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En-dessous de moi, à des centaines de mètres, la Ville-Monde s'étendait, vagues contours dans mon esprit. Cette immensité, sans cesse sujette aux fourmillements de milliers de vies, me dépassait totalement. Incapable d'étendre ma perception sur une si vaste pièce, c'est à peine si je parvenais à sentir les contours des tours infinies et les mouvements réguliers des airspeeders qui valsaient dans les espaces laissés vides.

Cela faisait une bonne semaine à présent que mon Maître et moi avions posé les pieds sur la Capitale. Son explication avait été simple, il me fallait être en contact avec le monde politique dans lequel je voulais me rendre utile pour l'Ordre Jedi et la galaxie. De plus,
" l'asociale que tu es aura sûrement une chance de faire de nouvelles rencontres " avait-il souligné. Quelle ne fut pas sa surprise – et la mienne – quand, sitôt la porte du vaisseau Jedi ouverte en plein activité, je m'écroulais, atteint de l'une des plus intenses migraines de ma vie. Le calme du Temple et le peu de monde que j'y croisais m'avait habitué à un certains « champs de perception standard » qui me permettait à la fois d'être loin des capacités de saturation de mon esprit, mais également de pouvoir me déplacer sans aucun mal, projetant mon attention plusieurs dizaine de mètres en tous sens. Ici. Sur Coruscant, le standard était largement à revoir à la baisse. La multiplicité des mouvements, la foule, l'absence de cloison également m'avait littéralement vrillé le crâne et plusieurs heures avaient été nécessaires avant que je parvienne à me relever.

Les premiers jours avaient donc surtout consisté en la visite du Temple Jedi et à un « rééquilibrage » de ce standard, ce qui n'avait d'ailleurs pas manqué d'arracher un
« Ah ! Ces miralukas... » à mon Maître. Après cela, nous avions pu nous consacrer à la visite du Sénat et des lieux clefs du pouvoir républicains et finalement, quand mon Maître arriva lui-même à saturation, d'une tout autre nature que celle dont j'avais été frappée moi-même, il se décida à me laisser un journée libre, la veille. J'attendais désormais au lieu de rendez-vous que nous nous étions fixés il y a deux jours à présent et, à l'heure exacte où il aurait dû se trouver à côté de moi, mon com'link fit entendre son habituel litanie.

« Oui, Maître ? Vous êtes en retard. »

« Je t'avais dis de te rendre là, pas que j'y serais. Tu devrais avoir été rejoins par quelqu'un que tu connais sûrement de vue... Enfin, tu m'as compris. Le Padawan Draayi. Vous avez pour mission d'aller récupérer un paquet auprès de l'un des informateurs du Temple, un certain Straah Divaryus, une Sentinelle infiltrée dans un réseau de stupéfiant en collaboration avec les autorités républicaines pour permettre l'éradication d'un réseau. Il devrait se trouver à l'adresse que je viens de te communiquer sur ton datapad, tu t'y rendras avec le Padawan Draayi – c'est un futur Gardien – vous récupérez ce que Straah a pour nous et tu reviens. »

« Très bien, Maître, ce sera fait. »

La pièce, qui était en réalité située au sommet de l'une des quatre tours du Temple, était une salle de méditation comme on en trouvait tant d'autres dans le Temple. Le seul soucis, c'est qu'à part moi, il n'y avait personne d'autre. Le Padawan Draayi ? Effectivement, j'avais déjà pu le croiser dans les couloirs du Temple sans jamais pour autant lui adresser la parole. D'un an plus jeune que moi pour ce que j'en savais, c'était la première fois que nous allions collaborer en semble... et il était en retard.

La précision de mon Maître quant à la Voie qu'avait choisi le Padawan Draayi était lourde de sous-entendue. Un futur Jedi Gardien. Ce n'était pas pour rien que nous allions travailler ensemble, je devrai observer et être attentive. Bien que la mission ne devait revêtir aucune difficulté insurmontable ni même aucune occasion de sortir le sabre, je comprenais que la présence du Padawan devait venir palier mes propres faiblesses... Juste au cas où.

J'étais en train de tendre ma perception vers une immense navette qui survolait les abords du temple lorsque j'entendis le léger glissement de la porte dans mon dos. Je me retournais, m'attendant à découvrir un garçon de belle taille en tenue traditionnelle.
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Coruscant, la Ville-Monde. Une planète sur laquelle j’avais déjà posé les pieds des dizaines de fois depuis le début de ma formation, et cela pour de multiples raisons. Au début, j’étais perdu devant l’immensité de béton et d’acier qui recouvrait la planète. Et par tous ces gens, leurs esprits, leur façon d’agir si différentes des gens du Temple et de l’Ordre en général. Mais maintenant, je la considérais à l’égal des autres planètes de la République. En gros, comme un simple corps flottant au milieu du vide sidéral. Mais un corps d’une importance vitale pour la République. Enfin bref, on divague..

J’étais cette fois-ci sur Coruscant à la base pour des recherches. Je devais faire un rapport complet que je devrais remettre à un Maitre du Temple d’Ondéron : Maitre Vul’nik, celui que je connais depuis que je suis tout petit et qui m’a appris le maniement du sabre et plein d’autres astuces. Mais c’était aussi et surtout l’occasion de revoir d’un de mes amis d’enfance, Cale. Il avait quitté le Temple quelques mois plus tôt, avec son Maitre, pour aller passer le plus clair de son temps sur Coruscant. Près du pouvoir galactique. Aussi donc, lorsque je n’étais pas à la bibliothèque –un lieu qui de base n’est pas mon lieu favori-, je le retrouvais pour discuter de ce que nous avions chacun fais de notre côté ou bien pour nous exercer soit au maniement du sabre, ou bien de la Force. Comme nous faisions d’habitude sur Ondéron, lorsqu’il y était encore.

Deux jours, seulement deux jours sur Coruscant. Et voilà que, comme la dernière fois, on m’avait choisi pour une mission. C’était en soi un honneur de servir et surtout cela me faisait plaisir. C’était l’occasion de sortir du Temple et surtout d’abandonner ces recherches ne serait-ce qu’un temps. Il s’agissait d’une mission simple, comme la dernière fois. Mais nécessaire et importante. Et encore comme la dernière fois, il s’agissait de transporter un colis. En soi, il s’agissait en effet d’une mission assez simple. Surtout que cette fois-ci, je n’allais pas être seul ! Quoi demander de plus !

Bref, mon regard était rivé sur une représentation holographique d’un des quartiers de Coruscant. Un quartier assez mal famé dans l’ensemble, mais c’était quelque chose de compréhensible lorsque l’on considérait le fait que l’informateur devait assurer au maximum sa couverture. Je cherchais clairement le chemin le plus facile et le plus sûr. Il y avait plusieurs raisons à cela. De une, la stabilité du quartier. Et puis surtout, nous ne serons que deux Padawans au milieu de tout ça. Et si jamais ça tournait mal…
Enfin.. Cale étais à mes côtés. Il connaissait plutôt bien Coruscant et c’était une pure source d’information sur ce sujet. Et comme souvent, il était d’une grande aide.

–Si, si je t’assure. Tu devrais vraiment passer par la voie qui longe le casino. Vous gagnerez un temps fou au lieu de contourner tous les pâtés d’immeubles. Certes c’est un peu plus dangereux en raison du trafic important au niveau aérien mais une fois au sol il n’y aura plus de problèmes.

Je le regardais, comprenant parfaitement où il voulait en venir au sujet de la « dangerosité du trafic important » et je souriais légèrement à la remarque.

- Ouais, tu as sans doute raison Cale. Enfin, je préfère encore me concerter avec elle. On va devoir agir en binôme, pas chacun de notre côté. Sinon, ils auraient envoyés qu’une seule personne.

- En effet, c’est évident… M’enfin, là je crois que tu es en retard.

J’éclatais de rire. Moi, en retard ? Impossible ! Ce n’était encore jamais arrivé. Cependant, par réflexe, je retournais légèrement mon bras afin de consulter l’heure. Et immédiatement, mon rire disparût. J’étais bien en retard… Je grimaçais, le remerciant rapidement avant de filer vers l’ascenseur le plus proche. Hé hop, direction le sommet d’une des tours du Temple.
Je songeais alors à la personne qui allait m’accompagner. La Padawan Ater. Le nom, en soi, ne me disais rien ou presque. Par contre, c’était une certitude pour moi de l’avoir déjà croisée au Temple d’Ondéron. Ne serait-ce que dans les couloirs. Peut-être même en cours, qui sait ! Mais je lui avais certainement jamais parlé. Une future consulaire, à ce que j’avais compris. Ma foi, pourquoi pas ?

J’arrivais finalement devant la porte de la salle de méditation. Sans hésiter, soufflant légèrement, j’appuyais sur l’interrupteur et la porte en question se leva. Elle était bien là, comme convenu et devait surement se demander ce qui avait dû prendre autant de temps pour que j’arrive en retard. Surtout que je n’étais encore jamais arrivé réellement en retard ! Au pire toujours sur le gong. Mais là, je n’avais clairement pas assuré. Bref, j’avançais de quelques pas pour m’immobiliser. Finalement me courbais à peine pour la saluer, par respect et selon les traditions. A présent, c’était je crois le temps des présentations.

- Padawan Draayi. Mais Joclad c’est préférable. C’est pour moi un honneur de faire ta connaissance et de faire équipe avec toi. Même si l’on s’est surement croisé au Temple à plusieurs reprises, j’imagine. Je suppose que tu as été briefé ?

Non, vraiment… Les présentations, c’était pas mon fort Ce qui expliquait facilement sa présence pour cette mission, j’imagine !
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Il n'y eut pas de surprise et la personne qui entra dans la pièce fut bien celle qui était attendue. Moins de dix minutes de retard. Je me concentrais sur le nouvel arrivant avec plus d'attention, afin de le sentir avec davantage de détails. Il portait la tenue traditionnelle des Padawans, une tresse soigneusement confectionnée soulignant son statut, pas une froissure, quelqu'un de très propre sur lui, trop propre pour que le retard soit une habitude. Il s'inclina légèrement, je faisais de même, il respectait les traditions et faisait montre de respect contrairement aux Padawans avec qui j'avais pu collaborer les semaines précédentes.

Cependant, encore une fois, le Padawan commença par insister pour que je l'appelle par son prénom. C'était une chose étrange pour moi. À vrai dire, mis à part mon Maître et Elora, personne n'utilisait mon prénom pour me désigner. Appeler quelqu'un par son prénom, c'était le considérer comme proche, le voir comme faisant parti d'un entourage régulier, et passer au-delà des barrières du respect que voulaient imposer les conventions.

Mais que faire ? J'avais pu remarquer à plusieurs reprises déjà, depuis que j'étais sous la tutelle de mon Maître, qu'une trop grande franchise était parfois néfaste dans les relations. Un Consulaire se devait d'être honnête, il est vrai, mais toutes les vérités, si elles sont bonnes à dire, doivent être parfois adoucies, préparées, pour ne pas provoquer la colère ou la haine là où elle devait apporter l'apaisement. Le Chevalier Gradeil m'avait ouvert l'esprit sur ce point, je devais savoir maîtriser ma franchise, être diplomate, ce n'était pas que dire les vérités et espérait que tout à chacun les acceptent pour ce qu'elles étaient. Parfois, la vérité est plus dure à entendre qu'un beau mensonge, et il fallait savoir la rendre viable en conséquence sans tomber dans ce travers séduisant de la tromperie, arme du Côté Obscur.

Que dire alors ? Que faire ? Se montrer courtoise. Ne pas blesser, du moins essayer.


« Je suis la Padawan Ater et, pardonnez-moi cette habitude, mais je préférerais que cela reste ainsi pour l'instant. Je suis heureuse que vous soyez aussi enthousiaste de me connaître, mais je suis Padawan tout comme vous, pas de grand honneur à cela. Je me souviens de vous avoir vu également et effectivement, mon Maître m'a dit ce qu'il y avait à savoir.

Cependant, j'avoue ne pas connaître le quartier dont il est question, et ne pas avoir également beaucoup d'aisance dans cette...
, mon visage se détourna quelques instants du Padawan pour se détourner vers la baie vitrée, et le monde qui s'agitait derrière, densité ? Je pense que votre présence est due en partie à cela. Des idées sur la marche à suivre pour gagner le point de rendez-vous ? »

J'espérais que la fin de mon discours avait été atteinte et que notre rencontre n'avait pas commencé sous de mauvaises hospices. Cependant, une mission était à remplir et je n'avais pas le temps pour m'inquiéter de ce genre de chose. La diplomatie n'était pas l'art de plaire que certains s'imaginaient, elle était avant tout l'art de vivre ensemble et d'avancer ensemble. Il nous fallait donc avancer, et j'invitai d'un simple signe tête le Padawan Draayi à emprunter de nouveau la porte qu'il venait d'ouvrir afin qu'ensemble nous nous dirigeâmes vers les hangars et les rangées infinis de airspeeders qu'ils contenaient.
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Je restais de marbre, parfaitement réceptif à ses propos. Cependant, je restais légèrement surpris par le fait qu’elle me vouvoyait. J’étais, comme elle me l’avait si bien fait remarquer, un Padawan, comme elle. Et qui plus est, on avait visiblement le même âge ! Alors bon, je ne voyais pas en quoi cela était justifié. M’enfin, dans un même temps, c’était une consulaire alors, si ça se trouve, c’était peut-être devenu une habitude dont elle n’arrivait pas à se passer ! Mais au final, ce n’était là que des suppositions. Je ne la connaissais pas assez pour en être sûr. Je ne connaissais rien sur elle.

Mais dans tous les cas, il était évident que je devais éviter de la froisser. Sinon, notre mission risquait d’être tendue et c’était ce que je voulais éviter à tout prix. Alors s’il fallait la vouvoyer l’appeler par son nom et son titre, pas de soucis. Je m’adaptais facilement. Mais il était évident que si, par mégarde et par malheur, on se retrouvait dans une situation dangereuse, cette idée disparaitrait bien vite.

- Si vous préférez que je vous vouvoie Padawan Ater, alors je m’adapterais. Ce n’est pas un problème. Cependant, il peut m’arriver que par mégarde, je vous tutoie. Si cela devait arriver, n’hésitez pas à me le rappeler, surtout.

J’étais parfaitement sincère dans mes propos. Et j’espérais qu’elle l’était aussi et que ce n’était pas une mauvaise blague. M’enfin, dans tous les cas, il était temps de passer aux choses plus sérieuses. Et visiblement, j’étais le mieux indiqué pour prendre en main le début de l’opération. En tout cas d’après ses propos. Mais bon de là à dire que ma présence est due à sa possible difficulté à se repérer au milieu d’une telle densité de population me semblait peut-être un peu abusée. Connaissant assez bien une certaine Miraluka, je savais pertinemment que ces derniers étaient très sensibles à cela. Mais j’avais aussi appris par expérience que c’était là un « problème » qui pouvait se résoudre très rapidement. Alors pour une Consulaire, cela ne devrait pas trop poser de difficultés. Je restais confiant.

- Allons, vous devriez avoir plus confiance en vous. C’est la première fois que vous venez sur Coruscant ? Moi aussi, ce fut difficile d’appréhender un monde aussi titanesque au début. Mais on s’y fait vite, vous verrez.

Suivant son invitation à la suivre à travers les dédales de couloirs du Temple, je sortais mon datapad d’une de mes poches, redressant au passage le balancier de mon sabre-laser à ma hanche afin qu’il ne me dérange pas dans mes mouvements. Là, alors que nous empruntions l’ascenseur jusqu’au hangar, je lançais la projection holographique du quartier où nous allions nous rendre. Car bien évidemment, j’avais pris le temps de transférer les données de Cale sur mon datapad.

- Alors voilà. Au début, je comptais que l’on laisse le speeder près de ce marché, là. Mais un ami qui connait assez bien Coruscant m’a dit que c’était assez risqué du fait que ce quartier n’est pas le mieux famé de Coruscant, si vous voyiez où je veux en venir… Je laissais la porte s’ouvrir, donnant alors sur un couloir que nous ne tardâmes pas à emprunter. Je poursuivais. « Donc il m’a conseillé de contourner le long de ce casino pour nous poser ici. C’est au plus près et le plus sûr du lieu de rendez-vous, à environ dix minutes. Après, il faudra continuer à pied. Si cela ne vous dérange pas, bien sûr.

D’un geste de la main, je lui tendais le pad, dans l’idée qu’elle voudrait certainement elle-même étudier la carte. Enfin, c’était ce que j’avais commencé à faire, jusqu’à ce que je me souvienne que les Miraluka ne peuvent pas voir de la même manière que moi. Je laissais apparaitre un léger sourire gêné, clairement désolé. Finalement, nous arrivâmes dans le hangar et mon regard se porta, avec appréhension, sur les airspeeders. J’adorais ces engins, comme tout ce qui vole. Mais disons que j’étais réputé au Temple pour en avoir crashé quelques-uns, et le dernier il y a quelques mois de cela, au Temple. Si bien que je finissais par tirer une grimace alors que nous nous approchions de l’un d’eux en particulier. Mon regard se porta alors sur ma camarade.

- Je suppose que c’est moi qui va devoir piloter ?
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Le Padawan Draayi s'avéra rapidement un jeune homme d'une compagnie agréable et honnête. Acceptant que nous en restions d'abord aux codes de politesses les plus primaires, il ne se froissa pas un instant de mon refus premier d'une trop grande familiarité. Pour ma part, consciente de l'effort qu'il faisait, je ne pouvais lui tenir rigueur d'un mot lancé par habitude plus que par volonté de transgresser une règle posée. La diplomatie était aussi composée de ceci, des concessions acceptés par l'un et l'autre parti pour que la communion se fasse le plus simplement du monde.

« Je ne vous en tiendrais aucune rigueur si cela venait à se produire, vous conformez aux règles que je suis est déjà bien suffisant pour que le pardon vous soit accordé pour tout entorse innocente. »

Si je ne souriais pas, mon ton était doux, pas sympathique, mais rassurant. Je n'étais pas très sociable, mais cela ne faisait pas de moi quelqu'un de franchement antipathique. Nous avancions dans les couloirs, d'un bon pas, sans se presser pour autant ; il ne servait à rien que l'on court, nous étions partis à point. J'appris rapidement que le Padawan Draayi n'en était pas à sa première venue sur le sol de la Ville-Monde et comprenais d'autant plus sa présence ici, il devait être un guide compétent pour que mon Maître me donne pour instruction de coopérer avec lui.

« Ce n'est pas une question de confiance, je ne doute pas que l'habitude viendra, mais le fait est qu'étant encore absente, mon Maître a sûrement, à raison, trouvé en vous un guide pour éviter que je ne me perde dans ce labyrinthe de vies. En plus de cela, ma... vue particulière m'empêche pour l'instant de réellement me retrouver dans ces lieux ouverts sur l'infini. Pour faire simple, pour moi, Coruscant n'est pour l'instant que des empilements de gros cubes à n'avoir de différences que dans leur taille, et la taille d'un cube, s'il n'est pas placé à côté d'un second, est bien difficile à évaluer. Mon esprit aura besoin d'un long moment et d'exercice avant que je ne commence à pouvoir réellement percevoir Coruscant de façon à ce que je puisse m'y retrouver sans peine. »

La conversation restait simple, courtoise et modérée. Lorsque nous atteignîmes les ascenseurs, nous nous y engageâmes du même pas et le Padawan Draayi profita de cette absence de mobilité pour mettre en route une projection holographique du secteur que j'étudiais au fur et à mesure qu'il parlait. Il s'était renseigné, efficacement, c'était un bon élément. Lorsque ce dernier, finissant explications, sortit de l'ascenseur et fit mine de me donner l'objet afin que j'étudiasse le plan de plus près une gêne vint soudain arrêter son geste, il n'était pas habituer à ceux de mon peuple.

« Ne vous inquiétez pas. Je n'ai pas besoin d'avoir un objet sous les yeux pour le voir aussi bien que vous. Il suffit que je me concentre dessus, oubliant un peu le reste, et il se précise. J'ai suivi toutes vos indications en même temps que vous parliez. Nous ferons comme vous le proposez, pas besoin de risquer d'être gêner si nous pouvons l'éviter. »

Notre arrivée aux hangars marqua une nouvelle démonstration de mon étrangeté à ses yeux. La gêne de mon camarade, loin de me froisser, me fit ressentir un peu de sympathie pour lui. Il faisait tous les efforts du monde pour ne pas être discourtois mais cela ne l'empêchait pas de montrer toute son incapacité à cerner une façon de percevoir le monde qui le dépassait, tout autant que la sienne me dépassait. Comment pouvait-on vivre en n'ayant sur le monde qu'une vue conique de moins de 180 ° ? Vraiment, les humains perdaient beaucoup.

« Ne vous inquiétez pas, je suis tout à fait capable de piloter, et à vrai dire, je suis même bien contente de pouvoir le faire un peu, si vous me le permettez. Ainsi, vous me guiderez dans le ciel et je nous amènerai au lieu convenu. »

Je dessinai un très fin sourire de mes lèvres, voulant essayer de mettre un peu plus à l'aise mon interlocuteur mais me trouvant bien incapable de faire plus. Je n'étais pas du genre très expressive...


| Hrp : Je te laisse guider donc, j'avoue que là, j'suis un peu pris par le temps, et je ne peux pas faire le développement nécessaire qui allongerait mon post' de deux pages. |
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Plus le temps s’écoulait et plus je trouvais en ma camarade quelqu’un d’aimable et agréable. Ce n’était peut-être pas évident à discerner aux premiers abords, et je n’étais pas encore absolument certain de ce que j’avançais, mais cela semblait plus que probable. Elle était peut-être un peu trop extrême dans le respect du protocole mais le fait qu’elle reconnaisse les efforts des autres appuyait dans une certaine mesure ma première opinion. Et cela même si, lorsqu’elle me confia que cela ne la dérangerait pas que je la tutoie par inadvertance, j’avais là l’impression d’entendre la voix d’un Maitre ; ne serait-ce que par l’intonation prise.
Enfin, c’était relatif lorsque l’on prend en compte tous les Chevaliers et Maitres de l’Ordre. Et dans tous les cas, je l’avais remercié d’un léger hochement de tête.

J’avais écouté tout aussi attentivement son explication sur son ressenti à propose de la Ville-Monde, ce qui avait réussi à me tirer un léger sourire compréhensif. Je ne voyais certes pas mon environnement de la même façon qu’elle, et n’avais absolument pas besoin de faire preuve d’une concentration plus ou moins importante pour cela, mais lorsque j’avais foulé pour la toute première fois le sol de Coruscant, comme je l’avais déjà expliqué précédemment, j’avais moi-même eut d’énormes difficultés à m’adapter.
Cependant, je ne pouvais qu’exprimer un certain désaccord sur le fait que son Maitre est pu trouver en moi le guide adéquat pour une quelconque mission sur Coruscant. Surtout lorsqu’il y a des personne disponibles encore plus compétentes en la matière. Et c’était donc du tac-au-tac que j’avais répondu à cela.

- Oulah je préfère vous arrêtez tout de suite. Je remercie agréablement votre Maitre de m’avoir choisi pour vous assister dans votre mission, cela me permettant de sortir un peu du cadre du Temple. Mais je ne suis certainement pas la personne la mieux placée pour vous servir de guide. Je ne connais qu’une portion microscopique de Coruscant et ce quartier n’en fait pas partie.

Certains diront que je faisais preuve de modestie, mais j’étais parfaitement sincère dans mes propos. Et alors que nous arrivâmes dans les hangars, elle n’avait pas manqué de relever mon hésitation lorsque j’avais voulu lui tendre mon pad. Et cela n’avait pas aidé à atténuer la gêne qui avait soudainement fait son apparition. A son explication, notamment sur le fait qu’elle distinguait parfaitement les hologrammes, je ne répondais rien. Je savais déjà cela depuis des années, ne serait-ce que par le biais d’une amie de longue date. Et pourtant, j’avais hésité. Un Simple signe de tête suffira, pour cette fois, donc.

Puis finalement, une fois devant l’airspeeder qui allait nous servir de moyen de locomotion, mon interlocuteur répondit à mon unique question. Là aussi, j’avais indirectement émit une réserve sur sa capacité à piloter un vaisseau, n’ayant pas le souvenir d’avoir déjà vu un Miraluka en piloter un avant. Quoique, en y repensant, si.. Un seul, et son atterrissage au Temple fut d’ailleurs mouvementé.
Bref, j’avais non pas dit cela uniquement au sujet du fait que la Padawan Ater ne discernait pas son environnement de la même manière que moi, mais aussi pour une autre raison, également.
L’invitant donc à prendre le volant, je faisais calmement le tour de l’appareil pour prendre place sur le siège passager. Et ce n’est qu’une fois que nous furent prêt à partir que je pris la parole.

- En fait, je sais très bien que les Miraluka peuvent piloter. Je disais juste cela parce que la dernière fois où j’ai piloté un airspeeder avec un passager, notre atterrissage au Temple fut quelque peu.. sportif ? Si vous voyez où je veux en venir.

Alors que nous quittions le Temple, je signalais d’un geste du bras que nous devions contourner l’édifice afin de nous intercaler dans le trafic aérien, au sein d’une autoroute aérienne qui devait nous mener vers le quartier convenu. Portant mon regard sur l’environnement, ce dernier se posa sur quelques tours et bâtiments que je reconnaissais facilement, les ayant, il y a plus années de cela déjà, choisis comme point singuliers afin de me repérer. Ou bien parce qu’ils avaient une certaine importance. Ce qui ne m’empêchait cependant nullement de poursuivre notre discussion.

- En fait, ce n’étais pas la première fois. Malgré le fait que j’adore ces appareils et que je pilote plutôt pas mal, j’ai toujours tendance à les crasher. Chose qui n’arrive absolument jamais avec un chasseur ou une navette, voyez-vous ? … Enfin, cela se fait de plus en plus rare, quand même...

Je me voulais bien évidemment sympathique et rassurant dans tout mes propos. Et cela depuis le début. D’un autre geste de la main, je lui indiquait de changer de direction afin d’éviter une zone fermée à la circulation.

… Encore heureux, me direz-vous !
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Le Padawan Draayi restait modeste sur ses capacités, toujours était-il qu'il disposait de davantage d'aisance que moi-même dans les rues de la Capitale et qu'il se trouverait être un allié précieux. Je pris les commandes d'un airspeeder tout à fait commun, mis en route les moteurs, allumai l'ordinateur de bord, vérifiai chacun des systèmes de sécurité et quand mon passager eut fini de s'attacher, je faisais s'élever doucement l'engin dans le ciel de Coruscant. Nous étions en train de lentement glisser hors de l'un des nombreux hangars du Temple Jedi que le Padawan Draayi reprit la parole pour me rapporter une anecdote et, de ce fait, la raison de sa remarque précédente. Visiblement, il était compétent en plusieurs domaines mais pas en celui-ci. Était-ce là un point commun à tous les Jedis Gardiens ? Mon Maître ne brillait pas non plus beaucoup par son talent à manier le manche. Enfin, deux cas n'étaient pas suffisant à établir une généralité.

Le sourire que le Padawan affichait au fur et à mesure de son discours, ainsi que le petit rire qui manifesta son amusement m'indiquèrent que ses propos étaient pour lui une source de comique, source à laquelle je ne goûtais pas vraiment. Je me contentais de garder un visage neutre et d'écouter, suivant ses indications les unes après les autres. Le ciel de Coruscant était chargé, nous étions en pleine heure de pointe, et plusieurs fois, nous nous retrouvâmes presque à l'arrêt si bien que nous atteignîmes le quartier convenu juste à temps pour l'heure de notre rendez-vous. Comme le Padawan Draayi l'avait prévu, le détour s'avéra plus sûr, preuve en fut les sirènes de police que nous entendîmes au loin alors que nous passions au large des rues les plus malfamées.

Enfin, j'entamais lentement la descente qui allait nous mener vers une rue passante large et peuplée. Des restaurants, des bars, des échoppes, l'activité commerciale et la fréquentation battaient leur plein en ce début d'après-midi de sorte qu'il me fallut prendre soin à ne pas étendre davantage ma perception. Les vivants n'étaient alors plus que des ombres, formes arrondies, indéfinies circulant en tout sens. Cela me donna une impression étrange, finalement, ce lieu, qui se devait être empli de bien plus de vie que le Temple d'Ondéron finissait par se charger d'un vide puissant. Aucun visage, aucun sourire, aucun signe distinctif, les hommes, les femmes, les enfants, tous n'étaient plus que des ombres perdues dans les entrailles insondables de cette ville à dimension titanesque. Si des billiards de cœurs battaient ici leur cadence, aucune âme ne semblait pouvoir s'élever de ces flux continus.

J'étais déjà descendue de l'appareil, je me tenais à côté de ce dernier, troublée. Dans ce monde trop lisse, une seule petite lumière semblait présente, celle du Padawan Draayi, seul être réceptif à la Force et empli de son Côté Lumineux. Réalisant alors qu'il m'attendait et que cela faisait quelques instants que je me tenais sans bouger, je pris la parole.


« C'est la première fois que je suis amenée à évoluer dans une telle foule et... C'est déroutant. Je... S'il vous plaît, pourriez-vous essayer d'amplifier votre aura lumineuse ? Cela me permet de vous percevoir avec plus d'aisance. »

J'inspirai, je soufflai, j'inspirai... Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix. J'avançai et me plongeai dans la Vallée des Ombres, prenant la Lumière du Padawan Draayi comme phare au milieu de cette mer. Nous parvînmes ainsi, tant bien que mal, bousculés souvent, au lieu de rendez-vous, un restaurant nommé le « Bothan Gourmet ». Nous entrâmes ; il était plein hormis une table à laquelle la serveuse, un droïde plus ou moins anthropomorphique, nous conduisit immédiatement ; nous étions attendus. Une fois à la table, elle nous abandonna. N'ayant d'autres choix que celui-ci, nous nous assîmes et bientôt, un datapad nous fut apporté. J'en parcourais rapidement le contenu. Notre contact ne nous attendait pas ici, mais ailleurs, raison de sécurité. Je tendais alors l'appareil au Padawan en face de moi, afin qu'il le consulta et qu'il nous conduisit au lieu indiqué.
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Il y avait clairement beaucoup plus de trafic que la normale ce jour-là sur Coruscant. Le fait était que c’était bien la première fois que je nous voyais obligé de nous arrêter, pris dans un embouteillage qui semblait sans fin tellement la Ville-Monde était et titanesque. A croire qu’il y avait u un accident si grave que la seule solution aurait été de bloquer l’axe de circulation. Mais c’était dans ce genre de situations que je réalisais ô combien j’étais minuscule au milieu d’une telle masse d’individu. J’étais cependant bien heureux de ressentir une telle densité, si proche et si lointaine à la fois. J’étais bien plus serein lorsqu’autour de moi, vie il y avait.

Et puis, il me fallait combler ce vide de conversation, ce silence continu depuis que j’avais expliqué, avec amusements, mes quelques péripéties à bord d’engins volants comme celui dans lequel je me trouvais actuellement. Non, décidément, elle ne semblait pas des plus sociables. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle était quelqu’un d’antipathique, mais il était évident que les discussions plus ou moins futiles et sans rapport avec la mission semblaient guère l’intéresser. Enfin, le fait qu’elle ne me réponde pas et qu’elle garde cet air neutre passablement agaçant au fil que le temps passe semblait aller dans ce sens.

Enfin bref… S’adapter et ne pas rechigner. Ce n’était, en soi, pas très grave et il était évident qu’au fil de mes péripéties, je tombe sur des gens moins sociables. Et dans tous les cas, je poursuivais mon travail, qui était de lui indiquer le chemin à prendre pour contourner un quartier clairement malfamé. Cale avait eu raison, le détour nous avait sans doute évité bien des mésaventures. Il me faudra le remercier pour ces renseignements, toujours aussi précis et efficaces. Si bien que nous ne tardâmes pas à ralentir l’allure et perdre en altitude, pour finalement nous poser sur une place adaptée. Sans perdre un seul instant –nous étions tout juste pour être à l’heure, à la limite du retard-, j’enjambais agilement le rebord de l’airspeeder avant de porter mon intentions sur la rue. Il ne fallait surtout pas se tromper de côté. Il ne me fallut que quelques secondes pour identifier par où partir et, pensant la Padawan Ater sur mes talons, j’avais commencé à m’avancer. Oh, ne vous en faites pas, ce ne fut que de quelques mètres. Cinq ou six, tout au plus. Car ne sentant que le néant dans mon dos, je réalisais qu’elle était toujours à côté du speeder, l’air mal à l’aise.

Je fis immédiatement le lien avec ce que la Padawan Ater m’avait expliqué précédemment, avant notre départ. Et ses paroles, alors que je m’étais rapproché, ne firent que confirmer mes pensées. Alors que j’écoutais sa demande d’une oreille attentive, mes yeux parcouraient les différents individus qui vagabondaient dans la rue, un par un, dans la mesure du possible et de mes capacités. C’était là quelque chose devenu automatique, tel un réflexe. Je discernais les choses suspectes ou même le danger bien plus facilement de cette manière, lorsque je combinais cela à mon ouverture sur le flot qu’est la Force. Je tournais finalement la tête vers la Padawan, comprenant bien évidemment de quoi il en retournait. Je m’exécutais donc, pour lui porter assistance dans cette marée d’êtres vivants.

« Voilà, j’espère que ça vous suffira pour ne pas vous perdre dans les méandres. Si jamais vous n’arrivez pas à suivre mon rythme, n’hésitez pas à le signaler. »

Une évidence, bien sûr. Sans plus attendre, la sachant derrière moi –car vérifiant sa présence dans la Force-, je m’avançais à travers cette marée incessante, ce flot de vie qui emplissait la rue. Et cela, jusqu’au lieu du rendez-vous, un restaurant. Soit, c’était un bon endroit. Bondé, avec d l’effervescence et du bruit. Parfait pour masquer une conversation ou pour transmettre des informations de manière discrète. Suivant le droïde qui faisait office de serveuse, je finis par m’asseoir à la suite de la Padawan Ater, à une table qui nous était désignée. Et tout ça pour… un datapad ?!

Fronçant d’abord les sourcils, un peu surpris et frustré par la même occasion, je finissais par prendre le pad pour le consulter, le relisant plusieurs fois. Et cela avant de m’affaler, songeur, sur le dossier de la chaise. Je restais comme ça une minute ou deux, avant de sortir mon propre pad et d’y entrer es coordonnées pour voir où cela pourrait bien nous mener.

« Cette mission prend une tournure assez inattendue… »

Rapidement, je trouvais le lieu. Ce n’était pas loin d’ici. Et inaccessible en speeder. Nous allions donc devoir y aller à pied. Mais pourquoi changer de lieu de rendez-vous sans prévenir ? Se sentait-il épié, surveillé, suivis ? Ou était-il seulement paranoïaque ? Dans tous les cas, nous n’avions pas trop le choix.. Faisant signe à la Padawan de se lever, afin de se rendre au nouveau lieu de rendez-vous, je lui tendais mon pad pour qu’elle puisse se rendre compte d’elle-même du chemin à parcourir, à travers des rues de plus en plus étroites et sombres. Ce n’est qu’une fois dehors que je l’interpellais, avant de se mettre définitivement en route.

« Bon.. Il peut y avoir de nombreuses raisons au fait que le lieu de rendez-vous est changé. Peut-être notre contact a été démasqué, où peut-être trouvait-il d’un coup le lieu moins sûr. Voir même se sent-il suivit. Je sais que vous avez des difficultés à vous déplacer et à vous repérer parmi cette foule mais.. mais si vous le pouvez, j’aimerais que vous soyez plus attentive aux alentours. Il y a trop de monde pour que je puisse surveiller tout le monde. Car à présent, tout peut arriver, si vous voyez ce que je veux dire. »
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En effet, les raisons qui avaient pu pousser notre contact à transformer notre rendez-vous en jeu de pistes étaient nombreuses et, à vrai dire, nous n'avions aucun moyen d'étayer une hypothèse davantage qu'une autre qui lui serait concurrente. Ne nous restait plus qu'à avancer au prochain lieu de rendez-vous. Le Padawan Draayi me tendit son datapad pour que je consulte à mon tour ce qu'il venait lui-même de consulter, mais je refusais poliment, ayant déjà perçu les informations qu'il aurait voulu alors me transmettre. Dehors, il énonça sa pensée :

« Bon.. Il peut y avoir de nombreuses raisons au fait que le lieu de rendez-vous est changé. Peut-être notre contact a été démasqué, où peut-être trouvait-il d’un coup le lieu moins sûr. Voir même se sent-il suivit. Je sais que vous avez des difficultés à vous déplacer et à vous repérer parmi cette foule mais.. mais si vous le pouvez, j’aimerais que vous soyez plus attentive aux alentours. Il y a trop de monde pour que je puisse surveiller tout le monde. Car à présent, tout peut arriver, si vous voyez ce que je veux dire. »

C'était un Padawan compétent, il savait prendre des décisions et les bonnes de sorte que ces directives ne pouvaient être raisonnablement contestées.

" Je ferai au mieux, soyez un phare embrasé par le Côté Lumineux de la Force parmi cette foule et je vous suivrai sans soucis. Je surveillerai les alentours. Le moindre mouvement dans cette foule qui ne serait pas ordinaire, je le sentirai. Allons-y"

Des fantômes, des formes sans but aux trajectoires toutes aléatoires et pourtant curieusement ordonnées. Si autours de moi les individus se bousculaient et pourtant rien ne semblaient pouvoir enrayer définitivement cette mécanique fluide étrange. Bientôt, la rue passante et bondée dans laquelle nous avions jusqu'alors évolué se transforma en d'étroites ruelles aux fréquentations variées. L'avantage que représentaient ces goulets d'étranglements étaient assez clairs, ils seraient difficiles de nous y surprendre, et à la fois, la moindre surprise nous mettrait clairement dans une position peu enviable.

Le Padawan Draayi avançait d'un bon pas, son aura presque déployée à l'extrême pour que je n'ai que peu d'attention à lui porter pour le retrouver. Au détour d'une ruelle, cependant, je décidais de rattraper les trois pas qui me séparaient jusqu'alors de lui et, continuant alors à sa hauteur, je soufflai juste assez fort pour qu'il m'entende.


" Notre contact doit avoir peur à raison, nous sommes suivi depuis maintenant presque sept minutes, et le fait que nous ayons par trois fois changé de ruelles ne les a pas empêcher de continuer à nous pister. Ils sont quatre, à une dizaine de mètre en arrière, ils sont en train de faire semblant d'inspecter une poubelle actuellement ce qui me laisse à penser qu'ils ne sont pas bien intelligents ni formés à l'art de la filature. "
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La Padawan Ater était en accord avec mes décisions, et surtout, avec mes requêtes quelques peu exigeantes, et qui allait surement mettre à rude épreuve sa capacité à s’orienter et à se concentrer au milieu de toute cette foule. C’était là, et elle me l’avait bien expliqué précédemment, son problème, ici, sur Coruscant. Et je lui étais pleinement reconnaissant pour cela, pour cet effort qu’elle acceptait de fournir pour m’aider ; pour nous aider, tous les deux. C’était le seul moyen pour accomplir la mission que les Jedi de Coruscant nous avaient confié. Ou tout du moins, la seule idée cohérente qui m’avait traversé l’esprit.
 
Quant à sa requête, comme quoi je devais accroître ma « signature » dans la Force pour lui permettre de me suivre sans risque, je ne pouvais que l’accepter. Ne serait-ce qu’en réponse à ma propre requête.. Alors soit, je fermais un instant les yeux, comme pour me concentrer, afin de fournir à ma camarade les moyens de me suivre avec aisance tout en surveillant nos alentours. Puis lorsque j’estimais que mon aura était suffisamment discernable à travers la Force, je rouvrais les yeux, haussant les épaules d’une manière à demander si c’était suffisant. Mais bref..
 
- Bien, à présent nous devrions nous mettre en route. Ne serait-ce que pour devancer les possibles poursuivants de notre contact.
 
Souriant légèrement, j’inclinais la tête sur le côté avant de me mettre en route, vérifiant une dernière fois notre itinéraire. Nous nous avançâmes à travers la foule qui allait et venait dans la rue, pour finalement nous retrouver à nous faufiler dans d’étroites ruelles. Parfois vides, parfois bondées. Et à chaque seconde, chaque instant, mon esprit était en éveil, sur ses gardes, scrutant et sondant la Force, tandis que je balayais du regard, assez discrètement, notre environnement. Car dans ces ruelles, le moindre problème, la moindre agression pourrait nous mettre en difficulté. Le manque de place nous empêcherais de nous mouvoir aisément, par exemple..
 
Mais au moins, il était plus aisé pour nous de nous assurer que l’on n’était pas suivi. Mais le hic était là. Il y avait un problème, et je n’arrivais pas clairement à le discerner. Je ressentais comme une légère perturbation dans la Force, comme si quelque chose ne tournait pas rond et nous concernait personnellement, la Padawan Ater et moi… En clair, j’avais un mauvais pressentiment.
 
Et hélas, je n’étais visiblement pas le seul à avoir remarqué quelque chose, puisque ma camarade ne tarda pas à me rattraper pour me faire part du fait que nous étions suivis. Et pour ne pas nous trahir, j’utilisais le reflet offert par la vitre d’un semblant de magasin pour observer ce qui se déroulait derrière nous. Et effectivement, il y avait quatre types qui semblaient nous suivre car ils ne cessaient point de nous observer, par intermittence, avant de replonger leur regard dans la poubelle. Une scène assez drôle, à dire vrai, tellement ils étaient ridicules.
 
- En effet.. chuchotais-je en réponse.
 
Soit. Il était temps de s’en débarrasser afin de rejoindre notre contact sans risques. Arrivant au niveau de la devanture d’une échoppe bondée, j’agrippais vivement l’un des long gants noirs de la bure de ma camarade, au niveau de l’avant-bras, pour la trainer dans mon sillage, au sein de la foule qui s‘affairait sur les étals. Je nous faufilais à travers la foule, sans trop de délicatesse pour les autres passants pour au final ressortir par la porte de derrière, dans une ruelle parallèle à la première.
Là, après une dizaine de mètres, je m’arrêtais pour me tourner vers la Miraluka, dont j’avais lâché le bras dès que nous avions quitté l’échoppe.
 
- Désolé.              
 
Puis, je regardais derrière nous, avant d’effectuer un tour d’horizon, scrutant le moindre recoin de notre environnement. Et cela, pour finalement me recentrer sur ma camarade.
 
- On peut encore continuer comme ça, à jouer au chat et à la souris avec ces types. Mais on ne les a clairement pas semés. Ils vont vite comprendre que l’on est passé par derrière et nous suivre à nouveau. Et on mettrait en danger notre rencontre avec notre contact. Le mieux est surement de les attendre en embuscade dans un coin et de les neutraliser. Comme ça nous pourrions avancer sans crainte. Non ?
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Le soudain changement de direction initié par mon partenaire me prit de court et il s'en fallut de peu pour que je ne me retrouve écroulée de tout mon long au milieu du passage. L'effet de surprise eût également une seconde conséquence pour le moins inattendue : à aucun moment je n'eus l'idée de retirer la main que cet étranger avait posée sur moi. La traversée de la foule fut... Périlleuse : « hey, attention ! », « vous pouvez pas r'garder où vous mettez les pieds ? », « Ta punta midïa ! » ponctuèrent notre avancée tandis que je ne cessais de percuter les gens alentours. Lorsque enfin le Padawan Draayi s'arrêta, j'avais totalement perdu conscience de ce qui nous entourait tant la traversée avait été rude pour moi.

« - Désolé. »

« - Un simple « suivez-moi », aurait eu le même effet, savez-vous ? »

La remarque avait été lâchée sans le moindre énervement, ce n'était que le constat qu'une autre alternative avait été possible ; il s'agissait surtout de la seule chose que j'avais trouvé à dire dans la confusion. Je reprenais doucement conscience du monde qui m'entourait, étendant doucement ma perception dans la ruelle relativement vide, le relativement ne comprenant pour toute exception que nous deux. Aucune trace de nos poursuivants.

« - On peut encore continuer comme ça, à jouer au chat et à la souris avec ces types. Mais on ne les a clairement pas semés. Ils vont vite comprendre que l’on est passé par derrière et nous suivre à nouveau. Et on mettrait en danger notre rencontre avec notre contact. Le mieux est sûrement de les attendre en embuscade dans un coin et de les neutraliser. Comme ça nous pourrions avancer sans crainte. Non ? »

« - Les neutraliser ? Tendre une embuscade ? Depuis quand l'hostilité irraisonnée et la fourberie sont à compter parmi les préceptes de notre Ordre, Padawan Draayi ? »

Mon ton était cette fois-ci clairement réprobateur, ce même ton que j'entendais lorsque je décevais les attentes de mon Maître et de l'Ordre par ma conduite.

« - Nous les attendrons, en évidence, et nous leur parlerons. Nous devons savoir qui ils sont et quelles sont leurs intentions avant de prendre une quelconque décision, et quand bien même elles seraient hostiles, nous ne serons pas ceux qui recourrons les premiers à la violence. Il n'y pas de Chaos, il y a la Paix. »

Le message passé était clair et n'attendait aucune réponse. Je me dirigeais simplement en plein milieu de la ruelle, face à la porte que nous venions d'emprunter, et j'attendais que nos poursuivants nous rejoignent, les bras croisés, parfaitement calme.
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Ouais bon, ok. J’aurais pu la prévenir, lui dire « attention je vais vous agripper l’avant-bras et vous tirer à ma suite à travers une foule qui ne sera pas contente que nous la bousculions dans le but de traverser l’échoppe située à notre droite afin de semer nos poursuivants ». Mais voilà la perte de temps, quoi ! Si l’on s’était arrêté pour ça, les autres imbéciles ce seraient approchés et dans cette foule, un accrochage n’aurait pas fait bon ménage. Ces individus, je les sentais clairement hostiles. Bon, je pouvais me tromper mais quand même ! S’ils étaient amicaux, pourquoi faire mine de ne pas nous suivre alors qu’il leur suffirait de nous aborder. Non, ces types étaient clairement coupables de quelque chose.
 
Bon, en soi, je ne tenais pas compte de cette remarque. Car j’étais quand même un peu coupable de ne pas lui avoir donné un signal d’avertissement avant d’agir. Par contre, ce que je ne pouvais pas laisser passer, c’était de me faire critiquer dans mon jugement. Jugement qui me semblait clairement logique et adapté à la situation. Non mais qui elle était pour me dire ce qui est bien ou mal dans cette situation ? Elle n’avait pas l’habitude de la foule, elle me l’avait dit. Et si on ne l’avait pas envoyée seule sur Coruscant, c’était sans doute pour cette raison, mais peut-être aussi parce qu’elle n’avait pas l’expérience du terrain. Je n’irais pas me montrer arrogant en affirmant que je disposais de cet avantage. Non, je ne connaissais pas aussi bien Coruscant que mon ami Cale. Mais cette situation, je l’avais déjà rencontrée auparavant. J’étais sûr qu’il nous fallait agir de la sorte. Elle en voulait des raisons ? Facile !
 
Cependant, j’écoutais quand même ce qu’elle « m’ordonnait » presque de faire. Les attendre. Non mais est-ce qu’il lui manquait une case ou bien était-elle tout simplement stupide ? Il n’y a pas de chaos il y a la paix. Non mais  c’était facile de sortir des phrases tirées du Code. Mais encore fallait-il qu’elle soit accompagnée d’une raison potable. Là, ça ressemblait plus à une coquille vide, à mes yeux, puisque je ne comptais pas leur faire du mal, à ces gugusses. Juste les assommer un peu pour qu’ils cessent de nous suivre ! Je secouais vivement la tête en signe de désapprobation, sachant très bien qu’elle était bornée et qu’elle ne m’écouterait pas.
 
- Vous voulez des raisons d’agir à ma façon ? J’en ai plusieurs, tiens ! De une, notre contact est une Sentinelle. Vous savez ce que c’est ? Ce sont les plus incorruptibles de tous ! Il ne peut se retourner contre nous. Ce qui veut dire que ces types sont forcément à sa recherche et veulent nous utiliser pour parvenir à leurs fins. De deux, notre contact à changer le lieu de rendez-vous, ce qui n’est pas anodin et tend à rejoindre ce que j’ai dit au premier point. De trois, il n’est pas question de les mettre à mort ou de les blesse. Juste de leur faire comprendre que nous suivre n’est pas une bonne idée. Quelques petites claques suffisent à désorienter un individu. Ou tout simplement, leur faire une démonstration de nos capacités sans se montrer violents pour autant. Ces personnes ont un comportement, et ça vous ne pouvez pas le nier, suspect voir hostile depuis qu’on les a repéré sur nos talons. Alors si vous voulez rester planter là à les attendre, c’est votre choix. Moi, je vais prendre de la hauteur !
 
Je ne voulais pas rester là. Mais le comportement de la Miraluka était clair. Elle ne bougerait pas. Et alors que j’entendais des individus approcher par le magasin, j’escaladais un tas de caisses pour atteindre le balcon qui donnait juste au-dessus de la porte de derrière. Je me tenais sur le garde-fou, attendant de voir la suite des évènements.

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|:. Hrp :.|-| Je réalise un lancé de dés pour définir si les poursuivants seront effectivement hostiles ou non. Le résultat suivra ces règles : si le dé indique 1-3-5, les poursuivants seront hostiles (Car les impairs sont méchants) et si le dé indique 2-4-6 les poursuivants seront amicaux (Car les pairs c'est les gentils : imparable Wink). Je rédigerais donc mon message en conséquence. |

Le désaccord avec le Padawan Draayi se concrétisa par une désolidarisation complète de notre duo, ou du moins de la stratégie adoptée par chacun de nous. Était-ce là la différence entre les Jedis Gardiens et les Consulaires ? La capacité des uns à frapper avant de parler et la réflexion des autres sur l'idée de parler avant de frapper ? Fallait-il alors en déduire un rapport avec la possible intelligence supérieure des autres par rapport aux uns ? Ou du moins de l'usage moins prononcé des capacités cognitives chez les uns par rapport aux autres ? Je n'en avais pas la prétention mais tout de même... Comment le Padawan Draayi ne pouvait pas se rendre à l'évidence que j'avais raison ? Cela me dépassait.

De même que le chat de gouttière s'en va gravir le tas d'immondices d'une ruelle afin d'obtenir tout l'aplomb nécessaire à la capture d'une proie malheureuse située en contrebas et inconsciente du danger représenté par le prédateur, de même le Padawan Draayi escalada fébrilement les caisses qui jouxtaient la porte par laquelle nous venions de sortir afin de dominer nos poursuivants sitôt que ceux-ci se seraient présentés devant moi. Ainsi de même que le crapaud n'a pas à attendre bien longtemps avant que son odeur n'attire les mouches du marais à portée de sa langue, de même il ne fallut pas longtemps pour que l'intérêt que nous représentions n'attirent les individus qui nous avaient pris en chasse à portée de la lang... du sabre du Padawan Draayi. Ces derniers, entraînaient par la vitesse de leur marche, se rentrèrent les uns dans les autres, surpris que je me tinsse ainsi dressée devant eux.


« - Je suis la Padawan Ater, et vous êtes ? »

Les stigmates de la surprise s'inscrivirent d'autant plus sur la face du zabrack qui semblait être le leader du groupe, ou du moins qui se trouvait en avant de ce dernier, qui finalement se laissa aller à répondre:

« - Euuuhhh... Moi c'est Scalpe Von Pel ! Et euh... Voici Baüb, Lay et Poonge. »

Des génies en puissance, à n'en pas douter, et la façon dont le personnage vint recueillir la morve qui s'écoulait de sa narine souligna merveilleusement son accent... du coin?

« - Très bien, monsieur Scalpe, puis-je faire quelque chose pour vous ? Vous sembliez me suivre avec intérêt. »

Le bonhomme, penaud, pas bien habitué à dialoguer – ce qui me rappelait quelqu'un d'un peu haut perché – se gratta le derrière du crâne tout en répondant.

« - C'est-à-dire qu'nôt' patron il veut vous voir. Alors on compter vous am'ner à lui. »

Un ciseau d'enfant aurait suffit à couper le fil qui permettait de retenir ses deux oreilles de part et d'autre de sa tête mais pour l'instant, il ne semblait pas bien hostile et même plutôt enclin à coopérer. Je me réprimandais intérieurement sur l'agacement que je pouvais ressentir face à ce manque de culture. Tout le monde n'avait pas eu ma chance, je n'avais pas à ressentir

« - Et qui est-il, votre patron ? »

[i]De la gêne, de l'embarras apparurent dans la gestuelle du premier tandis que les autres commençaient à s'agiter nerveusement, impatients.


« - J'ai pas l'droit d'vous l'dire, ça, m'zelle Ater. »

« - C'est Padawan Ater. Et vous comprenez que je ne vous suivrai pas tant que je ne saurai pas qui veut me voir ? »

L'embarras se fit plus intense et se mêla de contrariété. Visiblement, Scalpel Von Pel n'était pas un homme de main habitué à ce genre de situation. Soudain, un large sourire se sculpta dans la face du zabrack qui sortit dégaina soudain son arme pour la pointer vers moi mais ça, c'était hostile.

« - S'pour ça qu'on vous d'mande pas vôt' avis, Dapawan Ater ! Mah il est où vôt' copain? »

Nous avions bien parler, visiblement, et il était maintenant temps de frapper vu qu'aucune autre ici ne semblait être possible, le chat allait sauter sur les souris.

« - Padawan Ater. C'est bien que vous parliez de lui, il est sur le point d'arriver justement, je pense. »

Ne comprenant pas vraiment, ceux que j'identifiais maintenant clairement comme des malfrats tournèrent la tête à la recherche du Padawan Draayi, de peur qu'il ne survint par derrière eux. J'en profitais pour envoyer l'arme de Scalpe au loin à l'aide de la Force qui, après un beuglement, en dégaina aussitôt une autre et tira juste assez tard pour que j'ai le temps d'interposer ma lame. Juste assez tard. Il était temps de frapper.
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Elle était franchement têtue , et possédait clairement d’un égo surdimensionné pour quelqu'un qui suivait le Code avec une telle droiture.
Ces types étaient tout simplement dangereux, c’était évident ! Mais quand on parle du loup, les voilà qui arrivaient justement, au nombre de quatre. Et franchement, ils avaient tout sauf l’air de gentils et braves petit gaillards venus nous informer d’un danger. Au contraire. Ils étaient poussiéreux, crasseux, clairement point accueillants. Pire encore, il respirait le crime organisé à plein nez. On aurait dit ces hommes à tout faire que l’on voit dans les holo-séries. Ces type que les grands trafiquants envoient rencontrer ces policiers de l’espace, à dix contre un, et qui se font botter le derrière dans les règles de l’art. Pour faire court : des gugusses avec une capacité de réflexion très limitée et une rapidité d’action certainement bien entamée par l’épice.

Je ne les quittais que brièvement du regard, voulant m’assurer qu’ils ne tenteraient rien de stupide, seulement pour fixer la Miraluka. Et à ma grande surprise, elle s’en sortait plutôt bien ! Elle les avait perturbés, si bien que ces imbéciles avaient tout simplement donnés leurs noms. Ou plutôt leurs surnoms. Ce serait d’autant plus facile de les faire chercher et suivre plus tard par les forces de sécurité de Coruscant ! Avec des noms pareils, ils ne pouvaient qu’être retrouvés dans les fichiers des forces de l’ordre Coruscantis.

Et plus les secondes s’égrenaient, plus je me disais qu’elle avait peut-être eu raison d’aller les confronter directement sans leur taper dessus de prime abord. Car à présent, on savait que ces messieurs peu sympathiques voulaient nous emmener voir leur patron. Ce qui confirmait mes dires… Encore une fois. Non mais franchement, cette Ater –pardon, Padawan Ater, elle semble susceptible sur ce point- aurait dû m’écouter ! Et j’avais vraiment envie de laisser échapper un « Je vous avais prévenu » lorsque le chef des gugusses sortit son premier blaster.

Bhesj, Joclad, ce n’était plus le moment de maugréer contre elle. Je visualisais la situation vite ais. Les types étaient rassemblés. En me laissant tomber, je devrais en amener trois dans ma chute. Mais je n’avais pas le temps de reconsidérer la question. Ma collègue Miraluka agissait déjà, attirant l’attention de nos poursuivants. Je me laissais donc tomber,  dépliant mes jambes et écartant les bras en avant. Dans ma chute, je n’en fis tomber que deux sur les trois prévus. Le dernier ayant eu la lumineuse mais malheureuse idée de s’écarter. Et alors que les visages de ses collègues venaient faire connaissance avec le sol en durabéton,  la lame turquoise de mon sabre traça un arc de cercle autour de moi pour venir trancher net son arme à énergie. Et dans la foulée, mon pied frappait son torse, l’envoyant rencontrer les tréfonds du tas d’immondice situé dans le coin de la ruelle.

M’écartant, je faisais volte-face pour dévier le rayon énergétique issu de l’arme du dernier individu encore debout vers le mur d’en face, alors que les deux premiers cherchaient à se relever péniblement.

- Petchuk !

J’agitais mon sabre en avant pour faire reculer le dernier individu debout derrière le mur, tirant au jeter, sans précision aucune.

-Vous allez peut-être enfin finir par m’écouter, Padawan Ater.

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« - Je vous ai toujours écouté. Est-ce que cela doit forcément avoir pour effet que je suive vos mauvaises idées ? Non. »

Le chef continuait de tirer, ayant roulé sur le côté afin d'éviter d'être gêné par le Padawan Draayi, il se contentait à présent de faire feu depuis le couvert d'un tas d'ordure avec une efficacité redoutable.

« - C'est vous le gros bras, qu'est-ce que vous attendez pour régler cette affaire ? »

« - C'était pas une mauvaise idée. Regardez dans quel pétrin vous nous avez mis avec vos idées de diplomatie et je ne sais quoi d'autre. »

Le Padawan Draayi se mit en opposition, ajustant la trajectoire de sa lame de manière à dévier les tirs qui devaient l'être, laissant les autres s'écraser contre le mur auquel nous tournions le dos. Il tentait de s'avancer, mais le Soresu n'était clairement pas adapté pour se protéger et progresser.

« - C'est plus facile à dire qu'à faire ! Et les autres vont pas tarder à reprendre leurs esprits. »

« Nous sommes Jedis, notre Code nous interdit de donner le premier coup. Si nous avions été ensemble, face à eux, ils n'auraient sûrement pas osé attaquer. Mais vous avez préféré vous cacher. »

Un tir frôla le voile qui recouvrait mon oreille. Une odeur de brûler m'embauma. Il fallait que cela cesse, et vite. Alors que le Padawan Draayi s'était à présent totalement interposé, j'utilisais la Force pour tenter de faire s'écrouler des caisses sur le tireur.

« - Et bien je peux vous assurer que c'est quelque chose de peu respecté de nos jours, padawan Ater. »

Il interposait toujours sa lame, se décalant lentement pour forcer notre adversaire à diversifier les cibles alors que les caisses qui chutaient venaient interrompre le feu de l'ennemi. Mon confrère en profita pour s'avancer d'un bond, venant repousser les rafales de notre adversaire à bout portant. Ainsi, il ne semblait pas pouvoir résister longtemps, l'effort fourni pour repousser tout les tirs étant d'autant plus intense qu' il était proche du tireur.

« - Ai-je jamais dit que vous étiez le seul à avoir oublié notre pacifisme premier? Les temps sont troubles, ce n'est pas une excuse pour réagir en bête apeurée par un excès d'agressivité. »

Dans le flot de caisse, je me concentrais sur l'une d'entre elle, commençai à la faire tourner avant de la propulser droit vers le Zabraak qui n'avait d'yeux que pour mon confrère.

« - Vous n'avez pas compris. »

Visiblement, la fatigue commençait à se faire sentir dans le corps du Padawan Draayi qui reculait doucement. Heureusement, la caisse vînt percuter le Zabrak de plein fouet, le faisant chuter en arrière. Mon confrère Jedi respira un grand coup, sautant par dessus ce qui lui servait de maigre protection pour venir poser un pied sur le torse du tireur, la lame de son sabre pointé dans sa direction, le tenant en respect.

« - C'est bon, t'as fini de jouer ? On peut discuter maintenant ? »

Alors qu'enfin le calme était revenu dans la ruelle, je désactivai mon sabre-laser et me dirigeais prestement vers les trois malfrats qui étaient en train de pousser des grognements afin de leur passer des menottes de force aux poignets. Ceux-ci définitivement immobilisés, je rejoignais le Padawan Draayi qui tenait toujours leur chef en respect. Sans trop avoir d'autres choix, ce dernier accepta que je lui passasse les mêmes entraves que ses hommes.

« Alors, je réitère ma question, qui est votre patron, monsieur Von Pel? »
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Le pauvre malfrat ne faisait plus le malin et montrait bien en vue ses mains, comme pour indiquer qu’il se rendait et qu’il ne représentait plus une menace pour la padawan Ater ou moi-même. Cela ne me fit pas baisser mon arme, dont la lame grésillait au milieu de ce qui s’apparentait à un silence. Pas un bruit, si ce n’est celui des menottes de force qui s’activaient. Je gardais en joue l’individu jusqu’à ce que la Miraluka ne vienne passer les mêmes entraves à l’individu. Ma lame se déroba donc alors que je rangeais mon sabre à ma ceinture, aidant l’homme à se redresser de manière à l’adosser au mur alors que ma comparse posait la première question.

- J’peux pas vous l’dire. Ils vont m’tuer ! Ils ont des gens partout, Jedi.

Von Pel semblait clairement apeuré, et la vérité pouvait s’entendre dans l’intonation qu’il donnait à sa voix. Mon regard se porta vers la padawan, me redressant, gardant un appui sur le mur à l’aide de mon bras.

- Il a raison. Ces gens ne plaisantent pas sur ce sujet. Cependant, mon gars, je crois que t’as pas compris un truc. C’est qui vos employeurs. L’Echange ? Le Cartel ?

Il se renfrogna, hésitant une seconde à peine avant de reprendre de la même manière

– J’peux pas vous l’dire, j’vous ai dit !

- Oh, j’ai l’impression que j’ai mis le doigt sur quelque chose là, n’est-ce pas ? Ecoutes. Si tu ne parles pas, on va te laisser attacher là, toi et tes potes.  Et quand votre patron viendra voir ce qui vous est arrivé, et qu’ils vont vous trouver menottés, bah ils vont croire que vous avez parlé pour rester en vie, tout ça. Et donc il vous calera une décharge juste là, à chacun.

Comme pour appuyer mes dires, je venais appliquer une pression à l’aide de mes deux doigts, sur son front avant de me redresser. Je le laissais mijoter, mais pas trop, de quoi le mettre dans une position à la limite du supportable, entre deux offres, l’une plus intéressante que l’autre bien sûr. La deuxième offre étant la suivante.

- Par contre si tu nous dis ce que l’on veut savoir on vous libèrera toi et tes potes. Vous pourrez retourner voir votre boss et lui dire que vous avez perdu notre trace dans les petites rues des bas-fonds. Comme ça vous aurez la paix, il vous laissera en vie et vous donnera un autre taf’. On est d’accord ?[ /color]

Je me déplaçais alors, me dirigeant vers ses « potes », justement.

- En attendant je vais aller voir tes acolytes et leur proposer le marché. Ils seront peut-être plus bavards que toi. C’est dommage ça, d’ailleurs, ça pourrait se retourner contre toi.

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Visiblement, le Padawan Draayi avait développé une certaine connaissance du milieu dans lequel nous étions plonger à en juger par la façon dont il s'adressait aux individus que nous venions de maîtriser. En conséquence, je décidais de ne pas intervenir, ne serait-ce que pour ne pas entraver une démarche qui aurait pu entraîner nos agresseurs à nous dire la vérité.

« (...) Et quand votre patron viendra voir ce qui vous est arrivé, et qu’ils vont vous trouver menottés, bah ils vont croire que vous avez parlé pour rester en vie, tout ça. Et donc il vous calera une décharge juste là, à chacun. »

De l'intimidation ? Était-ce vraiment nécessaire ? Était-ce seulement la bonne voie afin d'accéder à la vérité que d'user de la peur ? De la faire naître, de l'exploiter chez un individu en position de faiblesse ? Je continuais de me taire, ne voulant pas interrompre mon homologue et risquer de compromettre sa crédibilité. Montrer des signes de discordes entre nous auraient sûrement galvanisé les criminels et aurait compromis largement nos chances de trouver les commanditaires de ce qui avait été ni plus ni moins qu'une tentative de meurtre.

« - (…) Par contre si tu nous dis ce que l’on veut savoir on vous libérera toi et tes potes. Vous pourrez retourner voir votre boss et lui dire que vous avez perdu notre trace dans les petites rues des bas-fonds. Comme ça vous aurez la paix, il vous laissera en vie et vous donnera un autre taf’. On est d’accord ? »

Libérer des criminels coupables selon sûrement une dizaine de lois de la République ? Juste parce qu'ils auraient eu, par intérêt, l'idée de nous donner les informations dont nous avions besoin ? Le Padawan Draayi était sur le point de rejoindre les autres lorsque je m'adressais à lui, discrètement, en désaccord avec ses procédés mais soucieuses d'exprimer ce désaccord loin des oreilles du zabrack.

« Qu'êtes-vous en train de faire, Padawan Draayi ? Vous songez sérieusement à libérer ces hommes? » 


Le Padawan Draayi s'arrêta soudain avant de faire volte-face et de me fixer, visiblement peu enclin à la discution.

« - Certainement pas. Pour la sécurité de tous, y compris la leur. »

« - Alors vous venez de lui mentir ? »
« - Oui. Pour lui sauver la vie. Et celle d'autres citoyens, je le répète une nouvelle fois. »

« - Et est-ce que les mots "Il n'y a pas de mensonge, il y a la Vérité" font écho à certains de vos souvenirs ? »

Le ton était tranchant, clairement réprobateur, ce qui n'était pas étonnant puisqu'il venait d'enfreindre ce qui régissait toute ma vie et ce qui devait régir la sienne, le Code Jedi. Mon homologue soupira.

« - Ecoutez Padawan Ater. Les classes sont terminées. Ici c'est le terrain et les choses que l'on nous apprend au Temple sont belles et présentes au olus profond de mon être comme du vôtre. Mais ici ces principes s'entrechoquent et il faut faire un choix. J'ai choisi de sauver des vies. Si vous êtes pas d'accord avec ça, alors relachez-les. »

« - Les classes ne sont jamais fini, Padawan Draayi, et nous devons apprendre tous les jours à mettre en œuvre ce que nos maîtres nous ont appris sur le terrain. Notre force, ce n'est pas de tordre le cou à nos préceptes lorsqu'ils nous barrent la route, notre force est de conserver ces derniers et de parvenir à les respecter tout en continuant d'avancer dans le monde. Vous auriez très bien pu évoquer des termes comme "protection des témoins", "remise de peine", et même "faveur" pour obtenir le même effet tout en respectant la Vérité. Le mensonge n'est pas le credo de notre Ordre. »

Mes paroles entraînèrent la naissance d'un nouveau soupir agacé. Même face à l'évidence, il semblait que même face à cette évidence il ne voulait rien entendre à la Raison.

« - Très bien.. Débrouillez-vous toute seule puisque vous semblez si intelligente, que vous savez tout sur tout. Je retourne au speeder. Je vous attends là-bas. »

Le Padawan Draayi haussa les épaules et s'éloigna soudain, baissant les bras, ne supportant pas que quelqu'un ne soit pas en accord avec ses façons de faire. Était-ce là un nouveau très de la formation des Gardiens ? Être obtus, se montrer butté et face à notre tort, partir en boudant comme un enfant ?

« - Est-ce ainsi que votre Maître aimerait vous voir évoluer ? Cédant à la facilité du mensonge et abandonnant lorsque la Raison vous rappelle qu'il faudrait qu'il en soit autrement ? Nous avons une mission, Padawan Draayi, vous désister serait désobéir à nos Maîtres. »

« - Je n'ai plus de Maître. Et cela depuis un an déjà. Et je ne l'abandonne à rien du tout. C'est vous qui êtes bornée et dépourvue de raison. Si on laisse ses gens partir, vous allez me blâmer parce qu'ils vont pouvoir martyriser d'autres personnes. Je leur ment pour protéger les gens et vous me sortez encore un problème. Quand est-ce que vous allez enfin comprendre que le Code ne se résume pas à une simple frontière entre bien et mal ? C'est plus complexe que ça. En attendant... leur chef s'est fait la malle... » lâcha-t-il en désignant le chef disparu.

« - Est-ce qu'à un quelconque moment les Maîtres vous ont affirmé que notre vie, notre dévouement à l'Ordre serait chose facile ? Je ne suis pas bornée, Padawan Draayi, je ne fais que suivre l'enseignement que d'autres plus sages m'ont appris. Je ne fais que suivre ce que nos aïeux nous ont tranmis en héritage. Vous aviez un autre choix que celui du mensonge, et vous le saviez, et en attendant, il va nous falloir aller récupérer ce colis qui, visiblement, ignore le principe des menottes de force. »

Je sortais un petite boîtier d'un des pans de ma bure et l'actionnai. Aussitôt, un cri et un bruit de métal heurtant le sol se fit entendre. Je venais d'augmenter la masse des entraves de plusieurs centaines de kilos, clouant notre coureur au sol.

« - Vous êtes bien naïve si vous croyiez qu'il resterait gentiment à sa place.... Et ce comportement... c'est respectueux du Code ? De blesser ainsi un homme ? »

« - Il n'a pas été blessé, il a juste été cloué au sol par les menottes. Nous en reparlerons de retour au temple, avec les Maîtres. »

Le Padawan haussa les épaules, se moquant totalement de nos principes, de nos préceptes et des conséquences de son comportement totalement désinvolte.

« - On m’a toujours dis que le plus important, c’était de croire en ce que l’on croyait juste. Et c’est ce que je fais. Je vais récupérer le chef, occupez-vous d’aller parler aux autres. Après tout, c’est vous la diplomate. »

Je ne prenais même pas la peine de relever sa remarque, mesquine pour le moins. Me dirigeant vers les larrons que nous avions mis à mal à l'instant, je leur exposais le choix simple de la coopération avec la justice ou du refus de coopérer qui allait entraîner pour eux la peine maximale encouru pour l'agression de représentant de la justice dans leur fonction, tentative d'assassinat et entrave à la justice. Il ne fallut pas longtemps pour que les brigands se décident à suivre la voie de la raison et bientôt j'étais de retour auprès de mon homologue.

« - Il semblerait que l'échange aie cherché à nous arrêter. Ils ne sont que des hommes de main, ils ne savent pas grand chose, ils avaient juste pour mission de nous empêcher de rejoindre notre contact, il est sûrement en danger à présent. »
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Surtout ne pas répondre à ces paroles. Surtout ne pas se laisser emporter, comme trop souvent cela m'étais arrivé étant bien plus jeune. Je n’appréciais pas que l'on vienne remettre en cause mon respect des principes et du Code. Surtout pas par la première venue, qui ne connaissait rien de moi et qui me jugeait sur un comportement de quoi, cinq minutes, dix tout au plus ?

L’apprentissage commun,  celui que l’on donne aux novices avant de devenir Padawan -s’ils montrent les capacités pour-, fut assez chaotique dans ses deux dernières années. Mais c’était le passé, et j’avais construit tout le reste dessus, sur ces bases, qui contenaient un vulgaire et vilain défaut : mon impulsivité. Et me retrouver dans les tréfonds de Coruscant, dans un lieu que je ne connais pas, dans une situation pareille m’avait clairement déstabilisé. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas retrouvé dans pareil cas, à vrai dire.

Mais cela ne me ferait pas revenir sur mes paroles et mes actes.  Ils étaient justes, et c’étaient là l’essentiel. Car au final, tout le monde s’en tirait à bon compte. Mais mademoiselle avait décidé de faire des siennes et au final tout avait foiré.
J’aidais le chef à se relever, usant de mon corps comme appui. Je l’amenais s’asseoir à côté de ses collègues avant de me reculer, croisant les bras pour écouter la Padawan Ater déblatérer ce qui était tout simplement une évidence. Bien évidemment qu’ils iraient en prison, tout ça.

Finalement, il avait choisi de parler. Tant mieux, et le fait qu’elle ait réussi là où moi j’ai échoué ne changeait rien à ma vision de la chose. Car d’ailleurs, je n’avais pas échoué. C’est elle qui a tout fait avorter. Enfin bref..  
J’écoutais son rapport, ne quittant pas des yeux les suspects pour éviter toute nouvelle tentative d’évasion. L’échange. Manquait plus que ça. Nous étions empêtrés jusqu’au coup dans une affaire de Cartel et tout ce qui touchait au crime organisé à l’échelle galactique. On devait retrouver notre contact. Et vite. Seulement…

- Effectivement, ils ne sont pas très malins pour être plus que des hommes de mains. En ce qui concerne notre contact, s’ils devaient nous empêcher de le retrouver, c’est qu’ils savent où il se trouve. Certainement pas ces gugusses là, mais leurs chefs oui.

Je soupirais, cherchant un plan, une idée. Il ne faisait pas l’ombre d’un doute que l’on nous attendait au tournant. Aussi devront nous nous montrer plus méfiant encore. Et cela en supposant que notre contact n’était pas déjà entre leurs griffes et nous laissaient glisser droit dans un piège auquel nous ne pourrions réchapper.

- Dans tous les cas, on a une piste. On sait où retrouver notre contact. Les soucis, c’est que pour la vitesse on n’ira pas plus vite qu’un escargot de Corellia. Le temps de remettre ces hommes à la Justice et signer toutes les clauses en plus des auditions nous fera perdre une demi-journée au mieux. Et on perdra toute trace de notre contact. En fait, je crois que nous devons demander l’appui d’un Maitre. Seuls, nous risquons de tomber dans une toile dont nous ne pourrons pas nous extirper. Après, on peut déroger au strict dogme et passer un appel anonyme aux forces de l’ordre et passer notre chemin. A vous de voir, Padawan Ater.

Au moins, je lui laissais le choix. Elle ne pourrait pas dire que j’avais agi tout seul, maladroitement, tout ça. Et puis je suis sûr que si l’on s’était tutoyé dès le début, toute cette mascarade sur le dogme Jedi ne serait pas arrivé !

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Le Padawan Draayi avait raison, nous ne pouvions pas abandonner notre mission première au prétexte que les forces de sécurité de a Capitale auraient appréciées enregistrer notre déposition immédiatement. Il nous fallait les contacter, les prévenir et partir. Pour autant, pouvions-nous nous permettre de laisser là ces individus sans la moindre surveillance ? Non plus.

« - Je suis d'accord avec vous, les Forces de Sécurité peuvent attendre notre retour avant d'enregistrer notre témoignage. Je propose que nous les contactions pour qu'ils viennent les chercher. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester là pendant qu'ils arrivent. Je propose de les laisser là, sous la surveillance du magasinier dont nous venons de quitter l'établissement ; ainsi entravés, ils ne représentent plus aucun danger. »

Face à l'approbation muette de mon confrère, je sortais mon com'link et contactais les autorités Coruscanti.

« - Ici l'Officier Derick du Centre de Sécurité Coruscanti, j'écoute. »

« - Ici la Padawan Ylm'Üli'Nohrria Ater accompagnée par le Padawan Joclad Draayi, en mission pour l'Ordre Jedi. Nous venons de procéder à l'arrestation de quatre individus dangereux suite à des faits de violences et à une tentative d'enlèvement sur nos personnes. Ils sont à présent hors d'état de nuire et nous demandons leur extraction afin qu'ils soient jugés pour leurs délits devant un tribunal et en vertu des lois de la République. »

« - Très bien, Padawan. Nous envoyons une patrouille aux coordonnées de votre appel. Autre chose à signaler ? »

« - Notre mission nous empêche de pouvoir attendre l'arrivée de votre patrouille, Officier Derick, nous remettons ces individus à la garde d'un individu du nom de Baub Razauvsky, magasinier de son état. Nous vous prions d'accepter nos excuses et nous vous assurons notre présence ce soir dans vos locaux pour procéder aux démarches nécessaires. »

« - Bien reçu, nous comprenons, nous restons à votre disposition. Officier Derick, terminé. »

Il ne nous fallut pas plus de quelques minutes pour embarquer les comparses jusqu'à l'arrière-boutique de monsieur Razauvsky, un Ithorien on ne peut plus honnête et serviable. Lorsque nous reprîmes notre chemin ce fut dans le silence le plus complet. Je parvenais à suivre de plus en plus difficilement le Padawan Draayi dans la foule qui allait en se densifiant tandis que la fatigue s'accumulait. Tout ce monde... C'était à peine concevable. Il m'eut suffit d'étendre ma perception sur à peine quelques mètres pour tomber immédiatement à la renverse, les neurones saturés par une superbe migraine.

Notre périple à travers les veines coruscantis eut pourtant une fin et bientôt mon confrère rompait le silence pour me prévenir de l’imminence du lieu de rendez-vous. Parmi la foule des badauds, je parvenais à sentir la présence d'un être bien plus sensible à la Force que le commun des mortels ainsi que sa belle aura lumineuse, drôle de lampadaire au milieu de ces automates. Consciente qu'au milieu de cette foule j'étais bien incapable de surveiller avec efficacité les environs, nous décidâmes tacitement que j'avais à me charger de la rencontre proprement dite et de l'échange des informations que possédait notre aïeul.

Sans un mot, je traversais donc la marée en direction de ce phare vivant et plaçais ma confiance dans les yeux et la vigilance du Padawan Draayi qui, je le sentais, était aux aguets et ne me lâchait jamais plus de quelques secondes du regard.

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