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Ce rp est libre. Tout ceux admis au Temple peuvent donc y poster tant que c'est plausible et logique. Merci cependant de tenir compte des règles et de ne pas ruiner le rp en négligeant vos posts ^_^ Le rp en lui-même se situe quand les prisonniers de la bataille d'Artorias sont libérés.
Le passé,

C'est une chose qui ne vous quitte jamais. Bon ou mauvais, vous ne pouvez pas l'effacer. Vous ne pouvez pas l'ignorer. Vous ne pouvez pas décider de le refaire. La seule chose que vous pouvez faire, c'est faire avec. Mais pour certains, c'était plus facile que pour d'autres, ce fait était définitivement indéniable.

Celui de Zelonion, ce n'était cependant clairement pas un facile. Tout du moins à son gout. Né sur Kuat, son esprit ne comptait maintenant que ces années qu'il avait passé près de sa mère comme "heureuses", son esprit ne pouvant que penser qu'il n'y avait eu qu'elle qui était toujours présente pour lui. Après, ce fut des années au Temple. Il s'y était fait une place, mais était-ce vraiment la sienne ? N'était-ce pas la place qu'on avait voulu pour lui, tout simplement ?

Le présent,

... n'était vraiment pas bon. Zelonion flottait, un simple linge entourant sa taille pour le rendre "présentable". Il était dans l'une des cuves à bacta, son état de santé le recquérant. Son corps, à de nombreux endroits, était marqué par des cicatrices, par des bleus qui était maintenant un symbole de l'épreuve qu'il venait de traverser. Sous ses yeux s'étaient déroulés une guerre. Et de cette guerre, il avait fini par être prisonnier. Lui, comme tant d'autres. Lui ... seul face à ...

~ Tu n'es jamais seul ~

Zelonion ouvrit alors les yeux, sur une vision floue à cause du bacta. L'infirmerie semblait vide, et la voix, il ne la cherchait plus. Il savait d'où elle venait, mais ne savait pas quoi en penser. Elle était là. Où qu'il soit, elle restait avec lui. Elle au moins ... était toujours là. Et elle se faisait très convaincante.

L'avenir,

... n'allait peut-être pas être comme le passé. Fermant les yeux à nouveau, Zelonion décida de se montrer patient jusqu'à sa sortie de la cuve. Cela fait, il ferait tout pour que ce soit le cas.
Solal Kalel
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[HJ: En espérant que ça convienne Wink ]


Un léger ronronnement gonfla dans la gorge du petit félin, pour autant, ce n'était pas la joie qu'il exprimait, sinon de la peine. Les oreilles aplaties et le regard baissé, Solal entra dans l'infirmerie. Ses pattes de velours s'étaient bien amincies, perdant encore de leur aspect pataud et dévoilant des muscles d'adulte en devenir. Il grandissait vite et bien, mais pas assez encore... Pas assez pour aller sur Artorias délivrer ses amis prisonniers, combattre les Siths et rendre justice. En attendant le gamin devait alterner entre cours, entraînement particulier, crises de douleur dues à ses soucis de santé et patience. Zélonion était revenu à ce que l'on disait, offrant au Félacatian une nouvelle possibilité, pauvre certes mais symbolique : aller lui rendre visite, c'était déjà ça.

Près de la cuve, ignorant si son colocataire et ami était réveillé, le petit félidé s'assit, fixant le corps nu de l'humain, à part cette serviette entourant son intimité. Solal s'était souvent moqué de son camarade à cause de son manque de poils, juste pour rire. Cette fois, son sourire s'étrangla dans sa gorge tandis qu'il pensait à leurs soirées de veille dans la chambre. Il avait de la peine, beaucoup de peine pour ces Padawans marqués à vie. Les cicatrices difficilement visibles à travers la vitre lui rappelaient la Douleur. Cette compagne qui ne l'avait pas lâché pendant 3 ans au moins avant de lui laisser un peu de répits. Sauf qu'elle n'avait été que la conséquence d'une horreur fugace. Zélonion avait sans doute été torturé, c'était comme vivre la bataille sur sa propre planète mais tous les jours ! Voir ses camarades décéder, avoir faim et surtout personne pour lui murmurer "tout va bien" à l'oreille alors que c'était faux. Solal ne saurait imaginer ce qu'avait subit son ami, pourtant il voulait y mettre du sien et se promit d'être une oreille attentive. Ça, c'était peu encore une fois, mais le moins qu'il puisse faire.

Se couchant en boule près de la cave, le jeune félidé entreprit d'attendre patiemment que Zélonion soit sorti de sa cuve. Les bips qui résonnaient de temps à autre lui étaient très familiers, d'ailleurs Solal décodait même la signification de certains d'entre eux à force de venir ici, à l'infirmerie. Un lieu que le Padawan adorait et arborait à la fois. Parce qu'il soulageait ses maux, et parce qu'il lui rappelait ceux à venir. Cependant le félidé avait décidé de venir, alors même qu'il y avait passé la journée hier, Zélonion valait bien le déplacement. Fermant les yeux à demi, Solal laissa finalement s'échapper le petit "roucoulement" de sa bouche qui se termina en un soupir triste. Son copain était certes revenu, et c'était réjouissant, cependant le félin ne se faisait pas trop d'illusions. Pour que son camarade revienne totalement des horreurs vécues il faudrait du temps, beaucoup de temps, plus que de bacta. Temps qui s'écoulait doucement et sans vergogne au rythme des horloges et des bips, tandis que lui, le petit Félacatian hyperactif se tenait sagement, immobile comme une statue, veilleur de cette cuve qui contenait toutes les pires souffrance du monde.
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Les bips se firent entendre de manière plus répétés, indiquant le début du vidage de la cuve. Et alors que le bacta s'écoulait, le corps de Zelonion cessait de flotter et la plante de ses pieds finit par toucher le plancher la cuve. Et quand la glace s'ouvrit, le Kuati posa un pied dehors sans trop de difficultés.

En un clignement d'oeil, le regard du garçon se tourna alors vers son colocataire de chambrée, seul autre présent dans la pièce.

-"Salut Solal..." dit-il dans un sourire, avant que la porte de l'infirmerie ne s'ouvre, laissant apparaitre un Maitre du Temple.

-"Zelonion. Tout juste réveillé. C'est parfait... Des médecins t'attendent dans la pièce d'à coté pour ton bras."

Zelonion regarda alors son membre gauche, ou plutôt l'endroit où il devrait s'y trouver normalement, pour voir son moignon d'épaule et rien de plus. De belles cicatrices ornaient l'endroit, et le souvenir de la Sith et de ses scalpels se dessina dans l'esprit du garçon.

-"Solal peut t'attendre ici s'il veut. Viens ..."

La demande ne devait visiblement souffrir d'aucune contestation, alors pourquoi contester. Zel' gratifia son comparse d'un signe de tête, l'encourageant à rester. Et revenant au Maitre, il se dirigea vers la pièce d'à coté. Il ne revint qu'une trentaine de minutes plus tard, le corps complet et la mine plus défaite. Un nouveau bras, on ne s'y faisait jamais.

-"Ca te branche de quitter cet endroit ... ?"
Solal Kalel
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Le sourire ne resta pas longtemps figé sur les lèvres du garçon, peu étonnant, sachant que Solal avait déjà été surpris de le voir capable d'en esquisser un. A l'instar de Zélonion, le regard du petit félin s'était posé sur le moignon, comme lui, l'humain avait perdu un morceau de soi, bien que personne ne soit au courant pour sa personne. Ses pics lui avaient été retiré à l'âge de 3 ans, nul ne l'avait vu avec, mais le félin se souvenait lui de cette partie de son corps, et en grandissant, il continuait de se sentir amputé bien qu'il n'ait vécu qu'une infime partie de sa vie avec. D'ailleurs Solal avait perdu bien plus, sa capacité à redevenir un humanoïde et donc un Félacatian à part entière, ou même un Jedi à 100%, ne pouvant pas manier de sabre-laser. Ainsi Solal su offrir à Zélonion un regard juste, situé entre la compassion et l'encouragement. L'adolescent désormais revenu avec un membre mécanique ne devait pas se morfondre mais faire avec. Il n'avait pas le choix, ilS n'avaiENT pas le choix.

-J'arrive.

Lança sobrement le Padawan en se déroulant gracieusement après avoir attendu une demi-heure de plus. Au moins le Kuati ne le rejetait pas, c'était bon signe de ne pas se refermer après une telle tragédie. Cela prendrait du temps mais il y avait possibilité qu'il guérisse, et mieux encore en acceptant le contact. S'étirant en bâillant, dévoilant des crocs décidément plus acérés et plus longs de mois en mois, le pré-adolescent ébouriffa sa fourrure avant de trottiner vers la sortie, hâtif de quitter les odeurs médicales qui commençaient à lui donner mal à la tête. Sans trop savoir comment agir, le félin resta un moment silencieux, pensant qu'à son instar Zél avait besoin de calme pour revenir doucement dans le monde du Temple, son vrai monde, celui qui l'avait attendu avec impatience. Ce ne fut qu'après un moment que Solal osa couper le silence, avant que celui-ci ne devienne trop gênant espérait-il.

-Alors qu'est-ce que tu veux faire ?

Il faut avouer que le Félacatian ne connaissait pas vraiment l'état de son ami, de plus il n'avait aucune idée de ses réactions après un tel drame. Certaines personnes voulaient courir partout pour oublier la souffrance, s'amuser pour cacher comme lui, d'autres souhaitaient s'enfermer dans la tranquillité, la méditation ou la bibliothèque pour passer au-dessus du mal être avant de songer à la suite. Solal n'avait pas envie de laisser son camarade passer cette épreuve seul, s'il le fallait, il confierait à son colocataire ses propres déboires. Oh, non, pas pour se plaindre, mais histoire d'encourager un peu le garçon, de lui dire qu'il n'était pas seul, et qu'en effet le félidé pouvait en entendre de belles, connaissant déjà la cruauté de la vie. En attendant, il avait sciemment avoué ne pas savoir comment réagir malgré son désir d'accompagner Zélonion, autant rester honnête plutôt que de jouer au psychologue qui sait exactement ce qu'il vous faut pour aller mieux.

-Pour la chambre ne t'en fais pas, je l'ai vu, tes draps sont propres et tout est comme tu l'as laissé, j'y ai bien veillé. Y'a aucun rangement... Sinon, les maîtres t'ont donné des genres de "vacances" pour que tu te remettes ? Comme le mien a disparu sans rien dire -on est juste sûrs qu'il n'est pas mort.- j'ai tout mon temps entre les cours communs. Je crois que je lui ai fait peur.

Fit Solal en lançant sa patte en avant pour griffer le vide avec une mimique à moitié amusée, à moitié déconfite. Le Tusken avait semblé différent des autres, pourtant il avait disparu dans la nature. Peut-être que sa curiosité satisfaite après avoir causé avec la bête de foire il ne souhaitait plus s'y intéresser ? Non, le jeune Padawan ne devait pas penser ainsi, les Jedis avaient toujours été très bons avec lui, et surtout ce n'était pas le moment de se morfondre, il avait un ami à soutenir. Dès lors l'apprenti Jedi adopta un visage souriant et ses yeux se remplirent naturellement de malice. Un peu de courage et son caractère positif reprenait le dessus en moins de deux ! C'était vraiment bien d'avoir du temps pour Zél, ce dernier lui avait vraiment manqué.
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-"Alors qu'est-ce que tu veux faire ?"

La phrase raisonna dans l'esprit du Kuati, qui affichait un regard vide alors qu'il avançait. Que voulait-il faire ? Une question à laquelle il ne savait pas vraiment répondre, tant il venait déjà de la réaliser. Il voulait quitter l'infirmerie, ne plus imaginer qu'il en sortait. Son bras mécanique avait été remplacé, mais à la différence des années précédentes, l'ancien lui avait été arraché par une diablesse à la peau rouge et au regard de feu. Les instants où cette chuuta s'était amusé avec le corps du jeune garçon, faisant son "chef d'oeuvre" avec son scalpel, resterait graver dans son esprit à tout jamais. Autant que les suivants...

-"Pour la chambre ne t'en fais pas, je l'ai vu, tes draps sont propres et tout est comme tu l'as laissé, j'y ai bien veillé. Y'a aucun rangement... Sinon, les maîtres t'ont donné des genres de "vacances" pour que tu te remettes ? Comme le mien a disparu sans rien dire -on est juste sûrs qu'il n'est pas mort.- j'ai tout mon temps entre les cours communs. Je crois que je lui ai fait peur."

Pour le coup, un véritable sourire se dessina sur le fasciés de Zelonion. Pour ce qu'il en avait vu, le "maitre" du félin était aussi bizarre que le félin lui-même. Un mec emmailloté de frusques, un homme des sables comme on les appelait ici. Avisant son compère, Zelonion lui répondit alors :

-"Il était plus zarb que toi va ! S'il a pas compris que tu valais la peine, c'est qu'il se gourre... et qu'il en vaut pas la peine."

Il y avait une certaine amertume dans les propos du garçon, mais à la différence du félin, l'homme des sable n'était pas son ami. Juste ... un Jedi. Un parmi tant d'autres. Un, dans un temple rempli de personnes qui ont ça en commun. Se dirigeant vers une fenêtre, l'adolescent s'y appuya, contemplant alors la vue du parc, et laissant le vent souffler sur son visage.

-"Je t'ai jamais demandé Solal ... Mais pourquoi tu veux être un Jedi ?"

Au final, voila ce qu'il voulait faire : faire le point. Parler. Discuter avec un ami ; en voir une autre ; la remercier de ce qu'on lui avait dit qu'elle l'avait visité pendant son séjour en infirmerie et pour son cadeau qu'il avait maintenant dans la poche ;...

~Tes seuls objectifs ?~

Il n'avait pas bronché cette fois. La voix s'était dessinée dans son esprit, mais il n'avait pas bougé un seul cil. Pour autant, elle avait raison : tout ça, ce n'était pas ses seuls buts. D'autres existait, loin du chemin classique du Temple. Et alors qu'un visage flou se dessinait, il se jurait intérieurement :

-*je vous retrouverais... qui que vous soyez.*
Solal Kalel
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-C'est gentil ça, mais j'pense pas être l'élève idéal. Tu sais au début c'est un défi de m'apprendre à être un Jedi sans sabre-laser, après ça devient encombrant.

Sans être aussi amer que Zélonion, Solal abordait un air résigné se disant. Il remarquait que plues ses camarades s'amélioraient au sabr-laser, plus il se traînait, peinant à esquiver ou répondre. Sa souplesse lui permettait d'échapper aux coups d'estoc dans un premier temps, plutôt bien même, or la fatigue venait rapidement vu l'énergie déployée pour se faire. Le Félacatian ne s'attarda pas sur son cas cependant, le jeune Kuati lui avait réchauffé le coeur malgré tout avec ses simples mots concernant la bizarrerie du Tusken, mais inutile de se rengorger ou de se plaindre au contraire. Pour l'instant c'était son ami qui avait le plus besoin d'aide, pas lui qui était resté bien au chaud dans le Temple. S'approchant de l'humain tout en laissant une petite distance pour ne pas l'étouffer Solal se dressa sur ses pattes arrières pour s'appuyer également sur le rebord de la fenêtre voisine. Ses oreilles rondes légèrement plaquées en arrière pour lutter contre le ventm le félidé ferma à demi les yeux pour profiter des odeurs qui lui parvenaient du parc. Les humains n'étaient pas très sensibles aux effluves d'après ce qu'il avait appris en cours d'étude des races universelles, dommage, car le parfum de l'herbe fraîchement coupée remonterait sûrement le moral de son ami. Enfin pour lui ça marchait en tout cas.

-Euh...

Lança le jeune félin surpris, ses oreilles se redressant à la vitesse de l'éclair pour se pointer vers son interlocuteur alors qu'il tounait également sa tête pour fixer Zélonion. La réponse tarda à venir, Solal ne savait pas trop comment s'expliquer. Il était au Temple depuis tout petit, sachant parfaitement qu'il n'avait pas toujours porté ce nom. Le soir parfois, il fermait les yeux très fort pour tenter de se souvenir de son ancien patronyme. Le félacatian visualisait sa mère, son père mais malheureusement, très vite, il se souvenait aussi d'une terre baignée de sang, de cris et du cadavre de sa génitrice sur les marches du Temple, enserrant encore son propre corps douloureux entre ses pattes. Les Jedis l'avaient recueillis puis découverts qu'il possédait la Force. Vu ses problèmes de santé Solal n'aurait pas pu aller bien loin, et même maintenant ce serait délicat pour lui de ne plus fréquenter le maître qui apaisait ses maux encore présents. Son potentiel question midichloriens avait contribué à lui donner une place définitive sur Ondéron, ainsi Solal ne s'était jamais posé la question. Être Jedi c'était sa vocation, il n'avait jamais eu d'autre idée. Décidant de se confier à son ami qui semblait vraiment au plus bas de sa forme, le jeune Jedi redescendit sur ses 4 appuis pour s'approcher de Zélonion et s'assoir non loin.

-Mes parents sont morts, j'suis là depuis toujours, enfin depuis mes 3 ans en fait. Les 2 années suivantes je les ai passé dans l'infirmerie que tu viens de quitter... Quand je suis sorti, on m'a dit que j'avais la Force, et puis j'ai vu les Padawans s'entraîner aussi. En plus je sais que s'ils n'y avait pas de Jedis qui ont cette envie d'aider des inconnus, je serais mort. Alors j'ai eu envie d'en devenir un pour rendre la pareille à un autre comme moi un jour. Ou même plusieurs. En fait c'est ma famille ici. La deuxième, et j'veux pas la perdre.

On ne choisit pas sa famille disait un dicton inter galactique, on s'y adaptait. Solal avait depuis tout petit baigné dans l'éducation des Jedis. Malgré son côté un peu sauvage, le Félacatian avait un bon fond, et puis il lui serait difficile de renier ce qui avait grandi avec lui. Les principes du Temple, les sages paroles des maîtres et les leçons. Même en convalescence, Solal avait passé ses journées à écouter les élève qui s'entraînaient dans les salles voisines, il était imprégné par le monde des enfants de la Force et ne possédait pas assez de recul pour faire des comparaisons avec autre chose.

-Et toi ? Tu veux toujours l'être, hein pas vrai ? Jedi j'veux dire. Tu sais si ya un souci, tu peux me parler, je t'aiderai comme je peux... Et sinon parle à un maître. Eux ils savent toujours quoi faire.

S'inquiéta le Félacatian qui tentait d'appuyer son aîné autant que possible du haut de ses 13 petites années. Certes l'enfant avait toujours vécu parmi les Jedis mais on ne gagnait pas leur sagesse d'un coup de patte ! Encore maladroit, désarmé face à la mélancolie de l'adolescent Solal ne put que s'approcher de son camarade. Les pattes arrières à demi dépliées, délicatement le Padawan déplia celles de devant, l'une se posa sur le reord, l'autre sur l'épaule valide de Zélonion. Solal espérait ne pas se tromper et envahir l'espace vital concédé à son vis-à-vis au début. Il avait l'impression que ce dernier avait besoin de se sentir appuyé au contraire, proche de quelqu'un et lui, même si c'était un fardeau très lourd, il voulait être ce quelqu'un.
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Le temple était la famille de Solal ? Oui... Zelonion pouvait comprendre cela. Il partageait la chambre du Félacatian depuis bien assez longtemps pour ne pas douter de ce fait. Comment en aurait-il pu être autrement, quand il lui semblait que le regard du félin s'illuminait à certains récits héroïques ? Pourtant, le Kuati semblait seulement comprendre l'importance de ce sentiment qu'éprouvait son vieil ami. Peut-être parce que c'était la première fois qu'il se confiait ainsi à lui...

Au final, Zelonion se rendait compte d'une chose : jeune, on oublie vite l'important. Il connaissait Solal, mais simplement dans la mesure que celui-ci avait consentie. Et s'il connaissait l'handicap de son compagnon, il se doutait maintenant qu'il y avait peut-être bien d'autres choses enfouies sous le pelage du félin.

Dans un sourire, il finit néanmoins par détourner le regard quand Solal lui "retourna" la question. Voulait-il toujours être un Jedi ? La question n'était plus vraiment juste dans son esprit, pour être parfaitement honnête. La bonne aurait été : l'avait-il seulement voulu un jour ? Il était entré au Temple à ses 5 ans, mais c'était en tenant la main de son tonton. On lui apprenait le détachement, mais sa famille était au Temple. Et chaque jour, il avait une pensée pour sa mère. Il ne pouvait même pas avouer avoir choisi, car à cinq ans, l'on ne choisit pas. Il n'avait fait que suivre un schéma tout tracé, parce qu'il avait des midi-chloriens en suffisance.

-"Ce n'est pas tant qu'il y a un souci, Solal."

Comment continuer la phrase ? Il n'avait déjà pas su regarder quoi que ce soit en la disant. Il s'était contenté d'une mine absente, et d'un timbre de voix flirtant avec de la non-conviction. Il était honnête cependant, fidèle à lui-même.

-"J'ai l'impression ... que ... enfin, simplement d'être perdu. C'est confus... dans mon esprit."

Etre Jedi ? Cela passait, l'adolescent le savait, par un Maitre et une formation. Mais ni l'un ni l'autre, Zelonion n'aurait pu affirmer qu'il le souhaitait. Il devait reconnaitre que l'idée de faire le bien était tentante, que c'était chouette de se voir en héros... mais aussi qu'Artorias lui avait fait goûter à ce que pouvait être les conséquences de ce choix. Et puis, il y avait le "Si il flanchait ...".

*Il est toujours plaisant de voir un « paisible » Jedi y succomber pour pas grand-chose…*

La voix, les traits même de la Sith qui avait prononcé ces paroles se dessinaient à l'esprit du Kuati alors qu'il pensait à la chute du coté obscur. Avait-elle raison ? A n'en pas douter, oui ! Il le savait. Dans son fort intérieur, il savait que quand il pensait à la "peau-rouge", son coeur s'emplissait de haine, d'une envie de vengeance. Cette rencontre avait changé quelque chose en lui... ou plutôt réveillé.

~ On la retrouvera. On lui fera payer. Elle souffrira ... ~

Etre Jedi, c'était cela au final : combattre le mal, en prenant garde de ne pas y tomber. Le pourrait-il seulement ? Alors que ses yeux se portait sur son complice du moment, il n'aurait pu répondre à cette question, si ce n'est par un non.

-"Mais ne t'inquiétes pas ... j'en parlerais à Tonton quand il sera là ..."

Tonton ... Mr Léonard Tianesli, abonné absent depuis ... trop longtemps maintenant que pour que cette parole, visant à rassurer le Falactian, soit réellement pensée. Et puis ... il ne pouvait pas nier vouloir ...

-"Ca te dit d'aller à la bibliothèque ... ?"

Tonton serait surement contre l'idée qui venait de germer dans l'esprit de son neveu. Mais son âme de Tianesli était ce qu'elle était. Depuis Artorias, Zelonion ne pouvait pas se sentir chez lui au Temple. Pas tant qu'il ne saurait pas.
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