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# Fleurs et rêves d'enfants... - Ven 3 Mai 2013 - 14:45
La morsure de l’eau fraiche que l’enfant reçue sur le nez la fit exploser d’un rire argentin, rempli de vie et d’enthousiasme.
Depuis quelques minutes, elle s’était introduite discrètement – croyait-elle dans sa crédulité encore toute enfantine – dans la salle de bain carrelée de blanc et de poissons bleus attenante à sa large chambre. Il était des jeux que l’on aimait, et d’autres que l’on affectionnait particulièrement. Surprendre ses nourrices était l’un d’entre eux, et, au lendemain matin de cette journée éprouvante qu’avait été la conférence du ministre hutt, la fillette ne songeait plus qu’à jouer. Elle éprouvait un besoin viscéral de rire, de courir et de faire des bêtises, après s’être tant et tant assise ; après avoir dû rester tranquille pendant au moins une année-lumière. Ce n’était pas naturel de devoir rester droite dans cette lumière froide, entourée de tous ces padawans qui n’avaient cessés de la dévisager... Et chose encore moins naturelle, elle n’avait pas eu le droit de leur faire signe et de s’amuser avec eux. Mère lui avait bien expliqué qu’il fallait « se tenir en société » …. Chose incroyablement floue et difficile à comprendre dont Milésya avait sa propre interprétation : Tenir son rang, garder le dos droit et le sourire aux lèvres, et dire des jolies choses qui sonnaient bien.
Mais heureusement, l’épreuve était finie ! Et au lieu de réviser ses leçons comme il était question d’ordinaire, cette journée avait été décrétée congé. En bien que l’enfant profitait chaque instant de cette merveilleuse récompense, tout le monde n’était pas réellement de cet avis. Il fallait dire que la chaleur semblait avoir atteint de nouveaux sommets à côté de la jungle qui bordait Iziz, et, malgré toutes les tentatives pour recouvrer un peu de fraicheur, la vie s’était quelque peu ralentie à la cour du palais royal d’Ondéron. Même les gardes semblaient sommeiller dans leurs uniformes d’apparat - aussi, après s’être fait éclaboussée à loisir, la jeune princesse avait bientôt manifesté son envie de sortir dans les jardins, où un petit vent moite s’était levé.
Coiffée de manière méticuleuse comme à l’ordinaire, mais vêtue d’une robe légère de tissu naturel de couleur jaune, sans chaussure, Milésya s’était aussitôt élancée au-dehors, dès que ses nourrices avaient semblé donner leur approbation.
Quel bonheur ressentait-on à l’extérieur ! En courant de ses petits pieds nus, elle s’était précipitée, sans attendre personne, à travers les couloirs au sol recouvert d’un épais tapis aux couleurs d’Ondéron, saluant au passage les gardes qui se mettaient au garde-à-vous en essayant de dissimuler un sourire indulgent. Rapidement, la petite fille atteignit la limite de la partie privée du palais, pour traverser une grande salle de réception, où quelques domestiques en nettoyaient les dorures en attendant une fête qui aurait bientôt lieu, bifurqua dans deux couloirs différents, avant de déboucher enfin dans un cadre de verdure conçu pour le bonheur des sens, parsemé de multiples allées, où des toits fragiles de soie multicolores avaient été tendus pour ménager de l’ombre aux promeneurs.
Remplie d’une naïve satisfaction, la royale petite fille ralentit. Le doux chant des oiseaux emplissait ses oreilles d’une musique bucolique, surpassant presque le murmure suave d’une fontaine encore visible, qu’elle savait cachée non loin.
Inconsciente d’avoir semé ses nourrices, elle progressait à pas vifs en poursuivant les oiseaux, les yeux brillants de plaisir. Ici, des fleurs pivoines attiraient son attention ; là, elle suivait le contrepied d’un petit courant d’air délicieux qui séchait un peu la sueur qui coulait sur son petit visage grassouillet. La princesse finit cependant par déboucher au pied d’une balancelle recouverte d’un tissu orangé, où un petit bijou brillait à travers les coussins. Intriguée, les yeux agrandis de curiosité, Milésya s’approcha prestement et monta dessus. Et sourit gaiement en serrant la boucle d’oreille précieuse dans sa main. Quelle trouvaille fabuleuse … elle le donnerait à sa mère en cadeau, cela était
certain !
Mais… d’abord, il fallait fermer un peu les yeux. Juste une minute, parce que la luminosité faisait un peu mal à la tête…
La balancelle se balançait doucement sous le poids léger de la petite princesse endormie sous la grosse chaleur de la fin de matinée ; et bientôt, la boucle d’oreille parsemée de pierres précieuses tomba de sa main détendue par le sommeil léger qui s’était emparé de sa petite personne.
Elle rouvrit brusquement ses yeux noirs. Des bruits de pas se rapprochaient, qui ne ressemblaient en rien à ceux de ses nourrices, et son cœur se mit à battre un peu plus vite, tandis que son imagination fertile s’ingéniait à recréer sans difficulté les monstres sans forme qui peuplaient ses cauchemars.
- « Qui est-ce ? Dites tout de suite qui vous êtes, ou… ou la garde viendra vous gronder ! »
Depuis quelques minutes, elle s’était introduite discrètement – croyait-elle dans sa crédulité encore toute enfantine – dans la salle de bain carrelée de blanc et de poissons bleus attenante à sa large chambre. Il était des jeux que l’on aimait, et d’autres que l’on affectionnait particulièrement. Surprendre ses nourrices était l’un d’entre eux, et, au lendemain matin de cette journée éprouvante qu’avait été la conférence du ministre hutt, la fillette ne songeait plus qu’à jouer. Elle éprouvait un besoin viscéral de rire, de courir et de faire des bêtises, après s’être tant et tant assise ; après avoir dû rester tranquille pendant au moins une année-lumière. Ce n’était pas naturel de devoir rester droite dans cette lumière froide, entourée de tous ces padawans qui n’avaient cessés de la dévisager... Et chose encore moins naturelle, elle n’avait pas eu le droit de leur faire signe et de s’amuser avec eux. Mère lui avait bien expliqué qu’il fallait « se tenir en société » …. Chose incroyablement floue et difficile à comprendre dont Milésya avait sa propre interprétation : Tenir son rang, garder le dos droit et le sourire aux lèvres, et dire des jolies choses qui sonnaient bien.
Mais heureusement, l’épreuve était finie ! Et au lieu de réviser ses leçons comme il était question d’ordinaire, cette journée avait été décrétée congé. En bien que l’enfant profitait chaque instant de cette merveilleuse récompense, tout le monde n’était pas réellement de cet avis. Il fallait dire que la chaleur semblait avoir atteint de nouveaux sommets à côté de la jungle qui bordait Iziz, et, malgré toutes les tentatives pour recouvrer un peu de fraicheur, la vie s’était quelque peu ralentie à la cour du palais royal d’Ondéron. Même les gardes semblaient sommeiller dans leurs uniformes d’apparat - aussi, après s’être fait éclaboussée à loisir, la jeune princesse avait bientôt manifesté son envie de sortir dans les jardins, où un petit vent moite s’était levé.
Coiffée de manière méticuleuse comme à l’ordinaire, mais vêtue d’une robe légère de tissu naturel de couleur jaune, sans chaussure, Milésya s’était aussitôt élancée au-dehors, dès que ses nourrices avaient semblé donner leur approbation.
Quel bonheur ressentait-on à l’extérieur ! En courant de ses petits pieds nus, elle s’était précipitée, sans attendre personne, à travers les couloirs au sol recouvert d’un épais tapis aux couleurs d’Ondéron, saluant au passage les gardes qui se mettaient au garde-à-vous en essayant de dissimuler un sourire indulgent. Rapidement, la petite fille atteignit la limite de la partie privée du palais, pour traverser une grande salle de réception, où quelques domestiques en nettoyaient les dorures en attendant une fête qui aurait bientôt lieu, bifurqua dans deux couloirs différents, avant de déboucher enfin dans un cadre de verdure conçu pour le bonheur des sens, parsemé de multiples allées, où des toits fragiles de soie multicolores avaient été tendus pour ménager de l’ombre aux promeneurs.
Remplie d’une naïve satisfaction, la royale petite fille ralentit. Le doux chant des oiseaux emplissait ses oreilles d’une musique bucolique, surpassant presque le murmure suave d’une fontaine encore visible, qu’elle savait cachée non loin.
Inconsciente d’avoir semé ses nourrices, elle progressait à pas vifs en poursuivant les oiseaux, les yeux brillants de plaisir. Ici, des fleurs pivoines attiraient son attention ; là, elle suivait le contrepied d’un petit courant d’air délicieux qui séchait un peu la sueur qui coulait sur son petit visage grassouillet. La princesse finit cependant par déboucher au pied d’une balancelle recouverte d’un tissu orangé, où un petit bijou brillait à travers les coussins. Intriguée, les yeux agrandis de curiosité, Milésya s’approcha prestement et monta dessus. Et sourit gaiement en serrant la boucle d’oreille précieuse dans sa main. Quelle trouvaille fabuleuse … elle le donnerait à sa mère en cadeau, cela était
certain !
Mais… d’abord, il fallait fermer un peu les yeux. Juste une minute, parce que la luminosité faisait un peu mal à la tête…
La balancelle se balançait doucement sous le poids léger de la petite princesse endormie sous la grosse chaleur de la fin de matinée ; et bientôt, la boucle d’oreille parsemée de pierres précieuses tomba de sa main détendue par le sommeil léger qui s’était emparé de sa petite personne.
Elle rouvrit brusquement ses yeux noirs. Des bruits de pas se rapprochaient, qui ne ressemblaient en rien à ceux de ses nourrices, et son cœur se mit à battre un peu plus vite, tandis que son imagination fertile s’ingéniait à recréer sans difficulté les monstres sans forme qui peuplaient ses cauchemars.
- « Qui est-ce ? Dites tout de suite qui vous êtes, ou… ou la garde viendra vous gronder ! »
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# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Sam 4 Mai 2013 - 0:36
-"Hummm ... Visiblement, c'était pas non plus par là ..."
S'il était un mot pour qualifier le jeune Zelonion aujourd'hui, ce serait encore celui d'ennuyé. Encore que ... Aujourd'hui, le Temple avait organisé la visite du Palais d'Ondéron, avec la grâce et par elle de son altesse Emalia Kira, souveraine de son monde. Et franchement, s'il est une chose que le garçon aurait pu reconnaître, c'était que ce palais avait un certain style. Bon certes, pas le sien, mais le mode de vie était franchement différent. De plus, l'architecture du bâtiment était sans contexte ... sans contexte d'aucun intérêt pour le jeune garçon qu'il était. C'était d'ailleurs là qu'il avait perdu et le maître, et le groupe auquel il appartenait. Cela n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire, la chaleur était déjà bien assez embêtante pour en rajouter, et même son ami Solal s'était retrouvé dans un autre groupe de visite.
L'avantage dans ce palais, c'est que mis à part les gardes -avec qui l'excuse véridique de la perte du groupe marchaient très bien-, peu de gens remarquait seulement le gamin pré-ado furetant ça et là dans les couloirs. Il fallait avouer que croiser un gamin Jedi -aussi débraillé soit-il- un jour où le Palais en était plein, ça n'avait pas trop l'air étrange. Et le vagabondage, c'était franchement plus cool que les explications de ce vieux ronchon de Maitre Itorien. Un vagabondage qui mena le jeune Kuati vers l'extérieur, le faisant découvrir une passablement belle merveille. Car si le garçon dépréciait encore légèrement le cadre architectural de l'endroit, il se sentait un profond respect pour son cadre naturel, ou plutôt pour le travail que celui-ci pouvait demander. Et franchement, ce jardin était définitivement parfaitement entretenu, incroyablement soigné ... et peut-être un peu trop, mais sans pour autant en briser le charme. En son sein, même la chaleur semblait plus supportable.
S'approchant d'une fleur, prenant délicatement la tige de celle-ci entre son index et son majeur de sa main mécanique -mais sans toutefois rompre celle-ci- Zelonion l'amena à son nez, la sentant et reconnaissant une odeur familière. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, l'enfant reconnaissant l'odeur comme étant celle lié au souvenir de sa mère, de son parfum. Une orchidée à la couleur de jaspe, et à l'odeur presque fruitée ... une merveille pour qui s'y arrête avec un zeste de connaissance. Reprenant alors l'arpentage de l'endroit, au gré de la brise et des parfums pollinisés, une voix finit par briser le silence, semblant elle-aussi porté par le vent, mais quelque peu plus ... autoritaire et infantile. Deux choses qui n'allait franchement pas ensemble.
Avançant les mains dans les poches, il aperçut la source de cette voix, une enfant plus jeune que lui d'apparence, par définition élégamment vêtue et lui répondit, disant :
-"Franchement ... gronder ... Pour être honnête, ça me tente pas trop. Même si je vous parie ce que vous voulez que j'y aurais droit de toute façon."
Non pas de sa faute, mais qu'une fois retrouvé par le Maitre ou un autre, Zelonion aurait des problèmes. Encore des problèmes, des remontrances, une remise en ordre qui arriverait sans doute aux oreilles de l'oncle Leonard, qui ne se gênerait probablement pas pour faire lui aussi un sermon sur le respect et la bonne conduite à adopter. Encore qu'à choisir, les discours du Tonton savait parfois être intéressant car ouvrant le débat. Et pour ne citer que l'un d'eux : les présentations, la base de toute bonne entente. Aussi le gamin répondit-il à sa comparse, ajoutant :
-"Moi, c'est Zelonion. Zelonion Tianesli. Et toi ?"
Tianesli. L'honneur du nom n'est pas toujours sa réputation, mais son nom, Zelonion y tenait. C'était sa marque d'appartenance, ce qui faisait de lui ce qu'il était. Au final, ces deux mots, à savoir son nom et son prénom, c'était ce qui le résumait le mieux. Quand au retour de question, il était aussi naïf que l'était le garçon quant à celle qui était devant lui, posée sur la balancelle. En temps normal, il aurait peut-être pu émettre des hypothèses, mais là ... il faisait définitivement trop chaud.
S'il était un mot pour qualifier le jeune Zelonion aujourd'hui, ce serait encore celui d'ennuyé. Encore que ... Aujourd'hui, le Temple avait organisé la visite du Palais d'Ondéron, avec la grâce et par elle de son altesse Emalia Kira, souveraine de son monde. Et franchement, s'il est une chose que le garçon aurait pu reconnaître, c'était que ce palais avait un certain style. Bon certes, pas le sien, mais le mode de vie était franchement différent. De plus, l'architecture du bâtiment était sans contexte ... sans contexte d'aucun intérêt pour le jeune garçon qu'il était. C'était d'ailleurs là qu'il avait perdu et le maître, et le groupe auquel il appartenait. Cela n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire, la chaleur était déjà bien assez embêtante pour en rajouter, et même son ami Solal s'était retrouvé dans un autre groupe de visite.
L'avantage dans ce palais, c'est que mis à part les gardes -avec qui l'excuse véridique de la perte du groupe marchaient très bien-, peu de gens remarquait seulement le gamin pré-ado furetant ça et là dans les couloirs. Il fallait avouer que croiser un gamin Jedi -aussi débraillé soit-il- un jour où le Palais en était plein, ça n'avait pas trop l'air étrange. Et le vagabondage, c'était franchement plus cool que les explications de ce vieux ronchon de Maitre Itorien. Un vagabondage qui mena le jeune Kuati vers l'extérieur, le faisant découvrir une passablement belle merveille. Car si le garçon dépréciait encore légèrement le cadre architectural de l'endroit, il se sentait un profond respect pour son cadre naturel, ou plutôt pour le travail que celui-ci pouvait demander. Et franchement, ce jardin était définitivement parfaitement entretenu, incroyablement soigné ... et peut-être un peu trop, mais sans pour autant en briser le charme. En son sein, même la chaleur semblait plus supportable.
S'approchant d'une fleur, prenant délicatement la tige de celle-ci entre son index et son majeur de sa main mécanique -mais sans toutefois rompre celle-ci- Zelonion l'amena à son nez, la sentant et reconnaissant une odeur familière. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, l'enfant reconnaissant l'odeur comme étant celle lié au souvenir de sa mère, de son parfum. Une orchidée à la couleur de jaspe, et à l'odeur presque fruitée ... une merveille pour qui s'y arrête avec un zeste de connaissance. Reprenant alors l'arpentage de l'endroit, au gré de la brise et des parfums pollinisés, une voix finit par briser le silence, semblant elle-aussi porté par le vent, mais quelque peu plus ... autoritaire et infantile. Deux choses qui n'allait franchement pas ensemble.
Avançant les mains dans les poches, il aperçut la source de cette voix, une enfant plus jeune que lui d'apparence, par définition élégamment vêtue et lui répondit, disant :
-"Franchement ... gronder ... Pour être honnête, ça me tente pas trop. Même si je vous parie ce que vous voulez que j'y aurais droit de toute façon."
Non pas de sa faute, mais qu'une fois retrouvé par le Maitre ou un autre, Zelonion aurait des problèmes. Encore des problèmes, des remontrances, une remise en ordre qui arriverait sans doute aux oreilles de l'oncle Leonard, qui ne se gênerait probablement pas pour faire lui aussi un sermon sur le respect et la bonne conduite à adopter. Encore qu'à choisir, les discours du Tonton savait parfois être intéressant car ouvrant le débat. Et pour ne citer que l'un d'eux : les présentations, la base de toute bonne entente. Aussi le gamin répondit-il à sa comparse, ajoutant :
-"Moi, c'est Zelonion. Zelonion Tianesli. Et toi ?"
Tianesli. L'honneur du nom n'est pas toujours sa réputation, mais son nom, Zelonion y tenait. C'était sa marque d'appartenance, ce qui faisait de lui ce qu'il était. Au final, ces deux mots, à savoir son nom et son prénom, c'était ce qui le résumait le mieux. Quand au retour de question, il était aussi naïf que l'était le garçon quant à celle qui était devant lui, posée sur la balancelle. En temps normal, il aurait peut-être pu émettre des hypothèses, mais là ... il faisait définitivement trop chaud.
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# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Mer 15 Mai 2013 - 9:26
Assise à moitié sur la balancelle, bien droite sur ses genoux, l'enfant regardait avec un étonnement certain la petite silhouette qui venait d'émerger des buissons. En fait de cauchemar, il ne s'agissait que d'un grand garçon habillé d'une robe traditionnelle de jedi, portant la non moins classique tresse de padawan, qu'elle avait appris rapidement à reconnaitre, pour distinguer chevaliers et élèves au Temple Jedi qu'elle visitait régulièrement. Ce qui était rassurant : tout ce qui n'était ni visiblement adulte, ni ses nourrices serait potentiellement source de jeu. Et de nouveauté : ce qui, dans son environnement parfaitement réglé, était une chose extraordinaire dont l'enfant raffolait - bien qu'elle ait, par la suite, plus de mal à se réadapter à la vie quotidienne.
Poliment, la fillette écouta le padawan parler jusqu'au bout. Il parlait du fait qu'il se ferait gronder de toute façon, même si les gardes ne le trouvaient pas ici, puis, de sa même voix haut perché de pré-adolescent, déclara qui il était. Le nom de famille rappelait vaguement quelque chose à la princesse royale d'Ondéron. Quelque part dans ses leçons ou dans des présentations, ses précepteurs lui avaient parlé d'un certain maitre Tianesli. Ou peut-être n'était-il que chevalier ; mais cela revenait presque au même. Il possédait un certain pouvoir au sein du Temple - c'était ce qui comptait principalement, aux yeux de Mère en tout cas.
De toute façon, ce n'était pas le moment de réfléchir ! Elle en avait assez de penser très fort. Hier avait trop éprouvant, et tout ce qu'elle désirait pour le moment était de s'amuser à nouveau, dans la vie tranquille du palais.
Avec précaution, la petite fille descendit de la balancelle, à la fois pour ne pas froisser sa robe, si jamais Mère la surprenait, et pour éviter de se faire mal. Puis, la tête toujours haute, ses cheveux collés à son front par la sueur qu'elle ne sentait plus, elle trottina jusqu'au padawan, avant de lui tendre sa main. C'était son geste préféré, comme les grandes princesses qu'elle lisait dans les contes. Les courtisans lui baisaient d'ailleurs souvent la main ... ce qui ne manquait jamais de gonfler d'aise son ego déjà correctement dimensionné.
- "Je suis enchantée de vous recevoir au sein de mon palais, Zelonion Tianesli."
Le rose lui vint aux joues. Brusquement, dans sa vision subjective, le charmant écrin de verdure devenait la salle du trône. Elle était reine et le padawan était venu la saluer. Quel jeu formidable !
Faire comme maman était d'ailleurs toujours bien vu. Tout le monde se prêtait à son petit jeu avec bonne humeur. Même Mère semblait ravie !
- "Je suis Milésya Kira, et je suis la Reine d'Ondéron !"
Elle posa un doigt sur sa bouche. Il fallait toujours être clément envers ses sujets. Et puis, ce ne serait pas drôle s'il se faisait gronder... elle détestait lorsque ses précepteurs élevaient la voix, ou que Mère la regardait si froidement qu'elle lui faisait toujours peur. Rien que d'y penser, la fillette en avait les larmes aux yeux. Au Temple Jedi, en plus, les enfants n'avaient plus de parents... chose terrible qui faisait trembler la petite fille en pensée.
- "Si je le décide, vous ne serez pas puni, padawan. On pourra dire que je vous ai demandé de venir me voir. Et puis, on pourrait jouer un peu ensemble. Toutes mes amies sont en train d'étudier avec leur précepteur. Mère ne veut pas qu'on les dérange, alors..."
Confiante, rassurée, la petite sourit avec naïveté à son jeune interlocuteur. Persuadée du bien-fondé de sa raison toute-puissante à ses propres yeux, elle passa à un autre sujet, sans réellement attendre la réponse du padawan, le vouvoyant par réflexe, ainsi qu'elle le faisait avec tout le monde.
- "Que faites-vous au palais, Zelonion ? Je croyais que vous habitiez au Temple... j'y suis allée hier, pour la Conférence. Etiez-vous là-bas aussi ?"
Poliment, la fillette écouta le padawan parler jusqu'au bout. Il parlait du fait qu'il se ferait gronder de toute façon, même si les gardes ne le trouvaient pas ici, puis, de sa même voix haut perché de pré-adolescent, déclara qui il était. Le nom de famille rappelait vaguement quelque chose à la princesse royale d'Ondéron. Quelque part dans ses leçons ou dans des présentations, ses précepteurs lui avaient parlé d'un certain maitre Tianesli. Ou peut-être n'était-il que chevalier ; mais cela revenait presque au même. Il possédait un certain pouvoir au sein du Temple - c'était ce qui comptait principalement, aux yeux de Mère en tout cas.
De toute façon, ce n'était pas le moment de réfléchir ! Elle en avait assez de penser très fort. Hier avait trop éprouvant, et tout ce qu'elle désirait pour le moment était de s'amuser à nouveau, dans la vie tranquille du palais.
Avec précaution, la petite fille descendit de la balancelle, à la fois pour ne pas froisser sa robe, si jamais Mère la surprenait, et pour éviter de se faire mal. Puis, la tête toujours haute, ses cheveux collés à son front par la sueur qu'elle ne sentait plus, elle trottina jusqu'au padawan, avant de lui tendre sa main. C'était son geste préféré, comme les grandes princesses qu'elle lisait dans les contes. Les courtisans lui baisaient d'ailleurs souvent la main ... ce qui ne manquait jamais de gonfler d'aise son ego déjà correctement dimensionné.
- "Je suis enchantée de vous recevoir au sein de mon palais, Zelonion Tianesli."
Le rose lui vint aux joues. Brusquement, dans sa vision subjective, le charmant écrin de verdure devenait la salle du trône. Elle était reine et le padawan était venu la saluer. Quel jeu formidable !
Faire comme maman était d'ailleurs toujours bien vu. Tout le monde se prêtait à son petit jeu avec bonne humeur. Même Mère semblait ravie !
- "Je suis Milésya Kira, et je suis la Reine d'Ondéron !"
Elle posa un doigt sur sa bouche. Il fallait toujours être clément envers ses sujets. Et puis, ce ne serait pas drôle s'il se faisait gronder... elle détestait lorsque ses précepteurs élevaient la voix, ou que Mère la regardait si froidement qu'elle lui faisait toujours peur. Rien que d'y penser, la fillette en avait les larmes aux yeux. Au Temple Jedi, en plus, les enfants n'avaient plus de parents... chose terrible qui faisait trembler la petite fille en pensée.
- "Si je le décide, vous ne serez pas puni, padawan. On pourra dire que je vous ai demandé de venir me voir. Et puis, on pourrait jouer un peu ensemble. Toutes mes amies sont en train d'étudier avec leur précepteur. Mère ne veut pas qu'on les dérange, alors..."
Confiante, rassurée, la petite sourit avec naïveté à son jeune interlocuteur. Persuadée du bien-fondé de sa raison toute-puissante à ses propres yeux, elle passa à un autre sujet, sans réellement attendre la réponse du padawan, le vouvoyant par réflexe, ainsi qu'elle le faisait avec tout le monde.
- "Que faites-vous au palais, Zelonion ? Je croyais que vous habitiez au Temple... j'y suis allée hier, pour la Conférence. Etiez-vous là-bas aussi ?"
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# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Dim 19 Mai 2013 - 17:29
La Reine ? Elle ? Zelonion la regarda un instant, légèrement ... étonné. Jouait-elle à un jeu ou croyait-elle son délire ? Surtout qu'elle avait cette conduite si ... hautaine que de tendre la main vers l'inconnu, espérant peut-être qu'il la baise de respect, comme le voulait à certains endroits la coutume. En fait, la coutume le voulait surtout au cinéma d'ailleurs.
-*Milésya Kira. Elle me prend pour une truffe ou quoi ? Tout le monde sait que la Reine se nomme Emalia Ki...*
Sa pensée s'arrêta net. Elle avait donné le bon nom, mais pas le bon prénom. Et son visage semblait tout sauf emprunt de malice pour le coup. Si le jeune Kuati avait été amateur de pari, il miserait sur le fait qu'elle avait donné son vrai nom, et donc que ...
-"Bordel ... T'es une princesse en fait !"
Une princesse, la princesse, qu'importe. Zelonion était loin d'être le plus au fait de la généalogie royale ; c'était d'ailleurs déjà très bien qu'il retenait le nom de la monarque actuelle alors pour le reste, fallait pas trop rêver. Mais donc, quand elle disait avoir un certain pouvoir décisionnel, c'était peut-être pas du vent en fin de compte ? Intéressant revirement de situation que celui-là. Certes il n'était pas convaincu de s'en sortir à bon compte, mais si la peine de son désintéressement du cours pouvait se retrouver alléger, dans ce cas alors pourquoi pas ... Tout est bon à prendre non ? Enfin tant qu'il n'y a pas de magouilles farfelues et malhonnêtes.
Encore fallait-il répondre à sa curiosité insatiable ...
-"Ce qu'on fait ici ? Bah on découvre. On étudie l'architecture avec l'accord de la Reine. C'est sensé être plutôt sympa mais ... ça l'est franchement pas du tout. Et non, j'étais pas à cette conférence."
Quelle réalité que celle-là. Une conférence sur le Sénat galactique, donné par une larve ambulante et au langage plutôt compliqué à suivre, très peu pour lui. Déjà qu'il piquait les devoirs de Solal sur le sujet, alors une conférence ... il n'y aurait guère prêté plus d'attention qu'à l'emploi d'un ensemble de montage de meubles dans une grotte d'Ilum. Non mais franchement ...
-"Je ne suis pas intéressé par ce genre de sujet. J'aime plus ..."
La tête se détournant vers un parterre de fleurs, entouré de pelouse, le gamin pensa à la nature, la vie, .... Tant de choses qui méritait vraiment l'intérêt, plutôt que un endroit où le gamin n'irait peut-être jamais.
-"Vous l'avez trouvé intéressante vous ?"
-*Milésya Kira. Elle me prend pour une truffe ou quoi ? Tout le monde sait que la Reine se nomme Emalia Ki...*
Sa pensée s'arrêta net. Elle avait donné le bon nom, mais pas le bon prénom. Et son visage semblait tout sauf emprunt de malice pour le coup. Si le jeune Kuati avait été amateur de pari, il miserait sur le fait qu'elle avait donné son vrai nom, et donc que ...
-"Bordel ... T'es une princesse en fait !"
Une princesse, la princesse, qu'importe. Zelonion était loin d'être le plus au fait de la généalogie royale ; c'était d'ailleurs déjà très bien qu'il retenait le nom de la monarque actuelle alors pour le reste, fallait pas trop rêver. Mais donc, quand elle disait avoir un certain pouvoir décisionnel, c'était peut-être pas du vent en fin de compte ? Intéressant revirement de situation que celui-là. Certes il n'était pas convaincu de s'en sortir à bon compte, mais si la peine de son désintéressement du cours pouvait se retrouver alléger, dans ce cas alors pourquoi pas ... Tout est bon à prendre non ? Enfin tant qu'il n'y a pas de magouilles farfelues et malhonnêtes.
Encore fallait-il répondre à sa curiosité insatiable ...
-"Ce qu'on fait ici ? Bah on découvre. On étudie l'architecture avec l'accord de la Reine. C'est sensé être plutôt sympa mais ... ça l'est franchement pas du tout. Et non, j'étais pas à cette conférence."
Quelle réalité que celle-là. Une conférence sur le Sénat galactique, donné par une larve ambulante et au langage plutôt compliqué à suivre, très peu pour lui. Déjà qu'il piquait les devoirs de Solal sur le sujet, alors une conférence ... il n'y aurait guère prêté plus d'attention qu'à l'emploi d'un ensemble de montage de meubles dans une grotte d'Ilum. Non mais franchement ...
-"Je ne suis pas intéressé par ce genre de sujet. J'aime plus ..."
La tête se détournant vers un parterre de fleurs, entouré de pelouse, le gamin pensa à la nature, la vie, .... Tant de choses qui méritait vraiment l'intérêt, plutôt que un endroit où le gamin n'irait peut-être jamais.
-"Vous l'avez trouvé intéressante vous ?"
Invité
# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Lun 12 Aoû 2013 - 10:06
Autour des deux enfants, les cris des oiseaux se mêlaient au doux souffle d'une brise qui venait à peine de se lever, faisant voler la tignasse emmêlée de la fillette autour de son visage rond en mèches rebelles. Ses joues et ses fossettes prirent une teinte rosée, et un sourire assez satisfait se dessina sur sa bouille enfantine. Un peu de fraicheur était un véritable soulagement ; si elle avait été seule, Milésya serait partie en courant contre le vent, abandonnant son jeu imaginaire de reine pour devenir un de ces oiseaux colorés de rouge, de vert et de doré qui survolaient les jardins en permanence, s'envolant pour quelques planètes lointaines, par exemple près de père .... mais elle n'était pas seule.
Son interlocuteur n'était pas entré dans son jeu de baise-main, ce qui la surprenait un peu. D'habitude, chacun autour d'elle y souscrivait sans sourciller, tandis que Zelonion, lui, sortait des mots qu'elle n'avait entendu que dans la bouche d'une seule personne, qui, aux connaissances de la royale fillette, était reparti loin, très loin, pour ses affaires. Se pourrait-il qu'il eut envoyé une parentèle à lui pour jouer avec elle ?!
Cette seule pensée, à la fois naïve et égocentrique, remit du baume au cœur de la princesse Milésya. Il paraissait évident que son idée était la bonne - mais comme Jack ne désirait pas que cela se sache, le jeune garçon devant elle n'allait pas tout de suite révéler son identité. Elle eut envie de battre des mains, mais se rappela à temps qu'elle devrait certainement jouer le jeu aussi. Malgré son jeune âge, elle n'était pas sans ignorer que les jardins royaux étaient dûment surveillés de caméras microscopiques, et par conséquent, qu'elle-même se devait de se maitriser. D'ailleurs, encore une chose qui rendrait Mère fière d'elle : la petite princesse ondéronnienne maitrisait parfois ses émotions. En tout cas, bien mieux que lorsqu'elle était plus petite !
Milésya se contenta donc de sourire à Zelonion pendant qu'il lui répondait, riant à la remarque évidente sur son identité, plus attentive néanmoins lorsque le jeune Tianesli lui avoua être en visite éducative avec le Temple. Elle-même trouvait souvent si ennuyeux d'être enfermée à l'intérieur de son bureau qu'elle ne tenait souvent plus de joie lorsqu'on l'autorisait enfin à partir se dégourdir les jambes ; aussi la petite fille était-elle capable, pour une fois, de comprendre autrui et de se mettre à sa place.
- "Mère dit que la Conférence était essentielle pour moi. Parce qu'un jour, je serai reine, et que je dois apprendre au plus vite à ne pas avoir peur de parler devant tout le monde. Sinon, je serai une mauvaise reine. Mais je n'ai pas envie d'être une mauvaise reine, vous savez ! Alors j'ai fait tout comme maman m'avait dit, et le Sénateur a été très gentil avec moi. Je crois qu'il m'aime bien, et puis il sait qu'un jour je viendrai au Sénat. Alors je prendrai les décisions comme Mère, et on discutera ensemble ! En plus, j'ai pris des décisions importantes. On a fait semblant d'être de vrais sénateurs, et nous avons décidé de la guerre ou non pour une planète. Il y a une différence entre la déclaration de guerre et la guerre."
L'enfant se tut. Elle-même s'embrouillait encore un peu. C'était un terrain dangereux que d'exposer aux étrangers ses faiblesses : Mère le lui avait assez répété pour qu'elle en fut convaincue, et presque prudente avec les étrangers.
- "Mais j'ai trouvé que c'était long. C'est pour cela qu'aujourd'hui, je suis libre. Pourquoi vous étudiez l'architecture du palais ? Je croyais que les padawans apprenaient à se battre et à devenir des diplomates."
La fillette suivit le regard du padawan vers le parterre de fleurs. Elle aussi aimait passionnément jouer... et elle eut brusquement une idée. Dans le sous-sol du palais avait été aménagée une serre, au milieu d'une piscine privée destinée aux membres de la famille royale et à leurs invités intimes : peut-être étais-ce l'occasion d'y emmener son nouvel ami.
- "Les jardins, c'est mieux. On peut courir et jouer, mais aujourd'hui, aucune des amies ne sont au palais. Vous voulez bien jouer avec moi, Zolonion ? On fera comme si on était avec Jack. Il n'y a que Jack pour dire "tu" ... c'est si bizarre !"
La petite fille tendit ses mains au jeune garçon. Sa tête infantile fourmillait d'idées de jeu, et au milieu du spectacle enchanteur des jardins du palais, elle recouvrait toute l'énergie et la joie qui lui était habituelle.
Son interlocuteur n'était pas entré dans son jeu de baise-main, ce qui la surprenait un peu. D'habitude, chacun autour d'elle y souscrivait sans sourciller, tandis que Zelonion, lui, sortait des mots qu'elle n'avait entendu que dans la bouche d'une seule personne, qui, aux connaissances de la royale fillette, était reparti loin, très loin, pour ses affaires. Se pourrait-il qu'il eut envoyé une parentèle à lui pour jouer avec elle ?!
Cette seule pensée, à la fois naïve et égocentrique, remit du baume au cœur de la princesse Milésya. Il paraissait évident que son idée était la bonne - mais comme Jack ne désirait pas que cela se sache, le jeune garçon devant elle n'allait pas tout de suite révéler son identité. Elle eut envie de battre des mains, mais se rappela à temps qu'elle devrait certainement jouer le jeu aussi. Malgré son jeune âge, elle n'était pas sans ignorer que les jardins royaux étaient dûment surveillés de caméras microscopiques, et par conséquent, qu'elle-même se devait de se maitriser. D'ailleurs, encore une chose qui rendrait Mère fière d'elle : la petite princesse ondéronnienne maitrisait parfois ses émotions. En tout cas, bien mieux que lorsqu'elle était plus petite !
Milésya se contenta donc de sourire à Zelonion pendant qu'il lui répondait, riant à la remarque évidente sur son identité, plus attentive néanmoins lorsque le jeune Tianesli lui avoua être en visite éducative avec le Temple. Elle-même trouvait souvent si ennuyeux d'être enfermée à l'intérieur de son bureau qu'elle ne tenait souvent plus de joie lorsqu'on l'autorisait enfin à partir se dégourdir les jambes ; aussi la petite fille était-elle capable, pour une fois, de comprendre autrui et de se mettre à sa place.
- "Mère dit que la Conférence était essentielle pour moi. Parce qu'un jour, je serai reine, et que je dois apprendre au plus vite à ne pas avoir peur de parler devant tout le monde. Sinon, je serai une mauvaise reine. Mais je n'ai pas envie d'être une mauvaise reine, vous savez ! Alors j'ai fait tout comme maman m'avait dit, et le Sénateur a été très gentil avec moi. Je crois qu'il m'aime bien, et puis il sait qu'un jour je viendrai au Sénat. Alors je prendrai les décisions comme Mère, et on discutera ensemble ! En plus, j'ai pris des décisions importantes. On a fait semblant d'être de vrais sénateurs, et nous avons décidé de la guerre ou non pour une planète. Il y a une différence entre la déclaration de guerre et la guerre."
L'enfant se tut. Elle-même s'embrouillait encore un peu. C'était un terrain dangereux que d'exposer aux étrangers ses faiblesses : Mère le lui avait assez répété pour qu'elle en fut convaincue, et presque prudente avec les étrangers.
- "Mais j'ai trouvé que c'était long. C'est pour cela qu'aujourd'hui, je suis libre. Pourquoi vous étudiez l'architecture du palais ? Je croyais que les padawans apprenaient à se battre et à devenir des diplomates."
La fillette suivit le regard du padawan vers le parterre de fleurs. Elle aussi aimait passionnément jouer... et elle eut brusquement une idée. Dans le sous-sol du palais avait été aménagée une serre, au milieu d'une piscine privée destinée aux membres de la famille royale et à leurs invités intimes : peut-être étais-ce l'occasion d'y emmener son nouvel ami.
- "Les jardins, c'est mieux. On peut courir et jouer, mais aujourd'hui, aucune des amies ne sont au palais. Vous voulez bien jouer avec moi, Zolonion ? On fera comme si on était avec Jack. Il n'y a que Jack pour dire "tu" ... c'est si bizarre !"
La petite fille tendit ses mains au jeune garçon. Sa tête infantile fourmillait d'idées de jeu, et au milieu du spectacle enchanteur des jardins du palais, elle recouvrait toute l'énergie et la joie qui lui était habituelle.
Invité
# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Mar 13 Aoû 2013 - 0:35
Faire une bonne reine ? Elle ? L'idée effleura l'esprit du garçon alors que l'imagination de son esprit tenta de s'en représenter la scène. La gamine sur un trône, au sceptre doré et la couronne sur la tête, donnant ordre par-ci et ordre par-là ... Bref, une vision qui ferait penser à n'importe qui : "Vive les régents".
-"Autant la déclaration que l'acte sont des infamies. La guerre n'amène que la souffrance et la mort, rien de plus et rien de moins. Si vous croyez le contraire, alors être une bonne reine n'a aucun intérêt."
Un certain franc parler, qui pouvait détruire parfois les rêves, mais le Kuati était ainsi. Dire ce qu'il pense, et penser ce qu'il dit étaient deux choses capitales dans sa vie. Pour autant, un sourire se dessina sur son visage en direction de la demoiselle, et il ajouta :
-"Mais ne vous inquiétez pas, je suis sur que vous serez une bonne reine. Ou du moins que vous en aurez l'opportunité. Apprendre, vous en avez encore largement le temps."
Quant à sa question suivante, là par contre, Zelonion ne savait pas encore trop quoi répondre. Pourquoi étudiaient-ils l'architecture ? Ca ... franchement ... c'était une question qu'il se posait encore et encore, qu'il s'était définitivement posé toute la matinée -presque à en avoir mal à la tête- et pourtant, aucune réponse valable venait suite à ses réflexions.
-"L'avantage de n'être qu'un novice et pas encore un Padawan peut-être ..." lui répondit-il finalement, à demi-mot et toujours souriant.
Et s'écartant un peu, il s'approcha d'une des nombreuses roses, pour en saisir délicatement la tige et la ramener près de son nez sans la couper, afin de la sentir. Un doux parfum, presque inégalable et témoin de l'entretien que doit attribuer la reine sa mère à ses jardins.
Cependant, un mot -ou plutôt un nom- de la phrase de l'enfant l'étonna, le sortant de sa léthargie odorante : Jack. C'était qui Jack ? Enfin qui à part quelqu'un qui disais "tu" ? Mais avant qu'il puisse poser la question, l'enfant proposait de jouer. Jouer ... Jouer ... le rêve.
Et tendant sa main métallique à la gamine, il était bien prêt à remplacer les amies absentes, tant qu'à faire.
-"Je vous suis. C'est définitivement une super idée que celle-là."
Zelonion se demandait tout de même quelle idée la jeune fille avait. Il était près à beaucoup, mais si elle lui demandait de s'habiller en fille, alors là ... ca ne passerait mais alors pas du tout.
-"Autant la déclaration que l'acte sont des infamies. La guerre n'amène que la souffrance et la mort, rien de plus et rien de moins. Si vous croyez le contraire, alors être une bonne reine n'a aucun intérêt."
Un certain franc parler, qui pouvait détruire parfois les rêves, mais le Kuati était ainsi. Dire ce qu'il pense, et penser ce qu'il dit étaient deux choses capitales dans sa vie. Pour autant, un sourire se dessina sur son visage en direction de la demoiselle, et il ajouta :
-"Mais ne vous inquiétez pas, je suis sur que vous serez une bonne reine. Ou du moins que vous en aurez l'opportunité. Apprendre, vous en avez encore largement le temps."
Quant à sa question suivante, là par contre, Zelonion ne savait pas encore trop quoi répondre. Pourquoi étudiaient-ils l'architecture ? Ca ... franchement ... c'était une question qu'il se posait encore et encore, qu'il s'était définitivement posé toute la matinée -presque à en avoir mal à la tête- et pourtant, aucune réponse valable venait suite à ses réflexions.
-"L'avantage de n'être qu'un novice et pas encore un Padawan peut-être ..." lui répondit-il finalement, à demi-mot et toujours souriant.
Et s'écartant un peu, il s'approcha d'une des nombreuses roses, pour en saisir délicatement la tige et la ramener près de son nez sans la couper, afin de la sentir. Un doux parfum, presque inégalable et témoin de l'entretien que doit attribuer la reine sa mère à ses jardins.
Cependant, un mot -ou plutôt un nom- de la phrase de l'enfant l'étonna, le sortant de sa léthargie odorante : Jack. C'était qui Jack ? Enfin qui à part quelqu'un qui disais "tu" ? Mais avant qu'il puisse poser la question, l'enfant proposait de jouer. Jouer ... Jouer ... le rêve.
Et tendant sa main métallique à la gamine, il était bien prêt à remplacer les amies absentes, tant qu'à faire.
-"Je vous suis. C'est définitivement une super idée que celle-là."
Zelonion se demandait tout de même quelle idée la jeune fille avait. Il était près à beaucoup, mais si elle lui demandait de s'habiller en fille, alors là ... ca ne passerait mais alors pas du tout.
Invité
# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Mar 20 Aoû 2013 - 10:21
Ce Zelonion Tianesli ne manquait pas d'étonner encore et toujours la petite princesse. D'habitude, les autres autour d'elle essayait de lui plaire, de la convaincre qu'elle serait la meilleure reine, qu'elle était la plus jolie des petites filles, et surtout la plus intelligente. Mais pas lui. Lui, il disait même l'inverse - qu'être une bonne reine n'avait même pas d'intérêt. Que la guerre et la déclaration n'amenait que la souffrance et la mort, que c'était une infamie. Pourtant la veille même, elle s'était portée pour la guerre, face au méchant qui voulait s'emparer d'une planète désarmée et innocente. Enfin, pas tout à fait. Elle avait changé d'avis et s'était décidé pour la déclaration de guerre, qui, d'après ce qu'elle avait compris, permettait de faire peur au méchant. De bloquer sa planète et de le convaincre que la guerre n'en valait pas la peine. En attendant les jedis, justement, pour négocier. Son précepteur le lui avait expliqué à l'oreille, et la jeune princesse avait bien retenue la leçon... enfin, presque tout. Du moins, l'essentiel !
D'ailleurs, Mylésia Kira, princesse héritière d'Ondéron, allait faire part de ses réflexions à son nouvel ami lorsqu'il changea brusquement d'avis. Il disait de ne pas s'inquiéter, qu'elle serait une bonne reine. Plus tard. Bien sur, le "plus tard" l'embêtait, parce que l'enfant se sentait très grande et pleine de savoir du haut de ses six ans, et qu'elle aurait aimé pouvoir régner avec mère ; mais s'il fallait attendre quelques années... De toute façon, aujourd'hui, elle voulait jouer. Il faisait trop chaud pour faire autre chose !
Avec un plaisir évident, la fillette saisit la main métallique en lui dédiant un regard curieux. Avec tout ça, elle n'avait pas encore prêté attention à la "chose" qui servait de bras au novice, et ce ne fut que grâce aux talents de ses précepteurs et de ses nourrices à lui inculquer la politesse que la petite fille parvint à se retenir de s'exclamer de sa petite voix aiguë.
- "Tu aimes les parties de cache-cache ? Avec mes amies, on fait souvent ça..."
Elle se rappela à temps que le jeu lui était désormais devenu interdit. Quelle barbe !
- "En fait... j'ai pas le droit... mais il y a un jeu encore plus amusant... Quand je suis toute seule, des fois j'explore le palais en passant par les passages secrets. Il y a des passages secrets au Temple ? Je sais qu'il faut pas dire, mais vous, vous êtes un novice padawan, alors vous ne direz jamais rien, n'est-ce pas ? Je veux dire, à mère."
La jeune noble fixa Zelonion avec innocence, puis lui offrit un sourire naïf, sans vraiment attendre sa réponse. Bien sur que l'on pouvait compter sur la probité des habitants du Temple Jedi !
D'un pas vif pour ses six ans, l'enfant se mit à marcher en direction du palais, sa petite main toujours dans celle, artificielle, de son nouvel ami. Elle se laissa d'abord aller aux chants de oiseaux qui la firent de joie ; puis elle leva à nouveau des yeux empreint de confiance au grand garçon qui l'accompagnait.
- "Pourquoi avez-vous un bras artificiel, Zelonion ? C'est un peu étrange que cela. Je n'en ai encore jamais vu."
D'ailleurs, Mylésia Kira, princesse héritière d'Ondéron, allait faire part de ses réflexions à son nouvel ami lorsqu'il changea brusquement d'avis. Il disait de ne pas s'inquiéter, qu'elle serait une bonne reine. Plus tard. Bien sur, le "plus tard" l'embêtait, parce que l'enfant se sentait très grande et pleine de savoir du haut de ses six ans, et qu'elle aurait aimé pouvoir régner avec mère ; mais s'il fallait attendre quelques années... De toute façon, aujourd'hui, elle voulait jouer. Il faisait trop chaud pour faire autre chose !
Avec un plaisir évident, la fillette saisit la main métallique en lui dédiant un regard curieux. Avec tout ça, elle n'avait pas encore prêté attention à la "chose" qui servait de bras au novice, et ce ne fut que grâce aux talents de ses précepteurs et de ses nourrices à lui inculquer la politesse que la petite fille parvint à se retenir de s'exclamer de sa petite voix aiguë.
- "Tu aimes les parties de cache-cache ? Avec mes amies, on fait souvent ça..."
Elle se rappela à temps que le jeu lui était désormais devenu interdit. Quelle barbe !
- "En fait... j'ai pas le droit... mais il y a un jeu encore plus amusant... Quand je suis toute seule, des fois j'explore le palais en passant par les passages secrets. Il y a des passages secrets au Temple ? Je sais qu'il faut pas dire, mais vous, vous êtes un novice padawan, alors vous ne direz jamais rien, n'est-ce pas ? Je veux dire, à mère."
La jeune noble fixa Zelonion avec innocence, puis lui offrit un sourire naïf, sans vraiment attendre sa réponse. Bien sur que l'on pouvait compter sur la probité des habitants du Temple Jedi !
D'un pas vif pour ses six ans, l'enfant se mit à marcher en direction du palais, sa petite main toujours dans celle, artificielle, de son nouvel ami. Elle se laissa d'abord aller aux chants de oiseaux qui la firent de joie ; puis elle leva à nouveau des yeux empreint de confiance au grand garçon qui l'accompagnait.
- "Pourquoi avez-vous un bras artificiel, Zelonion ? C'est un peu étrange que cela. Je n'en ai encore jamais vu."
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# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Mer 4 Sep 2013 - 12:42
Une partie de cache-cache ou découverte du Palais ? Le choix était cornélienne. Surtout quand on comptait que la propre raison de la présence du Kuati en ces lieux était la découverte du Palais. Bon c'est vrai que d'un autre coté, entre l'architecture du bâtiment et ses recoins les plus secrets, l'attirance de l'adolescent allait tout naturellement à celle des passages secrets.
Et après avoir fait une moue plutôt perplexe quand à la question de la pricesse sur la présence de passages secrets au Temple, Zelonion enchaîna, ne pouvant comme d'habitude garder son propre avis pour lui.
-"Vous savez, princesse ... Je crois que beaucoup de gens savent qu'il existe des passages secrets à votre palais. Ce ne serait pas un palais sinon."
Le sous-entendu était clair, facile à comprendre. C'était comme dire que, s'il n'existait pas de plan prédéfini pour la construction de Palais, que ceux-ci soit sans passages secrets était clairement inconcevable pour qui aurait l'esprit vif.
-"Je ne pense donc pas que l'on puisse dire que vous avez rompu votre promesse de ne pas révéler leur présence. Ou du moins pas encore ..."
Pas encore. Car visiblement, c'était bien ce qui risquait de se passer. Et Zelonion n'avait pas forcément l'intention de refuser, curiosité aidant. Mais de là à lui promettre de ne rien dire, l'adolescent ne s'y engagerait pas, tant la vérité était précieuse à ses yeux. Oh, il n'irait pas le crier sur tout les toits, mais mentir n'était pas dans sa façon d'être ou de penser.
- "Pourquoi avez-vous un bras artificiel, Zelonion ? C'est un peu étrange que cela. Je n'en ai encore jamais vu."
La question qui tue ? Qui fâche ? Rien de tout ça avec le Kuati. Une question, qui de surcroît avait pour base l’étonnement et l'observation méritait d'être posée. Et tout naturellement, suivant la princesse, l'enfant répondit :
-"Vous savez ... Vous pouvez me tutoyer. Ils sont nombreux à le faire. Et à m’appeler Zel aussi. Donc vous gênez pas. Quand à vous répondre, je dirais ... que je suis heureux de l'avoir ce bras."
Et comment qu'il était heureux. Avec deux bras tout était plus facile. Et puis, avec le temps, il avait clairement fini par s'habituer au métal froid de sa greffe.
-"Pour tout vous dire, je suis né ainsi. Enfin, avec un bras en moins. Pour moi, c'est donc une habitude. Et c'est beaucoup plus pratique ..."
Mais avant de pouvoir continuer à parler, et alors qu'ils s'approchaient tout deux du bâtiment, Zelonion entendit une voix qui le fit se mettre à couvert d'un buisson de fleurs. Le doigt sur la bouche, en signe de silence implorant vers la princesse qu'il n'avait pas attiré avec lui, l'enfant su qu'il avait reconnu la voix du Maitre de la visite. Le groupe -son groupe- passa alors, saluant Milésya au passage avant de continuer sa route.
Et dans un murmure, avant que ces derniers ne s'éloignent, Zelonion n'avait pu retenir un murmure :
-"Croyez-moi ... à choisir votre compagnie m'est plus agréable ..."
Coopérerait-elle ? C'est ce qui semblait ... Encore que ...
Et après avoir fait une moue plutôt perplexe quand à la question de la pricesse sur la présence de passages secrets au Temple, Zelonion enchaîna, ne pouvant comme d'habitude garder son propre avis pour lui.
-"Vous savez, princesse ... Je crois que beaucoup de gens savent qu'il existe des passages secrets à votre palais. Ce ne serait pas un palais sinon."
Le sous-entendu était clair, facile à comprendre. C'était comme dire que, s'il n'existait pas de plan prédéfini pour la construction de Palais, que ceux-ci soit sans passages secrets était clairement inconcevable pour qui aurait l'esprit vif.
-"Je ne pense donc pas que l'on puisse dire que vous avez rompu votre promesse de ne pas révéler leur présence. Ou du moins pas encore ..."
Pas encore. Car visiblement, c'était bien ce qui risquait de se passer. Et Zelonion n'avait pas forcément l'intention de refuser, curiosité aidant. Mais de là à lui promettre de ne rien dire, l'adolescent ne s'y engagerait pas, tant la vérité était précieuse à ses yeux. Oh, il n'irait pas le crier sur tout les toits, mais mentir n'était pas dans sa façon d'être ou de penser.
- "Pourquoi avez-vous un bras artificiel, Zelonion ? C'est un peu étrange que cela. Je n'en ai encore jamais vu."
La question qui tue ? Qui fâche ? Rien de tout ça avec le Kuati. Une question, qui de surcroît avait pour base l’étonnement et l'observation méritait d'être posée. Et tout naturellement, suivant la princesse, l'enfant répondit :
-"Vous savez ... Vous pouvez me tutoyer. Ils sont nombreux à le faire. Et à m’appeler Zel aussi. Donc vous gênez pas. Quand à vous répondre, je dirais ... que je suis heureux de l'avoir ce bras."
Et comment qu'il était heureux. Avec deux bras tout était plus facile. Et puis, avec le temps, il avait clairement fini par s'habituer au métal froid de sa greffe.
-"Pour tout vous dire, je suis né ainsi. Enfin, avec un bras en moins. Pour moi, c'est donc une habitude. Et c'est beaucoup plus pratique ..."
Mais avant de pouvoir continuer à parler, et alors qu'ils s'approchaient tout deux du bâtiment, Zelonion entendit une voix qui le fit se mettre à couvert d'un buisson de fleurs. Le doigt sur la bouche, en signe de silence implorant vers la princesse qu'il n'avait pas attiré avec lui, l'enfant su qu'il avait reconnu la voix du Maitre de la visite. Le groupe -son groupe- passa alors, saluant Milésya au passage avant de continuer sa route.
Et dans un murmure, avant que ces derniers ne s'éloignent, Zelonion n'avait pu retenir un murmure :
-"Croyez-moi ... à choisir votre compagnie m'est plus agréable ..."
Coopérerait-elle ? C'est ce qui semblait ... Encore que ...
Invité
# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Mar 29 Oct 2013 - 10:54
J'ai trop la honte.. pardon...
Trottinant à côté du "grand" Zelonion, l'enfant le menait vers une entrée discrète du palais qu'empruntaient souvent les serviteurs, en passant par les allées les plus calmes du jardin typiquement ondéronnien. Elle ne savait trop penser de son compagnon de jeu : tantôt il se montrait formidable - il avait tout de suite accepté de jouer avec elle, ce qui lui valait l'amitié immédiate de la petite princesse héritière - tantôt il l'a déroutait totalement. Et du haut de sa jeune expérience de vie, l'enfant ne savait pas vraiment comment réagir.
Pour l'heure, tandis qu'il exprimait l'évidence que chacun se doutait des passages secrets du palais, la fillette choisit d'émettre ce qu'elle estimait le plus royal, tout comme Mère l'aurait fait à sa place : elle émit un reniflement indigné, en carrant excessivement ses épaules pendant quelques secondes. Après tout, elle faisait ce qu'elle voulait, parce que c'était SON palais, et même pas le sien !
Elle garda ainsi les bras croisés quelques secondes, pour montrer qu'elle était très fâchée, mais oublia aussitôt tout ressentiment puéril lorsqu'il l'encouragea à le tutoyer, puis qu'il lui expliqua qu'il était né sans bras.
L'enfant s'arrêta de marcher, ouvrant de grands yeux naïfs dont la vie dorée n'avait pas encore effleuré l'innocence. Elle éprouvait une brusque compassion pour ce malheureux qui était né...sans bras... Son cerveau plein d'imagination lui souffla qu'il n'était peut-être pas humain, ou que sa mère pouvait bien ne pas l'être. Non pas qu'elle détestât les non-humains ; c'était une curiosité de plus à découvrir ! Mais lorsque Milésya ouvrit la bouche pour parler, l'adolescent se jeta soudain à couvert dans un buisson, avant de former un "chut" avec son doigt.
Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle se rendit compte qu'un petit groupe de padawans arrivaient. Le Maitre la salua distraitement, et la petite fille les regarda s'éloigner, avec la tentation de leur dire toute la vérité pour rire ensuite avec Zelonion, mais elle réalisa presque aussitôt que ce ne serait pas du tout gentil, et que son nouvel ami devrait s'en aller poursuivre la visite avec les autres jeunes pupilles du Temple - ce qui n'était évidemment pas le but recherché. Une autre idée germa dans son esprit enfantin, et, venant se placer tout contre Zelonion à l'abri du buisson de fleurs, la royale petite fille s'assit en tailleur.
- "Ils sont en train de partir !"
Murmura t-elle à Zelonion, le visage enjoué.
- "Zelonion, maintenant tu me dois un secret ! Je garde le secret que tu es là, et toi, tu gardes le secret qu'on va aller dans les souterrains. Il y a des portes que je pourrais pas ouvrir, mais toi, tu pourras, avec ton bras mécanique ? Tu crois ? Je suis sûre qu'il y a plein de secrets en bas, et on les partageras. Je suis désolée pour ton bras."
Avec innocence, la fillette se lova tout contre le jeune garçon, lui offrant un câlin rempli de compassion, avant de lui sourire.
- "Pourquoi t'aimes pas le Temple ? Là-bas, tout le monde semble content..."
Doucement, à quatre pattes, sans égard pour sa robe, la jeune princesse sortit du buisson, et tendit son oreille, guettant les derniers bruits du groupe inopportun. Plus personne... elle sourit malicieusement, et fit signe à l'adolescent de sortir de sa cachette.
- "Moi non plus, j'aime pas mes précepteurs. Ils veulent toujours que je travaille... Dis... ça te dirait qu'on fasse la course jusqu'au bout de l'allée ?"
Ses joues se rosirent à la seule perspective de courir plus vite que ce grand garçon ; et la fillette se prépara à partir comme une balle dès qu'il lui donnerait son assentiment !
Trottinant à côté du "grand" Zelonion, l'enfant le menait vers une entrée discrète du palais qu'empruntaient souvent les serviteurs, en passant par les allées les plus calmes du jardin typiquement ondéronnien. Elle ne savait trop penser de son compagnon de jeu : tantôt il se montrait formidable - il avait tout de suite accepté de jouer avec elle, ce qui lui valait l'amitié immédiate de la petite princesse héritière - tantôt il l'a déroutait totalement. Et du haut de sa jeune expérience de vie, l'enfant ne savait pas vraiment comment réagir.
Pour l'heure, tandis qu'il exprimait l'évidence que chacun se doutait des passages secrets du palais, la fillette choisit d'émettre ce qu'elle estimait le plus royal, tout comme Mère l'aurait fait à sa place : elle émit un reniflement indigné, en carrant excessivement ses épaules pendant quelques secondes. Après tout, elle faisait ce qu'elle voulait, parce que c'était SON palais, et même pas le sien !
Elle garda ainsi les bras croisés quelques secondes, pour montrer qu'elle était très fâchée, mais oublia aussitôt tout ressentiment puéril lorsqu'il l'encouragea à le tutoyer, puis qu'il lui expliqua qu'il était né sans bras.
L'enfant s'arrêta de marcher, ouvrant de grands yeux naïfs dont la vie dorée n'avait pas encore effleuré l'innocence. Elle éprouvait une brusque compassion pour ce malheureux qui était né...sans bras... Son cerveau plein d'imagination lui souffla qu'il n'était peut-être pas humain, ou que sa mère pouvait bien ne pas l'être. Non pas qu'elle détestât les non-humains ; c'était une curiosité de plus à découvrir ! Mais lorsque Milésya ouvrit la bouche pour parler, l'adolescent se jeta soudain à couvert dans un buisson, avant de former un "chut" avec son doigt.
Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle se rendit compte qu'un petit groupe de padawans arrivaient. Le Maitre la salua distraitement, et la petite fille les regarda s'éloigner, avec la tentation de leur dire toute la vérité pour rire ensuite avec Zelonion, mais elle réalisa presque aussitôt que ce ne serait pas du tout gentil, et que son nouvel ami devrait s'en aller poursuivre la visite avec les autres jeunes pupilles du Temple - ce qui n'était évidemment pas le but recherché. Une autre idée germa dans son esprit enfantin, et, venant se placer tout contre Zelonion à l'abri du buisson de fleurs, la royale petite fille s'assit en tailleur.
- "Ils sont en train de partir !"
Murmura t-elle à Zelonion, le visage enjoué.
- "Zelonion, maintenant tu me dois un secret ! Je garde le secret que tu es là, et toi, tu gardes le secret qu'on va aller dans les souterrains. Il y a des portes que je pourrais pas ouvrir, mais toi, tu pourras, avec ton bras mécanique ? Tu crois ? Je suis sûre qu'il y a plein de secrets en bas, et on les partageras. Je suis désolée pour ton bras."
Avec innocence, la fillette se lova tout contre le jeune garçon, lui offrant un câlin rempli de compassion, avant de lui sourire.
- "Pourquoi t'aimes pas le Temple ? Là-bas, tout le monde semble content..."
Doucement, à quatre pattes, sans égard pour sa robe, la jeune princesse sortit du buisson, et tendit son oreille, guettant les derniers bruits du groupe inopportun. Plus personne... elle sourit malicieusement, et fit signe à l'adolescent de sortir de sa cachette.
- "Moi non plus, j'aime pas mes précepteurs. Ils veulent toujours que je travaille... Dis... ça te dirait qu'on fasse la course jusqu'au bout de l'allée ?"
Ses joues se rosirent à la seule perspective de courir plus vite que ce grand garçon ; et la fillette se prépara à partir comme une balle dès qu'il lui donnerait son assentiment !
Invité
# Re: Fleurs et rêves d'enfants... - Mar 26 Nov 2013 - 12:16
-*Un secret ?! Ouais si tu veux ... HEIN ?*
Le cheminement qui se faisait dans l'esprit du Kuatien était telle une sinusoïde, allant du haut vers le bas, sans crier gare et sans prévenir. L'enfant qu'était Milésya passait d'une info à une autre, et même semblait passer d'un sujet à un autre si vite que même Zelonion se retrouvait peut-être plus dans le pétrin qu'il ne l'était déjà à brosser cette visite du Temple.
Et puis se fut le calin. S'il avait eu un miroir, Zel aurait juré que sa tête était à mi-chemin entre l'étonnement et ... l'étonnement total. Comment en était-il arrivé là ? Avait-il seulement à un instant fait mine d'accepter quoi que ce soit ?
"Croyez-moi ... à choisir votre compagnie m'est plus agréable ..."
Le novice ferma les yeux de dépit. Comment avait-il pu dire une chose pareille sans même sans rendre compte ? La distraction du moment sans doute. Mais voila, elle l'avait compris à sa façon, et il ne pouvait pas s'en plaindre d'une certaine manière : les souterrains pouvaient être cool.
-"Pas moi ..."
Que pouvait-il répondre ? Elle était désolée pour son bras, mais lui s'y était habitué, et était même né ainsi. Avoir deux bras, il connaissait pas, alors être désolé pour ce genre de chose, ça lui était impossible.
-"Vous savez, c'est pas le temple que j'aime pas. Bien au contraire, par rapport à pleins de gens, j'y suis très bien. Celui que j'aime pas, enfin pas vraiment, c'est le Mon Calimari qui fait la visite. Et s'il me chope, c'est certain que Tonton sera mis au courant. Et que je serais collé jusqu'à la fin de mes jours ..."
Et alors que la fillette lui donnait le feu vert pour sortir du buisson, Zel s’exécuta, heureux de pouvoir se relever enfin. Et il ne la blâmerait pas, alors qu'elle s'avouait comme lui, n'aimant guère ses professeurs. Il n'y avait jamais vraiment pensé, mais la vie de monarque, ça devait pas toujours être rose et violette visiblement ...
Et époussetant sa bure de quelques tapes, il répondit un simple "Voui ... si tu veux ..." avant de constater que la princesse n'avait pas attendu le deuxième mot pour partir bon train. Et mine de rien, l'enfant savait y faire, même avec une robe.
-"Non ... mais ..."
Puis sans dire un mot, le Kuatien se mit dans la course, tentant de la rattraper. Et, de ce qu'il pensait du à son plus grand âge, quand il y parvint, il la dépassa, pivotant sa tête alors qu'il doublait la gamine pour la suivre du regard avant de ...
SBOUM ...
Le Jedi sentit son corps freiné sec, de par la rencontre avec ce qui devait être une épaisse porte de métal, recouverte de feuilles et, fort malheureusement, d'épines par endroit. Et la rencontre avait eu pour effet de le sonner, si bien qu'il tomba un instant cul à terre, puis dos au sol, cherchant à arrêter de voir les étoiles qui s'invitaient maintenant dans son champ de vision. Il le savait, il venait de croiser la porte qu'il allait devoir ouvrir, ou tout du moins l'une d'entre elles. Et il l'ouvrirait, c'était sur ... une fois que sa tête aurait fini de ressembler à un gong.
Finissant par s'asseoir à nouveau, face à la porte, c'est sa main de chair qui se leva, et la Force fit le reste, ouvrant un peu l'entrée des souterrains, dans un bruit de vieux gonds rouillés.
Le cheminement qui se faisait dans l'esprit du Kuatien était telle une sinusoïde, allant du haut vers le bas, sans crier gare et sans prévenir. L'enfant qu'était Milésya passait d'une info à une autre, et même semblait passer d'un sujet à un autre si vite que même Zelonion se retrouvait peut-être plus dans le pétrin qu'il ne l'était déjà à brosser cette visite du Temple.
Et puis se fut le calin. S'il avait eu un miroir, Zel aurait juré que sa tête était à mi-chemin entre l'étonnement et ... l'étonnement total. Comment en était-il arrivé là ? Avait-il seulement à un instant fait mine d'accepter quoi que ce soit ?
"Croyez-moi ... à choisir votre compagnie m'est plus agréable ..."
Le novice ferma les yeux de dépit. Comment avait-il pu dire une chose pareille sans même sans rendre compte ? La distraction du moment sans doute. Mais voila, elle l'avait compris à sa façon, et il ne pouvait pas s'en plaindre d'une certaine manière : les souterrains pouvaient être cool.
-"Pas moi ..."
Que pouvait-il répondre ? Elle était désolée pour son bras, mais lui s'y était habitué, et était même né ainsi. Avoir deux bras, il connaissait pas, alors être désolé pour ce genre de chose, ça lui était impossible.
-"Vous savez, c'est pas le temple que j'aime pas. Bien au contraire, par rapport à pleins de gens, j'y suis très bien. Celui que j'aime pas, enfin pas vraiment, c'est le Mon Calimari qui fait la visite. Et s'il me chope, c'est certain que Tonton sera mis au courant. Et que je serais collé jusqu'à la fin de mes jours ..."
Et alors que la fillette lui donnait le feu vert pour sortir du buisson, Zel s’exécuta, heureux de pouvoir se relever enfin. Et il ne la blâmerait pas, alors qu'elle s'avouait comme lui, n'aimant guère ses professeurs. Il n'y avait jamais vraiment pensé, mais la vie de monarque, ça devait pas toujours être rose et violette visiblement ...
Et époussetant sa bure de quelques tapes, il répondit un simple "Voui ... si tu veux ..." avant de constater que la princesse n'avait pas attendu le deuxième mot pour partir bon train. Et mine de rien, l'enfant savait y faire, même avec une robe.
-"Non ... mais ..."
Puis sans dire un mot, le Kuatien se mit dans la course, tentant de la rattraper. Et, de ce qu'il pensait du à son plus grand âge, quand il y parvint, il la dépassa, pivotant sa tête alors qu'il doublait la gamine pour la suivre du regard avant de ...
SBOUM ...
Le Jedi sentit son corps freiné sec, de par la rencontre avec ce qui devait être une épaisse porte de métal, recouverte de feuilles et, fort malheureusement, d'épines par endroit. Et la rencontre avait eu pour effet de le sonner, si bien qu'il tomba un instant cul à terre, puis dos au sol, cherchant à arrêter de voir les étoiles qui s'invitaient maintenant dans son champ de vision. Il le savait, il venait de croiser la porte qu'il allait devoir ouvrir, ou tout du moins l'une d'entre elles. Et il l'ouvrirait, c'était sur ... une fois que sa tête aurait fini de ressembler à un gong.
Finissant par s'asseoir à nouveau, face à la porte, c'est sa main de chair qui se leva, et la Force fit le reste, ouvrant un peu l'entrée des souterrains, dans un bruit de vieux gonds rouillés.
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