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L’après midi était radieux. La cour ondéronienne vaquait à leurs distractions dans le palais mais aussi dans les jardins. Cet après midi, Aleema n’était pas d’astreinte au service de la reine. D’ailleurs ces derniers jours elle était plutôt libre. N’étant au palais que depuis quelques jours, elle avait mis à profit cette liberté pour apprendre cette cour. Certains la méprisaient pour ses « obscures origines ». D’autres l’ignoraient tout simplement, n’étant à leurs yeux qu’une simple dame de compagnie. En revanche certains avait noté l’attention dont la jeune monarque d’Ondéron la gratifiait. Ils avaient aussi remarqué l’attachement que semblait avoir la petite princesse Mylésia et avaient donc essayés d’entrer dans ses bonnes grâces.

La jeune Sith était négligemment allongée sur un sofa. L’endroit était recouvert d’une tenture, filtrant le soleil un peu vif en ce milieu de journée. Elle s’était installée entre deux petits bosquets ou les senteurs des fleurs venaient l’entourer. Ceci changeait des cloaques qu’elle avait connus sur certaines planètes. Deux jeunes femmes se tenaient aux extrémités chacune vaquant à des tâches anodines, ou du moins elles semblaient l’être.

Au bas du sofa, se tenait un jeune homme Twi’lek, serviteur du palais, et aussi utilisé comme agréments divers. La noblesse planétaire avait été bien plus loin que les kuati, dont la mode vestimentaire et comportementale était venue sur Ondéron à la mort de leur dernier souverain. Il était légèrement vêtu comme tous les serviteurs mâles. Ses mains glissaient avec douceur sur les jambes de la Sith. Ses lèvres se posaient avec délice sur les pieds de la belle.

Elle se laissait aller, son regard restant posé sur lui, alors qu’un lekku du Twi’lek venait glisser tel un serpent sur sa peau, s’enroulant avec tendresse autour de sa jambe remontant doucement le long de sa cuisse encore recouverte du pan de sa robe. Un long frisson de plaisir remontait le long de son échine devant tant de sensualité, alors que les lèvres du mâle glissaient sur ses pieds dénudés.

L’endroit était parfaitement calme. Il n’y avait rien d’autre qui pouvait troubler cet instant. Au début, Darth Corla avait trouvé les pratiques de la cour étranges voir même de complètement déplacé. Mais très vite, elle en était venu à apprécier, d’autant plus quand elle avait appris que la reine elle-même ne répugnait pas à le faire. Il était important pour elle qui venait d’arriver de naviguer dans le sens du vent comme on dit.

Aleema ne doutait pas un seul instant que ses deux servantes qui la suivaient quasiment partout devaient rapporter ses faits et gestes à la reine mais aussi à d’autres membres de la cour moyennant finance et avantages. D’ailleurs le deuxième jour, celle qui se prénommait Lyanna avait avoué ce que l’ont attendait d’elles. Serena n’avait pas cherché à nier lorsqu’elle lui avait demandé à son tour. La Sith leur avait ordonné de dire uniquement ce qu’elle permettait de sortir de son intimité et en échange elle les gratifiait toutes deux d’une attention plus grande.

Car en plus de ses appartements à la cour et des deux servantes, Aleema avait reçue de la part de la reine une pension. C’est avec cet argent qu’elle devait régler ses deux servantes et pourvoir à ses besoins. Une large partie de cet argent avait déjà été dépensé en robes et autres accessoires à la mode. En tant que dame proche de la reine, elle se devait d’avoir une toilette irréprochable. Ce qui, de son avis, revenait cher le tissu qui au final ne couvrait pas grand-chose comme le souhaitait la reine et la cour.

Le regard de la Sith glissait du Twi’lek à Serena qui ne pouvait s’empêcher de dévorer des yeux le jeune homme. Aleema lui fit une œillade entendue. Elle posait son pied droit sur la tête de l’homme, la pressant un peu plus contre elle, l’enjoignant ainsi à continuer. Ceci ne pouvait qu’aviver un peu plus l’envie à peine contenue de la jeune suivante. Lyanna quittait son poste venant se porter contre la jeune Sith.


-Mademoiselle, la reine approche.

Darth Corla lui fit un signe de tête, puis elle repoussait du pied le jeune Twi’lek.

-Assez. Chausses-moi. Dit-elle en lui tendant ses pieds dénudés.

Obéissant, le jeune homme se saisissait des chaussures de la jeune femme. Il s’agissait d’une paire dénudé sur le dessus aux talons effilés. Idéal pour se prélasser dans un boudoir, mais pas pour marcher. Déjà cette idée la faisait souffrir. C’est dans ces moments là qu’Aleema regrettait sa tenue habituelle Sith. Son regard se reposait à nouveau sur les gestes attentionnés du Twi’lek. C’était pour cela qu’elle avait fait venir le jeune serviteur, pour la masser. Mais très vite le massage avait donné lieu à un autre jeu, qu’il fallait, hélas, interrompre. Dès qu’il eut terminé de chausser la Sith, elle lui faisait signe de partir d’un geste de la main.

La reine Emalia venait tout juste de faire son entrée, en entrouvrant doucement le fin rideau qui accordait un peu d’intimité à l’occupante. Elle pouvait sans mal voir le jeune homme s’éloigner en vitesse. Surprise, Aleema se redressait, rabaissant un peu plus les pans de sa robe au tissu léger qui ne dissimulait presque rien et qui soulignait parfaitement le galbe des jambes de la Sith.


-Votre majesté… Dit-elle en inclinant la tête, laissant paraître sa surprise. Elle tapotait la place à ses côtés. Venez donc vous asseoir… Serena apporte le plateau et sert-nous un verre s’il te plaît. Elle souriait alors qu’Emalia s’installait à ses côtés. Laissez-nous… Dit-elle une fois les verres servis, posés sur une table basse.

Les deux servantes s’éloignaient, allant rejoindre celles de la reine qui devaient la suivre. Elles abaissaient les rideaux fins, laissant les deux jeunes femmes converser en paix, restant aux alentours pour surveiller et faire en sorte que personne d’inopportun ne s’approche. Aleema souriait.


-Je n’en ai pas encore eu l’occasion majesté. Je vous remercie de ce que vous m’avez gratifié. J’espère avoir l’opportunité de vous remercier autrement que par des mots… Elle se saisissait de son verre, y trempant ses lèvres. Ce vin est délicieux, vous devriez y gouter.
Emalia Kira
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Depuis une bonne dizaine de jours, l'un des astres de la Bordure Médiane gratifiait Onderon de ses rayons, réchauffant la terre et la pierre avec laquelle avait été bâti le Palais d'Iziz. Tant et si bien que, rapidement, les courtisans avaient imité la Reine avec un franc enthousiasme en se rendant plusieurs fois par jour dans les jardins royaux. Fort heureusement, tous les accès ne leur étaient pas ouverts, et la monarque pouvait ainsi, lorsqu'elle le désirait, s'isoler des clabaudages incessants grâce à des parties de verdure qu'elle seule, ainsi que quelques rares proches et leurs serviteurs, pouvait arpenter. Aleema était justement la toute dernière « recrue » de ces privilégiés -qui parfois ne le restaient pas longtemps, pour ne pas avoir plu à la Reine- et ne s'était apparemment pas fait prier pour prendre ses aises dans son nouveau rôle de courtisane de luxe.
C'était à l'ombre d'une tenture claire, dans un recoin ensoleillé des jardins du palais, que l'on avait conduit Emalia pour qu'elle y retrouve la « nouvelle amie de mère », comme aimait à l'appeler la princesse Mylésia. La Reine était descendue de la litière avec laquelle on l'avait emmenée, et elle chassa d'un revers de main négligent les deux personnes qui la soutenaient pour aller s'effacer un peu plus loin. La chaleur était telle qu'Emalia craignait déjà pour sa peau, alors même que la pleine saison tropicale n'était pas encore entamée. Alors la Reine se réfugia à l'ombre des tentures d'Aleema, traversant le rideau sans éprouver la moindre gêne. Elle était chez elle, et tout lui appartenait, presque même ses courtisans, c'était évident.

- Hé bien, Aleema, je suis bien heureuse de vous trouver enfin, soupira la Reine en prenant délicatement place dans le sofa où se trouvait déjà la Sith. Cette chaleur annonce une saison longue, j'espère que vous supporterez.

La servante qu'avait sollicitée la jeune femme revenait avec des verres pleins d'un liquide frais, d'un rouge électrique. La Reine Emalia se saisit d'un verre des deux mains, comme si cela pouvait apporter un peu de fraîcheur à ses doigts. Pourtant, la chaleur n'était pas encore insupportable, mais les conditions se prêtaient parfaitement à ce que la cour se dénude un peu, suivant la mode Kuati qui faisait fureur depuis quelques mois dans les hautes sphères de la société. Ainsi, la Reine avait aujourd'hui troqué ses robes riches et amples pour une tenue un peu plus modeste : des voiles irisés, élégamment enroulés autour de son corps, couvraient les parties les plus intimes de son être tout en laissant à l'air libre ses épaules et son décolleté blanc, ainsi qu'une grande partie de son dos. Ses jambes étaient au trois quart découverts, et elle avait délassé les rubans des escarpins qui enserraient ses chevilles fines et nues. Cette tenue était qualifiée « d'intérieur », car la Reine ne serait pas sortie dans les rues d'Iziz ainsi vêtue, mais aux yeux des courtisans avides de fantaisies osées, elle était un exemple de cette mode ostentatoire que l'on décriait si facilement dans d'autres sociétés. La Reine n'en avait cure : elle appréciait tout ce qui mettait son corps en valeur, même si -surtout si ?- cela faisait jaser les nobles qui n'avaient pas été hérité de la beauté ou l'esprit des gens qui avaient fait la célébrité de leur famille. D'ailleurs, à la cour d'Ondéron, tout le monde s'était habitué à ces nouvelles manières -une autre mode viendrait balayer celle-ci dans quelques mois ou années, et ce serait alors le moment de critiquer ces tenues osées. Mais pour l'heure, l'on savourait la compétition de celle qui oserait le plus tout en ne dépassant jamais la Reine. Aleema, apparemment, s'était rapidement pliée à ce jeu de séduction.

- Vous me faites déjà plaisir en appréciant les divertissements qui vous sont donnés, répondit la Reine avec un sourire malicieux, le regard plein de sous-entendus.

Il n'avait pas été difficile en effet de deviner le genre de service qu'avait dû rendre le Twi'lek qui avait déguerpi à son arrivée. Cela émoustillait la Reine, car avoir la preuve du dévergondage de sa nouvelle courtisane était une preuve de ce qu'Emalia pouvait offrir à ceux qui servaient ses intérêts. Sans compter que les Twi'lek engagés ici avait un savoir-faire insoupçonné... et il amusait grandement la Rein de pouvoir partager ce secret interdit avec une courtisane qui apprécierait cela à sa juste valeur.
La Reine imita Aleema en trempant à son tour ses lèvres dans le vin frais qui leur avait été servi.

- Vous ne manquez donc de rien, ici, Aleema ? N'hésitez pas à me faire savoir si quelque chose vous tracasse, bien sûr. Et n'hésitez pas non plus à châtier les domestiques s'ils ne sont pas efficaces.

Les serviteurs du palais n'étaient pas des esclaves, ils étaient même plutôt bien payés par rapport à leurs congénères de la ville d'Iziz, mais les exigences à la cour étaient hautes, et celui qui ne se fondait pas dans le moule apprenait vite à se plier aux exigences de la famille royale et de ses invités -ou bien était rapidement remercié. Le résultat de cette politique était un service de très bonne qualité, même si les domestiques n'étaient pas toujours très souriants, à cause de l'anxiété qui nouait parfois leurs visages. Mais la Reine appréciait plus ou moins cette ambiance où seuls ceux qui le méritaient avaient droit à la douce vie qu'elle-même coulait. C'était l'ordre du monde.

- Bien, fit-elle en reposant son verre, puis en s'enfonçant dans les coussins du sofa avec un soupir de volupté. Nous sommes bien installées ici pour discuter des choses qui nous tiennent à cœur, non ? Comme... Comme les personnes qu'il me faudra rencontrer pour gagner un peu plus d'influence dans la haute société. Qu'en pensez-vous ? Quelles seraient donc les planètes qui auraient intérêt à se rallier à moi, Aleema, selon vous ?

Ou plutôt, quelles planètes faudrait-il aller courtiser pour les avoir de son côté. Emalia avait déjà sa petite idée sur la question, mais ne voulait pas influencer sa nouvelle courtisane. Elle voulait pouvoir avoir ses idées. Peut-être la surprendrait-elle ?
En attendant, la Reine étendit devant elle ses jambes blanches pour se détendre un peu.
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Darth Corla se réinstallait aussi confortablement que la reine. Elle jetait un regard prudent autour d’elle s’assurant que personne n’avait vu sur elles et étaient hors de portée de voix. En plus de ses sens normaux, elle le faisait avec la Force. Elle se demandait si certains courtisans seraient prêts à risquer leur place et leur vie en les espionnant à distance avec des appareils divers ou tout simplement avec un droïde. Une fois rassurée elle se mettait sur le côté, tournée vers la reine.

-Tout va très bien. Je vous remercie.
Dit-elle souriante. Et sachez que je n’ai pas eu à me plaindre de qui que se soit ou de quoi que se soit jusqu’à présent.

Elle dégustait une nouvelle gorgée de vin, son regard détaillant la toilette du jour qu’elle avait adopté et écoutant attentivement ses paroles.

-Oui je supporterais. J’ai connu des planètes à des températures plus… torrides. Ajoutait-elle son regard laissant paraître son amusement et le sous entendu qu’elle répliquait à celui de la reine concernant les amusements au palais. Tout comme d’autres biens plus sinistres. Je trouve Ondéron bien plus à mon goût.

Voyant que la reine ne songeait pas un seul instant à quitter le sofa, Aleema défaisait les brides retenant ses escarpins, les laissant chuter doucement sur le sol, s’allongeant de nouveau négligemment comme avant son arrivée. La jeune monarque pouvait très bien penser que sa nouvelle courtisane se laissait aller, un peu trop peut être. Mais c’était clairement le but recherché. La Sith voulait connaître les limites de la reine et elle n’était pas non plus une simple courtisane, un bibelot de valeur pour les yeux dans une cour plutôt bien fournie.

-Oh Emalia… je dois dire que vos divertissements sont… si excitants… Je n’imaginais pas vos Twi’lek aussi empressés de nous… satisfaire. Auriez-vous souhaité que celui qui était avec moi revienne ? Dit-elle d’une voix chaude et aguichante. Qu’il se montre aussi plaisant avec vous qu’avec moi. Elle caressait du bout des doigts l’épaule nue de la reine avant de la retirer aussi soudainement qu’elle est venue. Mais si vous souhaitez aborder des sujets aussi sérieux, il vaut mieux qu’il n’entende pas. Après tout j’ignore encore lesquels de ces serviteurs reçoivent des gratifications de ceux et celles qui n’ont plus votre confiance en ce moment.

Elle reprenait une gorgée de vin.

-Saviez-vous que j’ai été approchée par certains d’entre eux ? Pour que je les renseigne sur vos projets politiques et financiers bien entendu. Mais aussi sur la future mode que vous mettrez en avant lorsque vous jugerez celle-ci désuète. Se serait dommage de la retirer si vite, la saison s’annonce plutôt propice comme vous l’avez souligné. Pour en revenir a sujet des planètes, j’ai en effet quelques idées.

La jeune Sith souriait intérieurement. La raison de sa présence ici allait pouvoir commencer. Certes, pour elle, être ici n’était en aucune faon une corvée. C’était même un plaisir. Elle appréciait la reine, sa façon de voir les choses et la vie à la cour était tout aussi amusante qu’à Korriban avec la frivolité en plus.

-Au vue de la considération que vous avez pour les Jedi et la politique que vous souhaitez appliquer contre eux, Kuat serait une candidate de choix. Je me rappelle que vous avez gagné du prestige et des revenus non négligeable en dédommagements des actions entreprises à l’encontre des Jedi sur votre planète et d’avoir perturbé l’espace d’Ondéron pendant quelques heures. A l’heure actuelle un rapprochement serait des plus judicieux. Qu’en pensez-vous ?

Aleema arrêtait la ses explications. Elle pourrait poursuivre mais elle voulait avoir l’avis de la reine. Elle n’oubliait pas que les vaisseaux appartenaient à Kuat et que leur Prince, qui n’était autre qu’un seigneur Sith, menait l’assaut. Certains à la cour gardaient une certaine rancune envers Kuat depuis lors, malgré les gestes de réconciliations entre les deux planètes.

-Oh pendant que j’y pense, j’ai une solution idéale à votre problème de garde royale. La baronne Nyrat à un fils qui a été éloigné de la cour il y a bien longtemps par votre mère pour une peccadille. Il est actuellement en poste au sein de l’état major de l’armée républicaine et son engagement prendra bientôt fin. Il désirerait revenir sur Ondéron et vu son dossier militaire irréprochable il serait un bon élément à avoir auprès de vous.
Emalia Kira
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La Reine acquiesça avec une satisfaction non dissimulée. Ainsi, son invitée se plaisait à son nouveau foyer. Comment aurait-il pu en être autrement, de toutes manières ? La cour d'Ondéron n'avait rien à envier aux plus grandes merveilles du monde, selon l'avis d'Emalia. Oh, elle n'avait certes pas visité énormément de planètes et leurs richesses naturelles ou urbaines -durant ses jeunes années, elle ne s'y intéressait pas et maintenant, elle n'avait plus le temps de quitter longtemps Ondéron- mais elle était intimement convaincue que son palais faisait partie des plus beaux joyaux de la galaxie. D'ailleurs, tout le monde appréciait s'y pavaner et maintenant même Aleema, qui avait l'air d'avoir tout à fait l'expérience du voyage, avouait que vivre au palais d'Ondéron était délicieux.

La Reine avala avec un sourire une nouvelle gorgée de vin, songeant malgré tout qu'un peu de voyages lui aurait fait du bien. Ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait cette réflexion : non pas qu'elle ne se plaisait plus ici, mais elle avait besoin de voir du pays, et sa curiosité autant que son orgueil étaient piqués dès lors qu'on lui racontait des périples loin d'Ondéron ou de Coruscant. Elle aurait aimé pouvoir répondre que oui bien sûr, elle avait vu cela elle aussi -ce qu'elle ne se refusait pas toujours à faire néanmoins.

Et puis elle se mit à rire, en repensant à ce Twi'lek qui avait pris la fuite la tête rentrée dans les épaules.

- Ah, Aleema ! Votre naïveté est hilarante, s'exclama-t-elle en ignorant que la Sith avait effleuré son épaule. Non, je vous laisse ce Twi'lek ; j'ai pour ma part des serviteurs personnels qui seraient jaloux que j'utilise ceux des courtisans...

Ou plutôt, elle ne mélangeait pas ses domestiques avec ceux de rang inférieur, autant pour des raisons de sécurité que de confort, mais on ne pouvait décemment pas le présenter ainsi. Non pas qu'Aleema serait vexée, car Emalia était certaine qu'elle comprenait tout à fait ce choix. Mais il convenait, surtout en début de relation avec une nouvelle personne, de ménager un peu son ego. Il serait bien assez tôt pour lui rappeler le rang inférieur de noblesse qu'avait Aleema par rapport à Emalia : ce jour-là viendrait lorsqu'elle Aleema ne la ferait plus rire ou lui serait devenue inutile. Ou les deux.
La Reine soupira en réaction aux propos de la Sith.

- Oui, cela ne m'étonne pas, fit-elle sur un ton un peu plus dur. C'est bien pour cela que je ne me confie jamais aux domestiques, d'ailleurs. Sauf... Sauf quand je veux faire courir une rumeur...

Elle échangea avec Aleema un regard complice. Il était si facile de faire courir des bruits dans ce palais, et même dans la ville, que les serviteurs et leur langue bien pendue étaient un mal pour un bien. Il fallait juste savoir les utiliser à bon escient. Ce n'étaient que des imbéciles qui se faisaient toujours bêtement piéger !

- Kuat, oui, répéta-t-elle avec sérieux. Excellente idée, sans compter que cela ne peut que coller avec l'image actuelle qu'arbore la cour. Quant à la baronne Nyrat... Ce nom ne me dit rien. Son fils peut revenir en effet, dans ce cas. Mais il faudra garder un œil sur lui, histoire de vérifier qu'il ne nourrit pas de sentiment négatifs à notre égard.

Autrement dit, puisqu'Aleema avait eu cette idée, ce serait en partie à elle de vérifier la loyauté de cet homme. Mais Emalia était confiante : il y avait peu de chances pour que l'on se retrouve avec pire que sa garde actuelle qui la laissait au plus haut point.

- Kuat... reprit-elle pensivement, comme elle prononcerait le nom d'un doux fruit exotique. Sa sénatrice a fait couler beaucoup d'encre, ces derniers temps. Si je ne me trompe pas, les Jedi l'accusaient de faire partie des vôtres, non ? Et...

La question resta en suspens sur les lèvres de la Reine : était-ce vrai ? Cette Madame Anthana était-elle proche des Sith, et si oui, Aleema la connaissait-elle ? Car s'ils allaient sur Kuat, Emalia espérait bien la rencontrer, vu la capacité de cette sénatrice à être médiatisée. Ce ne pouvait qu'être bon pour sa propre visibilité.

- Savez-vous si elle est de sang noble ? interrogea-t-elle de nouveau. A-t-elle de la famille bien placée autour d'elle ? Que nous pourrions par exemple inviter à la cour en retour ?

La Reine était déjà prête à jouer de ses atouts pour tisser des liens entre les nobles kuati et ceux d'Onderon. Elle se plaisait à penser que la cour d'Iziz pouvait être un lieu idéal de "vacances" à la mode pour des gens haut placés, ce qui la tiendrait perpétuellement au courant des différentes affaires politiques. Car sa cour avait beau être intéressante, elle manquait de visites plus importantes. Commencer avec la sénatrice Anthana lui paraissait soudain une excellente idée, car c'était une porte ouverte vers les nobles autant que les politiciens.
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Aleema avait eut un geste de recul face à la moquerie de la reine. Bien entendu ce n’était pas dit sur le ton de la méchanceté. Mais sur le moment elle l’avait prise comme telle. Elle reprenait contenance un sourire aux lèvres. C’était aussi la mode à la cour de se moquer des autres et la reine avait bon nombre de sujets de moqueries et la Sith n’appréciait pas vraiment d’en être un.

-Oh dans ce cas, ce Twi’lek ne m’intéresse plus alors. Dit-elle en appuyant cela d’un geste négligeant de la main. Je crois que je vais faire en sorte à m’intéresse un peu plus à vos serviteurs. Vous pourriez peut être en faire appeler un… Ses doigts continuaient d’effleurer son épaule, le bout de ses ongles glissait maintenant sur son dos.

Au loin un éclat de rire général était audible pour les deux jeunes femmes. Aleema avait reconnu sans mal la voix de la comtesse Ashyrha. Etant nouvelle à la cour et proche de la reine, un jour après son arrivée, la comtesse la voulait présente à ses « petits soupers » qu’elle donnait tout les deux jours à peu près. Elle était la « concurrente » de la reine à la cour. Du moins c’est l’image que les deux femmes aimaient entretenir. La comtesse essayant d’miter le plus possible le code vestimentaire de la reine. Ce qui était une attitude plutôt mal vu mais toléré car cela alimentait les passions des courtisans et les médisances.

-Tiens ! La Sith tournait la tête en direction des éclats de voix avant de revenir vers la reine. La comtesse Ashyrha doit être bien entourée encore une fois. D’ailleurs ne soyez pas aussi surprise. Vos serviteurs ne se gênent pas parfois à se mêler auprès de vos courtisans. A l’un de ses « petits soupers » la comtesse avait deux ou trois de vos servants à sa table et elle ne manquait de s’amuser avec eux à table et… en dehors.

Elle revenait auprès de la reine, la main de la Sith, qui avait cessé ses caresses venait se poser sur l’avant bras de la jeune monarque, souriante et un regard complice.

-Elle doit vous jalouser, vous envier à un point qui est tel pour chercher à vous imiter et même à vous irriter. D’autant plus que si jamais il arrivait malheur à vous et à Mylésia, ce que je ne souhaite pas bien entendu, elle pourrait prétendre à votre trône. Elle se laissait aller en arrière. Il nous faudra peut être nous occuper d’elle un jour… Elle poussait un soupir d’ennui tout en affichant un sourire amusé à cette perspective.

Darth Corla semblait s’amuser aussi bien à la cour d’Ondéron que sur Korriban avec les intrigues de l’académie. Mais elle devait admettre que ces dernières sont parfois bien ennuyeuses. Ici à la cour elles sont pratiquement identiques mais dans un cadre bien plus agréable. D’autant plus qu’il est aisé pour elle de deviner les intentions des autres grâce à la Force.

Puis la reine Emalia semblait s’intéresser à son idée. Il est vrai que Kuat en ce moment apportait tout ce que pouvait désirer la reine. Une planète forte, bien plus proche du Noyau qu’Ondéron et en plus elle est en proie à une perpétuelle exposition médiatique depuis un long moment. La jeune Sith savait que ce dernier élément retiendrait l’attention d’Emalia.

-La sénatrice Anthana était au service du Prince de Kuat qui était l’un des plus éminents d’entre nous. Aleema hésitait à en dire davantage, mais finalement elle se ravisait se disant qu’il valait mieux qu’elle le fasse. Elle était son apprentie et n’est nullement kuati d’origine. Mais quoi qu’il en soit elle a prit le pouvoir malgré ce que certaines langues pouvaient lui reprocher.

Elle avait ponctué sa phrase par un sourire énigmatique laissant sous entendre que cette situation pourrait bien se répéter ailleurs. Il ya quelques minutes la reine semblait se jouer d’elle. Beaucoup de courtisans n’oseraient jamais jouer ce jeu avec elle. Aleema osait et elle venait de le faire deux fois de suite. Elle pouvait se le permettre, du moins le pensait-elle. La reine devait apprécier cela, surtout que tout ceci se déroulait dans un cadre très privé.

-Mais je ne doute pas qu’en tant que politicienne en vue au Sénat, elle a ses entrées auprès des autres sénateurs et certains gouvernements. D’ailleurs je trouve l’idée de l’inviter ici, après une visite sur Kuat très amusante… Que diront les Jedi ? Elle éclatait de rire.
Emalia Kira
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Étrange qu'Aleema tienne tant à ce que des serviteurs leur tienne compagnie. Certes, ils étaient agréables, mais ne venait-elle pas de lui signifier que ses domestiques personnels étaient justement... Personnels ?

- Je n'ai pas besoin d'appeler un serviteur, quand vous semblez décidée à si bien cajoler ma peau, répondit la Reine avec un sourire malicieux mais entendu.

Elle avait tout de même dit cela sur un ton sec, comme si elle devait rappeler qui décidait de ce qu'il se passerait entre elles. Toutefois, elle ne lui demandait pas de retirer sa main. La Reine n'avait pas l'habitude que les courtisanes prennent de telles libertés avec elle, et bien que cela gênait un tout petit peu sa pudeur, elle y trouvait aussi un certain divertissement : jamais elle n'avait eu de véritable amie à la cour -du moins, pas depuis son enfance. Pas que les prétendants manquaient, mais elle se débrouillait généralement pour être suffisamment au-dessus de tout le monde, d'ordinaire, pour ne pas avoir à rappeler à l'ordre qui que ce fut. Mais avec Aleema, c'était différent : ce n'était pas une courtisane comme les autres, tout simplement parce qu'elle semblait tout droit sortie d'un autre monde. Même affublée des vêtements à la mode chez les nobles d'Onderon, ses manières mesurées dans ses gestes, sa façon féline de se mouvoir et les mots qu'elle employait rappelaient sans cesse qu'elle n'était pas née ici. Cela apportait à la Reine un vent de nouveauté qu'elle appréciait grandement. Et puis, tant qu'Aleema ne prenait pas ces libertés en public... Encore que. Cela aurait pu produire bien des rumeurs intéressantes, mais dont il aurait été ensuite difficile de se défaire. Les gens avaient déjà remarqué cette nouvelle venue à la cour et les grâces qu'elle obtenait de la Reine sans même que l'on sache si elle était de sang noble ou non. Mais on ne posait pas la question à voix haute, car l'on savait qu'il n'était pas possible de discuter la décision de la Reine. Entre deux couloirs, dans les murmures, cependant, on se gênait parfois moins... Comme le faisait sans aucun doute la comtesse Ashyrha, malgré son désir d'attirer elle aussi Aleema à ses rencontres.

En effet, au loin, on percevait des rires.

- Cela ne m'étonne guère, lui confia la Reine avec une moue méprisante. Certains de mes serviteurs ne le sont que parce que leur famille m'a supplié de les rapprocher de la cour, malgré leur infériorité de sang parmi nous. C'est pour cela qu'ils ne sont que serviteurs, même s'ils sont grassement payés...

… Au contraire des Twi'leks, qui étaient un peu moins bien rémunérés au regard du travail qu'ils accomplissaient. Mais pour Emalia, ils n'avaient pas à se plaindre : sur d'autres planètes, ils étaient encore des esclaves. Ceux-là pouvaient donner quand ils voulaient leur lettre de démission... Mais ils avaient ici une place en or, car malgré le peu qu'ils gagnaient, ils étaient logés et nourris gratuitement. Autrement dit, beaucoup mieux que ce qu'ils pourraient avoir dans les mondes du Noyau, aux yeux de la Reine.

- … Mais certains d'entre les serviteurs pensent qu'en participant à ce genre de rendez-vous, ils seront considérés comme des nobles au même titre que les autres. C'est faux, fit-elle sèchement, sans compassion. La Comtesse Ashyrha et certains de ses amis ne les invitent que pour les informations qu'ils détiennent sur moi. Jamais, au grand jamais, ils ne les considèreront comme l'un des leurs. Il suffit de voir ce qui leur arrive quand ils ne sont plus à mon service.

Les courtisans ne les recevaient plus et ils étaient ignorés jusqu'à ce qu'ils soient obligés de s'en aller, souvent le cœur lourd et vexé. La Reine ne se sentait pas coupable : ils ne l'adoraient peut-être pas, mais au moins était-elle honnête avec eux. Quant à ceux qui se laissaient employer par les autres... C'était une information qu'elle n'avait toutefois pas eu jusqu'ici.

- Cela serait bien utile que vous me disiez lesquels d'entre eux se sont laissés corrompre, dans ce cas, fit-elle le regard hautain, vaguement fixé au-dessus des arbres, en direction des éclats de rire, mais elles ne pouvaient rien voir d'ici. Ils seront virés.

Tout simplement. Cela ne provoquait aucun pincement au cœur chez la Reine. Dans la vie, il n'y avait que ceux qui le méritaient qui restaient dans sa cour. Sa mère gouvernait ainsi, la philosophie avait fait ses preuves ; il n'en serait pas autrement pendant son règne à elle.
Emalia acquiesça, satisfaite de la façon de voir la comtesse par Aleema : une femme jalouse, insignifiante, qu'il faudrait écarter -si possible avec humiliation- lorsqu'elle deviendrait trop gênante. Ainsi, elle connaîtrait la même honte que les serviteurs qui avaient cru pouvoir gravir les échelons de la noblesse... Rien qu'à cette idée, la Reine se sentait déjà ragaillardie, le sourire aux lèvres. Mais ces divertissements ne seraient pas pour tout de suite... Et d'ailleurs, il y avait beaucoup d'autres choses dont elles devaient déjà s'occuper. Comme la Sénatrice Anthana, par exemple. Une fois encore, Aleema et Emalia étaient d'accord. Décidément, cette Sith avaient bien des qualités ! S'ils étaient tous comme elle, la Reine ne voyait pas ce que le monde avait contre eux... Enfin si, elle savait : le peuple était toujours envieux de ceux qui possédaient le pouvoir et l'argent, même s'ils l'avaient mérité grâce à leur intelligence. C'était ainsi. Dans un sens, Emalia se sentait plus proche des Sith qu'elle ne l'aurait jamais cru.

- La femme parfaite avec qui se lier, conclut-elle à propos de la sénatrice de Kuat, et elle souleva son verre pour trinquer avec Aleema, arborant un sourire de franc enthousiasme. Ah ! J'ai déjà hâte d'y être...
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La Sith se saisissait de son verre et le levait, trinquant avec la reine. Elle affichait un sourire de circonstance, mais elle ne pouvait dissimuler ses réserves. Après tout c’était une Sith qu’elles comptaient aller voir. Tout ne serait pas aussi simple qu’il n’y parait loin de là.

-Je me dois tout de même vous mettre en garde. La sénatrice Anthana est une Sith, tout comme moi, mais contrairement à moi qui suis bien attentionnée envers vous, je ne peux en dire autant d’elle. Vous êtes la reine d’Ondéron, la terre qui accueille les Jedi et vu les ennuis que lui causent ces derniers, je ne pense pas qu’elle vous accueillera chaleureusement, du moins au début.

Aleema ponctuait avec un sourire engageant, venant approcher son verre de celui de la reine, les faisant tinter les verres. Elle le portait ensuite à ses lèvres savourant une nouvelle gorgée de ce nectar aussi rare que cher.

-Pour vos serviteurs je dois dire que les virer seraient une bien mauvaise idée. En ce moment ils nous sont bien plus utiles à leur place. Nous avons besoin d’yeux et d’oreilles auprès de vos courtisans et cette comtesse Ashyrha posera un jour quelques problèmes et nous auront besoin d’armes contre elle.

Darth Corla déposait son verre, venant se porter auprès d’Emalia. Au point que leurs corps s’accolent l’un à l’autre. Le souffle brûlant de la Sith venant frapper son cou.

-Fort heureusement je commence déjà à avoir certaines informations de la part de serviteurs présent lors d’un « petit souper » de la comtesse. Bien entendu c’était au sujet de conversations bien ennuyeuses à propos de finance et de politique. Mais il parlait d’un homme qui vous est proche, le duc Gordon. La comtesse et certains de ses courtisans commenceraient à l’approcher, lui promettant de revenir à la cour en échange d’avantages. De quelle nature ? Je l’ignore encore.

-Je pense qu’il va falloir aussi penser à cet homme. De la manière dont il vous plaira. Oh bien entendu je ne préconise rien de… mauvais à son encontre. Juste prendre les devants, contrarier les projets de la comtesse.

La main libre de la Sith venait se porter contre la jambe de la reine la plus proche, dénudée, glissant dessus avec une lenteur toute calculée. Les doigts de l’autre main continuaient de courir le long de son dos, faisant juste glisser le bout de ses ongles.

-Mmm… je vois que vous appréciez… Je ne l’aurais pas imaginé… Elle gloussait. Nous pourrions nous amuser avec vos serviteurs… ce soir… à votre convenance… Dit-elle d’une voix chaude promettant mille délices.

Elle souriait, remontant sa tête au niveau de la reine, ses lèvres proches de son oreille.

-Votre cour et ses intrigues sont toutes aussi excitantes que celles des Sith sur Korriban ou ailleurs… Mais le cadre est vraiment plus agréable et d’autant plus lorsque l’on a des gens sur qui compter. Car nous sommes amies n’est-ce pas ?
Emalia Kira
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Aleema n'avait pas tort concernant la sénatrice Anthana : elle ne devait pas porter Ondéron dans son cœur, aussi ne fallait-il pas s'attendre à un accueil particulièrement chaleureux de la Sith. Pourtant, la Reine était convaincue que son importance à elle était justement en partie due à la présence des Jedi sur sa planète -et aussi parce qu'elle était une femme exceptionnelle, cela allait de soi. Avoir des alliés sur le territoire des Jedi, pour une Sith, devait être un avantage non négligeable, ce qui n'échappait pas à Emalia. En d'autres termes, il ne serait pas si difficile, pensait-elle, de convaincre Lana Anthana d'une amitié, au moins superficielle. Cela leur permettrait peut-être de négocier des avantages l'une pour l'autre, ou au moins d'obtenir des informations de première main. Emalia aimait être mêlée à d'importantes affaires.

Quant à la dangerosité de côtoyer une Sith dont elle n'était pas sûre d'avoir la loyauté, elle ne s'en souciait pas plus que cela. Peut-être ne mesurait-elle pas les risques, mais il y avait aussi le fait qu'elle avait confiance en Aleema pour savoir repérer si la sénatrice se jouait d'elle ou non. La Reine ne connaissait pas bien l'étendue des compétences de sa nouvelle courtisane, mais son intuition et son optimisme avait conféré à Aleema une intelligence remarquable qui leur permettrait, prévoyait-elle, de déjouer les mauvais tours de ceux qui n'apprécieraient pas de voir l'influence de la Reine d'Ondéron s’accroître.

La courtisane s'était rapprochée et, son verre toujours à la main, la Reine ne put s'empêcher de tourner avec surprise son visage vers celui d'Aleema. Elle était si proche qu'Emalia n'avait jamais vu ses yeux de si près : ils étaient d'un bleu profond, soulignés par un maquillage noir. Cela contrastait avec la tenue osée de la Sith, comme si elle avait consenti à parer son corps de la mode de la cour, mais non son âme. Cela ne manquait toutefois pas d'une harmonie mystérieuse. A un moment, les lèvres de la Reine brûlaient de demander à Aleema si elle n'était pas lesbienne, mais elle repoussa cette question à plus tard : ces caresses étaient délicieuses. L'interdit, probablement, devait rendre ce jeu plus pimenté qu'elle ne l'aurait cru. Mais elle n'avait pas envie de répondre : c'était elle la Reine, c'était elle qu'on cajolait. Cela lui conviendrait jusqu'à ce qu'elle se lasse ou que la courtisane aille trop loin. A moins qu'elle ne l'ait ensorcelée ? Quoiqu'il en était, les sujets abordés, qui la rendaient habituellement nerveuse, lui paraissaient pour une fois moins dramatiques. Comme le père de Milésya, dont elle se demandait toujours s'il faudrait ou non le présenter à sa fille. Mais ce n'était pas de cela qu'il s'agissait aujourd'hui, mais d'un problème presque tout aussi contrariant.
La Reine fronça le nez comme si le sujet la dégoûtait.

- Ainsi, la comtesse veut se rapprocher de Gordon ? Abject, commenta-t-elle avec un geste désinvolte de la main. Mais oui, vous avez raison, Aleema. Le duc meurt d'envie de connaître Milésya, le saviez-vous ? C'est probablement pour cela qu'il est intéressé par la comtesse. Mmh... Nous pourrions le laisser languir encore un peu, avant de le surprendre en allant le rencontrer nous-même. Ainsi, nous aurons eu le temps de nous renseigner sur ses projets avec la comtesse, non ?

Pour elle, Aleema était sûrement capable d'obtenir de telles informations. Cette courtisane, quoique très audacieuse, avait beaucoup de qualités. La Reine ferma les yeux après avoir posé son verre, comme pour mieux apprécier les caresses lentes de la Sith. Jamais elle n'aurait laissé une autre femme s'approcher et la toucher ainsi. Mais Aleema avait su apprivoiser la barrière qu'elle dressait entre elle et les autres, miraculeusement. Cela pouvait-il allait plus loin ? Difficile à dire... Pourtant, ce serait bien à la Reine de décider de la limite à poser, au final.

- J'avoue que vous avez le don de savoir me détendre, souffla la Reine, en gardant closes ses paupières. Je découvre décidément chaque jour un nouveau talent, chez vous.

Et elle ne distribuait pourtant pas les compliments aussi facilement, d'habitude. Mais elle ne fit aucun commentaire sur ce qui se produirait ce soir -elle verrait bien son humeur à ce moment-là. Pour l'instant, elle se repaissait des frissons que lui offrait Aleema dans la chaleur de la saison naissante. Puis elle sourit à la dernière question de la Sith. Vraiment, elle n'avait rien à voir avec aucune des courtisanes qu'elle avait eu jusqu'ici !

- Oui, je crois bien, déclara-t-elle pensivement. Et vous êtes une amie précieuse, qui plus est.

C'était vrai, Aleema joignait l'utile à l'agréable. Que fallait-il de plus ? Certes, ce n'était pas l'amitié désintéressée que prêchaient certaines « bonnes âmes », mais la Sith n'était sûrement pas dupe : l'amitié ne se concevait pas que sur la gentillesse et le don de soi, à ce niveau de la société. Non, et Aleema avait aussi sûrement de bonnes raisons, intéressées, d'avoir la Reine d'Ondéron comme amie. Cela ne la dérangeait pas le moins du monde, au contraire -cela lui donnait de l'importance. Encore un peu plus.
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Aleema souriait, continuant de prodiguer ses caresses pendant un moment, voyant la reine les apprécier. Son sourire laissait paraître son contentement de voir Emalia les apprécier mais cachait en fait tout autre chose. Alors que la reine se laissait complètement aller au point de ne plus savoir si elle devait arrêter ce jeu avant qu’il aille trop loin ou bien laisser les choses continuer ne serait-ce que pour en découvrir un peu plus, la Sith cessait son petit jeu.

Sa main qui était posée contre la jambe de la jeune monarque ne la caressait plus, se retirait avec une lenteur exagérée. Son autre main qui glissait le long de son dos dénudé parcouru encore quelques centimètres puis se retirait à son tour. Aleema elle-même, qui était si proche, semblait ne plus vouloir continuer, elle s’écartait à son tour reprenant sa place précédente.


-Mmm… c’est vrai que le faire languir serait une bonne chose. Après tout, nul ne devrait s’imaginer que la comtesse Ashyrha puisse vous mener par le bout du nez et faire exactement ce qu’elle attend de vous. Elle attend quelque chose de lui et en échange c’est ça qu’elle lui a promise en fin de compte, son retour à la cour. Le genre de combine que vos courtisans semblent apprécier… Ce genre de petite mesquinerie peu avoir aussi le but de vous donner une fausse image d’elle…

Darth Corla laissait la phrase en suspend, laissant présager le pire. Il y a encore quelques instants la reine semblait apprécier cet après midi particulièrement agréable, promettant au reste de la journée d’être meilleur encore. Assombrir le tableau maintenant était vraiment cruel, mais la Sith appréciait particulièrement lorsque la reine semblait être prise au dépourvue.

-Or je crains que ce ne soit qu’une façade qu’elle vous offre. Je crois qu’elle se comporte ainsi car elle n’a aucune chance de vous éclipser, vous causer du tort hormis dans ces petits jeux de cour. Elle montrait d’un geste de la main l’étalage de luxe qu’Aleema avait déployé juste pour profiter de cet après midi dans les jardins, alors que la comtesse de son côté fait bien pire chaque jour. Il n’y a pas que ce désir de voir sa fille. Etant votre époux vous avez le droit à quelques avantages s’il disparaissait et il m’a semblé entendre qu’il avait prit des dispositions allant à l’encontre de cet état de fait.

Elle était redevenue un peu plus sérieuse, sa véritable nature revenait. Pour un court instant elle avait laissé tomber son masque de courtisane de luxe, montrant qu’elle ne plaisantait pas et aussi montrer que les interrogations de la reine concernant ses aspirations et ses envies n’étaient en fin de compte rien du tout. Oh bien sur, ce n’était pas une épreuve pour elle de se porter auprès de la reine et de la caresser comme elle venait de le faire. Après tout elle était très belle et Aleema n’avait pas de problème à aimer les hommes comme les femmes et ceci ne devait servir qu’à les rapprocher un peu plus.

Au sein de la Force elle avait sentit les interrogations de la reine à son sujet à chaque révélations ou gestes de la sa part. En plus elle y avait décelé certaines attentions, parfois bienveillantes et d’autres fois elles l’étaient moins, que la reine tenaient à son égard. L’idée même de se débarrasser d’elle à un moment avait été envisagée. Darth Corla ne l’avait pas trop apprécié mais elle avait chassé ceci de son esprit, elle ne lui en voulait pas, elle-même ayant cette idée par moment.

Reprenant son masque de courtisane, elle souriait à nouveau, le genre de sourire qu’elle servait à toute personne à la cour. Elle changeait complètement d’attitude, même si certaines choses restaient et resteraient pendant longtemps. La Sith se rapprochait à nouveau de la reine, prenant garde de l’effleurer à peine. Ce qui pouvait bien paraître futile alors quelques instants auparavant, elle se tenait accolée contre la reine. Elle faisait exprès de ne pas l’approcher de trop, voulant créer l’envie dans la reine se ne tenir proche d’elle à nouveau.


-Un de ses invités lui avait demandé ce qu’ils auraient à gagner en faisant en sorte de vous faire accepter l’idée de faire revenir le duc Gordon à la cour. Elle a laissé entendre que le seul avantage que vous avez contre elle et les autres nobles étaient les entreprises du duc. Elle a ajouté qu’il a prit des dispositions pour que Mylésia soit la bénéficiaire de ses entreprises à sa mort. Votre fille deviendrait alors plus riche que vous…

Aleema n’ajoutait rien, laissant le soin à la reine d’imaginer ce qui pourrait se produire le cas échéant. Une jeune fille serait bénéficiaire de grande responsabilité économique pour Ondéron, sans que sa mère puisse y faire quoi que se soit. Certes cette idée ne serait pas pour déplaire à Aleema, dans la lutte entre la mère et la fille tout dépendrait de laquelle des deux servirait le mieux ses vues. Mylésia a juste l’avantage de l’âge et de l’esprit à former, la reine en revanche sait déjà comment elle veut manœuvrer et qu’Aleema n’est juste qu’un amusement plus ou moins à long terme. Mais d’un autre côté, la Sith apprécie la reine et elle aussi semble de plus en plus apprécier celle qui se présente comme étant sa nouvelle courtisane. Elle chassait cette pensée de son esprit, l’heure n’étant pas encore venue pour ce genre de calcul.

-Mais si jamais, je dis bien si jamais, il mourrait disons… maintenant, Mylésia est bien trop jeune pour gérer ses affaires. Vous en revanche en tant que sa mère vous régenteriez son héritage jusqu’à sa majorité…

Un petit sourire entendu venait d’apparaître sur les lèvres d’Aleema. Elle s’écartait de a reine, reprenant sa place, se laissant aller en arrière avec une négligence calculée. Elle voulait voir si la reine aimerait poursuivre ce petit jeu arrêté quelques instants plus tôt en inversant les rôles. L’idée la faisait sourire intérieurement. Elle savourait cette oisiveté, n’ayant visiblement aucun mal à discuter de souffrance et de mort tout en profitant de ce genre de bienfait. Comme si une autre courtisane de la reine lui parlait de la dernière mode sur tel ou tel monde en fait.
Emalia Kira
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Aleema avait cessé ses caresses pour une raison qui échappait complètement à la Reine. Cette dernière ne releva pas, plus intéressée qu'elle était à penser à ce qu'il pourrait être dit à Gordon si elle le revoyait. Aleema semblait de nouveau d'accord avec elle, mais elle continuait à parler de cette fichue comtesse. Penser à elle l'agaçait. Arhysha n'était qu'une arriviste qui ne l'intéressait pas. Et qui ne méritait pas son attention de toutes façons : quand elle deviendrait trop gênante, elle l'écarterait définitivement de la Cour, comme elle l'avait fait avec Gordon, et c'était tout.

- Que la comtesse ne s'imagine pas pouvoir décider de qui vient à la Cour,
lâcha-t-elle avec un petit rire de dédain. Vous vous inquiétez beaucoup pour elle, je ne la pense pas si... Dangereuse.

Au sens figuré du terme, bien sûr, Emalia se sentait inatteignable. Elle était la Reine, ici, qui donc pouvait croire pouvoir la surpasser en quoique ce soit ? Quant aux serviteurs... Et bien, qu'ils gardent encore un peu leur poste, dans ce cas. Ils avaient de la chance qu'Aleema soit plus clémente qu'elle. Ou peut-être plutôt le malheur d'être manipulés par une Sith à cause de leurs propres petits jeux qui frôlaient la trahison. Malgré tout, elle rappellerait sûrement à l'ordre ses domestiques en privé, histoire qu'ils se souviennent de qui leur avaient donné le poste qu'ils occupaient, si près de la cour.
Mais Aleema balaya les ruminations de la Reine en lui suggérant les avantages que la mort de Gordon lui conférerait. Ah, oui... Un sourire flotta sur son visage, comme à l'évocation d'un fruit sucré.

- Votre façon de penser me plaît beaucoup, Aleema, avoua-t-elle en écoutant de nouveau sa courtisane.

Ainsi, Milésya était bénéficiaire de tout ce qu'il possédait ? C'était trop facile, elle n'avait même pas besoin de rappeler l'enfant à son bon souvenir, donc. Il faut dire qu'il avait pu voir des holovidéos de sa fille lors des sorties parfois médiatisées de la famille royale dans Iziz. Et elle était si belle qu'il n'avait probablement pas dû pouvoir s'empêcher de succomber à son charme. Mais s'il la voyait en vrai ! Il serait encore plus submergé, la Reine en était convaincue.

- Cette information n'est pas très fiable, non ? J'aimerais bien... Vérifier que Milésya a autant d'importance à ses yeux. Ou alors, lui montrer à quel point il voudrait qu'elle ne manque de rien...

D'un autre côté, que sa fille ne soit plus riche qu'elle ne lui plaisait pas énormément. Mais la majorité de Milésya n'était pas encore venue, loin de là. Néanmoins, gérer l'héritage en attendant... Cela serait hautement intéressant. Surtout que la petite ne serait majeure que dans une quinzaine d'année. Ça laissait du temps. Beaucoup de temps. Mais c'était risqué, aussi.

- J'aime beaucoup l'idée, lui affirma-t-elle de nouveau même si ses sourcils étaient un peu froncés. Mais... Qui pourrait...

La Reine jeta un coup d’œil autour d'elles, pour vérifier qu'il n'y avait pas de serviteurs à proximité qui pourraient entendre leur conversation. Mais ils étaient rares et suffisamment éloignés. Mais Emalia prit tout de même soin de baisser un peu le ton.

- C'est à dire, il ne faudrait pas qu'on remonte jusqu'à nous, souffla-t-elle avec une légère inquiétude. Avec une telle fortune derrière lui, il y aura forcément enquête. Et on pensera aisément à moi...

Même si elle n'avait jamais trempé dans ce genre d'affaires. Ses manières d'arriver à ses fins n'étaient pas toujours très honnête, mais elle n'avait encore jamais fait assassiner une personne d'une telle importance. Ce serait une grosse entreprise. Sans Aleema, elle n'aurait jamais pu se lancer dans un tel projet. Mais avec cette courtisane, tout était soudain possible... Cela faisait parti des avantages de la Sith.
La Reine jeta un regard en coin à Aleema.

- Que diriez-vous d'aller lui rendre une petite visite, dans quelques temps ? Avec Milésya... Afin d'être sûres qu'il se souvienne bien de sa fille... déclara-t-elle avant de s'enfoncer un peu plus dans le sofa et de fermer les yeux pour savourer un rayon de soleil qui illuminait son visage. Au fait, vous pouviez continuer.

Cela sonnait plus comme un ordre que comme une autorisation.
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Aleema souriait intérieurement, la reine se languissait déjà de ses petites attentions. Ce n’était que le début. Elle se mit sur le côté, s’étirant au maximum, soutenant le regard de la jeune femme, un sourire aux lèvres. La reine voulait qu’elle reprenne, mais la Sith n’avait nullement l’intention de la contenter pour le moment.

-Oh Emalia… ce genre de délice n’est pas à sens unique… Dit-elle en riant.

Darth Corla se rapprochait tout de même de la reine, presque à la frôler, mais prenant garde à ne pas la toucher. Elle avait fait le premier pas, pourquoi est ce que la reine ne poursuivrait pas si cela lui plait après tout ?

Laissant de côté ces choses sans grandes importances, elle acquiesçait au fait que l’information qu’elle venait de dévoiler n’était pas très fiable. Il ne s’était agit que de « on dit » lors du dernier « petit souper » de la comtesse Ashyrha. Puis elle ne disait rien lorsque la reine semblait être plongée dans ses réflexions et encore moins lorsqu’elle lui laissait entendre l’idée d’éliminer celui qui est son époux, le duc Gordon.

Pour cela Aleema ne laissait rien transparaître, mais l’idée la surprenait et la ravissait à la fois. Comment cette femme pouvait-elle décider ainsi de la mort d’un être qui était le père de sa fille ? D’autant plus qu’il fallait considérer qu’elle avait prise cette décision en quelques instants. La jeune Sith commençait à se demander si elle ne devait pas craindre pour sa vie à son tour, si la reine était capable de faire tuer un de ses proches aussi facilement.


Mais en plus de cela l’idée de tuer cet homme qui lui est proche, est aussi un excellent moyen pour Aleema de se rendre indispensable pour la conseiller et aussi de lier la reine à elle. Bien entendu elle l’est déjà, mais rapprocher encore plus son destin et le sien ne pouvait qu’éviter ce qu’elle craignait, une éventuelle trahison de cette femme qui semblait être aussi impitoyable qu’elle.

-Je constate que vous avez le goût du sang Emalia… et sa me plaît. Elle balayait les craintes de la reine d’un revers de la main. Son attitude changeait à nouveau, son naturel revenant au galop. Ne vous inquiétez pas, personne ne nous écoute. Les deux servantes que vous m’avez confiées sont bien plus douées que ça. Je sais que vous les avez chargées de me surveiller et de vous raconter mes faits et gestes. Et je dois dire que j’ai été tenté de me débarrasser d’elles. Mais vu les qualités qu’elles montrent se serait du gâchis. Sachez qu’avec la Force je ne sens personne ici à part vous. Donc ne vous en faîtes pas, nous pouvons parler librement.

Darth Corla maintenait son attitude habituelle, laissant de côté le visage et les manières qu’elle adoptait dans son rôle de courtisane de luxe auprès de la reine d’Ondéron. Elle détournait le regard, réfléchissant aux implications d’un tel acte pour elle.

-Oui il y aura une enquête et il est fort possible que l’on s’intéressera à vous. Certaines médisances arriveront aux oreilles des enquêteurs. D’ailleurs je soupçonne déjà que les Jedi pourraient en profiter. Leur crédit en ce moment est faible et ils voudront redorer leur blason ternit. Le moyen le plus simple pour eux serait de vous aider à élucider sa mort.

Elle faisait de nouveau face à la reine, ne prenant pas la peine de masquer l’appréhension qui le prenait au ventre. L’idée que des Jedi viennent enquêter la perturbait.

-Je… j’ose espérer que s’ils viennent ici, vous ferez en sorte de me protéger. Vous le ferez n’est-ce pas ?
Emalia Kira
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La Reine afficha une moue boudeuse. Elle n'allait tout de même pas caresser ou masser l'une de ses courtisanes, voyons ! Il ne fallait pas inverser les rôles. Mais elle n'était pas réellement fâchée : on lui résistait si rarement que cela la laissait plutôt pantoise, et qu'elle opta pour un air un peu hautain, faussement contrariée, le nez en l'air. Mais un petit sourire tirait le coin de ses lèvres, comme une enfant qui fait l'actrice.

- Le goût du sang...
répéta-t-elle avec légèreté. Pas forcément. Plutôt le goût de l'argent. Et du pouvoir. Pour le sang, je préfère laisser les autres s'en charger à ma place.

Elle haussa les épaules en croisant le regard d'Aleema, comme pour signifier : et c'est bien normal, non ?
Mais l'apparente sérénité qu'elle essayait de laisser transparaître laissa place à un petit soupir de soulagement : la Sith était si sûre d'elle que cela apaisait ses craintes : les serviteurs ne les écoutaient pas.
Puis vint le sujet des domestiques à qui elle avait demandé de garder un œil sur Aleema. La Reine se mordit la lèvre, mais répondit du tac au tac, le ton légèrement offensé :

- Ce n'était pas pour m'assurer que vous ne voliez pas les pièces précieuses de vos appartements, si vous voulez tout savoir, mais pour vérifier que vous vous acclimatiez.


Et puis pour savoir en quoi consistait le travail d'une Sith, et si elle n'avait pas d'autres buts en venant ici que de trouver une nouvelle place. Aleema désapprouvait-elle, alors qu'elle aurait sans nul doute pris les mêmes dispositions à sa place ? Depuis quelques jours, elles avaient eu mieux le temps de se connaître, mais avant cela, Emalia ne pouvait deviner comment cela se passerait entre elles. C'était donc légitime.
Mais elles ne s'attardèrent pas sur le sujet, même si la Reine se faisait la réflexion que décidément, ses domestiques n'étaient vraiment pas des lumières. Pourquoi ne prenait-elle pas des gens qui lui seraient entièrement loyaux ! Elle choisissait mal ses serviteurs, c'était évident. Il faudrait revoir tout cela, et en embaucher de nouveau. Jamais il ne lui vint à l'esprit que peut-être sa façon de traiter les domestiques influençait en mal la loyauté que ces derniers lui portaient.

- Oh, oui, les Jedi
, remarqua la Reine en se penchant pour reprendre son verre laissé sur la table basse. Ils veulent toujours se mêler de tout, mais en général ils me laissent tranquille. Je n'ai pas eu de leur visite depuis plusieurs années, même. Le vieil homme, là, vous savez, Maître Don, celui qui est recherché. Il était venu me voir après ma grossesse. Mais je l'ai vite renvoyé, je n'avais pas envie qu'après l'attaque sur notre monde, ils viennent se confondre en excuses.

Elle but une gorgée du doux vin, et passer sa langue sur ses lèvres pour n'en perdre une goutte. Il lui paraissait étrange qu'Aleema put craindre les Jedi, ils étaient si naïfs. Mais c'était apparemment le cas. Elle, la Reine, n'en avait nullement peur.

- Ne vous inquiétez pas. J'entretiens tout de même de bonnes relations avec eux. Par l'intermédiaire de Milésya, qui joue à merveille le rôle de la petite fille admirative lorsqu'elle leur rend des visites à leur espèce de Temple.

Oui, ce grand truc entouré d'une enceinte, elle aurait appelé ça une base militaire, elle. Pas un Temple. C'était terriblement démodé, comme architecture, et les vaisseaux atterrissaient beaucoup trop près. Mais bon, il ne fallait pas trop en demander aux Jedi.

- Ils ne me soupçonneront pas longtemps. Je serai... Si malheureuse, si effondrée ! Et ma fille aussi ! Comment diable pouvez-vous nous soupçonner ! fit-elle en prenant une voix désespérée, avant de rire brièvement en revenant à elle. Quant à vous, nous tâcherons de faire en sorte qu'ils ne vous rencontrent pas. S'ils se font trop présents, vous pourrez aller dans l'une de mes résidences secondaires, si vous le souhaitez.

Ondéron était une vaste planète après tout. Même la Reine et l'enfant pourrait se retirer quelques temps sous prétexte de deuil pour éviter les questions indiscrètes et la surveillance accrue des Jedi. Oui, Emalia était plutôt tranquille de ce côté-là.

- Et puis, ces espèces de moines ont beaucoup à faire avec tous les problèmes qu'ils ont, en ce moment. On m'a même raconté qu'ils avaient tué un Inquisiteur à l'intérieur même de leur Temple. N'importe quoi ! Ils ne font vraiment que s'enfoncer !

Et elle leva les yeux au ciel pour montrer à quel point les Jedi l'exaspéraient. Pourquoi donc est-ce que ses ancêtres avaient accepté de les héberger sur sa planète !
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A la promesse que la reine l’aiderait le cas échéant, les craintes de la Sith s’évanouissaient. Du moins en apparence. Pour ne pas inquiéter plus que ça la reine et pour éviter de se montrer plus effrayée elle reprenait son rôle. Elle changeait d’attitude, reprenant celui de la courtisane de luxe. Son regard devenait plus aguichant et un sourire quasi permanant illuminait les traits de son visage.

-Je… je vous remercie.

Elle avait du mal à admettre qu’elle devait véritablement se montrer reconnaissante envers elle, envers qui que se soit en réalité. Mais elle ne pouvait oublier que la reine avait fait beaucoup de choses pour elle et elle aussi en retour. En fin de compte la logique s’imposait d’elle-même. Si la reine lui offre quelque chose, elle devait aussi offrir quelque chose en retour. Mais en réalité cette supposée protection qu’elle lui offrait lui était déjà acquise, la jeune reine ayant déjà profité des agissements de la Sith. Si jamais cela se savait, en dehors du cercle très fermé que la reine entretenait, s’en serait fini d’elle.

-Oui mais vous préférez l’argent et le pouvoir… Mais vous ne négligez pas le reste et ça, nous le savons toutes deux.

Aleema se rapprochait d’elle, lentement, se laissant aller tout comme la reine. Elle reprenait son verre posé sur la table basse buvant une nouvelle gorgée, savourant pendant un moment le nectar de ce vin. Sa langue glissant sur ses lèvres, savourant les dernières gouttes restées dessus. Elle s’était rapprochée au point d’être à nouveau à portée de main de la reine, sans la toucher cependant.

-Je me rappelle fort bien que l’idée de provoquer l’explosion de la Rampe Céleste ne vous avait posé aucun problème moral. D’une pression du doigt vous aviez tué environ… Elle faisait mine de réfléchir. Combien étaient-ils déjà ? Ah oui soixante dix, soixante dix personnes pulvérisées en un instant.

Elle venait encore plus près, posant négligemment le bout d’un doigt sur un bras dénudé d’Emalia, son ongle glissant dessus d'une lenteur calculée.

-Oui, à croire que donner la mort ne vous pose aucun problème… J’avoue que cela me plait chez vous. Elle soupirait de contentement. La vie est tellement délicieuse que la garder quand d’autres veulent que vous la perdiez… C’est enivrant n’est ce pas ? Tout ceci nous a tellement rapprochées…

Voyant que la reine Emalia semblait se laissait aller à nouveau, appréciant que la Sith reprenne ses attentions sur elle, cette dernière cessait à nouveau.

- Voulez-vous vraiment que nous arrêtions ce petit jeu ? Elle lui fit un sourire en coin.

Aleema se laissait aller à nouveau, laissant le soin à la reine franchir le pas. Après tout ce petit jeu est des plus plaisants. Darth Corla avait prit soin de ne plus évoquer l’affaire du duc Gordon, laissant aussi le soin à la reine de revenir sur le sujet. La jeune Sith ayant déjà une idée pour s’en débarrasser, si la reine le veut toujours.
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La Reine acquiesça : bien sûr, qu'elle ne négligeait pas le reste. Seule une idiote ne ferait pas preuve de vigilance à sa place. Il fallait faire preuve d'intelligence et d'intuition. Des qualités qu'elle tâchait d'affiner chaque jour et qu'elle reconnaissait chez Aleema : la nouvelle courtisane saurait probablement aiguiser son sens de la ruse. Plus qu'une protection et qu'une courtisane de luxe qui la divertissait, elle s'avérait être une conseillère très précieuse. Emalia espérait sincèrement que les choses ne tourneraient pas trop vite au vinaigre entre elles deux, car il lui semblait avoir beaucoup à tirer de la relation qui se tissait entre elles. C'était pourtant assez improbable selon sa conception : deux femmes qui aimaient le pouvoir et la machination ne pouvaient-elles pas que finir par se faire de l'ombre ? A moins que le monde extérieur ne soit suffisamment vaste pour qu'il y ait toujours un tiers à qui s'en prendre d'abord pour augmenter leur richesse ou leur influence. Et puis, la vie avait une fin, aussi. Elle était encore jeune mais...

- Au fait,
fit soudain la Reine avec une nouvelle lueur d'intérêt. Je ne vous ai jamais demandé votre âge.

Mais elle se rendait compte qu'en réalité, elle ne connaissait pas grand chose d'Aleema. Son passé, ses origines... Serait-elle encline à lui raconter ? Peut-être les choses sur les Sith étaient-elles trop secrètes mais elle avait bien dû être quelqu'un avant d'entrer dans cet ordre obscur.

- Et vous ne m'avez jamais parlé de vous,
reprit Emalia. Je ne sais même pas de quelle planète vous venez... Vous bien sûr, je n'ai rien à vous apprendre sur moi, je pense. Cela pourrait être un peu plus équilibré.

Bien sûr qu'Aleema avait dû se renseigner sur la famille de la Reine, et de fait, sur son enfance et son accession au trône. Emalia n'en saurait jamais autant sur sa courtisane, mais elle aurait apprécié avoir quelques pistes. Et aussi parce que l'amitié, c'était aussi connaître quelqu'un et une partie de ce qu'il a vécu. Au-delà de partager soixante-dix cadavres tombés d'une Rampe, aussi Céleste fut-elle.
En fait, Emalia n'aimait pas particulièrement penser à cet épisode. Il lui avait fallu s'expliquer des dizaines et des dizaines de fois aux journalistes, ainsi qu'à des enquêteurs. Cela l'avait éreinté alors qu'elle était déjà enceinte et fatiguée. Elle y avait gagné, bien sûr, mais tuer avait été harassant. Elle aurait aimé être moins impliquée. Mais dans le cas de Gordon, c'était plus intéressant : il y avait une fortune à y gagner, et il y avait aussi l'agréable sensation que procurait le fait de se dire que l'on pouvait manipuler et mettre un terme à la vie d'un homme aussi puissant sur un simple ordre. Pour sûr, peu de personnes dans ce monde devaient avoir autant de pouvoir qu'elle, c'était évident.

- Enivrant... Je dirais plutôt... excitant,
souffla-t-elle.

Elle n'avait pas aimé Gordon. Il ne lui avait pas procuré autant de sensations en plusieurs nuits qu'Aleema seule lui en offrait avec de simples caresses au cours d'un après-midi ensoleillé. Il était d'une bonne quinzaine d'années plus vieux qu'elle, mais il était riche, alors elle s'était laissée courtiser. Avant de se dire que sa fortune en faisait un géniteur idéal... Mais dès qu'elle avait appris sa grossesse, elle l'avait écarté de la cour. Quel effet cela ferait-il à l'homme, qui dans ses souvenirs étaient conquis par sa beauté et ses caprices, de la revoir ?
La Reine laissa flotter sur ses lèvres un nouveau sourire en se promettant d'être terriblement séduisante ce jour-là. Il n'était pas question qu'elle l'accepte de nouveau dans le lit royal, mais c'était juste pour le plaisir de séduire. Et ainsi, lorsqu'il mourrait, l'on dirait d'Emalia qu'elle était très désireuse de lui plaire : pourquoi alors serait-elle impliquée dans l'assassinat ?

La courtisane la sortit de ses rêveries en cessant de nouveau ses caresses, et la Reine poussa un soupir à fendre l'âme.

- Aleema, pourquoi me faire languir ainsi ? Vous êtes si douée, vous savez que je ne vous arriverais pas à la cheville,
se plaignit-elle.

Mais, voyant que la Sith souriante ne lui répondait pas, Emalia versa les trois dernières gouttes de son verre sur la cuisse dénudée de la courtisane, avant de passer sur le liquide ses doigts chauds.

- Il n'y a plus de vin,
conclut-elle dans un murmure presque triste. Nous pourrions en faire apporter, ce soir, dans mes quartiers...

Elle retira sa main pour remettre une goutte de vin sur sa langue. De l'autre, elle retira la pince qui tenait ses cheveux pour qu'ils ne la fassent plus souffrir, et ils retombèrent en cascade sur ses épaules dénudées.
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Aleema avait ressentie un long mais délicieux frisson s’emparer d’elle lorsque les doigts de la reine vinrent glisser le long de sa cuisse dénudée ainsi offerte. Elle avait été des plus surprise lorsqu’elle avait versé les dernières gouttes de vin sur sa jambe, son frisson commençait déjà sa peau chauffée par le soleil en proie au liquide frais. Presqu’immédiatement les doigts brûlants de la jeune femme venait renforcer le contraste alors qu’elle s’habituait à peine à cette fraîcheur.

-Mmm… pour s’arrêter ? Continuez… Dit-elle d’une voix suppliante.

La reine venait d’entrer de plein pied dans son jeu, adoptant la même attitude qu’elle, faire languir l’autre en lui offrant à peine de quoi aiguiser son appétit. Mais hélas, Aleema en voulait encore un peu plus. Ce qui était normal au vu de ce qu’elle avait offert à la reine. Et tout ici n’était-il pas une invitation au plaisir ?

Le regard de la belle suivait le geste d’Emalia alors qu’elle ramenait l’n de ses doigt ou perlait une goutte de vin. Avec une certaine indécence provocatrice elle l’apposait délicatement sur sa langue. Au même moment, de son autre main libre elle défaisait l’épingle retenant son chignon élaboré, dont sa servante avait dû passer un temps fou à faire le matin même. La Sith passait sa langue sur ses lèvres, appréciant cela.


-Oui… continuez… Dîtes m’en plus sur la soirée… donnez moi donc l’envie de vous rejoindre…

Aleema se redressait, venant se porter contre la jeune reine. Une main venait se porter contre sa hanche, à peine recouverte, alors que leur souffle brûlant se mélangeait ou il exsudait le parfum du doux nectar qu’elle venait de consommer. Ses doigts glissèrent lentement sur le tissu avant de descendre sur la cuisse dénudée, le bout des ongles reprenant leur dance interrompue quelques instants auparavant.

-Serons-nous… seules… ce soir ? Dit-elle dans un souffle.

A la perspective de passer cette soirée avec la belle Emalia, Aleema en venait à oublier tout le reste. La cour, les commérages sur la reine, le voyage sur Kuat, l’assassinat du duc Gordon, tout cela ne semblait plus exister.

Pourtant au fond d’elle-même elle savait qu’elles devaient mettre au point ce dernier projet. Tout allait se passer si vite et à son esprit il semblait qu’il y avait autre chose. Ah oui les interrogations de la reine sur son passé. Devait-elle interrompre ce qu’elles faisaient toutes deux pour parler de ça ? Balivernes, le plaisir, leur plaisir à toutes deux importait.
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La Reine offrit à Aleema un sourire de délectation. Que croyait-elle ? Qu'après l'avoir fait languir ainsi, Emalia se jetterait dans les bras de sa courtisane pour satisfaire tous ses désirs ? Oh que non. La Sith devait elle aussi connaître le supplice de l'envie, l'incertitude sur ce qu'offrira l'autre.
La Reine se mit à rire en rencontrant les yeux intéressés d'Aleema. Son petit jeu n'avait donc pas été sans effet.

- Hé bien, ma chère, si je vous dis tout tout de suite, il n'y aura plus de surprise...


Elle voulait faire durer le suspens, et donc le plaisir, mais elle ne recula pas lorsque la Sith vint se coller tout contre elle. Le doigt qui avait été sur sa langue vint glisser dans le cou de la courtisane. Elle avait la peau pâle et douce à cet endroit, et Emalia y passa plusieurs fois ses ongles d'une caresse lente avant d'aller effleurer le haut de la poitrine d'Aleema.

- Mmh...
réfléchit la Reine pour ne pas répondre immédiatement et savourer ainsi tranquillement le retour des douceurs de la Sith. Hé bien, j'ai pensé que nous pourrions commencer la soirée avec un peu de compagnie. Quelques massages dans la salle d'eau, par exemple...

L'un des plaisirs d'Emalia dans son palais était cette pièce chaude, remplie d'une vapeur échappée d'une piscine en son centre. Seules quelques rares domestiques et proches de la Reine y entraient, et Aleema connaîtrait peut-être cette expérience ce soir. Afin d'ouvrir pleinement leurs sens, elles pourraient donc commencer par confier leurs corps à des mains expertes, avant de prendre un bain en toute intimité, toutes les deux...

- Je suis sûre que cela va vous plaire...
murmura-t-elle en imaginant d'avance le doux programme qui les attendait. Et que vous aurez d'autres talents à me dévoiler ce soir.

Elle adressa à sa nouvelle courtisane un nouveau sourire mystérieux. Puis elle reprit la mine boudeuse qu'elle avait eu quelques minutes auparavant, tandis qu'elle remontait maintenant sa main ouverte dans le cou d'Aleema. Lorsque le bout de ses doigts vinrent effleurer les lèvres de la Sith, elle murmura :

- Et vous serez peut-être récompensée par du plaisir, si vous satisfaites ma curiosité à votre égard, Aleema...


Le désir qui montait entre elles deux commençait à être difficilement supportable. Pourtant, elles ne pouvaient décemment pas se laisser totalement aller ici, avec des domestiques qui pouvaient débarquer à tout moment. Mais c'était si bon... Et il faudrait qu'elles tiennent jusqu'à la fin de l'après-midi pour se retrouver dans l'intimité...
Emalia retira ses doigts de la bouche pulpeuse de sa nouvelle courtisane. Ah ! Qu'elle avait bien fait de l'employer auprès d'elle ! Jamais elle ne regretterait ce choix, désormais. Aleema l'aidait dans ses plans, l'amusait, lui permettait de se confier... Et ce soir, lui donnerait même du plaisir. Quelle amie merveilleuse, malgré son mystère. Parfois, elle avait l'impression que la courtisane la comprenait si bien que c'était comme si elle lisait dans ses pensées. Les Sith en étaient-ils capables ? Etait-ce pour cela qu'elle avait souvent cette sensation ? Non, c'était impossible. Aleema était juste sur la même longueur d'onde qu'elle, c'était tout, se rassura la Reine tandis qu'elle admirait les courbes du corps de son amie sous le tissu qui lui servait de vêtements. Elle ne put s'empêcher de toucher furtivement le bout de la poitrine de la courtisane, avant de se mordre la lèvre inférieure.

- J'ai une délégation à accueillir dans quelques minutes... J'espère que vous m'attendrez jusqu'à ce soir,
chuchota-t-elle en reposant tendrement sa main sur la cuisse de la Sith.

Elle envie de retoucher des parties défendues du corps parfait d'Aleema, mais elle sentait que plus elle faisait durer leur désir, moins elle parviendrait à s'arracher à leur attouchements hypnotiques. Non, il fallait qu'elle résiste, qu'elle prenne de la distance jusqu'à la tombée de la nuit... Mais comment pourrait-elle cesser de penser à ce qu'il s'était produit sous cette tente ? Comment pourrait-elle avoir la tête à recevoir des nobles coincés dans son palais ?

- En m'attendant...
souffla-t-elle à voix basse tout en remontant légèrement le tissu sur la cuisse de la courtisane, vous pourriez penser à la façon dont nous nous débarrasserons de Gordon... Cela vous évitera de succomber au plaisir avant l'heure.

Et, alors que peu à peu leurs corps s'étaient tant rapprochés qu'Emalia aurait pu poser ses lèvres dans le cou chaud d'Aleema, la Reine se redressa dans le sofa. Elle regarda une dernière fois la peau veloutée de la Sith glisser sous ses doigts avant de se lever malgré le désir qui lui hurlait d'arracher ses vêtements et ceux de sa courtisane.
Et sans un mot, elle quitta le jardin. Elle n'arrangea sa tenue, qui avait laissé un peu trop voir le bas de ses reins à force de se tortiller dans le sofa, que lorsqu'elle fut hors du champ de vision d'Aleema.
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Aleema souriait devant l’audace de la reine. Alors qu’elle s’était montrée peu encline à se laisser aller, maintenant elle le faisait. Et il fallait admettre que lorsqu’elle le faisait, ce n’était pas à moitié. La Sith s’était montrée plus sage et ambigüe sur ses intentions, la reine semblait en vouloir plus. Certes, les caresses répétés d’Aleema ne laissait, en fin de compte, plus de doutes. Elle désirait la reine et ce désir au fil des minutes s’était fait réciproque.

La timide caresse bien que particulière et aguichante laissait place à d’autres plus impertinentes comme le dirait certaines dames à la cour. Ses mains cherchaient clairement à découvrir le corps de sa nouvelle courtisane et confidente qui semblait à présent être bien partie pour devenir une amante, pour un soir tout du moins.

Darth Corla ne semblait pas se montrer réticente à ce jeu des plus excitants. Ce qui était pour elle, au départ, un amusement destinée à mettre la reine mal à l’aise, s’était transformé en un véritable jeu de séduction où chacune semblait rivaliser d’audace. Tout cela autour d’une conversation, qui semblait des plus anodines alors qu’en réalité elles préparaient toutes les deux quelques méfaits.

La jeune Sith se laissait aller, se montrant moins encline à continuer attentions, préférant de loin savourer celles que lui prodiguaient la reine. De prime abord elle ne pensait pas qu’elle serait aussi douée. Le désir qu’éprouvait Emalia devenait, au fil des minutes, très communicatif. Aleema le ressentait et se laissait aller, offrant son corps aux doigts agiles de la belle.

Toutes ces caresses n’étaient qu’invitations à s’abandonner au plaisir, un plaisir qui ne pourrait être qu’assouvie que ce soir. Du moins c’est ce que la reine laissait entendre. Ce désir qu’elle ressentait devenait de plus en plus fort, et les délices que la soirée promettait, le rendait de plus en plus difficile à contenir.

Peu à peu le bien être que la Sith ressentait s’estompait. Que se passait-il ? En ouvrant les yeux, son regard glissant sur la main de la reine, elle s’apercevait qu’elle n’était plus posée contre elle. Dans les secondes suivantes ce délicieux frisson qui remontait tout le long de son échine disparaissait lui aussi. Elle aurait aimé protester mais alors qu’Emalia se levait, elle se rendait compte que ce n’était plus possible. Le jeu devait, hélas, s’arrêter.

La reine s’éloignait. Son regard la suivait, admirant sa chute de rein se balancer, que la robe ne masquait plus du tout. Elle lui avait demandé quelque chose mais quoi ? Ah oui, le duc Gordon, il devait mourir. Et bien soit, il mourra. Aleema se redressait, réajustant sa robe. Elle se rechaussait et se dirigeait vers une autre table, un peu plus éloignée. Une carafe de vin était posée dessus, le même que la reine et elle avait partagé. Elle s’en servait un verre, un sourire aux lèvres.

Au même moment les deux jeunes femmes attachées à son service revenaient après le départ de la reine. Aucune parole ne fut prononcée, mais toutes deux pouvaient voir le tissu du sofa être quelque peu froissée. Ce qui était normal puisqu’elles étaient toutes deux assises dessus. Mais la mine satisfaite de leur maîtresse et la reine qui avait défait sa coiffure élaborée et sa robe qui n’était plus tout à fait ajusté, laissait quelques doutes sur la nature de leur rencontre. Mais là encore, aucune ne se risquerait à faire un commentaire.


-Venez mesdemoiselles, asseyez-vous. Dit-elle en allant s’installer de nouveau sur le sofa. Elle dégustait une gorgée de vin en attendant que les deux femmes s’installent. Parlons un peu du duc Gordon…
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