Invité
Anonymous
Béhémot, Vaisseau Impérial de type Interdictor, orbite de Korriban

-"Madame. La navette vient de s’amarrer au vaisseau. On m'informe que votre "invité" était à bord."

Mon regard s'ouvrit sur l'officier de pont. Je n'étais pas en sommeil, et pourtant -je le sentais) il savait qu'il me dérangeait. Il savait que l'information qu'il me donnait, je la connaissais déjà. Car qui aurait ainsi refusé l'offre de la seconde du Conseil Noir en présence ? Qui même aurait eu l'audace d'y songer ? Pas elle... c'était évident.

-"Eh bien préparez le saut spatial. Rompez, Amiral."

N'allez pas vous méprendre. Je ne lui laissais pas la vie par charité. Il avait fait son travail, et je ne voyais donc aucune utilité à lui retirer cette existence éphémère alors qu'il m'était plus utile vivant. Nommer un nouvel amiral, alors que ce dernier avait respecté bien malgré moi le protocole, je ne pouvais me le permettre. Le temps que cela aurait sacrifier était maintenant trop précieux.

Il me tardait qu'à travers l'énorme baie vitrée du pont, j'entrevois enfin la planète dont j'avais été si longtemps séparée. Il fallait être folle pour y retourner, pour y fonder ma nouvelle "Trayus", mais après tout... j'étais folle. La plus folle des deux. Et j'avais perdu septante ans. Septante longues années à attendre enfermée. Un mal pour un bien... mais ma vie reprenait et il était hors de question que je l'accepte au ralenti.

De plus, il me fallait veiller au bon déroulement de ce projet. M'assurer que la faune locale n'était pas trop ... envahissante. M'assurer que les esclaves étaient assez motivés et ne se laissaient pas gagner par la désinvolture d'envie de grève.

Profitant de la place assise que j'avais dans le fauteuil de commandement, j'activais la console de communication, liant le pilote de la navette de transport dont l'Amiral venait de me parler. Un homme, en combinaison, apparut alors, ponctuant son apparition par un "Madame" devenant presque habituel, classique.

-"Faites guider votre passagère jusqu'au pont. Sans attendre."

Lui ou un autre, qu'importe. L'important, c'était la perle qui devait être guidée jusqu'à moi. Le choix pourrait alors lui être donné, mais peut-on réellement parler de choix, quand on sait que j'avais fait le mien ? Elle ne serait ni une maraudeuse, ni une simple larve de Korriban. Elle vivrait à mon service, et j'en ferais mon objet personnel.

De longues minutes plus tard, la porte s'ouvrait enfin, dévoilant derrière son blindage cette silhouette que je reconnaissais du coin de l'oeil. Savait-elle qui l'avait convoqué ? Avait-elle compris le but de sa présence ?

-"Entrée en hyper-espace dans 5... 4... 3... 2... 1

Alors que l'un des timoniers annonçait le départ fatidique du vaisseau, ma main fit signe à mon invité d'approcher.
Invité
Anonymous




La vie sur Korriban n’était pas toujours facile. Les exercices étaient rudes, et les perdants y laissaient toujours la vie. Les seigneurs et autres guerriers étaient intransigeant, les missions délicates. Tout comme vous pouviez perdre la vie au détour d’un couloir pour une raison X ou Y. Mais au final, on y prenait vite l’habitude et tout cela devenait plus simple. L’expérience s’engrangeait et tout allait plutôt bien, au final. Si ce n’est le fait d’avoir l’impression de n’être rien d’autre qu’un vulgaire acolyte en recherche de puissance, et tout le tralala.
 
Mais tout cela semblait bien évoluer d’un coup, sans crier gare. Il avait suffi qu’elle mette le pied sur le sol rocailleux de Korriban pour que mes impressions changent.  Comment avais-je deviner que c’était elle qui m’avait convoqué ? Facile. Avant qu’elle ne vienne, personne ne s’était intéressé à moi. Et là, d’un coup, quelqu’un m’interpelle ? Ce ne pouvait être qu’elle. Et c’était clairement un honneur.
 
Tout d’abord le cours, où l’on s’est croisé pour la première fois. Il faut dire que ce fut assez sanglant, mais si plaisant à la fois. Cela faisait tout de même plusieurs semaines que je n’avais pas touchées à mon sabre, que je n’avais pas tué.
Et maintenant, elle m’avait carrément convoquée sur son navire. Je quittais enfin cette planète de rocaille qui ne pouvait  lasser tellement elle regorgeait de secrets enfouis. Et entre nous, ce n’est pas le genre de choses que l’on va refuser en tant que simple acolyte. Ce serait totalement fou. Faut dire que c’était là une idée qui ne m’avait même pas traversé l’esprit !
 
Aussi avais-je donc rejoint une des aires d’atterrissage, où on m’avait carrément affréter une navette. Non, vraiment, je ne pouvais refuser une telle invitation. J’avais donc embarqué et le vaisseau avait filé, tremblant durant l’ascension dans les hautes couches de l’atmosphère. Puis tout était devenu si calme, me laissant à ma réflexion. Au loin, on pouvait discerner l’immense interdicteur qui grossissait secondes après secondes. Nous y serions bientôt, et c’est là-haut que tout se jouerai pour moi.
Na pas commettre d’erreur, répondre avec  franchise car il serait surement facile pour elle de se rendre compte d’un mensonge, etc..
 
La navette arrivait à destination, se posant dans le hangar. Sans hésiter, j’en descendais la rampe, m’avançant vers l’officier de quart qui était planté là, comme un piquet. Je l’observais à peine, n’ayant cure de lui. Je n’étais pas là pour m’intéresser à un simple officier. J’avais mieux à faire.
 
- Madame, on vous attend sur la passerelle.
 
Un simple regard, fugace, et je lui faisais signe de me mener. Pas un mot, c’était inutile. J’étais assez sereine, quoiqu’un peu tendue. Car au final, j’avais l’impression que j’allais d’une certaine manière me faire avoir. Restait donc à dé couvrir comment.
Bien vite, j’arrivais devant la grande porte blindée qui servait de protection au pont du navire. L’officier me laissait là, seule face à mon destin.
La porte coulissa, dévoilant à ma vue l’activité de cette salle. Et sans véritable surprise, je découvrais l’identité de celle qui m’avait demandé de venir.  Je l’avais toujours su. A son signe de la main, je m’avançais. Et c’est seulement là que les questions fusèrent dans mon esprit. Comment bien me comporter, comment devais-je agir ? M’agenouiller, comme l’exige la totalité des instructeurs de Korriban ? Ou bien rester debout et se contenter d’une respectable parole ?
 
La réponse vînt assez vite, lorsque je me souvenais de son cours. Les faibles périssent, les forts survivent. S’agenouiller était un signe de faiblesse en plus d’être un signe de déférence.  
Je m’avançais et m’arrêtais à plusieurs  mètres, restant assez froide dans ma démarche, me tenant assez droit.
 
- Excellence. Je suis ici devant vous, comme vous me l’aviez demandé.
 
Rester ainsi, attendre. Si j’avais mal agit, alors la sentence s’abattrait. Tant pis.

Invité
Anonymous
Excellence ... Elle avait cette façon de m'appeler qui savait interpeller mon oreille. Et ce n'était pas que le mot, il y avait dans sa voix un timbre particulier. Face à elle, contre toutes attentes, même la Force me faisait ressentir quelque chose.

Je lui avais demandé de venir, c'était vrai. Et pourtant, mon mot aurait été ordonné. Car je ne m'abaissais pas à demander. Je n'avais cure de ses envies ou de ses désirs. J'avais simplement décider. Et par décider, j'entendais que j'avais fait le choix de sa vie, de son futur, de son devenir. Sa mort ne viendrait pas aujourd'hui, si ce n'est d'un simple refus qu'elle promulgerait bien maladroitement à mon encontre.

Soupirant, mes mains se resserraient sur les accoudoirs de mon siège, assurant leurs prises pour m'aider à me relever. Je n'avais pas le temps à perdre, tant de choses m'attendant, stagnant tant que je n'avais pas donné d'avis dessus. Ce voyage serait long, et les rituels de coutume bien trop fastidieux. Ce n'était que parti remise, mais il me fallait tout de même vérifier un détail.

Me tournant vers elle, je m'approchais, mes mains se portant à quelques centimètres de ses tempes, pleinement ouverte comme pour encercler sa tête de toute la longueur de leur empan. De mon corps s'échappait l'émotion que je voulais qu'elle perçoive pendant cet instant : la confiance. Car elle pouvait me transpercer d'un coup, autant que je pouvais lui nuire. Et je ne voulais ni l'un ni l'autre... pour l'instant.

Mon esprit commença alors à sonder son âme, son moi profond. Ses souvenirs étaient incroyablement précis, tout comme sa volonté. Une volonté pourtant éprouvé par un ordre d'incrédules pédants dévoués à la lumière. C'était une fausse note qui d'habitude m'aurait rebuté, mais dans son esprit, j'entrevoyais une chose peu commune, une chose qui contrait cet état de fait : le roc de "sa cage psychique". Cette partie de son esprit n'avait été qu'à peine éroder par ce code si vide de sens qu'avait les Jedi. Elle ne s'était jamais donné à eux, et été resté en cela une coquille vierge, dont un poussin modelable pouvait encore sortir, être éduqué et grandir. Tout ... n'était pas perdu. Elle avait du potentiel.

Elle était la perle... celle que je ne pouvais pas manquer. Alors il en serait ainsi. Elle sortirait du lot, entrant à mon service comme apprentie ou mourant à l'instant sous le coup de mes sabres. Mes yeux se rouvrirent, et mes mains retombèrent alors que je me retournais et que je m'avançais sur la passerelle.

-"Tu aurais du mourir il y a longtemps. Mieux aurait valu pour toi que de perdre tant d'années chez les Jedi. Mais te voila devant moi, avec une chance, une unique chance, de rattraper ce que tu as perdu. De parfaire ta destinée... d'accomplir ton véritable destin."

Dans un geste impérieux, je me retournais de nouveau, lui faisant face une nouvelle fois et attendant son "bon vouloir". L'une de mes mains avait accompagné le mouvement, pour le spectacle, quand l'autre se tenait prête discrètement à frapper en cas de mauvaise réponse. Qu'allait-elle choisir ? La voie de la nouvelle Trayus ... ou celle de la mort et de l'oubli ?
Invité
Anonymous




Je la fixais. Et cela depuis le début. Je la regardais se lever, puis s’approcher lentement tandis que moi, je ne bougeais pas d’un simple pouce.  Je savais pertinemment que j’étais ici parce qu’elle l’avait décidé, et que mon choix n’avait aucune légitimité. Cela avait toujours été comme ça, et je m’y étais toujours pliée. Et cette fois-ci encore, j’avais obtempéré, et je suis venue.
 
Cependant, c’était bien différent cette fois-ci. La Force me hurlait que c’était aujourd’hui un tournant dans ma vie, et aussi je n’avais pu l’ignorer. Mais le souci avait été longuement de savoir si c’était en bien, ou au contraire, en mal. Etait-ce l’avertissement de ma mort prochaine ? C’était là une possibilité, mais j’en doutais fortement. Ma vie ne pouvait s’arrêter maintenant.
 
C’était cela que je me répétais mentalement alors qu’elle s’approchait irrémédiablement. Trois pas.. Deux pass.  Un pas.. Elle venait de s’arrêter. Et ce que je n’avais pas remarquer auparavant manqua de me faire sourire. Elle était plus petite que moi. Aussi ne la regardais-je plus dans les yeux, ne voulant pas paraitre hautaine en la toisant de haut.
 
Même si d’habitude je savais me contrôler, je ne voulais que bouger, ne pas rester fixe  en attente de mon destin. Car mon destin, c’était à moi de le façonner, de le guider. Telle était la « liberté ».
 
Ses mains ne tardèrent pas à cercler mon visage, sans le toucher cependant. Je ne bougeais toujours pas. Et comble du sort, je me sentais plus détendue. Et cela malgré le fait qu’elle pouvait me tuer en un simple geste. Tout simplement parce que j’étais certaine qu’elle ne le ferait pas. J’avais confiance. Et elle aussi, sentiment étrange, semblait vouloir avoir confiance en moi.
Simple ressenti furtif, ou confiance durable ? Je l’ignorais encore.
 
Bien vite cependant, je réalisais quel était son second but, étant capable moi-même d’agir de la sorte. Elle me sondait, cherchant dans mon passé. Je n’étais pas capable d’aller aussi loin dans l’esprit des gens sans leur « consenti » pour le moment, mais je pouvais aisément remonter à sa suite le flot d’informations dont elle se gavait. J’avais simplement besoin de fermer les yeux, et de la laisser faire. La bloquer aurait été dangereux, et de toute manière, je n’avais rien à cacher. Car si elle était immédiatement venue à me faire ça, c’était parce qu’elle se doutait déjà de ce qu’elle allait y trouver mon passé Jedi, l’exclusion, ma volonté de me pas m’ancrer dans leur Code. Puis leur suffisance, mon dégout devant leur incapacité à agir, réagir, et à me comprendre. Non, je ne les haïssais pas. Car la haine me mènerait à ma perte. Au contraire, je les considérais pour ce qu’ils étaient à présent : des gens à abattre, sans hésitation, mais pas sans réflexion préalable.
 
Et lorsqu’elle eut terminé, je décidais finalement de la regarder. Réaction succincte au désir de connaitre ses impressions. Et remonter la ligne de ma conscience, et donc ma mémoire, m’avait permis de savoir qu’elle semblait satisfaite.
Et ne bougeant toujours pas, je la regardais s’éloigner, se retourner. Sa remarque, elle, me fit légèrement sourire. Elle n’avait pas tout à fait raison. Mon passage chez les Jedi ne fut pas inutile. Il m’a permis de les comprendre, et surtout de comprendre qu’ils étaient un obstacle à ma soif de l’Excellence.
 
Finalement, je me permettais de ramener mes mains devant moi, reprenant un air particulièrement neutre. Mais au fond, je réalisais que j’allais enfin pouvoir à nouveau progresser, cesser de stagner au milieu des larves de Korriban. Et baissant le regard, me voulant respectueuse, je ne m’agenouillais pas en signe de soumission, pensant clairement cela futile, et surtout, dégradant.
 
- Je suis ici pour servir Excellence. Votre volonté ne diffère nullement de la mienne, et je suis prête à agir selon vos désirs.
 
Calme et plate, ma voix laissait cependant planer une certaine impression de respect, et d’obéissance. Cela suffirait-elle à la satisfaire ou voudrait-elle me voir à genoux ? Je ne le savais pas. Mais par ces paroles, je m’offrais à elle, prête à entrer à son service.

Invité
Anonymous
-"Alors tu as la prétention de comprendre MA volonté ? Et de la partager ?"

Elle ne manquait ni de cran, ni d'audace, ni d'assurance cette Arkanienne. Mais il ne fallait pas non plus exagérer. Bientôt, elle prétendrait tout savoir du Qotsisajak, ou de Dromund Kaas, ou de ... Non. C'était une apprentie, et elle ne savait rien. Rien si ce n'est ce que je lui accorderais de savoir, jusqu'à ce qu'elle soit prête à suivre sa voie propre, dans mon sillage ou me supplantant selon nos règles ancestrales.

Il n'y avait pas à dire ou à faire, je me devais de la remettre en place. Et pivotant, je lui refis face, le bras tendu vers elle et ma main se referma sur le néant.

-"Ne dépasses pas les limites..."

Si ma main enserrait ma gorge, je ne la tuerais pas. Elle le savait, mais saurait que sa vie ne tenait tout de même qu'à un fil : celui de mon contentement. Elle serait mon apprentie, et vivrait en tant que telle. Gloire, prestige, notoriété,... tout cela lui serait donné en temps et en heures, mais tout cela avait aussi un prix. Sa vie m'appartenait maintenant, et je n'avais cure de ce qu'elle pensait savoir de ma volonté.

Quelques secondes plus tard, ma main se desserrait, libérant de mon entrave sur Eerhia. Mon corps, et ma tête, revinrent à la contemplation de l'espace, alors que celui-ci était le voile bleuté de l'hyper-espace. Ma destination -et la sienne- je la connaissais. L'heure de lui révéler approchait, comme celle de lui dévoiler une partie de mon dessein qu'elle s'était targuée de connaitre. Mais avant, que savait-elle réellement ? Qu'enseignait-on encore à Korriban ? Quelle était la part de légende des histoires passées ?

-"As-tu déjà entendu parlé de Trayus, apprentie ? Je serais curieuse de savoir ce qu'on t'a dit, raconté à ce sujet ?"

Je n'étais pas vraiment curieuse, dans le sens où les Jedi devaient également avoir eu leur part dans les légendes liées à cet endroit. Mais qu'avait gardé les Sith de l'époque du dernier grand Triumvirat ? J'allais le savoir.

-"Madame. Les systèmes de calculs prévoit notre arrivée dans le système Quelii pour dans 15 heures."

Un regard suffit, et l'officier de pont n'ajouta rien de plus qu'un salut, sentant que le moment était inopportun pour compléter un rapport aussi inutile. Une fois que l'on serait arrivé, je faisais confiance à mes instincts pour me faire savoir que j'y serais, à ce "chez nous".
Invité
Anonymous


Visiblement, mes paroles ne lui avaient pas plu. Le ton de sa voix était suffisamment saillant, et son action dans la Force trahissait déjà ce qui allait m’arriver. Elle ne devait pas avoir compris mes paroles. Je n’étais pas là en train d’affirmer tout connaitre de ses désirs, de ses choix. Au contraire. Mais plutôt de dire que j’étais ici pour la suivre, et donc de me plier à sa volonté, et à accomplir ses désirs, ou ses caprices.

Car je n’avais clairement pas le culot suffisant pour oser affirmer connaitre ses désirs, et surtout, sa vision des choses. Bien au contraire. Je ne connaissais rien, et c’était à moi d’apprendre, de me conformer pour ne pas commettre de faux pas, pour ne pas disparaître subitement et tomber dans l’oubli. Car j’en étais certaine, je n’étais pas vouée à l’oubli. Ou tout du moins, pas dans l’immédiat.

Mais pour l’instant, ma mauvaise explication allait me causer du tort, et lorsqu’elle se retournait, j’en avais la confirmation. L’erreur implique une certaine forme de punition. Sa main tendue, la réponse fut immédiate.

Cette force invisible vint soudainement m’empoigner au niveau de la gorge, se resserrant autour de ma trachée alors que mes pieds décollèrent à peine du sol. Ce qui ne dura que quelques secondes sembla être une éternité. Tout d’abord, mes mains étaient venues d’elles-mêmes se porter à hauteur de ma gorge, alors que je savais pertinemment que cela servait strictement à rien. Puis l’air commença rapidement à manquer,  jusqu’à se réduire à un simple filet auquel je m’étais rattaché.

A l’académie, j’aurais déjà expulsé une vague télékinétique dans le bras de mon assaillant pour le faire perdre prise. Mais un tel acte aurait ici signé ma mort. Mon regard, lui, était resté rivé sur la Sith, et cela, jusqu’à ce qu’elle me libère de son étreinte de Force.

Je me laissais retomber sur mes pieds, me gardant bien de tomber à genoux. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de toussoter, cherchant mon souffle. Mon regard, lui, n’avait pas failli, toujours rivé sur la Dame, glissant seulement quelques instants sur l’obscurité de l’espace.

Sa question, elle, me ramena à la réalité. Trayus. Que pouvait bien m’évoquer ce mot ? Trayus, l’académie. Ce ne pouvait être que cela forcément. Je mobilisais mes connaissances, bâtissant rapidement une structure avant de prendre la parole, m’approchant de quelques pas.

- Trayus était une académie de notre Ordre séculaire, point focal de l’obscurité qui jaillissait de Malachor V. Elle fut abandonnée, avant d’être réutilisée par Revan au moment des Guerres Mandaloriennes. C’est ce qui lui a permis de reconstituer un « Empire ».  Et cela jusqu’à la destruction du système, je suppose, Maitresse.

Voilà. C’était placé. Le signe que je me remettais à son enseignement.
Que dire de plus. Je ne pouvais clairement pas tout savoir, surtout que des vieux enseignements venaient se parasiter avec ceux reçus sur Korriban. Bien que je savais aisément les court-circuités.

Je n’avais cessé de m’avancer, et me tenais à présent à contempler l’espace alors qu’un officier de pont faisait son rapport. Et lorsqu’il eut finit, je tournais seulement la tête vers elle.

- Qu’est-ce qui mérite notre attention, là-bas, Maitresse ?

Invité
Anonymous
Académie, Revan et Malachor... Il y avait par ses trois mots la preuve qu'elle comprenait. Elle savait de quoi je parlais, mais pouvait-elle imaginer la puissance perdue ? Une académie basée sur un monde éloigné, méconnue et où la survie s'arrachait durement, voila ce que représentait jadis Malachor V, et surtout Trayus. Le fief du dernier Triumvirat était un bastion idéal, bien meilleur que celui de Korriban. Et en ces jours, il était impératif de le ressusciter.

-"Trayus..."

Ce mot raisonna dans ma tête alors que je m'en servais pour répondre à sa question. Trayus, une nouvelle. Voila ce qui m'attirait dans le système Quelii. Quelques mois avait passé de puis mon "réveil", et depuis ce cadeau de la Dame Noire, mais les travaux avaient commencé de suite.

-"Suis-moi..."

J'avançais sur le pont, m'approchant de l'énorme glace transparente de celui-ci servant à contempler l'espace, ou à défaut l'hyper-espace. C'était pratique de ne pas "fuir" vers une salle de réunion, car ainsi je pouvais garder un oeil sur l'équipage, mais aussi je n'éveillais aucun soupçon, aucune impression de secret, bien qu'il y en aurait dans tout ce que je confierais à cette petite. Méritait-elle vraiment ce traitement de ma part ?

L'autre avantage, c'est que le pont était vaste. Et étrangement, en parlant normalement, cette zone ne portait pas. Il y avait moyen d'être à bonne distance que pour que nos paroles ne soient semblables qu'à des murmures pour les officiers de pont. M'arrêtant alors, mes bras vinrent se croiser sous ma poitrine, ma position statique ne manquant pas de rappeler mon esprit hautain.

-"Nous avons perdu Trayus il y a longtemps. Mais ce temps est révolu. Aujourd'hui, dans les ombres d'une des planètes du système Quelii, une nouvelle académie se construit. Et ta première tache va être d'analyser cela avec moi."

Une tache ingrate ? Peut-être, si on oublie le point central : cette académie serait notre demeure commune -ou plutôt l'une de nos demeures- pour les prochaines décennies. Et au vu de l'entrainement qui y serait prodigué, j'espérais que l'endroit serait parfait. Le choix d'Eerhia n'avait pas été un choix capricieux, loin de là. Elle avait su se montrer intelligente par moment, et c'est ce que je cherchais. Un avis extérieur. Pour une fois changé.

Mais il y avait aussi une autre raison : elle vivait dans cette ère depuis plus longtemps que moi.

-"Ta deuxième ... va peut-être déjà précéder la première : Trayus va nous servir à former les plus dignes. Et les plus maléables aussi. Nous recréerons la caste des maraudeurs, mais pour cela, je vais avoir besoin de connaissances que tu as. Une liste... Une liste de ceux que tu penses dignes, capables ou utilisables parmi les larves de Korriban..."

Étrangement, ma phrase sous-entendait que je la sortais enfin du lot des larves. Que peut-être, je la reconnaissais comme ce qu'elle pouvait être à ses yeux : utile. Elle m'avait appelé Maitresse, mais je n'avais pas encore "pactiser" avec elle. Cela viendrait, comme une assurance de sa loyauté, et comme -bien entendu- une traîtrise de ma part. Car qui chez les Sith s'attend à ce qu'un lien se crée entre moi et ceux qui osent conclure un marché, si ce n'est la seule à avoir connaissance de ce pouvoir à part moi ?

Ma tête se pencha un petit peu, alors que j'entendais des pas s'approcher. L'officier de pont, encore.

-"Madame. Voici le rapport que vous m'avez demandé."

Il me tendit un datapad, que je pris à peine le temps de consulter. Rien n'avait changé : toujours le même retard. Il allait falloir prévenir ce genre de désagréments. Congédiant l'officier sans manières, j'ajoutais :

-"N'oubliez pas de les prévenir de notre arrivée ..."

Puis j'attendis quelque secondes, le temps que l'officier soit hors de portée de voix, de retour à son poste et s'affairant.

-"Vois-tu, c'est là qu'est le problème. Une absence, un certain relachement de notre part, et l'état d'esprit, leur motivation, retombent. On oublie vite ce qui arrive, et on se laisse un petit peu aller. Quand le Sith est parti, les Jedi dansent n'est-ce-pas ?"

Je m'étais retournée, faisant maintenant face au pont pour illustrer mes propos. Les officiers étaient là, mais l'un d'eux était-il réellement concentré sur son travail ?

-"A Trayus comme ici, il faut redresser la barre ..." terminais-je, le bras tendu, la main déplié en signe d'invitation pour mon apprentie.
Invité
Anonymous


La suivre. Je ne voyais là aucun risque à le faire. Je m’exécutais donc, traversant le reste du pont pour m’arrêter à ses côtés, à proximité de l’immense glace en transparacier. Le flot hyperspatial avait toujours su captiver mon attention, de par les couleurs et les motifs qui pouvaient s’y dessiner.
Visiblement, mes connaissances sur l’Académie de Trayus l’avaient satisfaite. Ne serait-ce que suffisamment pour ne pas recevoir un avertissement. Mais à dire vrai, mis à part ce que j’avais déjà dit à ce sujet, je ne connaissais rien de cette bâtisse, de ce système désormais désolé.
 
Je l’écoutais attentivement, alors qu’elle m’offrait sur un plateau une partie de ses plans et de sa vision du futur prochain. J’avais pour ma part apposer mes mains l’une dans l’autre, dans mon dos, dans une posture d’une certaine droiture, montrant ici une certaine preuve de respect devant la Sith.
Quelii. Décidément, je ne connaissais aucunement ce système, mais à l’entendre parler, il allait prendre une place centrale dans ses plans. Et au fil de la discussion, elle en venait à mes objectifs prochains. J’étais assez satisfaite de voir qu’elle me faisait confiance. Ou tout du moins, dans une certaine relativité.
 
Car même si la première tâche semblait être que de la supervision, une tâche plutôt simpliste, elle n’était pas dénuée d’intérêts. C’était là un moyen de se faire respecter, étant « nouvelle ». Aussi, je ne montrais aucun refus. Et puis de toute façon, je n’avais pas le droit de refuser. Mais ce qui m’intéressa plus encore, c’était la deuxième tâche. Me faisait elle aussi aveuglément confiance pour me demander, à moi, de sélectionner ceux qui vivront près de nous, dans cette nouvelle académie ?
Non. Il devait forcément y avoir quelque chose d’autre, ou alors, peut-être n’avait-elle pas le choix.
 
Dans tous les cas, j’avais enfin l’impression de servir à quelque chose, d’être utile. Oh, nous avions des missions, sur Korriban. Mais elles étaient presque dénuées d’intérêts personnels. Là, ça devenait clairement intéressant. Faire une liste devrait être assez rapide. Il serait plus compliqué de sélectionner ensuite. Mais sans doute s’occupera-t-elle de ça elle-même, ou peut-être les fera-t-elle passer des épreuves. Soit, ce n’était pas là le plus important.
 
J’acquiesçais d’un signe de la tête, pour montrer mon accord.
 
- Bien Maitresse. Si j’ai bien compris…
 
C’est là que j’entendis les bruits de pas. Un officier. Ce dernier venait tendre un datapad à ma maitresse. Aussi avais-je donc choisi de contempler le flot hyperspatial dans lequel nous voyagions. Un bref instant seulement ; la Sith ayant très rapidement congédié le dit officier de pont.
J’avais tout écouté, tendant l’oreille. Du retard, cela n’était pas forcément de bon augure. Mais soit, je la laissais poursuivre, m’expliquant ce qui était là un fait. Dès lors que l’autorité se montre plus laxiste, ceux d’en bas croisent les bras. Aussi avais-je anticipé son sous-entendu, n’ayant pas pu m’empêcher de sourire à la remarque précédente.
Et mon regard, alors qu’elle tendait la main vers le reste de la passerelle, semblait à présent observer chaque individu, pour voir s’il se tournait les pouces ou non. Je devais faire respecter notre autorité, et maintenir une pression constante sur les officiers, en montrant ce qu’il en coûte à ceux qui pensent avoir une once de temps libre. C’était là quelque chose de clair.
 
Il n’y eut pas de paroles, ni même de recherches approfondies. Je savais qui frapper. Je m’avançais calmement, discrètement, mon regard faisant mine de se porter sur les consoles. Je passais derrière un officier qui travaillait d’arrache-pied. Puis un second. Avant de finalement m’arrêter dans le dos d’un troisième, plus jeune. Ce dernier se redressa et se retourna. Sans attendre, je l’attrapais à la gorge et, à l’aide de la Force, le soulevais. Il n’y avait là aucune strangulation de Force, juste ma poigne et un peu de télékinésie. J’inclinais la tête, alors qu’il semblait soudain prit de panique.
 
- Qu’étiez vous en train de faire.. Aspirant ? finis-je par persiffler, après avoir identifié son grade.
 
Ce dernier bégaya, et toussota. Mais peu importe ce qu’il déblatéra, ma lame vint subitement transpercer son corps, le laissant échapper un hoquet de douleur, avant que je ne le laisse s’écrouler au sol. Mon regard se porta sur ma droite, où deux autres officiers avaient cessé leurs activités pour regarder ce qui devait s’apparenter à un spectacle pour eux.
 
- Vous voulez être les prochains ?
 
Les deux s’échangèrent un regard avant de maugréer, en même temps, une sorte de « Non Madame » à peine audible. Je me redressais, m’avançant d’un pas vers eux.
 
- Alors reprenez le travail… EXECUTION !
 

Tous deux n’en demandèrent pas plus et s’exécutèrent, alors que mon sabre revenait à la ceinture, mon regard portant sur chaque individu présent, avant de terminer sa course vers la maitresse du lieu.

Invité
Anonymous
Mon visage suivit Eerhia du regard. Et alors qu'elle exécutait sa première "tâche" à mon service, il se fendit d'un sourire. Jusque dans mon moi le plus profond, j'avais ressenti la mort rapide de l'Aspirant. Un peu trop rapide peut-être, mais non moins délectable pour mes sens. Petit à petit, je devais le reconnaître, l'Arkanienne éveillait ma curiosité, me confortant dans un choix auquel je ne croyais pas vraiment au départ.

Cependant, autant je lui avais demandé d'accomplir cet acte, autant je ne pouvais oublier les conséquences que celui-ci pouvait avoir. Entamant moi-même ma marche dans sa direction, quelques corps finirent par tomber à terre, d'autres enseignes, cherchant comme à se tenir le coeur, pris qu'ils étaient dans mes étreintes. Une mort bien plus lente que celle que l'Arkanienne donnait... Une mort à mon image.

Arrivant au niveau d'Eerhia, je m'arrêtais.

-"Au cas où vous auriez oublié comment je récompense l'incompétence..."

Je l'avais dit de manière calme, presque sereine. Un peu comme si, dans mon sillage, il n'y avait pas eu quatre morts. Qu'avaient-ils fait au final ? Rien du tout. Rien de grave. Ils ... quelle est la formule déjà ? ... Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Je ricanais intérieurement tant cela me plaisait. Eerhia était une vassale docile, mais par cette avancée que je venais de faire, elle serait à même elle aussi de comprendre, et même de tirer des leçons.

Ma main se leva ensuite, pointant un garde, et j'ajoutais :

-"Vous ... Montrez à mon apprentie ses quartiers sur le vaisseau."

J'y avais veillé. Elle ne manquerait de rien, tant il n'y avait rien dans ses quartiers, sinon un bureau de communication et le strict nécessaire à ses déplacements. Et quand mon visage se tourna vers elle, je ponctuais le moment de ces mots :

-"Tu as quartier libre pour méditer. Rejoins moi à la navette quand nous serons arrivé dans le système Quelii."

Méditer. Sur le Système en question. Sur ce qui venait de se passer. Sur autre chose peut-être. Je n'en avais cure au final. Je voulais juste arriver à Trayus. Et bien sur, je la voulais prête pour cette "visite". Cela dit, je reprenais une marche solitaire, laissant moi aussi le pont pour mes propres quartiers.

Entrant dans mes quartiers, je me débarrassais d'une couche de vêtement, afin de me diriger vers une pièce circulaire de ceux-ci. Au centre, sur un présentoir se trouvait poser un holocron Sith, rougeoyant. Ses secrets, j'avais entrepris de les repercer, afin de récupérer un peu plus de mon antique pouvoir, pouvoir que ce corps ne supportait pas encore. M'approchant, mes mains se placèrent à autour de l'artefact, mes paupières se fermèrent et l'objet s'activa.
Invité
Anonymous


Du pied, je repoussais le corps sans vie de l’aspirant. Je regardais les corps des enseignes tomber les uns après les autres, étreints par cette entité invisible qu’est le côté obscur, les laissant sombrer dans les abîmes de l’oubli, à jamais. Et alors que je ressentais leur mort, leur panique et leur peur, je n’avais pu retenir un sourire plein de délectation. La mort que la Sith venait de donner était bien plus lente que celle que j’avais offert à cet aspirant. En comparaison, j’avais ressenti bien plus en la voyant agir ainsi qu’en tuant moi-même le militaire.

La laissant venir à côté de moi, je l’écoutais, tout en la regardant. Elle avait raison. C’était là un mot d’ordre que je partageais. Mais cette remarque s’adressait plus à moi qu’au reste de l’équipage. Tel un avertissement que je ne devais jamais oublier. Et c’était certain qu’il ne risquait pas de disparaître au fin fond de mon esprit. C’était en quelque sorte une double leçon donc. La première était que je ne devais surtout pas échouer, ce à quoi je m’attendais de toute manière. La deuxième... que j’allais préférer tuer avec une certaine lenteur. Et sans raison, aussi ? Possible. A vérifier.

Je finissais par croiser les bras devant moi, révélant une certaine droiture. Mon regard circula sur tout le pont, avant de se plonger négligemment, l’espace d’une ou deux secondes à peine, sur le garde qui allait me servir de guide. Il ne m’intéressait pas, comme tous ces militaires. A part peut-être deux ou trois, de par leur relative importance à la tête de ce vaisseau. Mais au final, ils étaient tous remplaçables. Aussi, il n’y avait aucune raison à leur porter un quelconque intérêt.
Finalement, j’avais pivoté, étant congédiée par la seule personne qui avait réellement de l’importance ici. En fait, c’était comme pour un système stellaire. Le soleil représente à lui tout seule la majeure partie de la masse du système solaire. Ainsi, Riakath était l’équivalent du soleil. Et eux, l’infime masse restante.

- Bien, Maitresse.

Je pivotais finalement pour lui tourner le dos, après avoir reculé de deux bons mètres. Je me laissais guider par ce garde au dehors du pont de commandement, puis au travers du dédale de couloirs. Et cela jusqu’à mes appartements. Arrivant finalement devant la porte, je le congédiais sans attendre d’un revers de sabre, laissant le corps s’étendre de tout son long sur le sol.
Puis, comme si cela était en soi banal, je laissais coulisser la porte pour découvrir avec une amertume toute légère le côté très… vide de mes appartements. Pour tout vous dire, il y avait plus de choses dans ceux de Korriban. Mais au final, on était dans un vaisseau. Et il fallait penser au côté pratique de la chose…

Je m’installais donc un instant devant le hublot donnant sur le couloir supraluminique que nous empruntions. Je restais songeuse. Tout était allé si vite, et si bien pour le moment. Et c’était quelque chose qui me troublait. Certes je privilégiais la facilité. Mais quand c’était justement trop facile à mon goût, j’avais tendance à penser qu’il allait y avoir un retour plus lourd à porter.
Soupirant, j’avais finalement mis genoux à terre, avant de m’affaisser sur moi-même et de porter mes mains sur mes genoux, fermant les yeux. Je laissais alors une aura d’abord légère qui au fil du temps passer à méditer, s’alourdissait et se propageait autour et à travers moi.
Je ne pensais, tout d’abord, à strictement rien, me contentant de rester dans un espace vide baigné dans l’obscurité. Puis je commençais à construire, bloc après bloc, l’espace dans lequel je m’aventurerais ; où je penserais.

Je comptais rester ainsi jusqu’à la sortie de vitesse lumière. A me ressasser les évènements qui m’avaient amenés jusqu’ici, mais aussi pour me projeter sur ce qui m’attendrait. Jusqu’à ce que je me souvienne de ce que je devais faire pour la satisfaire, c’est-à-dire, chercher des candidats pour sa nouvelle académie. Et après une bonne heure, je m’étais donc relevée ne dissipant pas cependant de moi-même la noirceur dans laquelle baignaient mes appartements. Je m’étais laissé glisser contrer le dossier du fauteuil, attrapant délicatement un pad entre mes doigts gantés. Je l’activais, le laissant se connecter au réseau du navire, et notamment à la partie accessible de la base de données.

J’avais espéré pouvoir accéder aux dossiers de l’académie, mais bien évidemment, il me fallait un code d’accès que seul un Sith « accompli » pouvait détenir. Du coup, je m’étais basé sur mon expérience, afin de dresser une pseudo pré-liste, auxquels viendraient surement s’ajouter des noms, et d’autres disparaitraient.
C’est alors que j’entendis frapper de manière faiblarde contre la porte d’entrée de mes appartements, suivi d’un « Madame ? » qui trahissait une volonté de discrétion de la part de l’individu qui se tenait derrière.

- Entrez…

D’un geste de la main, je faisais coulisser la porte dévoilant un sous-officier qui pénétra précipitamment, agissant tout aussi vite pour faire coulisser la porte dans le sens inverse. Et lorsqu’il pivota pour me faire face, une de mes mains venait l’agripper par le cou, le plaquant contre le mur adjacent. Il essaya de maugréer quelque chose, alors que je le désarmais prestement de son blaster encore logé dans le holster.

- Que me vaut cette entrée fracassante… ?

Le ton était lourd, et ms paroles prononcées avec une certaine lenteur, limite calculée. Je relâchais mon étreinte, laissant son corps glisser sur ses genoux, alors que je me reculais pour écouter ce qu’il avait à dire.

- Madame.. je tenais d’abord à dire que je suis quelqu’un de très loyal et que je n’ai rien à voir avec..

- Assez ! Venez-en au fait. Je n’ai pas toute la journée à accorder à un simple soldat, pour le coup plus pitoyable qu’à l’accoutumée. l’interrompais-je, ce dernier déglutissant pour passer à la suite de son récit.

- Je pense que cet enregistrement sera plus parlant. J’ai.. au moins j’ai une preuve pour appuyer mes propos.

J’attrapais l’enregistreur qu’il avait en main, le connectant à l’holocommunicateur situé sur un coin de mon bureau; appareil qui pouvait tout aussi bien servir pour visualiser ce genre de choses.
L’image finit par apparaitre, dévoilant une discussion apparemment anodine entre deux officiers et un Sith. Puis un second arrivait. Ils s’attardaient, et au fil des minutes qui s‘égrenaient, mon regard passait de l’indifférence à l’intérêt profond. Et lorsque l’enregistrement prit fin, mon regard quitta le projecteur pour se poser sur le militaire qui s’était relevé.

- Venez avec moi.

Je me dirigeais vers la sortie, m’assurant que le militaire ne restait pas dans mon dos mais bien sur un de mes flancs. Je ne tenais pas à prendre un coup en traitre. Bien qu’il soit pour le coup désarmé. Nous entrâmes dans un ascenseur, en direction des niveaux supérieurs. Je n’avais pas le temps de prendre les escaliers de service. J’allais à un endroit bien précis, et le sous-officier semblait l’avoir deviné. Et son comportement en disait long sur son inquiétude, et sa peur.

- On est obligé d’aller la voir en personne ? On ne peut pas communiquer via holo ?

- Si ces individus ont effectivement prit le contrôle du pont, ils peuvent espionner les communications… Par contre..

Le côté obscur surgit soudainement en moi, répondant à mon appel. Et sans attendra, un éclair rougeâtre nous lia, l’officier et moi, alors que je drainais lentement, et encore avec quelques difficultés et irrégularité, son énergie vitale. J’expérimentais cette technique depuis peu, certes, mais je commençais à comprendre comment cela fonctionnait. Et à force, cela devenait amusant, et si plaisant devoir sa cible lutter pour sa vie.


-... votre manque de respect est inacceptable.

J’étouffais son cri avec une de mes mains gantées et lorsque la porte de l’ascenseur coulissa à nouveau, j’en sortais seule, me laissant glisser calmement jusqu’aux appartements de ma toute récente maitresse.
Par chance, il n’y avait pas de gardes. Sinon, qui m’aurait assuré de leur loyauté ?
Sans attendre, et sans doute sans réfléchir aux conséquences, je n’indiquais pas mon arrivée, pénétrant dans des appartements qui n’avaient strictement rien à voir avec ceux spartiates qu’étaient les miens. Et mon regard se posa sur la Sith, gardant une distance respectable cependant.

- Maitresse ?! Je ne souhaitais pas vous déranger mais j’ai dans cet enregistrement les signes avant-coureurs d’une mutinerie certainement déjà en cours à bord de votre bâtiment !

Bon, à présent, la sanction pour le manque de respect et de tact ? A dire vrai, je n’en avait cure…

Invité
Anonymous
Une forme était restée, semblable à moi alors que je me glissais partout dans la pièce. L'ennui, c'est que la forme ne bougeait pas. Ce double de moi-même restait stoïque, figé à son endroit. Au mieux, en combat, il pourrait distraire l'ennemi, mais qui se laisserait prendre par un subterfuge aussi grotesque ?

J'enrageais de la puissance si minime de ce corps, repensant à ma propre puissance d'autrefois. Devoir ainsi tout refaire, c'était ... un comble pour moi. J'avais la science, la connaissance, mais le corps qui était mien maintenant n'était pas suffisamment entraîné. J'étais dans un coin de la pièce, réfléchissant encore et toujours, quand Eerhia entra. Aucunes mesures respectueuses, aucune déférence, rien ... L'espèce de petite sotte. Ma main se leva dans l'ombre et ...

Et rien. Les propos que tinrent mon apprentie firent se plisser mes yeux. Une mutinerie... Des signes avant-coureurs et un enregistrement. Quand je pense qu'elle n'était là, sur ce vaisseau, que depuis quelques heures... Elle avait visiblement choisi un camp, son camp. Et celui-ci était à mes cotés. La gentille loyale et docile apprentie que voila...

M'approchant d'elle par derrière, ma main se plaqua sur le sommet de son crane, épousant la forme faite par celui-ci. Et alors j'entrais dans son esprit, le défragmentant pour savoir la vérité. Je remontais la source de son savoir récent, pour la voir préparer une pseudo-liste, remplie de noms, une méditation peu productive, et enfin le sujet de sa venue.

Ce qu'elle avait vu dans l'enregistrement était encore frais dans sa tête, et l'image d'un sous-officier abattu l'était aussi. Ainsi, la source de l'information avait péri. Elle s'en était débarrassé, un choix judicieux, mais en oubliant l'essentiel. Elle s'était concentré sur une fraction de seconde, oubliant un détail précieux. Ce faisant, elle ne mourrait pas, mais ma main ne serait pas totalement arrêtée.

Alors que je la libérais du Contrôle des Esprits, les extrémités de mes doigts lâchèrent un éclair sur mon apprentie, toujours dans ma prise. Un court instant peut-être, mais assez pour savoir qu'elle a commis une erreur, et loin d'être celle qu'elle pense.

Lâchant la prise, m'avançant et la dépassant, je voyais mon double disparaître, signe de ma déconcentration quand à ce sujet. Mais l'heure n'était plus à mon apprentissage, visiblement.

-"Ne te méprends pas. Pour être rentré sans finesse, c'était la mort ton sort. Mais tu avais une raison valable, ce qui fait que tu es encore en vie. Cependant, la punition que tu viens de connaître, c'est pour avoir oublier d'agir judicieusement."

Comprendrait-elle de quoi je voulais parler ? Je n'allais pas prendre de risques pour autant.

-"Le sous-officier méritait la mort de ta main, mais tu as gâché une occasion de t'élever. Ainsi qu'un moyen de régler ce problème de manière expéditive. La mort du sous-officier, ainsi que celle des principaux conspirateurs auraient suffit à calmer les esprits. Mais au lieu de ça, tu t'es servie en n'écoutant que ta soif personnelle."

Dans un autre contexte, ce manque de discernement peut coûter la vie, mais coûte toujours la notoriété. Qui avait vu cette mort, sinon moi et grâce à un subterfuge ? Nous avions tout de même un avantage sur la situation : notre ennemi nous croyait toujours ignorant. Il allait falloir frapper, et vite.

Attirant mes sabres à moi, je me tournais vers Eerhia, curieuse de savoir maintenant ceci :

-"Pendant que tu gâchais cet avantage précieux, tu as concocté un plan pour redresser la situation ?"
Invité
Anonymous


En violant le caractère privé des appartements de ma Maîtresse, sans me présenter avec respect, j’avais clairement mérité une mort instantanée. Voir douloureuse. Mais d’un côté, le message que j’apportais pouvait clairement me sauver la vie. Il indiquait que j’avais fait un choix. Le choix de la loyauté et la docilité, à l’égard de ma Maîtresse.
J’avais travaillé d’arrache-pied pour quitter Korriban en vie, j’avais enfin quelqu’un à suivre pour développer mes capacités, surpasser les autres, et atteindre le but que je me suis fixé depuis que les adeptes de la lumière m’ont permis de trouver ma vraie voie, en tant que Sith. Il était donc hors de question de laisser filer cette chance, de trahir cette Dame Sith pour qui, il faut le dire, j’éprouvais une certaine déférence et un respect certain.

Mais malgré cela, je m’attendis à être châtiée pour mon manque de discernement, et ce non-respect d’un certain protocole. Et pourtant, rien ne se passa. La Dame se contenta d’avancer dans ma direction sans que j’esquisse le moindre signe de mouvement. Je la laissais passer dans mon dos sans même me retourner. C’était là un risque énorme, car si elle voulait mettre un terme à mon existence, elle n’aurait qu’à me briser la nuque ou même, plus simple encore, transpercer mon corps avec sa lame.

Or, là encore, aucune sentence. Je sentis sa main se poser sur mon crâne puis ce fut le vide. Les traits de mon visage prirent un air amorphe, et mon regard se riva droit devant moi. Je ne contrôlais plus rien, mon esprit s’échappant pour s’en remettre à la volonté de celui de la Sith. Et pourtant, inconsciemment, je la voyais remonter la ligne du temps qui m’est personnelle, pour revenir au moment de ma réflexion au sujet des possibles apprentis, de ma méditation, puis de l’intervention du militaire.

Le temps s’écoulait à nouveau dans mon subconscient. L’enregistrement défilait à nouveau, puis ma maigre discussion avec le militaire avant que je ne l’exécute discrètement. C’est là que tout disparut à nouveau. Mon esprit se reconnectait, et je clignais des yeux un bref instant, sentant sa main encore présente sur mon crâne.
La décharge qui s’en suivit fut certes soudaine, et brève. Mais ainsi exercée sur mon crâne, la douleur qui en résulta me fit tomber à genoux dans un vif râle de douleur. Et lorsque le flot d’éclairs se dissipa, la Sith était déjà passée devant moi. J’ouvrais lentement les yeux, le visage crispé alors que je l’entendais m’expliquer la raison de ce rappel à l’ordre.

Je dois dire que je m’attendais à ce que ce soit pour l’entrée trop osée. Mais je me trompais. Alors certes, elle n’avait pas manqué de me rappeler qu’en d’autres circonstances, ce manque de respect aurait causé ma perte. Mais la sanction était en réalité due à mon manque de discernement et à mon arrogance. Ou tout du moins, c’était là son interprétation. La mienne, était tout autre, et toute aussi valable à mes yeux.

- Dans un deuxième temps, Maîtresse, vous avez raison. Je n’ai agi que par désir personnel. Mais il y a également une explication logique à cela. Le laisser en vie était trop risqué. Il pouvait très bien jouer le rôle de taupe, et prévenir les autres de nos plans, Maîtresse. Quand à songer à m’élever, il reste encore à régler la question des traîtres.

J’en avais profité pour me relever, m’étirant discrètement alors que Riakath allait récupérer ses précieuses armes. C’était compréhensible, puisqu’il allait falloir ramener l’ordre et la discipline à bord. Quant au plan…

- J’y ai effectivement réfléchi, Maîtresse. Etant donné que l’on ignore l’étendue de cette mutinerie, il est impossible de compter, pour le moment, sur d’autres alliés. Du coup, compte tenu du fait qu’ils ignorent que nous sommes prévenus de leur forfait, et que leur commandement doit déjà se trouver sur le pont, j’ai d’abord pensé à noyer la salle d’un gaz neurotoxique, ou quelque chose de la sorte. Coupez la tête d’une mutinerie et le corps rentre dans le rang. Mais devons-nous nous arrêter à la tête seulement, Maîtresse ?

J’hésitais alors à poursuivre, car je me doutais que ce que j’allais ajouter n’allait pas forcément lui plaire. Et pourtant, je tenais à rester sincère. Toujours. Car elle découvrira forcément le mensonge. Via un Contrôle de l’Esprit par exemple. J’esquissais une légère grimace.

- Le soucis avec cette idée, c’est qu’il est fort probable que les mutins aient déjà déviés toutes les commandes vers le pont, dont le système de ventilation. Du coup, à part remonter jusqu’au pont en sabrant tout sur notre passage, je ne vois pas d’autres solutions, Maîtresse.

Pourtant, cette idée me plaisait assez..

Invité
Anonymous
-"C'est une évidence ..."

L'on coupait la tête du serpent, il cessait de vivre. Le reste pouvait alors servir. Abattre l’entièreté d'une mutinerie, en l'état actuelle, aurait été désastreux. Le Béhémot serait devenu un croiseur Fantôme, tant je n'aurais pas forcément cherché si oui ou non telle ou telle personne s'était jointe aux mutains. Et puis, cela fait, on aurait toute deux à faire voler ce croiseur. C'était une idée trop rocambolesque.

D'un autre coté, je n'avais pas envie de me priver d'amusement. Car la vie devait toujours être vécue comme une supernova non?

-"Tu le sais, je n'ignore pas ta faculté à façonner les esprits. Nous allons nous en servir. Nous allons leur projeter l'image que nous voulons qu'ils voient. Retiens toujours que Trayus formait des Assassins. Et c'est un entrainement que tu vas suivre afin de le maîtriser, ou -ce qui ne me surprendrait pas plus- échouer en mourant lamentablement."

Elle restait une ancienne Jedi. Je pouvais croire à l'utopie de ce qu'elle pouvait devenir, il n'en demeurait pas moins la possibilité que cette entrainement, ces années perdues, reste une tare en elle.

-"L'approche directe ne peut pas être la meilleure. Nos cibles auraient tout fait de s'enfuir, et de fomenter de nouveaux projets. Mais ne soit pas déçue, ton engouement à savourer ce moment n'est pas passé inaperçu à mes sens."

L'attrait de la cruauté directe, mes phéromones l'avaient capté. Et même, dans mon esprit, je devais reconnaître qu'à un tel désir, j'avais eu du mal à résister et à me faire une raison. Une chose était sûre, cette enfant restait tout même surprenante.

-"Tu vas te rendre à l'armurerie, et prendre un générateur d'invisibilité. Tu vas l'enfiler, et revenir jusqu'ici pour l'activer avant de rentrer à nouveau dans la pièce. Prends le temps de laisser l'impression de la réflexion sur ton visage, l'impression de l'envie."

S'ils étaient sur le pont, leur regard pouvait être tourné sur les caméras de surveillance, et il n'y avait bien que dans ma chambre qu'il n'y en avait pas. Et alors qu'Eerhia sortait, je ramenais mon attention sur l'Holocron. Je n'avais plus le choix : ce corps devait s'adapter. Il devait répondre comme l'ancien que je possédais. Et il allait y parvenir.

L'impression qui se dégagea de moi, alors que mes pupilles devenaient plus flamboyante de secondes en secondes, était un réel halo obscur. De la peur, des ténèbres, du néant semblait m'envelopper tout au long que je me concentrais, car telle était ce qui m'arrivait quand j'avais recourt à la Magie Ancestrale des Sith. Je devais maîtriser ce pouvoir... Maintenant !
Invité
Anonymous


Ma faculté à façonner les esprits était toute relative. C’était là quelque chose que j’avais peut-être développé d’instinct, certes, mais qui n’était pas si efficace que ça lorsque j’en faisais l’usage. Je pouvais contrôler un individu pendant un instant, sonder son esprit de cette façon mais je ne pouvais faire plus. Je n’avais jamais tenté, ou plutôt jamais réussi à en faire l’usage sur plusieurs personnes. Quant à l’idée de projeter une image visible par tous, cela me semblait être de la folie.
Mais la folie était parfois nécessaire, et j’aimais plutôt ça ; lorsque la mission semble impossible. Cela me force à me surpasser, et donc à progresser.

Par contre, me faire rabaisser à une ancienne Jedi, et donc une Jedi Noir m’agaçait plus que tout. Car je ne l’étais pas. J’avais embrassé l’Obscur, et plus que tout, j’étudiais les savoirs qui y étaient liés. Chose que les Jedi Noirs ne faisaient pas. Mais je ne pouvais aller à l’encontre de sa pensée pour autant, ou du moins, d’une certaine manière seulement. Car au final, l’idée de suivre l’entrainement des Assassins étaient assez stimulant et m’attirait beaucoup. Cela allait bien avec la personne que j’étais et aspirais à être. Mais de là à insinuer que j’allais échouer lamentablement, je trouvais cette prévision assez déplacée. Mais c’était également là le rôle de Riakath, indirectement…

Du reste, je n’en restais pas moins de son avis. J’avais énoncé l’idée de l’attaque frontale sans grande conviction, car comme elle le disait, nos adversaires auraient juste à filer dans tous les sens et à se fondre dans la masse. Mais en même temps, j’en avais envie, de tous les tuer. Mais c’était quelque chose que je savais contenir, surtout quand c’était inopportun. Par contre, quelle le sente, je fus légèrement surprise. C’est vrai que je n’avais pas pensé à ce qu’elle était vraiment, et le fait qu’elle pouvait aisément ressentir mes émotions.

Je souriais donc à cette remarque de celle qui était désormais ma Maitresse depuis peu. Et la suite en était que plus alléchante. Je pensais déjà avoir deviné son plan, et quelle serait la mission qui me serait finalement confiée. Je n’attendais que cet instant. Je voulais clairement prouver ma valeur, et surtout, lui montrer que mon passé n’avait plus d’influence sur moi dans le présent, et n’en aura pas non plus à l’avenir. J’avais clairement fait un trait sur cette période de mon existence. Elle me donnait juste un plus, celle de comprendre les agissements des Jedi, et donc de pouvoir anticiper leurs actions. Mais ça s’arrêtait à ça, à l’opportunité que je pouvais en tirer.
J’acquiesçais dont d’un signe prononcé de la tête, l’énergie obscure s’insufflant lentement en moi alors que l’envie et le désir de mort grandissait.

- J’y vais de ce pas, Maitresse.

Et sans attendre, je pivotais, sortant de la pièce en direction de l’armurerie la plus proche.
Je savais que je serais suivie par les systèmes de surveillance. Je savais que l’on ferait en sorte de me faire disparaitre en même temps que Riakath si jamais la mutinerie arrivait à ses fins. Je descendais les couloirs, pour finalement arriver devant l’une des nombreuses salles similaires à l’armurerie qui se trouvaient sur ce niveau. Les gardes me laissèrent passer, ce qui me laissait supposer qu’ils étaient ignorants de ce qui se tramait à bord. A l’intérieur, il n’y avait personne. Les fusils blasters étaient alignés dans des racks, prêts à être saisis en urgence par des colonnes de soldats. Devant, à leurs pieds, des caisses surement pleines de détonateurs et autres jouets de mort. Mais mon regard se déplaça vers une caisse à part. Je la trainais devant moi, avant de l’ouvrir. Les générateurs en question étaient alignés là, et je m’en saisissais d’un situé au fond, discrètement, replaçant les autres par-dessus. J’agissais ainsi dos aux systèmes de surveillance, de manière à ce que les possibles gêneurs ignorent ce que je prenais. Puis je repoussais la caisse au milieu des autres dans l’optique s’ils venaient vérifier ce que j’avais pris, ils ne le découvrent que trop tard.

Finalement, je ressortais, ignorant totalement les gardes qui s‘étaient redressés en me voyant apparaitre, comme il l’avait lorsque j’étais arrivé. Et reprenant le chemin en sens inverse, à l’identique, je remarquais que les couloirs étaient plus vide que d’accoutumée. D’un pas calme et retenu, j’arrivais à nouveau devant les appartements de Riakath, vérifiant alors qu’il n’y avait personne pour voir mon forfait. Et c’est avec un sourire sadique que j’activais le générateur, dont le flot énergétique et électromagnétique qui en émergeait venait m’entourer pour me masquer l’intégralement à la vue des autres. Et c’est seulement quelques instants plus tard, après m’être habituée aux sensations que je faisais à nouveau coulisser la porte des appartements de celle que j’avais décidé de servir. Ou plus exactement, qui ne m’avait de toute façon pas laissé le choix.
L’idée était de faire croire aux « rebelles » que j’allais tenter quelque chose envers elle.

Enfin, la porte coulissa à nouveau dans mon dos, et c’est ainsi que je m’approchais finalement pour découvrir la Sith, ou bien était-ce une projection, agir sur ce qui était un holocron. Je pouvais ressentir ce dégagement de force obscure qui semblait à la fois plaisant et stimulant. Je pouvais aisément renifler ce sentiment de peur, de ténèbres. C’était parfait.
Mais je n’étais pas là pour agir, pour lui faire défaut. Au contraire, j’étais là pour servir. Et je réapparaissais donc au centre de la pièce, un sourire en disant long étiré sur mes lèvres. Ets ans un mot, comme docile, j’attendais simplement qu’elle réagisse et fasse attention à moi. Il était inutile de refaire deux fois la même erreur.


Invité
Anonymous
La délectation d'un moment de pouvoir était toujours un moment précieux. Chaque facette de la découverte, ou de la redécouverte dans le cas présent, d'un pouvoir m'emplissait d'un sentiment de satisfaction intense. Mais aujourd'hui, c'était différent. Je n'avais pas "envie" de ce pouvoir, j'en avais la nécessité. Je devais réaliser un double, comme à l'époque. Je devais réaliser une entité semi-parfaite, parfaitement identique à moi-même. Mais j'échouais. Pourquoi ? La seule apparition du mot, de la question dans mon esprit m'irritait.

Ma main se porta sur une coupe, remplit de mon nectar préféré et la porta à mes lèvres dans une frénésie à l'égale mesure de ma frustration. Mais quand le sang coula dans ma bouche, laissant mes papilles gustatives renoués avec ce goût qui à chaque fois me manquait autant, j'eus le sentiment de tomber dans un nuage obscur et confortable. Cette même sensation, à chaque fois. Je la savourais, comme si chaque seconde était une pure merveille et chaque fraction plus précieuse qu'un holocron renfermant un secret enfouis depuis longtemps.

Le Double bougea alors, attirant mon regard et me faisant quitter mon état de contentement. Le sang... Voila ce qui me manquait. Voila ce que j'oubliais : Pour maîtriser l'obscur, il faut s'y abandonner. Et corps et âme, je m'y étais jadis abandonnée. J'avais tant appris, je m'étais tant enfoncé dans les ténèbres que ... Non. Même ainsi je ne regrettais pas. Au regard d'une incroyable longévité, j'aimais ce que j'étais devenu car sur deux époques, je laisserais ma marque. Mais aussi, je pouvais de nouveau ressentir l'extase du moment. Et aussi éviter de refaire les mêmes erreurs que par le passé. Ynnitach se rendait-elle compte de la valeur de son cadeau ?

La porte s'ouvrit, puis se referma. En apparence, rien n'était rentré. En apparence... Sauf qu'elle était là, et qu'elle finit par apparaître devant moi en désactivant cette protection que je lui avais demandé d'aller chercher.

-"Donne-moi le générateur."

L'ordre manquait de fermeté, légèrement. Mais était-ce ma faute ? Un instant auparavant, mon corps avait laché une réelle et non négligeable quantité de phéromones presque euphorique. Et j'aurais pu rester dans cette atmosphère encore longtemps s'il n'y avait pas eu ces mutains. D'ailleurs, ce crime s'ajoutait à la liste de leurs erreurs, définitivement trop nombreuses lorsque l'on me sert.

-"Attache le double."

Déjà ma voix était plus "naturelle", autoritaire.

-"Tu vas l'emmener, droit vers le pont. Tâches d'être convaincante, car l'on doit s'approcher d'eux suffisamment prêt pour les identifier, et refermer notre étreinte sur eux. Et puis, je compte bien apprendre si..."

Mon regard changea alors que ma voix s'arrêtait. Quelques secondes de silence se firent, et mes yeux fixèrent Eerhia intensément, curieusement.

-"Ou plutôt, ce sera ta tâche. Découvre si le leader n'a pas de chef. Sois persuasive avec lui. Ce n'est qu'à ce moment là que je sortirais de l'ombre, et que nous exécuterons le jugement sur eux. "

Ce test finissait par en regrouper plusieurs, mais j'avais hâte de savoir si ma nouvelle apprentie était capable d'être plus qu'une Jedi Noire. Et sans un mot, sans un seul commentaire de plus, j'activais le générateur, disparaissant moi-même de la vue de quiconque n'avait pas un oeil averti. Ce genre de subterfuge n'était, après tout, jamais parfait. En tout cas, pas autant que moi, c'était certain...
Invité
Anonymous


J’élevais ma main sans une once d’hésitation, faisant léviter l’appareil en direction des mains de Riakath. J’étais cependant surpris par le ton plutôt calme, et presque amical de celle qui était désormais ma Maitresse. Depuis le début, je l’avais vu stricte, autoritaire et intransigeante. Et un être ne pouvait changer de personnalité en une dizaine de minutes. Sauf si bien sûr, la personne en question est une Zeltronne. Mais avec elle, rien n’était certain sur ce sujet. Entre tatouages, pigmentation de la peau et j’en passe, je pouvais très bien faire face à un hybride. Cependant, c’était la une réflexion bien futile. En comparaison, réfléchir sur la façon dont Riakath souhaiterait exécuter la « mission » était bien plus intéressant et se révèlerait à coup sûr fructueux.

Le second ordre tomba, plus strict que le premier. C’était donc une erreur passagère, mais une erreur qui pouvait coûter très cher si elle avait lieu lors d’une réunion au sommet, ou bien devant une foule. Et c’était là deux exemples parmi une multitude. Mais passons. Je m’exécutais, obéissante. Je me déplaçais pour chercher de quoi entraver ce qui s’apparentait à une copie conforme de la Sith. Et revenant après avoir trouvé mon bonheur, je venais placer des entraves inhibitrices de Force aux poignets du double de la Zeltronne. C’était là une impression assez étrange, tellement la projection semblait réelle et pleine. Ce n’était pas là une simple image mais bien la représentation à l’identique d’un individu.

Je reculais, constatant que le double réagissait aux pensées de Riakath, et cela presque au doigt et à l’œil. Et de toute façon, en cas d’imperfection, il me suffira de jouer la comédie, une scène, afin de troubler nos opposants.
Je me tournais alors vers elle, la vraie, pour écouter avec attention les instructions. Et sans réelle surprise, je constatais que j’avais encore le travail le plus ingrat, et surtout, le plus délicat. Mais en y réfléchissant, le plan aurait perdu toute sa crédibilité si Rakiath s’était présenté avec son double menotté. Donc bon j’allais faire avec. Et de toute manière, le regard perçant et intense que m’offrait la Zeltronne m’ôtait toute volonté de protester.

- Bien, Maitresse.

Clair, nette et limpide. Pas de mots superflus ni phrase à rallonge qui m’aurait plus fait défaut qu’autre chose. Je la regardais disparaître comme moi je m’étais volatilisé précédemment. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que j’attrapais le bras du double et l’entrainait à mes côtés en dehors de la salle, dans le couloir. Restant droite, le visage fermé, je pivotais, sachant la véritable Riakath à proximité. Il s’agissait d’avoir l’air déterminé, pour que personne ne tente de se mettre en travers de mon chemin qui menait directement à la passerelle.

Sur notre chemin, de nombreux officiers et autres militaires étaient restés stoïques, comme étonnés de voir une telle scène se dérouler sous leurs yeux. D’autres, au contraire, esquissèrent un air plus ou moins assuré de voir la Sith ainsi prisonnière, et menée sur le pont de commandement du navire. Et plus on s’avançait vers le cœur supposé des mutins, plus les hommes d’équipages semblaient approuver le fait que Riakath soit destituée de ses fonctions. Mais ce qu’ils ignoraient, c’est que ce n’était pas vraiment elle qui était entravée. Cependant, je fus surprise du peu de surveillance dont je semblais faire preuve, et j’aurais presque été étonnée qu’aucune sentinelle ne vienne nous flanquer alors que nous arrivions au niveau du pont, devant la lourde porte en duracier renforcé.

Mon regard finit alors par se porter sur un officier qui empestait la suffisance et l’égocentricité. Ce dernier s’avança dans notre direction, m’ordonnant de faire halte alors que des gardes venaient pointer leurs armes dans notre direction, nous mettant en joue le double et moi. E fis donc halte, le but étant de donne le change. Je devais entrer sur le pont.

- Halte, apprentie. Que faites-vous ici ?

Stupide, crétin, imbécile… Il y avait bien trop de qualificatifs à donner pour un tel individu. Et ma réponse, elle, était à la hauteur de l’agacement qui grandissait en mon sein.

- A votre avis ? Que voulez-vous que je fasse ici à part la livrer au chef de votre mutinerie. Alors vous me laissez entrer ou vous préférez lui expliquer pourquoi vous avez laissé son adversaire direct lui échapper ?

Je le vis se décomposer sous mes yeux, comme prit de cours par une réplique qui était pourtant si classique.

- Je. Hum.

Sans ajouter un mot de plus, il s’écarta de mon chemin, ordonnant d’un signe de main aux autres soldats de baisser leurs armes. Et n’offrant rien en retour même pas un « merci » ou un « bien vu », je m’avançais, me frayant un chemin au-delà de la porte qui s’était ouverte, me dévoilant un pont doté d’un équipage plutôt restreint. Dans un coin jonchait plusieurs cadavres, surement les officiers de pont ayant refusé de se plier au « nouveau commandement. » Au centre de la gigantesque pièce se trouvaient deux individus. Deux Sith. Et lorsqu’ils se tournèrent dans notre direction, je reconnaissais les deux de l’holoprojection. Immédiatement, l’évidence me frappa. Ils ne pouvaient être que des pions à la solde de quelqu’un d’extérieur à ce navire. Il restait à présent à savoir qui était cet individu. Je m’avançais jusqu’à ce que l’un d’eux me fasse signe de stopper. C’était un humain et son collègue un Twi’lek. Ce dernier fit le tour comme pour observer en détail celle qui était censé être ma proie et donc à présent la sienne : le double de Riakath. Ce dernier réagissait pas mal, et donnait plutôt bien le change. Mais tout s’accéléra alors lorsque l’humain prit la parole.

- Je vois que quelqu’un a dû te vendre la mèche… mais au moins, tu as choisis ton camp. A croire que tu vaux peut-être quelque chose. Mais une chose m’intrigue… Pourquoi ? Pourquoi l’avoir trahie ?

Mon sourire s’étira, tellement la réponse semblait, à mon avis, simple. Je ne lâchais pas le bras du double, comme si je refusais de céder le « prisonnier » pour l’instant.

- Disons que je sais faire volte-face lorsque c’est nécessaire. Et à rester avec elle, seule la mort m’attendait, n’est-ce pas ? Mais en agissant ainsi, je détiens ce que vous désirez. Et donc, vous ne pouvez pas ne pas accéder à ma requête. Et vous le ferez de toute manière, puisque vous comptez m’éliminer ensuite, pour être certain qu’il n’y ait aucun bruit, aucune fuite quant au déroulé de cette opération.

Il se mit à rire, comme si j’avais mis en plein dans le mille. Le Sith fit deux pas, avant de pivoter à nouveau ans ma direction.

- Pas mal… pas mal. Et que veux-tu, apprentie ?

Je me contentais d’incliner la tête, ce sourire ne quittant pas mon visage. Riakath était là, quelque part. Si ça se trouve, elle était juste derrière lui, prête à agir. Il y avait bien une trentaine de personne dans cette salle. Et bientôt, je le sentais, il n’en resterait plus un seul. Mais je restais calme, ne succombant pas à ce désir soudain de sang. Je devais donner le change, encore un peu.

- Tu n’es pas assez malin pour organiser une telle chose. Et pour ma part, j’aime bien savoir pour qui je travaille. Et je parle bien du grand patron, et non pas d’un vulgaire sbire.

Le Twi’lek passa dans mon dos, comme pour me menacer. Je le sentais, il était agacé par mes paroles, qui le reléguaient au rang de simple sous-fifre. Et c’était pourtant ce qu’il était. Mais il s’arrêta, sans doute en remarquant le geste d’apaisement de son comparse.

- Ah ! Je devrais te tuer sur le champ. Mais je peux bien me permettre de te garder encore en vie quelques minutes. Mon « Maitre » ne va pas tarder à nous contacter.

Bien sûr, c’était évident, il ne devait pas savoir comment le contacter d’ici, pour éviter des risques inutiles.
J’avais obtenu ce que je souhaitais, et à présent, j’attendais le bon moment. Celui où Riakath sortirait de l’ombre pour frapper. Et moi, je la suivrais. D’ailleurs, intérieurement, je sondais déjà les alentours pour la repérer. L’appareil la rendait certes invisible dans l’espace, mais pas dans la Force, à condition de savoir quoi chercher… Ma main, discrète, était quant à elle prête à libérer le double.


Invité
Anonymous
"L'ironie, c'est que c'est quand il est tapis dans l'ombre qu'un animal est le plus vulnérable. Car une fois qu'il en sort, c'est qu'il est sur de lui."

Eerhia... Je la suivis jusqu'au pont. Mais pas sans un rapide détour dans une des pièces qui jonchaient le chemin. Un arrêt, dans l'un des centres médicaux du vaisseau, qui par chance contenait une dose du produit que je venais y chercher. C'est ce qui me fit rater ce qui était probablement une entrée remarquable en scène de mon apprentie et de ce double que j'avais façonné.

Et comme je le pensais, cette mutinerie avait pris de l'ampleur. Trop de monde, même pour moi. Le moment avait été judicieusement choisi par les mutains, car mes entraînements et ma méditation récente m'avait un peu fatigué. Je détestais l'admettre, et c'est pourquoi je ne l'admettrais d'ailleurs pas. Mais une chose ne me plaisait pas. Cet humain, et ce Twi'lek... Je ne les connaissais pas. Et pire, leurs sabres-lasers étaient ... inopportuns, tant je savais que seul Eerhia et moi étions supposées en porter ici et maintenant.

L'envie d'arracher se système de camouflage ne fut retenu que pas Eerhia. Mon double la vociféra, pour le spectacle, mais je devais reconnaître qu'elle avait vu juste sur le détail qu'elle soulevait adroitement.

-*Je t'ai peut-être sous-estimée finalement.*

Une pensée que je gardais pour moi. Et tel le Vornskr sur Myrkr, j'allais me montrer un peu plus patiente. Et même un peu plus méthodique. "Clémente", si l'on pouvait un jour me considérer comme faisant preuve de ce trait de caractère. Je ricanais intérieurement, m'imaginant clémente. Il n'y aura qu'une personne ici qui aurait droit à ma clémence, et j'allais le lui faire savoir. Décrochant mon sabre, celui du nom de Fléau, je vins calmement l'accrocher à la ceinture d'Eerhia, dans son dos et dans la plus grande discrétion, ne le laissant tomber que de peu sur ses vêtements, afin qu'elle seule sache qu'il venait d'y être mis. Puis ma destination fût le tableau de contrôle de la ventilation. L'officier tout prêt et en charge avait été abattu, ce qui représentait un avantage. Il me fallait juste être discrète. Et je remarquais aussi qu'Eerhia avait raison quand elle avait affirmé qu'ils avaient surement pensé à rediriger les ventilations provenant de dehors du pont. C'était pratique, mais pas très malin. Un gaz qui partirait de l'intérieur serait alors bloqué. Décrochant la fiole, je l'entrais dans le système et le programmait. Mes yeux se portèrent alors sur un des conduits, dont un fil de fumée commençait à s'échapper, fébrilement et tout aussi discret, étant donné la vitesse paramétrée.

///IDIOTS. Personne ne trahit jamais Riakath. Elle s'en assure tout le temps. Eliminez-les, TOUT DE SUITE...///

L'hologramme était apparu, et un rapport lui avait été fait. Et quel fichu hologramme. Un être masqué. Petit couard que voila.

-"Qu'elle excellente idée que voila." déclamais-je en réapparaissant, m'étant écarté du module de commande pour revenir sur la ligne centrale du pont, afin de ne pas éveiller trop vite les soupçons. Et comme de juste, l'hologramme se coupa, pour laisser apparaître deux Sith au regard déterminé, et une foule de blaster se décrocher pour nous viser.

Ma main bougea légèrement, et les SAS blindés se verrouillèrent.

-"Vous vous condamnez vous-même..."

Mon regard dévia vers le Twi'lek, et ma tête se déplaça de droite à gauche, dans une moue claire de "non".

-*Laisses-en en vie... Surtout lui. Mais ne te gêne pas pour lui arracher la jambe, et la langue.*

Le poison ferait l'équilibre. Et son image, je l'insufflais à l'esprit d'Eerhia, alors que mon double disparaissait. Après tout, je lui avais appris à survivre à une exposition momentanée à ce genre de produit. C'était l'heure... du repas. Pauvre Ynnitach... D'habitude elle ne manquait jamais ce genre de banquet.
Invité
Anonymous


Dommage. Leur patron semblait si paranoïaque qu’il ne se montrait même pas à visage découvert devant ses sbires. Mais par contre, pour énoncer un semblant d’évidence, il ne devait avoir son pareil autre part dans toute la galaxie. Et l’apparition de Riakath me fit grandement sourire, tant la grande majorité des personne présente figèrent leurs attentions sur elles. M’offrant ainsi le champ libre, ou presque, mes mains venaient immédiatement se porter aux sabres attachés à mes vêtements. Il n’y eu pas de décompte, seulement la voix de Riakath dans ma tête comme amorce de la danse qui s’annonçait.

Et c’est avec l’image du gaz en tête que je bondissais dans les airs, dans un salto appuyé de la Force. A l’apogée de la trajectoire, les deux sabres s’illuminèrent de leurs lames rougeoyantes et retombaient dans la chair des deux gardes les plus proches. Leurs corps se fendirent en deux, et m’offrait à la vue du Twi’lek que j’avais tout simplement laissé sur place. Ce dernier, au lieu de partir à ma suite, s’élança en direction de Riakath alors que j’étendais mon contrôle des esprits sur le troisième garde, asservissant aisément son faible esprit pour le forcer à tirer sur ses ex-camarades.

Cela me donna le temps escompté pour sortir un petit respirateur que je déposais entre mes lèvres. J’avais déjà donné avec le gaz, et je ne me laisserais pas surprendre par deux fois, je savais être prévoyante. Et c’est à présent emplie de haine et de désir de sang et de mort que je venais découper sans propreté aucune le corps du militaire que je contrôlais, repoussant dans la foulée plusieurs décharges de blaster avant de terminer ma trajectoire à croiser les sabres avec l’humain. Mais posséder deux sabres donnait clairement un avantage sur mon adversaire de l’instant. Car l’affrontement ne s’éternisa pas. Prise dans l’inertie donnée par mon attaque, je désactivais mes sabres, laissant le Sith sur place alors que je pivotais dans son dos, le Fléau venant transpercer son cœur.

- Pitoyable.

La délectation était sans précédent. Je n’avais jamais perpétré un tel massacre de toute mon existence. Et pourtant, quelque chose me disait que cette élimination, à petite échelle, n’était rien à comparer de ce qui m’attendrait sans doute à l’avenir. Après tout, il n’y avait qu’une trentaine d’hommes. Ou pardon, désolé, déjà presque plus personne. Entre mes morts, et le poison qui avait déjà cloué la majorité des militaires épargnés par ma lame et celles de Riakath, seule une poignée était encore debout, tentant d’enrayer la menace. Car pour eux, c’était ça ou mourir. Et comme pris du syndrome de la forteresse assiégée, ils se battraient jusqu’au bout.

Fort heureusement, la « fête » n’était pas encore terminée. Et cela grâce aux derniers militaires ayant senti le piège du poison et se baladaient avec leurs respirateurs qu’ils avaient mis dans l’urgence. Et du Twi’lek, aussi. A condition que Riakath l’ait effectivement laissé en vie. Et découpant selon mes désir les corps de quelques autres militaires, je coinçais cinq d’entre eux à l’écart alors que de nouvelles idées de tortures mentales et physiques germaient dans mon esprit au fur et à mesure que je rayonnais d’obscurité. C’est ainsi que déviant leurs tirs et en tuant l’un d’entre-eux de cette manière.
Je les avais choisis pour leur faiblesse d’esprit –c’était sans doute comme ça que les deux Sith avaient dû les convaincre de les suivre- et ils allaient être le fruit de mon amusement. Je l’avais décidé ainsi. Et avec deux sabres, il me fut aisé de les désarmer. Je les regardais alors s’agglutiner contre la porte blindée, dans l’espoir que celle-ci s’ouvrirait et leur permettrait de s’échapper. Mais c’était vain, bien évidemment.

- Allons, restez par-ici, la fête n'est pas encore terminée !

Sans attendre, profitant de leur déconcentration en plus de leurs esprits pitoyablement faibles, je m’immisçais dans leurs têtes, créant une sorte de passerelle où je laissais couler ma noirceur non sans ricaner à tue-tête dans ce qui leur servait de caboche. Et déjà, le plus faible d’entre eux tombait sur le sol, se prenant la tête tout en déblatérant des propos totalement incohérent. Il fut rapidement suivit des trois autres, me réservant le dernier pour autre chose. Restant en retrait dans leurs esprits, j’observais.
Finalement, j’attrapais le dernier et le jetais au sol. Je venais m’asseoir sur son ventre, et je lui retirais son respirateur. Le lien de Force, rougeâtre, s’établit entre mon corps et le sien, le militaire hurlant de douleur alors que je drainais sa vie. Et en bonus, j’assouvissais mon désir de voir ma cible souffrir.

Que demander de plus ?


Invité
Anonymous
Juyo. Une forme de combat au sabre laser agressive, prisée chez les Sith car elle faisait appel à la passion qui habitait le manieur, mais qui serait interdite à ma nouvelle Trayus. Du moins, son unique usage. Et la raison en était simple : cette forme était ... pitoyablement contrable. Trop d'ouvertures en son sein. Le Twi'lek me chargea, un sabre violet fendant l'air dans un mouvement de ce style, et déjà ce serait terminé. Sa deuxième attaque croisa la route de la marque des ténèbres et je me servis de sa propre force physique, de son attaque pour faire glisser sa lame à une distance acceptable de mon corps.

Elancé dans son mouvement, le Twi'lek suivit le chemin que je lui dessinais, sans réellement pouvoir en changer sans perdre l'équilibre, et je lui rappelais la différence entre nous. Mou Kei, ou le démembrement de plusieurs membres, et dans son cas, ce fut ses jambes. M'étant retrouvé dans son dos, ma lame frappa ses jambes, juste au dessus des genoux et son corps s'affala à terre dans une clameur de souffrance de sa part. Sa langue serait coupé plus tard, mais en attendant, mes sens m'appelèrent. Une perturbation dans la Force, et attirant le sabre du Twi'lek, je revenais à ma contemplation de la scène.

Eerhia sabrait, tuait, se donner enfin entièrement au Coté Obscur. Je le savais, je le sentais en elle. Elle accomplissait un désir de puissance et de supériorité qui n'avait cessé de croître sur ces dernières heures, et enfin je ressentais en elle quelque chose d'absolument poétique. Mais ce n'était pas fini. Cet apprentie allait se montrer encore plus inventive, encore plus délicieuse. Quatre victimes allaient connaître une souffrance délectable au regard, et encore plus savoureuse à mes sens naturels. Je n'étais plus la Seigneur Sith, mais l'enfant de cinq ans sur sa chaise. Ce n'était plus quatre membres d'équipages, mais cette famille tutrice à laquelle j'avais été confiée jadis. Et comme toujours, je me régalais de les voir souffrir, gémir. Exquis... Exquis, il n'y avait pas d'autres mots. Et pour cela, la fin de cette journée verrait pour cette Arkanienne une récompense digne de ce plaisir.

Traditionnellement, ce genre de plaisir suscite chez moi une envie irrépressible de sang. De sang frais, pris directement à la gorge, mais un bip sonore attira mon attention. C'était dommage, mais la fête se devait de se terminer.

-"Eerhia. Enfermes tous les survivants, et convoque une équipe de pilotage de secours. Je te promets que tu pourras encore t'adonner à ton art et te délecter de celui-ci mais nous n'avons plus le temps."

Et déjà la marque se dessinait sur mon bras, symbole de ma promesse à son égard, mais cela ne me dérangeait en rien. Son propre plaisir, elle venait de me le prouver, m'en apporterait un aussi. Seulement la sortie d'hyper-espace était proche, et il était nécessaire de donner aux troupes présentes dans le système une impression de puissance. Le temps nous était donc compté. Il nous fallait agir, et agir promptement. Cette mutinerie avortée ne devait pas éveiller d'autres esprits plus calculateurs.

Mon regard se porta une dernière fois vers le Twi'lek, mal en point et souffrant, et voila que je m'agenouillait près de lui.

-"Ton Maitre disait vrai. Personne ne me trahit jamais. Et je lui ferai payer son arrogance. Mais pour que tu saches que toi aussi, tu aurais du te montrer plus avisé à mon égard... Ne t'attends pas à une capsule de soin, ni à un sauvetage, ni à une quelconque aide. Tu seras traîné sans pitié, et je te promets que même la mort n'osera pas venir te chercher. Ton sort sera pire que celui de tes compagnons."

Me relevant, je transmettais les ordres à Eerhia, alors qu'elle exécutait déjà les précédents pour terminer en me dirigeant vers mon siège de commandement. Quelli était en approche, et déjà je sentais la présence de ce que je considérais comme mon antre, mon royaume. J'allais enfin te revoir, toi qui avait failli m'arracher la vie et celle de ma soeur.
Invité
Anonymous


Le premier roulait sur le sol, hurlant des phrases sans queues ni têtes. Le second, s’éclatait la tête contre la porte blindée du pont. Et le troisième finissait de se gratter les bras jusqu’au sang, étant certain d’avoir un truc dans les bras. Je n’avais nullement choisit leur démence, et je les laissais halluciner selon leur gré. Pour ma part, je finissais de me gaver de l’énergie vitale du quatrième, ayant la nécessité de soigner une petite blessure causée par l’éraflement d’une rafale de blaster.

Mais hélas, la récréation se termina bien vite, lorsqu’une voix me fit cesser mon action. C’était celle de Riakath. Et relevant la tête, m’écartant du corps du militaire, je contemplais les cadavres qui jonchait le sol, ainsi que le Twi’lek qui agonisait. Il avait bien mérité son sort. Un sourire aux lèvres, j’acquiesçais aux ordres de la Sith et j’ouvrais la porte blindée, découpant au passage un des gardes situé derrière, et qui avait tenté d’entrer pour aider ses compagnons. Les autres avaient jetés les armes et demandaient clémence. Chose que je ne voulais bien évidemment pas donner. Mais hélas, les ordres étaient les ordres.

Aussi les fis-je enfermer dans une salle adjacente, avec les démens. J’en profitais aussi pour mobiliser l’équipage pour replacer les dissidents, sans leur la raison. Mais seulement après m’être débarassé des cadavres. Je les avaient jeter avec les prisonniers. Une tâche ingrate, clairement. Mais j’étais l’apprentie, c’était à moi d’exécuter ce genre de tâches…

Et attendant les remplaçants, je revenais vers le centre du pont, écoutant la fin de la conversation entre la Zeltronne et le Twi’lek.
De tout ce temps, je n’avais pas perdu mon sourire malsain, qui s’étira encore plus alors que j’attrapais de ce qui restait de cet adversaire meurtri à jamais. Enfin… si on pouvait encore appeler cette chose un adversaire.

- L’équipe de rechange arrive, Maitresse.

Et je repartais, trainant le Twi’lek. Il ne perdait pas de sang, les plaies ayant été cautérisées par la chaleur de la lame. Je venais le trainer avec les autres.

- T’inquiètes pas, je t’ai trouvé une place bien en vue mon grand !

Mais à la différence, j’utilisais un rebord du mur pour pendre le reste du meurtri comme on accroche un tableau, ou un trophée, à un mur. Il ne risquait pas de bouger, ainsi.

Ressortant, mon regard se portait sur les officiers qui arrivaient enfin. Ils étaient lents, trop lents. Mais je ne pouvais pas y faire grand-chose, pour cette fois. On manquait déjà d’effectif, ce n’était pas le moment d’aller réduire encore plus le nombre d’hommes !
Je les suivais, et venaient directement me porter aux côtés de Riakath. Je me tenais debout un pad à la main, alors qu’elle était déjà assise sur son fauteuil de commandement. Quoi de plus normal ? C’était elle qui était aux commandes. De mon côté j’étais déjà passé à autre chose lorsque le vaisseau quitta la vitesse lumière, émergeant à proximité d’une planète sombre, située dans un système en contenant d’autres, moins habitables.

- Quelli…

Le regard rivé sur mon datapad, j’avais observé seulement quelques instants le monde duquel le navire s’approchait. J’étais déjà au travail, avec cette liste d’apprentis. Je devais sélectionner. Et c’était une tâche plus ardue que je le pensais.


Invité
Anonymous
-Soyons folles, le continent le plus large avec des dangers tout aussi… importants ?

Ces mots revenaient dans ma mémoire, autant que le jour où ils avaient été prononcés par ma soeur, alors que Dathomir apparaissait. Combien de fois en avais-je foulé le sol par le passé ? Il ne serait peut-être pas difficile de compter, mais la vrai nature de la question ne résidait pas là. Dathomir était une planète spéciale, presque unique en son genre. Et au final, je devais m'avouer que je n'étais pas surprise outre mesure de ce retard dans les travaux quant à la construction de cette nouvelle académie.

Mais la revoir réveilla en moi un autre sentiment, plus profond et que je n'avais pas ressenti depuis longtemps : la peur. L'espace d'un instant, mes mains se crispèrent un peu, se resserrant sur l'assise où j'étais et je devais reconnaître que j'étais contente d'être dans cette position. Septante année de séparation réussissait à m'ébranler quant à revenir en ce lieu, mais il fallait me ressaisir car déjà je sentais ma peur naître dans d'autres esprits. C'était rare que je perdais le contrôle, mais il me fallait le reprendre et expirant un grand coup, je voilais mes sentiments les plus profond dans un sourire feint.

-"Eerhia. Fais prévenir de notre arrivée, et reviens ensuite. Il... me semble important de te dire certaines choses sur cette planète."

Et la regardant s’exécuter, vérifier que tout se passait de nouveau bien sur le pont et inspecter le travail des enseignes, je me calmais définitivement. Ce n'était cependant pas facile. Je savais ce qui avait mû le choix d'Ynnitach, ce qu'elle avait voulu dire par "des dangers tout aussi ... importants". Dathomir recelait bon nombre de secrets, mais ce continent était aussi le siège d'un monstre innommable, bien différent de ses frères.

Et alors qu'Eerhia revenait, près de moi, je commençais.

-"Si tu ne le sais pas, cette planète porte le nom de Dathomir. Et je crois que ton passé te permets de savoir pour les Jedi l'évitent. Mais je vais maintenant t'expliquer pourquoi même les Sith, même la Dame Noire, ont peur de cette planète."

C'était la première fois. La première fois que j'avais vraiment l'impression de céder un peu de mes connaissance à cette nouvelle apprentie. Bien sur, elle m'avait vu à l'oeuvre et je lui avais fait découvrir des façons d'utiliser la Force, le pouvoir de celle-ci, mais cette fois c'était différent. Je lui concédais volontairement un savoir, dans le but qu'elle s'épanouisse plus encore dans la Force.

-"Quelli est un habitat de Rancor, et cette créature attira jadis un Sith du nom de Darth Ellimën. Mais le titre de Darth lui fut retiré il y a environ quatre-vingt ans par feu-mon époux. Il avait battu Ellimën, et l'a exilé sur ce monde pour mourir. Cinq années après ces événements, j'ai découvert qu'Ellimën avait survécu, et qu'il avait soumis des Rancors. Il use de l'ancienne Magie des Sith pour reprendre sa place dans notre société."

Un concept intéressant de sa part, et une idée aussi folle que géniale. Mais les rapports récents faisaient état de Rancor un petit peu trop résistant que pour que j'oublies de m'en occuper. Ou que je procrastines encore une fois cette tâche.

-"Ne vas pas t'imaginer qu'il sera facile de défaire cet ex-Sith. Nous devons l'éliminer, mais il nous est capital de récupérer également ses infrastructures, ses notes, ses recherches, ... tout ce qu'il aura. L'ennui, c'est qu'il a eu le temps de se préparer."

Deux fois déjà, face à lui et à l'époque, j'avais failli mourir. Et l'une des deux me voyait seconder d'Ynnitach. Depuis, j'aurais été sotte de penser que son pouvoir s'était amoindri.

-"Une idée sur la façon de procéder ?"
Invité
Anonymous


La peur…

Elle s’était soudainement fait plus pressante. Je pouvais aisément la sentir au travers de mon être mais aussi dans les hommes d’équipage les plus proches. Légèrement intriguée, j’avais levé le regard de mon datapad pour fixer la planète autour de laquelle le navire venait de se placer en orbite. Pourquoi avis-je soudainement pur Peur de cette planète alors que nous n’en avions même pas encore foulé le sol ? Mais bizarrement, ce sentiment venait de s’évanouir aussi vite qu’il était apparu. La réponse à ma question, je venais de l’obtenir. Et mon regard se portait sur Riakath, que je soupçonnais d’être à l’origine de cette impression qui avait pesé sur la majeure partie des membres du pont. J’aurais aimé lui posé la question ; Pourquoi craignait-elle ce monde ? Etait-il si dangereux que ça, même pour elle ?

Mais je gardais ces questions pour mon compte. Ce n’était clairement pas le moment de les poser, ici, devant des hommes qui n’avaient pas les entendre. Au lieu de ça, je répondais favorablement à ses instructions d’un hochement de tête, glissant mon datapad dans une des poches de ma tenue. Puis je faisais volte-face, sautant par-dessus la rambarde qui délimitait le centre du pont pour me laisser retomber de l’autre côté, un mètre plus bas. Venant derrière les membres d’équipages qui s’afféraient à leur travail. Seulement l’un d’eux pivota, sans doute l’officier supérieur tout aussi remplaçable que ses subordonnées.

- Faites prévenir de notre arrivée. Et faites affréter une navette. Nous allons sans aucun doute descendre à la surface sous peu.

L’officier rectifia la position, acquiesçant d’un « à vos ordres » clair avant de se retourner vers ses hommes, leur donnant les tâches à accomplir sous mon regard attentif. Je m’assurais ainsi qu’ils ne prenaient pas le temps de lambiner, et s’affairaient constamment à leurs tâches. Un sourire s’étirait sur mes lèvres alors que je pouvais aisément ressentir une certaine angoisse en eux. Ils savaient que nous ne pardonnions pas l’échec, ni même l’erreur. Ils savaient que s’ils étaient là, c’était parce que ceux qui étaient à leur place avaient dû être remplacés. C’était là un sentiment si plaisant que je souriais encore plus, alors que l’officier se tournait de nouveau vers-moi.

- La navette est prête et les préparatifs concernant votre arrivée au sol sont en cours de préparation. Ils vous attendent, Excellence.

Je me contentais d’opiner du chef, laissant échapper platement un « Parfait » avant de me retirer, évitant cette fois-ci le raccourci qu’est la rambarde. J’en faisais le tour, pour revenir me positionner auprès de Riakath, avant de répéter ce que m’avait dit l’officier. En rajouter était inutile à ce sujet. Surtout que la Sith venait m’offrir sur un plateau les réponses aux questions que je m’étais posé plus tôt. Ainsi, la planète en question n‘était autre que Dathomir. Ainsi, je comprenais un peu mieux les craintes que pouvait avoir ma Maitresse. C’était une planète dangereuse et, comme elle venait de le citer, c’était une planète proscrite par l’Ordre Jedi, ce dernier stimulant clairement à ses membres de ne pas s’y rendre. Mais nous n’étions pas des Jedi ! Or, pour que la Dame Noire craigne ce monde, c’est qu’il devait y avoir une raison. Une très bonne raison.

Je croisais les bras, attentive à l’histoire qu’elle me comptait. Car elle me révélait là des choses plus qu’intéressante. C’était d’ailleurs l’essence même du pourquoi je la servais, et cela avec fidélité : j’avais une soif de savoir, et elle était très bien placée pour m’apprendre plus que quiconque. Mais revenons à ce Sith. Nous devions l’éliminer. C’était effectivement là une évidence. Il semblait être devenu trop dangereux. Aussi aurais-je suggérer un bombardement pur et simple de sa position, depuis l’orbite. Mais forcément, cela aurait été trop facile, et comme me le révélait la reine des lieux, elle comptait bien s’emparer de ses installations. Intactes.

Pas de bombardement, donc. Ses recherches étaient trop importantes pour être perdues. Non. Il fallait trouver autre chose. Et bien évidemment, qui est-ce qui allait devoir proposer un plan d’action ? Hé oui, encore moi. Et il faut dire que pour le coup, je n’étais point surprise. Je décroisais les bras, portant une de mes mains gantées au menton, dans une posture de réflexion digne d’un certain Penseur. Et l’idée finit par apparaitre…

- Vous avez dit qu’il souhaite reprendre sa place dans l’Empire. Alors… pourquoi ne pas lui offrir ce qu’il veut ? Entendons par là, un moyen de le faire sortir de ses installations. Hélas, venant de vous il risque de se rendre immédiatement compte du piège. Aussi, faudrait-il trouver un moyen efficace, ou une personne qu’il ne connaitrait pas, et qui se ferait passer pour quelqu’un d’influent, ou pas. Mais qui pourrait lui offrir ce qu’il veut sur un plateau d’argent, tout en restant crédible. Une fois éloigné de ses possessions, il ne nous restera plus qu’à l’éliminer.

Je revenais dans ma position précédente, attendant une réaction qui, je l’espérais, n’allait pas contredire mes propos, qui semblait à mon avis plutôt pertinent. Mais je sentais déjà que de nous deux, j’allais avoir la plus ingrate et la plus dure. Ce ne serait de toute manière pas une surprise. C’était là l’utilité même de l’apprenti..

- Notre navette est prête Maitresse, je pense que nous devrions descendre au plus tôt. Une fois au sol, il nous sera plus facile d’approcher ce Sith.


Invité
Anonymous
Attirer la proie pour mieux la détruire, l'idée m'avait également traversé l'esprit. Et j'éprouvais un certain contentement de l'entendre dans la bouche de cette apprentie que je m'étais choisie. Car si ses idées me rejoignaient, c'est qu'il s'agissait d'un bon choix et donc que je n'aurais pas à me défausser d'elle trop vite. Cela voulait aussi dire qu'elle apprendrait de moi, et de ce détail il me faudrait me méfier, faire acte de prudence à son égard.

Cependant, l'heure n'était plus à la prudence mais à la confiance en elle. Je l'avais vu m'être fidèle face à une mutinerie, mais face à un autre Seigneur Sith, la tentation était toute autre. Ellimën avait cela que peu pouvait prétendre : il était une épine dans la patte avide de l'Empire, une épine depuis longtemps enracinée. Et que trop profondément. Mais ma race serait mon alliée dans ce combat : au moindre signe de trahison, je la clouerai sur place.

Me levant à la dernière annonce d'Eerhia, j'entamais la marche devant nous guider toutes deux à la navette, m'arrêtant à un enseigne et donnant ordre :

-"Après l’atterrissage, vous vous apercevrez de la présence de personnes dans la pièce un peu plus loin. Assurez-vous que ceux-ci soient emmenez dans les geôles de l'académie sur place, et traité avec soin. Mon apprentie n'en a pas finie avec eux."

-"Bien Madame..."

Et enfin je quittais le pont, entendant le pas de celle qui me suivait juste derrière moi. Il me fallait maintenant lui répondre, à la fois avec force mais également avec conviction. Ce plan n'était pas si impossible qu'il en avait l'air, et ce sous plusieurs aspects :

-"Pour Ellimën, je ne suis personne. Septante années séparent notre dernier affrontement, et seul mon nom pourrait raviver ses souvenirs. Il n'a probablement pas oublié le rôle que j'ai tenu dans son exil, mais grâce à celui-ci, il se souvient de moi telle que j'étais il y a longtemps."

Cela signifiait qu'une fois mon nom changé, altéré, je deviendrais pour lui une inconnue et ça jusqu'à ce qu'il pense à scruter la Force. Mais le penserait-il seulement ? Si oui, septante années suffiraient à nous ouvrir une fenêtre d'action. Une fenêtre qu'il nous faudrait saisir sans douter un instant. Cependant, je savais aussi que je venais pour la deuxième fois de révéler un age certain que je me targuais d'avoir à Eerhia, et je savais que ces deux remarques pouvaient éveiller des doutes dans son esprit, des questions auxquelles répondre serait potentiellement dangereux. Viendrait ce temps, où sa soif la pousserait à me questionner, et il faudra alors que je choisisse entre le partage ou l'avarice à son égard. Et depuis l'incident du pont, le partage me semblait possible, imaginable.

Montant dans la navette qui devait nous amener à Trayus, je m'écartais soudain, afin de laisser Eerhia passer devant moi.

-"A partir de maintenant, tu ouvres la marche. N'oublie pas notre but initial : l'examen des travaux et des troupes en présence. L'épine n'est pas la seule raison de notre venue. Je te laisserais descendre en première et je serais attentive pendant que tu feras ton premier tour. Ce n'est que quand tu appelleras, quand tu m'annonceras que je descendrais. Et -amusons-nous un peu- j’exécuterais ton rapport."

Elle aurait un pouvoir décisionnel important. Non pas une tâche ingrate cette fois-ci, mais bien le droit de commander à ma main sur la vie ou la mort de quiconque, sauf peut-être de moi-même. Et ce pouvoir était d'autant plus enivrant que la vie ou la mort n'étaient pas les deux seuls choix possible. Il y avait aussi la souffrance, et bien d'autres façons de l'apporter.
Invité
Anonymous


Un sourire presque carnassier s’étira sur mon visage lorsque Riakath ordonna à cet enseigne de débarquer ce qu’il restait des mutins dans cette académie que nous faisions construire, en spécifiant que JE n’en avais pas terminé avec eux. Et c’était le cas. Il y avait tant de choses à faire avec ce qui n’étaient désormais que des cobayes, des rats de laboratoire. Le tout sera de faire durer ce plaisir qui s’annonçait.. Oui ! Cet amusement devra-être de longue durée !
Mais je ne venais pas surenchérir de mes mots, me contentant de rester un peu en retrait. Et lorsqu’elle reprit le chemin de la navette, je la suivais, gardant trois-quarts de mètre de distance entre elle et moi.

Enfin, je me sentais dans un élément qui allait de pair avec ce que j’étais. Je ne me sentais pas restreinte par les vulgaires règles de l’Académie, du genre, « Il est interdit de tuer un apprenti dans l’enceinte de l’Académie sous peine d’exclusion. » Non. J’avais besoin de liberté, et si j’ai envie d’éliminer un adversaire sous les yeux de tous, je le fais. Et plus le temps passerait, plus je serais libre d’agir. J’en étais persuadée, et il m’était impossible d’entrevoir cela différemment. Et certains trouveront sans doute cela bizarre, mais je ne voyais pas Riakath comme une entrave à cela. Je ne ressentais pas la nécessité, ni même l’envie de m’en débarrasser un jour.

Septante années ? J’avais dû mal à réaliser qu’elle semble encore si jeune alors qu’elle citait des évènements vieux de plus de trois fois mon âge. Et ce n’était pas la première fois qu’elle me révélait des indices sur son ancienneté. Quel âge pouvait-elle bien avoir réellement ? Je restais sur ma faim, car il me semblait évident qu’elle ne me le révèlerait pas de son propre gré. Il me faudra surement l’amener à glisser l’information lors d’une discussion plus ou moins anodine, qu’elle ne s’en rende pas compte. Mais ce jouer d’elle était une bien trop mauvaise idée. Un faux pas, une mauvaise note, et mon existence prendrait fin. Je le savais.

Au final, on avait grimpé la rampe de la navette qui devait nous mener à la surface. Et elle m’avait laissé passer devant. Soit, si elle le souhaitait. Cependant, la raison, elle, était assez intrigante et surprenante. Enfin, à moitié. J’agirais selon ses désirs, et je ferais en sorte qu’elle n’ait rien à me reprocher. Ou plutôt, le moins de choses possible. Là encore, elle me donnait un certain pouvoir. D’abord, il y avait eu cette liste d’apprentis, puis à présent, j’allais devoir lui faire un rapport qu’elle exécuterait.. Soit.

- Je n’oublierais pas, Maitresse. Il sera fait selon vos désirs.

Attendant que la rampe se referme derrière-nous, le vaisseau ne tarda pas à s’élancer. Je profitais des quelques minutes de trajet pour repenser à tout ça, ce qui c’était passé à bord du navire, cette délectation. Oui, j’avais fait le bon choix, je n’en doutais plus une seconde.
La navette ne tarda pas à faire son approche au-dessus du chantier, après avoir rencontré de fortes turbulences durant toute l’entrée dans l’atmosphère de Dathomir. Patientant dans le sas, j’avais pu observer la plateforme d’atterrissage vers laquelle nous nous dirigions. Il y avait un comité d’accueil composé de soldats, rangés en deux carrés plus ou moins imposant, ce qui était très certainement digne du rang de Riakath. Ou pas. Peut-être n’y en avait-il pas assez à son goût ? Ou trop ? Dans tous les cas, le vaisseau finit par toucher le sol, et la rampe par s’abaisser.

Je déglutissais. Même si j’étais celle qui se ferait respecter durant cette « visite », je me demandais comment tout cela allait se terminer. Le principe même de ce comité d’accueil me dérangeait. Mais quand faut y aller… Je finissais par descendre lentement, mon regard défilant rapidement sur chaque officier présent. Ils étaient quatre, et le plus haut gradé finit par s’approcher. C’était bien trop cérémonieux. Et puis autant d’hommes pour ça. Non, c’était beaucoup trop pour pas grand-chose. J’arrêtais mon avancée face à l’officier, l’air plutôt sombre.

Le militaire fit mine de m’ignorer, inclinant la tête pour regarder derrière moi, comme s’il attendait quelqu’un d’autre. Faut dire que je n’étais pas censée être là, et il attendait surement ma maitresse. Cependant, un tel manque de respect de la part d’un simple militaire, bien qu’officier, s’apparentait à mes yeux comme un affront. Il n’avait même pas rectifié la position. Comme si je n’étais rien à ses yeux. Et bien qu’il finisse finalement par s’intéresser à moi, me dévisageant de ses yeux bleutés, mon regard s’était on ne peut plus assombri.

- Je m’attendais à accueillir Darth..

ZZIIOOUUW !

La lame écarlate de mon sabre fendait l’air à mes côtés alors que le corps de l’officier se séparait de sa tête, le tout s’effondrant au sol. Mon regard, lui, regardait ailleurs, comme si j’avais agi l’esprit blasé. Et aussi rapidement que mon sabre était arrivé dans ma main, mon arme retrouva sa place. Je finissais alors pas m’avancer vers le reste du groupement d’officier, repoussant négligemment le cadavre du pied.

- Darth Riakath nous rejoindra lorsque j’aurais finis mon tour d’inspection, Commandant. Si cela vous pose un problème, je me ferais un plaisir d’y trouver une solution. Présentez moi donc ce qu’il y a à voir, je n’ai pas de temps à perdre.

- Bien Madame. Par ici.

Sans attendre, je les dépassais, remontant les soldats parfaitement rangés, en direction du chantier. Les officiers m’avaient immédiatement emboité le pas, et le dit commandant me servait de guide.

- Ah, et jetez moi cette chose en pâture à la faune des environs.

Du reste le tour fut long, très long. En grande partie ennuyeux, les officiers essayant certainement de sauver leur peau en me faisant voir des choses sans véritable intérêt, je ne pouvais réprimer un certain sentiment de révolte. Les travaux avaient pris du retard, trop de retard. Et l’excuse seule de la faune environnante ne suffisait pas. Sans parler du relâchement des esclaves et des militaires. Pour faire bref, je venais de passer deux heures à écouter les excuses des militaires, qui avaient certainement dû profiter du manque de présence de Darth Riakath. Et c’était sans souligner les révoltes d’esclaves… Sérieusement, j’avais l’impression de marcher sur la tête. Et avant même d’en avoir terminé, je faisais signe que j’en avais vu assez, faisant machine arrière pour revenir au vaisseau. J’allais faire mon rapport, comme il se devait. Et alors que nous arrivions sur la plateforme, j’usais de la Force, et plus particulièrement de la télépathie pour entrer en contact avec la membre du Conseil Noir.

« Je crains que ce ne soit plus critique qu’il n’y parait Maitresse. Il y a un clair manque d’autorité de la part des geôliers et des militaires. Ils sont lents et tout sauf réactifs. Les esclaves travaillent à leur rythme, au ralenti. Si bien qu’ils se révoltent. Les meneurs et participants n’ont même pas été exécutés. Je suggère de renouveler la chaine de commandement. Il faut aussi marquer le coup, faire comprendre que le relâchement n’est pas de mise. En faisant exécuter une bonne partie des esclaves, et des gardes. Cela devrait motiver le reste, et leur inspirer la crainte. Pourquoi ne pas les offrir à un ou deux rancors ou autres créatures de ce monde ? Un tel amusement, sous les yeux du reste, pourrait suffire à faire passer le message. Pour le reste, je dois avouer ne pas avoir d’idée, ni même savoir comment réagir, Maitresse.

Je m’arrêtais finalement aux pieds du vaisseau, m’écartant un peu des officiers et autres militaires pour annoncer Darth Riakath. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Car même si ‘avais tenté d’être attentive aux avancées des travaux, je me pouvais retirer de mon esprit l’idée de se débarrasser de ce traitre, de ce Sith qui n’était qu’une épine dans le pied. Mais d’une épine peut naitre une véritable douleur accompagnée d’une profonde infection. Aussi fallait-il s’en débarrasser rapidement.

Invité
Anonymous
J'attendais... j'attendais son signal, à bord de la navette. Et si mes yeux s'étaient fermés, assise sur un siège, je n'en étais pas moins attentive aux murmures de ce monde enténébré à sa façon. Ses effluves obscures, toute cette furie qui l'habitait était de loin l'une de mes sources d'inspirations préférée. Je me rappelais comment j'avais failli mourir par le passé, affrontant ici des créatures aux crocs et aux griffes acérés, mais aussi à mes peurs les plus secrètes et les plus intimes. Ma cible, Ellimën, avait même su jadis en tirer profit une fois, une unique fois. Mais maintenant, ce serait différent. La raison en était simple : j'avais vaincu la pire de mes peurs, la mort. Je l'avais tenu en échec, ma soeur et ses complots aidant. Grâce au piège que nous avions toute deux préparé pour feu-Darth Orn, j'avais pu traverser les âges et les époques pour en arriver à celle-ci. J'avais maintenant une réelle possibilité de découvrir tous les plaisirs au monde, car mon esprit était "tel quel" qu'à l'époque et ma vivacité était celle d'une jeune personne. Un mélange rivalisant presque avec celui des Derriphans : mystique.

Mais une pensée finit par me sortir de mon état de contemplation et d'extase, une pensée provenant directement de mon apprentie. Devais-je être surprise de la voir ainsi si bien maitriser la télépathie ? Bien sur que non. Elle avait le don du Contrôle des Esprits, alors la Télépathie, c'était presque la base. Ses pensées étaient claires, et alors qu'elle m'exposait son rapport, une marque sur ma main commençait à se faire sentir. Mes yeux s'ouvrirent et fixèrent l'endroit, constatant ce qu'il avait déjà pu voir plus tôt : une marque des ténèbres. Je m'étais engagé auprès d'elle : son rapport serait exécuté, et de ma main.

Laisser-aller et révolte en couvade, devais-je m'en étonner ? Absolument pas. C'était presque prévisible. Autant que les retards. Mais un manque d'autorité n'était pas un détail qui me réjouissait, que du contraire. Et conformément à mon engagement, je ne retiendrais pas ma main. Et je ne la retenais déjà pas, tant des phéromones s'échappaient de moi, laissant transparaitre une impression forte de colère et de mécontentement. Dire que j'avais anticiper la demande d'Eerhia, son rapport, serait beaucoup, mais je m'attendais tout de même à certaines de ses exigences. Ma main glissa alors, et activa un envoi de procédure planifié pendant ce laps de temps qui m'avait été offert. Des codes partirent, qui légitimerait certaines "passations" de pouvoirs. Et me relevant, j'enfilais mon manteau de souveraine de ce monde mais ne relevait pas ma capuche. Mon visage, je le voulais, serait visible et transparaitrait de la colère qui m'habitait.

La traversée courte de la navette, puis la descente de la rampe, pour finir par l'avancée entre ces troupes, maigres, rassemblées pour la parade... Tout passa très vite. Même l'enjambage du corps déjà coupé en deux de ce qui semblait avoir été le premier délice de mon apprentie. Un style... que je ne partageais pas. C'était ... un peu du gâchis de tuer ainsi. Mais le temps viendrait où je corrigerais ce détail. Le temps viendrait où ...

-"Madame..."

Un pas puis l'autre lui fit dépassé Eerhia, et cette impudence était claire. Il était l'homme en charge ici, au moins depuis la petite mise au point de mon apprenti sur le laquais qui gisait derrière moi. Mais c'était un pas de trop que celui qui lui fit dépasser mon apprentie et s'approcher de moi. Un pas de trop, pour un officier qu'elle avait déjà condamné par la force du Pacte qui nous unissait actuellement.

La Force l'attira à moi, de la façon dont je la commandais. Dos contre ma poitrine, le forçant à courber les genoux pour être à la bonne hauteur. Une de mes mains attrapa ses cheveux, afin de tenir sa tête couchée sur un coté, quant mon autre main retenait l'une des siennes en tension, pour la soumission. Et mes crocs se plantèrent dans sa carotide, se servant à cette artère principale du nectar dont j'étais folle amoureuse. L'extase fut presque directe, me parcourant comme à chaque fois que j'infligeais cette torture, et je l'accompagnais d'un léger sondage de l'esprit.

Qu'y voyais-je ? Dans le cas présent, les pensées de l'officier étaient tournées vers sa famille. Une femme, et une enfant. Jolie, petite, mignonne, et cruellement à portée sur Drommund Kaas. Soit... la punition serait pire encore... Et je le lâchais, afin qu'il vive encore un peu de temps. Tombant à genoux, la sentence sortit de ma bouche.

-"Vous et l'équipe de commandement êtes en disgrâce face à moi. Mais je vais tâcher de me montrer clémente. Une tâche m'attend ici. A mon retour et à celui de mon apprentie, je veux de la fermeté. Je veux que vous ayez réglé vos problèmes, auxquels cas... Votre famille..."

Je m'agenouillais, pour renforcer l'état de puissance que j'inspirais, me mettant à sa hauteur comme un parent doit le faire avec son enfant.

-"... Je l'anéantirais sous vos yeux. Je la détruirais sous les yeux de tous. ET LES VOTRES AUSSI !"

Cette dernière phrase retentit à l'égard du reste du cercle de commandement.

-"Vous avez jusqu'à mon retour. Traquez les laxistes, les faiblards et les meneurs. Mettez-les aux fers pour qu'à mon retour, ce soit un spectacle que nous organisions aux yeux de tous. Et si vous cherchez à me nuire, n'oubliez pas. N'oubliez pas qui je suis, et ce dont je suis capable. Tout ce que vous chérissez trouvera la mort dans mon sillage, si vous n’exécutez pas mes paroles.""

La marque ne piquait pas, et cela même si mes paroles étaient différentes de mon engagement. Eerhia comprendrait-elle dès lors le jeu que je lui offrais ? J'en doutais, et même fortement. Mais alors que je reprenais la route, convaincue qu'elle me suivrait, je tins le silence jusqu'au dehors, jusqu'à ce que nous soyons seules, à l'abri des oreilles indiscrètes. Finalement, je m'arrêtais.

-"Je ne t'ai pas trahie. Je vais tenir parole. Tu auras l'accomplissement de tes dires, avec un "petit" plus. Montres-toi juste patiente. Et appelle le centre des investigations sur Dromund Kaas. Et demande que sa famille soit transférée dans le plus grand secret sur le Behemot. A notre retour, je te promets plus que ce que tu as demandé. Je t'apprendrais la peur. La VRAIE peur. Celle qui enlèves tout espoir."
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn