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~ I hurt myself today
To see if I still feel
I focus on the pain
The only thing that's real
The needle tears a hole
The old familiar sting
Try to kill it all away
But I remember everything ~


Cette plaie dans votre chair, dans votre cœur. Ulrich ressent encore cette douleur et la sent depuis... si longtemps, trop longtemps même. La chair qui fut déchiré et brulé, ramena cette douleur sur la table. La douleur, qu'elle drôle de chose, elle est désagréable mais pourtant on était toujours un peu content de la sentir, car ne plus la sentir veut tout simplement dire que vous êtes mort. La douleur est cet aspect qui vous rappelle que, nous, nous sommes que de simple mortel et non des Dieux. Cette douleur est familière pour ce Kiffar, assis et faible, crasseux dans cette geôle où de nombreuses personnes y ont perdu la vie, en voulant que la douleur s’arrête... et elle s’arrêta. Le Jedi vit avec cette douleur, constante, toujours présente, à cause de ce devoir de Jedi, il vit dans la souffrance en essayant de porter le poids de la souffrance de cette galaxie. Si douce et familière, tant de marque sur son beau corps de soldat de marbre, tout cela pour le même résultat, des larmes, des pleures et du sang. Le sang d'Ulrich avait trop abreuvé les innocents qui oubliaient bien rapidement ses sacrifices pour eux, sa chair était marquée comme l'est le bétail en signe de servitude envers un maître qui lui est inconnu. Toute cette souffrance, toute cette douleur, tout ce que le géant Kiffar avait vécu, souffert et failli mourir, tout cela balayé d'un revers de la main, non, pas de la main, d'un sabre laser, écarlate. Ce sabre sanguin, comme l'épée de Damoclès au dessus de la tête de notre homme, le suivant et lui prenant tout et lui donnant si peu et tellement à la fois. Ce sabre lui a prit deux padawans, le sien et celui qui avait combattu avec lui en ce jour, si lointain, sur Impératrice Têta, pour se défaire de ce joug tyrannique mené d'une main de fer par ce sabre rouge, le suivant toujours.


~ What have I become?
My sweetest friend
Everyone I know
Goes away in the end
You could have it all
My empire of dirt
I will let you down
I will make you hurt ~


Le Jedi en avait marre d'avoir mal pour rien. Le monde est cruel avec les faibles, ce monde si dur avec cette personne si bonne. Le coté lumineux avait été bien servi par ce pauvre bougre qui suait sang et eau, donna, sa vie, sa famille et même ses élèves. Le prix du sang fut payé, le prix de la Justice aussi, même si la justice était des plus injuste avec cet homme. Notre maître avait atteins un moment de sa vie où il se posait la question du pourquoi de son existence. Dans cette sombre et étroite cellule, peut de chose s’offrait, à son âme meurtrie par la guerre et le deuil. Peut-être les sith avaient-ils raison ? Si on veut quelque chose, il faut être fort pour le prendre. Si on veut une protection, il faut être fort et pour le moment, le sabre rouge de sang gagne face à la lame neige immaculée de notre maître, la preuve en est, sur Impératrice Têta, Ulrich fut défait et le padawan tué par la puissance de deux sabres rouges, utilisés par une sorte de dragon krayt implacable. Maître... Un titre qui sonne de plus en plus creux dans l'oreille de notre tatoué qui, en ce jour, avait perdu une chose pour laquelle il se battait depuis des années avec une ferveur fanatique, la foi en son ordre sacré. Le Jedi était prêt à renoncer à tout son empire Jedi, sa vie de servitude dans cet Ordre qui l'avait abandonné. Dans cette cellule, son seul ami, oh Sweet Friend, n'était plus que ses douces valeurs autant meurtries que sa chair. Le maître avait combattu en vain dans toute cette vie, pour ne récolter que la douleur et la perte, d'un à un des personnes qui comptent dans sa vie. Cette cellule rappelle bizarrement et étrangement sa chambre dans le temple, le confort en moins, je vous l'accorde, un endroit où les seules activités possibles sont le chant, à voix basse et la méditation, sur son parcours de vie, qui se trouve être bien chaotique. En ce jour, le Jedi donnerait tout ce qui reste dans cette carcasse pour en finir avec ce calvaire sans nom.

~ I wear this crown of shit
Upon my liar's chair
Full of broken thoughts
I cannot repair
Beneath the stains of time
The feelings disappear
You are someone else
I am still right here ~


Depuis ce temps où la vérité était devant les yeux de notre homme et il ne voulait pas la voir, portant ce poids douloureux du mensonge sur sa tête. Ce poids sur la conscience de notre Kiffar, ce poids si lourd pour les frêles épaules d'un homme qui a perdu toute ses bases, se rendant compte qu'il n'était qu'un simple mortel, en perdant cette ultime bataille. La vérité selon cette femme s'ouvrit devant les yeux de l'homme qui niait cela en bloc. Les illusions, brisées comme une vitre en mille morceaux, cependant l'envie d'y croire à nouveau n'était plus dans le cœur de notre homme. Pour un mal, il faut un bien, mais bien, il n'y aurait pas de bien. Peut-être que le problème est là, juste devant le nez de notre maître. L'espoir de voir la lumière recouvrir les ténébres des sith s'efface peu à peu dans l'esprit de l'homme qui n'avait plus d'illusion, ni de rêve, il était ce qu'on a fait de lui. Peut-être que tout était juste devant lui, devant ses yeux, la meilleure façon n'était peut-être pas la leur mais une autre. Ulrich, était-il l'homme ou le Jedi ? Faut-il des Jedi pour défendre la galaxie ou des hommes ? Peut-être que la faiblesse de ces derniers en fait une force, car ils peuvent faillir devant la tâche, car ils sont humains. Le Maître n'était peut-être pas un Jedi mais un homme, ou plus précisément, Wora était un homme avant d'être un Jedi et c'est cette faille dans son esprit et dans son corps, qui le rend si ... faillible. Cependant, cela n'est pas admit dans le Temple où les humains sont laissés à la porte, les bures déambulant dans les couloirs du temple sont autant émotives que les statues de leurs illustres ancêtres. "Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix.", comment trouver la paix sans connaitre l'émotion qui ne rend pas en paix avec vous même ? Les émotions, ces choses si immondes décrites dans l'Ordre, Ulrich apprit à les oublier, à les refouler dans son esprit, cependant maintenant, elles veulent parler et rendre cet homme, humain.


~ If I could start again
A million miles away
I would keep myself
I would find a way ~


Cependant, bien que le maître perdait peu à peu cette envie d'être appelé maître Jedi, ne plus vouloir combattre en vain, pour des défaites, des plus sanglantes, les une que les autres, l'envie de servir cette Justice, si injuste était encore et toujours là. Même la cellule n'avait pu briser cette envie de Justice, peut-être car il était victime d'Injustice continuellement, ne voulant pas revivre cela ou simplement par esprit de vengeance. Pour le moment, son esprit si clair tait devenu d'un gris bien triste et sombre. Le cœur de notre homme s'était terni mais pourtant une flamme, une lumière chaleureuse et douce se trouvait encore dans cette carcasse de monstre. L'envie de servir l'Ordre n'était plus, mais celui de servir la Justice et les autres, elle, était intacte, même, elle est devenue plus forte. Comme une braise qu'on avait soufflé dessus pour raviver la flamme, maintenant le Jedi qui avait touché le fond, vivait ce que certains pourraient appeler l'Enfer. Perdre ses amis, sa famille, son enfance et maintenant la vie se joue encore de lui, en lui refaisant un tour encore des plus cruel, le poids de la mort d'un enfant sur la conscience. Bien que l'envie de rompre était là, il ne le pouvait, pas maintenant, lui qui était si pur et si grand dans la lumière, était en ce jour surement un des membres qui se posait le plus de questions sur cet Ordre qui l'avait façonné, comme il l'était aujourd'hui. Aujourd'hui, dans cette cellule, la seule chose qui importait dans l'esprit de notre homme était la lumière du jour frappant son visage. Son comportement avait changé depuis son arrivé, il méditait jour et nuit dans son coin sombre, espérant que ses amis viennent le chercher, ne se souvenant que trop peu de son arrivé, il savait juste qu'il avait survécu de peu. Son torse n''était recouvert que de bandage, cachant à tous la disgrâce faite par le sith et la futur marque qu'il portera sur son corps, pour ne pas oublier ce jour. En attendant le jour où il sortira, sur ses pieds ou les pieds devant, il chante la même chanson dans l'espoir que la douleur s'envole avec ses pleurs et que tout ses maux partent avec les mots. Dans le silence, on pouvait entendre la voix du maître chanter cette chanson.
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    J’arpentais le dédale des corridors sans fin pour la dernière fois. Longues artères aux recoins sombres, peuplées d’ombres où s’entendait le bourdonnement des murmures, bruit de fond confus des salles d’apprentissage, brusquement crevé d’un cri de rage ou de douleur. Les gouttes de sang qui ne furent jamais versées, cautérisées par la brûlure du sabre, retraceraient les chemins de mes errances dans le ventre de l’Académie ayant avalé ma vie si les taches devaient se matérialiser sur le chemin. Rien n’apparaît sous mes pas, mais le bas de ma robe ramasse la poussière qui semblerait la cendre d’un mort et je m’étonne de ne pas entendre d’os crisser sous la semelle de ma botte.

    Combien d’existences misérables ai-je achevé en ces murs ? Un asile subjuguant où l’on étudierait la nature du Mal et son pouvoir. Un lieu d’âmes torturées et de passions enfiévrées : Démence, psychose paranoïaque, sociopathie… J’ai étudié la cervelle de ces cas cliniques prélevés au troupeau confiné dans le labyrinthe des galeries et les circonvolutions de leur cerveau. Étudier les méandres de la pensée sur la matière est une de mes fascinations, entre autres activités instructives que j’ai pu trouver ici. Mon intérêt pour le vivant fait que, parfois, je répare des corps cassés. Comme celui d’Ulrich Wora.

    Ma pauvre statue Jedi, on l’avait fait tomber de son piédestal d’où il observait le monde, fier et impassible. La chair mate portait les marques à vif du combat où l’on finit face contre terre. J’ai soigné les lésions de sa peau ferme comme des lézardes dans la pierre dure. C’est un Maître Jedi du Conseil. Préserve sa vie. Ma main avait repoussé les cheveux sales, collés de sueur qui me dérobaient les contours de son visage. Toujours aussi beau, même défait. La force que recelait son corps puissant avait éveillé un certain désir en moi lorsque je l’avais rencontré sur Kiffu. Mais mon toucher et mon regard sur la plastique de cet homme meurtri furent on ne peut plus cliniques.

    Je répertoriai ses blessures et en évaluai la gravité. Celle à son torse était la pire des nombreuses reçues. Une longue traînée de chair carbonisée barrait la peau étrangement lisse et tatouée, plus que ne le voulait la coutume de son peuple. Mes doigts intrigués avaient suivi les dessins indélébiles et senti les cicatrices témoignant d’autres affrontements sous les encres qui les recouvraient. Le laser de la lame ravageuse du Twi’lek avait pénétré loin et brûlé un poumon. Ailleurs, l’épiderme se zébrait d’une dizaine d’entailles. J’avais nettoyé les multiples stigmates de la bataille, désinfecté, badigeonné de cicatrisant et pansé. Appliquée à ma tâche. J’avais surveillé l’évolution de son état, régulièrement changé ses pansements et distribué la dose de médicament au bout de l’hypo-seringue. Jusqu’à ce qu’il se rétablisse, que sa conscience remonte des profondeurs comateuses. Alors je l’avais abandonné à son sort.

    Tous semblaient d’ailleurs l’avoir oublié, croupissant dans sa cellule en même temps que des moisissures dévoraient les corps des innombrables victimes de Coruscant. De ce désastre, le Kiffar ne devait rien savoir, enfermé dans son clapier et tenu dans l’ignorance des évènements qui agitaient la galaxie, secouaient la République sur ses fondements, toute branlante comme une petite vieille sur le point de calancher. Il devait être tombé en assurant la victoire de ses pairs sur Impératrice Têta. Une action rondement menée de la part des Jedi, mais aussi efficace qu’un coup d’épée dans l’eau pour le salut d’une République hypocrite.

    Ils auraient dû le comprendre, depuis les massacres sur les mondes du Noyau, que les bons citoyens et leurs dirigeants peureux étaient aveugles dès que du sang était versé. Et il avait coulé à flot sur la capitale galactique. Comment ces nobles idiots espéraient-ils que leur prouesse salutaire soit accueillie par une assemblée de politiciens véreux, de petits ambitieux enflés par leur ego ? Quel message envoyaient-ils à ceux qui se vautraient dans la fange de leurs combines minables et l’indulgence de leurs caprices, intouchables sous le couvert des lois bien pratiques ? Menez une vie de bien ou nous venons vous chercher par la peau du cul ! Tant de justice dérangerait, menacerait. Les Jedi n’étaient décidément pas pratiques. Beaucoup de sénateurs s’étaient frottés les mains et demandés en quoi les membres de l’Ordre séculaire pourraient leur être utiles quand était tombé le couperet de décrets si commodes l’an passé. Moi, je sais ce que je vais faire du mien puisque personne ne voit écrit OPPORTUNITÉ sur son front.

    On me fait pénétrer dans le quartier carcéral où s’étiole Ulrich. Sa voix résonne dans le silence opprimé, emplie d’émotion et de peine. De petits dômes frileux recouvrent aussitôt ma peau jaunâtre dissimulée par mon habit noir. La mélodie de ses mots est aussi effroyable et mélancolique que l’apparition subite d’un spectre. Je m’immobilise sur place, le sang glacé, figé dans les veines en écoutant la lamentation d’une vie perdue, gâchée. Vais-je le trouver vivant dans sa cellule ? Ce besoin absurde de m’assurer qu’il ne pleure pas sa propre mort me fait presser le pas. Dans un froissement d’étoffe, je surgis derrière la barrière magnétique qui scelle l’ouverture de sa prison. Mes yeux fondent sur lui avec la dureté inflexible d’un faucon. Il m’a tout l’air de respirer l’animal. Un instant, je fronce les sourcils, fâchée contre lui.

    - Hé oui, qu'es-tu devenu ? Je m'attendais à ce que tu aies repris du poil de la bête et voilà que j'entends le chant du cygne.

    Pauvre loque ! Le garde inexpressif qui m’accompagne m’ouvre le champ pour que je m’introduise dans l’étroite cellule. La barrière magnétique grésille dans mon dos. Je le vois distinctement à présent. Il est sale et a l’air abattu. Depuis le temps que ce pauvre hère moisit ici, j’imagine qu’il se sent pris au piège entre les parois de son tombeau. L’allure hérissonne de sa mâchoire me fait sourire et peut-être que mon expression s’adoucit. Je m’agenouille à ses côtés et ma robe et ma cape se répandent en flaque sombre autour de moi. Mes doigts se portent vers son torse bandé, longeant doucement les bords douloureux de la redoutable blessure portée par Darth Laduim.

    - Tu as encore mal. Ça passera bientôt. Tu ne devrais pas garder de marques définitives de ton combat, excepté pour ce coup, dis-je, plus douce.

    Une lueur ironique avive l’orange de mes yeux tandis que je croise les iris au vert fané du Kiffar. Son regard est morne de regrets. J’hausse un sourcil éloquent. Ne te l'avais-je pas dit, Ulrich ? Tout ce que tu ressens, ne te l'avais-je pas dit ?

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L'espoir, une bien cruelle chose pour un Jedi. L'espoir de vivre dans un monde de paix, ce besoin constant de laver les mondes de leurs souillures impies, de se faire porteur de la paix et de la bonne parole. Tout cela n'est qu'un vain espoir dans un rêve futile et enfantin, la vie se doit d'avoir un coté noir pour que le coté blanc survive. L'espoir vain de vouloir créer une république égalitaire, cela n'est pas possible car une chose subsiste dans le cosmos, l'égoïsme constant, la corruption et tout ce qui est à la source de ça, le pouvoir. Le pouvoir que les Jedis auraient dans leurs mains, pour sauver ce monde, n'est rien face à la corruption et le pouvoir des autres. Ils sont forts dans leurs domaines de prédilection, mais les Jedis eux, se retrouvent face à des adversaires, trop forts et trop imposants en nombre, ils sont seuls face à l'univers entier. L'espoir de vaincre ce mal alors qu'il est partout, nul part, caché par les hommes et femmes qui vous demandent de le débusquer. Le Jedi ne se soucie pas des intérêts des gens, il force la Justice à être faite, que la vérité soit établie en grand. Il est ce parangon de lumière qui se doit d'être distant de tout, perdant tout ce qui fait de lui un individu. Un bon Jedi est celui qui suit la voie de la lumière sans la regarder derrière lui, laissant même disparaitre son ombre dans la grande enveloppe lumineuse qu'est le Jedi. Tout doit être balayé de votre conscience, seul le devoir importe, seul la Justice compte, peut importe ce que veulent les gens puissants, peut importe la politique, l'argent ou même le pouvoir. Le Jedi se doit d'être un Jedi et non plus l'être fait de sentiments qu'il était à son arrivée au Temple. L'ordre leurs prend tout, leurs familles, leurs vies, même leurs personnalités est mise à rude épreuve. En faite, en y réfléchissant bien, les Jedis et sith ne sont pas si différents que ça, ils sont juste les deux faces de la même pièce qui ne peuvent se voir mais qui sont lié par une chose étrange et ni l'un, ni l'autre ne peut survivre sans la présence de l'autre face, ainsi, l'espoir de voir un jour la paix régner dans la galaxie est aussi fugace que le rêve qui nous échappe lors de notre réveil.

Ce rêve, une douce brise vient sonner à la geôle de notre Jedi, cet ange noir de la mort, drapé de noir. Cette beauté venant se moquer de la carcasse sans réel vie dans ce corps de glace. Tout n'était que néant dans l'esprit de notre Kiffar, affaiblit, abattu par sa propre défaite, face à la lumière rouge de ce cruel destin. Le corps meurtri par la fureur guerrière, l'élan de la mort l'avait bousculé sans lui donner rien d'autre qu'une cicatrice à orner sur son corps puissant. La bienséance voudrait que le Jedi s'incline devant son ange noir qui lui extirpa sa vie des mains crochus de la mort, faite en ce Twi'Lek écarlate. La douce main de la femme, rappelant les quelques moments de tendresse sur Kiffu à notre géant, comme si il ne l'avait jamais quitté. Cette femme, délice pour les yeux et pour le corps, n'était point femme à être simplement là pour se moquer de la décadence du très grand Jedi. Le plaisir était autre pour la belle, même si sous couvert de vils sarcasmes, elle n'en n'était pas moins là pour lui, pour sa santé. Pourquoi de l'attention de cette femme, qui n'était que son ennemi, pourquoi vouloir lui tenir la main, loin de ce précipice sans nom qu'on appelle la mort ? La jalousie que le Jedi meurt de la main d'un autre ou que celui ci devienne le seul jouet de Dame Mort ? Dans un tourment habituel maintenant, le Maître avait perdu de son éclat, mais aussi lâché de temps à autre après que la chansonnette soit finie, un léger râle mourant dans les tréfonds de l'antre des sith. La lumière dans le cœur du Jedi s'était éteinte face à la sombre présence qui régner dans ces lieux, comme dans cette cellule où l'oubli fit son travail, sans l'épargner des moindres maux. Des fois, il se réveillait pensant être mort et d'autres se trouvant dans le Temple Jedi et que la défaite face à Laduim n'était qu'un horrible cauchemar lointain mais le trou béant dans sa poitrine lui rappelant ce mauvais passage dans la partition parfaite de sa vie. Blessure où l'ange noir s'empressa de glisser ses doigts, d'une manière légère mais suffisante pour rappeler à la douleur de faire son office dans le corps de notre homme, qui lâcha une petite crispation face à ce doigté délicat.

Fixant les flammes brulant dans son regard de prédatrice, Ulrich pouvait lire de nouveau du sarcasme, comme si elle était son mentor et que lui était son élève. Lui apprendre là vie ? La vie l'avait rattrapé à grand pas, sans faire de détail. Obscur est son cœur sans que celui ci ne soit noir, elle avait prit le temps de soigner l'homme, non pas par charité, le maître ne le savait que trop bien, un Jedi vivant est toujours mieux que mort. Cependant, l'ange noir n'était pas celui de la mort dans cette cellule où alors la mort est plus cruelle mais effroyablement plus douce que le maître n'aurait pu croire. Sa robe recouvrant le sol, comme le voile de l'obscur avait recouvert le regard de l'homme qui n'était plus que l'ombre du Jedi qu'il fut. Sa lame n'avait plus le même éclat que dans ses souvenirs, son ardente aura pure comme le soleil n'était plus qu'une simple flammèche que le moindre coup de vent pouvait balayer comme si elle n'avait jamais existé. Ce lieu serait surement le tombeau de notre Kiffar, cependant, la mort n'est que un autre chemin, même si la peur était dans le coeur de tous, même celui de notre Jedi redevenu homme. La douceur de visage familier, même si c'est celui d'une ennemie, ne voulant pas sa mort, arracha un sourire sur le visage tiré de douleur de notre Ulrich, visage déformé certes par la douleur mais aussi par son aspect des plus rustres et diminués, une barbe noire était naissante sur son visage, les yeux, à force de ne plus sentir la douce présence d'une personne, n'était plus qu'une petite fente où s'échappait deux lueurs émeraudes, scintillant de vie, même si les paroles s'échappant de sa bouche, elle, annonçait la fin imminente de l'histoire du maître Wora. La frêle main, comme une brindille au vent, avança vers la femme, se posant sur son épaule, tremblante et faible, pourtant elle tenait. L'ange n'était pas un produit de son cerveau, elle était bien là et le maître ne le comprit que lorsque sa main se porta sur l'épaule. Un autre sourire s'afficha sur son visage plus ou moins caché par ses longs fils noirs collé sur sa face, ne laissant apparaitre que l'éclat de ses yeux derrières quelques mèches, sa mâchoire recouvert d'une barbe et ses lèvres, portant encore quelques lésions du combat. La voix du Jedi frêle se fit entendre dans la geôle, d'un ton plus qu’abattu, même si l'ironie était là.

Merci... Je te dois la vie, toi, qui es de ceux qui veulent ma mort.

Toujours l'esprit embrumé, toujours ne sachant que faire, le maître gardait son visage sur celui de la femme, respirant avec difficulté, le maître reprit une grand inspiration et continua sur le même ton, tout en baisant la tête, montrant son torse puissant mais troué.

Cette marque sera un trophée de ma bêtise, je devrais remercier le Sith qui me l'a fait.

L'ironie, le seul recours que le Jedi a pour laisser passer la grande déception dans son cœur, pour que l'amertume s'évapore. Le maître était étonné même que Khajad est fait le déplacement pour ne voir que la vieille loque qu'il était devenu, rappelant les clochards qu'on croise habituellement sur Kiffu, tard le soir, comme lors de leur rencontre sur cette planète. Ulrich ne pouvait se montrer discourtois avec son invité et fini par reprendre la discussion, après avoir toussoté légèrement, en veillant à écarter son visage de celui de l'ange noir.

Que me vaut le plaisir de ta présence Khajad ? Je crains de ne pas avoir de quoi à te proposer à boire ou à manger, ni même à t’assoir, mais essaye de prendre tes aises autant que peut se faire.

De la politesse mélangé à de l'amertume transformé en ironie peut-être mal employé dans la situation, peut-être pas. Cela, seule la fougueuse est imprévisible Khajad pourra le dire.
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    Il me regarde tel un mirage et c’est le pauvre sourire d’un misérable hère qui croit en l’illusion d’un répit dans sa traversée du désert que je vois apparaître sur son visage hanté par l’absence. Absence d’espoirs, de certitudes, enfermé dans cette cellule sombre avec ses doutes et ses désillusions. C’est toujours dans le noir que l’on apprend à se connaître lorsque aucune lumière ne vient plus nous guider loin des récifs de notre nature profonde. L’on s’y brise souvent et l’on aspire à grande goulée la vérité amère qui noie les esprits les plus faibles. Est-il faible, lui qui s’avachit dans son coin de geôle, crasseux, fini, désabusé ? Je ne le pense pas.

    La lumière familière des Jedi, ce phare trompeur de la vertu, il ne le voit plus. Ulrich a avancé si loin dans son désespoir, rance, ironique. Mais juste. Au moins il ne s’effondre pas en gros sanglots sur mon épaule tout à la douleur d’avoir perdu son monde parfait, qu’il pense ne jamais retrouver. Que peut-être il ne retrouvera jamais, dut-il être rendu à ses frères, ces étrangers. Cela me parait très bien. Je préfère qu’il piétine les débris de ses vieilles croyances. Il n’y a plus rien à adorer dans ce temple intérieur érigé par l’Ordre dédié à une fausse notion morale de justice. Ça n’existe pas. Il y a la récompense des vainqueurs et le châtiment des vaincus. Je pense qu’il l’a compris.

    Je le laisse me toucher comme l’égaré tend la main vers l’eau claire et fraîche de l’oasis soudainement apparue, tremblant de s’assurer de son existence. Sa main recouvre mon épaule. Si grande et pourtant elle me semble aussi légère et frémissante qu’une feuille pour finalement s’accrocher au contour qu’elle vient d’agripper comme le lierre à sa muraille que rien n’ébranle. Oh, tellement attendrissant. Il doit se rappeler de mes paroles sur Kiffu, de mon aveu d’appréciation et savourer comme quelques gouttes dans un gosier assoiffé une présence avec laquelle il peut enfin dialoguer. Sa réclusion n’a pas dû lui paraître comme propice à l’éveil spirituel. Reconnaissant ? Ah, s’il me remercie seulement d’avoir préservé son souffle, c’est qu’il n’a finalement rien compris. A travers le ruissellement de cheveux dégoulinant sur sa figure malpropre, sa bouche se fend à nouveau d’un rictus. J’aimerais écarter le filet de mèches sombres qui emprisonne sa face mais l’aspect graisseux me répugne trop.

    - Oui, tu me dois la vie. Sans doute plus que tu ne le crois. Tu es arrivé au bout. Le seul véritable carcan qui te reste est celui qui muselle ton usage de la Force.

    Je t'expliquerai que tu es libre de faire tes propres choix, de te connaître. Ta vie commence.

    Il reste rivé à mon visage. Je l’écoute en silence, l’expression fermée. A genoux, je l’observe pourtant avec hauteur. Dussent nos places avoir été échangées, j’aurais remercié le responsable d’une telle marque sur mon corps en lui faisant frire le cœur d’une lance de foudre et c’est sa carcasse torturée que j’aurais conservée en trophée avec mes autres créatures. Alors j’aurais pu porter sans honte le vestige de cette bataille dont j’aurais obtenu les derniers maux.

    Je me demande à quoi pense Ulrich ? Sous l’ironie, la vengeance l’effleure-t-elle seulement ? Il ne l’évoque pas, je ne la sens pas, là, dans les tiraillements de sa chair meurtrie. La douleur toujours présente, clouée à ses membres par ses blessures à moitié guéries, devrait échauffer son ressentiment envers son adversaire victorieux qui l’a laissé croupir ici sans plus s’occuper de sa proie depuis leur affrontement. De ce que je sais, absolument personne n’a de projets concernant notre illustre prisonnier malgré son statut important au sein de l’Ordre ennemi. Après ce ridicule carnaval auquel j’ai assisté il y a peu où se sont donnés en spectacle pantins idiots et grands manitous à l’ego boursouflé, cela ne m’étonne pas. Et si personne n’a jugé nécessaire de mettre la misérable rebouteuse que je suis dans le secret des dieux après qu’elle eut décrotté le blessé, c’est tant pis, le Jedi est à moi. Qui va à la chasse perd sa place, et quand il revient y trône son chien. Délicieuse sagesse populaire.

    Ulrich est moins déchiffrable que cette expression. Au cours de ce combat qui signa sa défaite, il a dû faire quelque chose qu’il considère comme une erreur. Est-ce cela ? Ou bien le Kiffar tient à arborer cette nouvelle cicatrice parmi son lot de vieilles blessures en témoignage de son revirement, de sa compréhension refaite du fonctionnement de l’univers. J’espère qu’il veut me dire que ses niaiseries jedi sont enterrées sous le tissu cicatriciel. L’histoire d’une vie s’inscrit sur la peau, quelle qu’elle soit. J’affiche mes accomplissements à la vue de tous sous la forme des symboles ornant front et mains marqués à la pointe d’une aiguille gorgée d’encre noire. Faisons de cette béance en plein thorax un peu plus que le rappel constant d’une rouste monumentale.

    - Merci. Mais non. Je garde ces civilités pour plus tard et je les prends pour une invitation à dîner. Aujourd'hui, c'est moi qui régale. Tends-moi ton bras, tu as besoin d'un petit remontant.

    Je sors une hypo-seringue de la large bande de tissu nouée à ma taille. Le défi s’installe dans mon regard flamboyant d’intérêt. Me prendra-t-il pour un scorpion ?

    - Je quitte Korriban. Et tu viens avec moi.

    Il m’a demandé ce que lui valait le plaisir de ma présence, non ?

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La mort caresse le visage mortuaire qu’arborait notre homme, si puissant qu'il put être, en ce jour, il présentait à son doux ange, un visage bien triste, sale et dégoutant. Les tatouages faciaux, ses qukuuf ressemblaient, bien étrangement à des traces, marque de son peuple dont il savait que peu de chose. Peuple qui est du même sang que lui mais cependant autant inconnu que des créatures se trouvant dans la Bordure Extérieur. Ce masque de couleur et de sueur, de pleur et de brulure, des cheveux crasseux et de barbe mal rasé, tout cela enlevait toute l'assurance qu'on pouvait sentir dans cet homme. Une ombre, bien triste et morne qu'il était, aussi fragile qu'une feuille et transparent que l'eau. Le géant devenu un pauvre padawan apeuré, la mort frappant à sa porte comme si la faux froid se trouvait sous sa gorge, cependant cette impression n'était plus qu'une simple brise dans l'esprit de l'homme voyant son rayon obscur dans les ténèbres l'embrumant, ce visage runique, si froid, si distant, mais si doux pour illuminer ce soir lugubre dans la vie de notre Kiffar. Un ange ? Une sauveuse ? Non surement venu pour se moquer de son alter-ego lumineux tombé en disgrâce face à la Force, roulé dans la boue comme un vulgaire pantin, détruit par l'obscur, oublier par la lumière, il était seul dans le néant, entre lumière et ténèbres, entre folie et raison, solitude et présence constante de personne absente. L'esprit de notre homme, brisé, en morceau, aussi petit qu'il passait dans une aiguille. La douleur tourmentant son corps et son esprit, l'absence des choses anodines avait troublé les notions basique de notre Kiffar, le jour s'était mêlé à une nuit continue, le temps n'était plus qu'une blague vu qu'il fuyait à grande vitesse à chaque seconde en restant assied dans la crasse et la misère de ce cachot qui serra surement le tombeau du bel homme de marbre, qui fut briser beaucoup trop de fois et remit de pied une fois de trop, du moins dans la chair, son esprit lui reste encore affaiblit par cette chute de son colossale pilier de maître Jedi.

Cependant, une lumière noire vient frapper ce train train quotidien, briser cette cellule de tristesse et de désespoir. Elle était comme la dame noire de la mort venu le délivrer de sa peine, nappé de noir, son visage gravé de tatouages qui sont tous plus qu'inconnu pour Ulrich, pour un Kiffar, cela représente son appartenance à son clan géniteur cependant pour un Mirialan, les gribouillis sur le visage ont un vrai sens, des plus importants, comme si on racontait sa vie juste en lisant sur ce visage, mais que devrait voir Ulrich en ce jours ? Ce visage si reposant, avec son sourire aux lèvres comme gravé étrangement sur ce visage, une vrai palette si beau et étrange de sourire de cette belle, carnassier comme les pires prédateurs de la galaxie mais aussi, d'autres, plus mielleux, comme une douce brise à votre regard lorsque vous avez la chance de le voir. Le regard troublé, comme un soir trop arrosé, comme si un bantha venait de m'écraser la tête, le corps faible comme celui des enfants, enfant qu'il eut été, il pouvait se sentir comme lors des entrainements avec son maître, qu'il se faisait rosser comme un malpropre puis revenait à la charge, tête baissée, telle une furie sans cervelle. Souvenir si loin, réalité si proche, il n'avait point pris le temps de réfléchir, voulant protéger l'enfant de tout son corps, de tout son être. Une bêtise qu'il regrette maintenant, une lame plantée dans le crâne, le centre de cette bêtise, une autre lame brulant ce cœur faible, le réduisant en cendre évitant ainsi que le palpitant entraine de nouvelle blessure qui tourmente l'esprit torturé du Kiffar. Dans ce carcan carcéral, la sombre déesse entrait dans la cellule, pour briser cela, faire voler en éclat comme une vulgaire fenêtre comme il y a à chaque prison, sauf qu'elle emporte les barreaux avec et aussi le Kiffar dans le sillage.

Le Kiffar écoutant d'une oreille des plus attentives les paroles pleine de chaleur de la femme, l'ange de la mort était la pour le libérer de ses chaines, mais vivant, dans cette triste carcasse. La bonté de cœur n'était pas la source de cette envie soudaine de vouloir faire échapper son beau maître, les projets sont bien sombre, mais la clairvoyance n'était pas de mise ici, elle était le billet de sortie de ce monde d'horreur et d'oubli. Le Jedi tendait de manière mécanique son bras vers l'injection et la seringue, que trop de fois cet objet l'avait remit sur pied, tenu en vie et surement libéré de la douleur. Maintenant, il devait sa survie et non pas encore la vie, à une hypo-seringue et à une sith qui avait tenté de lui arrêter la pompe centrale grâce à la Force. Cette même pompe marche et tout le matériel intra-Kiffar par la même occasion grâce à l'ange de nuit, si gracieuse, si habile dans le domaine médical et du rafistolage des corps meurtris, la preuve, Ulrich était encore des notres. Le carcan, le seul carcan qu’Ulrich aurait besoin de s'échapper était celui de cette cellule qui le privait de la liberté et de la vie sous le soleil rayonnant dans le ciel. Une main branlante comme attendant une aumône de la part de la belle. On se dirait dans une mauvaise holo-série où tout s'arrange par une piqure magique qui redonne force et vigueur. Cependant l'effet stimulant ne dura que peu de temps et suffisamment pas assez pour le faire quitter l'endroit, même si Khajad se bat bec et ongles vernis avec les gardes. Le maître Jedi utilisa son autre main pour balayer les mèches crasseuses de son visage pour mieux voir la sith et ne lâcha que quelques mots d'un ton étrangement diffèrent de son habitude, essayant de cacher sa surprise et son étonnement de la proposition indécente de la femme.

Va pour le diner, je t’emmènerai où tu voudras, pas trop classieux, on est du genre en manque de fond dans le Temple, je pense que tu dois connaitre ça... Oh une escapade au nez et à la barbe de mes geôliers, si tu n'avais pas essayé de me tuer sur Kiffu, je me poserai de drôle de question... Peut-être veux-tu me manger dans un coin tranquille ?

L'ironie, une chose qu'il aime employer face à cette femme acerbe et non sans sens répartie, un délice de discuter avec cet être plein de charme et de discutions, cependant, les paroles sont mieux quand le sol crasseux serra loin de sous les pieds du Kiffar.

Alors le départ, c'est pour quand ? Je crains d'avoir égaré mon ticket, j'espère que cela n'est pas trop grave...

Ironie quand tu nous tiens, de temps en temps, tu devrais savoir te taire avant qu'elle t'amène des problèmes.
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    Obligeant, Ulrich me tend le bras demandé. Toute aussi obligeante, je m’attelle à la tâche, extirpant une lingette antiseptique de sa pochette que j’applique sur la parcelle de peau à nettoyer avant de piquer et de commencer graduellement l’injection. Le contact rapproché avec la crasse d’Ulrich crispe ma mâchoire de dégoût. Ce qui donne au Jedi tout le loisir de m’importuner de son verbiage. Décidément, cet homme ne m’est jamais autant attirant que lorsqu’il la ferme.

    Qu’il est drôle… En le faisant s’évader, j’ai la méchante impression d’emmener un mouflet à un spectacle de marionnettes. Mais tu sais mon petit, il va falloir faire très attention et être très très sérieux car dans cette académie, il y a des méchants qui rôdent dans les couloirs. Au cas où cela t’aurait échappé, je fais partie de la meute. A déblatérer ainsi par pure provocation, il me fait penser à ces apprentis stupides qui parce qu’ils ne finissent pas cul-de-jatte en vous marchant sur le pied s’imaginent qu’il n’y a pas de risque à vous frapper dans le dos quand vous les dépassez. C’est avec leur propre sabre laser que je fais littéralement ravaler leur prétention à ceux qui ont cru ne faire qu’une bouchée d’une bonne poire. Ce qui m’agace ? Je sais que ce Jedi est plus malin que ça et qu’il y met vraiment de la mauvaise volonté. Mettons que ce pauvre diable miteux ne se sent plus de joie incrédule en apprenant que je suis venue pour sortir le rat de son trou et que son cerveau abruti par le port constant de son collier ne sait pas comment gérer l’affluence d’hormones. Tseuh ! Quel dommage que je n’ai pas de pansement à pois multicolores à lui coller sur l’infime rubis fleurit au point d’insertion de l’aiguille.

    Oui, sa sotte ironie ne me sied guère car je ne sais pas ce qu’elle révèle. Faire sortir un Maîte Jedi de Korriban. Le projet n’est pas des moindres. Autant retirer sa viande fraîche à une tribu de rancors. Dans ces conditions, je ne peux pas me permettre de traîner un boulet derrière moi. Il y a le risque qu’ayant tout perdu, Ulrich se moque maintenant de tout. Même de sa propre vie. A sa guise. Il pourra aller mourir à sa convenance et s’échouer telle une méduse hors des flots lumineux qui lui donnaient sa consistance sur la grève de son choix, cantina, bordel ou caniveau. Je ne participerai pas à son naufrage. J’exige le meilleur de lui-même d’ici à ce que je l’ai livré au Conseil Jedi contre rétribution.

    Avec un étrange sourire qui savoure par avance, je lui réponds tout d’abord d’un ton léger, badin, comme du miel déversé de ma bouche pour attirer un essaim d’abeilles tueuses.

    - Je sais aussi que les nobles Jedi ont le sens du sacrifice et que ça ne te dérangera pas de te priver d'un bon repas pour me regarder savourer le mien dans un restaurant étoilé par le guide galactique de la gastronomie. C'est tout de même ta couenne malpropre que je sauve.

    Puis l’inflexion des mots devient plus sombre et menaçante évoquant une tombe pas encore creusée où il pourrait tomber s’il se met à piétiner mon ambition de ses grands pieds.

    - Puisque tu évoques Kiffu, tu devrais savoir ce que m'inspire cette tête d'abruti bercé trop près du mur que j'ai le déplaisir de retrouver en face de moi. Je pensais l'avoir définitivement effacée de ton visage en ma présence. Je n'ai pas dû presser assez fort pour extirper toute la stupidité de ce corps. Ouvre grands tes yeux et tes oreilles, Jedi.

    Ma robe noire se double d’une deuxième épaisseur de tissu fluide s’ouvrant sur le devant. J’extirpe deux manches métallisés de sous les pans dissimulateurs que j’assemble en un seul pour former un sabre laser à double lame. Il appartenait à une guerrière togorienne et c’est celui qui m’a semblé le plus approprié à la stature d’Ulrich parmi ma petite collection d’armes inusitées abandonnées à l’indifférence.

    - Tour de magie.

    D’un seul coup d’œil, je dissuade Ulrich, particulièrement mal inspiré aujourd’hui, de me demander si je ne pourrais pas faire apparaître un sandwich au bacon corellien de sous mon jupon tant que j’y suis. Ou je lui fais sauter toutes ses dents. Il n’en aura pas besoin pour sortir d’ici.

    De la même façon qu’il m’a cédé son bras, je lui cède le sabre laser trop lourd pour moi qu’il n’aura sans doute aucun mal à manier. Sa force et sa vigueur doivent déjà lui revenir grâce au sérum qui embrase le réseau de ses veines d’une énergie ressuscitée. Mais, comme un volcan, elle s’éteindra après la brusquerie de son éruption destructrice.

    - Je pense qu'il te conviendra. Vous avez la même histoire. Lui aussi, on l'a laissé traîner dans un coin et on ne l'a ressorti que parce qu'on en a eu besoin. J'ai besoin de quelque chose en possession des Jedi. Ellana Caldin a besoin de quelque chose en possession des Sith. C'est un échange de bons procédés. Assez flemmardé maintenant.

    Je me relève et avec moi j’emporte Ulrich par son collier de fer. Destiné à brouiller les transmissions neuronales de son cerveau, on l’utilise pour empêcher les détenus de se concentrer suffisamment et gêner, voir empêcher, leur usage de la Force. Le long de mes phalanges remontent des petits éclairs d’énergie qui courent sur le métal enserrant étroitement le cou d'athlète du Kiffar, picorent sa peau et grésillent de plus en plus fort jusqu’à avoir court-circuité le dispositif. Sans aucun plaisir malsain de ma part, bien entendu…

    Je pivote sur moi-même et d’un revers de main, j’expédie la seringue et la lingette en plein sur la barrière magnétique qui scelle le cachot du Maître Jedi. La seringue carbonisée et à moitié fondue est repoussée vers l’arrière tandis que la bande de cellulose se désintègre. Puisque l’occasion de faire encore plus de bruit m’est offerte, je la saisis à gorge déployée et admoneste le prisonnier avec quelques insultes mirialans qui rebondissent tellement mieux sur ma langue que les foutaises en basic. Elles ne me donnent pas cette impression de flagellation obtenue dans ma propre langue.

    Des bruits de pas accourent. Les deux gardes surgissent derrière le champ d’énergie en essayant de prendre la mesure de la scène, croient comprendre.

    - Ça suffit ! Sors de là !

    La séparation magnétique s’évanouit. Hé bien, Ulrich. C’est une invitation ! Toi aussi tu dois trouver que cela suffit. Montre-leur. A toi l’honneur, que je prenne le pouls de ta détermination.

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Odeur délicieuse de la liberté, je pouvais sentir ce sensible arôme, mélangé avec cette odeur d'épice que dégageait ma chère sith. Si agréable à mon odorat, mes yeux ne me trompée pas, la liberté ne serra pas pavé de fleurs mais bien de sang. Oh que ma tête me fait mal, l'impression d'avoir prit un coup violent sur le crâne et que un bantha essaye de me défoncer le crâne de l'intérieur. L'esprit embrumé, je n'étais pas pour autant peu lucide, une chance s'offrait à moi et les premières marches de cette ascension périlleuse allait commencer dans ce stimulant. Transperçant ma peau crasseuse, insufflant une nouvelle vie dans mes veines, donnant un nouveau rythme à mon cœur, ce dernier était devenu piano, depuis que j'étais défait, maintenant, il était allegro, prêt à exploser, me faisant cracher du feu de tout part. Une machine infernal enserrant mon être, une bête furieuse se réveillait peu à peu dans cette carcasse à moitié morte, bientôt aller se déchainer une chose que je ne pouvais retenir. Je me devais de la retenir, cependant l'envie était trop forte, ce sentiment... La puissance, la force coulait à nouveau dans ce corps meurtri, je n'avais plus ressenti cela depuis ma défaite face à ce monstre rouge. La foi se réveillait grâce au souffle que m'inspirait la venu de la Sith et peut-être que le sérum me permettait de revenir à moi même, d'allumer la flamme éteinte de la personne qui veut se battre pour sa liberté. Maintenant que mon corps récupérait de ses forces, tel un vent qui attise une flamme, bientôt, je serrai prêt à exploser et je pourrai retenir cela. Ce sentiment, une rage dans mon corps, peut-être cela est enfui en moi, peut-être que c'est le stimulant, je ne sais pas et j'ai peur de cela. J'ai l'impression de revivre ce que j'avais vécu avec mon padawan, cependant, ici, je n'aurai pas peur de vaincre mon adversaire, ma main ne tremblera pas face à la mort de mes ennemis, ma conviction est sans faille. Ma liberté n'a pas de prix, certains sont mort pour elle, je peux aussi faire ce sacrifice ultime pour l'atteindre, la liberté ou la mort.

Cependant ma liberté de me mouvoir va être acquise, quand est-il de celle de mon esprit ? Boarf, le temps n'est pas mon allier en cette heure, concentrer sur ce que j'allais faire, ne plus penser à ce problème. Douce Khajad, que tu es sage pour moi, moi qui croyait t'apprendre des choses, tu es celle avec le qui j'apprends le plus, non pas sur les sith mais sur les personnes en général. Ton comportement étrange m'a prit à la gorge au début, cependant, peut-être à cause de ce collier, je n'ai pas fait le lien en effet avec ce que tu avais à gagner. Dans ce jeu, étrangement, tu mises beaucoup pour gagner gros, mais avec une très faible chance de réussite. Ton diner, tu le mériteras si nous sortons d'ici vivant, ma carcasse disgracieuse et ton corps voluptueux. Oh oui, doux plaisir de se rappeler Kiffu, l'odeur d'un cadavre mort, des bons à riens morts de la main d'une femme qui n'avait que la haine dans son cœur, ils furent écraser par ta violence sans borne et j'étais témoin et complice de ce massacre, je ne regrette pas ce choix, je l'ai prit en âme et conscience et je l'assume. Tes douces insultes ne vont guère avec ton standing habituelle mais je note que l'ironie dont j'ai fait preuve à bien user ton cotât de mauvaise blague de la journée, ainsi je vais m’abstenir de continuer mon numéro burlesque, de peur que tu m'offres une autre sorte de liberté. Ta demande est censée, je vais me taire et t'écouter avec la plus grande attention. Oh, tu caches d'autres surprise dans ce drapée sombre qui te cache tant, moi qui ne croyait que cela n'était que pour te donner un effet plus "sorcière", c'est un véritable tour de magie que tu me fais devant mes yeux enfantins. Ce sabre, l'arme symbolisant nos deux ordres, pourtant, ce n'était pas le mien, il m'était inconnu, je n'allais pas faire la fine bouche, tu m'offres une autre clef pour m'échapper de ma cage, je ne vais pas te cracher dessus. Aussi étrange qu'il était, ce sabre double, arme agressive était parfaite pour mon humeur enflammé. Je me saisis du bâton métallique, de ma main droite, fermement maintenant dans le creux de ma main, le tube métallique masqué par ma manche trop large de ma bure, j'étais prêt à la prochaine consigne.

Le voile se leva sur les désirs de la femme, non sans être surprit, tu avais réussi à acheter ma liberté, moi qui croyait que je valais rien pour mon Ordre de Chevalier servant. Tu m'échanges comme une vulgaire marchandise, je n'ai donc pas une gramme de sympathie envers ta personne ? M'enfin, le sort ne s'abat pas non plus sur ma poire sans trop se jouer de moi, même si tu m’échanges, je serrai libre de mes chaines qui me bride encore mon esprit, ne me permettant plus de faire un avec la Force. La chance était de mon coté en ce jour, même si elle s'était joué de ma personne depuis un petit moment, le revers de la médaille, comme on dit, m'avait mit pendant un bon moment hors circuit. Cette main chaude tendue de l'ange sombre m'avait redonné espoir dans ce brouillard morne qui me privait de toute réflexion. Pendant un moment, je ne savais plus si le jour était que la nuit dansait à sa place, bientôt, j'allais revoir l'astre céleste, sentir sa douce chaleur sur ma peau, une douche aussi ne serrait pas du luxe, l'odeur de mort me collant à la peau et l'air crasseux me dégoutait juste à voir le faciès de mon interlocutrice. La douce main de la belle se porta à ma gorge, comme si elle voulait me porter à sa hauteur, serrant ma bride mental et l'envoyant griller avec sa sombre maitrise de notre gracieuse Force. Ce dernier coup me réveilla encore un peu le sang, comme si on frappait l’animal pour attiser sa fureur avant son entrée dans l'arène où le bain de sang va être l'attraction principal. Me voila presque debout, le dos toujours coincé sur le mur, j'étais entre la posture debout et celle assise, mon corps étant en feu, mais mon esprit venait enfin d’immerger de cette état de débilité que j'avais face à la Force. Maintenant que j'étais à la hauteur des yeux, les miens plongeant dans les siens. Ses deux rubis brulant de voir quelque chose qui mettait inconnu.

L'envoie de la seringue de mon remède sur les grilles me firent un effet comme si on jetait de l'huile sur les flammes, elle attisait quelques choses, la fureur naissante en moi, voulait répondre à ce cri terrible qu'elle fessait dans la Force. Ce torrent qu'elle était ravivé une flamme qui devenait doucement un brasier dans mon être. Les insultes dans sa langue natale étaient si ignobles dans mes oreilles, que j'oubliais presque sa douce voix dans ce genre situation. Les flammèches mirent enfin feu à la poudrière, mes si sympathiques gardiens étaient maintenant à l'attention de notre discutions et je dirai même plus, ils voulaient qu’elle se termine, voulant faire sortir mon ange salvateur. Étrangement, elle ne bougea point, telle une statue attendant une chose pour redevenir humaine et faire revivre ce brasier autrement que dans tes yeux. Voyant que la femme ne bougeant pas, la barrière s'évapora, surement qu'ils pensaient que mon collier et mon état de faiblesse me rendront inoffensif. Erreur, vous vous jetez dans la gueule du Dragon Krayt, vous allez être victime d'une frénésie que je freine dans mon être, comme si ma conscience était encore la seul chose qui les tenait en vie, leurs misérables vies ne tenant plus que à un fils, qui s'amincissait à mesure que les pas s'avancer dans l'endroit qui fut ma maison depuis longtemps maintenant. Le premier entra s'approchant de Khajad, ne bougeant toujours pas, j'attendais que la proie soit à ma portée de main. Mon regard resta fixer sur celui qui était à la porte, le sien aussi était posé sur moi, surveillant mon corps délabré par la bataille avec l'un des leurs, fort heureusement, l'arme se trouvait dans la main qui lui était caché du regard par le reste de mon corps.

Le garde arriva enfin au niveau de mon ange de la mort, tendant sa main, comme pour la saisir par l'épaule et la jeter dehors comme une malpropre. Sa main s’arrêta à mit chemin quand je saisi l'avant-bras de mon geôlier, la serrant de toute mes forces, celui ci le visage tordu de douleur me frappa avec sa matraque électrique, me balayant et m'envoyant au sol. La douleur n'était pas si forte, surement grâce à l'effet du stimulant, mais l'envie de mon maton de me corriger commença à éveiller l'envie aussi de son compère de m'administrer une correction sith. Quand le deuxième entra dans ma cellule, voulant prêter main forte à son collègue qui m'avait déjà administré deux coups supplémentaires. Le deuxième ne remarqua qu’à la fin, quand il se porta à mon visage pour surement, faire comme à son habitude, m'insulter et me réduire plus bas que terre, qu'il remarqua que mon collier n'était plus qu’un mauvais un souvenir. Une grimace s'afficha sur son visage, un sourire sur le mien, avant que le moindre mot ne puisse sortir de sa bouche, ce garde me faisant face se retrouva avec une lame écarlate le traversant de part en part, entrant par le menton et sortant par le sommet de son crâne. Celui qui m'avait déjà bien amoché, recula devant le dégout de la scène et avant même qu'il puisse s'enfuir de la cellule, un drapé rouge sang s’échappa de sa personne venant à moi, j'étais entrain de lui pomper sa force vital, jusqu'à la dernière goutte, le stimulant commençait déjà à s'amoindrir dans mon corps, la brasier était redevenu une flamme, je devais me ressourcer et c'était le moyen le plus rapide de le faire. Lorsque le corps sans vie, et cela n'était pas au sens figuré tomba à terre, l'autre avait encore la tête fumante, une légère odeur de brulé maintenant embaumé ma demeure, l'action s'était passé vite, trop vite pour les deux. La douleur dans ma poitrine était calmé grâce à l’énergie pompé sur le sith, cela n'était qu'une question de temps avant que ses effets diminue. Mon regard plein de vie se porta sur Khajad, pas besoin de mot, j'avais prouvé que je n'étais pas un fardeau. Le sabre toujours allumé dans ma main, la porte grande ouverte, je n'attendais plus que la sith ouvre la marche vers ma liberté.

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    Voilà qui est encourageant. Et de deux. Il en reste des centaines.

    J’enjambe le corps du garde à la cervelle fondue pour me rapprocher du second homme abattu par Ulrich, l’ourlet de ma robe balayant le cadavre comme il balaye d’habitude la poussière au sol. Du bout du pied, j’oriente vers moi le masque mortuaire presque méconnaissable de celui qui avait voulu poser la main sur moi. Ulrich s’était jeté sur son bras comme un féroce chien dorax dressé à la défense de sa maîtresse avant que son rival ait pu refermer sa prise et me toucher. Avais-je été la livre de chair entre deux hommes ? Les instincts de mâle se comprennent mieux que bien des longs discours des politicards. Ce garde. Il avait eu envie moi. Un désir devenu une faiblesse ne l’aiguillant guère à se hisser plus haut pour se rapprocher de ma condition, mais qui le poussait à m’offrir ce qui était en son maigre pouvoir, à se soumettre dans l’espoir d’obtenir mon attention. Il n’avait pas cherché plus loin qu’une vérification médicale auprès du Jedi pour me laisser entrer. Ç’aurait été ennuyeux qu’un otage aussi précieux meurt à cause de mauvais traitements. Pour lui, je serai restée ce fantasme inatteignable jusqu’à la fin. Et oui. Voilà comment finit le chienchien qui faisait le beau pour sa friandise. Auprès de moi, reste le molosse de Kiffu.

    Je me tourne vers lui. Sa manifestation de puissance brute m’a grandement impressionnée. Dans le déploiement fulgurant de ses émotions déchaînées, la colère vive, la trop longue frustration trouvant enfin son exutoire, son désir sauvage de liberté, j’ai ressenti sa puissance. Supérieure à la mienne et de loin. Si seulement était définitivement cisaillée la bride jedi retenant la force colossale de ses passions. Impressionnante à la mesure de sa carrure. Un sourire étrange vient gonfler la moue de mes lèvres comme si je m’apprêtais à boire à la coupe de son pouvoir.

    - C'est cela, Ulrich. Laisse ton désir de liberté s'accroître car il n'est plus vain désormais. Tu es en mesure de te sortir d'ici. Laisse-le te guider et tes opposants seront balayés par la vague destructrice. Je sens la puissance qui est tienne et qui n'a besoin que d'être alimentée. Sers-toi de tes émotions. Gorge-toi des leurs.

    Ma main si fine vient enserrer la sienne refermée sur son sabre d’une poigne ferme. Je relève mon visage vers le sien maculé de crasse, détaillant ses traits, fouillant son regard avec insistance. Il faut qu’il le comprenne. Pas d’idioties Jedi ici. Elles nous tueront. Et il ne voudrait pas que je meure par sa faute, hmm ?

    - Ici tu es dans la demeure du Côté Obscur. Il t'aidera. Comme je t'ai aidé.

    Sombre, mais unique amie en ces lieux. C’est ainsi que je me présente pour que mes conseils trouvent une oreille où se loger, pour dédramatiser la noirceur du côté honni de la Force qui n’en a strictement rien à faire des vertus de mon Maître Jedi. Neutre, indifférente, elle est un outil. Oui, je cherche autant à assurer le succès de son évasion qu’à l’attirer insidieusement vers une glorieuse déchéance. Quittant le support de chair où elle s’était posée, ma main se relève alors dans un geste qui nous est familier. Entre mes doigts, je laisse glisser la longueur d’une tresse d’aspect huileux qui encrasse les extrémités de peau jaunâtre en contact avec sa saleté. Une lueur joueuse avive l’œillade que je lui lance. Devrais-je encore longtemps t’appeler gentil gentil Jedi ?

    Du dispositif fixé à mon poignet, je fais apparaître une image holo de l’académie sith. Le plan de ses entrailles jaillit entre moi et le Kiffar, perçant d'une touche de lumière bleutée la pénombre recouvrant de sa chape les espoirs des captifs. Je lui désigne notre destination séparée du bloc carcéral par son lot de couloirs qu’il nous faudra traverser.

    - C'est ici que nous devons nous rendre. Cette sortie mène vers la vallée des Seigneurs Noirs. Je pense que tu sauras apprécier le panorama imprenable que nous avons sur ce site d'intérêt, une fois dehors. Tu veux savoir ma petite idée ? interrogés-je dans un souffle, un murmure de gamine conspiratrice préparant un sale coup. Avec tes frères de cellule, nous avons à notre disposition un vivier de partenaires à relâcher dans le goulot des couloirs qui te mèneront vers la liberté. Je sais ceux qui sont destinés à quitter l'académie les pieds devant sans notre intervention. Autant d'appâts prêts à tout pour survivre qui attireront sur eux une partie de l'attention, surtout quand nous arriverons ici.

    De l’index, j’attire d'abord son attention à lui sur une grande salle circulaire conduisant à d’autres embranchements qui ne nous intéressent pas, mais desquels vont surgir les obstacles. Je pense qu’un bon nombre des prisonniers va tenter de se forer un chemin jusqu’à l’astroport par l’entrée principale dans l’espoir de quitter cette planète où ils n’attendent que la mort au terme d’heures de torture sans intérêt ou en servant de cibles d’entraînement à une meute d’apprentis.

    - Hmm ? Il faut te choisir un costume pour aller avec la couleur de ton sabre. Moins vite on te repérera, mieux cela vaudra si tu veux mon avis.

    La multitude des apprentis et guerriers ne connaissent pas son visage. Et une grande partie des autres ne le reconnaîtraient pas une fois sorti de sa cellule. J’arpente d’un pas décidé la rangée des clapiers parfois vides, parfois peuplés d’une ou deux âmes jusqu’à ce que je trouve mon bonheur. Un mâle twi’lek à la peau verte de taille fort respectable que je pointe du doigt pour le désigner à Ulrich. Son habit noir est le modèle parfait du bon disciple Sith.

    - Regarde donc celui-là. Il te va ?

    L’alien dans sa cage me fixe de ses yeux incertains. Ses appendices crâniens glissent lentement sur ses épaules musclées comme des serpents trop gras. Sourcils haussés, je consulte le grand Jedi du regard, m’amusant encore un instant à ses dépends.

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Mon regard vide posé sur les cadavres fumants des mes anciens geôliers, un ancien souvenir revient à mon esprit. Un souvenir de mon entrainement avec mon maître, où je n'étais encore qu'un enfant. Elle disait "L'accomplissement absolue d'un Jedi se fait en trois enjeux. Le premier est la fusion du Jedi et de son sabre, lorsque le sabre est dans le Jedi et que le Jedi est dans son sabre, même une feuille de papier peut être son sabre. Le deuxième enjeu est atteins quand son sabre n'est pas dans sa main mais dans son cœur, quand cela est fait et même quand elle n'est pas là, le Jedi peut combattre son adversaire, peut importe l'endroit où se trouve son ennemi. L'ultime enjeu du Jedi n'est d'avoir de sabre, ni dans la main, ni dans le corps, alors le Jedi embrasse toute chose avec la Force, il ne cherche plus à combattre mais à apporter la paix dans le cœur de son ennemi et des autres." Une philosophie qui a fondé ma vision de la vie Jedi, hors, pendant longtemps j'avais négligé l'art du sabre dans ce but, pensant que ce dernier m'éloignait de l'essence même du Jedi. Maintenant, avec du recul, je compris que cela n'était pas le sabre, dans sa forme que nous la connaissons, mais l’agressivité qui sommeil en chaque homme. La première est de maitriser cette agressivité sans la refouler, le second est de faire que cette chose sommeillant maintenant en nous, soit une force et non une faiblesse qui nous domine, pouvant être utiliser quand le Jedi en sent le besoin, le troisième et dernier, consiste à ne plus avoir de haine dans son cœur dans le combat, ne plus être influencé par ce sentiment, d'être capable d'être en paix dans son être et être en paix avec le monde qui l'entour. Ainsi on devient ce Jedi qui peut défendre la paix des autres car il connait la paix intérieure dans son cœur. Aujourd'hui, après avoir laissé la haine prendre le contrôle de mon être, je sens cette haine qui m'enlace dans ses bras sombres, cependant, je dois y faire face.

Khajad, femme qui incarne la haine, Korriban, l'endroit fait de cette matière obscure essayant de me façonner comme ces êtres morts. Mort ils sont, mort ils resteront, personne ne se souciera de leurs fins tragiques. Je devais trouver la Force de ce coté sombre de chaque cœur sans être dominé par lui. Mon cœur doit être paix alors que mon sabre s'abat sur mes adversaires rongés par leurs stupides faiblesses qui les ont menés vers leurs fins précoces. Je dois voir clair dans cette brume sombre, je dois être guidé par une raison implacable et non pas par une foule de sentiment incohérent. Khajad me conseille de suivre cette voie, je le vois dans son regard carnassier où la démonstration de ma dance macabre face à mes adversaires. Une vague de rage m'avait envahi, elle était toujours là, je dois avouer, tapis dans l'ombre comme une bête affamé, voulant sa viande fraiche. Je me devais de maitriser la bête, de puiser dans sa force et sa ténacité sans que cette dernière ne prenne mon âme en otage. La Force circule en moi, comme mon sang, elle m'enivre par cette puissance délectable, cependant, mes sens doivent rester en alerte, une faute et la mort se trouve au tournant. Cette femme attise le feu vengeur en moi, prenant mes mains, me susurrant de sa voix des mots me transperçant les tympans et la chair, pour se loger dans mon esprit qui est tout sauf apaisé pour le moment. La liberté, oui, je veux y gouter, la sentir, la prendre dans mes bras, cependant, je ne dois pas la payer aux prix de ma raison et de mon esprit, je veux rester celui que je suis, mais la puissance qui vient de s'abattre sur mes adversaires, je la veux, pour garder ma liberté, pour vivre libre. Khajad, tu me laisses entrevoir ce chemin pavé de mauvaise attention, même si pour toi, elles sont bonnes. Mon esprit doit être mien et pas celui d'une marionnette comme celui de ceux qui se trouve dans ce trou. Non, l'obscur ne veut pas m'aider, il me veut, il veut ma corps et mon esprit, je ne serai qu'un pion, comme je l'étais pour les Jedis, et cela, plus jamais, je ne le serai.

Khajad, j'entrevoie ce que tu veux me montrer, j'ai ouvert les yeux sur ma condition,grâce à toi, cependant, l'obscur n'est pas un si bon allier que tu ne le penses. Si l'obscur m'aide, il me changera comme les gens que je viens d'abattre, je n'échangerai que mes chaines pour d'autres. Ne t'inquiètes pas, je suis libre maintenant et je compte bien le rester.

La liberté, je suis prêt à mourir pour elle, mais je ne veux pas mourir sous mes chaines. Depuis que j'ai rencontré cette femme, depuis qu'elle me donne cette chance d'être une personne libre, je ne dois pas me faire asservir par un autre maître, plus ou moins cruel, même si il me donne la force d'être au dessus des autres. Je dois vaincre l'obscur naissant dans mon cœur pour l'asservir et rendre tout cela calme et paisible sans redevenir un pion des Jedis, la mort n'est qu'un autre chemin qui mène sans nul doute à la Force. Je fixai l'apparition devant mon visage, un plan, le ticket de sortie que la sith m'offrait été pas dépourvu de nombreuses surprises. Un plan détaillé de la zone et un moyen de gagner du temps de manière efficace. Je devais être celui qu'elle s'attendait de moi, mon corps récupérait encore lentement de mes blessures, même si ma ponction sur mon geôlier m'avait redonné une forme presque identique à celle que j'avais avant de combattre le seigneur sith. La structure est labyrinthique à souhait, pour quand une personne tente de s'échapper, elle tombe directement sur une troupe de sith près à l'ouvrir de pied en cap pour le simple plaisir d'avoir du sang sur les mains. Mon corps était soigné mais mon esprit combattait encore avec la rage qui était là, tapis, je me devais de reprendre ce calme, puissant la puissance que j'avais eut dans mon sursaut de vitalité. Je dois trouver le secret de cela. Pendant que j'écoutais les directives de la belle sith, plan à l'appuie, son plan était presque parfait et même, elle pensa à un menu détail, qui est celui du déguisement pour gagner encore un peu plus de temps pour notre fuite. Pendant que la sith faisait son marché pour trouver un compagnon de cabane identique en carrure à moi, je prenais plus en plus le temps de me calmer, de transformer cette rage en une arme qui se tenait dans ma main, frappant tout mes adversaires, qu'elle ouvre la voie vers ma liberté sans qu'elle ne me brise dans un élan...

La voix de Khajad me ramena dans la réalité, toujours sans réponse à cette envie de trouver la paix dans mon cœur. Elle me proposa un titanesque Twi'lek, de même carrure que moi, cependant, je crains qu'elle n’abatte pour de simples vêtements. Je suis décider de tuer mes adversaires mais celui ci n'avait pas d'arme pour se défendre et nous avions qu'après que ses vêtements, pas à sa tête recouvert de Lekku. Moulinant le sabre, pour aiguiser ma maitrise, jaugeant l'équilibre de mon arme, celle qui doit être dans mon cœur, puis ne plus l'être. Pour le moment, elle se trouvait dans ma main, tenu fermement. Mon regard se tourna vers Khajad, et ces mots sortirent de ma bouche, comme une simple brise sans réel sentiment, la rage était dans mon cœur, l'envie dans mes yeux, la mort dans mon bras.

Oui, il convient bien...

J'étais résolu à sortir d'ici, après que mon déguisement soit enfilé, la mascarade commencera dans l'académie sith et le bain de sang aussi. L'obscur sentiment qui noue ma poitrine n'attend que ce moment fatidique, pour se répandre de la joie meurtrière, de la chaire morte, du regard vide des victimes non sans être innocentes, elles ne sont pas coupables, elles sont justes un obstacle qu'il faudra franchir, pour sentir l'odeur délicieuse de la liberté. Attendant que Khajad fasse son office, je reprenais mentalement mon parcours pour trouver une solution à mon problème de domination mentale. Une sorte d'introspection se devait d'être faite dans mon cœur et mon esprit pour trouver la réponse et la solution. Tout en refermant mes paupières, je glissai une dernière parole à Khajad avant de commencer mon voyage qui se terminera quand elle me tira de mes songes, pour trouver la voie que je dois prendre. Si je suis destiné à suivre la voie sanglante ou celle du gris car la lumière, je me l'interdit.

Quand tu l'auras dépouillé, laisses moi quelques instant pour m'habiller et même si je n'ai pas complètement fini, commence à faire sortir les autres, je t'emboite le pas... Je ne te ralentirai pas, fais moi confiance pour cette fois. Le temps est contre nous et je ne veux pas être un fardeau.

Ainsi, la voie va t'elle s'ouvrir dans une pluie rougeâtre ou bien, vais-je trouver une solution à mon calvaire ? Pour le moment, nous avons l'avantage que personne n'ait remarqué l’absence des deux morts. Cependant la chance n'est pas une chose qui me caractérise. Une patrouille passant dans les parages s'approcha de notre position. La Force me prévenant, comme une confidente des ces invités indésirables dans notre petite fête. Les voila, pour je ne sais quel raison, peut-être le bruit les a attiré, simple escale sur leurs chemins de rondes, peut-importe, les fait sont là et ils s'approchent dangereusement de l'endroit du crime. Les lasers sanguins revenant dans le cylindre, la mort attendait son heure, il ne fallait pas la presser. Le pas fut pressant quand un acolyte sith, emprisonné pour surement une mauvaise conduite, commença à beugler pour alerter les gardes chargèrent en direction de la zone, tombant sur moi, les attendant de pied ferme, pour que Khajad puisse accomplir son office. J'étais le rempart face à eux, ils me chargèrent, lames dégaines et activés, déchainant une rage sans vergogne envers ma personne. Je compris alors la réponse que je cherchais, quand mes lasers bloquèrent les leurs, une lame proche de ma gorge, alors que l'autre se trouvait près de mon aine. Le secret est d'être toujours en colère, mais de la déchainer que quand on a besoin d'elle. Je repoussai mes adversaires, ma lame virevoltant autours de moi, je frappai le premier à la jambe, lui arrachant sa garde et en même temps une jambe alors que mon autre lame fut bloquer par son collègue. Utilisant la Force, je me saisi du sabre de son camarade au sol, qui n'était pas encore mort, pour envoyer la lame de l'arme dans ce qui lui sert de tête, ainsi j'avais le champ de libre pour porter le coup fatal à mon adversaire au sol et agonisant. Nul violence, nul haine, cependant la force et la puissance était là, le voila le secret que je cherchais tant. Cependant après notre valse mortel, je me tournai vers Khajad et ajouta de ma voix la plus simple.

On va devoir passer à la vitesse supérieure.

En effet, cette escarmouche ne fut pas sans surement réveiller tout les sith du coin, il fallait faire vite, le temps était contre nous, mais tout n'était pas perdu... pas encore





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    La peur du changement. C’est tellement Jedi. Un ordre séculaire congelé dans ses principes inchangés depuis des milliers d’années alors que le monde bouge et vit autour d’eux. Si en leur temps ils furent des précurseurs, je ne crois pas qu’ils disposaient de plusieurs millénaires d’avance pour se permettre de stagner à travers les siècles. Ulrich, qui se vante de son nouveau libre arbitre, a peut-être ouvert les yeux mais garde encore les pieds dans le composte de ses vieilles idées pourrissantes et préconçues que ses maîtres lui ont inculqué. Ses chaînes, loin d’appartenir au passé, sont toujours là. J’ai abattu les murs de sa prison, et découvrant l’horizon de possibilités nouvelles, il ne s’y aventure pas. Ulrich, une statue, encore et toujours. Au moins, sais-je parler au cœur battant sous la pierre. Il n’est tout simplement plus temps de discourir. Gardons cette controverse pour plus tard. Je me contente d’afficher ouvertement mon scepticisme, niant de la tête ses belles affirmations. Si sûr de lui… Sûre de moi, je le suis également. Le Maître Jedi est en train de se mentir.

    Il approuve au moins mon choix de spécimen adéquat. Sa réponse à ma boutade tombe, désespérément lugubre, aussi dépassionnée qu’un instrument de métal, l’insensible crochet du boucher dépouillant l’animal de sa peau et maintenant brandit pour se saisir de l’habit noir sur le dos du Twi’lek. Mimant une gaîté grossière à l’idée de dépecer la bestiasse, mes mains s’entrechoquent pour conclure notre accord. Rien de plus qu’un emballé, c’est pesé sans sursaut de jedirie que j’aurais trouvé fort amusant s’il m’avait par avance demandé la grâce du prisonnier. La farce fonctionne au moins sur le concerné. Le pauvre bougre fixe sur moi des prunelles alarmées de porcelet prêt à passer à la broche et se voit déjà enfilé sur la pointe rouge de mon sabre laser que je viens d’allumer.

    Le dispositif d’ouverture de sa cellule part en étincelles quand j’y plonge ma lame. Une pluie de suppliques, agressives et pleurnichardes, s’abat sur moi. Pendant qu’Ulrich qui, comme n’importe quel Jedi laissé trop longtemps sans occupation, rentre en hibernation dans l’attente que les choses se fassent. Autoritaire, je relève une main pour couper court à ce flot d’inepties. Vraiment, si je le tuais, je n’aurais plus qu’à me casser le dos en essayant de bouger un tel poids mort pour lui retirer les vêtements qu’il porte. Sans compter que la seule perspective de toucher cette peau luisante me répugne. Il y a tellement plus sain et pratique.

    - La ferme. Déshabille-toi. Tes vêtements, donne-les au Kiffar. Fais en une pile bien pliée et il te laissera la vie sauve.

    J’aime tellement que les choses soient bien faites… J’implante cette idée très amusante dans son esprit paniqué comme on fixe l’annonce d’une exécution publique d’un coup de maillet. C’est tellement facile lorsqu’ils ont l’impression de recevoir une bouée de sauvetage à laquelle se raccrocher. La plupart des gens feraient n’importe quoi du moment que cela permet de sauver leur existence en danger. N’importe quoi. Même sans l’usage de la Force pour les y contraindre.
    N’importe quoi, n’importe comment, cela dévoile la faiblesse de caractère, le manque de fermeté, l’irrespect de soi. Je crèverai sous la botte d’un plus puissant adversaire m’ayant mis à terre, si cela l’amuse de m’écraser la trachée sous sa botte. Que mes os craquent comme la carapace d’un cafard, on ne peut pas arracher la dignité aussi facilement qu’on arrache des ongles. Tant qu’il me reste une langue pour tremplin à ma salive, je cracherai sur le mot reddition.

    Un bel exemple de ce comportement inconséquent que j’exècre donne de la voix dans une cellule attenante à celle où je suis rentrée. Quel en est le but, à portée de mes oreilles et de celles de mon compagnon tatoué ? La rémission de sa peine s’il nous dénonce ? Depuis quand les geôles de Korriban sont-elles devenues l’antichambre du pardon. Que dire. C’est le sursaut de colère d’une bête piquée au nerf par un insecte que ce cri d’alarme allume en moi. Il ose ! Stupide ! Misérable subalterne, qui a pris le risque et maintenant se replie au fond de son trou en me voyant ressurgir. Il sait, il sait comment finissent les insupportables nuisibles qui ont trop bourdonné, comme ils grillent sous la tension des lumières fatales qui les transforment en mauvais souvenirs. Comme il va griller, son corps jeté par la Force contre la barrière magnétique qu’il cherchait à fuir. Cela me rappelle un autre apprenti, ces cris faibles et tressautés, un padawan aux basques de Luuna Shein. L’odeur de roba grillé est la même. Mais c’est sans vie que ma victime s’effondre cette fois-ci, noircie, les vêtements rongés de flammèches fumantes.

    Je tourne un regard peu amène sur Ulrich qui m’interpelle. Tu crois que je n’ai rien senti pendant que tu t’occupais des deux gardes rameutés ? Ulrich, tu es comme l’ivrogne qui après avoir goûté une larme de la liqueur aliénante en reprend juste un verre, comme le glouton qui s’autorise une dernière gâterie bien beurrée alors que des bourrelets empâtent déjà sa silhouette. Eux aussi, ne voit pas la vérité. Petit peu par petit peu, ils ont pris goût à leurs vices. L’illusion du contrôle doit te paraître bien confortable. Que crois-tu qu’il se passera quand le Côté Obscur brisera le barrage derrière lequel tu retiens la fureur de son torrent..? Maître Jedi, tu as besoin d’être guidé sur ce sentier inconnu. Le seul avantage c’est qu’au moins tu ne brilles plus tel un phare dans la noirceur de Korriban. Aucun déguisement n’aurait pu dissimuler ton ancienne nature si rutilante.

    Je rejette les mèches sombres de ma chevelure derrière mes épaules pour ensuite lui indiquer par un mouvement du menton la cellule où doit l’attendre le Twi’lek, tout nu et ses vêtements pliés au millimètre près. Ha ! Je trouve l’image mentale particulièrement savoureuse et un sourire inexplicablement amusé retrousse mes lèvres.

    - Passe en cabine, terreur des cachots.

    Il en est à 4 morts de son fait et nous n’avons pas encore posé un orteil dans l’arène. Je m’étire presque langoureusement et reprend d’une voix plus forte.

    - Nous devons passer à la vitesse supérieure et c'est un Jedi qui nous le dit.

    - Traîtresse ! Vous ne pourrez jamais quitter Korriban vivants !

    - Ce qui m'amène où je voulais en venir. Certains d'entre vous viendront avec nous.

    L’agitation des espoirs, la colère, la frustration. Je les ressens ses émotions brutes, j’identifie leurs visages pour mieux choisir mes vaillants petits soldats parmi tout ceux que la nouvelle a remuée. La femme en cage rit, elle regimbe au bout de sa longe que je tire vers la sortie mais pourtant désire ardemment sauter la barrière vers la liberté. Je sais qu’elle est une guerrière capable qui a bêtement choisi des adversaires trop influents. Un atout. Et un danger. Les apprentis aux velléités de rachat aux yeux de leurs maîtres ne seront pas une menace pour Ulrich et c’est leurs têtes qui tomberont s’ils essayent de ramener le chef tatoué du Kiffar sur un plateau d’argent. Ceux de l’acabit de cette grognasse masculine représentent sans mal une menace plus sérieuse. Il me faut en prélever quelques uns avec le plus grand soin, des fins bretteurs à diluer dans la masse des chairs à canon. En ce qui la concerne, la contestataire n’a aucune relation qui pourrait la sauver de son destin funeste en ces lieux. Bien au contraire. C’est un élément des plus fiables.

    - Personne ne suivra une pauvre folle et un Jedi pitoyable que sa faiblesse a mené jusqu'ici.

    Dit-elle… Quand elle est toujours dans le sac de faiblards dont j’ai extrait Ulrich.

    - Tu ne dois pas bien voir ce qu'il a fait à tes gardes de là où tu es. Tu veux que je te rapproche ? proposais-je en aimantant l'humaine plus près de la dangereuse barrière de la même façon que j'avais attiré l’acolyte. Ou bien préfères-tu le lui dire par toi-même ?

    Encore une fois, mon sabre vient frapper le dispositif contrôlant l’ouverture de la barrière. Soudainement libre, l’occasion est trop belle pour un tempérament si fougueux, n’est-il pas ? Nous sommes face à face, figées dans un duel de regards. L’ardeur qui consume le mien brûle sa réticence. Ou sa raison. Que l’urgence décompte si vite les secondes joue en ma faveur. Sa volonté perd du terrain et cède à cette promesse de libération contre la certitude de mourir ici. Une tête de bétail que les autres suivront. Sur un des cadavres elle se penche et s’empare de la matraque électrique que la main sans vie a lâché.

    A la cantonade, je distribue inquiétude et doute, le voile obscur qui retombe sur les espoirs, les enferme, lourd comme une chape de férrobéton. Devant l’un je vante la revanche prise sur l’arrogance d’un maître trop négligeant, à l’autre j’évoque le destin semblable et peu enviable de son précédent apprenti. Et ainsi de suite. Quelques mots bien placés qui embrasent dans leur ensemble les fatalités individuelles, tel un bûcher où chaque quidam révolté serait un fagot. Ouvrant les cages une à une, je suis la force qui pousse la pierre barrant la voie, je les sauve du pire, de cette défaite qu’on nomme la mort. Nous sommes assez et plus que prêts à en découdre. Qu’en est-il d’Ulrich que je rejoins ?

    - Tu es visible, mon cher ? Nous y allons.
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La rémission totale des fautes ? Beaucoup d'hommes et de femmes recherchent une action salvatrice pour que lors de leurs départs de ce monde pour rejoindre la Force, il reste dans les mémoires comme des héros et non des tyrans. La liberté de votre esprit, le lavage de votre honneur, tout cela a un prix, du moins c'est ce que pensent les personnes concernés. Il marche dans la brume comme des aveugles, leurs jugements sont obscurcis par leurs propres choix. Le dénie les guide dans cette faute qui les mène vers leurs fins dans la plupart des cas. C'est ainsi, que certaines crapules décident de mourir pour une autre personne, décide de se sacrifier pour sauver d'autres, décide l'abandon alors qu'il devrait combattre. Faire face à leurs destins et non leurs créateurs, faire face à ses erreurs au lieu des les cacher sous des réussites. L'épreuve saltatoire n'est pas donné à tous, car peu ne comprendre sa véritable source, chaque pas est à faire avec cette croix sur le dos, ne pas l'oublier, vivre avec, comme une cicatrice, comme un ami fidèle qui vous rappel trop souvent vos défauts mais que vous aimez quand même. Le sabre vengeur de votre sentence tombera sur votre nuque raide de peur quand la Force décidera de vous ramener en son sein. Nul peur à avoir si votre œuvre, bien ou mal, fut faite, cependant, ne partez pas la conscience pleine de remord mais partez léger comme le vent. Votre esprit doit être un oiseau volant au dessus des nuages, votre corps doit être comme les contrés glacés d'Ilum, votre cœur aussi inerte que de la pierre. Prenez le temps de peser le bien et le mal qu'a fait votre vie, et décider après de la façon que vous voulez que les personnes se souviennent de vous, avant votre départ vers le flux de la Force, ce grand corps qui ne vous jugera pas sur vos actes, ni sur votre passif, ni sur votre dernière impression avant de mourir, mais sur votre âme dans la Force et rien d'autres.

Insuffler une flamme vengeresse dans mon cœur, chavirant tout mes principes, brisant mes espoirs et illusions, je ne suis plus que l'ombre de l'homme que j'étais. La démence me ronge de l'intérieur, je ne suis plus qu'une bête dont le corps est homme, je ne suis plus que rage et haine, dans une enveloppe de marbre. Je suis une tempête sous les traits d'une brise, je vais m'abattre dans les couloirs, ma colère n’aura pas de frein, plus rien ne pourra retenir cette fureur animal. Tueur, je suis maintenant, j'ai prit le gout du sang de mes tortionnaires, je veux boire plus de ce sang, voir plus de mort. Exploser, voila la sensation, comme une bombe, j'attends le moment où je devrais déchainer les enfers sur mes pauvres victimes. Dangereux, monstrueux, la mort, voila ce que je vais semer dans l'antre de ma déchéance, je vais traquer mes geôliers comme des animaux, nul coin sombre, nul trou, ne pourra les cacher de mon sabre vengeur. La chair brulante, l'odeur de la mort m'embaume comme une douce senteur amicale et familière, pour peu, je pourrai me croire dans le parc du Temple. Les padawans se sont transformé en la pire racaille de la galaxie, aveuglé par la propre vision du monde, fixer sur un seul point, vengeance, pouvoir, plaisir, que sais-je, ils ne sont que des enfants, pas des êtres pensants, écoutant tout simplement leurs plus bas instincts. Aujourd'hui, je suis comme eux, laissant cette vague, ce torrent m'emporter comme un vulgaire bout de bois, le combattre n'est pas vain mais sa force, devient ma force, je dois briser mes adversaires, comme ce torrent brise les rochers qui lui bloque sa route. Une pluie écarlate, des membres volants, je ne serai contenter que quand je sentirai la douce odeur de la liberté, que je pourrai la serrer dans mes bras, frappant du poing sur le mur qui me tenait en captivité, sentir cette planète immonde sous mes pieds, rien de que cela, et ma faim sera satisfaite.

La sith m'indique un clapier où se trouvait une des pièces qui va me permettre de me sortir de ce bourbier, mon corps est en flamme, la quiétude que j'avais dans mon cœur laisse de plus en plus place à cette vague sombre, qui me dévore mais que je laisse faire. Peut-être à t-elle raison, peut-être cela serait plus simple de se laisser consommer par ma haine, brisant ainsi mes chaines. Cependant, j'essaye de lutter mais l'ouragan m'emporte, ma raison s'estompe, pour laisser place à la folie, la même que j'ai fait preuve en tuant mes geôliers, la même qui en vrai, était enfouie au plus profonde de mon âme, latente, attendant que mon esprit s'affaiblisse et saisisse cette occasion pour répandre mort et désolation dans mon sillage. J'entre dans la cellule, la peur dévore le corps nu du Twi'lek, comme si j'allais le tuer, le réduire en charpie comme l'animal que je fus encore y'a quelques temps maintenant. Je me saisis de mon costume de sith, mon âme est tel que les vêtements, sombre et sans cœur, je n'aurai aucune pitié pour ceux qui n'ont aucune pour moi, mon sabre taillera un chemin dans la chair de mes ennemis, mais pas dans celui de cet homme, dont la peur suffirait à le tuer si je m'avais pas prit la pile de vêtement. Je commençais à enlever mes vêtements crasseux pour enfiler ceux de la victime, tout en prêtant mes vêtements à ce pauvre malheureux qui allait surement être le premier tué dans notre évasion qui risque d'être une des plus sanglantes de l'histoire de cet endroit. Le Twi'lek s'empressa d'enfiler mes vêtements qui lui allait aussi bien que les siens sur moi, Khajad doit avoir un holocompas dans l’œil pour avoir fait un rapprochement aussi exact de nos corpulences. J'entends la sith parler, le son de sa voix porte jusqu’à dans la cellule, j'entends des mots qui attise les flammes des siths dans ces cellules, elle allait soulever une armée pour renverser l'endroit...

J'attendais dans l'antichambre de la boucherie, j'étais comme l'animal prêt à manger son diner cependant j'attendais le bon vouloir des spectateurs. Le grand spectacle de son et lumière, de mort et de sang allait bientôt commencer. La sith, après avoir galvanisé ses troupes vient à ma rencontre, le Twi'lek toujours proscrit dans son coin, attendant surement mon départ de la pièce pour prendre ses jambes et lekku pour débarrasser le plancher avant que la sith ne décide de le trucider pour son bon plaisir. Mon esprit est embrumé, je ne pense plus que à sortir d'ici, je suis prêt à sacrifier chaque une des têtes présente dans ce bataillon de misère. Je sortais de ma tanière, je pouvais lire sur leurs visages, soit du dégout, de la crainte ou même toute autre émotion inexplicable. Le sabre dans ma main, comme le boucher avec son hachoir, j'allais saigner, j'allais faire saigner, je combattrai pour ma liberté jusqu'à ma dernière goutte de sang, si il ne me reste plus que ma bouche, j'arracherai la gorge à ceux qui se dresseront devant ma carcasse vide de sentiment, il n'est plus qu'une rage dont Khajad m'avait parlé. Mon visage atteint par cette rage, bouillant, fumant, bientôt, je vais devoir assouvir cette envie de meurtre, tant que la lumière ne touchera pas mon visage tatoué. Khajad, peut-être vas tu essayer de me tendre la main pour me guider, mais mon esprit est loin d'être apaisé pour avoir la clairvoyance de comprendre que cela est une aide et non une nouvelle chaine que tu m'accroches à mon cou fraichement libéré. Je vais dépecer mes ennemis, me réjouir de leurs morts, comme tu aimais voir, j'espère juste que maintenant que tu as voulu ton numéro avec ton monstre, tu ne vas pas faire machine arrière face à ma fureur grandissante dans cette antre qui m’étouffe. Je veux maintenant avancer, je veux marcher vers la sortie et le temps n'est plus notre allié depuis un moment, raison de plus pour ne pas le gaspiller.

He bien, je crois que ces vêtements me vont à ravir mais nous nous complimenterons sur nos apparences plus tard. Maintenant, nous devons y aller, tous ensemble.


J'emboitais le pas, détachant les sabres, pour en saisir un dans chaque une de mes mains, prêt à toute éventualité, je vais plonger mes sabres dans la chair de chaque sith que je croiserais sur ma route, il se videra de son sang, je trancherai et brulerai sa chair, avant de voir la vie quittait le blanc de ses yeux. La bête en moi, a prit le contrôle, mes jambes s'emballent vers la sortie, mes lames fusèrent de leurs cylindres, je commençai mon ouvrage, en forçant la porte, cisaillant de chaque main la porte, de sorte à en faire un cercle continue, j'entrevoie la liberté, je sens son odeur mêlé à celle du sang. Tel un requin, je le sens, il m'attire, je ne peux résister à son doux appel mielleux. L'odeur du métal fondant laisse place à celle de la rage environnante, celle des prisonniers n'attendant que la plaque de métal ne s'étale au sol pour que eux, étale cette académie de malheur. La présence puissante du coté obscur me nourrit mais aussi me fait perdre ma lucidité, je dois la garder pour combattre, cependant la rage reprend le dessus sur ma faible condition de Jedi, mes enseignements vont être balayé par la force de ma fougue hargneuse, j'emporterai avec moi une armée de sith avant autant de ressentiment que moi, je dois avouer que la chose est plutôt ironique, un maître Jedi menant une troupe renégate de sith vers la liberté. La plaque de métal tombe, je sens l'air frais s'engouffrait dans cette étrange porte, je m'engouffre comme le vent, prêt à abattre sur le premier qui se présentera à ma portée, mes frères et sœurs de cellules font de même, chargeant en direction linéaire. Ulrich se remémora le plan de la sith, l'objectif déjà était d'arrivé dans une énorme pièce circulaire où plusieurs branche s'y rejoigne. Je chargeai avec mes compagnons d'infortune, certaines furent bloqués dès le début par des gardes, je me continuais, frappant ça et la, par pur envie de meurtre mais aussi pour éviter que les autres soit ralentie. Nous devions ensuite prendre à droite pour suivre le couloir et arrivé vers notre destination...

Cependant la tache va être ardu car des sith barrent la route, alors que nos camarades étaient soit bloqués devant ou alors derrière. Mes deux lames ne seraient pas de trop pour abattre, un d'entre eux s'approcha de moi pour me frapper au niveau de la tête, je bloquais son coup avec mon sabre dans le main droite alors qu'un second essaya quand à lui, de me tranchait en deux à partir de la ceinture, attaque bloquer aussi par mon autre sabre, hors un troisième, voulant profiter de l'occasion pour me transpercer, j'ai du relâcher la prise sur mes deux futurs victimes pour reculer face à ses assauts, les 3 mêmes relancèrent des assauts simultanés pour briser ma garde. La frustration de ne pouvoir que me défendre et non attaquer arriva à son comble, j'utilisai la nouvelle puissance qui fut mienne, envoyant valser un d'entre eux grâce à une vague de force, ouvrant ainsi une faille dans leurs attaques parfaite, je frappa le premier avec un sabre en direction de sa tête de manière vertical, alors que avec l'autre sabre, je voulais lui faire subir le même sort que celui qui voulait me faire et le trancher en deux à la ceinture. Cependant, il esquiva les deux coups, recollant mes sabres, préparant une nouvelle attaque, le deuxième arriva dans mon dos pour me pourfendre, mettant ma lame pour dévier son coup, j'essayai de le trancher avec l'autre coté de ma lame mais il esquiva encore. Voyant que avec mon lame, je n'arrivai pas à les vaincre, je désassemblai ma double lame pour en faire deux lames, je jetai la première sur le premier sith qui fut surprit de cette stratégie mais esquiva la lame, alors que je fondai sur le deuxième, bloquant ma lame, au ras de son visage, j'usai alors de mon absorption de vie pour le vider comme le misérable cafard qu'il était de sa dernière once de vie, alors que le premier commença à revenir à la charge sur moi, je fis revenir le sabre lancer précédemment dans ma direction et ainsi, il transperça le dos de mon assaillant. Je contemplai mon massacre, un mort surement à cause de la chute, lui fracassant les vertèbres, l'autre complètement vider et le dernier transpercer. Trois de réduit au silence, ma foi, je commence à assouvir mon envie de meurtre et toi Khajad, aimes tu ce spectacle, celui que tu voulais voir ? Celui de ma déchéance et de ma renaissance dans le coté obscur.

Alors Khajad, tu aimes toute cette violence ? Tu en veux plus ?

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    Eh bien, eh bien… Le Kiffar semble avoir laissé sa tempérance au vestiaire avec les oripeaux jedi qui attifent maintenant son occupant transi. Comme si la faiblesse attachée à ces vêtements se transmettait. Oh, Ulrich. C’est fort amène de ta part d’avoir ainsi drapé le Twi’lek dans son suaire. Sa couleur de peau verdâtre ne lui permet pas de se confondre avec la roche sale des murs de la cellule avec lesquels il cherche à fusionner à mon approche.

    Korriban, les sévices endurés, l’abandon au fond de ce trou, ta défaite. Et moi, bien sûr, pour orchestrer ces éléments de perdition. Ta morale pieuse comme une tique pour ton envie de vivre est à présent gorgée de suc obscur et prête à éclater. Je le sens aussi bien que l’odeur du charnier que tu laisseras sur ton passage. Sauras-tu utiliser la puissance qui est tienne pour ne pas finir parmi la pile de cadavres que je te sens fondé à entasser ? Bientôt, je l’apprendrai, en te suivant sur cette voie que je t’ai montré et que tu brûles d’arpenter. Si tu devais tomber avant d’atteindre la liberté, je n’aurais qu’à enjamber ton corps en reprenant à tes doigts morts le flambeau du renouveau, ce sabre laser à double lame au rayon écarlate. Je trouverai certainement un autre porteur qui ne me décevra pas en crevant au plus mauvais moment...

    J’ai soufflé sur les braises qui torturaient ton cœur, mais en faisant naître ce brasier qui incendie ton être jusqu’à l’âme, affamée de vengeance, je suppute ne pas te voir consumer par les flammes de ta fureur, posséder par une frénésie guerrière qui confine à l’égarement suicidaire. Que ferais-je d’une fin grandiose au champ d’honneur ? Laisse ta colère brûler en toi, mais ne te laisse pas dévorer par elle. Propage-la, extériorise-la par la violence de tes coups, fais de cette bataille désespérée pour ta survie une hécatombe magnifique qui restera dans les mémoires ! Tu dois à tout prix rester vivant pour en être le vainqueur. Et m’apporter ce que je convoite ardemment à travers cette libération, l’holocron en échange de ta personne. Cette occasion unique qui m’est offerte, je ne te laisserai en aucun cas la gâcher !

    Un chemin s’ouvre et ils s’y engouffrent. Tous. Derrière moi gronde la colère de ceux laissés pour compte. Saisie par la portée de mes actes, je prends un instant intense pour considérer la scène fougueuse comme un artiste contemple son œuvre. L’agressivité déferle pêle-mêle dans le sombre couloir avec une ardeur furieuse difficile à contenir. Isolée en moi-même, rien ne m’échappe de leurs visages tandis qu’ils se pressent en tumulte autour de l’ouverte pratiquée par les lames d’Ulrich. Les cris de certains résonnent comme un hymne martial en l’honneur de Khajad Unathi et de mes paroles qui leur sont entrées dans le crâne telles des vrilles de flamme. Je me sens célébrée par la haine de ceux que j’ai exhorté à la révolte. Un sourire sur mes lèvres. Satisfaite. Mes petits soldats, votre hostilité, vos rancunes en action, votre envie indomptable de prendre une revanche cuisante contre vos tortionnaires, tout cela me va droit au cœur.

    Pressée par le temps, je ne tarde pas à franchir à mon tour la trouée encore tiède de la chaleur des deux lames laser et j’y trouve le spectacle attendu d’une sauvagerie sans états d’âme. Les prisonniers les plus mal armés se jettent sur leurs ennemis stupéfaits et les déchiquètent à mains nues s’il le faut, piétinent les mourants au passage, écrasant les symboles d’une autorité détestée. Les armes chues de la poigne des victimes deviennent les leurs. Dans le chaos de la mêlée, j’use d’une brutalité discrète et radicale à la pointe d’une lame incandescente qui dénoue quelques combats engagés, avançant sans m’arrêter, sans me laisser prendre au jeu d’un duel particulier. Alors, j’entrevois Ulrich, pionner de notre débandade hors des geôles, dont je me suis rapprochée.

    Ce ne sont pas ses talents de guerrier que je me trouve à admirer, mais plutôt sa hargne de sortir vainqueur au terme de sa lutte farouche qui l’oppose à trois Sith. Trois cadavres. Oui, voilà ce qui fait toute la différence ! Ce ne sont plus seulement des adversaires à défaire, ils deviennent tes proies et tu es le prédateur. Use de tous les moyens à ta disposition pour triompher ! C’est ta chance que tu détermines, Maître Jedi. Sois implacable. Cela te va si bien…

    Les yeux plein de flammes, je croise son regard de jade à défaut de croiser le sabre. Le Jedi Kiffar se dresse victorieux au milieu des reliquats de son combat. Son acharnement à donner la mort, à tuer coûte que coûte ceux qui osèrent lui barrer la route ne peuvent que trouver un écho favorable en moi. A-t-on déjà vu des squales ne pas s’exciter au sang versé dans leurs eaux teintées de la couleur du meurtre par le fluide vital ? Le Côté Obscur se nourrit de la violence telle que tu viens de la distribuer, Ulrich. Un cœur imprégné d’énergie noire se rassasie des émotions exacerbées qui exultent en pleine bataille et le font battre plus vite, un tambour de guerre. La peur, la douleur frénétique, la colère et la soif sanguinaire. Alors, oui ! J’aime toute cette violence. Ce branle-bas émotionnel. J’en redemande. Je la distribue par moi-même, je savoure ce que tu as à me… servir. Toi et les autres. Ennemis comme alliés.

    - Que c’est charmant. Un homme aux petits soins même en plein cœur de la bataille… Il en faudra plus. répliqué-je au Jedi, mi-amusée mi-impatiente.

    Plus de victimes. C’est une nécessité s’il veut se tirer d’affaire. Et si un fond de bonne conscience encore vivace devait le turlupiner, mon acolyte provisoire n’a qu’à se dire que la galaxie ne pourra qu’être plus fréquentable après un bon massacre de Sith. Ceux qui restent encore ici, depuis que Darth Ynnitach s’est retirée de ce lieu d’apprentissage séculaire en emportant tous ses laquais sur Dromund Kaas. Korriban. Il y a tellement de savoir enseveli sous la poussière des millénaires et les sables de son désert. Tellement de connaissances dans le secret de ses tombeaux. Et si peu de gens en mesure de les exploiter convenablement.

    Notre escouade renégate se rue en foule compacte vers la rotonde, sans nous attendre, et je me jette impétueusement au milieu de la vague stimulée par un début de succès. Néanmoins, c’est ici, où nos destins se séparent, que le challenge commence véritablement. Il n’y a guère de position avantageuse pour repousser ou mener un assaut. La confusion devient totale.

    Toujours en mouvement, j’évolue entre les belligérants, tranchant çà et là en évitant d’être prise à partie. Le bourdonnement aigu de ma lame se perd dans les clameurs diverses, fluctuant au gré de mes esquives, parades et attaques qui achèvent ou distraient fatalement, provoquent l’ouverture propice à un allié. Mais une rafale d’énergie mystique aussi puissante qu’une déflagration me soulève de terre avec d’autres quidams pris dans son champ d’action. Projetée dans les airs, j’ai recours à la Force pour m’empêcher de percuter la courbe du mur où l’on nous envoie et me briser les os. J’atterris rudement au sol, freinée avant le choc. Contre-attaque immédiate, des éclairs fusent de ma main tendue et frappent leur cible en décrivant un arc de cercle au-dessus des combattants. Comme si je l’avais désigné, un de mes compagnons d’armes sacrifiables prend la relève, me donnant l’occasion de jauger notre avancée.

    Quelques corps jonchent le sol, morts ou presque. Une percée commence à s’effectuer, mais sera écrasée avant d’approcher des portes de l’entrée principale si le gros des évadés prisonniers d’un adversaire coriace ne parvient pas rapidement à s’engouffrer dans le couloir d’accès. Ils doivent mourir de toutes façons, mais ils ont la possibilité d’au moins revoir flamboyer le ciel de la planète qui un jour a déteint sur mes iris l’ayant trop contemplé. Ulrich et moi devrons nous diriger à l’opposé.

    Oh, et le Twi’lek n’est pas encore mort.
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La mort, la fin d'un cycle, le début d'un autre. Quelle soit douce, violente, inévitable, accidentelle, donné par la personne qu'on aime, par un inconnu, la mort reste la fin de la vie. Étrangement, beaucoup de personnes ont peur d'elle, comme si elle était une chose de mauvais, mais ce qui est mal, c'est de mourir sans vivre, de vivre sans mourir, rompre ce cycle qui est fondement de la nature. On profite car on va mourir et on meurt souvent car on a trop profité, abusant de ce que nous offre la vie et en oubliant que la mort rôde. La mort est douce pour ceux qui l'attendent, cruelle, pour ceux qui la subissent. Dans son sillage, elle ne laisse que froideur et tristesse pour ceux qui sont encore vivants, pour le mort, rien hormis un véritable vide, un goût amer. La mort rôde toujours dans ce genre d'endroit, elle aime vous souffler dans le cou quand vous vous croyez en sécurité. Korriban, doux endroit mourir parmi les râles des prisonniers torturés, mourir dans l'ombre de l’univers, transpercé par une lame, brulé par des éclairs, de douleur trop intense... tant de choix s'offrent à un homme pour mourir dans ce lieu. Dans ce genre de lieu, la mort est le plus doux remède à ce qu'on peut y vivre. Dans ce genre d'endroit, on oublie qu'on est vivant, on se sait mort, on se sent mort, du moins à l'intérieur, on devient une coquille vide, l'espoir s'envole au fil que les lunes et le soleil font leurs danses quotidiennes dans les cieux. Le souffle de la mort est comme la caresse douce d'une femme qui veut vous enlacer pour vous emmener loin de ce lieu, loin de cette souffrance. La mort, c'est aussi la délivrance dans certains cas, dans certaines mesures, elle est préférable à la vie, certains vivent alors qu'ils méritent de mourir, c'est le cas des gens présents sur cette planète, la mort va frapper dans leurs cœurs, si ils leurs restent encore un morceau de cette chose si futile lorsque la macabre mascarade se joue devant leurs yeux.

L'animal en moi, cette bête affamée, prend peu à peu le dessus sur moi, m'étranglant avec mes propres conceptions de la vie, piétinant les idéaux que j'avais jadis honorés. Une bête assoiffée, un monstre qui veut la chair et le sang de l'antre de ma déchéance, de cette planète décadente et de la galaxie corrompue. Mon appétit n'aura de fin que quand j'aurai fait avaler toute ma colère à ses inférieurs, briser toute vie dans ce sens. Rendre branlant les fondations de ce lieu de culte impie, je vais les faire trembler de peur, d'effroi, brisant leurs chaines comme il est dit dans leur code, moi je vais briser leurs os, leurs esprits. Je vais être le monstre qui va apporter la rédemption à ce lieu, le purifiant par le sang et le feu, la liberté est un chemin que je vais suivre mais tout ceux qui se dresseront sur ma route seront brisés, écrasés par la puissance qu'ils vénèrent. Je n'aurai de pitié pour eux car ils n'en n'auront pas pour moi, un ouragan se déchainant sur eux aura fait moins de dégâts. Mon sabre sanguin va me frayer un chemin loin de ces chaines infernales qui m'ont tenu loin du monde que je connais, ma vengeance ne sera ni douce et je n'attendrai pas qu'elle soit froide, chaque sith, chaque faible créature qui en voudra à ma vie misera sa vie dans ce combat, je n'aurai plus la faiblesse qui tenait mon bras auparavant lorsqu'il s'agira d'abattre mon sabre. Ôter la vie ne me fais plus peur, il me donne envie d'en avoir plus, je suis comme les animaux qui ne savent pas s’arrêter quand leurs gamelles est encore et toujours remplie par leurs maîtres. Dans ces lieux, les sith sont mes friandises, je vais me régaler de ce somptueux festin, royal même, sans vergogne, sous le regard de la tutrice qui est venue me libérer de mes chaines entravant mes membres et mes émotions. Maintenant, il est temps de faire subir la pire des souffrances à mes anciens matons, la colère n'est pas la meilleure conseillère quand le calme est de mise, cependant lorsqu'il faut assouvir une vengeance, elle est de la plus agréable compagnie.

La mort rodait maintenant partout dans ce capharnaüm, la douce odeur de la peur commençait à me monter aux narines, l'animal en cage dans son propre enclos, chassé par celui qu'il croyait être la proie. Une chasse mais aussi une évasion, il ne faut pas oublier, la sith m'a ouvert les yeux pour suivre une voie qui mène vers la liberté si durement acquise. Le prix, la mort, une montagne de cadavre pour se frayer un chemin de sang, de sueur et de pleurs. Je ne reculerai pas devant ces cadavres, je ne reculerai pas, les coups ne me briseront plus, la force ne me fera plus plier, leurs forces est mienne, l'obscur envahit mon esprit et mon corps. Une force de monstre, un esprit diabolique, le mal dans le corps, je dois vomir de cette haine. Mes pas dans ces couloirs, suivant mes frères dans la boucherie qu'était cette évasion. Depuis le départ, il y avait Khajad et moi, ensuite les autres, ils nous servaient de bélier pour enfoncer les premières défenses, semer le bordel, pendant que nous, nous filerons à la Lorrdienne vers la vallée où repose les êtres les plus puissants affiliés à l’obscur ayant foulé cette planète. Notre assaut soudain avait prit au dépourvu la plupart des occupants de la place, rendant ainsi notre avancée plus simple. Khajad aimait ce spectacle, elle s'en délectait comme du petit miel, un somptueux spectacle que celui de la mort, du chaos et de la déchéance de mon esprit, elle a juste J'avance avec mes "frères" dans la pièce qui sera le théâtre des combats les plus acharnés. Nombres d'entre eux vont tomber dans l'arène que forme l'endroit, je vais peut-être moi même mourir, même si Khajad ne le laissera jamais faire, elle est bien trop têtue pour me laisser mourir, et moi même, avec la force de l'obscur, je ne puis laisser me faire abattre avant de revoir le soleil, ces rayons me caressant le visage.

Ma haine est en ébullition, je dois la déverser, voila un apprenti qui arrive à ma portée, ne me voyant pas, je me le saisis par la gorge avec ma main, écrasant sa gorge dans mon poing sans pitié. Maintenant, un autre être de noir vêtu se retrouvant transpercé par mon sabre au niveau de la tête. Cependant, j'avais beau en abattre un, 10 autres arrivèrent pour le remplacer dans la mêlée, certains des prisonniers commençaient à faiblir face aux nombres. Je me devais de rejoindre Khajad, pour l'emmener loin de la mêlée et suivre ainsi notre propre voie dans l'académie. J'essaye de m'approcher de ma sauveuse, taillant un sith par ci, démembrant un autre par là, envoyant valser un autre plus loin pour voir si j'y étais... Deux siths me barrèrent encore la route entre la sith qui avait l'air d'être elle -même occupée dans son entreprise. Le premier entama une charge vers moi, essayant de me transpercer avec une attaque en estoc, j'esquivai cela en m'abaissant, laissant trainer ma lame rougeâtre sur la jambe de l'assaillant, l'envoyant au sol dans un râle ignoble, alors que mon autre lame dévia le coup essayant de me transpercer le dos, envoyant en arrière mon adversaire. J'en profitai pour sauter et frapper avec toutes mes forces sur le pauvre, me voyant fondre sur lui, tel un oiseau de proie sur son futur repas, il fit une roulade pour m'éviter. Quand mes pieds heurtèrent le sol, j’attirai mon adversaire à moi, avec la Force, l'empalant sur ma lame. La mort était dans mes pas, mon ombre couvrait sa présence. Maintenant, je devais attendre que celle qui faisait battre mon cœur d'effroi à une époque, finisse avec sa besogne, elle devait, comme moi, frayer son propre chemin. Lorsque les éclairs de la sith eurent raison de sa proie, j'essayai de nouveau de me porter à son niveau, un adversaire me barre encore la route, celui ci, combattant déjà un adversaire, il a voulu être trop gourmand, lorsqu'il essaya de me porter un coup, le Twi'lek qui m'a donné ses vêtements lui ôta la vie.

J'arrive enfin à destination, posant ma main sur l'épaule de la sith et je lui dis ces mots :

Maintenant que nous sommes ici, profitons que la mêlée cache encore nos mouvements pour disparaître, nous n'avons plus de temps à perdre. Je pars devant.


Le temps allait bientôt jouer contre nous, je voyais la route se dessiner au loin, vers notre libération, ma libération. Ma rage n'arrivait plus à se contenir, je devais encore tuer. Mon corps voulait la mort, mon esprit aussi mais je veux aussi en finir avec ce cauchemar. Un sith se trouvant sur ma route se retrouva rapidement avec le visage recouvert de mon pied qui l'envoya dans un pays plus paisible. Je commençai à courir, frappant de ça et là pour aller vers l'endroit où nos alliés se faisaient moindre mais les ennemis aussi, en direction de cette vallée. Quand je commençai à quitter l'arène de sang où notre mort était certaine si nous restions encore trop longtemps. Me voila de nouveau face à encore quelques jeunes recrues, une dizaine, qui devaient surement éviter que les prisonniers s'échappent par la porte menant à la vallée. Pas de chance pour eux, ils sont sur ma route. Ma rage me dicta de foncer dans celui qui devait être la clé de voute du groupe, mon sabre frappant avec fureur, brisant sa garde, laissant apparaitre une ouverture, que je me dépêchai de saisir en déboitant mon sabre et y plantant la deuxième lame dans le ventre. Bientôt me voila encerclé par 4 autres victimes de ma colère. Lorsque deux rompirent les rangs pour me frapper, je les envoyai au loin avec un vague de Force, les regardant se briser contre un mur, tandis que les deux autres profitèrent de l'occasion pour m'abattre à leurs tours, ramenant ainsi ma tête, sans mon corps, à leurs maîtres. J'esquivai la première lame en pliant mon dos, ainsi, je me trouvai dans son périmètre de combat, posant ma main, sur son visage, aspirant son énergie encore et encore, j'en voulais plus de cette énergie qui est comme un divin nectar, qui vous rend dépendant comme une drogue. Le dernier commença à porter un coup que je déviai avec ma lame unique, encore un coup dévié, puis un autre. Quand j’eus fini de vider mon garde-manger, mon sabre bloqua de nouveau celui de dernier rescapé, mon pied heurta son visage dans un coup circulaire retourné porter au visage. Encore cinq autres, je vais bientôt continuer ma macabre représentation, sauf si une personne m’arrête dans ma frénétique envie de meurtre.

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    La main du Jedi se pose sur mon épaule. J’imagine que ce geste vaut mieux que la poigne de l’homme des cavernes qui attrape sa femelle par la chevelure pour la traîner à sa suite. Aussi bestiale soit sa rage, mon cher Ulrich se pare encore de lambeaux de civilité et sa galanterie n’est pas foulée aux pieds, contrairement aux vies qu’il piétine sur la voie de la libération. Partir au devant du danger, ouvrir le chemin à sa dame noire et sauver sa peau…

    - Mon preux chevalier, dis-je, en un ronronnement de panthère amusée.

    Je me réjouis de voir ton bras vengeur aussi musclé et infatigable. Vraiment, c’est comme s’ils venaient se sacrifier à ton appétit de vengeance en se jetant sous tes lames. Et dans le nombre de ceux qui t’ont fait souffrir ici, je crois que tu as d’ores et déjà dépassé le compte des morts en rétribution de ta douleur. Si l’occasion t’était offerte, raserais-tu cette citadelle de cauchemars ? Ferais-tu disparaître ce bastion de l’obscur de la surface de la planète ? Jusqu’où va ta rancœur, est-elle aussi grande que ta puissance, Maître Jedi ?

    Je ne me contente pas de la mêlée pour dissimuler nos actions. Nous avançons toujours un peu plus. Bientôt, nous toucherons au but. Et pour défaire par la confusion notre dernier pack d’adversaires, j’invoque un brouillard de noirceur qui se détache en fumerolles serpentines jusqu’à engloutir l’horizon de nos ennemis, comme des tentacules qui les auraient entraînés dans les profondeurs abyssales d’un océan rempli de terreurs. Ulrich, dans sa fureur meurtrière, est de l’étoffe de ce brouillard obscur. Puissant dans la Force, il saura en percer l’opacité qui aveugle nos dernières victimes.

    Les flammes luisent dans mon regard, s’emparent de l’iris qui irradie tel du magma en fusion où se dissout l’adversité. Un éclair zèbre le nuage noir que j’ai fait éclore entre les murs de l’académie sith, une décharge mortelle qu’on pourrait croire recrachée par un ciel d’orage, tout à la fois aveuglante et invisible. Frappé par la foudre jaillit du bout de mes doigts tendus, un jeune apprenti s’écroule face contre terre. Un de ses condisciples trébuche sur sa carcasse encore fumante et je le fauche en plein faux pas avant qu’il n’ait touché le sol où s’étalent toujours plus de corps inertes. Le sabre de son voisin encore sur ses deux pieds rencontre ma lame avec brio. L’air crépite et c’est son alliée qui le blesse douloureusement en croyant me porter un coup. La fille, certainement une novice inexpérimentée, exsude autant la panique que la sueur par tous les pores de sa peau blanche. J’étouffe au fond de sa gorge les gémissements incontrôlables de la peur inscrite sur ses traits qui se déforment encore quand j’écrase sa trachée d’une pression impalpable. Avec des râles hideux, elle tombe à genoux à côté du pauvre malchanceux qu’elle a meurtri de son arme qui roule loin de ses mains indignes de la porter. Le dernier choisit la fuite, presque à tâtons, mais s’effondrera la nuque brisée par des mains immatérielles qui ramènent - Clac - sa tête vers l’arrière.

    La voie est pour un temps dégagée, l’artère désobstruée de ses encombrants microbes qui fourmillent en nombre en ces lieux. Si petits, si méprisables et pourtant capables d’affaiblir la résistance de combattants plus chevronnés par leur effectif non négligeable. Pour l’heure, notre progression chèrement gagnée peut continuer sous la protection du manteau obscur jusqu’au dernier obstacle clôturant le passage vers la vallée des Seigneurs Noirs. Notre ultime étape, les portes gardées qui s’ouvriront sur la liberté qu’Ulrich appelle de toute sa fièvre guerrière concentrée dans ce seul et unique but qui l’attend derrière les battants hermétiquement clos. Et ceux qui, une fois encore, se dressent sur notre route, il faudra bien qu’ils abandonnent son os à moelle au dogue kiffar venu le réclamer depuis l’exiguïté de sa prison crasseuse d’où je l’ai extirpé. D’autres chiens arrachés au chenil ont suivi. Peut-être les derniers survivants de notre évasion et l’ondulation nerveuse de lekku vert d’algue me fait en reconnaître un parmi le peu qui reste de l’équipée. Mais que font nos opposants ? Quand bien même le Jedi porte l’habit noir, quand bien même son aura rougie de sang pompé par le fil de sa lame se confond, colère enfiévrée, au tourbillon des émotions violentes de Korriban, il est celui que son pouvoir désigne. Un vortex où disparaissent les existences attirées trop près comme par un cyclone que nourrit le dernier souffle de ses victimes.

    - Voilà, Ulrich. Te voici "aux portes" de ton destin. Quel message viens-tu remettre à notre comité d’accueil ?

    Les brumes de l’Ombre s’affadissent lentement autour de nous, imperceptiblement. Tandis que le Jedi de Kiffu se livre à ce à quoi il s’est révélé le plus doué, je fais acte d’autres talents. Je projette ma volonté hors de moi et attrape dans mon filet mental un esprit qui se débat aussi efficacement qu’un petit poisson lutte contre les mailles qui se resserrent. Entre les parois de son crâne s'installe un ordre qui le possède.

    *Ouvre*

    Ce n’est pas un esprit dominé, mais le pantin de ma volonté qui s’exécute à travers son enveloppe corporelle. Et tandis que les combattants se déchaînent, un rayon de lumière extérieure s’étire sur les vielles dalles foulées et souillées, de plus en plus loin, incendiant les dernières braises ardentes alors qu’il embrasse le carnage.
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