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Mon regard était vide, totalement vide alors que les glaçons de ma boisson s'entrechoquait. Devant moi, un pur Whisky de Corellia, et si j'en connaissais pas mal qui aurait rêvé de me voir boire ça plus souvent, je ne pouvais présentement que le regarder.

Dans la merde, je ne l'étais pas. Pas encore. Mais à part mon équipement personnel, à savoir mon armure légère et un panel d'armes, j'étais sans rien. Et l'armée me direz-vous ? Quelle armée ? La moitié avait flambée sur Artorias et le reste ...

*****

-"Caporal Midosea ... On a reçu le résultat de vos analyses."

Une espèce d'endimanché Amiral s'était présenté à l'infirmerie de l'Harmony pour m'annoncer cette "nouvelle". Et si sur le coup, je me demandais pourquoi j'avais droit à un traitement de faveur, je ne pouvais tout de même penser qu'aux deux corps allongés sur les tables d'à cotés de moi. Sur le billard, un drap passés sur eux, je reconnaissais des signes distinctifs comme une main, un tatouage ou autre chose et je savais ce que cela signifiait. Mike, Fox, et bien d'autres ... mon unité ... Je savais à cet instant que je n'avais pas rêvé.

-"La bonne nouvelle pour vous, c'est que vous allez vous en remettre. La mauvaise, c'est qu'au regard des dernières recherches, votre sang montre des similitudes avec celui des anciens Mandaloriens."

Et si un silence se faisait, ma tête n'en tourna pas moins vers l'autre crétin. Qu'est-ce que ça pouvait me faire bordel que j'ai du sang de Mando ou même de Wookie ?

-"Vous savez ce que ça signifie je suppose ..."

Non. Franchement j'en savais rien. Et franchement je m'en foutais. Jusqu'à ce que le Capitaine essaye de s'interposer dans la conversation. Mais voila, le propre supérieur de mon Capitaine ne voulait pas de Mando dans son armée. Trop instable disait-il. Certes, je me suis peut-être un peu sur le coup énervé ... Certes, ce fut au final moi qui quitta l'infirmerie quand le corbeau lui en avait besoin d'une ... Certes, mon poing était maculé du sang qui avait giclé de son organe nasale ... Mais je n'avais définitivement pas su me contenir.

*****

Le reste n'était plus à portée. J'avais perdu mon job, et toute info concernant ma fille par dessus le marché. Sans l'armée, sans son soutien, l'espoir de faire plier le genoux à un ordre de kidnappeur semblait s'envoler. Mais pour autant je n'abandonnerais pas. Le Capitaine avait eu la décence de me laisser mon équipement, prétextant que je l'avais tout de même bien mérité et m'avait souhaitait bonne chance en étant désolé de ne pas savoir faire plus. Il faut dire que je ne l'avait définitivement pas aidé.

La première chose à faire pour moi, à mon sens, c'était retrouvé un Job. Et le meilleur endroit pour ça, quand on prend les gens comme moi, qui au final ne savent rien faire de mieux que tuer, c'était encore Nar Shaddaa. J'avais fini par trouver une piste : un vaisseau qui rechercher des porte-flingues. J'ignorais si j'avais le physique, mais j'étais sûre d'être capable de faire mes preuves. Et pour Mya, j'étais prête à faire un effort. Chercher moins les embrouilles, de taire un peu mon caractère de chien, de ...

-"Eh venez voir. Y a la bande de Koraï. Les voila. Ils ont prétendu toute la journée que le Séléné serait à eux à la fin de la journée !"

Le verre s'arrêta au bord de mes lèvres alors que j'allais enfin en prendre une gorgée. Non mais j'y croyais pas. C'était pas possible. Voila que je trouvais un employeur possible, et il fallait qu'une bande de voyou s'en prennent à ma solution. Devais-je continuer ? Oui ? Non ? Et aux premiers tirs, le verre se posa, vide, et ma main se porta sur la crosse de mon blaster.

Que voulez-vous ? Mon père le disait tout le temps, je suis un nid à emmerdes. Je peux faire ce que je veux, elles savent toujours où me trouver.
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ARTEMIS avait vu juste. Nous venions tout juste de déposer ça et là des conteneurs en duracier pour nous couvrir sans en avoir l'air que déjà, la bande de crapules mal dégrossie qui nous voulaient tout le mal du monde se présentait à l'autre bout des quais.

J'étais tranquillement en train de refaire les sangles de l'une de mes bottes sur le rebord de la rampe d'atterrissage lorsque les premiers tirs fusèrent. L'un d'eux vint effleurer la rampe sur laquelle je m'appuyais pour y laisser une trace ignoble de carbone, noire. Grave erreur. Il ne fallait pas toucher à mon bébé.

Je me redressais lentement, faisant crisser le cuir de mes habits ; mes mains allèrent chercher les Dioscures qui pendaient à mes côtés et je me retournais, l'appel du sang illuminant mes pupilles. Je levai un bras, visai, tirai, je levai l'autre, visai, tirai. Tour à tour, les Dioscures crachaient leurs flammes qui venaient se loger dans les corps mous de nos assaillants. La tête pastelle d'un twi'lek s'offrit comme hôtesse à deux de ces traits d'énergie.


" Officier Mac Cload, Soldat Davinson et Gyÿver ! Faites moi le plaisir d'éclater ces fils de banthas lubriques ! "

C'étaient le genre d'ordres que l'on avait pas besoin de répéter quand on était à la tête d'un vaisseau corsaire. La bande de pouilleux qui nous faisaient face toutes canines dehors, sûr d'une victoire rapide sur le seul homme qu'il avait vu jusqu'à présent, virent pousser subitement de derrière ces caisses innocentes des corsaires armés jusqu'aux dents, à la façon des champignons. L'échange de tirs se fit immédiatement plus intense et, alors que je m'abritai derrière ma propre caisse en duracier, ces fils de chiens n'eurent d'autres choix que de cesser leur avancée pour s'abriter à leur tour, trois des quinze bonhommes se trouvant déjà à terre pour témoigner de l'échec de leur premier assaut.

Nous étions largement supérieur par la qualité, mais l'évidence numérique voulait qu'ils l'emportent sur ce point. Je me relevai pour tirer à nouveau. Les quais étaient à présent désert... Que... Quoi?! Mais qu'est-ce que cette jolie blonde foutait à sortir d'un bar en plein carnage et à nous regarder tirer comme des sauvages ?! Mais... Elle a un flingue ! ... Ne cherchant pas à pousser plus loin les raisons d'agir de cette alliée inopportune, je décidais de me reconcentrer sur ce versant de la bataille pour gueuler par-dessus le vacarme du combat à l'adresse de mon Besalisk préféré - surtout dans ce genre de situation :
" Mac Cload ! Une idée de ce qu'on a pu faire pour les mettre en rogne à ce point ces connards-là ?! "
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Y avait pas à dire, Valiente Da Honore, c'était ce qu'on pouvait appeler : un nom d'merde. Un bon gros nom d'aristo, du type p'tites dentelles, balais dans l'cul et salon d'thé à chaque quart d'heure. Non, Arö Ventarë, c'était autrement plus classe. Bon, par contre, quand il était sur l'terrrain, Moktarr pouvait pas s'empêcher d'utiliser l'ancien titre d'son supérieur ; c'était comme ça ; ça lui r'venait. Amiral. Ouais, amiral. Ça sonnait bien, amiral . Ça faisait bon gros chef d'vaisseau, le genre de type qui gère, qui défonce et qu'on respecte. Ouais, amiral, c'était autrement plus classe que cap'taine.

Et donc, à ce moment précis, quand Moktarr entendit Ventarë gueuler :
«Officier Mac Cload, Soldat Davinson et Gyÿver ! Faites moi le plaisir d'éclater ces fils de banthas lubriques !», il a pas pu faire autrement que d'l'app'ler par son vieux titre :

«Amiral, message bien r'çu ! On va leur mettre une raclée, à ces enfoirés !»

Mais emporté comme un con par son poids, Moktarr trébucha sur la passerelle et alla s'écraser contre une caisse ; bon, heureusement, ses bourrelets lui servirent d'amortisseurs. En r'vanche, les tirs lui passèrent si près du crâne qu'ils lui auraient grillé les ch'veux s'il en avait eu (comme quoi, être chauve, ça a ses avantages).

«Ouch ! Putain ! Ma tête ! Y vont m'le payer, ces p'tites bites circoncises !»

Même si l'amiral leur tirait d'ssus comme un gros chacal, et fallait dire qu'il avait la classe, l'amiral, avec ses deux flingues et sa t'nue d'officier, les gars continuaient à avancer, sans trop s'faire d'souci pour la cervelle du voisin qui était v'nue décorer le sol en giclant tout partout. Y était sacrément temps d'freiner tout ça. Davinson et Gÿyver avait d'jà commencé à leur foutre une rafale en pleine gueule, mais ça les ralentissait pas pour autant, ces bâtards de fils d'emplumé. Mac Cload se rel'va en bougonant, prit son fusil mandalorien avec ces deux premières mains, dégaina son pistolet arkanien avec la troisième... et, avec la dernière, s'gratta la fesse droite (ben oui, plutôt que d'la laisser là à rien faire !)

Juste un p'tit détail, et après on r'tourne au combat : Ventarë avait appelé ses deux flingues "les Dioscures". Une histoire de dieux, ou un truc dans l'genre. En tout cas, ça sonnait bizarre, les Dioscures... Y avait que Ventarë pour aller dénicher des machins pareils. Pour son fusil mandalorien, Mac Cload avait fait un peu moins poétique et carrément moins divin : il l'avait nommé "Momo". Comme "Moktarr", mais en réduit, et en doublé. Chacun son truc, hein. Dégoût et des coups, l'heure n'veut pas discuter, comme on dit. Ou un truc dans l'genre.

Mais bon, qu'on s'appelle Dioscures, Momo ou Prout-prout Tagada, le résultat était l'même : sprotch ! Les gars tombaient comme des mouches ! Du coup, à force d'accumuler les kilos d'cervelle par terre, avec le peu d'neurones qui leur restait encore dans l'crâne, ils décidèrent de s'cacher derrière d'autres caisses, les enflures ! Les couilles molles !

Et là, comme ça, sans prév'nir une gonzesse avec un joli p'tit cul sort de je-ne-sais-où et décide de s'joindre à la fête. Des fois, faut pas trop chercher à comprendre, hein. Elle a un beau cul, et elle tire du même côté qu'nous. Moktarre ne d'mandait rien d'plus.

Entre deux tirs, l'amiral s'mit alors à gueuler comme un chien :


«Mac Cload ! Une idée de ce qu'on a pu faire pour les mettre en rogne à ce point ces connards-là ?!»

Piouw ! Ouh, putain ! Elle est pas passée loin, celle-là... Tiens ! Takatakata ! Prends ça, espèce de... Mais arrête de t'cacher, bordel ! Comment veux-tu que j'te descende, si tu t'caches tout l'temps ?!

«Aucune idée, amiral ! Mais j'les connais : c'est la bande à Koraï ! Des beaux salopards, j'vous dis pas !»

Piouw ! Encore râté ! Nananère !

«En tout cas, quand on voit la blondasse, là-bas, on s'dit qu'y valait mieux sortir tout d'suite l'gros calibre, hein ? Rien que pour son p'tit cul, faut pas qu'elle clamse, celle-là !»

Ouais, et question calibre, y avait plus gros que Momo. Bien plus gros...

«Couvrez-moi, amiral ! J'remonte chercher du lourd ! Avec ça, y f'ront moins leurs malins, ces p'tits salopards. Faudra juste tenir le temps que j'ramène le trépied et tout l'reste ! Ça ira ?»


«C'est à ces couilles molles qu'il faudrait d'mander ça, Officier ! Dépêchez-vous d'aller m'chercher la Grosse Bertha ! C'est pas dit qu'il vous restera assez d'ces crétins dégénérés en arrivant pour qu'elle soit réellement utile !»
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C'était fusil en main -la crosse contre l'épaule- et les lunettes de visée placée sur le nez que je sortais du bar, prête à faire un sérieux coup de ménage. Et ménage, il y avait à faire. La bande à Koraï, facilement reconnaissable à son plan d'attaque primitif, avait mis le paquet. Plan d'action : charge. Nombre d'hommes : beaucoup de trop. Et le pire, c'est que ce plan avait toujours des chances de réussite. Qu'importe le nombre tombé, si suffisamment franchissait la ligne de front, c'était souvent un carnage la suite.

Mais par chance, on en était pas encore là et Dieu-seul-sait-comment, un mec à la tignasse rouge beuglait des ordres et tenait l'ennemi en respect. Moi pour ma part, j'avançais d'un pas décidée. Il y avait pas loin une position intéressante -car à l'abri d'un mur- et sérieusement, le cul-sec d'il y a quelques minutes me restait sur l’œsophage. Faut dire aussi qu'un Whisky glace non savouré et sans avoir le temps de goutter la glace, c'était un crime.

Et une fois que ma lunette m'indiqua la portée de tir d'un ennemi, mon blaster commença à se joindre à la fête, crachant autant que j'appuyais sur la gâchette. Il fallait le reconnaître, maintenant que j'en savais plus sur mes origines, je comprenais un peu plus pourquoi j'aimais ça. Le bruit de la guerre, du combat et avoir le dessus ... je me serais presque jetée corps et âme dans la bataille si ça n'avait pas été stupide.

Une fois à couvert, je tira encore quelques salves avant de reprendre mes esprits et mon souffle. Autant la ligne de défense du Sélené que moi, on en abattait, autant il en revenait, si bien qu'à force, c'en était presque lassant. Passer ces tirs croisés relevaient du suicide et pourtant, ces abrutis se cramponnaient à leur idée. Laissant mon fusil pendre un instant, j'entendis le bruit d'une arme plus lourde faire du dégâts, et pas du possible coté "allié". C'était le moment ...

*Psssccchiiit*

La flamme d'un briquet vint allumer une clope que j'avais porté à ma bouche. Après tout, j'étais plus dans l'armée, je pouvais donc bien me permettre des petits extra du genre en plein milieu de l'action. Reprenant mon arme, j'avança alors ma tête pour revoir un petit peu l'étendue des dégâts quand un coup de poing me fut porté. Je devais reconnaître que je ne l'avais ni vu, ni entendu venir, mais ma réaction fut directe : mes mains lâchèrent mon arme et saisirent le coupe-jarret pour le renvoyer plus loin dans une technique d'auto-défense. Lui et moi étions maintenant derrière la paroi qui me servait de couverture.

Mes yeux se posèrent alors sur la cigarette tombant à terre, et la rage monta toute seule. Avant que l'agresseur se relève, je saisis mon couteau et lui planta dans le cou. Il y avait rigoler et rigoler, mais là c'était la goutte d'eau. Le whisky et maintenant ça, je sortais de mes gonds. Sortant la lame sanglante de mon arme, je la rangeais dans son fourreau et reprit mon blaster pour en finir.

Entamant une marche à découvert, il était définitivement hors de question que je laisse cette injustice être sans en redemander des comptes.
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« Ils sont pires que des rancors enragés ! Même un dragon krayt aurait reculé ! »

Les crasseux tombaient comme des mouches et pourtant ils insistaient ces fumiers ! Ils avaient dû recevoir une somme d'argent colossale pour venir ainsi se faire démonter violemment la gueule ou alors... Les menaces qu'ils avaient reçues s'étaient avérées bien plus intimidantes qu'une mort rapide et presque sans douleur. En tout cas, à cet instant précis, leurs motivations m'importaient guère, ce qui me tracassait davantage, c'était ce problème : si la technique était de notre côté et particulièrement absente du leur, il fallait leur reconnaître l'avantage du nombre et une incroyable ténacité. La ténacité... En un autre lieu, un autre temps, certains auraient tenu des discours sur cette valeur qu'est la ténacité. Le besoin de montrer à la galaxie que les armées de l'ombre savent en faire preuve... Mais c'était des discours pour d'autres galaxies, des galaxies qui auraient existé il y a longtemps, très longtemps, et en des terres lointaines, très lointaines avec des hommes bizarres, à la tête entre le crapaud taureau et la grenouille génétiquement modifiée. Enfin bref...

L'ange blond qui nous était descendu... du bar était une véritable bénédiction et la distraction meurtrière qu'elle représentait m'évitait d'avoir à appeler des renforts, ce qui aurait irrémédiablement obligé le Séléné à décaler son heure de départ. Son armement, son armure jusqu'à sa façon de tirer trahissaient un long moment passé au sein de l'armée de la République. Aucun doute là-dessus, c'était une recrue potentielle de choix à ne surtout pas laisser filer !

Se lever, viser, tirer, viser, tirer. Encore un au sol. J'activai ma radio à l'adresse de mon Officier-Artilleur : « On s'active Mac Cload ? Je suis déjà à cinq crétins abattus, si t'accélère pas le rythme, t'en auras plus assez pour me rattraper d'ici cinq minutes ! » En réalité, c'était pour son soutien lourd plus que pour le tir aux connards que je désirais le voir reparaître rapidement, mais lui avouer m'en aurait coûté bien trop en fierté.

Je me relevai, juste à temps pour voir la blondinette entamer un câlin avec un petit malin qui venait de se faufiler jusqu'à elle. Je liquidai le camarade de cet amant inopportun avant qu'il ne se joigne à leur partie pour un truc à trois avant de remarquer le nouvel assaut auquel procédait les pouilleux, profitant de la disparition du tir croisé qui les tenait jusqu'alors en respect. Davinson, obligé de rester à couvert en raison de la pluie d'énergie dont il était la cible privilégiée, allait bientôt se retrouver déborder de tous côtés. J'attrapai la grenade à fragmentation que j'avais pris soin de prendre en sortant du hangar et la balançai juste sous les pattes de ces chiens, coupant ainsi net leur avance, et leur faisant amorcer un recul précipité... trop tard. L'explosif fit son office, une jambe et divers autres morceaux moins identifiables se retrouvèrent à partir de droite et de gauche dans un éclair de lumière et un joli bruit de pétard.


« Merci, Capitaine ! J'sais pas ce que je ferais sans vous ! »

« Tu serais mort dans la flaque de ton sang et de tes tripes, Davinson. Maintenant, tiens moi ces dégénérés à distance, c'était notre seul joker ! »

C'était à ce moment là que la blonde se décida à sortir et qu'enfin, j'entendais les pas lourds d'un Besalisk qui se précipite provenant du hangar. Il n'y avait pas grand chose qui pouvait faire courir Moktarr Mac Cload. Même le boga noga ne le faisait pas courir, puisque lui n'avait pas de pattes pour se sauver. Non. À vrai dire, il n'y avait que deux choses : les jolies petites cuisses d'une twi'lek lubrique et la perspective de pouvoir faire exploser les chairs de grands escogriffes trop peu sensé pour le fuir plutôt que de l'affronter. La grosse Bertha allait encore cracher des flammes entre ses mains adroites...
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Humph-humph ! Remonter la passerelle. Humph-humph ! Traverser le hangar. Humph-humph ! Contourner tout l'bordel qui s'y trouve. Humph-humph ! S'précipiter dans l'ascenseur. Raaaaaaah ! Plus d'poumons ! «Quel étage, Officier-Artilleur Mac Cload ?» Mais dépêche-toi, saloperie ! «Huuu... En haut... Huuu... sur le... Huuu... pont...» Djjjjjjjjjj. Ces foutues portes s'ouvrent enfin. Pas trop tôt ! Et c'est r'parti ! Humph-humph ! Tourner à gauche, juste avant la carte d'la galaxie. Humph-humph ! Débouler comme un gros malade dans l'arsenal. Humph-humph ! Trouver la Grosse Bertha ! Raaaaaah ! Où qu'elle est, putain ? Ah, là ! Et allez ! Marche arrière, toute ! Humph-humph ! Ressortir comme un gros malade de l'arsenal. Humph-humph ! Paf !« «Hé ! Vous pouvez pas faire attention ?» Humph-humph ! «Désolé... Huuuuuuuuuuu... Mam'zelle Red... Huuuuuuuuuuu... On a... Huuuuuuuuuuuuuuu... des emmerdes...» Humph-humph ! Retourner vers l'ascenseur. Humph-humph ! «On s'active, Mac Cload ? Je suis déjà à cinq crétins abattus, si t'accélère pas le rythme, t'en auras plus assez pour me rattraper d'ici cinq minutes !» Humph-humph ! Ta gueule, putaaaaaaain ! Humph-humph ! «Ouais... Huuuu... Amiral... Huuuu... J'arrive... Huuuu...» Humph-humph ! Rev'nir dans l'ascenseur. Raaaaaaaah ! C'est pas tous les jours qu'on court comme ça ! «Quel étage, Officier-Artilleur Mac Cload ?» Mais meeeeeeerde-euh ! «Huuuuuu... En bas ! Huuuuuu... Dans le hangar... Huuuuuu...» Humph-humph ! Faire sortir les bourrelets, le fessier et tout l'reste de l'ascenseur. Humph-humph ! Re-traverser le hangar. Humph-humph ! Re-s'manier au milieu du bordel. Humph-humph ! Re-dégringoler sur la plate-forme d'atterrissage. Humph-humph ! Voilà. Ouuuuuuf !

Quand l'Besalisk reparut aux côtés d'la belle gueule de Ventarë, on aurait dit qu'il venait d'traverser toute la Bordure Extérieure à quatre pattes. Là d'dans, derrière sa cage thoracique, ça battait si fort, et dans tous les sens avec ça, que Moktarr se d'manda un instant si on lui avait pas installé une tymbale à la place du cœur.

Mais peu importait : il l'avait, sa Grosse Bertha ! Il l'avait ! Putaaaain ! Ouiiiiii ! Il l'avait !


«Me rev'là, Amiral !», qu'il hurla après avoir à peu près r'pris son souffle. «Et cette fois, ça va chier !»

Bon, fallait juste installer l'trépied, maint'nant, et ensuite... méga-carnage de la mort ! Seulement, ce trépied, l'était un peu rouillé, en fait. Ça f'sait un bon bout d'temps, déjà, que Moktarr s'était dit qu'y faudrait réparer ça, mais il avait un peu oublié c't'affaire, pour tout vous dire... Le cul contre une caisse, Bertha attendant son heure à ses côtés, l'Besalisk tenta de déplier c'trépied. Humph ! Nom d'un... Humph ! Pas moyen ! Sa... Humph ! ...lo... Humph ! ...p'rie ! Humph !

«Bon, euh... Problème technique, Amiral... Ce putain d'bordel d'trépied d'mes deux qui m'les brise...»


Afin d'éviter d'heurter les âmes innocentes qui pourraient lire ce texte, nous avons décidé de censurer les soixante-dix-huit mots vulgaire employés par le sieur Moktarr Mac Cload pour qualifier ce trépied tandis qu'il cherche à l'ouvrir. Cependant, ne désirant pas ennuyer notre lecteur, nous lui proposons à la place un documentaire passionnant sur la vie des banthas. Les banthas sont de grands quadrupèdes herbivores, dotés d'une épaisse fourrure et d'une musculature puissance. Les mâles de cette espèce ont le crâne orné de deux grandes cornes en spirale. Fait singulier pour une espèce animale, les banthas sont présents partout dans la galaxie, ce qui constitue un mystère pour la communauté scientifique, qui ne s'explique pas l'extraordinaire diversité de la répartition géographique de ces animaux. Le bantha est même devenu l'objet d'un culte, et les moines Dim-U n'ont de cesse de vénérer cette créature si présente dans la vie des hommes. Le bantha possède des capacités d'adaptation remarquable, et peut sans problème vivre dans des climats froids ou chauds, et dans pratiquement n'importe quel environnement géographique (bien que la plupart des troupeaux préfèrent parcourir les plaines). A l'origine les banthas sont des bêtes sauvages, se déplaçant en larges troupeaux, mais ce sont des animaux paisibles et il très facile de les domestiquer, en un temps relativement court. Dans la plupart des cas, leur stature physique en fait d'excellentes bêtes de somme pour les travaux pénibles, notamment dans les cultures, ou pour le transport d'objets lourds. Les banthas font eux-même l'objet d'un élevage agricole, et leur lait ainsi que leur viande sont des denrées très communes. Leur épaisse fourrure permet également la confection de vêtements, chaussures, pantalons, vestes, qui rencontrent un franc succès sur la plupart des marchés de la galaxie. L'énorme masse de banthas est en effet garante de prix bas, ce qui fait des produits issus de ces animaux des éléments-clé du commerce sur les planètes peu développées. Sur les mondes modernes, où le bantha est plus rare qu'ailleurs, les prix ont tendance à augmenter, et les vêtements issus de ces créatures sont parfois l'objet d'une mode qui se veut tendance tout en prônant un certain retour aux sources. Il existe une multitude de sous-espèces à l'intérieur de la grande famille des banthas, dont les différences peuvent être significatives, tant dans le comportement que dans l'aspect morphologique. La plupart des banthas, on l'a vu, sont doux et se laissent facilement approcher. Mais certaines sous-espèces, comme celle que l'on peut trouver sur la planète Talasea, sont toutefois assez dangereuses et il n'est pas rare qu'un animal charge à vue sur toute personne tentant de s'en approcher. De tels assauts sont souvent synonyme de piétinement si l'on est à pied et sans défense, notamment en raison du poids de l'animal et de ces cornes, qui peuvent se tansformer en un instant en arme mortelle. La taille des banthas peut également varier selon les sous-espèces. Certaines races peuvent atteindre des tailles considérables, allant parfois jusqu'à 5 mètres de hauteur (deux fois la taille moyenne). Sur la planète Tatooine, un monde aride et désertique, les banthas font également l'objet d'une sorte de culte chez les Tusken, les terribles Hommes des Sables. Chaque guerrier du clan possède son bantha personnel, avec lequel il développe une relation empathique aujourd'hui encore inexpliquée, les deux entités devenant intimement liées. Cette relation va même jusqu'à la mort, l'un ne pouvant vivre sans l'autre. Sur certains mondes peu développés, ou dont les conditions de terrain gênent l'emploi de véhicules, les banthas sont souvent utilisés comme monture pour les civils aussi bien que pour les militaires.



«... de salop'rie d'trépied d'merde veut pas s'ouvrir !»

À c't'instant, l'tir d'un blaster passa à côté d'l'oreille droite du Besalisk. Non mais oh ! Y commencent sacrément à les lui casser, ces p'tits fumiers ! Jusque là, Mac Cload était resté plutôt calme (si-si, c'est sa manière à lui de rester calme...), mais là, ils les lui brisaient sec. Et, au cas où vous l'sauriez pas, y vaut mieux pas mettre un Besalisk en rogne. Parce que sinon...

«Non, mais je vais te me les...»

Et là, dégoulinant d'sueur, tout rouge de rage, Mac Cload, balance ce p... de b... de m... de trépied à la figure d'un gugus qui, s'étant avancé un peu trop près, s'écroule par terre sans comprendre c'qui lui arrive, ramasse la Grosse Bertha avec ses quatre mains (c'est qu'elle est lourde, la cochonne !), passe par dessus les caisses, s'met à gueuler un bon gros «Raaaaaaaaaaaaah !!!!» comme y sait si bien les faire, et tire, et tire, et tire sans plus trop réfléchir, gueule encore, et retire, et retire, et retire, et ça fout du sang partout, et ça gicle, et gicle et rata-gicle, et c'est bien dégueu, et regardez-le éclater une cervelle par ci, et dégommer un thorax par là, et hurler en tourniquotant sur lui-même et en poussant des rugissements d'malade. Ah çà ! La méga-branlée qu'il leur met, le Moktarr ! Même qu'y comprennent rien à c'qui leur tombe sur la gueule, les p'tits gars !

Évidemment, vous aurez envie d'vous dire que Moktarr a fait son super-héros, que ça y est ! il a massacré tout l'monde, et même que, au moment où il restait plus beaucoup d'gars encore debout, l'un d'eux va prendre la blondasse à revers, foutre la pointe de son blaster sur sa jolie tempe toute rose, gueuler à Super Momo :
«Si tu continues, j'la bute !», et que forcément, Super Momo aura plus d'autre choix que d'lâcher son arme, mais que, plein d'ressources, il sortira son pistolet arkanien d'un pan d'ses fesses resté secret, tirera pile entre les deux yeux du gars qui louchera comme un con au moment d'tomber à la renverse, et du coup que la gonzesse s'ra sauvée, et qu'elle s'mettra à courir bras ouvert vers son sauveur, et qu'elle lui f'ra un gros baiser plein d'papilles et plein d'bave, et même qu'ils bais'ront comme des bêtes sauvages pendant trois nuits et trois jours d'affilée, et qu'ils se marieront et auront beaucoup d'enfants (enfin, pas trop quand même, hein ! Parce que ça braille tout'l'temps, les mioches !). Hein oui, c'est ça qu'vous vous dites ? Parce qu'au point où on en est, ça a tout l'air de s'finir comme ça, c't'histoire...

Eh ben non ! Oubliez tout ça, la prise d'otage, la baiserie, le mariage, tout ! Parce qu'on est pas dans un film, là, mais dans la vraie vie. Et dans la vraie vie, les choses sont toujours plus compliquées que c'qu'on voudrait...

Évidemment, à jouer les méga-bourrins comme ça, y en a plus d'un qu'ça a fait fuir, et comme des mouches avec ça ! Mais dans la bande, y avait pas qu'des couilles molles. Et plus précisément, y en avait un - un p'tit rodien qui aurait pu inventer la poudre si on avait pas été à l'ère du blaster - qui eut la bonne idée d'esquiver ces tirs de fou furieux en s'cachant derrière une caisse, de détacher l'détonateur thermique qu'il avait à la ceinture, et d'le balancer sur c'gros Besalisk qui s'était foutu au milieu d'tout l'monde en cherchant à tout zigouiller comme un gros malade.

C'est dans ces moments-là - quand un détonateur vous tombe sur la gueule - qu'on r'prend ses esprits. À l'instant où Moktarr vit cette p'tite boule grise rebondir et s'loger sous ses pieds en f'sant suivre sa trajectoire d'un léger
«bidididip...», sa face changea d'couleur. «Bip...» Oh merde ! Lâcher la Grosse Bertha, viiiiite ! «Bip...» Courir, humph-humph ! Allez ! «Biiiiip...» Noooooon ! Avec le souffle de l'explosion, ça va...

«BAOOOOM !!!!»

Moktarr avait beau s'manier comme un dératé, il fut projeté en avant à une vitesse pas possible. Autour de lui, le sol s'mit à vaciller, à s'remplir d'étincelles, jusqu'à c'qu'un mur vienne glisser jusqu'à lui et lui foutre un énoooorme coup au milieu d'la face. Et dans tout c'bazar, le visage d'la blonde, qui a juste le temps d'apparaître pour finalement s'engouffrer dans une spirale lointaine, mais lointaine... Et là, le noir. Le vide intersidéral. Et les p'tites étoiles qui lui tournent autour du crâne sous l'sifflement d'un oisillon.

Voilà comment un Besalisk, pour avoir voulu jouer les héros, évita la mort à deux doigts, se r'trouva proj'té contre un mur par le souffle d'une explosion, et assommé aux pieds d'une jolie donzelle aux cheveux blonds, qu'il aurait bien aimé sortir de là, alors que c'est elle, maintenant, qui va devoir le tirer d'affaire...
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Le vacarme d'une explosion ... Voila qui avait de quoi m'amener à me planquer. Non parce que sans déconner, j'avais beau être blonde, les petits engins sphériques qui explosent, j'avais toujours préféré les lancer et ne pas en être la victime. Mais plus que tout, j'enrageais de les voir ainsi gaspiller pour le besoin de faire du bruit. C'était déjà pas facile tous les jours de s'en procurer ... Je connaissais un Rodien qui allait regretter son acte.

Bon le problème, c'était pas le Rodien. Le vrai problème, c'était un Besalisk qui avait "volé" jusqu'à moi, ou plutôt jusqu'à un mur proche histoire de me faire un petit coucou. Et au vu de l'accoutrement, le doute n'était pas vraiment permis : c'était un du Séléné. Le flinguer, ça aurait été comme brûler toutes mes chances de voir un jour ma possible entrée dans cet équipage de joyeux bargos. Mais bon sang, le mettre à l'abri, c'était tout autant une tâche titanesque. Parce que bon, quatre bras et le bide qui sort, c'était pas non plus un poids associable à celui d'une gosse de 10 ans.

Le choix, si on pouvait parler de choix, fut vite fait. Me plaçant en couverture, je m'agenouillais pour me rendre difficilement touchable, ainsi que pour accentuer ma précision au tir. Personne ne toucherait à ce passe-droit aussi gras qu'un Bantha. Et puis, on ne me surnommait pas Semperfi pour rien. Au Diable l'armée, mais pas les principes de vie.

Quelques salves sur des ennemis décidément vraiment trop tenaces, et je lâchais enfin la pression -que ce soit celle de la gâchette ou celle de ma tension-. Comment ? Pourquoi ? Qu'est-ce ? Tant de questions que je ne me poserais pas. Un hurluberlu à la tignasse rouge devait y être pour quelque chose, mais mon blaster avait tout de même bien chauffé pour enfin voir l'ennemi -ou ce qu'il en restait- partir en retraite.

-"Toi, tu m'en dois une ..." dis-je alors, à l'intention d'un Besalisk inconscient près de moi, tandis que mon dos s'adosser au mur.

Et posant mon arme sur le coté, je me décidais à allumer une nouvelle cigarette avant de me rendre compte qu'il ne m'en restait plus. J'avais oublié ce détail. Et bien évidemment, faire les poches d'un mec à quatre bras, c'était pas forcément la meilleure idée.

-"Réflexion faite, tu m'en dois deux ..." terminais-je, voyant alors un gars s'approcher. Étrangement, de plus près, cette tignasse rouge, tout comme cette bouille, ne me semblait pas si inconnue que ça.
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« - Et là, Mac Cload grimpe sur une caisse et commence à arroser tous ces connards édentés avec la Grosse Bertha ! Un massacre ! Et c'couillon, il était tellement dans s'délire qu'il a tout juste eu le temps d'voir le détonateur qu'on avait balancé entre ses grosses cuisses ! Et là, il a tout juste le temps d'courir trois pas sur le côté que BBBBAAAOOUUMMM ! L'gros Momo' décolle et va s'écraser contre l'mur, à côté d'la blonde ! »

Le vieux twi'lek qui avait assisté à toute la scène depuis la fenêtre de son bureau éclata de rire avant de se rendre compte que son interlocuteur le dévisageait, sceptique.

« - Tu m'crois pas, vieux malabar ? »

« - Bah franch'ment : non. Question d'vraisemblance, tin n'histoire tiens pô l'route ! »

« - De vraisson-quoi ? »

« - Vraisemblance, cherche pô, t'peux pas test'. »

Et pour la défense du « vieux malabar » en question, je dois bien avouer que j'aurais partagé son scepticisme si je n'avais pas été là pour assister à cette scène largement... risible. Enfin, si le ridicule ne tuait pas, les gangsters énervés le faisaient pour lui et, malgré l'intervention remarquable de mon Officier-Artilleur, il en restait encore une poignée pour résister stupidement.

Le miracle de la physique qui avait entraîné l'envol de Mac Cload avait également propulsait la Grosse Bertha jusqu'à moi. Bien moins massif que mon Besalisk préféré, je fus obligé de prendre le temps de déplier le trépieds de l'arme, couvert par mes deux hommes encore conscients, avant de commencer à faire le ménage sur les docks. Et le ménage fut fait, moralité : « Là où le Séléné passe, les bouseux trépassent ! ».


« - Davinson, Gyÿver, vérifiez que la zone soit tranquille et contactez les autorités pour évacuer les blessés. Pour ce qui est des morts, récupérer ce qui peut l'être sur eux, de toutes façons, si nous ne le faisons pas, les charognards le feront avant qu'un membre éventuel de leur famille ne se présente, autant que cela nous profite. »

Ayant fini de donner mes ordres, je me dirigeais tranquillement vers notre ange blond et son énorme chérubin. Vieille habitude, je sortais une cigarette de l'une des poches de mon manteau ainsi qu'un lourd briquer d'acier. Courtois, je proposais à la jeune femme de m'accompagner dans mon plaisir cendré avant de m'asseoir négligemment sur le ventre rebondit de mon Officier que j'entendais ronfler de là où je me trouvais. Je tirais un coup, faisant rougeoyer le bout de ma cigarette, avant de relâcher la fumée loin dans les airs, dessinant des formes vaporeuses dans l'éclat glauque des néons.

« Je suis le Capitaine Ventarë du Séléné, et je vous remercie pour votre aide et surtout pour m'avoir sauvé mon Second et Officier-Artilleur Moktarr Mac Cload, ci-dessous. Vous avez quelque chose de prévu d'ici le mois prochain, voir ceux qui lui succéderont ? Nous aurions justement besoin de tireur de votre trempe, Soldat... ? »

La fin était laissée en suspend, invitation tendue à la jeune femme de se présenter.
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-"Pas de quoi ... Vous me filez votre briquet ?"

Il me remerciait. Pas trop mal. C'est que ça me faisait marquer des points ce genre d'attitude, visiblement. Et allumant la cigarette qu'il m'avait si gentiment filé, je me disais que c'était quand même bien la première fois qu'un "Pas de quoi" réellement sincère sortait de ma bouche, tant il était cette fois purement intéresser.

Non parce que sans déconner, le chômage, ça n'allait pas le faire encore très longtemps. Et voila qu'il continuait dans ses présentations. Si je comprenais bien, la chevelure rouge qui donnait les ordres, c'était le Capitaine, et le grassouillet, son second ... autant le premier coulait de source, autant le deuxième n'avait surement pas fini de m'étonner.

Et même pas le temps d'atterrir que mon plan parfait tombait à l'eau. J'allais visiblement même pas avoir besoin de convaincre qu'il semblait me proposer un poste sur son vaisseau. Mon moi intérieur bondissait de joie à l'idée de ne pas avoir à faire des phrases pour plaire et convaincre quand une autre partie appréciait le simple fait de tirer quelques bouffées de cette cigarette. Oui mais ...

-"Midosea ... Mais faites comme tout le monde, appelez moi Semperfi ..."

J'allais pas en mourir. Depuis le temps que l'unité m'avait ainsi baptisé, c'était presque plus facile à porter que le nom que mon "paternel adoré" m'avait refilé. Mais bon, même si l'offre m'emballait, voir me botter un peu grave quand même, je me devais de pas aller trop vite. C'est vrai quoi ? Et si c'était sous-payé ? Et si son équipage, vachement masculin de ce que j'en avais vu se faisait des idées ? Et si ...

-"Je vous répondrais que ça pourrait m'interesser, si la paye est bonne."

La paye, oui je sais. Des mecs, j'en avais plein autour de moi à l'armée, alors j'avais l'habitude pour ce détail. Mais la tune ... pas question de bosser pour quelqu'un si la paye égalait seulement celle de l'armée. Merci, mais l'humanitaire, j'avais donné et bien assez donné. Tout ça pour m'entendre dire quoi au final ? Qu'un de mes ancêtres était un Mandalo et que mon caractère était de chiotte. Crétine de hiérarchie républicaine.

-"Faut voir ce que vous proposez donc ... Capitaine."

J'avais accentué le dernier mot, non sans une touche d'ironie. Je m'y faisais pas encore, à son nom. Sa gueule me disait quelque chose, mais ni capitaine, ni Ventarë réveillait un souvenir dans mon esprit. Bordel ? Je l'avais vu où ce mec ?
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La jeune femme ne perdait pas le nord et son aplomb me plut tout de suite, ce que je signifiais par un sourire simple, pas charmeur le moins du monde mais peut-être un peu amusé. Elle était décidée, déterminée mais pas stupide. Un excellent élément, certainement. Pour autant, je ne pouvais pas me permettre de lui proposer plus que ce que je proposais aux autres, c'était la première règle de ce vaisseau à savoir l'équité.

" - Je vous propose ce que je propose à tous mes hommes. Un salaire se situant à quinze pour cent au-dessus de la moyenne des salaires galactiques avec des bonus à chaque rentrée d'argent générée par l'équipage du Séléné. L'équipement, le couvert, le logement sont à nos frais de même que les soins que vous aurez à subir suite à nos missions. Est-ce que cela vous convient, Soldat Semperfi ? "

" - Oui... Bon ... On va faire plus simple : oubliez le Soldat. Ça me rappelle un... mauvais souvenir. "

La jeune femme grimaça un peu au mot soldat, avec une mine quelque peu énervée.

" Excusez-moi pour le titre, Semperfi, mais il faudra bien que je vous en donne un lorsque j'aurais besoin de m'adresser à vous. Sans être un vaisseau militaire, j'en impose certaines règles à mon bord, histoire de faire comprendre à mes gens la différence entre eux et des pirates. J'vous laisse choisir le titre, mais il m'en faudra un. Artilleur ? Commando ? Sergent ? Il serait envisageable, vu vos capacités et votre entraînement militaire, de faire de vous un chef d'escouade plutôt qu'un simple soldat. "

" - J'étais caporal. Vous avez qu'à utiliser ça. Mais évitez le Caporal Semperfi. Ça le fait moyen. Soit Caporal, soit Semper. "

" - Et pourquoi pas Caporal Midesoa ? C'est que ça vous pose une femme un nom pareil, je dois vous avouer que vous avez un bien joli nom, tout à fait épique. "

Le nom sembla lui convenir puisqu'elle mena la conversation sur un autre terrain.

" - Rassurez moi d'un truc avant : vous avez pas des Jedi à votre bord ? "

Je tirai une nouvelle dose de nicotine avant de continuer.

" Non, pas de Jedi. Pour ce que je les ai fréquentés, leurs préceptes seraient... Contradictoires avec nos missions. Déjà, ils n'acceptent pas d'être payés, et moi, j'engage pas d'bénévole, ça finit toujours mal ce genre de magouilles. "

Une moue approbatrice illumina le visage de l'Ange blond alors que je venais de répondre à propos des moines guerriers. Visiblement, elle avait avec eux un passé en commun du genre... Plutôt trouble. Je souriais à nouveau, heureux d'avoir trouvé enfin un vrai soldat à recruter et non pas l'un de ces bras-cassés dont nous avions plutôt l'habitude.

" - Je dois vous faire un CV ou vous jaugez par vous même avec le temps ? "

La jeune femme jeta le mégot de clope au nez de Moktarr et lorsque le mégot atteignit le nez de mon Officier, je ne pus m'empêcher de rire. Non, vraiment, le caractère de cette femme me plaisait.

" J'vous passe ce geste avec plaisir, vous n'êtes pas encore des nôtres, mais il sera votre supérieur si vous décidez d'intégrer nos rangs, alors profitez-en maintenant. "

Celle que je venais de baptiser officiellement le Caporal Midesoa haussa les épaules quand je lui annonçai la qualité de supérieur du Second Mac Cload.

" - Tant qu'il est pas "déplacé" je devrais m'en accommoder. Mais je vous préviens, loin s'en faut, on dit que j'ai un certain... franc-parler. "

" - Pour ce qui est de Momo', ne vous inquiétez pas, le Séléné est équipé d'une Intelligence Artificielle, ARTEMIS, elle le surveille de près ainsi que tous les autres hommes de l'équipage. Toutes relations sexuelles sont proscrites à mon bord, pour satisfaire votre libido, vous disposerez de permission à chaque escale. Enfin, pour ce qui est du franc-parler, tant que vous ne désobéissez pas ouvertement à un ordre par caprice, nous acceptons toutes les idées contradictoires aux nôtres tant qu'elles sont fondées.

J'envoyais une nappe de fumée en direction du visage de mon bras droit espérant que cela finirait par le réveiller, en vain. Je reprenai alors la question des modalités de l'embauche :

" - Pas de CV, uniquement un casier judiciaire vierge, nous ne voulons pas avoir de soucis avec le gouvernement de la République ni les gros clients potentiels puisqu'ils seront à terme notre principale source de revenues en tant que vaisseau corsaire. Pour le reste, vous prouverez votre valeur dans le feu de l'action. "

" - Par contre pour le casier judiciaire : je sors de l'armée, dit-elle en regardant autours d'elle le carnage, et avec ce qui vient de se passer, vous avez une idée de sa virginité.

" - Êtes-vous activement recherchée ? "

" - Mon casier est aussi vierge que moi à quinze ans pour tout vous dire mais non pas à ce point là. "

Le sourire qui avait disparu revint presque aussitôt et je lâchais la bouffée que j'avais retenu de soulagement. Il ne manquait plus que ça ! Que je rate une gâchette pareille pour une histoire à la con... Mais tout allait bien finalement, Happy Ending !

" - Alors nous n'avons rien contre vous. Votre passé est votre passé, tant qu'actuellement vous n'êtes pas une criminelle en fuite, le reste me va ; pas d'impertinence pour le plaisir de jouer les gros bras, faites votre boulot, aidez les autres à faire le leur, et tout devrait bien s'passer. "

Je me débarrassai de ma cigarette d'une simple pichenette du doigt qui l'envoya mourir dans une flaque d'eau qui s'étendait au milieu de la rue. Je me laissais glisser pour descendre du ventre flasque de mon Officier-Artilleur avant de retirer l'un de mes gants et de tendre la main au Caporal Midesoa en lui lançant tout à fait sérieusement :

" - Alors, serez-vous des nôtres, Caporal Midesoa ? "

Sa main se retrouva à serrer la mienne fermement. Le Séléné venait de s'offrir un brin de femme formidable, cela ne faisait plus aucun doute.
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Les jolies p'tites étoiles... Les chandelles qui tourniquotent... Et puis... Et puis... Oh ?! Une plage ! Mais oui ! Oui-oui-oui ! C'est une plage ! Avec plein d'nanas en p'tite tenue, des fruits exotiques, des bon p'tits alcools, une jolie blonde amatrice de gros-calibres... Et puis... Attendez... Mais c'est... Mais c'est... UNE ODEUR DE CLOPE !!!

«Keuf ! Keuf ! Keuf !»

Un premier œil s'ouvre. Des pieds... Ouais, deux paires de pieds (soit quatre pieds au total, ce qui nous donne... euh... deux personnes. Sauf si c'est une race un peu bizarre avec quatre pieds, auquel cas ça f'rait qu'un seul bonhomme, mais ce s'rait pas probable qu'il est mis deux paires d'godasses différentes. Ou p'têt aussi qu'c'est une race de gars à un seul pied, genre des poussins jaunes suspendus à une ventouse avec des p'tites ailes, et qu'ils fonctionneraient par couple, mettant chacun la même chaussure que son conjoint... Enfin bon, peu probable...). Et puis...

«Keuf ! Keuf !»

Derrière les pieds, un cadavre. Et l'Séléné, aussi. Et Nar Shaddaa en arrière plan, avec sa flopée d'vaisseaux en tout genre, ses néons bizarres et ses ruelles tout' sombres où pullulent des trucs pas nets.

«Keuf ! Raaaaah !»

L'œil essaie d'aller vers le haut. Bon, pour ça, faut d'abord esquiver toute une jungle de cils et autres bizarreries du style. Voilààààà... Et là haut, y a qui ? Hum... Deux paires de fesses (soit quatre fesses au total, ce qui nous donne... ben, oui... toujours deux personnes. Sauf si c'est une race un peu bizarre avec quatre fesses, auquel cas ça fait... Enfin bref, laissez tomber). Donc, deux paires de fesses qui doivent appartenir à... Euh... Ah oui ! Ça avait fait BOUM... Et avant... Et avant, y avait eu la bande à Koraï... Et... Et la blonde... La blonde... La blonde... Donc, d'après une analyse logique sacrément sotisphiquée, faut en conclure qu'la première paire de fesses appartient à la blonde (Waw ! L'autre œil s'ouvrit d'un coup, là !), et qu'la deuxième, eh ben, c'est celle du cap'taine Ventarë (Bwaaah ! Les deux yeux s'refermèrent en même temps !).

En r'pensant à la blonde, à sa combi archi-moulante, et surtout à tout c'qui pouvait y avoir en d'ssous, Moktarr se rel'va d'un coup. Mais...[/i]

«Ouch, ma tête !»

Et de s'frotter l'crâne en plissant les yeux, comme quand il s'est pris la cuite du millénaire (c'est-à-dire à chaque escale du Séléné).

«'Tain ! Ça fait comme si j'me s'rais pris un croiseur républicain en pleine gueule, moi ! Ou-lou-lou !»

D'vant lui, y avait la blonde (et l'cap'taine aussi). Il r'ferma les paupières pour les rouvrir d'un coup, ce qui lui donna pendant un quart de s'conde l'allure d'un bantha sodomisé à coups d'sabre laser. Il saurait pas trop dire pourquoi, mais la frimousse toute rousse de Ventarë lui donna envie d'faire le salut militaire, ce qu'il fit, et qui dénota un p'tit peu d'ses tics de gueule cassée, faut bien l'avouer.

«Amiral ! La zone est sécurisé, amiral !»

Puis il s'tourna vers la donzelle et fit une sorte de courbette qu'une Besalisk femelle aurait trouvé galante, c'est sûr, mais qui, pour une humaine, faisait plutôt youpi-j'mets-mon-cul-en-buse !

«Bon, alors, moi, c'est Moktarr Mac Cload, officier-artilleur du Séléné, conceveur du Séléné, bras-droit du cap'taine Ventarë, Besalisk célibataire, et Momo pour les intimes.»

Il s'passa encore l'crâne sous ses gros doigts tout engourdis.

En s'présentant comme bras-droit du cap'taine, un truc le fit tilter, mais quoi ? C'était pas l'fait d'avoir deux bras droits qui l'dérangeait par rapport à c't'expression : pour ça, il s'était fait une raison d'puis bien longtemps. Mais il avait pas dit "Amiral", juste avant ? Ou-la-la : toutes ses idées étaient embrouillées, j'vous jure ! Enfin bon, cap'taine, amiral, c'était du détail, tout ça. La fille f'rait pas gaffe. Y a qu'les gens d'l'armée qui sont sensibles à c'genre de débilités - et encore !


«Parc'qu'on va être intime, hein, mam'zelle ?», qu'il lui lança avec ce même sourire qu'adresserait plusieurs milliers d'années plus tard un très lointain descendant de Moktarr à un Jedi cherchant une planète perdue...
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Sérieusement, je savais pas trop quoi penser. Entre gros bide sortant et la gueule dans le coaltar ou d'apparence bon équipier, c'est que mon coeur balançait concernant le Besalisk. A le voir, debout, il avait cette prestence qui fait que vous y regarder à deux fois, tant vous prendre une simple claque de ce genre d'êtres vous ferez mal à en baver. Puis il y avait son parler... Et rien qu'a l'entendre comme ça, je savais deux choses : il était aussi fourni que le mien, et du même type, si ce n'est que le mien sonnait avec un timbre de voix plus délicat.

L'un dans l'autre, un rire se dessina sur mon visage, que je ne retins plus.

-"Dans tes rêves, fêlé du gros calibre." lui lançais-je sans une once d'hésitation, comme une réponse claire à sa question.

Mais alors que mon regard se posait sur l'Amiral, ou le capitaine -je ne savais plus maintenant-, je me souvenais de ce qu'il avait dit un peu plus tôt, quand M'sieur-quatre-bras était encore en train de saluer Morphée. Et comme je ne me sentais pas de perdre des points alors que je venais d'en gagner, il me fallait faire un effort.

-"Je voulais dire : Vous resterez célibataire, Monsieur ..."

Et alors que je le disais, mon regard revenant sur ce "supérieur", le sourire revenait et je corrigeais à nouveau :

-"... Momo."

L'intimité, clairement pas. Mais le simple fait de mon attitude montrait une chose essentielle, évidente : je n'étais pas contre l'entente clairement amicale. Après tout, j'avais devant moi ma nouvelle équipe, ma nouvelle famille. Et en famille -quand ce n'était pas certains membres de ma famille de sang- j'étais plutôt du style à mériter mon surnom.

-"Faut avouer que vous sortez du lot. Et vous avez des arguments qui me fascine."

Tu parles d'arguments. Tout le monde ne sortait pas une "Grosse Bertha" en pleine discussion flingues-en-mains. Si dans leur vaisseau, ils avaient d'autres jouets de ce genre, j'allais être à mon bonheur avec eux. Et avec ce genre de matériel, tu parles aussi qu'il serait fait mon job.

-"Maintenant, avec votre permission, commandant, je vais aller chercher mes affaires que j'ai laissé dans ce bar."

Commandant, parce qu'au final, c'était un réflexe et qu'entre Amiral et Capitaine, je ne savais plus.

-"Capitaine Ventarë..."

Ah ben voila, c'était réglé ...
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