Darth Velvet
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Tatooine… planète ocre au soleil écrasant, au climat torride… Quelle idée de venir se perdre dans ses canyons étriqués, dans ses falaises escarpées, dans ses dunes orangées, sous une chaleur infernale et étouffante ! A moins peut-être de tenir l’une ces fermes hydroponiques constellant la surface comme l’acné un visage d’adolescent. Ou alors pour rejoindre l’une des plateformes florissantes de contrebandiers. Pour ma part, la raison est banale et sans grand intérêt. Juste un ordre de mission ne requérant une grande habileté, ni du sabre, ni de la verve. Un travail d’apprenti mais qui me laisse découvrir tous les aspects négatifs d’un séjour sur ce cailloux.

« Je suis désolé Madame, mais le prochain départ pour Coruscant ne s’effectuera pas avant plusieurs jours… »

« Vous m’aviez assuré… »

« Je suis navré mais les horaires ont été modifiés… » me coupe-t-il sans politesse aucune « si vous souhaitez faire une réclamation… »

Une grimace ourle le pli cynique de mes lèvres. L’inutilité des formalités administrant de ce genre de cas me ferait perdre le peu d’amabilité qu’il me reste. Pourtant, je ravale ma frustration et me contente de partir en abandonnant à son comptoir, l’employé à la face porcine. Rejoindre un ciel plus miséricordieux ne se fera pas aussi rapidement que je l’escomptais sans la navette interspaciale de liaison, il ne me reste plus qu’à trouver un peu d’occupation, un endroit relativement au calme et au frais pour passer ces quelques jours de désagrément.

Toujours pas de navette. Les coudes affalés sur la table, la tête au creux de mes mains, je dissipe les brumes de l’alcool dans lequel je noie mon attente. Trois jours complets que je me suis rendue au comptoir de cet imbécile, et pas l’ombre d’un transporteur à l’horizon. A croire qu’ils fuient tous ce trou, et sincèrement je les comprends. En toute honnêteté, l’idée de voler une capsule spaciale fourmille entre mes doigts depuis quelques verres, mais au lieu d’agir, je fais signe pour que l’on me resserve un de ces cocktails aux couleurs criardes et au goût relevé. Le verre glisse sur le bar jusqu’à moi, et je m’empresse, comme pour y apposer ma marque, de tremper le bout de mes lèvres. En tous cas, avec les festivités, ce boui-boui – le seul potable dans ce bled - est complètement plein, et la serveuse twi-lek complètement débordée. Des clients s’engouffrent entre les tables, cherchant désespérément un coin pour s’assoir et siroter un petit quelque chose. Ca se bouscule, ça se chamaille et finalement tout rentre dans l’ordre dès l’apparition musclé d’un videur. La musique est assourdissante, pourtant couvrant petit à petit la mélodie électro, les murmures des gens se font grandissant si bien qu’il me parait comprendre qu’il est question de … courses ?

J’avale une gorgée de « Super Nova » pour entendre mon voisin de gauche chuchoter à son partenaire de beuverie :

« Parait qu’y a pas assez d’volontaires »

« Ah ouai ! bha, j’suis pas inquiet, l’autre limace va bien s’dégotter une paire ou deux d’courreurs »

« Avec Zalto et Nyerk, z’auront pas une chance les pauv’ types »

« D’la chair à blaster . Mais au moins ça rendra la course plus .. Oh merde ! Vise qui s’ramène ! »

Mon regard suit celui de l’homme pour dévisager l’entrée très remarqué d’un Hutt et de sa garde rapproché. J’échappe un soupir avant de me retourner sur mon verre, dos à ces personnes que je n’ai aucune n’envie de rencontrer. La musique s’est tue, les conversations aussi, si bien qu’il me semblerait entendre une mouche voler si elle parvenait à supporter la terrible chaleur de Tatooine.

« Mesdames, Messieurs. Vous n’êtes pas sans savoir que ce soir nous aurons une remarquable course de dewbacks. Suites à quelques malheureux incidents, ils nous manquent quatre volontaires. Je suis sûr qu’il s’en trouve parmi vous. »

Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule, mais je suis presque certaine que personne n’a pipé mot. Je me demande bien pourquoi, dans ce genre de défi, il y a toujours une récompense à la clé. Mon voisin de gauche réfrène un tremblement, et je ne peux m’empêcher de me demander pour quelles raisons. En tout cas, il me parait clair, que c’est ce Hutt là qui fait la loi dans le coin…

« Personne pour se dévouer ? » résonne sa voix aussi adipeuse que son corps de mollusque.

Mon nez se plonge irrémédiablement dans mon verre. A coté de moi, l’homme rétrécit sur place, cherchant à se faire beaucoup plus petit.

« Soit… Toi… hum… toi » commence-t-il en désignant deux personnes dans la foule, de son doigt boudiné

Un abyssin malingre, et un gros humain se retrouvent aussitôt encadré par des membres de la milice… un engagement forcé dans cette course… Mon index se lève vers le barman, avant de s’abaisser vers mon verre vidé.

« Un autre comme celui-ci » annonçais-je légèrement grisée.

« Toi aussi… »

Il me semble subir la brûlure d’un regard dans mon dos, à vrai dire j’ai même l’impression que l’attention générale converge vers moi. Je me retourne juste pour me voir pointée que déjà les gros bras du Hutt m’entourent. Je me lève.

« Et si je refuse ? »

Son regard se fend d’un sourire carnassier que je n’aurais jamais imaginé sur cette face gélatineuse. Un blaster, peut-être deux, me frôle les côtes avec douceur.

« En fait non… je crois que je suis volontaire. »

« Ah quel bonheur, une volontaire! Mais il nous en faut une dernière!… toi! Pour faire équipe avec elle ! »

Cette fois ci, le sort désigne une adolescente… une miraluka à en croire le bandeau voilant son visage du front à sa joue.
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Tatooine... Décidément, Galian détestait toujours autant ce caillou brûlant et aride. En descendant de son petit vaisseau de voyage personnel, il pesta dans sa barbe. A peine avait-il posé le pied à terre que déjà, il sentit le sable s'engouffrer par à peu près tous les orifices de sa tenue, et de sa personne. Évidemment, il fallait que le vent souffle, là, maintenant! Mais bon. Il était chevalier jedi, en avait vu bien d'autres, et se trouvait ici en mission. De plus, il avait décidé d'y emmener Nahla, la jeune padawane qu'il avait prise sous son aile sans jamais accepter d'en faire son apprentie officielle, malgré tout. Et elle, en revanche, semblait ressentir tout différemment son retour en ces lieux où elle avait grandi, avant d'être emmenée au Temple d'Ondéron.

Ici, elle avait grandi, les cinq premières années de sa vie. Ici, elle avait vécu, travaillé de ses petites mains pour aider ses parents adoptifs à gagner de quoi subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Vivre avec les humbles moyens des jedis, pour elle, relevait presque du luxe, en y pensant. Aujourd'hui, ses vêtements n'étaient plus troués, usés, et elle mangeait à sa faim tous les jours. Lorsqu'elle tombait malade ou se blessait, des soins efficaces et de première qualité lui étaient aussitôt prodigués. Un sourire nostalgique aux lèvres, Nahla en vint presque à se demander comment les Maluka avaient pu la maintenir en vie avec leurs faibles moyens, elle qui était si fragile. Elle leur devait tant...

"Tu viens?"

Distraite, l'adolescente n'avait pas vu passer le temps. Se pressant, elle descendit donc de la navette à son tour, laissant à Galian le soin de la verrouiller, puis le suivit jusqu'au village qu'ils avaient à rallier pour cette mission. Une série de mystérieuses disparitions sur laquelle enquêter. Le genre de mission trop dangereuse pour que le chevalier Amaliël décide d'y emmener "sa" padawane, d'ordinaire, mais comme l'affaire se déroulait ici... Il détestait Tatooine, et ne connaissait que mal les lieux. Malgré le très jeune âge de la gamine lorsqu'elle avait quitté la planète, elle en gardait de très nets souvenirs. Nahla savait s'y repérer, en connaissait beaucoup de recoins, et pourrait donc lui être utile.

"De ce que l'on en sait, le seul point en commun reliant les différentes victimes serait une cantina du coin, dans les bas quartiers de la ville. Le genre où se promener seul et désarmé n'est pas vraiment conseillé... Les victimes sont âgée de quinze à vingt-cinq ans, donc jeunes et pleines de vigueur. Il doit s'agir d'un trafic d'esclaves, je pense. Et étant trop âgé pour intéresser les coupables, moi... Que dirais-tu de jouer l'appât, jeune fille?"

Elle sourit. C'était risqué, mais pas stupide. Le seul hic, ce serait son bandeau. Tous ne connaissaient pas son espèce, et ses capacités. Pour le commun des mortels, Nahla représentait une humaine aveugle. Et une aveugle, ça n'intéresse aucun marchand d'esclave, si? Ils n'avaient pourtant pas de meilleure idée, elle et Galian. Si ce plan ne fonctionnait pas, après tout, ils n'auraient qu'à en trouver un autre. Pour l'heure, "qui n'essaye rien n'a rien", alors, autant essayer, se dirent-ils!

Ainsi, quelques heures plus tard, Nahla s'était retrouvée dans cette cantina, un micro émetteur dissimulé dans sa tenue, ainsi qu'un émetteur permettant de la suivre à la trace, caché sous son bandeau, à un endroit où personne, pas même un esclavagiste, n'aurait normalement l'idée d'aller fouiller: derrière les paupières d'une miraluka. Les orbites vides de ces derniers rebutaient tout le monde, en général... Ce n'était pas très agréable pour elle, cette sensation, mais elle s'y faisait. La mission avant tout, après tout! Et puis, il s'agissait là d'un bien moindre mal comparativement à ce que devaient endurer toutes les victimes des enlèvements sur lesquels enquêtait le duo, de toutes manières.

"Toi! Pour faire équipe avec elle!"

Nahla haussa un sourcil. Qu'était-ce donc que ce manège? Elle sirotait tranquillement une limonade depuis plusieurs heures, la dite limonade ayant d'ailleurs atteint une température avoisinant les quarantes degrés à présent, quand la grosse limace l'avait pointée du doigt, après plusieurs autres, dans cette foule. Une course dont les participants n'étaient pas volontaires? Voilà donc ce qui se tramait ici? Et qu'arrivait-il donc aux malheureuses victimes forcées à concourir, pour qu'aucune n'ait réapparut depuis les premières disparitions signalées? Ce jeu illégal en était-il la seule cause, ou bien y en avait-il d'autres...? Perplexe, la jeune miraluka hésita. Mais avait-elle le choix? La jeune femme désignée juste avant elle avait bien tenté de proposer un refus, et s'était immédiatement faite encourager à accepter, à l'aide de charmants canons blasters pointés à bout portant sur sa personne. Provoquer ses gars-là n'avait donc rien d'une bonne idée.

"Je n'ai jamais chevauché de dewback, ni aucun autre animal d'ailleurs... Je doute que..."

Nahla déglutit, décidément pas à l'aise. Jouer le rôle d'une esclave, elle s'en sentait capable. Mais chevaucher un animal de monte dans une course, dangereuse en prime... beaucoup moins!!!
Darth Velvet
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Les courses sont usuellement une distraction tout à fait intéressantes et palpitantes à compter du moment où nos fesses sont vissées dans un fauteuil moelleux devant une retransmission holographique. Pour ce qui est de les vivre en direct… je n’allais pas tarder à être fixée sur la question.

Lentement j’évacue les brumes alcoolisées de mon esprit, tout en dévisageant les autres volontaires forcés de cette rafle. Le premier est un humain bedonnant, le cheveux rare, une moustache remontant sur ses joues rondes et rouges. Des perles de sueurs apparaissent et dégouline le long de ses tempes, malgré sa manie de passer un mouchoir sur son front trop lisse. Le second, un abyssin malingre, a tout de l’échalas borgne, son œil hideux trônant sur sa face tel un énorme furoncle suintant. Quand au dernier, ou plutôt la dernière, c’est n’est qu’une adolescente.

Un soupir m’échappe dans une moue dubitative. La journée, enfin la soirée promet d’être longue, très longue en compagnie de ces inconnus. Mon regard se perd sur les murs dépouillés de la salle où l’on nous a escortés. Pas de fenêtres, pas d’ouvertures, aucune possibilité de s’échapper. Au plafond, derrière des résilles métalliques, le ronron des néons, et le souffle d’une bouche d’aération à peine plus grande qu’un poing. Dans chaque coin de la pièce, des caméras de surveillance nous examinent de leur œil cyclopique rouge. Au moins, si la salle n’a rien de chaleureux, elle n’est pas dépourvue d’un certain confort. Des sofas écarlates, un bar et ses chaises hautes…. Hum… On dirait un peu le repos du guerrier avant son entrée dans l’arène. Faisant fi des hésitations de mes compagnons, je m’affale dans les coussins. Autant en profiter.

« Reposez vous bien, profitez du bar. Des plats vous serons servis dans 1/2h. Demain les préparatifs pour la course commenceront dès 7h. » Crache un haut-parleur dont je n’avais pas noté la présence avant.

Le silence. Je crois même percevoir les tremblements de l’humain. Son visage se décompose et ses épaules s’affaissent sous le poids d’une chape invisible mais ô combien lourde. A moins qu’il s’agisse de mon imagination trop fertile, prompte à envisager le pire ou l’impossible. Finalement, cette absence de bruit me dérange… pour une fois. Elle m’oppresse, me rappelle que trop que nous ne sommes pas ici de notre plein gré. En général je n’apprécie guère les barreaux d’une cage, qu’elle soit ou non luxueuse, qu’elle se pare ou non de soieries ou d’alcool bon marché. Se sentir prisonnier… D’un hochement de tête, je chasse mes idées noires. Ne pas se laisser aller. Rester sereine. Rester maitresse de soi et ne surtout pas laisser mon esprit s’égarer dans le labyrinthe de mon passé. Personne pour briser cet insupportable silence ?

« Quitte à passer cette soirée ensemble, autant savoir avec qui on la passe. Je suis Velvet. » commençais-je en espérant que l’un d’entre eux se décide à faire de même.
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~ Ambiance musicale ~

Mais aucun des participants ainsi faits prisonniers n'osa répondre. Au mieux Velvet reçut-elle en retour un regard emprunt de crainte de l'un, et de pitié pour l'autre. De la pitié qui ne s'attarda d'ailleurs pas sur la jeune femme, virant assez rapidement en direction de l'adolescente. Une enfant, aveugle de surcroît! Quels monstres enrôlaient de force une gosse handicapée, qui ne pourrait même pas tenir sur un de leurs fichus dewbacks, sans doute, d'ailleurs?! Vraiment, dans quelle galère venaient-ils de tomber, là!

"Je me prénomme Nahla... enchantée, Dame Velvet."

Un sourire crispé aux lèvres, la dite adolescente venait de répondre à la sith, d'un ton doux, mais anxieux également. Qui se serait senti à l'aise en pareils lieux et circonstances, aussi? Nahla jouait le jeu. Et cela ne lui était pas bien difficile, étant donné qu'elle ne se sentait réellement pas à l'aise. Micro et puce de repérage rassuraient certes quelque peu la padawane, mais pas au point de chasser toute crainte de son cœur encore bien jeune et inexpérimenté en matière de missions. Pourtant, elle avait toute confiance en Galian, ce chevalier qui l'avait sauvée, quelques années plus tôt, et prise sous sa tutelle depuis le décès de ses parents. Inspirant un bon coup, elle analysa sa situation plus en détail, se reprenant. Il lui fallait jouer le jeu, et laisser croire à ces gens qu'elle avait peur elle aussi, mais demeurer confiante et maîtresse d'elle-même sous ce masque.

Une analyse précise de l'endroit, au moyen de sa vision de Force, lui révéla plusieurs détails intéressants. La pièce comportait un système d'aération restreint, mais suffisant. Impossible cependant de s'y faufiler pour tenter une éventuelle escapade. Aux quatre coins de la pièce, une caméra avec option infrarouge en cas d'obscurité. Un haut parleur permettait aux geôliers de communiquer à leurs prisonniers toute information qu'ils jugeraient utile, comme l'annonce du repas servi d'ici une demie heure environs, par exemple. Un micro permettant la communication dans les deux sens occupait également l'espace, discret, au plafond. Mais le détail qui frappa réellement Nahla, ce fut un sabre laser, à la ceinture d'une des personnes ci-présentes. Dissimulé, mais bien là! Qui donc pouvait s'être fait capturer ainsi par ces gens tout en possédant cette arme, sinon un autre jedi en mission? Pourquoi ne pas avoir utilisé son sabre laser pour se défendre, sinon?! De même, un sith aurait très certainement fait comprendre à ces gredins qu'il n'appréciait pas qu'on le menace, s'il avait été armé. Dès lors, Nahla se posa des dizaines de questions sur la prénommée Velvet.

Que faire? Si elle trahissait sa véritable identité, elle mettrait en péril la mission. D'autant plus qu'elle ignorait si la mirialane était de son côté... ou du côté obscur. Une analyse plus poussée s'imposait donc! Elle se concentra, utilisant ses talents innés de miraluka pour découvrir l'alignement de la dame dans la Force. Claire obscure, plus sombre que lumineuse, mais pas totalement noire non plus, l'aura de la sith confirma au moins une chose: Nahla ne pourrait pas se fier à elle. Quant aux autres prisonniers, ils étaient terrorisés. Et si elle tentait de les rassurer, elle risquait de se trahir par la même occasion.

"Je... n'ai jamais chevauché de dewback... Est-ce... difficile...?"

Une petite voix anxieuse, juste ce qu'il fallait pour que tout un chacun ici se conforte dans l'idée d'avoir affaire à une jeune aveugle, tout aussi effrayée qu'eux tous ici présents. Faisant également mine de ne se déplacer qu'à tâtons, Nahla se déplaça jusqu'à un des angles de la pièce. Là, au moins une des quatre caméras ne l'aurait plus dans son champs de vision. Restait à trouver un moyen de désactiver les autres sans montrer à cette Velvet qu'elle utilisait la Force. Ce n'était franchement pas gagné! Heureusement que son micro était bien dissimulé... ainsi que son émetteur. Et en parlant de micro, il lui fallait avertir maître Amaliël de son actuelle situation, et lui en donner un maximum de détails sans éveiller de soupçons.

"Ils n'ont pas le droit, de nous capturer pour nous obliger à concourir comme cela! Je... Je ne veux pas faire cette course, demain, ni à sept heures du matin, ni plus tard. Je ne veux pas! Je... je veux... rentrer chez moi..."

Recroquevillée dans son coin, elle tremblait. Jouer la comédie n'était pas dur lorsqu'on ressentait au moins en partie les émotions à interpréter. Aussi son cinéma fut-il des plus crédibles pour toute personne y prêtant attention.

*Une course illégale de dewbacks... Qui aura lieu demain matin à sept heures. Très bien, Nahla! Tu te débrouilles très bien, continue ainsi!*

De son côté, Galian entendait tout, et pouvait suivre la position de la padawane grâce à l'émetteur dissimulé dans son orbite, derrière un bandeau que personne n'oserait sans doute ôter à une pauvre aveugle, et des paupières que personne n'oserait ouvrir de force... si???
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Le silence demeure, suspendu dans une atmosphère lourde de regards volés et de soupirs apeurés. Mon sourire, délicatement se fane sur l’ourlet de mes lèvres. Je me lève de mon océan de coussins moelleux pour briser ce malaise envahissant mon ciel, tel un oiseau de mauvais augure. Si ces hommes semblent dépourvus de la moindre politesse et du plus élémentaire savoir-vivre, à mon grand soulagement, l’adolescente se montre plus volubile.

« Nahla, c’est un joli prénom. Mais tu sais tu peux simplement m’appeler Velvet, je n’ai rien d’une dame. »

Ma voix se fait douce, caressante, une main flattant un petit chaton qu’elle devine craintif. Je n’ai pas fait l’effort auparavant de détailler la jeune demoiselle, et voilà qu’à présent je me surprends à en mémoriser les traits. Petite, un peu menue, je ne lui donnerais pas moins de douze ans mais pas davantage que quinze. Le plus percutant, de prime abord, chez l’adolescente, reste sans aucun doute ce bandeau qu’elle glisse sur son nez pour dissimuler aux œillades curieuses, ses yeux. Une attitude qui loin de m’évoquer les usuels aveugles que l’on peut rencontrer un peu partout dans la galaxie et dans chacune des races, m’évoque davantage les us des miralukas dépourvu d’appendice visuel. Que découvrirais-je sous le tissu, si je m’essayais à l’ôter ? Les orbites vides propres au peuple de Miraluka ou l’iris laiteux d’un regard vide.

Mes pas me conduisent nonchalamment jusqu’au bar où traine une rangée de verres propres parmi un ensemble variés d’alcool et de boissons.

"Je... n'ai jamais chevauché de dewback... Est-ce... difficile...?"

« C’est une bonne question. Je n’en ai aucune idée. »

Les verres se retournent les uns après les autres sur le comptoir, alors que déjà mes doigts s’affèrent sur les étiquettes des bouteilles à la façon d’orpailleurs en quête de pépites dorées. Mon choix se porte sur un alcool très fort tandis que l’humain émet un reniflement dédaigneux. Le liquide s’écoule du goulot formant une jolie cascade ambrée. L’un après l’autre j’emplie deux verres pour les apporter à ces messieurs trop silencieux, transpirant d’une lâcheté écœurante.

« Mais j’en déduis que vous connaissez ce genre de divertissement, tous les deux, à en croire vos mines défaites. » Mon bras se tend et leur délivre le remontant qu’ils s’empressent d’avaler. « Mettez nous au parfum, je préfère savoir de quoi il retourne, plutôt que de demeurer dans l’ignorance.»

« Merci. Je m’appelle Im’ Brahish » commence d’une voix éraillée le cyclope « Je … je n’ai jamais monté à dos de dewbacks non plus mais j’ai déjà assisté à l’une de ces courses. »

« Racontez… » le pressais-je à la fois douce et ferme, main de fer dans un gant de velours.

Sa bouche s’ouvre sporadiquement, hésitant entre franchise et mensonge provocant une pointe d’impatience dans mon masque de bienveillance chaleureuse. Avec ses mimiques et ses ronds de bouche, son œil globuleux et son air de béta, je me rappelle ces poissons stupides que l’on peut voir dans certain aquarium… d’ailleurs tout comme eux il choisit le silence et ses lèvres verrouillées ne laissent plus un seul mot s’échapper.

"Ils n'ont pas le droit, de nous capturer pour nous obliger à concourir comme cela! Je... Je ne veux pas faire cette course, demain, ni à sept heures du matin, ni plus tard. Je ne veux pas! Je... je veux... rentrer chez moi..."

« Imbécile ! » Lâchais-je à l’homme avant de rejoindre la jeune fille recroquevillée dans un coin.

Un frémissement dans la Force… léger… imperceptible… l’effleurement d’une feuille sur l’ondée sereine d’un lac. Puis plus rien… mes sens s’éveillent et je deviens alerte, cherchant à découvrir l’origine de cette étrange sensation. Les ombres éthérées de mon aura, se dispersent dans la salle, touchant du bout de leurs ailes invisibles celles des deux hommes. S’ils ne brillent par leur intelligence et leur courage, ils n’ont pas davantage d’éclat dans la Force… Ternes… Laids… Monochromes… Les tentacules de mon pouvoir s’élancent sur la jeune fille, curieuses et suspicieuses. Un frôlement, une caresse suffisent… et mes lèvres se déchirent d’un sourire sans joie. Nahla n’est pas ce qu’elle parait. Je m’approche d’elle et mon souffle s’égare un instant dans sa chevelure sauvage.

Elle sait que je sais. Obligatoirement. Ce n’est que maintenant que m’apparait sa fraicheur que je remarque l’endroit où elle se tient. Ce n’est pas le fruit du hasard, j’en suis persuadée…. Viserait-elle … mon menton se lève et j’aperçois l’une des caméras de surveillance. Comme si de rien n’était, comme un rôle que nous endosserions pour un public invisible de voyeurs notoires, je lui parle sans aucune modification de mon comportement ou de ma voix.

« Ils n’ont peut-être pas le droit mais ils le prennent quand même. C’est ce qu’on appelle la loi du plus fort Nahla. Il ne sert à rien de pleurer sur son sort, ils ne te laisseront pas partir pour autant. Par contre, tu devrais prendre des forces, boire et manger. Parce que demain tu auras besoin de toutes tes forces… crois-moi. »

Je me suis agenouillée pour être à sa hauteur, et discrètement, alors que je me redresse, mon murmure s’envole à son oreille, secret entre elle et moi que nul autre ne peut saisir.

« Ne fais rien de stupide, ne leur laisse pas comprendre ce que tu es. »
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La jeune padawane blêmit. Comment cette femme avait-elle su? Et puis, que savait-elle exactement? Qu'elle n'était pas aveugle, mais miraluka? Ou bien avait-elle deviné davantage...? Dans tous les cas, Nahla s'efforçait de dissimuler au mieux son lien avec la Force, depuis le début, et déglutit lorsque la mirialane se releva. Ne pas leur laisser deviner ce qu'elle était? La bonne blague! Ce n'était pas dans ses intentions! Sinon, elle le savait, elle aurait sans doute droit aux liens anti-Force. Elle en avait déjà vus, entendu parler, et n'ignorait pas que certains trafiquants d'esclaves spéciaux possédaient ce genre d'attirail, d'ordinaire réservé aux prisons sécurisées de la République... ou de l'Empire d'ailleurs. S'ils en venaient à lui faire porter ce genre de choses, elle se retrouverait aveugle pour de bon, et incapable de se défendre. Peut-être même décideraient-ils alors de ne pas la faire concourir, mais de la revendre au plus offrant en tant qu'utilisatrice de la Force. Ce genre d'esclave valait cher, car pas évident à capturer et maîtriser. Dans tous les cas, s'ils la repéraient, sa mission risquait d'être fortement compromise. Il fallait que Galian puisse la suivre, et l'entendre... Sans doute avait-il pu capter la réplique de Velvet, d'ailleurs.

Pourtant, Nahla n'avait qu'une envie, là: trouver un moyen de sortir de là. Après tout, ils savaient ce qui se tramait, et où disparaissaient les gens disparus, à présent, non? Galian pouvait venir, mettre les coupables aux arrêts, et faire cesser tout cela! Dès lors, pourquoi prendre des forces? Surtout ici... Sans doute leurs geôliers avaient-ils drogué la nourriture et les boissons. Nahla ne toucherait à rien d'offert ici, foi de padawane!

"Je ne toucherais à rien de ce qu'ils nous servent, à votre place. Qui sait quelles substances illicites y auront-ils dissimulées? Prendre des forces, c'est une chose... Se laisser droguer... Je préfère ne pas prendre le risque."

Elle déglutit, son petit visage aux traits délicats fixé vers le sol, toujours recroquevillée dans son coin. Jouer son rôle devenait vraiment pénible. Que savait cette sith, ou jedi, au final? Si elle avait compris que Nahla était miraluka, alors, ce n'était pas trop grave. Au pire saurait-elle que la demoiselle possédait un lien certain avec la Force, sans nécessairement être jedi ou sith, elle, et qu'elle n'était donc pas aveugle. Mais l’ambiguïté de la situation angoissait malgré tout l'apprentie. Si cette femme était une sith, et avait compris qu'elle était padawane... qu'allait-il se passer? Et pourquoi ne se défendait-elle pas? Elle possédait pourtant un sabre laser, non? Il lui suffisait de s'en servir, durant la nuit, pour décapiter rapidement et proprement les caméra, puis percer la porte afin de sortir de ce trou! Seuls quelques très rares et onéreux métaux résistaient aux assauts d'un sabre laser, et Nahla doutait fortement que cette cellule en soit parée. Ces métaux demeuraient très difficiles à trouver, à obtenir, et coûtaient une véritable fortune. Une prison pour esclaves destinés à concourir dans des courses illégales n'en était certainement pas revêtue. Mêmes la plupart des prisons destinées aux manipulateurs de Force n'en étaient pas pourvues, vu qu'on les affublait de liens anti-Force suffisants à les empêcher de nuire, en plus de les priver de leurs sabres laser, d'ailleurs.

"Qui êtes-vous en réalité...?"

S'étant relevée, l'adolescente à l'apparence aussi chétive que craintive avait accroché la manche de la mirialane de ses mains, comme pour garder près d'elle la présence rassurante de la dame, seule à ne pas paniquer ici, à première vue. Toute autre personne présente, ou même leurs geôliers, n'y verraient qu'une enfant effrayée cherchant à garder près d'elle le refuge offert par l'assurance de la mirialane. Ses lèvres suffisamment proches du visage de son interlocutrice, elle avait alors murmuré cette question, que seule Velvet avait donc pu entendre. Puis, plus haut, elle prononça d'autres paroles, d'un ton craintif, espérant que ces derniers leur fourniraient une bonne excuse pour demeurer l'une contre l'autre, l'adulte rassurant l'enfant de murmures inaudibles pour le reste de l'assistance. Ainsi, toutes deux pourraient dialoguer sans que personne n'entende, et sans que cela ne paraisse louche à qui que ce fut.

"Ne... me laissez pas... S'il vous plaît, restez près de moi..."

"Pauvre gosse..." murmura l'un des hommes présents dans la pièce, avec un soupir. Il pensait toujours qu'elle était aveugle. D'ailleurs, Nahla prenait soin de se comporter comme telle, ne fixant pas son visage dans la direction de celui de ses interlocuteurs comme elle le faisait d'ordinaire, par politesse. Elle avançait, agissait à tâtons, se déplaçait et agissait, se comportait et parlait comme une adolescente dépourvue du sens de la vue. Et il fallait bien avouer que cette comédie, elle la jouait très bien. Si Velvet n'avait pas ressenti ce faible rayon de Force émergeant de sa frêle et jeune personne, sans doute aurait-elle marché elle aussi. A présent, au moins se doutait-elle que Nahla était une miraluka. Mais en avait-elle deviné davantage? La gosse ne possédait pas d'arme ni de signe distinctif des padawans. Elle était vêtue de haillons typiques des plus pauvres habitants de Tatooine, après tout, en plus de merveilleusement bien jouer sa comédie...
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« Nahla, si ces personnes avaient voulues t’empoisonner ou te droguer, elles n’avaient pas besoin de t’emmener ici, après tout tu les as suivi sans pouvoir faire autrement. Et quand bien même, il y a des méthodes plus radicales pour rendre une personne coopérative que de mettre un produit dans sa nourriture. Tu vois, ces bouches d’aération ? Au besoin elles peuvent fournir tout autre chose que de l’oxygène… »

Mon regard s’arrête sur les résilles soufflant continuellement un air épuré et climatisé dans un ronron discret. Evidemment, je n’avance que des hypothèses me basant sur une logique indiscutable et une expérience solide mais je suis certaine de mon analyse. Quel intérêt de nous faire transporter ici et nous droguer alors que nous sommes déjà à leur merci… Nous n’avons pas affaire à ces pourritures d’esclavagistes… je ne sais que trop repérer l’âme huileuse et néfaste, l’odeur nauséabonde et pourrissante de ces trafiquants de vie. Si le cette énorme limace Hutt exhale de nombreux vices, je n’imagine pas que celui-ci en fasse partie. Non…. Je crois réellement à cette histoire de courses… Il pue comme ces bookmakers avides défilant dans les couloirs des clubs de combats illégaux pour se gorger de crédits. L’organisation de luttes à mort est toute aussi lucrative que la traite d’esclave… et moins compliquée, bien moins.

Une main s’accroche à la manche large de ma bure et le visage de l’adolescente reflète bien des sentiments qu’il m’est difficile d’interpréter sans l’éclat de ses prunelles. Un murmure… Un instant mes traits se figent d’une moue méprisante. Elle avance sur le fil d’un rasoir, funambule déraisonnable qui n’avise pas que sa plus grande force est celle que l’on garde secrète. Une toute petite erreur… anodine en apparence… mais si le dispositif présent dans la salle permettait davantage que d’écouter les simples discussions à haute voix… et si le Hutt découvrait qu’il n’abritait pas que des pékins lambda au sein de ses petits affaires pas très réglementaires…

"Ne... me laissez pas... S'il vous plaît, restez près de moi..."

De mes lèvres s’échappe un soupir d’agacement. La naïveté dégoulinant de ses mots, poisseuse de craintes, me donne soudainement l’envie de la secouer comme un arbrisseau. Serait-elle stupide ? Jouer les gamines effarouchée en espérant leurrer nos gardiens et me glisser subtilement quelques questions n’a rien d’une stratégie intelligente et réfléchie. Il suffit d’un impair, juste d’un seul pour que nos ravisseurs découvrent ce que nous sommes et mettent en place les dispositifs conséquents à nos statuts d’utilisatrices de la Force. L’avantage que nous aurions pour fuir durant la course ou juste avant se retrouverait aussitôt anéanti. A cause de petites curiosités mal placées. A cause de son impatience et de son incapacité à tenir sa langue. A cause de ses fichus micros implantés au dessus de nos têtes en épée de Damoclès.

Mes yeux se closent une fraction de seconde, m’offrant dans la turpitude de mes pensées mêlées, un bref instant de sérénité. Naissant au creux de mon ventre, une étincelle d’énergie, embryon de Force que je modèle et étire sous ma volonté, me drape d’une aura changeante aux sens de l’adolescente. Elle souhaitait me connaitre, découvrir sous le masque, la mirialane que je suis réellement, indirectement je lui en offre l’occasion en plus de celle de protéger notre conversation.

Soudainement j’expulse le trait invisible, avec une précision parfaite vers le micro au dessus de nos têtes. J’imagine sans mal, le grésillement douloureux et assourdissant aux oreilles indiscrètes, suite à cette destruction méticuleusement orchestrée. J’aurais pu, il est vrai réduire au silence chacun des équipements de surveillance de la pièce, mais pourquoi éveiller les soupçons alors que je cherche plutôt à rester discrète sur mes compétences et celle que je devine en Nahla. Au moins sait-elle que je ne suis pas juste une femme sensible aux fluctuations de la Force mais belle et bien une adepte…

« Bien sûr. Si c’est ce que tu veux, je reste » répondis-je à sa supplique avec un léger temps de retard.

L’aurais-je effleuré lors de mon attaque éclair sur le micro ? Il me semble la voir imperceptiblement trembloter… peut-être les résidus de mon attaque se sont-elles dispersées trop prêt d’elle, créant un maigre champ magnétique à même de détruire un appareil de communication de petite taille et de petite puissance… J’hausse les épaules. Quelle importance qu’elle en attrape la chair de poule, après tout elle était responsable de cette petite démonstration.

« Mais ai-je véritablement besoin de te préciser ce que je suis, alors que tu l’es toi-même. » rajoutais-je en aparté à la seule discrétion de la demoiselle.
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La remarque de Velvet concernant les bouches d'aération et le fait que l'ennemi pouvait à tout instant les droguer par ce biais remit Nahla dans ses petits souliers. Certes. Évidemment. Comment n'y avait-elle pas pensé elle-même? L'inexpérience, peut-être? Les craintes la taraudant malgré ses efforts pour demeurer calme et réfléchie? En revanche, une partie de la remarque de Velvet fut reprise par le cyclope, qui s'esclaffa, pensant bien faire en défendant celle qu'il pensait toujours aveugle:

"Bien sûr que non, qu'elle ne les voit pas, les bouches d'aération! Voyez pas qu'la pauvre petite est aveugle?"

Il ne devait pas connaître l'espèce des miralukas, lui. Ou alors, Nahla jouait-elle suffisamment bien sa comédie pour qu'il n'ai pas pensé à l'option qu'elle puisse en être une. Un léger soupir s'échappa alors d'entre les fines lèvres de l'adolescente. Si la mirialane ne croyait paqs en son cinéma, ce n'était pas le cas pour les autres personnes ci-présentes. Sans doute leurs geôliers la prenaient-ils également pour une simple aveugle. S'ils la savaient miraluka, après tout, ne l'auraient-ils pas déjà entravée de liens anti-force? Certes, tous les miralukas n'étaient pas adeptes jedis ou siths, et ne maîtrisaient pas la Force comme le pouvait Nahla, mais savait-on jamais. Dans tous les cas, et quoi que puisse penser Velvet de son cirque, la padawane préférait continuer sur cette voie. Ainsi, à défaut d'être libre et en sécurité pour l'instant, au moins passerait-elle pour inoffensive aux yeux de leurs geôliers.

Quant aux actions stupides ou non, la mirialane s'en sortait-elle réellement mieux que la miraluka? Détruire ce micro, au plafond, allait attirer l'attention. Ils s'en rendraient rapidement compte, et viendraient régler le problème incessamment sous peu, sans nul doute! Sans compter que sa petite intervention n'avait apparemment pas grillé que ces circuits-là... Nahla sentit comme une étincelle, une impulsion électromagnétique lui vriller le tympan près duquel se cachait son comlink miniature, et lui chatouiller désagréablement l'orbite vide dans laquelle était dissimulé la puce de pistage. Elle se raidit, blêmissant. Si son matériel était foutu, sa seule chance de 'en sortir revenait à ce que Galian intervienne dans l'immédiat, ou tout du moins avant l'aube. A sept heures, il serait trop tard. Elle et les autres seraient emmenés ailleurs et forcés à chevaucher des dewbacks dans une course folle et sans aucun doute, très dangereuse. Aucune des personnes disparues n'était revenue. Aucune. Nahla frissonna.

Malgré tout, elle ne commit pas l'erreur de porter la main à son oreille ni à son bandeau, bien que la tentation fut forte. Les réflexes... Parfois meilleurs alliés, ils pouvaient rapidement se révéler pires ennemis, aussi.

"Si vous êtes ce que je pense que vous êtes... pourquoi n'utilisez-vous pas votre sabre laser pour percer la porte et tous nous faire sortir avant qu'ils ne nous envoient concourir dans cette course stupide et dangereuse, en plus d'être illégale...?"

Le murmure ne pouvait avoir été entendu de quiconque sinon de sa destinatrice, Velvet elle-même. Nahla ne l'accusait pas, ni ne lui reprochait rien. Elle semblait... calme et posée, cherchant juste à comprendre. Armée d'un sabre laser, et pour autant qu'elle sache s'en servir, la jedi - ou la sith? - à la peau verte devait pouvoir tous les sortir rapidement de là, non? En agissant de concert, elle sauveraient tous ces pauvres bougres, et elles-mêmes par la même occasion. Certes, ne pouvant plus suivre l'apprentie grâce au pisteur, ni entendre ce qui se disait de son côté grâce au micro, Galian allait s'inquiéter et accourir. Il lui faudrait une ou deux heures tout au plus pour monter un plan, l'appliquer et libérer tout un chacun ici, elle y compris. Mais cela, Velvet l'ignorait. Dès lors, qu'attendait-elle pour se défendre et faire usage de son arme?

"Je pourrais vous aider. Pendant que vous ouvrez un passage dans la porte, je boucherai l'arrivée d'oxygène pour éviter de nous faire empoisonner par ce biais. Suite à quoi il ne nous resterait qu'à quitter les lieux sous la protection de nos compétences réunies..."

Nahla murmurait toujours. Mais si le micro ne pouvait plus transmettre, elle n'était pas certaine qu'il en aille de même concernant les caméras. Alors, dans le doute, elle demeura blottie contre la mirialane, dissimulant les mouvements de ses lèvres, depuis tout à l'heure, derrière elle par rapport aux trois caméras pouvant la capter dans leur angle de vue. Elle manquait certes d'expérience, mais elle faisait de son mieux. Elle n'avait que quatorze ans, et n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de mission, après tout! Au temple, elle étudiait, révisait, méditait, et s'entraînait, et le faisait bien, appliquée et disciplinée. Mais son actuelle situation n'avait rien à voir avec les entraînements subis au temple. Même les mises en situation, généralement faites par holo simulation dans a salle d'entraînement disposant de ce dispositif, ne l'avaient préparée à cela. Pourtant, et malgré sa peur certaine, Nahla faisait de son mieux pour ne pas paniquer, rester calme et posée, jouer la comédie et chercher une solution rapide et efficace à leur problème commun. Et Velvet? Qu'attendait-elle pour agir? Nahla n'avait pas d'arme. Les autres prisonniers non plus. Elle, bien, et du genre à passer aisément ce genre de porte, autant que les gardes qui ne manqueraient pas de les attendre, dehors. Et là encore, Nahla saurait se montrer utile, en protégeant la mirialane d'un bouclier de Force pendant que cette dernière repousserait l'ennemi, leur frayant un chemin jusqu'à la sortie, jusqu'à la liberté!
Darth Velvet
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« Tiens… » Commençais-je acerbe en réponse au gros humain dégoulinant de sueur « … vous avez une langue. Dommage que vous en usiez que pour dire des âneries. Si elle ne pouvait voir, elle pourrait assurément sentir l’air frais sur son visage. Evidemment ce n’est pas l’intelligence qui vous étouffe et l’idée même qu’elle puisse utiliser ses autres sens ne vous est même pas venu à l’esprit je suppose. »



Je suis glaciale. Cette chaleur dont je brandissais les oriflammes polies et aimables jusqu’alors, se givre sous ma remarque. Hivernale… Pourtant dans mon regard azurée, ce n’est pas les tourbillons d’un frimas glacé que l’on peut apercevoir, mais les braises ardentes d’un feu qu’il est préférable de ne pas révéler. Comme un linceul, le silence s’alourdit entre nous ponctué d’un soupir si léger qu’il en devient imaginaire. Mon attention détournée un temps de l’humain au faciès porcin, se reporte sur la miraluka chuchottante.

L’impatience… de la jeunesse ou de l’inexpérience ? Je ne saurais le préciser mais il est amusant de découvrir que les difficultés des Maitres Jedis d’hier avec leurs padawans se répétaient aujourd’hui encore dans un cycle perfide. Lui ressemblais-je à son âge, lorsque j’effectuais dans l’univers mes premiers pas, mes toutes premières missions ? Certainement. Oui … je crois que oui… cette même fougue, cet insupportable sentiment que le monde restait immuable alors que l’heure se prêtait à l’action… Un sourire se perd sur la pulpe charnue de mes lèvres … comme le souvenir d’un passé s’échouant sur une plage rosée.

« Pourquoi. Ton maitre ne t’apprend-t-il pas à te servir de ta cervelle. Tu n’as peut-être pas d’œil mais tu as une tête il me semble. »

L’éclat de mon sourire c’est terni pour finalement se fondre dans une moue plus sérieuse. Suis-je blessante ? Il se peut, toutes les vérités ne sont pas agréables à entendre. Je me demande qui est son maitre. Son inconséquence met en péril sa protégée, l’abandonnant seule sur un chemin tortueux dont elle n’envisage pas les dangers. Si je suis une guerrière, si mon sabre flamboie d’une aura macabre assoiffée lorsque je le souhaite, je ne suis ni invincible, ni immortelle. Ma chair peut se déchirer, mon cœur se briser et mon regard s’éteindre… il est dangereux de croire que la Force octroie tous les pouvoirs, repousse toutes les attaques, protège la vie de ceux dans qui elle s’écoule. Oh, je ne nie pas qu’elle accorde quelques privilèges aux élus possédant le talent de la modeler et de la dompter mais elle ne préserve pas la vie envers et contre tout. Une décharge de blaster peut parfaitement me trouer la poitrine…. Sans qu’elle n’y puisse rien.

Pourquoi je ne tente pas de m’enfuir ? Parce que je suis une femme raisonnable, parce que ses dernières années m’ont appris qu’il vaut mieux s’assurer de son coup avant de se jeter à corps perdu dans une bataille perdue d’avance. « Fais le, ou ne le fais pas… il n’y a pas d’essai. » J’ai oublié le nom du professeur dispensant son savoir dans les couloirs du temple. Est-il seulement encore en vie ce vieil oracle à la peau si parcheminé qu’elle ressemblait à l’écorce rugueuse d’un arbre Fi. Quoiqu’il en soit c’est un précepte qu’il me semble nécessaire d’appliquer… si on ne tient pas à décorer les murs d’une maison Hutt avec ses entrailles.

« Ni toi, ni moi, ne connaissons les lieux. En outre nous en ignorons le niveau de sécurité. Oui je pense que je pourrais m’enfuir, mais il est clair que ces deux là et même toi n’y survivrait. Sans oublier qu’il est probable que je ne sois pas dans ma meilleure forme avec cette évasion. Le Hutt lancera certainement une vendetta à mon encontre, et je suis bloquée sur ce fichu cailloux. Conclusion se serait très imprudent pour moi… et je pense mortel pour toi. Alors que si nous attendons la course pour leur faucher compagnie… les risques sont moindres et les chances plus élevées. Maintenant si tu tiens absolument à te faire tuer, ou pire, je te prête mon sabre. »

Ma réponse n’est qu’un murmure mais est tranchante comme l’acier d’une lame et je ne doute qu’elle trouve chez sa cible, la faille d’une peur ancrée dans son âme. Sa bouche s’arrondit, s’ouvrant et se scellant à la recherche d’un mot à dire mais elle n’en a guère l’occasion. La porte du salon c’est ouverte, laissant pénétrer dans notre bulle de captivité, un robot, les mandibules chargées de plats fumants et odorant.

Je me redresse, repoussant sans tendresse la jeune fille lovée contre moi. J’inspire profondément, me libérant du sceau de sa proximité. Les mets sont disposés sur la table avec cette dextérité propre aux androïdes, alors que nos deux compagnons d’infortunes, s’installent déjà.

« Viens manger un peu Nahla »

Ma main s’écarte comme une invitation à s’assoir. Du coin de l’œil je note, le détour du robot vers le micro endommagé. Je ne doute pas une seconde que les réparations ou le remplacement du composant détruit sont en cours, signifiant la fin de nos messes basses. Les chaises sont confortables, et j’hume presque avec gourmandise ce repas copieux en me rappelant que je n’ai rien avalé depuis le matin.

Je sers largement l’adolescente de cette viande et de sa sauce brune dont je ne saurais définir l’origine à son seul fumet épicé. Mon coude effleure le sien, l’obligeant à jeter un œil sur le robot qui enfin s’éclipse. Mes yeux se plissent d’une mise en garde. Lentement, je module mon aura, l’enrobant comme le sucre, un dragée, et abaissant une à une ses barrières mentales, mon âme et ma voix se glissent jusqu’à son esprit.

« Ils ont réparé le micro. J’ignore si tu maitrises cette facette de la Force, mais dorénavant nous ne communiquerons que de la sorte et en cas d’urgence uniquement…. »

Je n’aime pas la télépathie… elle a la fâcheuse tendance à vous mettre à nue… trop à nue… je retire les doigts éthérée de ma présence pour réintégré pleinement dans mon corps. Et annoncer à voix haute après avoir enfourner ma dernière bouchée :

« J’ignore ce qui nous attend exactement demain mais, je suis certaine qu’une nuit de repos ne sera pas de trop… alors Bonne nuit. »

Je me dirige vers les sofas puisque j’imagine que nous n’aurons pas le droit à de véritable couchette…. Mes yeux se closent, mais mon esprit en bon gardien demeure sur le qui-vive alors que mon inconscience sombre toujours plus profondément dans des rêves étranges.

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Nahla frissonna. Cette mirialane se montrait... acerbe. A un point que l'adolescente se demanda si elle était vraiment jedi, ou plutôt sith. Une sith n'aurait-elle pas profité de son sabre et de ses capacités pour fuir à la première occasion sans se soucier des autres ci-présent, dont elle-même? Pourtant, la dame avait avoué à Nahla penser pouvoir fuir. Juste qu'elle seule aurait alors une chance de survie. Jedi gris? Un jedi digne de ce nom l'aurait plutôt aidée à gérer ses émotions, à se reprendre, et ne l'aurait sans doute pas traîtée d'écervelée, du moins, pas de la manière dont venait de le faire la mirialane. Et une sith se serait royalement moquée de lui répondre ou non, en prime. Du moins était-ce là ce que pensait Nahla.

*Mon maître m'a enseigné beaucoup de choses, mais je ne me suis jamais retrouvée dans pareille situation. Et... je ne parviens pas totalement à vaincre cette angoisse qui me tenaille...*

Manger? En serait-elle seulement capable? La peur lui nouait les entrailles malgré ses efforts pour la faire taire. Malgré tout, elle accepta d'avaler un peu de pain, et un fruit, accompagnés de beaucoup d'eau. La viande que lui servit Velvet, l'adolescente n'y toucha pas, et pour cause: elle était végétarienne. Depuis toute enfant, jamais elle n'avait accepté d'en manger. En même temps, ce n'étaient pas ses pauvres parents adoptifs qui auraient pu lui en offrir, avec leurs faibles moyens. Du moins pas tous les jours! Mais au temple, les padawans recevaient une nourriture saine et équilibrée. Aux menus, donc, la viande et le poisson ne manquaient pas spécialement. Et à chaque fois, la jeune pacifiste ne mangeait que fruits, légumes, produits laitiers, féculents et eau. La viande et le poisson, elle n'y touchait pas par principe, car pour elle, la vie étant sacrée, tuer pour se nourrir ne représentait pas une nécessité. Par ailleurs, certains légumes en particulier contenant des protéines suffisaient à lui apporter ce dont son corps avait besoin... en général. Une autre raison l'empêchait de toucher aux produits animaliers, mais celle-là, la jeune padawane se gardait bien de la dévoiler à tout va...

"Merci..." avait-elle prononcé lorsque Velvet l'avait servie, cependant. Question de politesse la plus élémentaire. Mais elle déposa son assiette à côté d'elle et n'y toucha pas. Un autre en engloutit le contenu pour elle, tandis qu'un quignon de pain lui servit de repas, à elle, accompagné d'un fruit, donc. Elle n'était ni grande, ni costaude. Ce maigre repas lui suffisait amplement, surtout lorsqu'on prenait en compte les nausées que son angoisse lui occasionnait.

*"... mais dorénavant nous ne communiquerons que de la sorte et en cas d’urgence uniquement..."*

Nahla sursauta quelque peu. Quelqu'un venait de se glisser dans son esprit, insidieusement. Et ce quelqu'un avait beau ouvrir le sien en retour, cette intrusion la fit frissonner. La télépathie... Un moyen de communication qu'elle ne maîtrisait pas trop mal, mais dont elle ne se servait qu'en dernier recours, généralement, considérant cette méthode comme trop intrusive à son goût. Certes, l'on ne pouvait lire dans son esprit comme dans un livre ouvert! Mais par ce biais, si elle ne demeurait pas suffisamment attentive, un ennemi pourrait peut-être manipuler le flux de ses pensées, son esprit, sa volonté elle-même. L'esprit d'une personne, c'est quelque chose de trop personnel pour s'y adresser directement. Nahla préférait parler tout haut. Mais Velvet avait raison: dans les actuelles circonstances, elles n'avaient pas trop le choix.

"Bonne nuit..."

Sans doute ne le serait-elle justement pas, bonne. Mais mieux valait tenter, au moins, de se reposer un maximum en vue de ce qui les attendait très certainement le lendemain. Si personne n'avait réapparu d'entre les personnes disparues depuis que ces courses illicites avaient lieu, ce n'était sans doute pas pour rien. Nahla se recroquevilla sur elle-même dans un coin de la pièce. L'un des gars présents lui apporta un coussin d'entre ceux ornant les sofas, un sourire compatissant aux lèvres. Elle l'en remercia, et, serrant l'oreiller de fortune entre ses bras, elle se laissa sombrer dans un sommeil empli de cauchemars. Heureusement, elle ne gémit ni ne cria durant cette nuit, mais les spasmes et agitations de son petit corps frêle témoignant de son anxiété, et les caméras filmant tout ce qui se passait dans la cellule, ses geôliers sauraient qu'elle n'avait pas vraiment pu profiter de sa nuit...

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[HRP: Je te laisse passer au lendemain et décrire ce qui se passe concernant l'organisation de la course! Comme c'était ton idée, je te laisse donc "masteriser", d'autant plus que des idées, ces jours-ci, moi, euh... hem. Désolée pour ce post qui manque cruellement d'inspiration, d'ailleurs! Promis, j'essaye de faire mieux pour la suite!!! >_<;;;]
Darth Velvet
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Attentive, les paupières closes sur l’azur de mes iris, je guette les respirations agitées des faux-dormeurs. Difficile de s’affranchir de ses émois, lorsque les tracas s’installent dans votre ventre comme une énorme boule épineuse, lorsque les cauchemars se pressent aux portes de votre conscience à chacune de vos intrusions dans le monde des songes. Il faut pourtant apprendre à dissocier repos du corps et celui de l’âme. Un sourire narquois s’égare sur l’ourlet de mes lèvres. Voilà un handicap qui ne saurait être mien. Doucement la torpeur envahit les fibres de mes muscles, libérant cette tension accumulée par une journée bien remplie. Avec cette lenteur mesurée, je sens peu à peu mon enveloppe charnelle se dissoudre dans les bienfaits du sommeil. Mais si elle s’abandonne aux caresses de Morphée, mon esprit s’érige en veilleur, en gardien vigilent et alerte. On dit que certaines personnes sont aptes à ressentir l’approche d’un danger, même profondément endormies. Je dirais simplement qu’elles ne se laissent pas totalement submergées par cet état léthargique, conservant en veille leurs sens, et leurs inconsciences.

La sirène du levée retentit, douloureusement stridente, rejetant hors de leurs rêves mouvementés, mes compagnons d’un temps. Chavirant de sa couchette, le gros humain s’écrase au sol dans un grognement guttural, le cyclope, lui se relève d’un bond, les yeux rougis d’une nuit difficile. M’étirant voluptueusement, je me dirige vers la table où des droides s’affairent à déposer des équipements variés : combinaison renforcée, casques, lunettes un peu étranges… Soudain pénétrant à la suite des robots, l’imposant Hutt de la Cantina suivit de ses sbires pénètrent à leur tour dans la pièce. Une impression agaçante de confinement, doublé d’un dégout pour cette proximité imposé avec des vermines de leurs espèces, étirent, sur mon visage, un rictus peu avenant.

« Bien, bien. Mes petits protégés. Choisissez vos équipements pour la course, et… choisissez bien. Préparez vous, et faites vite, vous ne voudriez pas faire trop attendre les spectateurs n’est ce pas ? » Commence-t-il en lorgnant chacune de ses quatre recrues forcées d’un air gourmand.

L’envie expresse de lui faire avaler son sourire et ses regards dévorants me traverse l’esprit, mais seule ma raison m’empêche de me jeter sur cette larve visqueuse. Sermonner la jeune fille pour ensuite tomber dans ses travers serait malvenus, d’autant plus avec les blasters sagement rengainé sur les cuisses des hommes de main du forban. Non… conserver une attitude de fausse soumission, suivre les ordres puis fausser compagnie à cette ribambelle de malfrat dès que l’occasion se présentera.

« Quand il seront prêt, oubliez pas de les lier par deux, les deux mâles ensembles, et les deux femelles ensembles. » continue le hutt en s’adressant à l’un de ses lieutenants.

Sans chercher à en savoir davantage, je m’empare d’une combinaison renforcée et l’ausculte avec sévérité. D’un cuir épais, les articulations se caparaçonnent de doublure métallique pour une protection plus efficace. Vu le traitement auquel nous risquons d’être soumis, je préfère la garder, compétant ma tenue par une paire de lunettes infrarouge. Je prétexte une pudeur toute féminine, me dirige vers les douches et me change tout en plaçant soigneusement contre ma peau et au creux de mon dos, le cylindre argenté de mon sabre.

Il ne me reste plus qu’à attendre que Nahla soit à son tour parée, et que nous soyons liées par l’une de ses menottes dont les lumières clignotantes ne m’inspirent pas une grande confiance.



Spoiler:
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Tôt, très tôt, beaucoup trop tôt ce matin, une sirène au son désagréablement strident leur avait vrillé les tympans. Émergeant en sursaut de ses cauchemars nocturnes, l'adolescente frissonna, se sentant mal, pâlotte. Cette mission n'aurait jamais du tourner ainsi. Elle aurait déjà du se trouver en sécurité auprès de son tuteur, et ces brigands, derrière des verrous. Que se passait-il? Quel caprice de la Force la coinçait-elle en ce lieu, prisonnière de ce hutt et de ses sbires?

*J'ai... mal à la tête... Et au ventre...*

Un aliment mal passé, pour sur. En même temps, avec sa santé tellement fragile, la sensible adolescente tombait si facilement malade! Il suffisait qu'une mauvaise bactérie aie traîné dans la sauce ou l'un ou l'autre légume de la veille, ou le pain, et c'était suffisant. Et à première vue, aujourd'hui, elle avait chopé quelque chose, et s'en ressentirait jusqu'à ce qu'un médecin trouve quoi et la soigne. Ce qui ne risquait pas d'arriver de sitôt, vu que Galian ne l'avait toujours pas retrouvée, ni n'avait mis aux arrêts ces gens horribles.

*Je ne comprends pas...*

Une analyse de ce qui l'entourait, puis plus précisément de son micro émetteur et de son comlink, au moyen de sa vision de Force, firent comprendre pourquoi à Nahla. Les deux appareils n'émettaient plus rien, ne fonctionnant plus. Mauvaise nouvelle...

"Bien, bien. Mes petits protégés. Choisissez vos équipements pour la course, et... choisissez bien. Préparez-vous, et faites vite, vous ne voudriez pas faire trop attendre les spectateurs n’est-ce pas?"

Nahla déglutit. Les hutts, il fallait bien avouer qu'elle ne les aimait pas beaucoup. Oh, certes, quelques-uns d'entre eux servaient la République, mais dans leur majorité, ils représentaient surtout les pires trafiquants de la galaxie. Réprimant un frisson de dégoût à l'approche de la grosse limace, elle ne put s'empêcher de pâlir davantage encore à l'idée de cette fichue course. S'équiper... Une course de dewback ne se ferait certainement pas à couvert. L'espace serait trop réduit. Elle ne pouvait pas non plus se dérouler en ville, ou dans un quelconque endroit fréquenté, ni trop près, sans quoi les jedis auraient-ils déjà repéré les coupables et mis ces derniers aux arrêts. Conclusion? Cette course devait forcément avoir lieu en plein désert, là où seuls les invités du hutt pouvaient y assister, sans doute depuis un ballon ou quelque chose du genre. Et dans le désert, mieux valait être bien équipée, en effet, surtout lorsqu'on s'appelait Nahla Maluka, principale abonnée à toutes les infirmeries possibles et imaginables. Dès lors, l'adolescente finit-elle par se diriger elle aussi vers l'étal d'équipements, sans même avoir ingurgité un petit déjeuner, trop nauséeuse et mal éveillée, encore, pour cela.

Des lunettes infrarouge ne lui serviraient pas à grand chose, ça, c'était un fait. En revanche, la frêle petite demoiselle au visage à demi voilé s'empara de tout morceau d'étoffe pouvant la protéger des soleils jumeaux de cette planète qu'elle adorait d'ordinaire, mais risquait de détester une fois sur le terrain de la course. Elle se fit une espèce de turban, se voilant entièrement le visage, et enfila une paire de gants de cuir afin de protéger ses mains. Restaient ses pieds... mais elle ne trouva aucune paire de bottes à sa taille pour remplacer ses sandalettes. Évidement, lorsqu'on fait un mètre quarante environs, dans un univers de brutes... ça n'aide pas!

"Quand il seront prêt, oubliez pas de les lier par deux, les deux mâles ensembles, et les deux femelles ensembles."

Encore cette voix gutturale et désagréable, celle du hutt, leur bourreau. Nahla frémit mais ne dit rien. Que pouvait-elle y faire, de toutes manières? Strictement rien. Mieux valait attendre de se retrouver loin de leurs geôliers pour fuir. Sauf qu'elle devrait fuir avec la jedi... ou sith. Au fond, Nahla ignorait à qui elle avait affaire. Et qu'importait, dans l'état actuel des choses? A peine Nahla eut-elle fini de s'équiper qu'on lui attachait une espèce d'étrange ceinture à la taille, veillant à ce qu'elle ne puisse pas s'en libérer en la faisant glisser par le bas, et reliée à une autre ceinture, pareillement adaptée aux hanches de la mirialane. Trois mètres les séparaient environs, pas davantage. Juste de quoi pouvoir chevaucher côte à côte. Mais s'il leur arrivait de trop s'écarter l'une de l'autre... la chute serait inévitable, et douloureuse, voire mortelle.

"Je... n'ai jamais chevauché de dewback... Dame Velvet..."

Déglutissant péniblement, l'adolescente prit une outre d'eau avec elle, bien attachée sous les pans de sa tenue, à sa taille, juste avant qu'une paire de bras musclés les pousse, elle et Velvet, en direction de la sortie, puis d'un véhicule. Les hommes du mains du hutt prirent chacun un speeder, embarquant avec eux les prisonniers, tandis que le hutt lui-même annonça les rejoindre à l'endroit prévu, une fois les concurrents en place sur leurs dewbacks. Ainsi mena-t-on les deux filles et les deux hommes dans le désert, comme le pensait la padawane. Là, à l'ombre de falaises rocheuses, deux paires de dewbacks harnachés attendaient, et les quatre prisonniers y furent installés. Nahla, vraiment pas à l'aise, sur le sien, dit à l'intention de Velvet, par télépathie:

*"Dès que l'occasion se présentera, il nous faudra briser ce lien, sans quoi je risque de vous entraîner dans ma chute, qui me paraît, j'en ai bien peur, inévitable."*

Pour ne pas changer, la jeune fille se souciait du sort d'autrui avant de penser à elle-même. Ce qui ne l'empêchait pas de craindre pour elle également. Un dewback à l'arrêt ou même au pas, elle savait pouvoir tenir dessus. Mais en pleine course, Nahla doutait fortement pouvoir s'y maintenir aussi aisément... Surtout en faisant de la fièvre comme elle commençait à en faire, là, de plus en plus depuis son réveil, ses joues rosies indiquant son état à sa compagne et qui voudrait.

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[HRP: Désolée pour le retard, j'ai peiné à trouver l'inspi pour ce post... Mea culpa! é_è J'espère qu'il te plaira tout de même!]
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"Je... n'ai jamais chevauché de dewback... Dame Velvet..."

« Moi non plus…. Mais on dit qu’il faut une première fois à tout. Et bien voilà une magnifique occasion d’appliquer ce proverbe. »

Je baisse un regard observateur sur cette ceinture dont on m’affuble, cherchant à jauger le degré de liberté que l’on nous accorde. Visiblement, il est réduit. Il me semble reconnaitre l’optique d’une Nano-caméra, savamment incrustée dans la partie avant de la boucle, alors que les voyants clignotant du orange au vert signalent presque sans équivoque la présence de micros et de localisateurs. Mes doigts arpentent méticuleusement ce nouvel accessoire ceignant lourdement mes hanches, à la recherche de la source d’énergie alimentant les circuits moulés de cette technologie. Rien ne se détache de cet attirail, et je me concentre à présent sur ce cordon ombilical nous reliant l’une à l’autre. Une chaîne en métal, tout ce qui semble ordinaire, mais j’ai appris à me méfier des dangers cachés. Ce n’est pas parce qu’on croit que tout est normal que ça l’est réellement.

Poussée dans un speeder par la garde rapprochée du Hutt, je me contente d’obtempérer. Autour de nous les paysages défilent, présentant leurs décors asséchés et rocailleux. Seule l’ombre mouvante des pics et des montagnes, se projettent sur le sol aussi aride que désertique, déclinant un havre de fraicheur illusoire. Je m’étonne qu’aucune de ces personnes, ne ce soient occupées de nous bander à nouveau les yeux. Mauvais pressentiment. On ne laisse connaitre ses secrets qu’à ceux qu’on estime condamnés… La course se révélerait-elle sous un jour bien différent et beaucoup moins accueillant ?

*"Dès que l'occasion se présentera, il nous faudra briser ce lien, sans quoi je risque de vous entraîner dans ma chute, qui me paraît, j'en ai bien peur, inévitable."*

« Nous le briserons en temps voulu. Pas de précipitation, je n’ai pas envie que ma carcasse nourrisse les charognards de Tatooine »

Hormis nous et nos bêtes, il n’y a personne aux alentours et je ne peux m’empêcher de m’étonner. Comment peut-on faire une course en tandem, s’il n’y a que deux équipes sur la ligne de départ ? Inconcevable… stupide… ou … le pire reste à venir. Harnachée sur ma monture, je me sens l’âme d’un chevalier entrant en lice, comme dans ces légendes d’autrefois. De part et d’autre du flan poilu de l’animal, des tissus claironnent les couleurs de notre équipe. Bleu. Les hommes, eux, courent en vert. Il ne manque plus que les lances acérées et le fracas des boucliers pour me transporter dans ce mirage enfantin.

« Bon… les règles sont simples. » commence le lieutenant du Hutt dans une voix bourrue à l’accent prononcé. « Les p’tites babioles à vos tailles sont équipés d’une bombe. Si vous essayez de vous barrer… elle explose. Si vous abandonnez… elle explose…Si vous trichez… elle explose… Si vous la tripatouillez, elle explose. C’est un passage que les spectateurs apprécient beaucoup alors faites les malins si ça vous amuse. »

Voilà qui n’arrange pas vraiment nos affaires à Nahla et moi ! je reste coite, écoutant attentivement la suite des instructions, d’autant plus qu’il semble me rappeler d’une chose dite dans la cantina…

« Les aut’ participants vont se ramener dans quelques minutes. Pour l’reste des règles, il n’y en a aucune. L’unique but c’est d’arriver le premier AVEC son partenaire. Ah oui… d’ailleurs si vous essayez de vous débarrasser d’lui, la ceinture explose, bien sûr ! »

Il me semble justement percevoir au loin, derrière les speeders stationnés, un soulèvement de poussière important sur l’horizon… d’autres arrivants peut-être. Enfin ça ou une tempête.

« Pour l’reste, je vous laisse la surprise ! La course commencera dans … 15 minutes. » finit-il en fixant sur chacun des crânes des dewbacks une espèce de boussole indiquant la direction à suivre pour rejoindre l’arrivée de la course.

2 minutes plus tard, les engins se stabilisent à coté de nous, lâchant dans le sable, les lourdes portes fermant leur précieux chargement. Des dewbacks s’en échappent, arborant chacun l’une des couleurs de l’arc en ciel, bientôt rejoint par une animation plus humaine. Tous se préparent, sellant solidement les montures, installant même pour certain des armures sur les animaux alors que d’autres attachent d’étranges paquetages sur leurs dos. L’effervescence est à son comble, les couples se forment, se faisant eux aussi reliés par des ceintures comme les autres avant de grimper sur leur monture.

On installe une ligne de départ, simplement marquée par une corde peinte en rouge, et tous s’avancent, prêts . Pour ma part, mon cœur bat violemment dans ma poitrine sous l’action d’un mauvais pressentiment, alors que je sens Nahla, derrière moi, tout aussi fébrile. Pourvu qu’elle ne s’évanouisse pas !

« A mon signal…. » hurle le gros Hutt

Un regard à ma droite me renseigne que les verts, volontaires désignés tout comme Nahla et moi, sont aussi livides qu’apeurés. Tandis qu’à ma gauche, l’équipe jaune, montre déjà les dents, l’œil brillant d’une excitation que je partage qu’à demi. En tout cas, si je ne comprenais pas comment cette chevauchée serait retranscrite pour les spectateurs, je sais à présent qu’en sus des caméras de nos ceintures, les droïdes voltigeant à coté de chacun d’entre nous, sont chargé d’en capter les images croustillantes.

« Cramponnes toi à moi » murmurais-je à l’esprit de la padawan



« … 1 …. 2 …… 3 …….. PARRRRTTTTTTEZZZZZZ »


Je n’entends même pas la détonation…. Et déjà le vent me fouette le visage… avant que ne surgissent le premier trait d’énergie émergeant du canon d’un blaster rival…

« Quoi… ils ont des armes ! » hoquetais-je les yeux comme des soucoupes.
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Maudite journée. Maudite course. Maudits hutts! Autant Nahla adorait passer du temps sur Tatooine et s'y remémorer ses bons souvenirs d'enfance, auprès de ses chers et tendres parents, Shaï'la et Tanooh Maluka, autant elle en détestait les habitants du genre de ce hutt et de ses sbires. Sans ces sombres, redoutables et détestables personnages, la vie serait tellement plus gaie, même sur "cet horrible caillou aride", comme Galian aimait à nommer la planète désertique aux deux soleils... Dure, mais gaie. Nahla se souvenait bien, auprès de papa et maman, comment ils travaillaient dur pour gagner à peine de quoi vivre. Mais ils étaient heureux, tous les trois. Le bonheur ne nécessite pas de richesses ou de grand confort. Même, c'est souvent les plus démunis qui connaissent le mieux la réelle signification du mot "bonheur". L'argent ou la facilité, le pouvoir et toutes ces autres choses superflues n'apportaient pas le bonheur. Elles pouvaient y contribuer, parfois. Mais elles ne l'apportaient pas. Ces fichus hutts ne le comprenaient pas... Mais ils s'en moquaient bien. leur "bonheur" à eux, c'était le malheur des autres, leurs souffrances rendues publiques, comme ce serait encore le cas ici, durant cette horrible jeu, cette infâme course forcée.

En parlant d'horreur et d’infamie, d'ailleurs, on annonça aux deux fille ainsi qu'aux autres participants que les fameuses ceintures qu'on leur avait solidement attachées à la taille étaient munies d'explosifs, prêts à les réduire en purée si jamais elles tentaient quoi que ce soit. Fuir, s'arrêter, chuter, tenter de l'ôter ou de se séparer de son coéquipier: tout serait bon à finir en charpie. Charmant... Velvet qui pensait briser leurs liens le moment venu devait se trouver fort désappointée, elle aussi, à cette annonce! Et ce ne fut pas tout. D'autres participants débarquèrent bientôt, certains prisonniers forcés comme elles, d'autres, apparemment volontaires, et... bien armés, eux. Point de ceinture explosive à leur taille. Point d'air effrayé déformant leurs traits. Eux souriaient comme des carnassiers prêts à dévorer leurs proies. Nahla frissonna, horrifiée. Survivrait-elle jamais à cette course?! Toute padawane bien entraînée qu'elle fut, elle ne restait qu'une padawane, justement! Désarmée, plutôt frêle de corpulence, à la santé fragile, n'ayant jamais chevauché d'animal au galop... Et tenir sur sa bête, quelle ne maîtriserait sans doute guère, sans s'écarter de trop de celle de Velvet... Trois mètres de liberté entre elles, c'était bien trop court! Il fallait bien l'avouer: Nahla était pétrifiée.

"Cramponne-toi à moi." avait murmuré la mirialane à la padawane complètement terrifiée, figée. Se cramponner à elle? Mais comment, étant chacune sur leur dewback propre? L'invitait-elle... à la rejoindre sur le sien? Pourquoi pas. Après tout, des règles entendues, aucune ne l'interdisait. Et ce serait bien moins risqué pour les deux filles que si Nahla devait tenir, d'elle-même, sur sa propre monture! Réagissant alors enfin, l'adolescente eut tout juste le temps de changer de monture lorsque le signal du départ fut donné. L'un des gros bras du hutt organisant l'infâme et bien illégal jeu de mort fronça les sourcils et ouvrit la bouche, voulant protester, mais il n'en eut pas le temps. Déjà, le coup de feu avait retenti, et les dewbacks s'étaient mis à courir, éloignant rapidement la jeune miraluka et la mirialane du gaillard, qui ne put rien y faire. A côtés des deux filles, les dewbacks de leurs deux compagnons de cellule de cette nuit coururent une centaine de mètres côte à côte, avant de trop s'écarter, faisant lourdement chuter l'un deux, qui entraîna le second... Nahla blêmit, tandis qu'ils explosaient, et que des tirs de blaster commençaient à faire paniquer l'animal qu'elle et Velvet chevauchaient, manquant de peu les deux filles, aussi, d'ailleurs. Instinctivement, Nahla dressa son bouclier de Force, enveloppant sa compagne avec elle de la précieuse protection.

*"Je n'ai pas de sabre. Et si nous coupons le lien qui nous rattache l'une à l'autre, ils nous feront exploser, de ce que j'en ai compris. Je crains... qu'il ne nous faille vraiment gagner cette course..."*

Elle déglutit, bien cramponnée à sa verte camarade, ses bras autour de sa taille. Elle préférait ne plus s'adresser à elle que par télépathie, craignant que quelque micro sur leur équipement fasse savoir à leurs bourreaux leur véritable identité. Des jedis, dans ce genre de course, c'était mauvais pour les affaires. Ils les feraient exploser immédiatement, sans doute, de crainte de soucis avec l'ordre, ensuite. Il n'était jamais bon de se mettre ces "moines justiciers" à dos, après tout!

Sur leur gauche, un duo particulièrement agressif désarçonnait duo après duo, s'en prenant particulièrement aux participants forcés - évidement... - plutôt qu'à leur congénères inscrits volontairement. Ils savaient que ces derniers possédaient de quoi riposter. Mais s'ils pensaient que les deux filles ne pourraient pas se défendre face à leurs fourbes attaques, ils se fourraient le doigt dans l’œil jusqu'au coude! Toute terrifiée qu'elle puisse être, la jeune padawane tenait bon, accrochée à sa compagne, et leurs adversaires ouvrirent des yeux ronds comme des soucoupes en voyant que les tirs de leurs blasters ne les touchaient pas. Le bouclier, ils ne pouvaient le voir, cette protection de Force pure étant invisible à moins de voir au travers de la Force, comme les miralukas. Leurs assaillants ne pouvaient donc qu'en remarquer les effets, sans comprendre. Restait à espérer que personne d'entre l'assistance - déployée on ne savait où, et suivant la course on ne savait comment, sinon via les holocaméras volantes suivant les participants à la course - ne comprendrait pourquoi les tirs de blaster ne touchaient pas les deux filles...

"C'est quoi le soucis avec ton arme, Tail? T'sais plus viser? Bwahaha!"

"Ta gueule, Nertès! Je vise toujours très bien. Y a un truc louche... Sandwichons-les!!!"

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux compères - un nikto pour le premier, un rattataki pour le second - entourèrent les deux filles par derrière, remontant sur les flancs de leur monture dans le but de les prendre en tenaille... Eux, participants volontaires, n'étaient guère embêtés par les mêmes ceintures et liens que leurs proies. Leurs caméras respectives bien placées sur leurs casques, ils offraient ainsi au public leur propre vision de cette "bataille". Et les deux filles seraient bientôt leurs prochaines victimes, dans cette course ressemblant de plus en plus à une série de mises à mort digne d'un combat de gladiateurs montés sur dewbacks...

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Nertès => nikto => #6FA440
Tail => ratattaki => #AECDFD
Darth Velvet
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L’agacement succède à la surprise, et mon visage s’affranchit de cet étonnement impromptu. A vrai dire c’est une étrange concentration qui détend à présent mes traits, celle d’une réflexion intense où se joue survie et priorité. C’est tout juste si je remarque les montures de nos compagnons d’infortunes, s’écrabouiller au sol dans un nuage de poussière et de sable. Et si les reflexe de Nahla nous sauve du guet apens des blasters, le danger n’est évité que pour un temps. Celui pour eux, de se rendre compte de notre potentiel. Jouant des rênes avec une habileté que je ne me connais pas, et combinant mes performance de pilote à la capacité de la miraluka, j’arrive à limiter les assauts énergétiques de nos adversaires.

« Bien joué Nahla ! Crois tu que tu peux étendre ton bouclier à l’animal ? S’il est touché nous sommes cuites ! » Résonne ma voix dans sa cervelle

A vrai dire, remarquant la nouvelle approche de nos plus directs adversaires, je crains que les carottes ne soient plus loin d’être cuites. Être le jambon d’un sandwich ne m’est jamais apparu comme une place enviable. Maintenant pas davantage que les autres fois. Pourtant nous risquons fort d’y ressembler si nous n’agissons pas rapidement. Tentant une embardée sur la droite pour contrer leur manœuvre, le dewback frôle dangereusement les parois escarpées d’une falaise, mettant à rude épreuve le bouclier de la padawan. En vain….

« Merde.. » lâchais-je platoniquement autant pour moi que pour les micros que je sais incruster dans nos ceintures.

Le décor de roches abruptes s’écarte sur les plaines orangées d’une mer de sable, offrant à nos poursuivants l’occasion parfaite de mettre en œuvre leur stratagème. Le rattataki à gauche, son comparse à droite, et le chaine tendue entre eux prête à nous faucher. Je réprime l’irrésistible envie de sortir mon sabre et de trancher dans le vif… ne rien dévoiler de nos origines reste ma priorité absolue, avec celle de rester en un seul morceau.

« Nahla ! »

Libérant mes mains des rênes, je me redresse avec cette souplesse et cet équilibre que confère un entrainement poussé et assidu. La vitesse me fouette le visage, claquant mes cheveux dans le visage de celle qui enserre ma taille. Remontant le long des flans de notre monture, les deux individus s’apprêtent….

« Nahla…. Saute ! »

Nous propulsant avec la Force, je nous envois sur la dewback du Nikto. Mes doigts se rattrapent à l’harnachement de la bête, alors que je cherche une prise pour me hisser davantage sur son dos. Ils veulent du spectacle ? Nous allons leur en donner. Le mercenaire n’a pas le temps de se remettre de sa surprise que je me jette sur lui, rapidement muselée par la corde qui se tend entre la padawan et moi.

« Que… »

« Eh Nertès, bousille-les ! » hurle l’autre en tentant de rejoindre son coéquipier qui déjà abandonne son fusil pour jouer d’un coupe-chou passablement tranchant et beaucoup plus facile à manier.
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Étendre son bouclier de Force au dewback... Nahla en doutait. Jamais elle ne l'avait autant étendu! Et ce n'était pas un petit animal, en prime! Sans compter qu'un instant plus tard, le dit dewback frôlait dangereusement la paroi d'une falaise, tandis que l'un de leurs attaquants fut obligé de se placer derrière, s'il ne voulait pas se retrouver sandwiché à la place de ses proies. L'autre, de son côté, continuait à mener la vie dure aux deux filles et à leur pauvre monture. Puis, les falaises s'écartèrent pour ne laisser place qu'à un immense désert de sables orangés. Y galoper n'avait certainement rien de facile ni de plaisant pour les dewbacks, mais surtout, ici, le grand espace découvert permettrait au raattaki et à son compagnon nikto de mener à bien leur plan. Les deux filles allaient se retrouver sandwichées...

A gauche, le ratattaki, à droite, le nikto. Tail et Nertès semblaient bien décidés à vaincre ces deux adversaires, le fussent-elles bien involontairement! Et Velvet ne semblait pas du tout du genre à se rendre facilement. Pas que Nahla en aie envie, mais... Lorsque la mirialane bondit sur le dewback du nikto, y propulsant également la petite miraluka, celle-ci ne parvint à s'y raccrocher que de justesse, tandis que le rattataki fit fuir le nikto des filles, afin qu'elles ne puissent plus le récupérer ultérieurement. L'animal ne se le fit pas dire deux fois et s'enfuit loin, et rapidement. Aucune chance de le rattraper, désormais. Ils devraient composer avec deux dewbacks pour quatre...

Nertès, le nikto, abandonna son blaster, qui d'ailleurs lui échappa des mains, dans la mêlée, atterrissant dans le sable, rapidement abandonné par le dewback courant de toute la vitesse de ses pattes sans plus grand monde pour le diriger. Empoignant une arme tranchante, il attaqua Velvet, plus proche de lui, tandis que son compagnon imberbe et à peau pâle tentait de s'approcher de la miraluka, accrochée avec peine à la selle du dewback. Il parvint à lui attraper une cheville, et tira, un sourire mauvais aux lèvres.

"Nertès! Attrape la verte, je m'occupe de tirer sur la gosse. Si elles sont séparées, ça va faire boum, huhu!"

"N... non! Arrêtez! En plus, si proches, vous exploseriez avec nous! vous... vous êtes fous?!"

"Elle a pas tort! Évite de les faire péter sur mon dewback, merci!"

Nahla transpirait à grosses gouttes, blême. Le ratattaki, Tail, tirait encore et encore sur sa cheville, et elle tentait de le repousser de son pied libre, tout en s'accrochant désespérément à la selle de ses deux mains. Si elle lâchait, la course s'arrêtait là pour elle et la mirialane. Plus de monture. A terre toutes les deux. Boum. Et Nahla n'avait aucune envie de finir ainsi, pour sur!!!

"Ah!!!"

Tail venait de tirer un coup de blaster en direction de Nahla. En si inconfortable position, et séparée de Velvet, elle ne pouvait plus maintenir son bouclier de Force. Le premier tir ricocha dessus. Un second, puis un troisième aussi. Mais le quatrième atteint sa cible, brûlant à vif la peau d'un des bras de l'adolescente, la frôlant de suffisamment près pour que la douleur l'oblige à lâcher prise. Avec une seule main encore accrochée à cette maudite selle, la pauvre Nahla ne tiendrait pas longtemps, surtout avec l'autre, là, qui la tirait par une jambe et lui tirait dessus! Terrifiée, la gosse sentit son petit cœur bondir dans sa poitrine comme s'il allait la perforer, et se concentra de son mieux pour tenter quelque chose d'un peu fou. Mais que pouvait-elle faire d'autre? Par télékinésie, elle défit les sangles de la selle du dewback du ratattaki. Et cela porta ses fruits: il vacilla soudain, lâchant enfin sa prise, et bascula au bas de sa monture, se retrouvant seul, dans le désert, avec son harnachement, son équipement, mais sans son dewback. Ne restait que le nikto, qui attaquait furieusement Velvet de son arme blanche, tandis que Nahla, avec toutes les peines du monde, tentait encore et encore de remonter en selle, son bras brûlé la faisant souffrir, et ses maigres forces ne l'aidant pas non plus dans sa manœuvre. Elle qui n'avait jamais chevauché... On pourrait bien dire que son baptême fut violent!

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[HRP: Disouli pour le temps de réponse! X_X Et pour si jamais tu veux les codes couleur des deux PNJ, je te les mets ci-dessous! ^^ Bise et encore désolée! >_< J'espère que le post te plaît malgré tout!!!]

Nertès => nikto => #6FA440
Tail => ratattaki => #AECDFD
Darth Velvet
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La chaine entrave mes mouvements de ses cliquètements sinistres, noyés au milieu du vacarme de cette épopée folle. Mes cheveux volent au vent, frange ténébreuse claquant sous les tumultes de cette course, glissant de temps à autre sur mes yeux, en masque aveuglant. Pourtant, mon adversaire peine à atteindre sous la pointe de son arme affamée, ma peau tendrement offerte. Je ne suis en rien commune à ses usuelles victimes, à ces habituels adversaires plus roués à la picole et la bagarre de cantina, qu’à l’art du guerrier. Il porte ses estocades, meurtrissant de ses attentions le vide. Malgré le chahut de la route, malgré l’emballement furieux de notre monture, je me fais féline, prédatrice, n’offrant aucune ouverture possible dans ma garde. Si le lien entre Nahla et moi, handicape mes actions, ce n’est pas pour lui donner un quelconque avantage, il ajuste seulement son niveau au mien.

Ses attaques coulent sur moi, heurtées, inefficaces. Loin de lui opposer une quelconque résistance, je me contente d’esquiver ses mouvements trop amples, ses tentatives prévisibles, d’utiliser contre lui cette force dont il semble si fier. Pourtant, fatalement à essayer de toujours éviter, on se fait rattraper par la morsure d’un tranchant. Quelques gouttes jaillissent, mouchetant mon équipement de rouge, dessinant sur mon visage un rictus n’empruntant rien à la douleur mais davantage à la violence.

« Crève sale garce ! »

Mes lèvres se retroussent sur un sourire carnacier. Le long de mes doigts roulent les perles rubicondes de mon sang, alors que cette même main se tend au devant de moi. Mon regard n’observe plus les limites de ce monde, il voit au travers, il vit par la Force, vibre de ses liens unissant chaque chose. Brutalement je serre, arrachant à mon adversaire le souffle de sa vie, pressant sa gorge comme un fruit mûr dont on extirpe avidement la pulpe. Je ne ressens plus les désagréments de notre monture, ni les picotements lancinant de ma blessure, juste l’ivresse de sentir son existence palpiter au creux de ma paume. Il happe l’air à la recherche d’oxygène, libérant le poignard pour enrouler ses mains autour de son cou. Le besoin, le désir vibrant de sentir la mort s’emparer de ses cellules une à une obscurcit mon jugement, pourtant tel un phare au milieu d’un océan de ténèbres, je me rappelle que mon anonymat ne soit s’éventer sous aucun prétexte.

Un tiraillement à ma taille. Nahla ! Sortant de cette torpeur meurtrière, je repère la petite miraluka en détresse, difficilement agrippée aux éléments de la selle, prête à vaciller, à chuter. Libérant simultanément le nekto de mon étouffement, j’attrape la cordée me reliant à la padawan, exerce une traction combinée à ma résolution emprunte de Force. Comme un vulgaire sac de linge sale, la jeune fille sous mes actions combinées se retrouve projetée sur le dos de l’animal, et plus exactement contre mon agresseur. Trop occupé à reprendre ses esprits, à demi assommée par son poids, déséquilibré, il glisse de l’animal dans un cri rageur.

« Tout va bien Nahla ? » lui demandais-je mentalement me contentant de rattraper les rênes du dewback pour ne pas nous envoyer dans le décor.

« On l’a échappé belle… rien de cassé ? Au moins ils l’auront leur audimat… »
Invité
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"Couchée" en travers de la selle, quasiment positionnée comme un vulgaire sac sur l'harnachement de l'animal, la jeune miraluka était secouée dans tous les sens, et peinait à retrouver le nord. Mais au moins n'était-elle plus suspendue par une main à un bord de la selle du dewback en pleine cavale! C'était toujours ça de pris! Surtout en considérant que si elle était tombée, elle aurait entraîné cette femme avec elle, cette Velvet. Jamais elle ne se serait pardonnée d'avoir blessé ou pire, tué quelqu'un. Bon, cela dit, elle avait bien conscience que si elles étaient tombées, sans doute leurs ceintures auraient explosé, et elles se seraient toutes deux retrouvées renvoyées à la Force plus tôt qu'elle ne l'auraient espéré, sans doute... Et puis, cette technique que venait d'utiliser la Mirialane sur son adversaire... Une sith? En tous cas, aucun jedi, à la connaissance de Nahla, n'aurait usé de ce genre de technique, considérée comme obscure. Sith? Jedi noire? Les options ne manquaient pas. En tous cas, la dame semblait se préoccuper de la vie de la padawane. Mais peut-être n'était-ce que par soucis de sa propre existence, après tout, elle-même menacée si l'adolescente devait y passer, ainsi liée à elle par cette chaîne et ces explosifs...

"Je... vais bien, oui...Et vous?" répondit Nahla, auscultant son interlocutrice au moyen de sa vision de Force. Blessée, mais pas trop gravement, à première vue. Et pour l'instant, aucun autre concurrent ne semblait suffisamment proche pour leur porter préjudice. Leur altercation avec ces deux zigotos-là leur avait fait prendre du retard sur le reste des participants. Mieux valait pour elle pousser leur monture à se presser, sans quoi... Ne les avait-on pas prévenues que si l'un des participants abandonnait la course ou tombait de monture - autrement dit, s'il se retrouvait trop loin derrière les autres? - il aurait droit à un joli "BOUM!"? Déglutissant, Nahla se rétablit tant bien que mal sur la selle, en position assise, à cheval, en somme, juste derrière Velvet, s'accrochant à tout ce qu'elle pouvait pour ne pas tomber. Si on lui demandait un jour si elle aimait chevaucher, elle saurait quoi répondre, désormais... En tous cas concernant les dewbacks!

Reprenant son souffle comme elle le pouvait au vu de son inconfortable situation, la padawane se concentra, afin d'envoyer un nouveau message télépathique à sa partenaire de course. Une idée, risquée mais qui pouvait fonctionner, venait de naître dans son esprit pour les tirer de là.

*"Vous y connaissez-vous en électronique et... en matière d'explosifs...? Moi, pas, mais je me débrouille plus que bien en manipulations télékinésiques délicates et précises. Si vous savez ce qu'il faut bloquer dans le mécanisme de nos ceintures pour qu'elles n'explosent pas, je pourrais me charger de maintenir ce qu'il faut maintenir pour l'éviter, par télékinésie, le temps que vous les détruisiez avec votre sabre laser, et qu'on les largue derrière nous..."*

Ainsi, leurs geôliers et tortionnaires ne pourraient ni les faire exploser sur elles, ni les suivre encore, du moins plus les entendre, en tous cas, déjà. Et s'ils avaient prévu quelque tireur d'élite ou autre piège sur le chemin de la course, les deux manipulatrices de Force sauraient se défendre, une fois la menace des explosifs abandonnée loin derrière elles. En revanche, Nahla savait que si elle se loupait... "BOUM!" Elle n'aurait pas droit à l'erreur, lors de cette manipulation. Et surtout, avant de penser manipuler quoi que ce fut, il fallait que Velvet sache quoi bloquer dans ce genre de mécanisme pour l'empêcher de fonctionner, de se déclencher. Si la mirialane l'ignorait, alors, Nahla et elle devraient trouver autre chose. Mais elles devraient trouver une solution! Sinon... Nahla préférait ne pas imaginer la suite des événements, à dire vrai. Ne pas céder à la peur, aux angoisses qui lui tenaillaient les entrailles lui prenait déjà une bonne partie de son énergie. Mieux valait qu'elle préserve ce qu'il lui restait de forces physiques comme psychiques, et, surtout, psychologiques, et ne panique pas pour "rien".
Darth Velvet
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« Non Nahla, j’en sais rien du tout mais… tu me donnes une idée par contre ça va nécessiter de la précision. »

Calée sur le Dewback, le buste pliée sur l’encolure pour offrir une prise minime au vent, je dirige notre monture sur le chemin balisé de la course. L’idée de la padawan est intéressante mais si l’une comme l’autre ignorons comment et quoi bloquer sur le mécanisme des ceintures, je doute que nous parvenions à nous en débarrasser. En revanche, en continuant cette réflexion jusqu’à son terme, une solution se dessine dans mon esprit. Oh rien de miraculeux ! En fait si le résultat pourrait être moins aléatoire que la proposition de Nahla, il en reste tout aussi dangereux. De toutes façons pour l’appliquer, je dois absolument nous débarrasser de ces fichus droïdes observateurs.

« Nahla…serais tu suffisamment précise et en forme, pour tenir un bouclier de force autour de nos deux ceintures et simultanément ? » continuais-je en effleurant son esprit comme l’on flatte un chaton

Englober dans une bulle de Force, suffisamment compacte et robuste pour supporter et confiner un temps la détonation, les éléments principaux de l’explosif contenu dans nos ceintures, requiert un méticulosité et un esprit droit. Je sais la manœuvre compliquée et difficile, puisqu’elle nécessite qu’à l’inverse d’usuellement, la padawan utilise l’écran pour protéger l’extérieur – à savoir nous- de l’intérieur. Cependant, en dépit des risques, je ne vois aucune autre solution viable susceptible de nous en débarrasser. Quand à gagner la course, au vu de notre impressionnant retard je n’y compte plus guère.

« Qu’en penses-tu ? » concluais-je en lui explicitant totalement mon idée.

Lui laissant du temps pour réfléchir à la question, je fusille d’un regard noir cette caméra fixée sur le bout d’un robot volant espion. Quelque soit sa réponse, il me faut avant tout régler ce léger problème. Pas question d’offrir à nos kidnappeurs l’opportunité de nous voir agir. Concentrant en mon bras , le flux brulant et éthérée de la Force, je délivre dans la direction de nos observateur une salve électrisante, capable de neutraliser n’importe quelle électronique. Soudainement figé dans un arc bleu, l’engin stoppe émettant un grésillement criard avant de tomber lourdement dans le sable de Tatooine.

« Ca nous fait toujours ça de moins… bon alors tu en penses quoi Nahla ? »
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