Invité
Anonymous
Ah... Tatooine... Ça, c'était une p'tite planète sympa où on pouvait passer du bon temps. Le genre d'endroit où l'honnêteté, ça n'existe pas (parce qu'y faut avouer qu'être tout l'temps honnête, pfffffff !), où tout problème se règle à coup de blaster, où la vie elle-même a posé son cul à la table d'une cantina et a décidé d'y rester pour trinquer nuit et jour à la santé des putes et du plaisir facile. Enfin bref, un vrai paradis... Franchement, si un jour Moktarr part en r'traite, c'est là qu'il ira vivre. Tranquillou avec sa p'tite fille chérie, y a moyen d'couler des jours heureux, ici. Ou dans les bas-quartiers d'Coruscant, comme quand il était jeune, fallait voir.

Bon, évidemment, c'te planète avait quand même quelques défauts. C'était surtout cette chaleur, en fait : ah, ça, putain, qu'est-ce qu'y faisait chaud ! Ici, y avait moyen d'se cuire un œuf sur l'capot d'son speeder. Faudrait tester, tiens, pour rigoler. Et évidemment, trimballer avec soi deux cent trente kilo de graisse sous ces deux soleils, c'est pas donné à tout l'monde. Avec tout ce qu'il suait, Moktarr aurait carrément pu laisser sur Tatooine un océan entier, avec le sel en prime !

Un océan... Mais bon sang, c'est ça qui manquait à cette putain d'planète : une p'tite mer pour aller s'raffraichir les aisselles et la raie du cul, avec quelques palmiers histoire de pouvoir roupiller à l'ombre, et quelques p'tites Twi'leks pour s'faire plaisir aux yeux (et pas qu'aux yeux...). Moktarr voyait bien l'truc : Mos Eisley beach, un p'tit coin d'paradis...

Enfin bon, le Besalisk était pas en vacance, non plus. En l'occurrence, si l'cap'taine du Séléné avait fait un détour par ce trou paumé d'la galaxie, c'était pour engager des porte-flingue. Oui-oui, c'était encore cette foutue histoire de porte-flingue : maintenant qu'on avait enfin l'fric pour s'les payer, fallait en profiter. De là à ce que l'cap'taine change encore d'avis en s'achetant une nouvelle pute pour servir de pilote ou d'infirmière, y avait pas loin. Donc fallait faire vite. Il avait des lubies, quand même, celui-là... J'vous jure ! Enfin bon, cette fois, Moktarr avait prévu son coup, histoire de pas répéter la connerie de Nar Shadaa : il lui avait donné aucun conseil sur les bons bordels du coin. Comme ça, y avait aucun risque...

L'avantage de Tatooine, c'est que les flingues sont moins chers et les contrats nombreux et variés : c'est le cap'taine qui l'a dit. Bon... Et l'endroit parfait pour aller recruter, c'était évidemment la cantina de Mos Eisley. Un coin sympa, ça. Moktarr y avait déjà mis les pieds pas mal de fois, déjà. La première remonte à y a un bon bout d'temps, quand il était encore dans l'armée : c'était un d'ses potes de l'artillerie, Jale, qui lui avait dit que Tatooine, ça lui plairait vraiment. Alors dès qu'il a eu une permission assez longue pour un voyage pareil, il est allé voir ce p'tit bout d'planète puant et sabloneux, et effectivement, il est tombé sous l'charme. Depuis, dès qu'il a eu l'occasion de passer par là, il a sauté d'ssus. Vous imaginez sa joie quand l'cap'taine lui a annoncé que c'était sur Tatooine qu'on recruterait !

Ça l'a fait sourire, le Moktarr, de r'trouver la cantina de Mos Eisley. Tripatouillé par l'impatience, il attendit pas une seconde pour rentrer. Il passa en vitesse les capteurs anti-droïdes postés derrière la porte, et s'arrêta pour respirer un grand coup la fumée bleutée qui survolait la pièce, pleine d'odeurs d'alcool, de drogue et de transpiration. Aaaaaah ! Ça fait du bien, d'être ici... Comme d'hab', un groupe de Biths jouait des p'tits airs de musique pour mettre l'ambiance : c'étaient des drôles, ceux-là.

Une serveuse Twi'lek, un plateau à la main, frôla Mac Cload en lui donnant un p'tit coup de hanches ; son doigt vert alla lui caresser l'menton.


«Saluuuut, mon gros !», qu'elle dit en lui lançant un gros regard de cochonne. «Comment tu vas, depuis la dernière fois ?»

«Pas trop mal, poulette. Un peu en manque de cul après tout ce voyage, mais à part ça, ça va.»

]«En manque de cul ? Mais c'est une maladie qui peut se guérir, mon gros...»

«Désolé, poulette, mais j'suis en service, là.», qu'il lui répond en lui pelotant ses belles fesses bien rembourées.

«Oh, dommaaaage... Parce que ce soir, j'suis libre, moi. Pour une fois que j'pourrais m'faire enfoncer par mon Besalisk préféré...»

La main d'Moktarr alla s'prom'ner dans l'entre deux-fesses et descendit un tout mais un tout piti peu...

«Pas plus bas, mon gros... C'est ce soir ou rien.», qu'elle dit en passant sa langue de suceuse sur ses grosses lèvres bien pulpeuses.

«Hu-hu ! Ce soir, faut voir... Y a des chances que j'sois libre. Ça dépendra d'ma rapidité à faire mon boulot.»

«Alors dépêche-toi. Moi, j'suis une femme ouverte, tu l'sais bien...»

Ils se mettent à rigoler tous les deux d'la blague.

«D't'façons, j'suis ici pour trois-quatre jours.», qu'il dit en s'rapprochant du bar. «On trouv'ra bien un p'tit moment tranquillou, hein, poulette ?»

«Ça m'va... A plus !», qu'elle répond en allant servir à boire à un Rodien qui commençait à lui râler d'ssus parce qu'elle était pas là pour s'taper la discute.

Euh... C'était quoi d'jà, son nom, à celle-là ? Ben... Moktarr avait complètement zappé ! Mais complètement ! En même temps, des Twi'leks vertes avec des culs et des nichons où y a matière à faire mumuse, on en trouve dans toute la galaxie, alors...

Il s'accouda au bar en r'gardant les Biths jouer leur morceau. Ils ont une drôle de gueule, quand même, les gars de cette race... De vrais teubés ! ... Des têtes de Bith, quoi !


«Mac Cload ! Le Besalisk le plus pervers de toute la galaxie !»

Moktarr se r'tourna : c'était l'patron d'la cantina.

«Alors ? De retour sur Tatooine ? Ça fait plaisir d'te voir !»

«Yep, moi aussi ! Quoi d'neuf depuis l'temps ?»

«Boaf, pas grand chose. La routine, quoi. Mais toi ? Qu'est-ce que tu viens foutre ici ? Nos Twi'leks t'ont tant manqué que ça ?»

«Non ! Pour ça, y a moyen de trouver son compte ailleurs. Figure-toi que sur Nar Shadaa, j'ai rencontré une de ces chaudasses ! Avec deux gros nibards tout bleus, un putain de déhanché... Fallait voir ça !»

«Ah-ah ! T'as pas perdu ton temps, toi...»

«Ah, ça, c'est pas mon genre d'le perdre ! Surtout sur une planète comme Nar Shadaa...»

«Tu m'étonnes... Mais tu m'as toujours pas dit ce que tu faisais dans ce trou.»

«Boarf, quelques p'tites affaires à régler. J'viens pour recruter un ou deux porte-flingue capables de se démerder avec un blaster.»

«Bah, c'est pas ça qui manque, ici. Qu'est-ce que j'te sers ?»

«Beeeeeen... Allez, un p'tit dark side daiguiri ! Ça m'changera du boga noga. Et puis, y fait une de ces chaleurs sur c'te planète ! J'ai pas eu l'temps d'me réhabituer.»

«Ah-ah ! T'es sur Tatooine, ici ! Pas sur Hoth ! J'te sers ça tout de suite !»

Quelques secondes après, le patron d'la cantina revint, le cocktail glacé en main.

«Et un dark side daiguiri pour Mac Cload ! Un ! Sinon, t'es toujours pirate dans ton vaisseau, là... ?»

«Le Séléné. Ben ouais, mais j'suis corsaire, moi, pas pirate. J'ai un minimum d'respect, moi, m'sieur.»

«Ouais, enfin bref ! Sinon, si tu cherches des porte-flingue, j'te conseille de passer une annonce dans l'bar. Au moins, ce s'ra direct. D't'façons, ici, sur Tatooine, ya que ça qu'on aime : les trucs directs.»

Moktarr finit son dark side daiguiri cul sec et lâcha un énorme rot. Ah ! Bien dégueu, celui-là.

«Eh ! Pas con ! J'vais m'permettre, tiens... J'te paie après, hein ? D't'façons, j'reprendrai encore à boire, alors...»

«Pas d'problème ! Je sais qu'à toi, au moins, j'peux te faire confiance.»

Moktarr alla sur la scène où jouaient les Biths et se mit à gueuler à travers la salle :

«Oh ! Désolé d'vous interrompre dans vos conversations ! Mais j'me permets pour vous dire que j'suis à la recherche de porte-flingue pour un vaisseau corsaire ! Alors si vous êtes intéressés, v'nez m'voir et on discute. Voilà ! C'est tout dit. J'arrête de vous emmerder !»

Simple, clair, efficace, un peu à la bourrin. Le genre de méthode que Moktarr aime bien. Restait à voir s'il trouverait des volontaires...
Invité
Anonymous
Près d'une semaine qu'Aion n'avait pas eu de contrat sérieux. Près d'une semaine qu'elle lézardait dans les rues suspendues de Coruscant, sans trop savoir quoi faire.

Oh, ce n'était pas qu'elle s'ennuyait, ça lui donnait au contraire du temps libre pour s'entraîner un plus que d'habitude et pour se détendre un peu, ce qui ne faisait de mal à personne. Elle était en ce moment en train de travailler une application assez délicate et avancée de la télékinésie par la Force, mettant à profit les quatre sabres laser actuellement en sa possession dans le but, si elle parvenait à parfaite sa technique, de compenser voir gommer totalement sa principale faiblesse, à savoir sa vulnérabilité face aux tirs de blaster et autres joyeux projectiles. C'était difficile, mais proportionnellement, si elle parvenait à mettre ça au point, elle en aurait pour moins de travail que d'apprendre le Soresu, surtout sans aucun maître pour le lui enseigner - il était hors de question qu'elle retourne à Korriban juste pour plier le genou devant le moindre Sith pour le demander, pour peu qu'un Sith soit adepte d'une Forme de sabre purement défensive. Avoir du temps pour s'entraîner, donc, était appréciable.

Cependant, d'une part, son budget déjà assez peu confortable commençait à s’amenuiser de façon quelque peu inquiétante, et d'autre part, elle n'aimait pas n'avoir "rien à faire". Aion était quelqu'un qui ne se sentait vivante qu'au coeur de l'action, certainement pas dans un hôtel modeste de planète la plus peuplée, polluée et saturée du secteur. Dire qu'Akared était surement en train de fricoter quelque part avec sa nautilan, et qu'Yisanna était en train de s'amuser à s'entraîner sur Kashyyk... sans elle. Tant de cruauté.

C'est pourquoi, après une séance de cinq heures d'entraînement, elle raccrocha grâce à la Force les quatre sabre laser, éteints, à sa ceinture, avec un soupir de soulagement, avant de se délester de tout son attirail et de s'affaler sur son lit. D'une pichenette dans la Force, elle alluma son holocom, histoire de voir un peu les informations du jour. 13 messages semblaient l'attendre. Un peu plus que d'habitude. De quelques gestes d'un doigt sur l'hologramme, elle fit défiler et écouta l'ensemble, mais sur les treize premiers, dix n'étaient que diverses publicités. Le onzième était un message de son mécano sur Tattoine lui annonçant qu'il venait de devenir papa - ça pour une nouvelle, Aion n'était même pas au courant qu'il s'était trouvé une femme ! -, le douzième une demande de nouvelles de la part d'un de ses indics qu'elle n'avait plus contacté depuis un moment.

Finalement, ce fut le treizième message qui attira le plus son attention. C'était un homme qu'elle n'avait jamais vu, la trentaine bien conservée, portant un beau manteau aux épaules protégées par une matière sans doute solide qu'Aion ne sut analyser avec la lueur bleue brouillée de l'holotransmission. Il portait au côté ce qui semblait être une superbe épée, bien qu'encore une fois la qualité de la projection empêcha la Dame en Noir de déterminée si c'était de l'apparat ou du fonctionnel... Mais dans tous les cas, l'homme était indéniablement beau, et son maintient avait un petit quelque chose de droit et maîtrisé, presque militaire.

Et par la transmission, l'homme se présentait sous le nom d'Arö Ventarë, Capitaine du Séléné. Voilà un nom qui n'était pas inconnu aux oreilles d'Aion... Il invitait par ce biais la dénommée Yurica - il avait donc eu également vent de la propre réputation de la Mercenaire Noire - à rejoindre son équipage, actuellement en recherche de bras, lui donnant rendez-vous, si elle acceptait, sur Tatooine dans une cantina bien précise, que par chance Aion connaissait. Le ton en était formel, poli, faisant preuve d'une déférence clairement née de l'habitude mais sans être dénué d'un petit quelque chose que la Dame en Noir analysa comme une touche de blasitude.

Une fois le message terminé, Aion resta pensive un moment. Travailler dans un équipage de corsaires... Voilà bien quelque chose qu'elle n'avait jamais essayé ! Elle avait bien été engagée pour défendre des cargaison contre des pirates, et elle avait déjà été elle-même l'équivalent d'une pirate en une ou deux occasions où elle avait attaqué à vue des cargos purement frauduleux en dehors de la bordure extérieure, mais corsaire, jamais... Par principe, il n'était pas question qu'elle fasse partie de l'équipage en tant que tel, mais travailler avec eux, pourquoi pas ? C'était une expérience bonne à prendre.

De fait, une heure plus tard, la demoiselle sautait dans le cockpit de son Aurek, et quittait l'espace sidéral de Coruscant pour pointer vers Tatooine, la poussée jouissive de l'Hyperpropulsion l'arrachant aux systèmes visuels lorsqu'elle pénétra l'hyper-espace.

--------------------------------------------------------

Ah, Tatooine, cette chaleur indémodable, cette éternelle impression de cuire sur place au bain marie... définitivement inimitable. Pas forcément agréable, surtout pour quelqu'un comme Aion ayant vécu la moitié de sa vie sur un caillou glacé comme Poliss Massa, mais inimitable.

En se posant à l'astro-port de Mos Eisley, la Dame en Noir hésita un instant à aller voir son mécano, pour le féliciter pour sa naissance, et pour lui demander une petite révision de routine sur son Aurek Advent, mais elle abandonna finalement l'idée : autant ne pas le déranger, sans compter qu'elle n'avait pas envie de claquer le peu d'argent qu'il lui restait pour une révision qu'elle savait inutile pour l'instant, vu qu'elle savait faire l'entretient de son vaisseau elle-même. Elle prit donc immédiatement le chemin de la cantina, accrochant ses quatre sabres à sa ceinture et s'enveloppant dans une grande cape sombre pour se protéger du vent, du soleil et du sable.

L'ambiance dans le bâtiment était absolument la même qu'à chacune de ses venues. Toujours les mêmes lueurs quasi-hypnotiques qui flottaient dans l'air, soutenues par les mêmes vapeurs mélangeant sucré, salé, épicé, et pas mal d'autres choses moins évidentes à analyser, toujours le même brouhaha couvert par la musique entraînante d'un groupe ou d'un autre. Et pas mal de sales gueules, aussi. Etait-il seulement possible de trouver un rassemblement plus varié et plus louche autre part dans la galaxie ?

La demoiselle entra dans la bicoque avec l'aisance née de l'habitude, la grande cape qui la recouvrait attirant l'attention des badauds qui retournèrent vers leur verre et leurs discussions quelques secondes plus tard : les gens qui se planquent derrière des capes, c'est tellement banal, rien d'intéressant. Les yeux de glace de la mercenaire, seule partie actuellement visible de son corps, allaient d'un client à l'autre. Elle était un peu en avance par rapport à l'horaire indiquée par le Capitaine Ventarë, mais la date était la bonne, et il n'y avait pas tant d'écart que ça... Elle devait donc chercher un besalisk, avec pour seule description, "gros bide, grande gueule". Une description qui allait généralement de paire avec la grande majorité des représentants de cette race...

Mais l'individu se désigna de lui-même, lorsqu'un besalisk fort à-propos se leva et monta sur l'estrade où jouait le groupe, avant de gueuler bien fort et clair :

- Oh ! Désolé d'vous interrompre dans vos conversations ! Mais j'me permets pour vous dire que j'suis à la recherche de porte-flingue pour un vaisseau corsaire ! Alors si vous êtes intéressés, v'nez m'voir et on discute. Voilà ! C'est tout dit. J'arrête de vous emmerder !

Un sourire amusa étira les lèvres d'Aion, derrière le col de son manteau et de sa cape. Si tout l'équipage était comme ça, ça n'allait pas être de tout repos... Et sur cette pensée qu'elle écarta dans un coin de son esprit, elle s'avança d'un pas décidé, esquivant d'un coup de hanches fluide un Quarren vraisemblablement au bord de l'ivrognerie, avant de se poster devant l'estrade, à deux ou trois mètres du besalisk. Là, elle enleva la capuche de sa cape, révélant son visage soutenu par le col noir de son manteau, et leva ses yeux d'azur et son sourire amusé vers le corsaire.

- Le Capitaine Ventarë m'a invitée à me joindre à vous, et à discuter ici des conditions, dit-elle du souffle calme qui lui servait de voix qui porta néanmoins sans difficulté jusqu'à lui. Je m'appelle Yurica, mercenaire et chasseuse de prime. Pourriez-vous me donner plus de précisions sur votre équipage et ses activités ? J'ai peur de ne pas exactement être un "porte-flingue", mais je suis ouverte à la négociation si vous êtes intéressés par mes... "services".

Et sur ces derniers mots, elle écarta légèrement un pan de sa cape, de façon à ce que le besalisk devant elle - et lui seul - puisse voir les quatre sabre laser accrochés à sa ceinture, par-dessus son long manteau noir.
Invité
Anonymous
Ah bah oooooh... Ah bah... Ah bah ça alors !

Y a quand même des jours où on s'laisse surprendre par les évènements, les rencontres, le cours des choses, tout ça, quoi. Le destin, qu'on appelle ça.

Non, mais franchement ! Imaginez un peu : vous allez dans une cantina bien crasseuse de Tatooïne pour gueuler à tout va que vous avez b'soin de porte-flingue pour vot' vaisseau. Si vous avez un peu d'jugeote, pas des masses, juste un peu, vous devinez bien que vous allez pas ameuter des anges. Ça, c'est sûr. Vous vous attendrez même plutôt à attirer des pouilleux sans une thune, des types bien louches, du genre rodien mal léché ou twi-lek édenté. Enfin bref, tous les déchets qui peuvent sortir de ce trou du cul de la galaxie.

C'est pourtant c'qu'a fait Moktarr... Eh ben non ! À la place d'un bon hors-la-loi bien dégueux et bien puant, v'là qu'une p'tite gonzesse se ramène ! Et pas moche, la gonzesse ! Bon, un peu trop mince, un peu trop planche à pain pour le Besalisk - c'est qu'il préfère les un peu dodues, lui -, mais si on s'retrouvait en plein désert à avoir le choix entre la branlette et cette fille, y aurait pas à hésiter une seconde ! Et c'est un type possédant quatre mains qui vous dit ça ! Après, avec ces habits noirs, elle mettait pas trop en valeur le matos intime : c'est bien dommage, d'ailleurs. Mais en tout cas, ça s'voyait à sa peau toute blanche, sa peau d'humaine, quoi, qu'elle était du genre à bien s'laver l'trou du cul tous les jours.

Bon, ça, c'était la première surprise. Mais en creusant un peu dans les recoins d'sa mémoire, Moktarr se rappela que l'cap'taine avait contacté une fille sur Coruscant. Ça devait être elle. Ce qui signifiait qu'elle était pas du coin. Et ça, ça s'voyait à son p'tit minois, qu'elle était pas du coin, parce que les gars de Tatooïne (on dit quoi ? les Tatooïniens ?), y z'avaient pas cette fraicheur-là. Y z'avaient pas de fraicheur tout court, en fait.

Quand elle s'est avancée et qu'elle a ouvert sa cape, ç'a été la deuxième surprise. Tout d'abord, parce que quand une donzelle se rapproche de Moktarr, lui dit :
«je suis ouverte à la négociation si vous êtes intéressé par mes... "services"», et lui montre ce qui s'cache sous ses habits, c'est que des idées franchement sympathiques lui tripatouillent les neurones, et qu'un putain d'feu lui chatouille la paire de fesses. Or cette gonzesse-là, plutôt que de lui donner un p'tit aperçu de c'que ça donnait au lit, elle lui montre quatre sabres lasers. Comme ça, l'air de rien, tranquillou... Allez hop ! Vas-y que j'te dévoile mes armes à la manière d'une pute qui fait pavaner ses nibards !

Moktarr s'gratta la tête en zyeutant cet arsenal de malade. Et merde, et merde, et merde ! Une jedi ! Encore une de ces foutus jedis ! La dernière fois qu'il en avait rencontré une, c'était sur Coruscant. Une vraie coincée de l'anus, d'ailleurs ! Elle avait un balais planté si profondément dans son p'tit trou du cul que la brosse pouvait lui servir d'auréole. Fallait espérer que celle-là s'rait un peu plus dévergondée, histoire de pouvoir quand même rigoler, parce que sinon, autant faire du Séléné un salon d'thé pour pucelles !


«Ok, j'vois ça.», qu'il lui dit, à la fille. «On va s'mettre à une table et on va causer d'tout ça tranquillou, si vous voulez bien.»

Ils s'installèrent l'un en face de l'autre. Mac Cload demanda un bon p'tit Boga Noga à la serveuse qui l'avait émoustillé en rentrant dans l'bar ; il tendit l'une de ses mains la fille, Yurica qu'elle avait dit, en faisant son grand sourire de Besalisk pas bien méchant.

«Alors, moi, c'est Moktarr ! Moktarr Mac Cload, officier artilleur du Séléné. Et bras droit du cap'taine Ventarë, aussi. Et puis concepteur de ce putain d'vaisseau, c'est que j'sais bricoler, mam'zelle !»

Il but une bonne gorgée et tenta de retenir l'énorme rot qui avait décidé d'sortir. Fallait essayer d'se montrer un p'tit peu poli avec la Madame, quand même ! Après, faudrait voir si y avait moyen de d'venir plus intime...

«Bon, vu vos armes, j'suppose que vous avez d'jà un p'tit peu d'entraînement. Parce que j'peux vous dire que ceux qui possèdent ça sont pas des tapettes ! Et j'en ai vu des tonnes, des gars, dans cette foutue galaxie ! C'est pas l'expérience qui manque...»

Ah-la-la, quand même ! Dommage qu'elle soit habillée tout en noir, comme ça, parce qu'en p'tite tenue, elle doit être sacrément plus sexy, c'te gonzesse ! Enfin, bon, faut pas s'laisser déconcentrer : on est là pour l'boulot...

«J'vous préviens tout d'suite : le cap'taine, c'est un dur. Dans l'Séléné, c'est comme dans l'armée : on a chacun nos grades, nos uniformes, et tout, et tout. Être corsaire, c'est un métier qui rapporte assez bien, et puis on voit du pays, mais faut aimer la discipline ! Ou tout du moins, savoir obéir aux ordres. Et sans réfléchir. Perso, j'le vis bien, la réflexion et moi, ça fait deux ! Mais j'sais qu'y en a qui l'vivent mal, alors j'préfère vous prévenir tout d'suite. Ensuite, faut que vous comprenez qu'on est des corsaires, nous, pas des pirates, et c'est pas la même chose ! Euh... pour ça, l'capitaine vous expliquera mieux que moi... Vous lui pos'rez la question.»

L'Besalisk fronça ses gros sourcils et parla moins fort, dans la mesure du possible (déjà qu'il gueulait à la place de parler, alors bon... être discret, c'est pas trop son truc) :

«Maintenant, on va passer aux choses plus sérieuses, si vous êtes toujours intéressée par not' vaisseau... Une première question : si vous avez... ce genre d'arme, est-ce que vous avez aussi, tous les p'tits tours de passe-passe qui vont avec ? Comment qu'y z'appellent ça, déjà ? La Force, ou un machin comme ça... Parce que pour nos p'tites expéditions, faut vous dire que ça s'rait sacrément pratique...»
Invité
Anonymous
Si les mercenaires, porte-flingue, tarés de la gâchette, chasseurs de prime, pirates de l'espace, et autres joyeux boulots de la face obscure de la société pouvaient avoir un stéréotype incarné, ce serait sans aucun doute Moktarr Mac Cload.

D'une certaine manière, ça avait un petit quelque chose d'impressionnant, la façon dont le dosage presque parfait entre sa tenue, son reluquage, sa manière de parler, son poste et sa capacité à "bricoler", la mine d'information sur sa personne qu'il laissait filtrer dans ses paroles, tout s'appliquer à confirmer un maximum des clichés communs sur les habitants de l'ombre de la galaxie, sans pour autant tourner à un excès capable d'énerver n'importe qui, même Aion, en quelques secondes.

Au fur et à mesure qu'il parlait après avoir invité Aion à s’asseoir - elle lui avait d'ailleurs serré la main à l'occasion -, la Dame en Noir avait du retenir son habituel sourire en coin de s'agrandir d'amusement. Et c'est qu'il parlait, le besalisk ! Mais la grise n'était pas avare de patience, et les paroles de l'officier artilleur étaient riches en informations utiles, aussi écouta-t-elle attentivement.

- Maintenant, on va passer aux choses plus sérieuses, si vous êtes toujours intéressée par not' vaisseau... Une première question : si vous avez... ce genre d'arme, est-ce que vous avez aussi, tous les p'tits tours de passe-passe qui vont avec ? Comment qu'y z'appellent ça, déjà ? La Force, ou un machin comme ça... Parce que pour nos p'tites expéditions, faut vous dire que ça s'rait sacrément pratique...

Il y eut trois secondes de silence. Une, le temps qu'Aion comprenne qu'il lui laissait cette fois la parole et attendait une réponse à une question qui, en fait, était posée vraisemblablement sérieusement, et deux, le temps qu'elle choisisse ses mots pour répondre à tout. Finalement, elle se pencha en avant, sirota une gorgée du jus de pomme qu'elle avait commandé - une habitude transmise par Akared -, et vissa à nouveau son regard de glace dans les yeux du besalisk, son sourire amusé étirant toujours un coin de ses lèvres.

- Dans l'ordre. Un seul des quatre sabres à ma ceinture est le miens. Les autres sont des trophées, pris sur des Jedi et des Sith vaincus. Permettre-moi donc de vous rassurer, Monsieur Mac Cload, je ne manque pas d'expérience non plus.

Sa voix était posée, comme si elle parlait d'un sujet d'une banalité affligeante. Nouvelle gorgée de jus, avant de reprendre.

- Ensuite, je veux qu'un point important soit extrêmement clair : travailler avec une hiérarchie et une organisation ne me dérange en rien, mais je ne suis ni une pirate ni une corsaire, mais une mercenaire. Si nous parvenons à un accord, je travaillerai bien entendu pour vous, mais ne faites pas l'erreur de croire que je ferai partie de votre équipage en tant que tel, ce ne serait pas exact. Concrètement, ça ne change pas grand chose, je vous l'accorde, mais il y a néanmoins trois différences majeures : je ne prends d'ordre que de mon employeur - ce qui me place techniquement hors de la hiérarchie de l'équipage -, et je ne ferais rien qui ne soit pas prévu dans mon contrat et payé en conséquence, cependant cela implique que je n'aurai aucun droit sur les parts de butins en cas de mise à sac.

Elle poussa un soupir à peine discernable, et se radossa à son banc, portant à nouveau son verre à ses lèvres, avant d'ajouter comme si elle venait de s'en rappeler :

- Oh, et pour vous éclairer au sujet de votre question, la Force est le nom que l'on donne à une énergie primordiale et universelle, présente partout dans l'univers, alimentant au niveau conceptuelle tout ce qui existe, du corps des être vivants jusqu'à leurs sentiments, en passant par la vie et même par des notions abstraites comme le bien, le mal, l'ordre, le chaos, l'évolution ou le temps. Considérez, pour dire cela simplement, que la Force est la puissance qui régit l'existence. Et ceux qui sont capables de créer et de manier ce genre d'objet, conclut-elle avec un signe du menton vers ses sabres laser, sont généralement capables de manipuler cette Puissance, avec plus ou moins de talent selon leur méthode et leur compréhension de celle-ci. Si vous voyez une telle capacité comme des "tours de passe-passe", j'ai bien peur, Monsieur Mac Cload, que vous ne preniez de gros risques, vous ne croyez pas ?

Elle avait finit sa phrase sur un ton léger et un sourire amusé, comme si elle venait de lancer un petite pique, une boutade, une gentille moquerie. Mais elle ajouta aussitôt, en retenant un rire et en finissant son verre :

- Ah, et pour vous répondre : oui, je sais faire des tours de passe-passe. Du genre plier un chasseur mono-place en deux, incruster des gens dans cinquante centimètres de duracier, arrêter un tir de Blaster à mains nues, ou même sortir nue dans l'espace pendant quelques minutes. Je pourrai aussi vous apprendre à combattre ce genre d'adversaire, disons, en échange de quelques améliorations de mon Aurek, si c'est dans vos cordes... Alors, Monsieur Mac Cload, à vous de me dire si mes services vous intéressent toujours, avec les conditions évoquées plus tôt ?
Invité
Anonymous
«Bah, tout d'abord...»

Dérangé.

Dérangé, qu'il était, Moktarr.

Non mais... a-t-on idée de dire des trucs pareils ?


«...ou même sortir nue dans l'espace pendant quelques minutes...»

L'image d'une Yurica à poil, se dandinant dans l'espace, arrêtait pas d'lui tourner en rond dans la tête. Et franchement... c'était plutôt excitant comme idée ! Avec l'absence de gravité, tout devait flotter tranquillement, sensuellement : les longs cheveux noirs, les p'tits seins à l'air, même les poils de foufoune, y devaient s'déployer dans tous les sens, à la manière des tentacules tourniquotant d'une pieuvre qui chant'rait une mélodie d'amour pour en faire baver les mâles. Toutes ces images lui dansaient dans l'crane, à Moktarr ; et fallait dire qu'y avait d'quoi restituer à son entre-jambe toute l'élévation qui faisait d'lui un homme, un vrai...

Bon, allez ! Se reprendre ! On est pas ici pour se passer des films cochons dans la tête, hein !


«Tout d'abord...»

Non, mais franchement, ça tue comme concept ! Si un jour Moktarr se r'trouve amputé ou quoi, et qu'il décide d'ouvrir un bar, il y f'ra installer un gros tube antigravitationnel au milieu, et dév'loppera l'idée de la danse sexy en apesanteur ! Trois ou quatre Twi'leks bien canons pour aller planer dans les airs et faire rebondir leurs fessiers luisants contre les parois du tube, et c'est parti ! Une putain d'affaire, que ça f'rait ! Avec le bénéf', y aurait carrément moyen d'se faire des couilles en or !

«Tout d'abord...»

En tout cas, y avait pas à dire : cette fille-là avait rien, mais alors rien à voir avec la Jedi que Moktarr avait croisée sur Coruscant ! Bon, son explication sur la Force, ses énergies primordiales et universelles présentes partout dans l'univers alimentant au niveau conceptuel tout ce qui existe du corps des êtres vivants jusqu'à leurs sentiments en passant par la vie et même par des notions abstraites comme le bien le mal l'ordre le chaos l'évolution ou le temps, et tout le bazar, c'était plutôt loufoque. Faut croire que tous les Jedis sont comme ça : des types pas très compréhensibles qui aiment bien les phrases farfelues sur des machins invisibles et pas très-très concrets. Mais celle-là, au moins, elle semblait pas avoir peur de tuer, elle avait pas l'air enchaînée à des histoires morales de mes deux, ou je-ne-sais-quoi. Et ça, c'était plutôt une bonne chose.

«Tout d'abord, faudra qu'on voie ça sur l'terrain. Y a que sur l'terrain qu'on peut distinguer les couilles molles des autres.»

Une p'tite gorgée d'boga noga.

«Enfin... j'dis pas ça pour vous insulter, hein ! Mais les arnaqueurs, y en a pas mal, dans cette foutue galaxie ! Alors, vos pouvoirs magiques, j'y croirai quand j'les aurai vus à l'œuvre. Faut m'comprendre : j'dis pas ça pour vous rabaisser, mais parce que j'suis plutôt méfiant, dans l'genre. Des coups d'pute, j'en ai d'jà subis plus d'un, et ça forme un gars, vous pouvez m'croire !»

Reniflement.

«Ensuite, pour c'qui est d'vot' statut, mercenaire ou autres, faudra négocier ça avec le cap'taine. Mais bon, vu que vous m'avez l'air quand même d'avoir de bonnes capacités au combat, y aura toujours moyen d'trouver un arrangement. Vous verrez, l'cap'taine, c'est un dur-à-cuire, mais y sait bien s'comporter avec ceux qui savent s'démerder avec un blaster... ou un sabre-laser. Bref, si z'avez vraiment les capacités que vous m'avez parlées, y a moyen que vous soyez un élément utile, Mam'zelle Yurica. Sacrément utile...»

Nouvelle gorgée d'boga noga, hisoire de s'rafraîchir l'intérieur.

«En tout cas, apprendre à s'défendre contre cette saloperie d'magie jedi en échange de deux ou trois bidouillages sur votre engin, ça m'paraît un bon deal. Pour l'instant, on a jamais eu d'contrat où fallait s'frotter à ce type de bonhomme, mais faut croire que tôt ou tard on y échappera pas. Et pour avoir d'jà vu une Jedi combattre dans un raid sur Coruscant, j'comprends bien qu'y faut être vachement armé, contre ces gugus-là.»

Bon, ce qui était sûr, c'est que l'cap'taine s'rait content : avoir dégoté une mercenaire équipée de sabres lasers et capable de maîtriser les pouvoirs des Jedis, c'était plutôt un bon point, ça...
Invité
Anonymous
Les deux sphères dorées et brûlantes trônaient haut dans un ciel dépourvu du moindre mouton cotonneux. La chaleur accablait Tatooïne comme un vautour s'empressait de lacérer les chairs d'une bête encore à l'agonie mais qu'importe ! La journée était prometteuse et rien ne pouvait à cet instant précis entamer ma bonne humeur et ma résolution – pas même le sable qui inondait déjà mes cheveux et craquait désagréablement sous mes dents.

Le contrat avait été trouvé, vérifié, signé et déjà l'Officier Lento faisait route vers le Séléné afin d'organiser l'expédition à venir. Elle avait fait montre d'une expertise toute naturelle dans l'art de mener les négociations et d'analyser ses interlocuteurs et déjà, elle avait réussi à négocier une augmentation de cinq pour cent du montant total du contrat. Je ne m'étais pas trompé, j'avais eu raison de croire en elle. Perle retrouvé dans le corps mort d'un dragon Krayt, j'étais persuadé, profondément, que ce ne serait pas la première fois qu'elle me surprendrait.

L'affaire ayant été promprement menée, il ne me restait plus qu'à me rendre à la cantina dans laquelle l'Officier Mac Cload était chargé de prospecter pour voir s'il bénéficiait de la même chance que nous-mêmes. De ruelles sabloneuses en rues désertiques, je finissais par entendre, portée par le vent, le doux son mélodieux d'un groupe de Bith jouant à tue-tête. J'avais toujours été impressionnés par leur endurance – aux Bith – dès qu'il s'agissait de faire hurler les belles hanches, qu'elles soient de cuivre ou de bois. Jetez un blaster au milieu d'une bande de Bith et ils fuiront en tous sens comme des brebis effrayées devant l'arrivée du loup. Par contre, lancez au milieu de ces molassons une trompette, et vous les verrez, ces mêmes Bith, s'entretuer pour avoir le privilège de tirer quelque son de cette embouchure docile d'airain. Non, vraiment, il n'y avait que les Bith pour être rendus fous à ce point par un trou – fut-il de métal !

Ces réflexions à la portée philosophique on ne peut plus douteuse m'occupèrent tout le temps qu'il me fallut pour atteindre la porte de la cantina qui, sans surprise, se trouvait grande ouverte et flanquée d'un Gamoréen à la mine patibulaire mais que je savais être en réalité aussi sociable que malodorant.


« Salut Gabursh ! Toujours pas intéressé pour venir t'amuser avec nous dans les étoiles ? »

En réalité, ma question était purement rhétorique. Recherché dans pas moins de huit systèmes différents pour meurtre, vandalisme agravé et racket en bande organisé, il était absolument hors de question que le Séléné s'accoquine avec ce genre de bandit, aussi sociable fut-il. Il accueillit ma proposition avec un sourire à la mode de Gamorr, vague grimace qui laissait échapper force bave verdâtre et relents de pourritures diverses, et me serra vigoureusement la main avant de me laisser entrer.

« Le Bâteau Îvre » était depuis toujours le lieu de recrutement privilégié par le commandement du Séléné. Si le nom avait toujours été pour moi un mystère, d'autant plus que nul n'avait jamais vu de bateau sur Tatooïne, le propriétaire de l'endroit m'avait immédiatement été sympathique. Par contraste, l'intérieur du bar me sembla obscur pendant quelques secondes, de sorte que je fus obligé de me tenir en évidence dans l'embrasure de la porte, ce qui permit au patron de me repérer le premier.


« Le Capitaine Ventarë en personne ! »

Alors que mes yeux s'accoutumaient doucement à la pénombre – véritable soulagement dans cette environnement surexposé – je vis arriver un Dévaronien aux cornes noires de jaie et à la mine rouge tomate fraîchement sorti de derrière son bar pour venir me donner une accolade robuste et amicale.

« Haartür ! Vieux gredin, comment vont les affaires ? »

« Elles vont, elles vont ! T'inquiète pas pour ça ! Madame Reinbow y veille de près ! »

Le cri qui vribra à travers l'air jusqu'à nous souligna avec une pontualité presque surréaliste les dires de mon hôte. C'était de notoriété publique à Mos Espa, au « Bâteau Îvre » c'était la dame Reinbow qui tenait la barre ! Et ferme avec ça !

« Et toi « Celui-qui-porte-le-Rouge », j'vois que tu es toujours entier et que ce bon vieux Moktarr accepte toujours aussi docilement de te suivre ! »

« Et oui ! Mais pourvu que tu lui donnes de quoi se payer des prostituées et son Boga-Noga, tu sais bien qu'il suivrait docilement n'importe qui – ou presque ! Jessy et James ont décidé de rendre leurs uniformes il y a de ça un moi et Lavaso a été abattu juste derrière ça... une sale histoire. Alors on a pas d'autre choix que de recruter à nouveau, il nous faut des costauds et un pilote de haut vol. »

« Bah, j'dois dire que vot' réputation commence à s'faire. Moktarr a à peine eu le temps de faire son annonce qu'une minette se présentait déjà et y a aussi un certain Jakobi, le grand blond là-bas, qui m'a dit être intéressé par le Séléné quand je l'ai servi. Le Capitaine Ventarë et son équipage se font tranquillement un nom on dirait ! »

« On dirait bien ouais ! Bon, tu m'fais servir un zeltronian à la table de Moktarr, j'vais voir ce que ça donne. »

« Du vin d'Zeltros ? C'est bien la première fois, Capitaine ! » 

« J'crois que je commence à apprécier les peaux rouges et l'exotisme, finalement. »

« Ah ! Y a que ça d'vrai, l'exotisme et les jolies rouges ! J'vous ai toujours dit qu'c'était l'paradis ! »

Laissant là le maître des lieux – sa femme lui tombant d'ailleurs déjà dessus pour souligner son inactivité à grand coup de gueule –, je me dirigeai vers le fond de la cantina ; dans le coin tranquille qui nous était habituellement réservé. Je retrouvai Moktarr en grande conversation avec une jeune femme dont je ne percevais que le dos mais dont j'avais déjà deviné l'identité.

« … et pour avoir d'jà vu une Jedi combattre dans un raid sur Coruscant, j'comprends bien qu'y faut être vachement armé, contre ces gugus-là.»

Le Besalisk, alors qu'il concluait sa remarque, m'aperçut et se leva en conséquence pour me saluer.

« Repos, Officier. J'ai moi-même contacté la demoiselle avec laquelle vous négociez en ce moment même, je vais par conséquent vous subtiliser son agréable compagnie le temps que vous alliez vous occuper d'un certain... Jakobi, le grand blond au bar là-bas qui n'attendait que cela pour que vous puissiez vous occuper de lui. »

Mon second, avec un salut pour moi et un grand sourire à la Besalisk jovial pour la demoiselle, se dirigea alors de sa dégaine lourde et baroudeuse vers la personne que je venais de lui indiquer tandis que je demandai à la damoiselle la permission de m'asseoir à sa table. Cette dernière me l'accordant, je m'asseayai, recevai le verre de vin que j'avais commandé, croisai les jambes de sorte que je me tenai un peu en travers sur ma chaise, réajustai la garde de Maxime afin qu'elle ne me gênât pas, trempai les lèvres et prenai la parole.

« Je suis le Capitaine Arö Ventarë et vous êtes, je le devine facilement, Yurika. Excusez-moi de ne pas m'être présenté à vous immédiatement en personne mais nos employeurs sont parfois un peu tatillon sur l'étiquette et sans leur argent je ne pourrais pas vous donner le vôtre – vous comprendrez mon sens des priorités. L'Officier Mac Cload s'est-il montré courtois ? Je le sais parfois un peu... Nature ? »

Le ton était celui de la conversation. La réputation de la jeune femme la précédait et j'avais envie de connaître un peu plus ce qu'avait réellement dans l'esprit celle qu'on appelait parfois « La Dame en Noire ». Après tout, nous autres personnages en couleur, on aimait parfois jouer de rivalité. Je saisissais de nouveau le verre qui était le mien et buvais à nouveau, un peu plus longuement, laissant le liquide chasser les grains de sable et la sécheresse pour les remplacer par un agréable goût de raisin et d'épice.
Invité
Anonymous
Tatooine.

Pour Tanlo Jakobi, l'homme qui était né sur un vaisseau, c'était le seul endroit qu'il pouvait appeller "chez soi". Il y revenait au moins une fois par an, pour dire bonjour à Mariah, toujours sur sa petite planète et à plusieurs jours de speeder de Mos Espa. Il revenait donc de sa visite, volant vers Mos Espa pour faire un plein et étancher sa soif. Juché sur un speeder presque aussi vieux que lui, il avancait à toute vitesse dans le désert, sentant avec plaisir le vent chaud sur son visage. Quel dommage que ses maigres talents de conducteur l'interdisaient de tenter quelques virages sérrés. Malheureusement, il allait devoir se contenter d'une ligne droite.

Le bandit était vêtu de ses habits communs, une combinaison noire avec une sorte de tunique beige par dessus. Son blaster tronait sur sa hanche droite alors que ses gantelets reposaient dans le porte bagage de son speeder, avec ses autres. Le vent faisait voler son épaisse chevelure blonde qui contrastait avec sa peau bronzée par le soleil. Si quelqu'un s'était trouvé près du speeder foncant à une vitesse folle, il aurait entendu distinctement une radio poussée au maximum cracher de la musique country.

Il arriva rapidement à Mos Espa, un de ses points de chute habituels sur la planète. Il était possesseur d'une petite maison au confort très primaire, chose normale. La planète était tout sauf pratique pour les demeures de luxe et Tanlo Jakobi n'avait aucun interet à dépenser une fortune dans une planque qu'il utilisait une à deux fois par an au maximum.

Lorsqu'il arriva, il se mit à garer son speeder comme un bon citoyen (bien qu'il dût d'y prendre à deux reprises). Et marcha dans les rues, tenant son sac en bandoulière, marchant d'un air sûr dans les rues de la ville, se glissant entre les gens qui parfois se retournaient sur son passage. Les humains de sa taille et de son gabarit étaient tout sauf commun. L'homme s'était allumé une cigarette et chantonnait d'un air paisible. Son petit chez soi était une simple maisonnée, ronde comme un oeuf, extrêmement commune et sans le moindre apport personnel. Une fois ses affaires déposées, il ressortit, se baladant dans les rues comme un bienheureux. Il avait quelques heures devant lui avant de devoir rentrer à ses obligations connues de lui seul.

Il n'y avait pas grand chose à faire à Mos Espa, lorsqu'on comparait avec d'énormes planètes-villes comme Coruscant ou Nar Shadaa. Les endroits les plus intéréssants étaient les cantina. Boire dans un coin en regardant tous ces individus de différentes races et objectif était une vraie expérience sociologique. Il se dirigea vers le bateau ivre et entra après avoir fait un signe de tête au videur, un Gamorréen peu recommandable, mais efficace dans son rôle. Les deux ne s'aimaient pas spécialement, mais aucune hostilité n'était latente. Ils s'étaient même alliés lorsqu'un dispute avait dégenérée dans la cantina. Le patron avait essayé de recruter Tanlo comme videur, ce dernier ayant poliment refusé.

Le devaronien vit arriver la silhouette caractéristique de Tanlo Jakobi, grand homme avec son éternel chapeau. Il semblait déja aux prises avec un autre client et pire que tout, sa femme. Tanlo décida de ne pas venir le déranger outre mesure et alla s'installer dans un coin de la cantina, de là ou il pouvait regarder tout le monde. Une jolie serveuse twi'lek vint le voir en ondulant des hanches de manière assez souple pour attirer l'attention de Tanlo, qui la fixait dans les yeux d'un air amusé. Avant qu'elle ne puisse faire mieux que l'interpeller, il prit la parole.

" Ma belle, 3 bières s'il te plait."

Elle sourit, bien que peut-être un peu vexée qu'il lui coupe l'herbe sous le pied, et repartie. Tanlo commandait toujours 3 fois la même boisson. Deux pour lui et une pour un invité potentiel. S'il n'y en avait pas, il buvait la troisième. Tranquille dans son coin, il se mit à boire ses bières d'un air satisfait, observant la valse des clients.

«Oh ! Désolé d'vous interrompre dans vos conversations ! Mais j'me permets pour vous dire que j'suis à la recherche de porte-flingue pour un vaisseau corsaire ! Alors si vous êtes intéressés, v'nez m'voir et on discute. Voilà ! C'est tout dit. J'arrête de vous emmerder !»


Tanlo Jakobi cligna des yeux et son attention se porta sur le Besalisk qui avait hurlé son offre d'emploi en montant sur la scène ou jouaient les Blith. Ces dernières émirent des petites plaintes rappellant le bruit d'une souris qui se fit écraser, mais le Besalisk s'en alla vite, alors que la cantina retrouva son agitation habituelle après le court silence qu'avait creusé le Besalisk. L'homme plissa les yeux en voyant une jeune femme s'avancer vers l'estrade et parler au Besalisk. Habillée entièrement en noir. Et plutot mignonne. Il demanda à une serveuse de faire mander le patron pour qu'il lui apporte une bière. Il arrive relativement rapidement.

" Tout se passe bien pour vous Jakobi ? "


" La bière est parfaite et donc mon humeur. Dis moi, cette pepètte à parlée d'un capitaine Ventarë... ca me dit vaguement quelque choe, mais j'arrive pas à mettre la main dessus... "


"Le Capitaine Ventarë ? Comment dire... S't'un bon gars, c'est sûr, des rêves pleins la tête, il ira loin mais... Comment vous dire ça. Ils ont tendance à trouver les problèmes sans avoir besoin de les chercher et pour l'instant, rouler sur l'or, c'est pas vraiment leur quotidien."

Tanlo Jakobi resta songeur quelques instants, comme l'air ennuyé, machant sa cigarette. Il avait déja entendu ce nom, il y a quelque temps. Un sourire carnassier.

" Ca doit être plutôt marrant. Travailler avec des galériens est toujours plus intéréssant qu'avec des types plein aux as qui peuvent tout se permettre. "

Il n'ajouta rien d'autre, prenant une autre gorgée de bière, lâchant un "haaaa" de satisfaction. Le besalisk discutait vivement avec la jeune femme en noir, et ils furent peu après rejoints par un autre homme, qui entrait dans la cantina. Il devait etre à peu près du même âge que Tanlo, mais il faisait plus jeune, moins "massif". Il discuta avec le patron de la cantina, et après quelques instants, fit un signe de tête au besalisk, lui désignant Tanlo Jakobi, qui leur fit un petit coucou de la main, adossé confortablement sur la chaise un peu petite pour lui, assez éloigné de sa table, jambes croisées. Le besalisk se dirigea vers lui avec la lourdeur et la puissance de ceux de sa race. Tanlo en avait déja affronté un de ces êtres là un jour, dans un combat à mains nues. Il avait gagné, mais au prix de quelques bleus. Les boxeurs à quatre bras étaient pénibles.

Dans un grand sourire chaleureux, il désigna au second de Ventarë la bière encore fraiche en non entamée qu'il y avait sur sa table, et attira une chaise libre avec son pied.

Voyons voir ce qu'il aurait à lui dire
Invité
Anonymous
Il était difficile de dire ce qui donnait le plus de difficulté à Moktarr Mac Cload. Son explication sur la Force ? Les pouvoirs qu'elle y puisait ? Où était-ce son allusion soigneusement choisie sur la nudité spatiale qui faisait plus d'effet que prévu ? Ou peut-être simplement que le besalisk réfléchissait beaucoup... Dans tous les cas, il eu bien du mal à continuer sa phrase, qui s'avéra cependant finalement dôtée d'un certain à-propos.

S'ensuivit une nouvelle tirade sur le Capitaine Ventarë, qui n'apprit cette fois pas grand chose à Aion. Et finalement, le besalisk accepta la proposition de la mercenaire. Voilà une bonne chose, cela faisait un moment qu'elle n'avait plus poussé la customisation de son Aurek, celle-ci ayant déjà atteint le meilleur des capacités de son mécano.

Elle n'eut cependant pas le temps de lui répondre : elle sentait quelqu'un approcher, directement vers eux, démarche assurée et déterminée, ils étaient clairement son objectif. Le regard d'azur de la Grise se déporta légèrement sur la droite, ne regardant pas exactement la population du bar mais percevant néanmoins l'ensemble des gestes et des flux de mouvements, alors que sa main droite, posée sur la table, faisait doucement pivoter par la Force la poignée d'un de ses sabres laser à sa ceinture, sous la table et sa cape. Si le "quelqu'un" s'avérait doté de mauvaises intentions, il allait devoir ramasser ses bijoux de famille - ou assimilé - avec un grattoir.

Aion reconnu cependant le nouvel arrivant un peu avant que Moktar ne se lève pour saluer son capitaine. Ainsi donc il se montrait lui-même ? Elle qui pensait qu'elle ne le verrait en personne qu'après avoir négocié avec l'officier artilleur.

- Repos, Officier

Le besalisk se détendit, le temps que le Ventarë lui explique la situation, ainsi que ses nouveaux ordres, ou plutôt sa nouvelle cible de recrutement... Aion rendit à Moktarr un sourire indéchiffrable, et alors qu'il s'éloignait, elle porta la main à ses lèvres, et lui envoya un baiser un rien provocateur, et surtout ponctué d'une minuscule vague de Force, une pichenette tout juste dosée pour que le besalisk sente comme une caresse sur son visage. Elle se tourna ensuite vers l'Homme en Rouge, l'air de dire à Moktarr "ce sera tout pour aujourd'hui", et invita d'un simple geste de la tête et de ce même sourire le capitaine du Séléné à s'assoir en face d'elle. Elle en profita pour noter la présence, à la hanche de l'homme, de la même épée qu'elle avait repéré sur l'holo-transmission. Elle n'en voyait que la garde, la lame étant confinée dans son fourreau, mais cette garde à elle-seule devait valoir une petite fortune...

- Je suis le Capitaine Arö Ventarë, engagea-t-il, d'un ton sobre mais engageant, et vous êtes, je le devine facilement, Yurica.

Sa voix était calme et maîtrisée, il avait l'habitude de parler aux gens important. Elle sentait que l'homme en face d'elle avait été formé à porter un masque, d'afficher une façade devant une société strictement hierarchisée et aux rôles parfaitement délimités, la question était de savoir si il portait ce masque actuellement ou non.

- ...L'Officier Mac Cload s'est-il montré courtois ? Je le sais parfois un peu... Nature ?

La Dame en Noir esquissa un nouveau sourire, avant de terminer son verre de jus de pomme. Tout en faisant comprendre en quelques signes au patron de lui servir la même chose qu'à Ventarë - mais pas juste un verre, toute la bouteille -, elle planta ses yeux de glace dans ceux de son potentiel employeur, et répondit sur le même ton, du souffle qui lui servait de voix :

- Monsieur Mac Cload s'est montré charmant, et tout à fait ouvert aux négociations, ne vous en faites pas. Quant à vous, vous êtes tout pardonné, je ne saurais tenir rigueur à qui que ce soit pour des raisons aussi triviales tant que compréhensibles.

Sur ces mots, la serveuse twi'lek arriva et déposa sur la table la bouteille de vin et un verre supplémentaire, avant de s'éloigner pour continuer son service, non sans un sourire des plus chanrmants pour notre ami le capitaine Ventarë. Une fois qu'elle se fut éloignée, Aion se servit, et leva son verre, y sentir l'odeur muscée du vin au travers des éfluves de la cantina, avant d'en déguster une gorgée.

- Décidément, reprit-elle avec un sourire de satisfaction, après avoir fait rouler ces quelques gouttes sur sa langue, chaque personne que je rencontre dans une cantina me fait découvrir une boisson intéressante. Vous avez bon gout, Capitaine. Je suis Yurica, mercenaire et chasseuse de prime. Heureuse de vous rencontrer, Capitaine.

Elle leva son verre devant elle, comme pour lui porter un toast, et but une gorgée un peu plus prononcée que la première. Puis, traversée par une idée, elle souleva à nouveau le verre, comme pour regarder Ventarë à travers son contenu, et un sourire amusé étira à nouveau ses lèvres.

- Ce vin vous va en effet à ravir. Ecarlate comme votre titre, mais néanmoins non dénué d'une teinte d'obscurité à l'image du passé que je vous imagine, que laisse supposer le contraste entre votre travail actuel et vos manières. Je ne vous jugerai pas si vite, mais peut-être que mes idées ne sont pas si éloignées de la vérité, qu'en pensez-vous ?

Elle porta à nouveau le vin à ses lèvres, avant de reprendre, à peine plus sérieuse dans son ton mais retournant néanmoins dans le sujet important. Important pour Aion, bien sur.

- Votre épée semble impressionnante. Est-elle vouée à l'apparât, ou êtes-vous réellement un manieur de lames, Capitaine Ventarë, Celui qui Porte le Rouge...?

Si elle était posée avec légèreté, il était impossible, par l'intensité de son regard et la nomination du titre de son interlocuteur, de ne pas comprendre que la question était très sérieuse...
Invité
Anonymous
Ça avait fait comme une vague. Une espèce de vague un peu bizarre, une vague qui viendrait vous faire des guilis dans les tripes et vous donn'rait un coup d'jus pile aux parties intimes.

Ah-la-la ! Fallait vraiment qu'on la prenne, cette Yurica. Un p'tit bisou... Un tout p'tit bisou lancé dans l'vent... Eh ! Ça commence comme ça, par un p'tit bisou dans l'genre, et ensuite... ça finit sur une couchette à faire grincer les ressorts et à faire couiner le lit au même rythme que les «ah... ah... oh oui ! Encore ! Moktaaaaaaaaarr !»

Bon, du coup, avec toutes ces conneries, le Moktaaaaaaaaarr en question avait plus trop l'esprit à parler boulot. Fallait l'comprendre, le pauvre ! Lui faire des trucs pareils, à lui, un Besalisk si ouvert d'esprit quand il avait affaire à des gonzesses canon ! Enfin bon, y avait l'autre, là, Jakobi, qui l'attendait, un type pas plus louche qu'un autre, qui lui fit un p'tit coucou à la manière d'une tafiole. Ridicule, son coucou. Ces mercenaires devraient faire un p'tit peu plus gaffe à leur dégaine : un style, ça s'soigne, même quand on fait partie des trous du culs les plus crapuleux d'la galaxie. Moktarr s'traîna comme il put vers ce nouveau drille, une espèce de cow-boy de l'espace qui semblait s'la ram'ner pas mal, et s'dit qu'encore une fois, alors qu'il avait dégoté une fille canon (et qui lui avait fait un bisou, putain ! qui lui avait fait un bisou !), c'est l'cap'taine qui raflait l'gros lot. Tss-tss ! Y a pas d'justice, quand même...

Bon, grande gueule ou pas, le type en question proposait une bière à Moktarr. C'était d'jà un bon point, ça. Et une bière jawa, en plus ! Un bon truc suffisamment fort, de quoi bien s'déboucher les tripes ! Pas aussi bonne qu'le boga noga, mais bon, on peut pas tout avoir, hein. Et puis, il en avait d'jà pris un, d'boga noga : fallait pas trop pousser, non plus ! Avec ce genre d'bibine, y aurait d'quoi s'faire des trous dans l'estomac.

Moktarr posa son énoooorme fessier sur la chaise que lui avait tendu l'blondinet à barbichette. Humph ! Un peu p'tite, la chaise ! Ses deux fesses dépassaient d'chaque côté ; à cause de l'onde de choc, elles s'mirent à s'dandiner comme deux gros flans bien gélatineux, et c'était pas joli-joli à voir.

L'Besalisk commença par finir sa bière cul-sec, et une fois l'gosier rafraîchi, entama la discussion

«Bon, alors, moi, c'est Moktarr Mac Cload, officier artilleur du Séléné. Z'avez d'jà un p'tit peu entendu parler d'not vaisseau, j'pense... Alors, c'est très simple : nous, ce qu'on a b'soin, c'est d'un porte-flingue capable de s'démerder sur l'terrain, d'obéir aux ordres sans broncher, d'supporter mes ronflements la nuit, ben oui, parce qu'y a pas d'chambre individuelle, hein, c'est pas l'hôtel, non plus, et de pas s'faire tuer dès la première mission, sinon faut qu'on rengage, et c'est une perte de temps, et en plus, ça fait du mal au moral du cap'taine ! V'là un peu l'truc ! J'précise aussi : l'cap'taine et moi, on a servi dans l'armée, alors la discipline, ça nous connaît ! Surtout lui, en fait, mais bon... Donc à bord, on est comme des militaires : costume, règlement, et tout, et tout. J'préfère l'dire tout d'suite, parce que des mercenaires comme vous qui veulent s'la jouer "j'suis un type libre, j'veux pas d'règlement", ça pullule sec dans c'te galaxie... J'dis pas que vous êtes comme ça, hein, mais j'préfère prév'nir quand même...»
Invité
Anonymous
La jeune femme savait manier l'art de la conversation mais aussi de la séduction. En acceptant spontanément de prendre un verre de la même boisson que moi, elle installait une ambiance tout autre, moins professionnelle en apparence mais d'autant plus complexe en définitive. C'était en eaux troubles que nous allions désormais voguer, et c'était fermement que j'allais devoir faire évoluer mon navire aux travers de ces iris azures. Je prenais mon verre à mon tour, le levais à sa façon pour lui rendre un hommage égal au sien, et répondais après avoir bu à ses interrogations.

" J'en pense que mon passé, tout comme le vôtre je ne le sais que trop bien, restera là où il est, dans l'ombre. Nos... Affaires nous oblige à une certaine prudence, je ne doute pas que vous le compreniez. Et puis... Après tout, nous venons de nous rencontrer, je ne livre pas si facilement à une femme, fut-elle ravissante comme vous l'êtes. "

Un sourire, il était évident pour elle comme pour moi que je venais de lui dire gentiment de ne pas s'intéresser à ça, gentiment mais fermement. Nouvelle gorgée.

" Quant à Maxime, je ne me risquerais pas à l'arborer si je n'étais pas capable de la manier, même si je dois dire qu'en général, mes amis n'ont pas le temps de venir me faire l'accolade promise qu'ils se trouvent déjà à terre. "

J'écartais doucement le pan de mon manteau pour laisser lui le métal composite de l'un des Dioscures avant de le laisser retomber et de rendre la parole à la jeune femme d'un simple mouvement de mon verre : " Et vous, me laisserez-vous entendre d'où vous vient ce Noir dont votre surnom vous affuble ? Ou peut-être me vanterez-vous vos talents de bretteuse ? J'ose imaginer que les rumeurs à votre propos... Ne s'en tiennent pas à de simples paroles sans consistance. "

La discussion s'était entamée sous les meilleures hospices possibles. Tous les signes extérieurs dont me créditait la jeune femme m'indiquaient que je lui faisais bonne impression et, à vrai dire, je pensais cela assez sincère, sans quoi la Dame en Noir aurait été l'une des meilleures comédiennes qu'il m'aurait été donnée de rencontrer. Avec un nouveau sourire, elle se cala confortablement contre le dossier du banc sur lequel elle trônait, et huma à nouveau le liquide bordeaux qui emplissait son verre avant de répondre :

" - Vous savez, je ne suis pas aussi pleine de mystère que certains aiment à le penser. On m’appelle ainsi tout simplement car je porte toujours du noir, notamment mon manteau et mes cheveux, et mon passé n’est pas aussi timide à sortir de l’ombre pour qui veut l’entendre que semble l’être le vôtre… Mais chacun a ses secrets, le contraire serait bien triste. Ma réputation, cependant, ne semble pas me laisser cette marge de politesse, à vous entendre : je fais effectivement du maniement des lames une passion. Qui sait, peut-être même pourrais-je vous promettre une accolade que tant d’autres n’ont su vous offrir ? "

Le baiser que la jeune femme avait laisser s'envoler jusqu'à la joue de Mac Cload avait déjà esquissé un trait du personnage qui se confirmait ici. Mutine. Mutine et sûre d'elle et de ses talents. Nos propos, des banalités, étaient les premiers coups d'une joute qui allait sûrement s'éterniser, d'abord au-dessus de cette table, puis sur bien d'autres supports et sûrement avec d'autres armes. J'aimais cette assurance. Quitte à jouer, autant le faire de tout son cœur. Je lui souriais et portais de nouveau la coupe à mes lèvres, faisant légèrement claquer ma langue pour rehausser les dernières notes épicées du liquide sur mes papilles.

" Sachez que je protège les miens, envers et contre tout, que ce soit ceux de mon équipage ou de mon sang et... à vrai dire je fais peu de différence entre les deux. Ce n'est pas une question de timidité mais... Plutôt un point d'honneur. Et puis, moins je laisse apercevoir d'aspérités, moins mes possibles amis auront de quoi s'accrocher. "

Je croisais les jambes, me mettant un peu plus à mon aise, reposant mon verre, je jouais doucement à faire tourner le pied avant que le liquide se mette à onduler doucement d'un bord à l'autre, tourbillon de nuances cramoisies.

" J'ai bien peur de ne pas savoir me défaire d'une de vos accolades si je venais à vous serrer dans mes bras, Yurica, et je ne peux me permettre d'être si tendre avec chacun de mes collaborateurs. "

Le sourire était taquin. Je jouais avec le double sens des mots et de la métaphore pour opacifier  la phrase, à dessein.

" J'avoue être curieux de cet Art de la danse dont vous semblez connaître les secrets. Ma lame ne demande sûrement pas les mêmes pas que vos sabres et vos valses doivent en être que plus impressionnantes. "

J'arrêtai de jouer avec mon verre pour laisser le mouvement du vin mourir, un regard interrogateur mêlé d'un demi-sourire sur le visage.

« Dois-je comprendre que votre passé reste caché par soucis de protection envers les vôtres ? Il doit donc sans doute compter des secrets plus sombres encore que je ne l’avais songé, pour qu’en sortant au grand jour il ne mette vos proches en danger. Du moins est-ce là ce que vous laissez entendre, à moins que la faute ne me revienne, honte sur moi de me méprendre ? Mais qu’importe, à votre aise : ne me tendez donc point de perche, et laissez-moi le plaisir de la recherche. Et si vous ne pouvez embrasser un collaborateur, qu’à cela ne tienne, L’occasion est là, libre à l’orateur de la faire sienne ! Quant à nos Danse, tous les pas se comprennent, Si vous désirez le vérifier, emmenez-moi donc dans l’arène ? »

La cavalerie battait déjà la charge alors même que le champs de bataille n'était qu'encore à l'horizon ? La jeune demoiselle allait s'essouffler bien avant d'apercevoir les premières lignes à charger ainsi, par impatience. Je décidais de calmer un peu le jeu, il n'était pas la peine de rajouter de l'huile sur un feu déjà bien embrasé et je répondais simplement :

« Dame en Noire, nous travaillons tout deux dans un milieu dangereux. Certains de mes contrats m'amènent à me frotter aux pires gangs de cette galaxie, parfois même aux Hutts. Si pour l'instant je n'ai pas encore eu trop de primes annoncées pour ma prise, qu'elle fut vive ou non, cela ne saurait tarder. Ce n'est pas en raison de mon passé que j'évite le sujet, noble demoiselle, c'est simplement parce que mon présent, en tant que Corsaire, m'oblige à rester discret sur ma vie privée. Livrer ici le nom de personnes qui me sont chères seraient offrir à qui le veut des otages potentiels, vous comprenez ? Rien d'un obscur passé, juste un présent assez complexe. »

Tenant à apaiser la jeune femme, je m'approchais un peu, plutôt que de mettre au fond de mon fauteuil, afin que le ton se fasse celui de la confidence plutôt que de la fustige lancée par delà les tables. Lorsque une si belle jument partait au galop, il s'agissait de lui flatter l'encolure et non pas de lui taper à nouveau sur la croupe.

« Je ne croiserai pas le fer avec vous, Yurica, ma lame ne saurait supporter le contact de la vôtre bien trop ardente. Je saurais valser avec vous, me battre à vos côtés, mais pour l'instant, vous affrontez en combat singulier serait m'assurer une défaite cuisante. Après tout, ce n'est pas pour rien que j'ai besoin d'une légende telle que vous... »

De nouveau un sourire, que je voulais doux et un peu charmeur pour tenter d'appaiser les tensions par une simple vérité, livrée comme une confidence, aux pieds de ces yeux azurs électrifiant.

Avec l'ombre d'un sourire qui semblait un peu déçu, la Demoiselle se laissa retomber contre son dossier en croisant les bras.

" - Pour un Capitaine Corsaire, vous n'êtes pas bien joueur, dites-moi. Mais comme vous voudrez. Cependant, ajouta-t-elle en se penchant finalement elle-aussi en avant, posant ses coudes sur la table et amenant son visage à quelques centimètres à peine de celui dudit corsaire pour lui rendre le ton de la confidence, vous feriez une erreur grossière et bien indigne de votre réputation si vous pensez que vous êtes le seul à frayer avec la pire racaille de la galaxie, et à avoir un "présent complexe". Je suis moi-même en relation tant avec l'Ordre Sith que l'Ordre Jedi, certains Hutt, et un nombre conséquent de mercenaires, bounty hunters et autres joyeuse compagnie. Vous ne m'apprenez rien, en revanche peut-être devrais-je vous apprendre comment raconter une histoire sans donner de nom ? "

Sans bouger de sa position, elle décala simplement un de ses bras pour lever son verre à ses lèvres, ralentissant le geste le faisant sensuel et provocateur.

" - Quoi qu'il en soit, vos éloges, pour agréables qu'elles soient, ne vous épargnerons pas quelques passes. Je ne saurai valser à vos côtés si je ne connais pas vos pas, je serais une plus grande menace pour vous que vos ennemis. Rassurez-vous, je peux atténuer le feu de ma lame, de sorte qu'elle ne consume pas la vôtre, ce serait un effroyable gâchis. "

Elle se redressa finalement, sans se presser, et sorti de l'une de ses poches un petit datacron, qu'elle se contenta cependant de poser sur la table sans l'activer. Elle reprit alors, d'une voix que je sentais redevenue plus ferme, plus professionnelle, quoi que toujours détendue :

" - Mais puisque vous dites avoir "besoin" de la soi-disant légende que je suis, terme certes élogieux mais sans doute encore un peu exagéré, je suppose que l'on peut parler affaire... Pour quel genre de contrat avez-vous besoin de moi, Capitaine Ventarë ? "

La jeune femme ne s'attendait sûrement pas au genre de passé que je pouvais me traîner. Même sans donner de nom, une simple description de la situation dans laquelle je me trouvais il y a encore de cela trois ans aurait suffit à lui faire savoir ce qu'était mon ancienne vie.

" Il est des histoires qui, même sans nom, se trouve en elle-même si singulière que l'on en reconnaît immédiatement les acteurs, anonyme ou non. Si je vous racontais l'Histoire - sans donner de nom - d'un des chanceliers de notre République, les événements vous guiderez sans mal à le reconnaître par le peu d'hommes à avoir été à cette place en des moments précis. J'ai été à l'une de ces places, vous comprendrez que je ne peux décemment étancher votre curiosité sans mettre en danger tous ceux qui m'ont connu. "

La remarque suivante me fit tiquer. Moi ? Un homme qui n'aimait pas jouer ? Est-ce que je me cachais derrière de grands airs obscurs et mystiques et derrière des armes capables à elles seules de faire fondre plusieurs centimètres de blindage en duracier ?

" Me pensez-vous à ce point couard ? Yurica, si c'est du jeu que vous désirez, je vous propose une danse avec aucun autre artifice que celui de vos mains, et uniquement vos mains. Pas de Force, pas de lame à énergie, pas de lame physique. Vos mains, vos pieds et pourquoi pas votre tête ou votre genou mais rien de plus. Ne serait-ce pas là le moyen le plus simple pour nous de rentrer réellement en contact ? "

Un sourire charmeur, d'autant plus qu'elle venait de se rapprocher pour discuter sport.

" Je pensais vous embaucher sur des périodes plus ou moins longue, afin d'avoir, au cas où, un atout "Force" dans notre manche. L'équipage du Séléné n'a aucune idée, pour la plupart, de ce que les gens... doués comme vous l'êtes sont capables de faire. Il nous faut quelqu'un de votre trempe pour pallier ces éventuelles difficultés, mais également, pourquoi pas, pour nous former à y remédier nous-mêmes dans la limite du possible - je ne cherche pas par là à vous rendre inutile à terme, bien entendu. "

| :. Hrp .: |-| Les pièces de dialogue en bleu sont l'oeuvre d'Aion de même que certains morceaux de phrases par-ci, par-là, que j'ai modifié un peu pour l'introduire dans mon propre post'. |
Invité
Anonymous
«Bon, alors, moi, c'est Moktarr Mac Cload, officier artilleur du Séléné. Z'avez d'jà un p'tit peu entendu parler d'not vaisseau, j'pense... Alors, c'est très simple : nous, ce qu'on a b'soin, c'est d'un porte-flingue capable de s'démerder sur l'terrain, d'obéir aux ordres sans broncher, d'supporter mes ronflements la nuit, ben oui, parce qu'y a pas d'chambre individuelle, hein, c'est pas l'hôtel, non plus, et de pas s'faire tuer dès la première mission, sinon faut qu'on rengage, et c'est une perte de temps, et en plus, ça fait du mal au moral du cap'taine ! V'là un peu l'truc ! J'précise aussi : l'cap'taine et moi, on a servi dans l'armée, alors la discipline, ça nous connaît ! Surtout lui, en fait, mais bon... Donc à bord, on est comme des militaires : costume, règlement, et tout, et tout. J'préfère l'dire tout d'suite, parce que des mercenaires comme vous qui veulent s'la jouer "j'suis un type libre, j'veux pas d'règlement", ça pullule sec dans c'te galaxie... J'dis pas que vous êtes comme ça, hein, mais j'préfère prév'nir quand même...»

Tanlo haussa un sourcil alors que le Besalis partait dans une longue diatribe. Un beau flot de paroles qui disgressait souvent pour revenir sur sa route. Il lui exposait les particularités qui avaient cours dans l'équipage du vaisseau. Qu'est ce qu'on lui demandait ? Efficacité, discipline et... un uniforme ? Aie, le problème était là...

" Salut, moi c'est Tanlo. Et pas de problème. C'est vous qui recrutez, à vous de poser vos conditions" répondit l'humain en souriant, avec l'air de celui qui a passé d'innombrables entretiens d'embauche. Il aurait bien proposé une poignée de mains, mais il était un peu désemparé face à quelqu'un qui en avait 4. Il réserverait celà pour plus tard.

" Concernant ces dernières d'ailleurs... je pense convenir. Voyez vous, j'arrive bientôt dans les quarante ans, et je suis encore en vie. Etant donné que ma place est tout le temps au front, je considère que c'est un bon indice d'efficacité... non ? "


Il remit un peu mieux son chapeau en place, et posa ses deux mains sur la table. Il adorait vanter ses qualités.

" Je n'ai qu'une seule arme : ces deux poings. Je sais que vous cherchiez des porte-flingues. Je répond plus au statut de... gros bras. Le fait est que je suis le tireur le plus catastrophique que vous verrez dans la galaxie. Ma spécialité, c'est l'infiltration et le corps à corps à la dure. Gardes, droïdes, méchas, tank ou même forceux, c'est mon travail. Je laisse le reste aux autres. Vous vouliez de la discipline? Je travaille quasi exclusivement en équipe. Sur ce point là, soyez rassuré, je ne suis pas un de ces loups solitaires sociopathes. "

Il se racla la gorge et cligne des yeux. Il avait quand même bien bu.

" Par contre, le port de l'uniforme me chagrine un peu... j'espère que ce n'est pas le genre de truc que portent les officiers de passerelle et qui leur donne une allure de tapette. En fait, je demande une seule chose: je garde mon chapeau. J'y tiens plus que mon propre bras. "

«Vot' chapeau ? Huuuuum... J'sais pas si l'cap'taine appréciera... Faudra négocier ça avec lui. Après, l'uniforme, on l'porte que quand on est en service, hein. Pas en permission (même si j'dois vous dire qu'ça fait son p'tit effet sur les donzelles, un gars en uniforme). Et puis, avouez qu'il a quand même la classe, c't'uniforme !»

Tanlo sourti devant la réponse de son interlocuteur. Malgré son apparence, sa seule brutalité était une franche honnêteté. Il s'attendait à ce qu'on lui prenne la tête sur son chapeau, heureusement, ce type était tolérant aux quelques excetions

" Et bien, considéront que c'est réglé... et si je puis me permettre, pourquoi ce recrutement à l'arrache ? Vous avez quelque chose à faire sur ce trou perdu ? Si c'est le cas, je vous propose de faire de vo... notre prochaine mission un galop d'essai, voir si ca colle quoi. "

Moktarr répondit une nouvelle fois avec cet... engouement qui semblait le caractériser.

"Aucun souci, mon gars ! Bah, en fait, y nous manque des porte-flingue depuis un bon bout d'temps d'jà ! Alors bon, on sait que sur c'te planète, y aura toujours un ou deux gugus de dispo pour nous suivre sur not' vaisseau. Question mission, j'suis pour vous voir à l'œuvre tout d'suite ! Rien d'mieux qu'le terrain pour tester les capacités ! Reste à voir si l'capt'taine nous a dégoté un truc..."

Tanlo Jakobi sortit un briquet et un cigare venant d'on ne sait ou, allumant son petit plaisir personnel, et souffla sur le mur, afin de ne pas gêner Moktarr, au cas où il ne supportait pas la fumée. Il lui en proposa tout de même un, avant de tendre sa grande paluche droite.

" Et bien, considérons que c'est réglé alors. Vous me présentez à votre capitaine ? "


Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn