Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Dranor est l’un des seuls, parmi les vaisseaux légers, à avoir réussi à tirer son épingle du jeu pour en ressortir à peu près indemne. Et puis, soudain, il reçoit un ordre bien étrange : poursuivre un petit chasseur qui semble s’être échappé d’un croiseur Sith. Quelqu’un d’important, peut-être ?

Noval Artyss qui essaie de s’enfuir, rien que ça ! C’est par dépit que le Sith a accepté de laisser le commandement à Darth Ynnitach, puisqu’il a failli à sa mission d’empêcher les Jedi. Mais il reste une dernière tâche : s’échapper en un seul morceau… Et si possible sans dévoiler son identité ?



Seuls les joueurs Darth Araya et Dranor Darinson sont autorisés à poster dans ce sujet.
Ordre des posts : Araya - Dranor
S'agissant d'un combat sans dé, vous serez départagés sur la qualité et la pertinence de vos RP, ainsi que l'originalité et l'intelligence de vos idées. Soignez donc bien votre écriture !

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Vu comment les choses évoluent, il est grand temps de quitter le navire avant qu’il ne sombre corps et biens ! Une conclusion s’imposant d’elle-même au Sith, lequel s’empresse de quitter le pont de commandement de l’Intimidant, sans dire un mot à qui que ce soit. Nul doute que le bâtiment ne tarderait pas à subir le même sort réservé au Léviathan, si la flotte républicaine continue de faire montre de cette détermination implacable à croiser le fer, encore et toujours, bravant les dangers à tour de bras. Crever la gueule ouverte et le sabre à la main est une chose, mais laisser sa peau dans ses conditions-là, très peu pour lui… S’il a accepté de servir à bord de la flotte impériale pour mener à bien les plans de la Dame noire, il n’a pas non plus signé pour se faire vaporiser d’une manière aussi banale, entouré de clampins prêts à sacrifier leurs vies en défendant un idéal auquel il n'accordait qu’une importance secondaire, en fin de compte. De toute manière, il faut reconnaitre ce qui est ! Depuis qu’il a fait la rencontre de cette Darth Ynnitach, bercée par ses propres prétentions et ses airs supérieurs, elle ne lui avait causé que de l’embarras, et pour en retirer quoi, au final ! Rien de rien, hormis risquer sa peau, bien entendu ! Marchant jusqu’au turbolift, il entend déjà sa voix taraudée de reproches lui assener que l’Empire n’a pas besoin de lâches et de perdants dans son genre ! Ah, la belle affaire ! Alors autant que Darth Araya garde ses distances désormais, en s’occupant de ses affaires sans se soucier de quoi que ce soit d’autre. En un mot, faire le mort : voilà un projet qui mérite qu’on s’y attarde vraiment !

* Tiens, une de perdu ! * pense Araya en s'amusant de voir plusieurs navettes de classe Herald alignées sur la baie d’embarquement, identiques en tout point à celle qu’il avait… " égaré " sur Nam Chorios. Sans se soucier de l’agitation des techniciens courant et hurlant à tout-va des ordres dans leurs comlinks, il embarque à bord de l’une d’elle et rejoint la cabine de pilotage. Quelques minutes plus tard, l’appareil file aux antipodes de l’affrontement, laissant derrière elle Artorias, le champ de bataille, et une gigantesque explosion dont l’onde de choc se fait sentir jusque sur le fuselage de l’appareil : l’Intimidant vient d’être réduit en poussière, avec probablement des milliers d’hommes à son bord. A coup sûr, le commodore Poliakof en fait partie, n’ayant jamais vraiment voulu désister son poste en abandonnant ses hommes à leur triste sort. Un gars droit dans ses bottes, cet officier, que l’honneur a dû commander de servir jusqu’à son dernier souffle. Sûrement qu’il en faut des comme lui, inspiré par l’honneur de sa fonction, son grade aussi, et le fait de servir d’exemple à tous ceux qui défendent une cause jusqu’au bout. Un brave, en somme.

* Paix à son âme… * songe-t-il en programmant le pilotage automatique, direction Arkania, puis retire son casque avant de passer les mains dans ses cheveux pour les plaquer légèrement avant d'avoir l’idée d’inspecter les compartiments de l'engin voguant vers de meilleurs auspices, à la recherche d'un quelconque liquide pour se désaltérer. Quand soudain, un tintement strident résonne dans la cabine, accompagné de quelques loupiotes virant au rouge en clignotant. Aussitôt, l’arkanien se réinstalle aux commandes, et s’aperçoit, inquiet, que l’annulation de la procédure de saut en hypersespace est la cause de l’alerte signalée. Il ne tarde pas non plus à s’apercevoir qu’un engin de type transporteur léger s’approche de sa position : compte tenu de son cap, il n’y a pas de doute possible, le Sith est bel et bien dans son collimateur !

« Mais pourquoi il faut que ça m’arrive A MOI ! A MOI, hein ! C’est bien ma veine ! En plus de ça, je parie que ce gugusse est un as du manche, chanceux comme je suis ! Quelle poisse ! » rogne Araya se hâtant de repasser en contrôle manuel. Un coup d’œil sur les jauges d’énergie… rien à signaler. La vitesse d’approche du visiteur impromptu fait que la distance séparant les deux engins s’amenuise de seconde en seconde, il est grand temps de se faire une idée sur ses intentions, même s’il ne se fait aucune illusion à ce sujet. Virant de bord en décélérant brutalement, la boucle décrit par la manœuvre de retournement est serrée au possible. Le Sith ne compte pas un seul instant s’adonner au jeu du chat et de la souris, du poursuivant et du poursuivi. Poussant les réacteurs au trois-quarts de leur puissance, histoire de garder une marge d’accélération optimale, il s’applique à monter progressivement en chandelle en s’alignant sur la trajectoire du vaisseau, de manière à éviter une confrontation frontale, à laquelle seuls les plus téméraires des pilotes se livrent, et s’ouvrir le champ en cas d’attaque directe. Le navordinateur ne tarde pas à afficher les données relatives au type d’appareil venant à sa rencontre : un transport corellien type XS, le favori des contrebandiers et des hors-la-loi en tout genre… « Mais qu’est-ce qu’il peut bien vouloir, ce zozo-là ? » s’étonne-t-il en ouvrant un canal de communication :

« Navette impériale à transporteur corellien, on peut savoir ce qui vous prend de me suivre à la trace comme vous le faites ? » demande-t-il sur un ton passablement agacé, gardant un œil sur le scop et la modélisation du vaisseau en vol, changeant sensiblement de trajectoire.
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Plusieurs alarmes retentissaient, illuminant d'un rouge criard et pulsant le cockpit du cargo corellien. Mâchouillant nerveusement son cigare dont la cendre virevoltait mollement dans l'air sous gravité zéro du poste de pilotage, le contrebandier avait lâché un retentissant : "Ciao bella!" à l'encontre de la pilote sith dont il était finalement arrivé à bout après un long combat laborieux. Le capitaine Darinson n'avait pas jugé utile de faire exploser son vaisseau, il l'avait sérieusement endommagé et puis après tout, cela permettrait sûrement de mettre une fois de plus en avant sa réputation de super crack. Qu'à cela ne tienne! Le jeune homme originaire de Tatooine s'était éloigné de sa cible après avoir fermé son poing et levé son majeur bien droit en direction du cockpit de Xarkan, une sorte de petit salut d'adieu amical.
Elle s'était bien battue, alors pourquoi la tuer? C'était inutile, pourtant il était vrai qu'elle avait sérieusement blessé son précieux vaisseau à la carlingue jaune cuivré. Mais bon, il avait accompli ce pourquoi il était venu. Une partie de la flotte jedi avait subit de gigantesques pertes, et il faisait partie des rares vaisseaux survivants.

"Bon mon vieux Dranor, repli stratégi..."

"Gunslinger Leader vous me recevez?"

Grésilla une voix masculine dans l'intercom du cockpit. Levant les yeux vers le plafond, un brin excédé, le contrebandier passa sa paume sur sa joue recouverte d'une éternelle barbe de trois jours, puis après un instant d'hésitation, regardant une bouteille de whisky qui flottait près de lui, Dranor répondit finalement.

"C'est pas la peine de rajouter 'Leader'... Y'a plus que moi de vivant dans le groupe..."

Balança ironiquement le capitaine au microphone, alors que son interlocuteur ne lui laissa pas une second de répit.

"Une navette de classe Herald s'est échappé d'un croiseur sith, vous avez pour ordre de l'intercepter. Vous collationnez ?"
Spoiler:
Regardant sa bouteille de whisky errer autour de lui de son regard azur, le contrebandier l'attrapa de sa main cybernétique avant de l'ouvrir et d'en boire une longue gorgée brûlante.

"Oui....je suis entrain de me taper une putain de bonne collation! A la tienne mon gars!"

"..."

"Bon... Bon... Ça va bordel... Vecteur d'approche?"

"Un sept quatre, décimal huit deux zéro. Capitaine... Nous le voulons vivant..."

"Bon coutez' moi je suis pas militaire, alors un petit "s'il vous plais" ça vous écorcherais pas la gueule hein?"

Fallait tout de même pas pousser! On lui demandait de risquer une fois de plus sa vie, alors que son vaisseau battait de l'aile... Cela commençait à lui courir légèrement sur le haricot magique. Oui, son haricot était bel et bien magique, c'était du moins l'avis de plusieurs femmes qu'il avait côtoyé durant sa vie bien remplie de jeune trentenaire... Mais revenons aux choses qui nous intéressent vraiment, enfin cela dépends du point de vu...
Une navette de classe Herald, une trentaine de mètres de long, un armement léger comprenant deux turbo-lasers. Bon... Les deux pilotes allaient à peu près jouer dans la même cour, et il serait toujours moins maniable que le vaisseau de Xarkan, autant voir la bouteille de whisky à moitié pleine.

"S'il vous plaît...capitaine Darinson..."

Grinça légèrement la voix de l'opérateur radio, arrachant un sourire joyeux au contrebandier qui suivit le vecteur d'interception, compilant également les données sur son détecteur de menaces.

"Et ben voilà quand tu veux vieux! Allez... C'est partit! Gunslinger terminé."

Poussant la manette des gaz légèrement en avant, histoire de pouvoir donner un peu de répit à ses deux moulins, le capitaine esquivait les carcasses et autres épaves disséminées sur ce qui était encore quelques minutes plus tôt un champ de bataille. Un sourire illumina le visage du capitaine, il avait repéré la fameuse navette qui essayait de rejoindre un probable point de coordonnées de saut hypersaptial. Faisant un rapide tour des systèmes, Dranor estima que son vaisseau pouvait encore s'en donner un peu à cœur joie, les moteurs avaient reprit leur température normale, les lasers et turbo lasers étaient opérationnels, mis à part une des deux tourelles dont il ne restait pas vraiment grand chose, les boucliers déflecteur avant et arrière quand à eux, s'était rechargés. On était repartit pour un tour, prenant donc la navette de classe Herald en chasse, le contrebandier s'aperçut bien vite qu'il n'était pas passé inaperçu. Le pilote adverse vira sec sur la gauche, remontant à la verticale dans une chandelle à angle d'attaque élevé. Le ton était donné, le contrebandier le poursuivit jusqu'à se placer sur son flanc, dans une sorte de formation improvisée. Le commutateur de communication courte portée clignota, et là une voix légèrement irritée, l'interrogea sur ses intentions. Du haut de sa prestance naturelle, le capitaine Darinson lui répondit tout de go:

"T'as vraiment pas une petite idée? T'es sur? Attends, je te rafraîchis la mémoire: y'a eu une bataille spatiale, les Sith contre la République, et en fait il s'avère que ton tas de boulons a quitté un croiseur sith. Donc dans la logique des choses..."

Le jeune homme arma la tourelle qui se braqua vers le vaisseau impérial le tenant en joue. Reprenant son petit laïus, cette fois le contrebandier fût largement plus explicite. Il ne savait pas à qui il avait à faire, mais il devait être important, tout du moins assez pour que le contrôleur de vol lui demande de l'intercepter, et surtout vivant. Décidément tout cette situation était des plus étrange... peut être était-ce un officier Sith? ou une connerie du genre? Darinson ne le savait pas, et ce n'était surement pas le gars de l'armée Républicaine qui allait lui donner des infos, mais s'il était patient, il arriverait probablement à savoir à qui il s'adressait. Enfin pour l'instant, il valait mieux mettre les choses au clair, ce qu'il fît plutôt brillamment.

"Bon je vais pas te faire un dessin... Moi j'ai une petite chérie à retrouver après! Alors écoute Polo je vais te la faire courte, j'ai pas envie de perdre mon temps. Je suis pas d'humeur jovial, soit tu change de cap en direction de la flotte Républicaine, ou je te troue la paillasse."

Dranor s'attendait à ce que le vaisseau sith ralentisse brusquement, Darth Xarkan lui avait déjà fait le coup et, la main sur la poignée des gaz, Dranor s'attendait à freiner d'urgence. Si combat il allait y avoir, le contrebandier n'allait pas faire mu-muse longtemps avec lui, il voulait juste remplir ce pourquoi il était venu ici et foutre le camp au plus vite de toute cette merde.
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Ni l’un ni l’autre ne peuvent plus compter sur le moindre effet de surprise quant à leur phase d’approche, ce qui n’est pas pour déplaire à l’arkanien. Il faut bien l’avouer, c’est la première fois qu’Araya prend part à une joute spatiale, qui plus est dans le cadre d’un mano a mano avec en face, un adversaire probablement bien plus chevronné en matière de pilotage qu’il ne l’est. Ô bien sûr, il faut savoir faire anticiper n’importe quel cas de figure, quand on se vante d’être un seigneur Sith ! Une chose est sûre : si jamais il parvient à se tirer de ce pétrin en un seul morceau, il se fait la promesse, peu importe le temps que cela prendra, de se trouver un vaisseau et un pilote digne de ce nom pour ne plus avoir à se retrouver dans ce genre de galère ! Et la Force, dans tout ça ?! Est-ce qu’Elle viendra à son secours et lui prêter main forte en l’aidant à se débarrasser de ce gêneur impromptu ? Rien n’est moins sûr. Comment ses pouvoirs pourraient avoir une quelconque incidence sur les cours des événements, à cette échelle ?! Autant faire face avec les moyens du bord et essayer de tirer son épingle du jeu, après tout, rien n’est jamais perdu d’avance ! S’il pêche par un manque de pratique, au moins, il connait sur le bout des doigts les limites et les points forts de cet appareil, c’est déjà ça... A défaut d’une manœuvrabilité et d’une réactivité hors-pair, l’engin compense par une carlingue renforcée et un système de propulsion d’une fiabilité à toute épreuve.

Voilà qu’en prime, cet empêcheur de tourner en rond se paye le luxe de jouer carte sur table, bien décidé qu’il est à lui pourrir la vie, en venant ni plus ni moins le capturer pour le compte de la République ! Rien que ça ! Pourquoi pas, après tout, chacun est libre de tenter sa chance, que ce soit dans l’espace ou sur la terre ferme ! Reste à savoir qui sera le dindon de cette farce cosmique… A coup sûr, le gars n’a pas la moindre idée de qui est aux commandes de la navette, et s’en moque sûrement pas mal. Hormis le fait qu’il appartienne à l’Empire, cette seule information lui suffit amplement pour savoir ce qui lui reste à faire : obéir aux ordres, comme un bon soldat, le sens du devoir en moins, plus appâté par le gain de réputation, ou simplement pécunier, qu’autre chose. A peine commence-t-il à jacter que la voix nonchalante du boute-en-train piaillant ses inepties lui tape sur les nerfs. Aucun doute à avoir, un type capable de déblatérer à la volée autant d’âneries en un laps de temps aussi court aime forcément s’écouter parler ! L’archétype du contrebandier qui court après les crédits et se la joue à l’aise en toute circonstance, tel est le portrait qu’Araya brosse à la hâte du protagoniste cherchant à l’asticoter. Pour couronner le tout, ce grossier personnage le tutoie comme s’ils avaient élevé les robas ensemble ! «
Non mais j’vous jure, tout fout l’camp ! » soupire l’arkanien, en faisant les dernières vérifications des systèmes de bord. Seulement voilà, il y a un hic, et de taille : le bonhomme à l’autre bout de la console se contrefout royalement des jacasseries de commère puant le réchauffé à plein nez que l’autre baroudeur lui sert en guise de plat principal. * Inutile de gaspiller ma salive avec ce genre d’énergumène * pensa-t-il en fermant les canaux de communication, histoire de couper court à la discussion. A quoi bon vouloir raisonner quelqu’un qui s’est déjà mis martel en tête d’imposer la loi du plus fort, le Sith est bien placé pour le savoir… Au final, le seul avantage qu’il a sur son opposant tient au fait qu’il est prêt à tout pour ne pas se laisser capturer vivant, préférant largement qu’on lui fasse sauter le caisson plutôt que de subir une telle humiliation !

Les marqueurs de ciblage l’avertissent que les systèmes d’armement du transport corellien viennent de le prendre pour cible. Ce téméraire veut de l’action, il va en avoir, et plutôt deux fois qu’une ! La trajectoire d’approche latérale du boucanier n’est pas la plus idéale s’il compte verrouiller l’objectif avant de l’arroser d’un tir nourri, mais elle peut très vite s’avérer dangereuse, s’il parvient à se placer dans son sillage en lui collant au train. Surtout ne pas lui laisser la moindre initiative, mais prendre les devants, et faire la maximum pour l’empêcher de prendre ses marques : une chose plus facile à dire qu’à faire ! Se calant au fond de son siège, la navette commence à chalouper négligemment avant de piquer brutalement du nez, accélérant au maximum tout en décrivant une série de virages courts entrecoupés de vrilles alternant les sens de rotation. Son poursuivant arriverait-il à suivre la cadence, ou se ferait-il décrocher par cet enchainement de manœuvres, typique d’une dérobade en règle ? Il ne tarderait pas à le savoir !
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Le pilote de la navette que le contrôleur Républicain avait demandé à Dranor d'intercepter, ne daigna même pas lui répondre. Le Capitaine regarda le voyant jaune de communication local clignoter rapidement, signe que le pilote ennemi avait bien reçu son message. Pourtant, celui ci s'éteignit brusquement au bout de quelques secondes, l'enfoiré lui avait tout simplement coupé le sifflet ! Au moins Xarkan avait daignée lui parler un petit peu, histoire de... d'apprendre à se connaître ? Non pas vraiment... plutôt de se provoquer mutuellement, comme de vrais hommes, enfin presque, vu que...la sith était une femme, enfin du moins en apparences...
Mais bon sang, quel flagrant et grave manque de politesse que lui offrait son adversaire VIP ! Le Capitaine lui, avait pourtant été très polit, il n'avait pas même tiré un coup de turbolaser. Il s’était certes un peu échaudé, mais de là rompre la communication comme cela, sans même lui faire un petit coucou, c’était tout bonnement scandaleux !

''Toi mon gars... T'es un putain de mal élevé... Je crois que t'a pas la conscience tranquille...''

Rallumant de son zippo le cigare éteint accroché au coin de sa bouche, le Capitaine Darinson tira une bouffée, soufflant la fumée bleuté par son nez, légèrement en pétard. Puis allant retirer la sécurité du tir automatique de la tourelle braquée sur le vaisseau de classe Herald, le contrebandier se ravisa. Après tout... il se devait de rester magnanime, au moins... quelques minutes... Mâchouillant nerveusement son cigare, le jeune homme trouva tout seul la raison de l'indifférence de l'adversaire : il devait lui avoir fait peur! Ce qui le fit sourire. Alors que Dranor se cala un peu mieux dans son fauteuil en cuir de Capitaine, et soupirant en y repensant, même si ce n’était pas la vrai raison, ce n’était pas plus grave que ça, cela flattait bien assez l'ego du jeune trentenaire. Du moins assez pour le faire rire comme un petit garçon qui aurait préparé un vilain tour à son papa. Pour replacer un peu plus les choses dans leur contexte, à cet instant précis, Dranor était le petit garçon, prêt à faire redescendre violemment le crique hydraulique alors que le papa était en train de faire le changement d'huile sous le speeder. C’était certes imagé, mais très vrai.

Mais, contre toute attente, le vaisseau plongea dans le vide interstellaire. Légèrement surpris, c'est avec un léger temps de retard que le contrebandier piqua lui aussi pour tenter de le suivre.

"Manifestement, pour la reddition c'est râpé... Fais chier... j'avais juste envie de me casser d'ici moi... Allez capitaine... Retourne une fois de plus au turbin..."

Le contrebandier commençait doucement mais tranquillement à s'énerver, ce n'était pas « sa » guerre à proprement parler, lui était venu pour le challenge, pas pour faire des heures sup'. Poussant les propulseurs à leur régime maximum pour essayer de retrouver toute trace d'un contact visuel, le jeune pilote début trentaine, regarda l’écran radar d'un haussement de sourcil. Le gars d'en face était plutôt vif, et faisait des manœuvres évasives compliquées, le combat promettait d'être une fois de plus relevé au tabasco... Écartant de sa main la bouteille de whisky flottant autour de lui dans l'air ambiant, le contrebandier se pencha en avant par dessus les commandes de pilotage, cherchant de nouveau à établir un contact visuel avec son adversaire. Les radars, c'était très bien quand cela marchait, et d'autant plus qu'après la bataille, l'espace était pollué de carcasses et autres débris de vaisseaux, laissant l'écran du détecteur parsemé de parasites en tout genres.  Son regard azur,  malgré le noir intersidéral, se fixa sur un reflet de carlingue en rapide mouvement. Le gus filait à toute allure. Bon sang où pensait-il aller de la sorte ? Peu importait, si il voulait filer, c’était sans compter sur la détermination du contrebandier Tatooinien, qui plongea à la poursuite du fugitif. Esquivant deux gros morceaux de ferraille pesant sûrement quelques milliers de tonnes, le cargo Xs fondit une fois de plus vers le vaisseau de classe Herald, cette fois pas d'intimidation, il fallait y aller avec de la force brute. De ses doigts synthétiques, il releva la commande du « master arm » et le réticule rouge de visée holographique flottant devant la vitre du cockpit se ralluma. Allez ! Place aux professionnels ! Dranor n’était peut être pas un pilote de guerre, mais il en avait sous le chapeau, malgré la fatigue qui commençait doucement mais sûrement à le ramollir.
Enfin ! Ne pas se laisser abattre ! Aussi bien au sens propre que figuré. Le vaisseau du pilote inconnu était trop loin pour que le contrebandier puisse l'accrocher au radar pour lancer le guidage de tir automatique, à présent il fallait y aller en manuel, à l'ancienne, en gros : à la main. Plissant son œil bleu azur, le jeune pilote attendit que la petite forme métallique virevoltant de droite à gauche avec frénésie rentre en ligne de mire du viseur. C’était très compliqué, beaucoup plus qu'avec Xarkan. Le pilote était-il lui aussi un sith ? Avec ses super pouvoirs ? Vu ses manœuvres, probablement. Ce qui fit grincer des dents le Capitaine, ce coup ci, c'était une plus grosse pointure. Les index du jeune homme s’abattirent sur les détentes des commandes, alors qu'un déluge d’énergie pure s’échappa de la gueule de ses turbolasers, traversant l'espace en direction de son ennemi.


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A croire que la situation manque singulièrement de piquant pour qu’il faille en rajouter une couche, et une sacrée ! Face au stress, Araya serre machinalement les dents, les doigts crispés sur le manche, en s’apercevant que bon nombre de débris parsèment la zone et décrivent des courses aussi fusantes qu’erratiques. La plupart, insignifiants, sont à peine visibles à l’œil nu, alors que les plus imposants ont la taille d’une nacelle de sauvetage, aisément repérables a priori. Si les effleurer d’un peu trop près suffirait à faire dévier l’appareil de son cap, percuter l’un de ces obstacles de plein fouet, et rideau ! La fête est finie ! Autant dire que la moindre seconde d’inattention au mauvais moment, et la partie de voltige se termine illico presto sur un game over magistral ! Dans ces conditions, impossible d’enclencher le correcteur automatique de trajectoires avec l’autre zigoto qui ne tarderait sûrement pas à lui coller au train. Il est donc tenu de garder le contrôle manuel des commandes de vol s’il veut, sinon lui échapper, du moins creuser un écart conséquent, le temps de trouver une ouverture pour se retourner et passer à l’offensive. Voler à vue en restant constamment vigilant, éviter les manœuvres trop brusques de façon à anticiper suffisamment tôt une solution d’évitement face à un danger imprévu, tout ça en tâchant de garder une vitesse de croisière constante… Une vraie sinécure pour qui veut tester la solidité de ses nerfs ! Le pilotage, c’est bon pour les têtes brûlées et les dépressifs en manque de sensations fortes !

A côté de ça, les instruments de navordination indiquent la distance séparant la navette pilotée par l’arkanien des coordonnées du point d’ancrage de saut en hyperespace, lequel apparait sous la forme d’un losange violet en surbrillance sur l’un des écrans de navigation. Un peu plus de six klicks... Six klicks, un écart si ridiculement petit qu’il comblerait en un peu plus d'une minute, en temps normal. Sauf que là, il continue de s’en éloigner irrémédiablement, et dans ces conditions, il se voit mal pianoter à l’aveuglette sur la console d’astrogation et lancer à la va-vite la batterie de calculs nécessaires pour programmer un nouveau saut. Surtout qu’avec la masse d’obstacles potentiels trainant dans les parages, autant couper les moteurs de suite et croiser les doigts en attendant de se laisser gentiment transborder par qui de droit, telle une vulgaire marchandise illicite saisie par les douanes ! Une cargaison de premier choix, assurément, sans fausse modestie !

Impossible, donc, d’espérer rejoindre cette destination en un claquement de doigt sans que l’autre ne se pointe pour jouer les trouble-fêtes. Dissuasion ou élimination pure et simple du gêneur, il ne faut pas être un génie pour comprendre que la marge d’action d’Araya semble se limiter à ce seul choix. Décidemment, ici encore plus qu’ailleurs, l’espace n’est pas propice aux demi-mesures, aux résignés et encore moins aux diplomates, ni même un endroit où l’on peut se permettre de tergiverser avec l’ennemi pour échanger ses points de vue. C’est le lieu des premières intentions et des revirements de situation, des sueurs froides et des réflexes éclairs, là où ça passe ou ça casse… A l’instant où le Sith se décide à virer de bord en zigzaguant entre quelques amas de ferraille à la dérive, il aperçoit in extremis une série de traits luminescents rouge cadmium striée le côté gauche de l’habitacle, faisant exploser au passage un tas de ferraille à proximité. La déflagration n’est pas sans causer une déviation soudaine de l’inclinaison de la navette du Sith qui tâche de garder son sang-froid. Les boucliers en ont pris un p'tit coup, mais rien de grave, ils tiennent bon, s’empresse-t-il de vérifier d’un coup d’œil sur l’instrument répartiteur d’énergie.

Continuant sur sa lancée, l’engin finit de décrire une large boucle en corrigeant un léger roulis pour se retrouver dans le sens contraire du vecteur d’approche suivi par le transporteur corellien, avec une assiette différente de la sienne. Les propulseurs au maximum, il n’a pas d’autre choix que de lui couper le plus rapidement possible tout angle de tir convenable. Conscient qu’il est sur le point d’offrir au protagoniste une fenêtre de tir pendant une poignée de secondes, Araya va tenter de profiter de quelques débris presque inertes pour se mettre à couvert en louvoyant au raz de leurs faces " cachées " de sorte qu’ils couvrent sa progression. Au moins, le voilà se retrouvant dans le sens de la marche, commente-t-il nerveusement. Un plan comme un autre, et puis autant risquer le tout pour le tout plutôt que de se faire gentiment aligner comme il vient de le faire. Si fuir le champ de bataille reste la priorité des priorités, il ne pourra prendre la tangente s’il engage l’ennemi dans un corps-à-corps, puisque chacun y laisserait forcément des plumes. Dès lors, avec un vaisseau trop gravement endommagé, rien ne dit qu’il pourra tenter un saut en hyperespace en toute sécurité. Dire que le Sith n’est vraiment pas à son avantage dans cette histoire, c'est faire preuve d'un sens de l'observation à toute épreuve ! Il va falloir qu’il la joue fine s’il veut se sortir de ce maudit guêpier !
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La navette de son adversaire ne cessait d'esquiver ses tirs, impossible d'être réellement précis lorsque l'on ouvre le feu sans conduite de tir automatisée. Les traits d'énergie pure zébraient de rouge l'espace intersidéral chargé de débris en tout genre. Tout cela ne s'annonçait guère reluisant, Dranor qui avait secrètement espéré une issue favorable à ce nouveau combat, fût largement déçu. Autant le combat avec Darth Xarkan avait été amusant, il avait d'ailleurs prit un pied monstre à l'affronter, autant sa nouvelle cible commençait à le gonfler menu. Attrapant la bouteille de whisky qui flottait dans le poste de pilotage, le contrebandier s'en envoya une bonne rafale derrière la cravate, terminant littéralement la bouteille. Un peu parce que cette situation lui donnait soif et beaucoup pour oublier dans quel bordel sans nom il s'était foutu. D'une part à cause de l'argent et de l'autre à cause de son ego surdimensionné. Mais bon! Lâchant négligemment la bouteille vide par dessus son épaule, celle ci s'arrêta dans un petit tintement cristallin contre la porte fermée du sas menant sur le couloir. Même plus d'alcool... Tout foutait le camp... 

Le vaisseau de classe Herald aborda un virage serré tout remontant dans sa direction, et Dranor arriva finalement après un petit instant de flottement à le faire entrer dans son réticule de visée holographique rouge vif. Le capitaine pressa une fois de plus sur les commandes de tir. Ses turbo-laser crachant un déluge d'énergie pure, le contrebandier souriait, attendant avec impatience leur impact. Mais son sourire disparut bien vite de son visage, le vaisseau ennemi passa rapidement sous un énorme débris de plusieurs centaines de millier de tonnes alors que le jeune pilote lâcha un retentissant "Putain de saligaud! Ça va pas se passer comme ça tu vas voir!" résonnant dans le poste de pilotage, n'ayant pour unique auditeur que lui même.

Alors que ce qui devait s'apparenter à un bout de carlingue de frégate voir peut être même de croiseur, se cribla d'impacts et se disloqua dans une gerbe d’étincelles flamboyante, le pilote actionna le palonnier de son pied gauche. Le cargo corellien à la carlingue cuivrée glissa lentement dans cette direction, essayant de rester dans un angle d'attaque positif. Le gugusse remontait rapidement dans sa direction, il lui faisant à présent face. La vitesse de rapprochement entre les deux vaisseaux était foudroyante et il n’était pas dans l’intérêt du capitaine dont le pousse pousse était déjà endommagé de répondre à cet affront. Le cargo XS était déjà bien amoché, et même s'il aimait faire du rodéo sur le dos d'un Gundark, le contrebandier, ne trouva pas cette option très appropriée.
Dranor inclina de façon instinctive son vaisseau sur la droite, repoussant les commandes de pilotage vers l'avant, manœuvre qui lui aurait valut quelque G négatifs dans la tronche si le contrôleur de gravité n'avait pas été détruit (Merci Xarkan). Actionnant le palonnier dans l'autre sens, le contrebandier parvint à faire une barrique de combat histoire rester dans l'axe médian du virage de son ennemi. C’était le moment ou jamais d'activer la tourelle restante. Le capitaine parviendrait peut être, à le toucher à travers le rayon de leur virage mutuel. Mais, dans la vie du Tatooinien, rien ne se passait comme prévu, enclenchant la commande de tire, plusieurs panneaux d'alarme se firent entendre, d'un air rageur, le contrebandier s'exclama :

''Mais bon dieux je suis maudit ou quoi ?''

« Surchauffe du circuit de refroidissement R27 » clignotait frénétiquement sur le panneau latéral droit. Dans un excès de colère, le capitaine Darinson balança des coups de pieds frénétique sur le dit panneau. Rythmé par chaque syllabes de sa phrase :

''BON-SANG-DE-MERDE !!!!''

Cela n'arrangerait bien évidement rien, le mal était fait. Un feu s’était déclaré dans la gaine d'un circuit de refroidissement de la tourelle. La chaleur dégagée par tout les tirs depuis le début de la bataille avait fait fondre le circuit. Perdant finalement le contact visuel de son ennemi pour essayer de gérer le feu qui se répandait rapidement dans l'air artificiel saturé d'oxygène, le contrebandier hésita un instant sur la marche à suivre. Puis Son esprit se perdit un instant, une fraction de seconde, il pensa à Zora. Zora....Zora ! Bien sur ! Il allait faire comme par le passé, dépressuriser le vaisseau à l'exception de l'endroit où il se trouvait. Balançant sa main sur le panneau de commande au dessus de sa tête, il ouvrit le sas d’accès extérieur, plongeant l’intérieur du vaisseau dans le froid interstellaire ce qui eu trois effets. Le premier éteindre l’incendie de la gaine de refroidissement, le deuxième de refroidir les moteurs du cargo, et le dernier pas vraiment agréable, de perdre totalement la position de son ennemi sith. Mais dans l'espace, une chose comptait vraiment lors d'un combat : ne pas rester comme un con à se demander ce qu'il se passe, c’était tout juste bon pour se faire trouer la paillasse, et cela ne faisait pas partie des projets du capitaine !
D'un rapide coup d’œil sur le panneau de pannes, le jeune homme eu le plaisir de constater que le feu s’était éteint et que les propulseurs avaient retrouvé une température optimale, ne restait plus qu'à retrouver le fils de pu..

''Woooow !!!!''

S'exclama le contrebandier alors qu'il aperçut une nué de lasers verts fondre sur lui. Faisant virer son vaisseau sur la gauche, lâchant par la même occasion un coup de pédalier dans la même direction. Le cargo Corellien en esquiva quelques uns alors que le reste des tirs vint mourir sur le bouclier déflecteur arrière. Cette fois il avait bien faillit avaler sa chique... mais c’était repartit pour un tour ! Mais cette fois à l'envers, le chasseur était devenu la proie, mais le jeune pilote était plutôt doué pour sa génération, il n'allait pas se laisser faire et allait faire chier des ronds de chapeau à son adversaire.

''Allez mon con... viens... approche...''

Se dit pour lui même le capitaine, alors qu'il se dirigea à pleine vitesse vers un cimetière de vaisseaux de guerre. Croiseurs, chasseurs, frégates et tant d'autres, il ne restait plus rien en état de marche sauf eux deux, enfin... pour le moment.
De sa main cybernétique, Dranor rattrapa son cigare qui flottait autour de lui et le planta une nouvelle fois au coin de ses lèvres entourées d'une barbe de trois jours, ils allaient pouvoir s'amuser un peu.... Un peu plus du moins !

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Comme dit l’adage, jeux de mains, jeux de vilains ! D’habitude, les siennes lui servent à manipuler fermement, mais non sans agilité, la garde de ses sabres, beaucoup moins à s’agripper au manche d’un rafiot, aussi flambant neuf soit-il, qui plus est, jamais dans de telles conditions ! Sans savoir ni pourquoi ni comment, voilà que l’arkanien se retrouve à traquer le transporteur corellien, essayant vaille que vaille de dégager une ligne de tir pour verrouiller son fuselage, aussi profilé. Est-ce à dire qu’il se laisse griser par ses instincts naturels de prédateur, face à l’opportunité de clouer le bec au protagoniste qui ne s’est pas gêné pour mettre ses menaces à exécution ? Il faut croire, curieusement. Quelques secondes avant, il était en train de jouer le tout pour le tout afin de rompre l’engagement, et quitter le champ de bataille le plus rapidement possible, et voilà maintenant qu’il essaye de coller au train de cet illustre inconnu, histoire de lui faire mordre la poussière stellaire ! Est-ce là la meilleure chose à faire ? Probablement pas. Encore faut-il avoir la lucidité et l’aplomb suffisants pour s’en rendre compte, choses que le Sith vient de faire passer au second plan, devant la sensation d’excitation et d’enivrement que son nouveau statut de chasseur lui confère. Et c’est un tort, un de ceux qui peuvent vous coûter très cher !

Concentré à réduire la distance entre lui et sa cible, il fait taire ses canons jusqu’à être sûr de faire mouche, histoire de ne pas s’agacer outre mesure en ratant sa proie, qui ne manquerait pas de railler un tel amateurisme. Se contentant de calquer ses manœuvres sur celles de l’autre pilote, il ne se soucie guère du parcours d’obstacles qui les entoure. Grave erreur ! Trop sûr de lui, Araya ne voit qu’au dernier moment un amas informe de matière occulter brusquement son champ de vision. Virant de trajectoire in extremis, il doit ralentir sa course de manière drastique pour éviter la collision. Curieusement, à le voir de si près, il ne peut s’empêcher de reconnaitre de visu ce qui avait dû être, dans une autre vie, d’imposants réacteurs, presque aussi gros que la navette qu’il pilote. Et puis une idée cisaille son esprit, de celle qu’on exécute de suite de crainte d’y renoncer après y avoir réfléchi. *
Allez, ça peut marcher ! * se galvanise-t-il, un regard plissé vers l’astéroïde artificiel. Redressant sa course d’une courbe ovoïde, il s’emploie à s’aligner sur le cap à suivre en direction du point de saut en hyperespace, et constate que l’autre pilote est suffisamment éloigné pour tenter le coup.

A peine a-t-il pianoté quelques touches sur la console de commande principale que les senseurs, les systèmes de gestion d’énergie et de survie se coupent, rendant la détection d’ondes émises par son appareil quasi impossible, si ce n’est la signature énergétique des réacteurs et de leur transpondeur. Justement, l’arkanien vient de trouver un moyen d’y remédier, ponctuellement du moins, le temps pour lui de creuser l‘écart, une fois pour toute, avec son adversaire. Tirant en rafale sur l’amoncellement de débris qui a failli lui être fatal un instant plus tôt, l’épave du réacteur explose si violemment que la carlingue de la navette est prise de vibrations et de secousses, devenant difficilement contrôlable. Mais Araya s’en fiche : une dernière poussée des réacteurs à plein régime au moment de la déflagration, avant de les couper net, la force d’inertie faisant le reste. L’essentiel du stratagème consiste à profiter du brouillage naturel causé par la déflagration pour se contenter de filer droit et à toute blinde vers la seule forme de salut qu’il lui reste : la fuite en hyperespace… Il n’a plus qu’à croiser les doigts et réussir à parcourir les quelques klicks restants, si possible avant que l'autre ne réalise que ce crash n'en est pas véritablement un. Si jamais cela devait arriver, Araya ne serait même pas en mesure de le savoir, aveugle et sourd à ce qui se passe au-dehors, puisque sans aucun système de détection activé. Bien sûr, il ne pourrait pas s’en passer pour effectuer son saut en hyperespace, à lui de les réactiver au dernier moment afin de profiter le plus longtemps possible de ce camouflage de fortune. En gros, il n’a plus qu’à s’en remettre à la chance, et espérer que l'autre morde à l'hameçon de ce subterfuge qui pourrait en amadouer plus, en lui laissant croire au sort funeste d'un pilote manquant indubitablement de pratique en matière de pilotage...
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Boum boum badaboum, les lasers frappaient les débris autour du cargo XS du capitaine qui se démenait tant bien que mal pour ne pas finir comme un modèle bien vintage de passoire Corellienne.. À présent c’était lui le gars en mauvaise posture et, malgré le fait que le jeune homme trouve cela tout à fait scandaleux, s'insurgeant et hurlant avec véhémence dans son poste de pilotage, devenir la proie ce n'était pas vraiment le dada de Dranor. Le contrebandier se serait plutôt vu terminer sa besogne républicaine en neutralisant son ennemi, le remorquant grâce au grappin magnétique dont disposait son vaisseau customisé par ses bon soins. Hmmm oui! Cette pittoresque situation, qui n'était qu'un doux fantasme à ses yeux, ne semblait pas être sur le point de se réaliser de si tôt...

Partant en vrille sur la droite, le capitaine frôla un morceau de carcasse largement non identifiable, c'était tout juste dingue, comment en si peu de temps, ce qui auparavant ressemblait à une immense flotte de vaisseaux de guerre à la pointe de la technologie, s'était transformé en masse plus ou moins compacte de débris en tout genres? Débris par ailleurs autant.... "humanoïdes" que métalliques. Une légère décharge électrique traversa l'échine du jeune trentenaire originaire de Tatooine. Il avait déjà connu des combats spatiaux, mais bon dieux là c'était une putain de guerre! Des vaisseaux avec des centaines d'hommes et peut être des milliers servant sur les plus gros croiseurs. Quel gaspillage de vies... Quelle merde... putain, ce qu'il vivant était vachement glauque, et carrément malsain...

"Pas de panique mesdames et messieurs, je gère..."

Se dit doucement le capitaine, il devait bien tenter de se rassurer un peu, c'était un moindre mal vu comme ça...
Observant un gigantesque débris en rotation lente, le capitaine décida de le frôler à grande vitesse. La manœuvre était risquée et surtout gonflée, mais qu'à cela ne tienne, Dranor devait saisir chaque opportunité, et celle ci était trop belle pour qu'il passe outre. Serrant les dents et poussant à fond de sa main sur les deux leviers gérant la poussée des deux turbines, le vaisseau Corellien fila à travers le champ de débris. Quelques uns, d'une taille dérisoire rebondirent sur le bouclier déflecteur avant, alors que d'un mouvement du poignet, Dranor entreprit une vrille en direction de la masse métallique. Alors qu'il fonçait droit dessus, le pilote tira d'un geste brusque sur le manche, venant frôler l'objet à la dérive. Mais une fois après avoir contourné la chose métallique qui s'avérait être en fin de compte un énorme réacteur de croiseur, plus de tirs, plus de poursuivant, plus de bataille. Bizarre... Regardant le moniteur arrière, le capitaine ne voyait plus personne. Son adversaire avait il prit de plein fouet l'obstacle? Possible. Mais il n'y avait cependant pas eu de flash du à l'explosion, pas d'onde de choc, rien.
Continuant d'esquiver les autres débris flottant et virevoltant dans l'ancien champ de bataille, le contrebandier s'interrogea l'espace d'un instant, repensant à la situation. Le gars qui le poursuivait n'était plus derrière lui, soit il avait percuté le réacteur ou bien...

"...PUTAIN DE MERDE!!!"

S'écriât le capitaine Darinson seul dans son poste de pilotage. Le gars ne cherchait pas à se battre, tout ce qu'il voulait c'était s'échapper d'ici! Rageant et balançant des insultes propres au milieu de la contrebande, Dranor fit un rapide demi tour, mais où pouvait bien se trouver le vaisseau du fuyard? Le jeune homme maintenant laisser une fois de plus place à son instinct.
Le mec était sans aucuns doutes sortit du champ de débris, cherchant une nouvelle fois son point de saut hyperspatial. Voilà! La solution se présentait d'elle même!
Dranor n'avait plus d'autre choix que de foncer vers l'endroit où se dirigeait sa cible quelques minutes auparavant. Ni une ni deux le capitaine Darinson se devait de faire une fois de plus cracher le feu à ses moteurs, et pour se faire, pas d'autres solutions: rediriger toute l'énergie des boucliers vers les moteur, à partir de ce moment là, Darinson ne pourrait plus penser à se défendre, il devait le retrouver et fissa! Parce qu'il espérait bien une allonge de la part de ses chers bienfaiteurs républicains.

Sous l'afflux d'énergie supplémentaire, et malgré la gravité zéro régnant dans le vaisseau, Dranor fût plaqué sur son siège, retrouvant quelques G 0artificiels positifs sous l'énorme poussée des deux propulseurs Corellien. Cette fois il faisait cracher les tripes à son vaisseau, plusieurs alarmes sonnèrent, mais Dranor ne s'en formalisa pas. Inutile de les regarder il savait très bien ce que cela voulait dire. La chaleur montait, les turbines étaient chauffées à blanc, c'était risqué mais le pilote n'avait d'autre choix.
Grimaçant sous la poussée, le capitaine Darinson, écrasé par la gravité, vit le détecteur de menaces s'illuminer une nouvelle fois, peut être à un ou deux Klics devant lui. Son intuition avait payé! L'adversaire avait du couper ses système pour passer inaperçu, et à présent il les avait remis sous tension pour aborder son saut hyperspatial. Cible de choix!
Mais, il fallait lui faire perdre sa concentration et surtout l'empêcher d'effectuer sa manœuvre. Réussissant à l'accrocher au systèmes de suivit automatique le jeune homme lança dans un éclaire bleuté sa dernière torpille protonique.
Quitte ou double se dit il, ou bien le pilote ennemi arriverait à effectuer son saut hyperspatial, et là, le capitaine Darinson se verrait contraint et forcé de repartir, ou alors, le cas échéant, le vaisseau de classe Herald entreprendrait des manœuvres évasives, ce qui lui laisserait une nouvelle opportunité de l'arrêter...

Ouep, quitte ou double. Sa vie, c'était vraiment qu'une putain de poker !

''All-in Salopard ! ''

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Impact dans dix secondes

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Araya vient de décider de tout miser sur un coup de dés, sans avoir aucune certitude sur le bien-fondé d'une tactique aussi hasardeuse qu'audacieuse, puisqu'il n'est même pas en mesure de savoir au juste si l'autre s'est laissé berné. Au fil de sa course, sa navette perd peu à peu en vitesse et en manœuvrabilité, et il devient de plus en plus épineux d'ajuster sa trajectoire à l'aide des commandes de vol devenant presque obsolètes, si bien qu’il va lui falloir réactiver les systèmes de propulsion sous peu s'il ne veut pas se retrouver en train de dériver purement et simplement. A côté de ça, il a beau tenter de se raisonner, mais rien à faire, il ne peut s’empêcher d’ausculter le moindre recoin du cockpit avec l'espoir, sans doute insensé, de distinguer de visu l’appareil ennemi. Autant avouer qu’il aurait respiré un grand coup s’il l’avait aperçu dans le secteur. Parce que dans le cas contraire, comme ça l’est présentement, l’autre trublion peut tout aussi bien être en train de ricaner en l’alignant gentiment pour lui décocher quelques salves bien placées, juste ce qu’il faut pour endommager les réacteurs, et hop ! Le tour est joué ! A la prochaine, m’sieudame ! Mission accomplie !

Comme pour contrecarrer l’angoisse qui lui tord les boyaux de plus belle, Araya s’emploie à passer en revue les choses qu’il ferait si jamais il se sort indemne de cette mauvaise passe. Sûrement qu’il serait en bonne place pour convoiter une place de sénateur en menaçant les bonnes personnes au sein du Dominion arkanien… L’immunité diplomatique… Comme ces mots lui paraissent doux, aussi bien à entendre qu’à prononcer du bout des lèvres ! Sûr qu’elle lui aurait bien servi, à commencer par envoyer promener officiellement le pilote qui l’avait pris en grippe, quelques minutes après avoir quitté l’Intimidant ! Si jamais il se fait capturer, il le sait, Araya peut dire adieu à ses projets politiques et à sa couverture d’ambassadeur de la Symbiosys. Grosso modo, il ne serait pas loin d’avoir tout perdu, et de dégringoler au bas de l’échelle de ses propres ambitions. Nerveusement, histoire de tirer un trait sur cette idée, Araya réenclenche les systèmes de bord puis pousse la propulsion dans ses retranchements, sans se soucier du cap suivi.

Impact dans cinq secondes

Les instruments de la console de navigation reprennent vie d’un coup d’un seul, et sans avoir le temps de comprendre la signification des alarmes stridentes inondant la cabine, ni celle du clignotement frénétique des voyants virant au rouge. Une voix aussi grave que synthétique se fait entendre, sans doute trop tardivement : «
MISSILE EN APPROCHE. MISSILE EN APPROCHE. »

« Ça va, j’ai pigé l’truc ! Pas la peine de se répéter non plus ! » râle-t-il en tirant violemment sur le manche. L'engin répond au doigt et à l'oeil et vire aussitôt, échappant de justesse à l'impact fatal, gagnant quelques vaines secondes de répit.

« MISSILE EN APPROCHE. MISSILE EN A... »

Impact

A croire que toute bonne histoire a une fin, un jour ou l’autre. En ce qui concerne Araya, c’est à cet instant précis qu'elle s'achève en une gerbe d’explosions se dissipant brièvement, ne laissant derrière elle aucune trace de sa présence sur les lieux. Au moins, il ne sera pas vu partir, le temps pour lui de fermer les yeux une dernière fois, et de revoir l’immaculée blancheur des sommets d’Arkania, avant que son corps ne se transforme en poussière.
Invité
Anonymous
Une explosion secoua l'espace, la torpille avait touchée droit au but. Le capitaine Darinson baissa immédiatement la manette des gaz, les alarmes retentissaient dans le cockpit à lui en vriller les tympans. Petit à petit, au bout de quelques secondes, elles s’éteignirent lentement une à une. Les moteurs, reprenaient leur température normale. Était-ce vraiment finit ? Rien n’était certain. Ce fut donc au ralenti que le contrebandier se dirigea vers la dernière position connu de son adversaire.
Plus rien, si ce n’était quelques débris métalliques pas plus gros qu'une boite à chaussure flottant et tourbillonnant dans l'espace. D'un coté, le capitaine arriva vite à la conclusion inéluctable que le pauvre bougre n'avait pas du souffrir, au contraire de ceux sur la planète, les innocents, probablement torturés, abattus, et quoi d'autre encore ?

''Affaire classé....''

S’exclama t-il doucement avant de faire demi tour avec son vaisseau. Malgré sa victoire, le cargo Corellien avait subit de gros dégâts, et c’était ainsi qu'il finirait sa vie. De retour au bercail, il serait mit en ''cale sèche'' et désarmé. C’était le deal, et le joujou du capitaine avait remplit son contrat avec brio.

Réactivant la communication avec le contrôleur républicain, le capitaine Darinson lui fit un rapide état de la situation :

''Ici Gunslinger, la cible abattue. J'ai pas pu l’arrêter vivant, y'à donc pas de survivant... Merci de me virer le reste de l'argent sur mon compte, je m'arrache d'ici, mon vaisseau est hors d'état de combattre de nouveau, je rejoins le point de ralliement...''

Après un léger temps sans réponse, la voix grésillante du contrôleur se fit entendre :

''… Bien reçu capitaine, bonne chance...''

Un léger sourire en coin, s'afficha sur le visage fatigué du jeune homme originaire de Tatooine, terminant la communication de ces quelques mots:

''Je m'en fais pas pour moi, par contre... bonne chance à vous les gars...''

Rentrant les coordonnées de saut hyperspatial vers le point de replis de la flotte républicaine, le capitaine soupira et se détendit un peu. Il avait dit à Zora qu'il survivrait à cette bataille, et c'était à présent chose faite. Ne restait plus qu'à espérer, même si elle était dans le camp opposé, qu'elle aussi ai survécu. Les retrouvailles promettaient d’être charnelle, mais ce n’était malheureusement pas pour tout de suite. Pour l'heure il devait procéder à un débriefing.
Même s'il était civil, Dranor avait mené un escadron de chasseurs et poursuivit une cible VIP, il avait donc à faire un rapport. Mais la paperasse n’était pas son fort, avant toutes choses...il fumerait un bon vieux cigare.
Activant du talon de sa botte la manette de saut hyperspatial, le vaisseau se catapulta à travers l'espace, les étoiles disparaissant dans une pluie de lumière.

''Retour au bercail, mon vieux coucou, et à la tienne....''

De son zippo, le contrebandier alluma son cigare et souffla un long nuage de fumée bleuté, alors qu'il ferma les yeux dans un long soupir de soulagement.



Le Masque de la Force
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Voilà ce qu’on appelle un travail efficace ! Le vaisseau de l’ennemi pulvérisé dans l’espace, il n’avait aucune chance de survie et Dranor peut s’échapper de la terrible bataille, car cela sent trop le roussi pour la République désormais…

Dranor Darinson remporte le combat.



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