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"Refuser de porter un sabre laser, c'est une insulte au rang de jedi que tu vises. Tu ne pourras jamais devenir jedi si tu continues comme ça. De toutes manières, tu n'es qu'une naïve utopiste, faible et idéaliste. Si tu veux devenir jedi, il te faudra renoncer aux désirs de ton cœur. Tu dois choisir ta voie. Avec ta santé en coton, tu ferais mieux de choisir une voie moins risquée et difficile que celle des jedis..."

Tant de phrases qu'avaient pu entendre les oreilles de la pauvre Nahla, ces derniers mois, de la part de différentes personnes. Certaines inconnues ou presque, certaines étant des camarades padawans, parfois même des amis ayant pourtant les meilleures intentions du monde, parfois venant de la part d'un chevalier ou même, maître jedi, et parfois, de civils. Son tuteur lui-même avait prononcé certains de ces mots, décourageants et blessants malgré les bonnes intentions que pouvait bien avoir Galian Amaliël à l'égard de sa pupille. Entre le vieux chevalier qui l'avait abandonnée, ses doutes actuels sur tant et tant de choses qui la tracassaient, et ses sentiments et rêves secrets l'accablant de plus en plus, Nahla se sentait glisser lentement mais sûrement au fond d'un gouffre noir et inquiétant.

*Si seulement les choses pouvaient redevenir aussi simples qu'avant...*

Avant... Lorsqu'elle vivait encore avec son père et sa mère adoptifs, les Maluka, sur Tatooine. la vie n'y était certes pas aisée... Elle y fut même très rude. Mais malgré tout, ensemble, ils étaient heureux. Quant à la partie de son enfance passée au temple... Elle fut plus simple que sa vie ne l'était actuellement, c'était certain, mais plus compliquée tout de même qu'avant qu'elle ne devienne padawane. Peut-être certains avaient-ils raison. Peut-être avait-elle tort d'insister ainsi, et devrait-elle penser à changer de voie, à revoir certaines choses la concernant, dont ses capacités à devenir ou non jedi... Soupirant longuement, la jeune fille tenta de s'auto-analyser au travers d'une méditation ininterrompue depuis ce matin. Il était près de seize heures, et elle n'avait même pas fait de pause pour aller manger, ce midi. De toutes manières, elle n'avait pas le cœur à manger, l'estomac par trop noué d'émotions qui la taraudaient, l'étouffaient, la fatiguaient. Vers dix-sept heures, elle avait son entraînement avec Dakin. Ensuite viendrait l'heure du repas, qu'elle sauterait sans doute également. Puis, elle s'entraînerait avec Joclad. Ou pas... Mieux valait peut-être qu'elle annule pour aujourd'hui. Sans appétit, le ventre trop vide et l'esprit trop plein, elle n'arriverait à rien, de toutes manières.

Et puis, ce soir, Maître Laksh'mi lui avait donné rendez-vous, à vingt heures, dans le parc. Nahla ignorait ce que lui voulait la togruta, et se demandait de quoi il pouvait bien s'agir. Voulait-elle lui reparler de ce qu'il s'était produit sur Aldérande, avec les siths, après leur mission, suite à la panne de leur navette? Ou d'autre chose? Y avait-il un problème? Ou bien souhaitait-elle simplement partager encore un peu du peu de temps libre dont elle disposait avec la jeune miraluka? Nahla appréciait toujours ces instants privilégiés passés auprès de la douce, gentille et, parfois même, jouette togruta. Peut-être cette rencontre lui remonterait-elle un peu le moral, du coup. Souriant légèrement, elle tâcha de s'en convaincre, en tous cas.

A vingt heure moins vingt, en avance, la jeune fille attendait déjà dans le parc, impatiente malgré elle de revoir Laksh'mi et de découvrir ce dont elle pouvait bien vouloir l'entretenir. Vêtue de sa tenue de padawane la plus habituelle, à savoir une chemise et un pantalon en lin beige clair, amples, une écharpe violet sombre ceignant ses hanches par-dessus, le tout recouvert d'une bure marron foncée à manches longues, et des sandales aux pieds - tant qu'il faisait doux dehors, du moins, sinon, elle portait des bottines de cuir plus couvrantes, naturellement - Nahla faisait les cents pas, se posant nombre de questions sur les raisons de ce rendez-vous, et s'en réjouissant, aussi, qu'importent les raisons en question, en fait. Pour elle, passer du temps avec Maître Laksh'mi représentait toujours un plaisir.
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Nahla serait sûrement contente. Depuis le temps que Nahla était livrée à elle-même, sans mentor pour la guider réellement! L'adolescente avait même un jour laissé sous-entendre à la togruta qu'elle finirait sans doute sur Bandomeer, fut-ce avec un sourire taquin aux lèvres, l'air de ne dire cela que sur le ton de la plaisanterie.
Cela faisait bien un an et demi presque deux que Laksh'Mi avait rencontré la miraluka ; elles avaient beaucoup de point commun – même, si de par son jeune âge, celui de l'idéalisme, Nahla était comme une caricature de la togruta – et elle l'avait beaucoup aidé à se remettre dans le bain à son retour au temple. Elle l'avait même emmenée en mission avec elle !
La jedi lui avait promis de lui consacrer chaque moment qu'elle avait pour elle, pour lui donner des leçons, des astuces, la guider un peu dans la voie particulière qu'elle s'était choisie... Il était grand temps d'officialiser la chose.
Le conseil avait vu d'un bon œil cette nouvelle association, réciproquement profitable. Un mentor apte à encourager et rendre capable la jeune fille dans ses choix, et une padawan pour remettre la maîtresse d'aplomb, une padawan plus proche d'elle même et sans doute plus adaptée à Laksh'Mi que les deux précédents.

Maître Mi arriva au rendez-vous juste à l'heure, et ne fut pas étonnée de trouver l'adolescente déjà là, tournant en rond. Son bandeau rose, comme d'habitude, attirait l’œil plus que tout autre chose chez Nahla. Comment une personne « aveugle » pouvait sembler si coquette ? L'apparence n'était sans doute pas la priorité de la fille aux cheveux de jais, mais les couleurs qu'elle portait semblait étudiées et choisies avec soin.

- Ne crains tu donc pas de creuser le sol à force de passer et repasser ? Je te vois faire depuis que je suis sortie du couloir... lança la malicieuse togruta avec un sourire au coin des lèvres.

Elle salua Nahla en s'inclinant légèrement puis s'assit sur son rocher fétiche. Le lieu du rendez vous, au parc du moin, était toujours le même ; au bord du ruisseau, là où elle donnait ses cours collectifs, et parfois quelques leçons particulières.

Cette fois-là, elle sentait les remous dans l'esprit de la padawan. Impatiente et curiosité, mais aussi nervosité. Si elle avait regardé de plus près, sans doute aurait-elle pu voir ds ongles rongés. Le genre d'état affectif et mental qu'un jedi était censé maîtriser et éloigner par la méditation, par le code, par sa maîtrise de soi. Mais parfois certains événements étaient plus forts que cette maîtrise, et venaient déséquilibrer le méditant, tel une rafale soudaine dans une brise habituelle.

- Est-ce que quelque chose ne va pas, ma belle ? Demanda la maîtresse, toujours préoccupée par le bien être de ses proches.
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La première remarque de la togruta lorsque celle-ci arriva sur les lieux fit sourire Nahla, qui, gênée, rosit quelque peu. Creuser le sol à force d'y faire les cent pas... En effet, elle aurait sans doute fini par en arriver là! Mais, heureusement, ce n'était pas le cas. En revanche, la padawane se sentait honteuse de s'être montrée ainsi, impatiente, curieuse, et, bien malgré elle, anxieuse.

"Oh, euh, je... réfléchissais! Et puis, les cent pas, ça muscle les jambes, après tout, et je n'ai pas trop de muscles, moi..." répondit-elle d'un ton qui se voulait aussi amusé et taquin que celui de Laksh'mi. Nahla appréciait toujours autant l'humour et la douceur, la gentillesse de la jedi. Cette femme était merveilleuse, et Nahla l'admirait énormément, en tant que telle - une femme - et en tant que jedi. Si on lui demandait à quel chevalier ou maître jedi elle aimerait ressembler un jour, qui elle prendrait pour modèle, ce serait bien la pacifique togruta!

"Et puis, si je creuse le sol, ma foi, j'en profiterai pour y planter un nouvel arbre, arbuste, ou des fleurs!" conclut-elle, sourire aux lèvres.

Si quelque chose n'allait pas, elle ne semblait pas décidée à en parler. Depuis une année que Laksh'mi apprenait à connaître l'adolescente - et vice versa d'ailleurs - celle-ci avait appris que jamais elle ne faisait peser sur les épaules d'autrui le poids de ses propres soucis à elle. Lorsque Nahla avait un problème, Laksh'mi ne pouvait que le deviner, à moins de vraiment lui tirer les vers du nez. Ainsi était-elle, à se préoccuper toujours des autres avant de penser à elle. Et pour Nahla, Laksh'mi avait bien assez à faire avec ses tracas de maître jedi pour qu'elle ne lui impose en bonus ses propres soucis et états d'âme. Quant aux autres personnes auxquelles la jeune fille aurait pu se confier... Pareil. Elle estimait qu'ils avaient suffisamment à porter avec leurs propres poteaux, et ne voulait pas leur faire porter le sien. Ce qu'elle voulait apporter à autrui, c'était du soutien, de l'aide, le sourire! Pas appesantir leurs esprits et leurs cœurs avec ce qui lui faisait broyer du noir, à elle.

Il lui était bien arrivé de parler d'elle, cela dit, sur demande de Laksh'mi. Ses convictions et pensées concernant le code jedi furent ses premières "confidences", un an plus tôt. Mais au fil du temps, la maître jedi apprit à connaître la petite miraluka, son esprit tendre et son petit coeur tout mou, qu'elle tentait d'endurcir, de barricader pour laisser parler son devoir, sa raison avant ses désirs et émotions. Elle découvrit que sous son apparente sagesse et impassibilité, sa douceur quasi constante, l'adolescente était surtout anxieuse à l'idée de mal faire, de blesser plutôt que de guérir, entre autres. Sa douceur lui était certes naturelle, mais rester gentille en toutes circonstances, ainsi que sage et disciplinée, ne lui était pas aussi aisé que semblaient le penser la plupart des gens de son entourage, au temple ou ailleurs. Il s'agissait d'un combat de chaque instant pour ne pas laisser sa raison céder à ses émotions. Ça, Nahla avait bien voulu le confier à Laksh'mi, un jour, l'adolescente ne souhaitant pas qu'on se fourvoie sur elle. Elle n'était pas toute puissante, ni insensible. Elle n'était pas un droïde, comme semblaient voir en elle certains padawans l'ayant affublée de titres tels que "Miss Code", "extrémiste", ou encore "parfaite petite jedi". Loin de là, Nahla souffrait d'une sensibilité presque exacerbée, et son cœur menait bien souvent la vie dure à sa raison!

"Vous désiriez me voir... pour m'entretenir d'un sujet en particulier, Maître?"

Ainsi avouait-elle sa curiosité concernant le pourquoi de cette entrevue-ci. Certes, elles se voyaient un peu lorsque la jedi en avait le temps, mais ce n'était pas tous les jours, non plus. Et, généralement, Nahla était prévenue du thème de la rencontre avant celle-ci... Entraînement, dialogues philosophiques, ... Là, elle ignorait le programme! Bon, première analyse faite, la miraluka raya l'option d'un problème concernant leur précédente mission sur Aldérande, ou d'un problème tout court, d'ailleurs. La togruta semblait souriante et détendue, et non pas soucieuse. ou alors, elle le dissimulait bien!

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HRP:
Spoiler:
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L'adolescente ne répondit pas à la question de la togruta et réorienta la conversation sur l'objet du rendez-vous.
Laksh'Mi avait finit par comprendre que Nahla n'aimait pas trop parler de ses ressentis et problèmes ; non pas parce qu'elle était secrète et réservée, bien qu'elle l'était peut-être aussi, mais surtout pour « préserver l'autre. « Je ne veux pas vous embêter avec mes problèmes » émanait d'elle à chaque fois dans ces situations. Et puis, les doutes qu'elle avait déjà par le passé confié à la jedi étaient-ils si facile que ça à avouer ? La miraluka avait donc des raisons de ne pas toujours répondre au genre de question que Laksh'Mi venait de lui poser.

- Nahla... je t'ai demandé de me rejoindre ce soir car j'ai une nouvelle importante à t'apprendre ; je sais que tu veux me préserver en occultant ce qui ne va pas, mais à partir d'aujourd'hui, il m'appartient à moi, de te préserver. Au vu de nos rendez-vous ludiques, le conseil a décidé d'officialisé la chose : tu es ma padawan...

La réaction de Nahla passée, Laksh'Mi poursuivit, avec tant de douceur qu'il était impossible d'y voir la moindre reproche.

- Écoute moi Honey ; quand j'emmène un padawan en mission avec moi, je dois pouvoir compter sur lui. C'est à moi u'il appartient de juger et évaluer si ce padawan sera prêt pour telle ou telle mission, dans telle ou telle circonstance, e ce afin de ne mettre personne en danger. Si je ne peux pas savoir ce qui te tourmente et dans quelel mesure, je ne peux que faire des erreurs d'appréciation du danger à t'emmener... Et surtout, je ne peux pas t'aider à traverser les méandres sans les connaître. En cherchant à ne pas m'imposer de problèmes, tu risque de nous en créer d'avantage, comprends-tu ?

Laksh'Mi comprenait que parfois, nos jardins secrets comprennent de mauvaises passes, et elle était parfaitement d'accord pour que Nahla puisse y maintenir le sceau du secret, mais certains problèmes, eux, devaient être confiés à u ne personne de confiance et suffisamment mature pour les gérer. La maîtresse estimait être apte à cela, pour aider sa nouvelle padawan. Mais elle n'insista pas, voulant laisser à la jeune fille le libre arbitre, la laissant choisir ou non de lui parler de ce qui semblait bien ne pas aller.
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La nouvelle figea Nahla sur place, bouche bée. Elle se sentait... à la fois très inquiète, surprise, et heureuse, honorée, mais coupable, rassurée, mais angoissée en même temps. Comment décrire ce qu'elle ressentait à l'instant? C'était tellement confus, tellement emmêlé, un vrai fouillis, dans sa tête comme dans son cœur! Un maître... Un mentor "rien qu'à elle", pour de vrai, enfin? Oui, mais, n'était-il pas trop tard? Après tant d'années passées à s'éduquer presque toute seule, à s'auto-discipliner, mais à accumuler, aussi, des doutes et des craintes en tous genres, pouvait-elle vraiment devenir la padawane de quelqu'un? Ne serait-elle pas un poids plus qu'autre chose, dans son état actuel, pour la maître jedi? Secouant finalement la tête comme pour se remettre les idées en place - du moins comme elle put - Nahla finit par afficher un sourire mi honoré, mi anxieux.

"Votre... padawane...? Je... J'en suis fort touchée, Maître, et heureuse, vraiment!"

Que dire de plus? Elle se sentait ridicule, et pitoyable, à ne même pas trouver de réaction plus appropriée, de réponse plus gaie et enthousiaste à cette nouvelle qui aurait du la faire sauter au plafond. Même si, dans le parc, il n'y avait certes pas de plafond, bien entendu... Gênée, la miraluka chercha à se rattraper, à trouver les bons mots, la bonne expression de visage, en vain. Elle avait peur. peur d'accepter, et de devenir un poids ou pire, un danger pour cette femme qu'elle aimait et admirait tant. Et bien sur, le trouble de la padawane étant plus que visible, Laksh'mi ne put qu'y réagir. Avec une extrême douceur, la togruta encouragea Nahla à la confidence. Après tout, si elle devenait sa padawane, il serait normal que Nahla n'ait plus aucun secret, ou presque, pour elle, son maître. Les arguments de Laksh'mi étaient logiques. Et l'apprentie le savait. Malgré tout, elle hésitait. Certains secrets lui semblaient tellement... insignifiants pour certains, tabous pour d'autres, trop personnels, ou gênants... Au fil du temps, l'adolescente avait perdu de sa confiance en elle. Aujourd'hui, elle doutait de tout, ou presque, mais surtout, d'elle-même, et de son avenir au sein de l'ordre. Y avait-elle réellement sa place? Ou bien la Force la destinait-elle à autre chose, une autre voie, qu'elle n'avait pas encore découverte?

*Je me demande surtout... si je le mérite, d'être la padawane de qui que ce soit... et si je serai à la hauteur ou non...*

"Vous mettre en danger... c'est bien ce qui m'inquiète, Maître." avoua l'adolescente, un sourire confus et inquiet aux lèvres, le ton de sa douce voix laissant lui aussi transparaître un peu de son anxiété. "Oui, j'ai des soucis, je l'avoue. Et plus les choses avancent, plus les doutes me rongent sur divers sujets, dont celui de ma place véritable en ce monde. Lors de notre dernière mission, j'ai... bien failli nous faire tuer toutes les deux, de par ma faiblesse. A l'évidence, si ma place se trouve bel et bien au sein de l'ordre, malgré toutes les années que j'ai pu y passer à m'entraîner avec sérieux et acharnement, je ne l'ai pas encore trouvée. Et j'ai peur... Oui, j'ai peur d'accepter de devenir votre apprentie, Maître Laksh'mi, peur de devenir pour vous un poids plus qu'une aide, un sujet d'inquiétude plus qu'autre chose. Et un danger, lorsque nous partirions à nouveau en mission. Je... je ne sais plus vraiment où j'en suis, ces derniers temps..."

Elle n'avouait pas tout, mais lâchait déjà une grosse partie de ses principales inquiétudes, ainsi. Sans doute la plus préoccupante, du moins d'après Nahla, concernant l'idée d'être prise sous la tutelle d'un maître. Avait-elle réellement l'étoffe d'une future jedi? Pourrait-elle vraiment devenir un jour efficace malgré son refus de blesser - du moins létalement - et protéger la galaxie contre les injustices et les souffrances? Ou bien sa place se trouvait-elle ailleurs, et ne l'avait-elle, tout simplement, pas encore trouvée?

"Et je m'en voudrais plus que tout au monde si je devais entraîner quelqu'un dans ma chute..." conclut-elle en frissonnant, déglutissant péniblement.
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Un poids ? Une gêne ? Un danger ? Voila comment Nahla se voyait alors ? Hum, il était grand temps, en effet, qu'un maître la prenne sous son aile... Elle s'estimait en chute libre, comme dans une descente aux enfers... Descente que finalement même Laksh'Mi venait de vivre, il n'y avait pas si longtemps. Elle pouvait comprendre les tourments de l'âme. Ce n'était probablement pas les mêmes que la jeune miraluka, mais finalement, un coup de pompe, c'est un coup de pompe, quel qu'en soit le prétexte.

- Oh, Nahla... Ce qui s'est passé sur Alderaan n'aura plus jamais rien à voir avec ce que tu vivras par la suite, autant que cela n'a eu à voir avec ce que tu avais vécu avant. Chaque moment est unique et différent, parce qu'à chaque moment nous sommes différent nous même ; souvent plus riche d'expérience, tantôt amoindri par un traumatisme...
Laisse moi juste te dire que l'intérêt d'être enfin la padawan d'un mentor qui va te guider, c'est qu'il y a une énorme différence entre apprendre théoriquement et s'entraîner tout seul d'un côté, et être suivi, conseillé au quotidien, encouragé et avoir confiance dans les retours de son maître, de l'autre.
Crois moi : les balles en mousse, c'était bien jusqu'à aujourd'hui, mais maintenant, tu vas te faire les dents sur le terrain, et c'est là que c'est véritablement formateur !
Sur ce terrain, j’essaierai au mieux d'assurer ta protection sans restreindre tes progrès et ton aptitude à agir par toi-même. Mais parfois, comme sur Alderaan, les choses seront plus compliquées et il te faudra t'en sortir par tes propres moyens. Ce sont surtout ces occasions là qui développeront tes aptitudes. Ne les crains pas. On appréhende que ce qu'on ne sait pas encore maîtriser, mais pour maîtriser quoi que ce soit, il faut dépasser ses appréhensions.
Tu sais, moi aussi, avant d'être habituée à partir en mission, j'avais des doutes, le trac, la peur, et je faisais des gaffes... Je me souviens de la tête de Lénart – mon maître – quand j'ai trébuché dans un étagère de quincaillerie alors que nous tentions de prendre par surprise un malfrat... Il en fallait pas plus pour l'alerter et lui permettre de prendre la fuite, ahahah. On ne l'a jamais retrouvé d'ailleurs... J'ai bien cru me faire blasteriser du regard par Lénart...


La capacité de la togruta à apaiser les esprits ne nécessitait même pas de pouvoir de Force pour faire son effet, sa bonne humeur et toute circonstance, sa capacité à dédramatiser chaque situation, faisait souvent retrouver le sourire aux plus peinés... A ce jour, seule une petite twi'lek violette répondant au doux nom d'Aora la devançait dans cet art... !

- Tu me confies que tu as des soucis. Souhaites-tu m'en parler ? Même si je n'ai pas de solution pour ton problème, il se peut que ta vision des choses ait besoin d'un autre angle pour l’apprécier...
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Il fallait bien reconnaître que Laksh'mi avait le chic pour mettre Nahla à l'aise, la faire se sentir bien même lorsque tout semblait aller mal. Sa douceur, presque maternelle, sa tendresse, ses mots emprunts de tact et diplomatie, de compréhension, de compassion apaisaient la padawane, qui appréciait chacun des contacts qu'elle avait pu avoir avec la togruta, depuis qu'elles se connaissaient. Malgré le peu de temps que Laksh'mi avait pu avoir à lui accorder depuis une année environs, depuis leur rencontre ce jour-là, elle ne le passait jamais à moitié avec la padawane, ce temps, entière, présente, là pour elle. Et cela, c'était une chose très précieuse au petit cœur sensible de la padawane. Malgré ses efforts pour s'auto-discipliner en tout temps, se montrer digne, sage, studieuse, etc, Nahla se sentait souvent dépassée, et, surtout, terriblement seule. Jamais elle n'avait, ni n'aurait fait de reproche à quiconque à ce sujet, pas même à Galian, qui l'avait sciemment abandonnée, cette fois, en plus de l'avoir un peu plus délaissée à chaque année qui passait, depuis qu'elle était sous sa tutelle. Pourtant, si elle n'en disait rien à personne, et ne se plaignait jamais, elle n'en souffrait pas moins pour la peine, et les attentions de Laksh'mi à son égard la touchaient profondément.

"Mon problème..." murmura-t-elle en réponse à son interlocutrice, l'air pensif, l'esprit à demi ailleurs.

*Si seulement il n'y en avait qu'un...*

Soupirant doucement, elle finit par sourire à demi, se voulant forte et digne malgré toutes ces émotions la chamboulant bien désagréablement, là. Les paroles de la togruta la poussaient à répondre positivement, malgré ses craintes et sa honte. Nahla n'en pouvait plus, d'être seule, livrée à elle-même. Elle savait avoir besoin d'un véritable mentor, quelqu'un qui saurait la guider, la remettre sur le droit chemin, la reprendre s'il le fallait. Galian s'était souvent montré soit trop dur avec elle, injuste, soit... bien souvent, trop laxiste. Et à part lui, sur qui la jeune fille avait-elle pu compter, durant toutes ces années? Ses compagnons padawans? Certes, elle avait bien un ou deux amis proches sur qui elle savait pouvoir s'appuyer, mais même eux, Nahla évitait de les accabler de ses propres soucis. Seul Joclad avait droit aux confidences de l'adolescente, son plus ancien ami au temple, et plus proche, avec les années. Joclad... Sentant ses joues s'empourprer à la simple pensée du jeune homme, Nahla déglutit et se reprit tant bien que mal, cherchant ses mots. Que dire? Qu'avouer à la maître jedi, et que garder pour elle? Devait-elle vraiment "lâcher le morceau", ou valait-il mieux qu'elle médite encore longuement, avant, afin de ne pas dire ou faire des choses qu'elle regretterait ensuite?

"Maître, je... Je suis fortement touchée et honorée que vous m'ayez choisie comme padawane. Je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir, car... car j'aimerais vraiment devenir meilleure, et que vous puissiez être fière de moi, ne pas regretter votre choix... Cependant, oui, j'ai des soucis. Trop, je le crains. Pour être honnête, j'en suis à me demander si ma place se trouve réellement ici, au temple, parmi les jedis, ou ailleurs... Je... je ne suis plus sûre de rien, du moins, pas de moi-même, en tous cas. Êt... Êtes-vous certaine de... vouloir prendre le risque de prendre pour apprentie une adolescente telle que moi, qui doute de... bien des choses, en craint bien davantage encore, se montre faible et incompétente là où des padawans plus jeunes se débrouillent sans problème, ...? Je... je ne voudrais pas que... vous regrettiez un jour votre choix, Maître. Je sais que la vie vous a déjà bien déçue et faite souffrir, de... ce côté-là. Je ne voudrais pas... vous faire souffrir. Surtout pas vous."

Elle tremblait doucement, mais avait laissé parler son coeur. Nahla savait que Laksh'mi avait perdu sa précédente padawane. Et une autre, avant, aussi, lui semblait-il. Et pour avoir vécu avec une profonde empathie les souffrances de Galian Amaliël durant bien des années, lui qui souffrait de ce même terrible chagrin, d'avoir perdu des padawans, Nahla savait à quel point cela pouvait faire mal, et briser un jedi. Devenir l'apprentie de Laksh'mi l'honorait et la touchait, elle en avait très envie. En d'autres circonstances, sans doute se serait-elle même jetée à son cou en la remerciant, voire même en pleurant de joie. Mais là... Rongée par ses doutes et appréhensions, l'adolescente craignait surtout de faire plus de mal à son amie - car elle considérait Laksh'mi comme une amie précieuse, même si elles ne se voyaient pas tant qu'elle aurait bien aimé le pouvoir, jusqu'ici - plus que de lui apporter quelque chose de bénéfique. Oui, elle voulait aller de l'avant. Mais elle ne savait pas où aller. Elle ne savait plus. Et elle ignorait si elle prendrait la bonne direction... ou pas. Si elle se trompait, si elle s'égarait, si elle sombrait, Nahla ne voulait surtout, surtout pas entraîner quelqu'un avec elle dans sa déchéance, pour rien au monde, et surtout pas l'un de ces êtres auxquels elle tenait le plus au monde!
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La compassion était le point fort de la togruta. LA voie jedi par excellence selon elle. Ses sentiments à la limite du maternel étaient son point faible. Face à une miraluka de 15 ans en proie au doute et au tourment, qui pleurerait bien si elle avait des orbites, la combinaison de ces deux facteurs clefs de la psyché de Laksh'Mi ne laissait à cette dernière qu'un seul élan possible, comme un reflex, un besoin, ou un geste inconscient : la maîtresse prit Nahla dans ses bras et la serra contre elle, pour la réconforter. Peut importait les mots, ou l'essence même des tracas de la padawan;un câlin, ça faisait toujours du bien. Cela « nourrissait », sur le plan énergétique, un peu comme si le coup de blues de Nahla était comme une fuite de la Force dans ses réserves, et qu’instinctivement, la jedi venait lui rendre un peu de cette Force à travers le câlin ; en fait, c'était même tout à fait cela.
Lorsque deux personne s’enlaçaient avec sincérité, leurs auras fusionnaient, et un échange d'énergies, de Force s'opérait. Un rééquilibrage en somme. Une façon de soigner, de guérir. Et le corps savait cela bien mieux encore que l'esprit, même que celui des érudits jedi. Les instincts parfois incompris reflétaient simplement l'intelligence du corps. Cette intelligence, cette programmation, peut-être, rendait les mots superflus dans ce genre de situation.

Les deux demoiselles restèrent ainsi quelques minutes, jusqu'à ce que Laksh'Mi sente que Nahla Maluka était « rechargée ». Au moins pour le moment, puisque la « fuite d'énergie » n'était pas réparée... La réserve de courage, de Force, était à nouveau à un niveau satisfaisant, suffisant pour rendre Nahla plus maîtresse d'elle-même, plus clairvoyante, plus sereine, mais cela ne durerait qu'un temps...

Parallèlement, Laksh'Mi sentait qu'elle reproduisait encore et toujours les même schémas avec ses padawans ; D'abord Spanios, Otanaki, et enfin Nahla... Elle devait éviter de s'attacher. Elle se répéta le code, tâchant de ne pas mélanger compassion et plein investissement émotionnel. Il était normal qu'un padawan vive le doute et le tourment, et cela ne devait en aucune façon faire souffrir la maîtresse. Enfin, elle se recula le buste de quelques centimètres pour pouvoir la regarder dans le bandeau.

- Ma puce, quelque soit ta voie, nous la découvrirons ensembles, et sans crainte, d'accord ? Peu importe si finalement ta place n'est pas celle d'un membre de l'ordre. Je sais que tu feras toujours le Bien autour de toi. C'est surtout ça le plus important. Cela me rendra toujours fière de toi. Et puis, la voie Jedi est très dure, en éprouver les difficultés ne signifie pas que tu n'en sois pas capable, ni que ce ne sois pas ta voie. Le parcours initiatique que la Force nous offre comprends de quoi nous faire douter. Ce n'est qu'après avoir dépasser les doutes les plus sombres que l'engagement peut devenir authentique. Tout jedi doit passer par ce que tu décris.

Elle ponctua ses propos qui se voulaient rassurants par un sourire encourageant et convaincu. Elle avait foi en la jeune pacifiste, et ce depuis le départ. Ce n'est pas parce qu'en s'entraînant seule, à défaut de maître, elle n'avait pas su développer les mêmes aptitudes à se défendre que d'autres plus jeunes avaient même dans le combat armé que cela faisait d'elle une incapable. Il lui fallait un maître expérimenté et inventif pour l'aider à mettre en pratique à un haut niveau ses valeurs dans le quotidien du jedi.

- Comme je te l'ai déjà dit par avant, nous trouverons des méthodes pour faire de toi un vrai jedi, pacifiste, sans sabre et sans combat, mais jedi quand même. Et tous tes doutes trouveront probablement une réponse également. Car j'entends qu'il ne s'agit pas que de cette histoire de sabre, et d'Alderaan... Quand tu seras prête à m'en faire part, alors tu seras prête à y trouver une solution, et je serais évidemment là pour t'y aider.
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L'étreinte de la togruta, mieux que bien des mots n'auraient pu le faire, apaisèrent effectivement la padawane. Depuis combien de temps personne ne l'avait prise dans une paire de bras chaleureux et réconfortants comme ceux-là? Une éternité. Sa maman la prenait ainsi contre son sein, antan, alors que Nahla n'était encore qu'une toute petite fille. Son papa, parfois, aussi. Et depuis, à l'exception de Galian Amaliël, qui l'avait quelquefois enlacée de la sorte, il y a bien longtemps, personne ne l'avait plus jamais fait. Dans l'univers des jedis, ce n'était pas vraiment monnaie courante que ces marques d'affection trop charnelles et surtout, trop axées sur l'émotionnel. Oui, un jedi peut et même, se doit de ressentir des émotions. Mais jamais il ne doit laisser sa raison passer derrière ces émotions, et pour cela, rares étaient les membres de l'ordre se laissant aller à ce genre de démonstrations sentimentales. Une chose manquant cruellement à la jeune miraluka, car malgré ses efforts pour se montrer digne de l'ordre et devenir une jedi digne de ce nom un jour, elle demeurait fort sensible et câline de nature. A toujours devoir refréner ses envies de ce côté-là et se montrer aussi sage et disciplinée que possible, Nahla n'avait finalement réussi qu'à exacerber cette partie d'elle-même, cette part de ce qu'elle était se débattant sans relâche dans sa cage, ne demandant qu'à sortir et commettre bien des ravages...

Les paroles de Laksh'mi consolèrent et surtout, rassurèrent également la padawane au cœur empli de trop de doutes. Qu'importait CE qu'elle deviendrait, elle ferait le bien. Oui... Oui, cela, c'était vrai. Nahla, même si elle n'avait pas été padawane, même si elle échouait et ne devenait pas jedi, ferait toujours de son mieux pour faire le bien autour d'elle. C'était là ce que ses parents, son éducation et son caractère faisaient d'elle: une personne profondément bonne, gentille, affectueuse, serviable, travailleuse, courageuse, altruiste, ne demandant qu'à répandre des sourires et apaiser craintes, douleurs et malheurs autour d'elle, pour autant que possible. Même si elle n'avait pas eu de lien particulier avec la Force, elle aurait œuvré à toutes ces choses-là, sans aucun doute. Maintenant... Le lien avec la Force, Nahla le possédait. Aussi prenait-elle pour devoir et responsabilité de sa part de s'entraîner à en faire le meilleur usage possible. Mais plus les années passaient, moins elle se sentait capable d'atteindre ses objectifs tout en respectant ses convictions personnelles et la promesse faite à ses parents avant qu'elle ne les perde. Sous la tutelle de la maître jedi, y parviendrait-elle mieux...?

"M... merci, maître Laksh'mi... Merci."

Elle souriait, sous ses larmes, qui cessaient tout doucement. La togruta était parvenue à apaiser la padawane, et bien que de nombreux doutes persistent, Nahla se reprenait tant bien que mal, encouragée par les mots et gestes, ainsi que par l'aura si douce et presque maternelle de Laksh'mi. Tout n'était pas perdu. Elle ne devait pas baisser les bras! Des gens espéraient encore, croyaient en elle, et pour eux, et pour tous ceux à qui elle pourrait peut-être apporter un jour quelque chose de bénéfique suite à ses nombreux efforts fournis et ses nombreuses années d'entraînement, Nahla ne pouvait pas abandonner. D'autant plus qu'à présent, elle ne serait plus seule. Elle ne devrait plus compter que sur elle-même, des cours généraux, quelques conseils reçus par-ci, par-là de maîtres trop pris par leurs propres soucis pour s'occuper plus sérieusement d'elle, et un tuteur la fuyant par crainte de ses propres émotions. Désormais, elle pourrait compter sur cette maître jedi, qui la prenait sous son aile en tant que padawane officielle. Désormais, qu'elle doute ou éprouve des sentiments perturbants, elle pourrait s'appuyer au moins un peu sur quelqu'un. Même, elle devrait le faire, au lieu de toujours craindre de faire peser son fardeau sur les épaules d'autrui! A présent, elle était la padawane d'un maître jedi. Elle devrait se confier à Laksh'mi, et faire de son mieux pour suivre son enseignement. Et, pour cela, comme l'avait dit la jedi, une relation de confiance s'imposait... relation ne pouvant exister si Nahla gardait encore et toujours tout pour elle. Sa première bonne résolution, en plus de se reprendre en mains, donc, fut la suivante:

"Je... vous promets de faire de mon mieux pour me montrer digne de votre enseignement, Maître. Quant à ce qui me tracasse... Je ne pense pas être davantage prête plus tard que maintenant, pour en parler. Je... je ne veux pas avoir de secret, pour vous."

Elle s'inclina respectueusement face à la togruta, ce disant, honorée d'avoir été choisie par elle comme apprentie, et bien décidée à tout faire pour ne pas la décevoir, pour autant que possible.
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Nahla exprimant qu'elle ne souhaitait pas avoir de secrets pour son nouveau maître, Laksh'Mi s'attendait donc à ce que la miraluka partage ses tourments, mais sans insister non plus. Lui laisser le temps, ne pas mettre de pression sur un aveu, était la base de la confiance qu'elle cherchait à instaurer entre elles. Elle se contenta donc de sourire et de lui répondre qu'elle pourrait toujours tout entendre, et l'épauler. La togruta voyait cela comme faisant partie de son rôle de mentor ; guider un disciple, ce n'était à ses yeux pas seulement apprendre des techniques et un savoir pré-mâché par les générations précédentes, c'était, au cas par cas, savoir donner les clefs aux jeunes pour grandir, se renforcer dans leur psyché et leurs émotions, mûrir en somme. Elle était à la fois un pédagogue, un tuteur, un modèle, un responsable et une amie. Sa référente... Celle sur qui l'adolescente pouvait et devait s'appuyer pour évoluer et grandir.

- Les cours à proprement parler ne commenceront pas avant quelques jour, mais dès à présent, je t'invite à me suivre, m'observer et m'écouter, comme tu le faisais déjà lors de nos rencontres occasionnelles. Nous prendront aussi un temps pour faire sérieusement le point toutes les deux sur le programme que nous nous donnerons pour te faire évoluer. Accessoirement, il se peut que je t'envoie suivre l'enseignement en privé de tel ou tel maître Jedi, plus spécialisé que moi dans certaines disciplines qui pourraient te convenir. Même si à te connaître, je suppute que mon champ de maîtrise correspondra à ce dont tu auras besoin...

Maître Mi avait, pour une fois, un padawan qui lui ressemblait. Oh, pas en tout point, à dire vrai, certains de leurs points communs se trouvaient même bien plus exacerbés chez la jeune fille, mais elles avaient la même vision de leur rôle de jedi et la maîtresse n'aurait cette fois pas à canaliser un tempérament effronté ou impulsif, toujours prêt à entrer en conflit. Cet enseignement lui semblerait bien calme ici. Et cette idée allégeait son esprit échaudé des pertes précédentes.

- J'ai le sentiment que notre association sera fructueuse, ma belle, pour toutes les deux !
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Nahla écouta attentivement ce qu'avait à lui dire la togruta, puis hocha la tête en signe d'assentiment. Oui, elle la suivrait, l'observerait, l'écouterait, comme elle l'avait déjà fait jusqu'ici, mais désormais, plus à temps très partiel. Désormais, Nahla aurait Laksh'mi pour guide et mentor, et la padawane comptait bien s'en montrer digne, pour autant que possible. Digne de la confiance que lui accordait la maître jedi. Digne des espoirs qu'on fondait en elle. Digne de ce qu'on pouvait attendre d'une future jedi, fut-elle une jedi... pas comme les autres. Oui, il lui faudrait chercher des solutions à ses problèmes. Oui, elle aurait un travail à fournir sans doute bien plus considérable que d'autres padawans de sa génération si elle voulait atteindre ses objectifs. Oui, Nahla savait que ce serait difficile, pour elle, avec ses convictions, de devenir jedi. Mais elle voulait au moins essayer, encore un moment. Si jamais elle devait se rendre à l'évidence que là n'était pas sa place et qu'elle faisait fausse route, soit. Elle changerait alors de voie. Mais pour l'heure, tout n'était pas perdu, et Laksh'mi le lui confirmait, rassurante et encourageante.

"S'il me faut prendre des cours avec d'autres maîtres, je le ferai. Vous savez que je ne rechigne jamais à la tâche, surtout lorsqu'il s'agit d'étude... et même d'entraînement, depuis quelques mois..." répondit-elle en souriant, amusée, ses larmes se tarissant pour de bon désormais, quand Laksh'mi parla de la faire suivre d'autres maîtres aussi, de temps à autres, si elle le jugeait utile.

A la dernière réplique de la togruta, Nahla se sentit à la fois heureuse et gênée, et sourit timidement, le rose aux joues. Elle n'avait pas l'habitude d'être ainsi traitée. Surotut pas par un maître jedi. Encore qu'avec Laksh'mi, ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait appeler "ma belle", "ma chérie", "ma puce" ou d'autres sobriquets câlins, affectueux, presque maternels, selon, mais si la jeune miraluka y prenait plaisir, elle se sentait en même temps quelque peu mal à l'aise. Au sein des jedis, ce genre de marques d'affections lui semblait... déplacé. Pourtant, elle les appréciait. Mais elle craignait de trop les apprécier, justement, elle qui se battait déjà tant et tellement contre les élans et folies de son petit cœur tout mou et trop sensible... Elle qui se voulait droite et disciplinée, suivant le code jedi au mieux, et n'agissant, pour autant que possible, que par raison avant tout, plutôt qu'en laissant ses émotions et sentiments prendre le pas sur celle-ci. Pour Nahla, c'était là un combat de tous les jours, que beaucoup n'imaginaient sans doute même pas. Galian et Joclad devaient être les seuls, presque, à savoir à quel point Nahla était sensible et peinait à se comporter aussi sagement. Combien d'autres, padawans ou même maîtres, pensaient-ils qu'elle fut presque inhumaine à se montrer si stricte, régulière, droite? Cela semblait si naturel, chez elle, cette douceur sans bornes et ce calme posé avec lequel elle semblait pouvoir faire face à tout et n'importe quoi! Pourtant, s'il y avait bien une part de naturel, d'inné dans cette douceur et ce calme éternels, il y avait aussi, et surtout, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'intense travail sur elle-même fourni par la jeune fille, à chaque jour qui passait. Mais ça, peu s'en doutaient, et encore moins le savaient réellement.

"Je l'espère, Maître. Je l'espère vraiment."

*J'espère surtout me montrer à la hauteur, ne pas vous décevoir...* pensa-t-elle, un sourire plus amer aux lèvres, inquiète malgré tout. Avec tout ce qui la tracassait, la perturbait en ce moment, la pauvre padawane ne savait plus où donner de la tête, ni comment résoudre ses soucis. Elle ne voulait pas les faire peser sur autrui, aussi et surtout, raison pour laquelle il lui fallait impérativement trouver des solutions... et vite!
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L'amertume de Nahla était perceptible ; elle n'avait pas d'yeux, mais son expression laissait deviner ce qui aurait été un regard pensif, dans le vide, chez tout autre. Comme une plus ou moins lointaine inquiétude. Et ayant déjà perçu un malaise chez sa nouvelle padawan, celle-ci lui ayant affirmé ne rien vouloir lui cacher, Laksh'Mi décida d'insister un peu.

Ce n'était pourtant pas son genre, cependant, peut-être Nahla avait-elle besoin de cela pour avouer quelque chose dont elle voulait parler mais attendait une nouvelle invitation...

- Nahla... Tu devrais vraiment te confier, je suis certaine que tu te sentirais mieux, avec un poids en moins... Cela ne résoudra peut-être rien, mais tu seras moins stressée. Que se passe-t-il pour toi, en ce moment ?

Un an plus tôt, la togruta avait eu la confidence de la miraluka quant à son émotivité. Peu surprise malgré l'image que la jeune fille donnait d'elle-même en général, Laksh'Mi tombait elle-même parfois dans un excès de compassion et de maternalisme. Elle travaillait là-dessus. A commencer par essayer de moins utiliser de surnoms affectueux. Mais les vieilles habitudes sont souvent tenaces. Elle ré-apprendrai le détachement avec Nahla. Elle se le promettait.

Mais qu'est-ce qui rongeait Nahla ? La jedi était loin de s'en douter. Encore qu'à cet âge, il était fréquent qu'un certain type de trouble bien particulier s'éveille chez les adolescents. Était-ce cela ?
Dans ce genre de cas, il fallait à la fois permettre au padawan d'explorer ses ressentis et pulsions tout en lui rappelant ses engagements et vœux. Les laisser connaître et les guider dans ses sentiments assurait de ne pas créer de tabous attirants qu'ils iraient explorer plus profondément et secrètement...
Mais s'il s'agissait d'autre chose ? Seule Nahla pouvait éclairer Laksh'Mi sur ce qui la préoccupait, et ainsi déterminer le remède à tenter.
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Ce qu'il se passait pour elle, en ce moment? Tant de choses... Nahla se sentait complètement dépassée par les événements, par ses sentiments, et ne savait plus où donner de la tête. A dire vrai, bien qu'elle s'efforce de rester sur le droit chemin et de s'entraîner, d'étudier, de méditer autant que possible pour n'avoir pas le temps de penser à ses soucis s’accumulant de la sorte, l'adolescente savait qu'elle s'enfonçait. Lentement, mais sûrement. Un mentor comme Laksh'mi ne pourrait que l'aider, et la jeune fille avait affirmé et promis ne rien vouloir lui cacher, désormais qu'elle serait sa padawane officielle, car elle voulait aller de l'avant, et surtout, ne pas décevoir la togruta, qu'elle-même estimait et aimait beaucoup. Déglutissant, Nahla mit un moment avant de répondre, cherchant en vain ses mots. Tout était trop confus, trop lourdement entassé dans sa tête comme sur son pauvre petit cœur en mousse. Ce fut finalement d'une petite voix mal assurée qu'elle répondit, après s'être assurée que seule Laksh'mi pouvait l'entendre, la voir... qu'il n'y avait aucun témoin à l'horizon. Après tout, même à vingt heures passées, le parc demeurait un lieu public, où n'importe qui pouvait débouler, à tout moment.

"Il y a beaucoup de choses. Je ne sais m'eme pas par où commencer, Maître. Et je ne vous cacherai pas que... me confier de la sorte me met mal à l'aise, même si je sais qu'il me faut le faire. Non pas parce que je ne vous fais pas confiance - bien au contraire!!! - mais parce que... je n'ai jamais voulu faire porter le poids de mes propres soucis sur les épaules d'autrui, et... et je n'ai pas l'habitude d'ainsi le faire. Je vous demande pardon, d'avance, donc, si je m'embrouille, si je ne parais pas claire dans mes propos..."

Elle déglutit à nouveau, inspira profondément, et commença alors la confession, faisant un effort pour ne pas s'emballer, fondre en larmes, ou partir en courant, honteuse d'ainsi "se plaindre" et partager un poids qu'elle n'avait jamais gardé que pour elle jusqu'alors, du moins en général et dans les grandes lignes. Joclad et Galian savaient. Ses proches devinaient ce qui n'allait pas, au moins en partie. Mais jamais encore elle ne s'était confiée ainsi, n'avait partagé son propre fardeau à quiconque, volontairement, comme elle s’apprêtait à le faire, là.

"Pour faire simple... Je ne me sens pas le droit d'en vouloir à Maître Amaliël d'être parti de la sorte, et pourtant, je me sens... abandonnée, et ça me fait mal.

Plus le temps passe, moins je me sens capable de devenir un jour jedi, ne trouvant pas ma place au sein de l'ordre, pas en voulant respecter mes convictions et le souhait de mes défunts parents. J'éprouve constamment un sentiment d'échec, de doute, de néant, comme si je m'acharnais à fournir des efforts pour n'arriver, de toutes manières, à rien. Je culpabilise parce qu'à m'entêter de la sorte, j'ai déjà par plusieurs fois mis en danger des personnes qui me sont chères... dont vous, d'ailleurs. Sur Aldérande, si j'avais été une padawane "normale", j'aurais manié un sabre laser, et j'aurais sans doute pu riposter de meilleure manière aux attaques de nos ennemies, ce jour-là. J'ai déjà mis Joclad en danger, aussi, ainsi que Hopeful... Je me sens stupide et égoïste. J'essaye de m'améliorer... mais n'y arrive pas. Je... Je ne sais vraiment pas si je dois continuer à m'entêter à chercher ma voie ici, ou la chercher ailleurs. Peut-être ma place n'est-elle pas ici... Je... je n'en sais plus rien, je suis perdue, Maître.

Et par-dessus tout cela... Je rêve de choses qui sont interdites aux jedi. Je rêve d'une famille, d'un foyer simple et chaleureux où j'attendrais un mari aimant à la maison, travaillerait un jardin, entourée d'enfants qui joueraient autour de nous. Et j'éprouve des sentiments que je ne devrais pas pour mon meilleur ami...

Voilà. Je crois... Je crois que c'est tout."


Elle tremblait, nerveuse, vraiment pas à l'aise, et déglutit plus péniblement encore que précédemment, désormais. Mais au moins, elle avait tout dit. Un sourire amer se dessinant sur ses lèvres, la petite demoiselle demanda, de sa voix si douce, mais dans laquelle perçait un brin d'ironie malgré tout:

"Alors...? Êtes-vous certaine... de me vouloir pour padawane, malgré tout cela, Maître Laksh'mi...?"

Le contraire ne l'aurait pas étonnée tant elle doutait d'elle-même et se sentait mal, sur le coup. Nahla s'attendait presque à une punition. Pas parce qu'elle pensait Laksh'mi du genre à en donner ainsi, mais parce qu'elle pensait en mériter une, elle, pour en être arrivée là, pour pareil laisser-aller, et pour s'être plaint de la sorte. Se confesser, pour elle, revenait à se plaindre, d'une certaine manière. Nahla aurait disparu dans le sol, là, si elle l'avait pu, tant elle avait honte.
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Laksh'Mi tomba de haut ;

Non seulement, comme attendu, Nahla éprouvait des sentiments pour un jeune homme, mais en plus, elle avouait nourrir le rêve d'une vie à l'opposé de celle des jedi, de l'engagement pris.

Certes, la jeune fille avait peut-être déjà essayé de le lui dire, en admettant plus tôt avoir des doutes quant à sa place comme padawan. Mais là, c'était encore plus profond : Nahla aspirait en fait à autre chose, semblait-il... Quelque part, tout comme le jeu des hormones, il était peu étonnant finalement que dans la vie de tout jeune jedi, vienne un jour la visualisation d'une autre vie : depuis leur plus jeune âge, les padawan sont promis à une vie difficile et engagée, stricte en possibilités et en libertés. A voir le commun des mortels vivre une vie considérée comme « normale » et à être considéré comme cas à part, les jeunes utilisateurs de la Force éprouvent forcément à un moment ou un autre le comparatif entre leur destinée et la vie qu'ils auraient pu avoir... Était-ce ce que Nahla vivait ou bien éprouvait-elle plus sincèrement le désir d'une autre vie ?

Maître Mi ne savait pas quoi répondre. Elle n'était pas bouche bée, mais elle semblait songeuse, comme cherchant la plus juste réaction, la plus intelligente et appropriée des façons d'aider sa disciple – le resterait-elle finalement ?

Une pointe de déception frappa la jedi, qui, un bref instant pensa à elle-même et les échecs successifs auprès de ses padawans. Mais elle ne s'attacha pas à cette idée, repoussant les ridicules lamentations de l’ego pour se focaliser à ce qui lui paraissait le plus important, à savoir apporter à la miraluka le soutien dont elle avait besoin.

Après un instant de réflexion qui dut paraître particulièrement long à l'adolescente restée dans l'attente, la togruta força subtilement un sourire avant d'entamer sa réponse ;

- Hummm ; deux voies se proposent à toi, alors, ma jeune élève : la première, celle d'un renouvellement de ton engagement auprès de l'ordre, auprès de ton maître, auprès de la Force. Seulement si c'est toujours ce que tu souhaites.
La seconde, celle d'embrasser la vie que tu dis rêver. Une vie, en apparence simple, mais qui aura son prix : en tant que sensible à la Force, tu attireras à toi constamment des situations peu ordinaires, dont la responsabilité t'incombera malheureusement sans cesse.
Ce qui peut peut-être t'aider à faire un choix – car désormais, tu vas devoir choisir – c'est de savoir deux choses : l'une, que si tu n'as pas le talent de combattant d'autres padawans, ce n'est pas ta faute, ni celle de Galian, ni de qui conque ; il s'agit à mon sens plutôt d'une occasion en or de te démarquer, de faire autrement, de suivre d'autres voies pour faire élargir les possibilités de l'ordre jedi. Ce peut être difficile, mais ce n'est pas rien.
L'autre, que même si tu choisis de ne plus servir l'ordre par soucis de ne mettre personne en danger ici, tu mettras plus en danger ton époux et tes enfants à n'avoir pas terminé ta formation. Car c'est ici l’essence de ce que tu peux trouver de plus qu'ailleurs, comment parvenir à équilibrer tes pouvoirs, tes émotions, et les situations que la Force aura décidé de mettre sur ton chemin.
Quand nous trouvons un enfant en bas âge doué de la Force, nous l'arrachons littéralement à sa famille pour le former. Sais tu pourquoi ? Parce que si nous ne le faisons pas pour lui apporter cet équilibre et cette maîtrise, les siths le feront, et en feront une arme redoutable. Notre responsabilité est de former à l'aide de la Lumière tous les sensitifs à la Force que nous pouvons croiser. Pour leur bien, pour le bien de ceux qu'ils seront amenés à côtoyer une fois grandis.
Cela vaut pour toi. Non pas que je pense que tu saurais faire le « mal » autour de toi, mais que mal armée par nos soins, ce ne pourra qu'être pire encore pour toi...
Je ne dis pas cela pour te convaincre de rester. Honnêtement, si tel est ton choix, je t'aiderais à rompre ton engagement. Mais ton choix, quel qu'il soit, sera le meilleur si il est fait en connaissance de cause.


Ainsi Lakhs'Mi répondit, offrant le choix à la jeune fille au bandeau rose, la mettant en garde contre les conséquences des possibilités qui s'offrent à elle. Elle n'attendait pas une réponse immédiate. En fait, elle espérait même que sa protégée prendrait quelques jours, voire semaines, pour mûrement peser le pour et le contre. Sans négliger son nouvel apprentissage pour autant entre temps.

- Prends ton temps avant de décider définitivement. En attendant, je te fais une première suggestion pour la voie jedi que tu pourrais suivre : je ne suis pas une bretteuse émérite ; je suis même en dessous de la moyenne. Mais je m'entraîne encore, à mon âge, et développe même une forme de combat bien à moi : je l'appelle le Shin Taro, signifiant « accompagnement de l'adversaire ». Comme son nom l'indique, ce style de combat, purement défensif et répulsif, ne bloque pas les attaques de son adversaire, mais l'accompagne pour l'esquiver en douceur, pour l'utilisateur comme pour l'adversaire. Aucun risque de faire du mal, ni de choquer l'ennemi. Un mode de défense qui devrait te plaire...
Une autre chose qui m'est venue quand tu m'as parlé de ta tentative de neutraliser le sabre de l'apprentie d'Ynnitach sur Alderaan : nous pourrions nous entraîner à provoquer des surtension des circuits électriques... Cela serait d'autant plus durable qu'un peu de sable dans le mécanisme
, conclut-elle à l'aide d'un clin d'oeil complice.

En lui donnant des solutions concrètes pour rehausser sa capacités à se défendre et neutraliser les vilains sans faire de mal, la maîtresse espérait redonner confiance en Nahla autant que lui donner motivation à rester au temple...
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Et elle y parvenait très bien. A dire vrai, Nahla n'avait nulle part où aller, aucun autre foyer que le temple, depuis qu'elle avait perdu ses parents adoptifs, sur Tatooine, dix ans plus tôt. Depuis qu'elle était orpheline, c'étaient les jedis, sa famille, son foyer, et le temple, son chez-elle. Seulement, au fil des ans, la petite fille avait grandi, était devenue jeune fille, et si la simplicité de l'esprit enfantin l'avait épargnée jusqu'alors, désormais, c'étaient les pensées et tracas d'une adolescente, qui l'assaillaient. Elle doutait de tant de choses, à commencer par elle-même, ses capacités, ce à quoi elle aspirait vraiment ou pas, ce qui lui était ou non possible, la voie qu'il lui fallait suivre, et celles qui n'étaient pas pour elle... Nahla était perdue, complètement égarée, et, en quelques minutes, Laksh'mi venait de lui offrir une paire de bras rassurants, une voix réconfortante, et des mots justes, encourageants, fermes, mais enveloppés de douceur, et même, presque, de tendresse, d'une certaine manière. La padawane l'avait écoutée du début à la fin, buvant littéralement ses paroles. Puis, elle avait souri et fondu en larmes en même temps qu'elle se jetait dans les bras de la togruta, d'abord sans un mot, ayant besoin de quelques secondes pour se reprendre, au moins.

"Merci, Maître... Merci, du fond du cœur! Je suis... vraiment honorée de vous avoir pour maître... vraiment! Je vous promets que, quoi que je fasse, quoi que je décide... je ferai de mon mieux pour ne jamais vous décevoir!"

Oh, oui, elle l'aimait, cette togruta! Déjà avant, les quelques rares fois où elle avait pu passer du temps à ses côtés, Nahla en avait apprécié chaque seconde, ou presque. Bon, certes, sur Aldérande, elles avaient eu quelques soucis ayant rendu leur temps passé ensemble légèrement moins agréable. Mais cela, c'était une autre histoire. Lorsque Nahla passait du temps auprès de Laksh'mi, elle s'était toujours sentie comprise, écoutée, soutenue, encouragée. Et à présent que la togruta lui proposait de devenir sa padawane, et que Nahla lui avouait de but en blanc tout ce qui la tracassait actuellement et les risques que prenait la jedi en la prenant, elle, comme apprentie, Nahla se sentait, une fois de plus, comprise, rassurée, encouragée. Elle allait si mal, quelques minutes plus tôt, et là, des ailes lui poussaient à nouveau dans le dos, et elle avait envie de se relever, d'aller de l'avant, qu'importe où la mèneraient ses pas. Elle n'avait plus peur: elle n'était plus seule. Et celle qui l'accompagnait semblait être la gentillesse et la sagesse personnifiée. Que demander de plus? Nahla se sentait réellement, profondément honorée et touchée que Laksh'mi l'aie choisie, et, aussi et surtout, qu'elle ne revienne pas sur son choix malgré tout ce que l'adolescente venait de lui avouer.

Libérant enfin la togruta, la padawane recula de quelques pas, souriant toujours, essuyant ses larmes d'un revers de manche un peu maladroit. Heureusement, personne n'était passé dans le parc, et elles étaient juste toutes les deux, depuis tout à l'heure. Nahla n'aurait pas voulu qu'on la voie ainsi... ni que Maître Laksh'mi se retrouve embarrassée, non plus... Être surprise en train de câliner de la sorte l'adolescente... Oh, rien de mal dans tout cela, sinon un peu trop de laisser aller au niveau émotionnel, sans doute, pour une maître jedi et une future jedi en herbe!

"Merci, vraiment, Maître. Et... et pardon, aussi. Je dois vous sembler bien pitoyable..."

Naha rit légèrement, un peu nerveusement, puis, inspirant profondément afin de se reprendre pour de bon, elle dit:

"Je vais suivre vos sages conseils, Maître. Je vais persévérer... que ce soit pour continuer sur la voie des jedis, ou sur une autre... Dans tous les cas, je ne souhaite devenir un danger pour personne. Ce que je souhaite plus que tout, c'est aider autrui, pas être une pierre d'achoppement pour quiconque. Surtout pas. Je vais m'entraîner, encore, et encore... aussi longtemps et durement qu'il le faudra! Je n'abandonnerai pas, et ne baisserai pas les bras, Maître. Je souhaite que vous puissiez être fière de moi, et, surtout, ne pas regretter votre choix de me prendre sous votre tutelle. Quoi qu'il puisse advenir... je souhaite devenir la personne bien que vous semblez voir en moi."

Une promesse que Nahla comptait bien tenir. Qu'elle devienne jedi ou pas, au final, qu'importait? Tant qu'elle ne décevait pas Laksh'mi, ni ceux qui croyaient encore en elle, ceux qui l'aimaient, et qu'elle aimait. Nahla voulait devenir quelqu'un de bien. Jedi, civile, ou autre... qu'importait? Tant qu'elle apprenait à faire le meilleur usage possible de son don. Tant qu'elle s'efforçait toujours à faire le bien autour d'elle. Tant qu'elle ne laissait pas son lien avec la Force causer du tort à qui que ce soit. Car ce don, avant tout, et surtout, c'était une responsabilité. Et cela, Nahla en avait bien conscience.
Invité
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L'élan câlin que Laksh'Mi avait eu envers la padawan un peu plus tôt, cette fois c'était Nahla qui l'avait et qui s'épanchait, pour finir de faire le « plein ».

Laksh'Mi n'en était pas gênée, bien qu'effectivement, il lui arrivait qu'on lui reproche ou dise dans son dos qu'elle était trop maternelle, que ce n'était pas une voie très prudente. Et effectivement, l'expérience commençait peut-être à le lui démontrer. Il fallait qu'elle trouve le juste équilibre entre la compassion, l'amour inconditionnel, le détachement, le lien privilégié du mentor avec son apprenti, la pédagogie, le réconfort...

Finalement, la soirée était vite tombée, et il était grand temps que Nahla s'en aille se préparer pour la nuit. D'ailleurs, Laksh'Mi elle-même réprimait un bâillement et songeait à s'en aller méditer quelques minutes pour évacuer son esprit et son corps des tensions et affaires du jour.

Le lendemain, elle escomptait ne pas voir la miraluka, parce qu'elle avait programmé de passer la journée à la bibliothèque afin de préparer les cours suivants, et pour laisser le temps à Nahla de faire le point elle-même sur sa situation qui venait de changer, peut-être de contacter Galian.

- Bien, jeune fille, je crois qu'il alors temps pour toutes les deux de remonter dans nos quartiers et de prendre du repos. Dans les jours qui viennent, tu m'accompagneras en missions et en dehors de ces missions, je te concocterais des leçons et des entraînements. En revanche, demain je ne serais pas disponible, sauf besoin impérieux, évidemment. Je serais à la bibliothèque. Si tu n'as plus besoin de moi, nous pouvons nous dire bonne nuit ?

Après que Nahla eut acquiescé, la togruta se releva, inclina imperceptiblement la tête pour saluer sa nouvelle disciple et la regarda rentrer vers le couloir circulaire du temple. Nahla serait une élève mpodèle sur le plan des études, mais ses sentiments seront un défi de plus pour la maîtresse, qui apprendra peut-être à mieux maîtriser les siens en même temps qu'elle guidera Nahla sur cette voie... Un nouveau binôme bien assorti.
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