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    2 semaines après l'élection du Chancelier Suprême


Filant à travers le lac sur un speeder gondole, qui était suivi d'un deuxième engin de ce type. Accompagné seulement par deux gardes du corps, le sénateur Ion voyageait léger. Arrivé sur Naboo il y a seulement quelques jours, il avait fallu batailler et soudoyer sans réserve pour finalement pouvoir pénétrer dans la région des lacs, aidé sans aucun doute d'un aura de prestige dû à sa condition. Toutefois, il était sûr que le voyage allait valoir le prix qu'il lui avait coûté. Dieu que les agents du gouvernement sur Naboo pouvaient être énervants, parfois.

Non contents de lui faire perdre de précieuses heures, ces idiots avaient refusé de lui fournir le moindre speeder, l'obligeant à s'en procurer lui-même à la ville. Nouvelle perte de temps. Certes, lorsqu'on défilait à travers ces paysages enchanteurs, l'on pouvait bien comprendre la nature secrète des lieux. Ces humains avaient bien raison de garder jalousement ce joyau, leurs semblables provenant d'une autre planète ne manqueraient certainement pas, si l'occasion leur était donnée, de transformer ce paradis en Coreliand-bis, une copie de ce gigantesque parque d'attraction qui détruisait depuis trop longtemps la surface de Corellia. Heureusement, grâce à ses contactes, le dignitaire avait pu empêcher la vente de nouveaux terrains à ces entrepreneurs cupides.

L'objet de sa venue en ces lieux si reculés, alors que plusieurs événements importants se déroulaient à des millions d'années lumière de cette planète ? Vous aimeriez bien le savoir, hein ! La réponse est pourtant extrêmement simple. Le pantoran souhaitait visiblement redevenir neutre, ayant besoin pour cela d'une certaine bonnes-entente avec les deux côtés du Sénat. Il ne se leurrait pas. Jamais la chance de devenir Chancelier se représenterai, chance qu'il avait bêtement gâché. Pourquoi donc, seulement deux semaines après sa défaite, devrait-il continuer de batailler pour la sauvegarde des sith ? Que les jedis fassent ce qu'ils veulent, l'un des leurs était investi de la Chancellerie ! En vérité, afin de sauver les apparences, Ion allait évidemment montrer un minimum de résistance face à des mesures trop sévères. Mais désormais, il allait se concentrer sur des sujets qui lui importaient vraiment.

À quoi bon être le plus puissant être de la galaxie politiquement parlant, lorsqu'on peut influencer sur les décisions qui nous tiennent à coeur en restant dans l'ombre ? Que Lana Anthana et ses amis se débrouillent sans lui, elle n'est plus une enfant, elle n'avait pas besoin de son aide, non ? Certes, il allait tenter de restreindre les pouvoirs des Jedi. Mais pas parce qu'une politicienne lui demande, mais bien parce qu'il pensait que des personnes possédant autant de droits que les Jedi pouvaient devenir un danger potentiel pour la République.

Plongé dans le plus profond de sa pensée, il ne s'aperçut que lorsqu'ils furent prêt à descendre du speeder qu'il était arrivé à sa destination.

Le palais Natania.

Jolie villa, en vérité, que celle de la famille de la Sénatrice de Naboo. Elle donnait presque envie de s'en acheter une semblable. Presque. Mais le pantoran était beaucoup trop attaché aux grandes villes, malgré leur nature de désastres écologiques, pour abandonner la civilisation. À peine débarqué que déjà, des droïdes l'interceptaient, lui et ses gardes. Tristes vie que devait être celle d'un robot. Si c'était bien une vie. Ion en doutait.

    « Nul n'a accès au palais de la Sénatrice Natania, monsieur. Veuillez rebrousser le chemin. »


Empêchant d'un geste l'un de ses gardes de détruire l'entité robotique, le pantoran haussa exagérément les sourcils.

    « Pourtant, j'ai rendez-vous avec la Sénatrice Natania ici-même. N'est-elle pas déjà arrivée ? Ne vous a-t-elle pas prévenus ? Non ? Voilà qui est regrettable. Je l'attendrai donc dans la bibliothèque. Indiquez-moi le chemin pour y aller, et attendez votre maîtresse devant la porte du palais. Peut-être daignerez-vous l'avertir que je l'attends patiemment dès son arrivée ? Voilà qui est donc entendus. »


Pris au dépourvu par une réponse si complexe, si cavalière et si princière, la droïde hésita entre faire feu ou exécuter les ordres. Il opta heureusement pour la deuxième option. Conduit dans la grande bibliothèque, repérant un jeu d'échec ouvragé dès son entrée, il le posa sur une table, s'installant sur un siège disposé derrière celle-ci. À partir d'une grande fenêtre, il pouvait voir quiconque allait s'approcher du palais. Alors que ses gardes se dispersaient dans la pièce, le pantoran saisit aléatoirement un livre, voulant passer le temps.

« L'histoire de Pantora. »

Voilà un étrange livre dans une telle demeure. Peut-être faisait-il mention de sa famille ? Visiblement, en attendant, il allait être une lecture fort intéressante.

[HJ: Bwahaha. Comment faire un Lord Varis de sois-même. Désolé si des détails t'importunent, tu n'as qu'à me prévenir pour que je change. =D T'aime pas mon intro ? Préviens-moi !]

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-"Prenez-en soin surtout. Et pour vos honoraires, voyez donc avec Alan. Il saura vous montrer la hauteur de ma gratitude pour vos services..."

Ambre était dans les terres de sa propriété. Elle accompagnait un vétérinaire et son équipe pour soigner un troupeau de Shaak qui souffrait, bien malheureusement, d'un étrange mal. Et souffrir dans ces pâturages idylliques, voila qui était impossible à imaginer pour la sénatrice. De plus, si rien n'était fait, cette infection aurait pu se propager.

Bien sur, Ambre aurait pu se référer à Alan. Ses compétences étaient de loin uniques sur Naboo ... et elle l'aurait fait s'il n'avait pas du s'absenter. Elle était responsable de cette absence, mais espérait que celle-ci serait très vite écourtée. Ce fut à ce moment qu'un Droide de la résidence arriva. Etonnée de le voir présent, d'avoir quitté son poste, Ambre n'eut, comme d'accoutumé avec ces fidèles suivants, pas le temps de demander le pourquoi de sa venue que celui-ci s'expliquait déjà :

-"Madame. CT-18 m'envoie vous informer que le Sénateur Keyiën est arrivé à votre résidence. Le sénateur a émis le souhait de vous rencontrer et vous attends dans l'étude de votre père."

Devait-elle être surprise qu'il finit par venir jusqu'ici ? Probablement non. Ion était une personne jouissant d'un Charisme certain. Que la Reine avait réussi à le faire patienter un peu était déjà un exploit. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien que le Pantoran avait été un favori dans les dernières élections. Remerciant le droide, lui précisant d'accueillir l'hôte avec tout le respect qui lui est dû, Ambre choisit néanmoins de rentrer à pied plutôt qu'en speeder. Une ballade avec la brise de l'après-midi était ce qu'elle avait le plus besoin, et aucun sénateur ne pourrait là lui enlever.

Ce ne fut que deux heures plus tard, alors que la soirée allait s'annoncer qu'Ambre rentra à la résidence, passant par les terres et entrant par l'entrée sud. Enlevant la veste qu'elle avait mise pour cette "excursion", Ambre alla dans sa chambre afin de se changer pour accueillir son hôte, le faisant prévenir qu'elle était arrivée. S'habillant de manière décontractée -d'un simple haut accompagné d'un pantalon moulant-, Ambre passa en plus sur son torse un vêtement de fin lin blanc, tombant tel un poncho.

Se dirigeant dés lors vers la bibliothèque, Ambre y entra pour trouver le Pantoran, lisant un ouvrage de Sir Hemric Vonwell retraçant l'histoire de Pantoran. Un ouvrage à la fois rare et intrigant, qui avait sa place ici lorsque l'on connaissait les goûts de feu le père de la sénatrice. Ambre remarqua aussi que le jeu d'échec avait déplacé. Des détails somme toute anodin, parfaitement crédible quand l'on sait qui est le visiteur. Les Droides quant à eux, avaient exécuter leurs protocoles d’hôtes, servant une collation et un rafraîchissement.

D'une voix sybilline, à la fois douce et agréable, bien loin de celle que pouvait lui connaitre le Pantoran, Ambre dit :

-"Soyez le bienvenu en ces lieux Sénateur Keyiën. Et pardonnez pour l'attente, un problème écologique retint mon attention sur ces terres. J'espère que celle-ci ne vous aura pas semblé longue, ce que j'ose imaginer en vous considérant ainsi profondément perdu dans cet ouvrage."
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Hop, ballade finie. Je retournais, boitant bon train vers la villa d’Ambre, une sacoche bien remplie au côté.
J’étais allé faire quelques emplettes auprès de mes parents, puisqu’après tout, ils étaient toujours tenancier d’une échoppe sur Naboo. Une très belle échoppe d’ailleurs. Fruits et fleurs.

Bon, officieusement, je devais aller faire des démarches médicales pour Ambre. J’en étais toujours à de l’expérimental quant à ses problèmes de santé, et me retrouver face à un mur m’agaçait au plus haut point. Et prendre quatre ou cinq kilos de fruits ou passage, en saluant la famille, ça ne mangeait pas de pain.

Sur le chemin du retour, je regardais mon datapad professionnel. Avec l’autorisation de la Sénatrice, j’avais compilé quelques collecteurs de données de sa villa à cette fiche de façon à pouvoir travailler depuis n’ importe où sur Naboo. Et bien sûr, ce truc était surement plus sécurisé que les programmes informatiques du Sénat, étant moi-même consciencieux et assez paranoïaque.
Je m’occupais donc, sifflotant un air, a étudier les registre et les entrée/sortie. Comptes, personnel. Bref, je faisais mon boulot d’intendant, m’arrêtant toute les dix minutes pour utiliser ma main gauche pour changer de page. Eh oui, on ne tient pas une béquille tout en tenant un datapad en espérant par la même bidouiller ce dernier. Et comme je préférai ne pas tomber..


Bon gré malgré, l’unijambiste que je suis finit par arriver à la maison, conscient qu’un autre Sénateur et deux gardes étaient là, et Ambre avec eux. Pour tout dire, la présence du Grand Bleu avec deux larbins dans la même salle qu’Ambre n’avait rien de rassurant. C’était une grande fille, mais quand même, elle avait un don certain pour se nicher dans les ennuis jusqu’au cou quand elle ne bénéficiait pas de mon doigté délicat.

Je passais discrètement par les jardins, prenant soin de me protéger des vues indiscrète par un petit chemin qui longeait une longue et haute haie. Ciel, que la région des lac était belle.. Enfin bref.
De toute façon, les sénateurs étaient entre eux, il n’y avait plus besoin de surveiller qui que ce soit.

Je passais donc tranquillement les portes de la Villa et filait aussi discrètement que le « Toc toc » de ma béquille le permettait. Faisant un crochet par les cuisines, j’y déposais mon sac.


-Tenez, prenez ce dont vous avez besoin pour les repas, et faites des corbeilles de fruits avec le reste. Je m’occuperai de les poser avant d’aller dormir. Bon courage !

Oui, je m'occupais de tous moi même. Par fierté surtout, pour prouver que j'étais encore capable. Et parce que je devais montrer que je pouvais tout autant utile -voir plus- que ce tas de ferraille fidèle qui était mon seul rival notable dans l'entourage de la sénatrice. Tas de boulons !
Après de vagues « Saluts Alan, et merci ! », je retournais claudiquer dans mes appartements et enfilais vite fais une tunique blanche et un pantalon blanc avant de mettre par-dessus tout ça un léger manteau laissé ouvert. Ce dernier était sobrement pourpre et garnis de légers motifs végétaux de la même couleur et bordé d’une série de bouton de bois, noirs.

Me jugeant présentable, je calais confortablement ma béquille et rabattais ma robe, masquant l’absence de jambe gauche si ce n’était pas la non présence d’un pied au sol.
Le « toc toc » devenu familier dans cette maison se remit en route, tandis que je descendais, avec un pénible sans cesse renouvelé, les escaliers pour finir par atteindre la bibliothèque ou se tenait le cénacle.
Montaer n’avait vraiment rien de compliquer.. Descendre par contre.. Disons qu’un proverbe parlait de simplement « Lever le coude pour descendre », dans mon cas particulier, c’était fort peu indiqué.

Je poussais la porte de la salle, un fruit posé sur ma tablette tenue droite. Sans un mot, discret j’avançais sous le regard de tous. En fait, mon silence n’était que de pure convenance dans la mesure où je connaissais les loustics. On devait encore en être aux politesses d’usages qui permettaient à l’un et à l’autre de jauger le terrain et la forme du challenger avant de songer à entrer dans le vif du sujet.
Profitant d’une pose dans le dialogue, j’entrais enfin dans la scène


-Bonjour bonjour ! Sénatice Natania, Sénateur Keyïen, mes respects. Et bienvenue, au passage. C’est rare de voir des têtes étrangères ici. Si si.

J’eu un moment de silence, pivotant sur ma béquille, regardant les gorilles d’un œil parfaitement scientifique et rigoureux.

-Et bonjour à vous deux dont j’ignore les noms.

Mon ton était détendu et enjouée, tandis que je m’inclinais avec une maladresse calculée, que personne n’avait osé me reprocher : j’étais handicapé !

-Alan Laenian Brésancion. Intendant du domaine et médecin de profession. Enchanté !

Etant resté au niveau d’Ambre, je me penchais alors à son oreille, prenant le ton des confidences. Un peu comme ces messagers de derniers moments qui venaient delivrer la nouvelle capitale pour la conversation à venir. Bref, je complotais. Ou pas en fait. Mais savait-il ? Et s’il savait que je savais ? Mais s’il savait que je savais qu’il savait ? Bref, comme d’habitude dans l’échiquier politique, je me contentait d’arriver sur la scène comme un chien dans un jeu de quille et de confier l’élement de surprise à Ambre qui elle avait maint fois déjà eu l’occasion de rire de mes maladresse très souvent calculées.
Chuchotant donc à son oreilles d’un ton fortement accusateur, et murmurant assez bas, ne mettant en relier que quelques mots, je commençais :


"-Dites donc Sénatrice, si à chaque fois que je m’absente vous trouvez moyen de vous adresser à la concurrence et de faire patienter un Sénateur pendant je ne sais pas combien de temps avant de le recevoir en personne propre avec deux de ses gardes dans la pièce, je vais définitivement vous ordonner de rester au lit et sous ordonnance !"

Mon ton était bien entendu blagueur, mais j’avais accentué certain mot de sorte que d’un charabia totalement incompréhensible, le pantoran ne pouvait saisir que « Sénatrice », « concurrence », « garde » et « lit ». Bref un savant mélange de mots totalement hors contexte. Je posais ensuite le fruit et la tablette sur son accoudoir, lesquels offraient un résumé parfait de ma journée. Les deux étant aussi stupidement crypté l'un que l'autre. 2tait inscrit au passage sur la tablette l'honoraire payé de mon homologue animalier.
Puis je me redressais, restant assurément à la droite de l’Ambre qui devait s’être assise, comme si j’attendais des instructions. Passant alors la parole ouvertement, je demandais :


-Hum.. Pardon. Vous désirez autre chose ? On ne vous attendait pas Sénateur, donc je suis bien obligé d’avouer que je suis pris de cours.. Dois-je prendre disposition spécifiques ? Couverts supplémentaires ? Chambre à apprêter ?

J’interrogeais Ambre du regard, signifiant clairement que c’était à elle que je posais la question. Bref, si elle voulait coller Ion dehors le plus tôt possible, elle avait de façon très courtoise l’occasion de le lui signaler dès maintenant. Libre à elle de le laisser répondre.
Ou à lui de prendre la parole, s'il voulait passer pour un gros mufle, il en avait l'occasion rêvée. En fait, je me montais tellement le bourrichon dès qu'il était question d'Ambre qu'en politique, je devais être une vraie bombe ambulante.

Non puis concrètement.. Qu’est-ce que j’en ai à faire, moi, de s’il faut mettre une fourchette de plus à table ?
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Décidément, ce livre était une lecture surprenante. Non seulement l'auteur poussait-il la folie jusqu'à attribuer la majorité des crises qui déchirèrent la surface de la planète aux familles qui régnaient actuellement, mais il ajoutait à cela de curieuses comparaisons entre des événements extérieurs et ceux se déroulant sur la planète à la même époque. Comme si un homme manipulait tranquillement la destiné de toute la galaxie. La Force, pourraient dire les Jedi. Mais Ion, lui, savait qu'il s'agissait seulement de coïncidences. Du moins, en théorie.

Outre ces deux détails qui rendaient la lecture laborieuse et difficile au pantoran, ce livre demeurait cependant un bon passe-temps, retraçant avec talent les plus anciens moments de la planète jusqu'à l'ère présente. Une mine d'or d'informations pour quiconque s'intéressait à l'histoire de cette curieuse planète, dont faisait heureusement partie le sénateur.

Les heures s'écoulaient rapidement pour le dignitaire, mais beaucoup plus lentement pour les gardes du corps, qui commençaient à sérieusement s'impatienter, chose qui amusait légèrement Ion, qui ne les avait jamais vus s'énerver. Alors que le soleil déclinait dans le ciel, la maîtresse des lieux daigna enfin honorer le pantoran de sa présence, l'obligeant à abandonner sa présente lecture. Parlant d'une voix douce et pourtant tranchante, une sorte de murmures qui pourtant résonnaient dans toute la pièce, il s'attaqua aux formules de politesse.

    « Sénatrice Natania, comme toujours, c'est un plaisir. Bien entendu, je ne saurai vous reprocher de prendre soin de cette terre magnifique qu'est la vôtre. Trop de territoires naturels sont maintenant saccagés par des opportunistes, profitant du fait que les propriétaires ne sont guères attentifs à la richesse qu'ils détiennent entre leurs mains. »


Se permettant un petit rire discret, il poursuivit :

    « Certes, certes, ce livre est intrigant. Jamais je n'ai vu d'auteurs critiquer aussi ouvertement les pouvoirs qui étaient en place jadis. Il s'agit du premier historien dont j'ai la connaissance qui donne directement son avis sur les évènements du passé. »


C'est alors qu'un homme s'aventura sur le champ miné qu'était désormais cette conversation, écorchant au passage le protocole et s'adressant à ses gardes du corps comme s'il s'attendait à une réponse. Décidément, la Sénatrice Natania serait bien avisé de donner une leçon de courtoisie à son personnel.

    « Le plaisir est pour moi, Mr Bresancion... Veuillez excuser mes gardes, ils ne sont guères bavards... Malheureusement, je ne compte pas rester plus d'une soirée en ces lieux. Je souhaite seulement m'entretenir d'affaires importantes avec votre maîtresse. »


Malgré l'air sympathique du nouveau venu, Ion détestait être espionné, alors autant en aviser dès maintenant la sénatrice. D'autant plus que le temps lui manquait.

    « Je crois, Sénatrice Natania, qu'aucun de nous ne peux se permettre de perde du temps. Chaque minute est précieuse, surtout pour les politiciens à ce qu'on dit. La victoire du Chevalier Arnor a dû vous réjouir, j'imagine. »


Direct ? Certes. Mais le temps manquait. Afin de faire comprendre à son adversaire qu'il désirait commencer une partie maintenant, il avança d'une case l'un de ses pions, avant de déposer soigneusement l'ouvrage qui était encore entre ses mains sur la table.
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Doux sons à l'oreille d'Ambre que celui du pas claudiquant de son ami. Alan, discret et intelligent, apparu bien vite ... même plus vite que la sénatrice aurait pu s'y attendre. Souriant à la remarque de cet intendant indispensable au bon fonctionnement de sa maison, Ambre s'amusait toujours à les entendre, ces petites piques qu'il pouvait avoir à l'encontre des droïdes.

Installer dans un fauteuil confortable, Ambre laissa Ion répondre, inclinant la tête cependant. Respirant, la sénatrice se demanda alors que faire, que choisir. Puis, se redressant quelque peu, elle avança elle aussi un pion et dit :

-"Une chambre et un couvert, oui ... Tu peux aisément l'envisager Alan. Mais guère plus."

Il est des invitations qui ne se refuse pas, mais qui ne se gagne pas non plus. Et Ambre souhaitait personnellement que le sénateur de Corellia reste pour la nuit, car cette partie n'était que sur son début. Et il est des heures où se retirer devient impossible, même ici. Mais ce qui valait pour le sénateur ne valait pas pour ses sbires.

-"Pourrais-tu veiller à ce que ces hommes soient "reconduits" à Theed ..."

Apprendre l'existence de la contrée des lacs étaient un privilège. Privilège auquel il n'aurait en soi jamais du avoir accès. Qu'Alan les condamne à l'oubli ou à la mort, Ambre n'en avait cure, mais elle savait pouvoir lui faire confiance pour cela. Mais au-delà de cela, elle tenait aussi à sa présence quand le moment de parler de certaines choses viendraient. Elle trouverait peut-être là l'occassion qu'elle cherchait pour amorcer une conversation qu'elle avait trop souvent repoussé avec lui.

-"Oui je me réjouis que ce soit Halussius et non vous qui ai été élu. Mais pourtant, cela n'a rien de personnel. Votre programme n'était simplement pas celui que je soutenais. Cependant ..."

Devait-elle aborder ce sujet ? Elle trancha pour commencer par non. Et en bonne hôtesse demanda alors :

-"Dites-moi le pourquoi de votre venue ? Pourquoi avoir accepté cette invitation ? Qu'attendez-vous de cette entrevue, Ion ?"
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J’inclinais modestement –plus grande inclinaison possible sans risquer de perdre l’équilibre- la tête en réponse à la sympathique parole de rencontre du Sénateur.
D’ailleurs, il ne m’était pas plus agréable que ça. Je n’avais rien à lui reprocher en soi, mais disons que la politique sécuritaire visant à engager des garde du corps au zoo –belle paire de babouin, si si- m’était très agaçante.
Pourquoi ? Déjà parce que ce genre d’homme avait autant de neurones que moi de jambe gauche.. Ensuite parce qu’il était évident que ce genre de lourdaud n’aurait jamais dû entrer dans la région des lac. En conséquence, il allait falloir leur faire oublier le passage ici.

Et qui c’est qui va devoir s’en charger ? C’est bibi ! Alors n’allez pas croire que je servirai Ambre à reculons. Mais je confesse que c’est usant et contrariant que d’avoir à violenter des gens, sois-je un homme raffiné qui a des méthodes fruitées pour ce faire.

Bref, avoir essuyé le refus du Sénateur à une question que je ne lui avais pas posé, j’attendis avec patience la réponse d’Ambre, laquelle tomba. Visiblement, elle, elle tenait à garder Ion à diner, et même lui offrir une nuit dans son palais des lacs. Chose flatteuse et extrêmement rare, suffisamment pour qu’un refus fasse passer Mr Ion pour un sacré goujat.
Moi j’espérais qu’il refuse, parce qu’avec ce Sénateur-là dans une chambre d’hôte, je passe la nuit à la sécurité pour vérifier qu’il ronfle bien dans sa chambre. D’accord, il a un peu trop de ventre pour faire un homme d’action de premier plan, à première vue. Mais si j’ai appris une chose en côtoyant Ambre, c’est bien que c’est l’apanage du politicien doué que d’être surprenant.


-Fort bien, je m’occupe de ça de suite, Sénatrice.

Je fis volte-face, la main sur mon comlink pour donner des ordre, comprenant de suite le sujet de la conversation : le nouveau Chancelier. Bref, une discussion dans laquelle je n’avais pas de parole, seulement des oreilles à laisser traîner. Et ça, comptez sur moi ! Je glissais cependant une remarque, fine et assez hors sujet. Après tout, tout boiteux que j’étais, c’était quand même les deux tanks que j’attendais. Pas étonnant, un message clair d’Ambre.. Pour Ion, pour moi.. Mais les deux armoires à glaces devaient pas avoir pigé l’allusion courtoise qui signifiait « Fichez-moi le camp ! ».

-Ah la politique. Je ne sais plus qui avait dis que l’homme était un animal politique.. Belle phrase hein.. On a juste tendance à oublier qu’on reste des animaux. Hein ? Ah, oui, bon..

Devant les regards mitigés, je compris très vite que le petit domestique qu’on me croyait être devait retourner à sa place, et obéir aux ordres. Humour décalé.. Réflexion pas forcément intelligente.. Qu’on se le dise, je n’étais pas un politicien, mais je n’étais pas idiot. Et si je singeais à merveille l’indiscret un peu simplet ; c’était uniquement pour donner le change. Je savais qu’Ambre devait être en mesure de bénéficier de tous mes talents à la seconde où elle les demandait. Et je devais aussi faire en sorte qu’elle soir la seule à savoir que j’en ai. Autant donc, se faire passer pour ce que je n’étais pas.

Une fois arrivé à la porte du salon, je tapais de mon unique pied, sur le sol. Un « Ahem » marqué se fit entendre. D’un geste du menton, je désignais au Sénateur ses deux armoires à glace qui n’avaient pas bougé, sensibles qu’aux ordre du grand bleu..


-Si ces messieurs veulent bien me suivre.. Je puis leurs assurer que Mr le Sénateur est en sécurité ici. Sous la garde de la Sénatrice, et la mienne.

En tant qu’intendant, la sécurité de la maison était mon devoir. Bon, quand on connait Ambre, on se doute qu’elle est assez investie, mais théoriquement, c’était mon boulot. Mais toujours était-il que ces deux babouins étaient de trop. Et j’allais m’occuper de nettoyer leurs mémoires avant de les raccompagner. L’avantage de la jambe en moins : on ne me soupçonne pas. Seule Ambre voyait en moi l’homme capable que j’étais, et ça n’était pas pour me déplaire.

Une petite nuance.. Ambre avait dit cela "l'air de rien". Moi je ne tolérais pas vraiment le refus. Et ça se sentait.

Dire que ces deux grosses masses armées étaient un symbole comme un autre de l'affrontement livré entre ces deux sénateurs..

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Haussant négligemment les sourcils, le Sénateur ne put que capituler.

    « Si telle est votre volonté, je ne peux que m'incliner. Accompagnez donc monsieur Bresancion, ordonna-t-il à ses gardes. »


Examinant le plateau de jeu, en secouant avec amusement la tête, Ion déplaça l'un de ses fous, ses pièces de prédilection, passant à l'attaque. Bien entendu, il n'était pas naïf, il savait que c'était peut-être la dernière fois qu'il voyait ses gardes du corps, mais après tout, ils avaient choisi ce métier, et le risque faisait partie du boulot, non ?

    « Le programme... Trop de choses ont été ignorées durant ces élections, trop de sujets négligés, noyés sous l'affaire jedi. Je suis néanmoins heureux d'apprendre qu'au moins un membre du sénat s'est intéresser à mes projets, ainsi que ceux de mon adversaire. »


C'était vrai. Pitoyable comment la majorité des sénateurs s'était contenté de l'affaire des sith pour construire leur opinion.

    « Nul doute que le Chevalier Arnor fera un excellent chancelier. Néanmoins, je m'inquiète des réactions. J'imagine que vous avez vu le message explosif d'Ulrich Andersen ? Un adolescent très intéressant. Je suis certain que Lana Anthana apprécie beaucoup de l'avoir dans son camp. »


Certes, elle devait bien l'apprécier, vu le charisme du jeune homme. À la mention de ses possibles attentes en venant ici, le visage du Pantoran s'illumina. Oui, cette visite était loin d'être une rencontre de courtoisie entre deux sénateurs. Ceux qui avaient cru qu'il était vaincu était extrêmement naïf. Malgré quelques imprévus, tel l'élection d'un Jedi, il était loin d'être vaincu. Portant son regard sur les nombreux rayons de la bibliothèque, il prolongea le silence quelques minutes encore avant de parler.

    « La politique Galactique est comme un gigantesque échiquier. C'est souvent lorsqu'on croit avoir vaincu son adversaire que celui-ci exploite nos moindres faiblesses. C'est alors, lorsqu'on s'y attend le moins, que les mâchoires sans pitié de l'ennemi nous déchire la gorge. Présentement, son Excellence doit être convaincue d'avoir remporté cette manche, pensant que ses opposants actuels ne sont que quelques désagréments passagers...

    Je déteste être qualifié de désagrément. Surtout s'il s'agit d'un désagrément passager. Et je n'oublie jamais un affront de la sorte. Convaincu de sa toute puissance, il a sûrement déjà oublié que le Sénat est une arène, pleine de fauves qui n'attendent que le bon moment pour frapper.

    Et c'est précisément ce que je fais.
    »


Tapotant le bras de son fauteuil, il haussa les sourcils, comme si une idée venait de lui passer par la tête.

    « Cependant, il y quelque chose qui me tracasse depuis quelques jours. Pour être précis, il s'agit de votre attitude. Vous ne fêtez pas la victoire de votre candidat, contrairement à vos alliés. Après avoir conduit votre ami à la victoire, on dirait presque que vous attendez le bon moment pour l'égorger... Peut-être me suis-je trompé dans mon interprétation des choses, cependant. Mais peut-être que non. »


[HJ: Nyaa. Je suis en retard, désolé !]
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Ambre se leva alors de son assise. Et allant jusqu'à la fenêtre, elle entendit les propos de son collègue, la qualifiant presque de prédatrice qui attendait son heure, tel le Colo tapis dans les abysses marins, endormit, et qui s'apprêtait à se réveiller.

-"La victoire d'Halussius ... La fêter ne rimerait à rien, tout simplement."

Qu'y avait-il à fêter ? Les élections devaient mener à l'élection d'un candidat, et qu'elle ait soutenu Halussius n'avait été que normal, après le soutien qu'elle avait apporté à cet homme pour être nommé médiateur au Sénat. De plus, son programme convenait, ainsi que ses arguments face à l'opposition. Quand à ce jeune Kuati, Ulrich, Ambre ne savait encore sur quel pied danser le concernant.

-"Arnor ou Andersen, ce sont tous deux des novices dans cette arène que vous nommez. Que Lana soit fière de l'avoir dans son camp ... dois-je supposer que vous savez des choses que j'ignore sur ce "camp" ?... Attendre le bon moment pour frapper, sénateur, c'est aussi être au courant de beaucoup de choses. Et je gage que vous en savez plus que vous ne le faites croire."

Ambre ouvrit alors la porte de la baie vitrée, laissant une brise entrer et rafraîchir la pièce.

-"Ma façon de faire différe de la votre, et je suppose que je le dois à mon passage dans l'armée, mon cher Ion. L'on m'a appris la patience, à attendre le bon moment. Si vous êtes un requin, je reste une personne formée à la discipline, à l'étude et au tir de précision. Et croyez-moi quand je vous dis que je ne ratais que peu ma cible une fois le moment venu."

Faisant une courte pause, Ambre reprit de plus belle.

-"Vous dites que vous vous trompez peut-être, et moi que ce n'est pas la première fois sénateur. Suivre Lana Anthana, qu'est-ce que cela vous à apporter dites-moi ? Que vous avait-elle donc promis ? La gloire ? Le pouvoir ? Et qu'avez-vous maintenant ? ... La vérité, sénateur, c'est qu'aujourd'hui vous êtes à terre. Et tout le monde, voyez-vous, s'attendra à ce que vous vous releviez, à ce que vous contre-attaquiez pour ne pas perdre la face ..."

Le requin était vaincu, pris au piège dans une cage au sein de laquelle il s'était engouffré. Pourtant, un sourire se dessina sur le visage de la Naboo, et se retournant, elle revint s'asseoir pour bouger à son tour une pièce de l'échéquier et annoncer :

-"Echec ... Dites-moi donc enfin ? Qu'attendez-vous ? Que je vous sorte de ce bourbier ? Ou que enfin, je vous permette de renverser cette pression qui semble contre vous ?"

Il y avait tant de possibilités, autant que sur ce plateau. En un coup, le Pantoran pouvait retourner la vapeur et mettre son adversaire echec et mat, mais aurait-il réellement gagné ?
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Ponctuant l’ordre du sénateur d’un signe de main, j’entrainais donc les deux gardes du corps dans le couloir. Me demandant encore ce que je pourrais bien faire de cette paire d’armoire à glace, je me mis à cheminer vers la sortie du Palais, décrivant du même coup ce dernier à la manière d’une guide touristique.
Absolument pas intéressés, les deux restaient muets.

Ils ne réagirent que lorsque je le demandais si le speeder garé sous le balcon était le leur. Pressés de quitter le barbant éclopé que j’étais, ils allèrent de suite voir, se penchant pour distinguer au mieux ce qui allait être leur billet de sorti. Après tout, si Ion n’avait plus besoin d’eux, aucune raison qu’ils se tapent mon discours, ni même ma compagnie.

Moi, de mon côté, je levais les yeux au ciel.


-Et dire que je me tuais à réfléchir..

Cette phrase mis un temps à monter dans leur cerveau tan elle ne voulait rien dire dans le contexte. Mais avant qu’ils ne se retournent pour me faire part de leur perplexité, ma canne était passée entre leurs jambes et le bastingage. Alors qu’ils s’étaient penchés plus avant pour voir un speeder qui en fait n’existait pas, je fauchais la paire de pieds, les envoyant 4 bons mètres plus bas.
Puis je pris mon temps pour boitiller jusqu’à eux, prenant au passage ma trousse de travail. J’allais pouvoir user d’un de mes nombreux sérums. Plus de mémoire ? En temps normal j’aurai usé de l’hypnose.. Là je n’avais pas le temps. Puis c’était compliqué d’hypnotiser deux armoires à glace dormantes.
Non.. Là j’allais utiliser une observation intéressante.
L’alcool rendait saoul.. Mais il effaçait parfois la mémoire.. Hors pour une personne qui se spécialisait dans la chimie cérébrale, c’était tout à fait intéressant. Et en travaillant l’éthanol, et en le conjuguant avec d’autre substance, j’obtenais une mixture qi avait l’effet inverse. En premier elle effaçait la mémoire, en second elle fichait la gueule de bois.
C’était encore expérimental. Je ne pouvais pas sélectionner un moment précis, je devais faire ça de façon chronologique, l’effet était progressif selon la dose, et si j’usais d’une trop grosse dose, je cramais purement et simplement la cervelle de mon inconnu.
Mais là, il suffisait d’effacer quelque heure.. Bref, après une petite piqure, mes deux zouaves roupillaient comme après une soirée arrosée, et se réveilleraient avec une gueule de bois de tous les diable et une mémoire toute neuve qui n’aurait plus la moindre trace de son passage dans la sacrée et secrète région des lacs.


-CT-18 ? CT-18 ?! Viens ici tu veux ? Rend-toi un peu utile pour une fois !

Le droïde apparut comme s’il m’avait observé depuis le début. Sauf que bon, je doutais que "Espionner Alan" fut dans son programme.. Donc en bonne foi, je ne pouvais pas lui coller ça sur le dos..

-Tu vas prendre un speeder du palais et tu me largues ces deux-là dans une cantina ou un bar de Naboo. Et discrètement cette fois, ça nous changera.

Puis je fis le chemin inverse, chassant la poussière de mon habit, avant de, de nouveau, entrer dans la salle ou discutaient les deux sénateurs, entendant au loin le doux bruits d’un appareil sur le départ. Ce droïde était peut-être débile comme une table et mon rival au service d’Ambre, mais dès qu’on était claire et concis, il savait se montrer efficace.

Prenant alors une révérence que seul un unijambiste pouvait faire, je pris un temps la parole pour signifier que j’étais à nouveau là. Comme si j’allais laisser Ambre ‘amuser toute seule.. Sauf si on me demandait de fiche le camp..


-C’est encore moi. Sénateur, vos hommes sont bels et biens rentrés.. Par contre l’ai peur que le pécule de l’hospitalité Naboo ne leur serve à aller vider les fûts d’un caviste de notre belle citée.. J’espère que vous savez conduire parce que motivés comme ils étaient, je doute que vous ayez des chauffeurs valides avant demain.

J’avais dit ça d’un ton joyeux et harmonieux, absolument pas comme si c’était moi le responsable de cette situation-là. La conversation ? Pfiouh, j'avais rien suivis du tout. Ca causait de pression.. Pour moi, ils pouvaient très bien être en train de parler de binouze..

-Besoin d'autre chose ?
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