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.:I Renaissance. I:.



"Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil
Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ;

Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ;
Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,
Astres dont nul Soleil ne peut flétrir la flamme !"


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Après avoir prononcé mes vœux, je m’attendais à ce que Lana Anthana se montre sceptique face à mes paroles mais malgré un visage impassible, elle ne répliqua pas de façon acerbe et se contenta de souligner qu’elle avait bien entendu mes mots malgré le fait que mes paroles n’aient pas été très protocolaires. Je m’appliquais pourtant consciencieusement à respecter les règles de l’art de la conversation mais mon manque de connaissances me faisait parfois défaut… Peut-être aurais-je du me montrer plus attentive aux rares cours auxquels je participais à l’académie sith ? En attendant, dans les nombreux avantages qui se montraient à moi par ce nouveau revirement l’un des principaux était bien que je me retrouvais désormais libérée de ces classes bruyantes aux garçons pour la plupart bourré de prétention brutale et aux filles gloussantes qui semblaient avoir une passion à la rivalité séductrice. Au final, même si je n’avais jamais émis la possibilité de rentrer dans la politique, cette perspective se montrait plus attrayante que je ne le pensais et l’avenir qui s’offrait à moi me semblait bien moins incertain, désormais.
La limousine se remit en route, glissant entre les rues sans un bruit, les vitres teintées permettant de regarder les passants sans qu’ils ne nous dévisagent bien que leur cou se tendait pour percer les parois fumées de leur regard. Pour une fois, je me déplaçais sans prendre le risque d’être repérée par je ne sais quel individu louche et je me sentais presque en sécurité. Etonnant de la part d’une apprentie sith, je vous l’accorde…

Le véhicule poursuivit sa route et je pus apercevoir une grande tour d’une couleur sombre qui s’élevait dans ce qui semblait être le cœur de la ville. La limousine se posant sur l’une des quatre plates-formes d’atterrissage, nous descendîmes et je pus observer à loisir cet immense édifice. Je l’avais toujours aperçu de loin et je m’étais toujours dit qu’il n’y avait ici que des bureaux, des salles de concerts ou autre… Mais non pas que l’on pouvait y vivre.
Suivant la sénatrice jusqu’à l’intérieur, je savais que j’avais quartier libre jusqu’au lendemain et j’entrepris donc, après l’avoir salué, une visite du bâtiment. Je n’étais pas spécialement curieuse ni férue d’architecture, mais puisque j’étais apparemment partie pour passer de longs moments ici, il valait mieux que je repère l’endroit où je mettais les pieds. Et quel endroit… !
Il s’agissait d’un univers assez sombre où les étages servaient de paliers hiérarchiques. Je découvris d’immenses réfectoires, en bas, des dortoirs, quelques chambres individuelles assez sobres… Je croisais du monde, aussi. Des gardes, des femmes en tenues de travail, des jeunes, des moins jeunes… Tous semblaient travailler ici et je fus étonnée de voir une si grande organisation. Je n’étais guère habituée à ce qu’il y ait autant de personnes dans un même bâtiment…
Quand je montai jusqu’en haut, je préférai utiliser les escaliers et je passai donc une bonne heure à monter la vingtaine d’étages, prenant le temps de constater à chaque fois qu’ils étaient quasiment vides. Les portes s’ouvrant sur quelques bureaux délaissés ou bien des petites salles de conférences plongées dans le noir, ce ne fut que dans les étages supérieurs que de nouveaux éléments apparurent. Tout d’abord, la lumière était très basse et je supposais qu’il s’agissait là d’un confort supplémentaire pour la sénatrice. Les décors étaient bien plus luxueux et lorsqu’une femme vint me mener à mes quartiers, je me retrouvai dans une chambre confortable bénéficiant de tout ce dont on pouvait avoir besoin. Je n’étais pas trop attachée aux biens matériels, la richesse n’était qu’un mot pour moi… Et hormis la technologie de pointe à laquelle j’avais droit, j’étais néanmoins bien contente d’avoir un lit confortable et une salle de bain personnelle…

« Mon entraînement… »

Les derniers mots de la jeune Umbarane me ramenèrent à la réalité et je m’allongeai un moment en travers de mon lit, ramenant mes bras sous la tête. Un entrainement ? Allaient-ils être semblables à ceux que l’on faisait à Korriban ? Si c’était le cas, je risquais d’être déçue, je vous l’avoue… Mais je ne pensais pas qu’elle se tiendrait à des exercices trop classiques et je ne doutais pas une seconde que je parviendrai à progresser. Elle en avait la capacité et pour une fois, j’en avais la volonté.
Je n’étais pas la plus douée dans le maniement du sabre, encore que ma retenue me permettait bien souvent d’éviter les gestes superflus ; j’avais plus de faciliter à manier la force, à développer mes sens grâce à elle afin de pouvoir détecter ce qui ne peut être normalement détecté. Des capacités plus discrètes, certes, mais je n’aimais pas le bourrinage et j’étais bien contente d’avoir trouvé un maître qui pensait comme moi pour ce domaine-là… Mais allait-elle seulement m’apprendre à me battre ? C’était une politicienne, elle savait manier les mots aussi bien que les armes et ses paroles avaient un impact considérable sur le monde et sa gestion. Bref… Ce n’était pas une simple guerrière sith, c’était une princesse aussi.

« Voilà qui promet de devenir follement intéressant… »

Me redressant, je profitai de ce confort gratuit pour filer prendre une douche brulante avant d’enfiler des vêtements propres que j’avais emmené dans mon sac. Me mettant à l’aise, il ne me restait désormais plus qu’à continuer ma visite avant de filer manger un morceau et me coucher pas trop tard pour être en forme le lendemain matin. Quittant ma chambre, je gravis une nouvelle fois les escaliers, accédant aux étages supérieurs. Là-haut, dans une pénombre quasi-complète, les rares rayons de lunes traversant les quelques fenêtres, je vis des portes sombres où aucune serrure n’apparaissait malgré le fait qu’elles étaient bien fermées. Etait-ce des secrets gardés par la sénatrice ? Elle ne m’avait donné aucune consigne concernant des endroits interdits, c’était que je devais avoir le droit d’aller où je voulais, non ? Selon la logique humaine, les règles étaient précises et les interdictions nombreuses. En revanche, il était possible de faire ce que l’on souhaitait tant que ce n’était pas prohibé…
Posant une main sur la poignée de l’une d’elle, je la tournai et constatai sans surprise qu’elle ne bougea pas d’un pouce. Fermant les yeux, j’analysais lentement la situation, tentant de ressentir le mécanisme qui empêchait cette porte de s’ouvrir. Peut-être que le système d’ouverture se trouvait à distance ? Mais ce n’était pas très pratique et à part pour les prisons, je ne voyais pas l’intérêt de se compliquer la tâche. Ainsi, Lana Anthana avait installé un moyen que seule elle ou de rares personnes puissent pénétrer dans ces liens. Un code vocal ? Non, ce n’était pas très discret… et je ne voyais pas d’instruments destinés à cet usage. Et si c’était…

Deux heures plus tard, j’étais de retour dans ma chambre. Un sourire aux lèvres, j’avais le ventre plein et la conscience tranquille. Ayant découvert le mécanisme de Lana Anthana, je n’étais pas entrée à l’intérieur de la pièce mais je m’étais estimée satisfaite de constater que mon maître était quelqu’un d’astucieux. Non, je regrettais de moins en moins de m’être engagée sur cette voie-là, quelque chose me soufflait que tout cela ne faisait que commencer…
La nuit était désormais bien entamée et si je passai l’heure qui suivit sur le balcon à observer les minuscules silhouettes qui grouillaient en bas de la tour, j’estimai qu’il était temps de se coucher afin de ne pas marcher en dormant le lendemain… Dans une formation sith, j’avais déjà écopé de plusieurs cicatrices de la part de mon ancien maître et si aucune d’elle ne venait de mouvements de colère ou d’impulsivité, je savais qu’il valait tout de même mieux se tenir alerte et ce, même si nous étions au sommet de notre forme. Me déshabillant, je posai soigneusement mes habits sur un fauteuil, laissai mon sabre sur la table de nuit à portée de main et m’allongeai avant de m’endormir dès que ma tête se fut posée sur l’oreiller.

La nuit passa vite et je me réveillai au petit matin, le soleil venant tout juste d’apparaitre à l’horizon. Me levant prestement, j’entrepris de me laver rapidement et filai avaler un morceau avant d’achever de me préparer consciencieusement. Revêtant des vêtements sobres et me laissant une marge de mouvements appréciable, je pris mon sabre, laissant mes diverses petites armes blanches qui ne me serviraient à rien ici. Entortillant distraitement ma chevelure autour d’une épingle de bois sombre, je sortis et me mis en quête de trouver la salle d’entrainement. Choisissant celle qui était la plus spacieuse, et surtout inoccupée, je contemplai alors tranquillement l’architecture de la pièce, notant le marbre noir au sol, les arches de pierre qui ceignait le plafond ainsi que les rares fenêtres qui accordait une luminosité limitée.
Quelques minutes passèrent, plongée dans un silence reposant. Enfin, au bout d’un moment, comme averti par un sixième sens, je me retournai et je vis alors la silhouette de Lana Anthana dans l’encadrement de la porte. Venait-elle d’arriver ? Etait-elle là depuis un moment ? Je n’en savais rien. Me contentant de m’incliner légèrement, je m’avançai un peu jusqu’à être à quelques mètres d’elle.

Bonjour, Sénatrice. Dis-je, courtoise.

Des paroles simples, une politesse mesurée, un ton égal, j’avais toujours pris un soin particulier à la façon dont je m’exprimais, veillant à ce qu’un mot ne soit pas plus haut que l’autre, à ce que ma voix s’émancipe de ma conscience, que seul le nécessaire sorte sans le superflu. Je veillais à ce que mon âme reste à sa place, en moi, à l’abri des autres, sans que rien ni personne n’émette la moindre envie de la découvrir. Nos pensées… les seuls véritables trésors qui n’appartiennent qu’à nous. C’était pour les préserver que je m’étais aventurée sur une voie sans doute plus sombre que bon nombre d’autres…



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Lana laissa son apprentie seule. Elle devait réfléchir à ce nouveau partenariat... Et elle supposait que Viladra aussi. Elle partit donc régler ses propres affaires, laissant sa disciple à elle même.

Elle passa une grande partie de la soirée à faire de l'administratif. C'était assez étonnant, mais même une princesse avait beaucoup de papiers à remplir, alors une sénatrice... d'autant plus que Lana voulait tout surveiller ! Elle devait aussi prévoir tout ce qui se rattachait à Viladra, que ce soit sa garde-robe, ses quartiers... Il fallait au plus vite que cette jeune femme acquiert le statut de son aide personnelle, et sans doute falsifier quelque peu ses antécédents... Elle ne pensait pas que quiconque fouille dans le passé d'une inconnue, mais elle ne préférait pas prendre de risques. Cette procédure devenait familière, elle avait dû faire la même démarche pour son précédent apprenti, Nesh...

Après un rapide diner, elle partit directement se coucher. Elle voulait être d'attaque pour le lendemain, pour mener la vie dure à sa nouvelle disciple. Il fallait marquer le coup, et lui montrer qui était le chef. Bien que Viladra ne semblait pas être une aussi forte tête que son ancien apprenti, elle pouvait être du genre sournoise... Lana l’espérait de tout son coeur en tout cas ! Sinon, elle ne ferait pas de vieux os dans le domaine politique. Mais elle attendait surtout de la loyauté de la part de l'arkanienne. Elle avait été tellement déçue par ses anciens disciples... Faisait-elle vraiment un bon choix en choisissant un nouveau successeur ? Viladra semblait être une personne correcte et désireuse d'apprendre, mais Nesh aussi, et il l'avait pourtant trompée...

Elle se tournait et se retournait, allongée dans son lit, l'esprit trop tourmenté pour parvenir s'endormir. C'était réellement frustrant de se trouver à la limite du sommeil, sans pour autant parvenir à le trouver... Elle frappa furieusement dans ses oreillers, comme si cela pouvait l'aider d'une quelconque manière, mais c'était stupide, une manière de plus de se tenir éveillée. Finalement, elle quitta son lit et décida d'aller méditer. Peut être que cela l'aiderait à trouver le sommeil... Elle n'avait rien de mieux à faire de toutes manières.

Elle mit des vêtements sobres, un pantalon et une chemise aux manches larges, destinés à ses séances d'entrainement. Toute vêtue de noire, elle glissa telle une ombre dans les couloirs, et finit par choisir une des salles de sport. Au cœur de la nuit, elle trouvait le calme, ses yeux sombres perçants l'obscurité avec aisance. Elle se plaça au centre de la salle, croisa ses jambes et ferma les yeux, laissant la force couler en elle.

Elle ne vit pas la suite passer, et ne sut pas si les quelques visions qu'elle avait eu relevait de son imagination, ou de la Force elle même. Cela n'avait guère d'importance, Lana n'avait jamais été très douée pour prédire l'avenir à travers les pouvoirs de la Force. Il devait être le matin à présent, car elle sentait son apprentie non loin. Tant pis pour le sommeil, mais cette aurore la voyait très lasse. Elle déplia ses maigres jambes et se leva, rejoignant la présence de Viladra.

Cette dernière avait déjà rejoint une des salles d'entrainement. Dans cette semi-obscurité, Lana trouva une nouvelle fois que sa nouvelle apprentie lui ressemblait énormément, en plus grande. Elle finirait par faire un complexe que ce de petit détail...


- Bonjour, répondit-elle d'une voix calme, quoiqu'un peu lasse.

Si Viladra avait eu une vue plus perçante dans l'obscurité, elle aurait sans doute pu discerner les cernes sombres sur les pommettes pâles de la jeune sénatrice. Cette dernière sentit à travers la force les fluctuations autour de son apprentie, qui élevait des défenses autour de son esprit. Qu'avait-elle à cacher ? L'esprit de Lana effleura celui de son apprentie un vague instant, jaugeant ses défenses. Elle ne voulait pas lui faire peur, tout du moins pas tout de suite, aussi la laissa-t-elle tranquille. Au moins, elle savait protéger ses pensées un minimum, ce qui était un bon point lorsqu'elle serait amenée à se présenter devant un public, et surtout devant des jedi...


- Je sens que tu maitrises un peu la force... Nous commencerons donc notre entrainement immédiatement, trancha-t-elle brusquement, désireuse de se réveiller par l'action.

Elle attrapa par télékinésie une lourde plaque de fonte, ronde et d'un teint noir mat, qui ressemblait en tout point aux nombreuses autres le long des murs. Elle vint le faire flotter devant elle à un mètre du sol, le laissant tourner légèrement dans le sens des aiguilles d'une montre. Bien que la plaque pèse cinq bon kilos, Lana la soulevait comme si cela avait été une plume...


- Revoyons un peu nos bases, Viladra. Télékinésie... J'espère que ton précédent maitre t'a appris a maitrisé ce don. Soulève une de ces plaques, ordonna-t-elle d'une voix calme.

Elle attendit quelques instants que son apprentie se mette à la tâche. La princesse hésita un moment... Elle n'était pas particulièrement sadique, mais c'était tout de même tentant. Profitant de la distraction de l'arkanienne, qu'elle soit apparente ou non, elle propulsa sa propre plaque de fonte avec la rapidité d'une flèche, l'envoyant vers le creux de l'estomac de son apprentie...
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