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Lieman était bien content d'avoir assisté il y a peu à l'avènement d'un nouveau chevalier Jedi. Mine de rien c'était un fait assez rare. Déjà, dans la Galaxie entière, les réceptifs à la Force représentaient une minorité, une partie d'entre eux se tournaient vers le côté obscur dès le début, pendant leur entraînement, mourraient ou n'étaient pas assez doués pour aller au bout de la formation. Sans compter qu'Ondéron était un Temple plus petit que Coruscant, ce qui minimisait encore ces moments de liesse et d'accomplissement. Bien entendu, chaque Padawan valait autant qu'un chevalier ou un maître, et tout civil avait son importance également dans l'équilibre de la vie, le Wookie ne méprisait personne, et certainement pas les disciples qui échouaient... Eux aussi avaient leur place, ils pouvaient avoir une vie tout à fait honorable, parfois meilleure que celle d'un Jedi, se révélant dans un autre domaine. Cependant il est vrai que lorsqu'un apprenti était nommé au rang de chevalier, cela faisait chaud au cœur. En ces temps difficiles, la lumière triomphait toujours, Lieman avait envie de croire en cette utopie, la seule a qui il permettait le passage dans son cerveau sous peine de devenir un grand rêveur constamment déçu.

Le jeune Wookie en songeant à cette nomination récente marchait dans le parc, flairant les bonnes odeurs printanières lorsque sa vue aiguisée repéra une petite boule de poils engoncée dans un coin. ça par hasard, voilà le nouveau chevalier Jedi. Il n'avait pas l'air très en forme mais Lie le comprenait. Lui aussi après sa nomination s'était senti perdu, craignant de ne pas pouvoir faire face, de ne pas mériter ce titre. Le poilu se dirigea donc vers son frère de pilosité surchargée et le salua de la patte avec un petit grognement modulé. Sans se coller à lui pour ne pas avoir l'air d'envahir l'espace privée de ce dernier, Lieman s'assit, de toutes manières, même si Harn-ah oui voilà son nom, le jeune Wookie venait de s'en rappeler.- était debout, il y avait des chances pour que son aîné-enfin c'était vite dit, physiquement parlant, Lie était sûrement plus jeune encore que l'Ewok.- le dépasse encore, si petit soit-il pour un être de son espèce.

-Bonjourrrr Harrn, c'est bien cela? Je venais dire bonjourrr à vous et vous dirrre brrravo pourrrr votre nomination. Chevalier, c'est un titre avec beaucoup d'honneurrr.

Lieman sourit en prenant garde à ne pas trop dévoiler ses crocs blancs, ceux-ci restaient impressionnants malgré le fait qu'il en prenne soin et surveille son haleine de près [xD]. Quant à l'honneur mentionné par le Wookie, c'était quelque chose de très important à ses yeux. Il n'avait pas été élevé selon les moeurs de sa race avec un père célibataire et mécanicien sur Coruscant mais connaissait au moins sa langue-étant donné que son père n'avait pas eu les cordes vocales assez développées pour parler le basic.- et les valeurs. Si son géniteur aurait pu facilement avec son travail, améliorer le quotidien avec des arnaques il ne l'avait jamais fait, influencé par sa vie chez les Wookies. Sans compter que ce trait de caractère commun à 99% de ceux de sa race était ancré en lui. Si Lieman parlait d'honneur à Harn, ce n'était pas dit à la légère, il ne voulait pas lui signifier que ce titre devait être porté pour la gloire mais pour la loyauté, le travail et l'abnégation de soi. Lie était sûr que si Saï Don et les autres avaient nommé l'Ewok, c'était qu'il le méritait et remplirait son rôle avec brio.

-Moi ça ne fait pas longtemps. 5 ans seulement. J'étais en rrrretarrrd, j'avais peurrr mal fairrre, mais finalement si vous tenez a vos idées en rrrrespectant le code, ça va. En tout cas encore brrravo, c'était une belle cérrrémonie.

De la patte, le Wookie salua humblement le héros de ces derniers temps. Il était venu le féliciter en le voyant un peu toute chose mais aussi parce qu'il le connaissait, très peu, dix ans les séparaient-aussi truqués soient-ils du côté du Wookie.- mais suffisamment pour que Lieman décidé poliment de lui montrer son contentement et de lui offrir ses encouragements. Calmement, dès lors, sans spécialement se focaliser sur l'Ewok afin de ne plus l'étouffer, le chevalier qui se trouvait bien là se mit à regarder autour de lui, jouant même avec un petit papillon qui s'était posé sur sa griffe, calme, apaisant pour ceux qui l'entouraient. Bref, un Wookie bien dans sa fourrure.
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« 13 ans. »
« En effet, Harn. Ça fait un bout de temps. Je me souviens du premier jour et je me souviendrais de celui-ci également. Mais ne croyez pas que ce soit le dernier, autrement que dans le sens où vous n’êtes plus mon Padawan. Aujourd’hui est un nouveau départ. Je suis fier de vous. »
« Merci Maitre. Mais ça, vous me l’avez déjà dit. »
« Et je ne le dirais jamais assez ! Je suis fier de vous, je suis fier de vous, je suis fier fier fier de vous ! »

Marius m’arrache un sourire. Je vois son œil briller et je devine qu’il est parvenu à ses fins : me faire sourire justement. Je dois bien avouer qu’il est doué en la matière et ce n’est pourtant pas chose aisée. Il a toujours le bon mot, la bonne réplique, le bon ton. La joie qui l’anime continue de me fasciner même après toutes ces années passées en sa compagnie. Secrètement, je le jalouse un peu. J’aimerais être comme lui. Le doute et la tristesse ont tant de mal à avoir de prise sur lui. Pourtant je sais qu’il n’a pas eu une vie facile. Je me demande pourquoi il ne siège pas au conseil. Que lui manque-t-il ?

On marche, côte à côte, dans le parc du temple, au milieu de cette nature à la fois exubérante et maitrisée. Elle inspire la sérénité. Pourtant, j’éprouve des difficultés à y être sensible. Sur mes épaules pèse le poids de ma charge nouvelle. Mais il y a autre chose : la crainte de m’éloigner de Marius, de ses conseils, de sa sagesse. Je ne me sens pas prêt à voler de mes propres ailes. Entre nous, le silence s’installe. Les oiseaux en profitent pour faire entendre leurs vocalises. Puis, mon estimé professeur s’arrête. Je fais encore quelques pas avant de me stopper à mon tour et de lui faire face. Il s’agenouille pour arriver à peu près à ma hauteur.


« Ne laissez pas les doutes vous envahir. Vous avez toujours le droit de vous confier à moi ou à un autre. Harn, vous connaissez vos faiblesses et c’est une grande force. Ne l’oubliez jamais. »
« Je ferais de mon mieux. »

Marius se relève.

« Parfait ! Et bien, Chevalier Jedi, il est tant que je me retire. »
« Déjà ? »
« Oui et je suis en retard. Je vais profiter du bon temps maintenant que je n’ai plus un Padawan grincheux dans les pattes. »

Il éclate de rire devant ma mine volontairement boudeuse. Il adore quand je fais ça. C’est bien pour ça que je le fais. Mais très vite, il redevient sérieux.

« Non. C’est le devoir qui m’appelle. Restez à la disposition du Conseil. En ces temps troublés, ils ne tarderont pas à avoir besoin de vous. »
« Je serais prêt. Bonne chance Maitre. Que la Force soit avec vous. »
« Que la Force soit avec vous-aussi, Harn. »

On se salue. Marius se détourne et s’éloigne. Je le regarde disparaitre, immobile. Puis je soupire. Les mains dans les poches, mon manteau ondulant dans mon sillage, je reprends ma marche, pensif. Chevalier Jedi, tu entends ça Ajasim ? Que de chemin parcourut. Je finis par me caler dans un coin, désireux de profiter encore un moment de la paix du parc.

C’est alors que quelqu’un s’approche. Le vent m’apporte son odeur, une odeur qui ne m’est pas étrangère. Je tourne la tête pour apercevoir le Wookie. Sur le coup, j’ai espoir qu’il ne fasse que passer. Mais il n’en est rien. Il s’assit à côté de moi, me parle, me félicite. Je l’écoute, silencieux, toujours à demi perdu en moi-même. Puis, par respect, je chasse mes réflexions pour offrir à mon interlocuteur l’attention qu’il mérite.


« Merci Lieman. »

J’hésite un instant à ne pas en dire d’avantage. Mais je fais un petit effort et poursuis. Après tout, je n’ai pas tant envie que ça d’être seul. Je m’en rend compte maintenant.

« Il va me falloir un peu de temps pour réaliser. Cinq ans vous dites ? Il me semble m’en souvenir. Marius Nur m’avait taquiné en cette occasion. Il était question de pilosité, je crois. Il va sans dire que ce point nous rapproche. »

Je veux sourire mais n’y arrive pas. Au moins, le ton de ma voix grave n’est pas trop solennel. Je tourne mon visage vers lui. Je remarque le papillon sur sa griffe. Il me fait l’effet d’être bien dans sa peau. Lieman Dinum, je le connais un peu, mais si peu. Pourtant, cela fait des années qu’on se croise, ici, au temple. Mis à part Marius, bien sûr, de combien d’autres personnes je me suis rapproché ? Il est peut-être temps de cesser d’être une ombre. Enfin, ça, ce n’est pas la première fois que je me le dis. Quoi qu’il en soit, j’ajoute :

« Et comment se sont passé ces cinq années ? »
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-Oui oui, je connaîtrrre Marrrius Nurrr. Pas beaucoup mais je sais qu'il est drrrrôle, très drrrôle et gentil. C'était un bon maîtrrre pour tous ses padawans. Tous ont bien rrrréussi. Vous aussi c'est sûrrr. Mais maîtrrre Nurrr a raison. Beaucoup de poils parrreils entre vous et moi. C'est mieux les poils que la peau sûrrr! -Acheva-t-il avec un sourire moqueur pour l'humain absent.-

Lieman se rappela de l'époque où il était passé chevalier. Son propre mentor avait alors fuit sans le féliciter, se mettre à sa disposition pour des conseils ou autre. Bhernar avait été un drôle de Jedi lui aussi, mais pas dans le même sens que Marius. Le jeune Jedi n'était pas jaloux cependant, il estimait avec du recul que l'apprentissage de son maître lui avait été bénéfique dans le sens où il avait eu l'exemple à ne pas suivre. A cause de ce dernier, de sa manie à essayer d'échapper à toutes les missions possibles et bien d'autres manies encore, le Conseil s'était méfié de son apprenti, le Wookie avait du prouver deux fois plus que ses camarades, sans compter la gêne occasionnée par son calcul d'âge difficile. A 20 ans, il avait échoué, ce qui se révélait être assez jeune aussi pour un humain l'était bien trop pour le jeune Jedi qui atteignait à peine 13 ou 14 ans physiquement et 16 avec beaucoup de mal mentalement, forcé à évoluer plus vite parce que ni Bhernar ni lui ne connaissaient sa croissance. Ou plutôt si, Bhernar devait la connaître mais il s'était bien gardé d'en faire part à l'enfant.

-Oh 5 ans comme un Padawan grrrand. Missions rrréussies, rrratées... Toujourrrrs parrreil. La seule différrrence c'est les jeunes qui te disent maîtrrre ou chevalier. Sinon c'est parreil oui. Le prrrincipal c'est fairrre de son mieux.

Lie avait cru percevoir une once de gêne chez l'Ewok au début, mais comme c'était une personne assez taciturne et ombrageuse de nature, le Wookie n'avait pas songé que c'était sa présence qui gênait, surtout vu la manière dont il avait été reçu, le plus courtoisement du monde.

-J'ai rrraté les éprrreuves à 20 ans. On peut rrrater, Pas grrave... Il faut fairrrre de son mieux.

Répéta-t-il songeur en ponctuant ses paroles d'un petit grognement doux et modulé, qui se voulait aussi rassurant qu'agréable avec son ton grave.

-Mais pas encorrre de Padawan pour moi. Vous y a pensé?

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Mon regard erre sur le buisson fleuri qui me fait face. Le parfum sucré arrive sans mal jusqu’à mes narines. Bien qu’à l’ombre, je ressens la tiédeur de cette journée radieuse. Il n’y a guère que mes souvenirs d’Endor pour ternir le moment. Mais il reste agréable. Lieman n’y est pas étranger. C’est un fait.

Sur ma gauche, le Wookie parle. Je l’écoute, silencieux, presque immobile. Ses mots ont de quoi apaiser. A mille lieux des grandes formules si belles et imposantes dont usent et parfois abusent nos confrères les plus aguerris, ses propos simples et décontractés m’allègent l’esprit. Pourquoi au juste mes nouvelles attributions me pèsent-elles ? La peur de l’échec, celle de décevoir Marius ou le Conseil ? A moins que ce ne soit l’appréhension d’être seul aux commandes. Mes doutes ne m’ont jamais quitté. Et je crois que je devrais y faire face jusqu’à la fin de mes jours. Quoi qu’il en soit, cette discussion naissante met en retrait l’épineux sujet. La question de Lieman a même le mérite de me surprendre.


« Un Padawan ? »

Je viens de tourner la tête vers Dinum, affichant ma surprise. Puis je retourne à mon buisson tout en continuant.

« Non. Je n’y avais jamais songé. »

C’est vrai, maintenant que j’y pense, je crois ne jamais avoir imaginé enseigner un jour à un élève. Pourtant, c’est dans l’ordre normal des choses. Il n’y avait aucune raison pour que je n’ai pas un jour à ma charge un Padawan. Cette idée me fait un drôle d’effet. Je suis pris au dépourvu, ne sachant trop quoi répondre. Est-ce que ce serait une expérience agréable ? Ce que je me demande surtout, pour l’instant, c’est quelle image je donnerais à mon élève. Je doute d’être au niveau de Marius. Il a mis la barre vraiment haut et je ne peux que m’en féliciter. J’ai eu de la chance de l’avoir comme Maitre.

« Marius dit qu’enseigner, c’est apprendre deux fois. Ce doit être une expérience enrichissante. Mais je ne m’en sens pas encore capable. C’est trop tôt. »

Je tombe dans le silence. Entretenir une conversation, ce n’est pas mon fort. C’est toujours aux autres de me relancer. D’ailleurs, ici, au temple, on me connait surtout pour cette difficulté à bavarder. Certains jours, on peut presque compter le nombre de mots que je lâche. Vite, je cherche un sujet. Je n’ai pas envie qu’on parle de moi. Et, une fois n’est pas coutume, je ne veux vraiment pas être seul. Dès que j’ai trouvé quelque chose, je m’empresse de l’utiliser.

« Qu’est-ce que vous pensez de toutes ces histoires qui secouent le Sénat Galactique ? »

Tant pis pour la transition. Mais c’est toujours mieux que la météo, avouons-le.
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-Pas prrroblème. Moi ça fait 5 ans, je n'y pense qu'un peu. J'ai failli mais l'apprrrentie a quitté le temple. Alors je cherrrche mais il faut prrrendre son temps.

Le jeune Chevalier avait beaucoup de temps devant lui en effet, on pouvait même parler d'années pour lui. Bon nombre de ses padawans mourraient de vieillesse avant lui, et cette idée avait quelque chose d'aussi fascinant que d'effrayant. Perdre tous ses amis alors que lui resterait jeune, ancré dans un nouveau monde, s'adapter avant de voir la nouvelle génération le dépasser puis le précéder encore une fois dans l'obtention des cheveux/poils grisés avant de s'éteindre tandis que lui serait à nouveau condamné. Ce n'était pas vraiment de bonne augure, aussi le Wookie préférait se concentrer sur le côté positif, comme le fait qu'il pourrait gentiment se moquer de son prochain Padawan avec sa canne et ses rides alors que lui danserait encore la valse corrélienne, enfin si tenté qu'il l'apprenne un jour.

En tout cas, Lie pensait que tout le monde, quelque soit son espérance de vie avait le temps. Certes il fallait se presser pour certaines choses, par exemple quand une bombe allait exploser et qu'il fallait secourir le plus grand nombre de personnes mais autrement, il n'y avait pas d'autre solution que réfléchir, peser le pour et le contre sous peine de se tromper et de perdre encore plus de temps. Sans parler de ses idéaux et d'une partie de son âme. Sans exagérer comme Bhernar qui prétendait se ménager en faisant la sieste à toute heure, regarder autour de soi, penser, calculer était important. Bien entendu, jamais un futur maître n'était sûr en prenant son élève mais il y avait au moins un pourcentage élevé de conviction lorsqu'il devait le faire, afin que ni le Padawan ni lui ne souffre d'une précipitation quelconque. Les enfants étaient un bien précieux fardeau. il était difficile de les éduquer mais tellement réjouissant d'apprendre de leur part aussi.

-Vous faites quand vous voulez... Le Conseil insisterrra un peu si il vous sait prrrêt, que vous n'avez pas confiance mais que lui sait que vous êtes apte. Mais jamais il n'obligerra. Comme maintenant, s'il vous a nommé chevalier, c'est pourrrr vous encourrrrager, carrr vous êtes un bon Jedi. Pas une punition, non, c'est bien, ça dit il faut continuer comme ça, aussi bien qu'avant. êtrrre chevalier ne change pas beaucoup. Rrrester soi même c'est imporrrtant oui. Sûrrr.

Le jeune Wookie avait comme l'impression que la langue de l'Ewok se dénouait un peu. Avait-il véritablement envie de compagnie ou bien se forçait-il? Lie savait que ce dernier parlait très peu, une fois avec un ami il avait même fait un pari sur le fait que le nombre de mots de Harn ne dépasserait pas le nombre de doigts qu'avait son camarade, lequel de part son espèce en possédait seulement 3 sur chaque main. Bien entendu le pari n'avait absolument pas été méchant. Il n'avait entraîné ni railleries ni récompenses pour le "gagnant" qui avait été l'ami de Lie.

-Si je gêne parrr exemple, il faut dirrrre. Cerrrtains n'aiment pas trop parrrler comme vous je crrrois. Je prrréfèrrre la frrranchise. Même si là j'aime bien discuter avec vous. Oh et pourrr le sénat, je ne sais pas trrrop. Je comprrrends mal la politique.

Le Wookie rougit délicatement, cela ne se voyait pas grâce à sa masse de poils mais sa façon de se tasser un peu, de voûter les épaules comme pour se cacher et de détourner le regard en disaient long, tout comme le doux roucoulement sortant de sa gorge. Voilà une des grosses faiblesses de Lieman, il était assez décalé par rapport au monde réel. Harn avait mis à nu le pauvre chevalier qui avait tendance à se déprécier concernant son intelligence. Le Wookie ne se sentait pas assez subtil pour chercher à se mêler de ça, alors il préférait éviter de trop y réfléchir, vivant au jour le jour pour ne pas se confronter à sa "bêtise".

-C'est bien si un chevalier Jedi de chez nous est chancelier. Mais il ne pourrra plus êtrrre chevalier norrrmal avec la Forrrce et le sabrrrre. C'est une autrrre voie bien. Sûrrrr. Mais sinon je crrrois qu'ils utilisent des mots trrrrop difficiles et des phrrrases trrrrop longues pourrrr fairre plus intelligent. Que les gens les crrroient plus intelligents oui et n'osent pas donner leurrr avis. Ce serrrait moins long les rrréforrmes et tout s'ils parrrlaient comme tout le monde. Mais c'est carrr je ne parrrle pas bien le basic je pense. Ou que je suis trop... Comment disait mon maîtrrre déjà? Prrrimitif je crrois. Et vous y pensez quoi vous de tout ça?

Demanda Lie qui préférait rire de ses déconvenues plutôt que de se braquer même si cela restait forcément gênant pour lui, grand dadet d'un m85 et de 35 ans d'avouer qu'il ne comprenait pas la moitié de ce qui se passait la-haut.
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Un Padawan... l’idée continue de me trotter dans la tête. M’est-elle agréable ? Ou pas ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne me laisse pas indifférent. Elle doit titiller quelque chose en moi, je ne sais quoi. Une présence, même imposée, vaut-elle mieux que cette solitude si séduisante ? Est-il possible de s’égarer en devenant le guide d’un autre ? J’en reviens à mes doutes, encore et toujours. Ce n’est pas le but, pourtant. Cette obsession m’agace. J’ai cette impression de ne pas arriver à aller de l’avant.

Je me rends compte que la voix de mon interlocuteur est devenue lointaine. Mes réflexions m’ont fait décrocher. Je m’empresse de revenir au moment présent, ce qui se traduit par une prise de parole sur l’instant. Je réagis à ce que je viens tout juste d’entendre et j’ai espoir de ne rien avoir loupé d’important.


« N’ayez crainte, Lieman. Si vous m’indisposiez, je vous l’aurais fait savoir sans tarder. »

Ça, c’est sûr. Je ne prends pas de gants pour m’exprimer, enfin, généralement. Et j’en ai vexé plus d’un par mes répliques abruptes. J’aime être franc, au risque d’être désagréable. Alors bien sûr, je crois que je n’ai pas l’étoffe d’un politicien. J’ai d’avantage un côté martial. Sur ce point, on s’oppose vraiment, Marius et moi.

Le Wookie continue et m’avoue ne pas y comprendre grand-chose en politique. Ça a l’air de le déranger un peu. Il évoque sa mauvaise maitrise du basique et son côté primitif que son Maitre aurait souligné. Sympa le Maitre, presque autant que moi. Toutefois, je ne suis pas de son avis.


« Je ne trouve pas votre maitrise du basique si mauvaise que ça. Pour preuve : on discute tout à fait normalement. Je ne sais si vous avez eu l’occasion de bavarder avec des espèces exotiques, mais dans le doute sachez que c’est folklorique. Sachez aussi qu’ils sont rares ceux qui comprennent vraiment la politique. Beaucoup font semblant pour ménager leur image. D’autres ne s’attachent qu’à leur vision limitée des choses. C’est un domaine hypocrite, qui cultive le faux. Ça ne m’attire pas du tout. C’est peut-être brutal de l’exposer ainsi mais le Conseil pense et moi j’agis. Chacun son rôle, c’est plus simple. »

Je n’ai pas abordé le sujet du primitif. Ce serait une porte ouverte pour en revenir à Endor, à mes origines tribales dont je n’ai rien gardé. Mon langage et mes habitudes vestimentaires en témoignent.
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-Et donc vous comprrrendrrre la politique? Et vous parrrlez trrrès bien le basic, mieux que moi. Où vous avez apprrris?

Demanda Lieman soulagé de voir qu'il ne dérangeait pas et fort aise de pouvoir continuer à discuter avec son collègue. Celui-ci semblait bâti sur le même modèle que le Wookie-mis à part sa taille évidemment- avec sa fourrure, sa marche bipède et bien d'autres choses aussi, alors comment ses cordes vocales pouvaient-elles être aussi développées? Il avait l'air plus sophistiqué que Lie aussi, lequel n'avait pourtant pas gardé beaucoup d'habitudes de sa race, lui le Wookie de la ville. Non vraiment, le personnage l'intriguait. Sans parler du fait que le jeune chevalier était quelqu'un d'ouvert. Que l'individu lui ressemble, soit totalement différent ou apparaisse comme quelconque, peu importe.

-Alorrs, que fairrrre maintenant? Une prrromenade? Pourrrquoi pas?

Le jeune Wookie se redressa, il avait envie de se dégourdir les pattes et invitait l'Ewok à faire de même. Une balade pour éclaircir les idées, rien de tel, et puis c'était tellement agréable de discuter en regardant autour de soi, en ayant l'occasion de commenter les paysages entre deux tirades. Ensuite il faudrait songer à aller à la cantine se restaurer. Lieman s'était durement entraîné ce matin, si son camarade aussi avait déjà travaillé, ils pourraient manger ensemble ou aller à la bibliothèque? Sans vouloir à tout prix coller Harn, le chevalier avait envie de faire plus ample connaissance avec ce dernier, sans compter que celui-ci ne semblait pas souhaiter rester seul pour une fois, autant encourager cet accès de sociabilité dans ce cas.

-Vous prrréférrez quoi chez les Jedis? la Forrce ou le sabrrre? Pas la diplomatie, sûrrr... Mais pas grrrrave, j'étais habitué avec mon maîtrre avant. Lui était pirrre que vous. Sans vouloirr offenser

Le Wookie éclata d'un rire clair et joyeux, pas du tout violent contrairement à ce que pourrait laisser penser sa carrure et encore moins tonitruant ou envahissant. Lie avait une voix agréable, pas criarde et il en était de même pour son rire. Tout comme sa taille, petite pour sa race, le reste était resté à échelle humaine, sa force herculéenne mis à part évidemment. Lie avait mis du temps pour apprendre à moduler à sa voix ou ses grognements afin de ne pas avoir l'air désagréable ou faire fuir. Passer du temps avec les enfants qu'il aimait beaucoup l'aidait à se contrôler, aussi arrivait-il à adoucir son image. Même ses crocs blancs comme neige, longs comme des couteaux affûtés ne venaient pas entacher son image d'être joyeux. Comme les politiciens, le jeune chevalier donnait de l'importance à son reflet, à ce que les autres voyaient de lui, toutefois il tâchait de s'y tenir et d'être réellement celui qu'il montrait.
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Lieman pose beaucoup de questions. Il m’épargne l’effort d’entretenir la conversation, chose pour laquelle je n’ai aucun talent, il me semble l’avoir déjà dit. Je me contente donc de me laisser porter par ses mots et ses initiatives. Cela-dit, mon élan de sociabilité, assez relatif il faut l’avouer, ne me pousse pas à apporter des réponses à tous les sujets abordés. C’est ainsi que je laisse sous silence mon apprentissage du basique. Je n’ai pas envie d’évoquer Aldaha, ni même simplement cette période de ma vie.

Je songe juste que sur ce point, j’ai eu de la chance, celle que mon espèce possède de quoi parler normalement. Je sais que mes semblables possèdent leur dialecte et que celui-ci est phonétiquement très proche du basique. Je sais que je n’ai eu aucune difficulté à apprendre et maintenant, je n’ai même plus le moindre accent. Sans cela, je n’en serais pas là.

Maintenant, je marche au côté du Wookie. Mes mains sont allés d’elles-mêmes dans mes poches. Je porte toujours assez peu d’attention à ce décor que mon regard rend légèrement flou. Je m’attache d’avantage aux odeurs, ces doux parfums qui flottent au gré de la brise légère. Lieman poursuit ses questions. Puis il rit. Moi, mon naturel me fait à peu près rester de marbre. J’attends que mon interlocuteur cesse de rire avant de m’exprimer. Malgré moi, mon ton à reprit de sa monotonie. Je n’y fais pas attention. J’ai toujours été ainsi et pourtant, en cet instant, je continue d’apprécier la compagnie de mon collègue.


« Ho, je n’ai rien contre la diplomatie. Et parfois, je me débrouille bien. »

Il est vrai que je ne manque pas d’impact dans mes mots. Cette fermeté peut déstabiliser, voir intimider. Ou alors, elle fait empirer les chose. C’est l’un ou l’autre. En tout cas, généralement, ça ne traine pas.

« Mais c’est vrai que j’ai un petit faible pour le sabre. »

Là encore, je ne dis pas tout. Si j’aime le sabre c’est que, plus ou moins secrètement, j’aime la danse. Ma façon de me battre, à quelque chose de la chorégraphie. J’affectionne la beauté du geste et les figures complexes. La technicité de mon style m’oblige aussi à ne pas me déconcentrer, à ne pas céder à cette envie d’abandon, presque d’ivresse qui me prend à chaque fois que je danse. Généralement, la première fois, ça surprend. Vu mon caractère, on s’attend à de la raideur. J’ajoute quand même, après un petit moment, conscient que mes répliques se raccourcissent dangereusement :

« Le sabre, c’est tout un art je trouve. La force aussi, mais ça me parle un peu moins. Et vous ? La Force ou le sabre ? »

C’est pratique quand il suffit de poser la même question, n’est-ce pas ?
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-La Forrrce. Le sabrrre brrrûle les poils.

Fit-il en riant de ses propres déconvenues au début. Son pelage effectivement plus long que n'importe quelle autre créature à fourrure ici -quoique l'Ewok le concurrençait bien mais les siens étaient plus légers, ils s'éparpillaient et volaient vite au vent.- Il se rappelait gamin lorsqu'à chaque cours sur le sabre-laser ou presque on pouvait sentir un odeur de mèches grillées. Appétissant... Ou pas! Néanmoins le Chevalier se démenait honorablement au sabre-laser, s'illustrant plus dans la puissance que l'agilité, mais heureusement réequilibré-plus que ceux de sa race en tout cas.- grâce à sa petite taille pour un Wookie. En réalité Lie était de ceux qui à défaut de s'illustrer vraiment dans un des deux domaines au point de devenir une vedette ou de tirer des cris d'exclamation au public se débrouillait bien partout. Il n'avait aucune spécialisation mais touchait un peu à tout. Lieman n'était pas mauvais au sabre, mais n'impressionnait pas plus qu'un chevalier de niveau acceptable, avec la Force il était légèrement meilleur, disposant d'un bon lien avec elle mais sans non plus briller de mille feux dans une salle d'entraînement. Pareillement pour les "à côté". Grâce au travail de son père et à l'aide que petit, il devait lui apporter, le chevalier savait se débrouiller avec la technologie, pour réparer une petite panne de vaisseau ou conduire plus aisément mais là encore, rien d'éblouissant. Bref, il s'illustrait plutôt de part son équilibre dans toute chose et le mental dont il disposait.

-Moi je ne suis pas le meilleurrr quelque parrrt. Alors j'essaye être "norrrmal" partout, acceptable comme niveau pourrrr bien trrravailler. Vous savez Harrn, si vous voulez, la prrochaine mission qu'il faut fairre je peux demander de fairrre ensemble. Comme ça je rrrassurerai le nouveau chevalier. Et j'ai du plaisirr a fairre avec vous si vous voulez bien... Moi je suis casse-patte, alorrrrs il faut supporrter. C'est aussi toute une mission ça. Sûrrr

Fit-il en riant de plus belle, dévoilant ses canines blanches. Heureusement le ton de ses éclats joyeux et ses yeux luisant de malice prouvaient à quiconque les regardaient qu'il n'avait absolument rien d'un belligérant. Quant à la mission, le jeune Jedi savait qu'il arrivait qu'un chevalier puisse choisir son compagnon. Il valait parfois mieux deux personnes qui s'entendaient pour faire du bon travail et puis lui et Harn se complétaient bien. L'un préférait le sabre, l'autre la Force. L'Ewok était petit, il pouvait se faufiler alors que lui pouvait bousculer un peu si nécessaire même si en tant que grosse peluche ce rôle ne lui plaisait généralement pas. Harn était calme, très réfléchi et lui enjoué, très équilibré mentalement. Si le Wookie ne comprenait pas grand chose à la philosophie politique et autre, l'Ewok qui y semblait apte pourrait bien le compléter. Le Conseil s'opposait à l'alliance de deux chevaliers qui s'entendaient trop bien pourraient dévier de leur mission si l'un d'eux était blessés ou si un couple risquait de se former-bien que depuis la naissance des enfants d'Ellana Caldin les règles se soient assouplies.- mais avec le Wookie et Harn, pas de soucis à se faire, le jeune chevalier était entièrement attiré par les femmes, et puis d'ailleurs, même avec une fille en partenaire il avait franchement autre chose à faire que roucouler!

Bientôt le jeune Jedi en était sûr, Harn serait appelé sur le terrain, il pourrait donc demander à ce que Lieman travaille en binôme avec lui, ou alors ce serait le Wookie s'il était réquisitionné en premier qui proposerait Harn. Pour une première mission, c'était important que le nouveau chevalier se sente bien accompagné. Malgré son âge physiquement inférieur à son compagnon, Lie avait vécu plus que lui, et il avait déjà une petite expérience en tant que chevalier. 5 ans ce n'était pas énorme mais pas négligeable non plus.

Selon les rumeurs dont Lieman se souvenait désormais, peu voudraient du nouveau chevalier Carnock comme compagnon de mission. Il était ombrageux, taciturne et prêt à basculer selon les plus méfiants. Seulement, Lie, joyeux en toutes circonstances et ayant côtoyé un maître parfois méchant gratuitement était largement habitué à ce type de personnes. Pour lui ça ne posait pas de souci, l'Ewok possédait sûrement des tas de qualités, qui plus est, jusqu'à maintenant il ne s'ennuyait pas avec lui. Il ne voyait donc pas en quoi une petite mission poserait souci. Justement, guider un nouveau chevalier dans ses fonctions, soit un Jedi accompli bien qu'encore un peu hésitant serait un bon tremplin avant de songer à prendre un Padawan, c'est a dire un jeune complètement dépendant encore.

Enfin, avant de faire des plans sur la comète, il fallait voir si Harn était d'accord. Lie attendait la réponse avec patience, prêt à essuyer un refus sans rancoeur par la suite mais préférant toutefois un "oui".
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Brûler des poils, ça m’était surement aussi arrivé. Mais je n’en ai pas gardé de souvenir. Ha si, tiens, il me reste quelque chose à ce sujet. Quoi que c’est un peu différent. Je devais avoir... allez... dix ans, onze peut-être. Marius était déjà mon Maitre. Alors qu’il avait le dos tourné, je manipulais son sabre. Je l’ai toujours trouvé classe ce sabre, allez savoir pourquoi. Par respect, le mien lui ressemble et ce n’est pas pour me déplaire. Bref. Je manipulais son sabre et puis j’ai fais le test, celui d’efflorer le pelage de mon bras avec la lame d’énergie. Le laser, ça brûle bien, je confirme. J’avais l’air fin après. Marius a rit, comme toujours. Moi, j’ai fais la gueule, comme toujours.

On continue de marcher. Lieman continue de parler et de rire. Je dois bien avouer qu’il me fait un peu penser à Maitre Nur. Il a l’air d’avoir cette même joie de vivre. C’est peut-être pour ça que je tolère sa présence un peu plus facilement. A moins que ce ne soit dû qu’au trouble de ma nomination. Quoi qu’il en soit, il me propose de faire équipe lors de la prochaine mission. Je reste interdit. Je ne sais qu’en penser et quoi répondre. Discuter avec lui, ici, ok, mais me retrouver je ne sais où à faire je ne sais quoi avec lui... Non, vraiment, je ne sais pas. Qu’est-ce qui me dérange au fond ? Difficile à dire. Il a l’air prêt à supporter mon foutu caractère. Et puis, la promesse d’être toujours guidé, encore un peu, c’est rassurant, je dois l’avouer. Mais d’un autre côté, j’ai aussi envie de faire mes preuves, seul. J’ai peur de décevoir Marius. Quoi que je ne vais pas le décevoir en me faisant accompagner. Au contraire, me sociabiliser serait une belle victoire et il faut bien commencer quelque part.

Je réfléchis, je réfléchis, et pendant ce temps, le silence s’est installé. Il menace de devenir gênant. Je tourne la tête vers le Wookie. C’est dans ce mouvement que je remarque l’odeur d’autres personnes. Encore un peu et je les entends, un groupe de jeunes gens, sans doute des Padawans. Cette marmaille me suggère une fuite discrète. Du coup, me voilà pressé de donner une réponse à Lieman.


« Je vais y réfléchir. »

En fait, ça veut dire oui, mais je n’arrive pas à me résoudre à le dire si clairement. Le petit groupe s’approche. Je le vois désormais. J’esquisse un écart avec le Wookie. Nos chemins vont se séparer pour, vraisemblablement, se réunir plus tard puisque tel est sa volonté. J’ajoute, rapidement.

« Bon, je vous laisse. »

J’hésite puis :

« Ce fut agréable de vous parler. J’en avais besoin. Merci. »

Sur ce, je m’en vais, fuyant la bruyante et juvénile compagnie que je ne suis pas du tout disposé à supporter. Quel drôle de Jedi je fais. Ho, Ajasim, pourquoi est-ce si dur de changer ?
Invité
Anonymous
-D'accorrd! Rrréfléchissez bien, mais pas trrrop. ça brrrûle les poils du cerrveau.

Fit le jeune Wookie en se moquant gentiment d'Harn, tout comme il avait pu rire de ses propres déconvenues ensuite. Ravi, Lieman se tourna vers la marmaille nattée-sauf un Twi'Lek bleu car ils étaient chauves de naissance.- qui galopait bon train vers la grosse peluche qu'était le Wookie. Ce dernier fléchit les bras et reçu la plus jeune du groupe qui devait avoir tout juste 5 ans. Il la fit tournoyer dans les airs avant de la reposer sur le sol. Ensuite invité à s'assoir sur un petit banc, comme un roi de pacotille, mais un roi quand même, le chevalier Jedi ébouriffa les cheveux d'un Padawan humain tout en lançant un regard à l'Ewok ombrageux qui s'était enfuit à l'approche des petits.

Le paysage pourtant somptueux donnait une seule envie à Lieman... Vivre, et pour ça rien de mieux que les enfants. Pourquoi les fuir? Ils étaient si doux, si innocents. Cruels à leurs heures entre eux c'était certain, mais il suffisait de leur apprendre et ils échangeaient leur rôle de min dictateur contre celui d'ami. Le Wookie avait toujours aimé les gosses, peut-être parce que jeune il n'avait pas eu l'occasion de jouer, seul avec son père en train de réparer la carlingue du vaisseau ou préparer un voyage? Pareillement lorsque Bhernar de Nirouan son maître l'avait éloigné des autres disciples ainsi que du Temple, ombrageux et ronchon. Oui peut-être mais après tout pourquoi se demander pourquoi? Il était bien ici, le soleil brillait, il avait l'attention des petits, et si sa couronne était invisible, ses richesses étaient incommensurables. Définitivement, Lie se sentait roi parmi sa petite cour, et il tâchait de le leur rendre dans ses histoires en faisant d'eux des princes et des princesses. La vie n'était pas facile, alors rêver n'était pas interdit... Pourquoi Harn s'y refusait-il?


Lie sembla réfléchir lui aussi-bien que cela lui brûle les poils.- quelques minutes à cette étrange rencontre. Puis, pressé par les enfants qui attendaient bel et bien quelque chose de lui, le jeune Jedi leur offrit toute son attention. Il prit les deux plus jeunes sur ses genoux et les cala bien contre sa fourrure avant de commencer son histoire, sa dernière mission, le tout un peu enjolivé ou il n'était non pas le grand héros, mais où il intégrait justement les enfants, puis ajoutait des monstres terribles et de magnifiques amis, tout en n'oubliant pas d'insérer les vraies valeurs Jedis dedans.

Déjà le souvenir d'Harn, l'étrange et nouveau chevalier paraissait lointain mais Lie le gardait bien au chaud dans sa tête. Si ce dernier acceptait définitivement la mission-il voulait d'un oui et non pas d'un "je vais réfléchir" où il ne prenait guère de risques.- le Wookie saurait ressortir son nom pour sa prochaine mission. Il avait tacitement fait une promesse et la respecterait. Il lui tardait d'ailleurs de la tenir enfin d'en savoir un peu plus sur ce mystérieux Ewok.

[HJ: Voilà terminé pour moi :cheers:J'ai été ravi de faire ce Rp avec toi^^ Rendez-vous au prochain donc, où je te laisserai poster avant moi si ça ne te dérange pas!]
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