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Les jours et les mois s'étaient écoulés lentement depuis que Zora et sa maîtresse étaient revenues d'Alderaan. L'humaine avait eu l'occasion d'apprendre les raisons qui avaient poussées la Dame Noire à laisser la vie sauve à Maître Laksh'Mi ainsi qu'à sa padawan et peut-être qu'en d'autres circonstances les choses en seraient restées la. Mais la jeune femme n'arrivait pas à se débarrasser de cette sensation d'inachevé qui s'était installée en elle depuis qu'elle avait du laisser la vie sauve à la miraluka. Et c'est cette frustration doublée d'une haine farouche qui allait la pousser à faire ce qu'elle s'apprêtait à faire.

L'apprentie laissa son regard noisette vagabonder sur les hautes structures de Kaas City de longues minutes, pesant le pour et le contre du projet qui se dessinait peu à peu dans son esprit. Darth Ynnitach s'était absentée pour des raisons qu'elle n'avait pas jugé bon de faire partager à Zora et même si cette dernière s'était habituée à cette part de mystère qui entourait continuellement sa maîtresse, cette fois elle ne se contenterait pas d'attendre son retour. D'autant plus que les nouvelles qu'elle avait reçues d'Ondéron lui confirmaient enfin ce qu'elle attendait depuis des mois maintenant: ses espions lui avaient enfin indiqués que le miraluka avait emprunté une navette pour rejoindre Mon Calamari en compagnie d'un jeune homme, sans doute padawan lui aussi. L'humaine ne connaissait pas les raisons d'un tel déplacement, seul importait le fait qu'elle pourrait enfin avoir sa revanche et terminer ce qu'elle avait commencé sur Alderaan. Mais si la Dame Noire n'avait pas expressément recommandé à son apprentie de rester sur Dromund Kaas, il semblait néanmoins évident qu'elle n'apprécierait pas une telle initiative de la part de son élève et qu'elle la lui ferait payer chèrement...

*Ou alors elle me récompensera pour avoir agi par moi-même...* songea-t-elle sans trop d'espoir toutefois. *Quoiqu'il en soit je ne peux pas rester tranquillement ici alors que j'ai enfin une occasion en or de régler cette histoire définitivement!*

Sa décision prise, Zora entama les préparatifs pour sa petite "excursion". Elle connaissait déja Mon Calamari et l'inverse était malheureusement vrai. Deux ans plus tôt Dranor Darinson et elle s'étaient déja rendus sur la planète-océan pour une mission de routine qui avait rapidement dégénérée lorsqu'ils furent accusés d'un attentat commis par un groupe de quarrens indépendantiste. La jeune femme avait été blessée en s'échappant mais au final ils s'en était remarquablement sortis vu les circonstances. Mais si lors de sa première visite l'humaine n'était qu'une inconnue, à présent elle était une criminelle recherchée. Ce qui impliquait quelques précautions supplémentaires...

L'apprentie glissa dans son sac une pile de crédits républicains et diverses datacartes trouvées dans la bibliothèque centrale de la tour sombre qui contenaient des informations diverses et variées sur Mon Calamari. Zora se vêtit ensuite simplement - mais élégamment - d'un pantalon noir et d'une chemise légère blanche avant de glisser à son bras droit la pièce d'armure noire forgée à son attention par les wookies qu'elle avait "aidés" des semaines auparavant. Elle attacha ensuite délicatement une cape lui tombant sur le flanc gauche autours de son cou et se contempla un instant dans le grand miroir de ses appartements pour s'assurer que ses sabres étaient correctement cachés par le morceau d'étoffe. La jeune femme écarta ensuite une mèche de cheveux châtain tombant sur son visage délicat et adressa un sourire à son reflet, satisfaite.

Cela fait, Zora attira son sac à elle par la Force et quitta le luxe de ses appartements pour se retrouver rapidement dans le long couloir menant aux turbolifts. Les serviteurs et quelques membres des familles mineurs de Kaas City lui témoignèrent un semblant de respect en baissant la tête lorsqu'elle passait. L'un des avantages à être l'apprentie de la Dame Noire et aussi l'un des inconvénients. D'autant plus que l'humaine savait parfaitement qu'ils la considéraient comme une arriviste et se forçaient à se montrer agréable en sa présence tout le critiquant par derrière. Le revers de la médaille, sans doute...

- "Vous allez quelque part, apprentie?" fit une voix dans son dos. "Il ne me semble pas que ce soit très judicieux, d'autant plus que je ne pense pas trop m'avancer en disant que sa majesté ne sera pas ravie d'une telle... initiative..."

Zora reconnut immédiatement la voix de l'intendant Muun de Darth Ynnitach et soupira doucement, ne se donnant pas la peine de se retourner pour lui faire face. Cet insecte l'avait prise en grippe dès son arrivée et il se faisait un malin plaisir de la surveiller continuellement dans l'attente d'un faux pas. Faux pas qu'il s'empresserait aussitôt de rapporter à sa maîtresse dès qu'il en aurait l'occasion dans l'unique espoir de la voir tomber en disgrâce.

- "Toujours dans mes jambes, intendant... A croire que votre rôle ne consiste qu'à me pourrir l'existence!" répondit doucement l'apprentie. "Mais je vous en prie... Faites donc votre sale besogne et empressez-vous d'aller rapporter à la Dame Noire ce que vous savez! Seulement soyez assuré que lorsque je reviendrai - et croyez-moi, je reviendrai - vous prendrez pleinement la mesure d'une telle erreur..."

Sans rien ajouter, la jeune femme poursuivit son chemin en réprimant un sourire. Zora était parfaitement consciente que le fait qu'elle soit l'apprentie de Darth Ynnitach ne la protégerait pas de sa fureur, bien au contraire. Mais si une apprentie n'était pas irremplaçable, il en était de même pour un intendant. Et ça, elle en était certaine, le Muun l'avait compris. Ne restait plus qu'à espérer qu'il s'en rappellerait...

Quelques minutes plus tard l'apprentie parvint enfin au spatioport et se dirigea vers la navette qu'elle avait réservée. Elle avait expressément demandé à avoir à sa disposition l'un des modèle les plus rapide de la flotte pour s'assurer d'arriver avant ses proies sur Mon Calamari et découvrit avec satisfaction que ses ordres avaient été parfaitement exécutés. Zora monta rapidement la rampe d'accès de la navette et se hâta de donner les informations sur leur destination au pilote avant de prendre place à l'arrière. Un sourire malsain se dessina sur le visage de la Sith alors que les antigravs s'activaient et que le vaisseau s'élevait dans les airs, la rapprochant ainsi un peu plus de sa vengeance...


*****


La brise marine s'insinuait dans les cheveux de la belle blonde, les faisant virevolter au gré des courants. Cela faisait quelques heures qu'elle était sur la plus grande cité flottante de la planète et elle avait mit ce temps à profit pour s'assurer que la miraluka ne lui échapperait pas, notamment en versant un généreux pot de vin au contrôleur aérien pour s'assurer que les vaisseaux venant d'Ondéron et des systèmes alentours seraient dirigés vers le spatioport secondaire de la cité. Ce choix ne devait rien au hasard et était motivé par le fait qu'une seule passerelle reliait l'aire d'atterrissage au reste de la cité. Ainsi, en attendant au bon endroit, il était pratiquement certain que "l'aveugle" et son compagnon de route passeraient devant elle. Il y avait toujours des facteurs qu'il était impossible de prévoir mais dans les grandes lignes Zora avait mis toutes les chances de son côté.

Sa fausse identité remplissait parfaitement l'affaire et elle avait au moins quelques heures devant elle avant que les autorités ne se rendent compte qui elle était réellement et ne tente de la capturer pour les crimes qu'elle avait commis deux ans auparavant. Tout ce qu'il lui restait à faire, à présent, c'était attendre...

*Ne te fais pas trop désirer, la miraluka!* pensa-t-elle avec un léger sourire. *Je te réserve une surprise que tu n'es pas prête d'oublier!*

Prenant son mal en patience et se concentrant pour cacher sa présence dans la Force pour garder l'avantage de la surprise jusqu'au dernier moment, l'apprentie s'adossa à un mur et laissa son regard vagabonder sur le flot incessant de voyageurs qui débarquaient à la recherche d'un bandeau rose...
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Cinq mois s'étaient écoulés depuis sa première et à ce jour, dernière rencontre avec des siths offensifs à son encontre, et Nahla n'y pensait plus tant. Au début, elle avait culpabilisé à grosses doses, s'était sentie pitoyable, un danger, un poids pour autrui, pour ses compagnons jedis, plus que l'aide précieuse qu'elle se voulait devenir. Mais depuis, Laksh'mi l'avait prise sous son aile, en avait fait sa padawane officielle, l'avait guidée, conseillée, consolée, encouragée, rassurée. Depuis, la padawane n'était plus seule, livrée à elle-même en l'absence trop longue et répétée d'un tuteur l'ayant abandonnée au fil des ans. Elle avait un guide, désormais, un refuge et une alliée de plus et de taille dans son combat contre ses propres démons, ses doutes, ses craintes, et son cœur trop sensible. En quelques mois, la miraluka avait repris de l'assurance, de la confiance en elle, et avançait de son mieux sur la voie des jedis, semblable à ce qu'elle fut toujours jusqu'il y avait un an environs, quand ses ennuis avaient réellement commencé. Une jeune fille sage et disciplinée, réservée, mais serviable, altruiste comme pas deux, et surtout, douce comme personne. Beaucoup ne voyaient encore et toujours en elle qu'une espèce de cruche naïve et faible, idéaliste et stupide, mais pour ceux qui ne la jugeaient pas et appréciaient sa compagnie, Nahla s'efforçait toujours de la rendre la plus agréable et bénéfique possible, sans jamais s'imposer, discrète et bienveillante. L'influence de Laksh'mi lui faisait un bien fou, et l'adolescente pouvait enfin retrouver, au moins en partie, la paix de l'esprit qui était sienne durant tant d'années, avant que les ennuis ne l'assaillent trop nombreux pour qu'elle y parvienne encore.

Aisni avait-elle donc continué ses entraînements avec ses amis, Dakin, Joclad et d'autres parfois aussi, en plus de ses cours, et de ses entraînements avec sa togruta de mentor, souhaitant ardemment aller de l'avant, progresser. Elle s'était fait violence sur plusieurs points, et même si elle n'acceptait toujours pas de porter et utiliser une arme, Nahla cherchait sérieusement un moyen de continuer sur sa voie, envers et contre tout, avec l'aide et les encouragements, les conseils de son maître, et de Joclad, aussi, son meilleur ami. Meilleur ami qui avait d'ailleurs récemment reçu une mission, assez simple, mais sur une autre planète qu'Ondéron: Mon Calamari. Il s'agissait d'aller y trouver un jeune mon calamari qui serait sensible à la Force, et dont les parents auraient contacté le temple d'eux-mêmes, effrayés par les pouvoirs de leur jeune fils, et désireux qu'il en apprenne le contrôle, et n'en fasse pas mauvais usage. Ainsi avait-on décidé d'envoyer deux padawans chercher le môme. Joclad, et Nahla. Voyager un peu ferait du bien aux deux, avait-on pensé, et comme la mission devait s'avérer fort simple - un rôle de taxi en somme, voire de baby-sitter aussi, au pire, en chemin, ainsi qu'un peu de diplomatie avec les parents du jeune mon calamari, sans doute, mais sans plus - deux apprentis de leur âge et avec leur expérience devaient pouvoir s'en acquitter sans problème.

Nahla avait hésité, la veille du départ, ressentant comme un mauvais pressentiment, mais avait tu ce dernier, pensant encore s'inquiéter de trop pour tout et pour rien. Aller chercher un enfant et le ramener au temple ne devait rien avoir de bien compliqué, après tout, si? Joclad et elle savaient piloter une navette - même si le jeune homme se débrouillait mieux que la miraluka, qui n'avait jamais eu de grande affinité avec tout ce qui était mécanique ou informatique. Lui savait se battre, et elle... commençait à se débrouiller, même s'il lui manquait encore le moyen physique de placer une distance de sécurité minimale entre l'ennemi et elle, ainsi qu'entre l'ennemi et ceux qu'elle aurait à protéger, en cas de pépin. Elle aimait les enfants, et n'éprouvait que rarement des difficultés à s'entendre avec eux et s'en occuper. Nahla se réjouissait à l'idée de rencontrer le petit bout de chou, âgé de six ans, et qui attendait les jedis qui viendraient l'emmener au temple. Elle se l'imaginait déjà adorable, et avait hâte de faire sa connaissance. Mais elle restait calme et posée malgré tout, se montrant disciplinée, comme à son habitude, réservée. Bien qu'en compagnie de Joclad, ami intime depuis bien des années à présent, elle se permettait régulièrement quelque "écart de conduite", se montrant de temps à autres chipie, taquine, joueuse, par exemple.

"Toi qui aimes voyager, voilà que tu conduis une navette, en mission pour Mon Calamari; tu dois être content!" le taquina-t-elle gentiment, intérieurement heureuse pour lui. Même s'il ne s'agissait là que d'un petit voyage, court, simple et en mode aller-retour direct ou presque, ils quittaient un peu l'atmosphère d'Ondéron, leur train-train quotidien, et elle pensait que cela ferait du bien à son ami, qui aimait voyager, et semblait rêver de découvrir, d'explorer le monde entier, s'il le pouvait. Elle était loin de se douter que leur excursion sur Mon Calamari n'aurait très bientôt plus rien d'une simple excursion et livraison de nouveau padawan au temple. Craignant trop d'encore négativiser et s'inquiéter plus qu'il ne le fallait pour rien ou, en tous cas, pas grand chose, elle n'avait pas écouté la Force, et l'avertissement que celle-ci lui avait murmuré au creux de l'esprit, la veille, concernant cet aller-retour sur la jolie planète recouverte d'eau. Restait à espérer que tout se passerait bien, malgré tout... ou pas?

Depuis la cabine de pilotage, l'on apercevait désormais la jolie boule bleue turquoise vers laquelle se dirigeaient les deux padawans. Vêtue de ses habituelles frusques d'apprentie, correctes, simples, sobres et propres, bien arrangées, et ses longs cheveux lâchés, Nahla attendait qu'ils arrivent, espérant malgré tout qu'elle n'aurait pas à s'approcher de trop près de l'eau recouvrant la presque totalité de Mon Calamari. Malgré les années, ses entraînements et tout le reste, la padawane craignait toujours autant l'élément aqueux, dès lors qu'il devenait trop profond pour y avoir pieds... Mais il n'y avait pas de raison. Si?
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37 heures plus tôt..

- Joclad ?
- Mmmh ?

J’ouvrais lentement les yeux, tournant la tête pour porter mon regard vers la porte d’entrée de ma chambre. Mes mains, elles, cessèrent d’œuvrer sur les circuits électroniques pour se poser sur les accoudoirs de ma chaise, que je fis pivoter pour me retrouver totalement face à la porte. Je reconnus immédiatement l’individu qui s’y tenait. Une de mes meilleures amies. Sa peau orangée tranchait avec la couleur crème de sa bure, et ses deux gros yeux balayaient ma chambre.

- Ah Lant ! Tu as déjà finis tes longueurs dans le bassin ?
- Oui, j’y suis allé plus tôt aujourd’hui. Enfin, je me suis levé plus tôt que prévu en fait. Mais c’est plutôt bien au final, je peux te délivrer le message, du coup.
- Je vois… un message ?

Je finissais par me lever de mon siège, passablement surpris et intrigué par Lant. Haussant les épaules, j’insistais sur ma question.

- Oui. Maitre Vulnik veut te voir. Il a dit que c’est urgent.
- Maitre Vulnik ?! Pourquoi il ne m’a pas contacté via mon comlink. Enfin bref.. il a dit que c’est important alors j’y vais. Merci Lant.

Je la saluais avant qu’elle ne s’éloigne, refermant ma porte derrière elle. Maitre Vulnik.. Il s’agissait de l’ancien mentor d’Ilia, elle-même mon ancien maitre. Nous nous entendions très bien lui et moi. Mais je ne l’avais plus revu depuis sept ans. Il s’agissait de quelqu’un d’aimable et attentionné avec les Padawans et les jeunes novices. C’était d’ailleurs lui qui m’avait donné les bases du Vieux Corellien, - Et ce fut bien utile, par exemple, lorsque j’ai fait la connaissance de Dakin, qui ne se gêne pas pour en placer quelques mots dans phrases en Basic. -, ainsi que l’un des deux Maitre ayant supervisé ma formation au maniement du sabre lorsque j’étais encore un simple novice. Aussi, je ne m’étais pas fait prier pour le rejoindre.

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- Vous avez demandé à me voir Maitre Vulnik ?

Ma tête dépassait à peine de l’embrasure de la porte, mon regard se portant sur le Thisspassien qu’était Maitre Vulnik. Ce dernier ne tarda pas à se retourner avant de m’inviter à entrer. Ce dont je n’ai pas hésité une seconde avant de m’immobiliser au centre de la pièce pour m’incliner poliment. Il prit quelques instants à me dévisager de la tête aux pieds, comme pour s’assurer que rien n’avait changé en sept ans.

- Bonjour Joclad, ça faisait un moment que l’on ne s’était pas vu.
- En effet. Sept ans déjà, lorsque j’ai quitté le Temple avec maitre Herambra. Votre formation au sabre m’a été très précieuse durant tout ce temps.
- Je sais Joclad, j’ai suivi ton cursus de loin. Mais ce n’est pas pour cela que je t’ai demandé de venir. Maitre Godrak est sur Mon Calamari pour assurer la bonne tenue des négociations entre les Mon Calamaris et les Quarrens. Mais il a émis la présence dun Jedi supplémentaire, pour ramener un jeune Mon Calamari sensible à la Force au Temple. Certains ont jugés bon de choisir deux Padawan pour cette « mission », affirmant que ce serait un bon moyen d’apprendre. Et tu as été choisi par Godrak lui-même. Je voulais donc t’informer que tu partirais demain avec la Padawan de Maitre Laksh’mi.

Une mission, pour moi ? Cette nouvelle dressa un large sourire sur mon visage. Et en plus j’y allais avec Nahla ? J’étais certain de ne pas m’ennuyer dans le vaisseau, car elle aurait surement pas mal de choses à me dire. Le seule problème était Godrak.. C’était un Jedi, un Mon Calamari, mais pas n’importe lequel.. Godrak, Slak, un sauvetage à la déchetterie d’Iziz.. Et cet intervention n’avait pas été autorisé, et avait manqué de faire rater une opération des forces de l’Ordre d’Iziz. Alors même si Orme et moi n’avions pas eu de punition ce jour-là, je me demandais pourquoi il m’avait choisi moi personnellement..
J’avais acquiescé d’un signe de tête, même si devoir m’occuper d’un enfant n’était pas ma tasse de thé. Après moins d’une minute de silence, je vis maitre Vulnik éteindre un ordinateur qui se trouvait au fond de la salle avant de revenir vers moi.

- Bon, et bien voilà une chose de faite. Tu auras plus d’informations peu avant ton départ pour Mon Calamari. En attendant, je me disais que tu pourrais peut-être me montrer ce que tu as amélioré dans ton aptitude au sabre laser, mmh ?

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En approche de Mon Calamari

Ma main porta sur un levier situé à ma droite. Vérifiant une nouvelle fois les données affichées par l’écran à ma gauche, sur le tableau de bord, et voyant un petit voyant clignoter, j’abaissais alors le levier en question. La navette tremblota légèrement tandis que le couloir hyperspatial et sa teinte bleutée disparaissait en un rien de temps pour laisser place à la teinte sombre de l’espace dit « normal ». De petits points brillant représentaient les étoiles très éloignées alors qu’une masse bleutée venait couvrir peu à peu la vue qu’offrait la vitre du cockpit du vaisseau. Je stabilisais l’appareil, entrant des coordonnées d’attente dans l’ordinateur de bord afin de placer la navette en orbite alors que je faisais pivoter mon siège sur ma droite, où se trouvait Nahla.
Sa question.. la réponse venait de soi, bien évidemment.

- Bien évidemment que je suis content. Mais le fait d’y aller sans la présence d’un surveillant, c’est encore mieux. Car du coup, c’est moi qui pilote. Bon, je contacte le contrôle de l’espace aérien. Tu veux prendre les commandes ? Tu verras c’est pas dûr.

Ayant pleinement confiance en Nahla, je lui passais sans hésiter les commandes sans réitérer ma question ou même surenchérit un débat que je sentais venir de loin. Mon regard se posa sur le paysage qui s’offrait à nous alors que ma main venait presser un bouton poussoir.

- Contrôle de l’Espace Aérien, ici la navette Jedi A-45 en provenance d’Ondéron. A vous.

La réponse arriva presque instantanément dans un léger grésillement.

- Navette Jedi A-45, ici le contrôle de l’espace aérien. Je vous écoute.
- Nous demandons l’autorisation de pénétrer dans l’atmosphère et de nous diriger vers l’astroport principal conformément au plan de vol prévu.
- Hum.. Négatif. Votre plan de vol a été modifié. Nous vous transférons les nouvelles coordonnées d’atterrissage.

Je fronçais les sourcils alors que les données m’arrivaient. Instinctivement, je répondais.

- Négatif contrôle. Nous devons nous poser à l’astroport principal, pas au secondaire. Nous avons quelqu’un à y récupérer et c’est de la plus haute importance.
- Nous sommes au courant. C’est pour cela que nous allons faire transférer la personne en question jusqu’à l’astroport secondaire.
- Compris. Et pour quelles raison sommes-nous déroutés ?
- Hum… et bien.. pour cause de maintenance. Contrôle terminé.

La transmission prit fin et je fis comprendre à Nahla que je reprenais les commandes. Cela fait, je fis virer la navette pour prendre une trajectoire de rentrée dans l’atmosphère. J’étais soucieux. La voix du contrôleur s’était montrée hésitante, peu sûre. Comme s’il mentait.. Et à présent, je commençais à être inquiet. Quelque chose allait faire que ça allait déraper. Et alors que nous traversions la dernière couche de nuage, je me tournais vers Nahla pour lâcher platement :

- J’ai comme un mauvais pressentiment. Et j’espère que ce n’est pas partagé.

A présent, l’astroport flottant était en vue. Je pris une trajectoire courbe, réduisant la vitesse jusqu’à inverser les moteurs. La navette ralentit donc, jusqu’à se retrouver presque en vol stationnaire tandis que je la déplaçais au-dessus de l’aire d’atterrissage. Et finalement, je déployais les patins d’atterrissage pour y déposer le vaisseau comme une feuille se pose sur la surface d’un bassin. J’écartais les bretelles d’un harnais qui s’était révélé inutile pour me lever après avoir coupé les moteurs et les systèmes superflus. Puis, j’invitais Nahla à se diriger jusqu’au sas. Cela fait, je laissais pénétrer l’air marin à l’intérieur de la carlingue, prenant une grande bouffée d’air frais.
Malgré mon air détendu, j’étais inquiet. Quelque chose clochait, j’en avais la certitude. Et plus je descendais la rampe de débarquement et plus j’avais l’impression de me rapprocher du danger. Enfin, nous pénétrâmes dans l’enceinte du bâtiment principal de l’astroport, vide de monde. Un autre détail qui venait s’ajouter à mes soupçons. Mais je n’en disais rien à Nahla, qui devait surement être elle-même sur ses gardes. Mais je tenais à paraître distrait, comme pour surprendre un possible adversaire venu nous prendre en embuscade. Car oui, ça sentait le traquenard à plein nez.. Aussi étais-je donc prêt à tirer mon sabre-laser à tout instant, laissant mon regard vagabonder à la recherche d’individus suspects dans un astroport presque désert.
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Zora s'occupait comme elle le pouvait en attendant l'arrivée de sa précieuse Miraluka. Elle prêtait une oreille discrète aux conversation des gens qui passaient près d'elle ou suivait de temps à autre les informations qui défilaient sur les panneaux d'information. Comme trop souvent à son goût ces derniers temps, des images du nouveau chancelier apparaissaient sporadiquement tandis que les derniers faits important à l'échelle galactique s'affichaient sans discontinuer. Et dire qu'il avait fallu que ce soit un Jedi qui se fasse élire à ce poste...

*Dès qu'il fera ses premières erreurs le peuple commencera à douter de cet Halussius... Et il fera facilement l'amalgame avec les Jedi...* songea-t-elle.

Non, finalement cette élection n'était sans doute pas une si mauvaise chose et l'avenir délivrerait bien assez tôt son verdict. Pour l'heure seul comptait la tâche qu'elle avait à terminer. La jeune femme détestait cette planète depuis qu'elle y avait mis les pieds pour la première fois il y avait de cela deux ans. Mon Calamari était splendide et ses océans sublimes. Non, ce qui la dérangeait c'était ses autochtones... Les yeux globuleux des calamariens la dégoûtaient et que dire des tentacules des quarrens? Si cela ne tenait qu'à elle cela ferait sans doute longtemps qu'elle aurait atomisé tout les habitants de cette sphère bleutée. L'envie ne manquait pas. Les moyens, en revanche...

Une sensation étrange s'empara d'elle et l'apprentie chercha d'un regard inquisiteur d'où cela pouvait bien venir. son regard noisette vagabonda sur les personnes autours d'elle ou sortant de l'astroport. Il lui fallut quelques secondes avant de finalement trouver ce qu'elle recherchait: un affreux bandeau rose. La jeune femme détailla sa propriétaire d'un regard mauvais sans être trop appuyé sans pouvoir toutefois réprimer un air de dégoût.

*Le rose...* songea-t-elle. *La couleur de la délicatesse, du bonheur, de la tendresse ou encore du romantisme... Comme c'est mignon...*

Zora se redressa et porta la main à ses sabres avant d'arrêter son mouvement. L'idée de charger la miraluka sans autre forme de procès lui traversa un instant l'esprit et lui arracha un sourire. Mais ce n'était de toute évidence pas judicieux, d'autant plus que si la gamine s'acharnait à préserver sa conscience en ne portant pas d'armes, ce n'était pas forcément le cas du jeune homme qui l'accompagnait. Il devait être plus âgé que la miraluka mais sans doute un peu plus jeune que l'apprentie. Et la jeune femme était prête à parier qu'il savait se battre. Même si la surprise d'une attaque soudaine lui donnerait un avantage quelques instants sur la durée elle ne pourrait sans doute pas se protéger de front contre deux adversaires. Mieux valait faire preuve d'un peu plus d'intelligence et trouver un endroit plus propice pour un affrontement et, surtout, plus discret...

*Si je les découpes ici j'aurai la sécurité sur le dos en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Il va falloir trouver autre chose...*

Heureusement elle avait prit soin d'étudier le plan de l'astroport. Juste en dessous des plates formes destinées à accueillir les vaisseaux se trouvait une marina. Quelques dizaines de mètres de dénivelés séparaient les deux zones qui étaient reliés par un ensemble hétéroclite d'escaliers, turbolift et chemins en pentes. Le coin ne serait sans doute pas vide mais ce serait toujours plus discret. Ne restait plus qu'à trouver un moyen de contraindre les padawans de la suivre. Fort heureusement leur fichue moralité pouvait jouer en sa faveur de la jeune femme dans ce cas précis...

Après s'être étirée, l'apprentie prit une direction qui lui permettrait d'intercepter la miraluka et le jeune homme vec un peu d'avance. Elle se planta droit sur leur chemin et se tourna vers eux avec un splendide sourire tout en faisant glisser l'un de ses sabres dans sa paume droite de manière discrète mais néanmoins parfaitement visible pour les deux padawans. Tenant fermement son arme, Zora les détailla un instant avant de finalement prendre la parole d'une voix douce:

- "Et bien, qu'avons-nous là? Ma compagne de jeu préférée et un autre de ces insectes qui destine sa vie à la protection de la veuve et l'orphelin... Si le hasard avait quelque chose à voir la dedans je dirais sans aucun doute qu'il fait bien les choses..."

Le sourire s'estompa peu à peu tandis qu'un air mauvais naissait sur les traits délicats de l'humaine. Ces civilités étaient certes amusantes mais totalement superflues. Quitte à parler, autant que ce soit à coup de sabres...

- "Que je vous explique la situation... J'apprécierais énormément que vous me suiviez dans un endroit où nous pourrions... et bien disons... débattre plus tranquillement. Bien sûr j'ai quelques doutes quant à votre envie de le faire mais j'ose espérer que vous comprenez que vous n'avez pas vraiment le choix. Du moins, si vous souhaitez éviter la mort des braves citoyens qui nous entourent..."

La miraluka devait sans doute savoir qu'elle ne plaisantait pas. Zora s'en prendrait sans sourciller aux autochtones si cela pouvait servir ses intérêts, à savoir mener les deux padawans où elle le désirait. Elle n'était pas à quelques dommages collatéraux près, de toute façon...
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Nahla savait piloter une navette, bien sûr! Bon, certes, pas comme Joclad. Elle, la mécanique, la robotique, l'astromécanique etc, ce n'était pas sa tasse de thé. Obtenant les notes moyennes et suffisantes en cours de pilotage et autres matières similaires, la jeune fille savait faire décoller, manœuvrer et atterrir un petit vaisseau, ou un speeder, mais pas davantage. Il ne fallait pas lui demander de conduire en situations difficiles, comme dans une tempête ou dans un champs d'astéroïdes, pour sur! Mais en conditions optimales ou, en tous cas, normales, Nahla se débrouillait. La remarque de Joclad fut donc interprétée comme une taquinerie, et, comme ils n'étaient que tous les deux, elle se permit de lui tirer la langue d'un air faussement offusqué lorsqu'il lui dit "Tu verras, c'est pas dur!". Mais si elle s'était laissée aller à l'humour, la légèreté de la situation devint soudain plus pesante, lorsque le dialogue de Joclad avec le contrôle aérien de Mon Calamari lui confirma un doute, une crainte qui la tenaillait depuis la veille, déjà.

"Je crains... qu'il le soit, Joclad. Je te demande pardon... J'ai un mauvais pressentiment... depuis hier, déjà. Mais je me suis dit que je stressais encore pour rien."

Lâchant un léger soupir, elle se rouspéta mentalement de ne pas avoir partagé son impression plus tôt. Bon... Peut-être n'étaient-ce là que des coïncidences, après tout? Mais ça en faisait beaucoup... et comme le prétendait le code jedi, "il n'y a pas d'ignorance, il n'y a que la connaissance". En d'autres termes, la Force guidait les jedis, mais c'étaient à eux de bien l'écouter. Ses murmures n'étaient pas toujours évidents à comprendre et interpréter. Être toujours bien informés, correctement formés et instruits en vue de ce qui les attend, et savoir écouter la Force, voilà ce à quoi se devait d'être capable un jedi. Et s'il s'avérait que ses doutes étaient fondés, aujourd'hui, Nahla aurait, une fois de plus, prouvé à quel point elle était encore loin d'être prête.

"J'espère que ce n'étaient que de mauvais songes... vraiment." conclut-elle, bas, repensant aux cauchemars ayant agité sa nuit, avant qu'ils ne prennent la route pour Mon Calamari, elle et Joclad. Au point où ils en étaient, que pouvaient-ils faire de plus, de toutes manières? Faire demi tour et rentrer au temple sur base de "simples pressentiments"? Alerter le temple au cas où? Ou avancer, aller chercher le jeune mon calamari - qui d'ailleurs devait les attendre chez ses parents, à son domicile; jamais il n'avait été question de le faire amener au spatioport pour que les deux padawans l'y embarquent ainsi! - et rentrer au temple avec lui? Avoir un pressentiment, c'est une chose. Savoir CE qui va arriver, une autre... Et ni Joclad, ni Nahla ne pouvaient savoir ce qui allait leur arriver, pour que la Force leur murmure ainsi de rester sur leurs gardes. Quoique, Nahla, elle, aurait pu s'en douter. Doutes qui furent d'ailleurs confirmés lorsque la silhouette d'une jeune femme blonde et fort séduisante, à l'allure fière et orgueilleuse, se planta devant eux. Cette même femme dont avait rêvé Nahla, cette nuit. La padawane blêmit et frissonna, déglutissant avec peine.

*Elle...*

Nahla ignorait son nom, et réciproquement d'ailleurs, à moins que Zora ne se soit renseignée sur la miraluka, ce qui n'était pas à exclure. Après tout, sur Ondéron, à Iziz, la padawane sortait régulièrement, faire des courses ou, surtout, se rendre utile à telle ou telle œuvre de bienfaisance, dont les visites aux malades et blessés, à l'hôpital, ou aux orphelins, aussi. Beaucoup connaissaient la gentille et si douce miraluka au bandeau rose. Oui, rose comme la tendresse et la gentillesse, la douceur, la joie de vivre qu'étaient siennes et qu'elle s'efforçait de partager au mieux. Tout l'opposé de cette femme, là, devant eux. Que faire? La blonde voulait qu'ils la suivent en un lieu plus tranquille pour "débattre". Leur mission était de ramener le jeune mon calamari. Mission impossible pour l'instant sans risquer la vie de ce dernier, ainsi que celles de nombreux civils présents dans l'astroport. Mieux valait obtempérer, sans doute. Mais, une fois seuls avec elle... qu'adviendrait-il? D'ailleurs, était-elle seule? Sans doute était-ce là un traquenard, et d'autres siths ou ennemis potentiellement dangereux devaient attendre là où elle les mènerait, elle et Joclad. Car elle ne pouvait espérer les vaincre tous les deux à elle seule, si?

Six mois plus tôt, environs, cette même femme avait laissé Nahla pour morte, ou presque, dans les bras d'une Laksh'mi inquiète. Quelques jours à l'infirmerie du temple l'avaient remise sur pieds, mais malgré tout, Nahla gardait un goût amer de cette cuisante défaite. A Joclad, elle avait brièvement raconté les faits, lorsqu'il était passé la voir à l'infirmerie. La mission sur Aldérande qui s'était en soi bien passée, puis la panne de leur navette, à elle et Laksh'mi, et l'arrivée d'une sith et de son apprentie. Elle lui avait avoué avoir perdu son combat, et avoir perdu connaissance sous les coups de son adversaire, avant que les deux siths ne partent, plantant là maître jedi et padawane, sans raison apparente, alors qu'elles avaient l'avantage. Elle lui avait dit à quel point elle culpabilisait et s'était sentie inutile, pire, un poids pour la togruta, qui aurait pu s'en tirer bien plus mal, si les siths n'avaient pas décidé de partir ainsi, sur la fin, par sa faute à elle. Depuis, elle ne s'entraînait qu'avec davantage d'acharnement, seule, avec son maître, avec Joclad, avec Dakin... Nahla ne ménageait guère ses efforts pour progresser. Elle avait entamé un entraînement au combat particulier, aussi, avec... un bâton. Un simple bâton en bois, pour ses entraînements, car il ne s'agissait pour le moment que de tester la chose, voir si cela lui convenait ou pas. Mais ici, elle n'était pas armée. Son bâton d'entraînement, en bois, ne l'aurait guère aidée face à un véritable sabre laser, de toutes manières.

*Que faire? Il faudrait prévenir le temple, alerter la sécurité... Je suis certaine qu'il s'agit d'un piège! Mais comment faire?*

Sans répondre à la sith, Nahla analysa le moindre détail de la tenue de celle-ci. Portait-elle son autre sabre laser, aussi? Si oui, elle commencerait très certainement par l'en délester, comme la dernière fois, voir par le détruire, si elle le pouvait. Ce serait toujours une arme en moins dans les mains de la sith, face à celle de Joclad. Bien sûr, Nahla ne resterait pas sans rien faire, les bras croisés face à l'ennemie! Mais elle ne pourrait pas parer ses armes, elle, du moins, pas bien longtemps, à l'aide du bouclier de Force seul. Dans tous les cas, il lui fallait au moins prévenir Joclad d'une chose, ce qu'elle fit par télépathie:

*"C'est elle. La sith d'Aldérande. Du moins, l'apprentie. Je pense qu'il vaut mieux la suivre, car elle est bien capable de mettre sa menace à exécution. Mais cela risque d'être un piège pour nous, aussi. Son maître est peut-être dans le coin... ou que sais-je."*

Dans tous les cas, ils étaient coincés. Ils n'avaient pas le choix. Suivre l'apprentie sith et prendre le risque de tomber dans un traquenard, ou refuser de la suivre et prendre le risque qu'elle blesse ou tue quelqu'un, ici, en plein astroport.
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Je la sentais mal, cette "mission facile et sans danger". Car Nahla aussi, avait un mauvais pressentiment. Alors déjà que lorsqu'un Jedi en un, alors peut-être problème il y a, alors lorsque deux Jedi ont un mauvais pressentiment, problème il y aura. De ce fait, je scrutait on ne peut mieux les environs, à la recherche de la moindre menace, du moindre problème. Et pourtant, le problème en question était sous mes yeux. Et comme souvent, je ne le remarquais qu'au dernier moment. Et cette fois-ci, ce fut seulement lorsqu'une masse sombre vient se placer dans mon champ de vision que je me stoppais. Et Nahla avait fait de même. Immédiatement, mon regard se porta sur l'individu, qui était en fait une jeune femme. Plus âgé que moi, sans aucuns doute, qui plus est. Je la dévisageais pour comprendre d'où elle venait et qui elle était. Et cela jusqu'à ce que je remarque son sabre glisser dans une de ses mains.

Alors qu'elle nous faisait croire que notre rencontre était due à une simple coïncidence, je réfléchissais, pour ma part, aux ouvertures et aux possibilités qui m'étaient offertes. Tenter de l'arrêter ici était encore trop risqué. Il y avait encore trop de monde dans le terminal, et le risque de victimes collatérales était donc encore trop élevé à mon goût. Gardant un air passablement neutre, et cela malgré le fait que j'angoissais un peu, je prenais la décision de ne rien tenter pour le moment. Et puis, cette décision tombait au même moment que la menace de la Sith, comme quoi elle s'en prendrait aux civils si on ne la suivait pas, Nahla et moi. De quoi me confirmer dans mon choix, en somme.

Et comme pour en remettre une couche, Nahla me confirma cela tout en m'expliquant brièvement qui était cette personne. C'était donc elle la Sith d'Aldéraan, celle qui avait vaincu Nahla pour ensuite l'épargner. Avec ces informations en ma possession, il était certain que cette rencontre n'était pas due au hasard. Elle avait réussi à savoir que nous viendrions ici, et elle avait décidé de nous y attendre. Sans doute avait-elle également fait pression pour que l'on déroute notre navette ici, dans un astroport nettement moins fréquenté, afin de ne pas manquer notre arrivée.
Sans doute avait-elle espéré nous déstabiliser en faisant irruption de nulle part. Mais c'était raté, puisque la Force m'avait agréablement prévenu que quelque chose allait se passer.

Plus je la regardais, plus je pensais qu'intervenir maintenant nous donnerait plus d'avantage que d'inconvénient. Car si nous la suivions, nous tomberions à coup sûr dans un piège. Et quand à elle, s'attaquer aux civils serait contre-productif. Aussi, je fis venir mon sabre dans ma main droite, en l'attirant par usage de la Force. Et cela, sans l'activer. Je plissais alors les sourcils, l'air toujours aussi froid et impassible.

- Je crains que vous attaquer aux civils ne soit une grave erreur. L'alerte serait vite donnée, et la sécurité serait là en un rien de temps. Et puis, rien ne nous prouve que vous ne nous attireriez pas dans un piège si l'on vous suivait. Aussi, nous resterons ici.

J'avais volontairement fait porter ma voix, assez fortement, afin que notre conversation soit entendue par les civils des environs. Aussi, ces derniers comprendraient assez aisément qu'ils étaient en danger, et ficheraient le camp assez rapidement. Sinon, j'étais prêt à l'en empêcher. J'étais prêt à bondir pour stopper une quelconque attaque dirigée sur nous comme sur les civils. Il ne me suffisait que d'une fraction de seconde pour faire jaillir la lame de mon sabre pour l'opposer au sien.

- Je suppose qu'il est inutile de vous proposer de vous rendre ?
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Zora continuait son observation silencieuse des deux padawan, un sourire toujours incrusté sur son visage délicat. Ils se demandaient que faire et c'était normal après tout. Mais elle ne doutait pas qu'ils obtempéreraient sous le menace, ne souhaitant pas mettre la vie d'innocents en danger. Cette envie de préserver la vie avait toujours été l'une des principales faiblesses des Jedi, à n'en pas douter. Une faiblesse sur laquelle il était facile de jouer. La miraluka l'avait démontré en tentant d'éloigner deux promeneurs innocents sur Alderaan...

Pourtant le jeune homme, lui, ne semblait pas aussi faible que sa partenaire ou amie. Le sabre-laser qu'il appela dans sa paume à l'aide de la Force était un témoignage éloquent du fait qu'il ne serait pas aussi passif que la gamine ce qui ne fit qu'accentuer le sourire de l'apprentie. Ainsi il voulait faire de la résistance? Croyait-il que la jeune femme ne mettrait pas ses menaces à exécution, qu'elle bluffait? Ou alors avait-il une confiance débordante en ses capacités? Visiblement, ce devait être un mélange de deux...

- "Me rendre?" rétorqua-t-elle à la proposition du jeune homme, amusée. "C'est la meilleure celle-la!"

Pourtant le padawan soulevait un point intéressant: effectivement la sécurité réagirait rapidement si elle se mettait à massacrer des gens au hasard. Seulement le padawan s'imaginait sans doute qu'elle le ferait à coup de sabre, bercé par la propagande Jedi qui qualifiait volontiers les Sith d'animaux enragés. Ne restait plus qu'à lui montrer qu'elle était capable d'un peu plus de subtilité que ça. Passant son regard de la miraluka à l'humain, l'apprentie fit un petit pas dans leur direction sans se départir de l'assurance qu'elle portait sur elle.

- "Je me doutais que l'un de vous deux allait vouloir faire le héros et refuser de me suivre..." soupira-t-elle. "Enfin... On ne pourra pas dire que je ne vous avais pas avertis!"

Sondant les environs, la jeune femme trouva rapidement le moyen de mettre ses menaces à exécution. Un jeune couple dont la femme tenait un enfant dans ses bras était en train d'observer l'horizon au bord de l'une des passerelles. Zora se concentra un instant pour faire appel à la télékinésie et "pousser" violemment la mère en avant. Elle se rattrapa de justesse grâce à l'aide de son compagnon mais le bébé, lui, bascula dans le vide. Des hurlements de désespoirs s'élèvent de la gorge des infortunés parents, provoquant un attroupement de curieux autours du couple.

- "Les pauvres..." se moqua Zora, complètement indifférente à ce qu'elle venait de faire. "Notez bien que je ne suis que la bourreau et que c'est vous qui êtes responsables de sa mort en ayant refusés d'obtempérer!"

Zora raffermit sa prise sur son sabre pour éviter une éventuelle attaque en réaction à ce qu'elle venait de faire. Si l'apprentie avait attaqué de front la miraluka sur Alderaan c'est parce qu'elle pouvait se le permettre. Avec deux adversaires maîtrisant la Force en face d'elle - dont l'un étant armé - elle se devait d'avoir une approche différente. Non, elle ne les attaquerait pas. Au contraire, elle les pousserait à s'en prendre à elle et tuerait jusqu'à ce qu'ils se décident à intervenir, à attaquer les premiers...

- "Alors?" les interrogea-t-elle. "Qu'est-ce vous décidez? J'ai tout mon temps, moi..."
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*Joclad, non, ne fais pas ça!!!*

Trop tard. Il pensait sans doute bien faire en décidant de demeurer ici... Nahla l'avait pourtant prévenu que l'apprentie sith n'hésiterait sans aucun doute pas le moins du monde à mettre ses menaces en application. Et elle venait de prouver en être capable sans pour autant attirer sur elle l'attention de la foule ou même, surtout, des vigiles arpentant l'astroport. Blêmissant en écoutant Joclad annoncer à la blonde qu'il décidait de demeurer ici plutôt que de la suivre, Nahla réagit au quart de tour lorsque leur ennemie bouscula la mère et que l'enfant bascula dans le vide. Laissant son compagnon s'occuper de leur adversaire, à présent qu'il l'avait provoquée, la miraluka fondit vers le couple aussi vite qu'elle put, et usa de toute la puissance et toute la précision dont elle disposait en matière de télékinésie - heureusement, son point fort! - pour rattraper l'enfant en chute libre, et le remonter jusqu'à ses parents, le leur rendant sain et sauf. Plus de peur que de mal! Mais la blonde ne se contenterait certainement pas de "si peu". Elle voulait qu'ils la suivent aux étages inférieurs de l'astroport. Elle devait avoir ses raisons. Et fut-ce un piège, Nahla partait du principe qu'elle et Joclad étaient formés à réagir face à ce genre d'adversaire... pas les civils peuplant l'étage auquel ils se trouvaient actuellement.

*"Joclad, descendons! On avisera en chemin, dès qu'il n'y aura plus de civils! Mais ici, si elle s'en prend à d'autres... On a eu de la chance pour ce bébé! Mais je ne pourrai pas faire de même pour un adulte, et tu le sais!!!"*

Revenant vers son ami, la jeune fille reprenait son souffle tant bien que mal, ayant eu très peur pour le nourrisson qu'elle venait de sauver de justesse. Si la sith poussait de la même manière un adulte, Nahla ne pourrait pas le sauver. Si elle s'en prenait à davantage de civils, encore moins. Et Joclad devait le savoir. Nahla excellait en télékinésie, tant qu'il s'agissait de petits objets. Elle était capable d'en manipuler une quantité impressionnante, même, à distance, tant qu'il s'agissait d'objets de taille petite voire carrément minuscule, tels les grains de sable avec lesquels elle s'était défendue contre la blonde, à sa première rencontre. Mais ici, il s'agissait d'humanoïdes de tailles trop grandes pour qu'elle puisse en soulever un seul, du moins, pas de manière suffisamment rapide, précise et puissante que pour les sauver si leur ennemie décidait d'en faire valser d'autres dans le vide. D'autant plus qu'avec ce qui venait de se passer, un joli groupe de curieux venait de s'attrouper près de la dite balustrade, là où les parents encore sous le choc serraient contre eux leur enfant qu'ils avaient cru perdre, le temps d'un instant.

Nahla mourrait d'envie de leur dire de fuir, à tous autant qu'ils étaient, loin d'ici. Mais dans la cohue, elle savait que, le temps que tous dégagent de cet étage, non seulement la sith trouverait certainement le moyen de faire du mal à ces gens, mais en plus, d'autres allaient arriver, venant d'autres navettes. Ici, les gens allaient et venaient, arrivaient de telle ou telle destination, ou s’apprêtaient à s'y rendre. Ici, il y aurait continuellement du trafic d'êtres vivants allant par-ci et par-là. Ici, Joclad prenait le risque que la sith s'en prenne à nombre de civils, encore... Ne s'en rendait-il pas compte?

*"Le temps que l'alerte soit donnée et l'astroport évacué, elle peut encore faire du mal à quelqu'un. Et notre devoir, c'est de protéger ces gens!"*

N'était-ce pas le cas? Quand bien même leur mission en ces lieux ne consistait normalement qu'en un ramassage de nouveau padawan, ils se retrouvaient dans une situation plus délicate, et se devaient d'y faire face en tant que jedis, tout padawans qu'ils fussent encore. Nahla ignorait ce que Joclad pouvait bien avoir en tête. Mais la sith venait de prouver à Joclad ce que lui avait déjà confirmé son amie: elle était tout à fait capable de s'en prendre au civils, ici, de manière suffisamment discrète ou détournée pour ne pas qu'on la soupçonne. Et si elle réitérait?!

"Arrêtez cela immédiatement! On va vous suivre... mais seulement si vous ne touchez plus à un seul de ces civils, ni à personne en ces lieux d'ailleurs, civils... ou vigiles!"

Restait à espérer que Joclad obtempérerait lui aussi. Ils pourraient toujours coincer cette horrible femme dans les escaliers, voir dans un ascenseur. Là, ils la mettraient hors d'état de nuire, avant même d'avoir atteint les étages inférieurs où elle semblait vouloir les entraîner. Ils n'avaient pas besoin d'atteindre son piège - si piège il y avait - pour l'attaquer, juste de ne plus se trouver en territoire aussi fréquenté. Mais l'impétueux Joclad y pensait-il, lui? Car s'il avait muri et appris à se contrôler, ces dernières années, comparativement à l'impulsif petit garçon qu'il put être autrefois, une part de lui demeurait ainsi, et Nahla craignait qu'il ne fonce dans le lard de la blonde, surtout après ce qu'elle venait de faire...
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Elle ne comptait pas se rendre bien entendu. Sinon, cela aurait été bien trop facile. Et puis, c'était tellement prévisible que j'avais énoncé ces paroles sans la moindre conviction. la preuve, j'avais d'ors-et-déjà mon sabre en main, n'attendant qu'un seul faux pas de notre adversaire pour en faire jaillir la lame. Pas encore en tout cas. Mais hélas, ça n'allait pas tarder. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à un coup comme celui-là. Elle venait de s'en prendre à une famille, et plus particulièrement à un enfant ! Au Temple, on nous enseignait ce qu'était le Côté Obscur, afin de nous prémunir contre les tentations que pourrait offrir ce dernier. Que les passions fortes comme la peur, la colère, la haine et l'amour peuvent nous faire perdre le cap vers les plaisirs faciles qu'offrent le Côté Obscur. Ensuite, on nous expliquait l'histoire des Sith. Leur apparition il y a de ça plusieurs milliers d'années, leur Code -tout en le réfutant jusqu'au dernier mot-, le Premier et Deuxième Grand Schisme... Et surtout, comment les reconnaitre et comment les considérer. La réponse est avec une extrême prudence et méfiance car il s'agissait là d'êtres fourbes et qui n'ont, pour leur très grande majorité, aucuns scrupules à tuer, ne serait-ce que par plaisir et par vengeance.

Et la preuve était là, sous mes yeux. Cette Sith était là pour se venger de Nahla, tout cela parce qu'elle lui avait échappé à la première rencontre. C'était tout simplement évident. Mais bien heureusement, Nahla se jeta instinctivement dans la direction de la famille. Au même moment, pour la protéger, je fis plusieurs pas de côté pour me placer entre Nahla et l'apprentie Sith. La lame de mon sabre avait jaillit entre temps, et je l'avais incliner légèrement dans sa direction, pour lui faire comprendre que s'approcher était vivement déconseillé. Lorsque j'y repense, il y a eu un temps où j'aurais tout simplement bondit sur l'apprentie pour l'empêcher de nuire. Mais c'était un temps révolu depuis un long moment déjà, et je n'avais agi que pour protéger cette famille d'une autre manière. Et le résultat était là: Nahla avait visiblement réussi à sauver l'enfant de justesse.

Elle avait réussi à agir sans attirer l'attention de quiconque dans l'astroport et je m'étais fais avoir comme un bleu. Je devais bien l'avouer. Mais le bruit caractéristique du sabre laser avait suffit à alerter les passants les plus proches. Et ces derniers commençaient déjà à se reculer, soit par crainte et affolement, soit parce qu'ils comprenaient que rester là était tout simplement trop dangereux pour eux.
Quand à Nahla, je comprenait désormais parfaitement ses inquiétudes. Et elle n'avait pas tord, d'un côté. Mais de l'autre, sortir, ce serait exposer encore plus de civils à un danger. Finalement, je préférais éviter l'affrontement, pour ma part. Non pas que je doutais de mes capacités, mais disons que je n'avais jamais affronté un adversaire au sabre laser dans un duel dont je n'étais pas sûr d'en réchapper. On s'entraine au Temple, bien sûr. Mais l'on sait que l'on s'arrêtera lorsque l'adversaire sera désarmé. Là, elle pourrait tout simplement me tuer si cela arrivait. D'un autre côté, je me sentais prêt, si aucune autre solution n'est envisageable, à l'affronter.

*"J'en suis bien conscient Nahla. Le problème est que dehors aussi, il y a des gens que l'on va mettre en danger. Le mieux que l'on est à faire, maintenant que tout le terminal va être au courant, c'est de dialoguer. Ensuite, on avisera."*

Oui... dialoguer.. Quand il fallait, je savais me débrouiller. Sinon, parler pour convaincre, argumenter, n'était pas ce que je préférais. Cependant, comme je viens de le dire, lorsque cela s'avère nécessaire, je m'en sors bien. Il n'y a qu'à regarder cette tractation avec les trafiquants de drogue dans la déchetterie d'Ondéron, avec Orme en est le parfait exemple. Aussi, me replaçant dans une garde plus défensive que précédemment, toujours méfiant, je laisse échapper platement.

"Nous pouvons toujours débattre ici, vous savez. Tant que nous sommes-ici, il ne vous arrivera rien non plus. Enfin, bref.. Vous êtes ici pour terminer ce que vous n'avez pas pu terminer ? C'est elle que vous vouliez, c'est ça ? Et vous pensez vraiment en avoir la capacité ? Après tout, vous n'avez pas pu la tuer avant sur Aldéraan, en face à face. Alors face à deux adversaires, je crois que c'est tout simplement stupide."

Oh non, je n'étais pas ignorant au fait que Nahla avait perdu, et que c'était parce que Zora avait reçu l'ordre de se retirer qu'elle l'avait fait. Mais bon, il fallait entretenir la conversation encore un petit moment. Et puis, peut-être valait-il mieux qu'elle fixe sa concentration sur nous que sur les passants. Peut-être que cela passer par l'affrontement..
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Zora haussa un sourcil en observant la miraluka se jeter à la rescousse de l'enfant. A vrai dire, que ce dernier survive ou non n'était pas le moins du monde important même si sa mort aurait sans doute ajouté un poids sur la conscience du jeune homme qui lui faisait face. Mais au moins, à présent, ils savaient qu'elle ne plaisantait pas. L'apprentie se fendit d'un léger sourire doucereux lorsque le padawan se mit entre la miraluka et elle, faisant écran de son corps. Elle darda son regard sur la lame bleutée qu'il venait d'activer.

*Intéressant...* songea-t-elle. *Lui au moins je n'aurai pas besoin de le pousser à se battre. Il semble même pressé d'en découdre, ça contraste avec l'affreuse!"

La jeune femme fit glissa son pouce sur le bouton d'activation de son sabre sans toutefois le presser, n'estimant que peu nécessaire de se donner en spectacle. En faisant jaillir sa lame, le padawan avait bien évidemment attiré l'attention des gens alentours qui reculaient prudemment, ou, au contraire, s'approchaient, mus par la curiosité. La sécurité allait remarquer ce qu'il se passait et ils devaient s'attendre à voir débarquer des gardes d'ici quelques instants. Décidément, ce jeune homme était plutôt intéressant...

- "Nous pouvons toujours débattre ici, vous savez. Tant que nous sommes-ici, il ne vous arrivera rien non plus. Enfin, bref.. Vous êtes ici pour terminer ce que vous n'avez pas pu terminer ? C'est elle que vous vouliez, c'est ça ? Et vous pensez vraiment en avoir la capacité ? Après tout, vous n'avez pas pu la tuer avant sur Aldéraan, en face à face. Alors face à deux adversaires, je crois que c'est tout simplement stupide." glissa-t-il.

Zora fut partagée entre l'agacement et l'amusement. Visiblement il ne comprenait pas que c'est elle qui avait l'avantage et qui pouvait poser ses conditions. Ils étaient deux, bien sûr. Mais ils étaient désavantagés par les civils qu'ils se devaient de protéger tandis qu'elle n'avait à se soucier que d'elle-même. De plus, il se permettait de juger ses capacités, arguant du fait qu'elle n'aurait pas plus de chance de venir à bout de la miraluka ici que sur Alderaan. La jeune femme balaya sa remarque d'un geste de la main.

- "Ne parle pas de ce que tu ne connais pas..." glissa-t-elle doucement en réponse. "Je ne sais pas ce qu'elle t'a raconté mais elle n'en menait vraiment pas large! Et si ma maîtresse ne m'avait pas empêchée de la tuer alors qu'elle gisait inconsciente sur le sol, nous n'aurions pas cette discussion aujourd'hui!"

Elle fit un pas dans la direction du jeune homme sans se départir de son air angélique et en raffermissant sa prise sur son arme.

- "C'est admirable ta façon de la protéger... Tu tiens vraiment à perdre la vie pour..." elle se tut et tourna ses yeux noisette vers la miraluka. "...pour elle? Enfin.. Je suis d'humeur charitable aujourd'hui donc je n'y vois pas d'inconvénients!"

Zora s'attarda un instant sur la miraluka avec un air de dégoût puis le laissa vagabonder sur les gens autours d'eux. Elle repéra grâce à la Force un groupe de jeunes calamariens qui sortaient de l'un des magasins de l'astroport. Un nouveau sourire se dessina sur le visage délicat de l'apprentie alors qu'elle reportait son attention sur les deux padawan:

- "Mais, au risque de me répéter, cela ne se fera pas ici! Je me demande combien d'autres exemples je vais devoir faire pour que vous compreniez ce que je vous dis..." glissa-t-elle, espiègle. "Enfin bon... Il vous faut sûrement une petite piqure de rappel!"

Elle leur adressa un clin d'oeil et se glissa sur le côté, en direction du groupe d'adolescents, restant attentive à la réaction des deux futurs Jedi. Connaissant également la propension de la miraluka à détruire les sabres des autres, Zora se tint également prête à contrer toute attaque les visant en sondant les pièces de ses armes et à réagir si elle sentait n'importe quelle menace à leur encontre.
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Elle avait l'avantage, c'était une certitude. L'avantage du lieu, de l'instant. J'étais coincé. Coincé entre mon de voir de protéger ces gens, en évitant de nourrir l'impatience de l'apprentie et le fait que la suivre ne ferait que nous mettre en danger nous. Si ce n'est nous condamner, qui sait ? Je devais peser le pour et le contre et prendre une décision. En soit, cela ne poserait pas de problème si j'avais le temps d'y réfléchir longuement. Or, là, ce n'était pas le cas. Ma réaction, ma décision se devait d'être machinale, ou presque. Et pourtant, comme bien souvent d'ailleurs, j'hésitais.
Après tout, je me lançais tout de même dans l'inconnu. C'était la première fois que je rencontrais une Sith. Et bien heureusement pour moi, il ne s'agissait "que" d'une apprentie ! Mais les faits étaient là : même si je connaissais les bases sur la nature des Siths, leur histoire dans les très grandes lignes et leur façon d'agir, je ne me sentais pas à l'aise du tout.

Elle semblait prendre du plaisir à m'écouter parler, à entendre ce qui n'étaient autre que des phrases en partie dénuées de vérité. Bien évidemment que je savais que c'était les Siths qui avaient décidé de les épargner, bien évidemment que je savais qu'ils avaient perdus contre eux. Mais je voulais tester sa réaction. Car après tout, lorsque l'on doit affronter un ennemi, il faut le connaitre pour pouvoir remporter à coup sûr une victoire. Il ne s'agit pas de foncer tête baissée dans l'inconnu. Une personne agissant de la sorte se jetterait d'elle-même dans sa propre tombe. Non; il faut toujours connaitre son adversaire, ne serait-ce qu'en partie.
Et cela portait déjà ses fruits.

- Mais je suis parfaitement au courant de ce qu'il s'est déroulé ce jour là. Elle m'a tout raconté. En fait.. quand j'écoute ce que tu me dis, je remarque une chose. Tu lui en veux, c'est certain. Mais il y a une personne à qui tu en veux bien plus, beaucoup plus. Ta "Maitresse", si j'ai bien compris. Tu lui en veux terriblement de ne pas t'avoir laissé l'achever alors qu'elle était à ta merci.

Je la fixais toujours, mon regard se posant encore et toujours sur son visage.

- Alors peut-être devrais-tu y réfléchir encore une fois. Chercher qui est le véritable coupable dans l'histoire. Celle qui acceptait sa défaite, attendant la sentence que tu aurais dû prononcer, ou bien celle qui t'as retiré toutes ces émotions qui aurait pu end écouler ? Cette réponse est évidente, et je suis sûr que quelque part, au fond de toi, il y a cet alarma qui résonne. Une alarme que tu refuses de prendre en compte. Alors peut-être ait-il temps d'ouvrir les yeux.

Quand à sa question sur si oui ou non j'étais prêt à perdre la vie pour elle, je me contentais de rester de marbre. Tout simplement parce que ma réponse était aussi limpide que l'était la stupidité de la question. Une réponse qui était parfaitement évidente. Bien sûr que je l'étais. Comme j'étais prêt à rejoindre la Force pour les autres, si nécessaire. Même si, en fait, c'est plus facile à dire qu'à faire..
Par contre, je vis venir de loin la nouvelle "distraction" de l'apprentie. Son nouvel avertissement. Aussi, à peine avait-elle bouger d'un centimètre que j'accompagnais déjà sa trajectoire pour lui barrer la route. Et tel un dernier avertissement, ma lame vint se planter dans sa direction, l'intimant de rester à distance et qu'au moindre geste suspect, le mouvement qui s'en suivrait ne serait plus une manœuvre de dissuasion.

- Vous voulez discuter ailleurs qu'ici ? Soit, cela ne pose pas de problèmes. Cependant, elle reste ici. C'est une condition sine qua none, oui.

Comme ça, elle pourra alerter la sécurité ou même le Jedi de passage.
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Zora s'arrêta et détailla le padawan qui lui faisait face, sabre levé,. Le groupe d'adolescents, voyant le jeune homme brandir sa lame bleutée, s'écartèrent rapidement et échappèrent ainsi, sans le savoir, à la mort. L'apprentie détailla de la tête au pied son adversaire avant qu'un sourire ne vienne éclairer son visage délicat. Plongeant son regard dans celui de son adversaire, elle fit un pas supplémentaire dans sa direction avant d'entamer un semblant de cercle autours de l'adepte de la lumière.

- "Intéressant, cette façon que tu as de t'empresser de venir au secours de ton prochain!" glissa-t-elle. "Je dois reconnaître que tu te rapproches nettement plus de l'archétype Jedi qu'elle!"

Un vague signe de la tête en direction de la miraluka suffit à désigner ce "elle". La jeune femme s'arrêta et partit dans la direction opposé, restant toujours à distance du padawan et de la menace de son sabre.

- "Ce qui est plus irritant, en revanche, c'est ta manière de parler comme si tu me connaissais..." reprit-elle, la voix toujours aussi douce. "Tu espères sincèrement que je vais me mettre à douter ou ne serait-ce que me questionner sur les motivations qui ont poussé ma maîtresse à épargner ce duo de clowns? La seule personne à qui j'en veux, dans toute cette histoire, c'est moi!"

Zora jeta un regard à la miraluka avant de reporter son attention sur le jeune homme. L'idée qu'il tentait de lui imposer, à savoir l'affronter lui et pas la gamine, n'était pas vraiment tentante. En plus d'être une perte de temps, la miraluka aurait ainsi tout le loisir de s'échapper ou de prévenir les autorités. Ce padawan la prenait vraiment pour une imbécile à moins que ce ne soit juste un doux rêveur...

Pourtant, à bien y réfléchir, la mort du jeune homme blesserait sans doute profondément la gamine au bandeau rose qui se sentirait sans doute responsable, maudissant le fait qu'elle ne se soit pas interposée. Après tout, il y avait pire que la mort et Zora comptait bien faire souffrir la miraluka. Tuer les personnes qui lui étaient chères semblait un bon point de départ.

- "Tu souhaites priver ton "amie" du spectacle de ta mort, padawan? Quel esprit chevaleresque!" s'amusa-t-elle avant de finalement acquiescer. "Comme il te plaira!"

L'apprentie tourna ses iris noisette vers la miraluka et lui adressa un splendide sourire:

- "Surtout, ne bouge pas, hein?" dit-elle d'une voix claire. "Dès que j'en ai fini avec ton protecteur je reviens pour terminer notre charmante discussion!"

Zora reporta son attention sur le padawan et l'invita d'un geste du bras à emprunter la direction qu'elle lui désignait. Il était bien entendu hors de question qu'elle lui tourne le dos et prenne la tête de leur petite expédition dans les étages inférieurs. S'il avait réussit à "imposer" son choix de l'accompagner et la combattre, ça allait cependant être selon les règles de la jeune femme.

Peu à peu, à mesure qu'ils quittaient le hall bien fréquenté de l'astroport, les voyageurs se firent plus rares. Quelques minutes plus tard ils ne croisaient plus que de rares techniciens jusqu'à ce qu'ils atteignent enfin un ensemble de passerelles métalliques destinées à l'entretien. Estimant qu'ils étaient assez loin et, surtout, hors du champ de vision des caméras des étages supérieurs, Zora s'arrêta.

- "C'est bon, inutile d'aller plus loin..." l'avertit-elle.

Elle écarta les bras pour désigner les lieux à son adversaire, visiblement ravie.

- "Un endroit parfait, n'est-ce pas?" glissa-t-elle. "Pas de caméras, aucun gêneurs, quelques passerelles pour fuir et te permettre de retarder l'inévitable..."

L'apprentie ôta sa cape et la laissa tomber sur le sol de la passerelle d'un geste gracile avant d'activer son sabre à son tour et de frapper d'un coup vif sur le sol devant elle. La plaque de métal céda, tombant dans le vide et forçant ainsi les deux adversaires à sauter, chacun de leur côté, sur des passerelles adjacentes. Zora se réceptionna en douceur et se redressa doucement, faisant tournoyer son sabre d'un geste nonchalant.

- "J'espère que tu seras un adversaire plus distrayant que ton amie..." murmura-t-elle.
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Mon regard se porta sur le groupe d’adolescent qui s’éloigna rapidement de nous. Je me disais que finalement, toute la galaxie n’était pas stupide et était capable d’analyser le danger lorsqu’il survenait. Mais si je ne m’étais pas interposé, s’en serait-il sortit ? Auraient-ils détecté la menace à temps ? C’est une question qui restera sans réponse à présent. Cependant, je visualisais toujours la position de l’apprentie et mon regard finit à nouveau par se reposer sur elle. Elle souriait, mais pourquoi ?
Marchant à présent autour de moi, je restais fixe, gardant mon regard fixé sur le mur d’en face. Je n’avais pas besoin de la regarder pour savoir où elle était. Son aura obscure était suffisamment visible pour que je la suive par un simple et faible appel à la Force.

Elle parlait encore et toujours de Nahla, me comparant à mon amie. Puis finalement, elle se concentra sur la réponse à donner à mon raisonnement. Maitre Mi et Nahla, un duo de clowns ? Un point sur lequel j’étais en total désaccord, bien évidemment. Mais là n’étais pas le sujet. J’avais affirmé qu’elle n’en voulait pas Nahla mais à sa maitresse ; mais finalement, n’avait-elle pas raison en disant qu’elle s’en voulait à elle-même ? Une perche que je n’hésitais pas à saisir.

- Tu t’en veux d’avoir exécuté ses ordres, c’est ça ? C’est intéressant. Si, vraiment. Même si tu ne le pense peut-être pas de manière consciente ; inconsciemment, tu rêves déjà de prendre sa place. Bien évidemment, puisque ça marche comme ça, chez vous. Le Code Sith, un code basé sur l’égoïsme dont chaque principe est centré sur les désirs individuels. Mais là n’est pas le sujet, non..

Et c’est seulement lorsqu’elle se replaça devant moi que je replongeais mon regard sur elle, alors qu’elle s’adressais à Nahla.. Que de provocations ! Mais c’était à croire qu’elle ignorait le tempérament de Nahla, sa passivité face à la provocation. Qui plus est, elle semblait sûre d’elle, trop sûre d’elle. Un vieux proverbe Corellien dit que « La prétention est le premier pas menant à la tombe. » Peut-être que celui-ci se confirmera, ou peut-être pas.
Un très léger sourire avait fini par égayer mon visage lorsque l’apprentie avait accepté ma proposition. Nahla allait pouvoir rester là.. Enfin, avertir l’Ordre serait plus exact. Il lui suffisait de rejoindre le vaisseau et d’utiliser l’antenne de communication pour faire cela.

Je la « suivais », ou plus exactement, on se surveillait mutuellement alors que l’on traversait l’astroport. J’avais éteint mon arme mais je le gardais fermement en main, dans une des larges manches de ma bure. Je ne tenais pas à inquiéter les quelques techniciens que l’on croisait. Tout cela pour arriver dans une zone reculée de l’astroport, sur des passerelles. Elle avait vraiment trouvé l’endroit parfait pour régler ses comptes avec Nahla. Avec Nahla, oui, mais pas avec moi. Je la regardais à présent avec un air dur et déterminé.

- En effet, c’est l’endroit parfait, tu as raison. Je dirais même que tu me rends la tâche de te neutraliser bien plus facile.

Insinuer le doute, oui. Mais je ne mentais pas. Etant un adepte du style acrobatique de l’Ataru, c’était comme si elle m’offrait le paradis. J’allais pouvoir utiliser les passerelles pour tourner, me propulser autour mais aussi sur elle.
La voyant brandir son sabre et le rabattre au sol, je virevoltais dans les airs pour me poser au sommet d’une passerelle adjacente, mon sabre s’activant alors que j’étais encore dans les airs. Une fois sur mes appuis, je plaçais le sabre à l’horizontale au-dessus de ma tête, en phase d’attente et visualisant les possibilités de trajectoires qui s’offraient à moi.

- Et bien, à toi l’honneur.
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Zora, comme à son habitude, se contenta d'un léger sourire doucereux alors que la padawan lui disait qu'elle lui facilitait la tâche en ayant choisi un tel lieu pour le combat. C'était possible, en effet. Après tout l'apprentie ne connaissait rien des capacités du jeune homme et devait se contenter d'espérer qu'il n'était pas réellement capable de prendre le dessus sur elle. De toute façon, avec le côté obscur comme allié, que pouvait-il bien lui arriver?

La jeune femme détailla son adversaire alors qu'il levait le sabre au dessus de sa tête et qu'il l'invitait d'une petite phrase à commencer l'affrontement. Zora écarta une mèche de cheveux châtain de son visage délicat d'un geste gracile tout en accentuant son sourire. L'apprentie avait l'avantage de ressembler à un ange, une personne que l'on ne soupçonnait que rarement d'être liée au côté obscur. Que ce soit à l'académie ou même lors de ses premières missions, cette apparence lui avait toujours rendu de fier service. Elle ne comptait plus le nombre de gêneurs qu'elle avait fait disparaître sur Korriban alors que ces derniers n'avaient pas jugés bon de se méfier d'elle. Pourtant, la situation était radicalement différente cette fois. Il ne faudrait sans doute pas compter sur son charme pour venir à bout du padawan et il était de toute façon trop tard.

- "Tu étais plus entreprenant tout à l'heure..." s'amusa-t-elle. "Mais soit, faisons comme ça..."

invoquant la Force pour amplifier ses forces, Zora fut un bond pour se retrouver sur la même passerelle que le padawan. Cette dernière vibra un peu et entama un léger mouvement de balancier à cause de l'élan de la jeune femme tandis que l'apprentie se redressait lentement sans quitter du regard son adversaire. Prudemment, elle commença à s'approcher de lui d'une démarche gracile tout en faisant tourner son sabre dans sa main.

La plupart des combats entre deux adversaires, sensibles à la Force ou non, commençaient par un round d'observation pour juger les capacités de l'opposant. Zora n'avait aucune idée de ce qui l'attendait en affrontant le padawan hormis le fait qu'elle était à peu près certaine de pouvoir se débarrasser de lui puisqu'il n'était, au fond, qu'un futur Jedi surprotégé et par conséquent, bien loin de son nouveau. Malgré tout mieux valait rester prudente et ne pas pêcher par excès de confiance, comme ça avait été le cas sur Alderaan.

- "Ça sera rapide, je te le promets!" reprit-elle d'une voix assurée. "Après tout, ton courage se doit d'être récompensé comme il se doit, n'est-ce pas?"

Si ses paroles transpiraient l'assurance, ce n'était pas vraiment le cas dans l'esprit de la jeune femme. C'était la première fois qu'elle affrontait un padawan avec du répondant, l'épisode avec la miraluka sur Alderaan ayant été d'un ennui incommensurable. Cette fois-ci Zora n'aurait pas à pousser son adversaire au combat - du moins l'espérait-elle - et elle allait pouvoir enfin mesurer le niveau de l'enseignement Jedi sur une personne d'à peu près son âge.

Zora se concentra et augmenta sa perception de son environnement grâce à la Force, s'ouvrant sans retenue au côté obscure dont elle s'imprégna autant qu'elle le pouvait. Son aura s'assombrit immédiatement, signalant clairement au padawan que les choses sérieuses commençaient. L'apprentie raffermit sa prise sur son sabre tout en se refusant pour l'instant l'utilisation du second. Mieux valait garder quelques atours en réserve au cas où le jeune homme venait à opposer une résistance digne d'intérêt.

Les adversaires s'observèrent encore quelques secondes avant de finalement rompre la relative tranquillité qui s'était installée jusque là. Zora prit les devant et s'approcha de son adversaire avec grâce et engagea le combat, frappant de quelques coups rapides le padawan. Le balais lumineux des sabres qui se croisaient ou s'entrechoquaient dessinait un magnifique spectacle même si au final il était imprégné de la mort.

La première chose qui s'imposa dans l'esprit de la jeune femme était que le padawan était plus fort que ce qu'elle avait espéré. Il semblait bien qu'elle avait à faire à un adversaire d'un tout autre calibre que la miraluka et Zora perdit peu à peu son sourire pour se murer dans la neutralité et la concentration.

*Voila enfin un adversaire digne d'intérêt...* songea-t-elle en déviant et accompagnant un coup de son adversaire puis en contre-attaquant aussitôt. *Peut-être un peu trop, d'ailleurs...*

Elle ne pouvait lutter avec la force physique de son adversaire, qui était plus robuste qu'elle. Elle avait espéré s'amuser mais les choses prenaient un tournant plus délicat que ce qu'elle avait prévu. Se sentant envahie par un doux mélange de doute et de plaisir, l'apprentie frappa avec grâce au niveau des jambes de son adversaire pour le forcer à reculer ou sauter puis enchaîna sur une poussée télékinésique en espérant déséquilibrer son adversaire.
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Etonnante.. Tout à fait étonnante.. Elle me donnait clairement l’avantage –bon, il est vrai qu’elle ignore mon style de combat, mon tempérament, mes capacités…-, je le lui disais d’ailleurs clairement et la merveilleuse idée qui lui passait par la tête était.. de faire comme si de rien n’était.. Même pas un soupçon de méfiance sur son visage si ce n’est ce sourire qui se serait révélé passablement agaçant à quiconque n’étant pas impassible à ce genre de choses.

Alors qu’elle prenait le temps de se mettre dans les meilleures conditions possible pour le combat, je faisais une des choses que je savais faire le mieux. Observer, prendre conscience de mon environnement. Je préparais déjà la riposte, cherchant l meilleure trajectoire à adopter en prenant en compte les différents vecteurs que pourraient prendre l’attaque de son adversaire du jour. Et vu la distance qui les séparait, je ne voyais que deux façon d’attaquer directement, en un temps. Soit une attaque aérienne appuyée par la Force, soit une utilisation de la Force seule afin de me déstabiliser, de m’éjecter contre un mur ou bien d’autres choses encore.

Plus j’étudiais son comportement plus je me disais que la neutraliser ne serait pas forcément une chose aisée. Elle savait se battre, elle l’avait montré sur Aldéraan. Nahla m’avait tout raconté sur le sujet. Aussi je savais que la dernière fois, elle avait combattu avec deux sabres. La probabilité qu’elle en cache un était donc assez élevée. Une attaque sournoise et lâche était donc surement prévue…
Décidément, les enseignements que l’on nous donnait sur les Sith et leurs comportements semblaient fondés : des êtres sournois et préférant la facilité.

Finalement, elle utilisa, comme prévu, la Force pour se porter à ma hauteur, sur la passerelle. Passerelle qui se mit à trembler au moment même où je faisais un pas en arrière afin de garder une distance raisonnable entre elle et moi. Et cela plusieurs fois alors qu’elle s’approchait de manière incessante mais lente. Tout allait bientôt se décider…
Tout d’abord, jauger l’ennemi, le forcer à dévoiler son style et son tempérament tout en masquant au mieux le sien. Chose bien difficile, entre autre.

- Je m’en passerais, si possible, répondis-je aussitôt à sa tirade, calmement.

Resserrant ma prise sur la garde de mon sabre, je venais de remarquer le changement de son aura et je m’apprêtais au premier contact. Et donc je mis fin à mon mouvement de recul pour faire un pas en avant. Et rapidement, je rabattais mon sabre pour l’opposer à celle de l’apprentie. Et de là s’enchainèrent ls parades, la laissant dévoiler son style et sa manière de combattre, et je ne manquais pas de noter chaque coup remarquable qui me permettait de dresser comme un tableau de ces enchainements.

Il ne s’agissait plus d’un entrainement, et j’en étais conscient. Cette fois-ci, mon adversaire n’arrêterait pas sa lame si je venais à être vaincu. Nos sabres étaient à pleine puissance. Pour résumer, la moindre erreur serait fatale.

Et finalement, elle enchaina par une attaque aux jambes. Un coup parfaitement bien placé, au meilleur des moments. Et comme à mon habitude, je sautais avec grâce, dans un salto en arrière, par-dessus sa lame. Et l’alerte émit par la Force résonna immédiatement, lorsque la Sith déclencha sa vague télékinétique. Si la volonté était de me déséquilibrer, c’était réussi. Je glissais sur mes appuis en arrivant au sol. Mais je parvenais à m’en sortir en enchainant immédiatement par un second salto bien moins gracieux mais suffisant pour me laisser un répit.

Un laps de temps pour me remettre en garde.
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Zora observa le padawan se rétablir avec efficacité puis se remettre en garde avec un mélange de satisfaction et d'irritation. Le plaisir d'affronter enfin un adversaire digne de ce nom et du même rang qu'elle était compensé par l'impression que ce combat ne serait sans doute pas aussi facile qu'elle l'avait espéré. Le jeune homme savait se battre et ne se laissait pas surprendre aisément tout en opposant efficacement le Soresu au Makashi de l'apprentie.

L'apprentie lâcha un léger soupire de résignation tout en gardant ses yeux noisette posés sur le padawan, l'observant avec un nouvel intérêt. Zora fit tourner quelques fois son sabre dans sa main avant de finalement pointer la lame écarlate vers le sol, démontrant ainsi une volonté évidente de calmer le jeu. Faisant quelque pas sur la largeur de la passerelle - du moins autant que cette dernière le lui permettait - la jeune femme se fendit d'un sourire amusé.

- "Intéressant..." glissa-t-elle. "Tu ne rechignes pas à combattre mais tu restes sur la défensive. J'imaginais que tu ferais preuve d'un peu plus de combattivité étant donné que de ton succès dépend la vie de ton amie..."

Le padawan avait déja prouvé quelques instants plus tôt qu'il n'était guère sensible à ces attaques verbales. Ce qui était fort dommage en soi puisque la réaction des gens à ce genre de remarques permettait souvent d'en apprendre beaucoup sur leurs caractères. A défaut, Zora devait se fier uniquement au langage des sabres pour évaluer son adversaire. Une difficulté de plus qui ne représentait néanmoins rien de plus qu'un léger contretemps. Encore un...

- "Dis-moi..." reprit-elle. "Est-ce que l'on vous apprend aussi à blesser ou tuer au temple? Parce qu'il va bien falloir y songer si tu veux te débarrasser de moi..."

Terminant sa phrase avec douceur, l'apprentie marcha vers son adversaire tout en relevant son sabre devant elle. Les deux lames reprirent leur danse effrénée dans un tourbillon bleu turquoise et écarlate qui aurait fasciné n'importe quel observateur. Consciente que la force brute seule ne lui permettrait pas de remporter ce combat, son adversaire étant plus robuste qu'elle et donc plus endurant. Sa maîtrise du sabre lui semblait également supérieure et si pour le moment la jeune femme maintenant le statut quo cela risquait de changer rapidement.

*Je ne dois pas limiter ce combat au simple maniement du sabre...* songea-t-elle en se heurtant à la défense du padawan. *Voyons voir s'il maîtrise aussi bien la Force que son arme...*

Zora rompit le combat d'une roulade en arrière et se redressa en retrait. Elle posa un instant les yeux sur la grille metallique qui servait de plancher à la passerelle. De deux coups de sabre gracile elle découpa trois morceaux de métal affuté qu'elle souleva grâce à la télékinésie devant elle.

- "Exercice d'esquive!" annonça-t-elle, amusée. "Ne me déçois pas!"

Les trois "lames" improvisées se pointèrent dans des directions différentes, à savoir le coeur, la gorge et la cuisse droite de son adversaire. Intimant une poussée aux pièces de métal, les débris métalliques foncèrent en direction de leur destination respective. Profitant de l'occasion, la jeune femme se rua ensuite dans leurs sillage avant d'abattre son sabre avec finesse en diagonale et à hauteur du torse du padawan.
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Makashi... La Voie de l'Opposition. On dit de cette forme qu'elle est la plus élégante des formes de combat traditionnelles au sabre laser. Celui qui la pratique cherche à montrer sa supériorité, bien évidemment. La Forme II met l'accent sur la précision des coups, et surtout, sur l'équilibre du jeu de jambes. Et le tout en cherchant à pénétrer la défense de son adversaire et de le désarmer. D'où mon application immédiate du Soresu, Forme III, aussi dit Forme de Protection. De ce fait, pas de coups amples ou plongeant. Il faut seulement garder l'ennemi au plus près de soi..

Chose que je ne faisais pas actuellement, en phase d'attente. Mon regard, trahissant ma concentration, était fixé sur l'apprenti dans l'espoir de déceler le moment où elle sabrera à nouveau. Mais pour le moment, elle parlait, où plutôt, elle énonçait des évidences. Bien évidemment que je restais sur la défensive, puisque c'était elle qui attaquait et qu'elle ne m'avait pas laissé d'opportunités pour la surprendre. Et puis, c'était en quelque sorte le round d'essai, histoire d'évaluer le potentiel de l'adversaire et son caractère. La preuve principale, l'emploi du Makashi, en disait déjà long, très long..

- Mon amie est surement déjà loin et a surement prévenu le Chevalier Jedi en mission sur cette planète. Je serais toi je me retirerais avant qu'il ne soit trop tard.

En tout cas, c'était ce que j'espérais. Et puis Nahla était une personne intelligente. Et de ce fait, il était inutile de se poser la question si oui ou non elle était partit chercher de l'aide. En tout cas, c'est ce que j'aurais fais moi. Après, tout le monde ne me ressemble pas, et heureusement d'ailleurs.
Alors que j'avais répondu à la première remarque, j'ignorais totalement la seconde. Un e remarque inutile ne méritait pas de réponse, car cette dernière était évidente. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y a plusieurs formes de combats au sabre et que certaines d'entre elles, telle l'Ataru ou le Shien, étaient des formes plutôt offensives.

Finalement, je la vit relever son sabre. Je fis donc instinctivement un pas en arrière avant de finalement me mettre en garde, jambes fléchies, ma main droite au dessus de mon épaule. Mon sabre en main, la lame orientée vers le bas, en diagonale. Et lorsque vînt le moment du contact, il n'était plus question pour moi de reculer et de me laisser acculer. Le Soresu demandant de rester au contact pour être appliqué au mieux, je cherchais au contraire à effectué un pas en avant tandis que nos sabres virevoltaient dans les airs.

Et je réalisais finalement que j'avais visiblement l'avantage dans le combat sabre à la main. Cela était sans doute dû à ma force physique, et cela, en opposition à ma constitution relativement moyenne. Il m'était donc possible de remporter le combat si je restais constamment au contact. Car elle finirait par s'épuiser et j'aurais plus qu'à écarter sa lame. Enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire, comme toujours. Et alors que je pensais justement à cela, je la vis rouler hors de la portée de mon sabre. Ce qui signifiait qu'elle l'avait elle aussi prit note de ce détail important. Et alors que je m'avançais inexorablement vers elle, je la vis découper la passerelle de deux habiles coups de sabre pour... envoyer les morceaux dans ma ,direction, bien évidemment..

Et là, deux chois s'offrirent à moi : le premier était de dresser un bouclier de Force et d'admirer les morceaux de métal qui s'y écraseraient dessus. Mais cela me rendrait vulnérable à sa véritable attaque, qui allait nécessairement arriver dans la foulée. Ou alors attendre le bon moment et esquiver. Et ce fut la seconde solution qui me vînt à l'esprit. Faisant appel à la Force afin d'user de la télékinésie, je finis par m'élancer dans un salto vers l'avant, sabrant au passage les deux morceaux de métal menaçants: au ose à la gorge. Utilisant l'impulsion offerte, j'effectuais un En Su Ma, une parfaite roue aérienne par dessus l'apprenti, laissant trainer mon sabre pour frapper au niveau de son épaule droite. De cette manière, soit elle allait dévoiler un incroyable talent pour parer mon coup avec son sabre, soit faire jaillir son second sabre pour dévier ma lame.

Car oui, elle devait théoriquement posséder un second sabre. Nahla m'avait tout raconté de leur épisode sur Aldéraan, et notamment le fait que l'apprentie maniait deux sabres lasers. Me laissant retomber derrière elle, jambes fléchies, presque un genou à terre, je m'élançais finalement droit sur elle dans un tournoiement dit Jung Su Ma, une autre technique issue tout droit de l'Ataru, sabrant de manière aléatoire afin de l'acculer.
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Zora ne s'était pas ennuyée la première fois qu'elle était venue sur Mon Calamari et la deuxième promettait tout autant, sinon plus. Son adversaire se révélait à la hauteur et représentait une épreuve aussi excitante que périlleuse. L'apprentie était venue sur cette planète par pur désir de vengeance mais ce dernier était à présent occulté par le défi que représentait le padawan. La miraluka était plus qu'inintéressante en comparaison du jeune homme et ne représentait désormais plus qu'une source dérisoire de plaisir...

Pourtant si se débarrasser de la gamine aurait été aisé cela serait sans doute une toute autre pair de manche cette fois-ci. Son adversaire maniait le sabre avec dextérité et pouvait compter sur sa force physique et son endurance pour l'appuyer dans cet affrontement. L'apprentie était douée dans le maniement de la Force pure mais n'était pas à la hauteur du padawan dans le combat au sabre. Un "détail" qui se révélerait plus que problématique si jamais il arrivait à prendre l'avantage dans leur affrontement. Et ça allait forcément arriver, le combat au sabre n'étant rien de plus qu'une succession d'attaques et de parades. Tôt ou tard, il percerait sa garde et les choses deviendraient... et bien, compliquées...

Le padawan évita les éclats métalliques à l'aide d'un saut télékinésique et enchaîna sur une roue caractéristique de l'En Su Ma, ce qui força la jeune femme à utiliser sa seconde arme pour ne pas se faire blesser. Son sabre vola dans sa paume ouverte et la lame écarlate jaillit au moment le plus adéquat pour dévier le coup du corellien. Elle "accompagna" la lame de son adversaire jusqu'au sol et recula d'un pas gracile pour se mettre en position de défense juste à temps pour se protéger des attaques de son adversaire. Utilisant son arme gauche pour parer et contre-attaquant de sa lame droite, l'apprentie réussit tant bien que mal à maintenir sa garde et opposer une résistance efficace à son adversaire...

*Je ne tiendrai pas longtemps comme ça...* songea-t-elle en déviant un coup. *Il va falloir adopter une autre stratégie...*

Elle coinça l'arme de son adversaire entre les siennes, entrecroisées, et en profita pour reculer d'un pas, se dégager et enchaîner sur un Ton Su Ma pour se retrouver derrière son adversaire. Elle balaya l'espace derrière elle d'un coup tournoyant avant de sauter une seconde fois sur une passerelle adjacente. Elle éteignit l'un de ses sabres et le rangea soigneusement dans son étui avant de relever ses yeux noisette vers le jeune homme.

- "Je dois avouer que tu es plus doué que ce à quoi je m'attendais!" glissa-t-elle d'un air neutre. "Je me suis trompée sur ton compte et te vaincre à la loyal me prendrait bien plus de temps et d'énergie que ce que j'ai à t'accorder..."

Elle écarta une mèche de cheveux châtains de son visage d'un geste purement féminin avant de jeter un rapide regard alentours.

- "De plus, tu l'as judicieusement fait remarqué, celle qui te sert d'amie a du s'empresser de courir dans la bure de votre Jedi et chaque seconde que je perds avec toi est autant de temps que je donne à la miraluka... Je vais donc me retirer!" s'excusa-t-elle avec une révérence ironique.

Elle tourna le dos au jeune homme sans pour autant baisser sa garde avant de se raviser et pivoter vers lui:

- "Ha, j'ai failli oublier..." reprit-elle d'une voix douce. "Je vous avais avertis que si jamais vous demandiez de l'aide je m'en prendrais aux civils... Et je suis quelqu'un de parole, tu vas pouvoir t'en rendre compte! Je me demande quelle tête fera la Miraluka en constatant que sa lâcheté à coûté la vie à des innocents... Quoi qu'il en soit, crois bien que j'adorerais rester croiser la lame avec toi mais j'ai rendez-vous avec les paisibles habitants de cette planète!"

Zora lui décocha un clin d'oeil espiègle avant de sauter sur la passerelle suivante tout en frappant le câble retenant la sienne. Celle-ci tomba à la verticale, retenue par les attaches restantes, ne permettant ainsi plus au padawan de la suivre. Il devrait faire un léger détour pour la rejoindre ce qui permettrait à la jeune femme de prendre de l'avance. Ne restant pas pour profiter de l'effet de son annonce sur le padawan, l'apprentie enchaîna plusieurs sauts rapides jusqu'à quitter l'amoncellement de passerelle et rejoindre les niveaux inférieurs de la cité flottante.

Quelques instants plus tard, elle débarquait dans un quartier défavorisé, visiblement réservé à la classe ouvrière. Quelques adultes, quarrens ou calamariens, marchaient paisiblement, jetant des regard intrigués à la jeune femme qui avait pris soin d'éteindre son autre sabre. Avisant d'un regard trois enfants, l'apprentie s'en approcha. Ils l’accueillirent avec l'innocence que seuls les enfants avaient et lui montrèrent un droïde-jouet représentant un animal marin de la planète.

- "Tu joues avec nous madame?" demanda l'un des mômes avec un regard brillant.

- "Tu ne crois pas si bien dire..." répondit-elle d'une voix douce.

Elle alluma son sabre et l'abattit froidement à deux reprises avant de se glisser derrière le dernier survivant qui se mit à se débattre en hurlant. Un coup de garde de sabre-laser suffit à le faire sombrer dans une demi-inconscience et à la calmer. Il s'agissait de rester aussi discrète que possible, quand même... Zora attendit que le padawan la rejoigne pour lui adressa un sourire éclatant puis passa un bras autours du torse de l'enfant, glissant de l'autre sa lame sous sa gorge.

- "Si ça peut te rassurer ils n'ont rien vu venir..." glissa-t-elle au padawan tout en désignant le cadavre des deux autres gosses.

L'apprentie savourait pleinement cet instant de triomphe, consciente qu'elle venait de reprendre l'avantage. Ce n'était peut être pas loyal, mais tant que ça fonctionnait...

- "Que je t'explique comment ça va se passer!" reprit-elle, doucereuse. "Tu vas jeter ton sabre dans le premier vide-ordure que tu trouves! Une fois que je serai certaine qu'il est hors de ta portée, je libérerai l'enfant! Bien sûr, on parle d'échanger une vie contre une vie.... Mais je suis certaine que tu seras ravi de mourir à la place de ce gosse, je me trompe?"

Le sourire de la jeune femme s'accentua alors qu'elle raffermissait sa prise sur l'enfant, s'assurant par la même sa porte de sortie. Restait à voir si le padawan était aussi chevaleresque qu'il semblait l'être...

- "Alors?" s'amusa-t-elle.
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Comme prévu, une seconde lame fit son apparition pour s’opposer à la mienne alors que mon coup lui aurait ni plus ni moins entailler l’épaule si ce n’est sectionner son bras. Une parade habile, assurément. Ma série d’attaque qui suivit l’avait porté sur la défensive, avec pour seule possibilité de contre-attaque l’utilisation de son second sabre. Changeant de tactique et cessant mon attaque tournoyante, j’avais enchainé par des frappes venant des deux flancs et revenant vers le centre pour bloquer la lame de contre-attaque. Il n’y avait pas de mouvements amples du poignet, pas d’attaques obliques. J’appliquais habilement un pseudo-Soresu, et cela, jusqu’à ce que je retrouve la lame de mon sabre coincée entre les siennes.

Sans hésiter, ma jambe se leva pour en théorie frapper mon adversaire en plein abdomen. Mais en pratique, mon pied frappa dans le vide alors que mon regard s’éleva, suivant l’apprentie du regard dans son habile Ton Su Ma. Je n’eus qu’une fraction de secondes pour élever mon sabre pour parer un coup qui ne vînt jamais et me retourner, sautant habilement en arrière pour éviter la succession tournoyante de son attaque. Puis finalement, je ressaisissais fermement la crosse de mon sabre avec ma seconde main tandis que la Sith avait pris un peu plus de hauteur.

Il n’y avait pas à discuter, cette femme était tout simplement surprenante. Elle avait subitement passé du Makashi à un Ataru pour totalement opposé au premier. Chose qui n’était pas forcément évident. Et sincèrement, je n’étais pas sûr de pouvoir la vaincre facilement. Ses parades répétées m’avaient forcé à faire plus d’efforts et si je ne le montrais pas, la fatigue commençait à pointer le bout de son nez. Aussi épongeais-je mon front à l’aide de la manche de ma tunique, haletant faiblement.

- Il me semble t’avoir pourtant prévenu que tu ne pourrais arriver à tes fins. Mais comme toujours, vous n’écoutez jamais que la moitié de ce que l’on vous dit, vous les Sith. Te retirer ? Allons..

Pour la première fois, j’esquissais un léger sourire. Vu le temps passé à l’affronter, le Jedi en question était déjà surement en route. Le tout était de l’occuper encore un peu afin de lui bloquer sa dernière porte de sortie.

- … tu sais très bien que je te laisserais aller nulle part. Le danger que tu représentes doit être écarté. Aussi, il est hors de question de te laisser t’en prendre aux civils.

Aussitôt, je raffermis ma prise sur la crosse de mon sabre et je bondis à sa suite sur la passerelle. Passerelle qui se déroba sous mes pieds et à laquelle je me rattrapais in-extrémis à un câble qui pendait. Pestant contre moi-même, je me laissais tomber sur le sol situé même pas deux mètres plus bas. Elle était très intelligente, et je n’avais même pas fais attention à tous les avantages que sa position lui avait conféré. Du coup, je perdais un temps précieux à faire un trop long détour, sautant par-dessus les obstacles et me faufilant à travers certains minces corridors.
Tu dois absolument l’empêcher de faire du tort aux civils, Joclad…

Mais il était trop tard, et lorsque je mettais finalement de nouveau la main sur elle, mon regard se posa instinctivement sur les deux cadavres, l’air consterné. Bon sang ! Ce n’était que des enfants ! Je secouais la tête, réprimant un soupçon de colère d’une inspiration suivit d’un soupir. Le tout pour finalement offrir un regard plus dur à l’apprentie. Elle avait un otage ; elle avait l’avantage. Car cette fois-ci, je ne jouerais plus, et je ne tenterais pas le diable sur un soupçon ou un doute. J’avais seulement besoin de temps, et ça, elle le savait tout aussi bien que moi. Aussi, elle ne me laisserait pas débattre intérieurement sur quelle décision prendre.

Sans hésiter une seconde, j’abaissais ma garde, mon index glissant sur l’interrupteur, éteignant ainsi la lame de mon sabre laser. J’allais suivre ses instructions. Je levais lentement les bras, jetant mon sabre sur ma droite, à une bonne dizaine de mètres, le laissant atterrir au coin d’un mur. Ensuite, je me décalais sur ma gauche afin de laisser de la distance, comme convenu.
J’avais un mauvais pressentiment…

- Voilà, c’est fait. A présent, éteint ta lame, laisse le partir. Il n’y est pour rien dans toute cette histoire. C’est moi que tu veux, pas lui. Alors viens, qu’on en finisse.

Ou pas..
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Zora observa attentivement le padawan se délester de son sabre après avoir au préalable désactivé la lame d'un bleu perçant de son arme. C'était sincèrement jouissif de constater que les Jedi et les élèves étaient si facilement manipulables. Dès que la vie d'un innocent était dans la balance ils perdaient tout de suite leur envie de brandir le sabre et de déblatérer de grands discours sur la moralité. Et le jeune padawan qui se tenait devant elle ne faisait pas exception à la règle, preuve en était la rapidité avec laquelle il avait obtempéré à son ordre pour sauver la vie de cet enfant. Ou, du moins, espérer pouvoir le faire...

- "C'est sincèrement fascinant..." murmura-t-elle doucement. "Cette faculté qu'ont les Jedi à se sacrifier pour des gens qu'ils ne connaissent même pas, je veux dire! Le problème c'est que vous n'avez jamais une vision d'ensemble! Si je libérais ce gosse comme je te l'ai promis et que je te tuais, qui m'empêcherait ensuite de m'en prendre à ce quartier, à ses habitants? Tu sauverais une vie, bien sur, mais tu en condamnerais d'avantage..."

L'apprentie considéra son adversaire désarmé avec un soupçon de pitié et de respect. Beaucoup de gens se disent prêts à mourir pour leurs convictions même si la majorité d'entre eux se rétractaient le moment venu. Au moins ce padawan rejoindrait la Force avec honneur même si Zora ne partageait pas ses convictions. La jeune femme raffermit sa prise sur le coup de l'enfant calamarien, lui arrachant une grimace pour rappeler au padawan que c'était elle qui avait les cartes en main. Elle avait sentit - ou cru sentir - un soupçon de colère chez les padawan alors qu'il posait le regard sur les cadavres des deux enfants.

*Exploiter cette colère pourrait m'être fatale...* songea-t-elle. *D'un autre côté, s'il touchait au côté obscur, ne serait-ce qu'un instant, cela pourrait l'éveiller aux possibilités de la Force que n'offrent pas les maîtres Jedi d'Ondéron... Qu'est-ce qui ferait le plus mal à la miraluka? La mort de son ami ou qu'il se détourne d'elle? Après tout, s'il est dans cette position c'est de la faute de l'aveugle...*

Zora s’apprêtait à jouer un jeu dangereux mais avec quelques précautions et de la concentration elle pouvait espérer parvenir à ses fins. Et puis il fallait bien savoir prendre quelques risques de temps en temps. Et elle pouvait toujours compter, le cas échéant, sur la bonté d'âme de son adversaire.

*Et s'il me tue de sang-froid il se sera détourné de ses convictions...*

Sa décision prise, un air espiègle sur le visage, la jeune femme reprit la parole avec enthousiasme:

- "Quoi qu'il en soit, les règles viennent de changer à nouveau! Je ne vais pas te tuer finalement. Enfin, pas tout de suite, s'entend! A la place on va jouer à un petit jeu toi et moi..."

Histoire d'illustrer d'avantage ses propos, Zora se décala vers la sortie de la ruelle à l'opposé du sabre du padawan. Elle baissa ensuite son sabre à hauteur de l'une des cuisses de son otage et entailla profondément la chair flasque de l'enfant. Un jet de sang noir jaillit et crépita sur la lame tandis que le hurlement de douleur du gamin était étouffé par la main de l'apprentie. La jeune femme poussa le gosse en avant, d'un air dégouté, et le désigna de sa lame au padawan.

- "Il a sans doute une artère touchée à en juger pour le sang qu'il perd. Je ne suis pas une experte mais je suppose que sans pression sur la plaie ou un garrot il mourra d'ici quelques minutes tout au plus!" indiqua-t-elle calmement au padawan en haussant les épaules.

Zora se recula prudemment tout en dévisageant d'un air amusé son adversaire, se demandant s'il avait vu venir ce coup. Sans doute que oui. La suite, un peu moins peut-être...

- "De mon côté je vais continuer ma découverte de ce quartier avec tout ce que cela implique pour les civils, bien sur..."

Elle jeta un dernier regard à l'enfant qui continuait de se vider de son sang et semblait peu à peu plonger vers l'inconscience. Vision réjouissante d'un non-humain qui appartiendrait bientôt au passé sans l'aide du padawan. Zora se retourna en étant consciente d'avoir le temps de se mettre en garde en cas de besoin. Elle s'arrêta à l'entrée de la ruelle, se retournant brièvement vers le padawan.

-"La question est: tenteras-tu de sauver cet enfant ou préféreras-tu me donner la chasse?"

Elle disparu à l'angle de la rue après un dernier sourire, marchant à vive allure pour mettre de la distance entre elle et son adversaire. L'enfant était perdu, c'était une évidence. Néanmoins tout l'intérêt résidait dans le fait de savoir si le padawan le laisserait mourir seul et sans lui apporter de soin pour la suivre où s'il lui laissait la latitude pour tuer d'autres personnes...
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Je secouais légèrement la tête alors je laissais échapper un profond soupir. Ses paroles étaient profondément inintéressantes. Bien sûr que j'en était conscient, bien sûr que je savais que si je rejoignais la Force, rien ne l'empêcherait de s'en prendre aux habitants de ce quartier. Seulement, ce qu'elle semblait oublier, c'est qu'un adepte de la Force sans sabre-laser n'est pas pour autant désarmé. Et je comptais bien évidemment sur cette dernière pour me laisser le temps de reprendre mon sabre lorsqu'elle s'avancerait vers moi. Ou bien bloquer sa main lorsqu'elle déciderait de décapiter l'enfant, ne serait-ce que pour me laisser un sursis et bondir dans sa direction.

- Permets-moi d'en douter. laissais-je échapper, platement.

Mais visiblement, elle tardait. Ce qui signifiait qu'elle hésitait. Il s'agissait là d'une carte que je n'hésitais pas à tirer. J'avais pris la décision de m'avancer, pas à pa,s lentement, vers elle dans un mouvement circulaire me rapprochant à chaque pas de mon sabre. Le but n'était pas de pouvoir le prendre à la main, mais d'être à bonne distance pour le récupérer. Et c'est seulement lorsque je la vit raffermir sa prise sur le jeune Calamari que je fis halte, écartant les mains de mon corps comme pour lui faire comprendre que j'étais désarmé et que je ne suis pas en mesure de tenter quelque chose.

Et pourtant, j'essayais bien de tenter quelque chose. Mais ce qui me mit en alerte fut ce sourire espiègle qu'elle m'adressait. Elle avait prit une décision, c'était certain. Et vu la façon dont elle s'écartait de moi, ce n'était pas celle que j'espérais. Je me glissais donc sur le côté, attirant mon sabre dans la main, la lame bleutée ne tardant pas à jaillir de la crosse. Je m'apprêtais à enchainer, à me lancer sur elle pour l'empêcher de faire du mal à l'enfant. Mais j'avais été trop lent à agir, encore une fois. Mais pourquoi, pourquoi faire ça ?! Elle me tenait, que voulait-elle de plus ?!

Je voulais lui dire de la boucler. Je ne voulais pas jouer à son jeu. D'ailleurs, je ne la regardais plus qu'à moitié, mon regard s'étant rivé sur l'enfant. La blessure était plus que critique et chaque seconde le rapprochait de la mort. Je raffermis ma prise sur mon sabre, me refusant à lui répondre, et je m'avançais vers elle, rapidement, jusqu'à ce qu'elle s'éloigne. Et c'est seulement l que je stoppais ma course, m'arrêtant aux côtés de l'enfant, à sa gauche, les genoux à terre. Mon sabre était déjà attaché à ma ceinture, alors que mes deux mains venaient faire pression sur la plaie. En même temps, j'essayais de calmer l'enfant, lui parlant lentement, et l'entourant de mon aura plutôt apaisante.

Malgré mes efforts, le sang continuait de s'échapper, tachant ma bure et ma tunique. Je ne savais pas comment arrêter l'hémorragie, et la seule idée qui me vînt à l'esprit fut de glisser mes doigts dans la blessure, cherchant les coincer dans la coupure de l'artère. Il me fallut dix longues secondes, qui me parurent interminables pour parvenir à stopper l'hémorragie. Et l'enfant commençait déjà tourner de l'oeil.

- Hé, hé hé, reste avec moi. Accroche-toi mon garçon, tout va bien se passer..

Je n'en était pas si sûr que ça. J'étais coincé, et je ne pouvais appeler à l'aide. Mon seul espoir résidait sur le fait que quelqu'un aurait l'obligeance de bien vouloir faire irruption dans la zone. En attendant, j'attrapais mon sabre de ma main gauche, l'inversant sur le côté pour l'activer. D'un mouvement ample du poignet, je découpais proprement un morceau de ma bure. Laissant finalement le sabre au sol, j'attrapais le morceau découpé avant de l'approcher de la blessure alors que le jeune calamarien ne cessait d'hurler. Chose qui finit par alerter les habitants. Je retirais mes doigts, y glissant le morceaux de bure à la place, l'enfonçant dans la blessure pour stopper l'hémorragie. Et lorsque ce fut fait, je fis signe à un habitant de s'approcher.

- Remplacez-moi. Faites pression ici le temps que ces personnes prennent le relais, d'accord ?

Je pointais du doigt Nahla et le chevalier Jedi Godrak qui accouraient dans ma direction avec un air de confiance à l'égard du Calamari que j'invitais à me remplacer. Ce dernier bredouilla mais acquiesça, me remplaçant finalement. De mon côté, je partais en courant sur les traces de l'apprenti. Je devais la retrouver, et surtout l'arrêter. Je savais que Godrak ferait le nécessaire pour sauver l'enfant, et qu'ensuite il viendrait m'aider. Mais en attendant, j'étais seul.

Je m'arrêtais, demandant mon chemin à un passant. Je lui fis une description de la Sith et cette dernière m'indiqua une petite place qui se trouvait non loin de là. Je la remerciais, reprenant ma course effrénée. Finalement, je pris de la hauteur, grimpant par la cage d'escalier d'un bâtiment du voisinage. Je profitais de la porte ouverte d'un appartement du premier étage, expliquant en seulement quelques mots la situation à son propriétaire. Finalement, j'arrivais sur le balcon, vérifiant les allées et venues.

Mon regard se focalisa sur la dite personne. Elle se tenait par chance encore suffisamment à l'écart de la foule pour que j'intervienne. J'activais mon sabre, regardant en dessous. Parfait. Je sautais, sabre en main, tombant juste devant-elle. L'air dur mais profondément serein et calme, j'enchainais directement par un balayage de ses jambes pour tenter de la faire chuter.
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Zora se faufilait dans les ruelles en abattant parfois brièvement et discrètement son sabre sur les quelques personnes qu'elle rencontrait. Elle ne cherchait pas à tuer systématiquement ceux qu'elle croisait mais se contentait de ceux à sa portée. Il suffirait ainsi au padawan de suivre les cadavres pour la retrouver. Et la vue de ces morts serait susceptible de lui insuffler de la colère ou de la haine. Le genre de sentiment qu'il n'était pas sensé ressentir...

*Et dire que tu aurais pu le tuer lorsqu'il était désarmé...* songea-t-elle. *À trop vouloir jouer avec le feu tu risques de te brûler ma grande...*

Mais la perspective de détourner le padawan du chemin lumineux, ne serait-ce qu'un court instant, était réellement tentante. Peut-être qu'elle le paierait cher, peut-être pas... Ce qui était certain, en revanche, c'est que le jeune homme n'allait pas oublier leur rencontre de si tôt. Et qu'elle ne s'était pas amusée ainsi depuis un bon moment. Les distractions étaient si rares sur Korriban ou Dromund Kaas. Là, elle avait un camarade de jeu d'un niveau égal ou supérieur ou sien et toute une cité flottante comme terrain de jeu. Même si la présence d'un chevalier Jedi et de Nahla faisait clairement basculer les choses en sa défaveur, même si la sécurité de la planète allait à un moment ou en autre se mettre en alerte, l'instant était purement jouissif...

*Attention à ne pas perdre de vue le sens des réalités, néanmoins...* se rappela-t-elle à l'ordre. *Ce padawan a sans doute encore plus d'un tour dans son sac...*

Les secondes s'égrainèrent et toujours aucune trace du jeune homme. Zora en vint peu à peu à penser qu'il était resté pour s'occuper de l'enfant calamarien et qu'il avait renoncé à la poursuivre pour le moment. C'était plutôt frustrant à vrai dire qu'il considère la vie d'un gosse comme étant plus importante que leur confrontation. Mais elle aurait du s'en douter après tout: les Jedi avaient toujours eu de la peine à accepter la perte d'innocents. Grand bien leur fasse!

L'apprentie changea d'approche en se disant qu'il valait mieux désormais faire profil bas. Elle glissa sa capuche sur sa chevelure châtain dans le but évident de passer inaperçue. Elle emprunta des rues toujours plus larges, quittant peu à peu les bas-fonds de la cité pour revenir à un semblant de civilisation. Si le padawan avait bien rejoint le chevalier Jedi et Nahla, comme elle le pensait, il valait mieux se cacher dans la foule et rejoindre tranquillement sa navette sur l'une des plateformes d'atterrissage secondaire.

*A défaut d'avoir pu tuer la miraluka je lui aurai au moins rappelé que nous avons toujours en affaire en cours elle et moi...* se dit-elle en se sentant gagnée par une légère déception. *Et j'aurai d'autres occasions de m'en débarrasser à l'avenir, ce n'est que partie remise!*

Résignée, Zora continua sa progression et s'approcha d'une petite place où elle pourrait sans doute trouver un speeder quand une perturbation dans la Force l'avertit d'un danger immédiat. Elle eut à peine le temps d'activer son sabre que la padawan s'était déja réceptionné devant elle avec souplesse, lui fauchant les jambes de la sienne. L'apprentie tenta d'éviter le coup mais sans grand succès, prise par surprise. Elle sentit ses genoux se dérober en même temps que son équilibre et tomba sur le flanc, amortissant comme elle le pouvait sa chute de sa main libre. Elle se défendit en balayant l'air d'un revers de son sabre à l'horizontal pour forcer son adversaire à reculer, lui laissant ainsi le temps de se relever.

- "Bien joué!" concéda-t-elle avec une légère grimace de douleur.

Elle fit bouger doucement son poignet comme pour vérifier qu'il n'était pas blessé tout en levant son sabre devant elle. Cette intervention l'irritait profondément même si d'un côté elle était contente de pouvoir poursuivre leur petite "conversation". Les gens présents, voyant les deux lames et leurs propriétaires, reculèrent prudemment. Zora leur jeta un vague regard de dégoût avant de reporter son attention sur le padawan et ses doigts ensanglantés.

- "Et moi qui pensait que tu étais resté au chevet de ce pauvre enfant..." glissa-t-elle doucement. "Enfin j'aurais adoré rester papoter un peu avec toi et prendre des nouvelles du gosse mais je suis pressée à vrai dire!"

Elle fondit sur le padawan et tira dans son élan son second sabre pour frapper au niveau du ventre de son adversaire. Le temps jouait réellement contre elle à présent et il était hors de question de se laisser retarder par un combat avec le jeune homme. Elle usa de la Force pour faire un bond et passer au dessus du padawan et lui fit face tout en reculant prudemment, sur la défensive.

*Je ne pourrai pas rejoindre mon vaisseau s'il est sur mes talons! Il va falloir innover!*

Un train à sustentation fit son entrée sur la place et s'arrêta, crachant son lot de passagers. Profitant de l'occasion, la jeune femme entra dans la dernière rame, éteignant ses sabres. Elle les ralluma une fois que les portes furent verrouillés et que le transport reprenait son chemin, poussant les passager à se terrer sur leurs sièges voir dessous pour les plus jeunes.Zora jeta un regard au padawan qui se trouvait à l'autre bout du wagon. Une apprentie, un padawan et toute une bande de calamariens apeurés entre les deux, pris au piège jusqu'au prochain arrêt...

- "Là ça va sincèrement devenir amusant!" fit-elle en décochant un sourire au padawan.

La présence d'autant de gens dans un endroit clos représentait un handicap pour lui alors qu'elle se fichait pas mal d'éventuelles pertes civiles. Elle se rapprocha prudemment de lui, sans précipitation, tandis que le train entrait à présent dans un tunnel sous-marin transparent...
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Je la regardais chuter alors que mon sabre s’élevait dans les airs. Le prochain coup allait la désarmer et la forcer à se rendre. L’attaque semblait parfaite, j’avais réfléchis à chaque coup, chaque pas à effectuer pour la neutraliser. Et pourtant, je me retrouvais à faire un pas en arrière, et cela malgré le fait que je l’avais fait chuter. La raison était ce sabre qui balayait l’air devant moi, m’empêchant d’approcher. Je finissais par frapper avec mon sabre, cherchant à glisser à travers la garde de mon adversaire afin d’accrocher sa lame et ainsi mettre fin à mon mouvement de recul.

Mon regard déterminé plongea alors dans le sien, le reste de mon visage affichant un air parfaitement neutre et froid. Je retirais finalement mon sabre, effectuant un pas en arrière afin d’adopter une posture de garde. J’étais conscient de la présence des nombreux civils. Et j’allais avoir me protéger moi, et surtout les protéger eux. Une tâche qui s’annonçait difficile.

- Je suis plein de ressources. lançais-je en réponse à son compliment.

Je me retenais bien d’agir, car finalement, je ne savais pas véritablement comment opérer. C’était la première fois que je me retrouvais à affronter un Sith. Et je ne savais pas ce que je devais réellement faire. Aussi je me contentais d’attendre, comme si je cherchais à être contraint à agir. Et pourtant, ce n’était pas le cas. J’étais juste figé.

Cet enfant.. Elle parlait de cet enfant ? Elle l’avait quasiment condamné en le mutilant de la sorte ! Comment pouvait-elle oser en parler après ça s ce n’est pour m’énerver, soulever la colère en moi. Je fronçais soudainement les sourcils. Je venais de comprendre. Je retrouvais là les stratégies de certains novices, il y a de ça plus de huit ans, pendant nos entrainements tests. Ils cherchaient à soulever ma colère, mon impulsivité pour m’éliminer. Là, c’était presque le même but. Elle voulait me faire goûter à l’Obscurité, ce ne pouvait-être que ça !
Je lâchais finalement, avec moins de fermeté, ma volonté étant de lui faire comprendre qu’elle avait échoué dans ses tentatives :

- Il s’en tirera.

Plus le temps de réfléchir, elle fondit sur moi. Je mis mon pied d’appui en arrière et j’encaissais la première attaque, cherchant incessament à glisser sur les flancs de mon adversaire et à pénétrer sa garde. Il s’agissait là de mouvement basiques de la Forme I. Je ne pouvais pas attaquer en appliquant le Soresu. Et user de l’Ataru mettrait en danger les civils. Je devais donc rester au contact et attaquer. Je roulais en avant alors qu’elle s’élançait au dessus de moi, n’étant pas en position de lever mon sabre pour la bloquer. J’évitais ainsi une quelconque attaque de sa part et je reprenais immédiatement mon attaque, usant finalement de l’Ataru sous sa forme terrestre sans utiliser toutes les axes tridimensionnels possibles.

Mais je fus surpris lorsque je la vis pénétrer dans un train qui venait de s’immobiliser. Sans hésiter, j’entrais à sa suite, ne souhaitant pas lâcher le morceau. J’étais déterminé à mettre fin à la menace. Une fois à l’intérieur, je la cherchais du regard à travers le wagon de la rame. Je finissais par la trouver alors que mon regard venait de balayer la situation à l’intérieur du wagon. Il y avait trop de civils. Elle allait me forcer à défendre..
Et je la regardais s’approcher. Lentement, mais surement.

- Qui es-tu ? Tu n’es qu’une apprentie. Qui sers-tu ?

J’attendis qu’elle fut suffisamment proche pour user de l’unique mouvement d’Ataru que j’allais m’autoriser à l’intérieur de ce wagon. Mon sabre jaillit et je m’élançais en direction d’une des parois. J’y pris appui, et cela afin de passer derrière mon adversaire et ainsi la bloquer à une extrémité du wagon. Ainsi, je pouvais aisément l’empêcher d’attaquer les civils.
Je ne m’inquiétais pas de l’océan, étant conscient qu’elle ne brisera pas le verre qui nous en séparait. Le briser nous condamnerait tous. Mais elle ne voulait pas mourir..
Alors que nos sabres s’entrechoquaient, je pouvais voir la prochaine station au loin grâce au reflet de la lumière sur les parois. Il fallait que je la force à sortir. Et de ce fait, je frappais sur la gauche afin de la forcer à se rapprocher des portes.
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Zora marqua une courte pause dans son approche du padawan alors que ce dernier venait de lui demander qui elle était et qu'il est servait. L'apprentie hésita un bref instant avant de lui répondre, se demandant ce qu'elle pouvait dire.

- "Vu qu'il semble évident que je ne pourrai pas tuer tous ces gens je ne tiens pas à te donner mon nom en leur présence, tu le comprendras aisément!" répondit-elle avec un léger sourire. "Par contre..."

Elle frappa rapidement d'un coup en revers une calamarienne d'une jolie couleur bleue qui mourut sur le coup.

- "Tu me vexes en disant que je ne suis qu'une apprentie..." reprit-elle sur un ton doucereux. "J'aurais pu te tuer tout à l'heure et si tu es encore en vie c'est uniquement parce que je suis joueuse... "

*Un peu trop sans doute..* ajouta-t-elle pour elle-même.

Ne pas avoir profité du fait qu'il était désarmé était une erreur tactique indiscutable mais voir sa tête une fois qu'elle avait blessé l'enfant compensait largement ce constat. Et puis, qui sait... Le but de l'apprentie était bel et bien de pouvoir s'enfuir, ou, du moins, de garder une distance entre le chevalier Jedi et la miraluka et elle. Si le jeune homme continuait de la suivre elle trouverait peut-être le moyen de s'en débarrasser, en bonus, pendant sa retraite...

Elle reprit son avance et le padawan tenta une manoeuvre audacieuse qui la bloqua à l'extrémité du wagon. Elle contre-attaqua immédiatement et les lames s'entrechoquèrent à nouveau avec violence. Zora cherchait non seulement à atteindre le padawan mais aussi les gens qui se retrouvaient en plein milieu de la bataille, forçant ainsi le jeune homme à ouvrir sa garde s'il souhaitait les protéger. L'un de sabres frappa le conduit d'alimentation, plongeant le wagon dans le noir. Les lames se découpaient nettement dans l'obscurité de l'océan, offrant un spectacle captivant à qui aurait prit soin de le regarder...

Zora prit conscience de l'arrivée imminente de la prochaine station un peu après le padawan et la stratégie du padawan se révéla claire. Il voulait la forcer à quitter le train. Soit, de toute façon elle ne comptait pas y rester. Mais il était hors de question que lui le quitte en revanche...

Elle accompagna un coup de son adversaire et planta d'un coup vif son sabre-laser dans la vitre. Un jet d'eau sous pression s'engouffra dans le trou net dans la vitre, entre les deux adversaire. Zora se recula rapidement et se mit en position défensive.

- "C'est stupide, hein?" concéda-t-elle. "Je risque de mourir autant que toi si la vitre cède! Je veux dire... Il n'y a presque que des calamariens et des quarrens ici! L'eau ou la pression ne les tuerons pas..."

La vitre commença à se fissurer lentement bien que le plastacier semblait encore dans la limite de ses tolérances. Chose qui allait rapidement changer, bien sur. Et bien avant qu'ils aient rejoint la station.

- "Je dis presque parce que derrière-toi il y a deux humains! J'ai vu aussi un Ithorien et il me semble même avoir distingué un Bothan en montant..." reprit-elle d'un ton neutre. "J'imagine qu'avec la télékinésie tu peux empêcher la vitre de céder jusqu'à ce qu'on arrive à la station et les sauver! Ou alors tu peux laisser ton envie de me tuer nous emporter tous... Parce que, tu t'en doutes hein, je ne compte pas lever le petit doigt pour nous sauver!"

Une alarme se déclencha alors que la vitre commençait à montrer des signes de faiblesse. L'eau leur arrivait à présent aux chevilles et Zora jeta un regard éloquent au padawan pour lui confirmer qu'elle ne comptait pas agir. Elle se recula jusqu'à l'extrémité du wagon où il souhaitait la confiner, donc vers les portes, et attendit patiemment d'un air qui se voulait neutre.

Oui, elle jouait à un jeu extrêmement dangereux... Déjà parce qu'elle n'était pas certaine que son adversaire était capable de compenser le trou dans la vitre avec la télékinésie ou l'un de ces fameux bouclier de Force si irritant. La pression n'était pas énorme puisque le train était à une dizaine de mètres de la surface mais peut-être qu'il n'y arriverait pas. Et puis peut-être qu'il n'avait pas envie d'essayer. Qu'il était prêt à se sacrifier ainsi que les passagers ne pouvant pas respirer sous l'eau en estimant que sa mort valait largement quelques dommages collatéraux et que ça l'empêcherait de tuer d'avantage de personnes si elle parvenait à s'échapper. Une position défendable bien que suicidaire...

- "Tu sens?" murmura-t-elle doucement. "Cette sensation qui nous envahi alors que la mort se fait imminente? Ce frisson d'excitation, cette adrénaline qui se libère dans notre corps... N'est-ce pas délicieux?"

Elle lui décocha un splendide sourire tout en se collant contre la porte, prête à sortir dès l'arrivée à la station. Elle pourrait alors rejoindre sa navette et quitter cette planète sans avoir rempli son objectif mais en vie au moins. Du moins, si le padawan daignait empêcher la vitre de céder...
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Le fait qu'elle ne voulait pas me dire qui elle était m'intriguait. D'habitude, d'après les écrits du Temple, la vanité des Sith faisaient qu'ils se présentaient à tout les coups lors d'une rencontre avec un adversaire potentiel. Et cela même devant la foule. Or, là, elle refusait. Bon, en même temps, la réalité était tellement différente des écrits du Temple qu'à présent cela finissais par ne plus me surprendre. La galaxie n'était pas rose, et on nous l'expliquait assez tôt au Temple..
Mon regard s'était fixé, avant le début de l'escarmouche, sur elle lorsqu'elle affirma que si j'étais en vie, c'était grâce à sa bonté. De la bonté ?! De telles paroles m'arrachèrent un petit rictus. Non mais franchement, elle n'avais visiblement pas saisit la manœuvre ? Cela aurait été si facile de la neutraliser ? Une petite explication devait s'imposer.

Cependant, je n'avais pas eu le temps de lui répondre, nos sabres s'étant rencontrés. La concentration que j'offrais dans le combat était telle que je n'avais pas le temps de penser à autre chose. Le wagon offrait un espace restreint, et il lui était aisé de frapper les civils si je ne m'interposais pas de la manière adéquate. Et pour éviter cela, je cherchais toujours à être au contact, très proche d'elle, afin d'empêcher tout mouvement ample des bras.
Rapidement, l'obscurité de l'océan remplaça l'éclairage du wagon. Mais j'étais tellement concentré, mes yeux rivés sur les lames de mon adversaire, que je ne fis pas immédiatement la différence.

Je regardais finalement son sabre se planter, volontairement, dans la vitre du wagon. La brèche qui en résultat risquait d'engloutir le Wagon, au mieux. Mais il pouvait tout aussi bien imploser. La voyant se reculer, je pris le temps dé répondre à sa remarque; celle qu'elle avait lancé avant le début de cet accrochage.

- Et bien, tu aurais dû intervenir alors. De cette manière j'aurais pu aisément de neutraliser. Ne t'as t'on jamais appris qu'un Jedi sans son sabre n'est pas pour autant désarmé. La Force est avec moi. Sinon, pourquoi serais-je toujours devant toi ?

Mon regard se figea quelques instants sur la fissure, alors que cette dernière énonçait bien évidemment l'évidence même de sa stupidité. J'avais des talents dans la Force, mais pas au point d'empêcher un océan de s'infiltrer sous pression via un minuscule trou en comparaison du volume d'eau. Essayer de contenir cette masse d'eau serait épuiser mes ressources en vain. Et cela même si, comme elle le confirmait, je savais qu'il y avait des non Calamariens et non Quarrens à bord de ce wagon.

- Guerfel.. lançais-je d'abord, tout bas, à destination de mon adversaire. "Tu croyais vraiment que j'avais le don d retenir tout un océan ? Je ne peux rien y faire, tu t'es condamnée, et nous tous avec toi. Je savais les Sith stupides, mais à ce point, c'est impensable !"

Je donnais l'impression de perdre mes moyens, de m'inquiéter. Mais intérieurement, j'étais serein. Feintant le défaitisme face à une mort certaine, j'avais déjà envisager une autre possibilité afin de survivre à la forte pression qui allait s'exercer lorsque la vitre cèderait. Ensuite, il suffira de nager sur dix mètres et le tour serait joué. Et je comptais bien sauver tout le monde, sans exception. L'idée était juste de surprendre mon adversaire le moment venu.

La fissure s'accentua, et je focalisais mon esprit sur cette dernière. Le moment était imminent. Je la dévisageais une dernière fois, écoutant sa remarque. Je ne sentais rien. Tout simplement parce que je n'envisageais pas la mort. J'étais tendu, ne serait-ce qu'un peu.
Je finis soudain par fermer les yeux, éteignant instinctivement mon sabre pour étendre mes bras, paumes vers l'extérieure juste avant qu'un puissant craquement ne rompe la vitre. Mais l'eau n'engloutit personne. Un bouclier de Force s'étendait autour de toutes les personnes présentes dans le wagon. J'avais focalisé tout mon esprit sur l'utilisation de ce dernier. Il ne lui fallut que quelques secondes pour vaciller. Mais au final, la pression ne tua personne et tout le monde se retrouva sous l'eau.

J'espérais avoir fait d'une pierre deux coups. J'avais sauvé tout le monde, mais j'avais espéré que la Sith n'avait pas eu le temps d'éteindre ses sabres à temps et que l'eau les aient court-circuités. Je fis signe à tout le monde de remonter vers la surface, agrippant un jeune humain d'a peine huit ans au passage, l'aidant à rejoindre la surface. Ereinté par l'énergie utilisée par l'utilisation du bouclier, je parvins néanmoins à rejoindre la surface, avec tout passagers du maintenant détruit wagon. Je ne craignais pas grand chose de la part de la Sith. Son sabre ne fonctionnerait pas dans l'eau, tout comme le miens. User des éclairs de Force, si seulement elle connaissait le pouvoir, la grillerait elle aussi.. Non.. Il fallait juste attendre les secours, dont on distinguait les silhouettes des navires et des navettes de récupération se dessiner à l'horizon.
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