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Alors que la navette interplanétaire s'approchait de la planète, et que l'annonce d'une prochaine entrée dans l'atmosphère était annoncée, l'Ombre regarda à travers la vitre présente près d'elle. Ondéron ... La belle Ondéron, bille verte flottant dans le vide intersidéral, était toujours semblable à elle-même : inébranlable. L'impression qui s'en dégageait était forte, autant par ce que la planète avait traversé au cours de l'histoire, que par le fait qu'elle abritait le Temple Jedi, principal demeure de l'Ordre.

-"Madame ?"

-"Hum ?"

Tirée de sa contemplation passagère, la Jedi tourna la tête en direction de la personne qui avait parlé, à savoir un des Lieutenants de bord de cette navette de transit Sénatorial.

-"Le capitaine vous fait savoir que nous nous poserons bientôt sur la planète. Toutes les dispositions ont été prises pour que vous puissiez directement vous rendre au Temple Jedi pour l'audience préliminaire. Pendant ce temps, vos effets personnels seront transférés au Plazza."

-"Merci Lieutenant. Euhm ... vous pouvez disposer ..."

Une once d'hésitation, qui sonnerait inhabituel pour qui connaissait réellement Solstice. Mais la secrétaire de Lana Anthana ne se pouvait de savoir comment commander. Sally Lockatan était, bien que déterminée, sans aucune expérience de l'autorité à avoir sur les militaires et autres. Si elle savait diriger des équipes administratives, cette hésitation ne pouvait que renforcer sa couverture auprès de la Sénatrice de Kuat. Un détail, bien futile maintenant qu'elle savait la sénatrice plus en confiance, mais surtout une habitude qu'il n'était toutefois pas encore permis de perdre.

Et regardant une dernière fois la planète, elle profita de l'entrée dans l'atmosphère pour envoyer depuis son datapad personnel une confirmation au bureau sénatorial de Kuat quant à son arrivée à bon port. Une simple formalité qu'elle avait elle-même aidé à mettre en place, afin de savoir qui est où, afin de suivre chaque mouvement.

Une fois débarquée, Miss Lockatan fût contrainte de reconnaître que les moyens mis en oeuvre n'étaient pas négligé. Comme annoncé, un speeder de classe ambassade les attendait, elle et ses suivants pour rejoindre le Temple si proche de la capitale. C'était un luxe qu'elle n'avait en soi jamais eu, un luxe en adéquation avec son poste de secrétaire et envoyé diplomatique. Et alors que le speeder dévalait les routes, Solstice apprécia le moment, profitant de ce que d'habitude elle ne prenait plus le temps d'observer. Et au temple, les moyens mis à disposition ne furent pas différent : un Jedi, de la race des Twi'lek et à la peau bleu, les attendait afin de les guider jusqu'à la salle du Conseil.

Ce n'est qu'à l'approche du Parc que le regard de l'Ombre se détourna, se souvenant de la dernière fois qu'elle était ici venue, en direction du mémorial aux morts. S'arrêtant, elle demanda alors, sur un ton exprimant la curiosité :

-"S'il vous plait, qu'est-ce donc ?"

Un geste de la main montrait clairement l'objet de sa demande, et le Jedi lui répondit alors :

-"Un mémorial. C'est là que nous honorons une dernière fois nos frères et nos soeurs qui ont rejoint la Force."

-"Vous permettez que ..."

Et le sous-entendu fut acquiescer par le Jedi, qui avait probablement pour charge de ne pas froisser en quoi que ce soit la délégation qu'il guidait. Marchant alors vers la stèle imposante, Solstice prit le temps de la regarder. Tant de noms, certains qu'elle avait connu et d'autres non. Traditionnellement, elle s'inclinait devant la stèle, mais l'acte cette fois-ci n'aurait pas été compris. Et alors que ses yeux passèrent sur le nom de son ancienne Padawan, Vigrania, le souvenir de ce que fût la Sephi inonda son esprit. Même elle, elle avait parfois du mal à tenir ses masque d'émotions.

Joignant les mains devant elle, la secrétaire pencha légèrement le buste tout de même. A la différence de son habitude, un tel signe de respect se serait théoriquement pas mal vu, car pas mal venu non plus. Mais comment aurait-elle pu faire autrement ? Comment aurait-elle pu passer devant ce mémorial sans saluer le courage de ses pairs ... et la dévotion de celle qui était définitivement morte bien trop tôt ?

Rejoignant ensuite le groupe, elle reprit la marche après un regard à la fois sceptique et reconnaissant du Jedi guide. Pour autant, aucun mot ne fut prononcé sur le reste du chemin.
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Le message holographique reçu quelques jours auparavant, avec en fichiers joints des documents administratifs, avait laissé la Togruta, l'une des destinataires de la missive, perplexe. Non pas que les mots où ce qui se cachait derrière avaient été troublants, mais c'était plutôt l'intuition étrange de mal-aise associée à cette entrevue qui ne quittait pas la maîtresse. A peine avait-elle fini de s'occuper du chevalier Tianesli qu'elle devait s'occuper de ces formalités avec les autres membres du conseil.

Maître Mi prit toutefois le temps de donner leçon à Nahla Maluka, la miraluka qu'elle formait, histoire de ne pas lui faire prendre plus de retard dans son apprentissage qu'elle n'en avait déjà. Heureusement que la jeune fille aux cheveux de jais était studieuse et qu'elle travaillait beaucoup de son côté, et suivait les cours généraux. Cela compensait l'agenda bien rempli de son mentor à cornes.

Finalement, le jour-J arriva, et Laksh'Mi, qui se trouvait dans le parc avec sa disciple pour une séance d'entraînement au bâton, sentit la présence non lointaine d'une ancienne camarade ; la togruta repensa fugacement à une époque où sa jeunesse n'avait d'égal que sa joie enfantine. Oui, Soltice et Laksh s'étaient trouvées amies alors qu'elles n'étaient que novices. Sociale, la petite « Lala » jouait beaucoup avec d'autres padawans, comme sa cadette, Velyriana. Mais repenser à Vel', Darth Velvet, sortit maître Mi de ses songes. Ou bien était-ce l'inquiétude de Nahla ?

- Maître ? Ça ne va pas ? Ouhouuu !

Les yeux de Laksh'Mi cessèrent de fixer le vide et se reposèrent de nouveau sur l'enfant au bandeau rose.

- Oh euh je.. ; Pardonne-moi, ma Puce. Mon rendez-vous est arrivé, je dois te laisser. Continue tes exercices, mais ne m'attends pas, cela risque d'être long...

La jeune fille acquiesça, un peu déçue, et promit de ranger le matériel pour que sa maîtresse n'ait pas à se soucier d'autre chose que de sa réunion avec le conseil jedi. Après lui avoir tendrement caressé le dessus de la tête, la togruta s'éloigna en direction du couloir circulaire, dont les colonnes étaient tout ce qui le séparait du parc qu'il ceinturait. En se dirigeant vers la tour sud-est et son ascenseur, maître Mi se demandait encore si ils recevaient aujourd'hui Miss Lockatan, ou bien Maître Horain, Ombre jedi sous couverture. L'objet de cette rencontre était elle ce que disait le message, ou bien était-ce une feinte pour permettre à la jedi cachée sous le personnage de la secrétaire sénatoriale de faire son rapport au conseil ? Cette incertitude était la raison pour laquelle elle n'allait pas directement à sa rencontre mais préférait la recevoir avec les autres membres, depuis la chambre conciliaire.

Depuis qu'elles s'étaient connues, Soltice s'était endurcie, emmurée. Laksh aussi, avait rencontré des épreuves, mais elle avait gardé cette simplicité et cette innocence que Soltice semblait enfouir. Et de moins en moins de choses les avait tenues proches. Jusqu'à ce que les missions d'infiltrations de l'Ombre, si longues, les empêchèrent de se voir. Qu'avaient-elle encore en commun aujourd'hui ?

La jedi n'avait pas sa robe fourreau bleue, qu'elle mettait d'ordinaire pour les séances du conseil ; revenant de l’entraînement au bâton, elle portait sa bonne vieille ample robe brune. Elle était tellement plus confortable ! Mais, certes, moins cérémonielle.
Il était temps ; les membres présents – ils n'étaient pas tous là, Maîtres Don et Caldin manquaient encore et toujours à l'appel – reçurent leur invitée au sommet de la tour.

Une large pièce dont les baies vitrées permettaient à ses occupants de contempler – ou surveiller – l'horizon à 360°, ou presque, compte tenu de la place prise par le turbolift, et que la lumière du jour suffisait à éclairer. Une pièce dont les douze fauteuils encerclant un espace central de parole accueillaient les plus sages et vénérables représentants de l'ordre. A leur habitude, Shita et Laksh' étaient côte à côte. Comme ces interminables séances étaient plus sympathiques à vivre en présence de l'adarien ! Lui et la togruta s'amusait parfois à faire rayonner respectivement leurs aura de calme et de sérénité l'un sur l'autre. De mémoire, jamais la presque quadragénaire n'avait connu amitié plus douce qu'avec son admirable aîné.

Mais voici que Miss Lockatan entrait...
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La marche vers l'imposante porte que connaissait si bien Solstice se continua, sans encombres ni autres arrêts, mais définitivement pas par le plus court chemin. Un dédale de couloir, plusieurs ascenseurs, et la certitude de sentir le rythme cardiaque du guide augmenter à chaque pas. Lui avait-on signifié de ne pas arriver trop top ? Probablement. Une délicate attention à laquelle Maître Quom Brock ne devait pas être étranger.

-*Saleté de Nautolan !* pensa l'Ombre.

Et alors que leur pas s'arrêtèrent, Solstice regarda encore une fois la porte. Chaque fois, elle se souvenait du même moment : elle était petite, et tentait encore de se glisser sous son éternel voile de Force, sachant que ceux derrière l'intimidait. Et, toujours aussi présent à coté de l'enfant, un Maître à l'allure bien plus jeune qu'aujourd'hui, souriant de la réaction de la fillette et sachant pertinemment que même avec pareil subterfuge, elle n'échapperait pas à la perception des membres du Conseil.

Tendant son holo-tablette, véritable bijou de technologie et totalement hors de prix à l'un des sbires l'accompagnant, Miss Lockatan réajusta ses vêtements.


-"Aucun plis dans nos vêtements ne doit apparaître. Ici comme partout. Ces par de si petits actes que nous montrons notre respect envers nos traditions."

Ces paroles aussi, elle s'en rappelait. Et si certains la qualifierait d'Ombre parfaite, ces petits détails, tirés droit de ses souvenirs, faisaient d'elle quelqu'un de reconnaissable pour qui aurait pu la connaitre à l'époque. Les mêmes mouvements pour lisser les pans du vêtements, pour épousseter quelque peu, ... toute une ritournelle qu'elle prenait parfois plaisir à refaire en se rappelant une enfance et l'homme qu'elle considérait le plus comme un père. Et se remettant droite, reprenant sa tablette, elle fut alors invitée à rentrer accompagnée de la délégation sénatoriale qui la suivait depuis Coruscant.

La porte s'ouvrit sur l'éternelle pièce en forme de rotonde, dans laquelle la secrétaire et les siens s'avancèrent au centre. Chacun de ses pas furent pour un des Maitres : Laksh'Mi, vieille amie d'enfance si l'on compte que Sol pouvait s'en faire ; Shita Ashna, que la Jedi avait l'impression d'avoir toujours vu siéger au Conseil ; un hologramme de Maitre Waray, définitive peste aux yeux de l'Ombre ; Quom Brock, à qui elle était persuadée de devoir la petite marche touristique du Temple et bien d'autre encore. Tous présents, mais pas tous de chair et de sang, sauf deux. Et c'est en s'arrêtant au centre de la pièce que Solstice posa les yeux sur ce siège vide. Où était-il ? Qu'il ne soit pas là signifiait-il qu'il n'avait pas reçu son message ? Qu'il avait des ennuis ? Retenir une émotion devint alors difficile, mais elle se le devait. Elle réglerait cette question, comme toutes les autres au moment opportun.

Et s'inclinant par respect, ainsi que chacun des visiteurs, ce fut un des sbires qui s'avança le premier et présenta la situation, à sa façon.

-"Maîtres du Conseil des Jedi, nous sommes la délégation envoyée avec le soutien de la grande sénatrice Lana Anthana de Kuat. Nous sommes ici pour vous exposer des faits relevant de justice, dans lesquelles vous êtes impliqués et ..."

-"Il suffit délégué Marlo."

Solstice l'avait coupé. Il y avait déplaisance et orgueil, mais même en tant que secrétaire de Lana, elle ne pouvait tolérer ni l'un ni l'autre. Et s'avançant, elle respira profondément et prit la parole :

-"Au nom de la Sénatrice Anthana, merci de nous recevoir pour cet entretien préliminaire, Maîtres Jedi. Permettez que je vous propose un résumé des faits, sur lequel vous pourrez méditer à loisir durant la semaine qui verra mon séjour ici. Et profitez de ce moment présent pour poser toutes les questions qui vous sembleront utiles. Croyez-le, et le passé le montre, un procès ne serait pas une bonne chose pour vous. C'est à cette fin et dans cet optique que nous avons proposé cette entrevue."

Et ensuite, elle se tût, attendant une réponse de la part des Maitres. Mais qui prendrait la parole ? Qui serait cette fois la voix de la diplomatie ?
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Cela commençait fort. Un pédant délégué qui venait se flatter l'ego à l'encontre et face au conseil jedi... Si les maîtres n'étaient pas eux-même affranchis de leur orgueil, le culot du malotrus aurait été pour lui un allée-simple pour la sortie avec un coup de bottes aux fesses...

Plus diplomate, la secrétaire aux cheveux châtains intervint et signifia par sa tempérance que, malgré la présomption du dénommé Marlo, le cabinet sénatorial de Kuat ne venait pas en toute hostilité, mais plutôt en marchant sur des œufs. Cela pouvait révéler que, peut-être, Lana Anthana n'avait pas vraiment les moyens, ni les soutiens nécessaires, pour aller au bout des embêtements qu'elle semblait pourtant vouloir promettre à l'ordre jedi. Ou bien que Miss Lockatan, dans son rôle, se laissait influencer par sa véritable identité, attachée à un certain respect que même en tant qu'ombre, Soltice devait aux membres du conseil.

Un point à creuser, se disait maître Mi, estimant que si à travers les comportements inconscients de la délégation, ils pouvaient déceler le bluff, et en déduire l'absence de cartes en main, cela pourrait être fort rassurant.

Mais ce ne fut pas la togruta qui prit la parole, malgré ses manières naturellement diplomates. Sa spécialité demeurait l'enseignement et l'étude. Dans le conseil, celle qui faisait autorité dans le domaine consulaire, c'était maître Jaseladai. Bien que plus jeune que Laksh'Mi, Anya était au conseil depuis plus longtemps, et son expérience des missions diplomatiques était également plus grande. Aussi, il avait été à l'avance convenu que ce serait la belle et douce miraluka qui présiderait, en l'absence des grands maîtres, la rencontre.

- Le conseil jedi souhaite la bienvenue à la délégation kuati. Soyez assuré que vous ne rencontrerez qu'un accueil des plus courtois en ces murs. Quant à l'objet de votre visite, nous sommes tout disposés à régler cette affaire avec vous, pour le bien de tous.

Elle affichait un léger sourire accueillant, léger car l »'objet de la visite » n'était pas une banalité sans conséquences, et que les jedi avaient pour principe d'assumer les dommages collatéraux engendrés par leur intervention, mais sourire tout de même, car rien ne servait ici de faire la moue. Au contraire, plus les tractations seraient cordiales, plus les deux parties arriveraient à résoudre leur litige.

De son côté, le maître de Nahla observait attentivement la délégation. En tant qu'ombre, l'attitude de Soltice Horain serait complexe à analyser : elle pouvait avoir des intérêts en tant que jedi, mais sa couverture, qu'impliquerait elle ? Dans quel camp serait elle aujourd'hui ? La togruta s'avouait ne pas en être bien sûre. Elle ne comprenait que difficilement les écarts et les logiques des membres de cette spécialisation occulte de l'ordre.

De nouveau, Anya Jaseladai prit la parole.

- Nous sommes à votre écoute, madame la secrétaire, faites nous donc part de votre résumé, je vous prie.

La queue de cheval de la jedi remuait avec ses mouvements de têtes subtils lorsqu'elle parlait. Mais à présent, elle écoutait, comme tout le reste du conseil, et plus aucun mouvement ne pouvait distraire Miss Lockatan dans son exposé.
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    La Miraluka du Conseil prit la parole alors que du coin du regard, Solstice fixa un léger instant la Togruta. La même impression de calme et de douceur semblait se dégageait d'elle, rapellant bien des souvenirs à l'Ombre qu'elle était aujourd'hui. Mais l'heure n'était pas aux souvenirs ... pas encore tout du moins.

    Ses yeux fixèrent le Maitre Jaseladai alors que celle-ci l'invitait à prendre à nouveau la parole. Et s'écartant d'un pas, Solstice entama son "discours" comme une vraie sénatrice, laissant un droide de type T4 la rejoindre.

    -"La raison de notre présence : l'immeuble AHGF-98574 des quartiers moyens de Coruscant, en suivant les plans cadastraux en se référant aux documents cadastraux réalisés par les architectes Edward G. Bartelew et Associés."

    Alors qu'elle entamait sa phrase, le droide se plaça fixe, droit, et activa un hologramme représentant l'immeuble en question. Son image, récente, laissait penser à un immeuble banal de Coruscant, sinon son aspect clairement ravagé à certain endroits. L'on aurait pu penser à un reste des attaques Sith d'il y a quelques années, si le Quartier avait été l'un de ceux touchés.

    -"L'immeuble en question est dans un état, vous pouvez le constater, déplorable. Et ce, comme la si maladroitement souligné le délégué Marlo, en partie de votre fait et cause."

    L'hologramme changeait alors, pour laisser la place à celui d'une vidéo retransmise dans laquelle était observable deux manieurs de sabres laser. L'un, Zélonien et au visage visible, grand et fort d'apparence, frappait à l'aide de deux sabres séparés, quand l'autre maniait un sabre à double lame et avait le visage caché sous sa cape. Et alors que les séquences s’enchaînaient, et que le combat continuait à travers les couloirs, laissant ces marques sur les murs, une tierce personne, double identique de l'être masqué qui avait parfois des effets plus féminins, vint rejoindre le combat.

    L'holoprojection se coupa alors, sur une image de brouillage typique de l'anéantissement d'une caméra.

    -"Ce ne sont là que quelques-unes des vidéos dont nous disposons. Vous l'aurez constatez, deux utilisateurs de la Force, ce pouvoir mystique dont vous avez la tutelle conformément aux lois républicaines, si l'on peut dire ainsi. Il y a parmi les dégâts bon nombre ne pouvant être pris en charge par les locataires, et autant non pris en charge par leurs assurances. Pour ne citer que ceux-là : l'équipement électrique a été fortement endommagé, ainsi que le système de sécurité de l'immeuble."

    Prenant une courte pause, portant sa main à sa bouche pour couvrir celle-ci d'un poing presque entièrement fermé, laissant échapper une impression de tristesse de son visage. Jouer des sentiments était devenu son apanage, son quotidien, et même devant le Conseil, elle se le devait.

    Respirant profondément, elle continua.

    -"... Excusez-moi. J'ai simplement appris il y a quelques jours qu'un incendie s'était produit en plus dans l'immeuble. Et si celui-ci, sa grande partie en tout cas, était condamné pour insalubrité, un enfant a été pris dans les flammes. Le système étant hors circuit, les extincteurs automatiques ... n'ont pas fonctionné."

    Faisant une courte pause, elle ne laissa que le temps de l'émotion continuer à filer, le temps de convaincre son public en lui offrant un spectacle d'acteur aussi bon que celui qu'elle avait joué devant Lana Anthana lors de leur première rencontre.

    -"Le rapport des Forces de sécurité indique qu'ils se déchargent de toutes responsabilité civique quant à cette affaire donc ... Cet entretien ... plutôt qu'un procès."

    Continuer lui était pour l'instant impossible, si bien qu'un délégué vint lui proposer appui. Au moins, pour la clique de Lana, le jeu avait fonctionné.
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Malgré quelques raccourcis faciles empruntés par Miss Lockatan, tous écoutèrent la secrétaire coruscanti de manière assidue et attentive, sans la couper ni la contredire, jusqu'à ce qu'elle eut terminé.
Le passage concernant l'enfant péri dans les flammes toucha énormément Laksh'Mi, et ne laissa indifférent aucun membre du conseil jedi, dont l'air subitement plus grave encore que celui arboré au préalable trahit leur sentiment.

Après la pause marquée par leur hôte, un temps d'intégration et de réflexion fut prit, au moins quelques secondes, avant que Deenia, le « maître au long cou » comme aimaient plaisanter certains padawans quand ils ne craignaient pas d'être pris en flagrant délit, ne répliqua de son ton éternellement sec et sifflant :

- Peut-être pourrions nous commencer par quelque correctif, si vous le voulez bien... Nous voyons certes des utilisateurs de la Force sur cet holo-enregistrement, mais les jedi ne sont pas les seuls manieurs de sabres dans cette galaxie, cela s'est plusieurs fois avéré et la République le reconnaît bien, désormais... Quand à cette « tutelle » dont vous parlez, elle ne concerne en rien les Siths, Madame. Nous ne sommes responsables que pour les jedi.

- Cependant, nous ne remettons pas en cause la fortement probable implication d'un jedi dans cette confrontation au sabre laser que vous nous avez dévoilée. Si l'un des deux bretteurs est bien des nôtres, nous le saurons rapidement, et l'assumerons de bonne foi. Les répercussions de cet événement ont été lourdes de conséquences,et nous ne le prendrons pas à la légère, ajouta la miraluka.

Mais déjà, un troisième membre reprenait ; ce fut maître Mi.

- « Cet entretiens plutôt qu'un procès »... Que venez vous suggérer, madame la secrétaire ? Insinueriez-vous que l'Ordre Jedi ne saurait assumer ses responsabilités et chercherait à se dédouaner par un marchandage ? Quel prix pensez-vous donc étiquetter à notre... probité ?

Soltice était douée, comme Ombre ; la togruta jouait le jeu, au point d'en oublier presque qu'il ne s'agissait que d'une couverture, et se laissait entrainer dans le débat, consciente toutefois que dégats collatéraux étaient bien réels, eux, ainsi que la responsabilité de l'ordre, et des conséquences possibles pour celui-ci.





Spoiler:
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    Le regard de Solstice croisa celui de l'hologramme de Maitre Waray. Sous un masque indifférent, la coruscanti ne pouvait que sourire. Elle connaissait celle qui avait jadis été l'une de ses pédagogues, et pariait qu'elle ne prendrait pas une fois la parole. Elle resterait là, aussi peu intéressée par le sujet que l'habitude.

    Quant aux arguments, Solstice ne pouvait que s'y attendre. Les Forces de Sécurité de Coruscant s'étaient lavées les mains directement en voyant les sabres lasers. Etait-ce dès lors étonnant quand l'un des Maitres, Deenia, relevait le détail qu'il n'était pas les seuls utilisateurs de la Force dans la Galaxie ?

    Mais Sally Lockatan, secrétaire du bureau sénatorial de Kuat se devait d'être préparée. Et, devant l'assemblée, quand Laksh'Mi finissait enfin de prendre la parole, le visage de la secrétaire s'éclaircit d'un sourire parfaitement ironique.

    -"Maitre Mi c'est cela ?"

    Une fois encore, une simple question, un simple détail, mais qui, rapporté à la Sénatrice, ne ferait que confirmer le mensonge autour de la secrétaire. Il n'était pas étonnant qu'avec ses fonctions, et au vu de la situation, la Jedi se soit renseigné avant, mais en demandant ainsi la véracité de l'identité, elle éliminait encore tout soupçons.

    -"C'est effectivement mes mots, choisis avec le soin que requiert à mon sens la situation. Un entretien plutôt qu'un procès. Vous pouvez aussi nommer cela une audience préliminaire, une tentative de régler cela à l'amiable ... En bref, comme vous le souhaitez. Mais permettez que je me surprennes de votre propre étonnement quant à ses propos. Il me semble en effet que cette idée transparaissait déjà dans le message qui a amené à cet entretien."

    Marquant une pause le temps de reprendre de visu le Kamioan Jedi, Solstice continua à son intention.

    -"Croyez, Maitre Jedi, que je suis outrée de votre argumentation. S'il est vrai que les Jedi ne sont pas les seuls à manier le sabre-laser, je suis ... partiellement déçue d'en arriver à devoir vous prouvez que ma présence ici repose sur des faits concrets, devant votre scepticisme."

    Et tendant une main après un quart de tour de bassin vers l'un des membres de la délégation, Solstice attrapa une carte magnétique que ce dernier lui tendit presque aussitôt, comme si l'acte avait été prévu, paramétré, calculé ou encore préparé. Revenant en suite à une position droite, Solstice entra la puce dans sa tablette et le parcouru.

    -"L'Office Galactique de Recensement, vous connaissez ? Une merveille de données génétiques notamment, qui enregistre par exemple chaque enfant confié aux Jedi suite à un examen de son sang. Et si on trouve des traces d'ADN, cette agence nous permet de savoir si par exemple un Jedi y est mêlé.

    Les Forces de Sécurité n'ont pas bâclé leur travail. Et des cheveux, d'un teint légèrement verdâtre ont été trouvé. Un nom est sorti lors de l'enquête : Hunluan Mellicendre."


    Au nom, ce fut alors Maitre Ashna qui grimaça quelque peu.

    -"Hunluan Mellicendre. Enregistré comme membre de votre Ordre. Si c'était le nom d'un Sith qui était sorti, les Forces de Sécurité auraient pu intervenir. Mais en la situation actuelle, quand le mot "Jedi" est prononcé, avec le fait que notre propre Chancelier en est un, il semble malheureusement que les belles paroles de celui-ci ne dictent pas les actes de tout le monde. Qui accusera un Jedi quand le Chancelier en place en est un ? Qui prendra la responsabilité ?"

    Solstice laissa retomber un silence froid, l'espace d'une dizaine de secondes. Puis elle reprit, redirigeant son regard vers Laksh'Mi :

    -"Alors oui madame, je me permets de mots comme "cet entretien plutôt qu'un procès". Et croyez que je trouve cela charitable. Justice mérite d'être faite, sur tous les aspects de cette affaire, et au nom du bureau de Kuat, nous en serons les garants. Quant à mettre un prix sur la chose, ce pouvoir ne me revient pas. Je suis ici pour un accord, pas pour un jugement. Un accord qui permettra de faire avancer les choses, plutôt que de les enliser dans un procès qu'il vous serez impossible de gagner."
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Hunluan Mellicendre; ce nom sembla évoquer, la togruta le sentit bien, un sentiment amer d’échec chez son vieil ami adarien. Laksh'Mi entendait ce nom pour la première fois, mais elle pensa à un ancien padawan, peut être corrompu... Auquel cas, les siths seraient bien mêlés à cette affaire...

Mais le plus fâcheux, était que la secrétaire d'une autre sith bien connue des jedi déformait ses propos. Elle rectifia sans attendre.

- Madame la secrétaire... Nulle idée de notre part de vouloir échapper à la justice. Nous espérons bien qu'elle soit faite, et l'ordre jedi assumera ses responsabilités, sans chercher à gagner indûment nul procès que ce soit. Cependant... vous détournez très facilement la responsabilité du clan sith... Sous prétexte que l'un des ADN trouvés ait appartenu à un jedi, vous occultez totalement l'autre...
Je vous cite : « Si un nom sith était ressorti »... D'où serait il sorti ? Je ne crois pas que la République dispose, pas plus que l'ordre jedi d'ailleurs, d'une base de donnée génétique comprenant ne serait-ce que 10% des membres de cet ordre obscur. Les jedi ne se battent pas entre eux. Des lors, même s'il convient de ne pas se fier aveuglément à cette vérité générale, il est difficile de penser qu'aucun sith n'était ÉGALEMENT en cause ce jour là...


Maître Jaseladai reprit la parole à son tour lorsque sa consœur eut terminé, alors que, de son fauteuil, l'hologramme de maître Warray tenait figure impassible, mais contrariée.

- Nous entendons vos conclusions personnelles, Miss Lockathan, et les considérons. Nous demandons un délai nous permettant d'enquêter nous même en interne sur les personnes impliquées par cette preuve, et donner notre position officielle. Nous devrons également en délibérer à huis-clos, mais je pense pour m'avancer en prétendant que la voie jedi est entre autres celle de la vérité, et qu'un entretiens secret, comme arrangement suspect, ne nous intéresse pas. D'autant moins avec le cabinet d'une Sénatrice que notre ordre a par le passé accusé officiellement en procès sénatorial d'appartenir au clan sith. Vous conviendrez qu'une poignée de main et qu'un échange amiable arrangeant serait très mal venu.


Le ton avait été ferme, intransigeant, mais sans hostilité. Diplomate, mais sans faiblesse ni soumission.

Ils allaient maintenant devoir confronter ce nom, Hunluan Mellicendre, à leurs données, et entrevoir aussi, maître Horain !

A moins que Sally eut à ajouter d'autres surprises pour piéger les protecteurs de la République ?
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    -"Comment osez-vous ..."

    Mais alors que le délégué Marlo se faisait une nouvelle fois entendre, la main de Solstice se leva à nouveau, comme pour une nouvelle fois lui barrer la route et lui couper la parole. Son regard par contre, alors qu'elle effectuait le geste, ne quittait pas le Maître Jaseladai, dernière à avoir pris la parole.

    -"Il suffit Marlo !"

    Le ton était sec, et exprimer clairement le ressenti que devait avoir la secrétaire de Lana Anthana. Un rôle qui lui allait comme un gant, définitivement... au point que même elle, devant une glace, aurait peut-être eu du mal à savoir si elle n'avait pas chuter.

    -"Votre décision est claire, Maitres Jedi. On ne peut plus claire. Que vous remettiez en doute mes conclusions, cela pouvait encore passer. Mais que vous vous comportiez ainsi ... me dépasse. Je ... me sens outrée, sachez-le."

    Prenant sa tablette, elle la tendit vers la personne présente dans la délégation qui lui avait il y a encore peu de temps tendu une carte magnétique, et ce dernier l'attrapa avec délicatesse, déchargeant de cette manière la secrétaire.

    -"Bien que je sois secrétaire du bureau de Kuat, je m'étais présentée à vous en médiatrice désignée par les victimes de cet incident. Victimes dont je me permets de vous rappeler que je fais partie. Le bureau de Kuat... que dis-je ? La sénatrice Anthana s'est révélée une alliée précieuse dans cette affaire, me permettant et de vous rencontrer et d'aider les sinistrés d'une manière plus rapide."

    Faisant une courte pause, s'apprêtant à reprendre son souffle, Sally ne tarda pas à reprendre la parole.

    -"Mais bien sur, quand il s'agit d'elle, vous vous méfiez. Vous ressortez cette histoire, cette fable. Et bien, puisqu'un accord à l'amiable vous semble si mal venu, discutez à huis-clos. Le délégué Marlo, quant à lui, écrira un rapport concernant cette entrevue, la rendant bien officielle, et exprimera notre ... ma déception vous concernant. Vous comprendrez aussi que, si votre décision tarde trop, ou ne s'accorde pas avec ce qui vient d'être débattu, j'en référerais aux autorités compétentes."

    Vérité et entretien suspect, très bien... Pour Solstice, même si peu importait réellement, l'affaire iraient devant les tribunaux, et s’enliseraient. La vraie raison de sa venue était tout de même loin de cet immeuble. Et par chance, Marlo souriait à l'idée du rapport. L'auditoire était conquis de son coté, et Sally devinait que des résumés iraient jusqu'aux oreilles de la sénatrice.

    Affichant alors une mine renfrognée, Solstice conclut, sans salut :

    -"Vous ne m'en voudrez pas de regagner mes appartements. Nous attendrons 3 jours le résultat de votre délibération. Après quoi, la procédure commencera."

    Et avant de tourner les talons, pour sortir, elle ajouta d'un ton aussi sec que celui qu'elle adressait habituellement au délégué si orgueilleux :

    -"Je ne vous salue pas, Jedis."

    Son esprit souriait. La prestation lui avait plu ... beaucoup. Mais rester maintenant à rencontrer certains des membres de ce Conseil ... en privé. Et loin des regards. Ses yeux dérivèrent dans la direction de Laksh'Mi, et la décision de qui elle rencontrerait se dessina dans son esprit. Plus tard, alors que la nuit serait présente, elle la retrouverait, et discuterait réellement de Jedi à Jedi.
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Anonymous
La réaction de Sally leur semblait théâtrale, mais peut être était-ce parce qu'il savait qui se cachait derrière ce rôle.

Laksh'Mi avait envie de rire, mais elle s'en retint bien. Elle fut regardée. Elle comprit, inspirée par son intuition, qu'elles avaient à se dire. Qui plus est, resterait, le lendemain, à rencontrer Solstice Horain en séance à huis-clos, pour prendre la décision attendue par Sally.

Les membres du conseils ne répondirent rien lorsque la secrétaire de la Sénatrice Anthana tourna les talons. Ils ne pouvaient ni se laisser atteindre par sa remarque, ni se laisser emporter dans une réplique. Cela coulait sur eux, comme un spectacle, affligeant de la part de la secrétaire, amusant de la part de l'Ombre. De quoi devenir schizophrène, cette histoire...

Lorsque leur « invitée » s'en fut derrière les portes du turbolift qui la conduirait au pied de la tour, maître Mi gloussa doucement, à l'attention de Shita, complice amusé. Pourtant, dans le fond, la situation n'avait rien de comique : des sinistrés se trouvaient effectivement victimes collatérales, et il fallait y remédier. D'autant plus que peut être, ils étaient en partie responsables. Maître Warray n'était pas à la fête, son air clos malgré sa facétie occasionnelle laissant présager une affaire promettant d'être compliquée et délicate pour la réputation de l'ordre. Qu'à cela ne tienne, comme l'avait mentionné la « présidente » du jour, Maître Jaseladai, l'ordre assumerait pleinement ses responsabilités sans se dédouaner, s'il en avait dans cette histoire. Ils étaient tous impatients de rencontrer Soltice le lendemain, pour creuser plus profondément ce mystère. Ce nom, resurgi d'outre tombe, Hunluan Mellicendre...
- Dans tous les cas, des victimes sont dans le besoin. Responsables ou non, nous avons vocation à venir en aide aux démunis. L'ordre n'est pas bien riche en cette période, mais... un don, ou des facilités au relogement, devraient pourvoir aux premières nécessités de ces victimes. Lâcha Sodervall, le falleen au bon cœur.

- Et plus nous attendrons une décision de justice, plus ces démunis le resteront... Je vais m'occuper des démarches pour leur apporter soutien. Conclut finalement celle qu'on n'avait encore pas entendue de toute la séance, maître Blankuna.

La séance fut ainsi levée, et la togruta se dirigea vers ses quartiers, dans le but de méditer sur cette affaire. En rentrant dans sa petite chambre minimaliste, une plante verte l'attendait. Une surprise de sa padawan, avec un mot : « Je sais que vous aimez la nature, et ces chambres sont toutes si artificielles... Pas d'attachement, pas de possession. Cette plante voulait tenir compagnie à un jedi, je me suis juste permise de lui offrir un nouvel habitat. Elle aura surement besoin de soins de votre part... Nahla. »

Maître Mi sourit. Chère Nahla... la miraluka manquait à son maître, et ce geste, inhabituel de la part de l'adolescente, prouvait la réciprocité.

Laksh'Mi laissa tomber sa bure sur son matelas, et s'installa sur un coussin de méditation. Elle ferma les yeux, et laissa le temps s'écouler, consciente de chaque seconde, laissant s'évanouir chaque once de passé à l'instant où il cessait d’être le présent, n'attendant rien du futur si proche, observant sans relâche son esprit glisser sur le temps...

***

La nuit était tombée lorsqu'elle fut inspirée à rouvrir les yeux et quitter sa transe. Un appel, un balcon. Une rencontre... Elle sortir de sa chambre en ré-enfilant sa bure, et marcha lentement dans la pénombre tout juste limitée par les éclairages discrets et calfeutrés des poteaux dans le couloir. Elle arriva à ce balcon, qui donnait vue sur le parc. L'air étais humide, mais sa bure la tenait au chaud.

Une ombre – une Ombre ? - se rapprochait...
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