l’homme qu’elle jugea assez séduisant, même de près. Rien qui puisse effacer la ferveur de ses sentiments pour monsieur Darinson, évidemment, mais c’était toujours agréable d’avoir des interlocuteurs raffinés.

Seulement alors daigna-t-elle se tourner vers les invités présents. Emalia était moins souriante, cette fois. Elle arbora un visage aimable pour saluer deux personnes qu’elle ne connaissait pas – une créature visiblement handicapée et et une mirialan dont l’allure était intéressante – et se présenta brièvement.

- Emalia Kira, souveraine d’Ondéron,
fit-elle d’une voix sobre, même si le titre était plutôt pompeux, les poussant ainsi à se présenter à leur tour. Enchantée.

Enfin, elle dut s’intéresser aux personnes qu’elle connaissait déjà. Le Chancelier n’était pas là – viendrait-il, finalement ? Allait-il en plus lui faire perdre sa soirée ? – et la souveraine se sentit forcée de commencer les échanges par la chose la plus inévitable de la soirée en raison de ses dimensions.

- Monsieur le Ministre Spécial,
fit-elle en affichant un sourire poli. Comment allez-vous depuis notre dernière rencontre ?

Mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander, en son for intérieur, si la créature avait été assez gonflée (!) pour avoir assisté aux négociations entre Lord Janos et la famille royale d’Artorias à son palais tout en sachant pertinemment qu’Ondéron allait être donnée. A moins qu’il l’ignorât à ce moment-là lui aussi ? Il aurait le bénéfice du doute. Au moins pour le moment.  

Sans s’attarder, elle s’intéressa ensuite au Sénateur d’Aargau. Egal à lui-même, il avait ce port droit et ce regard transperçant qui la mettait vaguement mal à l’aise. Non loin de lui, Emalia reconnut l’assistante compétente de Lord Janos. Sa tenue la mettait un peu trop en valeur pour une simple secrétaire, jugea la souveraine, mais qui sait si elle n’était pas plus que ça ? Emalia l’imaginait bien en maîtresse de Lord Janos aux heures les plus obscures de la nuit. Si ça tombait, elle tenait toutes les rênes en jouant de ses charmes – et elle aurait raison.
La Reine les salua avec le même sourire que celui qu’elle avait réservé au Hutt, en vaguement plus chaleureux tout de même.

- Lord Janos, mademoiselle Evans,
fit-elle en croisant leur regard, tour à tour. C’est un plaisir de vous voir ici, vous allez pouvoir me donner des nouvelles de l’installation des Artoriens sur Aargau.

Allait-elle entrevoir les raisons de cette absurde générosité, à la fin ?
Invité
Anonymous
Spoiler:

Que de monde ! Tous les invités ou presque arrivaient les uns après les autres. La tension était palpable, aussi, le sénateur humain tachait de garder dans son champ de vision le sénateur Rejliidic et le sénateur Janos, sait-on jamais. Tous ses convives étaient entrés et se dirigeaient vers la table. Aramyss restait proche du Balmorréen, ce dernier lui accordait donc toute son attention. Il ne devait pas être facile pour un homme n’étant pas politicien de carrière de se sentir à l’aise dans ce genre de rencontre, surtout vu le comportement des deux autres sénateurs présents dans la salle. Le jeune Sephi demanda à Svein ce qui était bon à manger. Le sénateur humain aurait aimé pouvoir lui répondre « Mais TOUT pardi ! » mais il se retint, il n’était pas non plus aux milieux d’amis dans sa maison sur Balmorra. Aussi il se pencha légèrement sur le jeune handicapé pour lui donner des recommandations plus personnalisées.

« Monsieur Janeiro, je ne puis que vous conseiller le tartare de reek… Peut-être parce que c’est mon pécher mignon ? Bref, il est à base de reek, mélangé avec quelques herbes pour rehausser le goût, le tout mélangé avec un jaune d’œuf. Pour accompagner ceci, je vous propose les petites fougères qui sont là-bas. Ce sont de petits gâteaux à la pâte légèrement sucrée fourrés aux légumes, carottes, courgettes, ou au fromage. Ils sont très légers. Enfin, pour accompagner tout ça, un simple, mais bon vin d’Alderaand me semble tout à fait conseillé. Le rouge irait certainement bien, mais certaines personnes ont du mal à le digérer. Il y a donc également du blanc. Sinon, si vous préférez les tartes, il y en a un petit nombre sur la partie droite du buffet. Tartes aux légumes en haut, puis, plus vous descendez et plus la viande sera présente. Je n’ai pas cuisiné les desserts, si vous voulez savoir ce qu’il y a, demandez à Madame Octance, elle y a passé trois jours, elle sera contente de voir que quelqu’un s’intéresse à son travail. »

Le sénateur fit un clin d’œil au jeune Sephi avant de se redresser et de se tourner vers ses autres convives. Janos et Ragda prenaient place à la table. Une tempête aurait pu éclater entre les deux que Svein n’aurait même pas été surpris. Les deux hommes semblait être dirigés l’un contre l’autre par une rivalité puissante, suffisamment pour mettre du piment dans ce diner et éviter qu’il ne soit ennuyeux. Svein prit lui-même l’assiette du sénateur Janos pour lui servir la salade qu’il avait demandé.

« Avec ou sans sauce ? Je dois même pouvoir trouver un peu d’huile de vidange quelque part… Mon amour pour la robotique et le bricolage me force à toujours en garder un petit peu dans mon atelier. Je pourrai même vous bricoler quelques améliorations, comme une puce contenant des blagues ou encore le livre « 1001 façon de se détendre ». » Dit Svein en rebondissant sur la blague de la psychorigidité du sénateur cyborg.

L’humain apporta l’assiette remplie de salade à son invité, déposant en même temps des couverts spécifique et une bouteille de vin blanc Balmorréen.


« Je tenais personnellement à vous faire se présent. Sans vouloir vous offenser, la technicité de votre corps est un objectif pour tous nos centre de recherche Balmorréen. Cette bouteille est en quelque sorte un moyen pour ma planète de vous saluer. » Dit le sénateur avant de s’éloigner de l’oreille de son convive.

« Il est en effet triste d’entendre parler de mort autour de cette table, même si je suppose qu’un sujet similaire reviendra surement vu le chaos qui entoure la république. Je vous présente aussi toutes mes condoléances Sénateur. » ajouta-t-il en se tournant vers le grand – et gros- Hutt. « Ceci-dit la remarque de notre chère Sweety est intéressante. Avez-vous des informations sur l’enquête qui a été lancée ? Que le bâtiment du sénat soit ouvert est une chose, mais que des gens dangereux puissent accéder à la rotonde en est une autre, je n’aimerai pas que l’un de nous suive ce chère Monsieur O’bann, sans vouloir lui manquer de respect. Je trouve la vie déjà trop courte pour qu’elle soit en plus raccourcie par un « évènement extérieur qui pourrait être évité ». »

Svein tenait à la vie, il ne le cachait pas. Il aimait sa vie, il était parti de loin pour arriver où il en était et ne supportait pas l’idée qu’on puisse le lui enlever prématurément.

« C’est ironique n’est-ce pas sénateur ? » Dit-il en regardant Ragda. « Les gens demandent des explications, des justifications, les gens veulent savoir, puis, quand vous prenez le temps de vous expliquer, tout le monde vous accuse, personne ne vous croit, et tous vos soutiens disparaissent. A croire que les gens ne cherche qu’à pourrir la vie des autres, à rejeter la faute de leur détresse sur une personne qui, dans votre cas, œuvrait pour leur bien. » Svein retint un regard en coin en direction de Lord Janos. « J’espère que cette crise passera vite, nous n’avons pas besoin de cela. Même si la situation galactique est à mes yeux, intéressante, il faut tout de même de l’ordre au sein du sénat pour permettre à la république d’avancer et aux mondes de faire front communs. »

L’humain fit une pause pour indiquer la rupture entre ce qu’il avait dit et ce qu’il allait dire.

« Des anecdotes de campagne… Je dois dire que j’en ai plus pour mon élection de maire, qui remonte à une vingtaine d’années maintenant, que pour ma campagne pour devenir sénateur. Hum… Il y a bien celle ou Scienar Industry, alors que les votes allaient être clos, me proposait quelques voix en plus en échange d’une grosse pub au sein de la rotonde. Je ne sais pas ce qu’il leur a pris, ils ne devaient pas connaître le fonctionnement des votes sur Balmorra. » Svein fit une grimace un peu exagéré. « Sur ma planète, il est possible, pour les candidats, d’accéder, une fois par heure pendant trois minutes, aux résultats temporaires des votes. Au moment où ils m’ont proposés leur aide, j’avais dépassé les cinquante-neuf pourcent de vote en ma faveur, m’assurant la victoire vu la proportion de personne n’ayant pas encore votés. Je n’ai jamais pris autant de plaisir que ce jour-là de dire à Scienar, je cite : « Les votes, que ce soit pour le poste de Maire, ou, dans notre cas, de sénateur, son la force de la démocratie que je vais potentiellement représenter au sénat. De ce fait, je vous prie d’accepter mon refus pour ma proposition, en espérant que vous réussirez à trouver un autre fief à conquérir que ma chère Balmorra. Maintenant, je tiens tout de même à vous remercier et tiens à vous informer que votre tentative de corruption d’un politicien républicain sera portée devant le tribunal. Veuillez agréer mes salutations distinguées. ». Peu de temps après, une enquête a été ouvert, les institutions républicaines s’en sont chargées vu que c’était pour l’élection d’un sénateur. Scienar a gentiment été prié de se retirer de Balmorra et mon concurrent, qui avait mystérieusement gagné quatre pourcent juste avant la fin des votes, a été envoyé en prison. Le plus étrange, c’est que Kuat Drive m’a contacté peu de temps après pour me féliciter pour mon élection, choses qu’ils n’avaient jamais fait avant. A croire que l’éviction de Scienar sur Balmorra permettait aux autres grandes corporations de prendre sa place. Amusant, n’est-ce pas ? »

Le regard du sénateur brillait quand il repensait à ce moment-là de sa campagne. C’est le sourire aux lèvres qu’il vit la reine d’Ondéron entrer dans son modeste appartement. Tout se mettait doucement en place et tous les invités semblaient avoir accepté le déplacement. Désormais, il n’en manquait plus qu’un. L’humain s’approcha de la reine et se fendit d’une petite révérence pour lui signifier son respect.

« Vous ne vous trompez pas, ma reine. Je suis très heureux de vous accueillir au sein de ma modeste demeure, je vous en prie, prenez place en bout de table, la chaise vous était réservée. » Il regarda toute sa petite assemblée. « Par contre, vu que nous sommes dans un lieu privée et à accès restreint, appelez-moi Svein, ça me permettra de me sentir moins vieux. » Le sénateur sourit puis regarda la jeune femme qui venait d’entrer. « Enchanté également reine Emalia. »

Il fit une nouvelle petite révérence avant de s’effacer du chemin de la jeune femme. Il la connaissait de réputation et avait entendu dire qu’elle avait un certain caractère. Et puis, Svein aimait s’effacer devant les gens, surtout ors des situations dont il n’avait pas totalement le contrôle. C’était le cas ici. Bien que chez lui, Svein savait qu’il ne pouvait pas influencer les personnes présentes dans cette salle, personne ne pouvait arriver à des rangs aussi prestigieux et avoir une telle renommée en étant facilement influençable.

Le sénateur invita son assistante, Dame Octance, à prendre place à table, puis il fit de même. Le repas allait pouvoir commencer.

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