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"J'ai p'têt' un peu trôp picôlééééé !"

Alors oui, peut-être que ce soir là, j'aurais pas dû enchaîner les six derniers jus de Juma. Oui, j'aurais dû m'arrêter quand ça avait commencé à tourner et que je croyais que le barman était deux. Mais en même temps, à qui la faute, hein !? Six heures, que j'attendais dans ce bar pourri ! Littéralement pourri, le bar, en plus ! T'es obligé de demander un truc de fort pour qu'au moins, ça te désinfecte le verre. Six heures d'attente, et pas un seul trou d'uc pour proposer un contrat, pas une jolie Twi'lek qui demanderait un massage de ses lekkus ou un Dévaronien dans le coin pour se foutre de sa tronche ! Que dalle, à la part le barman, un ithorien qui avait sans doute jamais assimilé les règles élémentaires de l'hygiène à en voir ses vêtements qui puaient l'huile de vidange de speeder et le cadavre de Toydarien décomposé. Six heures d'attente dans un boui boui pareil, ça donne inévitablement soif. Très soif. Donc j'ai une excuse pour avoir été complètement déchiré cette soirée. Et je pense que ce qui m'a sauvé du coma éthylique, c'est le barman qui a refusé de me servir un vingtième jus de Juma. Ah non, pas parce qu'il s'inquiétait pour ma santé, tout simplement parce qu'il n'y en avait plus. Après avoir tant bien que mal reglé la note, j'ai donc décidé de sortir du bar, en essayant d'utiliser le mieux possible mes jambes qui semblaient faillir à chaque fois. Après avoir essayé pendant dix minutes de tirer la porte du bar avant de me rendre compte qu'il fallait tout simplement la pousser, je suis sorti. L'air frais de Nar Shaddaa... Alors j'ai vomi, puis j'ai essayé de regarder ce qu'il se passait autour de moi.

Dans un sens, Nar Shaddaa était une belle planète, bien que je dise ça du point de vue d'un natif de Coruscant. J'ai toujours aimé les endroits grouillant de vie, où l'on arrive à se fondre dans la masse, où l'on peut espionner l'autre, connaître sa vie sans même le rencontrer plus tard. Et on sentait l'énergie de tous ces gens, et on avait pas besoin d'être un Jedi à la con pour ressentir ça. Il fallait juste s'ouvrir à l'esprit de la planète et entendre les voix autour de soi, tout en faisant attention de ne pas sentir les odeurs quand même (faut pas déconner, je suis pas fou). C'était un véritable melting pot : on voyait des Dévaroniens discuter d'un côté, puis un groupe de Trandoshans de l'autre. Des fois, on croisait des espèces un peu plus rares, comme des Wookies ou un escadron de guerriers Iridoriens. Des cinglés, ceux-là, si vous voulez mon avis. Je suis sûr qu'ils se bouffent littéralement entre eux, quand ils sont seuls. Puis certains marchands aussi : des Rodiens, des Duros, et même un commerçant Quarren qui pratiquait le vol tellement ses prix étaient prohibitifs. En bref, c'était une Babylone des Races, et pour être franc, je m'y plaisais et m'y sentais réellement à l'aise. Après tout, la vie de mercenaire n'était peut-être pas si horrible qu'on pouvait se laisser entendre.

Après avoir réfléchi quelques secondes à tout ça, je me suis mis à marcher au gré de moi-même, sans véritable but. Enfin, je titubais plus que je marchais, à vrai dire. J'avais l'impression que le sol était en mousse et que les courants d'air avaient la puissance d'un mur en duracier que l'on m'envoyait dans la gueule. Ah, autant vous le dire, même si je me sentais paisible, j'étais prêt à vider tout ce que j'avais dans l'estomac à ce moment-là. Et comme si ça ne suffisait pas, un cathar n'a pas cru bon de s'éloigner d'un mec bourré qui ne savait plus marcher. Du coup, je lui suis rentré dedans. Alors j'ai titubé, je suis tombé, j'ai gémi. Après avoir gémi quelques secondes, je me suis relevé avec le peu de forces qui me restait. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai pas pu m'en empêcher, mais...


"Hé, minou ! Tu peux pas faire attention où qu'tu marches !?"

J'essayais tant bien que mal de le fixer dans les yeux, mais la terre n'arrêtait pas de bouger dans tous les sens, c'était pas facile de se concentrer. En plus, je sais pas si je devrais vous le dire, mais j'avais une affreuse envie de pisser à ce moment-là. Je n'espérais qu'une seule chose, c'est que le cathar s'excuse et continue son chemin, parce que si je devais me battre à ce moment-là, je pense que déjà je me serais effondré au premier coup de poing, mais en plus je me serais vidé la vessie tout seul. Et vider sa vessie dans son armure quand on est un mercenaire de trente-et-un ans, c'est plutôt la honte intersidérale. Mais en guise de bluff suprême, j'avais décidé de poser ma main sur mon blaster, même si j'étais sûr de louper un Bantha dans un couloir tellement mon équilibre avait été rompu par les multiples verres d'alcool que je m'étais enfilé.

"Bon, tu t'excuses, gros matou ?"

Les mots sortaient tous seuls de ma bouche, c'était insupportable. J'avais la fâcheuse tendance - une fois bien éméché - de devenir une grande gueule et de m'attirer un tas d'emmerdes en un temps record. La dernière fois, c'était avec un Ithorien, mais vu qu'il avait l'air sympa, j'avais réussi à m'excuser. Mais le cathar, lui, il avait pas l'air sympa, en plus il avait une façon très bizarre de se tenir. Il était franchement ridicule, je dirais même. Et j'aime pas ce qui est ridicule, je n'aime que ce qui a la classe, comme moi. J'aime les humains avec une barbe de trois jours et une coupe de cheveux classes et qui portent une belle armure. Eux, au moins, ils inspirent le respect. Bon, même si je corresponds à la description que je viens de faire, je n'inspirais sans doute pas le respect que j'escomptais. Après tout, mes jambes pliaient sous mon propore poids et j'avais encore un mince filet de gerbe qui coulait à l'une des commissures de mes lèvres. En bref, j'étais bien bien bourré.

Le cathar ne l'ouvrait toujours pas. Toujours silencieux, PAS UN MOT. Et comme le silence dans ces cas-là me fout hors de moi, j'ai décidé (dans ma généreuse connerie), de sortir mon blaster et de le pointer en direction de l'homme-chat. Ou plutôt essayer de le pointer en sa direction. A vrai dire, j'hésitais : je ne savais pas quel cathar était le vrai et lesquels étaient ses reflets. Donc au hasard, je tentais de viser celui du milieu en espérant que c'était le bon. De toute façon, c'est pas important parce qu'au maximum trois secondes après avoir dégaine et mis en joue l'alien, ben j'ai revomi. Beaucoup.

Plus jamais de jus de Juma...
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-Et toi mon mignon, tu devrais faire attention à ce que tu bois. Tsss

Fit l'intéressé en secouant sa tête de droite à gauche, une pattes posée sur sa hanche tandis que l'autre agitait un doigt gracile et griffu devant l'individu comme une maman enguirlanderait son gamin particulièrement désobéissant. Naël car c'était bien lui recula d'un pas vif lorsque l'individu posa sa main sur son arme. Oh le Sith n'était pas effrayé, il devait parfois se montrer extrêmement prudent face à certaines personnes, mais ce gros plein de jus de jumas n'était pas ce qui l'inquiétait. Le semi-Cathar était tout simplement dégoûté par son interlocuteur qui ressemblait à une caricature de mercenaire. A vrai dire Naël se demandait si ce type était un vrai dur ou un gamin déguisé, il n'avait pas du tout l'attitude des durs de Nar Shadaaa, en réalité il était aussi crédible que lui en Sith. Néanmoins le félidé prit son comparse plus au sérieux quand ce dernier tira son blaster de sa ceinture. Si lui-même n'avait pas du tout l'allure d'un guerrier de la Force Obscure, il en était un. Ce phénomène pouvait donc être un mercenaire ou soldat hors norme qui sait? Le jeune homme préférait être prudent. En revanche servile, il n'en était pas question. Loin de s'excuser Naël se mit à provoquer, conservant une distance minimum de prudence sans pour autant se défiler.

-Allons mon chéri, tu ne devrais pas avoir d'aussi gros joujous dans les mains dans ton état. Tu ferais mieux de me le donner avant de te faire bobo.

Fit-il d'un ton équivoque en riant. Toutefois le Sith se tenait prêt à agir en cas de doute, oreilles plaquées contre son crâne et poil hérissé bien que cela ne le rende pas forcément plus imposant vu son physique très androgyne. Physiquement parlant, il n'arrivait même pas à la cheville du mercenaire en face de lui. Néanmoins la taille ne faisait pas tout et Naël était parfaitement sobre lui. S'il avait fait des conneries dans sa vie, il n'avait encore jamais pratiqué l'art de la beuverie. Cela ne le tentait pas plus que ça à vrai dire lorsqu'il voyait l'état dans lequel se mettaient d'excellents éléments. Lesquels mourraient brièvement sans gloire après avoir vécus de grandes épopées pourtant.

Relevant sa patte arrière comme si le liquide immonde allait le toucher, Naël fut sorti de ses pensées par une odeur qui lui fit crâneusement froncer le museau. Dans un petit geste sans conteste féminin, le Sith fit un petit saut en arrière, rappelant la ménagère qui fuyait une souris.

-Beuârk. Bébé a rendu son pot on dirait. Bref, sur ce, je crois que j'vais juste partir. J'ai pitié de toi, je vais te laisser sans exiger que TOI tu t'excuses...

Acheva le félidé en commençant à esquisser un pas sur le côté. Il n'avait absolument pas l'intention de fuir par lâcheté mais simplement par mépris et cela se ressentait dans son attitude. Plusieurs groupes d'amis passèrent, contemplant l'étrange duo. Le mercenaire en armure avec des vomissures à ses pieds, et le Cathar, propre mais détonnant particulièrement avec le milieu. Naël leur lança un regard noir tandis qu'ils détaillaient son oreilles percée d'une boucle d'oreille, son tee-shirt qui laissait savamment apparaître une de ses épaules nues et son jean serré -sans aller jusqu'au vulgaire.- jusqu'à fixer ses pattes nues posées sur le sol de Nar Shadaaa et sa longue queue qui fouettait l'air d'agacement.

-Alors, le couple se dispute? Fallait pas traîner autant dans les bars mon gars-Firent-il au mercenaire.- Bobonne n'est pas contente.

Sbaf, le premier homme tituba, poussé par un courant invisible qui le plaqua contre un mur. Sans non plus parvenir à lui faire trop de mal car loin d'être concentré, le Sith maintenait l'inconnu en arrière. Il bondit ensuite sur place, profitant de l'effet de surprise pour asséner un coup de griffes à l'individu. Un acte assez stupide puisque le groupe était plus nombreux et que bien que sobre et entraîné, le jeune félidé n'était pas superSith. Néanmoins, par chance, les autres étaient bien trop occupés à se moquer de leur collègue pour s'en prendre au "couple". Naël quant à lui semblait avoir oublié sa prudence. Sans le vouloir, il avait hérité de la dignité exacerbé de sa mère Cathar-qui elle n'en avait plus énormément en tant que prostituée mais bon.- et détestait qu'on aille trop loin dans ses allégations. Qu'on se moque de lui à cause de ses manières oui, c'était de toutes façons planifié, mais qu'on le case avec un type aussi noeud noeud que l'humain, fallait pas non plus abuser.
Le groupe délaissa les deux individus, mais continua de les observer de loin. Naël ne fit plus mine de partir, il resta en face de l'autre, se rendant compte de sa prise de risques. Sans compter que lui aussi avait peut-être sa fierté et souhaiterait en découdre car il ne s'était toujours pas "excusé". Le guerrier se rendit compte qu'il s'était encore mis dans de beaux draps, et sans l'aide de personne cette fois, ou plutôt si, celle involontaire de son interlocuteur en armure. Quant au groupe de moqueurs, ils pouvaient toujours se raviser et revenir; chose que Naël n'espérait vraiment pas, s'il pouvait éventuellement tenir la tête face au buveur, il était certain de n'avoir aucune chance face à leurs détracteurs. Venait-il de faire de ce gros plein de jus de jumas son allié involontaire?
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Il comptait pas s'excuser, alors. En même temps, il avait sans doute raison, rien n'était de sa faute. Mais comme je le répète, j'ai la fâcheuse d'habitude d'être con quand je suis bourré. D'ailleurs, moi non plus j'avais aucune envie de m'excuser, même si ça pouvait éventuellement m'éviter quelques ennuis ultérieurs, par exemple me faire défoncer la tronche à coups de genou bien placés. Mais la fierté que l'on a au départ est toujours exacerbée proportionnellement au volume d'alcool que l'on a bu quelques heures auparavant, et si je ne suis pas quelqu'un de très fier par nature, additionnée à une vingtaine de jus de Juma bien corsés, je le deviens beaucoup plus. Je deviens aussi beaucoup plus chiant et imprévisible, et je deviens aussi beaucoup plus nul un blaster ou une vibro-lame entre les mimines. Après avoir vomi toutes mes tripes (ou au moins une bonne partie), j'ai relevé la tête vers le mélange mi-cathar mi-chat et j'ai remarqué qu'il avait une attitude très féminine (et c'est le moins qu'on puisse dire). Pendant un temps, je me suis même demandé si c'était une gonzesse, parce que je ne sais pas trop différencier les sexes chez les aliens. Au moins, chez nous, c'est bien visible, chez eux, par contre... La seule explication possible est que c'était juste un garçon effeminé, avec son accoutrement plutôt étrange, la manière qu'il avait de poser ses griffes sur sa hanche comme un modèle de magazine de charme et la façon qu'il avait de m'appeler "mon mignon" avec ce petit ton condescendant...

Ma défense sortit de sa veille quand l'autre me demanda de lui passer mon blaster. Que ce soit bien clair, on ne prend pas mon blaster. Jamais. Surtout dans un endroit comme Nar Shaddaa : se balader sur cette planète sans arme, c'est un peu comme se ramener au sénat en criant "GALAXIE INDÉPENDAAAAANTE !" et s'y promener avec une bombe factice, ou encore de se promener complètement à poil en plein milieu de la mer des Sables sur Tatooine et attendre les Hommes des Sables. Je ne suis sans doute pas le plus intelligent, mais je suis loin d'être stupide à ce point-là. Même quand on est complètement déchiré, il suffit de montrer son blaster pour éviter d'avoir des ennuis. Bien sûr, il y a toujours une chance de tomber sur quelqu'un de peu commodes qui aimerait bien voir combien tu as d'argent sur toi, mais la plupart du temps je fais attention. L'alien semblait dégoûté par le vomi qui sentait plus le jus de Juma que le vomi en général. La substance avait pris d'ailleurs une teinte étrange, mêlé de vert et de rouge. Si ça ne puait pas autant et si on n'y retrouvait pas des restes de repas, on aurait pu trouver ça presque joli. D'ailleurs, le dégoût chez son interlocuteur semblait tel qu'il souhaita partir sur-le-champ en disant que c'était à moi de m'excuser. J'allais la laisser partir, au moins cette cuite n'allait pas me coûter littéralement un œil.

Mais c'était, bien évidemment parce qu'il n'y a qu'à moi que ça arrive, sans compter sur l'arrivée d'un groupe d'amis qui semblaient tous plus cons les uns que les autres. Ils regardèrent le cathar avec un certain dédain, dévisageant l'individu comme s'ils n'en avaient jamais vu de tel de leurs vies. L'alien, lui, ne faisait rien si ce n'est les dévisager, sans doute en réponse à leurs regards bizarres, je pense. Mais ça a vite changé quand l'un d'entre eux, un trou du cul de la même race que moi, a osé croire que j'étais avec l'autre homme-chat et qu'on était en pleine scène de ménage. Directement, ledit homme-chat s'est jeté sur lui et lui a foutu une belle baffe bien griffue. Moi je laissais faire et j'essayais de reprendre mes esprits. Ce qui est bien avec le jus de Juma, c'est qu'une fois que c'est évacué, ça fait beaucoup moins de mal que lorsque c'est encore dedans. C'est alors que mes idées se sont relativement éclaircies alors que l'autre se prenait une raclée d'enfer face à la bêbête. Bien vite, le groupe perturbateur ne fit plus rien, si ce n'est s'éloigner et nous regarder, moi et l'alien, de loin. Moi, j'avais pris une grande bouffée d'air "frais" (on est quand même sur Nar Shaddaa) et petit à petit, mon esprit devenait plus regroupé, moins embrumé par l'alcool. J'avais la main droite posée sur mon ventre, et maintenant, en plus d'avoir envie de pisser, j'avais la dalle. Mais avant de pouvoir tranquillement aller manger, je devais mettre fin à ce problème avec l'autre, problème que j'avais d'ailleurs moi-même causé. Deux choix se sont offerts à moi à ce moment-là : soit je faisais un geste de "bonne volonté" envers mon interlocuter, soit j'essayais de dézinguer ledit interlocuteur.

J'ai réfléchi un moment, mon blaster toujours en main. Puis, j'ai regardé l'alien dans les yeux, avec un air de défi. Puis, j'ai pointé mon arme vers l'alien, avant de la diriger vers le groupe de tout à l'heure. J'ai tiré, et le laser s'est logé directement dans le pied droit de l'un d'entre eux, qui s'est effondré sur le sol, en se tenant le pied et en criant à la mort. J'avais fait mon choix. Après tout, la personne en face de moi avait l'air prête à en découdre s'il le fallait et elle n'avait pas l'air si antipathique une fois à peu près dessaoulé. De vous à moi, le tir dans le pied, c'était un véritable coup de bol, j'espérais juste tirer près d'eux pour leur faire peur. Mais j'ai continué à faire comme si c'était voulu, tout en regardant mon interlocuteur dans les yeux.


"J'ai peut-être fait un peu de zèle, sur ce coup."
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-Nonnnnnn tu crois? Ils sont juste 6... Attends 7. Toi t'es complètement arraché mais nonnnn tu n'as pas fait trop de zèle voyons!

Répondit Naël qui restait admiratif du coup de tir de l'homme mais ne l'aurait jamais admis même sous la torture. Faisant face aux adversaires, le jeune Sith leur offrit un petit sourire et les salua de la mains gauche, un air innocent plaqué sur son visage, sans oublier la posture de jeunette timide avec l'autre patte planqué dans le dos, la poitrine ressortie et le regard en biais. Tant qu'à provoquer, autant le faire bien n'est-ce pas? Ce fut la sonnette d'alarme pour le groupe qui se jeta sur les deux compères. Naël attendit que deux d'entre eux tentent de se saisir de sa personne pour bondir sur place, les individus se cognèrent brutalement et le guerrier retomba sur eux, glissant sur les corps en grimaçant légèrement. Malheureusement le jeune homme n'était pas intouchable, aussi s'était-il légèrement tordu la patte arrière en chutant de la sorte. Heureusement ce n'était pas ça qui allait l'arrêter. En revanche les autres non plus n'allait certainement pas souhaiter en rester là. Le semi-Cathar jeta un coup d'oeil à son comparse. Il n'aimait pas fuir mais à moins que ce dernier montre un talent particulier à la James Jump, le héros inter-galactique super doué en tout, mieux valait qu'ils sauvent respectivement leur fourrure et leur peau.

-Bon tu m'suis sans faire d'histoires ou tu te suicides?

Demanda le félidé tandis qu'il repoussait difficilement un adversaire. Il faut dire que si le guerrier était difficile à attraper, une fois qu'on le saisissait, le corps à corps n'était vraiment pas son principal atout. Le maître d'Armes s'en sortit en se tortillant pour échapper au poing de son adversaire qui faisait la taille de sa tête et aurait pu l'aplatir contre le mur. Bientôt ce ne serait plus une bagarre mais de la survie. Naël coucha ses oreilles sur le sommet de son crâne alors qu'une nouvelle fois la main s'abattait sans pitié, cependant, porté par son enthousiasme cette fois, le moqueur ne put arrêter son élan et vit ses doigts s'écraser sur le mur. Les os craquèrent sinistrement et Naël toutes griffes en dehors, toujours soulevé de terre Naël agit. Souple comme un roseau, le Sith arrondit sa colonne pour remonter jusqu'à l'entrejambe de l'homme et pourfendre l'endroit stratégique de sa patte arrière. Le coup atteignit l'individu qui lâcha le jeune Sith. Ce dernier retomba sur ses pattes, cherchant du regard Vomissator sans trop savoir pourquoi il s'inquiétait de son sort. Par curiosité sans doute... Quoiqu'il en soit, ses yeux rendus fluorescents par la nuit tombante commençaient enfin à lui apporter un avantage, déjà le jeune homme cherchait une ruelle par où fuir si l'étranger acceptait de le suivre. Si ce dernier refusait tant pis pour lui, Naël le laisserait aux bons soins de la troupe toujours plus enragée à chaque coup.

-Allez bouge-toi chéri, il est temps de rentrer, la soupe va être froide.

Fit-il en singeant la situation que leurs ennemis avaient plantés. Bien entendu, sous cet air de petit rigolo, le Cathar était stressé. Son entraînement lui permettait de résister jusque là mais ils allaient très bientôt perdre du terrain, à moins encore une fois que son interlocuteur soit James Jump en personne, le fils de Bond. Dans ce cas là, le Sith n'avait plus qu'à se croiser les orteils et regarder le spectacle. En attendant le métisse n'était pas sûr d'avoir affaire au grand héros, surtout que le physique ne correspondait même pas, alors il allait devoir aider l'inconnu à s'en sortir. Enfin si ce dernier possédait un zeste de cerveau, juste assez pour mettre sa fierté masculine de côté et le suivre dans sa fuite. Naël à l'affût posa sa patte griffue sous son habit, prêt à sortir son sabre-laser bien qu'il attende le dernier moment pour se dévoiler, espérant encore ne pas avoir à le faire.
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Ah ouais, j'ai fait un peu de zèle, là. En effet, j'aurais peut-être pas dû tirer et encore moins toucher l'un des panards de la bande de mecs. Mais que voulez-vous ? Trop de testostérone, trop de virilité dans un seul corps, obligé de s'en décharger à coups de blaster, mesdames et messieurs (mais surtout mesdames). En plus, vous le savez tous, l'alcool renforce la virilité : alors imaginez-moi, déjà très viril, encore PLUS viril ! J'étais biologiquement obligé de tirer et très franchement, j'aurais dû carrément tuer quelqu'un pour faire le plein de calme. Mais que voulez-vous, j'étais bourré à ce moment-là et par conséquent, je ne savais pas viser. Vous imaginez très bien ce qui s'est passé ensuite : non, les mecs n'ont pas couru en criant au secours, pour la simple bonne raison qu'ici, c'est Nar Shaddaa et que se conduire comme ça, c'est d'envoyer des signaux de fumée blanche pour dire à tout le monde que l'on est une proie facile à dépouiller, à battre ou à tuer. A la place, ils nous ont regardé un moment, et dés la première provocation de l'homme-sac-à-puces, ils n'ont pas tardé à fondre sur nous comme une horde de pyjaks enragés, assoiffés de sang et de combat(s). Et croyez-moi ou pas, mais quand ils ont décidé d'attaquer, ils ont préféré se cogner l'autre avec moi, alors que c'était moi qui tenais le blaster avec lequel j'avais rendu l'un d'entre eux pratiquement unijambiste. Que voulez-vous, la nature intelligent peut parfois être si compliqué à comprendre...

Bon, j'avoue que je fais peut-être mon petit nonchalant maintenant, mais je dois avouer que les voir arriver en groupe et sur le point de fondre sur nos deux petites personnes, ça m'a fait un peu peur sur le coup. Même si j'avais bien rendu plus de la moitié de l'alcool que j'avais ingurgité quelques minutes auparavant, je sentais encore les effets du jus de Juma me tourner la tête et préparer sans doute une méga-migraine pour le lendemain. J'avais tellement bu que j'avais du mal à tenir mon blaster qui pourtant était plutôt léger et mes jambes se pliaient sous mon propre poids. Très franchement, j'ai hésité un moment à laisser le gros matou face à la bande de cons qui nous avait emmerdés tout à l'heure. Et j'étais sur le point de partir quand j'ai vu mon "coéquipier" commencer à être en difficulté face à ses ennemis. J'ai réfléchi quelques secondes : est-ce que je devais partir au risque de le laisser mourir, ou alors devais-je plutôt rejoindre la bagarre quitte à prendre une raclée monumentale ? J'ai rangé mon blaster, j'ai regardé le groupe qui commençait à s'acharner sur mon interlocuteur "mi-homme mi-net" et c'est alors que l'un d'entre eux, un Twi'lek, courut vers moi. Ni une ni deux, j'ai pris ma vibro-lame et je la lui ai enfoncé dans son bras droit. Alors qu'il se tordait de douleur, je l'ai laissé sur place histoire de prêter main forte à ce que je pouvais - en l'occurence - appeller mon allié, après avoir pris soin de ranger ma vibro-lame dans son fourreau. J'ai pris l'un des assaillants par les cheveux puis lui ai décoché un généreux coup de genou en plein dans son abdomen. Complètement plié, le souffle coupé par la puissance du coup, il n'aura pas demandé son reste. C'est alors que je le voyais s'éloigner, se tordant de douleur, que l'un d'entre eux en a profité pour me décocher une droite en plein dans la mâchoire. L'alcool aidant, j'ai titubé pendant quelques secondes. Mais il a fait une erreur : il aurait dû me décocher quelques autres coups au lieu d'attendre que je m'effondre, ce que je n'ai pas fait. Une fois mes esprits à peu près rassemblés, j'ai pris mon blaster et lui ai décoché deux tirs, ce qui a eu pour effet de le tuer sur le coup. D'accord, ce n'est pas très correct de tuer quelqu'un, mais sur Nar Shaddaa, on doit montrer ce que l'on sait faire, quitte à être violent, si l'on veut éviter de se faire marcher sur les pieds. Les combats cessèrent un cours moment, tous choqués par la mort du personnage auquel je vais de coller quelques rayons dans la panse. Mais ce n'eut pas l'effet escompté et l'un de nos ennemis s'empara de son propre blaster, qu'il cachait efficacement dans la besogne. Il le pointa sur moi, et je savais que si je pontais mon blaster vers lui, j'étais bon pour finir en pâté à Bantha. Il fallait qu'on me sorte de cette emmerde, et rapidement.


"Eh minou. Tu peux faire quelque chose, là ?"


Spoiler:
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Naël poussa un soupir. Au moment où l'homme tombait au sol, inerte, le Sith avait deviné sa mort grâce à la Force. Oh, ça ne le choquait pas vraiment-ce qui était bien triste à dire mais que voulez-vous?- mais franchement, cette histoire commençait à faire désordre dans son CV Nar Shaddien. Le félidé ne pouvait pourtant pas s'enfuir comme un malpropre. Avec son allié certes, mais pas sans lui qui avait eu le mérite de venir l'aider. Lorsque ce fut à son tour de se retrouver en danger, visé par un blaster, le guerrier poussa un soupir, levant les yeux au ciel avant d'en revenir à la scène.

-Ça tu vois, t'aurais dû me le demander AVANT! Mais bon, t'as d'la chance, je crois que je peux faire quelque chose...

Si sa phrase avait semblé déplacée étant donné l'urgence de la situation; le semi Cathar rattrapa le temps perdu d'un seul mouvement de la main. N'ayant guère le choix, il utilisa la Force pour dévier le tir qui alla s'encastrer dans le mur, ne laissant aucun doute quant à l'intervention de la puissance mystique. Même un soûlard n'aurait pas autant dévié de sa route, surtout à une distance moindre comme celle-ci. Ne s'arrêtant pas aux considérations que chacun pouvait avoir suite à sa démonstration, Naël bondit sur son adversaire, usant toujours de ses dons pour lui arracher l'arme; étant donné son physique, ce n'était certainement pas des coups de poings qui allaient produire un résultat. A moins que par résultat on entende "cassage de doigts immédiat de celui qui était sensé faire mal." Bref, il faisait avec les moyens du bord.

De toutes manières identifié comme un utilisateur de la Force, Naël alluma son sabre-laser. Le blaster lui arrivait jusqu'à lui, en pleine course le guerrier laissa tomber son arme, sectionnant ce dernier en deux. Les morceaux retombèrent sur le sol dur tandis que Naël se donnait à peine le temps de récupérer. Essayant de se saisir du poignet de son allié au passage-et tant pis si ses griffes étaient sorties, risquant de s'enfoncer dans la chair de ce dernier.- pour l'emmener avec lui dans sa fuite. Des fois, il fallait savoir tourner le dos au danger et sprinter. Dans ce cas-ci c'était leur seule solution car déjà d'autres manants s'approchaient, prenant partie pour le groupe qui était connu dans le coin plutôt que pour eux deux. Chacun souhaitait se faire bien voir de la petite bande, peut-être même y entrer pour remplacer le défunt qui sait.

-Allez bouge ton derrière ma poule, on décroche!

Lança le félin en intimant à son compagnon de le suivre cette fois, sans quoi désormais qu'ils étaient quittes, Naël partirait. Non pas qu'il soit lâche, bizarrement cela ne faisait pas partie de ses défauts, mais suicidaire non plus. D'accord tout le monde mourrait un jour mais le guerrier avait encore des choses à faire dans cette Galaxie, comme semer un peu plus de bazar sur son chemin... Et puis à 21 ans, il n'avait pas spécialement envie de mourir non plus, surtout si c'était pour finir allongé sur le bitume oublié de tous. Bon d'accord, Naël ne se faisait pas d'illusions, personne ne viendrait à son incinération-pas question d'enterrement parce que là-dessous il y avait des vers, quelle horreur!-sauf pour bien se marrer, ou Ambre peut-être... Mais quoiqu'il en soit, finir comme cet abruti que le mercenaire ou ce qui y ressemblait avait tué n'était pas dans ses projets immédiats en effet.
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