Halussius Arnor
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// Anti-chambre du Sénat – Coruscant //


Rasaak était calme et serein, comme à son habitude. Assis sur un fauteuil confortable, le secrétaire général de la Chancellerie suivait depuis le sous-sol de la Rotonde, les débats qui se déroulaient juste au-dessus de lui retransmis sur l’holonet. Il observait le Chancelier. De tous ceux qu’il avait connu, Halussius était certainement le plus jeune et le plus idéaliste des Chanceliers de ces dernières décennies, en plus d’être un chevalier Jedi.

Cela faisait quelques mois à présent, que les deux hommes travaillaient ensemble. De l’avis de Rasaak, Halussius n’était pas un mauvais Chancelier. Certes, il avait peut-être encore du mal à se familiariser avec les uses et coutumes du cénacle sénatorial mais ces progrès dans ce domaine étaient de plus en plus manifestes. D’abord intimidé par lui, Rasaak commençait fortement à apprécier le jeune homme et la manière dont il exerçait son mandat.

Bien que Rasaak observai la séance, la pièce en sous-sol n’était guère vide. Une dizaine de personne se trouvaient également présente. Des conseillers ou des sénateurs pour la plupart. Tous espérant pouvoir accaparer le Chancelier à ses obligations du jour, ne serais ce qu’un instant pour lui soumettre telle ou telle proposition ou pour lui soumettre un point de vue. Rasaak le leur avait promis tout en sachant pertinemment que la plupart repartirai bredouille.

Un bip retentit alors dans la pièce. Immédiatement, le plafond en iris du bureau s’ouvrit et la longue colonne du podium centrale commença à se renfoncer dans le sol. Il fallut moins d’une minute avant que le processus ne s’achève et que l’iris ne se referme. Cela n’avait pas frappé Rasaak sur l’hologramme mais Halussis semblait passablement arasé par la fatigue, une fatigue nerveuse. Cela pouvait se comprendre étant donné que la séance venait de prendre fin après presque six heures de débats intenses et passionnés.

Halussius quitta le podium, en reprenant trois datablocs qui se trouvaient glissés dans une trappe, spécialement destinée à les recevoir, située sous la console centrale et se dirigea vers son bureau. Tous les sénateurs présent s’étaient levés et attendaient avec impatience et légèrement en retrait que Rasaak en invite un à se présenter. En passant, Halussius les salua tous d’un signe de la tête. Alors qu’il était sur le point de s’asseoir à son bureau, Rasaak l’interpella.


« A vous voir, Excellence, j’en conclu que la séance ne s’est pas bien terminée ? »

« Terminée vous dites ? Au combien j’aimerai que ce soit le cas ! Ce n’est juste qu’un ajournement… Les débats reprendront demain ! »

Halussius prit une profonde inspiration et expira longuement.

« Six heures… Il aura fallu six heures de débats et d’invectives pour finalement se mettre d’accord sur un seul point, Sereno restera une monarchie. »

« La crise de succession n’est donc toujours pas résolue ? »

« Non… La famille Atanix prétende toujours mettre l’un des leur sur le trône, en vertu d’accords tacites qui remontent à plusieurs siècles. D’un autre côté, la famille Stalis prétend que légalement, le roi de Sereno ne peut être qu’un Stalis et que les soient disant accords passés ne sont pas valable. Les Stalis ont proposés de nommé un premier ministre issu des Atanix… Ils ont refusés… ont criés à l’insulte de la mémoire de leurs ancêtres et ont accusés les Stalis de parjure et menace e représailles… Enfin bref, la séance est suspendue jusqu’à demain après-midi.

Tout en prononçant ces derniers mots, Halussius tapait machinalement sur le bureau avec ses doigts. Il tourna ses yeux vers les sénateurs qui attendaient. Comme s’il venait de s’apercevoir de leur présence.

« Je suppose que tous ces sénateurs veulent s’entretenir avec moi ? »

« En effet, Excellence. »

Halussius ferma les yeux un instant, à peine un quart de seconde, puis regarda son secrétaire les yeux chargés de désespoir… Il dit tout bas…

« Pas aujourd’hui. Je vous en prie… Trouvez une bonne excuse. »

Il n’en fallut pas plus pour que Rasaak comprenne. Il se tourna rapidement vers le groupe de sénateurs en attente. Intérieurement, il esquissait un petit sourire amusé.

« Messieurs les sénateurs, Son Excellence se voit au regret de vous demander de bien vouloir différer vos requêtes à une date ultérieure… Un impératif auquel le Chancelier ne peut se soustraire vient de se manifester dans l’agenda… »

Les sénateurs repartirent alors, certains ne dissimulant pas le mécontentement… Rasaak revint alors auprès d’Halussius.

« Ils ne sont plus à un jour près… Un impératif vous disiez ? »

Rasaak sourit alors…

« J’avoue avoir un peu exagéré… Ce n’est pas vraiment un impératif, ce qui fait que mon mensonge n’en est pas vraiment un en vérité… Vous avez certainement entendu parlé de l’exposition qui se déroule à la Cité Old Plaza ? »

« Non, ça ne me dit rien… »

« Je suis certain que cela va vous plaire ! »


***
// Cité Old Plaza – Coruscant //

La Cité Old Plaza, l’un des plus vieux et des plus magnifiques palais des congrès de Coruscant. Situé non loin des Hauteurs de Calocour, le bâtiment est une merveille d’architecture de l’art Coruscantii en vogue, il y a de cela deux millénaires. La toiture typique en forme de cône et fait entièrement en transpacier faisait que l’on reconnaissait facilement le bâtiment. Haut de deux kilomètres, l’édifice accueillait presque tous les mois des manifestations de toutes sortes, bien qu’essentiellement artistiques et culturelles. Mais de toutes ces manifestations, il en est une que personne ne voulait manquer pour rien au monde… Le salon des innovations technologiques.

Ce sont des milliards de personnes qui faisaient le trajet depuis les quatre coins de la République pour venir admirer les nouvelles technologies développées par les grandes firmes et consortium, mais aussi par des indépendants. L’évènement était tellement populaire et important, qu’il était devenu une tradition que le Chancelier suprême de la République lui-même passe en visite au cours des six mois d’exposition. Un acte éminemment politique que le Chancelier ne pouvait manquer… et que les citoyens ne voulaient pas louper.

Alors que la berline de la Chancellerie abordait la plate-forme d’atterrissage, une dizaine de personne sortir du bâtiment pour se diriger vers la plate-forme… Les journalistes n’étaient pas en restent puisque une multitude d’holo-camera et de personnels de presse s’amassaient non loin de là, malgré les vents de la haute altitude.

Lorsque le speeder fut posé, Halussius descendit de ce dernier, en compagnie du secrétaire général. Halussius remarqua immédiatement la présence des journalistes. Il se doutait que sa présence ne passerait pas inaperçue, vu ce que lui avait dit Rasaak sur l’importance de la manifestation, mais cela lui faisait toujours un drôle d’effet d’être sous le feu des projecteurs. Arrivé prêt du groupe, Rasaak désigna l’une des personnes, un humain, afin que le Chancelier le salue.


« Excellence, je vous présente monsieur Golan Isop, le directeur et grand ordonnateur de Old Plaza. »

« Votre Excellence, soyez la bienvenue dans notre bâtiment, nous sommes très honorez par votre visite. »

« Je vous en prie, monsieur Isop, c’est moi qui vous remercie d’avoir accepté cette visite surprise. »

L’échange d’amabilité dura un moment. Halussius salua les journalistes alors qu’il pénétrait dans le bâtiment, il échangea quelques mots d’interview mais se refusa à aborder des sujets de politique générale.

Deux heures plus tard, la visite d’Halussius se poursuivait. L’exposition était tout simplement gigantesque, hors norme. La direction de l’établissement avait fait en sorte que le Chancelier passe par tous les stands des grandes entreprises… Il y avait plus d’une centaine d’étage d’exposition. Les innovations étaient véritablement impressionnantes.

Mais celle qui marqua la plus Halussius était sans aucun doute, le prototype développé par une ingénieure indépendante d’une matrice d’holo-simulation. Lors de sa visite, Halussius était rentré seul dans une grande pièce noire tapissée des projecteurs holographiques miniatures. Au bout de quelques secondes, la simulation commença. *

Le cœur d’Halussius faillit s’arrêté lorsqu’il se retrouva soudainement en plein ciel de Coruscant… Il n’avait pas bougé de la pièce et pourtant il se trouvait à une bonne centaine de mètres au-dessus de l’esplanade du Sénat. Certains détails étaient grossiers mais l’ensemble de la simulation était de grande qualité. Au bout de quelques minutes, la simulation se modifia… Halussius se retrouva successivement devant les montagnes d’Alderaan, les plaines de feu d’Eaten III et le grand océan de Manaan. C’était la première fois qu’Halussius se retrouvait dans un environnement entièrement simulé par hologramme.

A sa sortie, Halussius ne manqua pas de saluer l’ingénieure pour sa performance… Il apprit qu’elle était native d’Hapès. Une information qui fit mieux comprendre tout le génie de la jeune femme. Les Hapiens avaient pour réputation d’être toujours à l’avant-garde de la technologie galactique.

Alors qu’il était sur le point de reprendre la visite, Rasaak l’aborda.


« Pardonnez-moi, Excellence, mais il se trouve que l’ambassadeur d’Hapès est ici. Peut-être serait-il bon que vous le rencontriez. »

« Ah oui ? Ma foi, pourquoi pas… Hapès est une planète neutre en plein cœur de la République. Vu les derniers évènements qui nous ont secoués, il est indispensable d’entretenir de bonnes relations avec ces planètes… Arrangez cela, si vous voulez bien. »

« Ce sera fait. »

La visite se poursuivit alors. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que Rasaak revint auprès d’Halussius… Tout avait été arrangé. Un entretient était prévu au 93e niveau… Un salon particulier avait été réservé dans un restaurant très huppé.

Au grand soulagement d’Halussius, la presse n’avait pas l’autorisation d’entrer dans le restaurant. Rasaak veillait également à ce que personne de la presse n’entre incognito. Le personnel du restaurant faisait preuve d’une déférence et d’une prévoyance de circonstance. Halussius doutait qu’il attachait autant de soin aux autres clients, encore que vu les prix des prestations, de tels clients pouvaient légitimement s’attendre à ce genre d’attention.

Un major d’homme, l’accompagna alors jusqu’au salon privé, dans lequel l’attendait déjà l’ambassadeur d’Hapès, le sieur Jason Lister. Halussius l’interpella alors.


« Monsieur l’ambassadeur, je suis vraiment confus de vous avoir fait attendre, d’autant plus que notre rencontre s’est organisée par le plus grand des hasards et dans la précipit… Je suis néanmoins ravi de vous rencontrer. »

Comme à son habitude, ou plutôt ce qui était devenu son habitude, Halussius arborait un visage agréable et avenant. Cette attitude travaillée, qui devenait de plus en plus naturelle, se voulait comme un remède pour contrer la certaine nervosité que les personnes qu’il rencontrait pouvaient éprouvées en étant en compagnie du dirigeant de la République galactique.
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En tant qu'ambassadeur il était courant pour le blond d'avoir des journées composées uniquement de réceptions. Et ce jour-là y ressemblait fort ! Bien qu'ayant un poste plutôt élevé, le désintérêt d'Hapès à son égard se manifestait de façons très différentes. Il n'avait aucune équipe sous ses ordres, aucune escorte permanente pour le protéger et pas de secrétaire ou bras droit envoyé par sa chère planète. Il les soupçonnait d'avoir pensé à lui envoyé une de ces dames du consortium d'Hapès... Mais il était évident que pour une personne d'un tel rang, cela aurait été la rabaisser. De plus, envoyer une femme aurait pu être mal vu par les autres planètes qui reprochaient souvent le statut des hapiens. Évidemment, le blond ne donnait pas matière à plaindre à ses dirigeantes. Après tout, mieux valait qu'elles le croient soumis il aurait ainsi une liberté plus grande. C'est ainsi, qu'il s'était retrouvé à embaucher un membre de son ancienne association. D'abord parce qu'ils ne pouvaient pas tout gérer lui-même, il admettait qu'il avait besoin d'aide, et ensuite pour éviter qu'on ne lui colle quelqu'un dans les jambes. Il y avait bien assez de personnes dont il devait se méfier pour le moment. Le matin même il avait donc appris ses obligations de la journée et s'y était attelée le plus rapidement possible.

Ainsi, il s'était retrouvé avec des dossiers à finir pour partir déjeuner avec une famille noble lui demandant de glisser un mot au consortium pour obtenir un contrat de matériaux à apporter rapidement sur Hapès. Évidemment, il avait reçu des ordres très différents et s'était contenté de dire qu'il glisserait sans aucun doute un mot mais qu'ils leur faudraient sans doute se déplacer eux-même etc Mais pour ne pas perdre le face ni d'un côté, ni de l'autre il leur avait parlé d'un prochain contrat possible. Car il était évident que si la décision avait été prise, il ne pourrait que la changer difficilement. Cependant si il faisait ce qu'on lui demandait pour le premier contrat, il avait la paix avec le consortium. Donc pour s'attacher la fidélité et la confiance de cette famille, qui avait une certaine influence notable, il leur offrait sur un plateau un contrat bien plus juteux. Ainsi tout le monde était content et il en ressortait doublement bénéficiaire.

En sortant du restaurant chic, lieu de leur rencontre, il s'était légèrement étiré et avait appris avec une certaine surprise que l'emploi du temps de départ était annulé. Il devait se rendre à la Cité Old Plaza. N'étant que depuis peu à Coruscant, il n'avait absolument aucune idée de la destination à prendre. Après tout, il s'était rendu à Coruscant pour la première fois il y a quelques mois, jusque là les réceptions et même les rencontres avec certains politiciens avaient pu se faire sans problème ailleurs. Et les mois passés depuis qu'il s'était installé ici n'avaient pas été réellement prolifiques en visites guidées.

Serrant les lèvres, il s'empressa de donner la nouvelle adresse à son chauffeur. Ce dernier comme lui, n'appréciait que moyennement les changements de dernière minute. Sortant son datapad, il s'empressa de lire les derniers messages et de faire quelques recherches. Bien évidemment qu'il savait ce qu'était la Cité Old Plaza, ce qu'il voulait savoir c'était le nombre d'exposants présents. Son père adoptif lui ayant donné horreur des expositions sans fin. Il se pinça l'arrête du nez en voyant seulement le début de la liste. Ah son moyen de locomotion s'était arrêté, ils étaient donc déjà arrivés. Le restaurant était donc tout près, voilà une chose qu'il n'aurait pas imaginé. Sortant rapidement, il évita les quelques journalistes et entra rapidement. Une fois à l'intérieur il tira légèrement sur une manche de son costume officiel. Tiens, il avait oublié son datapad derrière lui. Tant pis, ce n'était pas non plus comme si rien n'était protégé dessus. Touchant automatiquement un poche, il constata que sa première réflexion était erronée. Il l'avait bien dans sa poche, pourtant il était persuadé d'avoir oublié quelque chose. Chassant cette idée de sa tête, il salua chaleureusement le grand ordonnateur de la Cité.

- Sachez que c'est un véritable plaisir de vous revoir. Vous avez fait des merveilles comme toujours mon cher.
Fit-il avec un demi-sourire.

- Monsieur l'ambassadeur c'est un plaisir partagé n'en doutez pas et toujours un honneur de vous voir ici.

Jason accepta le pseudo-compliment
d'un air très digne et s'éloigna rapidement. Étonnamment cet homme le mettait mal-à-l'aise, il s'en méfiait toujours. Alors que le pauvre homme n'avait rien fait pour cela. Alors qu'il commençait la visite il se retrouva alpaguer par un sénateur. Tandis qu'il faisait preuve de diplomatie et qu'ils parlaient leur langage préféré : la langue de bois, le sénateur dut rejoindre un confrère. Devant l'air faussement ravie du confrère, le blond esquissa un sourire amusant prenant note de la phrase prononcée par le confrère. Ainsi donc le Chancelier Suprême viendrait visiter l'exposition aujourd'hui aussi. À croire qu'ils s'espionnaient tous entre eux... Si l'ambassadeur souhaitait donc éviter la masse de journalistes qui allaient arriver, il devait finir rapidement son tour et partir avant que le Chancelier n'arrive. Ou après ?

C'est plongé dans ses réflexions qu'il se retrouva devant l'une de ses concitoyennes. Retenant une grimace, il s'enquit donc des nouvelles qui ne l'intéressaient absolument pas et testa l'innovation. Pourquoi n'avait-il pas demandé qu'elle était exactement cette innovation avant de l'essayer ? Voilà qu'il avait le vertige maintenant. Il avait l'impression de se retrouver sur le toit et heureusement pour lui le test arrêta assez rapidement. Il serait certainement tombé... Avisant le regard moqueur de la hapienne, il lui lança un regard noir et poursuivit son chemin s'arrêtant de temps en temps pour discuter. C'est au moment où il décida qu'il avait fini qu'on vint lui apprendre que le Chancelier Suprême souhaitait le voir.

Étonné, il se dirigea quand même à l'étage où se trouvait le restaurant et on lui donna immédiatement un salon privé. Au moins, tout avait été bien organisé pensa-t-il en s'asseyant tranquillement dans un fauteuil. Il se demandait tout de même pourquoi une entrevue de dernière minute. Un problème entre la République et Hapès venait de se dérouler ? Ou peut-être était-ce un moyen rappeler via cette rencontre que Hapès devait changer de comportement face aux hapiens et aux enfants considérés comme différents ? Ou peut-être tout simplement pour renforcer les liens déjà existants ?

En entendant la porte s'ouvrir, il se releva du fauteuil pour accueillir comme il se devait le Chancelier. Il l'écouta soigneusement et nota tout de même le masque habituel des diplomates et politiciens voulant se faire bien voir. Un petit sourire avenant, un visage agréable, une chaleur dans la voix et des gestes déliés. Souriant amusé, il se contenta de tendre la main vers le Chancelier et de lui répondre posément
.

- Patience est mère de vertue... Je suis aussi ravi de vous rencontrer monsieur le Chancelier.

Il se serait bien volontiers assis mais il était l'invité et c'était donc au Chancelier Suprême de s'installer le premier. Bien, a priori la teneur de la discussion serait plutôt paisible de ce qu'il pouvait en juger. Habituellement il adorait charmer ses interlocuteurs même ceux qui avaient des regards un peu... Vous comprenez !! Cela dit, il restait plutôt méfiant pour le moment car rien ne valait une conversation de politiciens pour les sous-entendus. Mais même sans cela ! Après tout, la personne en face de lui avait un rôle très particulier dans la République.
Halussius Arnor
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sans plus attendre Halussius s’empressa d’inviter l’ambassadeur à s’asseoir. Le salon privé était parfaitement adéquat à une entretient à l’improviste est offrait un confort digne de la réputation de l’établissement. Le droïd-serveur arborait une carrosserie argenté de grand luxe et ne tarda pas à venir demander si les deux personnages désiraient quelques douceurs ou même s’ils souhaitaient prendre un repas. Bien qu’il ait pris le temps dans son agenda de venir assister à l’exposition, Halussius avait encore une journée chargée, c’est pourquoi il ne commanda qu’un thé chandrillien, une boisson qu’il aimait bien et qui pouvait se consommer rapidement.

Halussius appréhendait légèrement cette entrevue improvisée à la dernière minute. C’était la première fois qu’il rencontrait un ambassadeur d’une puissance non membre de la République. Qui plus est une puissance aussi importante qu’Hapès. Le système hapien se singularisait à bien des égards tant dans l’organisation matriarcale de sa société que dans sa place dans la galaxie. En effet, planète neutre de la bordure intérieure, Hapès était réputée pour son avance technologique et la réputation de ses forces armées qui, même à l’époque de la Grande Guerre Galactique, pouvait rivaliser tant avec celles de la République que celles de l’Empire Sith. C’est dire toute l’importance de cette réunion même improvisée.

A première vue, l’ambassadeur ne faisait pas montre d’extravagances dans le langage et dans l’attitude et se contenta d’une réponse courte et sobre. La meilleure des solutions lorsque l’on ne sait à qui on a affaire, ni les intentions de son interlocuteur. Halussius entendit alors entrer dans le vif du sujet.


« Monsieur l’ambassadeur, lorsque l’on m’a informé que vous étiez présent à cette exposition, j’ai immédiatement demandé à ce que l’on puisse se rencontrer dans la mesure du possible. Je vous remercie d’avoir accepté cet entretien.

Vous vous demandez certainement le pourquoi de cette entrevue… elle tient à deux raisons. La première est que, cela ne vous aura pas échappé, la République, plus particulièrement Coruscant, à subit une attaque en règle, il y a peu de temps. Cette attaque à fait de nombreuses victimes tant sur le plan civil que politique. De nombreux sénateurs ont péris lors de cette attaque entrainant ainsi le Sénat et la République dans une crise politique certaine. Je tenais à ce que votre gouvernement sache que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour apaiser et mettre fin à cette crise et que cela ne touchera en rien les relations que nos deux organisations entretiennent.

La deuxième raison et justement liée à ce que je viens de dire. J’aimerais savoir comment votre gouvernement envisage l’avenir… l’avenir de ses relations avec la République ? Certaines choses inquiètent-elles vos instances dirigeantes ? Comment percevez-vous la République aujourd’hui ?


Spoiler:
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Acceptant l'invitation avec un sourire, il s'assit avec souplesse et observa minutieusement son interlocuteur. Un sourire poli mais un brin amusé vint fleurir sur ses lèvres. Toute inquiétude avait disparu en comprenant l'intention première de son vis-à-vis. Après tout, malgré les nombreux reproches qu'on pouvait faire à Hapès, elle n'en demeurait pas moins une puissance à ne pas négliger. Mais même une telle puissance avait ses faiblesses après tout. Plissant légèrement les yeux, il se décida à prendre une position plus détendue et à sourire à la manière des politiciens.

Se tournant vers le droïd il en profita pour lui demander du corescant cooler. Si il était sur Coruscant autant profiter de cette boisson. Il s'agissait d'une mixture entre jus de fruits et vin de coruscant, le blond en avait entendu parler mais n'y avait pas encore goûté. Prenant le verre, il observa un instant le contenu avant de prendre son courage à deux mains et d'y tremper les lèvres. Hum, pas si mauvais même si il préférait d'autres boissons plus alcoolisées. Autant dire des boissons souvent interdites pour lui à cause de ses fonctions. Il se devait de rester maître de ses pleines capacités. Ne lâchant pas son verre il écouta très attentivement le Chancelier Suprême.

- Il est tout à fait normal, considérant le lien entre Hapès et la République, que les entretients se fassent rapidement et sans encombres...
Dit-il avec amabilité.

Prêtant attention aux propos énoncés, il hocha la tête plusieurs fois. Il fallait tout de même noter que la République s'était relevée extrêmement vite de l'attaque commise par les siths. Preuve encore une fois de la puissance de la République et preuve demandant des relations toujours plus proches avec Hapès. Il serait dommageable de ne pas prêter attention à une telle alliance. Enfin alliance... Hapès restait tout de même très insolente envers la République ce que son statut de neutre et sa garde spatiale lui permettait. Sans la richesse et la technologie cette planète aurait sans doute revu un certain nombre de ses structures... Il hocha la tête d'un air appréciateur.

- Soyez certain que le consortium d'Hapès salue vos efforts et que nous contribuerons au mieux à une stabilité de nos relations.

Au moment où la deuxième raison fut évoquée, il se rapprocha du chancelier. Le temps de la diplomatie était venue et il devait faire très attention aux mots qui sortiraient de sa bouche. Car chaque mot avait une signification propre et une petite erreur pourrait entraîner une interprétation complètement différente de ce qu'il voulait faire comprendre. Et ce n'était vraiment pas le moment pour créer un quelconque accident.

- La matriarche et le consortium d'Hapès ne souhaitent en aucun cas une dégradation de nos relations. Il est évident que nous avons beaucoup à offrir mutuellement. Concernant les inquiétudes... Les instances royales ont encore bien en tête l'attaque qui a eu lieu et observe donc attentivement le comportement des sénateurs, par moment ils semblent plus que divisés. Sans aucun doute est-ce là une conséquence de ce qu'il s'est passé. En réalité ce n'est pas une inquiétude mais plus une remarque. Fit-il avec un sourire rassurant car ce n'était réellement pas une inquiétude, Hapès se contentait d'attendre et de voir.

Cependant concernant la perception de la République, il n'était pas certain lui-même de comprendre cette question. Tant de réponses possibles et toutes très différentes... Il valait mieux que l'ambassadeur choisisse un angle de vu et qu'il n'en sorte pas, voire même il devrait peut-être utiliser la langue de bois.

- La perception de la République aujourd'hui ? Et bien la République a évolué et il est évident que l'attaque ayant eu lieu a joué un rôle dernièrement dans son évolution mais il me semble que la République peut en sortir encore plus forte. Après tout, transformer les faiblesses en forces est une de vos principales qualités. Mais il est évident que Hapès continuera ses échanges avec vous, les relations pouvant bien évidemment s'améliorer. Dit-il tranquillement.

Il se réinstalla dans son fauteuil et porta à ses lèvres son verre. A priori, il s'en était plutôt bien tiré pour le moment. Ne tenant pas à prendre d'initiatives pour le moment il attendrait de voir les réactions du Chancelier Suprême face à son discours. Même si il se demandait comment ce dernier répondrait si il demandait ce que la République pensait de ou voulait faire avec Hapès. ~
Halussius Arnor
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Tandis que l'ambassadeur répondait à la question du Chancelier, ce dernier se délecta d’une gorgée de thé d’Anaxes, que d’aucun qualifierait de « boisson de caractère » que seul les vrais connaisseurs de thé pouvaient apprécier à sa juste valeur et percevoir les subtils arômes dissimulés sous l’apparente amertume venant saisir les papilles du consommateur.

Halussius, tout en écoutant attentivement les propos du hapien, observait également son comportement. L’homme jouait son rôle d’ambassadeur à la perfection. Ses propos répondaient au questionnement lancé par le Chancelier sans toutefois totalement y répondre. Halussius hésita un instant à faire appel à la Force, afin de déterminer les intentions et sentiments véritables du jeune homme. Mais il n’en fit rien, préférant mettre cette solution de côté.


" Je me réjouis que votre gouvernement soit toujours enclin à entretenir le lien qui nous unis. Vous savez, le Sénat a toujours été plus ou moins agité, c’est d’ailleurs à la fois sa force et sa faiblesse. Et c’est ce qui rend la fonction de Chancelier intéressante… et parfois terriblement difficile."

Halussius posa alors sa tasse ouvragée sur la table basse séparant les deux hommes. Puis il reprit.

"L’attaque fulgurante qui frappa Coruscant à montrer une chose, la République est vulnérable en l’absence de force de sécurité conséquente. Mon prédécesseur, du temps où il était en poste, s’est lancé dans une réforme majeure de nos forces armées, tendant à les réduire drastiquement, croyant légitimement que la République ne courait aucun danger.

Les faits lui ont malheureusement donnés tort. Heureusement pour nous cette réforme n’a été appliquée que partiellement, nos effectifs ont été réduits mais néanmoins pas assez pour nous laissez sans défense."


Halussius se stoppa un instant, comme marquant un moment d’hésitation. Il regardait l’ambassadeur sans bouger.

" A titre purement informatif, monsieur l’ambassadeur, pensez-vous que les hautes instances dirigeantes du consortium accueilleraient favorablement l’idée d’aller plus en avant dans les relations qui nous unis ? Par exemple en acceptant de conclure un pacte de d’assistance militaire entre nos deux gouvernements ? "

L’idée était audacieuse et n’en restait pas moins qu’une idée, une réflexion, bien que parfois évoquée, à mots couverts, au sein de la Chancellerie et de l’Etat-major.
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L'ambassadeur resserra sa main sur son verre et observa Halussius plus minutieusement qu'auparavant. La conversation qui, à ses yeux, était bonne enfant venait très clairement de prendre un tournant dangereux. Il se devait de rester prudent et surtout d'avoir l'air le plus sympathique possible. Prenant une pose détendue, il avala une nouvelle gorgée et écouta objectivement le Chancelier Suprême haussant un sourcil ici et là de la conversation. Il préférait ne rien dire concernant l'agitation du Sénat et de ses membres et sourit en hochant la tête concernant la difficulté du métier. Malheureusement chaque position avait ses avantages et ses inconvénients. La tasse posée sur la table, Jason se fit encore plus méfiant et finalement entreprit de répondre de la manière la plus diplomate possible.

- Il est heureux de constater que la République a su faire preuve de réflexion et d'une adaptation étonnante compte tenu des évènements. Malheureusement la galaxie comporte un certain nombre de dangers et nous devons tous nous protéger.

L'ambassadeur retint une grimace devant ce cliché mais il se voyait mal dire autre chose. Et puis la République n'était-elle pas basée sur certains clichés après tout ? Par contre les réponses attendues pour la suite ne relevait certainement plus de la politesse. Le blond finit son verre pour se donner une contenance et adressa un sourire poli à son interlocuteur. Soupirant intérieurement il se décida à répondre.

- À titre informatif, et il insista sur ce terme, il me semble logique que l'idée d'aller en avant dans les relation qui nous unis est une bonne idée. Cependant je tiens à vous rappeler que Hapès est neutre et je doute que le consortium de cette planète accepte un pacte de nature militaire. Cela pourrait remettre en cause la neutralité des relations entre Hapès et d'autres planètes ou puissances...

Il se retint d'ajouter qu'il doutait fortement qu'un tel pacte soit approuvé car un vol de technologie était si vite arrivé... Et même, les vaisseaux hapans restaient très différents des autres vaisseaux de guerre. Par ailleurs il était évident qu'un tel pacte pourrait amener Hapès à revoir la condition de ses soldats. Un matriarcat forcé de revoir ses positions ? Cela serait beaucoup trop dangereux pour les relations en cours entre la République et cette planète là. Si on rajoutait à cela que la planète d'origine de l'ambassadeur tenait à ce que les jedis soient aussi puissants que les siths...

Reposant finalement son verre sur la table en face de lui, il sourit à nouveau.

- Mais je suis certain que de nombreuses planètes répondront à votre appel, y compris celles se trouvant en zone neutre. Après tout, nous connaissons tous deux l'importance des mots et leur tournure. C'est ce qui fait la difficulté et l'amusement que nous rencontrons ~.
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