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Voilà des lustres que le praticien de la force obscure qu’était Locke n’avait foulé la terre de Korriban. Planète cimetière par excellence, l’approche de l’Académie Sith lui avait toujours inspiré une sainte horreur et l’envie de s’en retourner en des lieux plus civilisés se présenta à lui comme une option bien plus plaisante.

Le droïde du bord se signala à son attention ; présentant avec une déférence formelle le détail des opérations d’accostage opérées avec succès lors de l’appontement sur les quais de l’astroport. La litanie mécanique le rappela à ses objectifs premiers : « déterminer quels Seigneurs ou quels groupes de pouvoir étaient en passe de s’imposer à la tête de l’ordre Sith ». Ce qui en soit revenait à vouloir parier sur une tête que tous les jaloux, ambitieux, retors et autres comploteurs s’échineraient à faire tomber, au sens littéral comme au sens figuré.

Toutefois, les évènements l’avaient contraint à se présenter sur Korriban. De une, ses affaires étaient prospère. En quelques années, les sommes indues gagnées dans divers casinos de l’univers lui avaient permis d’investir les milieux de la pègre ; jusqu’à devenir lui-même un baron des jeux. L’usage de la force dans ces lieux où s’échangeaient des fortunes l’avait peut-être placé en situation dangereuse une fois ou deux mais il était rare qu’un Jedi soit au service d’une maison de jeux. D’année en année, il avait ainsi pu créer un véritable petit empire du crime, où les recettes nées des plaisirs cupides de la population alimentaient ses caisses et par extension ; celles de l’ordre Sith.

Pourtant cet état ne dura qu’un temps. Les gains mal acquis circulaient mal du fait de règles comptables strictes sur les mondes abritant les principaux centres d’affaires et c’est presque la moitié de ces sommes qui s’évaporaient dans les diverses étapes du blanchiment de l’argent. Pour s’éviter de telles déperditions, Locke investit dans quelques premières entreprises de tailles diverses, via des prête-noms et des sociétés écrans et fut le premier étonné de voir qu’il ne se passait… rien. Plus encore que celle des pauvres malandrins, la cupidité des classes les plus aisées de l’univers se révélait débridée : les problèmes de justice s’évanouissaient au rythme des pots de vins et les législateurs votaient deux fois plus de moyens d’éviter l’impôt que de levées de taxes. Alors, Locke Kothari s’éleva des bas-fonds pour rejoindre les strates de la finance ; investissant dans des entreprises de plus en plus importantes et au sein de secteurs propre à déstabiliser l’économie de la République. L’armement, l’astro-ingénierie et la construction spatiale furent durant des années ses cibles prioritaires puis virent les gisements de combustibles – indispensable à la propulsion stellaire – et les cristaux complexes intervenants dans la composition des technologies d’équipement des supra-calculateurs.

Actuellement, ses comptables cachaient l’argent presque aussi vite qu’il ne rentrait et passer en revue la liste des activités dont il se trouvait être le principal propriétaire pouvait l’occuper pour une demi-journée. Ainsi le baron du crime devint magnat de la finance. Bien que sa fortune fût bien mal acquise, rien ne conduisait jamais aux procès ou aux accusations publiques. Trop de gens influents avaient suivi le même cheminement que lui et bien trop se trouvaient actuellement au Sénat pour que des lois réellement astreignantes ne soient votées. Non, il n’y avait rien à craindre de ce côté-là.

Le risque principal ne relevait pas de la constitution d’une fortune mais de l’utilisation de celle-ci ; aussi était-il particulièrement important de choisir les mains entre lesquelles il accepterait de la remettre. A ses yeux, la plupart des membres de l’Ordre Sith n’était qu’un ramassis de consanguins et d’intoxiqués au côté obscur inaptes à formuler un enchainement de deux ou trois pensées cohérentes. Sanguinaires et désordonnés la plupart de ses congénères se comportaient comme des drogués découvrant sans cesse de nouvelles tentations et ayant besoin en permanence de nouveaux ersatz et de stimulants.

Le côté obscur de la force n’était plus facile que dans l’esprit malingre des Jedi. Exploité sans réserve, il consumait l’homme. Maitrisé sans rectitude, il asservissait son utilisateur et le rendait dépendant de ses plus instantanés désirs ; condamné à vivre dans le présent, c’est l’ensemble des possibles offerts par le futur qui s’interdisait au Sith.

La force sombre asservissait les plus faibles de ses utilisateurs ; ne restaient aux sommets que ceux qui à leur tour maitrisaient cette addiction.

La porte de sa nef s’ouvrit dans un bruit caractéristique et il traversa le ponton de débarquement d’un pas régulier.

Il était l’heure de se jeter dans la gueule de la Louve.
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Zora attendait depuis maintenant une dizaine de minutes l'arrivée de "l'invité" de la Dame Noire. Flanquée de deux gardes en armures noire, la jeune femme se contentait d'observer à travers la baie vitrée les différentes arrivées ou départs des vaisseaux de l'astroport tout en espérant que ce fameux Agnan ne se ferait pas trop attendre. L'apprentie était en plein entraînement lorsque sa maîtresse était venue lui demander - ordonner serait plus juste - d'aller accueillir le Seigneur Sith et même si elle s'était contentée d’acquiescer avec toute la déférence qu'elle lui devait même si l'idée ne lui plaisait pas. Après tout, on ne savait jamais à quoi s'en tenir avec les membres les plus puissants de l'Ordre...

Zora attendit donc patiemment l'arrivée de l'humain avec un mélange d'appréhension et d'impatience, se demandant quand l'humain daignerait se montrer. Lorsque les hauts-parleurs annoncèrent l'arrivée de la navette qu'elle attendait la jeune femme se fendit d'un léger sourire satisfait tandis qu'elle écartait une mèche chatoyante qui s'était décalée sur son visage délicat. L'apprentie se redressa un peu tandis que les deux gardes derrière elle, en parfaits exemples de la discipline militaire, se mettaient au garde à vous.

L'apprentie posa les yeux sur le Seigneur Sith alors qu'il faisait son apparition dans l'embrasure du sas d'accès et fut surprise de son jeune âge. Il devait avoir environ une dizaine d'année de plus qu'elle alors que Zora s'était attendue à voir un homme dans la Force de l'âge débarquer. Elle sut immédiatement qu'elle avait à faire à la bonne personne en sondant son aura dans la Force. Vu la puissance qu'il dégageait, c'était forcément lui... L'humaine attendit que le Seigneur Agnan s'approche d'elle pour prendre la parole:

- "Seigneur Agnan?" s'enquit-elle par politesse, connaissant déja la réponse. "J'espère que vous avez fait bon voyage... Si vous voulez bien me suivre..."

Le ton employé était neutre et emprunt de respect même si la jeune femme ne prit pas la peine de s'incliner. Sa loyauté n'allait qu'à une seule personne: Darth Ynnitach. Pas à l'Ordre Sith, ni aux autres maîtres... Ceci déplaisait à plusieurs personnes qui y voyaient le symbole de l'arrogance de Zora. Cette dernière, elle, s'en fichait éperdument...

Elle fit un geste gracile de la main pour lui montrer la direction à suivre, attendant qu'il accepte l'invitation. Ceci fait, elle prit la tête du petit groupe tandis que les soldats se contentaient de fermer la marche. L'astroport de la Colonie de Dreshdae n'avait qu'une seule sortie: un bastion fortifié flanqué d'une caserne et contenant le centre d'enregistrement. Tout nouvel arrivant était obligé de passer par cet endroit pour ensuite fouler librement Korriban. Et c'était précisément à cet endroit que la Dame Noire avait prévu de rencontrer son invité, sans doute pour lui éviter un trajet inutile jusqu'à l'académie...

Le trajet se passa dans un silence relatif et après une dizaine de minutes de marche, le petit groupe arriva enfin à destination: le dernier étage du bastion. Les deux soldats cessèrent dès lors de les suivre pour monter la garde à hauteur du turbolift. Zora et Agnan continuèrent donc seuls le long d'un couloir sombre menant à deux portes blindées. L'apprentie posa sa main sur un écran tactile tandis qu'une barre lumineuse lisait ses empreintes digitales avant qu'un sifflement caractéristique n'annonce l'ouverture des portes. Ces dernières s'ouvrirent pesamment, libérant l'accès.

La pièce dans laquelle se trouvait Darth Ynnitach était grande et plutôt bien éclairée même si on était loin du luxe de la tour de Kaas City. Tout rappelait l’austérité militaire mais le lieu était discret et permettrait aux deux Seigneurs Sith de discuter en toute tranquillité. Ouvrant toujours la marche, Zora rejoignit donc la Dame Noire au centre de la pièce et posa un genoux à terre.

- "Maîtresse!" fit-elle avec un respect évident."Voici le Seigneur Agnan, comme vous l'avez demandé!!"

Attendant le signe de main de la Dame Noire qui lui indiqua de se relever, la jeune femme jeta un bref regard à l'invité de sa maîtresse avant de se relever et s'effacer pour lui laisser la place. Lorsque la discussion commença, Zora était déja quelques étages plus bas et reprenait son entraînement...
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Darth Ynnitach était sur Korriban. Elle commençait à se dire que cela allait devenir une habitude. C’est du moins ce que la raison, la sienne et celles de ceux qui lui prodiguaient maints conseils lui avait suggéré. Devait-elle pour autant les écouter ? Et bien oui, car les conseils étaient souvent justes mais il y avait toujours cette sensation désagréable ou ce n’était pas elle qui choisissait. Et quand bien même qu’elle choisissait, pourquoi avait-elle cette impression que ce choix avait déjà été fait par d’autres pour qu’elle le fasse à son tour ? Surement qu’elle aurait agit de la même manière.

De plus sa présence prolongée sur plusieurs jours, laissent bien entendre que Korriban reste parmi ses préoccupations et que le fait de l’avoir donné comme cadeau empoisonné à Darth Varis, n’en fait nullement un sordide repaire de traitres à son pouvoir. Sans compter le fait que l’exil de Varis n’est un secret pour personne et qu’il est hors de question que Korriban devienne son terrain de jeu personnel.

Mais la véritable raison qui dictait sa loi dans le séjour prolongée de la Dame Noire des Sith sur Korriban était la rencontre d’un autre seigneur Sith, Darth Agnan. Pour les profanes il était reconnu comme un homme d’affaires discret mais secoué par quelque histoires ici où là. Mais le commun des mortels ignoraient tout de son autre activité de Sith. Et ceux qui le découvraient devait connaître une fin abrupte et fortement douloureuse. Mais quoi qu’il en soit, il était probable que les activités du seigneur Agnan puissent servir les intérêts de celle qui dirigeait l’Ordre.

*Mais que fait-il ?*

Face à la baie vitrée, la Dame Sith contemplait d’un regard neutre le ballet incessant des vaisseaux de ravitaillement qui se posaient et décollaient de l’astroport. Au fond d’elle-même, elle espérait que, pour la délasser de son attente, il y aurait un équipage contrevenant qui serait pulvérisé par les tourelles lasers qui bordaient l’astroport ou par une patrouille de chasseurs. Son regard glissait sur les tourelles turbolaser avec leurs impressionnantes volées qui pointaient le ciel du monde nécropole des Sith en quête d’une proie.

Il n’y avait désespérément rien pour tromper son ennui. Plusieurs fois son regard se portait sur la porte en espérant la voir s’ouvrir, mais rien dans la Force n’indiquait que son invité n’arrivait. Elle faisait les cent pas, s’arrêtait devant les notes qu’elle avait pour cette rencontre à propos de certains de ses projets. Des notes qu’elle connaissait par cœur à présent. En ayant assez de les relire encore une fois, la Sith se rendait à nouveau devant la baie vitrée, tapant du pied avec impatience. Finalement, elle sentait l’aura d’un seigneur Sith qui approchait. En même temps il y avait celle de son apprentie.

*Oui, sa doit être lui…*

Lorsque la porte en duracier dans des tons gris terne s’ouvrait, laissant apparaître Zora et derrière elle, le seigneur Sith tant attendu, l’impatience que Darth Ynnitach contenait aurait pu exploser si elle ne savait pas se contenir. C’est d’un air neutre qu’elle accueillait Darth Agnan. Après avoir congédié son apprentie d’un signe de la main, la Dame Noire attendait qu’elle quitte la pièce pour prendre la parole.

-Bienvenue, seigneur Agnan… D’un signe de la main elle faisait signe au Sith qu’il pouvait s’asseoir. Se refusant de le faire elle-même, tant que son invité n’aurait pas répondu à son invitation. J’ose espérer que mon invitation ne vous a pas trop surprise et que le lieu choisit vous convienne ?
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Voilà qu’elle lui demandait si le lieu de la rencontre lui convenait et si les conditions de l’invitation étaient conformes aux manières de la haute société. Mais que répondre ? Que son sentiment était que la force, telle qu’elle était ressentie à Korriban, lui laissait comme un gout de cendres et de sable en bouche ? Qu’elle puait la mort jusque dans ses moindres relents et qu’il était bien encore temps d’ouvrir grand les fenêtres pour aérer l’éther et laisser les vieux fantômes enfin s’envoler ?
Et que dire de l’invitation ? Qu’en tant que spécialiste des sciences prédictives il savait ce que n’importe quel malandrin aurait pu signifier : « lorsque l’ennemi te défie en ses terres, presses-toi de le rejoindre ; ou attends-toi un matin à le recevoir à ta porte ».
Bien que la Dame Ynnitach retienne ses pensées et ses attitudes, il y avait dans la force un « je-ne-sais-quoi » du ciel d’été juste avant l’orage ; une tension contenue, ne demandant qu’à éclater et à mettre cul par-dessus tête l’ordre actuel des choses.
Du choix de ses mots pouvait se produire nombre de conséquences néfastes pour sa petite personne et ses grands projets.
« Autant choisir avec soin » se dit-il en s’installant posément sur le siège qu’on lui indiquait. Calme d’apparence ses yeux passaient d’un lieu à l’autre, notant la position de chaque porte, meuble ou mécanisme informatique ; un peu à l’image d’un chat explorant pour la première fois une maison étrangère et craignant la bastonnade de la famille régnante.
« Korriban m’insupporte… tout en la Force est ici imprégné de l’odeur des cendres et de la terre que l’on tire des cimetières et à mon sens il serait grand temps d’ouvrir les fenêtres bien grand et de laisser l’air entrer. Qui sait, peut-être quelques esprits hantant encore les lieux pourraient en profiter pour s’envoler vers des cieux plus propices » grinça-t-il en tirant une grimace. Il se pencha sur une table affrétée pour leur réunion et se servit un puissant alcool fort, que certaines peuplades utilisaient comme acide dans l’entretien des pièces soumises à d’importantes combustions.
« Par ailleurs, cela ferait du bien au ramassis de violeurs et de tueurs qui proclament être des Siths et qui ne sévissent que dans les allées de ce lieu saint de la Force. L’endroit est si gavé de sadiques qu’on peut se demander si eux-mêmes ne se sont pas soumis aux pulsions qu’ils infligent à leurs victimes » critiqua-t-il d’un ton neutre.



« Apprenti, Sith ou Seigneur n’ont jamais empêché de s’installer dans le statut de gagne-petit, Ynnitach » lança-t-il sans détours tout en s’enfonçant dans son siège après s’être resservi.



C’est néanmoins d’un ton courtois qu’il poursuivit.
« Pour ce qui est de votre invitation toutefois ; disons que le geste est ... élégant » conclût-il temporairement. « Lorsqu’un ennemi te défie de sa forteresse, presses-toi de le rejoindre ; sans quoi un matin, il pourrait se présenter à la tienne. M’invoquer en ces lieux revenait à me laisser reprendre l’initiative » ferma-t-il pour un temps.
D’un geste lent et mesuré il porta son verre à sa bouche et en ingurgita la majeure partie du contenant. Puisqu’il avait noté l’éloignement de l’élève de Darth Ynnitach il en déduisit qu’à court terme, nulles violences ne seraient tournées à son encontre. Ou au contraire, que le plan de la Louve était à ce point infaillible qu’elle ne doutait nullement de sa parfaite exécution.
Il croisa ses mains ensemble et observa Ynnitach un long moment sans mot dire. Il examina longuement la Louve, soulignant et notant chaque détail de sa physionomie, de son allure et de ses attitudes dans sa mémoire. Le regard aurait pu paraitre malsain si Agnan avait ressenti une quelconque concupiscence. Mais ses manières étaient bien plus assimilables à celles d’un botaniste étudiant une plante pour la première fois.
« Mais vos projets dénotent, parait-il, d’une tout autre grandeur » adoucit-il en faisant tourner le liquide dans son verre.
« Argent, technologies civiles et militaires, ressources minières et énergétiques, aérodocks, spatioport, hommes de main… ainsi que des financements tout à fait judicieux dans des organismes militant pour les droits des minorités, des syndicats prêts à déclencher des grèves massives… » Ferma-t-il provisoirement, dans l’attente de la réaction d’Ynnitach.
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Une fois que Darth Agnan s’était installé sur le siège proposé, la Dame Noire des Sith consentait enfin à s’y asseoir. Elle allait dans celui qui faisait face au seigneur Sith. Son déplacement était mesuré, comme elle l’avait apprit il ya longtemps et elle s’y installait avec grâce. Des techniques qui étaient devenues une habitude. La Dame Sith le détaillait du regard. Elle devait reconnaître que, de prime abord, il ne payait pas de mine, sanglé qu’il était dans ses vêtements noirs qui ne faisaient qu’accentuer son allure cadavérique. Un cadavre, oui, c’était bien l’image qu’il donnait en ce moment avec son visage fin et son teint désespérément blanchâtre. Avec ses cheveux noirs mi-longs il donnait l’impression de n’être qu’un spectre.

-Je dois reconnaître que j’évite de m’attarder sur Korriban plus que nécessaire… L’air y est beaucoup trop sec. Idéal pour conserver des momies Sith, mais pas les seigneurs encore en vie… tels que nous, seigneur Agnan. Dit-elle avec un sourire.

Elle gardait son calme alors que son invité se permettait de la tutoyer. En d’autres lieux et à un autre moment elle lui aurait fait ravaler son impertinence. Mais le seigneur Agnan pouvait se montrer fort utile à certains de ses projets. Et il valait mieux ne pas envenimer les choses avant d’arriver à une conclusion quant aux affaires qui occupent l’esprit de la Sith. Ignorant complètement les propos peut diplomates du seigneur Sith, Darth Ynnitach enchaînait quant au véritable but de cet entretien.

-J’ai… consentie, à vous inviter en mes domaines car vous êtes un Sith, un seigneur de surcroit. Et qu’en plus vous pourriez être un Sith utile quant au projet ambitieux et, je ne le vous cacherais pas, de dangereux que de remonter un Empire Sith viable. Je sais que le terme d’Empire sonne fort et hostile. Mais République, sonnerait faux et serait contraire à certaines traditions… et les traditions ont la vie dur…

Se faisant, elle se servait un verre à son tour. Plus pour accompagner son interlocuteur que par réel envie de boire. Elle privilégiait alors, un alcool plus léger.

-Et les méthodes que telles que les technologies et le financement de troubles fêtes que vous venez de citer, semblent être vos spécialités… Vous êtes un Sith qui comprend parfaitement l’argent et c’est un point qui est à porter à votre crédit. Pour les ressources minières et énergétiques nous disposons de moyens nécessaires… Depuis la chute de l’Ancien Empire Sith, les forges ont cessées de fonctionner et aujourd’hui encore elles restent opérationnelles. Mais elles sont forts anciennes et les remettre en état fut laborieux. Mais les ressources restent et en abondances. Les aérodocks et les spatioports sont en cours de modernisation. Le seul point noir serait les technologies.

La Dame Noire enjolivait les choses et se montrait volontairement vague quant à certains sujets. Il est vrai que de passer à des dynasties qui se chamaillent sans cesse à une dynastie forte sur Dromund Kaas est une chose très récente. L’imposer aux Sith sera encore plus difficile et reconstruire un édifice qui s’est écroulé pierre après pierre depuis 1500 ans. Tout était à refaire ou presque et il fallait passer à la vitesse supérieure, car la République n’attendra pas.

-Mais, avant de pousser plus loin dans nos discussions, j’aimerais tout de même savoir ce que vous attendez de cet entretien ? Votre participation à mon projet, comme vous dites, est-il guidé dans le seul but de se rapprocher de mon pouvoir ? Ou bien est-ce juste par curiosité ? Je ne compte pas vous livrer des confidences avant d'en savoir un peu plus sur vous, Darth Agnan...
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