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[HRP: ce rp se situe 10 ans en arrière par rapport au présent. Nahla a donc 5 ans, et Laïly en a 7. Laïly est au temple depuis 3 ans. Nahla vient d'y arriver à l'instant. C'est le soir, heure du repas à la cantine pour les padawans, et il pleut des cordes dehors.:) Voilà pour le contexte!]

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*Il fait froid...*

La fillette fixait distraitement son attention sur les bruits environnants, tout en se frottant les bras et ses petites mains entre elles, glacées. Le climat d'Ondéron ne ressemblait en rien à celui qu'elle venait de quitter, sur Tatooine, pour sur! Ici, il faisait parfois grand soleil, parfois pluvieux, brumeux, nuageux... Il pouvait aussi neiger. Mais cela, Nahla l'ignorait. Elle n'avait même jamais entendu parler de la neige! La pluie, elle venait de la découvrir, tandis que le chevalier Galian Amaliël l'avait menée de son vaisseau au temple jedi. Il pleuvait des cordes, ce soir, sur Iziz et ses environs. Trempée, la petite fille grelottait. Tandis que le vieux chevalier s'était rendu au Conseil parler de sa découverte et demander à ce qu'on prenne soin d'elle au temple, et qu'on en fasse une padawane, la principale intéressée s'était assise dans un grand couloir, le dos appuyé contre un mur. Ses genoux repliés contre elle pour préserver la chaleur, elle tremblait comme une feuille. Galian, dans son empressement, l'avait confiée à un padawan qui passait par là, en lui demandant d'amener la petite à l'infirmerie, mais ce dernier, déjà occupé, n'en avait rien fait, et elle s'était retrouvée seule et frigorifiée, là, dans cet immense bâtiment inconnu, entourée d'inconnus, sur une planète inconnue...

*Je voudrais revoir papa et maman...*

Elle savait que c'était impossible. Ils avaient étés tués, et elle était orpheline, désormais. Une fois de plus. La vie se montrait souvent injuste envers ceux méritant pourtant le moins de souffrir... Mais Nahla ne s'en plaignait jamais. Elle en souffrait, mais ne gémissait pas, ou qu'en silence, lorsque le poids des difficultés et douleurs pesait trop lourdement sur ses frêles épaules d'enfant de cinq ans. Être forte, courageuse, ne jamais baisser les bras, voir le positif en toute chose, se focaliser sur le bien, et jamais sur le mal... tant de leçons que lui avaient enseignées ses parents adoptifs, sur Tatooine, avant qu'elle ne les perde, et que la gamine retenait et appliquait de son mieux depuis toujours! Pour une si petite fille, elle se montrait fort sage, obéissante et courageuse, il fallait bien l'avouer! Galian lui-même fut étonné de ne même pas la voir se plaindre, pleurer, avoir peur de ce qui lui arrivait. Tanooh Maluka avait rendu l'âme dans les bras du chevalier, lui confiant la vie de son enfant avant de rejoindre la Force, quelques jours plus tôt. Galian sachant la mère adoptive de l'enfant déjà décédée elle aussi, il avait donc retrouvé la petite, et l'avait emmenée avec lui jusque sur Ondéron, afin de la confier à ses collègues jedis. Et de tout le trajet entre les deux planètes, la jeune miraluka s'était comportée comme une adulte faisant son deuil, mais passant courageusement à autre chose, souffrant en silence sans déranger personne. Même, elle avait proposé son aide pour la cuisine, et diverses autres tâches, avait fait du ménage dans le vaisseau... A se demander s'il s'agissait bien d'une enfant de cinq ans à peine!

*C'est grand, ici...*

Grand et impressionnant. Nahla frissonna davantage et se recroquevilla un peu plus sur elle-même. Se montrer courageuse, ce n'était vraiment pas facile... Elle se sentait complètement perdue, et tellement seule! Quelques padawans étaient bien passés en direction de ce qui devait être la cantine, de bonnes odeurs de nourriture s'en échappant, faisant gargouiller l'estomac de la gamine, mais aucun ne s'était arrêté auprès d'elle. Au mieux, certains intrigués l'avaient-ils dévisagée avant de continuer leur chemin, tandis que d’autres lui avaient demandé si elle était perdue, ce à quoi elle n'avait pu répondre que non, qu'elle attendait le jedi Amaliël, et les padawans avaient dès lors laissé là la petite eux aussi. Sans doute avaient-ils du penser que le chevalier l'ayant ramenée ici s'occupait déjà de son cas et ne tarderait pas à arriver...

*Ça sent bon...*

Cette odeur de nourriture, c'était... presque envoûtant. Elle en oublia un instant le froid l'engourdissant, mais pas son devoir d'attendre sagement sur place que revienne son nouveau tuteur. Alors, résignée, la gosse demeura immobile, cherchant à focaliser son esprit et ses sens sur quelque chose de plus positif que le froid, sa faim et ses angoisses, toujours recroquevillée sur elle-même contre cet immense mur, dans cet immense couloir, dans cet immense temple...

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[HRP: S'il te faut une description physique de mon personnage, au fait, je t'en ferai une dans mon prochain post ou par MP. Suffit de le dire! Wink]
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La semaine dernière, Laïly avait eu sept ans. Peu de Padawans de son dortoir lui avaient souhaité un joyeux anniversaire, et pour cause, on ne savait pas grand-chose de cette petite firrerreo qui prenait une teinte grise quand elle avait peur. A chaque fois que cela arrivait, elle rougissait également fortement. Elle était timide Laïly, un peu enfermée dans son monde, très mélancolique, parlant toujours de sa planète et de ses parents, tressaillant quand elle se rendait compte que certains souvenirs étaient flous. Bref, ils la connaissaient pas très bien Laïly, et ils ne lui souhaitaient son anniversaire que pour être polis. Et d’ailleurs, comment connaissaient-ils la date au juste ? Elle ne le leur avait jamais dit, jamais parlé d’elle, juste quelques remarques sur la pluie et le beau temps. Peut-être qu’un Jedi qui avait accès à son dossier le leur avait dit. Elle se souvenait des regards bienveillants dont certains l’avaient couvée la veille et des vœux qui l’avaient accompagnée quand elle traversait les couloirs, glissés discrètement par quelques chevaliers. Elle avait rougit en les entendant, mais cela lui avait fait grandement plaisir. Dommage qu’il ait plut tous les jours derniers, elle aurait bien aimé un petit rayon de soleil. Car la petite Firrerreo comptait les années depuis qu’elle était arrivée au temple, elle dénombrait les années qui la séparaient du titre de Jedi. Et elle travaillait dûr pour cela, ce qui expliquait sans doute que les autres ne lui parlent pas vraiment. Elle avait souvent entendu : « Elle est pas marrante cette fille, elle joue jamais ! », ce qui était en partie vrai puisqu’elle consacrait la majeure partie de son temps à l’étude et aux exercices. Les Padawans ne l’approchaient pas trop, mais en contrepartie, ses professeurs la félicitaient, ce qui lui allait parfaitement. Et il pleuvait encore ce soir là.

Laïly s’était octroyé un petit détour dans un jardin à ciel ouvert pour sentir la pluie tomber sur elle et la mouiller. Elle adorait l’eau. En revanche, elle détestait les nuages gris qui couvrent ce ciel qu’elle aimait tant. Elle savait malheureusement que pluie et nuages étaient indissociables car la pluie venait des nuages. Elle avait pourtant vu de rare fois pluie et soleil se côtoyer. Que c’était beau, sublime même. Avant le repas, elle s’était assise par terre, au risque de salir ses vêtements et de prendre froid. Elle avait entendu alors le vrombissement caractéristique d’un vaisseau non loin. Elle en avait entendu bon nombre, et pouvait certifier que celui-ci se posait. Cela lui fit faire un pas en arrière de trois ans. Jeune enfant chétif, son père l’avait prise par la main pour traverser l’aire d’atterrissage. Il y avait beaucoup de tendresse et d’amour dans ce geste, et l’enfant devinait qu’il allait se passer quelque chose d’important dans sa vie, même si son père ne lui avait pas encore révélé quoi. Il ne pleuvait pas ce soir là, aussi elle avait pu prendre le temps de contempler de l’extérieur toute la masse du temple Jedi d’Ondéron et de voir également à quel point il était beau. Ils avaient pénétré dans le grand corridor, si différent de la maison des Kois sur Firerre. Ils étaient ensuite entrés dans une salle à haut plafond, où des hommes et des femmes l’avaient observée avant de l’ « accepter » parmi eux. Elle n’avait pas compris. Elle avait regardé son père, et son regard était si triste qu’elle comprit immédiatement, se débattant pour s’échapper et retourner au vaisseau. Elle avait compris l’essentiel, son père voulait la laisser là. Hors de question, elle voulait revoir sa maman et sa maison, son doudou. Mais son père avait réussit à la convaincre que c’était mieux pour elle qu’elle reste là, et elle était restée. Elle était là depuis trois ans, et à son grand dam, les souvenirs qui échappaient comme des feuilles qui volent au vent. De son père, il ne restait que ce regard qui l’avait tant marquée et fait souffrir.

Laïly décida d’aller voir cela de plus près. Peut-être qu’il sortirait de ce vaisseau un autre enfant perdu, comme elle l’avait été trois ans plus tôt. Hélas, il était déjà trop tard, et quand elle arriva sur la plateforme, le vaisseau s’apprêtait déjà à repartir, et un homme lui ordonna de ne pas rester là, qu’il était l’heure pour les Padawans d’aller manger. Elle se dirigea résignée, vers la cantine, espérant que si un nouvel enfant était venu, elle le verrait rapidement. Peut-être était-il en train de se présenter au Conseil, allez savoir. Tant pis, elle se rendait compte qu’elle avait faim et détestait par-dessus tout cette sensation. Elle prit donc la direction de la Cantine. En ce sens, elle croisa de nombreux Padawans qui prenaient la même direction qu’elle, et de rare qui venaient à contre sens. L’un d’eux, un garçon bien bâti d’à peu près son nage l’apostropha :

- Hé Laïly ! Tu l’as vu toi le vaisseau ?

- Ben non. Pourquoi ? répondit-elle d’une toute petite voix.

- Parce que je crois qu’y a une gamine qui vient d’arriver. Elle attend le Jedi Amaliël je crois, alors je voulais savoir si tu l’avais vu, à chaque fois j’aimerai bien voir les vaisseaux atterrir, mais j’arrive trop tard.

- Donc, y a une fille qui est arrivée ?

- Ouais, elle a quatre ou cinq ans pas plus.

- D’accord, merci de l’information. Je crois que le vaisseau va décoller, tu devrais aller voir.

Et le garçon s’en alla avec ses amis en courant pour ne pas rater ce qu’il considérait apparemment comme un grand évènement. La Firrerreo, quand à elle, se rendit compte qu’elle avait oublié de demander où était la petite fille. Mais le Padawan était déjà loin. Elle pensa qu’au vu de l’heure, celle d’aller manger, on lui avait sûrement demandé d’attendre devant la Cantine. Quelle horreur, pensa t’elle. Devoir attendre devant et supporter d’entendre les autres manger, elle avait déjà vécu çà.

Elle était bien là. Assise, toute petite contre un mur. D’une certaine façon, elle se revoyait en la nouvelle venue et se fit un devoir de lui adresser la parole et de la rassurer.

- Salut ! T’es nouvelle ici non ?

La petite fille relevait alors la tête, et Laïly l’identifia. Une Miraluka. Elle avait un bandeau sur les yeux, comme elle en avait déjà vu sur le visage d’autres résidents du temple. Petite, comme elle, avec de longs cheveux noirs et une peau claire. Elle avait l’air si perdu, et elle grelottait, il ne faisait pourtant pas si froid. Peut-être venait-elle d’une planète chaude. Elle enleva sa veste, malheureusement trempée par la pluie, mais chauffée par son corps à l’intérieur, pour couvrir la jeune Miraluka. Elle aurait bien voulu savoir d’où elle pouvait venir, mais jugea très indélicat de lui demander alors qu’elle pleurait peut-être encore ses parents.

- Tiens ! C’est un peu mouillé, mais tu auras plus chaud.
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Relevant le visage en direction de celui de sa jeune interlocutrice, Nahla l'examina au travers de la Force. Non pas qu'il fut utile à une miraluka de fixer la direction de son visage face à ses interlocuteurs, mais, lui avaient appris ses parents, c'était là une marque de politesse pour le commun des mortels. Les gens apprécieraient qu'elle fasse cet effort, lui avaient affirmé son papa et sa maman, qui l'avaient élevée de leur mieux malgré leur vie difficile et leurs faibles moyens. Jamais elle n'oublierait tout l'amour dont ils avaient fait preuve à son égard, ni tous les sacrifices qu'ils avaient faits pour elle. Ni l'éducation pleine de sagesse et d'amour, bien que fort stricte, qu'ils lui avaient donnée.

"Bonjour..."

Nouvelle... ça, oui, elle l'était. Nahla venait d'arriver sur Ondéron, et ne s'y sentait pas vraiment à l'aise, il fallait bien l'avouer. Cet énorme temple, peuplé de tant de vies, l'intimidait. Le climat la frigorifiait. Et sans ses parents, l'enfant tout nouvellement orpheline se sentait désemparée et seule au monde, malgré la chaleur humaine qu'avait pu lui apporter jusqu'ici le vieux chevalier jedi responsable de sa présence en ces lieux.

Hochant affirmativement la tête à la question de l'autre petite fille, Nahla ne put s’empêcher de se recroqueviller davantage sur elle-même, quelque peu intimidée, et effrayée, sans oublier qu'elle était frigorifiée. Alors, dans un geste amical et protecteur, l'autre gamine lui avait passé sa propre bure sur les épaules, afin qu'elle ait moins froid. Bure humide, mais moins détrempée que la tenue de Nahla. Ses vêtements à elle contenaient tant d'eau qu'une flaque se formait au sol, autour d'elle, depuis qu'elle s'y était assise! En même temps, sa tenue ne semblait pas très adaptée à un climat tempéré... Comme l'avait imaginé Laïly, la petite fille venait d'une planète chaude, en l’occurrence, Tatooine. Sous les feux des soleils jumeaux, l'on y cuisait à longueur de journée, et il fallait se protéger si l'on ne voulait pas finir brûlé, voir complètement desséché. Aussi Nahla portait-elle plusieurs couches d'étoffes fines, mais fort usées pour la plupart. En y regardant de près, même ses bottines laissaient entrevoir ses pieds par endroits, tant elle étaient abîmées. Et le tout complètement détrempé ne pouvait offrir qu'un moyen d’attraper la crève à la pauvre gosse, surtout dans les courants d'air constants de ces grands couloirs du temple.

"Merci."

Elle avait envie de pleurer, mais se retenait avec peine, se voulant courageuse. Se focalisant sur ce qu'il pouvait y avoir de positif dans la situation plutôt que sur ce qu'elle avait de négatif, l'enfant focalisa toute son attention sur sa jeune interlocutrice. Plutôt mignonne, elle semblait avoir à peu près le même âge qu'elle, peut-être un ou deux ans de plus, sinon. Gentille et prévenante, elle ne s'était cependant pas présentée. Mais un autre point marqua surtout la petite Nahla: cette fillette ne semblait ni intriguée, ni effrayée, ni dégoûtée par elle. Savait-elle ce qu'était une miraluka? N'en avait-elle pas peur, elle? L'absence d'yeux ne lui faisait-elle pas horreur comme à beaucoup? Ou bien la prenait-elle juste pour une aveugle et, toute gentille qu'elle semblait, l'avait-elle simplement prise en pitié?

"Tu... t'appelles comment...?"

Lorsqu'on entamait des présentations, la moindre des politesse consistait à se présenter en premier, avant de demander à l'autre de le faire. S'en souvenant, rosissant de honte et de culpabilité, la petite miraluka bredouilla-t-elle:

"Dé... désolée. Je dois d'abord te dire mon nom, sinon ça ne se fait pas de demander. Je... Je m'appelle Nahla. Nahla Maluka. Et... toi? Tu t'appelles... comment? Tu es ici... depuis longtemps, et... tu connais
bien? Tu es apprentie jedi?"


Tant de questions à la fois! Mais rien de pressant. La gosse parlait d'une voix hésitante, mais... douce, tellement douce! Une voix cristalline, agréable à écouter, telle une musique à l'oreille et une berceuse pour le cœur et l'âme! Une voix gentille, sincère, calme, sans haussement de ton ni agressivité ou méfiance aucune, juste un peu de malaise au vu de la situation, mais sinon... Vraiment, cette voix dégageait quelque chose de rpesque... magique, enchanteur, à la fois agréable, réconfortant, rassurant... Et pourtant ici, c'était elle qui aurait le plus eu besoin d'entendre une voix pareille! D'être rassurée, cajolée...

Esquissant un timide sourire à l'intention de son interlocutrice, Nahla se réchauffait un petit peu grâce au manteau prêté. Mais elle frissonnait encore beaucoup, malgré tout. Tatooine avait beau n'être qu'un amas de roches, de sables mouvants et de tempêtes cuisantes, au moins ne se les y gelait-on pas, sur ce caillou surchauffé par ses deux soleils!
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