Halussius Arnor
Halussius Arnor
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Un bip s'éleva soudain dans le silence du niveau de détention. Le turbolift venait de s’arrêter. La porte s'ouvrit laissant sortir homme d'un âge moyen accompagné d'un médico-droïd. L'homme portait un uniforme Sith parfaitement ajusté, néanmoins, à la différence des autres membres de l'armée, ce dernier portait la distinction du corps médical.

L'officier médical venait de pénétrer dans une salle hexagonale rempli de consoles de commandes, d'holo-caméra et autres senseurs. Au fond de la salle s'ouvrait un grand couloir, lui aussi de forme hexagonale, dont on distinguait à peine l'extrémité. Les cellules étaient réparties le long de ce couloir. Des gardes de Dromund Kaas étaient en poste, ils étaient vigilants. L'entrée du couloir était barré par un champ de sécurité. Un homme en tenue d'officier se trouvait au centre de la pièce entouré de consoles diverses. Le médecin s'approcha de lui. L'atmosphère générale était très froide et martiale.


 « Où allez vous avec cette machine ? »

L'officier médical détacha alors un petit objet métallique de forme cylindrique et le donna à l'officier de garde qui le plaça dans un lecteur sur la console. En une fraction de seconde la fiche d'identification de l'officier médical s'afficha sur la console du geôlier.

 « Je viens surveiller l'état du prisonnier... La Dame veut s'assurer qu'il est en bonne santé avant de venir s'entretenir avec lui... »

Le geôlier souleva alors un sourcil lourd de sens.

 « La... Elle va venir ici ? »

 « En effet... Mais vous devriez vous réjouir, capitaine, elle ne vient pas pour vous... »

Cette petite remarque ne fit qu'entretenir le malaise que ressentait le militaire à l'annonce de la visite de... l'Impératrice. Après avoir terminé les vérifications d'usages, le geôlier activa quelques touche sur sa console. Le champ de sécurité disparut alors soudainement.

 « Vous pouvez y aller... Bloc de détention S4-A3-231 »

L'officier médical reprit alors son cylindre d'identification et fit signe au droïd de la suivre dans le couloir.

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Halussius était allongé sur la paillasse métallique rudimentaire commune à toutes les cellules du bloc de détention. Il semblait paisible... Il portait toujours ses vêtements, usés et tâchés par son séjour dans la forêt sur Artorias. Son torse était couvert par un juste au corps sans manche.

Son crâne était entouré par un pansement au bacta. Un deuxième pansement était posé sur le haut de son bras gauche. Deux capteurs étaient placés judicieusement sur son torse afin de pouvoir suivre son état de santé sur l'écran portatif situé non loin de lui...

Halussius était dans un demi-sommeil, une semi-conscience. Son esprit était confus et terriblement embrouillé... Des idées allaient et venaient sans cohérence aucune. Néanmoins, il percevait comme un vrombissement, des légères vibrations à peine perceptibles... Il ressentait également l'obscurité... cette présence si grande et si puissante qu'était le Côté obscur. Une présence si forte qu'elle en venait à troubler sa propre perception de la Force.

C'est alors qu'il sentit comme un pincement bref et soudain au creux de son avant bras, une douleur rapidement oublié mais qui suffit à le faire sortir de sa torpeur. Ses yeux s'ouvrirent progressivement... la lumière des plafonniers diffusaient une lumière relativement douce mais agressive pour tout individu ayant gardé ses paupières fermées pendant un certain temps. Sa vue troublée redevint peu à peu à la normal, ainsi que les différentes sensations... Il avait l'impression d'avoir la tête dans un étau. S'il arrivait quelque peu à la tourner, il lui était pour le moment impossible de la soulever. Il sentait également une légère démangeaison au niveau du haut de son bras gauche... Il prit rapidement conscience qu'il se trouvait dans un cellule...

L'officier médical parcourait des yeux un data pad. Ses yeux se penchèrent sur Halussius l'espace d'un instant avant de revenir à ses notes.


 « Comment vous sentez-vous, Votre... Excellence ? Ne vous inquiéter pas, la sensation que vous ressentez en ce moment est parfaitement normale et ne tardera pas à se dissiper...

Nous avons été obligé de pratique une intervention chirurgicale, afin de diminuer la pression à l'intérieur de votre crâne... vous seriez mort actuellement...

Je ne vous cache pas que cela aurait procuré une certaine satisfaction à de nombreuses personnes de mon entourage et dans les hautes sphères... Mais, La Dame semble avoir d'autre projet pour vous... Elle sera bientôt là... Une chance n'est ce pas ?! »


Halussius observait et écoutait avec attention les dires du médecin Sith. Son esprit revenait peu à peu à la normal... tout se remettait en place. La Dame... Cette femme Sith qui venait de lui infliger une cuisante défaite était donc sur le point de lui rendre visite... Le droïd lui injecta alors une nouvelle dose d'un produit inconnu à Halussius, qui fronça instinctivement les sourcils.

 « Ceci est un sérum anticoagulant... Ajouter au bacta, vous serez rapidement rétabli. »

Le médecin quitta rapidement la pièce quelques minutes plus tard... Sentant une soudaine fatigue, Halussius fini par s'endormir....

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Les yeux du Jedi s'ouvrirent d'un seul coup. Son crâne était toujours envelopper d'un bandage, mais elle lui faisait moins mal qu'auparavant, de même que son bras ne le démangeait plus non plus. Se relevant peu à peu, Halussius remarqua que sa cellule disposait d'un petit hublot, de la taille d'une grande assiette, assez grand pour pouvoir y placer sa tête... La démarche encore un peu hésitante, Halussius se leva pour regarder à travers l'ouverture de transpacier. Le spectacle était désolant...

Le vaisseau sur lequel il se trouvait croisait en orbite d'Artorias, non loin du lieu de la bataille entre ses forces et celle de la Dame Sombre... Les épaves de la flotte républicaine flottait dans l'espace... Certaines laissaient encore s'échapper des panaches de gaz en surpression tandis que les vaisseaux de la flotte Sith allaient et venaient de la surface jusqu'aux bâtiments lourds en formation de défense autour d'Artorias...

Halussius ne pouvait qu'éprouver du chagrin et de la tristesse devant un si dramatique spectacle... Il n'avait pas su protéger son monde... pire encore, il avait mis en danger la République. L'obscurité étant toujours présente, Halussius ne pouvait facilement faire appel à la Force afin de la sonder et de trouver les traces d'éventuels Jedi survivants, ni même si Maître Don avait survécut...

C'est alors que dans sa concentration, Halussius perçu une aura... une aura sombre et familière... elle était toute proche... de plus en plus proche... Halussius se tourna alors instinctivement vers la porte clause de sa cellule...
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Après s’être amusée un petit moment avec le padawan Zélonion Tianesli, Darth Ynnitach s’était enfin décidée à rendre une visite à l’un de ses  hôtes de marque. Elle avait été ravie d’apprendre que le chancelier était en vie, ce qui était primordial pour la suite de son plan, mais que ses blessures subies suite à son périple dans les forêts d’Artorias, étaient enfin guéries. Néanmoins l’officier médical avait ajouté avec un certain plaisir que l’état de santé du prisonnier ne pourrait s’améliorer s’il était soumis si vite à la torture.  La Sith avait ressentit en cet homme un certain dégout pour cette forme de cruauté, d’ailleurs il semblait ne pas en être « doué ». Mais cela importait peu, ce n’était pas le but de la visite qu’elle souhaitait rendre au Jedi. Oh bien sur, si avec ce regain de santé, le jeune chevalier souhaitait tenter de s’échapper, elle ne se retiendrait pas. Et s’il lui arrivait malheur… Et bien soit !

Après s’être changée, les rares traces de sang présentent sur sa tenue précédente risquant de paraître trop déplacée, elle se rendait dans le quartier des cellules dans lequel le chancelier se trouvait. La Sith se déplaçait d’un pas lent, accompagnée par deux de ses gardes personnels et de deux serviteurs. Elle avançait mécaniquement, son esprit plongée dans les tréfonds de la Force, cherchant à faire abstraction aux souffrances et peurs des captifs qui y raisonnaient. La Dame Sith cherchait à atteindre l’esprit du Jedi qu’elle allait voir. Une fois devant la cellule, la sentinelle ouvrait la porte et laissait le passage libre. Darth Ynnitach y entrait sans lui accorder le moindre regard, faisant un pas, puis un second avant de s’arrêter. La lumière  qui était basse devenait un peu plus forte. Les deux gardes restaient dans l’encadrement de la porte.

-Bonjour chancelier Arnor ! Dit-elle sans méchanceté, un sourire aux lèvres, sans être moqueur pour autant.

D’un geste de sa part, les serviteurs venaient installer un plateau repas, une carafe et deux verres sur la table.

-Sortez et laissez-nous à présent ! Adressait-elle aux serviteurs. Les deux gardes étaient congédiés d’un signe de tête.

Ils sortirent l’un après l’autre en dernier. La Sith savait qu’ils resteraient derrière à attendre et prêt à intervenir au moindre problème. Une fois seule avec le Jedi, Darth Ynnitach marchait en direction de la table, elle s’asseyait avec grâce sur l’une des chaises. Elle ne quittait pas des yeux celui qui était depuis un peu plus d’un an le dernier chancelier en date de la République Galactique. Il n’était plus tout à fait le même que dans son souvenir. Il avait changé, ses blessures mises à part. Il semblait avoir grandit en maturité, il n’avait plus l’air du jeune chevalier qui partait à la conquête du Sénat, respectueux des traditions Jedi, comme il se plaisait à le mettre en avant, jadis.

-Venez donc vous asseoir et vous restaurer chancelier. Vos blessures ont été assez importantes pour nécessiter une opération chirurgicale. Et vous n’avez surement rien mangé depuis la bataille.

Comme pour montrer l’exemple et aussi, peut être, pour dissiper une certaine méfiance que pourrait avoir le jeune Jedi à son encontre, la Dame Noire se saisissait de la carafe et se versait un verre. Le liquide rouge grenat s’écoulait lentement dans le verre et le remplissait jusqu’à la moitié environ. Elle en faisait de même avec celui destiné à son… invité.
 
Halussius Arnor
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Les deux adversaires se faisaient face. La rencontre de l'ombre et la lumière selon certains esprits exaltés et poétiques. La Dame Sombre était la même que dans ses souvenirs, semblable à celle qu'il avait rencontré il y a un peu plus d'un an sur Coruscant... Si élégante, si charmeuse, si terrifiante, si sombre...

Le côté obscur de la Force avait gagné en intensité depuis que la Dame était arrivée. Halussius le percevait pleinement, cela troublait quelque peu sa perception... Cependant, dans son plus fort intérieur et non sans une certaine surprise, le jeune homme se rendait compte qu'il s'y adaptait... sorte de tolérance en devenir.

Comme elle pouvait s'en douter, Halussius faisait preuve d'une certaine perplexité devant la prévenance et l'attention de son adversaire. Le fait que la Dame se serve elle même une coupe, ne changeait rien à cela. Cependant, la Sith avait vu juste... Halussius souffrait de n'avoir rien pu boire ni mangé depuis des jours. Les compléments alimentaires et les nutriments divers qui lui furent administrés par intraveineuses, ne pouvait remplacer la sensation de manger... Halussius se saisi de la coupe que venait de déposer Darth Ynnitach sur la table devant lui...


 « Je suppose que... que je devrais vous remercier pour ce... festin .. dont vous me faites grâce, Madame Lhamaena... représentante de la Corporation Symbiosis. Vous et moi semblons avoir fait du chemin depuis notre dernière rencontre... »

Halussius se saisit peu à peu de la coupe lui faisant face. Le Jedi aurait grandement préféré de l'eau... Il n'aime guère l'alcool... Il n'en buvait jamais. Mais en la circonstance, il ne lui semblait guère opportun de montrer une quelconque forme de mécontentement. Il prit alors une gorgée...

 « Je vous remercie... »

Halussius ne pensait guère ce qu'il venait de dire... Il n'éprouvait aucune sensation de plaisir ou de satisfaction... Il n'y avait que le goût amer de l'éthanol... Halussius reposa ensuite son verre tout en observant le plateau repas qui se trouvait sur la table.

 « Il semblerai donc que nous nous faisons face une nouvelle fois... A votre avantage, il faut en convenir... Je dois dire que je suis assez intrigué par la prestation que vous venez d'exécuter... Pourquoi avoir attaqué une planète si insignifiante? »
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-Oh, ne me donnez pas ce nom, ce n’était qu’une couverture malhabile et faite dans l’urgence… Vous vous doutez bien que je n’ai rien à voir avec… la Corporation Symbiosis…

Darth Ynnitach repensait à Darth Araya et à sa mort durant les combats. Elle se surprenait à faire cela d’ailleurs. Apparemment sa disparition semble atteindre ce qui lui tient lieu de cœur et joue sur ce qui lui tient lieu de « sentiments ». Bien entendu, elle se doutait qu’un jour ou l’autre il aurait tenté de la doubler. Mais la Corporation, Arkania, semblaient lui tenir très à cœur. Et en sachant cela elle aurait pu… Enfin, cela n’a plus d’importance, il est mort et elle non. A lui «les honneurs et la gloire ». Pour elle, la splendeur et le soin de déguster la victoire…

Se reprenant et voyant que son interlocuteur semblait attendre une quelconque parole de sa part, la Sith repensait à la raison de ce… décrochement. Oui, Araya, Symbiosis et… son nom. Il est vrai que sur Coruscant, durant les évènements ayant précédés l’élection du chancelier, la Sith n’usait pas de son nom Sith. Le sien, celui d’avant son élévation en réalité. Mais ça, c’était sans importance, ceux qui le connaissent ne sont plus de ce monde ou presque. En tout cas, dans l’impossibilité présente de le répéter à quiconque, comme nombres de ses secrets d’ailleurs…

-Je suis Darth Ynnitach, Dame Noire des Sith.

-Oui c’est vrai, que de chemin parcouru… Elle lèvait son verre pour saluer cette période et goûte au vin sombre qu’elle avait servit. Surtout pour vous en fait. Un modeste chevalier jedi catapulté chancelier de la République. De quoi vous faire « peur », vous faire réveiller en sursaut la nuit, n’est-ce pas ?

-Les affres du pouvoir… surtout sur quelqu’un de si mal préparé… Ne le niez pas, votre défaite en ce jour ne fait que confirmer cet état de fait. Votre victoire aussi, si cela avait été possible, si la Force, l’avait permise.

Et oui, à ses yeux, Darth Ynnitach est faite pour diriger, régner. C’est ce qui a été choisit pour elle. Et c’est ce qu’elle a choisie de prendre. Sans aucune once de modestie, si seulement elle savait ce que c’est. Pour elle, tout doit lui appartenir. Et le fait qu’elle dispose d’une durée de vie bien plus longue que les humains n’aide pas à revoir à la baisse ses ambitions.

Non pas qu’elle soit une bigote, la Dame Sith respecte la Force comme le pouvoir qu’il représente. Elle est aussi à son écoute, ce qui l’a bien souvent tiré d’un mauvais pas. Du moins c’est ce qu’elle dirait en certaines occasions. Dans d’autres, elle dirait qu’elle la fait plier selon sa volonté pour la faire agir à sa guise. Ce qui serait bien possible, mais elle préfère ne pas trop « forcer » sa chance. L’Histoire des Sith est remplit d’individu croyant pouvoir la contrôler, mais sans succès. Et quelque part elle sentait que faire le lien entre la volonté de la Force et sa victoire sur Artorias aurait le don de mettre à mal le Jedi assit en face d’elle.

-Ah ! Vous me décevez… Je pensais que vous aviez compris pourquoi j’ai délibérément choisit cette planète insignifiante comme vous le dites si bien, Artorias…

Sur celle elle piquait une des petites olives servies avec le repas du Jedi et elle la dégustait lentement. C’était plus pour montrer que la situation actuelle lui plaisait et que le fait de voir le Jedi ne pas se sentir à l’aise faisait partie de son divertissement. Mais hélas, cette pauvre petite olive était loin, bien loin de la contenter, comme cette faim insatiable qui menace toujours de la submerger et qui pointe le bout de son nez trop souvent à son goût. Un impératif dont elle se serait bien passé.
 
-Je vous laisse le soin d’y réfléchir un peu avant de vous répondre…
Halussius Arnor
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Halussius venait enfin de découvrir l'identité réelle de son adversaire. Darth Ynnitach, la Dame Noire des Sith... Un titre évocateur s'il en est. Pour connaître parfaitement ce qu'il avait appris sur les Sith, Halussius savait que les précisions suivant le titre de Darth pouvait situer la position du Sith au sein de la hiérarchie. Darth Ynnitach était de toute évidence une personne de haut rang.

L'allusion faite au fait de se réveiller en sursaut en plein milieu de la nuit, ne manqua pas de faire réagir Halussius dans son fort intérieur. L'allusion était trop bien placée pour n'être qu'une simple coïncidence... Comment pouvait-elle savoir ? Comment pouvait-elle être au fait de ses visions précédent l'attaque de son monde ?

Machinalement, Halussius se saisi du morceau de pain qui se trouvait sur le plateau qui lui était destiné. Il le coupa en deux. Il garda un morceau tandis qu'il plaça l'autre devant son hôte... Il en pris alors une bouchée. C'est un fait que ce n'était pas le meilleur pain qu'Halussius eu mangé au long de son existence... C'était même le pire. Mais en la circonstance, il serait mal venu pour lui, et dans son état, d'objecter quelques remarques à ce sujet. Il reprit ensuite une gorgée de vin tout en écoutant la Dame.


 « Pourquoi nier ce qui est une évidence ? Vous avez gagné et... j'ai perdu. Mais l'évidence étant faite que vous étiez mieux préparé que moi, ne démontre en rien que je ne l'était pas. Vous avez, je le reconnais, un avantage sur moi, vous n'avez pas à composer avec le reste de la galaxie pour prendre des décisions et vous semblez par ailleurs être beaucoup plus experte dans la manière de commander.

La Force nous guide dans cet univers... Elle a sa volonté propre, dont la compréhension nous échappe parfois, mais il nous faut respecter sa volonté... J'en conviens, avec plus ou moins de facilité. »


C'est ainsi qu'Halussius restait fidèle à l'enseignement de son maître. L'idée même que la Force l'est poussée à ce précipité dans la bataille et qu'elle ait contribué à sa défaite était une chose envisageable pour Halussius. Il respectait cela... mais ne pouvait s'empêcher de penser aux conséquences... Tandis que la Dame se régalait de petites olives, Halussius l'observa un instant en repensant le pourquoi de tout ceci... Dans ses divagations, Halussius avait réfléchi quelque peu à la question... du moins avait essayé de trouver un semblant de réponse...

 « Ma fois... Je dirai qu'Artorias n'était en réalité qu'un prétexte, un subterfuge... Pourquoi mobiliser une si grande force pour s'attaquer à un monde sans aucune importance de la Bordure extérieure ?

Je connais le fonctionnement de votre société. Je sais que c'est une lutte perpétuelle au sein de vos hautes instances afin d'acquérir ou de conserver le pouvoir. L'Empire Sith s'étant effondré il y a quelques siècles à présent, votre société, votre Ordre, doit être fragmenté, dispersé dans vos anciens territoires ou sur des mondes inconnus... Devant un tel désordre, il est impensable de pouvoir un jour s'attaquer, véritablement, à la République et à l'Ordre Jedi... Une telle entreprise demande de l'ordre et que toutes les énergies sont concentrées et réunies.

Mon sentiment est qu'en dépit de votre pouvoir et de votre puissance, vous n'avez pas l'ascendant sur vos semblables. Une lutte perpétuelle comme je disais... Il vous fallait démontrer que vous, et vous seule, étiez en mesure de commander ce qui reste de votre société... En vous attaquant à Artorias, vous démonter non seulement que vous êtes en mesure de tenir tête à la République, et de la mettre en échec, mais également, que vous êtes en mesure mettre en échec l'Ordre Jedi...

Étant la jonction des deux et Artorias étant le monde sur lequel je suis né, le cadre était parfait ! Du vrai romantisme...

Un coup médiatique et politique... voilà la vraie raison de cette attaque ! Qu'en pensez vous, madame?


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-Excellent, vous remontez un peu plus dans mon estime, chancelier ! S’exclamait-elle, enjouée.

Le Jedi n’avait pas tout à fait tord quant aux motivations de cette attaque sur Artorias. Même s’il manquait quelques pièces au puzzle. Ces quelques pièces permettraient « d’apprécier » à sa juste valeur, le génie déployé pour cette entreprise. Une entreprise qui était tout sauf hasardeuse. Quelle qu’en fut l’issue, Darth Ynnitach escomptait bien obtenir ce qu’elle voulait. La victoire par les armes n’étaient nullement une fin en soi, juste un petit plus.

En effet, les forces déployées ont été importantes, pour un monde aussi insignifiant qu’Artorias. Mais pas pour un prélude à un conflit plus important avec la République. Au final la réaction de la République démontrait plusieurs choses aux Sith, si le conflit devait continuer. Dans les faits, il est terminé, mais tout dépendra de la République et si elle se montre intransigeante, se prenant encore pour une super puissance, ou si elle lâcherait enfin de leste et commencerait à se montrer humble devant les autres puissances galactiques qui n’acceptent pas ses campagnes d’hégémonies galactiques.  

-Oui, je vous concède que l’image que vous avez de l’Empire Sith, de celui que je reforme, est presque vraie. Mais je pourrais en dire la même de votre République. Ne me dîtes pas que les sénateurs vous suivent aveuglément ? Si ?  Et encore le Sénat n’est que la partie émergée de l’iceberg. Toute votre bureaucratie fonctionne de cette manière. Tout votre régime transpire de corruption. Mais je crois qu’il s’agit du fléau de tout régime, hélas… Et chacun ont des méthodes pour s’en prémunir ou s’en débarrasser…

-Pour en revenir à Artorias… Un sujet de préoccupation pour vous, n’est-ce pas ? Et bien, vous avez presque raison. Voyez-vous, lorsque ce plan d’action était en préparation, certains de mes officiers préconisaient de frapper fort dès le départ. Comme vos chantiers spatiaux, ou tout simplement une base navale de grande importance, comme celle du Noyau basée sur Foerost. L’antique voie des invasions… Mais sa ne me convenait pas. Artorias avait l’avantage d’être républicaine, sans l’être officiellement… En plus je vous imaginais bien assez frondeur pour y venir en personne. Jouer de vos relations pour qu’un groupe de combat républicain intervienne. De taille modeste, mais avec juste assez de puissance de feu pour venir à bout de la flotte Sith dont vous connaissiez la présence…

-Bien entendu le piège était grossier et en misant tout sur une frappe rapide, vous avez oublié de reconnaître le terrain avant d’y venir. Ainsi votre flotte fut séparée et détruite, morceau par morceau…  Une tactique simple, mais efficace. D’ailleurs n’ayez guère d’espoir, les deux croiseurs Hammerhead que vous avez ordonné de se replier, ont faut un saut en hyperespace, après que l’on se soit occupé de votre flotte et celle de votre si précieux maître Don…

La Sith souriait, laissant entendre que l’issue de cet affrontement fut funeste, préférant jouer sur les sentiments du jeune chevalier pour lui faire imaginer milles choses. En réalité, le vénérable Jedi se trouvait quelques cellules plus loin.

-En tout cas la République préfère vous sacrifier… ce qui me convient pour le moment. Ce qui s’est passé sur Artorias semble renforcer votre politique de guerre à notre encontre. Ne le niez pas ! Je le sais ! Vous désiriez nous faire la guerre ! Vous désiriez nous anéantir jusqu’au dernier ! Terminer le travail commencé il y a plus de 1500 ans !
 
Darth Ynnitach souriait à nouveau, comme si les propos qu’elle venait de dire, qui étaient véridiques à ses yeux et pas seulement non plus, n’étaient rien.
 
-Sachez que je ne vous en veux pas. Bien au contraire. Cela dit, j’ai toujours entendu dire que les Jedi étaient du genre intolérant… Il faut croire que ceux qui m’ont tenus ces propos étaient dans le vrai… Et les rares rencontres que j’ai faite avec ceux de votre ordre… ne m’ont pas laissés un point de vue différent, à part l’un d’entre eux, peut être…

Propos étranges venant d’une Sith, s’il en est. Surtout s’il s’agit d’une certaine forme de vérité. Mais comment un Jedi peut-il faire la différence de façon honnête face à la duplicité du Côté Obscur ? Du moins de la façon dont ils perçoivent cette facette de la Force.
Halussius Arnor
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Les propos de la Dame n'étaient pas s'en pointer une réalité criante. Halussius s'imaginait déjà qu'elle devait être la situation au Sénat. Les rumeurs de sa disparition... le pouvoir revenant à Ragda.... Il se projetait déjà la scène... La Rotonde à pleine effervescence, les sénateurs les plus virulents à son encontre appelant à l'organisation de nouvelles élections... La mise sur la touche de ces proches collaborateurs... Sur ce point, la Sith n'avait pas tord. Bien que certainement plus faibles, moins intenses et d'autres natures, les complots existaient bel et bien au sein du Sénat... Halussius fit un petit mouvement de la tête pour acquiescer. Un mouvement discret et résigné.

 « Il existe néanmoins une seule différence entre nous. La trahison et le complot sont une tradition chez vous... Tandis que chez nous, c'est un mal contre lequel nous luttons. Avec plus ou moins de succès, il faut l'admettre. »

[i]Darth Ynnitach avait également touché au but en parlant de toute cette entreprise guerrière et du fait qu'Halussius s'était fait piéger, lui et les autres officiers du Haut commandement... Ah y repenser, il aurait certainement agit tout autrement... évitant ainsi la perte des milliers de soldats républicains... Il repensait aux deux vaisseaux qu'il avait fait se replier autour du soleil du système... La pensé de leur perte marqua quelque peu le Jedi... Ainsi que l'idée d'avoir perdu le Maître de tous les Jedi... Bien que sur ce point, il était ne pouvait s'empêcher d'être plus circonspect. Le Côté obscur de la Force troublait la perception qu'il pouvait avoir de la Force, mais la mort de Maître Don n'aurait pas pu lui échapper aussi facilement. La Force aurait été agitée d'importants remous qui aurait tout autant perturbé le côté obscur.


 « Vous qui semblez bien me connaître apparemment, vous savez que si la République entend faire abstraction de moi afin de garantir sa protection, alors c'est un sacrifice auquel je consent de bonne grâce.

Nos deux ordres se sont toujours affronté depuis que certains des premiers utilisateurs de la Force se sont laisser envahir par le côté obscur. Si vous me connaissez aussi bien, alors vous savez que mon point de vue sur la question n'est pas aussi tranché que cela.

Je ne suis pas belliqueux. Je ne cherche pas le combat ou la guerre... Mais voilà que je suis le Chancelier suprême de la République. Si je me dois de raisonner en tant que Jedi, je dois également raisonner en tant que chef d'Etat, qui a à assumer un certain nombre de responsabilités, dont la première et la protection et la défense de la République.

Nous savons que les attentats qui ont été perpétrés sur Coruscant il y a deux ans l'ont été par des Sith... Soit par l'un de vos semblables ou même par vous même, sait-on jamais... Arrivant au pouvoir, je me devais de prendre des mesures afin que les coupables soient recherchés et traduit devant la justice de la République. »


Halussius entreprit de reprendre un morceau de pain avant de se raviser finalement... Il poursuivit.

 « Madame, je ne saurais que vous conseiller la prudence lorsqu'il s'agit de déterminer qui veut anéantir l'autre. Si l'Ordre Jedi a su se montrer parfois vindicatif et intransigeant, c'est uniquement en réaction à l'animosité et à l'agressivité dont pouvaient faire preuve les Sith... »

Le Jedi s'avança un peu plus vers la Dame.

 « Je suis sur que comme moi, vous le savez, vous en êtes consciente... Cette lutte perpétuelle entre les Jedi et les Sith... Cette lutte constante entre l'ombre et la lumière... Cette une lutte légitime, mais au combien limitée...

L'un ou l'autre de nos deux camps remportera certainement un jour la victoire... mais sera-t-elle vraiment pleine et entière ?

Il suffit de suivre l'histoire... Les Jedi ont vaincu les Sith à de nombreuses reprises, croyant par la même avoir mis fin au côté obscur de la Force. Mais ce n'était là qu'un faux semblant, une illusion. A chaque fois que les Jedi ont crus avoir remporté une victoire définitive sur le côté obscur, ce dernier finissait par resurgir encore plus déchaîné et virulent que précédemment.

Je ne dis pas que cette lutte est vaine... mais elle doit être menée en considération de cet état de fait. Aucun de nos deux camps ne disparaîtra jamais... Ils pourront être gravement réduits, affaiblis, à l'agonie même proche de l'extinction, mais ils perdureront toujours, sous cette forme ou sous une autre... »

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Les propos du Jedi étaient clairement mesurés. Pas pour rien qu’il avait décidé d’embrasser la carrière politique. Et pire encore, il l’avait fait avec cette écœurante éthique Jedi. A si seulement… Si seulement quoi en fait ?  Il fallait admettre que l’idée folle de « manipuler » un Jedi jouant au chancelier depuis l’ombre venait de lui traverser l’esprit. Pire, l’idée la tentait presque. Mais pourquoi faire après tout ? Halussius ne risquait pas de rester chancelier bien longtemps. Et il faudrait recommencer la manœuvre avec le prochain. Non, se serait un problème sans fin. Si bien, le jeune chevalier voudra reprendre sa place de lui-même et agira, en fin de compte, comme elle le souhaite. Chose qui a bien fonctionné jusqu’ici.

Mais il se trouve que cette conversation prenait une tournure quelque peu désagréable. Certes, le Jedi pouvait l’être, vu qu’il vient d’être écrasé et qu’il se retrouve fait prisonnier. Prisonnier par les ennemis séculaires de son Ordre qui plus est. Mais ressasser les exploits passés des uns et des autres ne menaient à rien. Le passé était utile, mais l’avenir encore plus, surtout pour Darth Ynnitach.

-Vous semblez bien fataliste, dommageable pour un chef d’état. Mais je crois qu’il s’agit là de votre côté Jedi, sans doute. Voyez-vous, je suis plutôt sur une autre idée de l’avenir commun des Jedi et des Sith. Je suis sure qu’il serait possible de coexister sans menacer de plonger la galaxie dans un immense brasier. Je dois même vous avouer que certains de votre Ordre ont déjà été entretenus par cette idée. Et visiblement ils n’ont pas dû en parler à grand monde.

La Dame Noire repensait à la Jedi Togruta, Laksh’Mi. Les Jedi c’était elle, seulement elle. Fallait-il forcément plusieurs alors que l’on vise l’un des membres du conseil ? Non. Pour être honnête, la Sith n’en attend pas grand-chose de cette idée. Les Jedi refuseraient d’admettre une autre vision de la Force complètement différente de la leur. De plus ils refuseraient d’admettre aussi que les guerres menées depuis des siècles ont été inutiles et vaines.

-Oh, ne m’écoutez pas. Il ne s’agit que d’une vague idée. Un rêve complètement utopique.

Comme avec Laksh’Mi, la Sith avait tenue le même discours. Et pourtant malgré l’attitude réservée qu’avait laissée paraître la maîtresse Jedi, l’idée semblait avoir fait mouche. Darth Ynnitach pensait bien, et l’espérait même, qu’elle en ferait autant avec Halussius.

-Sinon, j’étais venue ici, à l’origine, pour m’entretenir avec vous sur votre… sort futur.

La Dame Sith appréciait cette idée de laisser une petite incertitude dans le cœur et l’esprit de son prisonnier. Après tout, elle est une Sith. Et elle savait que trop bien, par le biais de certains esclave qui ont su la contenter pendant un temps, plus ou moins court, de quelle manière les Sith étaient perçus sur les autres mondes. Qu’ils soient républicains ou non, ils étaient vus comme étant maléfiques. Parfois même de créatures de légendes. Qu’importe les croyances primitives et les peurs des êtres inférieurs ! Voilà ce à quoi pensait la Dame Noire à ce propos.

-Vous serez gardé en bonne santé. Le médecin qui s’est occupé de vous, continuera à le faire. Tant que vous en aurez besoin. Ensuite, si tout se passe comme prévu, vous serez relâché à votre bonne vieille République et vous verrez à nouveau les lueurs de votre Coruscant adorée, chancelier.

Ponctuait-elle dans un sourire qui se voulait rassurant. Quelque part au fond d’elle-même, Darth Ynnitach se demandait s’il saisirait l’occasion d’en savoir plus. La guerre n’était pas finie et la République, tout comme l’Empire Sith, ont encore les moyen de s’entretuer pendant un long moment, des années. La Sith lui laissait encore une chance de le faire. La faim qui semblait la tenailler pendant un court instant, disparaissait. A croire que c’était le fait de manger ces olives qui lui ouvrait un appétit dont il serait délicieux d’assouvir avec Halussius Arnor, mais pas pour le reste de la galaxie. Pour éviter de montrer son trouble quant à cette situation gênante, Darth Ynnitach buvait une autre gorgée de son vin, plus pour garder une certaine contenance que par réelle envie.
Halussius Arnor
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Halussius inclina la tête lorsque la Dame annonça qu'il serait prochainement remis aux autorités de la République. Cependant, un certain nombres de questions lui venaient de plus en plus rapidement. Halussius n'était guère dupe de cet élan de bonté. Il était prisonnier, accompagnant ainsi plusieurs centaines de soldats républicains et de Jedi. Sa remise en liberté n'allait certainement pas être gratuite...

 « Si je peux me permettre, madame, cette idée n'est peut être pas si utopique que cela. Si vous avez écoutez attentivement mes précédent propos, l'idée d'une coexistence entre nos deux camps ne seraient qu'une solution logique à nos affrontements perpétuels...

Il est certain que cette idée n'est pas partagé par les Jedi, surtout par les membres de notre Haut conseil. Mais, en tant que dirigeant politique, je me dois d'envisager l'ensemble des possibilités. »


Ce que disait Halussius était vrai. Il n'avait jamais vraiment discuté de ces choses avec quiconque... sauf peut être avec son maître. Mais il se devait d'être assez prudent sur le sujet. De telles idées n'étaient guère mise en avant au sein de l'Ordre sous peine d'être persona non grata dans une certaine mesure. Cependant, à présent qu'il occupait la charge de Chancelier les choses étaient quelques peu différentes.

Sentant ses jambes s'engourdirent légèrement, Halussius se décida à se lever un peu pour marcher. Il se leva avec un grand calme et précaution. Ramenant sa main sur son front afin de juguler une légère tension sur son front, Halussius se dirigea vers le hublot. Il observait la surface meurtrie d'Artorias...


 « Tant de morts, de souffrance et de destructions... Je ne peux m'empêcher de penser à ce que vous allez exiger de la République afin de me redonner la liberté... »

Halussius se tourna alors vers la Dame sombre son regard plein d'interrogation. Visage interrogateur, certes. Mais Halussius cherchait plus des confirmations aux intuitions qui étaient de lui venir à l'esprit.
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-Si, bien entendu que je vous ai écouté. Vous, comme moi-même, avons pensé la même idée. Idée qui, comme vous le dîtes très bien, n’est guère partagée par vos frères et sœurs Jedi. Tout comme elle est peu partagée par les miens. Quelque part ce genre d’état d’esprit fait de nous des parias au sein de nos propres Ordres.

C’est vrai que la tradition veut que l’Obscurité lutte contre la Lumière. A croire que la Force se complait dans cette dualité. Si on considère la Force comme une entité vivante, omnipotente et puissante, elle serait plutôt du genre sadique. Et ceux qui veulent briser cette lutte sont peu nombreux, mais il était force de constater que la Sith prenait un malin plaisir à observer que l’idée faisait route chez les Jedi. Si en plus sa touche les membres les plus importants, c’est d’autant mieux.

-Ce qui est assez ironique n’est-ce pas ? Vous, vous êtes le chancelier et devez maintenir la politique traditionnelle de la République envers les puissances extérieures et je ne parle même pas de ce qui compose votre groupement important de planètes. Pour ma part je suis une dirigeante contestée d’un Ordre, qui prône la puissance du chef avant tout. Et malgré cela, je me dois parfois de plier devant les traditions Sith et des guerres menées dans le passé par d’autres Seigneurs Noirs.  Et quelque part je suis obligée de « défendre les actes de mes prédécesseurs… »

Et oui, c’est là la triste réalité. Que se soit chez les Jedi ou les Sith, les dirigeants sont sensés suivre la même voie que leurs prédécesseurs. Ceux qui se sont essayés à changer les règles du jeu ont mal finie. Pour quelques changements mineurs, Darth Ynnitach a connu, et connait encore, une certaine opposition au début de son règne en tant que Dame Noire des Sith. Si elle avait présenté un projet aussi « révolutionnaire » et briseur des codes de conduites depuis des millénaires des deux Ordres, elle serait sans aucun doute déjà morte.

-A croire qu’en fin de compte, il s’agira bel et bien d’un rêve utopique…

Il reste encore à déterminer que le rêve soit partagé. Les Jedi, ils s’en accommoderaient plus ou moins vite, surtout si la paix et la sérénité sont la clé. Mais la question est : est-ce que les Sith seraient aussi enclins à suivre cette voie et surtout, si Darth Ynnitach est bien sérieuse ? De suite elle vous répondrait qu’elle n’en sait rien. Mais en réfléchissant davantage, je crois que l’on peut tabler que sa réponse serait un non. Si elle triomphe aujourd’hui c’est par la guerre. C’est qu’elle aura gagné se sera par la guerre. Et ce qu’elle gagnera encore sera par la guerre. Peu importe le visage que la guerre prendra, il s’agira d’une lutte et il y aura un vainqueur et des cadavres. Mais… elle n’empêchera personne d’essayer…

Suivant le chancelier, la Sith reposait son verre sur la table et se levait. D’une lenteur calculée, elle venait se placer non loin du Jedi. Tout deux observait par la petite baie vitrée, un luxe dans ce vaisseau-prison, la planète Artorias. Un sourire venait éclaircir le visage de la Dame Noire. En fin de compte, Halussius finissait par en venir à lui et à ses inquiétudes. Mais la Sith semblait quelque peu déçue qu’il se préoccupe d’abord de la République et non de lui-même. Malgré cela, elle consentait tout de même à lui répondre.

-Oui… tant de morts, de destructions… et la souffrance bien sur… Tout cela sert le Côté Obscur.  La Sith poussait un soupir de satisfaction, plus pousser le Jedi dans ses derniers retranchements affectifs, que par la sensation d’un réel plaisir. Mais si je peux vous rassurer je n’exigerais rien… rien de trop difficile à accepter. Rien n’est jamais difficile lorsqu’il s’agit de la paix. Mais je suppose que cela ne doive pas vous rassurer n’est-ce pas ? Maintenant, l’Empire Sith existe à nouveau et il n’est plus une menace aveugle, de… l’ombre si vous me permettez de le dire ainsi. A présent il y aura un territoire, des frontières et une autorité avec qui votre République devra traiter. Terminé vos petits jeux en cachette et les petites agressions dont votre République et votre Ordre ont coutumes de mener. Se sera aussi pareil de notre côté, cela va sans dire. D’ailleurs, je peux vous avouer que les évènements de Coruscant provenaient de Sith dissidents. Certains sont rentrés dans le rang, d’autres ont… disparus. Elle laissait planer un sourire permettant de sous entendre ce qu’il leur était advenu. Quand bien même Darth Ynnitach l’ignore complètement et s’en moque éperdument d’ailleurs. En gros, tout cela… Elle tendait les bras englobant la zone de l’espace entourant la planète. N’était qu’un de ces sordides jeux de politiques… rien de plus.
Halussius Arnor
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Les yeux d'Halussius se fermèrent aussitôt la réponse de son hôte entendue. L'idée qu'elle venait d'avancer avait traversé l'esprit du Jedi. Il fut soudainement envahi par un profond dégoût et un malaise perceptible. Il n'aurait pas eu sa formation de Jedi, Halussius se serait laissé aller à verser quelques larmes... Il ne se contenta que d'un mot.

 « Écœurant... »

Un coup politique. Toute cette opération n'était qu'un coup politique. La Dame noire avait employé le bon terme, « sordide ». En dépit de ses sentiments, Halussius devait admettre que l'opération n'en était pas moins une réussite mais surtout qu'elle avait finement joué. Certes, elle avait pris un risque. Ce genre d'opération ce terminait en quitte ou double... Et Darth Ynnitach avait visiblement fait coup double. Non seulement elle venait d'asseoir son autorité et son pouvoir sur ses semblables, mais elle venait aussi de faire revenir l'Empire Sith au grand jour, sur la scène galactique... Tout allait changé à partir de maintenant. Halussius pensait aux propos de la Sith concernant ses exigences...

De prime abord, la Dame demanderai certainement une reconnaissance officielle de l'existence de l'Empire Sith comme entité politique à part entière... Elle demanderai également la reconnaissance d'Artorias comme faisant partie du territoire impérial... Autant de considérations qui n'étaient plus de sa compétence à présent.

Halussius regardait l'amas de débris qui s'étendait devant lui. Ce qui attirait son attention fut les dizaines de vaisseaux de petite taille en train, visiblement... de faire le ménage... Une chose qui l’impressionnait autant qu'elle l'intriguait... Comme si les Sith étaient pressés d'effacer toute trace de la bataille. Halussius croisa alors les bras et tout en regardant les opérations prit la parole.


 « Un rêve utopique... peut être bien après tout. Du moins, pour les gens de notre génération. Qui s'est ce que la Force peut nous réserver... Peut être que nos successeurs respectifs, les générations qui vont nous succéder finiront un jour par réaliser ce rêve. Cela prendra peut être des siècles, voir même des millénaires, mais cette confrontation prendra fin un jour... d'une manière ou d'une autre... »

C'est alors que le Chancelier suprême tourna son regard vers Darth Ynnitach. Un visage empreint d'optimisme et de désillusion... Vu la tournure des événements, l'attitude du Haut conseil, Halussius doutait fort de la réalisation de ce qu'il venait de dire... Mais il voulait garder un certain espoir. Il ajouta cependant.

 « Toute fois, rien ne nous empêche d'initié ce long processus... Comme vous l'avez dit, je suis le Chancelier suprême de la République. Je suis le garant du fonctionnement de ses institutions et le gardien de ses plus nobles traditions... Mais la politique de la République n'est pas celle de l'Ordre Jedi. »

Halussius retourna son regard vers le hublot et poursuivit.

 « Voyez vous, depuis mon arrivé à cette fonction, la principale critique qui m'est objectée est qu'à travers moi, c'est le Haut conseil des Jedi qui dirige la République. C'est une folie que de pensée cela...

Je suis toujours membre de l'Ordre Jedi... Ma manière de gouverner est certes influencée par ma formation, mais je ne reçois en aucunes directives du Haut conseil sur les différents aspects de la politique que je mène. Au grand damne de certains, je dois dire...

Je dois penser aux intérêts de la République avant tout... Si j'estime, et si le Sénat l'estime également, qu'il est dans son intérêt que des relations diplomatiques soient établies avec votre Empire, alors cela se fera. Même si je dois subir la réprobation du Haut conseil. »


C'était là le côté pragmatique d'Halussius qui ressortait. Ces propos seraient certainement considérés comme indigne d'un Chevalier Jedi si d'autres de ses frères et sœurs l'entendaient... Mais il avait dit vrai, il était avant tout Chancelier suprême... Il ne devait plus regarder vers le Haut conseil pour savoir quelle décision prendre. C'était là l'accord qu'il avait conclut avec ses Maîtres dès l'annonce de son élection. Le Haut conseil ne devait pas s'impliquer dans ses choix politiques tandis que lui assurait que la République restait en dehors des affaires du Haut conseil.
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Darth Ynnitach continuait de scruter le Jedi qui lui parlait. Visiblement cette idée de paix entre les deux principaux ordres, utilisateurs de la Force, qui prétendaient chacun avoir la « vérité », semblait l’atteindre. Soit il était d’un naturel optimiste, ce qui expliquerait en partie comment il a fait pour séduire le Sénat par cette attitude. Ou bien c’est un imbécile qui mord au premier hameçon tendu devant lui comme un bête poisson qui ne voit pas le fil. A moins que… qu’il soit plus doué que ça dans l’art de dissimuler. Chose curieuse car contraire aux idéaux Jedi de jouer dans les ombres. Et si tel était le cas, se serait une chose tout aussi intéressante.

-Nous verrons… chancelier, nous verrons…

Ainsi, la Sith ne promettait rien. Qu’avait-elle à promettre ? Rien du tout. A ses yeux la République ne représentait qu’un autre terrain de jeu. Oh bien sur, d’autres aimeraient la réduire en cendres. D’autres y tailler leurs royaumes, et plongée le reste de la galaxie dans des conflits seigneuriaux d’un autre temps. D’autres, comme elle, avaient un goût certain pour l’ordre. Et pas n’importe lequel, le sien, un ordre ou elle serait la seul détentrice. La plupart des êtres deviendraient fous avec un tel pouvoir. Mais Darth Ynnitach a une très haute opinion d’elle-même et s’estime parfaitement forte et saine d’esprit pour agir de la sorte de façon efficace. Pour l’heure cette réflexion n’avait pas lieu d’être, la République et plus encore la galaxie était loin d’être unifiée.

La Sith détournait son regard pour le concentrer à nouveau sur l’immensité de l’espace et Artorias. Elle écoutait les justifications d’Halussius quant à sa gouvernance et les critiques qui pleuvent sur lui. C’est ce qui arrive lorsque l’on se retrouve sous le feu des projecteurs, une célébrité. Mais Halussius est un Jedi et ce n’est pas les applaudissements qu’il recherche et encore moins Ynnitach. Mais cette dernière voyait là un moyen de « tourmenter » un peu son interlocuteur.

-Avouez tout de même qu’il y a de quoi s’interroger. Par exemple, vous êtes un chevalier Jedi. C’eut été plus simple si votre vénérable maître Don était à votre place. Que le Conseil dirige ou pas, la plupart s’en moquerait puisqu’il y siège. Mais vous… Vous n’êtes qu’un chevalier qui à l’habitude d’obéir à votre cher Conseil. Sa donne l’impression que vos sages maîtres Jedi vous utilisent tel un pantin pour contrôler la République. Et votre façon de procéder pour ce que fut ce petit joyau…

Elle désignait Artorias. Tournant la tête, son regard violet se posait à nouveau sur le Jedi, un sourire animait ses lèvres.

-A moins que… à moins que ce soient ce que vous voulez ? Que l’on vous voit comme différent d’eux, vous, le jeune chevalier « idéaliste » qui dissimule une certaine ambition de réformer. D’imposer votre vision des choses à ce qui deviendrait votre République. Allons ne dites pas le contraire ! Elle balayait l’espace devant elle comme pour en chasser toute contestation. Je ne vous jetterai pas la pierre…

Elle quittait la place devant la baie vitrée et retournait auprès de la table. La Sith se saisissait de son verre. Elle observait le liquide rouge grenat avec la lumière artificielle de la cellule, avant de porter le verre à ses lèvres et d’en vider le contenu.

-Vous avez, comme tous les êtres, votre propre part d’ombre… Et vous ne pouvez rien faire d’autre que de l’assumer… et peut être même, est-ce que vous souhaitez être, après tout ? Sur ce, monsieur le chancelier, je vais vous laisser. Je dois me préparer à m’entretenir avec vos… « amis »…

Darth Ynnitach se dirigeait vers la sortie. A l’aide de la Force, elle ouvrait la porte et le garde présent s’était retourné au cas où. Voyant qu’il s’agissait de la Sith il reprenait sa place. Accordant un dernier regard au Jedi, la Dame Noire ne laissait plus rien paraître alors que la porte se refermait sèchement dans un claquement métallique. Pour elle, le Jedi savait ce qui l’attendait et des paroles pour le tourmenter davantage ou le réconforter ne signifieraient rien. Sur ce, elle s’éloignait allant rejoindre les quartiers qui lui étaient préparés à bord du vaisseau prison pour les quelques journées qu’elle passerait dessus.
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