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"-Nous atterrirons au spacioport de Nar Shaddaa dans 20 minutes."

Les droïdes de services déambulaient dans les allées de la navette de transport hebdomadaire Coruscant Nar Shadda en répétant cette phrase. Les passagers commençaient à se préparer pour sortir le plus vite possible de cette boîte de conserve, un ancien transporteur de troupes reconverties en transporteur de passager, visiblement l'argent économisé par la compagnie en achetant cette casserole n'avait pas été investi dans l'augmentation du confort.

Darman regardait par son hublot, rien que des nuages, ils n'avaient pas encore traversé la couche atmosphérique de la planète, mais ont commencé à discerner des lumières de la planète-ville. Le soldat se disait qu'il ne serait pas si dépaysé par rapport à Coruscant, des immeubles hauts, une population de civils grouillant faite de toutes les espèces que la galaxie pouvait compter. Il n'en revenait toujours pas d'avoir accepté cette mission, enfin « accepté » c'était un bien grand mot, on ne lui avait pas laissé le choix. En étirant ses bras pour se réveiller après le voyage de deux heures le lieutenant se remémora la façon dont il c'était retrouvé embringué dans cette histoire.

Coruscant : État-major de l'Armée de la République. 2 jours plus tôt »
Dieu que Darman détestait cet endroit, un grand bâtiment a deux pas du Sénat,  qui était censé être à l'image de l'armée : imposant et ordonné, mais pour Darman il faisait surtout pompeux et arrogant, ce qui en soi n'était pas vraiment loin de ce qu'était la plupart des haut-gradés. Le lieutenant dénotait d'ailleurs dans toutes marbrures, tapis et buste de « héros » de l'armée. Le soldat portait son armure de plastoïde blindée à bande bleue, cette dernière avait connu des jours meilleurs, éraflé de partout, la bande bleue (symbole de son grade) avait presque disparu.

Mais ce n'était pas l'état de l'armure qui gênait, c'était l'armure elle-même, les types en poste ici n'en avaient sûrement pas vu depuis leur classe, ils se promenaient tous en uniformes de sortie ou d'apparat. Ils portaient sur le lieutenant un regard fait d'un mélange d'étonnement et de condescendance, s'il avait pu voir le regard de Darman sous son casque ils auraient vu que lui les regardait avec mépris.

Il arriva à sa destination. Il se demandait encore ce que le « Bureau des affectations transversales » avait de si important à lui dire pour le tirer de ses manœuvres d’entraînement avec ses hommes. Darman regarda encore le titre écrit en dorée sur la porte. « Bureau des affectations transversales » un titre ronflant pour une agence de location de soldat. C'est du moins comme cela qu'on l'appelait. Ce bureau d’occuper de « prêter » des soldats aux autres agences gouvernementales pour certaines missions. Il prit une grande inspiration et frappa à la porte, après une ou deux minutes l'énorme porte coulissa dans le mur avec un chuintement.


"-Entrez lieutenant !!"

Darman pénétra dans le bureau, il était comme le reste du bâtiment, grand, pompeux et ostentatoire. Dans un coin une secrétaire twi lek pianotait sur un data pad et au fond derrière un énorme bureau en marbre jaune de d'Alderaan se tenait le général Shad Q'nira. Il tournait le dos au lieutenant le regard braqué vers l'énorme baie vitré de son bureau par laquelle on pouvait admirer la coupole du Sénat. Darman senti immédiatement une énorme antipathie envers ce type, il s'avançât jusqu'au bureau et se mit au garde-à-vous.

"-Lieutenant Skaraty au rapport Mon Général !"

Ce dernier ne bougea pas, c'était la technique habituelle des types certaines de leurs supériorités, faire poireauter, histoire de bien te faire comprendre « que je suis au-dessus de toi, je t'appelle tu viens et si je veux je peux te faire attendre indéfiniment ». Le général se retourna finalement et toisa le lieutenant, le général était le patiforma de l'officier puant : Uniforme sur mesure, décoration briquée a l'extrême, moustache lissé et peigné, rasé de prés et embonpoint quelque peu proéminent hérité a force de rester le sheb vissé dans son fauteuil en cuir de Bantha.

"-Repos lieutenant, je vous remercie d'être venue aussi vite. "


*Comme si j'avais eu le choix * pensa Darman.

"-Si je vous ai fait venir c'est parce que vous m'avez était chaudement recommandé par l'état-major"

Le général se posa dans son fauteuil, mais se garda bien d'offrir un siége a Darman

"-J'ai besoin de vos compétences de terrain pour accompagner un Jedi sur Nar Shaddaa, une fois la-bas vous..."

Darman ne laissa pas finir le général, il ôta son casque et le posa avec force sur le bureau, le bruit fit sursauter la secrétaire et le général. Darman était un militaire et il ne voulait absolument rien à faire avec l'ordre Jedi, pour lui un manipulateur de La Force n'étaient pas quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance. Sith ou Jedi Darman les mettaient tous dans le même panier, sauf à de très rare exception

"-Il est hors de question que je fasse la nounou pour une majorette a bâton lumineux !!"

Le général se reprit bien vite, cela devait bien être la première fois qu'un subordonné se permettait de lui parler ainsi. D'habitude on lui léchait le fondement et lui faisait de même auprès de ses supérieures. Il réajusta ses papiers et tenta de retrouver une contenance.

"-Je ne vous demande pas votre avis lieutenant, c'est un ordre !!"

"-Des ordres comme ça je m'en passerais bien, pourquoi vous appelez pas un de ces Wagyx qui peuple l’académie des officiers ?! Je suis sur que leur fera plaisir de tenir la jambe d'un Jedi."


Darman reprit son casque et commença à se diriger vers la porte.

"-Maintenant excusez moi, j'ai une escouade a entraîner et eux ils ont vraiment besoin de moi !!"

Le général Q'nira tapa du poing sur son bureau en hurlant, la secrétaire twi lek était presque cachée sous son bureau.


"-Lieutenant si vous passez cette porte, je vous promet que vous et votre escouade irez assécher les marais de Dagoba pour les 25 prochaines années !!"

Darman s’arrêta, il avait encore trop parlé et il n'était pas question que ses hommes pâtissent de ses erreurs. Il fit demi-tour jusqu'au bureau. Le général affichait le sourire de celui qui est sur de sa victoire, il s’apprêtait à ouvrir la bouche, au même moment Darman avança la main, le général recula en fermant les yeux certains que le soldat allait le frapper, cela fit sourire le lieutenant. Mais Daraman attrapa le dossier de la mission et repartit sans mot dire .

Spacioport de Nar Shaddaa : Aujourd'hui
"-Bienvenu sur Nar Shaddaa, veillez à ne rien oublier dans la cabine."

La voie du droïde sortie Darman de ses pensées. Le général s'était vengé en ne lui permettant pas d'utiliser un transporteur de l'armée, il avait dû faire le voyage avec une compagnie civile et passée plusieurs heures à remplir de la paperasse pour avoir les autorisations nécessaires de façon à faire passer son armure et son blaster lourd dans la soute avec le reste de son équipement. Il n'avait qu'une envie c'était de la remettre, cette carcasse de plastoïde était son vrai chez lui, son cocon protecteur sans elle, il se sentait tout nue. 

D'après les indications il devrait rencontrer son contact Jedi dans le hall du spacioport. Il espérait simplement que ce ne serait pas un de ces moralisateurs ou apôtre de la bien-pensance comme y en avait beaucoup chez les Jedi. Après avoir récupéré son armure et son matériel Darman se posa dans une cantina du hall du spacioport de Nar Shaddaa et attendit. Un Jedi sa devrait se repérer facilement même avec tout ce monde.
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Temple Jedi:
Loryc venait de commencer sa méditation matinale, ce qui entamait sa routine quotidienne post-réveil, et qui devait normalement se poursuivre par des étirements puis, s'il en avait le temps, un petit entraînement au sabre histoire de se dérouiller avant d'entamer sereinement une nouvelle journée. Cependant, un timide coup à sa porte l'interrompit dans sa transe, et légèrement agacé de devoir s'arrêter dans son rituel si bien rodé, il siffla un petit “Entrez!” bien plus sec que d'habitude. Aussitôt, un gamin d'une dizaine d'année en tenue d'apprenti ouvrit la porte, s'inclina et débita à a vitesse d'un vaisseau spatial à fond de train:
“Excusez-moi de vous dérangez, Chevalier Voldarion, mais votre présence est requise par le Conseil.”
Allons bon, voilà qui était tout de suite beaucoup plus intéressant. Ne voulant pas faire attendre les maîtres du Temple, Loryc se leva et, regardant le garçon, lui signifia son congé:
“Très bien, j'y vais immédiatement. Merci du message.”
Sans s'attarder plus longtemps, l'apprenti ferma la porte et Loryc se retrouva seul avec ses pensées qui tourbillonnaient dans sa tête. Voulait-on lui assigner une nouvelle personne à former? Un cours supplémentaire? Ou bien, et cette troisième perspective le faisait frémir d'excitation, le moment était-il enfin venu pour lui de faire ses preuves à l'extérieur, en mission pour l'Ordre, et de montrer qu'il pouvait mener à terme ce qu'on lui confirait en solo, comme tout bon Chevalier de l'Ordre Jedi, comme son ancien maître l'avait fait pendant des années?
Il s'habilla à la hâte, manqua trébucher sur son propre sabre laser, un comble pour un Gardien de l'Ordre, l'attrapa et l'accrocha à sa ceinture d'une main tandis que de l'autre, il ouvrit sa porte. Se morigénant d'une telle attitude le faisant ressembler à un padawan tenant un vrai sabre pour la première fois, le jeune homme secoua sa tête pour retrouver son habituel calme et c'est d'un pas rapide mais pas empressé qu'il traversa les couloirs du Temple. Arrivé dans l'antichambre du Conseil, il remarqua qu'un droïde se tenait là, et à sa grande surprise, ce dernier lui dit:
“Chevalier Voldarion, par ici s'il vous plaît.”
Loryc suivit le droïde et se retrouva dans une petite salle attenante qui était dissimulée par un recoin sur le côté droit de l'antichambre. Devant lui se trouvaient un petit homme en tenue d'apparat, les tempes déjà grises et l'air singulièrement stressé, ainsi que... Arshona Val'Iakim, son ancien maître. Très étonné, le jeune homme s'approcha de la mirialan, qui, sans se préoccuper davantage de la troisième personne dans la salle, le serra familièrement dans ses bras.
Une fois leur étreinte amicale desserrée, Loryc demanda, toujours sous le choc:
“Maître, mais que faites-vous là? Je pensais que vous étiez toujours en mission pour l'Ordre!”
“Disons que j'ai dû passer par là pour... rendre compte de mon avancée.” expliqua sobrement la Jedi, ce dont Loryc ne s'offusqua pas. Certaines choses devaient rester confidentielles, y compris pour les proches, et il savait parfaitement que la mirialan ne faisait que son devoir en restant la plus évasive possible. Mais un toussotement interrompit là leurs retrouvailles, et les deux Jedis se retournèrent en même temps vers l'homme qui se tenait toujours là et qui, à en juger par son expression renfrognée, était pressé d'en finir.
“Pardonnez-moi de couper vos effusions, mais nous sommes là pour quelque chose d'autre, il me semble.”
La mirialan se racla la gorge, un peu gênée d'être rappelée ainsi à l'ordre, et déclara:
“Hum, oui, vous avez tout à fait raison, sénateur. Loryc, je te présente le sénateur Rondaz, sénateur, voilà Loryc Voldarion, mon ancien padawan et désormais Chevalier de l'Ordre Jedi. C'est lui que je vous ais recommandé pour votre... affaire à régler.”
Ainsi donc, un sénateur s'était déplacé en personne pour l'entretenir d'une mission. Loryc se sentit honoré par cette marque d'attention, et inclina légèrement la tête en signe de déférence. Le sénateur se tourna vers lui et expliqua:
“Très bien. Je viens présenter une requête pour le moins... délicate. Certains de nos informateurs ont nous ont rapporté des faits pour le moins inquiétants.”
Il hésita un moment, mais face au regard que lui lança la mirialan et qui voulait clairement dire “Lâchez le morceau!”, l'homme déglutit et finit par en venir au cœur du problème.
“Voilà, un gang de trafiquants d'épices a récemment pris beaucoup d'importance sur Nar Shaddaa. Vous me direz, rien d'inhabituel jusque là, mais ils deviennent clairement menaçants et ont attaqué un vaisseau de la République le mois dernier. D'ordinaire, un contingent d'élite aurait réglé le problème avec l'accord des Hutts, mais un élément vient compliquer notre affaire et nous empêche d'intervenir massivement. Certains agents pensent que le réseau est dirigé par quelqu'un de haut placé dans l'administration galactique. Nous ne savons pas exactement qui c'est, mais peut-être que nos rangs eux-mêmes sont investis par la corruption. Je vous laisse imaginer le scandale en cas de découverte publique d'un fait aussi grave que celui-là, surtout en ces temps troublés où nous avons plus que tout besoin d'unité. C'est pourquoi j'ai demandé une audience auprès du Conseil pour dépêcher sur place un Jedi qui, accompagné par un de nos soldats les plus loyaux, sera à même de régler le problème sans que nous ayons à employer une force trop importante. Maître Arshona Val'Iakim vous a chaudement recommandé auprès du Conseil et de moi-même. Sachez, si vous acceptez, ce dont je ne doute point, que si nous en vous demandons pas d'agir dans la discrétion la plus extrême pour réduire ce gang à néant, nous vous prions en revanche de trouver une manière d'arrêter le traître dans nos rangs sans faire de vagues.”
Loryc avait écouté ce long exposé sans rien dire, trop focalisé sur la première phrase pour tiquer vraiment lors de l'explication qui s'ensuivit. Nar Shaddaa, ce nom maudit qu'il s'était juré d'effacer de sa mémoire, cette planète qu'il détestait pour tout ce qu'elle représentait et qui revenait encore le hanter. Pourquoi sa première mission devait-elle se passer à l'endroit précis de son enfance honnie? Son ancien maître semblait avoir compris son malaise, car elle lui adressa un sourire qui se voulait réconfortant, mais Loryc n'en avait cure sur le moment. Elle savait d'où il venait, c'était elle qui l'avait découvert là-bas, pourquoi le proposer lui pour cette mission?
Mais le sénateur, ne remarquant pas le visage contracté de son interlocuteur qui pour une fois peinait à conserver son impassibilité habituelle, poursuivit:
“Votre partenaire sera, comme je vous l'ai dit, un soldat de l'armée républicaine, choisi par le commandement parmi nos meilleurs éléments. On ne m'a pas informé de son identité, mais je pense que vous vous reconnaîtrez sans trop de peine. Vous devez le rejoindre au spatioport de Nar Shaddaa. Voilà, je crois que j'ai tout dit, vous avez toutes les cartes en main.”
Loryc ne répondit pas immédiatement, et finit par desserrer les dents pour lâcher une réponse qui claqua comme un fouet:
“Très bien. Je pars sur le champ.”
Puis il s'inclina devant le sénateur et la Jedi et sortit de la salle sans un regard en arrière. Le Chevalier se précipita dans sa chambre et commença à rassembler ses affaires pour le départ. Plus vite il serait arrivé, plus vite il serait reparti de cette planète! Trop occupé à farfouiller dans son armoire, il ne se rendit pas compte qu'une autre personne était entrée dans la petite pièce et sursauta quand la voix claire de son ancien maître résonna:
“Ecoute, je sais que retourner Nar Shaddaa est difficile pour toi, mais c'est ta chance de prouver ce dont tu es capable. Franchement, en dehors du lieu, cette mission est faite pour toi, et tu le sais Loryc. Ne laisse pas ton passé gâcher toutes ces années à travailler dur pour en y arriver où tu es.”
Loryc se sentit soudainement idiot. Comme toujours, la mirialan savait lui montrer la bonne voix et le remettre à sa place. Oui, il accomplirait son devoir, peu importe ses souvenirs douloureux. Après tout, ne pas se laisser envahir par des émotions aussi négatives étaient le fondement du Code Jedi, il ne devait pas céder ainsi, même sur l'unique sujet susceptible de le faire sortir de sa placidité légendaire. Le jeune homme s'inclina donc devant Arshona et lui dit:
“Pardonnez-moi maître, je me suis laissé aller. Vous avez raison, comme d'habitude. J'accomplirai ce qu'on m'a demandé.”
“Disons que je me trompe moins sur certains sujets que la moyenne.” conclut la Jedi avec humour, et Loryc lui accorda un grand sourire sincère, fait éminemment rare chez lui. Arshona lui dit alors:
“Je te laisse, on m'attend. Bonne chance.” Et sans un mot de plus, sans grandes effusions, elle tourna les talons et sortit. Loryc contempla un moment la porte, perdu dans ses pensées, puis retourna à ses occupations premières, à savoir empaqueter son baluchon, mais cette fois-ci le coeur en paix.

Spatioport de Nar Shaddaa, le lendemain dans la soirée
Loryc sortit du vaisseau et se dirigea vers le centre du spatioport, après un voyage ennuyeux et sans encombre. Poser le pied sur ce maudit sol lui fit ressentir comme une boule au ventre, et il se concentra un bref instant pour s'éclaircir les idées. Trente secondes plus tard, il rouvrit les yeux, désormais calme et serein. Profitant de sa haute stature, il s'adossa à un pilier quelconque et se mit à chercher des yeux son partenaire pour la mission. Un soldat , ça devait se trouver facilement, un homme en armure frappé à l'emblème républicain au beau milieu du spatioport de la lune des contrebandiers ne devait quand même pas être très commun.
Parcourant le flot de passagers qui débarquait ou embarquait, Loryc remarqua non sans mal l'allure pour le moins bigarrée des individus. Du politicien pressé avec sa troupe au personnage louche qui ne quittait pas son blaster, tout était réuni pour former un cocktail explosif que les Hutts se faisaient un plaisir de contrôler depuis leurs palais aux dorures lourdes.
Du coin de l’œil, il finit par apercevoir une silhouette assez imposante accoudée au bar de la cantina du spatioport, et en s'approchant il vit l'équipement caractéristique qu'il cherchait. De son pas mesuré, il se dirigea vers celui qu'il subodorait être son interlocuteur et évita un pickpocket un peu trop ambitieux d'un pas sur le côté, avant de le foudroyer du regard sans s'arrêter, le faisant déguerpir aussitôt.
Loryc pénétra dans la cantina et se posta en face du soldat, et, le fixant de son regard vert profond, il dit:

“Chevalier Voldarion, envoyé de la République. Je pense que nous avons des affaires à traiter ensemble.”

Tout en parlant, il prit soin d'écarter très légèrement un pan de sa bure de façon à ce son interlocuteur puisse voir son sabre laser et lui prouver qu'il ne mentait pas sur son identité. Et en restant relativement vague, Loryc évitait de trop en dévoiler au cas où il se serait trompé d'homme. Mais son instinct lui disait qu'il ne se trompait pas, et plus tôt les présentations seraient faites et un plan d'action décidé, plus tôt sa tâche serait accomplie.
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"Chevalier Voldarion, envoyé de la République. Je pense que nous avons des affaires à traiter ensemble"

Darman leva les yeux de sa bière et regarda l'homme en face de lui. Même sans qu'il se présente le soldat aurait pu voir que ce type transpirait le Jedi à 3 kilomètres. Il portait cette espèce de robe de bure typique de l'ordre, tout comme le sabre laser qu'il montra au lieutenant histoire de confirmé qui il était vraiment. Darman le détailla un peu plus, il ne semblait pas très vieux, c'était une bonne chose d'un côté, en général les vieux Jedi sont toujours à faire la morale et raconter une anecdote qu'eux seuls trouvent passionnante. Mais d'un autre côté il pouvait très bien avoir cette forme d'arrogance propre à ceux qui accédaient à des postes élevés rapidement, c'est-à-dire puant la vanité et certain de tout savoir mieux que les autres. Néanmoins son regard vert affiché une certaine détermination, en fait pour le moment Darman ne savait pas trop qu'en penser.


Il se leva à moitié en mettant deux doigts sur le front. Officiellement les Jedis devaient être traité avec autant d'égards que s'ils étaient des sénateurs ou des hauts gradés, mais comme Darman ne pouvait encadrer ni les uns, ni les autres, ce n'est pas avec un Jedi qu'il allait commencer à faire des ronds de jambes. Puis l'endroit, une cantina de Nar Shaddaa ne s'y prêtait pas réellement.


"Lieutenant Darman Skarati, a vos ordres"


Il se reposa sur son siège et invita le Jedi à prendre place en face de lui. Il voulut commander une autre bière à la serveuse Notolan qui passait à ce moment-là, mais se ravisa oubliant le conseille que lui eût donné son ancien sergent instructeur : « dans l'armée, bois quand tu peux boire, mange quand tu peux manger et pisse quand tu peux pisser », qui aurait pu être résumé par détend toi dès que tu peux, sinon tu feras pas longs feux. Darman repris son sérieux et sortie son data pad.


" D’après ce que mes supérieures m'ont dit, à savoir le minimum, ils nous faut enquêter sur une histoire d'épice impliquant une huile du gouvernement, d’après ce que je vois vous êtes originaire du coin, non . Vous avez l'habitude de faire ce genre de truc ."


Il prit une nouvelle et longue gorgée de sa bière, il reposa le verre, fit claquer sa langue et décider de parler directement au Jedi.

"Pour être honnêtes je suis un soldat de rangs, pas un commando ou je ne sais quoi, ce genre de mission en sous-marin c'est une première pour moi."


Puis il sentit soudain un frisson dans la nuque, ce n'était pas la force ou ce genre de truc, mais juste une sorte d'instinct que se forge à force de se faire tirer dessus. Mais le lieutenant ne fut pas assez prompt. Il ne remarqua que la petite bille argentée avec une lumière rouge clignotant sur le dessus qu'au dernier moment, une grenade à concussion, que quand cette dernière eu fini de rouler juste en face de sa table. Darman n'eut que le temps de se jeter sur le côté en mettant ses bras devant son visage pour se protéger avant que le dispositif n'explose.

L'onde de choc le frappa, il se sentit partir en arrière et rouler au sol. Il remercia le ciel d'avoir eu la présence d'esprit de mettre toutes son armure, hormis le casque, dès sa sortie de vaisseau. Quand il rouvrit les yeux, les sons lui paraissaient étouffés et lointains, il ne discernait qu'un environnement flou. Tout semblait se passer au ralentit, il se redressa et regarda autour de lui. Peu à peu les sons devinrent des crient, des sirènes et des crépitements de blasters, les formes floues et indistinctes se transformèrent en gens en train de courir ou des restes de la cantina du spatioport.

Il comprit aussi que la forme qui ressemblait à un Whampa nain qui agitait un bâton entouré d'oks était en fait un Wookies blanc qui le visait avec une arbalète accompagné d'autres types visiblement pas animé des meilleures attentions envers le soldat et le Jedi. Darman plongea en avant pour se cacher derrière une table renversée. Il le fusil blaster accroché a son dos et commença à tirer en direction des assaillants.

"Haar'chak! Au moins maintenant on a plus vraiment besoins de se planquer!!"
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Loryc avait vu juste: il avait son homme, et le patronyme de ce dernier en prime. Ainsi donc, son partenaire était lieutenant dans l'armée et répondait au nom de Darman Skarati. Eh bien, au moins, c'était un début, peut-être pourrait-il profiter de leur conversation pour cerner sa personnalité. Non pas que ce soit important pour la réussite de la mission en tant que tel, quoique le fait d'établir assez tôt si l'homme risquait de lui donner un coup de blaster dans le dos pouvait être utile, mais le jeune homme appréciait de savoir à qui il allait avoir affaire pendant ces quelques jours passés sur cet endroit détestable. Autant éviter de s'envoyer des regards noirs pendant tout ce temps, l'idée même de devoir rester sur Nar Shaddaa étant déjà assez pesante comme ça.
Le Jedi s'assit en face du soldat, qui après un moment de flottement s'empara de son datapad et lui exposa ce qu'on lui avait appris de leurs objectifs. En résumé, il semblait que ses supérieurs avaient été légèrement moins prolixes envers Darman qu'envers lui, et le ton avec lequel l'homme prononça “huile du gouvernement” fit comprendre à son interlocuteur qu'apparemment, les politiciens étaient loin d'être ses personnes préférés. Loryc espérait qu'il n'en viendrait pas à le confondre avec un officiel quelconque, parce que sinon, leur attente allait se compliquer d'emblée, et ce n'était pas du tout souhaitable. Mais alors qu'il s'apprêtait à dire un mot aimable, la suite de la phrase le fit tiquer. Il y avait une seule chose qui pouvait vraiment irriter le Chevalier, c'était parler de ses origines. Aussi sa réponse fut délivrée avec son ton monocorde et froid habituel:
“D'après mes informations, le gang que nous recherchons semble prendre un peu trop de place, et aurait détourné un vaisseau de la République, ce qui explique les mesures prises. Apparemment, le réseau remonterait jusqu'à un haut-gradé de l'administration, effectivement, d'où l'envoi d'un groupe réduit.”
Puis il ajouta, sa voix teintée très légèrement de quelque chose qui ressemblait à des regrets, plus vive et tranchante qu'à l'accoutumée, comme un sabre longtemps sauvegardé dans son fourreau qu'on brandissait soudain à l'air libre:
“Il y a... bien longtemps que je suis venu ici. Je n'ai guère l'habitude, mais certains réflexes ne s'oublient pas.”
Loryc se tut. Quasiment quinze ans éloigné de cette fange pour y ressauter à pieds joints, quel bonheur... Le jeune homme secoua sa tête, essayant de ne pas se laisser envahir par le tourbillon de pensées ironiques et négatives qui menaçaient de l'engloutir tout entier. Il se focalisa un bref instant sur les paroles du Code Jedi et, rasséréné, il reprit le fil de sa conversation. Ce que lui avoua le soldat le soulagea et l'inquiéta un peu en même temps: d'un côté, il n'était pas le seul “débutant” embarqué dans cette histoire, de l'autre, il se retrouvait sans comparse expérimenté ni connaisseur pour couvrir ses arrières. Cependant, cela avait le mérite d'expliquer le léger malaise que semblait ressentir Darman en sa compagnie: il appréhendait peut-être tout simplement leur mission?
La voix de Loryc se radoucit donc considérablement quand il lui déclara:
“Je ne suis moi-même Chevalier que depuis peu de temps. Nous n'aurons qu'à unir nos forces pour réussir dans ce cas.”
Peut-être la conversation aurait pu à ce moment précis prendre un tournant plus chaleureux, ou au moins s'intéresser à établir un plan d'action. Mais cela, Loryc ne pouvait que le supposer a posteriori, puisqu'au même instant, une grenade roula jusqu'à eux, et le Chevalier ne dut probablement la vie qu'à ses réflexes affûtés par des années d'exercice. Immédiatement, il sauta en arrière, bras devant pour se protéger le visage. Cependant, c'était trop tard pour s'en sortir sans dommages. L’atterrissage fut douloureux pour son dos, mais ce n'était rien par rapport à la douleur fulgurante qu'il ressentit au bras gauche, celui qui avait encaissé la majeure partie de la déflagration. La manche était partie en fumée, et une odeur de chair brûlée lui apprit ce qu'il ressentait déjà dans toutes les fibres de son corps: son bras avait était à présent parcouru de brûlures à vif causée par l'attaque. Le Jedi chancela, sa vue brouillée, submergé par la souffrance.
Mais s'il y avait bien une chose qui pouvait caractériser Loryc, c'était sa détermination et sa résistance à endurer la douleur. Se mordant la lèvre inférieure, il profita de cette petite piqûre pour concentrer son esprit sur autre chose que son membre blessé et s'éclaircir les idées. Rapidement, il déchira un morceau de sa bure et l'appliqua sur la plaie, et serra, plus pour empêcher la douleur de s'étendre que pour réellement la soigner. Il avait plus urgent à faire. Quand il rouvrit les yeux, la scène de chaos qui se déroulait devant lui était indescriptible. Des gens au sol, assommés, blessés ou morts, il ne savait pas, des débris partout, et en face, des individus aux mines patibulaires qui, lorsqu'ils le virent, sortirent leurs blasters. Sans doute pas des amis...
Vif comme l'éclair, Loryc brandit son sabre laser et l'alluma, sa lueur bleutée lui offrant une vue réconfortante au milieu du carnage. Il s'apprêtait à foncer sur l'assaillant le plus proche quand un cri apeuré l'alerta. A quelques mètres de là où il se trouvait, une danseuse twi'lek s'était recroquevillée sous une table, la jambe en charpie. Et pour couronner le tout, un mercenaire masqué avançait, apparemment décidé à faire taire ce témoin gênant, voir pire encore. Le jeune homme hésita: que faire? Lui venir en aide, et laisser Darman à la merci de l'ennemi, ou attaquer? Quand il vit le soldat planqué derrière un meuble renversé et le blaster dégainé, le Jedi sut ce qu'il allait faire. Il sprinta vers la danseuse, évitant avec adresse les tirs, en déviant certains de sa lame. Arrivé derrière l'homme de main, malgré son dégoût pour un tel procédé, il plongea silencieusement son sabre dans son dos. Sa victime s'affaissa et roula par terre, morte. Sans s'en préoccuper davantage, il s'accroupit près de la twi'lek tremblante et lui dit:
“N'ayez pas peur, je vais vous aider.”
La femme le regarda sans mot dire, sans doute trop choqué pour réagir. Le roux examina sa jambe: il n'était pas suffisamment bon guérisseur pour la soigner, et à vrai dire, il doutait que cela soit possible. Avec prudence, il regarda à sa droite et vit que Darman était à quelques mètres seulement. La femme ne pouvait bouger, et la transporter était risqué. Restait le trajet inverse...
“Darman? Vous m'entendez?” hurla-t-il, essayant de couvrir le bruit des blasters. Sans attendre la réponse, il continua:
“Il y a une twi'lek blessée avec moi, nous sommes derrière la grosse table ronde avec le cercle doré au milieu, sur la droite! Vous pensez que vous pouvez nous rejoindre? Je peux vous couvrir en déviant certains tirs, mais elle n'est pas déplaçable, et si je la laisse là, elle va se faire tuer!”

La situation était critique, et Loryc savait pertinemment qu'il avait très légèrement compliqué les choses en aidant la jeune femme qui gémissait à ses côtés, mais il n'avait pu rester sans rien faire. Quel jedi aurait-il été dans le cadre contraire? Maintenant, il ne restait plus qu'à faire la jonction avec le soldat, ou trouver une idée miraculeuse pour se sortir de ce pétrin.
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