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//hrp// Ames sensibles, passez votre chemin.. //hrp//




CHAPITRE UN: "DESCENTE AUX ENFERS"



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Dranor avait ramené la Jedi à bon port, une mission de plus à son actif, mais le contrebandier se questionnait à présent, sa vie était devenue extrêmement compliquée, et son ressentit à l'égard de la maître jedi étaient étrange, peut être se reverraient-ils un jour pour tirer tout cela au clair? Un jour peu être oui. Il décida donc de faire comme il faisait si bien d'habitude, balayer toutes cela de son esprit et penser à autre chose. Comptant ses crédits, le pilote du cargo XS décida d'aller fêter la réussite de sa mission dans une Cantina du quartier marchand de Coruscant. Prenant le taxi speeder, le capitaine regardait les gratte ciel défiler à une allure folle sous ses yeux ,le soleil se couchait et la circulation était dense comme à son habitude sur la ville planète.

Alors que le taxi amorça sa descente sur le quartier marchand, le capitaine ouvrit la vitre du speeder, s'allumant un cigare d'Aldérande, son seul véritable goût pour le luxe. Posant ensuite son avant bras que la portière à la vitre baissée, il observait le panorama de ses lunettes fumées reflétant le quartier marchand qui grandissait inexorablement à son approche.Peut être trouverait il un travail, toujours sa seule véritable préoccupation, la situation devenait critique, il n'avait pas recroisé de chasseur de primes, mais sa chance ne durerait pas...La vie n'était pas comme dans les holovidéos que l'on montrait aux enfants, la vie était dur et sans pitié, il allait malheureusement bientôt l'apprendre à ses dépends.

Le taxi se posa avec souplesse sur l'air d'atterrissage de la centrale de taxis. D'un geste vif le capitaine s'extirpa de l'habitacle, venant placer son cigare au coin de ses lèvres.

Puis, prenant la direction de la cantina qui devait se trouver selon les panneaux d'indication à quelques rues d'ici, le capitaine se mit en marche. Il avait l'esprit ailleurs, l'esprit assaillit d'un bon millier de questions, comme à son habitude se serait-il dit, malgré sa veine tentative de ne penser à rien... Après tout peut être pensait-il trop?

Continuant de marcher , il fut violemment frappé à la nuque, il perdit ses lunettes de soleil dont les verres allèrent se briser au sol. Saisit par deux hommes en armure de combat, n'ayant pas eu le temps de réagir il ne pût résister à leur étreinte et fut emmené contre son gré dans une ruelle sombre près de la cantina. Il tenta de se débattre mais quelques coups bien placé le firent rester en place. Le souffle coupé le capitaine fut contraint de les suivre.Le plus gros des deux hommes un Weekay, le saisit par les cheveux et le jeta à terre.

"Tu peux numéroter tes abattis capitaine, le patron va être content de te retrouver!"

"Haha Fendros, on l'a enfin chopé ce fils de pute! A nous la prime les femmes et tout le bordel ." S'écriât son binôme suivit d'un rire graveleux, éructant des filets de bave.

Dranor à terre regarda les hommes, cette fois il se sentait foutu, les chasseurs de prime avaient retrouvé sa piste, et si il ne faisait rien, il allait passer un sale quart d'heure, peut être me pire encore.

Posant sa main gauche sur la crossé nacré d'un de ses blaster disposés sur un holster de cuisse, dégainant vitesse de l'éclaire, il réussit à abattre le complice baveux du Weekay d'un tir en plein front. Il ne se laisserait pas avoir aussi facilement ce n'était pas dans ses gènes. Aux yeux de certains, le code génétique des Darinson ne contenait pas grand choses d'intéressant et pouvait même sembler incomplet, mais au risque d'en décevoir beaucoup, il contenait au moins quelque chose : une formidable volonté de vivre.

Mais cette volonté, le capitaine Darinson la payât très cher. Fendros voyant le contrebandier tirer et abattre son compère, sortit de derrière son dos un long fusil à cartouche. Le boss de Dranor le voulait vivant, mais n'avait pas précisé dans quel état.

Tirant d'une seule main, le Weekay visa l'arme du contrebandier, la volée de grenaille venant réduire son arme en miette faisant par la même occasion exploser ses cellules énergétique, arrachant dans une explosion de chaire sa main gauche, quelques éclats d'acier venant s'incruster dans son visage.

Dranor tomba sur le dos, le souffle coupé, levant devant son visage les vestige de ce qui fut sa main quelque secondes avant il se retrouva secoué d'un tremblement nerveux. Le jeune homme tombait en état de choc lorsqu'il regardât les os de son bras dépassant de quelques morceaux de lambeaux de chaire brulé sanguinolente, plus aucun mots ne sortant de sa bouche, pas même un cri de douleur.

Le Weekay rit d'une voix tonitruante, soufflant sur le canon de son fusil pour en faire échapper la fumée, puis il s'avança à pas lent vers l'homme blessé à terre.

"Haaa capitaine.... , capitaine.... On peut dire que tu viens de m'enlever une sacrée épine du pied!" Le chasseur riait toujours alors qu'il rangea son fusil dans son dos, sortant ensuite un long couteau d'un étui de cuir noir disposé sur sa ceinture.

"Je vais même pas avoir besoin de partager avec cet imbécile... Mais tu sais la meilleure? C'est que je vais t'arracher un œil de ta gueule d'amour et m'en faire un joli trophée..." Le tortionnaire avançait lentement mais inexorablement, le couteau brandit , comme s'il prenait un malin plaisir faisait durer la scène...le pauvre capitaine tenta de ramper au sol, s'aidant du reliquat de ce qui fut sa main, laissant une légère trainé couleur rouge vermeille derrière lui.

"Hey capitaine? Tu crois aller où comme ça ? hein capitaine gueule d'amour?"

Le chasseur de prime en armure vert camouflage accélérât le mouvement venant rejoindre Dranor, qu'il roua de coups de pieds dans le ventre avant de le retourner sur le dos d'un nouveau violent coup de pied sans précédent. Submergé par la douleur, le contrebandier se saisit de son deuxième blaster de sa main droite tremblante, dans un ultime espoir qui s'écroulât instantanément lorsque que le Weekay vint le désarmer.

"Même pas la peine d'y penser gueule d'amour...maintenant on va passer au plat de résistance..."

Comme promit le chasseur de prime s'attelât à la confection de son macabre trophée. Saisissant le capitaine par ses cheveux noir de jais, le tortionnaire planta sa lame étincelante dans l'orbite gauche du jeune homme venant arracher son œil d'un geste vif et barbare, sous le couvert d'un gigantesque cri d'agonie du jeune homme déjà amputé de sa main. A cet instant précis Dranor ne désirait plus qu'une chose, que ses souffrances s'achèvent, glisser une fois pour toutes vers le froid et le néant. Personne ne l'avait entendu? Personne ne viendrait l'aider?......non, personne... Pour parachever son œuvre, le bourreau plantât finalement sa lame plusieurs reprises dans la poitrine du pilote, venant percer sa plèvre au niveau de son poumon droit, qui commençait à se remplir de son propre sang.

Toussant et crachant du sang, le corps tout entier du Contrebandier irradiait d'une douleur insoutenable, prostré au sol, il ne bougeait plus, il n'en avait tout simplement plus la force, ni même la volonté. Seuls quelques tremblement nerveux le secouait sur le sol en dura béton de sa future sépulture.

Il ne souhaitait plus que mourir que tout cela se termine une fois pour toute....que sa vie se termine...là dans une ruelle sombre de Coruscant.Le chasseur de prime en armure se leva, dégainant une nouvelle fois son fusil à cartouche de son dos, le pointant sur la tête du capitaine prostré au sol.

"Tu sais quoi gueule d'amour ? Le boss en a rien à foutre de toi, il m'as dit que je pouvais te crever comme une merde, il veut juste récupérer ton putain de vaisseau et puis je voulais juste t'informer qu'on à justement piqué ton putain de vaisseau, personne ne peut échapper au cercle écarlate.... sur ce..." Il tenait l’œil bleu et vitreux du capitaine entre son pouce et son index et le pressa jusqu'à ce qu'il éclate entre ses doigts dans un 'pop' des plus lugubre.

"Bonne mort pauvre con de Darinson!"

Dranor releva la tête dans un hoquet de sang pour regarder son bourreau une dernière fois de son unique œil bleu qui avait presque perdu son âme.

Subitement, un vif chuintement assortit d'une lumière écarlate apparut quelque mètres dans les airs au dessus de la tête de son ravisseur. Une silhouette noire virevoltant tel une furie guidé par une sorte de folie guerrière. Elle fondit dans un piquet d'une vitesse incroyable, tenant un sabre laser à la main qu'elle faisait virevolter avec dextérité. Était-ce l'ange de la mort qui venait fondre sur lui ? Dranor ne pût voir la suite, sa vue se troublât alors qu'il glissât lentement mais inexorablement vers l’inconscience.....ou peut être bien était-ce vers la mort?
Darth Velvet
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Je n’aime rien de ce caillou de civilisation. Ni les pointes effilées des bâtiments découpant jusqu’au ciel rougit par un soleil couchant, ni le fourmillement incessant des petites gens affairés à leurs insignifiantes occupations, ni cet air vicié et irrespirable dénaturé par les humeurs nauséabondes de cette cité à l’échelle d’une planète. Il n’y a rien de plaisant à ce voir happer par la multitude de cette population, grouillante comme des larves dans un endroit trop confiné. Ma main se presse contre la vitre de ma chambre, surplombant les rues mouvementées d’un grand boulevard. Mon front se colle à son tour à cette paroi fraiche. Au moins suis-je épargnée par le ronronnement perpétuel des transports aériens et le brouhaha de la foule. Ma lèvre frémit sous l’égide d’une canine un peu trop anxieuse, alors que mon regard se perd dans cet horizon crénelé de bâtiments toujours plus hauts, toujours plus invraisemblables. Quelle idée stupide de venir se perdre ici…

Je m’arrache de cette vision extatique pour m’emparer d’un holo, alors gisant sur mon lit défait. Mes doigts manipulent délicatement l’objet avant de l’expédier violemment contre le mur. Tout ce trajet pour un stupide message conduisant de nouveau à une impasse. Maudits informateurs, incapables d’engranger des donnés valables… Ma bouche se tord d’un rictus, alors que je m’imagine leur infligeant une correction à la hauteur de leur incompétence. Un rêve… un fantasme… c’est là un débordement de ma colère à laquelle je ne peux laisser libre court. Au risque de me perdre….

Je n’ai plus rien à faire ici, il est grand temps pour moi de repartir vers les étoiles. Je me redresse mécaniquement, l’esprit envahit d’images soufflées par ma folie que je m’empresse de chasser en pressant douloureusement mes tempes. Comme à chaque fois que se dessine une impasse au bout de ma quête vengeresse, elle étend son emprise sur ma conscience, insufflant les graines de sa fureur tel un petit poucet. Cette fois ci encore, je l’emprisonne dans un coin de mon âme, rejetant ce moi ténébreux avide de représailles. Une dernière fois, mon regard embrasse la chambre d’hôtel que je n’ai finalement occupé que quelques jours, puis je sors, sans un remord….

L’atmosphère lourde, obséquieuse de la ville assaille mes sens. Empressée d’abandonner derrière moi les relents d’un flot continu d’étrangers se déversant dans le hall de l’hôtel, impatiente de me soustraire aux bourdonnements des conversations futiles, à cet amas d’individus, à cette impression inexorable d’étouffement et de proximité, je ne hèle pas de taxi préférant encore déambuler dans les ruelles de la cité plutôt que d’attendre le speeder parmi une foule sans visages. Evitant autant que possible les contacts avec les badauds, je m’engouffre dans les entrailles de Coruscant, empruntant des chemins détournés dans l’espoir fébrile de me préserver et de retrouver un peu de calme.

Un espoir illusoire…

Un frisson parcourt délicatement la toile éthérée de la Force, glissant le long de mon échine en une mise en garde glacée. Identique à ’un lac paisible, dont les ailes gracieuses d’un Sephalos viendraient troubler la surface dans un froissement de plumes. Une onde… un cri… un murmure ? Enfermé dans ma petite bulle protectrice, je m’éveille délaissant mes préoccupations délétères, m’abandonnant à cette énergie fugace. Le danger qui s’approche n’est pas le mien, mais se révèle, dans une ruelle légèrement en contrebas de ma position : trois silhouettes exécutant une danse que je ne reconnais que trop. Une détonation, la chute mate d’un corps s’affalant sur l’asphalte, une nouvelle détonation, du sang… et pas un hurlement.

Je me penche en avant, ma main prenant appui sur le parapet, comme pour me tendre vers la scène macabre. Mes ongles se crispent sur le bord en pierre et mon visage n’est qu’ombre. Je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais la vue de cette personne subissant sans un râle, les sévices d’un autre déclenche en moi, un orage. Peut-être la ligne puissante des épaules du tortionnaire m’évoquent un souvenir plus intime… ou bien ses gestes mesurés et sadiques me rappelle-t-il certaines heures sombres de ma vie… ou peut-être rien de tout cela. Pourtant naissant avec fureur au creux de mon ventre, le désir irrésistible de détruire ce bourreau. La colère me propulse vers cet homme. Trop lente pour l’empêcher d’extraire l’œil de sa victime mais suffisamment pour lui qu’il ne l’achève.

Un bond, puis un autre, perturbé par le grésillement pudique de mon sabre écarlate, je m’arrête silencieuse juste derrière cette montagne de muscles brayant. En cet instant, je suis le prédateur humant sa proie inconsciente du danger qui la menace. Mais où serait le plaisir de remettre ce sale type à sa juste place, s’il ne voyait la mort approcher comme une délivrance. Lui qui était le bourreau, se doit de devenir le supplicié.

« Amusant… j’aimerais beaucoup participer. »

Il sursaute, étonné de ne m’avoir entendu approcher, ses yeux rivés sur l’éclat flamboyant de mon sabre. J’esquisse un sourire carnacier, mon regard se givre en effleurant l’homme inanimé à ses pieds. Sur son torse, des fleurs écarlates naissent de ses blessures. Le sang dégouline créant autour de lui une mare pourpre. Seul le mouvement saccadé de sa poitrine se soulevant à chacune de ses inspirations, m’indique qu’il vit encore. Pour combien de temps… ?

« Qu …. »

Je ne le laisse achever ni sa phrase, ni son geste, comme promis il devient un martyr. Lui qui levait sa main pour me mettre son canon à portée de mon visage se retrouve tout aussi manchot que l’humain au sol. Sa main, encore serrée sur son arme, git à mes pieds, trophée de mon attaque fulgurante.

« SAAAAAAAAAAALOOOOOOOPPPPPPPPEEEE » hurle-t-il à s’en décrocher la mâchoire.

La Sith en moi frémit longuement, buvant sa douleur comme l’on se repait d’un nectar. Un sourire coule à nouveau sur mes lèvres, mais il n’est que tourmentes et folies. Mon sabre retrouve les replis de ma bure, alors que je m’élance dans un ballet de violence. Les coups pleuvent, mêlant indifféremment la souplesse des mes esquives, à la brutalité de mes poings. La lame de son couteau entaille ma joue, mais je ne ressens aucune douleur, juste le besoin primaire et vital de le frapper. Animale, sauvage…. Un blocage suivit d’une torsion… Le schlass chutant sur le sol dans un tintement métallique… le craquement sinistre de l’os se morcelant sous ma pression…. Mes actions s’enchainent toujours plus brutales. Il devient un défouloir à mes frustrations, à mes désirs de vengeance. Sous mes phalanges, la chair craque, le sang jaillit jusqu’à réduire son visage en boulette de viande hachée. Sa respiration est difficile, il est tombé à genoux mais je n’en ai pas finit pour autant. Mon bras se tend, paume vers lui, mes doigts se contractent telles des serres sur leur proie, recherchant le souffle de ma victime. Je me penche au dessus de lui, et ma voix, mortelle, charrie des glaçons.

« Trouves tu toujours ça aussi amusant ? » murmurais-je à son attention avant d’achever son existence, en plantant son couteau dans sa gorge.

Il glisse sur le macadam, dans un gargouillement sordide mais je me détourne déjà de son cadavre pour m’approcher de l’humain.

Est-il vivant ? Ma main s’insinue sur son cou à la recherche d’une pulsation si faible qu’elle me semble rêvée. Ainsi, après avoir subit la tourmente, il a encore suffisamment de volonté pour s’accrocher à la vie. J’use de mon comlink. Seule je ne peux le transporter mais…

« Oui ? … » Déclame à l’autre bout de la communication, une voix nasillarde

« C’est Vel… j’ai besoin d’un coup de main…. Viens vite et avec… un speeder et du matériel de soin de préférence… »

***********

« Il est sous sédatif. »

« Hummm…. » soupirais-je en regardant la forme allongée sous le drap blanc.

« Tu veux rester là… ? »

« Pas vraiment non, je dois quitter cette foutue planète… »

« Tout de suite ? Ce n’est pas une bonne idée ! Pis ce gars là, tu me le laisses pas ! j’ai pas envie d’avoir plus d’emmerdes Vel ! »

« D’accord… d’accord, je vais attendre. »

J’exhale un soupir, une moue sur le bout des lèvres. Rester et attendre que l’homme se réveille ne me tente pas, mais froisser Styx serait une très mauvaise idée. Après tout il est un chirurgien clandestin avec des doigts en or, le genre de relation qu’il est préférable de conserver… Je m’installe sur un siège entreprenant un inventaire des effets personnels de mon inconnu : des blasters avec une crosse nacrée d’un goût douteux, des cigares, des lun….

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L'esprit de Dranor flottait entre deux eaux, il ne sentait plus son corps. Était il mort ? Allait-il mourir ? Il ne le savait pas. Tout autour de lui était sombre . Prostré, assis sur une chaise, le coudes sur ses genoux, tenant sa tête de ses mains où s’entrelaçaient ses doigts à travers sa chevelure de jais, le jeune homme avait du mal à respirer, il semblait manquer d'air. Regardant à travers ses doigts, une lueur rouge apparut devant lui. Une chaise se matérialisa ainsi qu'un homme, assis en face de lui. Enlevant se mains de contre son visage, le contrebandier observait l'homme assis en face.Il n'avait pas bonne mine pour quelqu'un de vivant. Son torse était recouvert de traces de coups de couteau, il lui manquait son avant bras gauche, et la moitié de son crane avait explosé, sa matière grise coulant lentement le long de sa joue où pendait, un œil à moitié arraché .

''Vous êtes qui ? '' demanda Dranor d'une voix hasardeuse.

''Ho voyons Dranou....je t'en prie....pas à moi.....'' Répondit l'autre d'une voix spectrale.

''Sans blague.... ?''

''Bon pour ne pas te décevoir et ne pas faire durer le suspens, je suis toi ! Ou alors tu es moi...'' Le cadavre ambulant fit la moue inspirant longuement, les plaies sur son torse se mirent à souffler de l'air ainsi que des petites giclées de sang, le tout couronné d'un sifflement malsain. ''Dans les circonstance et l’état actuel des choses c'est difficile à dire !'' Le cadavre pris d'une quinte toux vomit du sang dans un bruit de gargouillis passablement glauque. Dranor serra les dents de dégoût, reposant ses mains à plat sur ses cuisses, qu’était cet endroit ? rêvait-i..... ''...Bien sur que non tu ne rêve pas triple buse! '' Coupa le spectre alors que le capitaine sortit brusquement de son introspection.

''Si je ne rêve pas qu'est ce qu'il se passe ? '' demanda Dranor à son double.

Le cadavre humain, le spectre, le regardât un instant de son œil rescapé, et partit dans un rire tonitruant doublé de spasmes de toux.

''Ho mon Dranor....et bien....tu es mort....enfin ….....on est morts ......désolé ma poule....c'est comme ça faudra t'y faire....'' Le double du capitaine le regardait un sourire morbide accroché sur son visage arraché, probablement d'un coup de fusil à cartouche.

''Je ne suis pas mort tu mens salopard ! '' Dranor envoya valdinguer sa chaise dans le néant, et vint saisir son double en décomposition par le col, le secouant, ce qui ayant pour effet de faire dégouliner de son crane encore un peu plus de matière grisâtre venant s’écraser mollement sur les bottes en cuir impeccable du capitaine.

''Heyyyyyy !!! vas y doucement je perds la tête !'' S’écriât le cadavre ambulant, il perdait la tête, au sens propre bien sur....

''Je ne veux pas crever tu m'entends, tu m'entends fils de pute ? '' Le contrebandier secouait toujours l'autre de plus belle, commençant presque à l’étrangler alors que ses doigts s’étaient refermés sur son encolure.

''Ha comme ça tu as pas envie de mourir, t'as envie de vivre ?'' Le Cadavre se ressaisit et lança un coup de poing fulgurant dans l'estomac du jeune homme, faisant littéralement planer le capitaine sur 5 mètres, venant ensuite s’écraser avec une lourdeur implacable sur le sol. Alors que Dranor à terre relevais les yeux, il se vit là debout à la place du cadavre. Essayant de se relever il s'effondra sur son bras qu'il leva devant ses yeux. Une masse de chaire d'os et de lambeaux remplaçait sa main, Dranor cria d'horreur alors que celui dont le rôle était inversé quelques secondes avant, mis ses mains dans ses poches, se contentant de regarder le capitaine...d'un air navré.''Je suis désole...sincèrement désole....tu as voulu vivre ... et bien....tu vas vivre....'' Le Dranor tout propre et tout nouveau s'approcha du résidu cadavérique de capitaine au sol. Et vint poser un genoux près de lui, un regard assortit d'un sourire amical et compatissant. ''Celui qui va mourir aujourd'hui, c'est moi.... celui que tu étais autrefois, celui qui était beau, séduisant, charismatique et sur de lui...'' Le spectre vint serrer le capitaine dans ses bras. ''Ça m'a fait plaisir de faire un bout de chemin à tes cotés, mais voilà venue l'heure pour moi de te quitter....'' Déposant un baiser fraternel sur la joue de Dranor, le spectre se releva...il vint placer un cigare à ses lèvres et remontât son col.

Le capitaine gisant à terre, était secoué de tremblements, son œil éclatât dans son orbite, sa main gauche avait disparut corps et bien, et un tapis de fleurs vermeilles apparurent sur son torse.L'ancien capitaine le regardait, et comme pour chasser la douleur de cette vision, il sortit de la poche intérieur de son cache poussière une paire de lunette qu'il plaça lentement sur son visage.

''A ce propos capitaine....Je te laisse avec quelqu'un, quelqu'un qui à souffert autant que toi. Probablement même plus. Si je peux te donner un conseil, d'ami....de frère même...cesse de ne penser qu'a toi....car tu n'est pas le seul à avoir souffert.....'' Tirant une bouffée, le spectre tournât les talons et commençât à marcher vers le néant disparaissant peu à peu. ''Adieux mon ami....'' Le corps de Dranor fût secoué de nouveau tremblements son œil se révulsa....

Spoiler:
Un son « Bip » , vif et régulier commençait à se faire entendre autour de lui. « Bip......bip.......bip....... » une régularité effrayante....

Une lumière vive apparut autour de lui. le grand flou lumineux laissa place à une pièce grise, froide et austère....L'unique œil du capitaine sous une paire de paupière tremblante, parcourait la pièce du regard. La poitrine du capitaine se leva d'un soubresauts, alors qu'il laissa échapper un râle et un hoquet de douleur... Une silhouette se tourna vers lui. Il la fixa un instant avant d’être pris d'une quinte de toux. C’était une femme, une femme à l'allure athlétique habillé d'une tunique et d'un pantalon sombre. Une longue cascade de cheveux de jais, coulait de ses épaules. Elle tenait une paire de lunette aux verres fumés dans ses fines mains verte et ses yeux d'un bleu profond croisèrent celui du capitaine. Elle déposât les lunettes d'un geste désinvolte sur une pile d'affaires , ses affaires !

Grimaçant le Capitaine leva sa main gauche, il aperçut des doigts....pas ses doigts, alors qu'il les bougeait légèrement, un son mécanique discret se fit entendre. Il ferma son œil un instant, toussant légèrement. « Bip..........bip......bip........ » « quel son atroce.... » laissa échapper Dranor de ses lèvres à demi closes alors que de sa main droite il arracha les ventouses du scope de l’électrocardiogramme.

Il tentât vainement de se relever mais s’écrasa comme une masse sur le coté du lit....Il regarda la femme....de son unique œil bleu. « où suis-je ….. Qui êtes vous...... »Dranor en avait oublié les bonnes manières...
Darth Velvet
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Les lunettes fumées, sans réel intérêt, glissent entre mes doigts joueurs, laissant mon esprit s’astreindre à de trop nombreuses questions sans en apporter un élément de réponse. L’arrivée précipité de Styx sur les lieux macabres, m’avait laissé le loisir de fouiller les deux cadavres. Si je n’avais découvert aucun document relatif à leur identité, leur équipement couteux, la qualité de leurs armures m’avait laissée quelque peu pantoise. Moi qui avais imaginé une chamaillerie de gang, je revoyais mon jugement. Alors qui est mon inconnu ? Légèrement agacée, je repose sur le fatras lui appartenant, sa paire de lunette.

« Où suis-je… qui êtes vous… »

Je l’harponne d’un regard presque compatissant, alors que mes prunelles s’enfoncent dans l’océan brumeux de ses iris. Bleus. Un détail insignifiant… peut-être … Mon regard s’attarde sur les courbes masculines de son visage à demi-dévoré par un pansement et un bandeau dissimulant son œil arraché. Sa voix est encore pâteuse, rauque et asséchée par les effets de l’anesthésiant ou des supplices endurés je ne saurais le dire.

« Dans une clinique clandestine. Au vue de la situation j’ai préféré éviter de vous faire conduire dans une institution de Coruscant »

Un semi-mensonge. Plutôt que débattre avec les autorités locale de mon implication dans le décès des deux hommes et les blessures de celui-ci, j’avais opté pour « l’appel à un ami ».

« Vous êtes en sécurité pour l’instant » lâchais-je miséricordieusement sans pour autant m’empresser de l’aider à se relever.

Mes bras se croisent et je le jauge à présent de pied en cape, devinant sous les draps blancs ce que je ne peux apercevoir. Il m’étudie autant que je le fais, à ne pas en douter .Et Je le laisse s’abreuver tout son saoul de mon apparence, demeurant impassible, égérie de marbre dénuée d’une quelconque pitié.

« Vous ne devriez pas tant remuer, vos blessures sont fraîches. Et ces instruments aussi désagréables soient-ils ne sont pas inutiles. »

Je me relève, dévorant l’espace qui me sépare du lit, en quelques pas. Je n’ai pas encore répondu à ses interrogations, mais cette préoccupation n’effleure que légèrement mon esprit. Eluder m’apparait d’un attrait irrésistible. Je n’ai aucune envie de me révéler à cet inconnu trop amoché, incapable de me remercier pour les soins prodigués. Un manque évident de tact à imputer sur sa fébrilité, mais cette absence de bonnes manières ne m’arrache rien d’autre qu’un sourire narquois.

« Seriez-vous de ces malades insupportables qui ne restent pas en place et dont on meurt d’envie de se débarrasser ? Prenez garde, mon ami Styx se ferait un plaisir de vous jeter dehors, même s’il vous a rafistolé…»

Je me penche au dessus de lui, le repoussant délicatement sur le lit. Une mèche sombre de cheveux coule le long de mon épaule sur son torse, comme pour éprouver sa résistance aux chatouilles, avant que je ne la glisse à nouveau derrière mon oreille. Une telle proximité ne m’est pas habituelle, et je m’empresse de m’écarter, ne laissant qu’à mon hôte, la chaleur de mon souffle sur sa peau.

« D’ailleurs je le soupçonne de m’en vouloir de vous avoir ramené ici. Il faut dire que vous mariniez méchamment dans votre jus, et la vue des deux autres cadavres n’a guère amélioré son humeur… »

Ma voix devient plus dure, plus acérée, et je plonge un regard scrutatif hautement inquisiteur dans ses yeux océaniques alors que je continue, implacable

« Qui êtes vous ? Et je vous prie passez moi la ridicule excuse d’une agression banale. Je ne suis pas tombée de la dernière pluie. Ces hommes étaient trop bien équipés pour être des lascars du coin, et le dernier se battait plus qu’honorablement. »
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Le femme au cheveux de jais lui résuma la situation il était dans une clinique clandestine et avait été opèré par un certain Styx, probablement un chirurgien tout aussi clandestin... Puis, lentement, l'homme et la femme croisèrent leur regards, ils se regardèrent, se jaugèrent, s'observèrent. Alors qu'ils étaient tout les deux pris dans un duel d'yeux couleur azur, Dranor était en infériorité numérique. Même s'il n'avait plus qu'un œil, celui ci gardait la même fougue et cette même folie douce qui l'animait habituellement, malgré le fait que le capitaine était fraichement sortit d'une anesthésie générale qui avait duré dieu sais combien de temps. Cependant son corps ne répondait plus à ses sollicitations, il ne sentait presque pas ses jambes, probablement encore endolories par la dose curarisée qu'avait dû lui injecter ce fameux docteur Styx. Il était là, à se battre contre son propre corps pour tenter d'essayer d'en reprendre le dessus, il en avait la volonté, mais la volonté ne faisait malheureusement pas tout. Et cette main? si ont pouvait appeler ça une main. Elle était certes la quasi copie conforme physiologiquement parlant d'une main humaine et clairement de tres bonne facture, le chirurgien avait du faire des miracles pour lui greffer ce petit bijoux de cybernétique. C'était peut être un travail d'orfèvre, dont il ne pouvait que constater la dextérité requise pour l'operation, mais ce n'était pas sa main.
Mais une question trottait dans sa tête: pourquoi? Pourquoi l'avait on sauvé ? Par pitié? Non, le capitaine avait bien du mal à croire que quelqu'un pouvait avoir encore un peu de pitié dans cette galaxie, on ne vivait plus dans l'univers rose et chamarré que les enfants, humains ou alien pouvaient regarder sur leur holodiffuseurs les jours de congés scolaires, enfin c'était sans compter les milliards qui n'étaient pas assez riche pour aller à l'école, et surtout soit dit en passant, donc par la même occasion trop pauvre pour avoir un holodiffuseurs....alors pourquoi?

La mirialan vêtue de noir se rapprocha de Dranor alors qu'il s'affala lamentablement sur le cote du lit. Il n'en avait pas la force, mais il devait se lever. Les hommes du cercle avaient volé son vaisseau, son cargo qu'il avait chéri pendant tant et tant d'années. C'était son seul bien, la seule chose qui lui restait de sa misérable vie de taxidriver. Il était cependant difficile de faire comprendre cela à quelqu'un qui n'était pas du métier. Alors qu'elle se pencha au dessus de son corps à demi assis, le repoussant lentement en arrière pour qu'il reprenne sa place allongée, une longue mèche soyeuse d'un noir profond vint lentement mourir sur son épaule glissant jusqu'au tatouages de son torse. Il sentait le souffle chaud de la jeune femme à la peau verte tout contre lui, Dranor avala sa salive, dans un fin soubresaut, une légère decharge electrique venait de traverser sa colonne vertébrale, couvrant son dos de chair de poule invisible aux yeux bleu de la jeune femme. La regardant replacer sa mèche derrière son oreille, d'un geste presque langoureux, Dranor ferma son œil azur et inspirât légèrement. Qui pouvait elle bien être? Elle ne lui avait pas répondu, peu être le ferait elle par la suite...et si elle ne le ferait pas, il lui rappellerait sans peine.
Ouvrant de nouveau son œil, Dranor vit le mirialan se reculer lentement, ne sachant trop pourquoi, il le regrettait déjà qu'elle se soit éloignée.

« Seriez-vous de ces malades insupportables qui ne restent pas en place et dont on meurt d’envie de se débarrasser ? Prenez garde, mon ami Styx se ferait un plaisir de vous jeter dehors, même s’il vous a rafistolé…»

L'ex capitaine de cargo sourit légèrement, oui il était ce genre de malades, mais autant le dire d'une façon légèrement plus diplomate.
"Je dirais plutôt que je suis le genre de patient qui aime ne pas abuser de l'hospitalité de ses bon samaritains...et puis, qu'en serait-il pour vous? Dans tout les cas je ne compte pas rester longtemps j'ai pas mal de choses à régler." Il rit légèrement secoué par la suite d'une quinte de toux carabinée. Essoufflé, essayant de reprendre une respiration normale, il fixa la jeune femme. "Je crois que je vous dois des remerciements, et j'ai pour ainsi dire une dette envers vous et quand le temps sera venu je m'en acquitterais.."

Le capitaine reposa sa tête sur l'oreiller, regardant le plafond d'un gris morne et délavé, il décida de fermer son œil, trop de lumière, il n'avait pas envie de voir la couleur de ses idées qui devaient s'approcher de la couleur ambiante de la pièce où il se trouvait.

Elle le questionna ensuite, manifestement elle était loin d'être la première des idiotes, et surtout elle ne semblait pas avoir pitié de lui, le capitaine aimait cela, il ne voulait pas qu'on le plaine ni qu'on en ai pitié, il acceptait cette épreuve pudiquement, bien qu'intérieurement les choses étaient bien différentes pour lui.
La paupière toujours fermée, il se surpris à sourire une nouvelle fois avant de tourner son visage vers elle et de la regarder de nouveau.
"Que voulez vous savoir? Vous voulez savoir qui j'étais ou bien ce que je suis devenu?.... Vous m'excuserez mais je n'ai pas envie de parler du manchot borgne..."
Il soupira lentement reprenant lentement son monologue.
"Je suis le Capitaine Darinson, enfin capitaine... Étant donné que l'on m'a volé mon cargo Correlien je ne sais pas si je peux encore prétendre à ce titre..." Il bascula de nouveau son visage vers le plafond, on pouvait clairement voir qu'il n'avait pas encore digéré la situation.
"Pour résumer la situation en quelques mots.... j'ai subit de lourds dégât sur mon vaisseau pendant une mission. J'ai du emprunter à mon patron une somme rondelette, dans les 50000 crédits..." Il parlait calmement.
"Et mon échéance est arrivée à son terme. Il a envoyé ses chasseurs de primes, les mercenaires du cercle écarlate à mes trousses, j'ai réussi à leur échapper un temps, une sorte de sursit si on peut dire ça...ils avaient pour mission de me tuer et de ramener mon vaisseau sur tattoine. Le vaisseau il l'ont eu, pour ma part, je devais avoir un ange gardien...." Dranor la fixa brièvement comme pour la remercier une nouvelle fois puis continua toujours sur le même ton, presque détaché de la situation ou il était.
"Je sais que la vengeance est un plat qui se mange froid... Mais malheureusement même si je suis célibataire, j'ai une chose en horreur, c'est de manger froid.." Le capitaine serait les dents derrière ses levées fermées. "Le boss me croit mort j'ai donc une longueur d'avance." Le jeune homme regarda son avant bras cybernétique.
"enfin ... Littéralement parlant...."
Il étouffât un léger rire repartant dans une quinte de toux perchée en hauteur...
"Maintenant c'est à moi de poser les questions, vous avez habillement esquivé une de mes questions, mais elle reste en suspends... Qui êtes vous et surtout qu'etes vous? Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ce qui c'est passé, mais le weekay était plus que costaud...alors je dois dire que ça pique franchement ma curiosité....Et puis en passant..." Le jeune homme leva sa prothèse cybernétique, pointant de son index tout neuf la joue de la jeune femme marquée d'une cicatrice toute fraiche.
"Navré qu'il ai du abimer un si joli visage que le vôtre.."
Darth Velvet
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« Navré qu'il est du abimé un si joli visage »

Coquetterie d'antan, mes doigts caressent cette joue comme pour en découvrir la blessure. Je ne me souviens même pas de la lame en effleurant la surface. Presque timidement mes yeux se baissent dans une gêne étrange dont il ne peut saisir la teneur. La folie et l'ire devaient me posséder entièrement pour que l'oubli s'empare aussi facilement de ma mémoire. Sous cette frange de cils sombres, mon regard s'empourpre d'agacement et de dépit. N'arriverais-je jamais à contrôler ce feu dévorant ?

« Qui vous dit qu'il en est responsable, ce pourrait être tout aussi bien un amant indélicat. De toutes façons ce n'est qu'une égratignure qui ne laissera rien de son passage. »

Ma voix ne tremble pas, elle s'imprègne d'acidité comme si cette perspective même me révulsait. Je ne cherche d'ailleurs pas à le convaincre, je ne le crois pas assez idiot pour avaler n'importe quelle couleuvre, aussi parfaite soit-elle. Dans son iris aux accents océaniques je ne relève pas la niaiserie, mais la lueur d'une force intérieure suffisante pour mesurer le vrai de la bétise.

« Etre fort ne constitue pas l'unique qualité pour faire un bon combattant . Ne vous fiez pas à ma taille Capitaine Darinson, je suis redoutable si je le souhaite. Quand à vous dire qui je suis, quelle utilité ? Nos chemins se séparons comme ils se sont croisés, mais je veux bien partiellement satisfaire votre curiosité. Disons qu'on m’appelle généralement Velvet. »


Reprenant assise sur le siège, resté précédemment occupé, je croise lentement les bras. Estimant que les questions me concernant sont closes, il me reste cependant quelques petites choses à mettre au clair concernant cet homme prétendument Capitaine.

« 50000 crédits ? Tout de même... » persifflais-je d'un air réprobateur en revenant sur son histoire. « C'est une somme rondelette Capitaine. Si je comprends parfaitement la situation, non seulement content d'être endetter jusqu'à la moelle auprès de gens douteux, vous n'avez plus aucun moyen de rembourser quoi que ce soit sans l'usage de votre vaisseau. En un mot vous êtes fauché et à la rue. Voilà une situation qui pose, je le crains, un problème de taille, voyez vous. »

M'imaginais-t-il réellement en bonne samaritaine, répandant autour d'elle le Bien ? Pire voyait-il en Styx un docteur perclu de bonnes intentions et naturellement disposé à réparer toutes âmes se présentant à sa porte sans aucune contrepartie. La déconfiture serait de taille... Un soupir de résignation et un regard acéré harponna le jeune homme alité.

« Cet hôpital à beau être clandestin, vous vous imaginez bien que Styx ne travaille pas pour autant à l'oeil... » Je marque une pause avisant de ma maladresse. Tant pis après tout, quel besoin de mâcher mes mots pour une personne me mettant à présent dans une situation délicate. « … il va réclamer un paiement que vous n'êtes pas à même de lui rembourser. Et je risque fort d'en être responsable à ses yeux ! »

Une situation particulièrement délicate. Me brouiller avec ce vieux grigou ne figure absolument pas sur la liste des tâches que je m'assignais. Un soupir de résignation ponctue mes propos à la vision fictive du Docteur apprenant la vérité quand à l'état de finance de mon inconnu. Me relevant subitement, je me met à marcher en long et en large, incapable de rester inactive alors que ma cervelle bouillonne.

« Votre vengeance.... hum, vous feriez mieux d'utiliser vos neurones pour trouver la solution vous permettant de ressortir d'ici en un seul morceau. A moins que... »

Une idée, un tantinet osée, me traverse l'esprit.

« Vu que je suis garante de vous aux yeux de mon ami et que j'ai aucune intention de payer vos opérations même avec le prix d'ami, nous allons cherché votre vaisseau dès que vous tiendrez debout. Je sais que Styx a du mal à acheminer certaine marchandise jusqu'ici, vous lui rembourserez votre dette de cette façon. » achevais-je sur un ton péremptoire n'admettant aucune objections.
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Le jeune homme couché sur le lit d’hôpital écoutait parler la Mirialan. Velvet était son nom, ou plutôt le nom dont on l'avait surnommé. Il n’était pas difficile d'imaginer que l'on avait donné un « nom de guerre » à une jeune femme maniant ce genre d'arme, surtout qu'elle devait le manier à la perfection, peut être la reverrait il à l’œuvre, mais secrètement il ne l’espérait pas. Et « Velvet » ne devait pas être son nom. Du moins son vrais nom, le capitaine en était persuadé. Néanmoins il lui allait plutôt bien, et, comme Dranor l'avait pensé elle restait vague sur son activité. Peut être était elle quelqu'un qu'elle ne voulait pas réellement être ? Peut être avait elle honte ? Tout ceci n’était que pure spéculations dans la tete du capitaine. Il avait toujours su qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, et cette certaine?Velvet n’échappait pas à la règle, sous ce corps athlétique se cachait possiblement une tigresse prête à bondir à la moindre occasion. Le capitaine avait croisé bien des personnes étranges dans sa vie de Bohême et de errances galactique, mais cette jeune femme piquait sa curiosité. Leurs chemins se sépareraient aussi vite qu'il s’était croisé ? Dommage se dit le jeune homme alors qu'il soupira légèrement tout en regardant le plafond gris de son œil azur.

''Vous savez Velvet, je ne suis pas idiot au point de juger sur ce que je vois, je sais que vous êtes redoutable, même si je n'ai pas vu le combat...vous l'avez prouvé en en sortant victorieuse.''

Le jeune homme continuait d’écouter la guerrière, et il était bien conscient qu'il était dans de beaux draps, mais malheureusement pas ceux froissés et rêches de son lit d’hôpital. Il ne lui restait que les 4000 crédit qu'il avait gagné lorsqu'il avait emmené la Jedi sur Correlia. Dranor n'avait plus que ça mais peut être que cela permettrait de montrer sa bonne volonté. Le capitaine n’était pas dupe, personne n'aurait fait ça pour rien, même pas pour défendre quelqu'un en mauvaise posture. A part peu être lui même.... Le contrebandier lui, serait intervenu et n'aurait rien réclame en retour. Il était comme ça, quelqu'un sur qui on pouvait compter en cas de coup dur, un bon samaritain sous ses airs de cow-boy de l'espace.

"Écoutez... je suis parfaitement conscient que vous n'avez pas fait tout ça pour mes beaux yeux...'' Il sourit légèrement frottant son œil rescapé. ''Mais c'est une sorte de seconde chance pour moi. Oui je n'ai plus mon vaisseau, qu'à cela ne tienne, je préfère le détruire et moi avec, plutôt que quelqu'un ne le pilote à ma place.'' Il fit une légère pause avalant sa salive. ''L'argent, je veux dire, les 50000, je les avait pour rembourser mon boss..j'ai travaillé d'arrache pied pour. Mais au dernier moment, j'ai préfère l'utiliser pour des êtres qui m’étaient...cher...quitte à prendre ce risque.'' Dranor fronça les sourcils. ''C'est une ..longue histoire et de toutes façons je doute que ce soit une histoire qui vous intéresse...'' Le jeune contrebandier déposa doucement ses mains sur son ventre, regardant le plafond. Dranor avait déjà parlé de ce projet à son ancienne compagne Romy, assurer un avenir pour sa famille restée sur ce cailloux sec de Tatooine, il voulait leur rendre la vie plus facile, mais il savait pertinemment que ce serait au détriment de la sienne .

''J'ai 4000 crédits de caché dans la doublure de mon manteau. Donnez en une partie au doc, comme avance... et pour le reste je suis d'accord avec votre proposition, de toutes façons, je n'ai pas vraiment le choix n'est-ce pas ?''

Le Capitaine rit légèrement blasé, cette Velvet avait de la suite dans les idées, elle s’était même proposé de l'accompagner, ce qui l'avait surpris, il ne dirait certainement pas non , elle était vraiment douée pour le combat ce qui serait certainement utile. Dranor avait déjà la destination en tête, mais il la garderais pour lui, du moins pour l'instant. Il connaissait bien le Cercle écarlate, les mercenaires de son patron sur Tatooine , il en avait même déjà transporté dans son vaisseau pour qu'ils aillent effectuer leur basses besognes pour une somme astronomique.

Puis chassant ses idées d'un léger mouvement de tête, il rajoutât :

''Bon....Vous avez raison je dois me reposer...nous nous mettrons ensuite en route, j’espère que vous avez un moyen de transport qui franchit l'hyperespace, car il est évident que mon vaisseau à déjà quitté Coruscant …'' Dranor fît une légère pause. ''Je sais ou aller, et pour les frais de carburant, vous mettrez cela sur mon compte, je m'en acquitterais également.'' Dit-il d'une façon entendue.

Finalement , Dranor reposa son regard sur la jeune femme. A vrais dire, il n'arrivait plus à le décoller d'elle. Il promena son iris bleu sur la longue chevelure noire et soyeuse, coulant tel une cascade sur ses épaules, venant mourir dans le bas de son dos. Sur ses lèvres légèrement vert foncées, lèvres à la fois fines et bien dessinées. Sur ce tatouage qui soutenait son regard océanique et tumultueux. Elle portait quelques cicatrices, mais qu'importe le capitaine la trouvait belle. Sans ornement, sans apparats elle était tout simplement, naturellement belle.

''J'ai besoin de me reposer....mais voulez vous rester encore un peu? Malgré votre caractère bien trempé, votre présence m'est vraiment agréable Velvet..''
Darth Velvet
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Cet homme… cet homme est de la race des survivants. Un peu comme moi dans un sens, mais inconsciemment je sais qu’il me surpasse… Il n’a pas cette acidité dans la voix, pas cette amertume, même lorsqu’il aborde le sujet de sa dette, de son boss ou de son vaisseau. Evidemment son œil brille de lueurs vengeresses à certaines évocations… évidemment… mais il ne formule aucun regret sur ses choix passés. En cela, il m’est, je l’imagine, supérieur.

Mon regard croise le sien, et je me détourne. Par dégout. Non pour lui mais pour moi. Ne peut-il abandonner ce sourire, cette voix charmeuse et charmante ? Ne peut-il étouffer ce rire dans sa gorge ? L’envie pressante de le faire taire s’impose à moi brutalement. A me jeter en pleine face, les élucubrations moribondes de mon âme, il provoque, sans le savoir, les démangeaisons d’une profonde colère. Moi qui pensais voir naitre autour de son cœur les chaines volumineuses de la rancœur, je m’aperçois de mon erreur. Il n’est pas fait de ce bois, faible et rancunier dont je suis moi-même issue. Finalement nous sommes très différents. Moi, incapable de me libérer de mes douleurs d’antan, ployant sous une folie consommée par la souffrance, empoisonnée par une inébranlable vengeance qui m’asservit à ses démons, je suis un océan de fiel sous un regard angélique. Lui, de miel sous les aléas de la vie, cherchant à rendre coup pour coup sans réclamer le tribut de ses larmes, il est le soleil sous un aspect dénaturé… Mais de nous deux je suis le seul monstre….

''J'ai besoin de me reposer....mais voulez vous rester encore un peu? Malgré votre caractère bien trempé, votre présence m'est vraiment agréable Velvet..''

Assez ! Assez de cette imperturbable bonne humeur malgré les événements. Assez de cette gentillesse transpirant de cette voix suave. Ma dent, exutoire à la violence de mes pensées, mord impitoyablement ma lèvre, éclatant la pulpe comme un fruit mûr. Lentement mes doigts se lèvent sur cette plaie pour en essuyer la sanglante altercade. Je suis certaine que le Capitaine n’a rien compris de mon tumulte intérieur alors que je lui tourne ostensiblement le dos, les yeux rivés sur une tache jaunâtre du mur.

« Je dois d’abord régler quelques petites choses avec Styx, et nous trouver un moyen de locomotion potable et suffisamment rapide. Je vous promets de repasser ensuite. » annonçais-je en maitrisant parfaitement le tremblement de ma voix.

Sans autre explication, ni interaction, je le plante là… sur son lit d’hôpital, passant ma frustration sur la première porte que je rencontre en lui assenant un coup propre à réduire mes phalanges en morceau.

« Vel ? » me demande Styx en sortant le nez de son bureau « Qu’est ce… »

« Il faut que je te parle, tout de suite ! » l’interrompais-je en pénétrant dans son office, calmement malgré l’orage de mon âme.



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Je n’ai qu’une parole… et tiens invariablement mes promesses, indépendamment de mon appartenance sith, faction pourtant prompte à réviser ses allégeances suivant ses envies ou ses besoins. Je pénètre dans la chambre, avec ce calme qui me faisait tant défaut la journée précédente, le saluant d’un hochement de tête.

« Bonjour Darinson. Vous avez déjà meilleure mine, et c’est une excellente nouvelle parce que je nous ai trouvé un vaisseau au poil. Bref il ne manque plus que vous ! »

Un sourire chaleureux s’égare sur mes lèvres, emprunt d’un aimable intérêt. D’impatience aussi… l’impatience de quitter cette planète si apte à me mettre les nerfs à vif, même en compagnie d’un homme dont la présence même déclenche en moi des émotions contradictoires.
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« Je dois d’abord régler quelques petites choses avec Styx, et nous trouver un moyen de locomotion potable et suffisamment rapide. Je vous promets de repasser ensuite. »

Dranor opinât du chef et la regardât se retourner sans un mot, sortant de sa chambre. Se recouchant sur le dos, Le capitaine frotta son œil restant puis déposât son avant bras sur ses yeux, assortit d'un long soupire. Il était fatigué, exténue même, mais il aurait tout de même aimé qu'elle reste, enfin dans tout les cas elle avait promit de revenir, et pour Dranor une promesse était une promesse, aussi insignifiante soit-elle.

La respiration du capitaine se fit plus calme, ses muscles se détendirent, et son esprit s’échappa le temps d'un rêve...un rêve agréable...un rêve ou elle n’était pas partie si vite...

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