Quand Maitre Dish avait à son tour fait son entrée dans le cour, Horus l'avait salué d'un ample hochement de la tête tout en conservant le sourire. Ayant deja participé à une mission avec le maître, Horus savait que le jedi gris avait des methodes efficaces, mais parfois un peu brusques. Mais bon, le jeune maître lui faisait confiance, et il suivit les paroles de l'annoo-dat avec attention. Mais quand il montra un eclair de Force, la partie sombre à l'nterieur d'Horus lutta avec encore plus de puissance contre l'emprise du maître, attiré qu'elle etait à chaque fois par l'utilisation du coté obscur. Mais le maître jedi veillait au grain, comme toujours vu la perpetuelle lutte qu'il menait contre lui même, et la seule manifestation exterieur de ce regain d'activité de sa part obscur fut un leger scintillement de ses yeux ecarlates. Horus reussit sans problemes à contenir et à reenfermer ses pulsions, car aprés tout, ce brusque petit soubresaut d'humeur n'etait rien en comparaison de ce qui se passait quand le maître jedi affrontait un sith ou utilisait l'art du sabre du Juyo.


Aussi continua t il d'observer et d'ecouter ses confreres et les padawans discuter, jusqu'a qu'il soit intrigué par l'arrivée de la jeune twilec parmis eux. La jeune fille semblait assez perdue et intimidée parmis tout cet entourage, aussi, tout en ecoutant ce qu'il se passait, le visage toujours tourné vers l'ensemble des protagonistes, Horus se dirigea en silence, comme à son habitude, vers la nouvelle venue. Finalement, quand il parvint derriere elle, il put alors voir de prés la scene qui se passa avec les oiseaux. Souriant largement avec affection et bienveillance, Horus s'avança alors vers la jeune fille et posa lentement et delicatement une main rassurante et reconfortante sur son apaule. Il prit ensuite la parole d'un ton calme et amical, tout en recouvrant paisiblement la twilec de son aura bienveillante.

Maître Dhish a bien raison en disant que chacun fait ce qui lui semble juste! Même les siths pensent faire ce qui est juste! Aussi, vous devez bien veiller à ce que "votre" vision de la justice ne soit pas refermée sur elle même et intrangisante, cela serait le meilleur moyen pour passer de justice à tyranie. Tachez de rester toujours ouverts avec les autres, afin de pouvoir voir evoluer votre pensée et votre vision des choses. Car même aprés des années et des années d'aprentissage au sein de la Force, on en sait jamais suffisament. Aussi s'ouvrir aux autres permet d'elargir ses horizons et d'etre ainsi d'autant plus juste.

Pour en revenir aux pouvoirs de la Force et leur utilisation, voyez l'exemle de votre jeune camarade. Elle a entendu ces oideaux crier leur faim, elle leur a donc donner naturellement à manger. La communication avec les animaux est d'ailleur consideré comme un pouvoir du coté lumineux de la Force. Mais pourtant, une autre personne aurait pu utiliser la faim des oiseaux qu'il entendait afin de les pieger. L'utilisation de la Force pour des motifs different est donc valable dans les deux sens, ce n'est pas parce que les moyens utilisés ou vos raisons sont bons que votre resultat le serra.

Prenez l'exemple d'un riche entrepreneur qui donne des maisons en trop aux pauvres afin que ces derniers se mettent alors à acheter les produits d'amenagements qu'il vent afin de les delester de l'argent qu'ils gardaient auparavant pour d'autres choses plus utilitaires. L'action est louable en soi alors que la raison ne l'est pas.

Et dans l'autre sens, prenez le cas d'un homme misereux qui est contrain une fois de tuer pour nourir sa famille morte de faim. Ece que d'aprés vous, cet homme doit etre puni et consideré severement ou pas?

Sans savoir pourquoi, un maître Jedi s'approcha de Saphira et déposa doucement sa main sur son épaule. Il devait sentir ses sentiments conflictuelles. Elle le laissa faire et se sentit soudainement plus calme et moins nerveuse. Il se mit alors à parler et elle l'écouta attentivement. Il disait que le langage des bêtes appartenait au côté lumineux de la Force, puis il continua de parler. Saphira secoua la tête à un moment donné. Elle ne profiterait jamais de la faiblesse des animaux. Elle ne pourrait jamais leur faire de mal. Le Maître continua de parler et les mit devant une situation fictive. Elle réfléchit pendant un petit moment. La situation de l'homme affamé ressemblait tellement à celle qu'elle avait vécu étant plus jeune. Elle parla ensuite timidement.

-Sur Ryloth, moi et ma bande, on a souvent fait des choses dont on n'était pas très fier. Mais, il fallait bien manger. On a volé et escroqué des riches mais, j'ai toujours refusé de m'en prendre à des pauvres. J'étais responsable de cette bande. C'était à moi de leur trouver à manger et un endroit sûr où dormir à l'abri des esclavagistes et des autorités. J'ai eu cette responsabillité de l'âge de 7 à 12 ans. Encore aujourd'hui, je m'inquiète pour eux et je crains pour leur sécurité.

Elle regarda le maître Jedi et poursuivit sur la situation fictive.

-L'histoire de l'entrepreneur me fait penser à ces riches qui n'hésitent pas à escroquer les gens pour accroître leur richesse. Le fait de donner des maisons aux pauvres est bien. Ce qui l'est moins, c'est de profiter de la dette morale qu'ils auront envers lui. Pour l'homme affamé, s'il éprouve du remord à son geste, je ne serais pas porté à le juger trop sévèrement. J'ai connu sa situation alors, je peux facilement le comprendre. Un meurtre n'est pas excusable mais, les circonstances l'entourant peuvent atténuer la punition.

Elle regarda le Maître Jedi. Elle ne savait pas si ce qu'elle venait de dire était bien. Après tout, elle ne se considérait pas encore assez bien pour être une Padawan. Mais, peut-être se jugeait-elle trop durement, avec trop de sévérité? Elle était convaincu que les Jedi ne voudraient jamais d'elle s'ils connaissaient son passé. Mais, peut-être que cela n'avait pas d'importance pour eux? Elle décida de poser la question au Maître qui lui tenait l'épaule. Elle ne le saurait pas si elle ne disait rien.

-Vous vous demandez sans doute pourquoi je n'ai pas la même tenue que les autres. C'est que...je ne crois pas mériter le titre. Disons que...je...sur Ryloth...je n'étais qu'une escroc et une voleuse...même si c'était pour nourrir ma bande...je...

Elle ne pu pas finir sa phrase tellement la gêne était grande. Elle détestait se faire juger pour ses actions par des gens qu'elle ne connaissait pas.

Un petit rire croissant se fit alors entendre, c'était encore Orphéus qui riait, sans trop savoir pourquoi, il savait ce qu'avait vécu la fille, sans même lui avoir parlé ou pénétré son esprit, après tout, lui aussi était un gamin des rues il y a bien longtemps, il avait volé plus de crédit dans sa jeune carrière qu'un rodien à un Hutt.

- Penses-tu vraiment que tu n'as pas ta place ici ? Et si je te disais que certains d'entre nous ont déjà fait les même "erreurs", même si ce mot est bien trop fort pour ce qu'il représente... que toi dans ce temple, le croirais-tu ? Penserais tu alors que ton cas est impossible a résoudre et que tu ne mérite définitivmeent pas ta place ici ?

Il passa ensuite à la réponse par rapport à la vision de l'enfant.

- Les circonstances atténuantes, elles vallent beaucoup en notre monde, elles nous permettent de nous sauver la vie parfois. Sans quoi, nombre d'entre nous serais hors la loi car en effet, beaucoup de Jedi ont par le passé dû tuer, à tort ou à raison et c'est la Force qui nous puni, la justice est la notre, pas celle de la galaxie. Et quand bien même un meurtre n'est pas excusable, toute personne peut obtenir la rédemption et le pardon du monde.

Enfin il revint au premier sujet, à l'instar de Saphira.

- Et maintenant si je te disais que sur Nar Shaddaa, dans une époque bien lointaine que personne ici n'a vécu, j'ai moi aussi dérobé nombre de richesses à des riches comme à des pauvres, ce, en utilisant la Force et dans le seul but de me nourir, ainsi que mes camarades, frères et soeurs de galère. Alors qu'aujourd'hui je suis un Maître Jedi reconnu et relativement considéré dans cet Ordre ? Penses-tu qu'un que toi non plus tu ne peux obtenir la rédemption pour tes fautes et améliorer le quotidien de tout un chacun en devenant quelqu'un de bien à tous égards ? Comme je l'ai plus ou moins fait ? Voire peut-être mieux que je ne l'ai fait ?

En regardant le maitre Vahalor, Elora sentit que quelque chose changea en lui. Cela ne dura pas longtemps, mais elle ne comprenait pas ce qu'elle avait ressentit. Cela l'intriguait et l'inquiétait en même temps. Elle lui poserait la question dès qu'elle en aurait l'occasion. La petite fille observa les autres padawans présents et il lui semblait qu'elle était la seule à avoir sentit cela. Elle reporta son attention sur la discussion. Mais cela ne dura pas longtemps. Alors que Maitre Dhish expliquait qu'il existait des jedi gris, la petite miraluka entendit des oiseaux pas très loin d'elle. La fillette s'approcha doucement vers Saphira. Comme à son habitude, elle s'était désintéressée du cours pour observer quelque chose d'autre. Quelques minutes passèrent et la voix d'Horus attira de nouveau son attention sur le cours et la fillette l'écouta attentivement. De nouveau il leur posa une question à laquelle Elora commença à réfléchir. La twilek expliqua comment elle avait vécu et répondit à la question de Maitre Vahalor. La petite miraluka était d'accord avec elle. En même temps, Elora sentit que la twilek était gênée. Elle disait ne pas mériter le titre de padawan. Mais la petite fille pensait le contraire. Saphira méritait autant ce titre que les autres et elle, elle le voyait en la regardant. Son aura était blanche et innocente. Maitre Dhish prit alors la parole et posa de nouvelles questions à la petite twilek. La fillette commençait à écouter le cours d'une oreille distraite. Elle commençait à trouver le temps longs. Puis ce fut un padawan beaucoup plus âgé qu'elle qui prit la parole. Finalement, la petite fille reporta son attention sur les oiseaux qui mangeaient du pain. Ce n'était pas que le cours était inintéressant, mais à entendre les autres padawans parler de leur passé, de chez eux, elle fut envahit par une vague de tristesse. Sa famille lui manquait toujours malgré le fait que cela faisait quelques jours qu'elle était arrivée. Alors, elle préférait essayer de penser à autre chose, mais cela n'était pas facile pour elle. Tout en jouant avec un brin d'herbe, la fillette dit à Saphira :

"Tu sais, ils ont raison. Tu mérites autant que les autres d'être une padawan. Tu es quelqu'un de bien. Je le sens et je l'ai vu dans ton aura."

Elora se tut et reporta son attention sur le brin d'herbe avec lequel elle jouait. Elle espérait qu'elle n'avait pas fait de bêtises en prenant la parole et en disant ce qu'elle pensait. La fillette avait dit la vérité. Ce n'était pas parce que Saphira avait été une petite voleuse qu'elle n'avait pas le droit de devenir une jedi.

La conversation avait complètement viré de bord. Maître Don ne savait pas si le message était clairement passé dans les rangs des padawans, au sujet des expériences à traverser. Il espérait cependant que pas mal d’entre eux retiennent la leçon, car elle leur servirait pour leur carrière toute entière, s’ils y prenaient garde.
Il regarda la scène de la petite fille avec les oiseaux. Il ne la connaissait pas, mais il se voyait réjoui de constater que les padawans ne manquaient jamais de solidarité entre eux. Ils prenaient la parole à tout âge pour apporter leurs points positifs au débat. Certains d’entre eux seraient sûrement un jour de grands penseurs… Son visage s’était éclairé d’un sourire. Il reprit la parole.

- Il va être l’heure pour nous tous de rejoindre la cantine, les enfants. J’espère que ce petit cours vous aura plu. Il y en aura d’autres, pour ceux que ça intéresse. Je laisserai comme pour aujourd’hui un petit mot dans le hall d’affichage pour vous transmettre les dates et horaires des prochains cours.

Il aurait bien sûr aimé leur dire tout-de-suite « revenez demain ! » mais c’était impossible. Maintenant qu’il était Maître du Conseil, son emploi du temps devenait compliqué. De plus, il avait toujours cette mission sur Dagobah à préparer !

- Néanmoins, pour ceux qui veulent progresser dans ce domaine, je vous conseillerais un exercice simple de méditation. Il est bien sûr facultatif, mais il vous aidera certainement à surmonter toutes les difficultés que vous pourriez rencontrer en ce moment même, de quelque ordre qu’il soit, dans vos têtes. Il s’agit simplement de vous trouver chaque soir un petit endroit tranquille pour méditer. Asseyez-vous de manière confortable, mais sans qu’il soit possible de vous endormir dans cette position : s’asseoir en tailleur par exemple.

Il se demandait si on l’écoutait vraiment, certains d’entre eux chahutaient, parlant des oiseaux, entre autres. Il poursuivit tout-de-même.

- Respirez profondément, en vous concentrant sur le chemin de l’air, et avec patience, attendez le moment où vous vous sentirez parfaitement enveloppé de sérénité. Lorsque ce sera le cas -et il vous faudra parfois plus d’une heure de respiration lente et mesurée- alors vous vous aborderez dans votre esprit les questions que vous auriez pu vous poser dans la journée au sujet de situations plus ou moins angoissantes ou juste embarrassantes… Vous verrez que les questions se poseront toutes seules, et que les réponses en découleront tout simplement. Sorti de cette méditation, vous saurez exactement quoi faire la fois suivante, lorsque la situation se représentera !

Il savait que les plus calmes d’entre eux tenteraient l’expérience. D’autres, trop jeunes, trop distraits ou trop agités, ne pourraient pas. Mais il fallait exploiter le potentiel de chacun.

- La prochaine fois que nous nous verrons, je veux que vous me disiez ce que cet exercice vous aura appris !

Il leva les mains, paumes ouvertes.

- Je vous souhaite une bonne journée à tous. Nous nous reverrons bientôt !

Avec un grand sourire, il salua l’assemblée avec un mouvement de tête pour enfin traverser lentement le parc, en direction de la cantine.

*Ah, la jeunesse. Ils ne savent pas encore ce qui les attend… Moi, si. Un bon plat de won-won tout juste sorti du four.*

Orphéus regarda la foule se disperser, certains n'écoutaient plus, d'autres avaient écoutés avec attention l'exercice qu'avait préconisé Maître Don, Orphéus quant à lui irait aussi méditer, comme à son habitude dans les Jungles de cette planète, il reviendrait sans doute lors de la prochaine assemblée mais il se dit qu'il devrait se mettre alors à l'écart, certains avaient été perturbés par son utilisation de la Force et il ne pourrait leur expliquer à tous comment et pourquoi il pouvait faire cela mais aussi comment et pourquoi il valait mieux pour un Jedi éviter de savoir faire cela.

Maître Don parti de son côté, sans doute pour manger, il prenait la direction du réfectoire après tout, l'Annoo-dat lui n'avait pas faim, il préféra donc partir directement vers les Jungles. La jeunesse se savait pas ce que lui réservait la vie à part de nombreux apprentissages, même aujourd'hui, un vieux Maître de 92 ans, encore sain de corps et d'esprit avait ré-apprit quelques petites choses, qu'il avait oublié depuis longtemps, trop sans doute.