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Le temps passait vite et lentement à la fois, dans cet immense temple. Trop vite parce que depuis qu'elles y étaient, les jumelles n'avaient que peu de temps libre, comparativement à lorsqu'elles vivaient encore chez leurs parents, sur Kuat. Ici, il leur fallait suivre des cours, étudier, suivre des horaires plutôt stricts. Et lorsqu'elles avaient du temps libre, elle le passaient généralement dans le parc du temple, ou à explorer l’immense ensemble de bâtisses que représentait le Temple Jedi d'Ondéron. Faire des farces à certains les amusaient, aussi, leur changeaient les idées lorsque le cafard s'emparaient d'elles. Après tout, ce n'était pas évident, de se retrouver si jeunes, séparées de leurs parents. C'était pour cela que le temps leur semblait bien long, aussi, parfois...

"Maman me manque. Et papa, aussi, beaucoup. Saïa, tu crois qu'on va les revoir bientôt?" demandait souvent Laïa à sa sœur qui, bien sûr, ne pouvait pas vraiment lui répondre, l'ignorant elle aussi. Oh, bien sûr, Léonard leur avait promis qu'elles reverraient leurs parents, Tata Haaricia, et Grand-Père! Mais quand... Cette donne-là demeurait floue. Et lorsqu'on n'a que huit petites années, ce genre d'information ne peut être floue sans que cela ne soit inquiétant, angoissant. Souvent, Laïa cauchemardait, le soir, et sans histoire pour l'endormir, elle ne fermait les yeux que fort tard, se retrouvait fatiguée en journée, n'écoutait plus bien aux cours... Heureusement, Léonard veillait au grain, comme il l'avait promis à sa chère sœur! Mais malgré tout, Laïa peinait à s'adapter à cette nouvelle vie. Si Saïa ne redoublait pas continuellement d'ingéniosité dans ses propositions de jeux et ses idées farfelues de tours pendables à jouer aux maîtres, à leur tonton et aux autres padawans, ainsi qu'aux droïdes et autres membres du personnel vivant au temple, la petite fille peinerait bien à garder le moral. Heureusement que l'imagination et l'entrain de Saïa ne semblait souffrir que très peu de limites!

Aujourd'hui, par exemple, Saïa avait entraîné sa cadette dans une exploration du parc, au petit matin, quand il n'y avait encore presque personne s'y baladant, puis, lui avait proposé une partie de cache-cache. Laïa s'était perdue dans l'immensité du temple, et lorsqu'on l'avait enfin retrouvée, vers midi, elle pleurait, effrayée. Saïa l'avait alors prise dans ses bras, puis emmenée manger, après quoi, elle n'avait cessé de faire des pitreries, aux cours donnés par les maîtres, pour faire rire sa cadette. Et ça avait bien fonctionné, même si elle s'était faite gronder. Du coup, Laïa s'était elle aussi mise à faire des bêtises, afin d'être punie avec sa sœur. Une heure de méditation pour toutes les deux. Ensemble, heureusement, car Laïa n'aurait pas supporté d'être séparée de sa sœur.

"On... fait quoi, maintenant...?"

Timidement, sa main dans celle de sa sœur, Laïa considérait le long couloir, devant elle, jalonné de colonnes impressionnantes. Elles venaient de sortir de leur heure de méditation imposée. Les cours étaient terminés pour la journée, et le repas du soir ne serait servi que dans une heure, environs.

"On va jouer dans le parc? C'était bien, ce matin. Et y a de jolies fleurs, en plus..."

Ainsi s'étaient-elles donc retrouvées dans le parc, une fois de plus pour la journée. Assises toutes deux dans l'herbe tendre, elles s'amusaient à se tresser les cheveux, y entremêlant quelques fleurs. Mais tandis que Laïa entamait la confection d'une couronne de fleurs pour sa sœur, elle aperçut quelque chose... d'étrange.

"Saïa... regarde!"

Non loin d'elles, une créature comme elles n'en avaient encore jamais vu venait d'apparaître. Un garçon de leur âge, à peu près - du moins à première vue - mais don le corps humain s'arrêtait à la taille. Dessous, c'était un corps... de cheval?! Perplexe, curieuse, Laïa s'étant relevée, elle s'approcha du gamin, pour lui adresser la parole, plus ou moins timidement:

"Bonjour... Dis, tu... Tu es quoi...???"
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Samaël était un enfant des plus sociables, il aimait beaucoup discuter avec ses compères, aller à l'étude faire ses devoirs avec les groupes d'aide formés par les plus grands mais comme tout le monde, il avait parfois besoin d'être seul. C'était donc dans le parc que le gosse s'était retrouvé. Il s'était défoulé après une bonne journée de méditation et quelques exercices, qui, s'ils avaient réussi à le fatiguer dans la matinée, ne pouvait plus rien contre la récupération rapide de tout enfant juste avant de manger. Le petit garçon se mit à galoper comme un fou, aucun de ses copains n'allait aussi vite en général et Sammy devait toujours retenir sa course, mais aujourd'hui il était seul et pouvait donc aller aussi vite que ses pattes le lui permettaient. En un an, le petit garçon avait grandit, ses pattes étaient moins disproportionnées bien qu'elles gardent un peu l'aspect allumette des poulains, son poil s'était encore fourni, bien sûr, ses cheveux avaient poussé-impossible de les arrêter, ils semblaient voués à prendre un cm toutes les deux semaines au moins.- mais surtout, il s'était solidifié.

Déjà musclé depuis son enfance passée à galoper avec les autres Chironians, le petit garçon avait connu une vie encore plus rude au Temple. Les exercices laissaient peu de répit et aucun choix, il fallait s'adapter. Ainsi Sammy profitait de sa constitution pour tenter de se maintenir à flots. Au début comme tout le monde il détestait les travaux trop durs, les jogging etc, car courir d'accord, mais à allure réduite sur des kilomètres en rond autour du Temple, cela était ennuyeux et fatiguant. Heureusement il supportait mieux cela maintenant, ses bras lui faisaient moins mal lorsqu'il fallait maintenir le sabre-laser droit pendant de longues minutes ou travailler des positions revues pour son anatomie particulière.

Mais surtout, là où Samaël avait grandi, après trois rencontres quasi-successives avec des Siths, c'était dans sa tête! Il était donc le gamin naïf et gentil de d'habitude les trois quarts du temps mais par moments, il souhaitait s'isoler, que ce soit pour rester calme ou faire le fou tout seul. Les copains c'était bien, et c'était encore mieux de rencontrer des nouvelles têtes mais parfois qu'on lui demande de monter sur son dos, pire qu'on lui dise un "t'es quoi" avant même de vraiment discuter avec lui était fatiguant. Des fois Samaël se donnait l'impression d'être un animal de compagnie ou une monture. Le pire c'était les filles systématiquement attirées par son côté trognon de poney à être d'humain avec ses oreilles adorables d'elfe. Elles voulaient lui tresser les cheveux et la queue, toucher ses poils, bref, comme une poupée géante ou le poney dont elles avaient toujours rêvés mais que leurs parents ne leur avait jamais offert.

D'ailleurs deux petites filles s'approchèrent... Des jumelles. Sammy avait vaguement entendu parler, mais il n'était pas dans le même groupe qu'elle malgré leur âge commun. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de Padawans sur Ondéron même si le Temple n'était pas si grand. Ainsi, même en étant ici depuis des années, on pouvait rencontrer de nouvelles têtes. De plus il ne savait pas si les jumelles étaient là depuis longtemps. C'était deux humaines aux yeux bleus et aux cheveux noirs, à peu près ou juste un peu moins long que les siens. La première s'approcha, le salua et fit comme toutes les autres gamines.

Gardant sa mauvaise humeur pour lui-même tant bien que mal pour lui-même le jeune Jedi se redressa de moitié après s'être bien roulé dans l'herbe. Assis, échevelé, il se retourna et répondit. Il préférait le faire pour ne pas être harcelé jusqu'à ce qu'il cède.

-Bonjour. Je suis un Chironian, mais ça ne va pas t'avancer beaucoup... Très peu de gens connaissent ma race. Et toi tu t'appelles comment? C'est bien ta soeur non? Moi c'est Samaël si ça t'intéresses

Oui, parce qu'en général on demandait le nom avant la race, c'était accessoirement ce que l'on appelait la politesse. Le petit garçon était une personne avant d'être une curiosité et il entendait bien se faire respecter. Après tout lui aussi aurait pu la mitrailler de questions à savoir: pourquoi vous vous ressemblez tant? Les jumeaux sur sa planète étaient extrêmement rares, une femme avait souvent un petit à la fois et la gestation était longue. Du coup c'était inédit ou presque pour Sammy qui, le peu de fois où il avait observé le phénomène ici, au Temple, s'était toujours retenu de laisser éclater sa curiosité au grand jour par politesse.

Quoiqu'il en soit, le petit se maintint légèrement à l'écart, prêt à déguerpir si les filles, comme la plupart des filles, sortaient tout à coup d'on ne savait où, rubans et dentelle pour l'en parer ou essayaient de lui monter dessus. Malheureusement à deux contre un, le Padawan n'était pas en position de force.




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Le temps passait vite et lentement à la fois, dans cet immense temple. Depuis combien de temps étaient elles arrivées ici, déjà? Combien de temps s'était écoulé depuis que leur oncle les avait emmené au Temple Jedi pour leur donner une chance de devenir des protectrices de la galaxie? Elle n'en savait rien et s'en fichait un peu. Ca n'avait plus d'importance, puisque maintenant, elles étaient là et pas ailleurs. Et quitte à s'occuper, autant que ce soit à s'entrainer ou à tout faire pour devenir des super-padawanes, non?
A chaque question que lui posait Laïa, Saïa répondait quasiment toujours la même chose. Les mots changeaient, pas le sens. "Quand on pourra enfoncer les méchants dans la cuvette des toilettes sans les toucher!" par exemple. Ca avait le mérite de faire sourire sa soeur, même juste un tout petit peu, et ce n'était pas entièrement faux non plus. On ne sortait pas du temple sans être fort. Et comme toutes les deux n'avaient que huit ans....elles allaient devoir attendre longtemps encore pour retrouver leurs parents.
Souvent, la nuit, Saïa se réveillait en sursaut, sortie d'un rêve où elle et Laïa seraient alors revenues à la maison, un diplôme et un sabre de Jedi à la main, un joli diplôme rose pour sa soeur et un bleu pour elle, avec marqué dessus: "Maitre Jedi Saïa, punisseuse de méchants galactique", et un beau sabre à lame bleue. Et lorsqu'elle reprenait conscience, qu'elle se retrouvait là, petite, pas diplômée et avec un sabre blanc. La seule chose qui lui permettait de tenir bon, de ne pas pleurer, c'était sa soeur. Elle, au moins, elle était là, elle était "vraie". Elle pouvait veiller sur sa cadette jusqu'à ce que.....
Jusqu'à ce que rien. Elle veillerait toujours sur elle. Point. D'ailleurs, alors qu'elles se demandaient ce qu'elles allaient faire de leur temps libre, Laïa prit les devants et proposa de refaire un tour dans le parc. Saïa ne pouvait qu'acquiescer. Tout ce qui avait une chance de faire sourire sa soeur était bienvenu. Et puis, les fleurs, c'était joli quand même. Surtout les bleues. Aussi, quand Laïa s'amusait à lui mettre des fleurs dans les cheveux, elle insistait pour en avoir surtout des bleues. Ca lui allait bien, ca lui allait mieux que les autres.
Le cri de surprise de Laïa la détourna de sa recherche de fleurs. De toute manière, il n'y avait presque plus rien à coté d'elles, elles avait presque tout arraché....


-"Oh! C'est quoi, comme cheval, ca?"

Pas une seconde, Saïa ne se serait douté qu'elle avait affaire à un autre Jedi. Peut être juste une monture pour combattre les méchants? Aussitôt, elle s'imaginait, installée sur cette bestiole, chargeant férocement leurs ennemis, prête à les terrasser et à leur faire la morale du haut de son destrier....
Il fallait qu'elle sache. Il fallait qu'elle aille voir et qu'elle en ait le coeur net. Et si elle avait raison, alors plus tard....
Une autre surprise l'attendait. Laïa avait eu son manque de tact à elle, pour une fois, et lui posait déjà la question qu'elles se posaient toutes les deux. Impatiente, Saïa répondit aussitôt.


-"On est Saïa et Laïa! On va devenir des supers Jedis et faire régner la paix et la justice dans la galaxie! Dis, Samaël, est ce que les Chevaliers Jedis montent sur des Chironians pour partir à l'attaque? Ils attaquent ensemble?"

VOILA ce que devait être un VRAI manque de tact. L'innocence dans sa voix et son regard ne laissait pas penser un instant que Saïa veuille déjà dompter un Chironian pour devenir un vrai Jedi. Pourtant, si Samaël n'expliquait pas rapidement aux jumelles qu'il était tout aussi Padawan qu'elles et qu'un Chironian n'était pas une monture, Saïa entrainerait surement sa soeur avec elle pour parcourir le Temple.....à dos de "cheval"!
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Avec la bouille qu'avait Samaël, il fallait bien avouer que n'importe qui aurait eu envie de lui tresser la crinière, d'y glisser des fleurs, et de le cajoler! S'il voulait paraître plus "viril", peut-être devrait-il penser à se couper les cheveux courts, quitte à devoir se les recouper toutes les semaines. Là, il ressemblait presque à une fille, sous certains angles, et puis, un chironian... Déjà que les gamines n'avaient jamais vu des masses d'aliens sur leur planète natale, Kuat, car elle était principalement peuplée d'humains, mais alors là... Jamais elle n'avaient même imaginé que pareille créature puisse exister! La surprise, la curiosité et le fait qu'elle se sente impressionnée en avait fait oublier à Laïa toutes les leçons de politesse que lui avaient enseigné ses parents, sur le coup. S'en souvenant à la remarque du petit chironian sur son nom et le fait que ça l'intéresse ou pas, elle rosit de honte, coupable, lui présentant ses excuses.

"Oh, euh, pardon!!! Oui, bien sûr que ça m'intéresse! Moi... Moi, c'est Laïa, et ma sœur, c'est..."

Elle n'eut pas le temps de finir que son aînée avait répondu à sa place, donnant leurs deux noms au gamin. Et comme si le manque de tact et de politesse de Laïa n'avait pas suffi, Saïa avait enchaîné, très enthousiaste et curieuse, à première vue. Surtout enthousiaste. A l'entendre et la voir ainsi, Laïa s’imaginait déjà les films que devait se faire sa jumelle. Des combats de jedis à dos de chironians... Elle en doutait, tout de même. Si c'était le cas, elles auraient vu plusieurs de ces créatures au temple, déjà! Et puis, surtout, leur oncle leur en aurait parlé, non?

"Tonton n'a jamais parlé de combat de jedi sur des montures, Saïa... Je ne crois pas que Samaël soit une monture... enfin, je sais pas... si?" demanda-t-elle, timidement, incertaine, au concerné, l'observant avec perplexité.

Cela dit, "attaquer ensemble", ça, peut-être que oui. Après tout, s'il était ici, il devait être padawan, lui aussi, non? Il était trop jeune pour être un chevalier jedi, déjà. Et le temple n'accueillait que bien rarement des visiteurs hormis ses habitants, de ce qu'en savait Laïa. Il devait donc être l'un de leur camarades. Mais il fallait bien avouer que pour être étrange... il l'était! Surtout pour deux gosses venant de Kuat, où bien peu d'autres espèces que celle des humains se trouvaient représentées! Au mieux connaissaient-elles l'existence de quelques races très communes comme celle des twi'lecks, et encore. Surtout qu'elles ne sortaient pas souvent en ville, et qu'à la maison, tout le monde était humain; papa, maman, tata et grand-père, et tonton quand il passait les voir.

Intimidée, Laïa demeurait un peu en retrait sur Saïa, observant le chironian et attendant ses réponses sans oser poser tant de questions que sa sœur, ni démontrer autant enthousiasme, elle. Après tout, elle s'était déjà montrée suffisamment impolie comme ça, et ne voulait pas en rajouter. Elle espérait, d'ailleurs, que le petit garçon lui pardonnerait. Laïa se montrait bien élevée, d'ordinaire, et n'avait pas du tout voulu le froisser. Sa surprise et sa curiosité avaient juste, le temps d'un instant, pris le pas sur sa bonne éducation.
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De mieux en mieux. Samaël affichait un air très étonné en regardant Saïa désormais, celle dont il se méfiait le plus. Mais plutôt que fuir il s'allongea sans manière sur l'herbe folle, les flancs sur le côté afin de protéger son dos. Sait-on jamais. Il redressa ensuite la tête pour regarder les deux fillettes. Bien qu'il ne soit pas beaucoup plus grand qu'un humain standard normal, le petit garçon atteignait quand même la taille d'un enfant de 8 ans pas très grand. L'herbe n'était toutefois pas assez haute encore pour lui couper la vue des jumelles et la partie de son corps chevalin lui permettait de garder celle humaine bien droite et non avachie comme un bipède pouvait l'être sur le sol.

-Je ne suis pas une monture... Réfléchis-Fit-il d'un ton étrangement patient, plutôt doux même. Il avait tendance à s'énerver d'habitude mais remarquait que ça ne changeait rien, alors autant changer de technique. Qui plus est il ne pouvait pas trop s'énerver et risquer de faire pleurer deux filles. Elles avaient l'air toutes innocentes et toutes fragiles.-, tu en as vu beaucoup des Chironinans ici pour servir de cheval à des Jedis? Et on est sensé apprendre l'humidité... L'humililité... L'humilité lumineuse voilà. Déjà les maîtres nous disent de marcher le plus souvent possible par nous-même pour vraiment voir ce qui nous entoure et pas entrer dans euh... Le Système écologique? Économique? D'une société conso... Bref, on doit rester humide... Euh Humiliés... Euh Humbles voilà.

Samaël sortit sa petite langue sous l'effort de concentration pour ressortir un de ses cours. Celui-ci était donné par monsieur Torn, un vieil humain peu pédagogue, bien gentil, mais qui peinait à adapter ses cours aux enfants après avoir enseigné à des universitaires de Coruscant. L'homme a la retraite mais ne souhaitant pas s'arrêter avait été engagé au Temple d'Ondéron -où il avait déménagé auparavant avec sa femme déjà.- il ne possédait pas la Force mais n'en avait pas besoin pour faire ses droits de cours civiques. Malheureusement son discours bien qu'adapté aux Jedis l'était peu pour des gamins, ou même des adolescents d'ailleurs. Enfin, Sammy avait retenu le principal et puis Shita lui avait expliqué ce que cela voulait dire.

-ça veut dire que quand un Jedi doit punir les vilains ou juste qu'il veut se promener, il doit compter sur lui-même et ses amis sur un même sabot d'égalité. Ils doivent travailler ensemble mais pas avec un chef et une monture ou un qui doit obéir à tout le monde. -Le gamin ajouta ensuite une leçon personnelle à sa plaidoirie.-En plus on ne doit pas utiliser les animaux; ils sont gentils et eux, ils n'ont pas besoin de faire la guerre. En plus ils ne comprennent pas pourquoi on les fait, donc les pauvres vous imaginez?

Fit-il sur un ton se voulant rhétorique. Le garçon philosophe à ses heures regarda les deux jumelles. Il ne leur en voulait déjà plus, intéressé par l'idée de les convertir à ses idées au lieu de s'énerver bêtement. Pourraient-elles le comprendre? Samaël ne savait pas si cette nouvelle technique d'éducation fonctionnerait, il espérait en tout cas.

-Je suis un Padawan comme vous. -Claironna-t-il joyeusement en se redressant sous le coup de l'enthousiasme, mais aussi parce que l'humidité (et non l'humilité) de l'herbe avait commencé à pénétrer son pelage.-J'ai 8 ans et vous? Pourquoi vous vous ressemblez autant?C'est pour tromper les méchants et mieux les arrêter? Ah c'est une bonne astuce, mais vous faites comment?

Lâcha enfin Sammy, manquant à son tour de tact bien que ce soit moins flagrant que les deux chipies. Il était curieux à son tour-Il faut dire que chez lui, les jumeaux étaient extrêmement rares et lorsque ça arrivait, les enfants avaient toujours été bien différentiables.-et ne pouvait plus contenir la question qui guerroyait depuis tout à l'heure pour franchir la frontière. La clandestine avait finalement réussit à se glisser à la fin de sa plaidoirie mais le centaure n'en semblait plus si gêné. Après avoir accepté les demandes étranges de ses interlocutrices, il espérait bien avoir un juste retour des choses après ses efforts pour ne pas s'énerver, ni le prendre mal. Une première pour lui. Comme quoi, tout le monde grandissait. C'était un petit pas imperceptible à grande échelle mais Shita remarquerait sûrement cette nouveauté. Cela étant dit, il n'était pas encore sûr que le Chironian reste calme si les apprenties insistaient.

-On joue?



Demanda-t-il soudain en ployant légèrement les pattes avant, le derrière relevé dans une attitude incitatrice à l'activité préférée des enfants. Oui, tous ces discours philosophiques l'avaient fatigué et émoustillé à la fois, il avait devant lui deux compagnes de jeu et son envie d'être seul s'était émoussée. Alors pourquoi ne pas en profiter même si c'était des filles? La première là, Saïa n'avait pas l'air chochotte et la deuxième plutôt douce, un bon compromis.
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Un peu décue, Saïa continua néanmoins d'observer Samaël. D'accord, il n'était pas une monture, et d'accord, elle n'avait pas vu beaucoup de Chironians servir de montures. Mais elle était quand même en droit de se poser la question, non? Après tout, les Jedis que les jumelles croisaient avaient le plus souvent DEUX sabots. Enfin, deux pieds....ou pattes. Mais juste deux, pas quatre.

*L'humilité lumineuse? Qu'est ce qu'il veut dire? Qu'on doit briller en étant gentil?*

L'humilité, elle savait à peu près ce que ca voulait dire. A huit ans, elle n'était tout de même pas nouille, même si sa soeur restait encore la plus intelligente des deux. Mais ce que venait de dire Samaël avait très peu de sens pour Saïa, qui n'avait pas tout compris. En gros, il fallait être gentil pour.....pour quoi? Pour être Jedi? Elle le savait déjà, ca.

-"Je sais qu'il faut être gentil! Sinon, on peut punir aucun méchant, et c'est pour ca qu'on est Jedis! Pour protéger les gens et punir les méchants!"


Ou en tous cas, les empêcher de faire du mal. C'était un début. Pour le moment, des méchants, des VRAIS méchants, pas les idiots qui embêtaient parfois les jumelles, jusqu'à ce qu'elles se défendent avec la Force, elle en avait croisé aucun.
Samaël parlait beaucoup, et il se donnait des airs de professeur. Un peu agacée par ce comportement, Saïa ne pouvait pas nier qu'il avait l'air gentil....et il le serait surement plus s'il parlait moins. Et puis, il disait des choses évidentes. Elle savait déjà tout ce qu'il disait. Et puis utiliser les animaux, c'était pas toujours mal, si? Faire du cheval, c'était pas si terrible que ca pour l'animal, il devait bien s'amuser aussi. Bon, bien sur, après s'il risquait d'être tué par un méchant....il valait mieux s'en passer.
Tout à coup, Samaël s'empara du rôle de questionneur et s'intéressa à leur statut de "jumelles". Il n'en avait donc jamais vu?


-"On est nées comme ca. On se ressemble parce qu'on....ben, parce qu'on se ressemble! On est soeur, Laïa et moi, on s'adore et on est pareilles! Et on aime jouer, nous aussi!"

D'ailleurs, puisqu'il voulait jouer, il allait découvrir à ses dépens ce qu'il se passait quand on jouait avec des jumelles. Déjà, elle imaginait ce qu'elle et Laïa pourraient faire pour s'amuser avec le Chironian....en tous cas, dans l'immédiat.
Aussitôt, Saïa prit sa soeur par la main et l'entraina avec elle un peu plus long pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille.


-"Dis, j'ai une idée: On va lui faire croire que tu es moi et que je suis toi. Tu sais, on l'a déjà fait plein de fois! Avec lui aussi, ca va marcher, tu va voir!"


Si Laïa marchait dans la combine, Samaël découvrirait alors le pouvoir que possèdent tous les jumeaux de l'univers: Celui de faire tourner en bourrique tous ceux qui avaient le malheur de ne pas pouvoir les différencier.
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Ce chironian intriguait décidément beaucoup les deux sœurs, et ne tenait pas en place. Il se couchait, se relevait, prenait une position bizarre, un peu comme un animal invitant au jeu. Etait-il humain, ou animal, au final? Plus l'un que l'autre, ou l'un et l’autre à parts égales? Laïa peinait un peu à faire le point sur la question, à dire vrai! Du haut de ses huit ans et de sa maigre expérience en matière d'espèces aliennes originales pouvant bien peupler cette vaste galaxie, la fillette ne savait pas trop quoi penser de cette créature certes intelligente, mais quand-même fortement animale, physiquement comme, elle trouvait, dans certaines de ses manières, ses déplacements, ses gestes. Partagée entre sa curiosité et sa bonne éducation, elle hésita à lui poser davantage de questions, se demandant si c'était bien ou pas. Elle ne voulait pas le vexer ou le blesser, ni mal se conduire, pour sur! Mais tant d'interrogations lui taraudaient l'esprit face au chironian! Et cela semblait réciproque, le gamin les questionnant lui aussi sur leur singulière particularité, à savoir, leur ressemblance.

Amusée à la question de leur jeune interlocuteur, la gamine eut bien envie de lui répondre qu'en fait, elles n'étaient qu'une seule et même personne qui possédait la faculté de se diviser en deux, quand personne ne les voyait, ou de se refondre en une seule personne, selon leur envie. Mais Saïa avait répondu avant que Laïa ne puisse exposer sa taquine perspective au chironian, et elle se plia de bonne grâce à la suite des événements. Le temps des farces de ce genre viendrait sûrement bien assez tôt!

"Jouer...? Euh... Oui, mais, à quoi?"

Bonne question. Tant de jeux existaient, tant de possibilités s'offraient aux trois enfants, en cette belle fin d'après-midi, dans le parc du temple! Une course? Mauvaise idée, sans doute, le chironian devant très certainement courir bien plus rapidement qu'elles deux, avec ses quatre pattes de cheval. Cache-cache? Bonne idée. Là, ce seraient elles qui seraient avantagées, plus petites et faciles à dissimuler qu'un demi poulain. Chat perché? Là encore, Samaël éprouverait sans doutes quelques difficultés comparativement aux jumelles, pour grimper à un arbre ou un autre perchoir du genre. Restaient les jeux plus calmes, moins physiques, mais au vu de la posture du chironian, et de ce que savait Laïa du caractère de "sa fougueuse moitié", la fillette se doutait qu'ils n'auraient pas spécialement envie de jouer au jeu des devinettes, un jeu de société ou tout autre jeu requérant davantage de psychique que de physique. Complotant tout bas avec sa jumelle, elle répondit à celle-ci:

"Oh, je veux bien, oui! Mais... Tu lui as dit qu'on était sœurs... Tu veux faire comment? On joue à cache cache, et on doit dire le nom de la personne qu'on trouve, et si c'est pas le bon, on a perdu...?" demanda-t-elle à sa sœur lorsque celle-ci la prit à part, à l'écart du chironian, murmurant entre elles, cachottières dans leurs petites manigances de chipies. "Ou bien tu as une autre idée derrière la tête...?"

A quelques mètres d'elles, le gamin attendait. Il devait se demander ce qu'elles complotaient, sans doute, avec leurs messes basses et leurs regards chenapans fixés tantôt l'une sur l'autre, tantôt sur lui. Ça ne devait pas être rassurant pour lui! Mieux valait qu'elles se mettent vite d'accord et retournent auprès de lui avant qu'il ne se doute de quelque chose, ou ne commence à se méfier d'elles, non?

"Alors, Saïa...? On fait quoi?" murmura Laïa à l'oreille de sa jumelle, attendant son plan et son feu vert pour retourner auprès de leur nouveau camarade de jeu et décider de ce qu'ils allaient faire, tous les trois ensemble.
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[HJ: désolé du retard, je ne sais absolument pas pourquoi, mais j'étais persuadé que l'une de vous n'avait pas répondu Rolling Eyes. Comment Sammy peut s'en sortir si même moi je me plante?^^]

-Dites vous avez toujours besoin de vous concertasser... Concertarasser? Concertrer? Enfin bref: parler à deux pour décider d'un truc quoi?


Demanda le gamin légèrement inquiet quant à ce qui allait lui arriver. En effet les deux chipies avaient l'air d'être du genre à jouer des tours et bien que Samaël ne pouvait en être certain, qu'il était d'ailleurs même sensé leur offrir le bénéfice du doute, il peinait à prendre le risque. Les voir "complotasser" comme il l'aurait dit dans leur coin n'était pas pour le rassurer. Loin de là. Le Padawan de son côté cherchait donc un moyen de s'éclipser doucement en prétextant un devoir oublier ou quelque chose dans ce goût là. Seulement la curiosité enfantine, l'envie de jouer et surtout les leçons des maîtres sur ce qui se faisait ou ne se faisait pas eurent raison de lui. Il attendit donc à quelques mètres, le derrière trempé par l'herbe mouillée, ce qui n'était pas pour arranger son humeur. Son accès de joie à l'idée de pouvoir s'amuser s'effritait dangereusement, Samaël comme tout gosse normalement constitué n'était pas très patient, surtout quand il avait l'impression d'être exclu du groupe. Heureusement le conciliabule stoppa enfin et Laïa-ou Saïa comment savoir?!- se dirigea vers lui et demandé à sa soeur ce qu'ils allaient faire, Saïa probablement alors puisqu'elle venait d'énoncer son nom. Samaël eut alors une idée qui faciliterait déjà le jeu.

-Si on faisait un truc pour vous différencier, ça vous gênerait pas s'il vous plaît? Par exemple toi Saïa...-elles n'avaient pas bougées, c'était donc bien la même que tout à l'heure non?- tu pourrais eu retirer ta toge? Ou alors tiens-Le Padawan retira de son poignet gracile un élastique qui lui servait parfois à attacher ses longs cheveux bien qu'il les gardait quasiment tout le temps libres.- Tu peux mettre ça. Enfin j'veux pas vous commander-fit-il en sachant pertinemment que les "filles" c'est susceptible. C'était un grand de 18 ans qui lui avait apprit ça, alors il savait certainement ce qu'il disait et c'est vrai que les filles d'abord, c'était des êtres bizarres, alors autant les prendre avec des pincettes.- Mais ça serait plus facile pour moi. J'veux pas dire que vous êtes pas du tout différentes ou avec une personnalité insiputride... Insipatrice... Euh Insipidice voilà mais c'est encore un peu dur pour moi. Et puis comme ça personne n'est gêné pour jouer. Vous en pensez quoi?!

Demanda-t-il avec une bonne humeur galopante qui revenait. Samaël était tout fier de son idée et de ses talents de diplomates. Il avait été gentil avec elles, les rassurant sur leur caractère unique tout en leur proposant une solution afin que plus personne ne se sente outragé et gêné. C'est vrai que toujours être prise pour sa soeur devait être casse-sabot à la fin. En même temps c'était un peu de leur faute aussi à s'habiller et se coiffer pareil...Mais bon ça, il ne faut surtout pas le dire. Les "filles" c'est susceptible avait dit le grand. Et c'est bizarre aussi avait constaté le petit à maintes reprises. D'ailleurs une léger pressentiment revint le tarauder soudain. Elles n'avaient pas dis qu'elles s'adoraient dans la même phrase qu'être pareilles? Samy décida de tout laisser tomber, d'arrêter de réfléchir parce que dans ce genre de situation c'était vraiment trop compliqué. Pourvu qu'elles acceptent au moins pour lui de se différencier parce que sinon, ils n'allaient pas s'en sortir... Enfin surtout lui il avait l'impression.
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