Le Masque de la Force
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Halussius Arnor a dû se débattre depuis quelques heures pour expliquer l’importance d’éloigner les Sith de la vie politique Républicaine. Il sait que les dernières minutes avant le vote seront cruciales pour que le choix des électeurs se porte sur un candidat. Alors, il accepte de rencontrer un nouveau journaliste… Mais dans les couloirs du Sénat, ils ne sont pas seuls, et Halussius se méfie d’une certaine aura qu’il sent dans la Force. A tout moment, des personnes peuvent intervenir dans son interview informel… Ce sera coup double ou rien du tout !
Le journaliste, trop heureux d’avoir un entretien particulier avec le diplomate envoyé par les Jedi, allume directement l’enregistreur holo qui rediffusera en instantané la scène sur une grande chaîne holo des mondes du Noyau :


- Bonsoir à tous ! s’écrit-il brusquement. Comme vous le voyez, je suis en compagnie du Chevalier Jedi Halussius Arnor, à qui je voudrais en particulier parler de l’explosion politique Kuati. Chevalier, depuis la mort du Prince Kiel Hallan, la planète Kuat n’a cessé de répandre son influence avec plusieurs politiciens à son actif… Or, il semblerait que le dirigeant assassiné était vraiment un Sith, alors que Lana Anthana s’est défendu d’avoir jamais développé aucun lien avec eux. Alors, Kuat, c’est l’avenir de la politique ou un danger pour la République ?



Seuls les joueurs Darth Ynnitach, Halussius Arnor et Ulrich Andersen sont autorisés à poster dans ce sujet.
Leur ordre de passage : Halussius – Ulrich - Ynnitach
Votre combat est une joute verbale ! Vous devez donc utiliser la parole pour débattre autour de la question posée par le journaliste. Vous serez jugés sur la pertinence des propos de votre personnage mais aussi sur son charisme, la beauté (ou « classitude » ?!) de sa façon de parler, et la qualité générale de votre RP. Bonne chance.]

Halussius Arnor
Halussius Arnor
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Le calme régnait au sein de la brasserie du Sénat. Un calme qui tranchait avec l'agitation sulfureuse qui avait envahi le moindre couloir, la moindre coursive, la moindre allée de l'assemblée galactique. L'endroit n'était pas particulièrement très fréquenter, ce qui ajoutait à l'atmosphère sereine dont Halussius pouvait profiter.

Le Jedi profitait d'un court moment de répit, qu'il s'était obligé de prendre. Depuis le matin, il allait de délégation en délégation, de sénateur en sénateur pour tenter de les rassurer sur les véritables intentions de l'Ordre qu'il représentait, pour les convaincre que les Jedi n'avaient qu'une seule priorité, protéger et servir la République.

Sa tâche était pour le moins ardue. De nombreux sénateurs se trouvaient déjà sous l'influence malfaisante et malsaine des Sith qui avaient réussi, sous couvert d'une fausse identité, à infiltrer le cœur de la démocratie républicaine et qui depuis lors distillait leur poison sous forme de fausses rumeurs et de contre-vérités, ouvrant ainsi la porte aux querelles claniques et aux véhémences partisanes. A de nombreuses reprises, Halussius dû faire face à des invectives parfois désobligeantes mais toutes aussi virulentes de la part de certains sénateurs. La climat de tension était tel que le Conseil des Jedi avait mandaté deux chevaliers Jedi afin de veiller sur sa sécurité.

Convaincre le Sénat était une chose, mais Halussius pensait aussi aux peuples de la République. Le seul moyen de les convaincre, de les rassurer et de rétablir la vérité était de faire appel à la presse. Si d'ordinaire le Sénat était rempli de journalistes à l'affût du commentaire ou de la petite phrase qui allait créer la polémique, en ce jour d'élection l'assemblée millénaire croulait sous les interviews, les flashs, les droid-caméra, etc. Depuis le début de la journée, le Jedi avait donné pas moins de six interviews à de grands quotidiens et grandes chaînes de l'Holonet. Un rythme pour le moins soutenu que le jeune homme n'avait pas l'habitude de suivre. C'est pourquoi il appréciait le calme de la brasserie.

Le calme ambiant était propice à la méditation. Halussius se plongeait dans la Force afin de se ressourcer, de faire le vide en lui et de rassembler ses idées. Dans sa méditation, Halussius percevait nettement l'obscurité qui se mouvait dans le Sénat. Il était clair que le Côté obscur était à l’œuvre.

Lorsqu'il eut terminé, Halussius se leva de sa table et quitta la brasserie. Il s'arriva alors dans une immense salle. Une salle où les sénateurs avaient l'habitude de se réunir avant et après les sessions. Un endroit de discussion, de mise au point, de rencontre... et d'interview. A peine avait-il pénétrer dans la salle, qu'un journaliste, plutôt plein de fougue, l'interpela pour lui soutirer une interview. Il se disait travailler pour le compte d'Holonews Networks, une des plus grandes chaînes de tout l'Holonet.

Halussius accepta une nouvelle fois de se livrer à cet exercice. Sans plus attendre, le journaliste activa l'holo-caméra qui l'accompagnait. Le jeune journaliste était tout excité et enchaîna directement sur la situation politique qui secouait actuellement Kuat.

Halussius écouta attentivement la question... Il rassemblait ce qu'il savait sur la situation politique de la planète et commença à penser se réponse.


[color=yellow] « … Alors, Kuat, c'est l'avenir de la politique ou un danger pour la République ? »

 « Ce qui est certain, c'est que Kuat est une planète au combien importante pour la République à bien des égards. Kuat compte parmi les planètes fondatrices de notre grande organisation et si les kuatti décidaient de suivre la politique préconisée par Ulrich Andersen ce serait vraiment une grande perte.

J'ai un grand respect pour la sénatrice Anthana, mais en toute objectivité, pensez-vous, connaissant le fonctionnement des institutions de Kuat, que l'on puisse accéder à un tel poste sans nouer le moindre lien avec le pouvoir en place ? Pensez-vraiment que l'on puisse représenter un gouvernement et prétendre n'avoir jamais eu aucuns liens avec ce gouvernement ? Cela me paraît assez difficile...


Hallussius poursuivait son propos et réagissait aux différentes interpellations du journaliste qui se montrait très pugnace et n'hésitait pas à l'interrompre.

Le Jedi était concentré, néanmoins il percevait la foule nombreuse autour de lui grâce à la Force. Une vague d'obscurité semblait toute proche... Halussius, tout en répondant au journaliste, observait les alentours. Le côté obscur émanait de quelqu'un de tout proche...
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Spoiler:


Holonews Networks. Deux jours plus tôt, la monstrueuse firme médiatique avait contacté mon cabinet de campagne pour me convier à une interview exclusive, portant sur la situation actuelle de Kuat. Quelques jours avant l'élection du nouveau chancelier, celle qui avait eu lieu sur ma planète m'avait placé au second tour. Candidat aux municipales pour la capitale, j'avais su lever une marée d'approbations, et faire réagir le peuple. Crédité à près de 55% d'opinions de vote selon la plupart des instituts de sondages, ma place de maire était à portée de mains. Et à Kuat, qui dirige la mégalopole, a une influence intrinsèque sur son monde.

Dans quelques heures, un nouveau chancelier allait naître, et monter sur le trône de la République Galactique. Dans un couloir du sénat ou les foules s'amassaient, où les querelles naissaient, et où les scandales médiatiques explosaient, une agitation nerveuse animait les figures politiques, les journalistes, et les Jedi. Vêtu d'un costume noir, d'une chemise azure et d'une cravate bleu nuit, j'ajustais mes manches une dernière fois, alors que mes richelieus cinglaient sur le sol de marbre sénatorial, à mesure que je progressais dans le vestibule. Une mirialan, munie d'un badge frappé "Holonews Networks" m'indiqua que j'allais pouvoir intervenir dans les quelques minutes qui suivraient. Le silence s'installa dans la pièce, et je discernai derrière l'assemblée de journalistes un Jedi à la parole. Plusieurs caméras étaient braquées sur lui, et il inséminait en toute bonne foi, son doux venin à des milliards d'auditeurs. L'on m'avait parlé d'une interview, mais à l'évidence, celle-ci allait prendre la forme d'un débat.

Mon regard se durcit. Je plaçai mes mains l'une contre l'autre, au niveau de la ceinture et, le dos droit, laissais ma verve m'envahir. L'esprit en ébullition, je m'apprêtais à véhiculer mes convictions, et à combattre l'argumentaire vacillant de mon adversaire idéologique. Lorsqu'il acheva son réquisitoire, les journalistes m'ouvrirent la voie, et me firent signe de m'asseoir face à lui. La table blanche qui accueillait le débat de ce studio de fortune, était d'aspect triangulaire. Je me plaçai alors sur le siège qui m'était indiqué et, la mine sereine, mais le regard sec, je toisais le Jedi avec insistance.

-Eh bien, justement, Ulrich Andersen vient de nous rejoindre sur le plateau ! Bonjour monsieur Andersen. Pour vous introduire, vous êtes candidat aux élections pour la capitale de Kuat, qui surviendront la semaine prochaine. Votre parti politique, l'UPK, ou Union Patriote de Kuat, que vous avez fondé vous-même, est crédité d'une majorité d'opinions favorables. Vous êtes adeptes d'idées nouvelles, qui font votre succès. Une réaction, par rapport à ce qui a été dit par Halussius Arnor ?

Je pris une inspiration, haussai légèrement les sourcils, et offrit un aimable sourire au journaliste, puis tournai mon visage vers mon opposant. D'une voix intelligible, je laissai ma rhétorique s'exprimer.

-Bonsoir. Tout d'abord, je suis surpris de constater que l'Ordre Jedi se lance dans la politique. Décidément, la République va mal. Cette affaire n'est-elle pas réservée aux hommes d'États ? Je ne suis pas certain qu'il est du devoir de ses chevaliers, de donner des leçons aux citoyens de la galaxie, là où il s'agit d'élire le nouveau chancelier.

Monsieur Arnor. Vous avez raison de dire qu'il serait une grande perte que les idées que j'incarne soient mises en application sur Kuat. Mais une perte pour qui ? C'est un détail que vous avez visiblement omis de mentionner. Ce serait effectivement une perte immense, pour l'institution archaïque que vous représentez. Mais peut-être est-il temps que l'oligarchie Jedi se remette en question, et comprenne que le pouvoir de décision ne lui appartient pas, car il est un droit inhérent au peuple.

Je suis porteur d'idées patriotiques. Le peuple de Kuat se sent insulté par la félonie de votre institution, laxiste lorsqu'il est question d'agir au bénéfice collectif, mais qui se permet pourtant un certain nombre d'exactions contraires à la constitution. L'Ordre Jedi échappe au contrôle de la République, cette même République, qui tombe à genoux face au Temple d'Ondéron. Vous devez en être les serviteurs, et non les maîtres. La balance du pouvoir doit être rééquilibrée.

Monsieur Arnor. Vous vous permettez de déclarer que les administrateurs de Kuat fricotent avec le pouvoir. Mais qui êtes-vous pour dire ça ? Qui êtes vous, si vous n'êtes pas le symbole même de ce système qui va à la ruine ! Votre simple présence sur cette émission, pour exposer vos idées politiques, en dit long sur l'influence dont dispose l'Ordre des faux-prophètes. Avec votre idéologie erronée, vous distillez le spectre de la peur. Croyez-moi, je suis pourtant de ceux qui pensent que le peuple doit craindre la justice, et les citoyens de Kuat ont su, en me plaçant au second tour, démontrer qu'ils étaient en accord avec mes propres idées. Mais aujourd'hui, les hommes et les femmes de la galaxie ne craignent pas la justice républicaine. Ils craignent la justice obscurantiste des Jedi. Mais tout cela touche à sa fin. Le peuple ouvre les yeux sur Kuat et dans toute la galaxie. Il prend conscience du poids de vos mensonges, et de la velléité de vos serments.



J'avais su fuir les accusations lancées à l'encontre de la princesse Anthana, pour mieux retourner les armes de mon adversaires contre lui-même. Alors que la sénatrice pouvait se révéler être une alliée de poids pour ma propre campagne politique, elle était en plus de cela aimée des Kuati, ceux-ci mêmes, sur qui je comptais pour ma propre élection. Ainsi en va-t-il des sibyllins rouages de la politique. Ma rhétorique à l'égard du chevalier était incisive, et j'avais su en quelques instants déceler les failles de l'armure désuète de ce fantasque représentant de l'Ordre. Je m'étais laissé envahir par cette énergie grisante, qui vous possède lorsque vous conduisez le char de vos convictions avec adresse et ferveur.

-Halassius Arnor, avant de vous laisser la parole -parce que je suis certain que vous avez beaucoup de choses à dire, nous allons accueillir parmi nous une nouvelle invitée...
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Quelques mois avant l’élection, Darth Ynnitach était venue sur Coruscant pour repérer les lieux. Avant de venir, des agents a elle était venus enquêter. Normalement cela aurait dû suffire, mais la Sith souhaitait en savoir davantage et quelque part, au fond d’elle-même, elle souhaitait venir su cette planète. Arpenter ses rues tentaculaires, ressentir cette multitude de vie autour d’elle qui grouillait telle une fourmilière mais surtout ressentir le cœur pourri de cette République qui avait l’arrogance de gouverner, sans pouvoir, les vies de milliards d’êtres au travers de la galaxie.

Incognito, elle s’était tout de même maquillée, des fois que. Puis elle avait profité d’une séance ouverte du Sénat pour observer les lieux plus que les propositions des sénateurs de ce jour. La Dame Noire avait remarqué que certaines chaînes de l’Holonet étaient toujours présentes et certains journalistes culotés et peut être même autorisés en fin de compte « sautaient » sur les politiciens à la sortie de la séance. C’était tout ce qui fallait à la Sith pour organiser ce débat improvisé le jour de l’élection.

Le jour dit, La Sombre Dame, qui avait reprit son déguisement, profitait des pauses que s’offraient les sénateurs, pour aller leur parler. Ces sénateurs étaient déjà acquis, et elle vérifiait qu’ils allaient voter pour ce que les Sith leur avait dit de faire. Aucun d’eux ne s’était imaginé une seule seconde faire face à celle a qui ils devraient rendre des comptes, croyant n’avoir comme interlocutrice que l’envoyée d’un seigneur qui semblait les insulter en ne venant pas en personne. Du moins c’est ce que pensaient les plus imbus d’eux-mêmes.

La fin de journée approchait et Darth Ynnitach se rendait à l’endroit ou le débat programmé avait lieu. Elle fut accueillie par une jeune femme qui était en contact avec d’autres personne par l’intermédiaire d’une oreillette relié à un micro. La Sith profitait de cet instant pour observer et écouter les deux protagonistes, Ulrich Andersen, candidat sur Kuat et Halussius Arnor, chevalier Jedi. Un sourire mauvais avait illuminé ses traits à la vue du Jedi. Traits qui redevinrent fermé quand la jeune femme se tournait vers lui intimant du regard de se tenir prête à entrer sur le plateau.

-Halassius Arnor, avant de vous laisser la parole -parce que je suis certain que vous avez beaucoup de choses à dire, nous allons accueillir parmi nous une nouvelle invitée...

Le speeker venait de parler, d’énoncer la phrase qui devait permettre à la Dame Noire d’approcher et de se livrer au jeu du débat et des caméras.

-Bonsoir Madame Lhamaena. Vous êtes porte parole de la Corporation Symbiosis sur Arkania. Cette société très présente au sein de la République est partie prenante des évènements politiques actuels qui bouleversent notre système mais aussi Kuat. Après tout, votre société est présente sur Kuat, grâce à la République et aux droits accordés aux groupes de se baser où elles veulent. Mais aussi elle fait partie des entreprises attaquées par certaines injonctions du candidat Andersen. Que répondez-vous à monsieur Arnor et monsieur Andersen ? Pensez-vous que Kuat soit l’avenir de la République ou bien un danger pour elle ?

Darth Ynnitach, Dame Noire des Sith, réduite au rôle de porte parole d’une société arkanienne. Sur le coup, quand elle avait eu cette idée, elle avait éclaté de rire. A croire que même maintenant l’envie pourrait la reprendre. Darth Araya lui-même avait dû ressentir cette même envie mais par politesse il s’en était abstenue et avait fournit le nécessaire pour que l’illusion fasse vraie. La seigneur Sith s’avançait, apparaissant à la lumière des sunlights, vêtue d’une longue robe blanche, laissant apparaître ses épaules nues, contrastant à merveille avec sa peau rouge. D’habitude blanc, ses cheveux avaient été teints en noirs, coiffés de manière sophistiqués. Elle s’avançait vers les deux invités, leur tendant tour à tour la main. Pour bien enfoncer le clou et mettre mal à l’aise les deux interlocuteurs, elle laissait son aura sombre émaner d’elle et venir entourer chacun d’entre eux. Puis elle allait s’asseoir sur le fauteuil que lui proposait le journaliste. La Dame Sith s’y installait avec grâce, ses deux bras reposant sur les accoudoirs.

-Bonsoir. J’ai eu l’occasion de vous entendre tout les deux avant d’entrer sur le plateau. Je suis surprise de constater que les Jedi n’ont pas finit de se mêler de la politique des autres planètes. Auparavant, avec feu le Prince Hallan s’était le cas. Aujourd’hui encore cela continue, que se soit avec la princesse Anthana et maintenant avec le candidat Andersen. D’ailleurs je crois que vous devez être l’un des rares Jedi à avoir de la considération pour elle. A moins que cette considération vous l’exprimez par votre acharnement à la mettre en prison n’est-ce pas ?

Pour répondre à votre question. Son regard se posait sur le journaliste. Kuat est un atout majeur de la République. Leur avenir politique leur appartient. Le peuple kuati s’est exprimé et le futur gouvernement galactique devra prendre en compte le choix de Kuat, qui pourrait très bien gagner d’autres planètes. Ce n’est pas la première fois que le peuple galactique se détourne de Coruscant et la République. Mais cette fois, avec Kuat c’est un signal fort et le bureau du chancelier devra en tirer des conclusions. Ma réponse est oui, Kuat est l’avenir de la République.

Il est vrai que monsieur Andersen a pu tenir parfois, quelques propos qui peuvent être ressentie comme hostile à l’égard des entreprises qui viennent « profiter des kuati ». Hors la Corporation Symbiosis est venue sur Kuat à l’invitation de l’aristocratie qui détient le pouvoir. Sur Arkania les laboratoires font partis de la société, de la même façon que la construction navale le soit pour Kuat. Nous ne volons pas le savoir faire kuati, nous leur permettons d’obtenir de nouveaux savoir-faire. Nous voyons plutôt, la préférence nationale, dans les propos de monsieur Andersen, ce qui peut paraître fort louable. Arkania elle-même pratique cette politique. Je… suis juste une exception, n’étant pas Arkanienne, ce qui prouve que préférence nationale n’est pas synonyme d’exclusion. Monsieur Andersen est un jeune homme dynamique et parfaitement capable, bien qu’il soit peut être un peu jeune pour le monde de la politique. Mais quel politicien, à son âge, ne rêvait pas de changer le monde ?

-Merci beaucoup madame Lhamaena. Monsieur Arnor, c’est à vous. Madame Lhamaena a rappelé, à juste titre, que la princesse Anthana a été captive deux fois et a été innocenté de meurtre au Sénat. Il est évident que d’aucuns pourraient penser qu’il y aurait de la part de votre Ordre, de l’acharnement. Oui de l’acharnement. Ce qui peut expliquer les propos agressifs envers les Jedi de la part de monsieur Andersen. Que répondez-vous à cela ?
Halussius Arnor
Halussius Arnor
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Le débat était à présent lancé. Les trois participants venaient de se lancer corps et âmes dans l'arène fictive dessiné par le plateau de l'émission. Trois utilisateurs de la Force, trois représentant des mouvances qui pouvaient se trouver dans la galaxie en la matière.

La vague d'obscurité qui submergea Halussius lorsque la porte-parole Lhamaena lui sera la main ne laissait aucun doute sur sa véritable nature. Cette vague d'obscurité était le signe commun à tout les adorateurs du Côté obscur, la marque distinctive des Sith. Halussius préservait les apparences en contenant et dissipant rapidement le malaise qui l'avait brusquement envahi. La sombre aura qui émanait de la jeune femme était d'une intensité rare témoignant d'une imprégnation et d'un enracinement fort dans les ténèbres de la Force, une intensité que l'on ne pouvait trouver que chez les Sith de haut rang...

Halussius était plus réservé quant à la nature véritable d'Ulrich Andersen. Son lien avec la Force était indéniable, d'autant plus qu'une certaine noirceur émanait de lui. Toute fois, cette noirceur était sans comparaison avec celle émanant d'un Sith. Comme si elle venait seulement de naître ou bien était freinée par quelque chose. Ce quelque chose, Halussius le percevait. En effet, le jeune Jedi percevait également la lumière chez le Kuatii. Une lumière témoignant de la présence du Côté clair de la Force. Le jeune politicien se trouvait donc dans la voix neutre. Une voix qu'Halussius qualifiait de transitoire, car si les deux côtés de la Force semblent cohabiter, l'un finira par prendre le dessus sur l'autre.

Halussius allait donc devoir livrer seul la bataille contre deux de ses semblables, d'autant plus que des trois lui seul s’affichait clairement comme utilisateur de la Force. L'un après l'autre, Halussius écouta ses adversaires avec une très grande attention, les mains jointes devant lui et posées sur la table du studio. Le jeune homme affichait une mine concentré et s'entretenait à puiser dans la Force pour être le plus serein possible, mais surtout pour faire face à l'influence malsaine du Côté obscur émanant de l'Arkanienne.


 « Merci beaucoup, madame Lhamaena. Monsieur Arnor, c'est à vous... »

Halussius prit une légère inspiration, à peine perceptible et commença.

 « Bien si vous me le permettez je vais tout d'abord répondre à monsieur Andersen.

Madame Lhamaena trouve que vous êtes bien jeune pour cette fonction de politicien, ce qui, naturellement, vient souligner une expérience qui vous fait défaut, traduisant par l'incapacité qui serait la vôtre à exercer correctement la fonction à laquelle vous aspirez. Je ne partage pas son opinion.

En effet, je crois que vous êtes parfaitement à la hauteur, pour la simple et bonne raison que votre intervention démontre à quel point vous maîtrisez déjà parfaitement l'art de la manipulation, de la contre-vérité et de la mauvaise fois. »


Halussius ne quittait pas Ulrich du regard. Il tourna alors ses yeux vers le journaliste.

 « Monsieur Andersen à parfaitement compris là où je voulait en venir lorsque je mentionnais que le retrait de Kuat de la grande organisation qu'est la République serait une perte, c'est à dire que la République perdrait un de ses membres fondateurs. Il est toujours triste de voir un membre quitter une organisation qu'il a contribuer à construire. »

Il se retourna vers Ulrich.

 « Je comprend votre point de vue, néanmoins, cela ne vous étonnera pas, je me dois de vous dire que vous faites fausse route. Je tentez de vous expliquer pourquoi.

Concernant la présence d'un représentant Jedi au Sénat, tout d'abord. Autant que je le sache, dans l'Histoire de la République, les Jedis ont toujours été présent dans l'enceinte de ce bâtiment, ne serait-ce que pour se tenir informer de l'évolution de la situation politique ordinaire. Oui les Jedis s'intéressent aux affaires politiques de la République, mais il faut expliquer aux auditeurs, pourquoi nous le sommes.

Lorsque la République à été fondée, sa zone d'influence ne s'étendait alors qu'à quelques mondes du Noyau. Elle était fragile et pour ainsi dire sans défense face au reste de la Galaxie qui était pour la plus grande partie en guerre permanente. La République avait besoin de protection et de conseils pour pouvoir évoluer et survivre dans cet environnement hostile, chose que l'Ordre des Jedi donna volontiers.

En s'alliant avec les Jedis, les instances encore jeunes de la République pouvaient compter sur la sagesse, la connaissance et la protection d'une organisation qui a avait déjà de nombreuses années d'existence derrière.

Quelles étaient les intentions des Jedi, me direz vous ? Vous savez monsieur Andersen, l'Ordre à bien pris le temps d'étudier la République avant de prendre contacte avec elle. Non pas pour trouver le meilleur moyen de mettre la main dessus et de la contrôler, mais pour s'assurer que les efforts que l'Ordre était prêt à fournir en valait vraiment la peine.

A l'époque où la République à été fondée, le chaos et la barbarie régnait dans la galaxie et la République apparaissait alors comme une étincelle, une petite étincelle donnant naissance à une lueur. Une lueur d'espoir sonnant ainsi la fin de l'obscurantisme et le début de l'éveil pour la galaxie. Vous accusez les Jedi de ne pas tenir compte du libre arbitre des peuples, mais ce n'est pas bien nous connaître.

Monsieur Andersen, si les Jedi avaient voulu le faire, à cette époque, ils auraient très bien pu imposer leurs manières et leur autorité sur les peuples de la galaxie. Or, ils ne l'ont pas fait ! Pourquoi ? Justement parce que nous avons un profond respect pour le libre-arbitre de chaque individu. Ils scrutaient inlassablement les différentes régions de la galaxie afin de trouver enfin un peuple faisant prévaloir des idéaux comme ceux de la justice, de la solidarité, de l'unité et de la paix. Des idéaux qui sont l'essence même de l'existence de l'Ordre.

Dès que les Jedi ont découvert que les mondes du Noyau s'étaient unis et que la nouvelle République qu'ils venaient de fonder avait à cœur de défendre et de promouvoir ces idéaux, l'Ordre n'a pas hésité une seconde, car la République apportait enfin la lumière à une galaxie enténébrée.


Il fit une pause de quelques secondes à peine, et repris.

 « Vous accusez l'Ordre de « distillez le spectre de la peur », selon vos propos. Mais de quoi voulez-vous parlez, exactement ? De mon point de vue, je ne vois pas le mal à venir mettre en garde la République du danger, du péril que représentent les Sith.

Oui, monsieur Andersen, les Sith sont dangereux. Je le redit ici, il ne faudrait pas que les peuples et les individus qui les représentent se cachent leur propre histoire. Il ne faut pas oublier que les Sith ont tenté, à deux reprises, de faire tomber la République et d'instaurer leur domination sur la galaxie au cours des deux conflits les plus destructeurs de notre Histoire. Il ne faut pas être dupe de tout l'habillage chatouillant dont se parent les Sith aujourd'hui. La forme est peut être différente mais le fond est le même. Les Sith veulent détruire la République, purement et simplement.

Ce danger, les fondateurs de la République en ont très rapidement pris conscience et c'est pourquoi ils ont décidés de confier aux Jedi la mission de les protéger contre ce danger. Et nous continuons de le faire aujourd'hui et nous continuerons de le faire, tant que la République en décidera ainsi. »


Le journaliste, visiblement impatient, l’interpela.

 « Peut-être pourriez vous répondre à madame Lhamaena concernant la princesse Anthana. »

Halussius sourit au journaliste.

 »J'allais justement y venir. »

Il se tourna alors vers la Sith.

 « Je ne reviendrais pas sur la raison de ma présence dans cette enceinte. Je crois avoir assez longuement parler de ce sujet précédemment. En ce qui concerne la sénatrice Anthana, ma considération n'est rien d'autres que celle qui est dû à son rang et à sa fonction.

A de nombreuses reprises, la sénatrice a eu des comportements, des propos qui pouvaient légitimement laisser planer un doute sur sa véritable nature. D'ailleurs, encore aujourd'hui, il reste de nombreuses zones d'ombres sur cette affaire. »


 « Il y a pourtant eu un procès au cours duquel la sénatrice à été déclarée innocente. Et encore récemment, son arrestation et la procédure ont été abandonnées fautes de preuves suffisantes. Vous ne pensez pas que c'est suffisant ? »

 « Objectivement , non. La dernière procédure à été abandonné faute de preuves suffisantes. Qu'est ce que cela veut dire ? Tout simplement que les preuves apportées par les Jedi n'étaient suffisamment conséquentes par rapport à ce que demande l'institution judiciaire en pareil cas. Mais cela n'innocente en rien la princesse. Car si la preuve n'est pas faite qu'elle est coupable, il n'y a pas non plus de preuve qu'elle ne l'est pas et tant que la preuve ne sera pas clairement faite de son innocence, les Jedi resterons particulièrement attentif quant à ces agissements.

Concernant ce qui s'est passé lors de son incarcération, sachez que le Conseil de Jedi a diligenté une enquête, en collaboration avec la justice de la République afin que la lumière soit faite sur cette affaire. Si tout ceci est bien l'oeuvre d'un Jedi, il sera sanctionné, vous pouvez en être certain. »


La pause que venait de faire Halussius marquait la fin de son intervention. Le journaliste le remercia et effectua un très court résumé de ce qui venait d'être dit, non sans une certaine objectivité. Une qualité de plus en plus rare dans la profession.

 «  Monsieur Andersen ? Une réaction à ce que le représentant des Jedi vient de dire?

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Le présentateur de l'émission, un pau'an vigoureux, et réputé à Coruscant pour ses tendances progressistes; Jared Dillinger, annonça alors la venue de l'ultime convive. "Madame Lhamaena..." Mon sourcil droit s'arqua, et je tournai le visage en direction de la nouvelle venue. Mon regard s'ancra sur le faciès de la représentante de la Corporation Symbiosis. Les replis des tissus nacrés qui la recouvraient ondulaient à mesure qu'elle glissait en notre direction, telles les nageoires des gracieuses animaux aquatiques de l'océan polaire de Kuat, qui dansent allégrement sous les ondes, au solstice des migrations.

Alors qu'elle me tendit la main, je lui serrai avec une douce fermeté, pour lui signifier que sa prestance ne m'impressionnait pas, tout en lui transmettant que j'étais prêt à engager le dialogue d'égal à égal, sans la prendre de haut. Avant de prendre place, elle avait d'ores-et-déjà assis une position plus distante et globale face à la confrontation, en saluant physiquement mon adversaire et moi-même. Un détail, qui lui ferait sans nul doute, gagner en crédibilité auprès des holospectateurs. Pour autant, le climat d'apaisement ne durerait pas, et je devinai cela à l'instant où mes sens perçurent les miasmes fiévreux de fluctuations ténébreuses, qui émanaient de sa personne.

Alors qu'elle semblait me défendre, entamer un réquisitoire à l'encontre de l'Ordre et, prendre position en ma faveur, je ne pris pas le risque de dévoiler un quelconque signe d'approbation. Je me méfiais de ce qu'elle allait dire par la suite. S'il était vrai que le terrain semblait favorable pour la soutenir, au rythme de l'articulation méthodique de ses attaques à l'égard du Temple, ses prise de positions, encore sibyllines à mon égard, retinrent tout acte inconsidéré de ma part, aussi dérisoire que fût un hochement de tête ou un rictus.

Mon anticipation cria raison, lorsqu'elle glissa avec fluidité son désaccord avec ma position. Après avoir parlé avec diplomatie et finesse d'esprit, elle asséna avec hauteur son coup de grâce, en tentant de décrédibiliser ma position, par la basique voie de l'infantilisation. Cela ne m'impressionna pas, ni ne m'étonna, car elle n'était pas la première à tomber dans le gouffre de la facilité. Force est de constater que le guerrier qui connaît ses points faibles épaissit son armure. Le visage haut et l'air ni trop grave, ni trop serein, je jetai une œillade au journaliste, qui transmit la parole au chevalier.

Au cours de la tirade de la porte-parole du géant industriel, j'avais perçu les flux de la Force onduler du côté d'Halassius. Il tentait de scruter notre propre essence. Erreur de débutant. On ne lit pas en moi comme dans un livre ouvert. La maîtrise de la dialectique et de la rhétorique vous apprennent à dissimuler celui que vous êtes réellement, et s'il est une réalité, c'est que cet usage répété m'avait appris à accorder ma pratique de la Force de façon similaire. Un Jedi de ce rang, que la lumière par laquelle il jure si souvent aveugle, ne pouvait discerner les reliefs de la bête désabusée qui sommeillait en moi.

Il entreprit alors de répondre à ses deux adversaires. En premier lieu, il commença par me répondre. S'il était vrai que j'avais parlé le premier, la galanterie était indubitablement une notion qui lui échappait. Il m'attaqua alors de façon incisive, en juge donneur de leçons. Il ne pouvait pas me faire de plus chaleureux présent.

-Monsieur Andersen ? Une réaction à ce que le représentant des Jedi vient de dire ?

Je m'accoudai alors sur la table, tout en gardant le dos droit, et les pieds fermement ancrés au sol. Indéracinable, j'entrepris de reprendre la parole.

-Je crains vous décevoir, monsieur Dillinger, en vous évoquant le fait qu'il me sera impossible de résumer ma pensée en une réaction isolée.

Mes yeux se rivèrent auprès de ceux de Dame Lhamaena, dont le prénom m'était aussi inconnu que la personne qu'elle était réellement. Ses allures d'aristocrate travailleuse et charismatique masquaient une aura bien trop similaire à celle de mon mentor, pour qu'elle ne pusse ignorer ce que moi-même, je dissimulais. Malgré cela, dans un exquis secret de Polichinelle, elle s'adressait à l'Homme d'État, et je m'adresserai à la représentante de la firme galactique. Si les divergences politiques semblaient évidentes, il y avait fort à parier pour que notre idéologie sous-jacente à propos du réel sujet, celui de l'avenir de la République, soit convergente. Ma voix s'assujettit alors à la figure politique émergente qui me possédait.

-Bonsoir, madame Lhamaena. En vérité, votre présence ici me ravit. À l'heure où la République prend un virage d'une telle envergure, il est important que des acteurs galactiques tels que la Corporation Symbiosis soient représentés.

Marquant de courts temps entre chacune de mes phrases, j'endossais de nouveau mon rôle : celui de défendre les idéaux de l'Union Patriote de Kuat.

-Pour commencer, je trouve votre assaut concernant ma jeunesse, d'une légèreté et d'un décalage assez déconcertants, à l'heure où nous vivons une soirée historique, qui marquera à jamais le destin de la galaxie. Je ne répondrai donc pas à cette attaque, car nos concitoyens, à l'heure où l'élection du nouveau Chancelier approche, n'attendent pas de ce débat, qu’il n’en ressorte qu’une primaire guerre d'égos.

Tout d'abord, je vous remercie de dénoncer les agissements coupables, deux fois coupables, du Temple, à l'égard de la clé de la nation de Kuat: La sénatrice Lana Anthana.


J'articulai avec force et gravité l'identité de la princesse, devinant les acclamations des kuati et d'une bonne moitié des électeurs de la Galaxie, face à de pantagruéliques projections holographiques du débat.

-Permettez, monsieur Halassius, que je revienne sur vos calomnies dans quelques instants. Madame Lhamaena, j'aimerais répondre à vos inquiétudes, quant à ma politique menée, si je suis élu, à l'égard de Symbiosis. Comme vous le dites, je suis contre cette cohabitation. En revanche, je suis en faveur d'une collaboration. Oui, je veillerai à ce que la capitale pratique sous mon mandat, une priorité nationale à l'emploi. Le peuple souffre, et comme vous le savez, le taux de chômage sur Kuat est passé cette année à 9,6%. Une immigration massive et incontrôlée ne saurait que nuire aux citoyens de la nation que je représente et, nous ne voulons pas devenir le terrain d'occupation d'industries étrangères. C'est pourquoi je veux mettre en œuvre un protectionnisme à l'égard de nos frontières économiques, et interdire tout rachat d'entreprise nationalisée sur nos terres, car cela ne saurait que nuire sur le long terme au peuple de Kuat, et jeter à la fosse ses perspectives d'avenir.

Pour autant, votre présence sur notre monde est une bonne chose, qui contribue à alimenter notre industrie. Je suis tout simplement opposé à ce que vous ameniez vos propres travailleurs étrangers. Pour les employés de votre entreprise, il est de votre devoir de n'engager sur Kuat, que des kuati. De plus, je réclame une parité nationale au niveau de vos cadres supérieurs basés sur les antennes de votre corporation à Kuat, de façon à ce que 50% d'entre eux soient des nationaux.

Si la situation n'évolue pas, et que vous continuez à importer des travailleurs étrangers sur notre monde, en contournant les normes de nos frontières, vous contribuerez à attiser un communautarisme, qui gangrène d'ores-et-déjà nos villes, et notre ruralité. Vous dites que Kuat est un atout majeur pour la galaxie, et que la voix de son peuple doit être entendue ? Eh bien, soit. Accordez-lui alors que son choix se fasse dans le principe de s'unifier sous la seule communauté légitime. La Nation. Sans se faire, nous considérerons que vous dénigrez le savoir-faire de nos concitoyens, au profit d'une main-d’œuvre sous-payée. Faites travailler ceux que vous voulez dans la galaxie. Mais Kuat, combat toute autorité supranationale, car c'est un monde Libre et Souverain. Si je suis élu, je veillerai donc à ce que vous fassiez travailler mes compatriotes.

Je finirai brièvement par le dernier point que vous avez porté, apparent à un sous-entendu. Voyez Kuat comme une forteresse. Nous ne souhaitons pas fermer nos portes à l'immigration. Nous voulons tout simplement remettre sur pieds nos murailles, trouées et délabrées. Les critères d'accessibilité à la nationalité kuati seront durcis, et nous conserverons l'accès aux émigrés qualifiés, séduits par notre identité patriote, désireux d'acquérir notre nationalité pour le bien de notre monde, et non pour occuper nos terres et abuser de nos prestations sociales. Vous savez quoi, madame Lhamaena ? Moi aussi, je suis un descendant d'immigré. Un siècle plus tôt, mes ancêtres ont quitté Alderaan pour s'établir sur Kuat. Ils ne sont pas venus pour utiliser la nation, et cracher sur le drapeau, comme le font certains, mais pour la servir avec dévotion. Et celle-ci leur en a été reconnaissante.


-Très bien, nous allons donc décerner la parole à...

Armé d'une condescendance justifiée, j'épinglai du regard le journaliste.

-Je termine, monsieur Dillinger.

-Monsieur Andersen... ici, nous veillons à ce que les temps de parole soient respectés, et...

-Vous pouvez me rappeler sur quel sujet porte ce débat ?

-Voyons, vous...

-Sur quel sujet ?

-Sur Kuat, mais...

-Très bien. Vous allez donc avoir la délicatesse de me laisser répondre aux deux parties en présence.

Je laissai glisser mon regard sur le visage d'Halassius.

-Monsieur Arnor. Je vais donc tâcher de rester concis avec vous. Tout d'abord, il est assez paradoxal que vous m'affubliez du sobriquet de menteur, alors même que vous défendez pourtant avec une verve démesurément grotesque les positions sur lesquelles j'appuie du doigt. Il faudrait savoir sur quel pied danser. Soit je mens, et dans ce cas, mes paroles ne sont pas dignes de justifications, soit j'expose des réalités, et là, vous pouvez vous permettre de tenter de me contredire. Tenons-donc pour vérité ce dernier cas.

Peut-être n'avez-vous pas lu mon programme politique avant de m'asséner ces accusations, monsieur Arnor, mais je ne suis pas pour le retrait de Kuat de la République. Je suis pour le retrait de Kuat d'une République. La République du laxisme. La République de la génuflexion, face aux agissements iniques du Temple. La République de la soumission, qui se tait, et laisse faire vos agissements anticonstitutionnels. C'est cette République que je combattrai, si la balance du pouvoir n'est pas rééquilibrée. Ce soir, j'appelle tous les résidents de la galaxie à voter pour Ion Keyiën, le sénateur droit, qui se préoccupe du bien de son peuple et de ses concitoyens, avant d'accorder ses faveurs au dictat des Jedi, comme ce fut le cas au cours des précédents mandats !


Mes mains effectuaient des gestes calculés et précis, de manière à fermement ancrer mes paroles et ma voix intelligible dans les consciences des auditeurs. Mon ton monta, et j'accélérai la rythmique de cette joute stratégique, la voix accusatrice.

-Vous faites bien de rappeler, monsieur Arnor, le rôle que vous avez tenus, à la création de la République. Seulement, si cette dernière s'est construite sur des bases saines, l'Ordre Jedi a progressivement sombré dans l'obscurantisme, et s'est laissé aliéner par sa propre vanité. C'est de ça dont il est cause, chevalier. Vous êtes en train de défendre des Jedis enterrés depuis vingt millénaires ! Mais oui, moi aussi je leur voue du respect monsieur Arnor ! Seulement, ne croyez-vous pas que les choses aient pu changer de votre côté, en ce tout petit laps de temps ? La vérité, c'est que l'Ordre est aujourd'hui gangréné par son propre orgueil. Enfin, rendez-vous à l'évidence... mes concitoyens galactiques et moi-même ne sommes tout de même plus les colons d'il y a 22000 ans ! 22000 ans, monsieur Arnor ! Les mondes de la galaxie ont forgé leur propre histoire, et ils n'ont désormais plus besoin d'une oligarchie supra-républicaine.

-Monsieur Andersen, il va vraiment falloir...

-Je vous en prie.

-C'est donc votre tour, madame Lhamaena. Après avoir, si vous le souhaitez, émis vos remarques à Ulrich Andersen quant à sa politique dissuasive en matière d'immigration et de protectionnisme économique, j'aimerais que vous fassiez état de cause du sujet que le candidat a amené. Chez Symbiosis, on vote Ion Keyiën, ce soir ?

Satisfait de mon intervention, j'avais réussi, en vertu d'un flot de paroles, à résorber de l’esprit du journaliste et, je l'espérais avec confiance, des auditeurs, le sujet sensible qu'avait évoqué Halussius. Les Sith.
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-C'est donc votre tour, madame Lhamaena. Après avoir, si vous le souhaitez, émis vos remarques à Ulrich Andersen quant à sa politique dissuasive en matière d'immigration et de protectionnisme économique, j'aimerais que vous fassiez état de cause du sujet que le candidat a amené. Chez Symbiosis, on vote Ion Keyiën, ce soir ?

C’était de nouveau à elle de parler. Ces dernières minutes elle avait écouté attentivement, ne bougeant pas une seule fois de sa position telle une statue. La seule chose qui trahissait cet état de fait était sa respiration calme et mesurée. Pendant que le chevalier et l’adepte de la Force qui se présentait aux élections sur Kuat discouraient chacun leur tour, la Dame Noire laissait un sourire illuminer son visage, démontrant qu’elle était décontractée et appréciait le fait d’être présente sur ce plateau.

-Merci monsieur Dillinger. Je tiens tout d’abord à éclairer mes propos sur la jeunesse de monsieur Andersen. Elle n’est pas, à mes yeux, une tare. Je trouve qu’il est rare de voir des jeunes gens s’élancer aussi vite dans ce monde et avec un sens politique clairement définit. Sa capacité à diriger et écouter, et bien, seul l’avenir nous le dira, s’il est élu.

A propos de la politique d’immigration et du protectionnisme politique de monsieur Andersen, je dirais tout simplement qu’Arkania fait de même. Et c’est ce qui a fait le succès économique de la planète dans son domaine de prédilection : la science, médicale entre autre. Pourtant je dois admettre que je suis étonnée de voir que monsieur Andersen veut mettre en place une politique qui s’applique déjà. Je pense qu’il tourne sa politique vers le faux problème, mais aussi le plus simple. Kuat a toujours été une planète centrée sur elle-même à propos de l’immigration et de l’économie. Pourtant les récentes déconvenues en la matière trouvent leurs origines autre part. Il ya tout d’abord l’acharnement qu’exerce certains groupes de personnes à l’encontre de Kuat et de ses dirigeants qui amène la méfiance des mondes-membres de la République envers elle. L’argument Sith, lancé à l’emporte pièce, a toujours comme effet le souvenir douloureux de la trahison. Les planètes de la République peuvent se sentir trahies par Kuat. C’est à leurs politiques de démontrer que l’on peut avoir confiance en ce peuple.

-Oui, merci madame Lhamaena. Mais je vous le redemande. Pour qui la Corporation Symbiosis a donné sa voix ce soir ? Est-ce pour Ion Keyiën ?

Darth Ynnitach poussait un soupir, comme si elle était presque embêtée par cette question. La réponse était évidente, et la sienne, en tant que Sith serait la bonne. Darth Araya qui avait de grandes parts dans cette entreprise avait déjà fait son choix et le sien serait celui de la Dame Noire, ou du moins il en avait intérêt.

-Je ne peux parler pour la corporation sur ce sujet, mais à titre personnel je serais encline à voter pour Ion Keyiën. Le procédé était grossier et bien connu de tout politicien qui se respecte. Mais pour ceux qui les regardaient ou écoutaient, il s’en trouverait bien quelques uns pour y croire, que l’avis de la Dame Noire n’est que le sien et non pas le choix des leaders de la corporation.

Car je suis persuadée que la République se doit d’avoir un leader fort, un grand homme à sa tête. Mais aussi je ne vois pas pourquoi les Jedi devraient la présider. Son regard se posait sur le Jedi. Car vous avez préféré rester neutre, ne pas vous mêler de la direction de la République. Le Sénat vous a appelé à le faire lorsque le danger était grand. Mais au vu des démêlées que le gouvernement et votre Ordre ont eu on peut craindre que votre entrée dans la politique soient motivés pAr d’autres buts. Comment allez-vous diriger la République ?

Rien que cette question m’effraie tout comme beaucoup de gens au sein de la République, comme l’extérieur, je crains de voir des Jedi à la tête de la République. Que ferez-vous durant votre mandat, pendant quatre ans ? Comment allez-vous diriger la République ?

-Merci madame Lhamaena. Monsieur Arnor, il est vrai que la population peut trouver normal que les Jedi s’occupent des récentes attaques des Sith, bien que tout ne soit pas très clair. Mais la République est bien plus complexe et votre caractère de Gardien de la Paix est bien connu. Comment pourrez-vous concilier les deux ?
Halussius Arnor
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Halussius venait tout juste de prendre une gorgée d'un verre d'eau que l’assistant de plateau était venu apporter, lorsque le journaliste se reporta sur lui. I avait écouté avec attention ses deux contradicteurs. Comme le jeune homme s'y attendait, Ulrich Andersen reprenait les même arguments que certains sénateurs du Sénat, des opposants virulents à l'Odre des Jedi et des cibles de choix pour les Sith.

 « … Comment pourrez-vous concilier les deux ? »

Halussius adopta une position simple, les épaules bien droite et les mains jointes devant lui. Et se tourna vers Ulrich Andersen

 « Si vous me le permettez, j'aimerai d'abord dire à monsieur Andersen, qui apparemment ne supporte pas la contradiction, que cela va lui poser des problèmes dans un avenir tout proche, surtout lorsque l'on prétend vouloir exercer une quelconque fonction politique. Vous dites exposer des réalités, j'en conviens volontiers, mais des vérités de votre point de vue. Tout comme de mon point de vue, j'expose des réalités... Tout cela est très subjectif en réalité. Mais c'est justement ce qui fait toute la matière de la politique.

Je ne saurais trop lui conseiller également de ne pas se laisser emporter et de rester mettre de ses émotions. C'est très gênant pour quelqu'un qui ambitionne d'avoir une fonction politique de premier plan de ne pas savoir garder ses nerfs et de s'emporter à la première contrariété. »


Il se retourna vers le journaliste et vers l'arkanienne.

 « En toute honnêteté, il va m'être difficile de répondre à cette question, pour la simple et bonne raison qu'à ma connaissance, il n'y a pas de Jedi en lisse pour devenir Chancelier et je ne pense pas qu'il y en aura... C'est pourquoi je m'étonnes des propos de madame Lhamaena, qui visiblement semble mieux informer que moi... »

 « Vous confirmer qu'il n'y a pas de candidat Jedi au poste de Chancelier... Vous même vous n'êtes pas candidat?

 « Encore une fois pas à ma connaissance... Madama Lhamaena l'a très justement rappelé précédemment, il est arrivé que des Jedi se trouvent à la tête de la République, mais ce ne fut que pour des cas de péril imminent où il fallait agir très vite et surtout des Jedi ne se sont retrouvés à cette position seulement parce que le Sénat en avait fait la demande.

Vous évoquez, monsieur Dillinger, la question de savoir si j'ambitionne d'être candidat à la Chancellerie, ma réponse est non.

Tout d'abord, parce que ma mission au Sénat est bien précise, à savoir mettre en garde la représentation galactique contre le danger que représente toujours les Sith aujourd'hui et la menace qu'ils représentent pour la République.

Ensuite, parce que pour être honnête avec vous, je ne me sens pas du tout capable d'endosser cette responsabilité, ni n'imagine un jour en être capable. Vous savez, les Jedi qui se sont retrouvés parfois à la tête de la Chancellerie étaient des êtres très particuliers, des Jedi de très haut niveau, qui avaient déjà fait leurs preuves et accomplis et rendus de nombreux services à la République, ce qui pouvait justifier leur capacité à diriger une organisation comme la République. Croyez moi, je suis très loin d'atteindre leur niveau de compétences.

Enfin, l'Ordre n'a pas vocation à diriger la République. Les situations que madame Lhamaena a mentionné sont exceptionnelles, elles doivent rester exceptionnelles.


Le jedi se tourna à nouveau vers le kuatii.

 « Monsieur Andersen, si vous le permettez, je crois, dans l'intérêt de ce débat et pour nos auditeurs, qu'il serait bon de bien choisir nos mots... Je parlez d'oligarchie supra-républicaine en désignant l'Ordre des Jedi. Qu'est ce qu'une oligarchie ? C'est une forme de gouvernement dans laquelle un petit groupe de personnes a le pouvoir et domine le reste de la population.

En toute honnêteté, monsieur Andersen, croyez-vous vraiment que cette définition correspond exactement à ce qu'est l'Ordre Jedi ? »


Il y eut un silence de quelques secondes, puis Halussius reprit.

 « Je rappel pour nos auditeurs et pour vous également, qu'il n'existe aucun lien de vassalité entre l'Ordre des Jedi et la République. Que se soit dans un sens ou dans l'autre. La relation qui lie la République et l'Ordre est celle du partenariat. Ce que je dit peut être parfaitement vérifié puisque les accords qui lient l'Ordre et la République sont facilement accessible sur l'Holonet.

Certes, je vous l'accorde ce n'est pas un partenariat ordinaire et je dirai même qu'il s'est complexifié avec le temps. Mais, il ne faut pas faire d’amalgame. Depuis longtemps et encore aujourd'hui, la priorité des Jedi est de protéger la République contre la malveillance des Sith.

Monsieur Andersen, ni l'Ordre ni moi avons à juger la décision du peuple kuatii. S'il décide qu'il ne se retrouve pas dans les instituions et la politique de la République, comme vous l'avez dit, il est souverain et par conséquent on ne peut que s'incliner devant sa décision.

Cependant, mon rôle est de dire à votre peuple et à tous les citoyens de la République, que certes la République et le Sénat ne sont pas parfaits. Il y a des réformes à faire, tout comme, il est certain, que l'Ordre Jedi doit également se réformer. Si le Sénat et le futur Chancelier veulent modifier les accords qui nous lient et bien soit, nous discuterons et nous en prendrons acte. De même, si dans l'absolue, les relations qui nous lient sont devenus trop pesantes et que la République décide de rompre notre partenariat, et bien là aussi nous en prendrons acte. »


Le journaliste intervint alors.

 « Vous voulez dire, qu'au jour d’aujourd’hui si le prochain chancelier décidait de rompre tous liens avec les Jedi, l'Ordre accepterait sans « broncher » ? »

 « Attention, monsieur Dillinger, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Bien sûr ce serait un grand choc pour nous, vu tout ce que la République représente pour l'Ordre, comme je l'ai dit précédemment. Mais encore une fois, la République reste libre, ces peuples et leurs représentants également. Si une telle décision venait à être prise et bien nous la respecterions. C'est ce qui fait toute notre différence avec les Sith, nous acceptons que l'on pense différemment de nous.

Vous savez, monsieur Andersen, les Jedi ne prétendent pas détenir la vérité révélée. Et tout comme les individus de cette galaxie, malgré la sagesse que nous pouvons avoir, nous ne sommes pas parfait et nous pouvons, nous commettons parfois des erreurs. Notre politique à l'égard des Sith n'a rien de doctrinal ou bien même une question de rivalité entre utilisateurs de la Force, non. Les Sith ont démontré à plusieurs reprise, pour le grand malheur de la galaxie et aux frais de millions de victimes, qu'ils étaient dangereux.

Je dirai même, que dans l'absolue, les Jedi n'auraient que faire des Sith s'ils se contentaient de rester paisiblement sur leur monde. Certes nous ne partageons pas du tout le même point de vue, mais les Jedi sont tolérants vous savez. Nous avons notre vision des choses et ce n'est pas parce que quelqu'un à une autre vision que nous allons le combattre.

Or, les Sith en veulent à la République. Ils y sont opposés et veulent la voir périr. Alors là , les choses sont différentes. Qui s'attaque à la République doit bien comprendre qu'il devra aussi s'attaquer aux Jedi, car comme justement rappelé monsieur Dillinger, les Jedi sont les gardiens de la République.


 « Merci monsieur Arnor. Monsieur Andersen, vous avez entendu les propos du représentant de l'Ordre concernant la nécessité de réformer la République. Si le prochain Chancelier décidait de faire justement les réformes nécessaire, est ce qu'il pourrait compter sur le soutient de Kuat?

Halussius respirait un instant. Cette journée était semblable à un véritable marathon pour lui. Depuis l'aube, il se livrait à se genre de débat. Le jeune homme disposait encore de ressources, malgré la fatigue qui s'insinuait peu à peu dans son esprit. Des ressources que lui donnait généreusement la Force dans laquelle il s'était immergé.
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Spoiler:

La stature digne et la tête haute, j'écoutais, avec une sérénité de façade, les dires de la représentation de la Corporation Symbiosis. Ses attaques se faisaient moins virulentes, à l'égard de la politique que je préconisais. Elle poursuivit alors son réquisitoire à l'égard de l'Ordre, et les arguments qu'elle énonçait ne faisaient qu'étayer mes propos. Intrinsèquement, elle paraissait bel et bien avoir choisi -bien que de façon assez sibylline- un camp plutôt qu'un autre, et semblait avoir vu en ce débat, l'opportunité de pointer du doigt les agissements du Temple, en glissant subtilement d'un sujet à un autre. L'avenir politique de Kuat ne l'importait à l'évidence que sur le plan financier, en corrélation avec le développement de la société qu'elle incarnait. Elle dévia avec l'adresse coutumière des orateurs, la question du journaliste, à propos des intentions de vote de la corporation.

Classique. Dillinger avait tenté une question frontale, et la réponse qu'il voulait obtenir de la communicante fut balayée. Pour autant, celle qu'il posa à Halussius amena le Jedi à développer sa rhétorique d'une façon, je devais bien l'admettre, habile. Il jouait la carte de l'humilité et de la sagesse, et combattait sur son propre terrain.


-Merci monsieur Arnor. Monsieur Andersen, vous avez entendu les propos du représentant de l'Ordre concernant la nécessité de réformer la République. Si le prochain Chancelier décidait de faire justement les réformes nécessaire, est ce qu'il pourrait compter sur le soutien de Kuat ?

-Tout dépendra des réformes, monsieur Dillinger. La souveraineté de notre nation impose une pensée qui nous est propre, et nous rejetons toute forme de suivisme aveugle. Toutefois, nous considérerons avec attention les réformes dont il est question et, si celles-ci vont dans le bon sens, nous les soutiendrons.

J'aimerais toutefois répondre à madame Lhamaena, qui reproche à notre monde d'être prétendument en position de repli, mais qui dans un même temps, est bien heureuse de nous avoir parmi ses prestataires les plus importants. Kuat est le premier exportateur galactique de vaisseaux, et c'est en faveur de notre industrie lourde que la Corporation Symbiosis dispose d'une flotte et d'une logistique à la pointe de la technologie.


Je laissai alors amerrir mon regard, à la surface des yeux profonds de la présence féminine sur ce plateau.

-La politique que j'ai dans l'intention de mettre en place est effectivement en partie écrite noir sur blanc, sur les pages de la Constitution de Kuat. Mais prétendre que celle-ci est toujours appliquée est faire fausse route, madame. Il est naturel que vous ne puissiez vous en rendre compte, puisque vous ne vivez pas sur notre sol. En l’occurrence, le peuple souffre d'une immigration incontrôlée, qui dépasse de loin les quotas fixés, et je ne fais cause ici que des flux légaux, car la surveillance de nos frontières s'est considérablement affaiblie, et les entrées illégales, malheureusement beaucoup plus difficiles à quantifier, se font ressentir avec une envergure d'une violence terrible, si nous comparons la conjoncture sociale et économique de notre planète, avec celle d'il y a quelques décennies en arrière. Il n'y a qu'à voir les retombées du communautarisme dans certains quartiers, pour comprendre que la situation est devenue alarmante.

Toutefois, je suis heureux d'apprendre que vous avez porté votre voix pour le sénateur Ion Keyiën. Voilà bien le signe que ce vote est celui du rassemblement et de l'unité. J'ai discuté avec de nombreux d'électeurs. Des ouvriers, des petits, et des plus grands entrepreneurs. Des fonctionnaires, des employés, des cadres, des médecins, des agriculteurs. Tous, actifs, chômeurs, retraités, ou en situation de handicap, craignent les Jedi, et s'apprêtent à donner leur voix à Keyiën.


Mon visage se tourna alors en direction d'Halussius, et mon regard harponna le sien. Les tensions qui régnaient entre la porte-parole du groupe Symbiosis et moi-même se faisaient de plus en plus confuses, et s’effaçaient progressivement au second plan.

-C'est une réalité, monsieur Arnor. Le peuple, dans toute sa diversité, ne supporte plus vos agissements. Comme le souligne madame Lhamaena, aux heures auxquelles la République a réellement besoin de votre présence, vous montez dans votre tour d'ivoire, et régnez avec apathie, par la voie du laxisme. Et lorsque vous agissez, ce n'est malheureusement pas pour le bien de la République, là-même où vous osez encore prétendre l'inverse. Les citoyens de la galaxie en ont marre. Ils ont compris le petit jeu de vos velléités, et sont fatigués de vos mensonges. Je vais toutefois vous répondre point par point.

Sachez monsieur, que je supporte tout à fait la contradiction. C'est par esprit de contradiction que j'ai su développer les lignes politiques que j'ai l'intention de mettre en vigueur sur Kuat; c'est par esprit de contradiction que le peuple se détourne de l'idéologie dominante, d'une République soumise au dictat des Jedi; et c'est par esprit de contradiction que je suis présent sur ce plateau, pour défendre les idées partagées par la majorité de nos concitoyens, celles qui vous menacent.


D'une voix appuyée, et d'une diction fluide, rapide, et percutante, je levais haut l'écu de ma propre défense, et laissais glisser de mon fourreau le glaive de la rétribution.

-Il est par ailleurs assez paradoxal que vous mettiez en cause le fonctionnement de la politique, dans son ensemble. Vous prétendez amener les réalités de quelques centaines de Jedi ? Comprenez une chose, monsieur Arnor. Je porte ce soir la réalité des mondes de la galaxie, la réalité insoutenable partagée par un nombre incalculable de concitoyens, qui subissent chaque jour l'oppression et le félonie de votre institution.

Autre chose. Vous défendez l'idée que les relations qui lient la République et l'Ordre ne sont qu'au statut de partenariat, et vous assénez à la suite que vous reconnaissez que ce partenariat n'est plus "ordinaire." Je suis heureux de vous l'entendre dire. Merci d'avoir fait preuve d'un peu de bonne foi, à un moment de cette émission, monsieur Halussius.


Je portai alors le verre d'eau déposé précédemment à mes côtés, davantage pour dissimuler le fait que j'avalais ma salive, que pour véritablement me désaltérer. Dans un duel politique, le langage du corps tient une place prédominante, et rien ne doit être laissé, de façon à ce que les holospectateurs envisagent une certaine nervosité de la part des belligérants.

-J'affine donc ma question, monsieur Andersen. Si le nouveau Chancelier réforme la République, de sorte à ce que les Jedi soient contrôlés par la République, Kuat y sera-t-elle favorable ?

-C'est une certitude. Nous devons nous montrer intransigeants face à...

-Et si la République proclame l'abolition de l'Ordre Jedi ?

-Écoutez, monsieur Dillinger. Nous n'en sommes pas encore là. Un certain nombre d'utilisateurs de la Force sont des êtres extrêmement prometteurs. Je n'en veux pas à ces gens là, mais à la caste dirigeante du Temple. Je n'en veux pas plus aux initiés qu'à vous, monsieur Arnor. En tant que chevalier, vous ne pouvez pas être au fait de tous les secrets qui grouillent dans les abîmes de votre institution, et il est davantage aisé de fermer les yeux en votre posture. Il est d'ailleurs regrettable que nous n'ayons pas eu le loisir de discuter avec Ellana Caldin, qui est actuellement n°1 de l'oligarchie Jedi. Et je ne reviendrai pas sur ce terme, monsieur Arnor. De plus, nous ferions bien de veiller à ne pas oublier que la République dispose d'une armée, et pas des moindres. Je suis favorable à la subsistance de l'Ordre Jedi, à la seule condition que celui-ci serve pleinement les intérêts républicains, et que leurs agissements soient régulièrement visés par des commissaires, qui feront un travail approfondi. Le partenariat est une notion trop dangereuse, car elle implique une égalité dans les rapports des deux parties. Mais au jour d'aujourd'hui, l'administration de la galaxie doit-elle se faire par le biais du Sénat et de la chancellerie, ou en conséquence des humeurs du Temple ?

-Vous voyez donc cette élection comme une sorte de plébiscite, donc... Mais dites-moi. La question des Sith a été évoquée, monsieur Andersen, et vous n'y répondez pas.

-J'allais y venir, monsieur Dillinger. Il y a de cela plusieurs millénaires, une mouvance nuisible des Sith a émergé, et a mis à mal la République. L'Ordre Jedi, qui était à l'époque, vertueux, l'a combattue. Mais les dirigeants du Temple se sont succédés, et se sont enorgueillis, au fil des générations. Nous voyons bien là que les Jedi ne suivent plus les mêmes objectifs, tout comme il est probable que les Sith, à supposer qu'ils existent encore, ne soient plus aussi dangereux. Vous parlez beaucoup des Sith, monsieur Arnor, mais il faut veiller à ne pas oublier que leur retour n'a pas été prouvé. À mes yeux, et je sais que de nombreux concitoyens partagent cette vision, les Sith ne servent à l'Ordre que d'outil servant à affermir vos positions. Des Sith par ici, des Sith par là... Mais que menacent-ils, là-même où nous n'en entendons plus parler que dans vos bouches ?

C'est un coup politique assez classique. Lorsque la légitimité d'une caste dirigeante est remise en question, celle-ci insuffle dans les esprits la crainte d'une menace impalpable. Un mensonge prononcé trois fois reste un mensonge. Prononcé mille fois, il devient une réalité. Mais votre démagogie ne marche plus. Les consciences s'éveillent, partout, dans la galaxie.


-Très bien, nous voyons là bien les différences d'opinions entre Halussius Arnor, et le candidat favori de Kuat City ! À vous, à présent, madame Lhamaena. Ulrich a évoqué la dirigeante de l'Ordre Jedi, Ellana Caldin qui, je le rappelle, a succédé à Saï Don. Le maître Jedi semble s'être évaporé l'année dernière... Avez-vous une explication ? Des rumeurs courent sur son éventuel retour, pour reprendre en mains la situation. Qu'est-ce que ça vous inspire ? Si ce n'est pas un mythe, quelles conséquence cela aurait-il, selon vous ?
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-Très bien, nous voyons là bien les différences d’opinions entre Halussius Arnor, et le candidat favori de Kuat City ! A vous, à présent, madame Lhamaena. Ulrich a évoqué la dirigeante de l’Ordre Jedi, Ellana Caldin qui, je le rappelle, a succédé à Saï Don. Le maître Jedi semble s’être évaporé l’année dernière… Avez-vous une explication ? Des rumeurs courent sur son éventuel retour, pour reprendre en mains la situation. Qu’est-ce que ça vous inspire ? Si ce n’est pas un mythe, quelles conséquences cela aurait-il, selon vous ?

C’était de nouveau à elle de parler. La Dame Noire n’appréciait pas la tournure du débat et surtout la facilité avec laquelle le Jedi s’était débarrassé de la situation gênante dans laquelle la Sith l’avait attiré. Comment est ce que cet insecte osait s’opposer à elle de la sorte ? Et en plus il semblait « gagner » des points en jouant sur l’humilité éreintante, qui dissimule leur hypocrisie dont savait faire preuve l’Ordre Jedi.

Quand ce fut le tour d’Ulrich Andersen de parler, Darth Ynnitach sentait le jeune Jedi se plonger dans la Force pour y rechercher du réconfort, surtout après une journée qui avait dû être harassante. La Sith usait du Côté Obscur, et elle prenait un malin plaisir à laisser son aura envahir la pièce, progressivement, venant envelopper chaque personne et en particulier le Jedi pour le mettre mal à l’aise.

C’est d’ailleurs sur lui, que la Sith se concentrait. Non pas que monsieur Andersen était d’un intérêt moindre, mais il semblait bien que tout les deux semblaient être sur la même longueur d’onde. Durant ces quelques minutes, la respiration de la Sith se faisait de plus en plus irrégulière, comme si elle ralentissait, alors qu’elle déployait ses pouvoirs insidieux sur les personnes qui l’entouraient. Au point que lorsque le journaliste, monsieur Dillinger, lui redonnait le temps de parole et lui posait une question, Darth Ynnitach mit quelques secondes qui paraissaient longues à se concentrer de nouveau sur le débat.

Le journaliste venait d’évoquer Ellana Caldin. Oh oui, Darth Ynnitach la connaissait bien. Du moins, elle pouvait le prétendre après avoir échangé quelques civilités et passes d’armes au sabre laser ou dans les techniques de la Force sur Cinnagar. La Dame Noire y était pour rencontrer le Lord Keto. Et plus tard, lorsque ce dernier eut le mauvais goût d’être capturé, la seigneur Sith essayait de le rejoindre pour éviter que les Jedi accomplissent leur mission. Tout ceci faisait ressurgir en elle des souvenirs dont elle se serait passée.

-Oui. Saï Don, que nous connaissons tous pour avoir vu les images passer en boucles sur les chaînes Holonet, comme les messages d’alerte et le meurtre du prince Hallan au Sénat. Pourquoi déjà ? Ah oui, c’était un Sith. Je ne nie pas que le prince fût un Sith, et qu’il ne fût pas dangereux. Bien qu’encore une fois nous devons croire les Jedi sur parole. Mais je pense que monsieur Andersen pourrait nous en dire plus à ce sujet.

Toutefois, comme les journalistes ont pu le révéler, le prince Hallan a été Jedi. Il a été au temple et à reçu l’une de vos formations, apprentissage… Je ne sais comment vous appelez ça, mais vous savez très bien de quoi je parle. Elle regardait le chevalier Jedi. Puis il s’est avéré qu’il a quitté votre Ordre volontairement pour… comment est-ce que les journalistes le présentait ? Ah oui, divergences d’opinions.

Donc, à en croire ces révélations qui ont été faîtes, vous avez traqué un homme. Un qui fut des vôtres pour divergences d’opinions ? Que doit-on conclure ? Que ceux qui ne pensent pas comme vous doivent être éliminé ? Et que pour ce faire vous sortez le mot magique ? Tout comme pour cette flotte de guerre qui est venue attaquer Coruscant. Comment est-ce qu’elle a pu arriver jusqu’ici sans encombre ? Et comment a-t-elle pu repartir aussi vite ? Qu’en-est-il de ces mystérieux attaquants ? Des Sith encore une fois, c’est ça que vous allez nous dire pour justifier encore une fois une nouvelle guerre que vous seul comprenez ? Et pourtant vous avez le culot, oui je dis bien le culot, de vous présenter devant et de prétendre le contraire !

-Madame Lahmaena, je vous en pris, calmez vous ! Je vous demandais ce que vous inspire la rumeur du retour de Saï Don au temple et qu’elle serait la conséquence de ce retour, s’il s’avère être vrai ? Le journaliste semblait être quelque peu agité.

-Oui vous avez raison, excusez moi. Néanmoins je maintiens les propos que j’ai tenus. Dit-elle avec un sourire. Le journaliste était près, restait à voir le Jedi maintenant. Mais je pense que nous ne pouvons blâmer le Chevalier Arnor de cet était de fait, car il n’est que Chevalier et n’est pas… Maître, c’est ça ? Et se sont les Maîtres qui dirigent l’Ordre. Les Chevaliers ne font que suivre et ils obéissent à leurs commandements. Pour en revenir à vos questions monsieur Dillinger, je trouve que le retour de Saï Don ne peut être bénéfique à l’Ordre. Du moins si c’est pour qu’il en reprenne la tête après ce qu’il a fait. Quand bien même il aurait raison, que le prince Hallan serait un Sith, il a agit sans faire attention au lieu ou il se trouvait et au monde qu’il y avait autour. Il est heureux que son intervention n’ait pas été plus préjudiciable qu’elle ne l’est déjà. Quant à la Jedi Ellana Caldin, il me semble, qu’elle a dirigé l’attaque contre Cinnagar et Lord Keto qui est toujours votre prisonnier je crois ? Encore un autre dirigeant planétaire soupçonné d’être un Sith ? Certains pourraient y voir des manœuvres de votre part pour écarter du pouvoir des gens n’allant pas dans votre sens…

-Je… je dois admettre que c’est une accusation très grave que vous portez là madame Lhamaena. Le journaliste se tournait vers le Chevalier Jedi. Que lui répondez-vous monsieur Arnor ? Ainsi qu’aux holospectateurs qui nous regardent ou nous écoutent. Car il est vrai que depuis quelques mois ce genre de propos est tenu à l’encontre de votre Ordre. Cette défiance supplémentaire au sein même de la République ne serait-elle pas un obstacle pour accomplir votre devoir ?

Alors que le temps de parole revenait de nouveau au Chevalier Jedi, la Dame Noire reprenait ses manœuvres laissées vacantes lorsqu’elle s’exprimait. Les pouvoirs du Côté Obscur émanaient à nouveau d’elle et venait s’en prendre au Jedi.
Halussius Arnor
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La bataille était rude. Halussius s’enveloppait de plus en plus dans la Force, s’efforçant de faire rayonner la lumière et de maintenir le côté obscur le plus loin de lui possible. Mais cet effort n’était pas sans lui demander une grande concentration. Si son adversaire kuatii ne semblait pas vouloir ruser de son affinité avec la Force, la Sith n’hésitait guère une seconde. Halussius n’avait encore jamais rencontré de personnage ayant un si profond enracinement dans l’obscurité. Le côté obscur était pleinement à l’œuvre et s’insinuait partout autour d’eux. La sombre aura de l’arkanienne s’attaquait déjà à la barrière de lumière qu’Halussius avait formée autour de lui, et qui sollicitait une grande partie de ses forces.

Ce qu’il avait pressenti était en train de se réaliser. Ses deux adversaires semblaient s’entendre sur une trêve entre eux. Un accord tacite conduisant à s’unir contre lui. Le jeune homme commençait véritablement à fatiguer. Néanmoins, il écouta avec attention ses deux adversaires, maintenant pleinement unis contre lui. Il entreprit de répondre avec le calme qui le caractérisait.


 « … Cette défiance supplémentaire au sein même de la République ne serait-elle pas un obstacle pour accomplir votre devoir ? »

 « Je ne crois pas non. L’Ordre Jedi a toujours connu des détracteurs et des opposants depuis le jour où nous avons décidé de nous associer à la République. Et malgré tout, cela ne nous a jamais empêché de faire notre devoir et de remplir les engagements que nous avons envers la République.

Maintenant, je crois qu’il faut raison garder et ne pas se laisser emporter par nos passions qui pourraient nous amener à faire des amalgames dramatiques et tendancieux, pour ne pas dire ignobles.

Car si l’on s’arrête à ce que mes deux contradicteurs viennent de dire, les Jedi seraient donc les maîtres absolues de la République, donc responsable de tous les problèmes internes que celle-ci connait et à en croire les propos de madame Lahmaena, non content de « régner » sur la République, les Jedi s’évertueraient en vérité à la détruire. »


Halussius se tourna vers le journaliste. Il le fixa dans les yeux.

 « Cela fait beaucoup… Ne trouvez vous pas ?

Halussius retrouva sa position habituelle, et poursuivit en regardant successivement ses deux adversaires.

 « Sincèrement, madame et monsieur, ce serait manquer d’honnêteté intellectuelle que de penser que cette thèse est défendable. Expliquez-moi, quel serait l’intérêt pour les Jedi de détruire une chose qu’ils contrôleraient ? C’est ridicule.

Concernant l’attaque qui a frappée récemment la capitale, les propos de madame Lahmaea sont simplement choquants et inadmissibles de la part d’une personnalité de son importance. C’est manqué de respect, d’une part à la mémoire des milliers de personnes qui ont péris dans cette attaque, et d’autre part à tous les Jedi qui ont également péris en tentant de défendre le cœur de la République… Contrairement aux Sith, madame Lahmaena, les Jedi ne sont pas des traitres.

Maintenant, vous savez très bien que cette affaire est actuellement en cours d’instruction, je n’irai donc pas plus avant concernant cette affaire. »


Le ton d’Halussius s’était fait grave. Les propos de l’arkanienne étaient volontairement provoquant, mais Halussius ne pouvait pas laisser faire. Alors qu’il était en train de parler, une partie de son attention se porta sur le journaliste. Halussius perçu comme de la surprise et de l'étonnement dans l'esprit de Dilliger à la lecture d'un data-pad qu'un twi'lek de son équipe était venu lui apporter.

 « Je constate à mon grand regret que monsieur Andersen fait partie de ces politiciens qui préfèrent se loger la tête sous le sable plutôt que de faire face à la réalité que sont les Sith. Car oui, monsieur Andersen, les Sith sont une réalité... »

Le journaliste prit alors subitement la parole.

 « Excusez-moi, monsieur Arnor, mais il semblerai que le sénateur Ion Keyiës, candidat déclaré à la Chancellerie, qui est actuellement en train de faire un meeting sur l'esplanade du Sénat... Meeting retransmis par notre chaîne... aurait déclaré, je cite : « Les Sith existent, oui. » Réponse à une question posée par notre confrère animant le meeting. Nous venons de l'apprendre. Une réaction ?»

Halussius ne s'attendait pas à une telle nouvelle. Le Jedi regarda le journaliste et Ulrich.

 « Je ne peux que me réjouir qu'enfin, un homme de l'envergure du sénateur Keyiën et qui n'est pas vraiment connu pour être un défenseur de l'Ordre de Jedi, reconnaisse ce que nous disons depuis bien longtemps.
Monsieur Andersen, vous tenez pour un mensonge une chose que monsieur Keyiën, pour qui vous avez semble-t-il la plus grande estime, lui tient pour une réalité.

C’est plutôt curieux, vous ne trouvez pas ?

Si les Sith n’existent pas et ne sont qu’une manœuvre de la part des Jedi afin de manipuler et « d’asseoir leur contrôle » sur la République, pourquoi donc soutenir et appeler à élire un homme qui affirme clairement qu’ils existent ? »


Le journaliste était en train de regarder quelque chose sur son écran. Il avait l’air concentré. Il se tourna vers Ulrich.

 « Monsieur Andersen, une réaction à l'annonce faite par le candidat Keyiën ? Est-ce que cela peut modifier votre point de vue ? Que ce soit à propos des Sith ou bien sur votre soutient au sénateur ? »


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La représentante de la Corporation déployait ses ailes funestes, et étendait sur le plateau des miasmes obscurs. J'en avais désormais acquis la certitude. Cette femme était une Sith, et pas de la moindre envergure. Ce double jeu était dangereux. S'il était vrai que cette masse orageuse, mêlée de haine et de sentiments nocifs, semblaient avoir sur le Jedi un certain impact, elle faisait preuve d'une stratégie de court-terme, à même de nuire à l'image de sa corporation au sein de l'Ordre et, intrinsèquement, de Kuat. Nos auditeurs ne devaient pas nous associer.

Fuyant cette invisible guerre, ma belligérance était concentrée sur ma seule rhétorique. Si cette alliance de circonstance m'avait été profitable un temps, les attaques de l'obscure émissaire devenaient trop incisives. Dominée par les fluctuations les plus sibyllines de la Force, elle semblait ployer sous le poids de ses émotions. Je devais garder mes distances. Stratégiquement, il était impensable que je me lie à une figure inspiratrice de crainte. Car si cette lutte était imperceptible, à l'égard des holospectateurs, la colère dont elle faisait preuve risquait de nuire à l'harmonie que je me vouais à inspirer.

Ainsi, alors qu'elle affutait mes propres armes abusivement, l'épée que nous brandissions se faisait plus fine, plus tranchante, mais terriblement plus fragile. La lame ne devait pas casser. Là où Halassius reprit la parole, en déformant mes propos dans la démagogie la plus infâme, il accusait l’amalgame, qu'il occasionnait lui-même dans le sens contraire. Alors que je m'apprêtai à rebondir, la nouvelle tomba. Le Chancelier avait reconnu l'existence des Sith. Si l'égérie de cet aigle noir qu'est le côté obscur de la Force avait, tout à la fois, nié l'existence de ses confrères, puis affirmé l'existence de ceux-ci, j'étais resté sur une ligne précise. Les Sith existent peut-être, mais ils ne représentent pas un danger. Je devais à présent pleinement laisser bourgeonner cet aspect que j'avais précédemment évoqué.

-Monsieur Andersen, une réaction à l'annonce faite par le candidat Keyiën ? Est-ce que cela peut modifier votre point de vue ? Que ce soit à propos des Sith ou bien sur votre soutien au sénateur ?

-Non, rétorquai-je à la volée, l’expression et la voix épuisées par cette inutile question.

-Le candidat Keyiën pense que les Sith existent. Et alors ? Je n'ai jamais été rédhibitoire à cette croyance. Vous savez, j'aimerais faire une demande à monsieur Arnor. J'aimerais qu'il cesse de prendre nos auditeurs pour des imbéciles.

Je décochai alors un regard ciselé au Jedi.

-J'ai à dit tout à l'heure qu'il était à envisageable que les Sith, à supposer qu'ils existent encore, n'étaient sans aucun doute pas nuisibles. Oui, monsieur Arnor. Ne faites pas cette tête là. J'ai bien dit, "à supposer qu'ils existent encore."

Le timbre de ma voix, qui faisait jusqu’alors montre de ma lassitude face aux attaques pernicieuses de l'Ordre, elle se modifia pour devenir plus tranchante, plus percutante.

-Ce soir, Ion Keyiën déclare que les Sith existent. Je ne vois absolument pas en quoi cela changerait d'une façon quelconque ce que j'ai dit tout à l'heure. Croyez bien que j'ai envisagé toutes les possibilités et, comme je l'ai évoqué, je considère qu'il est extrêmement probable que les Sith ne représentent plus la menace d'il y a plusieurs millénaires.

Vous prétendez combattre les amalgames, mais vous en occasionnez vous-même. Je ne nie pas leur existence, je dis ne pas avoir de certitude sur cette question. Toutefois, s'il s'avère qu'ils existent, à l'évidence, ils ne représentent pas un danger. Une croyance religieuse, et une pensée philosophique, sont des notions évolutives. La preuve en est, comme je l'ai exposé tout à l'heure, l'Ordre Jedi, vertueux à son origine, s'est laissé séduire par les grâces de l'orgueil. Le pain est bon, là-haut. Je ne reviens pas sur ma décision. J'appelle à voter Ion Keyïen, conscient de la menace que représentent les Jedi. Nos concitoyens peuvent attester de votre manœuvres douteuses.

Vous avez d’ailleurs commis un second amalgame. Madame Lhamaena expose une vision qui lui est propre. Et s'il s'avère qu'elle craint votre institution, je partage aussi son sentiment. Pour autant, j'invite nos auditeurs à vérifier par eux-mêmes, je n'ai jamais prétendu que l'Ordre était l'unique cause des maux de la République. Malheureusement, force est de constater que sa présence s'est intensifiée, ses procédés ont changés, et je m'offusque, à même titre que le peuple galactique, du poids que vous prenez désormais dans la République. La République souffre bien sûr encore d'un certain nombre de défauts, c'est chose indéniable. Mais comment voulez-vous qu'elle se redresse, si le sénat tend à perdre sa marge de contrôle au profit des Jedi ? Votre dangerosité n'est plus à décrier. Le peuple ne se sent plus en sécurité. Et vous vous servez de cette peur, pour la retourner contre les Sith, et ainsi vous attirer les faveurs des défenseurs d'un ennemi invisible. Mais votre crédibilité est tombée en désuétude. Vous ne l’admettrez pas, mais c’est une réalité.

Les Sith existent ? Très bien. Mais sachez, monsieur Arnor, que même les roses perdent leurs épines au fil du temps. Le ciel en revanche, qui plane au-dessus de nos têtes, change aussi, et il s’avère qu’il est d’une ampleur bien plus considérable. S'il trônait autrefois au-dessus de la République, avec bienveillance et dans une clarté rassurante, il s'est aujourd'hui assombri, et l'orage menace. Votre religion militarisée n'a plus sa place au-dessus de nos têtes mais, à nos côtés, à supposer évidemment, qu'une réforme massive s'opère au sein du Temple d'Ondéron.


-Si je vous suis, monsieur Andersen, l'Ordre Jedi doit être réformé par la République ?

-Je suis de ceux qui pensent que les nations doivent agir de leur propre chef, et que nulle ingérence ne doit leur être imposée par autrui. Mais lorsqu'une institution fait pression sur tous les mondes de la galaxie, oui, il est du devoir de chaque citoyen de voter pour son droit le plus sacré; la liberté. Quels comptes avez-vous rendu, monsieur Arnor, lors des attaques et des meurtres que vous avez commis ? Vous n'avez répondu devant aucun de vos crimes, c'est ça, la réalité. Mais votre immunité touche à sa fin, et le peuple de la galaxie sera délié du carcan du système que vous avez manigancé sur de longues années, avec les plus crédules des sénateurs. Pour autant, un changement majeur s'opère. Le gouvernement lui-même s'éveille, et l'immense majorité du sénat soutient Ion Keyïen, le seul candidat à défendre les citoyens de la République. Je ne vois pas en quoi le fait qu'un certain nombre de Sith, au travers de la galaxie, existent, étaye votre argumentaire mensonger. Une fois de plus, vous déviez le regard que l'on vous prête sur vos adversaires de toujours, car vous savez que votre notoriété est pour le moins, ces temps-ci, ébranlée. Vous êtes un fin stratège, monsieur Arnor. C'est une chose que je dois vous reconnaître. Mais le peuple est plus intelligent que vous ne le soupçonnez.

-Donc, définitivement, votre opinion sur Ion Keyïen reste inchangée ?

-Définitivement ? Je ne dirais pas cela. Le sénateur Keyïen est fédéraliste, comme tous les autres candidats, et je suis diamétralement opposé à cette idéologie, car elle mène selon moi, à la disparition des nations. Seulement, il a pris conscience de la menace que représentent les Jedi, et entend les appréhensions du peuple à l'égard de ces chevaliers sans code ni morale. De plus, s'il a comme vous le dites, affirmé l'existence des Sith, c'est une preuve de transparence à l'égard de nos concitoyens. Ion est un homme de convictions, et si notre vision de la politique diffère à l'échelle du patriotisme, que je place au degré des États, et lui, d'une République fédérale, il n'en est pas moins que nos opinions convergent sur la plus cruciale des préoccupations; la protection et la liberté du peuple.

-Partagez-vous les opinions de madame Lhamaena, elle qui pense que le retour de Saï Don à la tête de l'Ordre Jedi serait nuisible pour la République ?

-Oui. Mais son non-retour ne changerait rien à la chose. Si ce n'est pas Saï Don, ce sera Ellana Caldin. Avez-vous constaté une évolution positive depuis son arrivée ? Même ingérence, même laxisme, mêmes excès. Les Jedi règnent par l'expansion de leur obscurantisme. La République est malade, monsieur Dillinger. Et le ventre de la bête est encore fécond.

-Merci, monsieur Andersen. Madame Lhamaena, vous vous êtes lancée sur un sujet houleux. Pouvez-vous développer votre opinion, sur l'identité de ceux qui ont attaqués Coruscant il y a plusieurs mois ?
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-Merci monsieur Andersen. Madame Lhamaena, vous vous êtes lancées sur un sujet houleux. Pouvez-vous développer votre opinion, sur l’identité de ceux qui ont attaqués Coruscant il y a plusieurs mois ?

Pendants les quelques minutes ou les deux intervenants échangeaient leurs points de vues et répondaient aux questions du journaliste, la Sith concentrait son pouvoir, non pas sur toute la salle comme au début mais sur le seul chevalier Jedi. Elle espérait bien que cette fois il ne pourrait résister et se laisserait emporter, entraîner par les effets néfastes du Côté Obscur.

-Oui bien sur monsieur Dillinger. Je dois admettre que ce n’était pas vraiment mon intention de revenir de trop sur l’étrange attaque qui s’est déroulée sur Coruscant il y a quelques mois. Mais puisque vous me le demandez je vous répondrais avec honnêteté. Comme pour la plupart des citoyennes et citoyens de la République et peuples des mondes extérieures, je ne connais que la version rapportée sur les différents médias d’Holonet et le rapport des Jedi, du moins une partie, que le Sénat a accepté de rendre publique et d’être publié sur les chaînes d’informations. Tout cela avec les images à l’appui.

Les spécialistes en Histoire, auront certainement reconnu que les vaisseaux de guerre parvenus jusqu’ici avaient design ancien, ressemblant fortement aux vaisseaux de guerre Sith de la Guerre Civile des Jedi. Schéma de vaisseaux qui n’est plus utilisé par la flotte républicaine, mis à part certaines planètes peut être. Cependant je me demande comment une flotte de guerre peut-elle arriver sans encombre dans les mondes du Noyau ?

La seigneur Sith n’allait pas plus loin dans ses précisions. Kuat ayant, sous le règne de Darth Ritter, construit des vaisseaux de défense à l’allure similaire. Néanmoins, l’allusion à une guerre ancienne de quelques siècles, mais ô combien dévastatrice pourrait marquer les esprits, surtout de ceux ignorants le passé. Le terme de guerre civile est très fort et associé au terme Jedi serait des plus évocateurs. La confusion de l’époque, des Jedi devenus Sith et combattu par leurs anciens frères et sœurs, en était l’origine. Ce qui avait marché à l’époque pourrait très bien fonctionner à nouveau aujourd’hui.

-Nous avons tous vu aussi cette image de la silhouette drapée de noire tenant un sabre laser à lame rouge dans la main, entourée de soldats sur les portes du Sénat. Pourtant il était impossible d’identifier la personne, étrangement. Malgré tout ces mystères je ne vais pas accuser les Jedi de manipulations, car je trouverais cela grossier de ma part, surtout au vu des pertes qu’ils ont subis. Je laisse chacun libre de son opinion. Toutefois nous pouvons remarquer que monsieur Arnor ne répond pas à la question à propos de cette attaque. Il refuse de s’expliquer clairement en se cachant derrière ceux et celles qui ont perdu la vie ce jour là. Il se sert des morts pour créer l’émotion et tenter de démontrer que la personne qui s’interroge et qui ne s’arrêterait pas dans ses interrogations n’est pas mieux que les êtres que combattent les Jedi.

Donc, pour répondre à votre question monsieur Dillinger, je suis obligée d’admettre que se sont les Sith, un terme très vague, vous en conviendrez et très utile pour désigner un ennemi quelconque dont on ignore tout mais dont les Jedi en savent beaucoup et ne disent rien. Mais cette réponse ne doit pas oublier le fait que si je dis que se sont les Sith, c’est que les Jedi nous ont imposés cette idée, et se refusent de nous répondre, d’argumenter, lorsque nous disons le contraire. La question est, ont-ils la moindre preuve à nous présenter ? Dans ce cas précis la réponse est non visiblement.

Je prévois déjà la prochaine question, que le sénateur Keyiën a annoncé dans un discours que les Sith existent bel et bien. Oui bien sur qu’ils existent. Il suffit d’ouvrir un livre d’histoire pour ça. Mais nous ne pouvons concevoir que des Sith, comme l’Empire Sith d’il y a cinq mille ans existent encore. Chose que d’ailleurs les Jedi auraient dû détecter si c’était le cas. Je rappellerais à nouveau que le seul Sith véritable que nous avons pu voir était l’ancien dirigeant de Kuat et qu’il a été des vôtres. La sénatrice Anthana de Kuat et Lord Keto de Cinnagar ont été accusé par les Jedi, sans véritablement réussir à le prouver, tout comme ceux qui les soutenaient au Sénat. Des mesures ont été prises par le Sénat et la Chancellerie et pourtant, ils n’en eu cure et sont allés kidnapper, c’est bien le mot qu’il faut employer, Lord Keto en attaquant sa planète. Il est soupçonné d’être un Sith. Pourquoi ? Aucune réponse encore une fois. Serait-ce parce que Cinnagar a abrité, il ya longtemps, une secte Sith ? Alors, Arkania devrait peut être s’inquiéter, vu qu’elle a été une colonie Sith il y a fort longtemps… Dit-elle avec ironie.

-Voilà où nous en sommes aujourd’hui, et ce soir nous allons devoir choisir. Soit nous choisissons que la République reste forte et indépendante des groupes religieux soit nous acceptons que l’Ordre Jedi régente une fois de plus le destin galactique de la République.

-Merci madame Lhamaena pour explications. Monsieur Arnor une réponse à apporter aux propos de monsieur Andersen et madame Lhamaena ? Je vous rappelle à tous que l’émission va bientôt se terminer et nous allons devoir faire vite. La parole est donc à vous monsieur Arnor.
Halussius Arnor
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Le côté lumineux de la Force émanant d'Halussius, formant un bouclier face à l'obscurité pesante diffusée par la Sith, tenait bon malgré le poids de plus en plus pesant que le côté obscur prenait. Le maître d'Halussius, un bothan, avait été un bon formateur.

 « Merci, madame Lhamaena, pour vos explications. Monsieur Arnor, une réponse à apporter aux propos de monsieur Andersen et madame Lhamaena ? Je vous rappelle à tous que l'émission va bientôt se terminer et nous allons devoir faire vite. La parole est donc à vous, monsieur Arnor. »

Halussius s'apprêtait à répondre à ses deux adversaires, qui continuaient de se liguer contre lui.

 « Je vais faire en sorte d'être concis, monsieur Dillinger.

Tout d'abord, je constate, encore une fois, que monsieur Andersen dit une chose et son contraire en même temps. En effet, vous dites que les Jedis ne sont pas les seuls responsable des maux de la République, j'en suis heureux et j'ai même envie de dire, enfin ! Le problème est que, l'instant d'après, vous insinuez, c'est même plus qu'insinuer, que se sont les Jedis qui empêchent la République de ce guérir de ces même maux, de part la trop grande influence que nous aurions pris au sein du gouvernement central. Ce qui revient à dire, vous en conviendrez avec moi monsieur Dillinger, que se sont bien les Jedis qui sont responsable de ses maux.

Monsieur Andersen persiste donc dans son obstination à faire de l'Ordre Jedi l'ennemi public numéro un, d'autant plus qu'il présente l'Ordre comme une institution qui ne rend des comptes à personnes et qui agit en toute impunité. Monsieur Andersen, c'est faux. Et vous le savez très bien.

La preuve en est que suite à l'affaire opposant l'Ordre et la sénatrice de Kuat, le Sénat a diligenté un certains nombres d'agents, des « Inquisiteurs » comme ils se sont fait appeler, travaillant pour le ministère de la Justice, afin d'enquêter de faire un audit, une sorte de bilan, sur le fonctionnement et le rôle que les Jedis jouent réellement et doivent jouer, permettant ainsi de pointer ce qui va mais surtout ce qui ne va pas.

Sachez monsieur Andersen, que l'Ordre s'est plié à cette exigence du Sénat et pleinement collaboré avec ces agents. Cette enquête a prit fin il y a peu de temps et je suis certains que le rapport qui sera rendu nous permettra de prendre les mesures nécessaires... Et si des erreurs et des fautes ont été commise, l'Ordre saura prendre ses responsabilités, nos auditeurs et vous même monsieur Andersen pouvez en être certains.

Maintenant, je sais très bien que je n'arriverai pas à convaincre monsieur Andersen et ainsi à changer son point de vue sur l'Ordre. Concevez toute fois, monsieur Andersen, que les citoyens de la République sont également intelligents et clairvoyants pour voir que l'action des Jedi n'a rien de malfaisant, comme vous vous obstinez à le proclamer. »


Halussius se tourna alors vers la Sith...

 « Madame vous m'accusez de ne pas vouloir m'expliquer sur la récente attaque survenue contre le Sénat et par conséquent de dissimuler la vérité à nos auditeurs. Seulement, il ne s'agit pas d'un simple fait divers... Il s'agit d'une attaque militaire. Le fait que la flotte d'attaque ait réussi à se faire un chemin jusqu'à Coruscant, déjouant ainsi tout le réseau de défense et de surveillance, montre que c'est une affaire très sensible. Je ne peux vous fournir plus d'informations pour la simple et bonne raison, que tout ce qui touche à cette affaire est placé sous le secret défense. De plus, je ne suis pas membre du Conseil, je ne peux donc pas en savoir d'avantage, ni savoir comment avance l'enquête et la collaboration entre le Conseil et les Etat-majors de la République.

Je sais que le rapport qui à été présenté au Sénat et rendu public ne contient pas toutes les données qui concerne cette attaque, et pour cause, l'enquête est actuellement toujours en cours.

Concernant les Siths et la menace qu'ils représentent... Je tiens juste à préciser que si cette menace n'était pas sérieuse et le fruit de l'imagination des Jedi, le gouvernement n'aurait pas prit des mesures pour s'assurer que cette menace était bien réelle. Car oui, madame Lhamaena et vous monsieur Andersen, sachez que le gouvernement central pour suffisamment cette menace au sérieux pour avoir ordonné une enquête à ce propos.

Il faut véritablement arrêté de présenter les Sith comme presque comme des victimes. Oui, je dis des victimes, car d'après vos dires, madame et monsieur, les Sith ne seraient que des gens paisible, qui aspirent à vivre en paix et qui sont la proie et la cible permanente des Jedis qui ne supporteraient pas des divergences de vue.

Les Sith nous ont prouvés à plusieurs reprises dans le passé, qu'ils étaient dangereux et il n'y a pas si longtemps de cela. Madame Lhamaena vous faite appel à l'Histoire, mais il semblerait que vous ne soyez pas très à l'aise avec cette matière. Vous semblez faire l'impasse sur ce qui s'est passé à deux reprises lors des trois derniers siècles... C'est curieux que vous ayez oublié que l'Empire Sith tenta, à deux reprises, de faire disparaître la République... La dernière guerre ayant eu lieu, il y a cent cinquante ans. Il ne faut pas se voiler la face, lors de la dernière guerre, les Sith aussi avaient réussi à faire croire qu'ils étaient devenu inoffensif et qu'ainsi ils n'étaient pas une réelle menace pour la République. On a bien ce que cela produit par la suite.


 « Bien, merci monsieur Arnor. On me signal que notre émission touche bientôt à sa fin... Monsieur Andersen, c'est à vous. »

Halussius sentait une étrange sensation en lui. Machinalement, il porta son regard vers une porte fermée, donnant accès à l'extérieur du studio préfabriqué. Le côté obscur de la Force se faisait de plus en plus oppressant, ce qui troublait sa perception de la Force, d'une certaine manière. Néanmoins, le flot d lumière qui produisait arrivait de temps à percer cette masse sombre qui l'entourait, lui permettant ainsi de ressentir, l'espace d'un instant, ce qui se tramait au delà du studio... Quelque chose se passait au dehors... Il ressentait une perturbation dans la Force... Une ou plusieurs personnes usaient de la Force de manière inhabituelle. Immédiatement, lui vint à l'esprit les deux Jedis qui lui servaient d'escorte... Quelque chose était en train de se passer...
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Spoiler:

Décidemment, elle jouait bien son rôle. Si ses convictions lui hurlaient sans doute d’annoncer que les Jedi étaient responsables du drame vieux d’un an sur Coruscant, ladite dame Lhamaena avait pleinement conscience du rôle qu’elle occupait. Son discours s’était fait plus détaché, et elle amenait un certain recul, à l’inverse des figures politisées. De plus, elle veillait à entretenir un flou dialectique des plus embrumés, pour semer le trouble dans l’esprit des auditeurs, et ainsi briser la stratégie manichéenne des Jedi, qui s’auto-proclamaient gardiens dévoués, luttant pour préserver la galaxie du mal. Je l’admirai enfoncer avec grâce le dernier clou dans la paroi du cercueil qui contenait l’argumentaire Jedi, en ironisant sur la situation d’Arkania vis-à-vis des Sith. Elle était douée.

Mon regard se porta alors sur Halussius Arnor. Comme une proie chétive se débattait de façon pittoresque lorsque le danger la poussait dans ses retranchements, il tentait de prendre à parti le journaliste. Le galbe de mes lèvres s’arqua dans un sourire victorieux.

Ses dires à l’égard des agents de la République, et ce à quoi ils œuvraient, furent par bonne fortune, placés au début de sa longue intervention, dans laquelle s'amoncelaient des accusations qui laissaient s'effacer d'elle-même la première. J’aurais été dans l’embarras de remettre en cause la transparence de leurs rapports, ou bien leur incompétence et, par conséquent, insulter une institution de la République. Mais nous devions former l’unité, et nous fédérer d’un seul bloc contre le seul adversaire véritable ; l’Ordre Jedi. De fait, il m’offrit par la suite matière à rebondir, et à laisser se noyer dans l’oubli son intervention concernant les inquisiteurs. Lorsque vint mon tour, j’affichai une mine exaspérée.

-Monsieur Andersen, c'est à vous.

-Mais ça fait un an, que cet évènement est classé Secret Défense. Vous ne croyez pas que le peuple a droit à votre transparence ? Oh non, déclarer la vérité finirait sans doute par gangrener vos langues roublardes, ne prenez pas un tel risque.

Il fallait que ma stratégie fonctionne. Première étape, décrédibiliser longuement l’institution de l’Ordre Jedi. Seconde étape, la tacler, et remettre en cause sa légitimité. Troisième étape, et j’y venais, après l’avoir ébranlée; allègrement la pointer du doigt comme calomnieuse.

-Nous ne croyons plus à vos mensonges, monsieur Arnor. Le cycle de votre règne s’achève, et l’omnipotence Jedi est tombée en désuétude. À présent, il est temps pour vous d’affronter la réalité, aussi cinglante soit-elle à vos yeux.

Mon visage se pencha alors légèrement en avant, de façon à symboliquement réduire la distance qui séparait le chevalier de moi-même. Un regard de prédateur naquit sur mon visage.

-Vous vous trompez, monsieur Arnor. Je n’insinue pas, que vous tenez une place et une influence trop importantes dans cette galaxie. Je l’affirme.

Alors volontairement hermétique aux fluctuations de la Force, la tension du débat était palpable. Les holocaméras glissaient silencieusement au-dessus de nos têtes, sur les rails qui trônaient en voûte sur le plateau. Le moindre geste, la moindre crispation, tout était prétexte à zoom, gros plans, et autres mises en avant. Le média ne laissait disparaître aucune miette de cet instant crucial.

-La réalité, c’est que vous devenez subrepticement aussi dangereux que les Sith que vous pointez du doigt. Votre proximité étouffante avec le pouvoir est nuisible. Je ne souhaite pas que la galaxie tombe dans les mains d’une organisation religieuse, et militaire. Cela vaut pour les Sith, comme pour les Jedi. Et aujourd’hui, ceux qui sont le plus en position de nous nuire, c’est vous.

-Les Sith ne constituent donc pour vous aucune menace ?

-Voyons, faisons preuve d’un peu de réflexion. Je sais que cette pratique se fait surannée de nos jours, mais la réalité est là. Le rapport de forces des Jedi et des Sith est incomparable ! En termes de suivants et d’influence, nous serions tout de même au courant, si une organisation aussi vaste, et si proche du pouvoir que l’Ordre Jedi existant dans notre galaxie.

Alors à présent, je souhaiterais que nous mettions fin à toutes les caricatures. Parlons du fond. J’en fais appel à tous nos concitoyens, qui regardent, ou écoutent actuellement les ondes d’Holonews Network.

Tout d’abord, il est à admettre que toutes les figures politiques de notre galaxie ne sont pas en accord les unes avec les autres. J’incarne un mouvement qui, je l’observe autour de moi, émerge sur de multiples mondes. Une vague patriotique sous-jacente est en train de se former. D’un autre côté, nous avons des fédéralistes convaincus, qui jaugent les intérêts d’un ordre galactique comme prometteur, au détriment des nations. Il est naturel que les idées divergent, car c’est cela, le pouvoir de la démocratie. Mais à l’heure où je vous parle, tous s’accordent sur un même point. La République est en danger. Sa souveraineté tend à glisser vers des strates plus obscures. Personne n’est dupe quant aux agissements de l’Ordre Jedi, et il y a aujourd’hui une réelle scission dans l’opinion publique. Ceux qui acceptent la domination d’Ondéron, et ceux qui y résistent.


Au vu de la disposition des holocaméras que je devinais du coin de l’œil, je supposais un gros plan sur moi. Il était temps de s’adresser directement au peuple.

-Mes chers concitoyens. Nous sommes en ce jour, tous investis du devoir le plus sacré confié par la démocratie républicaine. Le vote. C’est vous seuls, qui déterminerez notre avenir à tous. Nous n’avons pas tous les mêmes idées. Certains parmi vous, sans doute, ont une mauvaise opinion de moi. D’autres, se reconnaissent en mes aspirations, et d’autres encore, ne me connaissent pas. Parmi vous, il y a des résidents d’Alderaan, de Coruscant, de Kuat ou de Chandrila, de petites et de plus grandes planètes. Mais dans tout cela, il n’y a pas de petit peuple. Nous détenons tous une valeur commune. Celle de la liberté, qui est intrinsèquement liée à la République légitime ! C’est pourquoi j’appelle massivement à voter pour Ion Keyiën, le candidat qui fera barrage aux menaces qui ébranlent notre droit le plus précieux.

Soyez fiers de ce que vous êtes. La République ne saurait être la République sans la grandeur.


Mes yeux se hissèrent en-deçà de la ligne d’horizon. J’en avais terminé. Jared Dillinger marqua un temps avant d’intervenir, laissant ainsi, volontairement ou non, les mots s’ancrer de tout leur poids dans l’inconscient collectif.

-Bien… Nous allons donc clore cette émission dans quelques instants. Par souci d’équité des temps de parole, nous allons redonner la parole à nos deux autres intervenants. Madame Lhamaena, je vous prie. Un dernier mot ?
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-Bien… Nous allons donc clore cette émission dans quelques instants. Par soucis d’équité des temps de paroles, nous allons redonner la parole à nos deux autres intervenants. Madame Lhamaena, je vous en prie. Un dernier mot ?

Darth Ynnitach avait mis à profit le temps parole qui était accordé aux deux adeptes de la Force, pour concentrer de nouveau ses sombres pouvoirs sur le Jedi et forcer la barrière de lumière qu’il s’était érigé autour de lui. Mais comme son temps de parole était de nouveau venu, le dernier surement, la Sith était par conséquent obligée de diminuer ses manœuvres au sein de la Force pour garder l’esprit clair lorsqu’elle allait s’exprimer.

-Oui merci monsieur Dillinger. Chevalier Arnor, vous vous égarez je crois. Nous n’avons jamais dit que les Sith étaient des gens paisibles. Après tout leur empire nous a agressé il y a de cela fort longtemps. Mais aujourd’hui il n’existe plus. D’ailleurs vous aussi semblez avoir aussi peu d’aisance avec l’Histoire. Ces Sith dont vous nous parlez, ceux qui servent à illustrer votre argumentaire, n’étaient-ils pas issus de vos rangs ? N’étaient-ils pas des Jedi avant de devenir des Sith ? Bien sur que si, mais vous ne l’admettriez pas, car dès que l’un sort de vos dogmes millénaires, vous vous employez à le chasser, le traquer comme une bête. Est-ce la votre credo humaniste ?

Pour en revenir à un point que vous avez soulevez avec monsieur Andersen. Vous disiez que l’action des Jedi n’avait rien de malfaisante. Sur les mondes de la République peut être, mais à l’extérieur, sachez que ce n’est pas le cas. Oh bien sur, on va dire que se sont des planètes criminelles, incapables de s’acheter une conduite auprès de notre gouvernement. Il en est certaines pour lesquelles ces accusations sont vraies. Mais les populations, quand elles voient des jedi débarquer chez eux, ils ne sont pas tranquilles, ils ont peur et vos actions qui apportent un semblant de paix et de justice, ne font qu’aggraver les choses. Alors, non vos actions ne sont pas toujours justes envers les populations, mais plutôt envers vous-mêmes et votre morale. Pour les peuples de cette galaxie, et oui je vais plus loin que la République, la moitié préfère vous ignorer alors que l’autre moitié vous hait.

Et pour ce qui est de ces mystérieux agresseurs de l’année passée, je suis toutefois heureuse de voir que le gouvernement prend enfin compte le fait que la réduction budgétaire des forces navales était une mauvaise idée et qu’elle a mis au jour les déficiences de la flotte à remplir son rôle dans ces conditions. Après tout, je ne suis qu’une représentante d’une corporation, importante tout de même, mais pas la seule de la République. Et de ce fait ce genre d’attaques, de guerres secrètes, dont nous ignorons tout, sont mauvaises pour le commerce et les affaires économiques. Personne parmi nos concitoyens ne voudrait voir les routes attaquées par des vaisseaux de guerre ou pire, des pirates.

Pour conclure je dirais que ce soir, la République à toutes les cartes en mains et qu’il ne reste plus qu’à choisir. Pour ma part, vous connaissez déjà mon opinion, pour qui je porterais ma voix, Ion Keyïen. Arkania fera son choix en son âme et conscience, et je ne pense pas m’avancer si je vous disais que leur choix serait pour le candidat Keyïen. Les Arkaniens choisiront la stabilité et un gouvernement fort, qui saura se diriger de lui-même sans être entravé par des considérations philosophiques et religieuses d’un autre temps. Mais s’il s’avérait que le futur chancelier ne soit pas celui souhaité, Arkania sera toujours auprès de la République, elle se pliera au jeu démocratique comme tout monde-membre.

Je tiens à remercier, au nom de la Corporation Symbiosis, Holonews Network de m’avoir reçu sur son plateau et aussi vos deux invités, monsieur Andersen et monsieur Arnor, pour avoir animé ce débat des plus intéressants.

La Dame Noire ponctuait son discours par un hochement de tête en guise de remerciement. Une fois que les caméras n’étaient plus sur elle, la Sith s’autorisait à respirer, espérant que Darth Araya ne saurait pas trop mécontent de la manière dont la Corporation Symbiosis pourrait être perçue à l’avenir. Et puis pourquoi est-ce qu’elle s’en inquièterait ? Mais quelque part elle espérait bien avoir été à la hauteur. Tout ceci l'avait rendue anxieuse, n'ayant pas l'habitude de ces caméras. Les Sith sur Dromund Kaas sont bien plus simple à faire entendre raison !

-Merci à vous madame Lhamaena. Monsieur Arnor, il ne reste plus que vous et il nous reste encore quelques instants, moins de deux minutes, pour conclure. C’est à vous.
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La fin de l'émission approchait... Halussius semblait un peu soulagé. Les assauts verbaux de Andersen et les assauts du Côté obscur lancés par la dame Sith commençaient à avoir raison de la résistance du Jedi. Cette émission serait certainement la dernière de la journée, permettant ainsi à l'artorien de prendre enfin du repos, concluant ainsi une très longue journée de débats. Halussius restait indifférent aux effets de scène du candidat Andersen.

Lorsque la parole revint à lui, Halussius prit une grande inspiration dans la Force et dit.


 «... C'est à vous. »

 « Merci, monsieur Dillinger. Tout d'abord je tiens à vous remercier de nous avoir invité, tous les trois afin que nous puissions, chacun notre tour, défendre notre point de vue.

Je ne reviendrai pas sur les derniers propos de monsieur Andersen... Il est actuellement en campagne électorale et, sans lui enlevé sa sincérité, on peut comprendre qu'il exagère grandement certaine choses, c'est là le jeu de la politique et des élections. Nous avons tous compris qu'il n'appréciait guère l'Ordre Jedi et que cela n'allait pas changer de si tôt. Je me permettrai juste de citer l'un des plus grands diplomates que la République ait connu, qui a dit une phrase très juste et qui s'applique à monsieur Andersen, « A avoir un point de vue si exagéré, il faut prendre garde à ce qu'il devienne pas insignifiant ». Je laisse monsieur Andersen méditer la dessus.


Je vais revenir rapidement sur ce qu'a dit madame Lhamaena. Madame, je vous rassure mes connaissances en matière historiques sont toutes à fait correctes. Pourquoi je ne voudrais pas admettre que les Sith étaient à l'origine des Jedis ? Ce serait un manque d'honnêteté de ma part et renier un fait historique avéré...

Oui, les Sith étaient des Jedis, il y a bien longtemps... Notre opposition, certes, est doctrinale, mais ce n'est pas parce que les Sith ont décidés de suivre une philosophie différente de celle des Jedi que nous nous opposons. Nous nous opposons à eux car, dès leur scission, ils se sont montrés très agressifs à la fois envers l'Ordre Jedi et aussi envers la République. Cette agressivité n'a fait que grandir et a aboutit aux deux grandes guerres que nous avons connus et qui ont embrasées la galaxie.

Les citoyens de la République doivent bien comprendre que l'Ordre Jedi n'a à cœur que de les protéger eux et la République. Des erreurs ont certainement été commises, y compris de la part des Jedi. Mais cela n'enlève rien au fait que nous restons et resterons fidèle à la République, jusqu'à ce que celle-ci en décide autrement. Comme je l'ai dit, les Jedi ne sont pas parfaits et malgré la hauteur de vue que peut nous donner la Force, ils nous arrivent de commettre des impairs. Mais nous ne sommes pas des lâches et nous ne fuyons pas nos responsabilités. »


Halussius termina son propos en insistant sur le mot « responsabilité ». Le journaliste compris alors qu'il venait de terminer son intervention.

 « Merci, monsieur Arnor. C'est sur ces mots que notre émission prend fin. Je remercie tous nos auditeurs de nous suivre avec fidélité et toujours de plus en plus nombreux, me dit-on. Ce débat sera rediffusé ce soir, vers vingt trois heures, heure de Coruscant. Bonne soirée et à bientôt sur Holonews Network. »

Le générique commença alors à se faire entendre dans le studio. Les droïds-caméras quittaient le plateau pour rejoindre les coulisses. Halussius salua alors ses adversaires et prit un moment pour finir de boire son verre d'eau, pour le plus grand soulagement de sa gorge.

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La fougue du jeune Ulrich a plu à la foule autant, que ses arguments plus percutants et moins rébarbatifs que ceux de ses aînés sur le plateau. Pour autant, si tout le monde est finalement d’accord sur l’importance de Kuat dans la vie politique actuelle, d’aucuns ne sont pas prêts à croire que les Jedi veulent détruire la galaxie… Et cette histoire de Sith, qui un jour existent, un jour n’existent pas… Les gens ne savent plus très bien où donner de la tête. En revanche, ils savent malheureusement que les projets entrepreneuriaux de Darth Ynnitach ne les intéresse guère… Effet cannibale au sein d’un même camp ?

Darth Ynnitach est vaincue.
Halussius et Ulrich peuvent poursuivre l’Event.


Un petit mot sur nos délibérations…
Il a été extrêmement difficile de vous départager. A la base, seul Ulrich allait gagner, pour avoir joué un rôle particulièrement profond. Néanmoins, ont joué contre lui sa décision de faire virer complètement le débat par le journaliste, initialement focalisé sur les affaires Kuati, ainsi qu’une certaine ambition : Ulrich, il faut que cela soit clair : ton personnage a 19 ans, sort à peine de l’Ordre Jedi. Il n’était presque « personne » il y a quelques mois. S’il peut être devenu populaire, il n’est pas vraiment question qu’il puisse être nommé à la tête d’une planète à cet âge-là.
Pour ce côté un peu surambitieux et le biais donné au débat en sa faveur par l’utilisation difficilement probable du journaliste, nous avons décidé de garder aussi le principal adversaire d’Ulrich, à savoir Halussius.

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